Rappel du premier message :
Les historiens s’accordent aujourd’hui à dater la rédaction du Livre de Daniel de 164 av. J.-C., peu de temps avant ou après la mort d’Antiochos Épiphane. La politique de ce roi vis-à-vis d’Israël a compté parmi les plus dures épreuves qu’a eu à traverser ce peuple dans l’Antiquité.
Les allusions à Antiochos Épiphane et à ses prédécesseurs sont si claires dans ce rouleau qu’au IIIe siècle de notre ère, le philosophe Porphyre, grand adversaire du christianisme, avait rédigé un livre entier pour dénoncer ce qu’il considérait n’être qu’une « supercherie ».
Les Juifs du temps de Jésus étaient d’accord pour dire que l’auteur du Livre de Daniel visait effectivement Épiphane, mais de façon prophétique. Concernant la date réelle de rédaction, voyons pour commencer ce qu’en dit Émile Osty, grand spécialiste de la Bible.
À QUAND REMONTE LA RÉDACTION DU LIVRE DE DANIEL ?
À quand remonte la rédaction du Livre de Daniel ?
Les historiens s’accordent aujourd’hui à dater la rédaction du Livre de Daniel de 164 av. J.-C., peu de temps avant ou après la mort d’Antiochos Épiphane. La politique de ce roi vis-à-vis d’Israël a compté parmi les plus dures épreuves qu’a eu à traverser ce peuple dans l’Antiquité.
Les allusions à Antiochos Épiphane et à ses prédécesseurs sont si claires dans ce rouleau qu’au IIIe siècle de notre ère, le philosophe Porphyre, grand adversaire du christianisme, avait rédigé un livre entier pour dénoncer ce qu’il considérait n’être qu’une « supercherie ».
Les Juifs du temps de Jésus étaient d’accord pour dire que l’auteur du Livre de Daniel visait effectivement Épiphane, mais de façon prophétique. Concernant la date réelle de rédaction, voyons pour commencer ce qu’en dit Émile Osty, grand spécialiste de la Bible.
« Les traditions juive et chrétienne (Matthieu 24, 15) ont attribué l’ouvrage à Daniel, qui en est le personnage principal. Il aurait écrit le livre en Babylonie, vers la fin du VIe siècle avant J.-C.
Mais bien des raisons font obstacle à une semblable attribution : a) place de l’écrit dans le canon juif des Écritures, parmi les Ketoubim et non dans le Corpus propheticum ; b) absence de toute mention de Daniel dans l’Éloge des Pères et des gloires d’Israël de Siracide 49 ; c) présence de vocables perses et grecs qui postulent une époque relativement récente ; d) l’auteur connaît mal l’histoire babylonienne (Balthasar donné comme fils de Nabuchodonosor, alors qu’il est fils de Nabonide, cf. 5, 1 et la note ; Darius le Mède, 6, 1 ; 9, 1, inconnu de l’histoire), tandis qu’il se meut à l’aise dans le milieu du IIe siècle. »
Ces quatre points (a, b, c et d) demandent à être approfondis. C’est ce que nous nous proposons de faire dans les pages qui suivent, sans prétendre toutefois à l’exhaustivité.Mais bien des raisons font obstacle à une semblable attribution : a) place de l’écrit dans le canon juif des Écritures, parmi les Ketoubim et non dans le Corpus propheticum ; b) absence de toute mention de Daniel dans l’Éloge des Pères et des gloires d’Israël de Siracide 49 ; c) présence de vocables perses et grecs qui postulent une époque relativement récente ; d) l’auteur connaît mal l’histoire babylonienne (Balthasar donné comme fils de Nabuchodonosor, alors qu’il est fils de Nabonide, cf. 5, 1 et la note ; Darius le Mède, 6, 1 ; 9, 1, inconnu de l’histoire), tandis qu’il se meut à l’aise dans le milieu du IIe siècle. »