La conquête du bassin méditerranéenDès
le 3ème siècle, Rome est en contact direct avec le monde grec et le monde étrusque ; au second siècle, la conquête s’étend à l’Asie mineure, et le contact devient direct avec l’Anatolie.
Au
1er siècle av. J-C, c’est la conquête de l’Égypte et de l’ensemble de l’Afrique du Nord… Dès lors, les contacts culturels et religieux ne cesseront plus
è présence à Rome de religions orientales et égyptiennes : Cybèle, Mithra, Isis… Présence également de juifs à Rome.
La religion romaine primitiveSous sa forme première, la religion des Romains était purement latine ou plutôt italique. Et ce qui semble caractériser tout spécialement les premières formes religieuses qui se sont exprimées dans la péninsule, c'est qu'elles sont aussi peu mythologiques que possible. Il s’agit sans doute bien d’un polythéisme, mais les divinités ont une individualité peu marquée ; parfois même leur sexe est douteux, et on les interpelle, par prudence, à la fois au féminin et au masculin ! Elles n’ont ni visage affirmé, ni histoire.
La théogonie, le dogme n'est presque rien ; les rites sont à peu près tout. L'idée maîtresse qui a engendré la religion romaine tout entière, c'est que tout humain, tout groupe (famille, corporation, cité), tout objet, tout acte, tout phénomène naturel, en un mot toute chose, animée ou inanimée, a son génie. Les dieux primitifs de Rome étaient tous des génies ou démons, en nombre quasi infini, et mal différenciés. Ils étaient essentiellement des puissances abstraites appelées “numina” ; tout au plus les classait-on en diexu du ciel, de la terre et des enfers.
Parmi les divinités du ciel, les plus importantes étaient les deux groupes formés par Jupiter ou Diespiter et Juno, Janus et Diana. Les divinités de la terre étaient de beaucoup les plus nombreuses, car elles comprenaient non seulement les dieux et les déesses qui peuplaient les forêts, les montagnes, les champs, qui présidaient à la vie pastorale et à la vie agricole, mais encore tous ceux et toutes celles qui protégeaient l'individu, la famille, l'État, sous l'invocation desquels s'accomplissaient tous les actes de la vie individuelle, de la vie domestique, de la vie sociale. Parmi ces divinités proprement terrestres, nous citerons : Saturne et Ops, Cérès, Liber et Libera, Faunus et Fauna, Silvanus, les génies, les dieux et les déesses des Indigitamenta, les Lares, les Pénates, Vesta, Vénus, Mercure, Mars, Quirinus, Bellone, etc.
Enfin, parmi les divinités des enfers, figuraient non seulement les divinités du monde souterrain proprement dit et de la mort, Dis Pater, les Lémures, les Mânes, etc., mais aussi les dieux et les déesses des eaux, Neptune, les Nymphes, le dieu Fontus, la déesse Juturna. Tel fut, semble-t-il, le fonds primitif de la religion romaine. De toutes ces divinités, nous ne connaissons guère que les noms ; de bonne heure, elles furent presque toutes assimilées à des divinités grecques ; leurs attributions primitives furent effacées ou oubliées. Il n'en serait resté aucune trace, si l'esprit obstinément conservateur de la théologie et du culte romain n'était demeuré fidèle malgré l'invasion des mythologies de la Grèce et de l'Orient, aux rites les plus anciens, aux pratiques vénérables des ancêtres.
A Rome, le culte privé était essentiellement un culte familial, domestique. Le chef de la famille, le père, en était le prêtre. Les cérémonies du culte se célébraient dans l'intérieur de la maison, près du foyer, sur un autel de forme ronde ou carrée ; les dieux, auxquels ce culte s'adressaient, étaient les génies de la famille, les Lares ou les Pénates, sans oublier les Mânes, esprits des morts, à qui l’on apportait des offrandes le jour anniversaire de leur mort. Chaque jour on leur consacrait les prémices du repas. Les jours de four, on leur offrait des gâteaux et du miel ; on les couronnait de guirlandes et de fleurs ; on brûlait devant eux de l'encens et des parfums. Dans ce culte, la flamme même du foyer domestique jouait un rôle capital ; elle ne devait jamais s'éteindre. Aucun des actes les plus graves de la vie individuelle et de la vie sociale ne pouvait s'accomplir sans que le culte domestique y intervint : naissances, mariages, décès donnaient lieu à des cérémonies, à des actes religieux d'une grande importance.
Entre le culte domestique et les cultes publics de l'État, la société romaine connaissait une forme intermédiaire de culte : le culte gentilice et le culte des sodalités. Le culte gentilice était le culte rendu par plusieurs familles, issues d'un même ancêtre, à cet ancêtre commun considéré comme le dieu de la gens ; les gentes les plus illustres de Rome faisaient parfois remonter leur origine à un dieu. Sur le modèle des cultes gentilices se créèrent de très nombreux cultes rendus à une divinité par un groupe de fidèles associés : ces groupes s'appelaient des collèges ou des sodalités ; ils se multiplièrent surtout à la fin de la République et sous l'Empire ; la plupart d'entre eux se préoccupaient en outre d'assurer à tous leurs membres une sépulture convenable.
Le clergé :· Un rex sacrorum
· 15 flamines :
o 3 flamines majeurs (Flamen Dialis (= de Jupiter), de Mars, de Quirinus)
o 12 mineurs : Volcanus, Volturnus, Portunus, Palatua, Carmenta, Flora, Pomona, Furrina, Falacer.
o Tous étaient placés sous la dépendance du grand pontife, Pontifex maximus, véritable chef de la religion romaine : c’est pourquoi les Empereurs prirent tous ce titre.
· 5 Pontifes (dont le Pontifex Maximus)
· 6 Vestales (dont une Grande Vestale)
· Tresuiri (puis septemuiri) epulones
· Quindecimuiri sacris faciundis
· Augures ; Haruspices, deux collèges chargés de la divination. Les premiers procédaient en observant le vol des oiseaux, les seconds, d’origine étrusque, d’après les entrailles des animaux sacrifiés
· Collèges et sodalités : Luperques du Palatin ; Arvales ; Saliens du Palatin et du Quirinal ; 20 Fétiales.