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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Sexe et Religion

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    Message  Arlitto Ven 17 Fév 2023 - 5:38

    Rappel du premier message :

    Sexe et Religion


    Taoïsme


    Jouissance, volupté et longévité



    La gestion de la sexualité dans le taoïsme passe par une régulation des forces yin et yang entre partenaires masculin et féminin. Son but : favoriser l’équilibre interne de chacun, afin de régénérer sa vitalité.


    Depuis l’Antiquité, deux sources nourrissent la Chine sédentaire : le confucianisme et le taoïsme. Le premier considère la vie en société comme essentielle et place la vertu d’humanité au sommet de ses préoccupations ; le second, plus intime, se donne la joie de vivre le plus possible comme objectif primordial. À la base de ces deux enseignements, se trouve l’idée qu’à chaque être vivant est attribué à sa naissance un lot, une durée de vie. Cette sorte de capital « énergétique » se manifeste extérieurement par une place dans sa famille et dans la société ; et intérieurement par une incarnation physique, une santé spécifique.

    Un exercice sérieux, total
    Si le confucianisme va se porter sur la gestion sociale de ce capital de départ, le taoïsme lui va chercher à le développer au niveau personnel. C’est pourquoi tous les arts physiques chinois se sont épanouis sous son obédience. Tous, en effet, ont le même objectif : yang sheng ; littéralement, « nourrir le vivre », qui ne connaît ni début ni fin, un trésor dont chacun des 10 000 êtres vivants porte une parcelle en lui. Seul l’être humain, qu’aucune destinée religieuse ne différencie des autres créatures vivantes, a une particularité spécifique : la conscience qu’il a de cette réalité, et donc la possibilité d’agir sur ce capital reçu à la naissance, en le diminuant par une conduite dissolue ou en le renforçant par une conduite appropriée. C’est dans ce cadre que se construit la vision taoïste de la sexualité.

    Tout ce qui existe résulte d’un entrecroisement du yin et du yang - ces composants déterminent pour chaque être des propensions spécifiques. L’éclair, par exemple, violent et intense, est bien plus chargé de yang que la montagne ; il lui manque la durable stabilité. La montagne, de son côté, a besoin de la pluie féconde que l’éclair déclenche pour se couvrir de verdure. Il en est de même pour les humains en général, et pour leur comportement sexuel en particulier. La manifestation masculine de la sexualité sera plus yang, extérieure, rapide, superficielle ; et sa forme féminine plus yin, intérieure, lente et profonde. Mais le yin et le yang ne sont pas l’homme et la femme, ce ne sont que des essences, des fluides dont chaque sexe est porteur. C’est pourquoi leur réunion est favorable à cet échange, mais à la double condition que cet échange se produise et qu’alors il soit régulé. La sexualité devient un exercice sérieux, total, mobilisant tout ce que nous sommes pour une régulation et une augmentation de la vitalité.

    Pour cela, la jouissance de chacun des partenaires est essentielle. Mais pour qu’elle ait lieu, il faut que soit prise en compte la différence avec laquelle chacun y parvient. La jouissance masculine est yang, simple, directe, « mécanique » ; la jouissance féminine est yin, plus profonde, plus mystérieuse. Le premier enseignement de la sexualité taoïste est que l’homme doit provoquer la jouissance de sa partenaire s’il veut bénéficier des bienfaits du « Tao de l’art d’aimer ».

    Stratégies et bienfaits
    On comprend mieux alors pourquoi les enseignements de la sexualité taoïste s’adressent majoritairement aux hommes : parce que la régulation de la sexualité est un domaine où les hommes ont beaucoup plus à apprendre que les femmes. Cela ne tient à aucun primat du yang, mais simplement à la conjonction de deux faits : tous les êtres vivants, qu’ils soient hommes ou femmes, parce qu’ils sont vivants, chauds, mobiles, sont naturellement du côté du yang et, pour des raisons bien plus culturelles que naturelles, les hommes sont plus réceptifs aux conduites yang et les femmes aux conduites yin. La sagesse chinoise en a tiré une conclusion efficace, trop souvent négligée tant par les Occidentaux que par les Chinois : la stratégie yang, naturelle chez tous les vivants, n’a pas besoin d’être cultivée. C’est la stratégie yin, moins « évidente » mais plus efficace, qui doit être mise en œuvre résolument, car elle est source de multiples bienfaits.

    La « voie de la souplesse »
    Cette prise de position, qui est également à la base du judo - dit la « voie de la souplesse » ou la « voie du yin » -, fonde la gestion taoïste de la sexualité, dans une optique de régénération de la vitalité. Celle-ci est exposée dans le Su Nu Jing, littéralement le Classique de la fille de candeur. Cet ouvrage fondateur se présente sous la forme d’un dialogue entre Huang Di, l’Empereur jaune - personnage mythologique à l’origine de la nation chinoise et au cœur de la tradition taoïste - avec Su Nu, littéralement la « fille de candeur », son instructrice dans l’art d’utiliser la sexualité bien tempérée pour atteindre la longévité. De ce vieux classique, Jolan Chang, un taoïste chinois, a tiré une adaptation moderne : Le Tao de l’art d’aimer (Calmann-Lévy, 1994), un ouvrage que tout homme découvre toujours trop tard et qui devrait être glissé sur la table de nuit des jeunes adolescents, afin de découvrir la sexualité sous un jour moins angoissant. Son idée de base est la dissociation entre jouissance et éjaculation : pour que l’échange des essences yin et yang se fasse, l’orgasme des deux partenaires est nécessaire ; mais pour qu’il soit énergétiquement vivifiant, il faut qu’ils y parviennent sans qu’il y ait éjaculation.

    Une « habitude néfaste »
    La femme doit pour cela développer en elle sa composante yang pour émettre son essence yin vers l’homme qui, de son côté, doit privilégier sa composante yin pour la recevoir. Chacun a besoin de la jouissance de l’autre pour augmenter son harmonie interne. Jolan Chang le spécifie bien : « C’est par habitude que nous qualifions l’éjaculation de point suprême du plaisir masculin, habitude néfaste, dans laquelle les puritanismes ont enraciné le sentiment tragique qui encombre la sexualité occidentale. à la “petite mort”, le taoïsme oppose la grande vie cosmique que la maîtrise de l’éjaculation permet à chacun d’approcher. On lit en effet dans le Su Nu Jing : “On croit en général que l’homme tire un grand plaisir de l’éjaculation. Mais lorsqu’il apprendra l’art taoïste d’aimer, il éjaculera de moins en moins. Son plaisir n’en diminuera-t-il pas ?” À quoi son interlocuteur répond : “Absolument pas. Après l’éjaculation, l’homme est fatigué, ses oreilles bourdonnent, ses yeux sont alourdis et il aspire au sommeil. Il a soif et ses membres sont inertes et ankylosés. Pendant l’éjaculation, il éprouve un bref instant de joie, mais il en résulte ensuite de longues heures de lassitude. Ce n’est pas vraiment de la volupté. Si au contraire, l’homme réduit et contrôle son éjaculation, son corps en sera fortifié, son esprit s’en trouvera ragaillardi, son ouïe plus fine et sa vue plus perçante. En maîtrisant la sensation que lui procure l’éjaculation, l’amour qu’il éprouve pour la femme grandit. C’est comme s’il ne pouvait la posséder en suffisance. Comment peut-on dire que ceci n’est pas une infinie volupté ?” »


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    Message  Arlitto Ven 17 Fév 2023 - 5:47

    La morale sexuelle des trois religions du Livre - le sexe est un organe tabou à dissimuler

     La morale sexuelle stricte des trois religions de la Bible ou du Livre, la juive, la chrétienne et l’islamique, elle est basée sur le récit de la Genèse qui fit du sexe, un organe tabou qu’il fallait dissimuler … Adam et Ève vivait nu au paradis terrestre, sans se faire « mutuellement honte » … Quand ils eurent croqué le fruit défendu, en devenant mortels ilsconstatèrent qu’ils étaient nus et se cachèrent …
    Je vais m’autoriser à développer particulièrement ce passage de la Bible, en décrivant bien les circonstances qui ont amené les adeptes du « Livre » et les civilisations qui les sous-tendent, à accorder au sexe une importance démesurée en créant le sentiment propre et exacerbé de la pudeur.

    Je citerai, pour ce faire, les passages de la TOB (traduction oecuménique de la Bible) ouvrage reconnu par les Chrétiens et les Juifs pour l'ancien testament ...
    Si on se penche sur la place du couple dans les religions du Livre, fondement de la morale occidentale et méditerranéenne, il convient de relever le passage suivant de la Bible, qui relate la création de l’homme et de la femme, le sixième jour : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, il le créa ; mâle et femelle il les créa … (TOB – Genèse 1. 27) » … La Bible dit que Dieu créa l’homme à son image en soulignant bien qu’il le créa à son image, celle de Dieu … D’autre part, en précisant « mâle et femelle, il les créa » la Bible se met en contradiction avec le chapitre suivant sur le paradis terrestre où Dieu voulut rompre la solitude de l’homme en « fabricant » la femme à partir d’une de ses côtes, qu’il lui tira de ses entrailles … Les deux chapitres ont dû être écrits par des auteurs différents à des époques différentes …
    Quant au « croissez et multipliez-vous » des « Histoires Saintes » de notre jeunesse, il vient du même passage de la Bible : " Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-là " (TOB – Genèse 1.28) » …

    En ce qui concerne la création de la femme, en contradiction avec le premier chapitre, le deuxième précisera que l’homme ne se suffisant pas des animaux que Dieu lui créait comme compagnons ou comme aides, l’endormit, lui prit une de ses côtes et après avoir remis les chairs à leur place (sic), il en fit une femme … et l’homme s’écria : « Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair … (TOB –Genèse 2.23) » …
    Dans le paradis terrestre, la pudeur n’existait pas : « Tout deux étaient nus, l’homme et sa femme, sans se faire mutuellement honte … (TOB – Genèse 2.25)

    On connait la suite …Dieu voulait leur bonheur au paradis terrestre, tout en leur donnant la liberté d’enfreindre sa loi de ne pas goûter au fruit défendu situé au centre du paradis … Le serpent, personnifiant le mal, parvint à convaincre Ève, la femme, d’en manger pour qu’elle soit comme les dieux « possédant la connaissance du bonheur et du malheur » … Ève se laissa tenter et mangea le fruit … ensuite, elle en donna à son mari, Adam, qui en mangea lui aussi … et alors : « Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils surent qu’ils étaient nus,ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des pagnes » (TOB – Genèse 3.7) Naïvement, la Bible raconte que, très paternel, Dieu se chargea lui-même « … de confectionner des tuniques de peau dont il les revêtit » (TOB – Genèse 3.21)
    Il faut s’arrêter particulièrement à ce passage des religions du Livre, car il est essentiel « Adam et Ève surent qu’ils étaient nus » … c’est l’origine du sentiment de pudeur , propre surtout aux mœurs occidentales et méditerranéennes …

    Définition du Grand Robert de la Pudeur : Sentiment de honte, de gêne qu’une personne éprouve à faire, à envisager ou être témoin des choses de nature sexuelle ; disposition permanente à éprouver un tel sentiment.

    Si je vais me permettre, ci-après, de développer dans les détails le processus qui a amené les êtres vivants aux mammifères, sommet de leur évolution, c’est que je tiens à mieux en analyser le mécanisme afin de le ramener à ses justes proportions de valeurs morales.

    Par simplification, l’évolution a privilégié, chez les êtres vivants supérieurs, une organisation interne à sens unique avec, par l’entrée buccale, l’ingestion de matières solides et liquides et, par l’entrée nasale, l’absorption de matières gazeuses contenues dans l’air … Ces deux fonctions alimentent un système respiratoire et digestif dont le contenu se transforme par la voie intestinale en flux sanguin alimentaire destiné à entretenir les cellules, les développer si nécessaire et les maintenir en vie …

    Dans un premier stade, surtout aquatique, la nature a progressivement sélectionné ce système à sens unique de fonctions d’absorption, de transformation des matières et d’élimination des déchets en utilisant la voie terminale anale, non seulement pour l’élimination des déchets, mais aussi pour la reproduction … Les femelles des poissons, de certains batraciens et animaux aquatiques utilisent cette voie anale pour pondre leurs œufs non fécondés dans l’élément liquide de leur habitat, le mâle se chargeant ensuite de la fécondation enprojetant sa semence sur ceux-ci … Quant aux insectes et oiseaux, ce sont eux qui les premiers, dans une union intime, ont utilisé la voie anale ... une partie intérieure du cloaque du mâle qui transmet la semence, se prolongeant légèrement dans celui de la femelle …

    Tandis que les mammifères ( les porteurs de mamelles), classe à laquelle nous appartenons, ils mettent au monde des petits immatures qu’ils nourrissent à la mamelle jusqu’au stade de leur autonomie … Leurs organes excréteurs sont séparés, l’un servant à l’élimination des déchets solides par l’anus … l’autre qui rejette les déchets liquides, étant associé, dans les deux sexes, à celui qui est conçu pour assurer les fonctions reproductrices … les deux organes étant formés de manière à ce que l'un pénètre dans l'autre pour accomplir son rôle fécondateur ...

    Si je me suis permis de développer, dans les détails , ces processus que l’évolution a mis lentement au point, c’est que je tenais à insister sur la réelle valeur de fonction organiquedont les morales judéo-chrétiennes et islamiques ont faussé les manifestations en leur accordant une importance religieuse et morale exacerbée …

    Comme je viens de le démontrer ce sont les religions du Livre qui ont inventé le sentiment de pudeur, consistant à ignorer le sexe et les seins féminins ainsi que toutes les manifestations qui se rapportent à ces organes, en dehors de la procréation… La morale des autres entités du monde qu’elle soit religieuse ou traditionnelle, ne s’est pas embarrassée de telles contraintes … le sexe n’étant couvert et dissimulé chez les plus évolués que par commodité et protection … Il suffit de se référer à leur littérature, leur sculpture, leurs arts graphiques et traditions pour se convaincre de leur grande liberté dans le domaine qui peut aller jusqu’aux extrêmes que peut se permet l'imagination, sans les classer dans la catégorie des vices, dépravations ou interdits moraux ...


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