1904 :
Affaire des fichesAprès l’institution des délégués chargés de surveiller les sentiments républicains des habitants des communes, le gouvernement d'
Émile Combes (docteur en théologie, ex-séminariste, anticlérical, initié en 1869 à la Loge Les Amis Réunis de Barbezieux) va se faire communiquer des fiches sur lesquelles est mentionné le zèle républicain des fonctionnaires, et des militaires en particulier. C’est sur l’initiative du député de Béziers et haut dignitaire maçonnique,
Louis Lafferre, que les loges sont sollicitées afin d’établir des fiches sur les officiers, et de les adresser au Ministre de la Guerre, le général André. Jaurès et Millerand protestent, mais Lafferre défend ses fiches et fait exclure Millerand du Grand Orient.
Il existe 2 fichiers : l'un, nommé Carthage, comporte la liste des officiers douteux, suspects de cléricalisme, et l'autre, nommé Corinthe, celle de l'élite républicaine. On trouve en marge des fiches personnelles des annotations du genre : "assiste aux offices religieux", "s’est rendu à la communion de son fils", "va à la messe", "met ses enfants à l’école libre" ou "a un frère jésuite".
Le Grand Orient de France participe à l'élaboration des fichiers bien que de nombreux Frères refusent d'établir ces listes qui ne comportent pas moins de 20.000 noms.
Le scandale éclate lorsque Bidegain, secrétaire au Grand Orient, vend une copie des fichiers au
Figaro qui les publie.
Le 28 octobre, le député nationaliste Jean Guyot de Villeneuve interpelle, à la Chambre, le ministre de la Guerre, le général Louis Joseph André. Le 4 novembre, Guyot de Villeneuve revient à la charge ; le général André est giflé à deux reprises par le député monarchiste du 2e arrondissement, Gabriel Syveton. Le 15 novembre, le général André est contraint de présenter sa démission. Trente-cinq députés maçons se désolidarisent du ministère Combes. Combes, président du Conseil, démissionne le 18 janvier 1905 ; son successeur, Maurice Rouvier, est élu le 24 janvier.
Syveton, ayant été découvert mort asphyxié à son domicile le 4 décembre (suicide suite à une affaire de mœurs), la rumeur s'empressa d'en faire porter la responsabilité aux francs-maçons.
1910 : Fondation de la Ligue française antimaçonnique par
Paul Copin Albancelli.
1912 : En Angleterre, les membres de la franc-maçonnerie mixte créent un ordre du
Templeet de la Rose-Croix.
1913 :
- 5 octobre, la Loge Le Centre des Amis et la Loge Anglaise 204 quittent le Grand Orient et s'érigent en Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et ses Colonies.
- France, fondation de la Grande Loge Mixte Symbolique qui disparaît durant la 1ère guerre mondiale.
- Charles Robert
Richet (de la Loge Cosmos à Paris), physiologue français qui a découvert le phénomène de l'anaphylaxie, reçoit le Prix Nobel de médecine.
1915 :
- 1er avril :
Harvey Spencer Lewis, réorganise et réactive l’AMORC (Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix). Symbole : une croix dorée (représentant le corps de l’homme) ayant une rose rouge en son centre (représentant l’âme en voie d’évolution). Il existe deux autres obédiences : l’étrange Fraternité des Polaires qui se prétend une résurrection de la
"vraie Rose-Croix" et l’École internationale de la Rose-Croix ou Lectorium Rosicrucianum dont le siège est aux Pays-Bas, qui s’inspire à la fois des
cathares, du
Graal et de la Rose-Croix, et se veut gardienne des antiques mystères chrétiens.
- Le 27 mai,
Benoît XV approuve le canon 2335 par lequel sont excommuniés latae sentenciae (par le fait même) ceux qui donnent leur adhésion à une secte maçonnique ou à des sociétés secrètes qui se livrent à des complots contre l'Église ou des pouvoirs civils légitimes.
Le 12 décembre 1916, le maréchal Joseph Jacques Césaire
Joffre (initié à la loge Alsace Lorraine à Paris en 1875) est remplacé par Nivelle à la tête des armées françaises.
1917 :
- Le 10 janvier meurt à Denver (Colorado) William Frederic Cody, dit
Buffalo Bill, figure mythique de la Conquête de l'Ouest. Celui qui fut Maître à la loge Platte Valley 32 dans le Nebraska puis, en 1871, Franc-Maçon de Marque au chapitre Euphrates 15, et enfin 32 du Rite Écossais, Chevalier Templier, est enterré avec les honneurs maçonniques .
- Le 27 mai, par la bulle
Providentissima,
Benoît XV promulgue le
Codex Juris Canonici (nouveau code de droit canonique élaboré par
Pie X et Pietro Gasparri, qui entre en vigueur le jour de la Pentecôte 1918 soit le 19 mai) appelé aujourd’hui
Codex Iuris Senior. Selon le code de droit canonique : "2335 Ceux qui donnent leur nom à une secte maçonnique ou à d'autres associations du même genre qui complotent contre l'Eglise ou les pouvoirs civils légitimes, contractent par le fait même une excommunication simplement réservée au Siège apostolique."
1918 :
- Le 17 avril, le baron Rudolf von
Sebottendorf (de son vrai nom Adam Alfred Rudolf Glauer), un ingénieur allemand naturalisé turc, fonde la Société Thulé (Thule Gesellschaft), ou Ordre de Thulé ou Groupe de Thulé (dont étaient probablement membres Rudolf Hess et Goering et, peut-être Hitler), société secrète pangermaniste, antisémite et illuministe, qui a pour emblème la croix de Wotan, une
croix gammée aux branches courbes. Rudolf von Sebottendorf, qui est aussi franc-maçon et adepte du
soufisme et de la théosophie, pratique la numérologie, l'astrologie et l'alchimie. Il avait l'ambition de concilier la franc-maçonnerie et le Coran.
- Le 16 septembre, le major-général
John Pershing (initié franc-maçon à la Loge Lincoln Lodge de Lincoln au Nebraska), à la tête de 300.000 hommes de l'AEF (American Expeditionary Force) appuyés par 110.000 Français, remporte la bataille du saillant de Saint-Mihiel.
En 1919,
André Citroën (loge La Philosophie Positive à Paris) reconvertit son usine d'armement en industrie automobile ; il absorbe le constructeur automobile Mors et fonde Citroën avec pour emblème le double chevron (souvenir de sa première usine d'engrenages à chevrons).
Le 16 mai 1921, le président
Alexandre Millerand (initié à la Loge L'Amitié) rétablit les relations diplomatiques avec le Vatican.
1922 : 5 novembre au 5 décembre, 4e congrès de l'Internationale Communiste : dans une résolution séparée votée à l'unanimité du Congrès, la Troisième Internationale oblige les membres du parti communiste français à choisir entre le parti et la franc-maçonnerie ; un texte de Trotski en expliquant les raisons est publié dans les
Cahiers communistes le 25 novembre ; Marcel Cachin et André Marty démissionnent de la franc-maçonnerie .
"Le Congrès charge le Comité Directeur du Parti Communiste français de liquider avant le 1er janvier 1923 toutes les liaisons du Parti, en la personne de certains de ses membres et de ses groupes, avec la franc-maçonnerie. Celui qui, avant le 1er janvier, n'aura pas déclaré ouvertement à son organisation et rendu publique par la presse du Parti sa rupture complète avec la franc-maçonnerie est, par là même, automatiquement exclu du Parti Communiste sans droit d'y jamais adhérer à nouveau, à quelque moment que ce soit. La dissimulation par quiconque de son appartenance à la franc-maçonnerie sera considérée comme pénétration dans le Parti d'un agent de l'ennemi et flétrira l'individu en cause d'une tâche d'ignominie devant tout le prolétariat. Considérant que le seul fait d'appartenir à la franc-maçonnerie, qu'on ait poursuivi ou non, ce faisant, un but matériel, carriériste ou tout autre but flétrissant, témoigne d'un développement extrêmement insuffisant de la conscience communiste et de la dignité de classe, le 4e Congrès reconnaît indispensable que les camarades qui ont appartenu jusqu'à présent à la franc-maçonnerie et qui rompront maintenait avec elle soient privés durant deux ans du droit d'occuper des postes importants dans le Parti. Ce n'est que par un travail intense pour la cause de la révolution en qualité de simples militants, que ces camarades peuvent reconquérir la confiance complète et le droit d'occuper dans le Parti des postes importants."
1923 :
-
Paul Vulliaud (1875-1950), peintre et érudit originaire de Lyon, publie sa grande œuvre :
La Kabbale juive. Paul Vulliaud, après avoir exposé au salon de la Rose-Croix du Sar Péladan, se fâcha avec celui-ci à l’occasion de son ouvrage,
La Pensée ésotérique de Léonard de Vinci (1906), qu’il lui avait dédié (l’édition de 1910, qui critique Péladan, a été rééditée en 1945). En octobre 1907, Vulliaud fondait la revue mensuelle
Les Entretiens idéalistes, qui durera jusqu’en juillet 1914 et à laquelle collaborèrent Fernand Divoire, Henri Clouard, Paul Vaillant-Couturier, Léon Bloy. Vulliaud publia en 1925
Le Cantique des cantiques d’après la tradition juive ; en 1926,
Joseph de Maistre franc-maçon ; en 1929,
Les Rose-Croix lyonnais au XVIIIe siècle, composé à l’aide du fonds Willermoz, propriété de l’éditeur Émile Nourry. La bibliothèque de Vulliaud a été donnée par sa veuve à l’Alliance israélite universelle.
- 29 octobre 1923 : proclamation de la République turque dont
Mustafa Kemal dit Atatürk est le premier président. Il aurait été membre de la loge italienne Macedonia Resortae Veritas.
1924 :
- 13 juin :
Gaston Doumergue (de la loge L'Écho du Grand Orient à Nîmes) est élu à la présidence de la République (son mandat s'achèvera le 13 juin 1931).
- Les loges new-yorkaises professe la croyance à l’existence d’un Dieu personnel et à l’immortalité de l’âme : "Il existe un Dieu unique, père de tous les hommes ; la Sainte Bible est la grande Lumière en maçonnerie, et la règle et le guide pour la foi et la pratique. L’homme est immortel. La conduite détermine la destinée. L’amour de l’homme, après l’amour de Dieu, est le premier devoir de l’homme. La prière, communion de l’homme avec Dieu, est secourable."
1926 :
- Le frère (et Sir)
Arthur Conan Doyle, créateur de Sherlock Homes, publie une
Histoire du Spiritisme.
- En décembre, les ministres des affaires étrangères des gouvernements français et allemand, Aristide Briand et
Gustav Stresemann (initié en 1925 à la Loge Friedrich der Grosse), reçoivent le Prix Nobel de la paix.
1927 :
- Les 20 et 21 mai, en 33 heures et 30 minutes, Charles Augustus
Lindbergh (reçu en 1926 à la loge Keystone Lodge 243 à Saint-Louis dans le Missouri), à bord de son avion
Spirit of Saint Louis, est le premier pilote à relier New York à Paris.
- En décembre, le frère
Henry Ford (1863-1947) met la
Ford Modèle A sur le marché.
Le 29 juin 1929, à Londres,
Alexander Fleming (Vénérable de la loge Santa Maria) publie dans le
British Journal of Experimental Pathology sa découverte de la pénicilline (par hasard, le 3 septembre 1928, en rentrant de vacances) : « un certain type de penicillium produit en culture une puissante substance antibactérienne. On suppose qu’elle peut être un antiseptique efficace ». L’article passe inaperçu tout comme une découverte identique faite à Lyon en 1897 par le docteur Ernest Duchesne que l’Académie de Médecine reconnaîtra en 1949, comme le précurseur de l’antibiothérapie et l’initiateur d’une des plus grandes découvertes du siècle. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une équipe de chimistes dirigée par Ernst Boris Chain et Howard Walter entreprend de purifier la pénicilline et de la produire sous une forme stable ce qui permettra son usage clinique.
1931 :
- 23 avril, mort de
Victor Augagneur, professeur à la Faculté de Médecine de Lyon, maire de Lyon, député, ministre des travaux publics puis de l'Instruction Publique, Gouverneur de Madagascar, et Vénérable de la Loge Les Amis de la Vérité à Lyon.
-
Chaboseau instaure l’ordre Martiniste traditionnel, parrainé par l’AMORC (ordre de la Rose-Croix).
Le 6 mai 1932, le président de la République
Paul Doumer (initié à la loge L'Union Fraternelle) tombe sous les balles de Gorguloff (un émigré russe illuminé qui sera exécuté le 14 septembre). Doumer meurt le 7. Albert Lebrun lui succède le 10 mai.
1934 :
- L’affaire Stavisky rejaillit sur la Maçonnerie : 3.000 maçons démissionnent.
-
Aristide Quillet (fondateur de la loge La Marseillaise de Paris en 1936), publie son
Dictionnaire encyclopédique en 6 volumes.
L’avènement de régimes politiques autoritaires dans la première moitié du XXe siècle constitue une menace sérieuse pour la franc-maçonnerie : Hitler impute la responsabilité de diverses actions subversives aux francs-maçons, auxquels il attribue même les incidents qui ont mené à la Première Guerre mondiale.
Le 17 août 1935, les ordres francs-maçons sont dissous en Allemagne. Staline, Mussolini, Franco (il haïssait son père, lequel était franc-maçon), Salazar et Pétain feront de même.
Le 28 mars 1937, à Pâques,
Pie XI publie l’encyclique
Nos es muy conocido (Il nous est bien connu) stigmatisant la persécution religieuse au Mexique depuis l'adoption de la constitution de 1917 jugée maçonnique par l'Église.
1938 : Le texte d'
Arthur Groussier pour un retour aux sources symboliques du Rite Français est adopté par le Grand Orient (1955 marquera un début de retour du symbolisme dans le rituel du Grand Orient sous le nom de "rite français dit Groussier
").
1940 :
- Le 10 mai,
Winston Churchill (initié à la franc-maçonnerie à Studholme Lodge, à Londres en 1901) est nommé Premier Ministre en remplacement de Chamberlain ; il refuse de négocier une paix séparée avec Hitler.
- Le 20 juin, 27 parlementaires hostiles à Laval dont Daladier,
Mendès-France (initié à la loge Union et Progrès de Pacy-sur-Eure) et Georges Mandel, embarquent au Verdon sur le
Massilia, paquebot de ligne réquisitionné par le gouvernement Paul Reynaud, à destination de Casablanca (départ le 21).
- Le 24 juin, à Casablanca, les passagers du paquebot
Massilia sont consignés dans un hôtel dès leur arrivée. Les députés mobilisés comme officiers,
Jean Zay (initié à la Loge
Étienne Dolet d'Orléans), Mendès-France, Alex Wiltzer et Pierre Viénot, seront arrêtés pour
"désertion devant l'ennemi
", rapatriés en métropole et traduits devant le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand. Édouard Daladier et Georges Mandel, accusés d'être responsables de la défaite, seront jugés au procès de Riom. Les autres parlementaires ont été autorisés à regagner la France le 18 juillet.
- Le 10 juillet,
Vincent Auriol (initié à la loge Les Cœurs Réunis à Toulouse),
Alexandre Bachelet (initié à la loge L'Étoile Polaire de Batignolles),
Camille Bedin (franc-maçon) et
Paul Ramadier (initié à la loge La Parfaite Union à Rodez) font partie des 80 députés qui votent contre l’attribution des pleins pouvoirs à Philippe Pétain.
- Le 7 août,
Arthur Groussier, président du Grand conseil de l’ordre du Grand Orient annonce la dissolution volontaire de celui-ci.
- Le 14 août, une loi interdit les sociétés secrètes, les loges sont dissoutes, leurs biens et archives saisis.
- Le 26 août, à la mairie de Fort-Lamy, le gouverneur du Tchad,
Félix Eboué (initié en 1922, à la loge La France Équinoxiale à Cayenne), proclame, avec le colonel Marchand, commandant militaire du territoire, le ralliement officiel du Tchad au général de Gaulle.
- Du 12 octobre au 30 novembre, une exposition antimaçonnique est présentée au Petit Palais à Paris.
1941 :
- 8 juillet,
Jean Bernard crée l'Association ouvrière des compagnons du devoir du tour de France destinée à la formation et à l'apprentissage de plusieurs métiers artisanaux suivant les traditions du compagnonnage.
- 11 août, France, une loi ordonne l’expulsion des francs-maçons de la fonction publique et la publication au
Journal Officiel des noms des dignitaires (540 fusillés, 989 déportés).
1944 :
- 22 mars : à Paris, 84 avenue Foch,
Pierre Brossolette, résistant et franc-maçon (initié à Paris en 1927 à la loge Emile Zola de la Grande Loge de France), après avoir été torturé par la Gestapo, profite de la pause-déjeuner de son gardien, se lève de sa chaise, menotté dans le dos, ouvre la fenêtre de la chambre de bonne dans laquelle il est enfermé, et saute ; il tombe d'abord sur le balcon du 4e étage ; parvenant à se relever, il enjambe la balustrade et s'écrase devant l'entrée de l'immeuble côté avenue ; gravement blessé, il succombe à ses blessures vers 22 heures à l'hôpital de la Salpêtrière, sans avoir parlé.
- 20 juin : dans un bois, près d'une carrière abandonnée, au lieu-dit Les Malavaux dans la faille du Puits du diable, à Molles, dans l'Allier, la milice exécute
Jean Zay, ministre de l'Éducation Nationale du Front Populaire, initié en 1926 à Orléans, à la loge Étienne Dolet du Grand Orient de France.
Pierre Brossolette et Jean Zay entrent au Panthéon le 27 mai 2015.
1945 :
- 12 avril : Warm Springs (Géorgie), mort du président
Franklin D. Roosevelt ; à ce frère défunt, succède le frère
Harry S. Truman qui devient le 33e président des États-Unis d’Amérique.
- Le 2 septembre, le général américain
Douglas MacArthur [reçu franc-maçon au maillet (at sight) puis affilié à la Loge Manila aux Philippines], commandant suprême des forces alliées dans le Sud-Ouest du Pacifique, préside la signature des actes de capitulation du Japon à bord de l'USS Missouri.
- 21 octobre : la Soeur
Gentily fonde l’Union Maçonnique Féminine de France (qui deviendra, en 1952, la Grande Loge Féminine de France).
Les compagnons du XXe siècle acceptent d'être aussi des syndiqués. Relativement préservés lors de l'épisode de l'État français, les compagnonnages se dotent de structures fermes entre 1945 et 1946.
1946 :
- 27 juin : le chef du vietminh,
Ho Chi Minh, initié au GODF en 1919 à Paris et affilié à la Loge Benjamin Franklin en Suisse, est reçu dans la capitale française par son ami et "frère"
Marius Moutet, ministre socialiste de la France d’Outre-Mer.
- 1er juillet, Paris, naissance de la Société des Compagnons selliers tapissiers maroquiniers cordonniers-bottiers du Devoir du Tour de France
, dite Famille du cuir.
Le 5 juin 1947, le secrétaire d’État américain
George Catlett Marshall [reçu franc-maçon au maillet (at sight) en 1941 au District of Columbia] propose à l’Europe un plan d’aide économique et de stabilité politique mis au point par Kennan, le fameux
plan Marshall : 12,5 milliards de dollars seront consacrés à la reconstruction de l’Europe du 1er avril 1948 au 30 juin 1952.
1949 : 29 mars,
Jean Mamy, journaliste et réalisateur, condamné à mort pour sa collaboration particulièrement active avec l'occupant, est le dernier fusillé de l'épuration. Son dernier film, le moyen métrage
Forces occultes (1943), est une œuvre de propagande qui attaque la franc-maçonnerie dont il a fait partie (Vénérable, entre 1931 et 1939, de la loge Renan, du Grand Orient de France), le parlementarisme et les
juifs, et dénonce un prétendu complot judéo-maçonnique. Le président
Vincent Auriol (initié dans la loge Les Coeurs Réunis à Toulouse), lui a refusé sa grâce.
1952 :
- L’Union Maçonnique Féminine de France devient la Grande Loge Féminine de France.
- Fondation de l’ordre Martiniste de
Philippe Encausse.
- 16 novembre, Tours, après la fusion des deux rites de charpentiers, "indiens" et "soubise", naissance de la Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment .
1953 : La promulgation de sa
Déclaration de principes place la Grande Loge de France dans une position intermédiaire entre celle du Grand Orient de France et celle de la Grande Loge Nationale Française. Quoique formée partiellement d'
agnostiques, elle tient à maintenir de bonnes relations avec l'Église catholique dont elle reçoit parfois des dignitaires à l'occasion de conférences ou de séminaires comme elle le fait avec les représentants des autres religions.
1954 :
- La Grande Loge de France rétablit l'obligation pour ses loges de travailler en présence d'une Bible ouverte sous l’équerre et le compas ; quelques loges lisent les premiers versets de l’évangile de Jean auquel elle est souvent ouverte, sans aucune obligation.
- 21 juillet, fin de la Conférence de Genève ouverte le 26 avril et à laquelle ont participé les représentants du Cambodge, de l’Etat du Vietnam, des Etats-Unis d’Amérique, de la France, du Laos, de la République démocratique du Vietnam, de la République populaire de Chine, du Royaume-Uni et de l’Union des Républiques socialistes soviétiques : la Déclaration finale, signée notamment par le président du Conseil,
Pierre Mendès-France (initié en 1928 à la loge Union et Progrès, à Pacy-sur-Eure, le 9 octobre 1928), et Pham Van Dong, met fin à la guerre d'Indochine opposant, depuis 1946, la France, le Cambodge, le Laos et le Viêt-Nam.
- 5 décembre 1954 : France, réveil de la Grande Loge du Régime Rectifié.
1956 :
- Le 22 octobre, l’avion marocain de la compagnie Air Atlas, qui transporte de Rabat à Tunis 5 représentants du FLN (Ben Bella, Khider, Lacheraf, Boudiaf et Aït Ahmed), est intercepté en plein vol par l’aviation française qui le contraint à se poser à Alger où les nationalistes sont arrêtés : l’opération a été menée par le ministre-résident en Algérie, Robert Lacoste, avec l’aval du président du conseil
Guy Mollet (de la loge La Conscience à l'orient d'Arras).
- Le 9 novembre,
Cecil Blount DeMille (1881-1959), réalisateur et producteur américain de cinéma, présente à New York son dernier film,
Les Dix Commandements, un remake de sa propre œuvre de 1923, qui est un triomphe mondial. Ancien pasteur, il avait été Initié à la Prince d'Orange Lodge No. 16, à New York. Il effectua un voyage en Europe où il rencontra entre autres Churchill, le pape
Pie XII et Konrad Adenauer.
1958 :
- 2 octobre : suite à une scission au sein de la G.L.N.F., fondation de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra.
- Le 28 octobre, Angelo Giuseppe Roncalli, dont on dit qu’il a été reçu dans l’ordre de la
Rose-Croix, est élu pape et prend le nom de
Jean XXIII. Nonce en France en novembre 1944, il entra en amitié avec des hommes politiques tels que le frère
Vincent Auriol et Édouard Herriot, maçon sans tablier (non initié) fréquentant les loges et participant à des tenues blanches, entouré de frères.
1960 : Robert Ambelain fonde la Grande Loge Française du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm, association déclarée le 22 juin 1963.
1961 :
- 22 janvier : création du Centre de liaison et d’information des puissances maçonniques signataires de l’appel de Strasbourg (CLIPSAS) qui fédère des obédiences "libérales" désireuses de préserver leurs spécificités face aux obédiences anglo-saxonnes "dogmatiques
".
- Le jésuite Michel Riquet participe à une tenue maçonnique au Grand Orient de France.
En 1962, le Président du Sénat,
Gaston Monnerville (initié à la Loge Vérité 280 de Toulouse) s’oppose au projet de référendum sur l’élection du Président de la République au suffrage universel.
1964 : Scission à la Grande Loge de France : 600 frères rejoignent la Grande Loge Nationale de France.
Le 28 décembre 1967, la Loi Neuwirth (loi sur la pilule) est promulguée par le président de la République sous le nom de
loi relative à la régulation des naissances. Lucien Neuwirth a été soutenu par le Dr
Pierre Simon (de la Grande Loge de France) qui venait de publier un ouvrage sur la sexualité des Français (1966).
26 avril 1968 : Fondation de la Loge Nationale Française.
Le 21 juillet 1969, Buzz Aldrin (Edwin Eugene Aldrin junior), initié à Montclair Lodge No 144 dans le New Jersey, marche sur la Lune après Neil Armstrong.
Dans les années 70, les travaux des loges portent sur
insémination artificielle, divorce par consentement mutuel, greffe d’organes, droit des
homosexuels, internement psychiatrique,
euthanasie, etc.
1973 :
- Février, fondation de la Grande Loge Mixte Universelle.
- Le Grand Orient de France remet la patente du
Rite Français à la Grande Loge Féminine de France ; l'obédience féminine développe une version du rite français adaptée à ses spécificités.
- 11 septembre, au Chili, un putsch militaire est conduit par le général
Pinochet (+10/12/2006), franc-maçon initié à la loge San Bernardo (mais qui ne fut pas un frère actif) : mort du président
Allende, initié à la loge Hiram de Santiago dont il fut le vénérable (selon son médecin il s’est suicidé avec une arme de collection offerte par son ami Fidel Castro ; pour d’autres il a été abattu par la junte ou par un de ses propres gardes).
1974 :
- Janvier, fondation de l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal.
- Le révérend père jésuite Michel Riquet, propose, en vain, une réconciliation de l’Église catholique avec la maçonnerie française.
1975 :
- La loi du 17 janvier relative à l'interruption volontaire de grossesse (loi Veil), à l'écriture de laquelle
Pierre Simon (grand maître de la Grande Loge de France de 1973 à 1975) a contribué, légalise, d'une façon d'abord transitoire, l'avortement.
- Le 11 septembre, la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la foi déclare que le canon 2335 ne viserait que les catholiques faisant partie d’associations agissant contre l'Église (il reste cependant interdit aux clercs, aux religieux et aux membres séculiers de faire partie d’une association maçonnique sauf dispense).
1976 :
- Fondation de la Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis par
René-Jacques Martin.
- Création de la revue
Brèche par l’abbé Jean-François Six, responsable du secrétariat français pour les non-croyants. Cette revue se trouve ensuite codirigée par son fondateur et par un franc-maçon du Grand Orient de France,
Bernard Montanier, ce qui vaut quelques difficultés à ce dernier dans son obédience.
1979 : le 30 octobre, le ministre du travail,
Robert Boulin, est retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines). "En 1975-1976, en tant que Vénérable Maître de la Loge James Anderson de la Grande Loge de France, j'ai initié Robert Boulin au grade d'apprenti franc-maçon. Il est ainsi devenu pour moi un frère et un ami jusqu'à sa disparition brutale en 1979. Il était maître maçon parce qu'assidu aux travaux de la loge (...) Pendant les 48 heures qui ont suivi sa mort, je n'ai pas cru au suicide, tout comme le Vénérable qui m'avait succédé." (
Pourquoi je ne crois pas au suicide de Robert Boulin, Par Père Michel Viot, Prêtre catholique, 24/06/2010, Tribune
Rue89)
1981 :
- 10 Janvier, le Grand Maître
Robert Ambelain crée la Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm.
- 10 mai, élection de François Mitterrand : les piliers de l'équipe Mitterrand - de
Charles Hernu à
Pierre Joxe - sont des "frères trois points
".
- 9 septembre : institution de l'ordre des bons cousins forestiers rétabli (OCFR), au milieu des clairières de Paris et de Normandie, près de Rouen, avec des ventes en Belgique.
1982 :
- 18 juin, Londres,
Roberto Calvi, membre de la loge Propaganda Massonica Due (P2) dirigée par le Grand-Maître Licio Gelli (exclu du Grand Orient d'Italie en 1981), et président de Banco Ambrosiano dont la banque du Vatican (IOR) est devenu l'actionnaire majoritaire, est retrouvé pendu sous le pont de Blackfriars Bridge.
- 18 décembre, fondation de la Grande Loge Mixte de France (scission de la Grande Loge Mixte Universelle).
1983 :
- Le canon 1184 du nouveau code de droit canon (constitution apostolique
Sacrae disciplinae legis) ne mentionne pas les francs-maçons parmi ceux auxquels on doit refuser les funérailles catholiques et il ne maintient pas leur excommunication prévue à l’ancien canon 2335.
Le canon 1374 prévoit que "doivent être punis d’une juste peine ceux qui donnent leur nom à une association qui se livre à des complots contre l'Église ; les promoteurs ou dirigeants d’une telle association seront punis par l’interdit."
- 26 novembre : la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle : "Certains se sont demandés si la pensée de l'Église sur la franc-maçonnerie avait changé parce qu'il n'en est pas fait mention expresse dans le nouveau Code de Droit Canon comme c'était le cas dans l'ancien Code. La Sacrée Congrégation est en mesure de répondre que cet état de fait est dû à un critère utilisé pour la rédaction et qui a été observé également pour d'autres associations, passées de la même façon sous silence, dans la mesure où elles étaient comprises dans des catégories plus larges. Le jugement négatif de l'Église sur la franc-maçonnerie demeure dont inchangé parce que ses principes ont toujours été considérés comme incompatibles avec la doctrine de l'Église ; c'est pourquoi il reste interdit par l'Église de s'y inscrire. Les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s'approcher de la Sainte Communion. Les autorités ecclésiastiques locales n'ont pas la faculté d'émettre sur la nature des associations de la franc-maçonnerie un jugement qui entraînerait une dérogation à ce qui est mentionné ci-dessus, conformément à l'esprit de la Déclaration du 17 février 1981 de cette même Sacrée Congrégation. Le Souverain Pontife
Jean-Paul II, au cours de l'audience accordée au soussigné le Cardinal Préfet, a approuvé la présente déclaration adoptée au cours de la réunion ordinaire de cette Sacrée Congrégation et en a ordonné la publication. Donné à Rome, au Siège de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 26 novembre 1983.
Joseph Cardinal Ratzinger, Préfet Fr. Jérôme Hamer, o.p., Archevêque titulaire de Lorium, Secrétaire."
1984 :
- A Genève,
Luc Jouret, médecin homéopathe, expulsé de l'Ordre Rénové du Temple, et
Joseph Di Mambro fondent l'Ordre International Chevaleresque de Tradition Solaire (OICTS) qui deviendra l'Ordre du Temple Solaire (OTS) et organisera plusieurs suicides (?) collectifs. Joseph Di Mambro a été membre de l'AMORC, l'ancienne et mystique ordre de la Rose Croix ; Raymond Bernard, grand maître de la juridiction française de l'AMORC de 1956 à 1977, affirme que Di Mambro a été maître de la loge
Debussy de Nîmes pendant une année, et qu'il a été par la suite amené à l'exclure de l’AMORC.
- Octobre : fondation de la Grande Loge Féminine de Memphis-Misraïm, issue des loges Hator (1965) et Le Delta (1971). La soeur
Julienne Bleier est nommée Grande Maîtresse Internationale et Grande Maîtresse pour la France. C'est la seule Obédience Egyptienne que le Grand Orient de France reconnaît officiellement.
1985 :
- Le 26 juin, la Grande Loge Unie d'Angleterre affirme dans son bulletin trimestriel : "La franc-maçonnerie n'est pas une religion ni le remplacement d'une religion. Elle exige de ses membres la croyance en un Être suprême mais ne fournit aucune méthode de foi par elle-même... Il n'y a pas de Dieu maçonnique. Un franc-maçon reste voué au Dieu de la religion qu'il professe. Les francs-maçons se réunissent dans le respect commun de l'Être Suprême, mais il demeure "Suprême" dans leurs propres religions et ce n'est pas le rôle de la franc-maçonnerie d'essayer d'unir les religions. Il n'y a pas de Dieu maçonnique composé."
- Le 15 novembre, les cinq obédiences maçonniques françaises lancent un appel à la fraternité avec des associations humanitaires et des représentants de diverses religions, revendiquant le droit à la justice, à la liberté et à l’égalité pour les immigrés.
1987 :
- Le 5 février,
Michel Baroin, ancien commissaire de police aux Renseignements généraux puis à la Direction de la surveillance du territoire (DST), président de la GMF puis de la FNAC, grand maître du Grand Orient de France (GODF) entre 1977 et 1978 et maire de Nogent-sur-Seine en 1983, est tué dans un accident d’avion en Afrique : son avion s’écrase au Cameroun peu après son décollage de Brazzaville, au Congo, où il venait de rencontrer le président congolais Denis Sassou-Nguesso. Il est enterré au cimetière de Vaugirard à Paris après une cérémonie religieuse célébrée par la hiérarchie catholique, conformément à sa volonté explicite.
- Les 7 et 8 février, à Toulouse, colloque entre maçons et catholiques.
- Le 13 juillet, le synode général de l'Église d’Angleterre qualifie la franc-maçonnerie d’hérétique et juge la pratique maçonnique incompatible avec l’appartenance à l'Église chrétienne.
1988 :
- Le 17 février, la Suisse remet à l’Italie
Licio Gelli, grand maître de la loge Propaganda 2 (P 2) et présumé responsable de la banqueroute de la Banco Ambrosiano liée à la banque vaticane.
- Le 15 juin 1988, alors que la guerre civile menace la Nouvelle-Calédonie,
Jacques Lafleur (RPCR) et
Jean-Marie Tjibaou (FLNKS), qui sont tous les deux francs-maçons, se rencontrent pour la première fois depuis 5 ans, suite à l'envoi, par le premier ministre, Michel Rocard, d'une délégation composée de Christian Blanc, de monseigneur Guilerteau, de Roger Leray, l'ancien grand maître du Grand Orient de France, du conseiller d’État Jean-Claude Périer, du sous-préfet Pierre Steinmetz et du pasteur Jacques Stewarte, lesquels ont permis de renouer les fils du dialogue. Les négociations aboutissent aux accords de Matignon.
1989-2004 :
Marc Blondel, membre de la loge République du Grand Orient de France (
Le Point, 4 janvier 2002), est secrétaire général du syndicat Force ouvrière du 4 février 1989 au 7 février 2004.
Le 8 mars 1995,
Roland Dumas est nommé Président du Conseil constitutionnel par le Président de la République, François Mitterrand ; il se met en congé le 23 mars 1999 et démissionne le 1er mars 2000. "Celui qui fut député (PS) de Dordogne de 1981 à 1988 a longtemps fréquenté le temple de la rue Saint-Front (à Périgueux, ndlr). Il était membre des Amis persévérants et l'étoile de Vésone réunis [...] "Il a surtout terni notre image au moment de l'affaire Elf et de ses frasques avec la Périgourdine Christine Deviers-Joncour", grommelle un fils de la veuve" [...] "On peut évoquer l'image controversée de Dumas, personnalité semi-mondaine, mais on ne peut pas jeter la pierre à Dumas franc-maçon", défend
Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient de France. "D'ailleurs, si c'est moi qui l'ai exclu au moment de la karchérisation des loges, c'est aussi moi qui l'ai réintégré lorsque la justice l'a blanchi", rappelle-t-il à L'Express. A l'époque de sa mise au ban, Roland Dumas fréquentait, à Paris, l'atelier baptisé Demain, en parallèle de son activité maçonnique à Périgueux. Aujourd'hui, il ne porte plus le tablier en Dordogne, mais a rejoint, dans la capitale, la loge Patriam recuperare"
.1996 : Mai, création de l’Association maçonnique intercontinentale libérale.
Le 18 mars 2001, pour la première fois depuis 1905 (
Victor Augagneur), la ville de Lyon se donne un maire,
Gérard Collomb, qui est aussi un frère du Grand Orient de France initié en 1989. Il est réélu le 9 mars 2008.
2002 :
- Fin septembre : Alain Bauer, grand maître du Grand Orient de France, et le grand maître de la Grande Loge de France approuvent le procureur de Nice, Éric de Montgolfier, qui dénonce les agissements de réseaux maçonniques locaux. Ces deux grandes obédiences de la franc-maçonnerie française auraient décidé de lancer une opération "mains propres".
- Le 12 décembre, dans une interview donnée au
Nouvel Observateur, Alain Bauer préconise
"l'éradication des fraternelles
" inventées pour permettre à des frères et des sœurs de se rencontrer et de faire des affaires.
2003 :
- Le 23 juin 2003, à l’occasion du 275ème anniversaire de la fondation de la première loge française, le Président
Jacques Chirac reçoit officiellement les dignitaires des 9 principales obédiences de la franc-maçonnerie :
Le Grand Orient de France(GODF),
La Grande Loge de France (GLDF),
Le Droit Humain (DH),
La Grande Loge Féminine de France (GLFF),
La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO),
La Grande Loge Mixte de France (GLMF),
La Grande Loge Féminine de Memphis-Misraïm (GLFMM),
La Grande Loge Mixte Universelle (GLMU),
La Loge Nationale Française (LNF).
Le 26, les frères sont réunis à Lyon pour fêter cet anniversaire.
- En novembre, fondation à Nice de la Grande Loge Traditionnelle et Moderne de France (GLTMF).
2005 :
- La Déclaration de principes du Grand Prieuré des Gaules (Ordre des Chevaliers Maçons Chrétiens de France) est adoptée le 30 avril.
- Le 10 décembre, au lendemain du 100ème anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, une centaine de francs-maçons de toutes obédiences manifestent à Paris pour défendre la laïcité.
Jean-Michel Quillardet, grand maître du Grand Orient de France, déclare sur
LCI : "La laïcité, c'est une valeur essentielle, c'est le fondement de la République."
Jean-Marie Matisson, grand maître adjoint au GOF chargé de la laïcité, explique que celle-ci "est le socle de l'édifice républicain et la valeur principale qui anime le Grand Orient." Le GOF demande notamment "que la loi de 1905 soit étendue à toute la France" c'est-à-dire aux départements d'Alsace et de Moselle encore soumis au
Concordat de 1801 dont il réclame l'annulation. Les francs-maçons, qui jugent "dangereuse" la commission d'études sur la loi de 1905 créée par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, ont remis au président de l'Assemblée une liste de propositions destinées à défendre la laïcité. Les francs-maçons avaient manifesté précédemment, en 1994, contre un projet de réforme de la loi Falloux (
LCI).
2006 :
- Le 9 septembre, la Grande Loge Féminine de France (GLFF), principale obédience féminine, accueille une
"cérémonie de présentation
" d'un couple de femmes homosexuelles, en présence de délégations de la GLFF et de représentants d'autres obédiences maçonniques ainsi que de la Fraternelle des enfants de Cambacérès, groupement réunissant des francs-maçons
homosexuels de toutes obédiences (
AFP).
- Le 24 octobre, la Cour de cassation (Chambre civile 1, N° 04-16.706) estime que "ne constitue pas une atteinte à la vie privée, la révélation dans un article de presse relatif à la mise en examen du maire d'une commune, l'appartenance de l'intéressé et d'autres membres du conseil municipal à la franc-maçonnerie, dès lors que cette révélation s'inscrit dans le contexte d'une actualité judiciaire et est justifiée par l'information du public sur un débat d'intérêt général."
2007 :
- Le 2 mars, le Vatican redit son opposition aux francs-maçons. "L'appartenance à la Franc-maçonnerie et à l'Église catholique sont incompatibles" aux yeux de l'Église, rappelle Mgr Gianfranco Girotti, régent du tribunal de la pénitencerie apostolique. Il souligne que "l'Église catholique a toujours critiqué la conception mystique propre à la Franc-maçonnerie, la déclarant incompatible avec sa propre doctrine" et rappelle avec la Congrégation pour la doctrine de la foi que l'adhésion à une loge maçonnique demeure interdite par l'Église. Ceux qui y contreviennent sont en état de
"péché grave
" et ne peuvent pas avoir accès à l'eucharistie (
Le Figaro, 5 mars 2007).
- Le 6 mai,
Nicolas Sarkozy est élu président de la République. L'éditorial
Sud-Ouest qui publie un entretien avec l'écrivain Jacques Clouché, mentionne que La Lumière, sa loge de Neuilly, aurait été fréquentée par Nicolas Sarkozy, pendant sa traversée du désert, après la défaite d’Édouard Balladur.
2008 :
- "Maçon depuis un quart de siècle, le tribun de gauche (le sénateur PS
Jean-Luc Mélenchon, ndlr) s'est taillé un franc succès avec sa planche (exposé) très anti-Sarkozy, dans le grand temple Arthur-Groussier, à Paris, le 22 janvier dernier" .
- Dans une interview publiée dans
L'Express du 20 février 2008,
Xavier Bertrand, ministre du Travail, des relations sociales et de la solidarité, reconnaît avoir adhéré à la franc-maçonnerie en 1995 et faire partie du Grand Orient de France (classé à gauche, ndlr), Loge Les Fils d'Isis de Terguier (Aisne).
- "Le 18 décembre 2008, le Saint-Siège et la France ont signé un accord "sur la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur" : la France rejoint enfin la pratique des autres pays européens en validant officiellement les études universitaires poursuivies dans les établissements supérieurs catholiques. L’accord (décret 2009-427 du 16 avril 2009, ndlr) n’a été publié au Journal officiel que le 19 avril 2009. Le retard est dû, sans doute, à la colère et au mécontentement qu’ont exprimés plusieurs organisations laïques et certains milieux universitaires. Un Collectif pour la promotion de la laïcité s’est constitué contre cet accord ; il est composé d’instances maçonniques (au premier rang, le Grand Orient de France), d’organisations laïques, toutes paramaçonniques, et de quelques députés et sénateurs (tous francs-maçons ou proches d'eux, tels que les sénateurs
Michel Charasse, présenté souvent comme maçon sans tablier, et
Jean-Luc Mélenchon qui intégra la loge Roger Leray du Grand Orient de France en 1983). Ce Collectif a lancé une pétition et préparé un recours "pour excès de pouvoir", déposé devant le Conseil d’Etat, demandant l’annulation du décret." (Yves Chiron,
Présent, 28 novembre 2009 ).
2009 :
- En mars, Alain Bauer, spécialiste des questions de sécurité, devient professeur titulaire de la chaire de criminologie du Conservatoire national des arts et métiers ; Alain Bauer a été Grand Maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003 avant d'en démissionner en 2005.
- Le 8 juin 2009, à Barcelone (Espagne), mort d'
Omar Bongo (né en 1936), Président de la République du Gabon et Grand Maître de la Grande Loge du Gabon en 1983.
2010 :
- Le 8 avril, l'instance juridique du Grand Orient de France (GODF) autorise ses loges à initier des femmes : "La chambre suprême de justice maçonnique (CSJM) a décidé que les loges qui avaient pris la liberté en 2008 d'initier des femmes n'avaient pas agi en contradiction avec notre règlement (...) ces six femmes doivent être administrativement régularisées comme membres du Grand Orient de France." "Cette décision autorise les 1.128 loges du Grand Orient de France qui le souhaitent à initier des femmes" explique le chargé de communication du Grand Orient de France, Gérard Contremoulin.
- Le lundi 10 mai, invitation de la Grande Loge Nationale de France à assister au grand temple de la Grande Loge Nationale Française, 12, rue Christine de Pisan, à Paris, à une conférence de Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, aux côtés de la pasteure Agnès von Kirchbach, du théologien Ghaleb Bencheikh, du Grand rabbin Haïm Korsia, sur le thème
Franc-maçonnerie régulière et monothéisme au XXIe siècle.
Le même jour, à Lyon, le club
Dialogue et Démocratie française, qui rassemble des francs-maçons, hommes et femmes de toutes obédiences, réunit le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon, le Grand rabbin Richard Wertenschlag, le président du Conseil régional du culte musulman, Azzedine Gacci, et le président de l´Eglise réformée de Lyon, Joël Rochat, pour un dîner-débat sur le thème "Laïcité, religion, spiritualité".
- Le 2 septembre, réunis en convent à Vichy (Allier), 1.200 représentants des loges du Grand Orient votent, à la majorité de 51,5%, que "ne peut plus être refusé qui que ce soit dans l'obédience pour quelque discrimination que ce soit, y compris de sexe".
Guy Arcizet, médecin retraité de 67 ans et membre du parti socialiste, est élu Grand Maître.
2011 :
- Le 19 février, un collège de grands officiers installateurs de la Grande Loge unie d'Angleterre, des Grandes Loges unies d'Allemagne et de la Grande Loge nationale française, installe la Grande Loge nationale régulière de la principauté de Monaco (GLNRPM).
Jean-Pierre Pastor, consul de Monaco à La Havane, en est le grand maître, Claude Boisson, ancien vice-président du Conseil national (le parlement monégasque), le député grand maître, et enfin Franck Nicolas, ancien partenaire de bobsleigh du prince Albert, le grand secrétaire. Monseigneur Bernard Barsi, archevêque de Monaco, en rappelant la déclaration de la Congrégation de la doctrine de la foi en date du 26 novembre 1983 (voir, ndlr), déclare que l'adhésion à la franc-maçonnerie, quelle que soit l'obédience choisie, est incompatible avec l'appartenance à l'Église catholique.
- Le 9 mai, le Grand Orient de France communique : "La progression des courants populistes dans de nombreux pays européens préoccupe les francs-maçons du Grand Orient de France [...] Des discours xénophobes et europhobes gagnent les grandes formations politiques traditionnelles".
- Le 22 juillet, à Oslo (Norvège), une explosion secoue les abords du siège du gouvernement, puis, sur l'île d'Utoeya dans le fjord d'Oslo, un homme déguisé en policier ouvre le feu sur 600 jeunes gens rassemblés à une université d'été de la jeunesse travailliste. L'auteur de ces 2 attentats dont le bilan s'élève à 76 morts,
Anders Behring Breivik, est un Norvégien de 32 ans. Peu avant de passer à l'acte, il a diffusé sur internet un manifeste de 1.500 pages dans lequel il vise le marxisme, le multiculturalisme et l'
islam et déplore "la féminisation de la culture européenne" ; il fait remonter le début de son odyssée à 2002 à Londres avec la fondation, avec 8 autres personnes, de l’Ordre militaire et tribunal pénal européen - les chevaliers
Templiers. Il figurait sur la liste des membres de la loge Søilene (Ordre norvégien des Francs-maçons) sous la désignation "Behring, Anders né en 1979"avant d'en être radié immédiatement après le drame.
- Le 22 novembre, devant les frères du Grand Orient de France,
François Hollande, candidat PS à la présidentielle - souvent présenté comme un
"maçon sans tablier" - déclare qu’il envisage d'inscrire la loi de Séparation des Eglises et de l’État dans la Constitution
.- Le 3 décembre, plusieurs centaines de membres de la Grande Loge nationale de France (GLNF), opposés à leur Grand Maître
François Stifani dont ils réclament le départ depuis plusieurs mois, manifestent à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) où a lieu la tenue solennelle annuelle. Claude Seiler, ex-Grand maître provincial de la GLNF et un des principaux opposants, reproche notamment à Stifani d’avoir "dit que la GLNF avait 43 000 membres à la disposition du président de la République". Il déclare que "François Stifani veut utiliser la GLNF à ses fins personnelles, en introduisant de la politique dans l’obédience" et que "les règles maçonniques veulent qu’on ne parle pas de politique, ni de religion" .
- Le 10 décembre, Guy Arcizet, le Grand Maître du Grand Orient de France (GODF), met en garde contre la "caricature" qui consisterait à "réduire" la franc-maçonnerie à l'affaire de proxénétisme dite de l'Hôtel Carlton de Lille et indique que le Grand Orient de France a suspendu quatre frères mis en examen dans cette affaire, notamment pour proxénétisme aggravé en bande organisée.
2012 :
- Depuis 2011, l'avocat
Gilbert Collard (initié à la fin des années 1960 dans l'atelier marseillais des Vieux Amis de la GLDF fréquenté par son père, il rejoignit la GLNF après la mort de ce dernier) préside le comité de soutien à Marine Le Pen, candidate à la présidence de la République.
- Le 16 mai 2012,
Manuel Valls est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault. Il a été franc-maçon affilié au Grand Orient de France, mais affirme ne plus être actif depuis longtemps et avoir démissionné.
- 23 juin, à Aix-en-Provence, constitution de la Grande Loge Traditionnelle de France.
- la Fraternité compagnonnique charbonnière ayant pris le relais de l'OCFR (voir 1981), une haute vente subsiste à Paris et une vente entre Lot et Corrèze. Préservant le rituel
carbonaro dans son caractère chrétien universel (mais inféodé à aucune église), elle se veut être d'abord un compagnonnage démontrant la méthode compagnonnique à tous ses membres et pour toute activité humaine.
2013 :
- Depuis l'élection de François Hollande, les frères sont de retour : le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été initié au Grand Orient de France dans les années 1980 ; la garde des Sceaux,
Christiane Taubira, appartient à la Grande Loge féminine française où elle est rattachée à un atelier parisien ; le ministère de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, est membre du GO de longue date ; le ministre des Relations avec le Parlement,
Alain Vidalies, a été initié dans les Landes ; le ministre des Outre-mer,
Victorin Lurel, a été initié en 1988 au Grand Orient de France et fréquente la loge Acacia des Tropiques ;
Marylise Lebranchu (Décentralisation),
Stéphane Le Foll (Agriculture),
Vincent Peillon (Education),
Michel Sapin (Travail),
Thierry Repentin (Formation professionnelle) et
Aquilino Morelle (conseiller politique du président) sont des
"maçons friendly" ou "sans tablier
". Initié au GODF,
Jean-Vincent Placé, président du groupe Europe Ecologie-les Verts au Sénat, est un maçon très actif.
- Dans un article paru dans
la Repubblica du 10 mai 2013, Alberto Statera parle d'un livre à paraître (
Vaticano Massone. Logge, denaro e poteri occulti : il lato segreto della Chiesa di Papa Francesco di Giacomo Galeazzi e Ferruccio Pinotti) et écrit : "Les Grands Maîtres des nombreuses franc-maçonneries italiennes semblent d'accord dans l'enthousiasme pour l'avènement de François (.) Avec le
Pape François, rien ne sera comme avant. Clair est le choix de la fraternité pour une Eglise du dialogue, non contaminée par la logique et les tentations du pouvoir temporel". Signé :
Gustavo Raffi, grand maître du Grand Orient d'Italie".
- Le 24 mai 2013, le diocèse d'Annecy annonce que le curé de la paroisse de Megève (Haute-Savoie) a été,
"sur demande de Rome", démis de ses fonctions par l'évêque, en raison de son "appartenance active" à une loge maçonnique et parce qu'il a choisi de rester dans la franc-maçonnerie en opposant sa "liberté absolue de conscience". Il aurait été initié en 2001 dans une loge du Grand Orient de France. Pour Rome, une double appartenance, quelle que soit l’obédience maçonnique choisie, est impossible.
2014 :
- 2 avril,
François Rebsamen, proche de François Hollande, est nommé Ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social dans le gouvernement de Manuel Valls. Franc-maçon, il est adhérent de la loge Solidarité et progrès du Grand Orient de France à Dijon depuis 1989 (Pierre Joxe fut son parrain) .
- 15 novembre, au siège du Droit Humain (DH) à Paris, le 12e Salon Maçonnique du Livre débute par une conférence sur le
Renouveau de l'antimaçonnisme en France par
Catherine Jeannin-Naltet, Grande Maîtresse de la Grande Loge féminine de France (GLFF).
ConclusionLes effectifs de la franc-maçonnerie diminuent partout dans le monde sauf en France où ils augmentent.
Il y aurait en France environ 170 000 maçons dont 23 000 sœurs ; les obédiences principales, le Grand Orient, la Grande Loge Nationale Française, la Grande Loge de France, la Grande Loge de l'Alliance maçonnique française et la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra compteraient respectivement 52 000, 38 000, 28 000, 15 000 et 4 500 membres. Le Droit Humain (DH), obédience mixte et plutôt classée à gauche, revendique 17 000 adhérents ; la Grande Loge mixte de France 4 200. La Grande Loge féminine de France (GLFF) dit regrouper quelque 14 000 femmes.
La plupart des 6 millions de francs-maçons dans le monde sont américains (2/3) et britanniques.
La franc-maçonnerie a perdu beaucoup de son autorité sur le pouvoir politique au cours du XXe siècle. Mais elle continue à se manifester en prenant position sur des questions de société ou d’éthique.
Le compagnonnage continue d'attirer des jeunes recrues en conciliant traditions et modernité et en recherchant l'excellence. Il s'ouvre à une dimension européenne puis mondiale. Plusieurs musées, dont celui de Tours, lui sont dédiés. Quelques mouvements compagnonniques minoritaires ont autorisé la mixité à partir de 1978 ; en 2006, la première femme était reçue chez les tailleurs de pierre de l'Association ouvrière des Compagnons du Devoir.
Le compagnonnage demeure une institution de formation reconnue dans le monde artisanal et dans celui du bâtiment.
La trentaine de Centres de formation d'apprentis (CFA) des Compagnons du Devoir dispensent une formation initiale dans les métiers de la métallurgie, de la construction, de l’agencement et décoration, de l’alimentation, du cuir et du textile.
En novembre 2010,
"le compagnonnage, réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier", fut inscrit par le Comité intergouvernemental de l'UNESCO sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
CITATIONS
Le gouvernement de Rome plaît au peuple, en ce qu'il emploie rarement la peine de mort pour tout autre crime que le carbonarisme. (Henri Beyle dit Stendhal 1783-1842)
Les sociétés de métiers sont probablement aussi anciennes que les métiers. On retrouve des traces de leur existence et de leur action dans toutes les histoires. La maçonnerie n'est autre chose, dans sa source comme dans ses emblèmes, que l'association des ouvriers maçons ou bâtisseurs, complète en ses trois grades, l'apprenti, le compagnon et le maître, et l'origine réelle de la franc-maçonnerie, c'est le compagnonnage. (Charles Nodier 1781-1844)
Les carbonari étaient divisés en sections appelées cercles ou ventes. (Chateaubriand 1768-1848)
De même que la maçonnerie, le compagnonnage possède aussi comme symboles certains instruments d'architecture, tels que le compas, la règle, les ciseaux, le marteau et plusieurs autres encore. (Jean-Gabriel-Victor de Moléon, pseudonyme de Victor Tuleu, 1784-1856)
La secte des illuminés, fondée et dirigée par Weishaupt, se propageait en Allemagne, en concurrence avec les francs-maçons et les rose-croix. (Lamartine 1790-1869)
C'est un tas d'imbéciles qui s'assemblent pour faire bonne chère et exécuter quelques folies ridicules. Néanmoins, ils font de temps à autre quelques bonnes actions. [Napoléon parlant des francs-maçons, propos tenus à Sainte-Hélène (1815 à 1821)]
Le compagnonnage confère à l'initié une noblesse dont il est aussitôt fier et jaloux jusqu'à l'excès (G. Sand 1804-1876).
Les secrets du carbonarisme sont éventés, et partout les agents du pouvoir sont sur sa piste (G. Sand).
Le compagnonnage est un instrument de désordre public et de discorde civile. Il tend à perpétuer la guerre entre les diverses classes de la société et la division de l'état en plusieurs sortes de nations. En cela, il est au rebours du principe, fondamental désormais, de l'organisation sociale, qui est l'unité nationale à tous les points de vue possibles, et la solidarité des intérêts. (Michel Chevalier 1806-1879)
La franc-maçonnerie est la religion universelle. (Charles Fauvety 1813-1894)
Les Francs-Maçons n’ont pas assez d’influence pour être pris en considération, mais trop pour qu’on s’en désintéresse. (Charles de Gaulle 1890-1970)
Il n’est pas un grand acte de la nation moderne qui ne soit marqué du nom d’un Franc-Maçon. (Jacques Mitterrand 1908-1991, grand-maître du Grand Orient de France,
La Politique des Francs-Maçons)
La franc-maçonnerie a son mot à dire dans le fonctionnement de la société, et elle le dit. (Philippe Dechartre, de son vrai nom Jean Duprat-Geneau, doyen du Conseil économique et social)
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