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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Les Mythes et les Religions

    Arlitto
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 16:45

    Rappel du premier message :

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    Les Mythes et les Religions
     
    Les Mythes et les Religions - Page 4 Nqte
     
    Une des figures la plus connue de la déesse de l’amour et de la guerre se retrouve chez l’Ishtar babylonienne.


    L’étude  des textes anciens et les données archéologiques nous permettent sans  aucun doute de l’assimiler à Inanna, une déesse sumérienne. Elle est  connue pour ses nombreuses prouesses guerrières et son goût pour la  violence. Elle contrebalance ce trait de caractère par un grand instinct  maternel et un grand désir d’attraction. L’emprise qu’elle a sur les  dieux, les hommes et les animaux est illustrée par son emblème qui est  la chouette, oiseau nocturne de proie.



    Isis. Quels noms pourrait-on donner à cette déesse guerrière dont le désir était sans fin ?



    Mythologie perse : Anahita, Qadesh
    Mythologie mésopotamienne : Ishtar et Inanna
    Mythologie hourrite : Hébat, Shaushga
    Mythologie hittite : Hannahanna
    Mythologie phénicienne : Astarté, Qadesh, Ashtart, Anat, Atargatis, Shalim, Marie l’Egyptienne
    Mythologie arabe : Allat
    Mythologie égyptienne : Nephtys (Nebet-Hut), Anat, Qadesh, Marie l’Egyptienne
    Mythologie grecque : Athéna, Aphrodite, Ariane, Erigoné
    Mythologie nordique : Freya, Morrigane
    Mythologie maya : Coyolxauhqui
    Mythologie hindoue : Mahishâsuramardinî, Durga, Kali, , Saravastî
    Mythologie juive : Oholiba
    Mythologie chrétienne
    : Marie-Madeleine



    Dans  l’épopée de Gilgamesh, Ishtar est accusée de provoquer la mort  journalière de son époux lion. L’emblème par excellence de cette déesse  est le lion. La déesse en surmonte un dans de nombreuses  représentations. Le lion est un symbole très régulièrement associé à  Vénus. On qualifie Vénus dans de nombreux textes anciens, d’étoile du  matin et d’étoile du soir.  Le soleil à son lever fait progressivement  disparaître l’éclat de Vénus au matin, celle-ci ne réapparait qu’au soir  sous le nom de l’étoile du soir. Ashtart est l’étoile du soir  phénicienne, épouse d’Ashtar le dieu lion étoile du matin. Pour prouver  que les 2 lions étoiles ne forment qu’un, en Egypte il existe le signe  ‘kr qui est un hiéroglyphe où l’on voit les 2 lions soudés entre eux.  Ces 2 lions sont le symbole par excellence du nouveau soleil Horus qui  renaît en sortant de la colline primordiale. Ashtart est parfois  représentée nue tenant des lotus qui sont ses attributs habituels. La  déesse a un visage de lionne avec une coiffe hathorique. Dans les textes  de Ras Shamra, Shalim est l’étoile du soir.  On raconte que Shahar et  Shalim sont associées à la déesse solaire et l’aident à recueillir du  venin de serpent pour dissiper les gros nuages qui planent sur Terre.  Qadesh, déesse phénicienne, est représentée debout sur un lion dont  l’emblème est une croix symbole de Vénus. La version arabe se retrouve  chez Allat. Elle est laGrande déesse de la fécondité et la guerre. On la  représente accompagnée d’un lion. On retrouve des vestiges liés à cette  déesse à Palmyre. Elle apparaît sur des tessères, des stèles  babyloniennes. On la représente souvent debout et armée, assise entre 2  lions ou parfois dressée sur un lion comme à Hatra.





    1)  Qadesh au musée du Louvre, 2) double lion égyptien, 3) Durga grotte  d'Ellora, 4) Allat temple de Baalshamin à Palmyre 5) Ishtar au British  Museum 6) Mahishâsuramardinî grotte de Tamil Nad



    Ces  2 lions sont assimilés parfois à des chats. En effet Freya, la déesse  protectrice des passions de l’esprit et de la chair, conduit un char  tiré par 2 chats. Seule Frigg la femme d’Odin la dépasse en beauté.  Freya est une femme faucon (tout comme Horus) qui réside à Folkvang, le  Champ-des-Armées. Elle parcourt les plaines où se sont entre-tués les  guerriers. Elle peut emmener la moitié des morts aux combats, l’autre  moitié est emmenée par Odin. Son mari l’a quitté pour voyager dans des  pays lointains. Ainsi elle pleure sans cesse après lui. Nous voyons ici  Freya comme une pleureuse divine, fonction qu’on retrouve également chez  Nephtys (appelée aussi Nebet-Hut). C’est une déesse égyptienne qui aide  Isis à reconstituer le corps d’Osiris et à l’embaumer. Les 2 déesses  vont se transformer en êtres volants au-dessus de la dépouille pour la  protéger jusqu’aux funérailles. Ce rôle funéraire est également associé à  Hannahanna, la déesse hittite, reine des abeilles. Elle tente  maladroitement de retrouver Telepinu en envoyant une abeille à sa  recherche (son fils dieu de l’orage participe également). L’abeille doit  piquer les pieds et les mains de Telepinu. Elle doit le mettre debout  et le purifier avec de la cire et enfin le ramener auprès d’Hannahanna.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 K1yw


    Nephtys dans la tombe Khabekhenit. Source : http://jfbradu.free.fr/egypte/LES TOMBEAUX/LES HYPOGEES/VALLEE-DES-ARTISANS/tombe-khabekhenit.jpg]http://jfbradu.free.fr/egypte/LES%20TOM ... khenit.jpg[/url].



    Marie-Madeleine  est également une grande pleureuse. Un passage très intéressant d’elle  se trouve en Luc 8:2 où on raconte que plusieurs femmes furent guéries  d’esprits mauvais et de maladie : « Marie, appelée la Magdaléenne, de  laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Chouza, intendant  d’Hérode, Suzanne et plusieurs autres, qui les assistaient de leurs  biens ». Ce passage fait référence aux 7 portes des enfers que doit  passer Ishtar/Inanna. En Luc 7:38, on apprend qu’une pécheresse a arrosé  les pieds de Jésus avec ses larmes. Il s’agit de Marie-Madeleine la  pleureuse. Tout comme Marie et Marie-Madeleine sont au pied de Jésus  lorsqu’il est sur la croix, Isis et Nephtys sont les pleureuses  d’Osiris. La punition d’Ereshkigal (la reine du Kigal) envers  Ishtar/Inanna a été la mort rituelle pour avoir causé la mort de son  époux. Marie-Madeleine est également connue sous son nom de Marie  l’Egyptienne. Des textes complémentaires à la Bible nous racontent une  histoire  qui semble avoir pris naissance chez les Palestiniens au VIème  siècle. Marie l’Egyptienne raconte à un ascète de 54 ans appelé Zosime,  qu’elle est tombée dans la débauche et qu’elle a un mal fou à combler  ses désirs. Elle a eu une multitude d’amants. Pour vaincre ses désirs,  elle a vécu 17 ans dans un désert, avec pour seule nourriture 3 pains. A  la fin de sa vie, Zosime découvre son corps près d’une rivière et il  demande à un lion de creuser de ses griffes une fosse pour pouvoir l’y  enterrer et finalement lui permettre le voyage aux enfers.



    Un  texte fort connu nous parle la descente d’Ishtar aux enfers. Ce texte  fut découvert dans le temple de Ninive. C’est une version écourtée du  texte appelé « la descente aux enfers d’Inanna ». Cette déesse décide de  se rendre aux enfers, dans le royaume d’Ereshkigal la reine des enfers,  pour retrouver son époux Tammuz et le réssusciter. Ishtar descendra aux  enfers en passant par 7 portes. Elle est obligée de se dévêtir  progressivement en passant les différents niveaux. Il s’agit d’un rite  visant à la déesse de s’absoudre de ses pêchés (les 7 péchés capitaux).  Au terme de cette descente, Ishtar meurt ce qui provoque l’arrêt des  accouplements des hommes et des animaux sur terre. Elle recherchait  chaque année son époux aux enfers. On célébrait un mariage sacré entre  ces 2 époux. Cette mort provoquée par une autre déesse est la même pour  Ariane, fille de Minos le taureau roi des enfers. Ariane est tuée de  manière violente par Artémis sous l’investigation de Dionysos. Celui-ci  était en fait jaloux de Thésée car il a été l’amant d’Ariane. Elle est  la déesse de la croissance printanière. Elle se pend au platane, arbre  qu’il lui est consacré, tout comme Odin et également Erigoné qui se pend  à un pin. Pour séduire Dionysos, Erigoné se transforme en grappe de  raisin. Apprenant la mort de son père, elle se pend de désespoir. Le but  est de redonner vie à la végétation. La mort de cette déesse pendue à  l’arbre signifie qu’elle meurt et descend aux enfers avant de remonter  au printemps.

    Le  désir charnel et les infidélités qui en découlent font partie  intégrante de la déesse grecque Aphrodite. Elle est mariée à Héphaïstos,  ce qui ne l’empêche pas de vivre de très nombreuses aventures avec  d’autres dieux. L’adultère d’Aphrodite avec Arès (le dieu de la guerre  grecque) est révélé par le dieu Hélios, qui sera maudit (ainsi que sa  descendance) par la déesse. Héphaistos finira par pardonner les  infidélités d’Aphrodite. Celle-ci est également la patronne de la  prostitution sacrée. Comme les filles du roi de Chypre refusent de  l’honorer, elle les pousse à la prostitution. On célébrait celle-ci  notamment à Aphaca qui est l’un des sanctuaires les plus célèbres de  Phénitie (à une journée de marche de Byblos). Ce site comprenait un  temple renommé d’Aphrodite-Astarté en principe fondé par Kinyras, roi de  Chypre. Le site était célèbre pour ses rites de prostitution sacrée.  Astarté est la souverraine céleste en Phénicie qui se serait éprise de  son gardien divin Kombabos.



    Ishtar  est également considérée notamment comme l’épouse d’An (la particule AN  signifie ciel). On l’appelle justement « la Reine du ciel ».  C’est probablement la raison pour laquelle beaucoup de noms de la déesse  contiennent cette particule. La déesse reine du ciel et de la terre  pour les Hourrites est Hébat (Hépat).Celle-ci est une déesse hourrite  femme de Teshub. Ils ont pour fils Sarruma, dieu de l’orage. Hébat est  appelée la déesse solaire de la cité d’Arinna. Dans le sanctuaire de  Yazĭlĭkaya (à côté de Boǧazköi), on représente Hébat au côté de l’aigle  bicéphale. Anat (Hanat), une déesse phénicienne porte aussi un nom  similaire : « la maitresse des cieux élevés ». C’est une déesse  guerrière qui est la maitresse des aigles parmi lesquels elle plane. Ce  caractère la probablement suivie en Grèce où elle est devenue Athéna et  cela explique pourquoi son attribut est la chouette, un autre rapace  mais cette fois-ci nocturne. L’aigle tient souvent dans son bec un  serpent. Ce serpent lui confère l’immortalité qu’il tient dans son bec  ou dans ses serres. Le serpent est bien le symbole de l’immortalité qui  permet de guérir et on le retrouve dans le caducée de la médecine. Le  culte d’Anat était répandu en Syrie et en Palestine mais également en  Egypte. Elle persiste jusqu’à l’époque hellénistique dans certains  milieux phéniciens. Au début du VIIe siècle, elle n’est vénérée qu’avec  certitude à Chypre. La rivalité d’Anat et du dieu Yam n’est qu’une autre  version de la lutte entre Athéna et Poséïdon. Le texte bilingue de  Lapéthos découvert sur un talon de lance dans un sanctuaire d’Athéna à  Idalion prouve qu’Anat et Athéna étaient confondus.



    Athéna  est également une déesse de l’amour et de la guerre. Elle est  représentée debout, le casque en tête, le bouclier dans la main gauche  et le bras droit qui brandit une lance. Athéna est connue par sa  naissance toute particulière. On raconte que Zeus après avoir avalé  Métis sur le point d’accoucher, souffre d’une terrible mal de tête et  qu’Héphaïstos lui fend le crâne avec une hache. Il en sort Athéna vêtue  d’une armure, d’un casque et prête au combat. On la considère comme la  déesse du tissage. Ce rôle est également attribué à la déesse aztèque  Coyolxauhqui. Elle est la déesse guerrière sœur de Huitzilopochtli qui a  poussé ses frères à décapiter sa mère. Huitzilopochtli sort armé du  ventre de sa mère et tue ses frères, sa sœur et tout ceux qui avaient  comploté contre sa mère. Cette naissance est céleste et identique pour  la déesse guerrière hindoue appelée Kali. Celle-cisort  du front de Durga. Selon le texte Devi-Mahatmya, lors du combat contre  Canda et Munda, la déesse Durga qui est assise sur un lion au sommet de  l’Himâlaya est tellement en colère que sont teint devient noir et de son  front jaillit Kâlî au visage terrible armé d’une épée et d’un lasso.  Elle tient à la main un bâton multicolore, orné d’une multitude de  crânes. Elle est vêtue d’une peau de lion. Elle est horrible à voir.  Elle détruit énormément de démons, d’éléphants, et de chevaux qu’elle  avale et déchire à belle dent. Tout comme Athéna, Saravastî sort du  front de Bhrama. Elle est considérée comme l’épouse de Brahma. On la  réprésente souvent avec le livre pustaka qui contient les formules du  Sacrifice. Parmi ses attributs on retrouve notamment la fleur de lotus  (padma). Les montures ou véhicules sont un lion, un oiseau l’anser qui  est un oiseau aquatique et la monture de Brahma, le bélier ou le paon.  Elle porte parfois une calotte crânienne appelée Kapäla. Certains textes  remplacent Bhrama par Vishnou ou par Krishna.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Qs7l

    Athéna - Musée du Vatican.


    La  fleur de Lotus semble être un symbole souvent associé à la déesse de  l’amour et de la guerre. Lors de la rédaction de cet article, il me  semblait que Lakshmi correspondait à l’archétype de la déesse de l’amour  et de la guerre, néanmoins plusieurs raisons m’amènent à refuser  aujourd’hui cette hypothèse. Je laisse l’ensemble des arguments qui  m’avaient amené à tord à cette conclusion : « Lakshmi  est une déesse hindoue, femme de Vishnu. D’après la Praçnottaramâlâ, ce  sont des fleurs de lotus qui soutiennent Vishnu. Lorsque cette déesse a  2 bras, on la représente avec 2 lotus ou un lotus et un fruit. On a  représenté cette déesse également entre 2 éléphants qui l’aspergent.  Cette déesse est également vénérée en Indonésie. A Bali, un mythe  raconte que Lakshmi à dû se soumettre à l’amour de Vishnou et elle en  serait morte. Le riz est alors surgi de son nombril, après que son corps  ait été enterré. Un autre partenaire sexuel de cette déesse est Agni  Jatavedas (Agni est justement une image d’Horus, le fils d’Osiris).  Cette déesse est également associée à Indra le roi des dieux, qui est le  dieu responsable des orages et de la pluie. » 




    En  effet aujourd’hui, Lakshmi apparaît à mes yeux comme une divinité  distincte. Le principal argument est qu’elle est plus considérée comme  la mère de l’humanité et des dieux. Ce rôle ne semble pas être associé  généralement à la déesse de l’amour et de la guerre.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 X85n

    Lakshmi, la déesse hindoue au lotus. Source : http://users.skynet.be/lotus/lotus/lotus0-fr.htm



    Qadesh  également associée au lotus semble quant à elle davantage caractériser  la déesse de l’amour. Elle est une déesse (d’origine perse introduite en  Egypte) qui symbolise la volupté et le désir charnel. On la représente  nue et souvent sur un lion. Elle tient dans ses mains à la fois des  serpents et des lotus, attributs de l’érotisme. Le serpent qu’elle peut  offrir symbolise l’immortalité confèrée au dieu qui partagera sa couche.  Les serpents sont le symbole par excellence de l’immortalité par leur  renouvellement de la peau. Les fleurs de lotus symbolisent la vie  renouvelée.



    La  déesse de l’amour et de la guerre est célèbre par sa beauté légendaire  qui rendit fou beaucoup d’hommes. L’Anat perse appelé Anahita est d’une  envoutante beauté. Dans les textes, les adjectifs pour la qualifier sont  les suivants : puissante, brillante, de taille élevée, majestueuse,  jeune fille, belle, à la large ceinture, à la taille élancée, noble par  son visage brillant, ornée d’un brillant diadème d’or, ornée d’un  manteau du plus séduisant aspect couverts d’ornements d’or. On retrouve  encore dans sa représentation une association au lion. Cette divinité  fut propagée au Proche-Orient par les prêtres zoroastriens. Anahita est  assimilée à Nana, unedéesse d’origine suméro-akkadienne, qui est  également représente flanquée de son lion. Elle fut adoptée par les  peuples de Sogdiane. Toutes les déesses abordées plus haut sont toutes  d’une beauté prodigieuse.



    Au  terme de cette étude, nous pouvons retracer une histoire autour de la  déesse de l’amour et de la guerre. Celle-ci naîtra sous la forme de  l’Athéna guerrière et représentée par l’astre Vénus colérique. Pendant  une bonne partie de sa vie, la déesse de l’amour et de la guerre vivra  dans la douleur du désir inassouvi, et d’un besoin constant de  reconnaissance envers ses pères (An et Seth). Cette soif l’amènera  probablement à étendre son influence et entrera en guerre contre  d’autres dieux. Ce besoin d’attention se répercutera dans les très  nombreux temples construits en son honneur de par le monde. Elle  s’éprendra du dieu de la sagesse, de l’agriculture, de l’eau. Ce dieu  est alors intiment lié à la déesse des enfers Ereshkigal appelée  également Isis, Artémis,…L’union qui en découlera provoquera la mort du  dieu et Ishtar devra subir le rituel aux enfers afin de s’absoudre de  ces pêchés. Isis et Nephtys (Marie et Marie-Madeleine) seront les 2  grandes pleureuses du dieu mort qui seront gardiennes du corps d’Osiris.  Horus naîtra et Nephtys deviendra sa nourrice mais également sa  maîtresse. La disparition du taureau soleil survenue au moment de  l’apparition de la lionne vénusienne le soir sera une image de ce  qu’aura été le couple Enki avec la déesse de l’amour et de la guerre :  un instant éphémère.



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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:32

    Golem

    Dans  la tradition juive, le golem est un homme artificiel animé de vie.  C’est donc une créature fabriquée par des moyens magiques. Le golem  devient, de ce fait, l’antithèse d’Adam qui a été créé par Dieu.

    En  effet, cette création du Golem s’effectue par imitation de l’acte  créateur. Cependant, bien qu’il y ait conflit, cet homme robot ne  communique pas vraiment car contrairement à Dieu, les hommes sont bien  incapables de lui donner une parole claire.


    Création du golem

    Le  terme golem vient de l’hébreu goylem ou gōlem qui signifie « matière  informe » ou "embryon". En principe, cette créature est façonnée en  argile et animée par un mot magique inscrit sur son front ou sur un  morceau de parchemin placé dans sa bouche.

    Cet être mythique a été imaginé de nombreuses façons.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 5fe3 
    Golems exposés à Prague.
     
    Extrait Lerm, 42

    « Celui  qui voulait créer un golem pétrissait avec de l’argile rouge, imitant  ainsi Dieu quand il crée Adam, une statue humaine de la taille d’un  enfant d’environ 10 ans. Puis, il écrivait sur son front le mot hébreu  emet.
    Aussitôt, le golem devenait doué de respiration, de mouvement et de parole, semblable en tout à un être humain.
    C’était un esclave docile pour le magicien qui pouvait lui commander les travaux les plus durs, sans crainte de le fatiguer. »




    Un  golem dont le front porte le mot emet (vérité) peut être détruit en  effaçant la première lettre de ce mot, qui devient alors met(mort).

    Ces  créatures grandissent très vite et peuvent devenir très dangereuses. Si  elles conservent le mot èmet, leur puissance peut provoquer les pires  catastrophes.

    Dénué de toute conscience, le golem se laisse aller à tous ses pires instincts.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Ay1p 
    Petit golem deviendra grand.
     
    Le kabbaliste qui a créé la créature peut d’ailleurs la diriger vers le bien comme vers le mal.

    De  nombreuses légendes existent sur la création de golems par des rabbins  européens du Moyen âge. Ils ont suivi les indications du Séfer Yetsirah,  un texte kabbalistique.

    Un  célèbre golem a été créé au 16e siècle par Judah Loew ben Bezalel,  grand rabbin de Prague (Rabi Loew), pour protéger les habitants du  ghetto de cette ville. Malheureusement, la créature échappa à son  contrôle et il dut effacer la première lettre pour qu’elle retombe en  une masse d’argile inerte.

    Symbolisme du golem

    A  une phase intermédiaire de sa formation, Adam n’est qu’un golem. Il ne  devient un homme que lorsqu’il reçoit le souffle de Dieu et que ce  dernier lui donne la parole.

    Le  golem symbolise donc l’essai infructueux de l’homme dans une vaine  tentative d’imiter Dieu. Il essaye de créer un être à son image.  Cependant, ce n’est qu’un reflet déformé. C’est un être dénué de toute  liberté et prisonnier de ses passions les plus maléfiques.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 D8va
     
    Rabi Loew et le Golem. 1899. Dessin de Mikolas Ales
     

    Le message est clair. La vie, sous toutes ses formes, ne procède que de Dieu.

    L’homme devient un apprenti sorcier qui créé des monstres mais se montre bien incapable de les contrôler.

    Je  vous laisse d’ailleurs méditer sur la justesse de cet avertissement,  écrit bien longtemps, avant que l’homme n’ait les moyens techniques de  se prendre pour Dieu.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:33

    Les Gorgones

     
    Les Gorgones sont les filles de deux divinités marines, Phorcys et Céto. Elles avaient pour nom :


    • Sthéno « la Puissante »

    • Euryalé « Celle qui voit loin »

    • Méduse « La souveraine »


    Elles vivaient à l’extrémité occidentale du monde, au bord de l’Océanos, la mer qui entourait le monde.
    Parmi  ces trois sœurs, Méduse est la plus célèbre. D’ailleurs, selon Homère  il n’existait qu’une seule Gorgone mais le poète Hésiode en mentionne  trois.




    L'apparence des Gorgones

    L’apparence  des gorgones est véritablement terrifiante. Elles possèdent des ailes  d’or, des mains de bronze, d’énormes canines et une chevelure de  serpents.

    Elles  étaient si horribles que quiconque les regardait était immédiatement  changé en pierre. Selon certaines versions, seule Méduse possédait ce  pouvoir. Nous avons conservé l’expression « être médusé ».
    Des trois sœurs, elle était la seule à être mortelle.


    Les Mythes et les Religions - Page 4 S0kf
     
    Mosaïque représentant Méduse.

     


    Persée et la Gorgone Méduse

    La  gorgone Méduse fut tuée par le héros Persée. Ce dernier est le fils de  Zeus et d’une femme, Danaé. Comme Héraclès, il a accompli de nombreux  exploits.
    L’un de ses exploits a été de rapporter la tête de Méduse à Polydectès qui voulait l’éloigner de sa mère, qu’il convoitait.


    Les Mythes et les Religions - Page 4 Nd6x
     
    Gorgone.
     
    Persée reçut l’aide d’Athéna. Elle fit don à Persée d’un bouclier de bronze poli qui faisait office de miroir.
    Des  nymphes lui donnèrent un casque qui le rendait invisible, une paire de  sandales ailées et un sac pour y mettre la tête de Méduse.
    Enfin, Hermès lui donna le sabre magique.


    Bien équipé, Persée put s’approcher de Méduse sans la fixer dans les yeux grâce au bouclier-miroir.
    Il  lui trancha la tête et l’offrit à Athéna. Du sang de Méduse, enceinte  de Poséidon, naquirent Pégase, le cheval ailé et Chrysaor, un autre  monstre.


    Les Mythes et les Religions - Page 4 S8cm
     
    Persée et la tête de Méduse. 

     
    Afin d’expliquer pourquoi Poséidon avait violé Méduse, le poète Ovide explique qu’elle avait été autrefois une belle femme.
    Violée dans le sanctuaire d’Athéna, cette dernière, très irritée, transforma la jeune femme en gorgone.


    Toujours  est-il qu’Athéna plaça la tête tranchée de Méduse sur son égide, la  peau de chèvre magique qu’elle portait sur les épaules. La tête lui  servait à pétrifier ses ennemis.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Mhin
     
    Athéna ou Gorgone ?
     
    Avant  de l’offrir à Athéna, Persée s’en servit avec succès. Après avoir tué  Méduse, il libère la belle Andromède, enchaînée à un rocher.
    Elle est sur le point d’être sacrifiée à un monstre marin sur ordre de Poséidon.


    Persée  sort alors la tête tranchée ce qui transforme immédiatement le monstre  en pierre. Il usera du même stratagème pour se débarrasser de  Polydectès.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:34

    Griffon

     
    Quadrupède  avec un corps de lion, le griffon possède quatre pattes armées de  griffes et couvertes d’écailles, une tête au bec crochu, une queue de  saurien, des ailes et des serres d’aigles.

    Certains griffons sont également représentés avec des oreilles de cheval.

    Le  Griffon a été légué aux Occidentaux par les Byzantins. Les images les  plus anciennes proviennent de Mésopotamie, vers 1800 avant notre ère.


    Cette créature est très présente dans tout le Proche-Orient.

    En  Grèce, le Griffon est associé au dieu Apollon qui passait l'hiver chez  les Hyperboréens, peuple supposé vivre à l'extrême nord de l'Europe.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Sn8k 
    Griffon.
     
    Les griffons avaient pour tâche de garder le trésor du dieu.

    Chez les Romains, les griffons n'étaient pas associés à Apollon, mais à Némésis, déesse de la vengeance.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 T0u5 
    Griffons.
     
    Ils n'ont pas une grande importance dans la mythologie grecque mais sont par contre des sources d’inspiration artistique.

    On  peut les voir sur les murs de la salle du trône dans le palais de  Cnossos, en Crète, construit vers 1700 avant notre ère, et qui était  peut-être le palais du roi semi-mythique Minos.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 C9xa
    Griffons. Basilique de Notre Dame Du Port, Clermont Ferrand (Auvergne). 

     
    Dans  la religion chrétienne, le Griffon est un animal satanique qui garde  les tombeaux. Il est représenté sous forme de gargouille dans  l’architecture gothique.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Pzhw
    Griffon. Cathédrale de Belgique. 

     
    Lorsqu’il a quatre pattes de lion, les spécialistes le nomment opinicus.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:35

    Les lamies
     
    Les  lamies, dans la Grèce antique, étaient des monstres femelles à queue de  serpent. Elles se manifestaient la nuit pour venir s'emparer de l'âme  des vivants durant leur sommeil.


    Les  lamies pouvaient également dévorer les enfants et leur sucer le sang.  Il y a là une analogie avec nos vampires modernes ainsi qu'avec le  Croquemitaine.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 985d
     
    Illustration des Lamies
     
    Dès la fin du 15e siècle, les lamies ont été apparentées aux sorcières.

    Au  Moyen Âge, ces créatures maléfiques symbolisaient les démons  sanguinaires. Elles prenaient l'apparence de femmes ayant des têtes de  dragon au bout des pieds ou des pattes antérieures griffues et des  sabots aux pattes postérieures.

    Les lamies hantaient les déserts et les cimetières afin de déterrer les cadavres pour les manger.

    Leur voix ressemblait au sifflement d'un serpent.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 02vl
     
    Illustration de Lamia. Edouard Topsell. 17e siècle.
     
    Il existe plusieurs mythes concernant Lamia.

    Dans la mythologie grecque, Lamia a été aimée de Zeus. Son épouse, Héra, par jalousie, fit mourir tous ses enfants.

    Lamia se réfugia alors dans une grotte et jalouse des autres mères, elle poursuivait leurs enfants pour les dévorer.

    Désespérée,  Lamia ne trouvait jamais le sommeil. Par compassion, Zeus lui accorda  le privilège de pouvoir ôter et remettre ses yeux à volonté.

    Elle put enfin dormir, mais uniquement en s'arrachant les yeux.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Dixl
     
    Lamia symbolise la jalousie inextinguible.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:36

    Licorne
     
    Guillaume  le Clerc de Normandie rapporte au sujet de la licorne : « Elle est une  bête très cruelle qui a le corps grand et gros, en façon d’un cheval ;  sa défense est une corne grande et longue de demi-toise, si pointue et  si dure qu’il n’est rien qui, par elle, n’en soit percé… »

    L’image  moderne de la licorne est bien différente. Cette créature mythologique,  à l’apparence d’un cheval, est porteuse d’un message divin.

    A ce titre, la licorne devient un animal prophétique.

    Licorne vient du latin unicornus soit une corne (en anglais: unicorn).


    La licorne dans les mythes

    La licorne médiévale est un symbole de puissance ; cette dernière s’exprime essentiellement par l’unique corne indestructible.

    Elle symbolise également le faste et la pureté.

    Créature  mystérieuse, elle a l’apparence d’un cheval, barbue comme un bouc, avec  une queue de lion, des sabots fendus et bien sûr une seule corne sur  son front.

    Cette description nous est parvenue depuis la Grèce antique.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Udi5 
    Le Dominiquin, Jeune fille et licorne, Fresque, 1604 – 1605, Palais Farnèse, Rome.

     
    Dans l’iconographie chrétienne, la licorne représente la Vierge, pure, qui ne peut être fécondée que par l’Esprit Saint.
    Ce symbolysme explique que le mythe médiéval rapporte qu’une licorne ne peut être capturée que par une pucelle.

    Quand  une licorne aperçoit une vierge, elle reste sans défense, recourbe sa  tête et s’endort. C’est donc une incarnation du Christ.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 P4pj 
    Lion et Licorne. Dominion Astrophysical Observatory, Ottawa.
     
    Li  licorne est très présente dans la mythologie orientale. Dans la Chine  ancienne, elle est l’emblème royal qui est garant de la justice et  frappe les coupables de sa corne.

    Le Chi lin, la licorne chinoise, possède un corps d’antilope, une queue de bœuf et une longue corne de plus de 3 m.

    Elle  symbolise le pouvoir et la sagesse. Elle est annonciatrice de chance et  annonce la naissance ou la disparition des êtres exceptionnels comme  les souverains.

    Il est dit que peu avant le décès du premier de Chine, Huang Di, une licorne a parcouru en silence le palais royal.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 7419 
    Licorne. (King's College chapel. 17e. s.

     
    En  Extrême-Orient, la danse de la licorne est une fête de la mi-automne.  Mais, l’animal est apparenté au dragon qui est un autre symbole royal et  particulièrement le maître de la pluie. Ce rapprochement peut  s’expliquer par le fait que la licorne est née au sein des nuages  annonciateurs de pluie et qu’elle combat avec courage le Soleil, cause  des sécheresses.
    Au  Japon, la licorne est le Kirin ou le Sin-you. Les deux symboles sont  très différents. Le Kirin est doux tandis que le Sin-you est féroce. On  le représente d’ailleurs avec une imposante crinière de lion afin de  souligner sa puissance.

    Il  symbolise lui aussi la justice et décide la culpabilité ou de  l’innocence d’un accusé. En cas de culpabilité, le Sin-you transperce le  cœur du condamné de sa corne.

    La  dualité des licornes apparaît également sur plusieurs œuvres d’art. Y  figurent deux licornes qui s’affrontent. Il s’agit peut-être de la  représentation d’un conflit intérieur entre la nécessité de conserver sa  virginité pour rester pur et la nécessité de fécondité pour pouvoir  enfanter.



    La licorne dans l’histoire

    Dans  la Grèce et la Rome antiques, la licorne était un animal réel.  Plusieurs historiens tels Ctésias (IVe.siècle avant notre ère)  ou Pline  l’Ancien, en ont fait une description.

    L’animal  est très agile, avec un corps d’onagre ou de cheval et une queue de  sanglier. La corne est longue de couleur blanche ou noire.

    C’est un animal bénéfique qui protège contre les empoisonnements et les dangers.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Coa7
    Licorne.
     
    Au XVe siècle, la licorne fait son apparition  avec le lion sur les armoiries royales du Royaume Uni.

    Le  lion représente l’Angleterre et la licorne, l’Ecosse. L’agressivité du  lion souhaite imposer ses convictions au reste du monde, par la force,  tandis que la douceur de la licorne, symbolise le désir de faire évoluer  de façon harmonique l’ordre mondial, par le dialogue et la  compréhension de l’autre.



    Les Mythes et les Religions - Page 4 1vyh 
    Armoiries de l'Écosse. 

     
    En Chine, la licorne est liée à la naissance et à la mort de Confucius (v. 551-479 avant notre ère).
    La  mère de Confucius était en pèlerinage afin de prier pour que vienne au  monde un enfant. Un Chi lin apparut alors et déposa dans le creux de sa  main une tablette de jade prédisant la naissance « d’un roi sans  trône ».

    Effectivement, Confucius n’a jamais été souverain mais a influencé la culture chinoise bien plus que n’importe quel monarque.

    Peu  avant sa mort, des chasseurs abattirent un Chi lin. Cette nouvelle  intervint alors que Confucius était en train de rédiger ses Annales du  printemps et de l’automne.

    Confucius ne termina pas ses annales et mourut paisiblement, en sanglotant sur la mort de la licorne.



    La licorne et les tapisseries

    Au  Moyen Age, on assiste à une réinterprétation du symbolisme de la  licorne. En effet, les poètes assimilent cette créature à l’amour  courtois.

    Le chevalier devient la licorne fascinée par la pucelle soit la dame qui occupe son esprit et son cœur.

    Parmi  les tapisseries les plus célèbres, on trouve les six tapisseries de La  Dame à la licorne, tissées vers 1460. Elles sont exposées au Musée  National du Moyen Age (Musée de Cluny) de Paris.   

    Les  cinq premiers panneaux illustrent les sens humains : le miroir  réfléchissant l’image de la licorne correspond à la vue ; l’orgue  correspond à l’ouïe; les confiseries illustrent le goût ; la couronne de  fleurs tressée par la dame correspond à l’odorat ; enfin, pour le  toucher, elle caresse la corne de la licorne.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 7z70 
    La Dame à la licorne. Symbole du sens de la vue.

     
    Dans la dernière tapisserie, la dame se dépouille de ses bijoux et semble être sur le point d’être absorbée par la tente.
    Cette scène symbolise peut être la présence divine. Une inscription surmonte la tente »A mon seul désir »

    La jeune femme place ses bijoux dans une boîte ornée qui se trouve à l’entrée de la tente.

    On  ressent un sentiment d’abandon des biens matériels au profit d’une  réalisation spirituelle. La jeune femme renonce  au désir et à la  passion, symbolisés par les cinq sens,  pour se consacrer au Divin.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 L1vx
    La Dame à la licorne. A mon seul désir. 

     
    L’autre  série de sept tapisseries célèbres consacrée à la licorne est celle  intitulée La Chasse à la licorne, réalisée entre 1495 et 1505.
    Elle est exposée au Metropolitan Museum de New York.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 7hhr
    La Chasse à la licorne.

     
    On  peut y voir notamment une licorne qui se défend farouchement face aux  chasseurs et leurs chiens mais finit par succomber. Mais, elle reprend  vie tel le Christ qui ressuscite.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:37

    Minotaure

     
    Le  Minotaure « taureau de Minos » est un monstre assez hideux à tête de  taureau et au corps d’homme. Le Minotaure est né des amours de la reine  de Crète Pasiphaé et d’un taureau blanc que le roi Minos n’avait pas  sacrifié à Poséidon


    Quand  le monstre naquit, le roi fut horrifié et souhaita cacher la créature.  Il fit donc construire par Dédale un palais aux couloirs enchevêtrés, le  Labyrinthe.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Q1bc
     
    Statue d'un Minotaure. (Musée national d'archéologie d'Athènes).

     


    Tous  les neuf ans, Athènes qui avait perdu la guerre, devait livrer sept  jeunes filles et sept jeunes hommes car le Minotaure se nourrissait de  chair humaine.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 08dm
    Thésée et le Minotaure.
     
    Mais,  Thésée, le héros, mit fin à cette horrible pratique. Minos avait promis  qu’il libérerait les Athéniens si l’un des leurs parvenait à tuer le  Minotaure.
    Thésée se fait alors aider par Ariane, la fille de Minos.  En effet, elle lui confie une pelote de fil qu’il doit accrocher à  l’entrée du Labyrinthe. 
    Après avoir tué le Minotaure, il n’a plus qu’à rembobiner la pelote pour trouver la sortie.


    Les Mythes et les Religions - Page 4 Hyiq
    Thésée tuant le Minotaure.
     
    Thésée ne se montre pas très reconnaissant puisqu’il abandonne Ariane sur l’île de Naxos sur le chemin du retour.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Harq
    Représentation moderne du Minotaure.
     
    On pense que la naissance du Minotaure est liée au culte du taureau qui a existé en Crète entre 2000 et 1400 avant notre ère.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:38

    Satyre
     
    Encore  un symbole qui est resté vivace au fil du temps. Aujourd’hui, un satyre  désigne un individu qui se livre sur la voie publique à des  manifestations exhibitionnistes, à des attentats contre la pudeur.
    Dans  la mythologie grecque, un satyre est un être sauvage vivant dans les  forêts, et qui fait partie, avec les Ménades, du cortège de Dionysos, le  dieu du vin et de la végétation.



    Les  satyres étaient des créatures d'une sensualité débordante, au  comportement souvent peu recommandable. De petite taille, couverts de  poils, ils sont souvent représentés dotés de traits d'animaux: parfois  avec des pattes et des sabots de cheval (comme chez les Centaures), et  fréquemment avec des pattes et des cornes de bouc, ce qui les fait  ressembler au dieu Pan, lui aussi personnage à la sensualité exubérante.
    L'occupation favorite du satyre est de poursuivre les jolies nymphes qui peuplent la nature.


    Les Mythes et les Religions - Page 4 0c15 
    Mosaïque représentant un Satyre.
     
    Démons champêtres, en permanente érection, les satyres poursuivent de leur assiduité nymphes et mortels.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Venj
    Satyres dans une procession de Dionysos. British Museum.
     
    Le  géniteur des satyres est Silène, fils de Pan (ou d’Hermès). C’est un  vieillard parfois représenté avec des oreilles et une queue de cheval,  monté sur un âne.
    Souvent ivre, il est cependant réputé pour être plein de sagesse.


    Les Mythes et les Religions - Page 4 Dagg 
    Statue d'un Satyre grec.
     
    Les  Dionysies, la plus grande des fêtes célébrées à Athènes en l'honneur de  Dionysos, étaient l'occasion d'aller au théâtre. Les satyres y étaient  présentés comme des sortes de clowns, dans des pièces dites « satyriques  » (des satires), mi-pathétiques, mi-comiques, qu'on intercalait entre  les tragédies. 
    Ces pièces satyriques venaient conclure les trois tragédies habituellement représentées.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:39

    Serpent arc-en-ciel. Ngalyod
     
    En  Australie et en Nouvelle-Zélande, il existe plusieurs types de dragons.  Ces dragons sont des créatures qui vivent souvent près de l’eau. Le  Serpent arc-en-ciel baptisé Ngalyod est l’un de ces serpents-dragons  vénérés depuis plus de 10 000 ans  par les Aborigènes.

    Le symbolisme de ce dragon est assez proche de celui du dragon chinois qui est associé au tonnerre et à la pluie.


    Portrait du serpent arc-en-ciel

    Généralement,  le dragon démoniaque est associé au serpent. Vaincre des dragons ou des  serpents symbolise la victoire du Christ sur le Mal.

    En Australie, le serpent arc-en-ciel est beaucoup plus ambivalent.

    Il  existe plusieurs représentations du serpent arc-en-ciel sur les parois  des grottes situées dans la Terre d’Arnhem (Territoire du Nord).

    Certaines peintures remontent à environ 10 000 ans. Cette créature mythique est donc vénérée depuis fort longtemps.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Wcpp
    Peintures rupestres de la Terre d’Arnhem.
     
    Ce serpent-dragon porte plusieurs noms : Kurreah, Andrenjinyi, Yingarna ou Ngalyod

    Ngalyod est le créateur de Kunwinjku situé sur la Terre d’Arnhem.

    Ce serpent-dragon est constitué de plusieurs éléments d’animaux :


    • Tête de kangourou ou de cheval ou de bœuf notamment

    • Très long corps d’un serpent orné de plantes aquatiques et d’une plante tropicale (l’igname)

    • Queue qui ressemble à celle d’un crocodile


    Symbolisme

    Dans la mythologie australienne, le serpent –arc-en-ciel est le Créateur du monde et de toutes les créatures qui l’habitent.

    Selon les tribus, il est plus ou moins malveillant ou bienveillant. Il n’est ni masculin, ni féminin.

    Ngalyod est le premier enfant de Yingarna, la Mère. Mais bien que Mère, elle est androgyne comme ses enfants.

    Ngalyod  est un serpent-dragon qui  fait naître des sources et est lié à la  production de la pluie. Il est donc le symbole de la fertilité.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Find
    Serpent-arc-en-ciel dans une grotte de la Terre d'Arnhem.
     
    Mais,  il est également responsable des tempêtes et des inondations. Sa colère  se manifeste quand l’homme viole les lois de la nature.

    Le serpent arc-en-ciel engloutit alors ces hommes et recrachent leurs os qui sont instantanément transformés en pierre.


    Le serpent-dragon est à ce titre associé à la terre. Symbole de la pluie céleste, il féconde la terre.

    Il symbolise également les rythmes naturels, les rythmes de la vie ; cette association se retrouve dans la mythologie chinoise.

    Lors  des cérémonies et des rituels, on vénère d’une part Ngalyod, le mâle  qui est le transformateur de la terre et d’autre part, Yingarna, la  Mère, la version féminine et complémentaire de Ngalyod.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:40

    Le Sphinx

     
    Créature  ailée possédant un corps de lion surmonté d'une tête et d'un buste de  femme, le Sphinx était la fille d'Échidna et du monstre Typhon. La  déesse Héra l'envoya à Thèbes pour punir le roi de la cité, Laïos, qui  avait enfreint les lois de la nature en aimant le jeune Chrysippe, fils  du roi Pélops. Dans d'autres récits, ce serait Apollon ou Dionysos qui  l'aurait envoyé à Thèbes.


    L'énigme du Sphinx

    Le  Sphinx arrêtait les voyageurs dans des lieux déserts, à l'extérieur de  la ville, leur posant cette énigme qu'elle tenait des Muses «Quel est  l'animal qui, le matin, marche à quatre pattes, sur deux à midi, et sur  trois le soir ? »

    Les Mythes et les Religions - Page 4 N9pm
    Oedipe face au Sphinx
     
    Le  Sphinx « l'étrangleur » (une controverse règne sur la signification du  mot) tuait et dévorait tous ceux qui s'avéraient incapables de répondre à  la question. Beaucoup connurent ce sort tragique, dont l'un des fils de  Créon, devenu régent de la ville après la mort de son frère Laïos. Si  bien que Créon finit par promettre le trône de Thèbes et la main de la  reine Jocaste à quiconque débarrasserait la ville du monstre.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Qyqd
    Peinture représentant le Sphinx.
     
    Œdipe et le Sphinx

    Œdipe,  le fils qui avait été autrefois abandonné par Laïos, résolut l'énigme  sans difficulté. L'animal en question, dit-il au Sphinx, était l'homme:  en effet, quand il est bébé, l'homme marche à quatre pattes; devenu plus  grand, il marche sur ses deux jambes, et devenu vieux, il a besoin  d'une canne qui lui sert de troisième jambe. Quand il entendit la  réponse, le Sphinx se jeta du haut d'une falaise et s'écrasa au sol.


    Le Sphinx symbolise aujourd’hui la sagesse.
     
    Les Mythes et les Religions - Page 4 7vq0
    Sphinx de Gizeh.
     
    Le Sphinx le plus connu est bien sur le  Sphinx de Gizeh.  Le sphinx égyptien est représenté avec une tête d’homme mais il y a de  nombreuses controverses sur cette tête qui serait celle du pharaon  Khephren.
    Selon certains, cette tête ne serait pas l’original.
    Une chose est sure, le Sphinx est l’un des monstres mythiques les plus anciens.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:41

    Le serpent à plumes
    Quetzalcóatl
     
    Quetzalcóatl  était à la fois un dieu et un homme. Il est généralement représenté  sous la forme d’un puissant serpent. Le nom même de Quetzalcóatl exprime  sa double nature. C’est la combinaison de deux mots nahuatl, quetzal et  coatl. Chez les Aztèques, le serpent jouait un rôle important dans la  vie religieuse. Cet animal symbolisait la fertilité, l’habilité,  l’astuce et le savoir


    Mythes et symbolisme du serpent

    Pour  les Aztèques, comme pour toutes les cultures amérindiennes, le serpent  était associé au feu céleste et à la nature. Il incarnait la force  physique.

    Il évoquait le pouvoir dispensateur de vie du Soleil et était lié à la pluie, la vie végétale et la sexualité.

    Le  serpent représentait donc deux aspects d’une dualité, le feu et l’eau.  Le serpent de feu était le xiuhcoatl et le serpent d’eau Quetzalcóatl.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 L690
    Quetzalcóatl était vénéré longtemps avant les Aztèques. By Kate at yr own risk
     
    Le  dieu de la Pluie, Tlaloc, est représenté avec des sortes de lunettes  qui évoquent des serpents enroulés autour des yeux et un serpent sur la  lèvre supérieure. De plus, il possédait un sceptre-serpent.

    Les pluies torrentielles étaient assimilées à des serpents d’eau.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Bwz3
    Tlaloc , le dieu de la Pluie. By Jami Dwyer
     
    Les statues couchées de Chac Mool dans lesquelles les prêtres jetaient les cœurs des victimes sacrifiées représentaient Tlaloc.

    Une  pierre sacrificielle, découverte sur la côte du golfe du Mexique, a la  forme d’un serpent à deux têtes au dos arqué sur lequel on maintenait la  victime pour lui arracher le cœur.

    Dans  les mythes de création, le ciel et la Terre ont été créés par  Quetzalcóatl et Tezcatlipoca à partir de Tlaltecuhtli, au corps  ophidien.

    Le  serpent était également associé à la terre. L’ancien dieu chasseur  Mixcoatl et la déesse de la Terre, Cihuacoatl, portaient des noms liés  au serpent : Serpent de Nuages et Femme Serpent.

    Dans certains mythes, ce sont d’ailleurs les parents de Quetzalcóatl.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Ohu8
     
    Tezcatlipoca. Le masque est constitué d'un crâne humain sur lequel on a appliqué une mosaïque. 

     


    Dans  d’autres mythes amérindiens, la surface de la Terre était décrite comme  une couche de serpents enchevêtrés d’où était née la vie.

    L’association  du serpent et des rituels ésotériques se retrouvent chez les Mayas. Ils  pensaient qu’un individu qui tombait en extase après avoir offert son  sang possédait la vision du serpent et pouvait accéder au monde des  esprits.

    Les  serpents sont présents un peu partout sur les temples. Cette grande  gueule ouverte qui orne la plupart des temples représente souvent  l’ouverture d’une chambre ou d’une grotte sacrée comme c’est le cas sous  la pyramide du Soleil à Teotihuacán.


    Le serpent à plumes

    La  combinaison du nom comporte une double signification. Quetzal signifie  « précieux » ou fait référence aux plumes sacrées de l’oiseau du même  nom.

    Coatl signifie soit « jumeau », soit « serpent ».



    Les Mythes et les Religions - Page 4 9whf 
    Quetzalcóatl sur le temple de Teotihuacan.
     
    Si on assemble les deux significations, Quetzalcóatl peut signifier « précieux jumeau » ou « serpent à plumes ».

    En tant qu’homme, Quetzalcóatl s’est incarné sous la forme de Topiltzin, le souverain de Tollan.

    Topiltzin  était un souverain sage et pacifique qui régnait sur la cité Toltèque  de Tollan. Il a enseigné à son peuple à renoncer aux sacrifices humains.

    Pour  une raison obscure, il a fini par renoncer à son trône. Il alors mis le  feu à sa cité puis il a accompli un pèlerinage de pénitence vers le  golfe du Mexique.

    Il a alors convoqué tous les serpents puis les a liés entre eux pour en faire un radeau.

    C’est ainsi que Topiltzin- Quetzalcóatl a quitté le Mexique pour se rendre à Tlapallan, d’où il était originaire.

    Il a cependant promis de revenir au Mexique et d’aborder au même endroit.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Byqi
     
    Quetzalcóatl . Serpents à plumes géants dans le temple de Tenochtitlan.
     

    Quand  Cortès a accosté au Mexique en 1519, les Incas ont cru que leur dieu  était de retour d’où l’absence de résistance face à cet envahisseur.

    Quetzalcóatl  a apporté le maïs aux ancêtres des Aztèques. Au temps du premier  couple, Oxomoco et Cipactonal, des fourmis ont caché les graines de maïs  à l’intérieur d’une montagne.

    Quetzalcóatl s’est donc transformé en fourmi pour rapporter le précieux butin aux autres dieux.

    Ces derniers, après l’avoir goûté, ont décidé que c’était une nourriture idéale pour les hommes.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 H8f7 
    Teotihuacan. Temple du Soleil.
     
    C’était également un dieu de la Fertilité et du Vent.

    Dans  une version du mythe de Topiltzin- Quetzalcóatl, le dieu s’est sacrifié  lui-même sur un bûcher funéraire et son âme s’est élevée dans le ciel  pour prendre la forme de Vénus en tant qu’étoile du matin.



    Après  l'introduction du christianisme au Mexique, Quetzalcóatl a été associé à  Jésus-Christ. D'autres dieux ont été assimilés à des saints comme  Tlaloc qui est devenu saint Jean-Baptiste, parce qu'il a été associé à  l'eau du baptême.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:42

    Sacrifices humains et mythologie Maya
     
    Comme pour la plupart des civilisations amérindiennes, il existe des paradoxes dans la civilisation Maya.
    Avant  les principales découvertes, on les considérait comme des  prêtres-astronomes plutôt pacifiques. Aujourd’hui, la tendance a été  inversée et on présente les Mayas comme de féroces guerriers pratiquant  de sanglants sacrifices.

    Il y a certainement un juste milieu à trouver entre ces deux extrêmes.


    Mutilations rituelles

    Les  Mayas offraient aux dieux des prisonniers qui étaient sacrifiés au  cours de cérémonies. Ils pensaient que leur survie dépendait de ces  dieux qu’ils devaient donc absolument contenter et apaiser.


    Toutes  les religions, y compris monothéistes, sont empreintes de sacrifices.  Notre vision du Bien et du Mal n’est pas si différente de celle des  Mayas.

    Si  nous condamnons les sacrifices humains pour des raisons purement  religieuses, nous continuons à sacrifier des animaux et cela dans un  seul but : assurer notre propre salut.

    Les Mythes et les Religions - Page 4 Epdy
    Chac, dieu de la Pluie, du Tonnerre et des Eclairs.
     
    L’agneau  des Juifs puis des Chrétiens et enfin des Musulmans, est la victime  sacrificielle par excellence. Autrefois, les Juifs enduisaient les  portes de sang des agneaux sacrifiés pour écarter de leur maison les  forces du mal.

    Les  Mayas poursuivaient le même but. Tout au long de l’année, ils  organisaient des cérémonies afin de se prémunir du courroux des dieux.

    Ils  ne pratiquaient pas uniquement des sacrifices. Les monarques devaient  par exemple se soumettre à des saignées pour honorer les dieux.

    De  la même manière que les ascètes de toute religion se flagellent  jusqu’au sang par esprit de sacrifice, l’aristocratie maya  s’automutilait.

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    Dieu du Maïs.
     
    On  a retrouvé des panneaux sculptés, à Yaxchilán, qui témoignent de ces  rituels. Sur l’un des panneaux, Dame Xoc, épouse d’un roi, fait passer  une corde hérissée de ronces dans un trou percé dans sa langue.

    Son sang imbibe une bande d’écorce placée dans un récipient auquel des prêtres mettent le feu.

    Cet  étrange rituel se déroulait dans un lieu obscur, un temple  probablement. La fumée qui s’échappe du récipient était la figuration  d’une créature surnaturelle : le Serpent des Visions.

    Le  Serpent des Visions permettait aux monarques de communiquer avec le  monde surnaturel. Pour symboliser le passage entre les deux mondes,  cette créature possédait deux têtes avec une gueule béante, chacune dans  l’un des mondes.

    L’élu s’introduisait dans une gueule, se déplaçait dans le corps pour ressortir par l’autre gueule et donc l’autre monde.

    Les rois et les nobles pouvaient ainsi communiquer avec les dieux, les apaiser et s’assurer de leur soutien.

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    Sculpture maya à Copán.
     
    D’autres découvertes confirment ces mutilations rituelles.

    Des figurines en argile montrent des hommes assis en tailleur qui se lacèrent le pénis avec des couteaux.

    Mais,  ces mutilations étaient réciproques. En effet, sur certaines  illustrations des codex, les dieux se livrent eux-aussi à des  automutilations.



    Le jeu de balle

    Le  sport le plus répandu en Méso-Amérique a été baptisé le « jeu de  balle ». D’après ce que l’on en sait, il y avait plusieurs types de  parties.

    Certaines  étaient tout simplement destinées à divertir le peuple, tandis que  d’autres se terminaient par la mise à mort d’une équipe.

    Là encore, il s’agissait de rituels destinés à contenter les dieux.

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    Jeu de balle à Chichén Itzá.
     
    Les  règles du jeu de balle ne nous sont pas vraiment connues. Ce sont les  premiers explorateurs européens qui ont décrit cet étrange rituel.

    Chaque équipe comptait environ 1 à 4 joueurs. Ils ne devaient pas toucher de la main ou du pied la balle.

    Cette  balle était en bois, en cuir ou en caoutchouc. Sa taille variait de  celle d’un ballon de football à celle d’une balle de tennis.

    Pour se protéger, les joueurs portaient des protections sur un avant-bras, une jambe et autour de la taille.

    On en déduit qu’ils devaient relancer la balle avec ces parties du corps.

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    Anneau en pierre du jeu de balle à Chichén Itzá

     

    L’équipe  marquait des points chaque fois qu’un joueur lançait la balle dans un  endroit précis du terrain ou à travers un anneau en pierre fixée en haut  d’un mur.

    D’après les récits, les perdants étaient souvent des prisonniers qui avaient été affaiblis par des privations.

    Il  arrivait que la fin du match soit suivie d’un autre « jeu ». La tête  d’une des victimes était enveloppée de latex et utilisée comme balle.

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    Joueurs représentés sur un mur à Chichén Itzá
     
    Ce  spectacle sanglant nous fait penser aux jeux de cirque très prisés des  Romains qui se terminaient invariablement par la mise à mort d’animaux  et d’êtres humains.

    Mais la différence essentielle réside dans la symbolique des jeux.

    Les  Mayas poursuivaient un objectif bien précis à travers ces sacrifices  tandis que les Romains se contentaient de mises à mort pour le plaisir.
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    Message  Arlitto Dim 11 Oct 2020 - 17:44

    Mythologie nordique
     
    Les  peuples nordiques, dont notamment les Vikings, vénéraient des dieux  avant tout guerriers. Leur panthéon était dominé par Odin et Thor.

    La  mythologie nordique décrit également avec précision le début et la fin  du monde. Parmi d’autres mythes nordiques, on trouve également celui des  déesses de la fertilité et des voyantes, ainsi que d’étranges créatures  : les géants, les elfes, les trolls et les nains. La mythologie  nordique illustre un monde sombre qui sera finalement détruit lors d’un  ultime combat entre les forces du bien et du mal : le Ragnarök.


    La création du monde

    Selon  le mythe, le monde aurait surgi d’un gouffre immense : Ginnungagap, le  Vide Béant. Le Créateur était le grand-père d’Odin, le plus grand des  dieux nordiques.

    Les créations se multiplièrent et les premiers géants firent leur apparition. Ils étaient les ennemis implacables des dieux.

    Représentant le bien et le mal, les deux races étaient vouées à un conflit sans fin.

    Parfois,  ils fraternisaient et Odin naquit d’une liaison entre un dieu et une  géante. Mais, il devint le fléau des géants. Il détruisit le géant Ymir.

    Après  ce meurtre, Odin et ses frères devinrent créateurs. Du corps d’Ymir,  ils firent notre monde. Son sang se transforma en fleuves et en mers, sa  chair en terre, ses os en montagnes, son crâne en voûte céleste.

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    Statuette de bronze trouvée en Suède qui représente probablement Odin (Statens Historika Museet, Stockholm). B

     

    Quatre nains, Nord, Sud, Est et Ouest reçurent comme mission de soutenir les coins du firmament.
     
    La Lune et le Soleil furent placés sur des chars, poursuivis par deux loups, Skoll (répulsion) et Hati (haine).

    A la fin des temps, ces deux monstres finiraient par dévorer les lumières célestes.

    Odin  et ses frères façonnèrent ensuite les êtres. D’abord, vinrent les nains  qui naquirent de vers rongeant la carcasse d’Ymir. Ils furent placés  dans des grottes pour chercher de l’or.

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    Décoration  de fonts baptismaux du XIIe siècle à Gotland qui montre un nain occupé à  ses forges. Les nains étaient d'habiles métallurgistes (Statens  Historika Museet, Stockholm). 
     

    Après  les nains, ce fut le tour des humains. Les dieux les installèrent dans  la région de Midgard, située au centre de l’univers.

    Enfin, les dieux créèrent leur propre domaine d’Asgardr.

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    Cratère  d'Islande crachant de la vapeur. Les mythes nordiques assimilent  l'origine de la vie à une rencontre entre la glace et le feu
     

    L’univers nordique se caractérisait par neuf mondes, répartis entre les humains, les géants et les races divines.

    Le monde du dessous était le royaume d’Hel, déesse des enfers.

    Ces neuf mondes cohabitaient difficilement et se battaient régulièrement entre deux alliances.

    Cet univers reflète bien celui des Vikings, composé d’ententes fragiles et de conflits.

    Le monde nordique comptait deux familles divines distinctes :


    • Les Ases « dieux » qui habitaient Asgardr et dont le chef était Odin

    • Les Vanes représentés par Freyr et Freyja qui représentaient l’agriculture et la fécondité



    La religion nordique est riche et variée. La magie, la métamorphose, les prédictions y jouent un rôle important.

    Les  voyantes, volvas, jouissaient d’un statut spécial. Elles prédisaient  l’avenir aux individus ou aux communautés. Les voyants prédisaient  également l’avenir au cours de cérémonies sacrificielles.


    Odin

    Appelé « Père de Tout », Odin a engendré plusieurs autres Ases, dont Baldur et peut-être Thor.

    Odin  possédait une lance magique, Gungnir, fabriquée par les nains. Il  montait le cheval à huit jambes, Sleipnir. Deux corbeaux  l’accompagnaient, Huginn et Muninn, « pensée » et « mémoire ».

    Odin  était plus craint qu’aimé. Pour ce dieu, le savoir «était le pouvoir.  Il avait sacrifié un œil pour boire à la source du Savoir.
     
    Le  chiffre neuf est symbolique dans la mythologie nordique. La principale  cérémonie du grand temple d’Odin à Uppsala en Suède avait lieu tous les  neuf ans et durait neuf jours ; on y sacrifiait neuf victimes, y compris  humaine.

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    Odin, représenté à la fin du Moyen Age (Royal Library, Copenhague) (Domaine public)
     
    Grâce à ces rites sanglants, les gens pensaient qu’Odin leur serait favorable, surtout lors d’une guerre.

    Thor

    C’était  le plus fort des dieux et aussi le plus admiré. Il incarnait la  bravoure viking. Célèbre pour ses exploits de tueur de géants, il était  vénéré comme principal défenseur d’Asgardr et de Midgard et protecteur  du monde face au chaos.

    Fils  d’Odin et de Jord « la Terre », il vivait avec son épouse Sif. Il  voyageait dans un char tiré par deux chèvres qui avaient des facultés  magiques. Si l’on manquait de nourriture, on pouvait les tuer et les  manger à condition de laisser les os intacts. Les chèvres se  régénéraient alors.

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    Thor ou Freyr. Sculpture en bois.
     
    Thor  était également associé aux orages. On disait que le tonnerre venait du  bruit de son char traversant le ciel. Les voyageurs invoquaient sa  protection.

    Thor possédait un marteau, Mjollnir, l’un des six trésors fabriqués par les nains pour les dieux.

    Cette arme fracassait tout ce qu’elle touchait et revenait dans la main de Thor quand il la lançait.

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    Le marteau de Thor en forme de porte-bonheur .
     
    Il possédait également une ceinture qui augmentait sa force de moitié quand il la portait.

    Pour les peuples nordiques, Thor représentait le champion suprême vers qui se tourner en cas de danger.

    D’autres dieux nordiques

    Parmi les dieux nordiques, on peut notamment citer :



    Les Ases


    • Baldur : Fils d’Odin, c’est le plus beau des dieux. Il est associé à la joie et à la lumière

    • Loki  : Dieu fourbe qui finit par devenir un symbole du mal à l’état pur.  C’est le père de Hel, la maîtresse de l’enfer, du loup Fenrir et du  Serpent du Monde, Jörmungand

    • Heimdall : Dieu de l’aurore, c’est le gardien de Bifrost, le pont arc-en-ciel qui relie Midgard à Asgardr

    • Tyr : Un des premiers dieux de la guerre, célèbre pour sa force et son courage

    • Ull : Dieu du tir à l’arc et de la chasse ainsi que de l’hiver

    • Iduna : Déesse du printemps

    • Frigg : Déesse du ciel et des nuages


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    Odin, monté sur Sleipnir, sur un détail d'une pierre décorée de Gotland (Statens Historika Museet, Stockholm)
     


    Les Vanes


    • Njörd : Dieu des eaux côtières et de la pêche

    • Freyja : Déesse de l’amour passion et de la fécondité

    • Freyr : Dieu de la fertilité, associé au soleil et à la pluie


    Offrandes et sacrifices

    Les  sacrifices étaient essentiels à la religion nordique. Les rituels  étaient codifiés. Par exemple, on se réunissait dans grande salle de la  demeure du chef, à un moment de l’année précis, et on répandait le sang  d’un animal.

    Les  plus importantes cérémonies se déroulaient à Uppsala, en Suède et à  Lejre, au Danemark. Ces rituels étaient organisés tous les neuf ans.

    Le  chiffre neuf prenait toute son importance. Les sources des chroniqueurs  chrétiens de l’époque mentionnent 99 victimes humaines à Lejre et un  nombre identique d’animaux. A Uppsala, il s’agit de neuf mâles de chaque  espèce, dont des humains qui étaient sacrifiés.


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    Tapisserie  du XIIe siècle qui ornait autrefois une église suédoise. Elle pourrait  représenter Odin et Thor accompagnés de Freyr (Statens Historika Museet,  Stockholm)

     

    Les victimes, 72 au total, étaient suspendues dans un bosquet sacré.

    Mais,  ces deux cérémonies sont exceptionnelles par leur importance.  Généralement, il s’agissait d’offrandes ou de sacrifices à caractère  plus personnel.

    Dans le monde viking, banquets et sacrifices étaient souvent associés.



    Nains, géants, trolls et elfes

    L’univers  viking grouillait de créatures plus ou moins maléfiques. Les géants  étaient plutôt lents d’esprit mais étaient craints à cause de leur  taille.

    Créatures  du froid et de la nuit, ils ne supportaient pas le soleil, qui les  transformait en pierre, tout comme les nains, peuple souterrain.

    Les  trolls vivaient également dans des souterrains sous des tumulus. Rudes  et sauvages, les trolls vivaient à Jotunheim, avec les géants, qui les  utilisaient souvent comme serviteurs.

    Les  elfes possèdent des origines plus complexes. On leur faisait des  sacrifices au début de l’hiver, liés à des rites de fertilité.

    Les Elfes Clairs étaient presque aussi beaux que des dieux. Par contre, les Elfes Noirs étaient hideux.

    Ces deux légendes ont perduré sous la forme des fées et des lutins.



    Serpent et Dragon

    On  ne rencontre guère de serpents en Scandinavie. Leur présence dans les  légendes nordiques provient certainement d’une mythologie universelle et  non d’une présence au quotidien.

    Les serpents étaient souvent confondus avec les dragons. Les drakkars « vaisseaux dragons » en symbolisaient la puissance.

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    Le  Serpent du Monde. Jörmungand était le plus terrifiant des serpents. Il  était l'un des trois enfants monstrueux de Loki et fut jeté dans la mer  par Odin. Le serpent y grandit jusqu'à s'enrouler autour de la Terre en  se mordant la queue 

     

    Dans la mythologie nordique, le serpent est malfaisant. Il vit sous terre et est associé à la mort. On craint son venin.

    Le  dragon a une symbolique plus complexe. Il inspire un plus grand effroi  que le serpent. Son souffle de feu fait fondre un bouclier et les épées  se brisent sur ses écailles.

    Lui aussi vit sous terre et n’en sort que la nuit.

    Dans les mythologies nordiques et germaniques, les dragons jouent le rôle de gardiens de trésor.

    Ils  sont également dépositaires d’une sagesse ésotérique. Fafnir, qui s’est  transformé en dragon, a la réputation de posséder une connaissance  infinie.

    En buvant accidentellement du sang de dragon, Siegfried a appris à parler le langage des oiseaux.

    La fin du monde dans la mythologie nordique

    Le  récit nordique de la fin du monde est unique car il évoque en détail la  catastrophe ultime. Le monde des dieux et des hommes doit finalement  être détruit. Même Odin et Thor ne pourront empêcher l’inéluctable.

    Selon  le mythe, l’avènement du Ragnarök doit être précédé d’une guerre entre  les hommes. Puis, viendra un hiver épouvantable, long de trois ans. Les  loups qui poursuivent la lune et le soleil finiront par dévorer leur  proie.

    La terre tremblera et arbres et rochers s’abattront.

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    L'Arbre  du Monde. Le grand frêne, nommé Yggdrasil, constitue l'axe autour  duquel tournent tous les mondes nordiques. Il pousse au milieu  d'Asgardr, et les dieux y viennent s'assembler autour.
     

    Trois  coqs chanteront et les forces du Mal se déchaîneront alors. Le loup  Fenrir brisera ses chaînes et le Serpent du Monde jaillira de la mer  pour cracher son venin.

    Tous les ennemis des dieux s’allieront pour l’ultime combat.

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    Loki représenté sur une pierre de four au Danemark (Ärhus Kunstmuseum, Danemark).
     

    Lors  de ce combat, Thor sera tué par Jörmungand, le Serpent du Monde. Odin  sera englouti par Fenrir. Les ennemis s’entretueront puis le Soleil  s’obscurcira. Le firmament s’ouvrira et les étoiles tomberont du ciel.

    L’océan engloutira la terre.

    Après ce cataclysme, un nouveau monde émergera. Deux des fils d’Odin survivront ainsi que deux fils de Thor.

    Un  couple d’humains survivra à la bataille finale et repeuplera la terre.  Malgré tout, le mal restera présent dans ce nouvel âge de l’innocence.

      La date/heure actuelle est Jeu 2 Mai 2024 - 10:19