Rappel du premier message :
Derrière la pédophilie, « il y a Satan », affirme le pape
1er procès pour pédophilie au Vatican : le pape François durcit le ton contre les pédophiles
Derrière les abus sexuels sur mineurs, « il y a Satan ». Dans un discours très attendu, le pape François a conclu, dimanche 24 février, la « rencontre sur la protection des mineurs dans l’Eglise » catholique qui se tient depuis jeudi au Vatican. Son propos visait à dégager la « signification » de la crise des violences sexuelles sur mineurs dans l’Église mais aussi dans le monde.
« Nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal flagrante, agressive, destructrice », a affirmé le pontife argentin à l’issue d’une messe célébrée dans la sale regia du Vatican, en compagnie des 190 participants (présidents de conférences épiscopales, supérieurs d’ordres religieux) de ce sommet.
Le pape a comparé les abus sexuels perpétrés sur des mineurs au « sacrifice » d’enfants des « rites païens » : « Cela me rappelle la pratique religieuse cruelle, répandue par le passé dans certaines cultures, qui consistait à offrir des êtres humains – spécialement des enfants – en sacrifice dans les rites païens ».
Le souverain pontife argentin a beaucoup insisté aussi sur la présence du « mal », en estimant que le clergé coupable de tels faits devenait « un instrument de Satan » :
« L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan. Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pédophilie dans l’Eglise : au sommet de Rome, une prise de conscience et des pistes concrètes
« Un problème universel »
Le pape François avait ouvert les travaux jeudi en demandant des mesures « concrètes ». Ces mesures, auxquelles travaillent les services de la curie romaine, et qui pourraient être dessinées dimanche en début d’après-midi par les organisateurs, ne faisaient clairement pas l’objet du discours papal de dimanche matin.
Cette intervention avait un double objectif : tout d’abord, affirmer la volonté de l’Église catholique de lutter contre un fléau dont elle est aujourd’hui consciente. « Si dans l’Église on détecte même un seul cas d’abus – qui représente déjà en soi une horreur –, un tel cas sera affronté avec la plus grande gravité », a ainsi déclaré le pape.
Son discours visait ensuite à insérer cette réalité ecclésiale dans un contexte universel. « Nous sommes devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout. Nous devons être clairs : l’universalité de ce fléau, alors que se confirme son ampleur dans nos sociétés, n’atténue pas sa monstruosité à l’intérieur de l’Eglise. » Le pontife a mentionné des données de différents organismes internationaux, et cité d’autres fléaux qui frappent les enfants comme le tourisme sexuel, la pornographie et le travail forcé.
La veille, le cardinal allemand Reinhard Marx, proche du pape, a admis que l’Eglise avait parfois détruit des dossiers sur des ecclésiastiques soupçonnés d’avoir agressé sexuellementdes mineurs et a appelé à la transparence pour répondre aux scandales.
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/24/pedophilie-le-pape-compare-les-abus-sexuels-sur-mineurs-au-sacrifice-d-enfants-des-rites-paiens_5427600_3210.html
Derrière la pédophilie, « il y a Satan », affirme le pape
1er procès pour pédophilie au Vatican : le pape François durcit le ton contre les pédophiles
Derrière les abus sexuels sur mineurs, « il y a Satan ». Dans un discours très attendu, le pape François a conclu, dimanche 24 février, la « rencontre sur la protection des mineurs dans l’Eglise » catholique qui se tient depuis jeudi au Vatican. Son propos visait à dégager la « signification » de la crise des violences sexuelles sur mineurs dans l’Église mais aussi dans le monde.
« Nous sommes aujourd’hui face à une manifestation du mal flagrante, agressive, destructrice », a affirmé le pontife argentin à l’issue d’une messe célébrée dans la sale regia du Vatican, en compagnie des 190 participants (présidents de conférences épiscopales, supérieurs d’ordres religieux) de ce sommet.
Le pape a comparé les abus sexuels perpétrés sur des mineurs au « sacrifice » d’enfants des « rites païens » : « Cela me rappelle la pratique religieuse cruelle, répandue par le passé dans certaines cultures, qui consistait à offrir des êtres humains – spécialement des enfants – en sacrifice dans les rites païens ».
Le souverain pontife argentin a beaucoup insisté aussi sur la présence du « mal », en estimant que le clergé coupable de tels faits devenait « un instrument de Satan » :
« L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan. Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants ».
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« Un problème universel »
Le pape François avait ouvert les travaux jeudi en demandant des mesures « concrètes ». Ces mesures, auxquelles travaillent les services de la curie romaine, et qui pourraient être dessinées dimanche en début d’après-midi par les organisateurs, ne faisaient clairement pas l’objet du discours papal de dimanche matin.
Cette intervention avait un double objectif : tout d’abord, affirmer la volonté de l’Église catholique de lutter contre un fléau dont elle est aujourd’hui consciente. « Si dans l’Église on détecte même un seul cas d’abus – qui représente déjà en soi une horreur –, un tel cas sera affronté avec la plus grande gravité », a ainsi déclaré le pape.
Son discours visait ensuite à insérer cette réalité ecclésiale dans un contexte universel. « Nous sommes devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout. Nous devons être clairs : l’universalité de ce fléau, alors que se confirme son ampleur dans nos sociétés, n’atténue pas sa monstruosité à l’intérieur de l’Eglise. » Le pontife a mentionné des données de différents organismes internationaux, et cité d’autres fléaux qui frappent les enfants comme le tourisme sexuel, la pornographie et le travail forcé.
La veille, le cardinal allemand Reinhard Marx, proche du pape, a admis que l’Eglise avait parfois détruit des dossiers sur des ecclésiastiques soupçonnés d’avoir agressé sexuellementdes mineurs et a appelé à la transparence pour répondre aux scandales.
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/24/pedophilie-le-pape-compare-les-abus-sexuels-sur-mineurs-au-sacrifice-d-enfants-des-rites-paiens_5427600_3210.html