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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:14

    Rappel du premier message :

    HISTOIRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE

    I SIÈCLE


    A partir du II siècle avant J.C, dans tout le monde méditerranéen, les religions officielles tombent en décadence. 

    A Rome, à la fin de la République, et au commencement de l'Empire, les temples sont en ruines, les fêtes abandonnées, les associations religieuses sans vie.

    Les toiles d'araignée couvrent les autels, les images sacrées sont noires de poussière et de fumée dans les sanctuaires croulants racontent les poètes Horace et Properce.

    Le prestige des augures (Prêtre romain chargé d'interpréter les présages tiré du vol, du chant des oiseaux, etc ...) est complètement anéanti.

    Déjà au temps des guerres puniques (guerres avec les Cathaginois), Claudius Pulcher avait osé noyer les poulets sacrés, et Flaminius se passer d'auspices (Présages qui se tiraient du vol des oiseaux.. etc)

    Quant aux aruspices (devins venus d'Etrurie :région de l'Italie correspondant à la Toscane), ils se prenaient eux-mêmes si peu au sérieux qu'ils ne pouvaient se regarder sans rire 

    Mais cette décadence n'est point particulière à Rome, on peut l'observer en Grèce, en Egypte, en Syrie.Il semble qu'à cette époque le sentiment religieux soit à peu près mort.

    Mais alors qu'il déserte les temples il va visiter les chapelles, IL va s'intérioriser, s'approfondir et se découvrir ce qui nous apportera les religions à mystères.

    Ce sont des confréries, tenant à la fois de l'ordre religieux et de la société secrête, de petites églises, qui proposent à leurs fidèles, au moyen d'une initiation graduée, un systême de croyances et de rites capables d'assurer le salut de leur âme.

    Dès le V siècle avant J.C, fleurissaient l'orphisme et le pythagorisme, les mystères de Déméter, célébrés à Euleusis, et ceux de Dionysos en Grèce.

    Mais c'est surtout à partir de la fin de la République romaine que, sous l'influence de l'Orien, s'affirme les religions occultes.

    Les mystères d'Isis et d'Osiris (Egypte), les mystères phrygiens de Cybèle et d'Attis, la religion de Mithra (Perse)et le néopythagorisme qui se recrutait dans les mileux cultivés.


    S'il se conservait sans mélange, l'idéal juif n'en demeura pas moins obscur. 

    On attendait l'intervention d'un messie guerrier par lequel Israel dominerait le monde.

    Jésus annonça le royaume des cieux et pour y entrer énonça des conditions nouvelles que les Juifs n'avaient pas prévues:PAUVRETÉ, HUMILITÉ, AMOUR (de ses ennemis)

    Hai par les pharisiens, regardé par les Sadducéens comme un agitateur, Jésus fut condamné par le sanhédrin Caiphe. 

    Le procurateur Ponce-Pilate resta fidèle à la politique de neutralité: Jésus fut crucifié.

    Deux évènements expliquent l'essort de l'église naissante
    : La Résurrection et la Pentecôte.

    Durant les trois premiers siècles, le christianisme n'est pas une religion reconnue, elle ne bénéficie que d'une certaine tolérance.

    Cette première communauté possède déjà sa hierarchie:

    A sa tête Simon Pierre, à ses côtés les apôtres.

    Dans la ferveur première tous les biens furent mis en commun.

    Ces croyants de la première heure conservèrent la mentalité et les pratiques juives; mais ils affirmaient cependant la dignité messianique de Jésus en l'appuyant sur sa Passion et sa Réssurection.


    Réf: Histoire de l'Église Dom C. Poulet (Solesmes) T1-T2 Gabriel Beauchesne MCMXXVI
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:24

    LES DERNIERS APOLOGISTES 

    La persécution fit naître les derniers apologistes : les Africains Arnobe et Lactance

    Professeur de rhétorique à SiccaArnobe s'était converti dans sa vieillesse ; son évêque réclama de lui un gage de sincérité ; il répondit par un long ouvrage apologétique en sept livres intitulé : Contre les paiens (Adversus nationes

    Disciple d'ArnobeLactance se convertit vers l'an 300. 

    Dans ses Institutions divines, il se propose d'établir à l'usage des paiens lettrés une appologie littéraire sous forme d'une véritable compendium de la doctrine chrétienne. 

    Lactance dans le De ira Dei, affirme le principe d'un Dieu vengeur du crime. 

    Après le triomphe de Constantin, il écrivit le De mortibus persecutorum. 





    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Arnobe[/ltr]
     



    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Lactance[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:24

    LE DERNIER PERSÉCUTEUR 

    Constantin se trouvait dans une situation assez fausse ; comme empereur il demeurait chef de la religion officielle , d'autres part il conservait toutes ses sympathies pour les chrétiens

    Jusqu'en 323, contraint de ménager son collègue Licinius, il s'en tient le plus possible à l'esprit de l'édit de Milan qui met les chrétiens sur le même pied que les paiens en accordant à la religion chrétienne les mêmes privilèges que la paienne

    Dès 316 Licinius commence à persécuter ; de nouveau l'Église chrétienne eut des martyrs, entre autres les Quarante de Sébaste. 

    La lutte s'engagea entre Constantin défenseur du christianisme et Licinius, défenseur du paganisme ; vaincu à Chrysopolis (Sentari) en 393, Licinius fut mis à mort l'année suivante. 

    Constantin publia successivement deux édits ; adressé aux évêques de Palestine, le premier est un acte de réparation par lequel leurs honneurs et leurs biens sont rendus aux victimes de Licinius ; le second revêt la forme d'une proclamation, hymne de reconnaissance au Dieu par qui victoire est donnée à Constantin.


    LE DONATISME 

    Une des conséqueces des persécutions fut le donatismeL'archidiacre Cécilien, élu comme successeur de l'évêque Mensurius de Carthage, avait vu aussitôt sa nomination combattue; un concile de 70 évêques numides tenu àCarthage, au début de 312, déclara invalide l'ordination épiscopale de Cécilien sous prétexte qu'ayant été traditor durant la dernière persécution, son consécrateur Félix d'Aptonge avait perdu tout pouvoir d'ordre. 

    Un schisme épiscopal renaissait à Carthage, et il impliquait des erreurs très graves. 

    En effet, dire que Félix d'Aptonge n'avait pu ordonner validement Cécilien, c'était prétendre que les évêques et les prêtres prévaricateurs ne peuvent administrer les sacrements et n'appartiennent plus à l'Église

    Pratiquement, l'argument n'atteignait pas seulement Félix d'Aptonge, et l'Église d'Afrique allait se trouver dirigée par un évêque et un clergé prévaricateurs, distribuant des sacrements sans valeur. 
    En faisant ainsi au catholicisme africain le procès de sa hiérarchie et de ses sacrements, le Donatisme l'atteignait au coeur et lui déniait même l'existance. 

    Les Donatistes, qui tiraient leur nom de leur chef Donat iront même jusqu'à prétendre qu'ils constituent à eux seuls la véritable Église

    Fait étrange, le Donatiste prospéra; au point de vue des idées, il réveillait les souvenirs laissés par l'enseignement de saint Cyprien sur la validité des sacrements conférés par les hérétiques : L'erreur dont Cyprien s'était fait une arme contre le schisme se retournait contre un successeur légitime de Cyprien

    D'ailleurs, le Donatiste allait devenir le rendez-vous de tous les mécontents ; il fut avant tout un parti auquel Donat sut fournir une forte organisation.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:24

    Les Donatistes réclamèrent l'abritage de Constantin qui renvoya l'affaire au pape Miltiade

    Dans un concile tenu au Latran (9 octobre 313), les adversaires de Cécilien furent déboutés de leurs plaintes ; l'examen prouva que Félix d'Aptonge n'avait jamais été traditeur. 

    Un nouveau concile tenu à Arles condamna les principes donatismes ; les clercs ordonnés par les traditeurs n'étaient pas pour cela incapables, on ne devait pas rebatiser ceux qui se convertissaient de l'hérésie. 

    Cependant les Donatistes firent appel à Constantin qui consentit à les juger lui-même à Milan ; là nouvelle condamnation du donatisme, nouvelle proclamation de l'innocence de Cécilien

    Dès lors, le donatisme revêtit l'aspect d'une opposition à la fois religieuse et politique

    Constantin voulut d'abord le réduire par la force ; mais les schismatiques se glorifièrent de la persécution

    Alors on esseya des mesures de douceur; les donatistes en profitèrent pour attaquer les catholiques, s'emparer des églises et terroriser le pays. 

    Le mouvement ensanglanta l'Afrique durant tout le IV siècle. 

    Il ne sera vaincu que par St Augustin

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin[/ltr]

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:25

    La situation du christianisme au temps de Constantin témoigne qu'il a grandi par la persécution qui entretint dans son sein l'esprit de générosité et de sacrifice

    A la fin du III siècle, pendant les 10 années de tranquilité que connut l'Église, on remarque que les communautés se relâchèrent plus ou moins de la ferveur populaire. 

    Au III siècle en Italie un épiscopat nombreux et très uni sous l'autorité de l'évêque de Rome ; le pape Corneille peut déjà convoquer un concile de 60 évêques ; cependant le christianisme est beaucoup moins prospère au nord qu'au centre et au midi

    Ce serait une erreur de considérer la société chrétienne comme des communautés dispersées
    Outre le lien qui les rattache à Rome, elles ont une vie provinciale qui se manifeste à l'occasion de l'élection épiscopale. 

    Quand un siège devient vacant, les évêques voisins se réunissent et élisent un nouveau titulaire en présence de la plebs du lieu, et en union avec elle. 

    L'élection et l'ordination d'un évêque constituent un acte que l'on qualifie de synodal ; à la tête de ce concile embryonnaire se tient dèjà le métropolitain ; nul ne peut être évêque sans son suffrage, et , dans l'élection, il dispose d'une sorte de veto. 

    Très tôt, les synodes font leur apparition ; la contreverse pascale de la fin du II siècle nous en relève dèjà l'existance. 

    Au III siècle, durant les premières années de liberté que le catholicisme dut à Alexandre-Sévère, on vit les évêques s'assembler d'une provine ou de plusieurs provinces limitrophes pour se concerter sur des questionsdisciplinaires ou doctrinales et pour juger des cas individuels


    LE IV SIÈCLE 

    L'ARIANISME 

    Dès la fin du II siècle, on retrouve en Orient deux écoles théologiques rivales: 
    Les Alexandrins et les Antiochiens. 

    En exégèse, les Alexandrins cultivent le sens allégorique, les Antiochiens le sens littéral. 

    En dogmatique, les Alexandrins sont attirés par l'essence divine, l'unité divine et ils laissent les personnes au second plan. 

    Les Antiochiens au contraire envisagent surtout la Trinité, les personnes et leur distinction, et dans le Christ la nature humaine. 

    Dans les milieux antiochiens couvait le subordinatianisme, d'après lequel le Verbe est inférieur à Dieu. 
    Le prêtre Lucien répandit cette erreur ; il se rétracta et mourut martyr, mais l'hérésie lui survécut éparpillée en Asie dans toute une école, celle des collucianistes, à laquelle appartiennent les futurs coryphées de l'arianisme :Eusèbe de Nicodémie, Maris de Chalcédoine, Léonce d'Antioche. 


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme

    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme[/ltr]


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:25

    L'arianisme 

    Un prêtre alexandrin, Arius allait reprendre cette erreur subordinatienne, mais en l'appuyant sur une base philosophique. 

    Arius part d'un principe qu'il croit intangible : 
    Le père, être transcendant et unique, est incapable de se communiquer autrement que par voie de création ; car toute génération supposerait qu'il est composé, divisible, muable et, en définitive, corporel. 
    En conséquence de cette incommunication absolue, le Père seul possède la divinité, le Fils se trouve relégué au second plan, le mystère de la Trinité est supprimé. 

    Mais si le Fils ne s'appelle pas Dieu, comment le définir ? 

    Arius fait alors intervenir une théorie du Logos, d'après laquelle, il y a en Dieu des idées forces, intermédiaires de son action sur le monde ; l'ensemble de ces puissances constituent le Verbe le Logos. 

    Dieu n'a pu créer le monde directement ; car sa perfection lui interdit d'entrer en rapport avec la matière ; mais il le fait par l'intermédiaire du Logos-démiurge. 

    Une explication subordinatienne de la Trinité, une explication démiurgique de la création, tel apparaît l'Arianisme. 

    De là , le Fils n'est ni égal, ni consubstantiel au père, mais, être intermédiaire entre Dieu et les créatures, il demeure placé au-dessus d'elles, non point éternel, mais crée avant le temps et avant les siècles. 

    Le verbe n'en reste pas moins changeant et faillible ; si en réalité, il persiste dans le bien, ce n'est que par un libre effort de sa volonté, conquérant ainsi à coup d'actions vertueuses les honneurs extérieurs de la divinité, et aussi notre rédemption ; car ce Logos, qui ne peut opérer une oeuvre théandrique, nous sauve par son influence morale, par la puissance de son exemple.

    L'arianisme... 

    Une telle erreur ruinait la divinité du Fils et, conséquemment du St-Esprit. 

    Mais en plus elle contenait en germe les hérésies subséquentes ; au point de vue christologique, Arius admettait que le Logos avait pris un corps, mais un corps sans âme, car pourquoi une âme humaine là ou réside le Logos, pourquoi deux esprits dans un même corps ? avant la lettre c'était l'apollinarisme, donc le monophysisme. 

    Par contre, l'idée d'une divinisation progressive du Christ ouvre la porte au nestorianisme ; enfin la théorie d'une rédemption qui s'opérerait par le seul exemple du Seigneur annonçcait le Pélasganisme. 

    Destructeur du dogme, l'Arianisme n'était pas moins dangereux par sa méthode ; ses docteurs excellaient à s'embusquer derrière des sous-entendus, des équivoques, des formules vagues. 

    Leurs succès fut grand dans tous les milieux mondains. C'était faire preuve de culture intellectuelle que de professer l'Arianisme. 

    Aussi l'erreur se propagea-t'elle rapidement. 

    Déposé par l'évêque Alexandre, Arius en appelle à l'opinion. De moeurs graves, rompu à la dialectique, il put rallier à lui un grand nombre de personnes, il eut même l'habilité de composer des chants. 

    En 320, Alexandre convoquait un synode ou se réunirent plus de cent évêques égyptiens et lybiens ; Arius condamné, dut s'exiler.

    Arius exilé, conservait l'appui de tous les collucianistes. A leur tête se trouvait Eusèbe, évêque de Nicodémie. 

    Arius se retira chez lui, et y rédigea un poème théologique appelé Thalie, en vue de propager ses idées. 

    L'empereur Constantin intervint dans la querelle ; il écrivit en même temps à Alexandre et à Arius, les blâmant de troubler la paix de l'Église. 

    En vain, Osius de Cordoue, porteur du message, esseya-t'il de résoudre le conflit doctrinal. 

    Voyant l'agitation augmenter, Constantin parla d'un concile général ; il se réunit à Nicée en 325, sous la protection impériale, et sous la présidence du légat pontifical Osius de Cordoue, à qui étaient adjoints deux prêtres romains, Vitus et Vincent. 



    Les débats montrèrent qu'il y avait dans l'Assemblée, non pas deux partis, mais trois. 

    D'abord, une majorité soucieuse d'orthodoxie et impatiente de condamner Arius ; en face d'elle, une minorité de 22 membres, partisants d'Arius ; puis, entre deux, un tiers parti dont le but était de sauver Arius en adoucissant ses formules. 

    Le chef de cette faction se nommait Eusèbe de Nicodémie ; Eusèbe de Césarée y avait aussi une place comme théologien ; d'ou le nom d'eusébien donné à ce tiers parti. 

    Les deux Eusèbe proposèrent chacun un credo assez vague pour ne rien décider ; on finit par en admettre un très précis ou l'on inséra ces deux expressions concernant le Fils, consubstantialis Patri. 

    L'homoousios brise l'hérésie arienne en signifiant que le Fils a même être intime que le Père

    Nul danger, que le mot ait une saveur sabellienne ; car, selon saint Basile, une chose n'est jamais consubstantielle à elle-même, mais toujours à une autre ; ainsi l'homoousios implique t'il unité quant à la nature et distinction quant aux personnes. 

    Après quelques résistances, l'adhésion fut donnée par tous les évêques présents, et l'on put croire que le concile de Nicée avait rendu la paix religieuse

    Constantin, d'ailleurs se posait en défenseur intransigeant du Nicoenum ; comme Eusèbe de NicodémieThéognis de Nicée et Maris de Chalcédoine continuaient à intriguer, il les exila en Gaule.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:25

    La réaction anti-nicéenne 

    Première Phase 

    Les procès et les exils de saint Anathase 

    Cependant, une réaction anti-nicéenne devait bientôt éclater. 

    Cédant aux instanses de sa soeur Constantia, l'empereur grâciait, en 328, Eusèbe de Nicodémie et Théognis, puis, en 329, sur le gage d'une profession équivoque, Arius lui-même. 

    Dès lors, les évêques de cour intriguent pour obtenir l'éloignement des prélats orthodoxes ; par effet des calomies, Eustathe d'Antioche, Asclépias de Gaza, Eutrope d'Andrinople sont exilés. 

    Le nouvel évêque d'Alexandrie, Anathase va s'opposer aux Eusébiens; il aborde la lutte avec des convictions ardentes. 
    Il est soutenu par l'épiscopat égyptien, ainsi que par des moines du désert. 

    Contre lui se déchaîne toute la fureur du parti eusébien, parce Anathase refuse de laisser entrer Arius dans Alexandrie ; on l'accuse notamment d'avoir fait assasiner l'évêque Arsène et couper sa main pour s'en servir dans desopérations magiques

    Il refuse de paraître à l'assemblée de Césarée, mais se rend à celle de Tyr avec une cinquantaine d'évêques égyptiens ; là, nouvelles calomnies attaquant même sa vertu ; après enquête, il est déposé

    Voulant se disculper auprès de l'empereur, il se rend à Constantinople ; mais les eusébiens l'accusent d'avoir voulu arrêter le transport des blés égyptiensConstantin l'exile à Trêves (335)

    Arius après avoir paru dans Alexandrie est conduit en triomphe à Constantinople, il tombe frappé d'apoplexie en 336 et meut. 

    L'année suivante, Constantin mourait à son tour; longtemps resté catéchumène, il se fit baptiser au moment de mourir. 

    Byzance, ou il avait transporté son gouvernement, allait devenir la capitale d'une religion d'État. 

    Après 337, Anathase rentre à Alexandrie ou il est reçu avec enthousiasme. 

    Le parti eusébien recommence ses agissements ; en dépit d'un concile provincial d'Alexandrie, qui rétorque toutes les accusations contre Anathase le siège patriarcal est livré à Grégoire de Cappadoce ; on l'y établit de force. 

    Constant qui détient celui de l'occident, se pose en catholique ; c'est dire que le pape et non plus l'empereur sera l'arbitre des discussions. 

    Le pape Jules (337-352) prend en main le procès de l'évêque d'Alexandrie ; il le convoque ainsi que ses adversaires à un concile de Rome

    Les eusébiens se récusent sous prétexte d'impossibilité matérielle causée par la guerre des Perses

    Anathase paraît au concile muni des pièces justificatives qui émanent de procès-verbaux d'enquêtes officielles, ou de témoignages de ses évêques et de ses prêtres ; il est justifié. 

    Le pape Jules en informe les eusébiens, se plaignant d'ailleurs que le patriarche d'Alexandrie ait été condamné en Orient sans consulter l'évêque de Rome.

    Dans un concile tenu à l'automne 341 à l'occasion de la dédicace de la basilique d'Antioche, l'épiscopat oriental riposte, d'une part en confirmant la possession du siège d'Alexandrie à Grégoire, d'autre part en cherchant une formule à substituer à l'homoousios nicéen accusé de n'être pas scripturaire ; dans leur indécision, les eusébiens formulèrent en quelques mois quatre symboles différents. 

    Sur ces entrefaites , installé évêque de Constantinople depuis 339, Eusèbe de Nicodémie, chef de l'opposition, mourait. 

    Une telle attitude de l'épiscopat oriental était l'indice grave de tendances schismatiques ; on eût dit qu'existait deux chrétientés, l'une obéissant au César de Constantinople, l'autre soumise à l'évêque de Rome

    Pour y remédier, l'empereur d'occidentConstant, réunit un grand concile à Sardique (Sophia de Bulgarie).

    En cette ville située aux confins des deux empires, Orientaux et Occidentaux devaient débattre ensemble deux questions : 

    1- Le jugement d'Anathase

    2- Le formulaire de la vraie foi 

    Préoccupé alors d'une guerre avec les Perses, l'empereur d'Orient Constance n'osa s'opposer au désir de son frère, ce qui n'empêcha pas les Orientaux de persister à Sardique dans leur intransigeance schismatique. 

    Dès le début, ils posèrent comme postulat que la condamnation d'Athanase était définitive et irréformable. 

    Comme les pères passaient outre à ces prétentions, les eusébiens se retirèrent à Philippolis en Thrace, sous la protection de leur empereur ; de là, ils lancèrent une encyclique ou ils condamnaient non seulement Athanase, mais tous ceux qui l'ont reçu à leur communion, et au premier chef le pape Jules, auteur de tous les maux, principem et ducem malorum

    Cependant les Pères de Sardique avaient tenu régulièrement leur concile ; après examen, nouvelle proclamation de l'innocence d'Athanase, déposition du patriache intrus, excommunication des chefs eusébiens. 

    Le concile s'en tint donc au Nicoenum, il demanda aux empereurs qu'aucun juge dont la compétence ne doit s'étendre qu'aux choses publiques, ne prétendre juger les clercs, mais que chacun puisse à l'abri de toute persécution professer la foi catholique.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:26

    Les décisions de Sardique ne furent point admises dans les États de Constance, et lorsqu'à la mort de son frère (350), il devint maître de l'Empire, l'hérésie monta avec lui sur le trône ; selon le vieux concept romain, il prétendait agir en pontife supême, et tout le domaine ecclésiastique devait relever de sa souveraineté ; si après Sardique il a laissé Anathase rentrer dans Alexandrie, c'est non en vertu des décisions conciliaires, mais par la volonté de Dieu et notre sentence. 

    Il se laisse circonvenir par les évêques orientaux qui, dès 351, s'assemblent à Sirmium en Pannomie, résidence impériale. 

    Après avoir composé une profession de foi (Première formule de Sirmium), ils condamnèrent Photin, disciple de Marcel d'Ancyrenicéen ardent, compromis par des expressions qui avaient une saveur sabellienne

    Dans le système de Marcel d'Ancyre on ne voyait pas assez que le Verbe est une personne.D'après lui monade indivisible, Dieu s'est déployé de trois manières différentes ; d'abord par la création du monde, puis en pénétrant la nature humaine par l'incarnation, enfin à la Pentecôte en produisant l'Esprit-Saint ; ainsi la monade s'est-elle dilatée en Trinité. 

    Dès 335, les homoiousiens avaient condamné Marcel à Constantinople et à leur prière Eusèbe de Césarée réfuta son erreur dans le Contra Marcellum et le De Ecclesiastica theologia

    Encore son modaliste n'était pas si apparent ; défendu par le concile de Sardique, par le pape Jules I et par Saint Athanase au moins jusqu'en 344, Marcel d'Ancyre fut compromis à nouveau par son compatriote et disciplaPhontin

    D'après celui-ci, le Verbe n'est d'abord que la Raison impersonnelle de Dieu, puis par une seconde extensioin il devint le Fils de Dieu, qui en pénétrant de sa divine influence l'humanité de Jésus l'élève à la filiation adoptive

    En condamnant Photin à Sirmium, les eusébiens espéraient jeter du même coup le discrédit non seulement sur Marcel d'Ancyre , mais tout le parti nicéen qui avait soutenu Marcel sans exiger de lui au préalable une répudation des erreurs à lui imputées.

    Si habile que fut cette diversion, les deux colonnes de l'orthodoxie restaient toujours debout ; l'évêque de Rome et l'évêque d'Alexandrie. 

    Constance, convoqua le concile d'Arles

    Comme l'épiscopat des Gaules qui s'y rendit était attaché à la foi de Nicée, l'empereur y interdit toute discussion dogmatique ; mais par l'intermédiaire des évêques orientaux Ursace et Valens, il exigea que tout se réduisit au procès d'Athanase ; le prince publia un édit d'après lequel les prélats qui ne souscriraient pas sa condamnation seraient exilés. 

    Paulin de Trèves excepté, tous cédèrent, même les deux légats du pape Libère

    Refusant de sanctionner la sentence, celui-ci en appela à un nouveau concile qui se réunit à Milan (printemps 355). Là, en présence d'une majorité orthodoxe, on renouvela la tactique employée à Arles

    Comme les prélats se récriaient, l'empereur leur répliqua :'' Ma volonté à moi est un canon ; les évêques de Syrie ne font pas tant de façon quand je parle ; obéissez ou l'exil''

    Il alla même jusqu'à tirer son glaive devant eux et à les menacer. 
    Terrorisés, la plupart cédèrent. Il y eut pourtant des exceptions : Hilaire, Lucifer de Gagliari, Eusèbe de Verceil, Denis de Milan, Osius de Cordoue. 

    La plus éclatante des protestations fut celle du pape Libère : '' Tu as trois jours pour te décider, lui dit Constance ; Trois jours ne changeront pas ma décision, réplique-t'il ; exile moi ou tu voudras''. 

    On le relégua à Bérée en Thrace. Ordre fut donné d'arrêter Athanase ; cerné avec son peuple par mille soldats dans l'église de Théognis ( 9 février 356), il parvint à s'enfuir, et grâce à la connivence des moines put se cacher au désert. 
    On installa à sa place l'arien Georges de Cappadoce (357) 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_(empereur_romain
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_(empereur_romain[/ltr]

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_(empereur_romain)
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:26

    LA LUTTE DOCTRINALE 

    Unis pour l'attaque, les anti-nicéens se dissocièrent dans le triomphe, formant trois partis à tendances opposés. 

    A l'extrême gauche, les Ariens purs sous la direction d'Aetius, Eunomius et Eudoxius de Constantinople. 

    Adeptes de l'arianisme primitif, ils professaient la doctrine hétérousiate, et déclaraient que le Fils est dissemblable en tout du père, d'ou leur nom d'anoméens et d'hétérousiates

    A l'opposé, le groupe homoiousien. Il se prétendait orthodoxe, mais affirmait sa défiance à l'égard de l'homoousios, terme nouveau, non scripturaire, et qu'il disaient imprégné d'une saveur sabellienne ; il offrait de lui subsister l'homoiousios, qui signifie seulement semblable en nature au père. 

    Par prévention contre l'homoousios, on vit plusieurs évêques s'y ranger; saint Cyrille de Jérusalem lui appartint longtemps ; nul doute cependant que l'imprécision de l'homoiousios ne permit aux plus avancés de sous entendre une certaine subordination du Fils en opposant la similitude de substance (homoiousios ) à l'identité de substance (homoousios) 

    Entre ces deux groupes flottait un parti de cour, prêt à toutes les palinodies
    Ses adhérents patronaient une formule tellement vague qu'elle pouvait rallier tous les anti-nicéens et en maintenir la concentration. 

    L'homoios reconnaissait seulement que le Fils est semblable au père ce qu'un arien pur eut pu accepter à la rigueur lato sensu 

    On les appela donc Homéens, ou encore Acaciens, du nom de leur leader Acace de Césarée

    En résumé, trois termes définissent les partis : 

    1- HOMOOUSIOS : De même nature que le Père. 

    2- HOMOIOUSIOS : De substance semblable à celle du Père. 

    3- HOMOIOS : Semblable au Père

    Sous la protection de Constance, les Ariens purs semblèrent l'emporter ; au synode de Sirmium, tenu en 357, on lança un symbole qui prohibant HOMOOUSIOS et HOMOIOUSIOS adoptait un subordinatianisme provocant ; il est hors de doute, décrétait-t'on, que le Père est plus grand ; il surpasse le Fils en honneur, en dignité, en gloire, et par son nom même de Père (deuxième formule de Sirmium). 
    L'arianisme pur allait-il donc devenir doctrine d'État ? 

    La nomination d'un anoméen déclaré, Eudoxe, au siège d'Antioche, fortifia cette présomption. 

    D'ou, protestation véhémentes. 
    Vers Pâques 358, Basile d'Ancyre réunit chez lui un concile ou dans un lond manifeste le groupe anti-arien déclarait que le Fils est semblable au Père en substance ; sous l'indignation causées par l' arianisme pur et dur, lesmodérés semblaient s'orienter vers l'orthodoxie

    Basile
     se rendit auprès de Constance, parvint à le retourner ; et bientôt sur l'ordre de l'empereur un nouveau concile se tint à Sirmium qui assura le triomphe des semi-ariens (troisième formule de Sirmium)
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:26

    Cependant pour l'emporter définitivement, ne fallait-il pas gagner les occidentaux, et surtout l'évêque de Rome. 

    Le pape fut amené à Sirmium. Il semble bien qu'il se rallia à la condamnation de ceux qui se servaient du consubstantiel pour introduire le Sabellianisme ; par contre, de Basile et de son groupe, il réclama, come gage, l'anathème contre ceux qui disent que le Fils n'est pas semblable au Père quant à la substance et en tout. 

    A peu près au même moment, Hilaire de Poitiers, patronait une attitude analogue et par cette tactique on espérait rallier toutes les bonnes volontés. 

    Excès d'optimiste à coup sûr. De ce qu'un homoosien comme Hilaire soit d'accord avec un homéousien comme Basile d'Ancyre pour condamner l'anoméisme, il ne s'ensuit pas que l'anoméisme soit tout l'arianisme, et que leshoméousiens ne soient pas un peu ariens. 

    Il n'eût donc pas fallu sacrifier l'homoosious, seul terme assez précis pour enlever tout échappatoire à l'hérésie. 

    L'accueil enthousiaste que fit paraître à son retour la population romaine prouve qu'il n'a pas failli. 
    Ajoutons que sa conduite répond de son orthodoxie.

    ES DÉFENSEURS DE L'ORTHODOXIE 

    Durant cette période de crise, le catholicisme trouva des défenseurs en Orient, saint Athanase ; en Occident, saint Hilaire de Poitiers, Lucifer de Cagliari. 

    Forcé de s'exiler au désert en 357, Athanase ne resta pas inactif ; les quatre ans qu'il passa dans la solitude marquent le point saillant de son apostolat doctrinal ; à cette époque se rattachent ses grandes oeuvres polémiques :L'Ad Constantium, le De Fuga sua et l'Historia Arianorum composée pour les moines. 

    Adressée à l'empereur, en réalité destinée à toute la chrétienté l'Apologia ad Constantium est un plaidoyer hardi ou Athanase multiplie les affirmations de son loyalisme, et ou il stigmatise les procédés des Ariens d'Alexandriequi sont allés jusqu'à faire fouetter dans les heretaria les vierges consacrées. 

    Dans l'Apologia de fuga sua, Athanase réfute un nouveau reproche. Écrits au plus fort de la lutte (357-358), ces écrits nous font connaître la qualité des agents de l'arianisme, et leurs procédés. 

    L'Historia Arianorum est la pièce maîtresse de cette littérature de protestation ; Athanase ne craint plus de s'en prendre à l'empereur Constance lui-même qu'il appelle l'Antéchrist. 

    C'est durant son exil de 357 qu'Athanase fit paraître son ouvrage capital : Orationes I-III contra Arianos 

    Dans cet ouvrage, il y défend la définition de Nicée contre les Ariens ; le premier et le deuxième discours répondent aux objections ; dans le troisième, Athanase montre comment le Fils et le Père sont un, non pas moralement, mais physiquement ; il y établit aussi la distinction fondamentale existant entre l'humanité et la divinité du Christ ; distinction qui réfute les objections ariennes. Non seulement le fond de l'arianisme, mais le principe des erreurs christologiques du V siècle se trouvent là réfutés. 

    Il faut rattacher à cette oeuvre les quatres lettres à Sérapion sur le Saint-Esprit. 

    Toujours à la même époque, vers 359, Athanase composait le De synodis, traité qu'il aurait pu intituler :'' Des variations de l'Église arienne'' ou il reproduit les multiples professions ariennes, y opposant la foi indéfectible deNicée. 

    Tandis qu'Arius basait sa théorie du Logos sur une conception erronnée de la création, Athanase part de l'idée de rédemption. Celle-ci n'est, raisonne-t'il, que notre élévation à la filiation divine ; or une telle élévation ne semble possible que si le Verbe est réellement Dieu. 

    :''Si le verbe dit-il, était lui aussi par participation, il ne pourrait pas diviniser les autres puisque lui-même serait divinisé'' 

    Athanase appuie ces assertions sur le procédé scripturaire ; il oppose à la philosophie arienne les témoignages de l'Écriture en faveur de la consubstantialité. 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Athanase

    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Athanase[/ltr]
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:26

    LES DÉFENSEURS DE L'ORTHODOXIE suite 

    À la même époque, paraît saint Hilaire

    Né à Poitiers, converti très jeune par la lecture de la Bible, il possède comme Athanase les qualités de l'homme d'action. Cependant ses procédés sont différents ; connaissant la sophistique arienne, il veut la réfuter sur son propre terrain ; aussi pénètre-t'il plus avant qu'Athanase dans les questions dogmatiques

    Relégué par Constance en Phrygie, il en profita pour composer ses deux oeuvres principales : Le De Trinitate et le De synodis

    Le De Trinitate en 12 livres est un traité de la divinité du Fils ; peut-être la théologie nicéenne n'a t'elle rien donné de plus profond. 

    Dans le De Synodis, Hilaire se propose lui aussi, de renseigner l'épiscopat occidental sur les vicissitudes des synodes et formulaires ariens ; puis dans une seconde partie, il essaie de ramener à l'orthodoxie le parti 

    Lorsque s'établit la suprématie homéenne, il ne craignit pas de protester dans plusieurs requêtes à l'empereur (360) 

    Son Placet ad Constantium lui valut seulement, au titre de perturbateur de l'Orient, son renvoi en Gaule. Il y organisa la défense contre l'arianisme, qui fut condamné dans plusieurs conciles provinciaux, entre autres celui deParis (361) 

    Il voulut ensuite, de concert avec Eusèbe de Berceil, épurer l'Italie ; il eut, à Milan, une conférence contradictoire avec l'évêque semi-arien Auxence, qui le chassa de son territoire. 

    Il termina sa vie à Poitiers, aprés avoir écrit un Tractatus super psalmos et un Liber mysteriorum, explication des figures messianiques de l'Ancien Testament. 


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hilaire_de_Poitiers
    [ltr]http://fr.wikipedia.org/wiki/Hilaire_de_Poitiers[/ltr]

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hilaire_de_Poitiers
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:27

    Parmi les adversaires occidentaux de l'arianisme, citons l'Africain Marius Victorinus, paien converti qui écrivit un traité de la Génération du Verbe, quatre livres contre Arius (359), et l'opuscule De homoousio recipiendo (360) 

    Victorin a formé à l'usage de l'Occident latin, une nouvelle langue philosophique qui devait être d'un grand secours pour les logiciens et les métaphysiciens du moyen-âge. 

    Ainsi défendue, l'orthodoxie résistait. 

    Au contraire, le parti homéen ne gardait quelque cohésion que par l'influence de l'empereur

    Constance mort, on le vit se scinder nettement ; d'une part, les anoméens groupés autour d'Aetius, d'autre part, les ariens mitigés sous les ordres d'Eudoxe, évêque de Constantinople.

    Le nouvel empereur, Justin l'Apostat, rapella les évêques exilés

    Anathase et Eusèbe de Verceil réunirent , en 362, un synode d'Alexandrie qui décida le retour à l'orthodoxie. 

    Bientôt, d'autres conciles pacificateurs se tinrent un peu partout ; en Gaule, en Espagne, en Grèce

    L'Occident presque entier répudia l'arianisme; en Orient, d'anciens homoiousiens adhéraient à la foi de Nicée, entre autres saint Cyrille de Jérusalem

    L'arianisme, était dès lors frappé à mort ; l'habilité des grands Cappadociens acheva sa ruine. 

    Constance n'avait pas oublié le paganisme. La législation du temps semble indiquer la supression du culte des dieux ; une loi de 341 dit :'' Que la supertition cesse, que la folie des sacrifices soit abolie'', une autre de 351 ordonne la fermeture des temples. 

    Mais cette politique de Constance, si contraire à l'Édit de Milan, n'entama pas le paganisme là ou il se sentait fort, précipita sa chute là seulement ou il tombait de lui-même, sema dans les âmes paiennes des germes de colère qui écloreront sous Julien, et ainsi, dans l'ensemble, retarda plus qu'elle n'avança la ruine inévitable de l'ancien culte.
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    Message  Arlitto Lun 26 Avr 2021 - 12:27

    C'est l'éducation reçue de ses professeurs qui fit tomber le nouvel empereur Julien dans le paganisme. 

    Tandis qu'Eusèbe de Nicodémie était chargé de son éducation religieuse, son précepteur Mardonius travaillait à en faire un helléniste, les doctrines néoplatoniciennes enseignées dans les universités qu'il fréquenta ensuite, complétèrent son éducation. 

    À peine arrivé au pouvoir, Julien s'appliqua à remettre en honneur le culte des dieux 

    Il veut réorganiser le clergé paien et le former exemplaire. Voici qu'il institue une hiérarchie : le grand prêtre de chaque province fait figure de métropolitain sous la haute direction d'une sorte de souverin pontife qui n'est autre que lui-même

    IL se propose d'établir des écoles de théologie paiennes, d'instituer une liturgie paienne, avec tout un système pénitentiel

    Julien s'applique à copier l'âme du christianisme en suscitant une charité paienne qui contruirait des hôpitaux, et viendrait au secours des pauvres. 

    Malheureusement Julien faisait appel à une vertu et à un dévouement illusoires car certains des nouveaux prêtres et aruspices du paganisme étaient des échappés de la prison et du bagne qui devinrent entourés des plus grands honneurs. 

    Julien esseya de susciter des apostasies en promettant charges et honneurs aux renégats, il esseya de convertir par des discussions les chrétiens de marque

    Parmi les réfractaires à ces habilités on remarquait trois officiers Jovien, Valentinien et Valens, les futurs empereur. 

    D'autre part, Julien inaugurait une politique d'intolérance légale :rétablissement du paganisme dans sa place de religion officielle, obligation pour tous les magistrats de sacrifier aux dieux, supression de l'exemption descharges municipales en faveur du clergé chrétien, confiscation des richesses d'église pour idemniser le clergé paien frappé sous les règnes précédents. 

    Il publia un édit interdisant aux maîtres chrétiens de professer la littérature paiennes ; son but était de faire retomber les chrétiens dans les rangs des illétrés et des barbares

    Julien essais de faire recontruire le Temple de Jérusalem, mais un feu souterrain empêche tout travail de se poursuivre. 

    Julien fait aussi rentrer les exilés, ariens et anti-ariens, afin qu'ils s'entre-déchirent ; cet espoir déçu, il protège l'anoméen Aetius et bannit saint Athanase. 

    IL encourage le mouvement paien populaire par sa nonchalence à en réprimer les abus ; parfois, il persécute lui-même mais sous un prétexte légal ; ainsi des soldats chrétiens furent-ils martyrisés sous l'inculpation derébellion. 

    Sans doute y eut-il des apostasies, mais les résistances furent nombreuses ; Julien périt cependant au cours d'une expédition contre les Perses. 

    Élu à la hâte, au milieu des désastres de la retraite de Perse, Jovian n'eut qu'un mot à dire pour que les soldats revinrent au christianisme. 

    De tous côtés, les apostats demandèrent à faire pénitence. 

    Un édit rétablit simplement la liberté religieuses. Cela suffit pour remettre les choses dans l'état ou les avait placées Constantin, le paganisme cessant d'être la religion officielle, mais demeurait une religion permise, lechristianisme redevenant la religion de l'empereur, de la majorité de ses sujets et s'acheminait à être celle de l'État

    Après la mort de Julien le péril arien reparaît. A l'empereur Jovien succéda bientôt Valentinien, également orthodoxe ; mais il s'adjoignit, pour l'Orient, son frère Valens, qui renouvela la politique de Constance

    En 365, Valens ordonne un édit général de bannissement contre les évêques jadis exilés ; frappant à la fois catholiques et ariens. il atteignit les titulaires des principaux sièges ; à AlexandrieAthanase ; à Antioche, Mélèce ; àConstantinople, Evagrius. 

    Une génération d'écrivains s'est levée qui se propose avant tout d'opérer la conciliation ; ce sont les Cappadociens, saint Basile, saint Grégoire de Nazianze, saint Grégoire de Nysse. 

    Il y a deux façons de présenter le dogme trinitaire, selon que l'on met au premier plan l'unité de substance ou la trinité des personnes

    C'est la seconde position que prenaient les Cappadociens. Avec saint Basile, ils disaient:'' il y a un Père, un Fils et un Saint-Esprit, lesquels ont la même substance ; tandis que les Nicéens, influencés par les Pères latins, avaient dit :'' il n'y a pas de substance divine concrète du Père, du Fils et du Saint-Esprit. 

    Simple différence de point de vue commandée par les circonstances ; à Nicée il fallait se poser en adversaire d'Arius, donner une formule nettement anti-subordinatienne, et donc insister sur l'unité de substance, maintenant, au contraire, si l'on voulait ramener les hétérodoxes, il fallait déjouer les soupçons de sabellianisme, et donc poser d'abord la trinité des personnes, en laissant l'unité de nature au second plan. Une telle position reste parfaitement orthodoxe

    En même temps, les Cappadociens trouvaient une terminologie appropriée. 

    À propos de l'homoousios, l'une des raisons de mésentente venait de l'imprécision du terme nature, que certains confondaient avec le terme personne; cette équivoque pouvait transformer homoousios en une formule ultra sabellienne, et lui faire signifier: il n'y a qu'une personne

    Basile et son équipe purent mettre en avant une formule d'ententetrois personnes, mais substance unique

    Ainsi enlevait-on aux hétérodoxes tout prétexte de discuter indéfiniment sur des termes mal définis.

      La date/heure actuelle est Ven 20 Sep 2024 - 0:30