Éloges du Prophète Muhammad [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Voici une compilation de propos justes et élogieux de penseurs et d'hommes influents, pour la plupart occidentaux, sur le Prophète Muhammad [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] :
Alphonse De Lamartine
« Jamais homme n'accomplit en moins de temps une si immense et durable révolution dans le monde. [...] Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Muhammad ? Les plus fameux n'ont remué que des armes, des lois; Ils n'ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d'hommes sur un tiers du globe habité; mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé [...] une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race [...]. Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur des dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Muhammad. A toutes les échelles ou l'on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? Il n’y a de plus grand que celui qui, en proclamant avant lui le même dogme, avait promulgué en même temps une morale plus pure, qui n’avait pas tiré l’épée pour aider la parole, seul glaive de l’esprit, qui avait donné son sang au lieu de répandre celui de ses frères, et qui avait été martyr au lieu d’être conquérant. Mais celui-là les hommes l’ont jugé trop grand pour être mesuré à la mesure des hommes, et si sa nature humaine et sa doctrine l’ont fait prophète, même parmi les incrédules, sa vertu et son sacrifice l’ont fait Dieu ! »
(Histoire de la Turquie, Alphonse de Lamartine, éd. Librairie du Constitutionnel, 1854, livre premier, p. 277-280-281)
Annie Besant
« Il est impossible, pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe. »
(The Life And Teachings of Muhammad, Two lectures, Annie Besant (trad. Wikiquote), éd. The Theosophical Publishing House, 1932, p. 4)
Archibald Primrose, Lord Rosebery
« César, Attila, Tamerlan et Muhammad, sont des forces du même genre; le dernier a été, dans l'univers, un facteur bien autrement puissant,— et d'une influence bien plus durable,— que Napoléon. »
(Napoléon, la dernière phase, Archibald Primrose, Lord Rosebery, éd. Hachette, 1901, p. 284)
Austin Ralph
« En traitant avec les communautés juives, Muhammad chercha avec acharnement à gagner leur confiance et à se faire accepter comme chef de la grande communauté. Ce faisant, il fixait l'attitude modèle des musulmans à l'égard des autres traditions religieuses, une attitude de tolérance et de coexistence qui, à de regrettables exceptions près, a été la politique des communautés islamiques au cours des temps. »
(Le monde Arabe)
Bosworth Smith
« Il était César et le pape réunis en un seul être; mais il était le Pape sans avoir les prétentions du Pape, et César sans avoir les légions de César: Sans armée, sans garde du corps, sans palais et sans revenu fixe; s'il y a un homme qui a le droit de dire qu'il règne par la volonté divine, ce serait Muhammad, puisqu'il a tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports. »
(Muhammad and Mohammedism, Reginald Bosworth Smith (trad. Wikiquote), éd. Smith, Elder & Co, 1874, p. 92)
« Grâce à une destinée absolument unique dans toute l'histoire, Muhammad est le triple fondateur d'une nation, d'un empire et d'une religion. »
Claude-Adrien Nonnotte
« M. de Voltaire nous assure qu'il [Muhammad] avait une éloquence vive et forte, des yeux perçants, une physionomie heureuse, l'intrépidité d'Alexandre, la libéralité et la sobriété dont Alexandre aurait eu besoin pour être un grand homme en tout. A la beauté de ce portrait, ne prendrait-on pas Voltaire pour un petit Maimbourg ? Il nous représente Muhammad comme un homme qui a eu la gloire de tirer presque toute l'Asie des ténèbres de l’idolâtrie. Il extrait quelques paroles de divers endroits de l'Alcoran, dont il admire le Sublime. Il trouve que sa loi est extrêmement sage, ques ses lois civiles sont bonnes et que son dogme est admirable en ce qu'il se conforme avec le nôtre. Enfin pour prémunir les lecteurs contre tout ce que les Chrétiens ont dit méchamment de Muhammad, il avertit que ce ne sont guère que des sottises débitées par des moines ignorants et insensés. »
(Les erreurs de Voltaire, Claude-Adrien Nonnotte, éd. Jacquenod père et Rusand, 1770, t. 1, p. 70-71)
De Lacy O’Leary
« L’histoire montre clairement que la légende des musulmans fanatiques, balayant le monde et imposant l’Islam par la pointe de l’épée aux races conquises est un des mythes les plus fantastiquement absurdes qui aient jamais été rapportés par les historiens. »
(Islam At The Crossroad, Londres, 1923, p. 8 )
Edgar Quinet
« La destinée du génie arabe, ces victoires de la foi, ces miracles de l'épée, ces conquêtes instantanées, ces cinq ou six siècles de grandeur, ce monde splendide qui s'étend de la Perse à l'Arabie, à l'Espagne, tout cela a vécu un moment enfermé en germe dans le cœur du Prophète. L'histoire de l'Orient moderne, avec toutes ses vicissitudes, n'est rien que la grande âme de Muhammad, déployée comme un drapeau de siècle en siècle.[...] Muhammad est tout ensemble la tête et le bras, le Christ et le Napoléon de l'Orient moderne ; il établit le nouveau dogme religieux, et il le réalise incontinent dans le monde social. »
(Œuvres complètes, Edgar Quinet, éd. Pagnerre, 1857, t. 3, Le christianisme et la Révolution française (1845), Le Mahométisme, p. 119)
Edward Gibbon, Simon Ocklay
« Ce n’est pas la propagation, mais la permanence de sa religion qui mérite notre émerveillement ; la même impression, pure et parfaite, qu’il laissa à la Mecque et à Médine, se retrouve, après douze siècles, chez les Indiens, les Africains et les Turcs, prosélytes du Coran [...] Les musulmans ont su résister, uniformément, à la tentation de réduire l’objet de leur foi et de leur dévotion au niveau des sens et de l’imagination de l’homme. “Je crois en Un seul Dieu et en Muhammad, son prophète” ; ceci renferme la profession de Foi de l’Islam, de façon simple et invariable. L’image intellectuelle de la Divinité n’a jamais été dégradée par une idole, quelle qu’elle soit ; les hommages rendus au prophète n’ont jamais franchi la mesure de la vertu humaine ; ses préceptes vivants ont restreint l’amour que ses disciples lui portent dans les limites de la raison et de la religion. »
(Edward Gibbon et Simon Ocklay, History of The Saracen Empire, London, 1870, p. 54)
« La voix de Muhammad confirma son premier principe de l'unité de Dieu enseigné par la raison et la révélation. Le Prophète des musulmans montre beaucoup de respect pour l'auteur du Christianisme, Jésus-Christ, fils de Marie, dit-il, est vraiment l'apôtre de Dieu ; il est sa parole envoyée dans le sein de Marie, il est un esprit qui procède de lui ; il mérite des honneurs en ce monde et dans l'autre ; c'est un de ceux qui approchent le plus de la face de Dieu. Muhammad se contenta du rôle plus modeste, mais plus sublime, de simple éditeur : selon lui et ses disciples, la substance du Coran est incrée et éternelle... »
(Edward Gibbon)
Ernest Renan
« Muhammad nous apparaît comme un homme doux, sensible, fidèle, exempt de haine. Ses affections étaient sincères; son caractère, en général, porté à la bienveillance. Lorsqu'on lui serrait la main en l'abordant, il répondait cordialement à cette étreinte, et jamais il ne retirait la main le premier. Il saluait les petits enfants et montrait une grande tendresse de cœur pour les femmes et les faibles. « Le paradis, disait-il, est au pied des mères. » Ni les pensées d'ambition, ni l'exaltation religieuse n'avaient desséché en lui le germe des sentiments individuels. Rien de moins ressemblant à cet ambitieux machiavélique et sans cœur qui explique en inflexibles alexandrins ses projets à Zopyre. »
(Études d'histoire religieuse, Ernest Renan, éd. Michel Lévy frères, 1858, p. 248)
« Toute sa conduite dément le caractère entreprenant, audacieux, qu'on est convenu de lui attribuer. Il se montre habituellement faible, irrésolu, peu sûr de lui-même. M. Weil va jusqu'à le traiter de poltron ; il est certain qu'en général il avançait timidement et résistait presque toujours à l'entraînement de ceux qui l'accompagnaient. Ses précautions dans les batailles étaient peu dignes d'un prophète. »
(Études d'histoire religieuse, Ernest Renan, éd. Michel Lévy frères, 1858, p. 249)
« Trop bien savoir est un obstacle pour créer... Si Muhammad avait étudié de près le Judaïsme et le Christianisme, il n'en eût pas tiré une religion nouvelle ; il se fut fait juif ou chrétien et eût été dans l'impossibilité de fondre ces deux religions d'une manière appropriée aux besoins de l'Arabie. »
(Essai de morale et de critique)
Georges Bernard Shaw
« J’ai toujours eu haute estime pour la religion de Muhammad à cause de sa merveilleuse vitalité. C’est la seule religion qui me semble posséder cette capacité d’assimilation aux différentes étapes de l’existence. J’ai étudié cet homme merveilleux qui, à mon avis, est loin d’être un Antéchrist, et qui devrait être appelé le Sauveur de l’humanité. J’estime que si un homme comme lui devait exercer une hégémonie sur le monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes de façon à lui apporter le bonheur et la paix. En parlant de la foi de Muhammad, j’ai prédit que cette dernière serait acceptée par l’Europe de demain comme elle est déjà acceptable par l’Europe d’aujourd’hui. »
(The genuine Islam, Vol I., No 8, 1936)
Gustave Le Bon
« S'il faut juger de la valeur des hommes par la grandeur des œuvres qu'ils ont fondées, nous pouvons dire que Muhammad fut un des plus grands hommes qu'ait connus l'histoire. Des préjugés religieux ont empêché bien des historiens de reconnaître l'importance de son œuvre ; mais les écrivains chrétiens eux-mêmes commencent aujourd'hui à lui rendre justice. »
(La Civilisation des Arabes (1884), Gustave Le Bon, éd. La Fontaine au Roy, 1990, Livre deuxième, chapitre premier, Muhammad, p. 76)
Johann Gottfried von Herder
« Au commencement du septième siècle paraît cet homme, incroyable mélange de tout ce que pouvaient produire sa nation, sa tribu, son pays et son temps ; marchand, prophète, orateur, poète, héros, législateur, sous chaque forme toujours fidèle au type arabe. Du sein de la tribu la plus noble, dépositaire du plus pur dialecte, antique gardienne du sanctuaire national de la Caaba, sortit Muhammad, né pauvre, mais remarquable autant par sa beauté que par l'éducation qu'il reçut. »
(Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité (1791), Johann Gottfried von Herder (trad. Edgar Quinet), éd. F.G. Levrault, 1834, t. 3, Royaume des Arabes, p. 393)
John William Draper
« Quatre ans après la mort de Justinien, en 569 après JC, naissait à la Mecque, en Arabie, l'homme qui, parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine... Muhammad. »
(A History of the Intellectual Development of Europe, John William Draper (trad. Wikiquote), éd. Harper, 1863, p. 244)
Joseph Chelhod
« Si l'Islam est nationaliste dans ses rites et ses lois, il est indéniablement universaliste dans sa doctrine et ses dogmes. Le Coran, notamment dans sa partie mekkoise, s'adresse en général. Malgré ses attaques contres les infidèles, il ne prononce contre eux aucune exclusion religieuse, puisqu'ils sont tous conviés à embrasser la foi nouvelle. Débarrassé de son aspect économique, social et militaire, l'apostolat de Muhammad pourrait être considéré comme la révolte de la pensée libre contre le traditionalisme dans la foi, comme une opposition du respect dû à la personne au respect dû au groupe et aux ancêtres. »
Jules Barthélemy Saint-Hilaire
« Muhammad a été le plus intelligent, le plus religieux, le plus clément des Arabes de son temps. Il n'a dû son empire qu'à sa supériorité. La religion prêchée par lui a été un immense bienfait pour les races qui l'ont adoptée, et que cette religion, toute inférieure qu'elle est au christianisme, mérite beaucoup plus d'estime qu'on ne lui en accorde généralement. »
(Muhammad et le Coran (1865), Jules Barthélemy Saint-Hilaire, éd. Didier et cie, 1865, p. 82)
Henri de Boulainvilliers
« Enfin, parce que l'énumération deviendrait ennuyeuse, il avait une supériorité de génie ; qui savait estimer le Vrai, et la capacité des moyens, avec une précision sans pareille. »
(La vie de Muhammad)
Huston Smith
« Le prophète (Muhammad) avait établi un document qui stipulait entre autres : les juifs et le chrétiens seront protégés de toutes insultes ou vexations, ils auront les mêmes droits que les musulmans à notre protection et services, en plus, ils pratiqueront leur religion aussi librement que les musulmans. »
(The World’s Religions - Ed. Harper Collins, 1991, p.256)
James A. Michener
« À la mort de Muhammed, certains voulurent le défier, mais son successeur administratif (Abou Bakr le véridique, ndlr.) mit fin à cette vague d’hystérie par une des paroles les plus belles de l’histoire religieuse : « Si l’un d’entre vous adorait Muhammad, qu’il sache que Muhammad est mort. Mais si c’est Dieu qu’il adore, alors Dieu est vivant et ne meurt pas. »
(Islam : The Misunderstood Religion, Reader’s Digest (revue américaine), No de mai 1955, p. 68-70)
Jules Masserman
« Des gens comme Pasteur et Salk furent des leaders au sens premier du terme. Des gens comme Ghandi et Confucius, d'un côté, et comme Alexandre, César et Hitler de l'autre, furent des leaders dans le second sens du terme et peut-être dans son troisième sens. Jésus et Bouddha appartiennent à la troisième catégorie. Quant à Muhammad qui réunissait les 3 qualités (sagesse/science, pacifique, conquérant) on peut dire qu'il fut le plus grand leader de tous les temps. Moïse avait fait de même dans un moindre degré. »
Jules Barbey d'Aurevilly
« Muhammad est une des trois ou quatre figures qui dominent l'humanité et son histoire. »
(Les oeuvres et les hommes (1860-1909), Jules Barbey d'Aurevilly, éd. Slatkine Reprints, 1968, t. 17, les Philosophes et les écrivains religieux, p. 316)
Lucien Ferre
« Son Messager, supérieurement intelligent, doué d'un grand bon sens et d'une excellente mémoire était illettré... Aussi combien sont-elles calomnieuses et insensées les accusations portées contre lui qui prétendent en faire un « imposteur ou un plagiaire ou l'auteur du Coran. »
Luis Gardet
« Et voici Muhammad, chronologiquement le cinquième des « Apôtres doués de constance », mais qualitativement le premier de tous, puisque son message est appelé à parfaire tous les messages. Son rôle prophétique, tel que le manifeste le Coran et tel que le recevra la Communauté, ne doit pas se prendre comme mis à part de la mission des autres Envoyés. Le Coran est un tout ; et les récits coraniques concernant les témoins de Dieu, d'Adam à Jésus, font foi pour le musulman. »
Maurice Bucaille
« Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de toute la littérature arabe, énoncer des vérités d’ordre scientifique, que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela, sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport ? »
(La Bible, le Coran et la science, 1978, p. 126)
« Une analyse purement objective du Coran, à la lumière des connaissances modernes, nous amène à reconnaître l’harmonie existant entre les deux, ainsi qu’on l’a fait ressortir à maintes reprises. On a du mal à s’imaginer qu’un homme du temps du Muhammad – que la Paix et la Bénédiction soient avec lui- ait pu être l’auteur de telles affirmations, compte tenu du niveau intellectuel de l’époque. De telles considérations répondent en partie de la place exceptionnelle qu’occupe la révélation coranique et contraignent le scientifique impartial à admettre son incapacité de fournir une explication fondée uniquement sur la logique matérialiste. »
(Le Coran et la science moderne, 1981, p. 18)
Maxime Rodinson
« Muhammad est, parmi les fondateurs des grandes religions universalistes, celui que nous connaissons le mieux. [...] Homme génial, issu d'une société en marge des grandes civilisations de l'époque, il sut forger une synthèse idéologique impressionnante, capable de séduire d'abord son pays natal, puis de s'imposer dans une vaste zone du globe. Il sut aussi employer des dons remarquables de chef politique et militaire à acquérir le contrôle de l'Arabie. Mystique (incomplet), profondément religieux, mais non pas pur homme de sainteté comme le Christ et le Bouddha, les faiblesses humaines de cette impressionnante personnalité ne font que rendre sa biographie plus attachante. [...] Si le développement postérieur de l'islam est dû aux circonstances (pour ceux qui n'y voient pas la main de Dieu), une part importante de son succès vient néanmoins du génie de Muhammad. On peut le créditer d'une grande intelligence, d'une habileté et d'une ténacité remarquables, d'un sens très fin des hommes et des situations. [...] Il faut tenir compte des mœurs du temps et de son pays pour juger certains de ses actes, atroces ou quelque peu hypocrites [...]. Il montra, en bien des cas, de la clémence, de la longanimité, de la largeur de vues et fut souvent exigeant envers lui-même. Ses lois furent sages, libérales (notamment vis-à-vis des femmes), progressives par rapport à son milieu. »
(Maxime Rodinson, 1961, dans Article Muhammad, paru l'Encyclopédia Universalis V10, 2004, Maxime Rodinson)
« Muhammad donnait en général l'impression d'un homme sage, pondéré, équilibré. Toute sa vie, nous le voyons réfléchir avant de prendre une décision, mener ses affaires publiques et privées d'une façon habile, sachant attendre quand il faut, reculer le cas échéant, prendre les mesures nécessaires pour la réussite de ses projets ... C'est un diplomate hors ligne. Il raisonne clairement, logiquement, avec lucidité. »
Michael H. Hart
« Certains lecteurs seront peut-être étonnés de me voir placer Muhammad en tête des personnalités ayant exercé le plus d’influence en ce monde, et d’autres contesteront probablement mon choix. Cependant, Muhammad est le seul homme au monde qui ait réussi par excellence sur les plans : religieux et séculier. »
(The 100: A Ranking of the Most Influential Persons in History, Michael H. Hart (trad. Wikiquote), éd. Hart Publishing Co, 1978, p. 33)
Michel Hayek
« Une recherche historique sur l'état du Christianisme syro-arabe, à partir du consul d'Ephèse notamment, expliquerait l'attitude de Prophète de l'Islam et l'innocenterait des dépositions accablantes dont les descendants des chrétiens de son temps chargeront sa mémoire. »
(Le Christ de l'Islam)
Mohandas Karamchand Gandhi
« Je voulais mieux connaître la vie de celui qui aujourd'hui détient indiscutablement les cœurs de millions d'êtres humains. Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n'était pas l'épée qui créait une place pour l'Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C'était cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l'égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l'épée, lui amenèrent tant de succès, et lui permirent de surmonter les problèmes. »
(Gandhi (trad. Wikiquote), 11 septembre 1924, dans Young India, paru Collected Works of Mahatma Gandhi, vol.29, "My Jail experiences", p.133, Gandhi)
Napoléon Bonaparte
« Muhammad fut un grand homme, intrépide soldat : avec une poignée de monde il triompha au combat de Badr ; grand capitaine, éloquent, grand homme d'état, il régénéra sa patrie, et créa au milieu des déserts de l'Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance. »
(Précis des guerres de César (Écrit par Marchand, à Sainte-Hélène, sous la dictée de l'empereur), Napoléon Bonaparte, éd. Gosselin, 1836, p. 237)
« Un préjugé bien répandu et cependant démenti par l'histoire, c'est que Muhammad était ennemi des sciences, des arts et de la littérature. »
(Mémoires pour servir l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Saint-Hélène sous sa dictée, Napoléon Bonaparte, éd. Firmin-Didot, 1823, t. 2 (Général Gourgaud), Egypte - Religion, p. 257)
« L'Arabie était idolâtre lorsque Muhammad, sept siècles après Jésus-Christ, y introduisit le culte du dieu d'Abraham, d'Ismaël, de Moïse et de Jésus-Christ. [...] Muhammad fut prince; il rallia ses compatriotes autour de lui. En peu d’années, ses Moslems conquirent la moitié du monde. Ils arrachèrent plus d’âmes aux faux dieux, culbutèrent plus d’idoles, renversèrent plus de temples païens en quinze années, que les sectateurs de Moïse et de Jésus-Christ ne l’ont fait en quinze siècles. Muhammad était un grand homme. »
(Campagnes d'Egypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène, gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 208)
« Muhammad réduisit le nombre de femmes qu'on pouvait épouser ; avant lui, il était indéterminé; le riche en épousait un grand nombre; il restreignit donc la polygamie. »
(Campagnes d'Egypte et de Syrie 1798-1799 (dictées par lui-même à Saint-Hélène, gal Bertrand), Napoléon Bonaparte, éd. Comon et cie, 1847, t. 1, Affaires religieuses, p. 233)
« A l'opposé de Jésus-Christ, Muhammad fut roi ! Il déclara que tout l'univers devait être soumis à son empire, et ordonna d'employer le sabre pour anéantir l’idolâtre ou l'infidèle. »
(Mémoires pour servir l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Saint-Hélène sous sa dictée, Napoléon Bonaparte, éd. Firmin-Didot, 1823, t. 2 (Général Gourgaud), Egypte - Religion, p. 255)
« Voltaire, avait ici manqué à l'histoire et au cœur humain. Il prostituait le grand caractère de Muhammad par les intrigues les plus basses. Il faisait agir un grand homme qui avait changé la face du monde, comme le plus vil scélérat, digne au plus du gibet. Il ne travestissait pas moins inconvenablement le grand caractère d'Omar, dont il ne faisait qu'un coupe-jarrets de mélodrame. »
(Commentaire de Napoléon sur le Muhammad de Voltaire
Napoléon Bonaparte, avril 1816, Sainte-Hélène, dans Mémorial de Sainte-Hélène, paru chez Dépôt du Mémorial, 1824, t.3, p.134-135, Las Cases)
« Mais, nous autres musulmans, voudrions qu'il y eût plus de vérité historique, que cela sentit plus l'arabe. Quand il parle du combat sacré, j'aime beaucoup Muhammad. Voltaire le suppose amoureux, c'est ridicule. On lui prête des crimes affreux : on croit toujours que les grands hommes commettent des crimes, des empoisonnements : on a bien tort, ils ne réussissent pas par de tels moyens. »
(Commentaire de Napoléon sur le Muhammad de Voltaire
Napoléon Bonaparte, 20 juin 1817, Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.2, p.153, Général Gourgaud)
« J'aime mieux la religion de Muhammad. Elle est moins ridicule que la nôtre. »
(Napoléon Bonaparte, 28 août 1817, Sainte-Hélène, dans Journal de Sainte-Hélène 1815-1818, paru chez Flammarion, 1947, t.2, p.226, Général Gourgaud)
Paola Roncaglia
« Le Prophète Muhammad atteint le sommet de l'étique lorsqu'il prescrit de faire du bien, non point dans l'espoir d'obtenir une récompense, mais seulement « pour désir du Visage de Dieu, le Très-Haut. »
(L'Islam : Valeurs morales, religieuses et culturelles)
Paul Chalus
« Muhammad s'est donc toujours refusé à faire des miracles. Il ne niait pas que d'autres aient pu en faire, en particulier Jésus. Mais lui n'est venue que pour révéler la Parole de Dieu, et en cette parole l'homme doit trouver tous les «signes» qui lui sont nécessaires pour croire. »
Thomas Carlyle
« L'on a beaucoup écrit sur la façon dont Muhammad propagea sa religion par le sabre.Il y a, sans doute, beaucoup d'honnêteté de la part des chrétiens à se vanter d'avoir, eux, propagé leur religion pacifiquement. »
(On Heroes, Hero-worship, and the Heroic in History (1841), Thomas Carlyle (trad. Wikiquote), éd. Wiley & Halsted, 1859, The Hero as a Prophet (Muhammad), p. 55)
« On remarqua que Muhammad, depuis sa tendre enfance, était considéré comme étant un jeune doué de raison. D’ailleurs, les personnes avec lesquelles il vivait l’avaient surnommé « Al-Amine » (l’honnête, le sincère et le loyal). Ses paroles, ses actes et sa pensée étaient véridiques. Ceux qui le côtoyaient avaient également remarqué que toute parole qui exhalait de lui renfermait une édifiante sagesse. J’ai appris de lui qu’il était extrêmement pondéré, et gardait le silence lorsque les paroles n’étaient plus nécessaires, mais lorsqu’il parlait, ses paroles n’étaient que vérité et raison. […] Tout le long de sa vie, nous avons vu en lui un homme aux principes bien établis et connu pour une implacable détermination. Il se souciait du malheur des autres, était généreux et bienfaisant, clément, faisant preuve de piété et de mérite et était vertueux. Extrêmement sérieux et sincère, il était néanmoins d’un naturel doux, accueillant et accessible. Il était réjouissant, agréable, sociable, et sa compagnie était appréciée. On pouvait parfois le voir plaisanter et s’amuser. Selon les témoignages, son sourire éclatant, qui illuminait son visage, provenait d’un cœur sincère. Il était très intelligent et possédait un cœur magnanime. Il était naturellement grandiose, sans qu’une école lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait aucunement besoin. »
(Heroes, Hero Worship, and the Heroic in History, Londres, 1841, p 50-51)
« Sa volonté de supporter d'être persécuté pour sa foi, le caractère élevé des hommes qui croyaient en lui et pour qui il était le chef, enfin la grandeur de son œuvre dans ses dernières réalisations, tout témoigne de sa foncière droiture. Soupçonner Muhammad d'être un imposteur soulève plus de problèmes que cela ne résout. Aucunes des grandes figures de l'histoire n'a pourtant été appréciée de façon aussi indigente en Occident que Muhammad. Les écrivains occidentaux se sont montrés surtout enclins à croire le pire de Muhammad et chaque fois que la moindre interprétation critique d'un fait pouvait passer pour plausible, ont tendu à l'accepter pour monnaie comptant... »
Voltaire
« J’ai dit qu’on reconnut Muhammad pour un grand homme; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe. »
(« Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la "Critique de l’histoire universelle de M. de voltaire" » (1760), dans Oeuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, p. 163)
« Avez-vous oublié que ce poète était astronome, et qu’il réforma le calendrier des Arabes ? »
(« Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la "Critique de l’histoire universelle de M. de voltaire" » (1760), dans Oeuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, p. 164)
« Je vous avoue que je serais curieux de savoir les motifs de sa conversion à la foi musulmane. Apparemment qu'un brave guerrier comme lui a été plus touché des conquêtes de Muhammad que de l'humilité de Jésus-Christ. Il y a je ne sais quoi dans ce Muhammad qui impose. Les religions sont comme les jeux du trictrac et des échecs : elles nous viennent de l’Asie. Il faut que ce soit un pays bien supérieur au nôtre, car nous n’avons jamais inventé que des pompons et des falbalas ; tout nous vient d’ailleurs jusqu’à l’inoculation. »
(« Lettre à M.Le Chevalier de La Motte-Gefrard » (mars 1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire (1760), Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 44, p. 476)
« Ce fut certainement un très grand homme, et qui forma de grands hommes. Il fallait qu’il fût martyr ou conquérant, il n’y avait pas de milieu. Il vainquit toujours, et toutes ses victoires furent remportées par le petit nombre sur le grand. Conquérant, législateur, monarque et pontife, il joua le plus grand rôle qu’on puisse jouer sur la terre aux yeux du commun des hommes; mais les sages lui préféreront toujours Confutzée, précisément parce qu’il ne fut rien de tout cela, et qu’il se contenta d’enseigner la morale la plus pure à une nation plus ancienne, plus nombreuse, et plus policée que la nation arabe. »
(« Remarque pour servir de supplément à l'Essais sur les Mœurs » (1763), dans Oeuvres complètes de Voltaire, Voltaire, éd. Moland, 1875, t. 24, chap. 9-De Muhammad, p. 590)
Washington Irving
« Dans sa conduite privée, il était juste. Il traitait les amis et les étrangers, le riche et le pauvre, le puissant et le faible, avec équité et était aimé par le petit peuple pour l’affabilité avec laquelle il les recevait et écoutait leurs doléances.[...] Ses triomphes militaires n’ont soulevé aucune fierté ni vaine gloire comme cela aurait été le cas s’ils avaient été effectués à des fins personnelles. Au moment de sa plus grande puissance, il a maintenu la même simplicité de manières et d’apparence que dans ses jours d’adversité. Aussi, sans que l’ Etat régalien en soit affecté, il était mécontent lorsque, entrant dans une pièce, un témoignage inhabituel de respect lui était montré. S’il visait une hégémonie universelle, c’était l’hégémonie de la foi ; quant au pouvoir temporel, qui a grandi entre ses mains, il l’a utilisé sans ostentation et il n’a rien fait pour le perpétuer dans sa famille. »
(Muhammad and his successors, Washington Irving (trad. Wikiquote), éd. George P. Putnam, 1850, p. 330,339)
William Montgomery Watt
« La façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Muhammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. Et pourtant aucune des grandes figures de l’histoire n’est si peu appréciée en Occident que le Prophète Muhammad. »
(Muhammad at Mecca, William Montgomery Watt (trad. Wikiquote), éd. Oxford University Press, 1953, p. 52)
« Sa bonté s'étendait même aux animaux, ce qui est remarquable pour l'époque à laquelle il vivait et pour cette partie du monde. Lorsqu'il marchait sur la Mecque avant la conquête, lui et ses soldats virent une chienne qui avait des petits, et non seulement Muhammad donna l'ordre de ne pas l'effrayer, mais il chargea un de ses hommes de veiller à ce que sa consigne soit observée. »