Rappel du premier message :
Le sexe et religion la grande hypocrisie
Le chrétien et la sexualité
Le sexe et religion la grande hypocrisie
Le chrétien et la sexualité
NDLR: Nous avons fait un effort pour ne pas choquer par les propos et l’ensemble de ce qui est dit est appuyé avec la Parole de Dieu. Toutefois, nous suggérons aux personnes non mariées qui se pensent susceptibles d’avoir une oppression à la lecture de ce contenu de ne pas poursuivre la lecture.
Avec l’émancipation et la libéralisation des mœurs, nous vivons le contre coup de siècles d’obscurantisme et d’hypocrisie en matière de sexualité. Cet aspect des plus intimes de l’humain a longtemps connu une négation totale. Il était considéré comme l’expression animale, bestiale de l’être. Cela vient en partie de la mauvaise interprétation du verset suivant : « Dieu les bénit et Dieu leur dit : soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » (Genèse 1 :28). Pour beaucoup de religieux, la relation sexuelle ne devait avoir pour unique but que la procréation.Le reste, c’est à dire l’attirance et le désir sexuel, n’était pas de Dieu mais du malin.
S’en suivit une grande période d’hypocrisie et de frustration pour les hommes mais surtout au niveau de la gente féminine. La misogynie ambiante refusait à la femme le droit d’être épanouie sexuellement puisqu’elle n’était là que pour donner des héritiers males. L’excision et l’infibulation étaient, et sont encore aujourd’hui, les façons les plus simples et les plus radicales au regard des hommes pour annihiler toute forme de plaisir féminin. Cet état d’esprit est encore fortement ancré dans les mentalités de certains pays maghrébins, subsahariens ou encore asiatiques. En Europe, la clitoridectomie était pratiquée dès le XVIIIème siècle et avait pour but, selon les médecins de l’époque, de soigner entre autres l’hystérie féminine. Selon les adeptes de ces mutilations d’hier et d’aujourd’hui, et ce toutes croyances et religions confondues, cela réduirait la libido féminine et aiderait les femmes à résister aux actes sexuels «illicites». En réponse à ces pratiques surannées et à l’obscurantisme religieux, l’Europe, notamment par l’entremise du philosophe français Charles Fourrier (1772-1837), revendiqua le droit à l’hédonisme, à l’érotisme et au libertinage. Les pays occidentaux acquirent peu à peu « la liberté sexuelle » en se débarrassant des carcans religieux. Désormais, ce qui compte c’est l’obtention du plaisir, seul ou à plusieurs. Cette libéralisation des mœurs a pris une telle ampleur que tout l’espace public est dédié à l’érotisme. Ce qui était autrefois tabou est désormais exhibé en place publique. Et à ce jeu, l’égalité hommes-femmes est parfaite. Beaucoup de nouveaux convertis ayant vécu dans l’impudicité dans le monde sont dans la confusion une fois mariés dans le Seigneur. En effet, entre les souvenirs et les mauvaises habitudes du passé et le souci de garder le lit conjugal exempt de toute souillure (Hébreux 13 :4), ils peinent à trouver l’équilibre et l’épanouissement dans cet aspect de la vie de couple.
La sexualité est un thème largement abordé dans la Bible puisqu’elle fait partie intégrante de la vie de chaque homme. La Parole de Dieu nous enseigne qu’elle doit avoir lieu dans un cadre précis : le mariage et uniquement le mariage (Ephésiens 5 :22-31). « N’avez-vous pas lu que le Créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’Il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux deviendront une seule chair» Matthieu 19 :3.
Mais avant d’aller plus loin, il nous faut définir ce qu’est une relation sexuelle. Selon le site internet teljeunes.com, c’est un échange de caresses entre des partenaires qui cherchent à se procurer une excitation et un plaisir sexuel mutuel. Elle ne se limite pas uniquement à l’acte de la pénétration, ni à l’atteinte absolue d’un orgasme qui est le plus haut point du plaisir sexuel ; elle inclut les baisers, les touchers, les caresses, l’exploration du corps de son/sa partenaire, la relation orale, la masturbation réciproque.
Les Écrits scripturaires ne sont pas très prolixes à ce sujet, comme d’ailleurs pour tout ce qui a attrait au sexe en général. Cependant, par les histoires qui nous sont relatées nous pouvons aisément définir comment Dieu définit une relation sexuelle saine. Pour répondre à cette question, il faut nous plonger dans les profondeurs de la Parole et du livre du Cantique des Cantiques. Ce livre est souvent considéré comme une bible dans la Bible, celle des relations amoureuses. Des pasteurs suggèrent même à leurs ouailles d’en lire des extraits afin d’attiser et augmenter leur libido, une sorte de porno chic à la sauce chrétienne. Or le livre des Cantiques n’est pas un kamasutra hébraïque ou chrétien, mais un hymne rédigé par deux amoureux : Salomon et la femme Sulamite. Les descriptions, métaphores et figures de styles utilisées traduisent la profondeur et la puissance de leur amour et leur désir l’un pour l’autre. Les quatre premiers chapitres ne sont que mots doux, caresses et baisers. Les descriptions que chacun fait de l’autre montrent qu’ils se connaissent parfaitement jusque dans les endroits les plus intimes de leurs corps. On peut estimer que ce n’est qu’au chapitre cinq qu’ils n’ont fait qu’ « une seule chair » : « Je suis entré dans mon jardin, ô ma sœur, ma fiancée ; j’ai récolté ma myrrhe et mon baume, j’ai mangé de mes rayons de miel, j’ai bu de mon vin et mon lait… » (Cantique 5 :1). Quant à Isaac et Rebecca, ils badinaient, c’est à dire qu’ils plaisantaient avec légèreté sous les fenêtres d’Abimélec roi des Philistins (Genèse 26 :8-9), non comme un frère et une sœur peuvent le faire mais comme deux amoureux. C’est en les observant s’amuser qu’Abimélec comprit le lien qui les unissait. Après la lecture du livre des Cantiques, on en conclut que la Bible approuve la définition donnée plus haut sauf sur les relations bucco-génitales que nous aborderons plus en détail un peu plus loin dans l’article.
Pour ce qui concerne la masturbation solitaire dans le cadre du mariage ou encore en dehors de celui-ci, elle ne doit pas être pratiquée. « Il n’y a pas de mal à se faire du bien » entend-on dire ! Cet argument utilisé par les païens est hélas validé par des chrétiens qui sont pourtant censés se sanctifier corps, âme et esprit (1 Thessaloniciens 5 :23). Or il faut savoir que pour à peine une minute de plaisir, on gagne un allé simple pour l’enfer s’il n’y a pas de repentance sincère. Cet acte est une réponse à une pulsion sexuelle induite par l’imagination, par la vue d’une personne, d’une image, d’un film, ou encore la lecture d’un livre ayant suscité la convoitise qui, nous vous le rappelons, est un péché (Exode 20 :17). Cela revient donc à dire que quelqu’un qui se masturbe a une relation sexuelle avec lui-même. Si cette personne est célibataire, elle commet la fornication et si elle est mariée, c’est un adultère.
« Mais chacun est tenté parce que sa propre convoitise l’attire et le séduit. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, parvenu à son terme engendre la mort » (Jacques 1 :14-15).
Nous l’aurons compris, la pénétration n’est pas indispensable pour atteindre un orgasme puisque les caresses peuvent être un moyen de l’atteindre. La chair est extrêmement faible, c’est pourquoi il est très fortement déconseillé aux fiancés de se toucher et de s’embrasser. J’ai coutume de dire que le sexe c’est comme un paquet de chips : une fois entamé on ne peut plus s’arrêter jusqu’à ce que le paquet soit vide. L’excitation prenant le pas sur la raison, il est difficile de s’arrêter.
« Car l’amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts» (Cantiques 8 :6). Ce verset est la démonstration parfaite de ce que l’amour peut susciter comme effet s’il n’est pas correctement encadré par la Parole.
Pierre et surtout Paul ne cessèrent d’interpeller les lecteurs de leurs épîtres au sujet de la sexualité dans le mariage et en dehors de celui-ci. Ils mirent en garde contre la fornication, l’impureté, l’inconduite, l’homosexualité ou encore le travestissement … « C’est suffisant, en effet, d’avoir, dans le passé, accompli la volonté des païens en marchant dans le dérèglement, les convoitises, l’ivrognerie, les orgies, les beuveries et l’idolâtrie criminelle. Ils trouvent étrange que vous ne couriez pas avec eux vers ce débordement de débauche, et ils vous calomnient » (1 Pierre 4 :3). Conscients de l’origine et de la culture (romaine, hellénistique) des nouveaux convertis de l’époque, ils étaient donc lucides sur le fait que beaucoup avaient participé à des rituels orgiaques en l’honneur de divinités telles que Diane ou Aphrodite. Les contemporains grecs et romains de Paul estimaient qu’il était tout à fait normal qu’un maître ait des relations sexuelles avec son esclave ou une personne autre que son époux/épouse officiel(le). Ces pratiques n’étaient d’ailleurs pas considérées comme de l’adultère. De plus, la prostitution n’était pas proscrite mais institutionnalisée. Quant à l’homosexualité, elle était ouvertement pratiquée et encouragée du moment que « l’homme libre » était actif. L’empereur romain Néron (37-68) est un très bon exemple des mœurs de cette époque. D’abord amant du prince Othon (32-69), il prendra successivement pour femmes Octavie (40-62) puis Poppée (30-65) et épousera en 66, « par amour », son nubile esclave Sporus. Par la suite, Néron assuma complètement sa bisexualité en se travestissant en femme pour épouser le viril affranchi Doryphore.
Est-il encore besoin de rappeler que le Seigneur hait toutes ces pratiques que le monde actuel plébiscite de nouveau ? Même si le libertinage, l’adultère et l’homosexualité sont aujourd’hui monnaie courante, nous ne dévons en aucun cas nous adonner à de telles perversions. En effet Dieu nous donne par sa grâce la force de fuir cette impudicité ambiante pour se maintenir dans la sanctification (1 Corinthiens 6 :18).