Les Abus Rituels
Les programmes de contrôle mental de la CIA ont été développés pour faire des abus rituels sataniques "traditionnels" et des troubles de la personnalité qui en découlent, une véritable science psychiatrique. Les programmes gouvernementaux secrets de MK (Mind-Kontrol) et les abus rituels sataniques sont donc intimement liés. Cette philosophie consistant à réduire un humain à l'état d'objet est satanique, qu'elle soit pratiquées par un médecin en blouse blanche ou par un prêtre en toge noire. L'un des buts des abus rituels sataniques traditionnels est la possession démoniaque, l'acquisition de pouvoirs et de puissance grâce aux alliances démoniaques. La personnalité originelle de l'enfant est parasitée par une ou plusieurs entités, l'enfant devient initié et sacré. Un fait est que la plupart des survivants d'abus rituels sataniques souffrent d'un trouble dissociatif de l'identité (personnalités multiples). S'agit-il de réelles possessions démoniaques ? Voici ce que le père Georges Morand (prêtre exorciste) déclare sur France Culture en 2011 dans l'émission "Sur les docks": "Je vous parle de personnes que j'ai rencontré, que j'ai aidé, accompagné pendant des années, qui ne se sont tiré de leurs affaires que par la prière d'exorcisme. Des personnes dont je pourrais vous citer le nom…. Qui ont été la proie de groupuscules satanistes extrêmement redoutables pratiquant ce que l'on appelle les messes noires liées à des rites de sorcellerie et de magie, avec des meurtres rituels… sous le double couvert, et je pèse mes mots, d'une part de la mafia, tous les réseaux mondiaux de la prostitution de bas et de haut étage, du trafic de drogue et d'autre part de personnalités que l'on pourrait dire au-delà de tout soupçons qui tiennent des postes clés dans notre civilisation, que ce soit dans le monde de la politique, tout tendance politique confondue… dans le monde de la magistrature, dans le monde scientifique, dans le monde de la finance, dans le monde intellectuel… et je dirais même hélas, trois fois hélas, dans le monde ecclésiastique."
Le terme "Abus Rituel" a été employé pour la première fois en 1980 par un psychiatre canadien du nom de Lawrence Pazder. Il définit ainsi le phénomène: "Attaques physiques, émotionnelles, mentale et spirituelles répétitives, combinées avec l'usage systématique de symboles, de cérémonies et de manipulations à des fins malveillantes."
En dépit des preuves détaillées d'abus rituels venant de témoignages d'enfants, de familles, de victimes adultes et de professionnels travaillant avec eux, en dépit de la remarquable cohérence de ces rapports à la fois nationaux et internationaux, des recoupements entre les affaires, la société dans son ensemble résiste encore à croire en cette réalité des abus rituels. Il reste cette croyance erronée que le satanisme et autres activités occultes sont isolées et rares. Ce problème n'est pas nouveau, mais la société ne fait que commencer à reconnaître la gravité et l'étendue de ce phénomène. Nous avons tous besoin d'apprendre sur ce sujet. Beaucoup de professionnels rencontrent des victimes de ces abus rituels mais ne saisissent pas forcément l'ampleur des abus. Le concept de l'abus rituel, selon lequel des groupes d'adultes terroriseraient et tortureraient des enfants afin de les contrôler, est effrayant et donc controversé.
L'abus rituel est une forme de maltraitance sur enfants, adolescents et adultes, comprenant de la violence physique, sexuelle et psychologique sous forme de rituels.
Les abus sexuels sont douloureux, sadiques et humiliants. Cette pratique a pour but de dominer la victime, la violence psychologique est dévastatrice, elle implique un endoctrinement comprenant l'utilisation de drogues et de techniques de contrôle mental. L'intimidation et la violence extrême des membres de la secte terrorise profondément la victime, elle se retrouve dans un état de dissociation et de contrôle mental, ce qui rend la communication vers l'extérieur extrêmement difficile. Longtemps après, elles vivront encore dans cet état de contrôle.
Le but de ces violences ritualisées semble avoir trois raisons:
1- Les rituels de certains groupes font partie d'une croyance dans laquelle la victime est endoctrinée.
2- Les rituels sont utilisés pour intimider et rendre silencieuses les victimes.
3- Les éléments du rituel (culte au diable, sacrifices animaux ou humains..etc) semblent tellement incroyables qu'ils nuisent à la crédibilité des témoignages et rendent les poursuites de ces crimes très difficiles.
En 2008, Une thèse intitulée "L'abus rituel: le point de vue d'intervenantes en agression sexuelle" a été déposée à l'Université du Québec en Outaouais. Voici le texte de présentation:
L’abus rituel demeure un sujet très peu connu des différents milieux d’intervention. Le manque de consensus quant à la façon de conceptualiser l’abus rituel et la controverse qui l’entoure nuisent à sa reconnaissance. Cette recherche qualitative comporte trois objectifs : documenter et analyser l’information concernant l’abus rituel, faire avancer les connaissances et la compréhension de ce genre d’abus à partir du point de vue d’intervenantes en agression sexuelle qui ont soutenu des femmes l’ayant subi dès la petite enfance, et contribuer à l’avancement des connaissances sur le sujet dans le milieu d’intervention francophone. Des entrevues semi-structurées ont été effectuées auprès de huit intervenantes qui pratiquent dans différents services d’aide aux victimes d’agression sexuelle et qui ont reconnu être intervenues auprès d’au moins deux survivantes d’abus rituel. Les résultats obtenus sont présentés en trois parties distinctes soit les résultats décrivant l’ensemble des caractéristiques appartenant au concept de l’abus rituel, ceux permettant de prendre connaissance des séquelles causées par ce genre d’abus et ceux qui découlent des expériences des participantes dans leurs interventions auprès des survivantes d’abus rituel. Cette recherche permet de reconnaître certains des problèmes relatifs à la conceptualisation de l’abus rituel dont l’utilisation du mot culte pour traiter du sujet. Il est d’ailleurs souhaité que la définition de l’abus rituel élaborée dans le cadre de cette recherche serve de point de départ lors de concertation entre intervenantes qui ont de l’expérience pratique auprès de survivantes d’abus rituel afin qu’elles s’entendent sur la façon de définir ce genre d’abus. Il est également recommandé que plus de recherches soient faites sur l’abus rituel notamment en ce qui a trait à la programmation, une méthode de contrôle de la pensée, et en matière de dissociation chez les survivantes d’abus rituel. Il est surtout nécessaire de développer plus de connaissances pratiques en intervention dans ce domaine. Plus de recherches devront également se pencher sur les liens existants entre l’abus rituel et le sadisme sexuel, ainsi que l’abus rituel et les réseaux d’exploitation sexuelle d’enfants (7).
Une minorité substantielle de patients souffrant de Trouble Dissociatif de l'Identité (TDI) font état d’abus sadique, d’exploitation, de coercition aux mains de groupes organisés. Ce type d’abus organisé victimise les individus via le contrôle extrême de leurs environnements dans l’enfance et implique fréquemment plusieurs agresseurs. Il peut être organisé autour des activités de réseaux pédophiles, de la pornographie infantile ou dans les cercles de prostitution infantile, divers groupes «religieux» ou cultes, des systèmes de famille multi-générationnels et des réseaux de trafic et de prostitution d’humains. L’abus organisé incorpore fréquemment des activités qui sont sexuellement perverses, horribles et sadiques et peuvent impliquer la coercition sur l’enfant comme témoin ou participant à l’abus d’autres….. Les victimes d’abus organisé – particulièrement de l’abus continu – sont ceux parmi les plus traumatisés des patients dissociatifs. Ils sont le plus enclins à s’autodétruire et à de sérieuses tentatives de suicide, apparaissent très souvent pris dans des attachements très ambivalents vis-à-vis de leurs agresseurs et présentent souvent des formes complexes de TDI. Certains de ces patients très traumatisés présentent une amnésie marquée pour une grande part de leur abus et l’histoire de l’abus organisé n’émerge qu’en cours de traitement (8).
En 1984 a eu lieu à Chicago la première réunion du ISSTD (international society for study of trauma and dissociation), où Naomi Mattis, Ph.D., JD qui devint plus tard co-président de l'Utah Legislative Satanic Ritual Abuse Committee, a déclaré dans le Deseret News: "Sur les 420 thérapeutes présents, environ 75% ont levé la main lorsqu'on leur a demandé si ils avaient déjà eu à traiter des victimes d'abus rituels."
Alors qu'obtenir de vrais chiffres de la prévalence du trauma rituel est une tâche difficile étant donnés le secret et la criminalité entourant le phénomène, il existe néanmoins de plus en plus de preuves que le problème des traumas rituels est considérablement plus répandu que jamais. Sur les 2709 membres de l'Association de Psychologie Américaine qui ont répondu à l'enquête, 30 % ont répondu qu'ils avaient vu des cas d'abus rituels ou en lien avec la religion. Dans ce groupe, 93 % ont répondu qu'ils pensaient que des dommages et/ou un supposé ritualisme avaient bien eu lieu. Dans un sondage similaire avec des thérapeutes s'occupant de clients présentant des troubles de dissociation, 85 % des 1185 personnes interrogées rapportèrent une opinion comparable sur les traumas rituels, comportant l'existence de contrôle et programmation mentale associés. Dans un article de 1995 intitulé "Barrières culturelles et économiques à la protection des enfants de l'abus rituel et du contrôle mental", le Dr Catherine Gould indique que pour la seule année 1992, Childhelp USA a consigné 1741 appels se rapportant à un abus rituel, Monarch Resources à Los Angeles en a consigné approximativement 5000, Real Active Survivors en a enregistré presque 3600, Justus Unlimited au Colorado en a reçu presque 7000 et Looking Up dans le Maine en a traité environ 6000. Cela dénote un nombre alarmant de demandes par assistance téléphonique, même si on réduit les chiffres ou qu'on tient compte des redondances. Le Dr Kathleen Faller a réalisé une analyse et une recherche empirique sur l'abus rituels. Elle note qu'il y a une grande similitude dans les déclarations d'abus faites individuellement par des enfants ou des adultes, et que des études démontrent indépendamment une confirmation de telles allégations. Étant donné qu'il existe des récits historiques d'abus rituels remontant à plusieurs siècles et que des enfants dès l'âge de deux ans et des adultes de quatre-vingt dix ans continuent dans le monde entier à faire des récits d'abus en relation avec des traumas rituels, il serait temps de tirer la sonnette d'alarme quand au peu réalisé pour accroître la prise de conscience du problème par des professionnels. Bien que dans l'impossibilité totale de stopper ou d'éradiquer le problème, nous devons dépasser le déni et commencer à comprendre la dynamique de ces abus pour que nos paradigmes d'investigation puissent changer en conséquence.
Dans une société à prédominance chrétienne, des symboles sataniques peuvent convoyer un message archétypal puissant aux victimes, particulièrement s'il est utilisé conjointement avec de graves traumas et tortures. Il n'est donc pas nécessaire que les responsables aient un quelconque système de croyance spirituelle derrière leurs pratiques ou activités. Autant dire que quelle que soit la motivation, une croyance religieuse, la pulsion sexuelle, le pouvoir ou le contrôle mental, les sectes utilisent systématiquement un cadre ritualisé pour maltraiter, exploiter et manipuler des enfants ou des adultes. En tant que groupe, leur structure fonctionne pour fournir un approvisionnement d'enfants et pour protéger les membres d'éventuelles poursuites judiciaires.Ces abus rituels font partie intégrante de la vie de certaines familles dont l'un ou les deux parents participent ou collaborent à un réseau. Les enfants sont victimes de sévices sexuels avec rituel/intimidation pour les terroriser et leur imposer le silence; mais également pour les convertir à un système de croyance, à un culte. Il s'agit de les faire participer aux viols et aux tortures, pour les culpabiliser mais également pour leur faire extérioriser leur "rage intérieure" accumulée lorsqu'ils ont été eux-mêmes abusés et torturés. L'enfant développe une charge émotionnelle négative considérable lors des abus, qu'il peut soit retourner contre lui-même ou bien contre autrui, contre d'autres enfants. Les abus rituels sont pratiqués dans des familles qui répètent les violences de génération en génération. Les enfants de ces lignées de sang étant systématiquement programmés pour perpétuer la tradition, l'enfant victime deviendra à son tour un bourreau reproduisant les sévices qu'il a subit. Beaucoup de victimes ou de bourreaux ayant été sous l'influence de ces pratiques durant l'enfance et l'adolescence peuvent avoir développé des troubles dissociatifs sévères, y compris un syndrome de personnalité multiple (Trouble Dissociatif de l'Identité), le bourreau peut donc être éventuellement une personnalité de l'individu qui n'aura pas conscience de son fonctionnement à la Dr Jekyll & Mr Hide.