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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Les Mythes et les Religions

    Arlitto
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 16:45

    Rappel du premier message :

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    Les Mythes et les Religions
     
    Les Mythes et les Religions - Page 5 Nqte
     
    Une des figures la plus connue de la déesse de l’amour et de la guerre se retrouve chez l’Ishtar babylonienne.


    L’étude  des textes anciens et les données archéologiques nous permettent sans  aucun doute de l’assimiler à Inanna, une déesse sumérienne. Elle est  connue pour ses nombreuses prouesses guerrières et son goût pour la  violence. Elle contrebalance ce trait de caractère par un grand instinct  maternel et un grand désir d’attraction. L’emprise qu’elle a sur les  dieux, les hommes et les animaux est illustrée par son emblème qui est  la chouette, oiseau nocturne de proie.



    Isis. Quels noms pourrait-on donner à cette déesse guerrière dont le désir était sans fin ?



    Mythologie perse : Anahita, Qadesh
    Mythologie mésopotamienne : Ishtar et Inanna
    Mythologie hourrite : Hébat, Shaushga
    Mythologie hittite : Hannahanna
    Mythologie phénicienne : Astarté, Qadesh, Ashtart, Anat, Atargatis, Shalim, Marie l’Egyptienne
    Mythologie arabe : Allat
    Mythologie égyptienne : Nephtys (Nebet-Hut), Anat, Qadesh, Marie l’Egyptienne
    Mythologie grecque : Athéna, Aphrodite, Ariane, Erigoné
    Mythologie nordique : Freya, Morrigane
    Mythologie maya : Coyolxauhqui
    Mythologie hindoue : Mahishâsuramardinî, Durga, Kali, , Saravastî
    Mythologie juive : Oholiba
    Mythologie chrétienne
    : Marie-Madeleine



    Dans  l’épopée de Gilgamesh, Ishtar est accusée de provoquer la mort  journalière de son époux lion. L’emblème par excellence de cette déesse  est le lion. La déesse en surmonte un dans de nombreuses  représentations. Le lion est un symbole très régulièrement associé à  Vénus. On qualifie Vénus dans de nombreux textes anciens, d’étoile du  matin et d’étoile du soir.  Le soleil à son lever fait progressivement  disparaître l’éclat de Vénus au matin, celle-ci ne réapparait qu’au soir  sous le nom de l’étoile du soir. Ashtart est l’étoile du soir  phénicienne, épouse d’Ashtar le dieu lion étoile du matin. Pour prouver  que les 2 lions étoiles ne forment qu’un, en Egypte il existe le signe  ‘kr qui est un hiéroglyphe où l’on voit les 2 lions soudés entre eux.  Ces 2 lions sont le symbole par excellence du nouveau soleil Horus qui  renaît en sortant de la colline primordiale. Ashtart est parfois  représentée nue tenant des lotus qui sont ses attributs habituels. La  déesse a un visage de lionne avec une coiffe hathorique. Dans les textes  de Ras Shamra, Shalim est l’étoile du soir.  On raconte que Shahar et  Shalim sont associées à la déesse solaire et l’aident à recueillir du  venin de serpent pour dissiper les gros nuages qui planent sur Terre.  Qadesh, déesse phénicienne, est représentée debout sur un lion dont  l’emblème est une croix symbole de Vénus. La version arabe se retrouve  chez Allat. Elle est laGrande déesse de la fécondité et la guerre. On la  représente accompagnée d’un lion. On retrouve des vestiges liés à cette  déesse à Palmyre. Elle apparaît sur des tessères, des stèles  babyloniennes. On la représente souvent debout et armée, assise entre 2  lions ou parfois dressée sur un lion comme à Hatra.





    1)  Qadesh au musée du Louvre, 2) double lion égyptien, 3) Durga grotte  d'Ellora, 4) Allat temple de Baalshamin à Palmyre 5) Ishtar au British  Museum 6) Mahishâsuramardinî grotte de Tamil Nad



    Ces  2 lions sont assimilés parfois à des chats. En effet Freya, la déesse  protectrice des passions de l’esprit et de la chair, conduit un char  tiré par 2 chats. Seule Frigg la femme d’Odin la dépasse en beauté.  Freya est une femme faucon (tout comme Horus) qui réside à Folkvang, le  Champ-des-Armées. Elle parcourt les plaines où se sont entre-tués les  guerriers. Elle peut emmener la moitié des morts aux combats, l’autre  moitié est emmenée par Odin. Son mari l’a quitté pour voyager dans des  pays lointains. Ainsi elle pleure sans cesse après lui. Nous voyons ici  Freya comme une pleureuse divine, fonction qu’on retrouve également chez  Nephtys (appelée aussi Nebet-Hut). C’est une déesse égyptienne qui aide  Isis à reconstituer le corps d’Osiris et à l’embaumer. Les 2 déesses  vont se transformer en êtres volants au-dessus de la dépouille pour la  protéger jusqu’aux funérailles. Ce rôle funéraire est également associé à  Hannahanna, la déesse hittite, reine des abeilles. Elle tente  maladroitement de retrouver Telepinu en envoyant une abeille à sa  recherche (son fils dieu de l’orage participe également). L’abeille doit  piquer les pieds et les mains de Telepinu. Elle doit le mettre debout  et le purifier avec de la cire et enfin le ramener auprès d’Hannahanna.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 K1yw


    Nephtys dans la tombe Khabekhenit. Source : http://jfbradu.free.fr/egypte/LES TOMBEAUX/LES HYPOGEES/VALLEE-DES-ARTISANS/tombe-khabekhenit.jpg]http://jfbradu.free.fr/egypte/LES%20TOM ... khenit.jpg[/url].



    Marie-Madeleine  est également une grande pleureuse. Un passage très intéressant d’elle  se trouve en Luc 8:2 où on raconte que plusieurs femmes furent guéries  d’esprits mauvais et de maladie : « Marie, appelée la Magdaléenne, de  laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chouza, intendant  d’Hérode, Suzanne et plusieurs autres, qui les assistaient de leurs  biens ». Ce passage fait référence aux 7 portes des enfers que doit  passer Ishtar/Inanna. En Luc 7:38, on apprend qu’une pécheresse a arrosé  les pieds de Jésus avec ses larmes. Il s’agit de Marie-Madeleine la  pleureuse. Tout comme Marie et Marie-Madeleine sont au pied de Jésus  lorsqu’il est sur la croix, Isis et Nephtys sont les pleureuses  d’Osiris. La punition d’Ereshkigal (la reine du Kigal) envers  Ishtar/Inanna a été la mort rituelle pour avoir causé la mort de son  époux. Marie-Madeleine est également connue sous son nom de Marie  l’Egyptienne. Des textes complémentaires à la Bible nous racontent une  histoire  qui semble avoir pris naissance chez les Palestiniens au VIème  siècle. Marie l’Egyptienne raconte à un ascète de 54 ans appelé Zosime,  qu’elle est tombée dans la débauche et qu’elle a un mal fou à combler  ses désirs. Elle a eu une multitude d’amants. Pour vaincre ses désirs,  elle a vécu 17 ans dans un désert, avec pour seule nourriture 3 pains. A  la fin de sa vie, Zosime découvre son corps près d’une rivière et il  demande à un lion de creuser de ses griffes une fosse pour pouvoir l’y  enterrer et finalement lui permettre le voyage aux enfers.



    Un  texte fort connu nous parle la descente d’Ishtar aux enfers. Ce texte  fut découvert dans le temple de Ninive. C’est une version écourtée du  texte appelé « la descente aux enfers d’Inanna ». Cette déesse décide de  se rendre aux enfers, dans le royaume d’Ereshkigal la reine des enfers,  pour retrouver son époux Tammuz et le réssusciter. Ishtar descendra aux  enfers en passant par 7 portes. Elle est obligée de se dévêtir  progressivement en passant les différents niveaux. Il s’agit d’un rite  visant à la déesse de s’absoudre de ses pêchés (les 7 péchés capitaux).  Au terme de cette descente, Ishtar meurt ce qui provoque l’arrêt des  accouplements des hommes et des animaux sur terre. Elle recherchait  chaque année son époux aux enfers. On célébrait un mariage sacré entre  ces 2 époux. Cette mort provoquée par une autre déesse est la même pour  Ariane, fille de Minos le taureau roi des enfers. Ariane est tuée de  manière violente par Artémis sous l’investigation de Dionysos. Celui-ci  était en fait jaloux de Thésée car il a été l’amant d’Ariane. Elle est  la déesse de la croissance printanière. Elle se pend au platane, arbre  qu’il lui est consacré, tout comme Odin et également Erigoné qui se pend  à un pin. Pour séduire Dionysos, Erigoné se transforme en grappe de  raisin. Apprenant la mort de son père, elle se pend de désespoir. Le but  est de redonner vie à la végétation. La mort de cette déesse pendue à  l’arbre signifie qu’elle meurt et descend aux enfers avant de remonter  au printemps.

    Le  désir charnel et les infidélités qui en découlent font partie  intégrante de la déesse grecque Aphrodite. Elle est mariée à Héphaïstos,  ce qui ne l’empêche pas de vivre de très nombreuses aventures avec  d’autres dieux. L’adultère d’Aphrodite avec Arès (le dieu de la guerre  grecque) est révélé par le dieu Hélios, qui sera maudit (ainsi que sa  descendance) par la déesse. Héphaistos finira par pardonner les  infidélités d’Aphrodite. Celle-ci est également la patronne de la  prostitution sacrée. Comme les filles du roi de Chypre refusent de  l’honorer, elle les pousse à la prostitution. On célébrait celle-ci  notamment à Aphaca qui est l’un des sanctuaires les plus célèbres de  Phénitie (à une journée de marche de Byblos). Ce site comprenait un  temple renommé d’Aphrodite-Astarté en principe fondé par Kinyras, roi de  Chypre. Le site était célèbre pour ses rites de prostitution sacrée.  Astarté est la souverraine céleste en Phénicie qui se serait éprise de  son gardien divin Kombabos.



    Ishtar  est également considérée notamment comme l’épouse d’An (la particule AN  signifie ciel). On l’appelle justement « la Reine du ciel ».  C’est probablement la raison pour laquelle beaucoup de noms de la déesse  contiennent cette particule. La déesse reine du ciel et de la terre  pour les Hourrites est Hébat (Hépat).Celle-ci est une déesse hourrite  femme de Teshub. Ils ont pour fils Sarruma, dieu de l’orage. Hébat est  appelée la déesse solaire de la cité d’Arinna. Dans le sanctuaire de  Yazĭlĭkaya (à côté de Boǧazköi), on représente Hébat au côté de l’aigle  bicéphale. Anat (Hanat), une déesse phénicienne porte aussi un nom  similaire : « la maitresse des cieux élevés ». C’est une déesse  guerrière qui est la maitresse des aigles parmi lesquels elle plane. Ce  caractère la probablement suivie en Grèce où elle est devenue Athéna et  cela explique pourquoi son attribut est la chouette, un autre rapace  mais cette fois-ci nocturne. L’aigle tient souvent dans son bec un  serpent. Ce serpent lui confère l’immortalité qu’il tient dans son bec  ou dans ses serres. Le serpent est bien le symbole de l’immortalité qui  permet de guérir et on le retrouve dans le caducée de la médecine. Le  culte d’Anat était répandu en Syrie et en Palestine mais également en  Egypte. Elle persiste jusqu’à l’époque hellénistique dans certains  milieux phéniciens. Au début du VIIe siècle, elle n’est vénérée qu’avec  certitude à Chypre. La rivalité d’Anat et du dieu Yam n’est qu’une autre  version de la lutte entre Athéna et Poséïdon. Le texte bilingue de  Lapéthos découvert sur un talon de lance dans un sanctuaire d’Athéna à  Idalion prouve qu’Anat et Athéna étaient confondus.



    Athéna  est également une déesse de l’amour et de la guerre. Elle est  représentée debout, le casque en tête, le bouclier dans la main gauche  et le bras droit qui brandit une lance. Athéna est connue par sa  naissance toute particulière. On raconte que Zeus après avoir avalé  Métis sur le point d’accoucher, souffre d’une terrible mal de tête et  qu’Héphaïstos lui fend le crâne avec une hache. Il en sort Athéna vêtue  d’une armure, d’un casque et prête au combat. On la considère comme la  déesse du tissage. Ce rôle est également attribué à la déesse aztèque  Coyolxauhqui. Elle est la déesse guerrière sœur de Huitzilopochtli qui a  poussé ses frères à décapiter sa mère. Huitzilopochtli sort armé du  ventre de sa mère et tue ses frères, sa sœur et tout ceux qui avaient  comploté contre sa mère. Cette naissance est céleste et identique pour  la déesse guerrière hindoue appelée Kali. Celle-cisort  du front de Durga. Selon le texte Devi-Mahatmya, lors du combat contre  Canda et Munda, la déesse Durga qui est assise sur un lion au sommet de  l’Himâlaya est tellement en colère que sont teint devient noir et de son  front jaillit Kâlî au visage terrible armé d’une épée et d’un lasso.  Elle tient à la main un bâton multicolore, orné d’une multitude de  crânes. Elle est vêtue d’une peau de lion. Elle est horrible à voir.  Elle détruit énormément de démons, d’éléphants, et de chevaux qu’elle  avale et déchire à belle dent. Tout comme Athéna, Saravastî sort du  front de Bhrama. Elle est considérée comme l’épouse de Brahma. On la  réprésente souvent avec le livre pustaka qui contient les formules du  Sacrifice. Parmi ses attributs on retrouve notamment la fleur de lotus  (padma). Les montures ou véhicules sont un lion, un oiseau l’anser qui  est un oiseau aquatique et la monture de Brahma, le bélier ou le paon.  Elle porte parfois une calotte crânienne appelée Kapäla. Certains textes  remplacent Bhrama par Vishnou ou par Krishna.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 Qs7l

    Athéna - Musée du Vatican.


    La  fleur de Lotus semble être un symbole souvent associé à la déesse de  l’amour et de la guerre. Lors de la rédaction de cet article, il me  semblait que Lakshmi correspondait à l’archétype de la déesse de l’amour  et de la guerre, néanmoins plusieurs raisons m’amènent à refuser  aujourd’hui cette hypothèse. Je laisse l’ensemble des arguments qui  m’avaient amené à tord à cette conclusion : « Lakshmi  est une déesse hindoue, femme de Vishnu. D’après la Praçnottaramâlâ, ce  sont des fleurs de lotus qui soutiennent Vishnu. Lorsque cette déesse a  2 bras, on la représente avec 2 lotus ou un lotus et un fruit. On a  représenté cette déesse également entre 2 éléphants qui l’aspergent.  Cette déesse est également vénérée en Indonésie. A Bali, un mythe  raconte que Lakshmi à dû se soumettre à l’amour de Vishnou et elle en  serait morte. Le riz est alors surgi de son nombril, après que son corps  ait été enterré. Un autre partenaire sexuel de cette déesse est Agni  Jatavedas (Agni est justement une image d’Horus, le fils d’Osiris).  Cette déesse est également associée à Indra le roi des dieux, qui est le  dieu responsable des orages et de la pluie. » 




    En  effet aujourd’hui, Lakshmi apparaît à mes yeux comme une divinité  distincte. Le principal argument est qu’elle est plus considérée comme  la mère de l’humanité et des dieux. Ce rôle ne semble pas être associé  généralement à la déesse de l’amour et de la guerre.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 X85n

    Lakshmi, la déesse hindoue au lotus. Source : http://users.skynet.be/lotus/lotus/lotus0-fr.htm



    Qadesh  également associée au lotus semble quant à elle davantage caractériser  la déesse de l’amour. Elle est une déesse (d’origine perse introduite en  Egypte) qui symbolise la volupté et le désir charnel. On la représente  nue et souvent sur un lion. Elle tient dans ses mains à la fois des  serpents et des lotus, attributs de l’érotisme. Le serpent qu’elle peut  offrir symbolise l’immortalité confèrée au dieu qui partagera sa couche.  Les serpents sont le symbole par excellence de l’immortalité par leur  renouvellement de la peau. Les fleurs de lotus symbolisent la vie  renouvelée.



    La  déesse de l’amour et de la guerre est célèbre par sa beauté légendaire  qui rendit fou beaucoup d’hommes. L’Anat perse appelé Anahita est d’une  envoutante beauté. Dans les textes, les adjectifs pour la qualifier sont  les suivants : puissante, brillante, de taille élevée, majestueuse,  jeune fille, belle, à la large ceinture, à la taille élancée, noble par  son visage brillant, ornée d’un brillant diadème d’or, ornée d’un  manteau du plus séduisant aspect couverts d’ornements d’or. On retrouve  encore dans sa représentation une association au lion. Cette divinité  fut propagée au Proche-Orient par les prêtres zoroastriens. Anahita est  assimilée à Nana, unedéesse d’origine suméro-akkadienne, qui est  également représente flanquée de son lion. Elle fut adoptée par les  peuples de Sogdiane. Toutes les déesses abordées plus haut sont toutes  d’une beauté prodigieuse.



    Au  terme de cette étude, nous pouvons retracer une histoire autour de la  déesse de l’amour et de la guerre. Celle-ci naîtra sous la forme de  l’Athéna guerrière et représentée par l’astre Vénus colérique. Pendant  une bonne partie de sa vie, la déesse de l’amour et de la guerre vivra  dans la douleur du désir inassouvi, et d’un besoin constant de  reconnaissance envers ses pères (An et Seth). Cette soif l’amènera  probablement à étendre son influence et entrera en guerre contre  d’autres dieux. Ce besoin d’attention se répercutera dans les très  nombreux temples construits en son honneur de par le monde. Elle  s’éprendra du dieu de la sagesse, de l’agriculture, de l’eau. Ce dieu  est alors intiment lié à la déesse des enfers Ereshkigal appelée  également Isis, Artémis,…L’union qui en découlera provoquera la mort du  dieu et Ishtar devra subir le rituel aux enfers afin de s’absoudre de  ces pêchés. Isis et Nephtys (Marie et Marie-Madeleine) seront les 2  grandes pleureuses du dieu mort qui seront gardiennes du corps d’Osiris.  Horus naîtra et Nephtys deviendra sa nourrice mais également sa  maîtresse. La disparition du taureau soleil survenue au moment de  l’apparition de la lionne vénusienne le soir sera une image de ce  qu’aura été le couple Enki avec la déesse de l’amour et de la guerre :  un instant éphémère.



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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:47

    Mythologie grecque
     
    La création du monde
     
     Il  ne faut surtout pas chercher de cohérence dans les mythes grecs. On  trouve des versions contradictoires de la même histoire, ce qui ne  semblait pas gêner les Grecs.

     La  création du monde ne fait pas exception à la règle. Comme au cinéma,  nous disposons de la version courte et de la version longue.

     En fait, l’origine des mythes de la Grèce antique est impossible à déterminer. En effet, chaque cité a créé ses propres mythes.

     Le  panthéon des dieux et des héros s’est transmis oralement pendant des  générations. Le panthéon grec était donc déjà bien établi quand les  premiers écrits ont fait leur apparition vers 750 avant notre ère.

     Nos sources principales proviennent de l’Iliade et l’Odyssée, poèmes épiques d’Homère ainsi que les textes du poète Hésiode.

     La  version la plus complète sur la création de la Terre apparaît dans le  texte d’Hésiode, intitulé « La Théogonie » c’est-à-dire la « naissance  des dieux ».

     Mais rappelons que ce n’est que l’un des mythes de la création parmi beaucoup d’autres.

     

     Du chaos naissent les dieux

     Au début, c’est le Chaos qui règne. Le Chaos est une matière sans forme. La Terre n’existe pas.

     De  ce Chaos surgit la Terre (Gaïa), Éros (l’Amour), Tartare (les Enfers),  Erèbe (les ténèbres qui recouvrent les Enfers) et la Nuit (l’Obscurité).

     Comment naissent-ils ? Nul ne le sait.

     Toujours  est-il que de l’union de la Nuit et d’Erèbe, naissent le Jour, la  Lumière, la Ruine, la Mort, la Souffrance, la Tromperie et la Discorde.

     De la Discorde naissent le Meurtre, le Carnage, le Crime et le Combat.


    Les Mythes et les Religions - Page 5 Olympe
     
    Fresque de la Salle des Géants qui représente les dieux de l'Olympe (Palais du Te, Mantoue). 
     

     Gaïa soutient Ouranos (le ciel) au-dessus d’elle.

     Les premiers dieux naissent de l’union de Gaïa et d’Ouranos :


    • 3 Cyclopes (créature avec un seul œil)

    • 12 titans (géants à forme humaine)

    • 3 Hécatonchires (monstres à 50 têtes et 100 bras)


    Les Cyclopes

     Le mot « cyclope » signifie « à l’œil rond ». Ce sont des géants avec un seul œil au milieu du front.

     Aussi grands que des montagnes, ils possèdent une force fabuleuse.

     Les 3 premiers cyclopes sont :
     

    • Brontês (le tonnerre)

    • Stéropês (la foudre)

    • Argês (l’éclair)



     Ce sont eux qui fabriqueront plus tard les éclairs dont Zeus se servira pour punir les hommes.

     Les Titans

     C'est la deuxième génération de dieux. Il y a 6 garçons et 6 filles (les Titanides). Parmi les Titans, Cronos est le plus rusé.

     Ouranos  est très déçu de sa progéniture et on le comprend. En principe, on dit  tel père, tel fils, mais dans ce cas, Ouranos ne se reconnaît pas dans  tous ces monstres.

     À chaque naissance, il envoie le chérubin dans le Tartare (les Enfers).

     Gaia, en bonne mère, est folle de rage et veut se venger de son mari. Elle demande l’aide à ses enfants.

     Cronos accepte de lui prêter main-forte. Rappelons que tous ses enfants sont en elle puisqu’elle représente la Terre mère.

     Gaia fabrique une faucille en silex que Cronos doit utiliser pour émasculer son père.

     Au  moment où Ouranos revient vers Gaia pour remplir ses obligations  d’époux, Cronos castre son géniteur et envoie ses parties génitales dans  la mer.

     Du flot de sang versé dans la mer naissent d’autres monstres : les Géants et les Furies.

     De l’écume de la mer, nait également la déesse Aphrodite (future déesse de l’Amour).
     

     La naissance des dieux de l’Olympe

     Après  avoir éliminé son père, Cronos se proclame roi du Ciel. Il épouse sa  sœur, Rhéa, une titanide et ils font beaucoup d’enfants.

     Mais,  Cronos sait, par une prédiction, que l’un d’entre eux finira par le  tuer. Pour se protéger, il avale chaque nouveau-né dès sa naissance.

     Rhéa  demande conseil à ses parents, Gaia et Ouranos, qui entre temps se sont  réconciliés et ensemble, ils mettent au point un plan machiavélique.

     Quand  Rhéa accouche de son sixième enfant, Zeus, elle le cache sur l’île de  Crête. À sa place, elle donne à Cronos une grosse pierre enveloppée dans  un linge.

     Cronos avale la pierre et Zeus peut tranquillement grandir sous la protection des nymphes.
     
    Les Mythes et les Religions - Page 5 Zeus_cc03
    Zeus.
     
     Grâce  au lait d’une chèvre appelée Amalthée, Zeus grandit très vite et  devient très fort. Un jour, alors que le petit Zeus prend Amalthée pour  un bilboquet, il la projette contre un rocher et sous le choc, la pauvre  chèvre perd une corne.

     Pris  de remords, Zeus confère à cette corne des pouvoirs magiques. Elle peut  se remplir de mets divers en cas de disette. Cette corne deviendra « la  corne d’abondance ».

     Devenu  adulte, Zeus s’allie à sa grand-mère, Gaia pour se venger de son père. À  eux deux, ils font vomir Cronos qui rejette ses enfants.

     
     Les cinq bébés, qui ont grandi en lui, naissent adultes et deviennent, avec Zeus, les premiers dieux de l’Olympe :
     

    • Héra : déesse du mariage et de la famille

    • Poséidon : dieu de la Mer

    • Hadès : dieu des Enfers

    • Hestia : déesse du Foyer

    • Déméter : déesse du Blé et de la Moisson


     
    Les Mythes et les Religions - Page 5 Hestia
    Hestia. Motif d'une poterie (Musée National, Italie).
     
     Après avoir castré son père, Cronos, Zeus engage un terrible combat contre les Titans dont il sort victorieux.

     Il les jette dans le Tartare (les Enfers).
     
    Les Mythes et les Religions - Page 5 Hades_02
    Hadès. (Musée National, Italie).
     
     Il  devient alors le roi des Dieux. Le mont Olympe existe réellement. C’est  le plus haut sommet de Grèce, situé dans le nord du pays.

     C’est l’habitat des principaux dieux grecs.

     Toute  la mythologie grecque tourne autour de la conquête du pouvoir. À  l’image des hommes, les Dieux passent leur temps à se chamailler et à se  faire des coups bas.

     Meurtres, infanticides et traîtrises font partie du train-train quotidien dans l’Olympe.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 Demeter
    Demeter .
     
     Si  les hommes sont devenus si malheureux, c’est à cause de leur soif de  pouvoir. Ils ont voulu combattre les dieux sur leur propre territoire et  n’y ont gagné que souffrance.

     
     La création des hommes

     Il  existe là aussi plusieurs mythes concernant la création des hommes par  les dieux. Le mythe le plus courant raconte que le Titan Prométhée et  son frère Épiméthée eurent pour mission de fabriquer toutes les  créatures de la Terre.

     Prométhée  était un sage contrairement à son frère. Il façonna des créatures avec  de la boue et Épiméthée devait leur donner des aptitudes.

     Ainsi,  il donna des ailes aux oiseaux ou des griffes aux tigres. Mais, cet  écervelé d’Épiméthée se retrouva à court d’aptitudes au moment où  Prométhée façonna les hommes.

     Les humains se retrouvèrent donc bien démunis et totalement dépourvus de la moindre aptitude particulière.

     Mais, par chance, Prométhée les avait créés à l’image des dieux et ils se montrèrent les plus rusés de toutes les créatures.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:48

    Cerbère, le gardien des Enfers
     
    Au  XVIe siècle, le mot « cerbère » est rentré dans notre dictionnaire.  Cette appellation plutôt péjorative désignait un portier ou un gardien  intraitable.

    Mais  l’origine du mot cerbère est à rechercher dans la mythologie grecque.  Hadès était le dieu des Enfers. Pour garder les portes du royaume des  morts, il avait comme fidèle compagnon un chien à trois têtes, Cerbère.

    Ce  molosse qui ne ressemblait en rien à un gentil toutou remuait la queue à  chaque nouvel arrivant, mais dévorait quiconque ne trouvait pas la  pension à son goût.


    Portrait de Cerbère

    Cerbère possède une généalogie assez monstrueuse qui ne pouvait engendrer qu’un être hideux.

    En  effet, fils d’Echidna la « Vipère » et du monstre Typhon, il est le  frère d’Orthros, le chien hideux du géant Géryon, de l’Hydre de Lerne et  du lion de Némée.

    Echidna est un monstre fabuleux de Cilicie, moitié femme et moitié serpent.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 Cerbere-10 
    Héraclès et Cerbère. Détail d'une mosaïque.
     
    Cerbère,  comme son frère, est un chien, mais au physique peu engageant. C’est un  chien à trois têtes qui possède en guise de queue un serpent venimeux.

    Symboliquement, ses têtes menaçantes éloignaient les vivants et sa queue empêchait toute fuite des morts.

    Outre son cou, hérissé de serpents, ses dents injectaient un poison, comme un serpent, à chaque morsure.

    En  bon gardien, Cerbère se tenait immobile dans un antre à l’entrée du  royaume des morts. Tout mortel qui tentait de pénétrer dans ces ténèbres  était impitoyablement déchiqueté.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 Cerbere4
    Cerbère. Peinture de Gustave Doré
     
    Pourtant,  Cerbère se laissait parfois amadouer par certains mortels ou héros. Par  exemple, Orphée réussit à charmer le monstre grâce à sa lyre et ses  chants.

    De même, Psyché, messager d’Aphrodite auprès de Perséphone, apprivoisa le molosse en lui offrant une friandise.

    Le terme Enfer utilisé par les Grecs n’avait rien de comparable avec celui de la religion chrétienne.

    Il n’y avait ni enfer, ni paradis. Les morts suivaient tous le même chemin pour descendre vers les Enfers.

    Bon ou mauvais, un défunt se retrouvait au même endroit. Par contre, certains « mauvais » subissaient une punition spéciale.

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    Hadès, frère de Zeus. Détail d'une amphore v. 470 av. J.-C, Italie.
     
    Il n’y a donc aucune analogie à faire entre Satan et Hadès. Cerbère ne symbolise pas non plus le serviteur du Malin.

    Moins poétiquement, on peut comparer ce molosse à une concierge intransigeante.

    Cependant, aussi fort qu’il ait pu être, Cerbère a été ridiculisé par Héraclès lors d’un combat.


    Héraclès contre Cerbère

    Zeus  était le père d’Héraclès que les Latins ont appelé Hercule. Déjà à  l’âge de deux ans, le petit Héraclès ne fit qu’une bouchée de deux  serpents que sa mère, Héra, avait mis dans son berceau.

    Héraclès  est un héros. Dans la mythologie grecque, les héros réalisent des  exploits incroyables. Un héros peut être un humain, un dieu ou un  demi-dieu. Héraclès ou Hercule était le plus fort de tous les héros.

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    Héraclès contre Cerbère.
     
    À 18 ans, Héraclès tua le lion de Cithéron dont il porta ensuite toujours la peau.

    Ce  pauvre Héraclès avait bien des soucis avec sa mère. Elle fut à  l’origine de la crise de folie qui lui fit tuer sa femme et ses trois  enfants.

    À  la suite de ses horribles crimes, il alla rendre visite à l’oracle de  Delphes pour savoir comment il pouvait expier ses crimes.

    La Pythie l’envoya vers Eurysthée, Roi de Mycènes, pour qu’il se mette à son service.

    Ce  dernier trouva sans doute ce présent bien encombrant, car il lui donna  10 travaux à effectuer. Par la suite, il y en eut 12, car le roi refusa  de reconnaître deux d’entre eux.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 Heracles 
    Héraclès combattant l'hydre de Lerne. Palazzio Ducale, Venezia.
     
    Le 12e et dernier travail consistait à ramener Cerbère des Enfers.

    À  l’arrivée d’Héraclès dans le royaume des morts, certains profitent de  l’aubaine pour s’échapper. C’est le cas de Thésée ou Ascalaphos.

    Héraclès rencontre Hadès et ce dernier accepte qu’il emmène Cerbère à condition qu’il l’affronte sans arme.

    Après un furieux combat, Héraclès réussit à maîtriser le molosse à mains nues.

    Les Mythes et les Religions - Page 5 Cerbere
     
    Héraclès amenant Cerbère à Eurysthée. Hydrie (vers 525 avant J.-C.) trouvée à Cerveteri. (Musée du Louvre, Paris.) 
     

    Il  remonte dans le monde des vivants, tenant fièrement son trophée. Mais  Eurysthée, à la vue du monstre hideux, est pris de panique.

    Ne  sachant que faire de Cerbère qui n’avait rien d’un chien de compagnie,  Héraclès décide de le ramener auprès de son maître Hadès.

    C’est ainsi que Cerbère a pu continuer à garder l’empire des morts.

      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 20:47