« Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands signes et des prodiges, jusqu’à séduire s’il était possible, même les élus. Voilà que je vous l’ai prédit. Si donc on vous dit : Il est dans le désert, ne sortez point : Le voici dans le lieu le plus retiré de la maison, ne le croyez pas. Car comme un éclair sort de l’orient et paraît jusqu’à l’occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme. » — Matthieu 24:24-27, Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré, édition de 1866.EN JUILLET 1879, plusieurs mois avant l'enregistrement légal de la « Zion’s Watch Tower Tract Society», fut publié le premier magazine phare de l'organisation ; et dont le titre était « Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence ».
Origines adventistesPour le jeune Charles Taze Russell, qui était à cette époque le rédacteur en chef du magazine et devint en 1884 le “second présidentˮ, le mot anglais « presence » faisait alors référence à la présence invisible du Seigneur Jésus-Christ ; qui selon l'exactitude de cette fausse prophétie, avait soi-disant débuté en octobre 1874 et son règne en avril 1878 ; les 6 000 ans depuis la création d'Adam avaient pris fin en octobre 1872.Cette présence ‘apocalyptique’, se retrouvait déjà dans les magazines adventistes « Herald of the morning », peu avant l'association de Russell avec Nelson Homer Barbour en 1876. Par exemple un an avant en 1875, Nelson Barbour écrivit ceci : « “ as it was in the days of Noe, so shall it also be in the days of the Son of man.” You will have to accept the position that the “ days of the Son of man ” is a period when the world are unconscious of his presence, and hence, can cry “ peace and safety ; ” in full security, and go on with the ordinary avocations of life, notwithstanding. He is here ; or the absurd alternative, that “the days of the Son of man,” is a period before the Son, of man comes. » — Magazine : Herald of the morning, july 1875, page 18 § 6.
« Q. Are all the wicked to be destroyed in this time of trouble end day of wrath ? A. Yes ; ‘ He shall descend from heaven in flaming fire taking vengence on them that know not God and obey not the gospel of our Lord Jesus Christ. Who shall be punished with everlasting —age-lasting—destruction from the presence of the Lord, and from the glory of his power ; when He shall come to be glorified in his saints. ’ But who are the wicked ? ‘ The children of the wicked one ; ’ tares sown among the wheat, see Matt. 13 : 38 ; who obey not the gospel ; not such as never heard, they are not called upon to obey ; but hypocrites, sinners in Zion, see Isa. 33:14. » — Magazine : Herald of the morning, october 1875, page 73 § 4-5.
« If this harvest is to be a parallel in any way, there must be an offer of himself again, not necessarily in visible presence, for He does not come iu a body of flesh, but by the fulfilment of prophecies which pertain to the second advent. And the fruit sought, as at the former harvest, is faith to believe in the fulfilment of these prophecies. » — Magazine : Herald of the morning, october 1875, page 77 § 2.
Traduction :« “Comme il en fut aux jours de Noé, il en sera de même aux jours du Fils de l’homme.” Vous devrez accepter la position selon laquelle les « jours du Fils de l’homme » sont une période où le monde est inconscient de sa présence et, par conséquent, peut crier « paix et sécurité ; » en toute sécurité, et continuez malgré tout les occupations ordinaires de la vie. Il est ici ; ou l’alternative absurde, que « les jours du Fils de l’homme » est une période avant que le Fils de l’homme ne vienne. » — Magazine (traduction) : Messager du matin, juillet 1875, page 18 § 6. « Q. Tous les méchants seront-ils détruits en ce temps de détresse et au jour de la colère ? A. Oui ; ‘ Il descendra du ciel dans une feu flamboyant pour se venger de ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus Christ. Ils seront punis d’une destruction éternelle, loin de la présence du Seigneur et de la gloire de sa puissance, quand il viendra pour être glorifié dans ses saints. ’ Mais qui sont les méchants ? ‘ Les enfants du méchant ; ’ l’ivraie semée parmi le blé, voir Matt. 13:38 ; qui n’obéissent pas à l’Evangile ; non pas ceux qui n’ont jamais entendu, ils ne sont pas appelés à obéir ; mais les hypocrites, les pécheurs de Sion, voir Esaïe 33:14. » — Magazine (traduction) : Messager du matin, octobre 1875, page 73 § 4-5.
« Pour que cette moisson puisse être en quelque sorte un parallèle, il faut qu’il s’offre à nouveau, non pas nécessairement en présence visible, car il ne vient pas dans un corps de chair, mais par l’accomplissement des prophéties qui se rapportent au second avènement. Et le fruit recherché, comme lors de la moisson précédente, est la foi en l’accomplissement de ces prophéties. » — Magazine (traduction) : Messager du matin, octobre 1875, page 77 § 2. Etc.Adventisme, présence apocalyptique et traductions anciennes
Le mot « parousia » vient du grec ancien « παρουσία ».
Si la majorité des traductions de la Bible n'utilisent pas le mot « présence » en Matthieu 24:37, l'Emphatic Diaglott de Benjamin Wilson publiée en 1864, fut l'une des toutes premières traductions du Nouveau Testament à introduire cette expression dans le texte.Plus ancienne que celle de Rotherham parue en 1872, ce diaglott ou traduction polyglotte, semble être la première traduction à avoir remplacé le mot « parousia » par « presence ». Selon Wikipédia, le texte grec serait celui de Johann Jakob Griesbach ; or, dans une traduction posthume de Griesbach publiée en anglais peu avant 1864, le texte remplaçait le mot grec « παρουσία » par « venue ».De ce fait, l'Emphatic Diaglott est certainement la première traduction à avoir utilisé le mot « présence » dans sa traduction.L'Emphatic Diaglott et la société WatchtowerEn 1902, la société Watchtower s'appropria les droits de la traduction de Benjamin Wilson et publia son propre exemplaire :« Après la mort de Wilson en 1900, les plaques et le droit d’auteur ont été hérités par ses héritiers. Charles Taze Russell, alors président de la Watch Tower Bible and Tract Society, a approché la famille de Wilson par l’intermédiaire d’un tiers et a obtenu le droit d’auteur, et plus tard, les plaques. La Société a publié le Diaglott en 1902, et a ensuite fait réinitialiser le type pour publication sur ses propres presses en 1927, avec une impression supplémentaire en 1942. » — Wikipédia (traduction) : Emphatic Diaglott, juin 2023.
« The Emphatic Diaglott. En 1902, la Société Watch Tower a acquis les clichés et les droits exclusifs d’édition et de publication de The Emphatic Diaglott. Cette version des Écritures grecques chrétiennes en anglais était l’œuvre du traducteur britannique Benjamin Wilson, de Geneva (Illinois), aux États-Unis. Elle fut achevée en 1864. Elle reproduisait le texte grec de J. Griesbach, ainsi qu’une traduction interlinéaire en anglais et, à droite, la version même de Wilson avec ses signes d’accentuation particuliers. » — Livre : Toute Écriture est inspirée de Dieu, édition 1997, page 323 § 10.
« C’est ainsi qu’en 1926 est sortie de nos presses l’Emphatic Diaglott, la traduction des Écritures grecques chrétiennes de Benjamin Wilson. » — Livre : Le Royaume de Dieu en action !, édition de 2014, page 84 § 14. Cette même année, une nouvelle édition de la traduction de Rotherham fut publiée, incluant l'Ancien Testament. — On notera toutefois une certaine contradiction dans les dates mentionnées dans les commentaires ci-dessus, mais que l'on peut très facilement éclaircir aujourd'hui grâce à Internet, en ouvrant la traduction publiée en 1902 : « The “Emphatic Diaglott’’ has been published under the author’s copyright, by Fowler and Wells Co., New York City, until now (A. D. 1902) ; and has been sold by them at $4.00 in cloth and $5.00 in half-leather binding. [...] ADDRESS ALL ORDERS TO : WATCH TOWER BIBLE & TRACT SOCIETY, BIBLE HOUSE, ARCH ST., ALLEGHENY, PA., U.S.A. [BRITISH BRANCH: 131 GREEN ST., FOREST GATE, LONDON, E, » — Bible : Emphatic Diaglott, edition de 1902, page 2.
Traduction :« L’"Emphatic Diaglott" a été publié sous le copyright de l’auteur, par Fowler and Wells Co., New York City, jusqu’à maintenant (en 1902) ; et a été vendu par eux à 4,00 $ en tissu et 5,00 $ en reliure demi-cuir. [...] ADRESSEZ TOUTES LES COMMANDES À : WATCH TOWER BIBLE & TRACT SOCIETY, BIBLE HOUSE, ARCH ST., ALLEGHENY, PA., U.S.A. [BRITISH BRANCH: 131 GREEN ST., FOREST GATE, LONDON, E, » — Bible (traduction) : Emphatic Diaglott, édition de 1902, page 2.
Ainsi, la société Watchtower publia bien en 1902 sa propre édition de l'Emphatic Diaglott, et ce jusqu'en 1942. Comme la citation ci-dessous l'explique clairement, cela représentait aussi une manne financière importante pour l'organisation, qu'elle exploita sans gêne et avec habileté pendant 40 ans.Mais qui fut en réalité Benjamin Wilson, et quel rapport avec les origines adventistes de la TMN, de Charles Taze Russell ou de la société Watchtower ?
En réalité, Benjamin Wilson fut aussi le cofondateur de l'Église de Dieu de la foi abrahamique ; un organisme chrétien adventiste non-trinitaire, également connu sous le nom de Conférence générale de l'Église de Dieu.La véritable présence du ChristSelon les Évangiles, parmi les instructions données à ses disciples concernant sa résurrection et son retour, le Seigneur Jésus-Christ a clairement expliqué que cette « présence » ne serait pas ‘imperceptible’ ni dirigée par un groupe d'hommes autoritaires ; mais avant tout bienveillante, rassurante, bien vivante et bien réelle : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. » — Jean 14:15-21.
« Mais quand le Consolateur sera venu, lequel je vous enverrai de la part de mon Père, [savoir] l’Esprit de vérité, qui procède de mon Père, celui-là rendra témoignage de moi. » — Jean 15:26.« Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. » — Matthieu 28:20.« mais vous recevrez la force du Saint-Esprit qui descendra sur vous ; et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » — Actes 1:8.Etc.En d'autres termes, son retour n'aurait absolument rien d'invisible et encore moins de prioritairement ‘apocalyptique’.
Et toi, comprends-tu à présent toute l'importance en matière de foi chrétienne, de rechercher uniquement la direction divine promise par le Seigneur plutôt que celle d'humains imparfaits ? As-tu également le privilège de recevoir au quotidien ce témoignage rassurant promis par le Christ, ou n'es-tu seulement qu'un simple témoin de la watchtower, qui ne rabâche finalement que ce qu'elle te demande ?« Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez ! ˮ » — Marc 13:37, Traduction par Augustin Crampon, édition de 1923.
Citations
« Dans ce chapitre, nous présentons la preuve biblique indiquant que 6ooo ans se sont écoulés depuis la création d’Adam jusqu’en l’an 1872 de l’ère chrétienne, et que par conséquent, depuis 1872, nous sommes chronologiquement entrés dans le septième millénaire, ou le Millénium, — au commencement duquel le « Jour du Seigneur », le « jour de la détresse », sera témoin de la mise en pièces des royaumes de ce monde et de l’établissement du Royaume de Dieu sous tous les cieux. » — Livre (traduction) : Études dans les Écritures, volume II, Le temps est proche, édition de 1910, page 24 § 1.
« Le temps de l’établissement du Royaume du Rédempteur est venu. Tel est le témoignage unanime des chapitres qui précèdent. Rien ne s’y oppose. Nous vivons déjà dans le septième millénium depuis octobre 1872. Le bail de pouvoir des royaume des nations doit prendre fin avec l’année 1914. Le grand jubilé-antitype, le temps du rétablissement de toutes choses, eut son commencement en 1874, lorsqu’arriva le moment où la présence du grand Restaurateur devait avoir lieu. » — Livre (traduction) : Études dans les Écritures, volume II, Le temps est proche, édition de 1910, page 395 § 1. « Le chapitre suivant présentera les preuves bibliques que 1874 fut la date exacte du commencement des Temps de Rétablissement et, partant, celle du retour de notre Seigneur. Depuis cette date il a réalisé sa promesse envers ceux qui étaient dans la bonne attitude de vigilance, savoir : « Bienheureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir » (Luc 12 : 37). Oui, c’est bien ainsi : il nous a ouvert les Ecritures, nous montrant la vérité concernant sa nature actuelle glorieuse, l’objet, la manière, le temps de sa venue et le caractère de ses manifestations envers la famille de la foi et le monde. Il a attiré notre attention sur les prophéties qui nous situent d’une manière définie dans le cours des temps, nous faisant connaître l’ordre de son plan d’opérations, pendant ce temps de la moisson. [...] » — Livre (traduction) : Études dans les Écritures, volume II, Le temps est proche, édition de 1910, page 181 § 1. « Il en fut de même aussi dans cette moisson-ci: jusqu’à 1878, notre message, en substance tel qu’il est présenté ici, quoique moins clairement, fut les prophéties de temps et le fait de la présence du Seigneur. Depuis lors, le travail s’est élargi et la connaissance d’autres vérités est devenue plus lumineuse et plus claire ; mais les mêmes faits et les mêmes passages des Ecritures indiquant le même temps et la même présence demeurent incontestés et incontestables. » — Livre (traduction) : Études dans les Écritures, volume II, Le temps est proche, édition de 1910, page 253 § 1.