Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Religion Islam

    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:13

    Rappel du premier message :

    Religion Islam



    Forum : histoire de l'Islam


    1) Le mot "islam" signifie "soumission".

    2) La révélation des 114 sourates (chapitres) du Coran s'est faite sur une période de 23 ans (certaines sources parlent de 22 ans), dont 13 à la Mecque et 10 à Médine. Les versets du Coran, transmis d'abord oralement puis par écrit, n'ont été assemblés que 40 ans environ après la mort de Muhammad (Mahomet).

    3) Les sourates ne sont pas placées en ordre chronologique dans le Coran mais des plus longues aux plus courtes.  Des plus les sourates les plus longues sont généralement les plus récentes.  Pour en avoir la liste des sourates en ordre chronologique, cliquer[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] .  Pour obtenir la liste par ordre traditionnel avec la correspondance chronologique, cliquer sur l'un des petit triangles noirs en haut de la colonne du classement traditionnel des sourates (dernière colonne à droite).
     
    4)  Les sourates mecquoise (révélées à la Mecque, lorsque Muhammad n'avait qu'une poignée de fidèles et aucun pouvoir politique) concernent généralement des questions d'ordre religieux et contiennent les versets les plus tolérants alors que les sourates médinoises (révélées à Médine des années plus tard, alors que Muhammad avait acquis disciples, richesse et pouvoir) concernent généralement des questions d'ordre juridique et militaire et contiennent les des versets parmi les plus violents.

    5) En cas de contradiction entre deux versets, le plus récent abroge le plus ancien.  Par exemple, les quelques versets tolérants envers les non-musulmans (des versets mecquois pour la plupart), sont considérés comme abrogés par des versets guerriers plus récents (notamment ceux de la sourate 9 qui est l'avant-dernière à avoir été "révélée").
     
    6) Les hadiths, (actes et paroles de Muhammad), constituent la Sunna (la tradition) et ont une importance égale à celle du Coran dans l'islam sunnite qui est le courant majoritaire, celui auquel adhèrent de 80% à 90% des musulmans.
     
    7) Les hadiths ont été compilés environ 150 après la mort de Muhammad.  On ne leur attribue pas tous le même niveau d'authenticité.  Les plus authentiques portent la mention "sahih" (qui veut justement dire "autentique"). 
     

    8) L'islam enseigne deux systèmes de règles de vie, un qui gère les rapports entres musulmans et un autre qui gère les rapports entre musulmans et non-musulmans.   Entre eux les musulmans se doivent d'être respectueux, courtois, solidaire et généreux.  Ils doivent aussi être non-violents (sauf avec les musulmans coupables de fornication ou d'adultère, d'apostasie, du vol d'un bien appartenant à un musulman ou du meurtre d'un musulman (à moins que ce dernier n'ait tué un musulman lui-même coupables d'adultère, d'apostasie ou de meurtre).   Par contre, les textes de l'islam autorisent les musulmans à traiter les non-musulmans en inférieurs, à exiger d'eux le paiement d'un impôt (la jyzia) et, s'ils refusent, à les attaquer, les piller, les faire prisonniers, violer les femmes et réduire ses dernières à l'esclavage avec leurs enfants. 
     
    9) Le Coran enseigne que Muhammad est un parfait modèle à suivre.


    10) En islam tout être humain est considéré comme naturellement porté au monothéisme, (donc au culte d'Allah), dès la naissance.  Ce sont les parents juifs chrétiens ou autres qui détourneraient supposément leur enfant de la seule "vraie" foi.


    11) Le Coran enseigne que la Torah, le Talmud et La Bible sont aussi des livres révélés par Allah (aux prophètes précédents) mais qu'ils ont été falcifiés par les juifs et les chrétiens


    12) En islam, le pire pécher est l'incroyance, c'est d'ailleurs pratiquement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]   Par conséquents, les non-croyants et les apostats sont considérés comme les pires pécheurs.
     
    13) La numérotation des versets peut différer légèrement selon les traductions (ex: un verset numéroté 20 dans une traduction sera numéroté 21 dans une autre).  Les listes publiées sur ce blog affichent la version corrigée de la traduction de Hamidullah.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:50

    Rencontre du Prophète Môuçâ et Al-KhaDir

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
    Allâh avait sauvé les fils de ‘Isrâ’îl de Pharaon et de ses armées. Notre maître Môuçâ fit alors un discours qu’il adressa aux musulmans. Il les exhorta et leur rappela les bienfaits que Allâh leur avait accordés.
    Un homme parmi les fils de ‘Isrâ’îl lui dit : « Ô Messager de Allâh, est-ce qu’il y a sur terre quelqu’un qui a plus de science que toi ? »
    « Non » avait répondu Môuçâ. Or Allâh fit savoir à Môuçâ qu’il convenait plutôt de dire : « Allâh sait plus que moi s’il y a quelqu’un qui a plus de science que moi ou pas » et Allâh lui révéla : « Qu’en sais-tu à qui J’accorde la science ? Il y a au bord de la mer quelqu’un qui a plus de science que toi (sur des sujets spécifiques). C’est Mon esclave Al-KhaDir. »
    La science que possédait Al-KhaDir était la connaissance du fond des choses, c’est-à-dire des choses qui ne sont pas visibles, parce que cela lui était révélé. La science que possédait Môuçâ était la connaissance des lois et de la jurisprudence, concernant ce qui est apparent dans les paroles et les actes des gens.
    Al-KhaDir avait ainsi plus de science que Môuçâ dans des sujets bien particuliers et non dans l’absolu.
    Lorsque Môuçâ l’apprit, il désira immédiatement le rencontrer tant il avait d’ardeur à rechercher la science et à quérir des connaissances qu’il n’avait pas. Il désirait ardemment rencontrer celui au sujet de qui on lui avait dit qu’il avait plus de science que lui (sur des sujets spécifiques).
    Il y a en cela un signe important que le savant voyage pour demander et obtenir encore plus de science et qu’il profite de la rencontre des gens de mérite et des savants même s’ils se trouvent dans des terres éloignées. Telle est la conduite des vertueux grâce à laquelle les gens qui ont voyagé ont obtenu beaucoup de biens. Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    Môuçâ demanda à Son seigneur de lui faire rencontrer cet homme. Allâh lui révéla : « Va vers la mer, tu trouveras au bord de l’eau, un poisson, prends-le et donne-le à ton aide – c’est-à-dire celui qui t’aide et qui t’accompagne – puis reste toujours au bord de l’eau. Lorsque tu auras oublié le poisson et qu’il t’aura échappé, c’est là que tu iras rencontrer cet esclave vertueux, celui que tu recherches. Ce sera au confluent des deux mers. »
    Allâh ta`âlâ a fait savoir à Môuçâ l’état de Al-KhaDir mais Il ne lui a pas fait connaître l’endroit exact où il allait le rencontrer, ce qui augmenta encore en Môuçâ son souhait de le rencontrer.
    Et il a dit : « Je vais aller jusqu’au confluent des deux mers – là où les deux mers se rencontrent pour en constituer une seule – et j’y resterai aussi longtemps que nécessaire pour rencontrer ce grand savant. »
    C’était-là un avertissement de la part de Môuçâ `alayhi s-salâm, lui qui appelait à la vérité, à la science et à la connaissance. Il s’était préparé à supporter de grandes difficultés et une grande fatigue dans le voyage. Pour quelle raison ? Pour demander la science de la religion. Ceci est un avertissement pour celui qui veut apprendre. Même s’il voyage de l’orient à l’occident pour n’apprendre qu’une seule question de religion, cela en vaut la peine.
    Môuçâ `alayhi s-salâm partit avec son aide appelé Yôucha` fils de Nôun `alayhima s-salâm. Il apprenait auprès de Môuçâ et l’accompagnait en étant à son service.
    Ils prirent avec eux un poisson salé, conservé dans du sel et prêt à la consommation ainsi que du pain. C’était-là leurs provisions.
    Lorsqu’ils arrivèrent au confluent des deux mers, il a été dit que ce sont les mers dites la mer Perse et la mer des Romains, ils firent halte à l’ombre d’un rocher dans un endroit proche de la mer. Ayant posé leurs têtes, ils s’étaient assoupis.
    Dans ce rocher il y avait une source d’eau, il a été dit qu’elle s’appelle `Aynou l-Hayât – source de la vie – qui s’étend comme une petite cascade. Il n’y a pas une seule chose qui soit touchée par cette eau sans qu’elle devienne vivante par la volonté de Allâh.
    L’eau de cette source toucha ce poisson qui était conservé dans du sel. Le poisson remua, s’agita et s’échappa du récipient dans lequel il se trouvait pour plonger dans l’eau. Ce qui est étonnant, c’est que le poisson avait déjà été entamé, une moitié avait déjà été mangée et l’autre était restée. Ce fut un miracle pour Môuçâ `alayhi s-salâm.
    Il a été mentionné que les gens de cette région avaient vu après ce miracle une nouvelle espèce de poisson, de la descendance de ce poisson-là. On ne trouve sur l’une de ses faces que des arêtes avec rien d’autre qu’une peau très fine tandis que l’autre face est charnue. C’était-là un signe que ce poisson était revenu à la vie après que sa moitié avait été consommée. Cette caractéristique est restée dans sa descendance.
    L’aide de Môuçâ, Yôucha` s’était réveillé et avait constaté que le poisson s’était échappé de son récipient. Il s’est dit : « Je ne vais pas réveiller le Messager de Allâh Môuçâ maintenant. Je le lui dirai quand il s’éveillera. » Mais quand Môuçâ s’éveilla, son aide oublia de lui en parler et de lui dire que le poisson s’était échappé. Môuçâ de son côté avait oublié d’interroger son aide s’il avait vu quelque chose d’étonnant.
    Ils poursuivirent leur route le restant de la journée et la nuit  sans ressentir ni faim ni fatigue. Le lendemain, après avoir marché une longue distance Môuçâ dit à son aide : « Sers-nous enfin de ce repas, nous sommes fatigués de ce voyage. » En effet, Môuçâ n’avait ressenti la fatigue qu’après avoir dépassé l’endroit que Allâh lui avait ordonné d’atteindre.
    C’est alors que Yôucha` informa Môuçâ de l’incident. Ayant senti l’imminence de la rencontre avec Al-KhaDir, Môuçâ répondit : « Voilà ce que nous voulions » c’est-à-dire nous voulions arriver là où nous devions perdre le poisson.
    Ils rebroussèrent chemin et virent les traces qu’avait laissées le poisson dans l’eau puisqu’il y avait comme une tranchée de pierre. Ils la suivirent jusqu’à arriver au rocher auprès duquel ils s’étaient assoupis.
    C’est là-bas que Môuçâ `alayhi s-salâm rencontra notre maître Al-KhaDir sur un tapis vert, un vêtement vert sur le dos, à la surface de l’eau.
    Môuçâ lui dit : « As-salâmou `alaykoum » et Al-KhaDir qui avait découvert son visage lui répondit « wa `alaykoumou s-salâm, y a-t-il une paix sur ma terre ?! » les gens de cette région en effet n’étaient pas musulmans.
    Puis Al-KhaDir demanda à Môuçâ : « Qui es-tu ? » « Je suis Môuçâ », dit-il. « Môuçâ des fils de ‘Isrâ’îl ? » « Oui, comment le sais-tu ? »
    « Celui Qui me l’a fait savoir est Celui Qui t’a fait connaître mon existence. N’avais-tu pas chez les fils de ‘Isrâ’îl suffisamment de quoi faire pour ne pas voyager afin d’arriver jusqu’à moi ?! »
    « Si, avait répondu Môuçâ, mais j’ai reçu l’ordre de venir à toi pour que tu m’enseignes un peu de ce que tu sais. »
    « Cela ne te suffit pas, Môuçâ, lui répondit Al-KhaDir, d’avoir la Tawrât et de recevoir la révélation ?
    J’ai certes une science que Allâh m’a accordée et que tu n’as pas alors que tu as une science que Allâh t’a accordée mais que je ne connais pas. »
    Môuçâ `alayhi s-salâm s’était adressé à lui avec douceur et avec de belles paroles de politesse et de modestie en lui disant : « Est-ce que tu m’accorderais, ô toi esclave vertueux, de me donner une part de tes connaissances ? Je te suivrai, je m’attacherai à ce que tu m’ordonneras et j’éviterai ce que tu m’interdiras. »
    Al-KhaDir reçut l’inspiration que Môuçâ n’allait pas patienter pour se taire lorsqu’il verrait quelque chose de blâmable.
    « Tu ne vas pas pouvoir patienter avec moi, dit-il à Môuçâ, et si tu me tiens compagnie, tu vas voir des choses étranges et étonnantes. »
    Môuçâ qui insistait pour apprendre la science et qui aspirait à la connaissance lui dit : « Tu verras, si Allâh veut, je serai patient et je ne te désobéirai pas. »
    « Si tu me tiens compagnie, lui dit Al-KhaDir, je veux prendre l’engagement de ta part de ne pas poser de questions jusqu’à la fin du voyage. Après quoi je t’expliquerai tout ce que tu voudras et je te donnerai satisfaction. »
    Môuçâ renvoya son aide vers les fils de ‘Isrâ’îl et partit avec Al-KhaDir, marchand au bord de la mer…
    Allâh tabâraka wa ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
    ﴿ فَوَجَدَا عَبْدًا مِّنْ عِبَادِنَا آتَيْنَاهُ رَ‌حْمَةً مِّنْ عِندِنَا وَعَلَّمْنَاهُ مِن لَّدُنَّا عِلْمًا ﴿٦٥﴾ قَالَ لَهُ مُوسَىٰ هَلْ أَتَّبِعُكَ عَلَىٰ أَن تُعَلِّمَنِ مِمَّا عُلِّمْتَ رُ‌شْدًا ﴿٦٦﴾ قَالَ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرً‌ا ﴿٦٧﴾ وَكَيْفَ تَصْبِرُ‌ عَلَىٰ مَا لَمْ تُحِطْ بِهِ خُبْرً‌ا ﴿٦٨﴾ ﴾
    (fawajadâ `abdan min `ibâdinâ ‘âtaynâhou raHmatan min `indinâ wa `allamanâhou min ladounnâ `ilmâ ; qâla lahou Môuçâ hal ‘attabi`ouka `alâ ‘an tou`allimani mimmâ `oullimta rouchdâ ; qâla ‘innaka lan tastaTi`a ma`iya Sabrâ)
    ce qui signifie : « Ils trouvèrent un de Nos esclaves pieux, à qui Nous avions accordé une miséricorde de Notre part et à qui Nous avions enseigné une science de Notre part. Môuçâ lui dit : pourrai-je t’accompagner afin que tu m’enseignes de ce que tu as appris ? l’homme lui répondit : Tu ne pourras pas faire preuve de patience en ma compagnie ! » [sôurat al-Kahf].
    Lorsqu’il rencontra Al-KhaDir `alayhi s-Salâm lui aussi prophète de Allâh, Môuçâ `alayhi s-Salâm malgré son plus haut degré, demanda à Al-KhâDir « M’autorises-tu, Ô serviteur vertueux, à profiter de ta science, à te suivre et à obéir à ton ordre et à ton interdiction ? Al-KhaDir ayant été inspiré que Môuçâ ne pourrait pas s’empêcher de parler s’il voyait quelque chose qu’il déteste, répondit à Môuçâ : « Tu ne pourras pas patienter avec moi ; néanmoins si tu m’accompagnes, tu verras des choses étonnantes et des faits surprenants ! » Môuçâ qui tenait à quérir la science et qui aspirait à davantage de connaissance lui répondit :
    ﴿ قَالَ سَتَجِدُنِي إِن شَاءَ اللَّـهُ صَابِرً‌ا وَلَا أَعْصِي لَكَ أَمْرً‌ا ﴾
    (qâla satajidounî ‘in châ’a l-Lâhou Sâbiran wa lâ ‘a`Sî laka ‘amrâ)
    ce qui signifie : « Il lui dit : Si Allâh veut, tu me trouveras patient et je ne te désobéirai à aucun de tes ordres » [sôurat al-Kahf ‘âyah 69]. Al-KhaDir lui dit alors :
    ﴿ قَالَ فَإِنِ اتَّبَعْتَنِي فَلَا تَسْأَلْنِي عَن شَيْءٍ حَتَّىٰ أُحْدِثَ لَكَ مِنْهُ ذِكْرً‌ا ﴾
    Ce qui signifie : « Tu ne m’accompagneras que si tu t’engages à ne pas m’interroger sur quoique ce soit avant que je ne lève moi-même cette condition et que le voyage ne prenne fin. Ensuite, je t’expliquerai les choses à propos desquelles tu t’interrogeais et je te donnerai satisfaction ! », [sôurat al-Kahf ‘âyah 69].
    Le Seigneur, qu’Il soit glorifié, dit dans la révélation parfaite :
    ﴿ فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا رَ‌كِبَا فِي السَّفِينَةِ خَرَ‌قَهَا ﴾
    (fanTalaqâ Hattâ ‘idhâ rakibâ fi s-safînati kharaqahâ)
    ce qui signifie : « Ils prirent le départ et lorsqu’ils se retrouvèrent sur le navire, il en retira quelques planches » [sôurat al-Kahf ‘âyah 71]. Tandis qu’ils étaient à bord du navire, Môuçâ eut la surprise de voir Al-KhaDir prendre deux planches de bois du bateau et les enlever. Môuçâ a dit ce dont Allâh nous informe dans le Qour’ân :
    ﴿قَالَ أَخَرَ‌قْتَهَا لِتُغْرِ‌قَ أَهْلَهَا لَقَدْ جِئْتَ شَيْئًا إِمْرً‌ا قَالَ أَلَمْ أَقُلْ إِنَّكَ لَن تَسْتَطِيعَ مَعِيَ صَبْرً‌ا﴾
    (qâla ‘akharaqtahâ litoughriqa ‘ahlahâ ; laqad ji’ta chay’an ‘imrâ ; qâla ‘alam ‘aqoul ‘innaka lan tastaTi`a ma`iya Sabrâ)
    ce qui signifie : « Il lui dit : as-tu enlevé quelques planches afin de noyer les personnes à bord ?! … Il lui répondit : Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! » [sôurat al-Kahf ‘âyah 71-72]. Al-KhaDir lui rappela alors sa condition et l’engagement pris. Môuçâ s’en rappela et lui dit : « Ne m’en veux pas ! …».
    Alors qu’ils étaient à bord du navire, un oiseau se posa sur le bord et plongea son bec dans l’eau. Al-KhaDir dit à Môuçâ ce qui signifie : « Nous ne savons de ce que Allah sait que la petite part que Allah nous a donnée. La part qu’Il nous a donnée en comparaison de ce qu’Il ne nous a pas donné est semblable à la quantité d’eau que cet oiseau a pris en son bec ».
    Lorsque le navire pût traverser sans que personne ne se noie, Al-KhaDir `alayhi s-salâm passa sa main à l’emplacement des deux planches arrachées c’est alors que celles-ci redevinrent telles qu’elles étaient auparavant, par la volonté de Allâh.
    Après avoir quitté le navire, ils poursuivirent leur chemin. Ils trouvèrent des jeunes en train de jouer. Al-KhaDir prit l’un d’eux ? Celui-ci était un mécréant, un voleur, un brigand de grand chemin. Il semait la corruption et jurait à ses parents qu’il ne faisait rien du tout. Al-KhaDir l’emmena au loin, l’allongea à terre et le tua, tout comme Allah le rapporte dans sôurat Al-Kahf :
    ﴿فَانطَلَقَا حَتَّىٰ إِذَا لَقِيَا غُلَامًا فَقَتَلَهُ قَالَ أَقَتَلْتَ نَفْسًا زَكِيَّةً بِغَيْرِ‌ نَفْسٍ لَّقَدْ جِئْتَ شَيْئًا نُّكْرً‌ا﴾
    (fanTalqâ Hattâ ‘idhâ laqiyâ ghoulâman faqatalahou qâla ‘aqatalta nafsan zakiyyatan bighayri nafsin laqad ji’ta chay’an noukrâ ; qâla ‘alam ‘aqoul laka ‘innaka lan tastaTi`a ma`iya Sabrâ)
    ce qui signifie : « Ils repartirent et lorsqu’ils rencontrèrent un garçon, il le tua. Il (Môuçâ) lui demanda : Comment peux tu tuer une âme innocente sans légitimité du Talion ?! … Il lui répondit : Ne t’ai-je pas dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! » [sôurat al-Kahf ‘âyah 74-75].
    Môuçâ et Al-KhaDir `alayhima s-Salâm poursuivirent leur chemin et arrivèrent dans un village dont les habitants étaient avares et mesquins. Ils passèrent parmi les gens et leur demandèrent un peu de nourriture mais personne dans le village ne leur offrit quoi que ce soit. Pire encore, ces gens les rabrouèrent de manière irrespectueuse. Ils quittèrent le village, affamés. Avant d’en franchir les limites, ils virent un mur qui tombait en ruine et risquait de s’effondrer. Al-KhaDir le redressa grâce à un miracle qui lui fut accordé. Il passa la main sur le mur et celui se remit totalement en place. Môuçâ lui dit : « Quelle étrange chose ! Si tu le voulais, tu pourrais demander à ces gens qui ont si mal agi envers nous, un salaire en contrepartie de ce service rendu, un salaire qui puisse nous épargner cette faim ». Al-KhaDir a dit à Môuçâ ce que Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré  :
    ﴿ قَالَ هَـٰذَا فِرَ‌اقُ بَيْنِي وَبَيْنِكَ ۚ سَأُنَبِّئُكَ بِتَأْوِيلِ مَا لَمْ تَسْتَطِع عَّلَيْهِ صَبْرً‌ا ﴾
    (qâla hâdhâ firâqou bayni wa baynika sa’ounabbi’ouka bita’wîli mâ lam tastaTi` `alayhi Sabrâ)
    ce qui signifie : « Il dit : Ceci est la cause de notre séparation entre nous. Je vais t’expliquer le sens des choses pour lesquelles tu n’as pas pu patienter » [sôurat al-Kahf ‘âyah 78].
    ﴿ وَأَمَّا الْغُلَامُ فَكَانَ أَبَوَاهُ مُؤْمِنَيْنِ فَخَشِينَا أَن يُرْ‌هِقَهُمَا طُغْيَانًا وَكُفْرً‌ا ﴿٨٠﴾ فَأَرَ‌دْنَا أَن يُبْدِلَهُمَا رَ‌بُّهُمَا خَيْرً‌ا مِّنْهُ زَكَاةً وَأَقْرَ‌بَ رُ‌حْمًا ﴿٨١﴾ وَأَمَّا الْجِدَارُ‌ فَكَانَ لِغُلَامَيْنِ يَتِيمَيْنِ فِي الْمَدِينَةِ وَكَانَ تَحْتَهُ كَنزٌ لَّهُمَا وَكَانَ أَبُوهُمَا صَالِحًا فَأَرَ‌ادَ رَ‌بُّكَ أَن يَبْلُغَا أَشُدَّهُمَا وَيَسْتَخْرِ‌جَا كَنزَهُمَا رَ‌حْمَةً مِّن رَّ‌بِّكَ ۚ ﴾
    « Pour ce qui est du navire dont j’ai enlevé quelques planches, il appartient à de pauvres gens qui travaillent avec. Ils en tirent leur subsistance. Leur roi est un roi tyrannique qui prend de force tout navire en bon état traversant les eaux de son royaume cependant ce roi laisse les embarcations qui présentent un défaut » al-KhaDir avait donc fait en sorte que ce navire-là comporte un défaut ; ainsi, lorsque les serviteurs du roi vinrent, ils ne le prirent pas à cause de ce défaut. Al-KhaDir a par la suite réparé l’embarcation et le navire put ainsi rester dans les mains de ses propriétaires.
    Quant au jeune que Al-KhaDir avait tué, il était mécréant alors que ses parents étaient croyants. Ils le chérissaient. Al-KhaDir a dit : Je n’ai pas voulu que leur amour pour lui les mènent à le suivre dans sa mécréance. Allâh m’a ordonné de le tuer en raison de ce qu’il serait advenu de lui : En effet, s’il était resté en vie, il aurait épuisé ses parents par sa mécréance, Allâh fait de Ses créatures ce qu’Il veut, Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait (voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Quant au troisième cas, c’est ce qui est arrivé avec le mur. Il appartenait à deux jeunes enfants orphelins de ce village. Sous le mur se trouvait un trésor qui leur revenait de droit à tous deux. Le mur était sur le point de tomber. S’il était tombé, le trésor aurait été perdu pour eux, Allâh a voulu le conserver pour ces deux orphelins afin de maintenir leur droit.
    Al-KhaDir a dit par la suite ce que Allâh nous apprend dans sôurat Al-Kahf :
    ﴿ وَمَا فَعَلْتُهُ عَنْ أَمْرِ‌ي ۚ ذَٰلِكَ تَأْوِيلُ مَا لَمْ تَسْطِع عَّلَيْهِ صَبْرً‌ا ﴾
    (wa mâ fa`altouhou `an ’ amrî ; dhâlika ta’wîlou mâ lam tasTi` `alayhi Sabrâ)
    Ce qui signifie :« Je n’ai pas fait cela de mon propre chef; voilà la signification des choses pour lesquelles tu n’as pas pu patienter » [Al-Kahf ‘âyah 82]. Sur cette ‘âyah se sont basés les savants pour dire que al-KhaDir est un prophète. D’autres savants ont dit que c’est un saint, waliyy.
    Ô Allâh, accorde-nous des bienfaits par le degré des prophètes, des saints et des vertueux, Ô Toi le Seigneur des mondes.
    Parmi les récits qui indiquent l’éminence de la bienfaisance envers la mère, il y a l’histoire d’un vertueux, connu sous le nom de Bilâl Al-KhawwâS, qui a dit : « Un jour, je me trouvais dans la région désertique surnommée tîh banî ‘Isrâ’îl. [Il s’agit de l’endroit où les gens du peuple de Mouçâ ont erré pendant 40 ans, lorsqu’ils lui ont désobéi]. J’ai suivi un homme qui marchait à mes côtés, j’ai été inspiré qu’il s’agissait de Al-KhaDir. Je l’ai interrogé au sujet de Mâlik. Il a répondu : “ C’est l’imâm des imâms ! ”. Puis, je l’ai interrogé au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit : “ C’est quelqu’un qui fait partie des ‘Abdâl !”. [Ce terme est  le pluriel de Badal ; c’est un degré très élevé dans la sainteté. Il s’agit d’un ensemble de saints vertueux. Chaque fois que l’un d’entre eux meurt, Allâh le remplace par un autre ; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la terre en contient en permanence ce nombre. Les ‘Abdâl font partie des plus grands parmi les saints.]
    Ensuite, je l’ai interrogé au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a répondu : “ C’est un Siddîq ! ».[Il s’agit du plus haut rang dans la sainteté et celui qui a le plus haut degré dans ce rang-là c’est Abôu Bakr]
    Je l’ai interrogé ensuite au sujet de Bichr Al-Hâfi, il a répondu :“Il n’y aura pas quelqu’un qui viendra après lui et qui soit comme lui ! ” Je lui ai dit :“Par Allâh, qui es-tu ? ” , il a répondu : “ Al-KhaDir”. Je lui ai demandé la raison pour laquelle j’ai pu le voir, il a répondu : “ Parce que tu es bienfaisant envers ta mère ! ”
    C’est-à-dire que si Bilâl Al-KhawwâS a mérité de voir Al-KhaDir, c’est parce qu’il agit avec bienfaisance envers sa mère. Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    L’imam an-Nawawiyy a dit dans le commentaire du SaHîH de Mouslim ce qui signifie : « L’ensemble des savants sont sur l’avis qu’il (al-KhaDir) est vivant et il est parmis nous et ceci fait l’accord des gens vertueux et des [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]   et leurs récits au sujet de sa rencontre et du fait d’apprendre de lui dans de nombreux lieux, sont nombreux pour être dénombrés ».
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:50

    La Bienfaisance envers les Parents

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
    Allâh Ta`âlâ dit :
    ﴿ وَقَضَى رَبُّكَ أَلاَّ تَعْبُدُواْ إِلاَّ إِيَّاهُ وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَانًا إِمَّا يَبْلُغَنَّ عِندَكَ الْكِبَرَ أَحَدُهُمَا أَوْ كِلاَهُمَا فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا {23} وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾
    (Wa qaDâ rabbouka ‘allâ ta`boudôu‘illâ ‘iyyâhou wa bi l-wâlidayni ‘iHsânan ‘immâ yabloughanna `indaka l-kibara ‘aHadouhoumâ ‘aw kilâhoumâ falâ taqoul lahoumâ ‘ouffin wa lâ tanharhoumâ wa qoul lahoumâ qawlan karîmâ ; Wa khfiD lahoumâ janâHa dh-dhoulli mina r-raHmati wa qoul rabbi rHamhoumâ kamâ rabbayânî Saghîrâ)
    Ce qui signifie : « Ton Seigneur a ordonné que vous n’adoriez que Lui et d’être bienfaisant envers les parents, si l’un d’eux atteint un âge avancé ou les deux ne leur dis pas ouf et ne les réprimande pas et dis leurs des paroles douces et comporte toi avec humilité par miséricorde envers eux et dis mon Seigneur fais leur miséricorde tout comme ils m’ont élevé quand j’étais petit », [sôurat al-‘isrâ’ / ‘âyah 23-24].
    Allâh Ta`âlâ a ordonné, dans Son Livre honoré de manière catégorique, à Ses esclaves de n’adorer que Lui et d’agir avec bienfaisance envers les parents. La bienfaisance envers les parents consiste à leur prodiguer le bien et à les honorer. Et c’est ainsi que Ibnou `Abbâs, que Allâh l’agrée lui et son père, a dit : « Ne secoue pas tes vêtements en leur présence, de crainte que la poussière ne les atteigne. »
    Il est recommandé de leur obéir en toute chose, mis à part la désobéissance à Allâh Ta`âlâ. En effet le prophète MouHammad صلى الله عليه وسلّم a dit :
    « لَا طَاعَةَ لِمَخْلُوقٍ فِي مَعْصِيَةِ الْخَالِقِ »
    ce qui signifie : « on n’obéit pas à une créature pour désobéir au Créateur » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].
    Si l’un des deux parents a ordonné à un de ses enfants de faire quelque chose qui est simplement autorisée ou de la délaisser, il lui est recommandé de lui obéir en cela. Si le cœur du père ou de la mère est chagriné si l’enfant leur désobéit et qu’ils en deviennent très gênés, alors à ce moment-là, c’est un devoir de leur obéir. Et ce sera une élévation en degrés selon le jugement de Allâh.
    Al-Hâkim, At-Tabarâniyy et Al-Bayhaqiyy dans ses traités ont rapporté, avec une chaîne de transmission remontant jusqu’au Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam cette parole :
    « رِضَا اللهِ في رِضَا الوالدينِ وسخَطُهُ في سخطِهِما »
    ce qui signifie : « L’agrément de Allâh est gagné en gagnant la satisfaction des parents et le châtiment de Allâh est mérité pour celui qui agit mal avec eux »
    Il est parvenu dans le Hadîth saHîH ce qui éclaircit encore davantage l’éminence du degré de la bienfaisance envers les parents, à savoir ce qu’a rapporté Al-Hâkim du Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam :
    « أَعْظَمُ النَّاسِ حَقّاً عَلَى المرأَةِ زَوْجُهَا وَأَعْظَمُ النَّاسِ حَقّاً عَلَى الرَّجُلِ أُمُّه »
    ce qui signifie : « La personne qui a le plus grand droit sur la femme, c’est son époux ; et la personne qui a le plus grand droit sur l’homme, c’est sa mère. »
    Ainsi c’est la mère qui mérite la bienfaisance en priorité , en effet c’est elle qui a le plus de droit sur l’homme et sur la femme qui n’est pas encore mariée. En effet c’est la mère qui a porté son enfant dans son ventre ces mois durant et c’est elle qui a enduré ces douleurs au moment de l’accouchement, et c’est elle qui a allaité son enfant ces jours et ces nuits durant.
    Bahz Ibnou Hakîm rapporte de son père que son grand-père, et que Allâh les agrée tous les deux, a dit : « J’ai demandé au Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam avec qui j’agis avec bienfaisance,
    il a répondu : “أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie : “ ta mère !”.
    Je lui ai dit : “ Qui d’autre après ? ”
    Il a répondu : “أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie : “ ta mère ! ”
    Je lui ai dit : “ Qui donc après ? ”
    Il a répondu : ” أمّكَ ‘Oummaka ! ” qui signifie : “ ta mère ! ”
    Je lui ai dit : “ Qui donc après ? ”
    Il a répondu : “ أباك، ثُم الأقربَ فالأقرب ‘Abâka thoumma l-‘aqraba fal’aqrab ! ” qui signifie : “ Ton père, puis le parent le plus proche après lui puis le plus proche après celui là ! ”» Cela a été rapporté par ‘Abôu Dâwôud et At-Tirmîdhiyy qui l’ont jugé Haçan.
    On comprend de ce Hadîth la priorisation de la mère par rapport au père en ce qui concerne le fait d’agir avec bienfaisance. Et la Loi de l’Islam n’a accordé cette spécificité à la mère qu’en raison de sa fatigue et de sa tendresse avec ce qu’elle supporte comme douleurs pendant la grossesse, lors de l’accouchement, et comme fatigue durant l’allaitement et les veillées.
    `Abdou l-Lâh Ibnou `Oumar, que Allâh les agrée tous les deux, a vu un homme qui portait sa mère sur le dos tout en faisant les tours autour de la Ka`bah. Il lui a dit : « Ô toi, fils de `Oumar, crois-tu que je suis quitte avec elle après ce que j’ai fait ? » Il répondit : « Non, même pas pour une seule des contractions de l’accouchement. Mais comme tu as agi en bien avec elle, Dieu te rétribue par beaucoup de récompenses pour le peu que tu fais. »
    Parmi les récits qui indiquent l’éminence de la bienfaisance envers la mère, il y a l’histoire d’un vertueux, connu sous le nom de Bilâl Al-KhawwâS, qui a dit : « Un jour, je me trouvais dans la région désertique surnommée tîh banî ‘Isrâ’îl. [Il s’agit de l’endroit où les gens du peuple de Môuçâ ont erré pendant 40 ans, lorsqu’ils lui ont désobéi]. J’ai suivi un homme qui marchait à mes côtés, j’ai été inspiré qu’il s’agissait de Al-KhaDir. Je l’ai interrogé au sujet de Mâlik. Il a répondu : “ C’est l’imâm des imâms ! ”. Puis, je l’ai interrogé au sujet de Ach-Châfi`iyy, il a dit : “ C’est quelqu’un qui fait partie des ‘Abdâl !”. [Ce terme est le pluriel de Badal ; c’est un degré très élevé dans la sainteté. Il s’agit d’un ensemble de saints vertueux. Chaque fois que l’un d’entre eux meurt, Allâh le remplace par un autre ; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la terre en contient en permanence ce nombre. Les ‘Abdâl font partie des plus grands parmi les saints.]
    Ensuite, je l’ai interrogé au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a répondu : “ C’est un Siddîq ! ».[Il s’agit du plus haut rang dans la sainteté et celui qui a le plus haut degré dans ce rang-là c’est Abôu Bakr]
    Je l’ai interrogé ensuite au sujet de Bichr Al-Hâfi (un vertueux), il a répondu :“Il n’y aura pas quelqu’un qui viendra après lui et qui soit comme lui ! ” Je lui ai dit :“Par Allâh, qui es-tu ? ” , il a répondu : “ Al-KhaDir”. Je lui ai demandé la raison pour laquelle j’ai pu le voir, il a répondu : “ Parce que tu es bienfaisant envers ta mère ! ”
    C’est-à-dire que si Bilâl Al-KhawwâS a mérité de voir Al-KhaDir, c’est parce qu’il agit avec bienfaisance envers sa mère. Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    Allâh a interdit de dire Ouff ! aux parents, dans cette ‘âyah :
    ﴿ فَلاَ تَقُل لَّهُمَآ أُفٍّ ﴾
    (falâ taqoul lahoumâ ‘ouffin)
    ce qui signifie : « Ne dis pas ouff aux parents ! ». Et ce, en raison de la nuisance que cela comporte. Ainsi, s’ils ont demandé de faire quelque chose et que leur enfant leur dit : « ouff ! », il tombe dans un grand péché. Ceci est une preuve de l’éminence du droit qu’ont les parents sur leur enfant ! En effet, par le simple fait qu’il leur dise : « ouff ! », il désobéit à Allâh. Et il mérite le châtiment dans le bas monde avant celui de l’au-delà.
    Al-Hkim a en effet rapporté avec une chaîne de transmission saHîH que le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    « كل الذنوب يؤخِّر الله منها ما شاء إلى يوم القيامة إلا عقوق الوالدين فإنه يعجّل لصاحبه »
    ce qui signifie : « Allâh retarde la punition de ce qu’Il veut parmi tous les péchés jusqu’au jour du Jugement, sauf le `ouqôuq envers les parents. Le fait d’agir en mal avec les parents fait encourir à celui qui le commet une punition rapide. »
    Quant au fait de s’abstenir de faire ce que les parents demandent sans dire :  » ouff ! « , si cela entraîne un chagrin pour ses parents, alors ce sera un péché et sinon, ce ne sera pas un péché.
    Dans la ‘âyah éminente précédemment citée, Allâh nous a interdit de les réprimander. Il dit :
    ﴿ وَلاَ تَنْهَرْهُمَا ﴾
    (Walâ tanharhoumâ)
    C’est-à-dire ne les réprimande pas s’ils font quelque chose qui te dérange c’est-à-dire ne leur parle de manière qui serait de nature à les blesser afin qu’ils délaissent certaines choses qui ne sont pas interdites et pour lesquelles tu n’as pas de penchant.
    Allâh Tabâraka wa Ta`âlâ nous a plutôt ordonné de parler en bien avec eux. Il a dit :
    ﴿ وَقُل لَّهُمَا قَوْلاً كَرِيمًا ﴾
    (waqoul lahoumâ qawlan karîmâ)
    c’est-à-dire dis leur plutôt des paroles douces, tendres, des meilleures que tu puisses trouver !
    Allâh nous a ordonné d’adopter un comportement doux envers nos parents et Il nous a fortement recommandé cela. Il nous a ordonné la bienfaisance avec eux.
    Allâh Ta`âlâ dit :
    ﴿ وَاخْفِضْ لَهُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحْمَةِ ﴾
    (Wa khfiD lahoumâ janâHa dh-dhoulli mina r-raHmah)
    C’est à dire sois doux et humble envers tes parents par miséricorde envers eux et pour le fait qu’ils aient atteint un âge avancé et qu’ils se retrouvent avoir besoin de celui qui était de parmi les créatures de Allâh, celui qui avait le plus besoin d’eux.
    Parmi la bienfaisance envers les parents, il y a le fait que l’homme agit en bien envers ceux que son père aimait de son vivant, et ce en leur rendant visite et en leur prodiguant le bien. Il en est de même pour ceux que sa mère aimait de son vivant. On établit alors des relations avec eux en leur rendant visite et agissant avec bienfaisance avec eux.
    Le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit dans le Hadîth rapporté par Mouslim :
    « إنَّ من أبَرِّ البِرِّ أَنْ يَبَرَّ الرَّجُلُ أَهْلَ وُدِّ أَبِيهِ بَعْدَ أَنْ يُولي »
    ce qui signifie : « Parmi les bienfaisances les plus grandes, il y a le fait que l’homme agit avec bienfaisance avec les amis de son père après sa mort. »
    Parmi les bienfaisances envers les parents, il y a aussi le fait de leur rendre visite après leur mort. Ainsi, Allâh Ta`âlâ nous a ordonné d’invoquer en leur faveur la miséricorde puisqu’Il dit :
    ﴿ وَقُل رَّبِّ ارْحَمْهُمَا كَمَا رَبَّيَانِي صَغِيرًا ﴾
    (wa qoul rabbi rHamhoumâ kamâ rabbayânî Saghîrâ)
    ce qui signifie : « Et dis : “Ô Seigneur, fais-leur miséricorde tout comme tout comme ils se sont occupés de moi quand j’étais petit » C’est-à-dire tout comme ils ont été miséricordieux envers moi en m’élevant quand j’étais petit. Notre Seigneur nous a recommandé de ne pas nous suffire de faire miséricorde envers les parents de notre miséricorde qui n’est pas éternelle, mais d’invoquer Allâh Ta`âlâ, Lui Qui est miséricordieux et Qui accorde avec largesse, de leur faire miséricorde de la miséricorde qui demeurera sans fin et de faire en sorte que cela soit une rétribution pour avoir agi avec bienfaisance envers nous dans notre enfance, pour nous avoir élevés. L’invocation est spécifique aux parents musulmans, et pas à ceux qui sont morts sur autre que l’Islam, tout comme cela est clair. En effet Allâh ne pardonne pas à celui qui meurt mécréant, voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    Après tout ce qui a été cité comme bienfaisance envers les parents, quelle personne censée se détournera de la bienfaisance envers eux ?! Si l’un d’entre nous trouve dans son âme un bien et une insistance pour agir en bien avec ses parents pour leur obéir par recherche de l’agrément de Allâh Ta`âlâ, alors remercions Allâh et persévérons sur cela et demandons à ce que cela augmente. Par contre, si nous trouvons autre que cela, alors faisons preuve de piété à l’égard de Allâh et réparons nos état avant qu’il ne soit trop tard ; avant que nous ne regrettons le jour où le regret n’est pas utile.
    Ô Allâh, améliore nos états, accorde-nous d’être de ceux qui finissent leur vie dans les actes de vertu et d’être au nombre de ceux qui réussiront dans l’au-delà, Ô Seigneur des mondes !
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:51

    Zakât de la fin du jeûne de RamaDân, FiTr

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.


    Quant à la zakât de la fin du jeûne (zakâtou l-fiTr), elle devient obligatoire à partir du moment où la personne a vécu une partie de RamaDân et une partie de Chawwâl. Elle est obligatoire pour tout musulman, s’il lui reste de quoi la payer en plus de ce qu’il faut pour payer sa nourriture de base, la nourriture de base de ceux qui sont à sa charge, ses dettes, son habillement et son logement qui sont dignes de lui, et ceci, pendant le jour de la Fête de la fin du jeûne (`Idou l-fiTr) et la nuit qui suit. Elle est d’un Sâ`, c’est-à-dire de quatre moudd de la nourriture de base la plus couramment consommée dans le pays.


    L’homme doit payer zakâtou l-fiTr sur sa femme, sur ses enfants qui sont en deçà de la puberté, ainsi que sur tout proche qui est à sa charge tel que ses parents. Il n’est pas un devoir de payer zakâtou l-fiTr sur un mécréant et il n’est valable de la payer sur l’enfant pubère qu’avec son autorisation.


    La zakât de la fin du jeûne (zakâtou l-fiTr) devient obligatoire à partir du coucher du soleil du dernier jour de RamaDân pour celui qui a vécu une partie de RamaDân et une partie de Chawwâl. Il est un devoir de s’en acquitter avant le coucher du soleil du jour de la Fête (al-`Id) et il est interdit de la reculer au-delà sans excuse valable. Il est permis de s’empresser de la donner dès le début de RamaDân. Ce qui est recommandé (sounnah), c’est de la donner le jour de la Fête et avant la prière, et il est déconseillé de la donner après la prière de la Fête.


    Avertissement : L’intention par le cœur est obligatoire pour tous les types de zakât au moment où l’on met de côté la part à verser, au titre de la zakât de son bien, et ce, en disant dans son cœur par exemple : « ceci est la zakât de mon bien ou de mon corps » ou « ceci est l’aumône obligatoire de mon bien ».
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:51

    Rappels Islamiques en Video

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


    La Foi Musulmane et ce qui l'Annule / Croyance Musulmane


    Le Prophète MouHammad a dit : « أَنْ تُؤْمِنَ باللهِ وَمَلائِكَتِهِ وَكُتِبِهِ ورُسُلِهِ والْيَوْمِ الآخِرِ وتُؤْمِنَ بالْقَدَرِ خَيْرِهِ وَشَرِّهِ » Ce qui signifie : « La foi est que tu crois en Allâh, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Prophètes, en Le Jour Dernier et que tu crois que Dieu a prédestiné le bien et le mal » , [rapporté par Mouslim]. La foi et l'Islam sont inséparables comme a dit l'imam Abou Hanîfa.

    Allah ta^ala dit : « إِنَّ الدِّينَ عِندَ اللّهِ الإِسْلاَمُ », ce qui signifie : « Certes l'Islam est l'unique religion que Dieu a révélé et qu'Il agrée », L'Islam est l'unique religion valable c'est la religion de tous les Prophètes du premier Adam au dernier Mouhammad tous ont enseigner que Dieu est Unique Il n'a pas d'associé, on ne peut pas l'Imaginer, IL n'habite ni les cieux ni la terre, Il n'est pas partout, Il ne change pas, Il existe sans endroit et sans comment et Il ne dépend pas du temps, rien n'est tel que Lui.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:52

    50 Questions Réponses sur la Religion Musulmane Voie Sunnite

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
    Voici cinquante questions réponses pour éclaircir la voie sunnite de manière concise. La voie sunnite est la voie du Prophète MouHammad Salla lLâhou `alayhi wa sallam et des compagnons, c’est la voie suivies par la majeur partie des gens qui se réclament de l’Islam. Les quatre écoles et les gens de la vérité ne divergent pas sur cette voie.
    Question 1 : Quelle est la part de la science de la religion qu’il est une obligation personnelle d’apprendre ?
    Réponse : Il est un devoir pour toute personne responsable d’apprendre une part de la science de la religion dont on ne peut se passer : la croyance, la purification, la prière, la zakât pour celui pour qui elle est obligatoire, le pèlerinage pour celui qui en est capable et les péchés du cœur, de la main, des yeux et autres. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ قُلْ هَلْ يَسْتَوِي الَّذِينَ يَعْلَمُونَ وَالَّذِينَ لاَ يَعْلَمُونَ ﴾
    (qoul hal yastawî l-ladhîna ya`lamôuna wa l-ladhîna lâ ya`lamôun)
    ce qui signifie : « Dis : Sont-ils équivalents ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » [sôurat Az-Zoumar / 9].
    Il y a le Hadîth :
    « طَلَبُ العِلْمِ فَرِيضَةٌ عَلَى كُلِّ مُسْلمٍ »
    (Talabou l-`ilmi farîDatoun `alâ koulli mouslim)
    qui signifie : « Quérir la science de la religion est une obligation pour tout musulman » [rapporté par Al-Bayhaqiyy].
    Question 2 : Quelle est la sagesse dans la création des jinn et des humains ?
    Réponse : Allâh les a créés pour leur ordonner de L’adorer, mais Dieu n’a pas besoin de leur adoration, Il n’a besoin de rien et toutes les créatures ont besoin de Dieu (voir: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَمَا خَلَقْتُ الجِنَّ والإِنسَ إِلاَّ لِيَعْبُدُون ﴾
    (wa mâ khalaqtou l-jinna wa l-‘insa ‘il-lâ li­ya`boudôun)
    ce qui signifie : « Je n’ai créé les jinn et les humains que pour leur ordonner de M’adorer » [sôurat Adh-Dhâriyât / 56].
    Et il y a le Hadîth :
    « حقُّ اللهِ عَلَى العِبَادِ أَنْ يَعْبُدُوهُ ولاَ يُشْرِكُوا بِهِ شَيئًا »
    (Haqqou l-Lâhi `ala l-`ibâdi ‘an ya`boudôuhou wa lâ youchrikôu bihi chay’â)
    ce qui signifie : « Les esclaves ont pour devoir d’adorer Allâh sans rien Lui associer » [rapporté par les deux chouyoukh ; les deux chouyoukh sont Al-Boukhâriyy et Mouslim].
    Question 3 : Qu’est-ce qui fait que l’adoration est valable ?
    Réponse : L’adoration de Allâh est valable de la part de quelqu’un qui croit en l’existence de Allâh sans L’assimiler à quoi que ce soit de Sa création. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ ﴾
    (layça kamithlihi chay’)
    ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » [sôurat Ach-Chôurâ / 11].
    Il y a le Hadîth :
    « لاَ فِكْرَةَ فِي الرَّبّ »
    (lâ fikrata fi r-Rabb)
    ce qui signifie : « On n’imagine pas le Créateur ». [rapporté par Abôu l-Qaçim Al-‘AnSâriyy]. Par ailleurs, Al-Ghazâliyy a dit ce qui signifie : « L’adoration n’est valable qu’après avoir connu Celui Qui est adoré ».
    Question 4 : Pour quelle raison Allâh a-t-Il envoyé les messagers ?
    Réponse : Allâh a envoyé les messagers pour qu’ils enseignent aux gens ce qui leur est utile pour leur religion et pour leur bas monde et pour appeler les gens à adorer Allâh sans rien Lui associer. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ فَبَعَثَ اللهُ النَبِيِّـينَ مُبَشِّرِينَ وَمُنْذِرِين ﴾
    (faba`atha l-Lâhou n-Nabiyyîna moubach-chirîna wa moundhirîn)
    ce qui signifie : « Allâh a envoyé les prophètes annonciateurs de bonnes nouvelles et avertisseurs » [sôurat Al-Baqarah / 213].
    Il y a le Hadîth :
    « أَفْضَلُ مَا قُلْتُ أَنَا وَالنَّبِيُّونَ مِن قَبْلِي لاَ إِلَـهَ إِلاَّ الله »
    (‘afDalou mâ qoultou ‘ana wa n-Nabîyyôuna min qablî lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh)
    ce qui signifie : « La meilleure parole que j’ai dite, moi et les prophètes qui m’ont précédé, c’est : (lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâh) Il n’est de dieu que Allâh » [rapporté par Al-Boukhâriyy] .
    Question 5 : Quelle est la signification du tawHîd ?
    Réponse : Le tawHîd c’est de faire l’absolue distinction entre Celui Qui n’a pas de début (Allâh) et ce qui est entré en existence (les créatures), comme l’a dit l’Imâm Al-Jounayd. Al-Qadîm, c’est Celui Qui n’a pas de début à Son existence et al-mouHdath, c’est ce qui est entré en existence, ce qui est créé. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ ﴾
    (layça kamithlihi chay’)
    ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » [sôurat Ach-Chôurâ / 11].
    Il y a le Hadîth :
    « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىءٌ غَيْرُهُ »
    (kâna l-Lâhou wa lam yakoun chay’oun ghayrouh)
    ce qui signifie : « Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité » [rapporté par Al-Boukhâriyy et d’autres].
    Question 6 : Parle de l’existence de Allâh.
    Réponse : Allâh existe, il n’y a aucun doute au sujet de Son existence. Il existe sans comment et sans endroit. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ أَفِي اللهِ شَكٌّ ﴾
    (‘afi l-Lâhi chakk)
    ce qui signifie : « Il n’y a pas de doute au sujet de Allâh » [sôurat Ibrâhîm / 10].
    Il y a le Hadîth rapporté par Mouslim :
    « اللَّهُمَّ أَنْتَ الظَّاهِرُ فَلَيْسَ فَوْقَكَ شَىءٌ وَأَنْتَ البَاطِنُ فَلَيْسَ دُونَكَ شَىءٌ »
    (Allâhoumma ‘anta DH-Dhahirou falayça fawqaka chay’ wa ‘anta l-BâTinou falayça dôunaka chay’)
    ce qui signifie : « Ô Allâh, Tu es ADH-Dhahir, rien n’est donc au-dessus de Toi, et Tu es Al-BâTin, rien n’est donc au-dessous de Toi ». Cela signifie que Allâh existe sans endroit. Al-HâfiDH Al-Bayhaqiyy a dit : « Celui Qui n’a rien au-dessus de Lui et rien en dessous de Lui n’est donc pas dans un endroit ».
    Question 7 : Quelle est la signification de la parole de Allâh ?
    ﴿ وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَمَا كُنْتُمْ ﴾
    (wa houwa ma`akoum ‘aynamâ kountoum)
    Réponse : Elle signifie que Allâh englobe tout par Sa science. C’est ce qu’ont dit Soufyân Ath-Thawriyy, Ach-Châfi`iyy, AHmad, Mâlik et d’autres. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَأَنَّ اللهَ قَدْ أَحَاطَ بِكُلِّ شَىءٍ عِلْمَا ﴾
    (wa ‘anna l-Lâha qad ‘aHâTa bikoulli chay’in `ilmâ)
    ce qui signifie : « Allâh englobe toute chose par Sa science » [sôurat AT-Talâq / 12].
    Il y a le Hadîth :
    « اِرْبَعُوا عَلَى أَنْفُسِكُمْ فَإِنَّكُمْ لاَ تَدْعُونَ أَصَمَّ وَلاَ غَائِبًا وَإِنَّمَا تَدْعُونَ سَمِيعًا قَرِيبًا »
    (‘irba`ôu `alâ ‘anfouçikoum fa’innakoum lâ tad`ôuna ‘aSamma wa lâ ghâ’ibâ wa ‘innamâ tad`ôuna samî`an qarîbâ)
    ce qui signifie : « Ne vous efforcez pas d’élever la voix dans vos invocations, Celui Que vous invoquez n’est ni sourd ni ignorant ; Celui Que vous invoquez entend et sait tout » [rapporté par Al-Boukhâriyy]. C’est-à-dire que rien n’échappe à la science de Allâh.
    Question 8 : Quel est le plus grave des péchés ?
    Réponse : Le plus grave des péchés est la mécréance. Parmi les différentes sortes de mécréance, il y a l’association (chirk). L’association consiste à vouer son adoration à autre que Allâh. Allâh ta`âlâ dit dans une ‘Ayah dans laquelle la parole est attribuée à Louqmân :
    ﴿ يَا بُنَيَّ لاَ تُشْرِكْ بِاللهِ إِنَّ الشِرْكَ لَظُلْمٌ عَظِيمٌ ﴾
    (yâ bounayyâ lâ touchrik bi l-Lâhi ‘inna ch-chirka laDHoulmoun `aDHîm)
    ce qui signifie : « [Louqmân dit :] Ô mon fils, n’attribue pas des associés à Allâh car le fait d’attribuer des associés à Allâh est une grave injustice » [sôurat Louqmân / 13].
    Il y a le Hadîth :
    « سُئِلَ النَبِيُّ عَلَيْهِ السَلاَمُ أَيُّ الذُّنُوبِ أَعْظَم. قَالَ : أَن تَجْعَلَ للهِ نِدًّا وَهُوَ خَلَقَكَ »
    (sou’ila n-nabiyyou `alayhi s-salâm : ‘ayyou dh-dhounôubi ‘a`DHam ; qâla : ‘an taj`ala li l-Lâhi niddan wa houwa khalaqaka)
    ce qui signifie : « Le Prophète MouHammad a été interrogé au sujet du plus grave des péchés, il a dit : C’est que tu attribues à Allâh un semblable alors que c’est Lui Qui t’a créé » [rapporté par Al-Boukhâriyy].
    Question 9 : Que signifie l’adoration ?
    Réponse : L’adoration, c’est l’extrême limite de la crainte et de la soumission comme l’a dit As-Soubkiyy. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ لاَ إِلَـهَ إِلاَّ أَنَا فَاعْبُدُون ﴾
    (lâ ‘ilâha ‘il-la ‘anâ fa`boudôun)
    ce qui signifie : « Il n’est de dieu que Moi, adorez-Moi » [sôurat Al-‘Anbiyâ’ / 25].
    Il y a le Hadîth :
    « حَقُّ اللهِ عَلَى العِبَادِ أَنْ يَعْبُدُوهُ وَلاَ يُشْرِكُوا بِهِ شَيئًا »
    (Haqqou l-Lâhi `ala l-`ibâdi ‘an ya`boudôuhou wa lâ youchrikôu bihi chay’â)
    ce qui signifie : « Les esclaves ont pour devoir d’adorer Allâh sans rien Lui associer » [rapporté par les deux chouyoukh ; les deux chouyoukh sont Al-Boukhâriyy et Mouslim].
    Question 10 : Est-ce que le mot dou`â’ peut avoir le sens de l’adoration ?
    Réponse : Oui, Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ قُلْ إِنَّمَا أَدْعُواْ رَبِّي وَلاَ أُشْرِكُ بِهِ أَحَدًا ﴾
    (qoul ‘innamâ ‘ad`ôu Rabbî wa lâ ‘ouchrikou bihi ‘aHadâ)
    ce qui signifie : « Dis : je n’adore que mon Seigneur et je ne Lui associe rien » [sôurat Al-Jinn / 20]. Il y a également la parole de Allâh :
    ﴿ فَلاَ تَدْعُوا مَعَ اللهِ أَحَدًا ﴾
    (fa lâ tad`ôu ma`a l-Lâhi ‘aHadâ)
    ce qui signifie : « N’adorez rien avec Allâh » [sôurat Al-Jinn / 18].
    Et il y a le Hadîth :
    « الدُعَاءُ هُوَ العِبَادَة »
    (‘ad-dou`â’ou houwa l-`ibâdah)
    ce qui signifie : « Le dou`â’, c’est l’adoration » [rapporté par Ibnou Hibbân].
    Question 11 : Est-ce que le mot dou`â’ peut avoir un autre sens que l’adoration ?
    Réponse : Oui, Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ لَّا تَجْعَلُوا دُعَاءَ الرَّ‌سُولِ بَيْنَكُمْ كَدُعَاءِ بَعْضِكُم بَعْضًا ﴾
    (lâ taj`alôu dou`â’a r-raçôuli baynakoum kadou`â’i ba`Dikoum ba`Dâ)
    ce qui signifie : « Ne faites pas en sorte d’interpeller le Messager comme vous vous interpellez les uns les autres » [sôurat An-Nôur / 63]
    Question 12 : Quel est le jugement de celui qui évoque le nom d’un prophète ou d’un saint en leur absence ? Et quel est le jugement du fait de demander au saint et au prophète quelque chose qu’il n’est pas habituel de demander ?
    Réponse : Ceci est permis car le simple fait d’appeler ou de demander une chose inhabituelle ne constitue pas une adoration pour autre que Allâh. Le simple fait de dire : « Ô Jilâniyy » n’est pas une association à Allâh. En effet, il a été confirmé que Bilâl Ibnou l-Hârith Al-Mouzaniyy était venu auprès de la tombe du Messager durant l’année de la sécheresse (ar-ramâdah) au temps du califat de `Oumar et qu’il avait dit : « Ô Messager de Allâh, demande la pluie pour ta communauté, ils risquent de périr ». Ceci a été rapporté par Al-Bayhaqiyy et d’autres. `Oumar ne l’a pas reproché à Bilâl Ibnou l-Hârith Al-Mouzaniyy ni personne d’autre que `Oumar, tous l’ont au contraire approuvé. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَلَمُوا أَنْفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَسُولُ لَوَجَدُوا اللهَ تَوَّابًا رَحِيمًا ﴾
    (wa law ‘annahoum ‘idh DHalamôu ‘anfouçahoum jâ’ôuka fastaghfarou l-Lâha wa-staghfara lahoumou r-raçôulou lawajadou l-Lâha tawwâban raHîmâ)
    ce qui signifie : « Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allâh, et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils verraient que Allâh est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde » [sôurat An-Niçâ’ / 64].
    Dans le Hadîth, il y a la parole de Ibnou `Oumar lorsqu’il a dit :
    « يَا مُحَمَّد »
    (yâ MouHammad)
    ce qui signifie : « Ô MouHammad » lorsque sa jambe s’était presque paralysée. Ceci est rapporté par Al-Boukhâriyy dans son livre Al-‘Adabou l-Moufrad.
    Question 13 : Explique la signification de al-istighâthah et de al-isti`ânah avec les preuves.
    Réponse : Al-istighâthah, c’est l’appel au secours en cas de difficulté et al-isti`ânah, c’est la demande d’aide mais dans un sens plus général et plus global. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَاسْتَعِينُوا بِالصَّبْرِ وَالصَّلاَة ﴾
    (wa-sta`înôu bi S-Sabri wa S-Salâh)
    ce qui signifie : « Recherchez l’aide par la patience et la prière » [sôurat Al-Baqarah / 45].
    Dans le Hadîth, le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    « تَدْنُو الشَّمْسُ مِن رُؤُوسِ النَّاسِ يَوْمَ القِيَامَةِ فَبَيْنَمَا هُمْ كَذَلِكَ إِذِ اسْتَغَاثُوا بِآدَم »
    (tadnôu ch-chamsou min rou’ôusi n-nâci yawma l-qiyâmati fabaynamâ houm kadhâlika ‘idh-istaghâthôu bi’Adam)
    ce qui signifie : « Le soleil se rapprochera de la tête des gens au jour du Jugement. Tandis qu’ils seront ainsi, ils appelleront ‘Adam au secours » [rapporté par Al-Boukhâriyy]. Il y a en cela une preuve que al-isti`ânah la demande d’aide à autre que Allâh est une chose permise pourvu qu’on ait la croyance que nul ne fait parvenir la nuisance ou le profit en réalité si ce n’est Allâh.
    Question 14 : Parle du tawassoul par les prophètes.
    Réponse : Il est permis de faire le tawassoul par les prophètes selon l’Unanimité. Le tawassoul, c’est demander l’obtention d’un profit ou l’évitement d’une nuisance en évoquant le nom d’un prophète ou d’un saint par honneur envers celui par qui on fait le tawassoul, tout en croyant que c’est Allâh Qui crée le profit et la nuisance. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَابْتَغُوا إِلَيْهِ الوَسِيلَة ﴾
    (wabtaghôu ‘ilayhi l-wacîlah)
    ce qui signifie : « Recherchez les causes pour l’agrément de Allâh » [sôurat Al-MA’idah / 35].
    Il y a le Hadîth dans lequel le Messager a enseigné à l’homme aveugle de faire le tawassoul, d’invoquer Allâh par le degré du Prophète. L’aveugle l’ayant fait, Allâh a rendu la vue à cet aveugle. Ceci a été rapporté par AT-TabarAniyy qui a jugé ce Hadîth sûr.
    Question 15 : Parle du tawassoul par les saints.
    Réponse : Il est permis de faire le tawassoul par les saints et on ne connaît personne qui ait contredit à ce sujet parmi les gens de la vérité, que ce soit parmi les gens du Salaf ou du Khalaf.
    Il y a le Hadîth dans lequel Al-Boukhâriyy a rapporté que `Oumar a fait le tawassoul par Al-`Abbâs en disant :
    اللَّهُمَّ إِنَّا نَتَوَسَّلُ إِلَيْكَ بِعَمِّ نَبِيِّكَ فَاسْقِنَا قَالَ فَيُسْقَوْن
    (Allâhoumma innâ natawassalou ‘ilayka bi­`ammi nabiyyika fa-sqinâ qâla fayousqawn)
    ce qui signifie : « Ô Allâh nous T’adressons notre tawassoul par le rang de l’oncle de Ton prophète. Donne-nous la pluie ». Il a dit : « C’est ainsi qu’ils ont eu la pluie ».
    Question 16 : Explique le sens du Hadîth de la femme esclave (al-jâriyah).
    Réponse : An-Nawawiyy dans son commentaire du Hadîth a dit : « La parole (‘ayna l-Lâh) est une interrogation au sujet du mérite (al-makânah) et non au sujet de l’endroit (al-makân) ». Elle signifie : Quelle glorification accordes-tu dans ton cœur pour Allâh ? Et lorsqu’elle a répondu : (Fi s-samâ’), cela veut dire qu’Il a un très grand mérite, c’est-à-dire que Allâh mérite une très grande vénération. Il n’est pas permis de croire que le Messager a interrogé cette femme esclave au sujet de l’endroit. Il n’est pas permis non plus de croire que cette femme esclave a voulu dire qu’Il habite le ciel. L’imâm `Aliyy a dit :
    لاَ يُقَالُ أَيْنَ لِمَنْ أَيَّنَ الأَيْنَ
    (lâ youqâlou ‘ayna liman ‘ayyana l-‘ayn)
    ce qui signifie : « On ne dit pas où pour Celui Qui a créé les où (endroits) » [rapporté par Al-Qouchayriyy dans son livre Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah].
    D’autre part, Abôu Hanîfah a dit dans le livre Al-Fiqhou l-‘AbsaT : « Il existe de toute éternité alors qu’Il n’y a pas d’endroit de toute éternité, Il existe alors que de toute éternité, il n’y a ni où ni créatures et Il est Celui Qui est le Créateur de toute chose ». Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىءٌ ﴾
    (layça kamithlihi chay’)
    ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui » [sôurat Ach-Chôurâ / 11] .
    Il y a aussi le Hadîth rapporté par Al-Boukhâriyy :
    « كَانَ اللهُ وَلَمْ يَكُنْ شَىءٌ غَيْرُهُ »
    (kâna l-Lâhou wa lam yakoun chay’oun ghayrouh)
    ce qui signifie : « Allâh est de toute éternité et rien d’autre que Lui n’est de toute éternité ».
    Question 17 : Le jugement de celui qui insulte Allâh c’est qu’il est mécréant. Montre cela avec les preuves.
    Réponse : Le QâDî `IyâD a rapporté l’Unanimité que celui qui insulte Allâh est jugé mécréant même s’il était en colère, même s’il plaisantait, même s’il n’acceptait pas la mécréance dans son cœur. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبْ قُلْ أَبِاللهِ وَءَايَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنْتُمْ تَسْتَهْزِءُونَ لاَ تَعْتَذِرُوا قَدْ كَفَرْتُمْ بَعْدَ إِيـمَانِكُمْ ﴾
    (wala’in sa’altahoum layaqôulounna ‘innamâ kounnâ nakhoudou wa nal`ab qoul ‘abi l-Lâhi wa ‘âyâtihi wa raçôulihi kountoum tastahzi’ôun lâ ta`tadhirôu qad kafartoum ba`da ‘îmânikoum)
    ce qui signifie : « Si tu leur avais posé la question, ils auraient répondu : « Nous ne faisions que discuter et jouer ». Dis : Est-ce de Allâh, de Ses ‘âyah, de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants » [sôurat At-Tawbah / 65-66].
    Il y a le Hadîth :
    «إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لاَ يَرَى بِهَا بَأْسًا يَهْوِي بِهَا فِي النَارِ سَبْعِينَ خَرِيفًا»
    (‘inna l-`abda layatakallamou bi l-kalimati, lâ yarâ bihâ ba’san, yahwî bihâ fi n-nâri sab`îna kharîfâ)
    ce qui signifie : « Certes il arrive à l’esclave de Allâh de prononcer un mot dans lequel il ne voit aucun mal et à cause duquel il chutera en enfer d’une distance de soixante-dix automnes » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].
    Question 18 : Quelle est la preuve qu’il est permis de visiter les tombes aussi bien pour les hommes que pour les femmes ?
    Réponse : C’est le Hadîth :
    « زُورُوا القُبُورَ فَإِنَّهَا تُذَكِّرُكُمْ بِالآخِرَة »
    (zourôu l-qoubôura fa’innahâ toudhakkiroukoum bi l-‘âkhirah)
    ce qui signifie : « Visitez les tombes, car elles vous rappellent l’au-delà » [rapporté par Al-Bayhaqiyy].
    Question 19 : Comment se fait l’entrée en Islam ?
    Réponse : Par la prononciation des deux témoignages avec l’intention d’entrer en Islam et non pas par la parole (‘astaghfirou l-Lâh) « Je demande que Allâh me pardonne ». Quant à la parole de Allâh ta`âlâ :
    ﴿ فَقُلْتُ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ ﴾
    (faqoultou-staghfirôu rabbakoum)
    [sôurat NôuH / 10], elle signifie que NôuH a demandé à son peuple d’entrer en Islam en croyant en Allâh et en Son prophète NôuH afin que Allâh leur pardonne.
    Il y a aussi le Hadîth :
    « أُمِرْتُ أَنْ أُقَاتِلَ النَّاسَ حَتَّى يَشْهَدُوا أَن لاَ إِلَـهَ إِلاَّ اللهُ وَأَنِّي رَسُولُ اللهِ »
    ( …Hattâ yach-hadôu ‘an lâ ‘ilâha ‘il-la l-Lâhou wa ‘anni raçôulou l-Lâh)
    ce qui signifie : « … jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’est de dieu que Allâh et que je suis l’Envoyé de Allâh » [rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim].
    Question 20 : Montre le jugement du fait de faire l’éloge du Messager de Allâh.
    Réponse : C’est permis selon l’Unanimité. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَإِنَّكَ لَعَلَى خُلُقٍ عَظِيم ﴾
    (wa’innaka la`alâ khoulouqin `aDHîm)
    ce qui signifie : « Tu as certes un comportement d’excellence » [sôurat Al-Qalam / 4].
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَعَزَّرُوهُ وَنَصَرُوهُ ﴾
    (wa `azzarôuhou wa naSarôuh)
    ce qui signifie : « Ceux qui ont fait son éloge, l’ont glorifié et l’ont appuyé pour lui donner la victoire ce sont eux les gagnants » [sôurat Al-‘A`râf / 157].
    Il y a le Hadîth selon lequel certaines femmes ont fait l’éloge du Prophète en disant devant lui :
    يَا حَبَّذَا مُحَمَّدٌ مِن جَار
    (yâ Habbadhâ MouHammadoun min jâr)
    ce qui signifie : « Ah quel bon voisin que MouHammad » [rapporté par AT-Tabarâniyy]. Il a été confirmé aussi que plus d’un compagnon du Prophète faisait son éloge, comme les éloges du poète Hassân Ibnou Thâbit et d’autres. Non seulement le Messager ne l’a pas renié mais il l’a au contraire approuvé.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:53

    50 Questions Réponses sur la Religion Musulmane Voie Sunnite

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Question 21 : Parle du supplice de la tombe.
    Réponse : Il est un devoir de croire au supplice de la tombe qui est confirmé selon l’Unanimité, celui qui le renie devient mécréant. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ النَّارُ يُعْرَضُونَ عَلَيْهَا غُدُوًّا وَعَشِيًّا وَيَوْمَ تَقُومُ السَّاعَةُ أَدْخِلُوا ءَالَ فِرْعَوْنَ أَشَدَّ العَذَابِ ﴾
    (an-nârou you`raDôuna `alayhâ ghoudouwwan wa `achiyyâ wa yawma taqôumou s-sâ`atou ‘adkhilôu ‘âla fir`awna ‘achadda l-`adhâb)
    ce qui signifie : « Au feu ils sont exposés en début et en fin de journée mais au Jour du Jugement, faites entrer Pharaon et ceux qui l’ont suivi sur la mécréance dans le pire des châtiments » [sôurat Ghâfir / 46].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « اِسْتَعِيذُوا بِاللهِ مِنْ عَذَابِ القَبْرِ »
    (‘ista`Idhôu bi l-Lâhi min `adhâbi l-qabr)
    ce qui signifie : « Demandez la protection par Allâh contre le supplice de la tombe » [rapporté Al-Boukhâriyy].
    Question 22 : Quelle est la première des créatures ?
    Réponse : La première des créatures, c’est l’eau. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَجَعَلْنَا مِنَ المَاءِ كُلَّ شَىءٍ حَيّ ﴾
    (wa ja`alnâ mina l-mâ’i koulla chay’in Hayy)
    ce qui signifie : « Nous avons fait à partir de l’eau toute créature vivante » [sôurat Al-‘Anbiyâ’ / 30].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « كُلُّ شَىءٍ خُلِقَ مِنَ المَاءِ »
    (koullou chay’in khouliqa mina l-mâ’)
    ce qui signifie : « Toute chose a été créée à partir de l’eau » [rapporté par Ibnou Hibbân].
    Question 23 : Parle des différentes sortes d’innovation et donne la preuve qu’il y a bien une bonne innovation.
    Réponse : Al-bid`ah « l’innovation » selon la langue c’est tout ce qui a été innové sans avoir été précédé par quelque chose de semblable. Du point de vue de la Loi, al-bid`ah « l’innovation » se classe en innovation de bonne guidée (bid`atou houdâ) et en innovation d’égarement (bid`atou Dalâlah). Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَرَهْبَانِيَّةً اِبْتَدَعُوهَا مَا كَتَبْنَاهَا عَلَيْهِمْ إِلاَّ ابْتِغَاءَ رِضْوَانِ اللهِ ﴾
    (wa rahbâniyyatani-btada`ôuhâ mâ katab­nâhâ `alayhim ‘il-la-btighâ’a riDwâni l-Lâh)
    ce qui signifie : « Un monachisme qu’ils ont innové sans que Nous leur ayons prescrit, ils ne l’ont fait que par recherche de l’agrément de Allâh » [sôurat Al-Hadîd / 27]. Allâh a donc fait l’éloge des gens qui ont suivi `Içâ et qui étaient musulmans, parce qu’ils s’étaient abstenus des désirs, chose qui ne leur avait pas été rendue obligatoire, et ce par recherche de l’agrément de Allâh.
    Il y a aussi le Hadîth :
    « مَنْ سَنَّ فِي الإِسْلاَمِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِن بَعْدِهِ »
    (man sanna fi l-‘islâmi sounnatan Haçanah falahou ‘ajrouhâ wa ‘ajrou man `amila bihâ min ba`dih)
    ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu’un après lui fera cet acte » [rapporté par Mouslim]. Les compagnons et ceux qui sont venus après eux ont innové de nombreuses bonnes choses dans la religion, des choses que la communauté a accueillies avec approbation.
    Question 24 : Parle de la pratique de la magie.
    Réponse : Pratiquer la magie est interdit. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَمَا كَفَرَ سُلَيْمَانُ وَلَكِنَّ الشَّيَاطِينَ كَفَرُوا يُعَلِّمُونَ النَاسَ السِّحْرَ ﴾
    (wa mâ kafara Soulaymânou wa lakinna ch-chayâTîna kafarôu ; you`allimôuna n-nâça s-siHra)
    ce qui signifie : « Soulaymân n’a jamais été mécréant, ce sont les chayTân qui ont mécru, ils enseignaient aux gens la magie » [sôurat Al-Baqarah / 102].
    La preuve du Hadîth, c’est ce qu’a rapporté Mouslim :
    « اِجْتَنِبُوا السَّبْعَ المُوبِقَاتِ »
    (‘ijtanibou s-sab`a l-môubiqât)
    ce qui signifie : « Évitez les sept péchés qui mènent à la perte ». On demanda alors : « Mais quels sont donc ces péchés, ô Messager de Allâh. » Il a répondu :
    « الشِّرْكُ بِاللهِ وَالسِّحْرُ – – – »
    (ach-chirkou bi l-Lâhi wa s-siHr …)
    ce qui signifie : « Attribuer des associés à Allâh, la magie, – – – » jusqu’à la fin du Hadîth.
    Question 25 : Quelle est la preuve que celui qui jette une feuille sur laquelle il y a le nom de Allâh dans les ordures devient mécréant ?
    Réponse : Il n’est pas permis de jeter une feuille sur laquelle il y a le nom de Allâh dans les ordures. Celui qui le fait devient mécréant. Allâh dit :
    ﴿قُلْ أَبِاللهِ وَءَايَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنْتُمْ تَسْتَهْزِءُونَ لاَ تَعْتَذِرُوا قَدْ كَفَرْتُمْ بَعْدَ إِيـمَانِكُمْ﴾
    (qoul ‘abi l-Lâhi wa ‘âyâtihi wa raçôulihi kountoum tastahzi’ôun ; lâ ta`tadhirôu qad kafartoum ba`da ‘îmânikoum)
    ce qui signifie : « Est-ce de Allâh, de Ses ‘âyah ou de Ses messagers que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants » [sôurat At-Tawbah / 65-66] et Ibnou `Abidîn a dit : « Devient mécréant celui qui jette le MouS-Haf « le livre du Qour’ân » dans les ordures même s’il ne visait pas le rabaissement. En effet son acte indique un rabaissement ».
    Question 26 : Quel est le jugement de an-nadhr, le vœu ?
    Réponse : Il est permis de faire le vœu d’accomplir quelque chose agréée par Allâh. Il est alors un devoir de tenir ce vœu. En revanche, il n’est pas permis de faire le vœu de faire ce qui est interdit et ce n’est pas un devoir de tenir un tel vœu. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿يُوفُونَ بِالنَّذْرِ﴾
    (yôufôuna bi n-nadhr)
    ce qui signifie : « Ils tiennent les vœux » [sôurat Al-‘ Inçân / 7].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « مَن نَذَرَ أَن يُطيعَ اللهَ فَلْيُطِعْهُ ، وَمَن نَذَرَ أَن يَعْصِيَهُ فَلاَ يَعْصِهِ »
    (man nadhara ‘an youTî`a l-Lâha fa l-youTî`­hou wa man nadhara ‘an ya`Siyahou falâ ya`Sih)
    qui signifie : « Celui qui fait le vœu d’accomplir un acte d’obéissance à Allâh, qu’il Lui obéisse. Celui qui fait le vœu d’accomplir un acte de désobéissance à Allâh, qu’il ne Lui désobéisse pas » [rapporté par Al-Boukhâriyy].
    Question 27 : Quelle est la preuve que la voix de la femme n’est pas une `awrah « quelque chose d’intime » et que ce n’est pas quelque chose qu’elle doit dissimuler ?
    Réponse : Allâh dit :
    ﴿ وَقُلْنَ قَوْلاً مَعِرُوفًا ﴾
    (wa qoulna qawlan ma`rôufâ)
    ce qui signifie : « vous femmes dites des paroles de bien » [sôurat Al-‘Ahzab / 32].
    Il y a le Hadîth :
    « قَالَ الأَحْنَفُ بْنُ قَيْس سَمِعْتُ الحَدِيثَ مِن فِي أَبِي بَكِرٍ وَعُمَرَ وَعُثْمَانَ وَعَلِيٍّ فَمَا سَمِعْتُهُ كَمَا سَمِعْتُهُ مِن فِي عَائِشَة »
    (qâla l-‘aHnafou bnou Qays sami`tou l-Hadîtha min fî ‘Abî Bakrin wa `Oumara wa `Outhmâna wa `Aliyy ; famâ sami`touhou kamâ sami`touhou min fî `A’ichah)
    ce qui signifie : « Al-‘AHnaf Ibnou Qays a dit : « J’ai pu entendre le Hadîth de la bouche de Abôu Bakr, de celle de `Oumar, de `Outhmân et de `Aliyy mais je ne l’ai pas entendu comme je l’ai entendu de la bouche de `A’ichah » » [rapporté par Al-Hâkim dans Al-Moustadrak].
    Question 28 : Parle de l’attribut de Allâh ta`âlâ, la parole.
    Réponse : Allâh parle mais pas comme nous parlons. Sa parole n’est pas de lettres ni une voix ni une langue. Allâh dit :
    ﴿ وَكَلَّمَ اللهُ مُوسَى تَكْلِيمًا ﴾
    (wa kallama l-Lâhou Môuçâ taklîmâ)
    ce qui signifie : « Allâh a parlé à Môuçâ assurément » [sôurat An-Niçâ’ / 164].
    L’Imâm Abôu Hanîfah a dit :
    وَالله يَتَكَلَّمُ بِكَلاَمٍ لاَ يُشْبِهُ كَلاَمَنَا نَحْنُ نَتَكَلَّمُ بِالآلاَتِ مِنَ المخَارِجِ وَالحُرُوفِ وَالله مُتَكَلِّمٌ بِلاَ آلَةٍ وَلاَ حَرْفٍ
    ce qui signifie : « Dieu parle d’une parole qui n’est pas comme la nôtre, nous parlons par le moyen d’organes à partir de points de prononciation et de lettres mais Dieu parle sans organe ni lettre ». Ceci figure dans son livre Al-Fiqhou l-‘AbsaT.
    Question 29 : Que signifie la parole de Allâh ta`âlâ :
    ﴿ الرَّحْمـٰنُ عَلَى العَرْشِ اسْتَوَى ﴾
    (Ar-RaHmânou `ala l-`archi stawâ)
    Réponse : L’Imam MAlik a dit : (‘istawâ kamâ waSafa nafsah wa lâ youqâlou `anhou kayf wa kayf `anhou marfou` ) « ‘istawâ comme Allâh nous l’a appris mais on ne dit pas comment, car demander comment est exclu à Son sujet ». Le comment fait partie des attributs des créatures. Parmi les attributs des créatures il y a la position assise, l’établissement et l’endroit. Al-Qouchayriyy a dit : « ‘Istawâ signifie que Allâh préserve, domine et qu’Il maintient en existence ». Il n’est pas permis de croire que Allâh est assis au-dessus du Trône car il s’agit de la croyance des mécréants des fils de ‘Isrâ’îl et il y a en cela un démenti de Sa parole ta`âlâ :
    ﴿ فَلاَ تَضْرِبُوا للهِ الأَمْثَال ﴾
    (falâ taDribôu li l-Lâhi l-‘amthâl)
    ce qui signifie : « N’attribuez pas des équivalents à Allâh » [sôurat An-NaHl / 74].
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَبَرَزُوا للهِ الوَاحِدِ القَهَّار ﴾
    (wa barazou li l-Lâhi l-WâHidi l-Qahhâr)
    ce qui signifie : « – – – Allâh l’Unique, Celui Qui domine par Sa toute-puissance » [sôurat ‘Ibrâhîm / 48].
    Il y a le Hadîth selon lequel l’Imâm `Aliyy a dit :
    إِنَّ اللهَ خَلَقَ العَرْشَ إِظْهَارًا لِقُدْرَتِهِ وَلَمْ يَتَّخِذْهُ مَكَانًا لِذَاتِهِ
    ce qui signifie : « Allâh a créé le Trône comme manifestation de Sa toute-puissance et Il ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même » [rapporté par Abôu ManSôur Al-Baghdâdiyy].
    Question 30 : Parle de la destinée.
    Réponse : Toute chose qui a lieu dans ce bas monde, que ce soit du bien ou du mal, que ce soit un acte d’obéissance ou de désobéissance, que ce soit une foi ou une mécréance, a lieu conformément à la prédestination de Allâh, à Sa volonté et à Sa science. Le bien, la foi et l’obéissance sont par Sa prédestination, par Son agrément – Sa volonté de récompenser -. Quant au mal, à la désobéissance et à la mécréance, ils ont lieu par la prédestination de Allâh et non par Son agrément. On ne qualifie pas Son attribut « la prédestination de Allâh  » par le fait d’être mauvais. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ إِنَّا كُلَّ شَىءٍ خَلَقْنَاهُ بِقَدَرٍ ﴾
    (‘inna koulla chay’in khalaqnâhou biqadar)
    ce qui signifie : « Nous avons créé toute chose selon une destinée » [sôurat Al-Qamar / 49].
    Il y a le Hadîth :
    « كُلُّ شَىءٍ بِقَدَرٍ حَتَّى العَجْزُ وَالكَيْسُ »
    (koullou chay’in biqadar Hatta l-`ajzou wa l-kays)
    ce qui signifie : « Toute chose est selon une destinée, même la faiblesse et la perspicacité », [rapporté par Mouslim].
    Question 31 : Quelle est la preuve qu’il est interdit de serrer la main à une femme ‘ajnabiyyah ?
    Réponse : C’est le Hadîth selon lequel le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    «لأَن يُطْعَنَ أَحَدُكُمْ بِحَدِيدَةٍ فِي رَأْسِهِ خَيْرٌ لَهُ مِنْ أَن يَمَسَّ امْرَأَةً لاَ تَحِلُّ لَهُ»
    (la’an youT`ana ‘aHadoukoum biHadîdatin fî ra’sihi khayroun lahou min ‘an yamassa-mra’atan lâ taHil-lou lahou)
    ce qui signifie : « Que l’un de vous soit frappé avec une barre de fer sur la tête vaut mieux pour lui que de toucher une femme qui ne lui est pas licite ». D’autre part, le Messager de Allâh a dit :
    « وَزِنَى اليَدَيْنِ البَطْشُ »
    (wa zina l-yadayni l-baTch)
    ce qui signifie : « et le péché des mains comme préliminaire à la fornication, c’est le toucher » [rapporté par Al-Boukhâriyy].
    Question 32 : Parle de la récitation du Qour’ân en faveur du mort.
    Réponse : Elle est permise. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَافْعَلُوا الخَيْرَ ﴾
    (wa-f`alôu l-khayr)
    ce qui signifie : « Et faites le bien » [sôurat Al-Hajj / 77].
    Il y a le Hadîth selon lequel le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    « اِقْرَءُوا عَلىٰ مَوْتَاكُمْ يـٰس »
    (‘iqra’ôu `alâ mawtâkoum Yâ Sîn)
    ce qui signifie : « Récitez Yâ-Sîn en faveur de vos morts » [rapporté par Ibnou Hibbân qui l’a jugé sûr]. Les gens de la vérité sont unanimes sur le caractère permis et l’utilité de la récitation en faveur des morts. Ach-Châfi`iyy a dit :
    لَوْ قَرَءُوا عِنْدَ قَبْرِهِ شَيئًا مِنَ القُرْءَانِ كَانَ حَسَنًا وَلَوْ قَرَءُوا القُرْءَانَ كُلَّهُ كَاَن أَحْسَن
    (law qara’ôu `inda qabrihi chay’an mina l-qour’âni kâna Haçanâ ; wa law qara’ôu l-qour’âna koullahou kâna ‘aHçan)
    ce qui signifie : « S’ils récitent auprès de sa tombe une partie du Qour’ân ce sera bien, mais s’ils récitent le Qour’ân en entier, ce sera mieux encore » [rapporté par An-Nawawiyy dans son livre Riyadou S-SaliHîn].
    Question 33 : Quelle est la preuve qu’il est possible que le mort tire profit de l’aumône ?
    Réponse : C’est le Hadîth :
    « إِذَا مَاتَ ابْنُ ءَادَمَ انْقَطَعَ عَمَلُهُ إِلاَّ مِن ثَلاَثٍ صَدَقَةٌ جَارِيَةٌ وَعِلْمٌ يُنْتَفَعُ بِهِ وَوَلَدٌ صَاِلِحٌ يَدْعُو لَهُ »
    (‘idhâ mâta-bnou ‘Adama-nqaTa`a `amalou­hou ‘il-lâ min thalâth : Sadaqatoun jâriyah, wa `ilmoun yountafa`ou bihi wa waladoun SâliHoun yad`ôu lah)
    ce qui signifie : « Lorsque le fils de ‘Adam meurt, ses actes ne lui rapportent plus de récompenses sauf trois : Une aumône qui court, une science dont on tire profit et un enfant vertueux qui fait des invocations en sa faveur » [rapporté par Mouslim]. Cela signifie que l’aumône fait partie des choses dont le musulman peut tirer profit et dont il est lui-même l’auteur. De même Sa parole ta`âlâ :
    ﴿ وَأَن لَيْسَ لِلإِنْسَانِ إِلاَّ مَا سَعٰى ﴾
    (wa ‘anna layça li l-‘insâni ‘il-la mâ sa`â)
    [sôurat An-Najm / 39] c’est-à-dire qu’il tire profit de ses propres actes de bien et pour ce qui des bons actes des autres en sa faveur et qui ne font pas partie de ses propres actes, il en tirera profit par la grâce de Allâh Qui le lui accorde. C’est le cas par exemple de la prière funéraire, elle n’est pas un acte du mort mais il en tire profit. C’est aussi le cas de l’invocation que le Messager fait pour autre que lui, bien qu’elle ne fait pas partie des actes de cet autre, mais cet autre en tire profit. À l’exemple de la parole du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam quand il a invoqué en faveur de Ibnou `Abbâs :
    « اللَّهُمَّ عَلِّمْهُ الحِكْمَةَ وَتَأْوِيلَ الكِتَاب »
    (Allâhoumma `allimhou l-Hikmata wa ta’wîla l-kitâb)
    qui signifie : « Ô Allâh , apprends-lui la sagesse et l’interprétation (at-ta’wîl) du Livre » [rapporté par Al-Boukhâriyy].
    Question 34 : Quelle est la preuve qu’il est permis d’accomplir des prières de nuit (qiyâm) pendant RamaDân de plus de onze rak`ah ?
    Réponse : Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَافْعَلُوا الخَيْرَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ ﴾
    (wa f`alou l-khayra la`allakoum touflihoun)
    ce qui signifie : « Faites les actes de bien, puissiez-vous réussir » [sôurat Al-Hajj / 77].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « صَلاَةُ اللَّيْلِ مَثْنٰى مَثْنٰى »
    (Salâtou l-layli mathnâ mathnâ)
    ce qui signifie : « On accomplit la prière de nuit deux rak`ah par deux rak`ah » [rapporté par Al-Boukhâriyy]. Et Mouslim a rapporté :
    « الصَّلاَةُ خَيْرٌ مَوْضُوعٌ فَمَنْ شٰاءَ اسْتَقَلَّ وَمَنْ شٰاءَ اسْتَكْثَر »
    (aS-Salâtou khayroun mawDôu`oun faman châ’a-staqalla wa man châ’a-stakthar)
    ce qui signifie : « La prière est un bien qui est accordé ; celui qui veut, qu’il en fasse peu et celui qui veut, qu’il en fasse beaucoup ».
    Question 35 : Quelle est la preuve qu’il est permis d’utiliser le douff ?
    Réponse : C’est le Hadîth :
    « أَنَّ امْرَأَةً قَالَتْ لِلرَّسُولِ إِنِّي نَذَرْتُ إِنْ رَدَّكَ اللهُ سَالِمًا أَنْ أَضْرِبَ بِالدُّفِّ بَيْنَ يَدَيْكَ »
    (anna mra’atan qâlat li r-raçôuli ‘inni nadhartou ‘in raddaka l-Lâhou sâliman ‘an ‘aDriba bi d-douffi bayna yadayk)
    ce qui signifie : Une femme a dit au Messager : « J’ai fait le vœu que si Allâh te faisait revenir sain et sauf, je frapperais du douff devant toi. » Il lui a dit :
    « إِنْ كُنْتِ نَذَرْتِ فَأَوْفِي بِنَذْرِكِ »
    (‘in kounti nadharti fa’awfî binadhrik)
    ce qui signifie : « Si tu en as fait le vœu, alors tiens-le » [rapporté par Abôu Dâwôud].
    Question 36 : Qui est le premier prophète ?
    Réponse : Le premier prophète est ‘Adam. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ إِنَّ اللهَ اصْطَفٰى ءَادَمَ ﴾
    (‘inna l-Lâha-stafâ ‘Adama)
    ce qui signifie : « Certes Allâh a élu ‘Adam » [sôurat Ali `Imrân / 33]. Il y a le Hadîth :
    « ءَادَمُ فَمَن سِوَاهُ مِنَ الأَنْبِيَاءِ تَحْتَ لِوَائِي يَوْمَ القِيَامَةِ »
    (‘Adamou faman siwâhou mina l-‘anbiyâ’i taHta liwâ’i yawma l-qiyâmah)
    ce qui signifie : « ‘Adam et les autres prophètes seront sous ma bannière le Jour du Jugement » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].
    Question 37 : Qu’est-ce qui est obligatoire pour les prophètes et qu’est-ce qu’il leur est impossible ?
    Réponse : Il est obligatoire qu’ils soient caractérisés par la véracité, l’honnêteté, l’extrême intelligence, la chasteté, le courage et l’éloquence. Il leur est impossible le mensonge, la trahison, la vilenie, la fornication, tous les grands péchés et la mécréance avant l’avènement de leur mission de prophète tout comme après. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَكُلاَّ فَضَلْنَا عَلٰى العَاَلَمِينَ ﴾
    (wa koullan faDDalnâ `ala l-`âlamîn)
    ce qui signifie : « Nous leur avons accordé à tous un mérite par rapport au reste des mondes » [sôurat Al-An`âm / 86].
    Il y a le Hadîth :
    « مَا بَعَثَ اللهُ نَبِيًا إَلاَّ حَسَنَ الوَجْهِ حَسَنَ الصَوْتِ »
    (mâ ba`atha l-Lâhou nabiyyan ‘il-lâ Haçana l-wajhi Haçana S-Sawt)
    ce qui signifie : « Allâh n’a pas envoyé de prophète sans qu’il ait un beau visage et une belle voix » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].
    Question 38 : Que signifie Sa parole ta`âlâ :
    ﴿ لَمْ يَلِدْ وَلَمْ يُولَدْ ﴾
    (lam yalid wa lam yôulad)
    Réponse : Elle signifie la négation de la matière et de l’incarnation au sujet de Allâh. Ainsi, Allâh ne s’incarne pas en quoi que ce soit. Rien ne se sépare de Lui, de façon absolue et rien ne s’incarne en Lui non plus. L’Imâm Ja`far AS-Sadiq a dit :
    مَن زَعَمَ أَنَّ اللهَ فِي شِىءٍ أَوْ مِن شَىءٍ أَوْ عَلٰى شَىءٍ فَقَدْ أَشْرَكَ
    (man za`ama ‘anna l-Lâha fî chay’ ‘aw min chay’ ‘aw `alâ chay’ faqad ‘achrak)
    ce qui signifie : « Celui qui prétend que Allâh est dans quelque chose, issu de quelque chose ou sur quelque chose aura commis une association » [rapporté par Abôu l-Qâçim Al-Qouchayriyy dans son livre Ar-Riçâlatou l-Qouchayriyyah].
    Question 39 : Quelle est la preuve qu’il est permis de faire l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière ?
    Réponse : Il est permis de faire l’invocation en faveur du Prophète après l’appel à la prière et on ne prête aucune attention à quelqu’un qui l’interdirait. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ إِنَّ اللَّهَ وَمَلاَئِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلٰى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا ﴾
    (‘inna l-Lâha wa malâ’ikatahou youSallôuna `ala n-nabiyy ; yâ ‘ayyouha l-ladhîna ‘âmanôu Sallôu `alayhi wa sallimôu taslîmâ)
    ce qui signifie : « Certes Allâh honore davantage le Prophète et les anges invoquent Allâh pour qu’Il l’honore davantage. Ô vous qui avez cru, invoquez Allâh pour qu’Il l’honore davantage et qu’Il préserve sa communauté de ce qu’il craint pour elle » [sôurat Al-‘Ahzab / 56].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « إِذَا سَمِعْتُمُ المُؤَذِّنَ فَقُولُوا كَمَا يَقُولُ ثُمَّ صَلُّوا عَلَيَّ »
    (‘idhâ sami`toumou l-mou’adh-dhina faqôulou kamâ yaqôulou thoumma Sallôu `alayy)
    ce qui signifie : « Lorsque vous entendez le mou’adh-dhin, répétez ce qu’il dit, ensuite faites l’invocation en ma faveur » [rapporté par Mouslim].
    Il y a également le Hadîth :
    « مَن ذَكَرَنِي فَلْيُصَلِّ عَلَيَّ »
    (man dhakarani fa l-youSalli `alayy)
    ce qui signifie : « Que celui qui cite mon nom invoque en ma faveur pour que Allâh m’honore davantage » [rapporté par le HâfiDH As-Sakhâwiyy].
    Vous pouvez écouter ou télécharger l’audio du ‘Adhân fait par le récitateur égyptien connu `Abdou l-BâsiT `abdou S-Samad à la fin du ‘Adhân il fait l’invocation en faveur du prophète:
    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    Question 40 : Qu’est-ce que l’apostasie ? En combien de sortes se divise-t-elle ?
    Réponse : L’apostasie, c’est le fait de rompre son Islam. Elle se divise en trois sortes :
    L’apostasie par la parole comme le fait d’insulter Allâh, même en étant en colère.
    L’apostasie par les actes comme le fait de jeter le MouS-Haf dans les ordures ou le piétiner.
    L’apostasie par le cœur comme croire que Allâh est un corps ou une âme ou qu’Il est assis au-dessus du Trône, qu’Il habite le ciel ou qu’Il est dans tous les endroits par Lui-même.
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَلَقَدْ قَالُوا كَلِمَةَ الكُفْرِ وَكَفَرُوا بَعْدَ إِسْلاَمِهِمْ ﴾
    (wa laqad qâlôu kalimata l-koufri wa kafarôu ba`da ‘islâmihim)
    ce qui signifie : « Ils ont dit la parole de mécréance et sont devenus mécréants après avoir été sur l’Islam » [sôurat At-Tawbah / 74]. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ لاَ تَسْجُدُوا لِلشَّمْسِ وَلاَ لِلقَمَرِ ﴾
    (la tasjoudôu li ch-chamsi wa la li l-qamar)
    ce qui signifie : « Ne vous prosternez pas pour le soleil ou la lune » [sôurat Foussilât / 37].
    Il y a le Hadîth selon lequel le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    « إِنَّ العَبْدَ لَيَتَكَلَّمُ بِالكَلِمَةِ لاَ يُلْقِي لَهَا بَالاً يَهْوِي بِهَا فِي النَارِ أَبْعَدَ مِمَّا بَيْنَ المَشْرِقِ وَالمَغْرِبِ »
    (‘inna l-`abda layatakallamou bi l-kalimati la youlqi lahâ bâlan yahwî bihâ fi n-nâri ‘ab`ada mimmâ bayna l-machriqi wa l-maghrib)
    ce qui signifie : « Certes, il arrive à l’esclave de Allâh de prononcer un mot auquel il ne prête aucune attention mais à cause duquel il chutera en enfer plus loin que ce qui sépare le levant du couchant » [rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim].
    Question 41 : Quelle est la preuve du caractère permis de la commémoration de la naissance honorée du Prophète ?
    Réponse : Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَافْعَلُوا الخَيْرَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ ﴾
    (waf`alou l-khayra la`allakoum touflihoun)
    ce qui signifie : « Faites les actes de bien, puissiez-vous réussir » [sôurat Al-Hajj / 77]. Il y a aussi le Hadîth selon lequel le Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm a dit :
    « مَنْ سَنَّ فِي الإِسْلاَمِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا »
    (man sanna fi l-‘islâmi sounnatan Haçanah falahou ‘ajrouhâ)
    ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition en aura la récompense » [rapporté par Mouslim].
    Question 42 : Qu’est-ce qui est visé par la parole du Messager :
    « إِذَا سَأَلْتَ فَاسْأَلِ اللهَ وَإِذَا اسْتَعَنْتَ فَاسْتَعِن باللهِ »
    (‘idhâ sa’alta fas’ali l-Lâh wa ‘idha-sta`anta fasta`in bi l-Lâh)
    Réponse : Elle veut dire qu’on demande en priorité à Allâh et on demande l’aide en priorité à Allâh. Elle ne veut pas dire qu’on ne demande à personne d’autre qu’à Allâh ou qu’on ne demande l’aide à personne d’autre qu’à Allâh. Cette parole est similaire au Hadîth de Ibnou Hibbân :
    « لاَ تُصَاحِبْ إِلاَّ مُؤْمِنًا وَلاَ يَأْكُلْ طَعَامَكَ إِلاَّ تَقِي »
    (lâ tousahib ‘il-la mou’minâ wa lâ ya’koul Ta`âmaka ‘il-lâ taqiyy)
    c’est-à-dire qu’on offre à manger au pieux en priorité et qu’on cherche la compagnie du croyant en priorité. Cela ne signifie pas qu’il est interdit d’offrir à manger à quelqu’un qui n’est pas croyant ou qu’il est interdit de lui tenir compagnie. En effet, Allâh ta`âlâ a fait l’éloge des musulmans dans le Qour’ân par Sa parole :
    ﴿ وَيُطْعِمُونَ الطَّعَامَ عَلٰى حُبِّهِ مِسْكِينًا وَيَتِيمًا وَأَسِيرًا ﴾
    (wa youT`imôuna T-Ta`âma `alâ Houbbihi miskînan wa yatîman wa ‘açîrâ)
    ce qui signifie : « Ils offrent à manger la nourriture qu’ils aiment au pauvre, à l’orphelin et au captif » [sôurat Al-‘Insân / 8]. Le captif ici désigne le non musulman.
    Par ailleurs, il a été rapporté dans les SaHîH de Mouslim et de Al-Boukhâriyy :
    « ثَلاَثَةٌ نَفَرٍ سَأَلُوا اللهَ بِصَالِحِ أَعْمَالِهِمْ »
    (thalâthatou nafarin sa’alou l-Lâha biSâliHi ‘a`mâlihim)
    ce qui signifie : « Trois personnes ont demandé à Allâh par le mérite de leurs bons actes ».
    Question 43 : Quelle est la preuve du caractère permis de la visite à la tombe du Prophète `alayhi S-Salâtou wa s-salâm ?
    Réponse : La visite à la tombe du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam est recommandée selon l’Unanimité. Le Qâdî `Iyad ainsi que An-Nawawiyy ont rapporté l’Unanimité à ce sujet.
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿وَلَوْ أَنَّهُمْ إِذْ ظَلَمُوا أَنْفُسَهُمْ جَاءُوكَ فَاسْتَغْفَرُوا اللهَ وَاسْتَغْفَرَ لَهُمُ الرَسُولُ لَوَجَدُوا اللهَ تَوَّابًا رَحِيمًا ﴾
    (wa law ‘annahoum ‘idh DHalamôu ‘anfousahoum jâ’ôuka fastaghfarôu l-Lâha wa-staghfara lahoumou r-raçôulou lawajadôu l-Lâha tawwâban raHîmâ)
    ce qui signifie : « Si, ayant été injustes envers eux-mêmes, ils venaient auprès de toi pour demander le pardon à Allâh, et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils verraient que Allâh est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait miséricorde » [sôurat An-Niçâ’ / 64].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « مَن زَارَ قَبْرِي وَجَبَتْ لَهُ شَفَاعَتِي »
    (man zâra qabrî wajabat lahou chafâ`atî )
    ce qui signifie : « Celui qui visite ma tombe bénéficiera de mon intercession » [rapporté par Ad-DâraqouTniyy et jugé qawiyy par le HâfiDH As-Soubkiyy].
    Quant au Hadîth :
    « لاَ تُشَدُّ الرِّحَالُ إِلاَّ إِلىٰ ثَلاَثَةِ مَسَاجِد »
    (lâ touchaddou r-riHâlou ‘il-lâ ‘ilâ thalâthati maçâjid)
    Il signifie que si quelqu’un veut effectuer un voyage pour accomplir la prière dans une mosquée, qu’il fasse le voyage pour ces trois mosquées-là car la récompense de la prière y est multipliée. Ceci a le sens de la recommandation et non de l’obligation.
    Le Hadîth est donc spécifique au voyage pour aller accomplir la prière. Il ne comporte donc rien qui interdise la visite de la tombe du Prophète `alayhi s-salâm.
    Question 44 : Quelle est la preuve du caractère permis du tabarrouk – la recherche des bénédictions – ?
    Réponse : Le tabarrouk – la recherche des bénédictions – par le Prophète et par ses traces est permis.
    Allâh ta`âlâ dit en attribuant le discours à Yôuçouf :
    ﴿ اِذْهَبُوا بِقَمِيصِي هَذٰا فَأَلْقُوهُ عَلىٰ وَجْهِ أَبِي يَأْتِ بَصِيرًا ﴾
    (‘idh-habou biqamisi hâdhâ fa’alqôuhou `ala wajhi ‘abî ya’ti baSîrâ)
    ce qui signifie : « Prenez ma chemise et passez-la sur le visage de mon père, il recouvrera la vue » [sôurat Yôuçouf / 93].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « الرَّسُولُ قَسَّمَ شَعَرَهُ وَوَزَّعَهُ بَيْنَ النَّاسِ لِيَتَبَرَّكُوا بِهِ »
    (ar-raçôulou qassama cha`arahou wa wazza`ahou bayna n-nâci liyatabarrakôu bihi)
    ce qui signifie : « Le Messager a partagé ses cheveux et les a fait distribuer aux gens afin qu’ils en recherchent les bénédictions » [rapporté par Ach-Chaykhân  » Al-Boukhâriyy et Mouslim « ].
    Question 45 : Quelle est la preuve du caractère permis de porter un Hirz « ou Hijâb » comportant du Qour’ân et ce qui est de cet ordre, contrairement aux talismans interdits ?
    Réponse : Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَنُنَزِّلُ مِنَ الْقُرْ‌آنِ مَا هُوَ شِفَاءٌ وَرَ‌حْمَةٌ لِّلْمُؤْمِنِينَ ﴾
    (wa nounazzilou mina l-qour’âni mâ houwa chifâ’oun wa raHmâtoun li l-mou’minîn)
    ce qui signifie : « Nous révélons du Qour’ân ce qui comporte une guérison et une miséricorde pour les croyants » [sôurat Al-‘Isrâ’ / 82].
    Il y a le Hadîth :
    « قَالَ عَبْدُ اللهِ بْنِ عَمْرو : كُنَّا نُعَلِّمُ صِبْيَانَنَا الآيٰاتِ مِنَ القُرْءانِ وَمَن لَمْ يَبْلُغْ نَكْتَبُهَا عَلىٰ وَرَقَةٍ وَنُعَلِّقُهَا عَلىٰ صَدْرِهِ »
    (qâla `Abdou l-Lâh Ibnou `Amr : kounna nou`allimou Sibyânanâ l-‘âyâti mina l-qour’âni wa man lam yablough naktoubouhâ `alâ waraqatin wa nou`alliqouhâ `alâ Sadrih)
    ce qui signifie : « `Abdou l-Lâh Ibnou `Amr a dit : Nous enseignions à nos enfants les ‘âyah du Qour’ân. Pour ceux qui n’avaient pas encore atteint la puberté, nous les écrivions sur une feuille que nous accrochions à leur cou » [rapporté par At-Tirmîdhiyy].
    Le prophète a interdit le port des amulettes et les talismans des mécréants qui comportent une adoration et une invocations des jinns et d’autres créatures. Mais les Hirz qui comportent des ‘âyah du Qour’ân sont permis tout en croyant que c’est Dieu Qui est le créateur des causes et des conséquence et du profit et de la nuisance. Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    Question 46 : Parle de l’évocation de Allâh (adh-dhikr) dans les convois funéraires.
    Réponse : C’est permis sans divergence. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ ءَامَنُوا اذْكُرُوا اللهَ ذِكْرًا كَثِيرًا ﴾
    (yâ ‘ayyouhâ l-ladhîna ‘âmanôu dhkourôu l-Lâha dhikran kathîrâ)
    ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, évoquez beaucoup Allâh » [sôurat Al-‘AHzâb / 41].
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ الَّذِينَ يَذْكُرُونَ اللهَ قِيَامًا وَقُعُودًا وَعَلىٰ جُنُوبِهِمْ ﴾
    (‘alladhîna yadhkourôuna l-Lâha qiyâman wa qou`ôudan wa `alâ jounôubihim)
    ce qui signifie : « Ceux qui évoquent Allâh en étant debout, assis ou allongés sur leurs côtés » [sôurat ‘Ali `Imrân / 191].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « كَانَ رَسُولُ اللهِ يَذْكُرُ اللهَ عَلىٰ جَمِيعِ أَحْوَالِهِ »
    (kâna raçôulou l-Lâhi yadhkourou l-Lâha `alâ jamî`i ‘aHwâihi)
    ce qui signifie : « Le Messager de Allâh évoquait Allâh en toutes situations » [rapporté par Mouslim].
    Question 47 : Parle du ta’wîl l’interprétation du Qour’ân et Hadîth.
    Réponse : Le ta’wîl consiste à interpréter un texte par un autre sens que son sens apparent. Cette interprétation est permise pour les ‘âyah et les Hadîth dont le sens apparent laisse penser que Allâh aurait une main, un visage ou qu’Il serait assis au-dessus du Trône (`arch) ou qu’Il habiterait dans une direction ou qu’Il aurait une des caractéristiques des créatures.
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي العِلْمِ ﴾
    (wa mâ ya`lamou ta’wîlahou ‘il-lâ l-Lâhou wa r-râcikhôuna fi l-`ilm)
    ce qui signifie : « N’en sait l’interprétation que Allâh et ceux qui sont versés dans la science » [sôurat ‘Ali `Imrân / 7].
    Il y a aussi le Hadîth de l’invocation en faveur de Ibnou `Abbâs :
    « اللَّهُمَّ عَلِّمْهُ الحِكْمَةَ وَتَأْوِيلَ الكِتَابِ »
    (Allâhoumma `allimhou l-Hikmata wa ta’wîla l-kitâb)
    qui signifie : « Ô Allâh, enseigne-lui la sagesse et l’interprétation du Livre » [rapporté par Al-Boukhâriyy, Ibnou Mâjah et le HâfiDH Ibnou l-Jawziyy].
    Question 48 : Quelle est la preuve que la foi est une condition pour l’acceptation des bons actes ?
    Réponse : Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ وَمَن يَعْمَلْ مِنَ الصَّالِحَاتِ مِن ذَكَرٍ أَوْ أُنْثىٰ وَهُوَ مُؤْمِنٌ فَأُولَئِكَ يَدْخُلُونَ الجَنَّةَ وَلاَ يُظْلَمُونَ نَقِيرًا ﴾
    (wa man ya`mal mina S-SâliHâti min dhakarin ‘aw ‘ounthâ wahouwa mou’minoun fa’oulâ’ika yadkhoulôuna l-jannata wa lâ youDH­lamôuna naqîrâ)
    ce qui signifie : « Ceux qui accomplissent des bons actes, homme ou femme, tout en étant croyant, ceux-là entreront au paradis et ne seront lésés en rien (pas même d’un hile de noyau de datte) » [sôurat An-Niçâ’ / 124].
    Il y a aussi le Hadîth :
    « أَفْضَلُ الأَعْمَالِ إِيمَانٌ بِاللهِ وَرَسُولِهِ »
    (‘afDalou l-‘a`mâli ‘Imânoun bi l-Lâhi wa raçôulih)
    qui signifie : « La meilleure des œuvres est la croyance en Allâh et en Son Messager » [rapporté par Al-Boukhâriyy].
    Question 49 : Quelle est la signification de Sa parole ta`âlâ, [sourat Al-QaSaS / 88] :
    ﴿ كُلُّ شَىءٍ هَالِكٌ إِلاَّ وَجْهَهُ ﴾
    (koullou chay’in hâlikoun ‘il-lâ wajhah)
    Réponse : L’Imam Al-Boukhâriyy a dit : « La signification de (‘il-lâ wajhah) est (‘il-lâ moulkah) », c’est-à-dire tout sera anéanti sauf Sa souveraineté.
    L’Imam Soufyân Ath-Thawriyy a dit : « (‘il-lâ wajhah) c’est-à-dire sauf ce par quoi l’on a recherché l’agrément de Allâh », c’est-à-dire les bons actes, tout comme cela figure dans le SaHîH de Al-Boukhâriyy.
    Question 50 : Que signifie Sa parole ta`âlâ, [sôurat Al-Moulk / 16] :
    ﴿ ءَأَمِنْتُم مَن فِي السَّمٰاءِ أَن يَخْسِفَ بِكُمُ الأَرْضَ ﴾
    (‘amintoum man fi s-samâ’i ‘an yakhsifa bikoumou l-‘arD)
    Réponse : Le Moufassir – l’Exégète – Al-Fakhr Ar-Razi dans son Tafsîr – son exégèse -, ainsi que Abôu Hayyân Al-‘Andalouciyy dans son livre Al-BaHrou l-MouHîT ont dit : « Ce qui est visé par (man fi s-samâ’) « qui est au ciel », ce sont les anges. Il n’est pas visé par-là que Allâh habite le ciel ».
    Question 51 : Que signifie Sa parole ta`âlâ, [sôurat Adh-Dhâriyât / 47] :
    ﴿ وَالسَّمٰاءَ بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ ﴾
    (wa s-samâ’a banaynâhâ bi’aydin wa ‘innâ lamôuci`ôun)
    Réponse : Ibnou `Abbâs a dit : « (bi ‘aydin) c’est-à-dire par une puissance (bi qoudrah). Ce n’est pas la main qui est visée ici car Allâh est exempt d’une telle chose », fin de citation.
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:53

    Récit du Prophète Yôunous

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
     بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
    Allâh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
    ﴿ وَذَا النُّونِ إِذ ذَّهَبَ مُغَاضِبًا فَظَنَّ أَن لَّن نَّقْدِرَ عَلَيْهِ فَنَادَى فِي الظُّلُمَاتِ أَن لَّا إِلَهَ إِلَّا أَنتَ سُبْحَانَكَ إِنِّي كُنتُ مِنَ الظَّالِمِينَ فَاسْتَجَبْنَا لَهُ وَنَجَّيْنَاهُ مِنَ الْغَمِّ وَكَذَلِكَ نُنجِي الْمُؤْمِنِينَ 
    Ce qui signifie : « et dhoun-Nôun (Yôunous) est parti en colère contre son peuple, il pensait que Dieu n’aller pas le rétribuer pour avoir quitté son peuple avant d’avoir l’autorisation de la part de Dieu. Il a invoqué dans les obscurités (dans le ventre de la baleine) lâ ‘ilâha il-lâ ‘ant, soubHânaka ‘innî kountou mina dh-DHâlimîn. Dieu lui a exaucé et Il l’a sauvé de l’épreuve », [sôurat al-‘anbiyâ / 87-88].
    Il est important de savoir que les prophètes sont les meilleurs des créatures et sont préservés de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesses avant la révélation ainsi qu’après. Ainsi ce qui est cité dans le Qour’ân que le prophète Yôunous  était en colère cela veut dire en colère contre son peuple qui n’ont pas cru et cela ne veut pas dire qu’il était en colère contre Dieu, car cela est de la mécréance et attribuer cela aux prophètes est de la mécréance. De même ce qui est cité dans le Qour’ân : faDHanna an lan naqdira `alayhi cela veut dire qu’il pensait que Dieu n’allait pas le rétribuer pour avoir quitté son peuple avant d’avoir l’autorisation de la part de Dieu et cela ne veut pas dire qu’il pensait que Dieu serait impuissant, car cela est de la mécréance et attribuer la mécréance à un prophète est de la mécréance.
    Quand au fait que le Prophète voulait se lancer dans la mer cela ne veut pas dire qu’il voulait se suicider, mais il savait que Dieu le protégerait. En effet se suicider est un grand péché et les prophètes sont préservés de cela. Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    Notre maître Yôunous `alayhi s-salâm fut envoyé en tant que Prophète au peuple de Naynawâ pour les appeler à suivre la religion de l’Islam, à adorer Allâh uniquement et à délaisser l’adoration des idoles et à croire en Yôunous en tant que Prophète. Naynawâ était un village de la région de Al-Mouŝil en Irak. Beaucoup des habitants de ce village avaient fait preuve de corruption, ils étaient environ cent mille personnes ou plus. Ils avaient une statue qu’ils appelaient `achtar et qu’ils adoraient au lieu d’adorer Allâh.
    Surpris par l’appel que notre maître Yôunous leur avait lancé, les idolâtres ne suivirent pas ses paroles bien qu’il leur ait donné des preuves claires. Il leur avait manifesté des miracles éclatants qui indiquaient la véracité de son appel et la justesse de la croyance qu’il les invitait à suivre.
    Il a été dit que Yôunous s’adressa à eux en leur disant :
    « لقد دعوتُكم باللينِ والحسنى مدةَ ثلاثةٍ وثلاثينَ عامًا، فإذا أجبْتُم دعوتي كان الخيرُ الذي أرجُوه، وإلا فإني أُنذِرُكُم عذابًا واقعًا، وبلاءً نازلاً وهلاكًا قريبًا بعدَ أربعينَ ليلةً »
    ce qui signifie : « Je vous ai appelé à cette bonne croyance avec douceur et bonté durant trente trois années. Si vous répondez à mon appel, vous obtiendrez le bien que j’espère. Sinon, je vous mets en garde contre un châtiment qui surviendrait. Ce serait une épreuve qui s’abattrait, une destruction imminente, qui aurait lieu après quarante nuits ».
    Ils lui avaient répondu avec orgueil et arrogance en disant : « Si nous voyons venir les signes du châtiment, alors-là, nous croirons en toi ».
    Yôunous continua à les appeler. Lorsque trente cinq journées se furent écoulées, une discussion s’engagea entre les idolâtres, au sujet de ce dont ils avaient été menacés. Ils dirent : « Yôunous est un homme honnête et véridique, observez-le, s’il reste parmi nous, alors il ne nous arrivera rien, mais s’il nous quitte, ce sera l’abattement d’un châtiment sans aucun doute ».
    La nuit tombée, Yôunous prit des provisions et partit, insatisfait d’eux, en ayant perdu espoir qu’ils acceptent son appel. Cependant, il n’avait pas invoqué Allâh pour Lui demander l’autorisation avant de les quitter, afin qu’il quitte ces gens suite à un ordre donné par Son Seigneur.
    A peine Yôunous s’était-il éloigné de Naynawâ que des signes de châtiment et des manifestations de destruction étaient apparus à ses habitants. Des nuages sombres avaient recouvert le ciel. Une fumée intense s’était diffusée et s’abattait maintenant jusqu’à envelopper leur ville et assombrir les toits de leurs constructions. Le châtiment n’était plus qu’à un mil d’eux (le mil est une unité de distance qui équivaut à deux milles coudées).
    Quand ils eurent la certitude que la destruction et le châtiment étaient imminents, ils s’étaient dirigés vers Yôunous `alayhi s-salâm mais ne l’avaient pas retrouvé. Ils sortirent alors à l’extérieur de la ville. Ils avaient séparé les enfants des femmes, les bêtes de leurs petits. Les uns se languissaient des autres et le tumulte s’amplifia.
    Les supplications se multiplièrent. Allâh Ta`âlâ leur inspira le repentir. Ils avaient été sincères dans leur intention en cela : ils avaient interrogé un vieil homme qui suivait notre Maître Yôunous et lui avaient dit : « Le châtiment est devenu proche, que faire ? ».
    Le vieil homme leur répondit : « Croyez en Allâh et en Son Messager (c’est à dire entrez en Islam en témoignant qu’il n’est de dieu que Allâh et que Yôunous est le Prophète de Allâh), faites le repentir, et dites :
    « اللهمَّ إنّ ذنوبنَا قد عَظُمَت وجَلَّتْ، وأنت أعظمُ منها وأجلُّ، افعلْ بنا ما أنتَ أهلُه ولا تفعلْ بنا ما نحنُ أهلُه »
    (Allâhoumma ‘inna dhounoubana qad `adhoumat wa jallat, wa ‘anta ‘a`dhamou minha wa ‘ajalla, if`al bina ma ‘anta ahlouh wa lâ taf`al bina ma nahnou ahlouh)
    ce qui signifie : « Ô Allâh, nos péchés sont devenus nombreux, mais Tu es éminent en mérite. Accorde-nous Ton pardon, et fais de nous ce dont Tu es digne (c’est-à-dire « fais-nous miséricorde, Ô Toi Qui est Miséricordieux ») et ne fais pas de nous ce qui est digne de notre conduite (c’est-à-dire ce que nous méritons) », c’est ainsi qu’ils ont cru en Allâh et en Son Messager Yôunous `alayhi s-salâm.
    Ce fut un moment historique et mémorable. Ils firent le repentir à Allâh Ta`âla d’un repentir véridique. Ils en arrivèrent à réparer les injustices et à rendre ce qu’ils avaient pris injustement à leurs propriétaires. Il arrivait même que l’homme retire les pierres de construction, après avoir monté les murs de sa maison dessus, pour les restituer à leurs propriétaires de qui il les avait prises injustement. C’est ainsi que le châtiment leur avait été épargné, ils sont revenus chez eux sains et saufs en étant croyant. Et il a été dit que ce jour-là était un vendredi 10 du mois de Mouharram, le jour de `Achôurâ’.
    Quant à notre maître Yôunous `alayhi s-salâm, lorsqu’il était sorti mécontent du comportement de son peuple, il n’avait pas su ce qu’il leur était arrivé. Il était arrivé jusqu’à un rivage et était monté sur une embarcation après que ceux qui étaient à bord l’aient pris avec eux, par amour et recherche des bénédictions. Il était en effet d’une très belle apparence, d’un discours éloquent et utilisait des paroles douces.
    Une fois à bord, il s’allongea dans l’un des flancs du bateau et s’endormit. Le bateau vogua, dépassant les vagues. Mais un vent terrible les surprit, un vent qui faillit faire chavirer le bateau. Les marins se rassemblèrent pour invoquer Allâh, puissent-ils être épargnés. Ils réveillèrent Yôunous le prophète de Allâh afin qu’il invoque avec eux. Il se réveilla et invoqua Allâh, et Allâh leur épargna ce vent. Il rejoignit alors sa place et se rendormit.
    Un vent vint à nouveau et faillit cette fois mettre le bateau en pièces. Les gens réveillèrent Yôunous `alayhi s-salâm et ils invoquèrent Allâh et le vent s’apaisa.
    Tandis qu’ils étaient ainsi, un énorme poisson leur apparut, ouvrant grande sa bouche pour engloutir le navire, c’est alors que Yôunous dit :
    « يا قومُ، هذا من أجلي، فلو طرحتُمُوني في البحرِ لسِرْتُم ولذهبتِ الريحُ عنكم والخوفُ »
    ce qui signifie : « Ô gens de ce bateau, ce poisson est venu pour moi. Si vous me laissez à l’eau, vous pourrez continuer votre chemin. Le vent et la peur ne vous atteindront pas ».
    Son objectif n’était pas qu’ils le mènent à la mort car il savait que Allâh le protégerait et le renforcerait par des miracles éclatants.
    Ils lui dirent : « Nous ne laisserons personne dans l’eau sans avoir tiré au sort le nom de l’un d’entre nous. Celui dont le nom sortira, c’est lui qui ira à l’eau ».
    Ils ont tiré au sort et c’était Yôunous qui avait été désigné. Il leur a dit :
    « يا قومُ، اطرحُوني فمن أجلي أتتكم الريحُ »
    ce qui signifie : « Gens du bateau, laissez moi passer par-dessus bord. C’est par ma cause que vous avez subi l’épreuve de cette tempête ».
    Ils lui dirent : « Nous ne le ferons que si nous tirons une nouvelle fois un nom ». Ils le firent et ce fut à nouveau le nom de Yôunous. Il leur répéta ce qu’il leur avait dit la première fois. Lorsqu’ils l’amenèrent à l’avant du navire, le poisson était là, ouvrant grande sa bouche. Ils se dirigèrent alors vers le côté du bateau. Le poisson se trouvait encore à les attendre. Ils se dirigèrent alors vers le côté opposé. Le poisson était encore là à les attendre, la bouche béante.
    Quand Yôunous vit cela, il sauta lui-même par dessus bord, tout en sachant que Allâh l’épargnerait et qu’il n’en mourrait pas, car il était un prophète honoré. Le poisson l’avala, et avait reçu l’ordre de ne pas nuire à Yôunous et de ne lui briser aucun os.
    Yôunous resta dans le ventre du poisson quarante jours. Il parcourut la mer en traversant les vagues et en descendant dans les profondeurs. Il se retrouva ainsi enveloppé de plusieurs obscurités : l’obscurité du ventre du poisson, l’obscurité de la nuit et l’obscurité des profondeurs de la mer.
    Allâh dévoila à l’ouïe de Yôunous des sons particuliers qui lui parvenaient de l’extérieur. Allâh lui a révélé qu’il s’agissait des évocations des poissons de la mer. Il invoqua alors Allâh, Celui Qui secourt ceux qui sont dans la difficulté, Celui Qui aide ceux qui sont tourmentés, Celui dont la miséricorde est large, Celui Qui accepte le repentir. Allâh exauça son invocation. Il ordonna au poisson de sortir Yôunous sur le rivage. Yôunous était alors amaigri et était tombé malade en raison de son long séjour dans le ventre du poisson.
    Il a été rapporté que le poisson l’avait projeté en bord de mer, sur le rivage d’un village de Al-Mouŝil, dépourvu d’arbres et de tout relief. Son corps était souffrant, tel un oisillon qui n’a pas encore de plumes, la moindre chose qui lui tombait dessus lui faisait mal. Allâh lui fit miséricorde et fit pousser pour lui un plan de citrouilles qui l’abrita. C’est une plante qui présente beaucoup de profits : elle pousse rapidement, ses feuilles font beaucoup d’ombre en raison de leurs grandes tailles et de leur douceur. Les mouches ne s’en approchent pas. Ses fruits sont très bons et très nutritifs : on peut les manger crus ou cuits avec les pépins et la peau.
    Un poète a dit pour décrire cet état :
    وأنتَ بفضلٍ منك نجَّيت يونُسًا وقد باتَ في أضعافِ حوتٍ لياليا
    (wa ‘anta bi fadlin minka najjayta Yôunous wa qad bata fi ‘ad`afi houtin laylya)
    فأنبتَّ يقطينًا عليه برحمةٍ من الله لولا الله أصبحَ ضاويا
    (fa ‘anbatta yaqtinan `alayhi bi raHmâtin mina l-Lâh lawla l-Lâh ‘asbaha dawiya)
    ce qui signifie : « Par une grâce de Ta part Tu as sauvé Yôunous, Qui est demeuré des nuits durant dans le ventre d’un poisson, Tu as fait pousser un plan de citrouilles par Ta miséricorde, car si ce n’était le bienfait de Allâh, il serait resté amaigri ».
    Allâh lui accorda en outre qu’une sorte de gazelle vienne à lui et lui donne à boire du lait de ses mamelles en début et en fin de journée, tant et si bien qu’il retrouva sa bonne santé par la volonté de Allâh.
    Après quoi, Allâh lui ordonna de retourner auprès de son peuple et de leur annoncer que Allâh ta`âla avait accepté leur repentir. Il fit route vers eux et rencontra un berger en chemin. Comme il l’interrogeait au sujet du peuple de Yôunous, comment ils étaient maintenant, le berger lui dit qu’ils étaient dans le bien et qu’ils étaient dans l’espoir que leur Prophète retourne auprès d’eux.
    Lorsqu’il arriva finalement auprès d’eux, ils l’accueillirent en s’excusant. Sa joie fut immense lorsqu’il vit qu’ils avaient abandonné l’adoration des idoles, et qu’ils avaient cru en Allâh, leur Créateur, Celui Qui mérite l’extrême glorification et Qui mérite qu’on se soumette à Lui d’une manière complète, en accomplissant Ses ordres et en évitant Ses interdictions.
    Remarque : Les paroles mentionnées en arabe au sujet du Prophète Yôunous ont été mentionnées ainsi dans le Hadîth du Prophète MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam, c’est pour cette raison que nous avons indiqué ces paroles en arabe telles qu’elles ont été révélées, mais il s’agit ici des significations de ses paroles, car Yôunous n’était pas un Prophète arabe.
    Information utile : At-Tirmîdhiyy et d’autres ont rapporté de Sa`d Ibnou Abî Waqqâs, que Allâh l’agrée, qu’il a dit : « Le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    « دعوة ذي النون إذ دعا ربه وهو في بطن الحوت: لا إله إلا أنتَ سبحانك إني كنتُ من الظالمين، فإنه لم يدع بها رجل مسلم في شىء قط إلا استجاب له »
    ce qui signifie : « L’invocation de Dhou n-Nôun (c’est à dire Yôunous) quand il a invoqué son Seigneur lorsqu’il était à l’intérieur du poisson était :
    لا إله إلا أنتَ سبحانك إني كنتُ من الظالمين
    (lâ ‘ilâha il-lâ ‘ant, soubHânaka ‘innî kountou mina dh-DHâlimîn)
    Et il n’y a pas un seul homme musulman qui invoque Allâh avec cette invocation sans qu’il ne soit exaucé » (c’est à dire que cette invocation est une cause pour être exaucé, et si la personne n’obtient pas ce qu’elle a demandé, il se peut que Allâh accorde à cette personne ce qui est mieux que ce qu’elle demandait).
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:53

    Les Anges Honorés

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
    Les anges sont des esclaves honorés de Dieu ils ne désobéissent pas à Dieu et font ce qui leur est ordonné. Ils ne sont ni mâles ni femelles. Ils peuvent prendre l’apparence d’hommes sans organes mâles. Iblîs est un jinn et n’est pas un ange. Les anges ont plusieurs fonctions et mais Dieu n’a pas besoin des anges. Jibrîl est le meilleur des anges, parmi ses fonctions il y a celle de transmettre la révélation aux prophètes. Mikâ’îl est chargé de la pluie et des récoltes. `Azrâ’îl est l’ange de la mort, il est chargé de saisir les âmes. Isrâfîl est chargé de souffler dans le cor (annonçant la fin du monde puis la résurrection).
    Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
    ﴿ الْحَمْدُ لِلَّـهِ فَاطِرِ‌ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضِ جَاعِلِ الْمَلَائِكَةِ رُ‌سُلًا أُولِي أَجْنِحَةٍ مَّثْنَىٰ وَثُلَاثَ وَرُ‌بَاعَ ۚ يَزِيدُ فِي الْخَلْقِ مَا يَشَاءُ ۚ إِنَّ اللَّـهَ عَلَىٰ كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ‌ ﴾
    (al-Hamdou lil-Lâhi fâTiri s-samâwâti wa l-‘arDi jâ`ili l-malâ’ikati rouçoulan ‘oulî ‘ajniHatin mathnâ wa thoulâtha wa roubâ`, yazîdou fi l-khalqi mâ yachâ’, ‘inna l-Lâha `alâ koulli chay’in qadîr)
    ce qui signifie : « Louange à Allâh, Créateur des cieux et de la terre, Qui a fait des anges des messagers dotés de deux, trois ou quatre ailes. Il ajoute à la création ce qu’Il veut, certes Allâh est sur toute chose tout -puissant » [sôurat FâTir / 1].
    Allâh tabâraka wa ta`âlâ a créé les anges et a fait d’eux des créatures honorées. Ainsi, les anges sont tous honorés selon le jugement de Allâh ta`âlâ. Il n’y a pas parmi eux de désobéissants. Tout comme Allâh tabâraka wa ta`âlâ les a décrits dans le Qour’ân honoré :
    ﴿ لَّا يَعْصُونَ اللَّـهَ مَا أَمَرَ‌هُمْ وَيَفْعَلُونَ مَا يُؤْمَرُ‌ونَ ﴾
    (lâ ya`Sôuna l-Lâha mâ ‘amarahoum wa yaf`alôuna mâ you’marôun)
    ce qui signifie : « Ils ne désobéissent pas à Allâh en ce qu’Il leur ordonne et ils accomplissent ce qui leur est ordonné » [sôurat At-TaHrîm / 6].
    Ainsi, les anges sont tous obéissants à Allâh, car Allâh les a créés en les dotant d’une volonté par laquelle ils choisissent toujours l’obéissance à Allâh. Ainsi, ils sont libres de choisir mais ils ne choisissent que l’obéissance par la volonté de Allâh.
    Iblîs, que Allâh le maudisse, n’était pas un ange comme se l’imaginent certaines personnes. En effet, certains croient que Iblîs était au nombre des anges et qu’il aurait désobéi à l’ordre de Allâh ta`âlâ, au point que certains d’entre eux croient qu’il était le joyau des anges, que Allâh ta`âlâ nous en préserve. En réalité, il en est tel que Allâh ta`âlâ le dit :
    ﴿ وَإِذْ قُلْنَا لِلْمَلَائِكَةِ اسْجُدُوا لِآدَمَ فَسَجَدُوا إِلَّا إِبْلِيسَ كَانَ مِنَ الْجِنِّ فَفَسَقَ عَنْ أَمْرِ‌ رَ‌بِّهِ ۗ أَفَتَتَّخِذُونَهُ وَذُرِّ‌يَّتَهُ أَوْلِيَاءَ مِن دُونِي وَهُمْ لَكُمْ عَدُوٌّ ۚ بِئْسَ لِلظَّالِمِينَ بَدَلًا ﴾
    (wa ‘idh qoulnâ li l-malâ’ikati sjoudôu li-‘Adama façajadôu ‘illâ ‘iblîça kâna mina l-jinni fafaçaqa `an ‘amri Rabbih)
    ce qui signifie : « Nous avons dit aux anges : Prosternez-vous devant ‘Adam. Ils se sont prosternés, mais pas Iblîs qui était un jinn ; il a désobéi à l’ordre de son Seigneur » [sôurat al-Kahf / 50].
    Iblîs était donc un jinn. Il était à l’origine croyant, il adorait Allâh avec les anges. C’est pourquoi l’ordre de se prosterner (par salutation) devant ‘Adam `alayhi s-Salâm l’avait concerné lui aussi. Seulement, il a désobéi à l’ordre de son Seigneur et a refusé de se prosterner, il a émis une objection contre Allâh, que Allâh nous en préserve. Il a été banni loin de la miséricorde de Allâh et a été maudit pour l’éternité.
    Musulmans, sachez que Allâh tabâraka wa ta`âlâ a créé les anges à partir de lumière tout comme le Prophète l’a dit :
    « خلَقَ اللهُ الملائكةَ من نورٍ وخلقَ الجان من مارِجٍ من نار (أي من لـهيبِ النارِ الصافي) وخلقَ ءادَمَ مما وصفَ لكم (أي من ماءٍ وتراب) »
    (khouliqati l-malâ’ikatou min nôurin wa khouliqa l-jânnou min mârijin min nârin wa khouliqa ‘Adamou mimmâ wouSifa lakoum)
    ce qui signifie : « Allâh a créé les anges à partir de la lumière, Il a créé les jinn à partir d’une flamme pure de feu et ‘Adam a été créé à partir de ce qui vous a été décrit », c’est-à-dire d’eau et de terre.
    Les anges sont des corps de lumière. Ils ne sont ni de sexe masculin ni de sexe féminin. Celui qui croit qu’ils sont de sexe masculin est un grand pécheur. Quant à celui qui croit qu’ils sont de sexe féminin est mécréant, que Allâh nous en préserve, car il aura ainsi démenti le Qour’ân puisque Allâh dit :
    ﴿ وَجَعَلوا الملائكَةَ الذينَ هم عِبَادُ الرَّحمنِ إناثاً أَشَهِدُوا خَلقَهُم سَتُكتَبُ شهادَتُهُم ويُسئَلون ﴾
    (wa ja`alôu l-malâ’ikata l-ladhîna houm `ibâdou r-raHmâni ‘inâthan, achahidôu khalqahoum, satouktabou chahâdatouhoum wa yous’alôun)
    ce qui signifie : « Ils ont considéré que les anges, qui sont d’humbles adorateurs de Dieu, étaient de sexe féminin ! Ont-ils été témoins de leur création ? Leur faux témoignage sera inscrit contre eux et ils seront interrogés » [sôurat Az-Zoukhrouf / 19]. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ إنَّ الَّذينَ لا يؤمنونَ بالآخرةِ لَيُسَمُّونَ الملائكةَ تسميةَ الأنثى ﴾
    (‘inna l-ladhîna lâ you’minôuna bi l-‘âkhirati layouçammôuna l-malâ’ikata tasmiyata l-‘ounthâ)
    ce qui signifie : « Certes ceux qui ne croient pas en l’au-delà donnent aux anges des noms de femmes » [sôurat An-Najm / 27]. Ainsi, Allâh tabâraka wa ta`âlâ nous a appris dans le Qour’ân honoré que les anges ne sont pas de sexe féminin. Il se peut qu’un ange prenne l’image d’un homme des fils de ‘Adam. Toutefois, ils ne prennent pas la forme de femmes. Ils ne prennent que la forme d’hommes mais sans appareil génital, sans les orifices de l’urine ni des selles.
    Quant à la parole de Allâh ta`âlâ :
    ﴿ فتَمَثَّلَ لـها بشَراً سَوِيا ﴾
    (fatamath-thala lahâ bacharan sawiyyâ)
    qui signifie : « Il s’est présenté à elle sous forme d’un être humain » [sôurat Maryam / 17], il s’agit de Jibrîl qui est apparu à notre dame Maryam sous la forme d’un être humain d’une forme parfaite, ceci, pour celui qui le voit, mais en réalité les anges prennent la forme d’hommes sans appareil génital. Les anges ne mangent pas et ne boivent pas. Ils ne dorment pas et n’émettent pas de selles. Leur création n’est pas comme celle des humains. Ils sont tous obéissants, ils ne se fatiguent pas de l’obéissance à Allâh.
    Allâh les a créés sous différentes formes mais tous ont des ailes. Le minimum d’ailes qu’un ange puisse avoir, c’est deux, mais il se peut qu’il en ait plus que cela. En effet, il a été rapporté que Jibrîl `alayhi s-Salâm était venu au Messager de Allâh alors qu’il était à La Mecque dans un endroit appelé ‘Ajyâd, Jibrîl a dit : « Demande à Ton Seigneur de me voir sous ma forme réelle ». Le Messager ne voyait Jibrîl que sous la forme d’un être humain ou bien il entendait sa voix sans qu’il ne voit son image. Alors le Prophète a demandé à son Seigneur de lui montrer Jibrîl sous sa forme d’origine et Jibrîl lui est apparu de l’Est, et il lui a couvert ce qui se trouve entre l’Est et l’Ouest. C’est alors que le Messager de Allâh s’est évanoui. Jibrîl a pris une forme humaine, il a tenu le Prophète et l’a serré contre lui. Le Messager `alayhi s-Salâm a dit :
    « يا جبريل ما ظننتُ أن اللهَ تعالى خلَقَ أحداً على هذه الصورةِ »
    (yâ Jibrîl, mâ DHanantou ‘anna l-Lâha ta`âlâ khalaqa ‘aHadan `alâ hâdhihi S-Sôurati)
    ce qui signifie : « Ô Jibrîl, je n’avais pas pensé que Allâh ta`âlâ avait créé quelqu’un sous cette forme ». Il lui a répondu : « Allâh ta`âlâ m’a créé avec six cents ailes et je n’en ai ouvert que deux ».
    Il a été rapporté dans le Hadîth SaHîH que Jibrîl `alayhi s-Salâm a été créé avec six cents ailes.
    Sachez, mes bien-aimés, que Allâh ta`âlâ a créé des anges qui ont un corps beaucoup plus grand que celui de Jibrîl.
    Jibrîl est celui d’entre eux qui a le plus haut degré selon le jugement de Allâh, il est le chef des anges.
    Pourtant du point de vue du corps, il y a des anges qui portent le Trône et qui sont maintenant au nombre de quatre au cours de cette vie, ceux-là ont des corps beaucoup plus grands que celui de Jibrîl de par la taille. Il a été rapporté dans leur description que le Prophète, ayant été autorisé à parler d’un des anges qui portent le Trône, a dit qu’entre le lobe de l’oreille de l’un d’entre eux jusqu’à son épaule il y a une distance de sept cents années du vol d’un oiseau rapide (Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Malgré cela, Jibrîl par son degré est le meilleur des anges. En effet, il est le messager de Allâh pour les anges tout comme il est le messager de Allâh pour les prophètes qui sont humains.
    Au sujet de Jibrîl, Allâh ta`âlâ dit qu’il est dhôu mirrah c’est-à-dire qu’il a une force corporelle éminente. Parmi ce qui relève de cette force, c’est qu’il a renversé quatre villes, les villes du peuple de LôuT. Il les a soulevées avec une seule plume de son aile. Il les a soulevées jusqu’à proximité du premier ciel, au point que les anges du premier ciel ont entendu les aboiements de leurs chiens et les cris de leurs coqs. Il a soulevé les quatre villes telles qu’elles étaient avec une seule de ses plumes puis il les a renversées sur la terre. Il ne les a pas ramenées comme elles étaient mais il les a retournées. Parmi ce qui relève de sa force, c’est qu’il a anéanti le peuple de Thamôud avec un seul cri. Il a poussé un cri et tous ont péri à cause de ce cri.
    Parmi ce qui relève de sa force encore, c’est que Iblîs s’était trouvé à La Mecque alors que le Messager de Allâh se prosternait devant la Ka`bah. Iblîs a dit à son groupe : (Je vais marcher sur le cou de MouHammad). C’est alors que Jibrîl lui a donné un coup de pied et l’a projeté jusqu’en Irak. Si la mort lui avait été destinée à ce moment-là, il serait mort de ce coup ; cependant, Allâh ta`âlâ a destiné qu’il reste vivant jusqu’au jour du premier souffle dans le cor.
    Il y a également, parmi les choses qui montrent la puissance de Jibrîl `alayhi s-Salâm, le fait qu’il descend de l’endroit où il reçoit la révélation, au-dessus des sept cieux, jusqu’à la terre en un court laps de temps.
    Musulmans, Allâh tabâraka wa ta`âlâ a créé les anges et n’a pas besoin d’eux. Allâh ta`âlâ n’a pas besoin des mondes. Il a fait que les anges aient des fonctions multiples, chacun d’entre eux accomplissant sa tâche tout comme Allâh tabâraka wa ta`âlâ le lui a ordonné.
    Seul Allâh ta`âlâ en sait le nombre. Même Jibrîl qui est le chef des anges ne sait pas le nombre des anges. Allâh soubHânahou wa ta`âlâ dit :
    ﴿ وما يعلمُ جُنودَ ربِّكَ إلاَّ هو ﴾
    (wa mâ ya`lamou jounôuda rabbika ‘il-lâ hôu)
    ce qui signifie : « Et ne sait le nombre des anges de Ton Seigneur que Lui » [sôurat Al-Mouddaththir / 1].
    Autour du trône, il y a des anges dont seul Allâh sait le nombre. Et de même, le ciel est rempli d’anges. Il a été confirmé dans le Hadîth :
    « ما في السموات موضع أربع أصابع إلاَّ وفيه ملَكٌ قائمٌ أو راكعٌ أو ساجدٌ »
    (mâ fi s-samâwâti mawDi`ou ‘arba`i ‘aSâbi`a ‘il-lâ wa fîhi malakoun qâ’imoun ‘aw râki`oun ‘aw sâjid)
    ce qui signifie : « Il n’y a pas dans les cieux l’emplacement de quatre doigts sans qu’il n’y ait un ange debout, en inclination ou en prosternation ».
    Il a également été rapporté que dans le septième ciel, il y a un endroit qui s’appelle Al-Baytou l-Ma`môur dans lequel pénètrent chaque jour soixante-dix mille anges pour y accomplir la prière et qui en sortent ensuite pour n’y plus jamais revenir.
    Malgré tout cela, les anges ne sont pas les meilleures des créatures de Allâh, les prophètes `alayhimou s-Salâm sont meilleurs qu’eux. Mais, les anges ont un degré honoré selon le jugement de Allâh ta`âlâ. Ainsi celui qui les insulte devient mécréant, que Allâh ta`âlâ nous en préserve. Tout comme Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿ مَن كانَ عَدُواً للهِ وملائكتِهِ ورُسُلِهِ وجبريلَ وميكال فإنَّ اللهَ عدُوٌ للكافرين ﴾
    (man kâna `adouwwan lil-Lâhi wa malâ’ikatihi wa rouçoulihi wa jibrîla wa mîkâla, fa’inna l-Lâha `adouwwoun lil-kâfirîn)
    ce qui signifie : « Celui qui est l’ennemi de Allâh, de Ses anges, de Ses Messagers, de Jibrîl et de Mîkâ’îl, alors certes, Allâh est l’ennemi des mécréants » [sôurat Al-Baqarah / 98].
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:54

    Récit du Qour’ân: les Gens du Samedi

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
    Allâh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré :
    ﴿ وَلَقَدْ عَلِمْتُمُ الَّذِينَ اعْتَدَوْا مِنكُمْ فِي السَّبْتِ فَقُلْنَا لَهُمْ كُونُوا قِرَ‌دَةً خَاسِئِينَ ﴿٦٥﴾ فَجَعَلْنَاهَا نَكَالًا لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهَا وَمَا خَلْفَهَا وَمَوْعِظَةً لِّلْمُتَّقِينَ ﴿٦٦﴾ ﴾
    Ce qui signifie : « Vous avez su ceux d’entre vous (les fils de Isrâ’îl) qui ont désobéi le samedi, Dieu les a transformé en singes. Il a fait que cela soit une punition et une mise en garde pour les gens et une exhortation pour ceux qui craignent Dieu » [sôurat al-baqarah].
    Au bord de la mer rouge se trouvait le village de ‘Aylah, ce village dont le récit a été mentionné dans le Qour’ân honoré. C’était là que se trouvaient les gens du samedi, ceux-là qui ont désobéi et que Allâh a transformés en singes et en cochons.
    Les mécréants des fils de Isrâ’îl, avant l’avènement de la mission du Prophète, dissimulaient ce récit en raison de ce qu’il comporte comme blâme et humiliation à leur égard. Il s’agit de ce qui était arrivé à certains d’entre leurs prédécesseurs parmi les fils de Isrâ’îl qui ont été anéantis et transformés en singes et en porcs. Mais Allâh les a dévoilés dans le Qour’ân honoré par la révélation à Son prophète MouHammad de ce récit afin de mettre en garde les mécréants des fils de Isrâ’îl contre entêtement, leur orgueil et leur refus de la foi en Son prophète MouHammad. Il leur rappelle ainsi ce qui était advenu à leurs frères au village de Eilat. Quel était donc ce récit ?
    Les musulmans parmi les fils de Isrâ’îl du temps de leur prophète Dâwôud et même avant, s’abstenaient de  travailler, de faire le commerce, l’industrie et la pêche le samedi. Cela était interdit dans leur Loi, par épreuve de la part de Allâh. C’était également pour montrer aux gens qui s’attacheraient à Ses ordres et qui Lui désobéiraient. Les gros poissons tout comme les petits venaient le samedi et devenaient si proches, tant qu’ils pouvaient être attrapés à la main. En effet, ils avaient été inspirés qu’ils ne seraient pas pêchés ce jour-là car Allâh Ta`âlâ a interdit aux fils de Isrâ’îl de les les pêcher.
    Les poissons venaient donc en grandes quantités jusqu’à la plage du village de ‘Aylah et s’y rassemblaient en grands nombres.
    Les gens ne leur faisaient pas peur. Par contre les autres jours, les gros et les petits poissons restaient au fond de l’eau et on n’en voyait aucun jusqu’au samedi d’après.
    Seulement la nafs est maligne. Rapidement, le chayTân l’entraîne à la désobéissance et au mal. Un des habitants du village a désiré un jour manger des poissons ; le chayTân l’a entraîné et lui a embelli une ruse pour en pêcher ce qu’il désirait. Il était parti un samedi au bord de la mer et a vu un grand poisson nager près de lui.
    Il a alors attaché sa queue avec une corde et l’a nouée à un piquet sur la plage et est parti.
    Lorsque la journée s’est écoulée, cet homme est revenu et a pris ce poisson jusqu’à chez lui. Il l’a nettoyé et l’a grillé. Son odeur s’est propagée autour de sa maison. Ses voisins sont alors venus l’interroger à ce sujet. Il a nié ce qu’il avait fait. Comme ils insistaient il leur a dit : ce n’est que la peau d’un poisson que j’ai trouvée et que j’ai grillée.
    Le samedi d’après, il a refait la même chose. Quand les gens ont senti de nouveau l’odeur de la grillade, ils l’ont interrogé. Il leur a dit : si vous voulez, faites comme j’ai fait. Ils lui ont alors dit : qu’as-tu donc fait ?
    Il leur a appris et ils ont fait comme lui. Ils se sont appliqués à déployer d’autres ruses : certains ont creusé des trous liés à la mer par des couloirs faciles à boucher. Le samedi, les poissons venaient et entraient dans ces trous. Ou encore, ils partaient sur des embarcations en mer au loin, et amenaient les gros poissons à entrer dans ces trous, après quoi ils bouchaient les issues et les poissons s’y trouvaient bloqués. Ils ne pouvaient plus sortir à cause de la faible quantité d’eau. Ensuite, ils prenaient les poissons le dimanche. Lorsque les désobéissants ont montré au grand jour leur méthode, les savants musulmans des fils de Isrâ’îl leur ont interdit cela.
    Cela s’était beaucoup propagé tant que de nombreuses personnes le pratiquaient. Ils en étaient arrivés jusqu’à les pêcher le samedi au grand jour et à les vendre sur les marchés. Ils sont ainsi tombés dans la désobéissance à Dieu. Les savants musulmans des fils de Isrâ’îl les ont exhortés. Ils leur ont rappelé la crainte de Allâh mais ils n’avaient pas accepté. Ils construisirent alors un mur dans le village entre eux et les désobéissants et ne les considérèrent plus comme des habitants de leur village.
    La nuit, est parvenu le châtiment de Allâh : Il a châtié ceux qui ont désobéit. Il a transformé les jeunes d’entre eux en singes et les plus âgés en cochons tout comme il a été dit. Ceux qui avaient ordonné le bien et interdit le mal s’étaient levés au matin pour partir à leur besognes, leur mosquées et leurs lieux de réunions mais n’ont vu aucun des désobéissants. Ils s’en étaient étonnés et s’étaient interrogés les uns les autres à leur sujet. L’un d’entre eux plaça une échelle contre le mur et la monta. Lorsqu’il aperçut les gens, il vit une chose surprenante : les désobéissants étaient devenus des singes ayant des queues qui criaient et sautaient les uns sur les autres et des cochons qui émettaient des sons laids. Ils ouvrirent alors les portes et pénétrèrent. Chaque singe venait alors auprès de son proche parent humain, sentait ses habits et pleurait. L’humain lui disait : n’est-ce pas que nous vous avions interdit de faire ce que cous avez fait ? Le singe hochait alors la tête pour dire oui. Avant leur transformation, ils s’étaient divisés, comme cela a été dit, en trois groupes : un groupe qui a désobéit et a pêché les poissons et ils étaient environ soixante-dix mille qui ont été transformés, un groupe qui a interdit de faire le péché et qui s’était abstenu de le faire et ils étaient douze mille, et un groupe qui s’était abstenu de faire le péché mais qui n’a pas interdit ni désobéi.
    Ce dernier groupe disait ainsi au deuxième qui a interdit le péché :  » Pourquoi vous exhortez un peuple de désobéissants que Allâh va sûrement faire périr et châtier ? ». En effet, ils prévoyaient cela lorsque le premier groupe avait contredit l’ordre de Allâh Ta`âlâ et après qu’ils aient su ce que Allâh a fait des communautés désobéissants antérieures. Ceux qui avaient interdit le mal avaient alors répondu : « Notre exhortation est à titre de rappel, puissent-ils faire preuve de piété et abandonner leur péché ». Allâh n’a fait périr que le groupe désobéissant et a sauvé le groupe qui a interdit et celui qui n’a pas désobéi.
    Ceux qui avaient été transformés n’étaient pas restés en vie plus de trois jours. Ils n’avaient pas mangé durant ces jours-là ni même bu. Ils n’avaient pas eu de descendance. Ils représentaient une grande leçon de morale pour les communautés qui étaient venues après eux, tout comme pour ceux qui les avaient vus ou ont appris leur récit.
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:54

    Discours du Vendredi en Français et Arabe

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    Discours du Vendredi en Français et Arabe khouTba à télécharger en pdf sur différents sujets de l’Islam

    Discours du Vendredi en Français


    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:55

    Exégèse de ‘Ayatou l-Koursiyy

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيمِ
    La signification de Bismi l-Lâh est je commence en citant le nom de Allâh et le terme Allâh est un Nom propre, spécifique à Dieu, qui désigne l’Être glorifié, Qui mérite l’extrême glorification, Qui mérite l’extrême limite de l’humilité et de la soumission, Celui Qui a la Divinité, la puissance pour créer c’est-à-dire faire passer du néant à l’existence.
    Le terme dieu est spécifique à Dieu et l’attribuer à autre que Dieu est de la mécréance même si c’est par plaisanterie ou dans un sens figuré. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] .
    Ar-RaHmân c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les croyants (c’est-à-dire les musulmans), et les mécréants (les non-musulmans) dans ce bas monde et envers les croyants uniquement dans l’au-delà, spécifiquement aux croyants dans l’au-delà. Ar-RaHmân est aussi un nom spécifique à Dieu.
    Ainsi dans cette vie Allâh fait miséricorde aux musulmans et aux non-musulmans. Même l’air que respirent les mécréants est une miséricorde de Dieu mais dans l’au-delà, la miséricorde de Dieu est spécifique aux musulmans. Donc il n’est pas permis de demander miséricorde pour celui qui meurt non-musulman car Dieu ne pardonne pas à celui qui meurt mécréant.
    Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân :
    ﴿وَرَحْمَتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيْءٍ فَسَأَكْتُبُهَا لِلَّذِينَ يَتَّقُونَ﴾
    ce qui signifie : « La miséricorde de Dieu dans cette vie concerne le musulman et le non-musulman et elle est spécifique au musulman dans l’au-delà », [sôurat al-‘a`râf ‘âyah 156].
    Ar-RaHîm c’est-à-dire Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans.
    Il a été rapporté d’après ‘Oubay Ibnou ka`b que le prophète MouHammad صلى الله عليه وسلّم a dit au sujet de ‘âyatou l-Koursiyy :
    « إنها سيدة ءاي القرءان »
    Ce qui signifie : « Elle est la maitresse des ‘ayah du Qour’ân », rapporté par al-Boukhâriyy dans son SaHîH.
    Ayatou l-koursiyy correspond au verset 255 de sôurat Al-Baqarah. C’est une âyah qui comporte un mérite éminent. C’est la meilleure des âyah du Qour’ân en raison des sens du TawHîd qu’elle comporte.
     بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمٰنِ الرَّحِيمِ
    (Bismi l-Lâhi r-RaHmâni r-RaHîm)
    ce qui signifie: « Par le nom de Allâh (Dieu, Celui Qui a la divinité), Ar-RaHmân (Celui Qui est très miséricordieux envers les musulmans et les non-musulmans dans ce bas-monde et uniquement envers les musulmans dans l’Au-Delà), Ar- RaHîm (Celui Qui est miséricordieux envers les croyants) ».
    ﴿ اللَّـهُ لَا إِلَـٰهَ إِلَّا هُوَ الْحَيُّ الْقَيُّومُ ۚ ﴾
    (Allâhou lâ ‘ilâha il-lâ houwa l-Hayyou l-Qayyôum)
    ce qui signifie: « Allâh, il n’est de dieu que Lui, Al-Hayy, Celui Qui a pour attribut la vie , Al-Qayyôum, Celui Qui n’a besoin de rien ». Allâh, il n’est de dieu que Lui, Al-Hayy, Celui Qui a pour attribut une vie éternelle, qui n’a absolument aucune ressemblance avec la vie des créatures. Celui Qui existe, Qui a pour attribut la Science, la Puissance et la Volonté, on dit de Lui qu’Il est vivant. La vie de Allâh n’est pas comme la vie des créatures. Sa vie n’a pas de ressemblance avec la vie d’autre que Lui. Al-Qayyôum, Celui Qui n’a besoin de rien. Allâh n’a pas besoin des créatures, alors que toutes les créatures ont besoin de Lui. (Une autre signification de Al-Qayyôum est Celui Qui ne s’anéantit pas). Allâh a créé le trône, les cieux et toutes les créatures et Il existe avant les créatures et Il n’a pas besoin d’eux. Ainsi attribuer à Dieu le besoin aux créatures ou l’établissement ou la direction ou l’endroit est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam, voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    ﴿ لَا تَأْخُذُهُ سِنَةٌ وَلَا نَوْمٌ ۚ ﴾
    (lâ ta’ khouDHouhou sinatoun wa lâ nawm)
    ce qui signifie: « Il ne Lui advient ni somnolence, ni sommeil ». Il ne Lui advient ni somnolence, ni sommeil. La somnolence et le sommeil font partie des attributs des créatures. Ce sont des attributs qui arrivent suite à un effort ou une fatigue. Allâh n’a aucune ressemblance avec les créatures. IL n’est pas attribué des attributs des créatures. Ses attributs n’ont aucune ressemblance avec les attributs des créatures. Allâh a les attributs de perfection qui sont dignes de Lui, et Il est exempt de toute imperfection. Il ne change pas et Ses attributs ne changent pas. Allâh fait changer les créatures et Lui ne change pas.
    Information importante: Celui qui qualifie Allâh par un des sens des humains, il aura commis une apostasie, comme c’est le cas de ceux qui disent que Allâh se fatigue, ou qu’Il s’assoit, ou qu’Il se déplace, ou qu’Il a des dimensions, un volume grand ou petit, ou qu’Il soit au dessus d’une chose ou en dessous d’une chose. La croyance des musulmans est que Allâh n’est pas un corps, Il existe sans endroit, Son existence n’a aucune ressemblance avec l’existence des créatures.
    L’Imâm Abôu Ja`far at-TaHâwiyy (227 H) a énoncé cette règle importante dans son célèbre traité de croyance `Aqîdatou at-TaHâwiyya lorsqu’il a dit:
    « ومن وصف الله بمعنى من معاني البشر فقد كفر »
    (wa man waSafa l-Lâha bi ma`nan min ma`âni l-bachar faqad kafar)
    Ce qui signifie : « Celui qui attribut à Dieu, un des sens des humains certes est devenu mécréant ».
    ﴿ لَّهُ مَا فِي السَّمَاوَاتِ وَمَا فِي الْأَرْ‌ضِ ۗ ﴾
    (lahou mâ fi s-samâwâti wa mâ fi l-`arD)
    Ce qui signifie : « À Lui appartient ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre ». A Dieu appartient tout ce qu’il y a dans les cieux et la terre : ceux qui ont la raison à savoir les anges, les humains et les jinn et ceux qui n’ont pas la raison tels que les animaux et les choses inertes.
    ﴿ مَن ذَا الَّذِي يَشْفَعُ عِندَهُ إِلَّا بِإِذْنِهِ ۚ ﴾
    man dha l-ladhî yachf`ou `indahou ‘illâ bi ‘idhnih
    ce qui signifie: « Nul n’intercède si ce n’est par Sa permission ». Personne n’intercèdera au Jour du Jugement sans que ce ne soit par la Volonté de Allâh. Personne n’intercèdera au Jour du Jugement en faveur du mécréant aucun prophète, ni aucun ange et ni aucun savant n’intercèdera en sa faveur au Jour du Jugement.
    Remarque: l’intercession, c’est de demander le bien à autrui, en faveur d’autrui. L’intercession aura lieu en faveur des musulmans désobéissants qui faisaient partie des grands pécheurs et qui sont morts sans se repentir. Le Prophète صلى الله عليه وسلّم a dit:
    « شفاعتي لأهل الكبائر من أمّتي »
    (chafâ`âtî li ‘ahli l-kabâ’iri min ‘oummatî)
    ce qui signifie: « Mon intercession est réservée aux grands pécheurs de ma communauté », rapporté par at-tirmîdhiyy.
    ﴿ يَعْلَمُ مَا بَيْنَ أَيْدِيهِمْ وَمَا خَلْفَهُمْ ۖ وَلَا يُحِيطُونَ بِشَيْءٍ مِّنْ عِلْمِهِ إِلَّا بِمَا شَاءَ ۚ ﴾
    (ya`lamou mâ bayna ‘aydîhim wa mâ khalfahoum wa lâ youHîTôuna bichay’in min `ilmihî il-lâ bimâ châ’)
    ce qui signifie: « Il sait toute chose à leur sujet, alors qu’eux ne savent que la science qu’Il leurs a accordée ». La science de Allâh n’a pas de ressemblance avec la science des créatures. Allâh sait toute chose d’une science unique, qui est de toute éternité. Il sait toute chose avant qu’elle n’arrive et Sa science ne change pas. Tous les attributs de Dieu ne changent pas. Dieu fait changer les créatures et Lui ne change pas.
    Remarque: Allâh accorde à certains anges, certains prophètes et certains saints, la science de certaines choses cachées (al-ghayb). Mais les choses cachées dans leur totalité, nul ne le sait si ce n’est Allâh.
     ﴿ وَسِعَ كُرْ‌سِيُّهُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ‌ضَ ۖ وَلَا يَئُودُهُ حِفْظُهُمَا ۚ وَهُوَ الْعَلِيُّ الْعَظِيمُ ﴾
    (waci`a koursiyyouhou s-samâwâti wa l-`arD wa lâ ya’ôudouhou HifDHouhoumâ wa houwa l-`Aliyyou l-`ADHîm)
    ce qui signifie: « Son Koursiyy est plus grand que les cieux et la terre, et Il les préserve sans aucune difficulté et Il est Al-`Aliyy (Celui Qui a la supériorité sur les créatures par le mérite et la domination, et non par l’élévation et l’endroit), et Il est Al-`ADHîm (Celui Qui est éminent et Qui est exempt des caractéristiques des créatures) ».
    Le Koursiyy (le piédestal) est un corps que Allâh a créée, il est plus grand que les cieux et la terre, et Il les préserve sans aucune difficulté, c’est à dire le fait de préserver le trône, les cieux et la terre, cela n’entraîne aucune fatigue pour Allâh. Il crée les choses sans difficulté.
    Le Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
    « ما السماوات السبع في جنب الكرسي إلا كحلقة في أرض فلاة وفضل العرش على الكرسي كفضل الفلاة على الحلقة »
    ([size=15]ma s-samawatou s-sab`ou fi janbi l-koursiyyi ‘illâ kaHalqatin fi ‘arDin falatin wa faDlou l-`archi `ala l-koursiyyi kafaDli l-falati `ala l -Halqah)[/size]
    ce qui signifie : « les sept cieux par rapport au Piédestal (al -koursiyy) ne sont que comme un anneau dans un désert ; et le Trône  (al-`arch) est  au Piédestal ce que le désert est à l’anneau » [rapporté par Ibnou Hibbân], c’est-à-dire que les sept cieux par rapport au Piédestal sont comme un anneau dans une terre déserte. De même, le Piédestal par rapport au Trône est comme un anneau dans une terre déserte.
    Ceci montre l’immensité de l’étendue du Trône qui est porté actuellement par quatre anges gigantesques. La distance séparant le lobe de l’oreille de l’épaule de chacun de ces anges est telle qu’un oiseau volant à vive allure mettrait sept cents ans à la parcourir. Au jour du jugement, le Trône sera porté par huit anges (ceci pour manifester l’importance de de ce jour).
    Le Trône est entouré d’anges qui glorifient Dieu ; le Trône n’est pas un lieu où Allâh ta`âlâ serait  établi car Allâh n’est pas un corps et n’a nul besoin de l’endroit. Attribuer à Dieu l’endroit ou l’établissement ou le besoin est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam. Quant au terme istawâ cité dans le Qour’ân au sujet de Dieu les savants de l’Islam ont dit que cela veut dire que Dieu domine et préserve, voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] .
    L’Imam `Aliyy, que Allâh l’agrée, a dit :
    « إن الله خلق العرش إظهارا لقدرته ولم يتخذه مكانا لذاته »
    Qui signifie : « Certes, Allâh a créé le Trône par manifestation de Sa puissance et Il ne l’a pas pris comme emplacement pour Lui-même », [rapporté par Abôu ManSôur Al-Baghdâdiyy dans son livre al-farqou bayna l-firaq].
    Le Trône comme le koursiyy c’est Allâh Qui les a créés, comme manifestations de Sa puissance. Allâh, Lui seul est exempt d’imperfection, existe sans endroit et sans direction. Voir : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    الحمد لله رب العالمين
    La Louange est à Allâh le Seigneur du monde
    Arlitto
    Arlitto
    Admin
    Admin


    Sexe : Masculin Messages : 11539
    Date d'inscription : 03/10/2020

    Religion Islam - Page 5 Empty Re: Religion Islam

    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 7:55

    Croire en la Volonté de Dieu. Prédestination du Bien et du Mal

    Écrit par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
    dans:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    La louange est à Allâh le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam `alayhi s-salâm au dernier MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam.
    Sache que la volonté est obligatoire selon la raison s’agissant de Allâh ta`âlâ et c’est un attribut exempt de début et exempt de fin par lequel Allâh caractérise ce qui est possible selon la raison par l’existence au lieu de l’inexistence, par un attribut à l’exclusion d’un autre, et par un temps à l’exclusion d’un autre.
    La preuve de l’obligation de la volonté s’agissant de Allâh, c’est que s’Il n’avait pas de volonté, rien de ce monde n’existerait. En effet, l’existence du monde fait partie du possible selon la raison. Son existence n’est donc pas obligatoire, en considérant sa réalité, selon le jugement rationnel. Ainsi, du fait même que le monde existe, nous savons qu’il n’a existé que parce qu’il a été caractérisé par son existence et que cette existence a été rendue prépondérante sur son inexistence. Il a donc été établi que Allâh a pour attribut une volonté éternelle exempte de début et de fin.
    De plus, cette volonté, chez les gens de la vérité, concerne les actes des esclaves dans leur totalité, que ce soit les bons actes ou les mauvais. Donc, tout ce qui entre dans l’existence, que ce soit les actes de bien ou de mal, que ce soit une mécréance, un péché, ou une obéissance, c’est bien par la volonté de Allâh qu’ils ont lieu et qu’ils se produisent et ceci est une perfection s’agissant de Allâh ta`âlâ. En effet, l’universalité de la toute-puissance et de la volonté sur toute chose est digne de l’éminence de Allâh. Ainsi, s’il arrivait dans ce qui Lui appartient ce qu’Il ne veut pas, ceci serait une preuve d’incapacité et l’incapacité est impossible s’agissant de Allâh.
    Par ailleurs, Sa volonté est conforme à Sa science, c’est-à-dire que ce dont Il sait l’entrée en existence, Il en a voulu l’entrée en existence, et ce dont Il sait qu’il n’existera pas, Il ne veut pas que cela existe.
    De plus, la volonté n’est pas nécessairement conforme à Son ordre. La preuve en est que Allâh ta`âlâ ordonne à ‘Ibrâhîm d’égorger son fils ‘Ismâ`îl mais Il n’a pas voulu que cela se réalise pour lui. Si quelqu’un dit : « Comment ordonne-t-Il une chose alors qu’Il ne veut pas qu’elle ait lieu ? » , la réponse est donc la suivante : il se peut qu’Il ordonne ce qu’Il ne veut pas, tout comme Il sait qu’une chose a lieu de la part de l’esclave alors qu’Il lui interdit de la faire.
    La signification de la destinée et la foi en cela
    Certains savants ont dit : la prédestination (al-qadar) c’est faire exister les choses conformément à la science de Allâh, exempte de début, et à Sa volonté exempte de début. Il les fait donc exister dans l’instant dans lequel Il sait qu’elles existeront. Les actes de l’esclave, le bien et le mal, faits de son propre choix sont donc concernés par cela.
    Preuve textuelle de la prédestination (Hadîth de Jibrîl)
    La preuve de cela, c’est la parole du Messager de Allâh adressée à Jibrîl lorsqu’il l’avait interrogé sur la foi (al-‘«Imân):
    « الإِيمَانُ أَنْ تُؤْمِنَ بِاللهِ وَمَلاَئِكَتِهِ وَكُتُبِهِ وَرُسُلِهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ وَتُؤْمِنَ بِالْقَدَرِ خَيْرِهِ وَشَرِّهِ »
    (‘al-‘îmânou ‘an tou’mina bi l-Lâhi wa malâ’ikatihi wa koutoubihi wa rouçoulihi wa l-yawmi l-‘âkhiri wa tou’mina bi l-qadari khayrihi wa charrih)
    ce qui signifie: « La foi, c’est que tu croies en Allâh, en Ses anges, Ses Livres, Ses messagers, en le jour dernier et que tu croies en la destinée, que cela concerne le bien ou le mal », [Rapporté par Mouslim]. La signification de ce Hadîth est la suivante : les créatures que Allâh ta`âlâ a prédestinées et parmi lesquelles il y a le bien et le mal, existent par la prédestination exempte de début de Allâh. Ainsi, la prédestination, qui est Son attribut, ne peut être qualifiée de mauvaise. La volonté de Allâh ta`âlâ de faire exister se réalise en tout ce qu’Il veut, conformément à Sa science. Ainsi, la chose dont Il sait l’existence, Il en veut l’existence dans le temps dans lequel elle existe. La chose qu’Il sait qu’elle ne sera pas, Il ne veut pas qu’elle soit.
    Allâh fait ce qu’Il veut, il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait.
    Allâh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân :
    ﴿لاَ يُسْأَلُ عَمّا يَفْعَلُ وَهُمْ يُسْأَلُونَ﴾
    Ce qui signifie : « Dieu n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait et les esclaves seront interrogés », [sôurat Al-‘Anbiyâ’ ‘Ayah 23].
    Et Il dit aussi Ta`âlâ :
    « إِنّ رَبّكَ فَعّالٌ لِّمَا يُرِيدُ »
    Ce qui signifie : « Certes, ton seigneur réalise tout ce qu’Il veut », [sôurat Hôud ‘Ayah 107].
    Preuve textuelle que tout sans exception est par la volonté de Allâh
    Une chose n’entre donc en existence dans ce monde que par la volonté de Dieu. Rien n’atteint l’esclave que ce soit, bien, mal, santé, maladie, pauvreté, richesse ou autre que cela, que par le volonté de Allâh ta`âlâ, et ne manque l’esclave aucune chose que Allâh a prédestinée et voulue qu’elle l’atteigne. Il a été rapporté du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam qu’il a enseigné à l’une de ses filles :
    (مَا شَاءَ اللَّهُ كَانَ وَمَا لَمْ يَشَأْ لَمْ يَكُنْ)
    (mâ châ’a l-Lâhou kâna wa mâ lam yacha’ lam yakoun)
    ce qui signifie : « Ce que Allâh veut est, et ce qu’Il ne veut pas n’est pas » . Il a été rapporté par Abôu Dâwôud dans ses sounan et par la suite, il fut transmis d’un grand nombre de personnes à un grand nombre de personnes et s’est largement répandu parmi les gens de la communauté.
    Parole de l’Imam `Aliyy sur le devoir de croire en toute la destinée
    Al-Bayhaqiyy, que Allâh ta`âlâ lui fasse miséricorde, a rapporté de notre Maître `Aliyy, que Allâh l’agrée, qu’il a dit : « Certes, la foi en toute certitude ne se réalisera pas dans le cœur de l’un de vous tant qu’il ne croira pas, en toute certitude, sans aucun doute, que ce qui l’a atteint n’était pas pour le manquer et que ce qui l’a manqué n’était pas pour l’atteindre et tant qu’il n’admettra pas toute la destinée », c’est-à-dire qu’il n’est pas permis de croire en une partie de la destinée et d’être incrédule vis à vis d’une autre.
    Parole de notre Maître `Oumar à propos de la destinée
    Il a rapporté également, avec une forte chaîne de transmission, que `Oumar Ibnou l-KhaTTâb était à Al-Jâbiyah – une région de Ach-Châm –. Il s’est levé et a prononcé un discours. Il a loué Allâh et a rappelé Ses bienfaits. Ensuite, il a dit : « Celui que Allâh guide, personne ne fera qu’il soit égaré et celui que Allâh égare, personne ne fera qu’il soit sur la guidée ». Alors, un mécréant des non-arabes qui était présent et faisait partie des gens de adh-dhimmah a dit dans sa langue : (Certes, Allâh n’égare personne). `Oumar a alors dit à l’interprète: « Qu’est-ce qu’il a dit ? » Il lui répondit : « Il a dit que Allâh n’égare personne » . Alors, `Oumar a dit : « Tu as menti Ô ennemi de Allâh […]. C’est Lui Qui t’a égaré et c’est Lui Qui te fera entrer en enfer s’Il veut que tu meurs sur ta mécréance », Cela signifie s’Il veut que tu meurs sur ta mécréance inévitablement tu entreras en enfer.
    Explication d’une poésie appréciée par `Oumar à propos de la destinée
    Le HâfiDh Abôu Nou`aym a rapporté de Az-Zouhriyy que `Oumar Ibnou l-Khattâb aimait une poésie de Labîd Ibnou Rabî`ah ; la traduction de quelques uns de ses vers est la suivante :
    Certes, la piété envers notre Seigneur est le meilleur des dons
    Et par la volonté de Allâh sont ma lenteur et ma rapidité
    Je loue Allâh, Il n’a pas d’égal
    C’est à Lui qu’appartient le bien, ce qu’Il veut, Il le fait
    Celui qu’Il guide vers la voie de bien sera sur la voie de bien,
    tranquille est son esprit. Et celui qu’Il veut égarer, Il l’égare
    Le sens de sa parole : « Certes, la piété envers notre Seigneur est le meilleur des dons » , c’est qu’elle est la meilleure des choses qui soit accordée à l’homme. Le sens de sa parole: « Et par la volonté de Allâh sont ma lenteur et ma rapidité » , c’est qu’une personne n’accomplit une chose lentement, ou bien rapidement que par le volonté de Allâh. Sa parole : « Je loue Allâh, Il n’a pas d’égal » , c’est qu’Il n’a pas de semblable. Sa parole : « C’est à Lui qu’appartient le bien » , sous-entend le mal également. Mais il s’est limité à citer le bien parce que cela est suffisant ici, comme dans Sa parole ta`âlâ :
    ﴿سَرَابِيلَ تَقِيكُمُ الْحَرَّ﴾
    (sarâbîla taqikoumou l-Harr)
    ce qui signifie: « Des armures qui vous protègent de la chaleur » , [sourat An-NaHl / 81], c’est-à-dire du froid également car les armures protègent des deux et pas seulement de la chaleur. Sa parole: « Ce qu’Il veut, Il le fait » , c’est que la chose que Allâh veut qu’elle arrive, il est inévitable qu’elle ait lieu et la chose qu’Il ne veut pas qu’elle arrive, elle n’a pas lieu. Sa parole: « Celui qu’Il guide vers la voie de bien sera sur la voie de bien », c’est que celui pour qui Allâh veut qu’il soit sur la voie juste de droiture, sera sur cette voie juste de droiture. Sa parole : « Tranquille est son esprit », c’est-à-dire qu’il a l’esprit en paix et satisfait. Et sa parole: « Et celui qu’Il veut égarer, Il l’égare » , c’est-à-dire que celui qu’Il veut qu’il soit égaré, Il l’égare, c’est-à-dire qu’Il crée en lui l’égarement.
    Ce que dit Ach-Châfi`iyy lorsqu’il fut interrogé sur la destinée
    Al-Bayhaqiyy a rapporté de Ach-Châfi`iyy qu’il a dit lorsqu’il a été interrogé sur la destinée, ce qui signifie :
    Ce que Tu veux est, même si moi je ne le veux pas
    Et ce que je veux, si Tu ne le veux pas, n’est pas
    Tu crées les esclaves conformément à ce que Tu sais
    Conformément à Ta science agissent le jeune et l’âgé
    A celui-là Tu accordes la réussite et cet autre Tu ne l’accordes pas
    Et celui-ci Tu l’aides et cet autre Tu ne l’aides pas
    Parmi eux, des malheureux (1) et parmi eux des heureux (2)
    Et celui-là est laid et cet autre est beau
    (1) C’est-à-dire des gens qui seront en enfer pour l’éternité, c’est-à-dire les mécréants.
    (2) C’est-à-dire des gens qui seront au paradis pour l’éternité, c’est-à-dire les musulmans.
    De là, il devient clair que dans Sa parole ta`âlâ :
    ﴿يُضِلُّ مَنْ يَشَاءُ وَيَهْدِي مَنْ يَشَاءُ﴾
    (youDillou man yachâ’ou wa yahdî man yachâ’)
    ce qui signifie: « Il égare qui Il veut et Il guide qui Il veut » , [sourat An-NaHl / 93], le pronom مَنْ (man) se réfère à Allâh et non à l’esclave comme l’ont prétendu les qadariyyah. La preuve en est Sa parole ta`âlâ, où la parole est attribué à notre maître Môuçâ:
    ﴿إِنْ هِيَ إِلاَّ فِتْنَتُكَ تُضِلُّ بِهَا مَنْ تَشَاءُ وَتَهْدِي مَنْ تَشَاءُ﴾
    (‘in hiya ‘il-lâ fitnatouka touDillou bihâ man tachâ’ou wa tahdî man tachâ’)
    Ce qui signifie : « Ce n’est certes qu’une épreuve de Ta part avec laquelle Tu égares qui Tu veux et Tu guides qui Tu veux », [sourat Al-‘A`râf / 155].
    Contradiction de certains égarés dans l’explication du verset qui signifie Il égare qui Il veut…
    Un groupe égaré ont considéré que la volonté de Allâh suit la volonté de l’esclave puisque pour eux, le sens du verset est : si l’esclave veut choisir le bon chemin, Allâh le guide vers ce chemin et si l’esclave veut choisir l’égarement, Allâh l’égare. Ils ont ainsi contredit le verset :
    ﴿وَمَا تَشاَءُونَ إِلا أَنْ يَشَاءَ اللهُ﴾
    (wa mâ tachâ’ôuna ‘il-lâ an yachâ’a l-Lâh)
    Ce qui signifie: « Et vous ne voulez que si Allâh veut », [sourat At-Takwîr /29]. Si l’un d’eux voulait donner pour preuve une ‘âyah du Qour’ân pour contredire cette signification, on lui dit que les significations du Qour’ân sont cohérentes les unes avec les autres et ne se contredisent pas. Il n’y a pas dans le Qour’ân une ‘âyah dont la signification soit en contradiction avec une autre. D’autre part, ceci ne relève pas de ce qui abroge et ce qui est abrogé (an-nâçikh et al-mansôukh), car l’abrogation ne concerne pas les croyances et n’implique pas de contradiction. Ainsi, l’abrogation n’intervient pas dans les informations mais plutôt dans l’ordre et l’interdiction. En fait, l’abrogation, c’est l’annonce qu’un jugement d’une ‘âyah ultérieure met fin au jugement d’une ‘âyah antérieure (et ceci n’a lieu que pendant la vie du Prophète). En outre, ce groupe ne croit pas en ce qui abroge (an-nâçikh) et en ce qui est abrogé (al-mansôukh). Relevant encore de leur surprenante stupidité, il y a leur explication de Sa parole ta`âlâ :
    ﴿وَعَلَّمَ آدَمَ الأَسْمَاءَ كُلَّهَا﴾
    (wa `allama ‘âdama l-‘asmâ’a koullahâ)
    Ce qui signifie : « Et Il appris à ‘Adam tous les noms », [sourat Al-Baqarah / 31]. Ils disent que ce sont les noms de Allâh. Si on dit à ces gens: si ces noms étaient les noms de Allâh, Allâh n’aurait pas dit :
    ﴿فَلَمَّا أَنْبَأَهُمْ بِأَسْمَائِهِمْ﴾
    (falammâ ‘anba’ahoum bi’asmâ’ihim)
    ce qui signifie : « Et lorsqu’il leur apprit leurs noms », [sourat Al-Baqarah / 33], mais Il aurait dit : « Et lorsqu’il leur apprit Mes noms » , ils se taisent. Malgré cela, ces gens-là persistent sur leur ignorance et leur déformation des significations du Qour’ân.
    Réponse au sujet de la destinée citée par Ar-RiDâ descendant de l’Imam `Aliyy
    Al-Hâkim, que Allâh ta`âlâ lui fasse miséricorde, a rapporté que `Aliyy Ar-RiDâ Ibnou Môuçâ Al-KâDhim s’asseyait dans la mosquée du Prophète, tout près de sa tombe (ar-rawDah) alors qu’il était encore jeune, enveloppé dans un modeste drap. On venait l’interroger dans la mosquée, les gens du commun tout comme les grands parmi les savants. Il fut questionné sur la destinée et il a donc répondu: « Allâh `azza wa jall dit :
    ﴿إِنَّ الْمُجْرِمِينَ فِي ضَلاَلٍ وَسُعُرٍ يَوْمَ يُسْحَبُونَ فِي النَّارِ عَلَى وُجُوهِهِمْ ذُوقُوا مَسَّ سَقَر إِنَّا كُلَّ شَىْءٍ خَلَقْنَاهُ بِقَدَرٍ﴾
    (‘inna l-moujrimîna fî Dalâlin wa sou`our ; yawma yous-Habôuna fi n-nâri `alâ woujôuhihim dhôuqôu massa saqar ; ‘innâ koulla chay’in khalaqnâhou biqadar)
    Ce qui signifie : « Certes, les mécréants sont dans un égarement ; le jour où ils seront traînés dans le feu sur leurs visages, il leur sera dit : goûtez le châtiment de l’enfer. Certes, Nous créons toute chose selon une destinée », [sourat Al-Qamar / 47-48-49]. [Fin de citation] Puis, Ar-RiDâ a dit : « Mon père citait de ses ancêtres que l’émir des croyants, `Aliyy Ibnou Abî Tâlib disait : « Certes, Allâh crée toute chose selon une destinée, même la faiblesse de compréhension et l’intelligence. A Lui la volonté, par Lui la préservation des péchés et la force pour l’obéissance ». [Fin de citation]
    Ainsi, les esclaves de Allâh sont amenés à faire ce qui provient d’eux par leur propre choix (leur choix étant créé par Allâh) et non sous la menace ni par contrainte telle que la plume suspendue dans l’air, que le vent penche à droite et à gauche comme le prétendent les jabriyyah. Et si Allâh ne voulait pas la désobéissance de ceux qui désobéissent, la mécréance des mécréants et l’obéissance de ceux qui obéissent, Il n’aurait pas créé le paradis et l’enfer.
    Les créatures sont amenés vers ce quoi Allâh a voulu de toute éternité et su qu’ils allaient faire. Nécessairement, ils seront amenés à le faire par leur propre choix, c’est à dire que Dieu crée en eux le sentiment de choisir. Les croyants sont amenés vers la foi par leur propre choix et les mécréants à qui Allâh a voulu pour eux qu’ils meurent mécréants sont amenés à la mécréance par leur propre choix. La volonté de Allâh s’est réalisée en ceux-là et en ces autres. Allâh est le Créateur du bien et du mal. Celui qui attribue à Allâh ta`âlâ la création du bien et pas la création du mal, il aura attribué à Allâh ta`âlâ l’incapacité et s’il en était ainsi, il y aurait pour ce monde deux créateurs, un créateur du bien et un créateur du mal et ceci est de la mécréance et du chirk. Cet avis stupide conduit, d’autre part, à considérer que Allâh ta`âlâ est vaincu dans Sa souveraineté car, selon cet avis stupide, Allâh ta`âlâ aurait voulu le bien seulement. Le mal qui s’est produit aurait donc eu lieu de Son ennemi ‘iblîs et de ses aides mécréants malgré Sa volonté. Celui qui croit cet avis devient mécréant pour avoir contredit Sa parole ta`âlâ:
    ﴿وَاللهُ غَالِبٌ عَلَى أَمْرِهِ﴾
    (wa l-Lâhou ghâliboun `alâ ‘amrih)
    ce qui signifie : « Et la volonté de Allâh se réalise immanquablement », [sourat Yôuçouf / 21] , c’est-à-dire que personne n’empêche Sa volonté de se réaliser.
    Le jugement de celui qui attribue à Allâh ta`âlâ le bien et à l’esclave de Allâh le mal, par respect, c’est qu’il n’encourt aucun danger, comme de dire, par exemple : « al-khayrou mina l-Lâh wa ch-charrou layça ilayh » , c’est-à-dire que l’on ne recherche pas l’agrément de Allâh par le mal et on recherche l’agrément de Allâh par le bien. Mais, s’il croit que Allâh est le créateur du bien mais pas du mal, son jugement c’est de le déclarer mécréant.
    Allâh n’est pas injuste
    Sachez également, que Allâh vous fasse miséricorde, que si Allâh ta`âlâ châtie le désobéissant, c’est par Sa justice, sans injustice. Et s’Il récompense l’obéissant, c’est par Sa grâce, sans que cela soit un devoir pour Lui, car l’injustice ne peut provenir que de celui à qui on ordonne et interdit. Or, Allâh n’a ni qui Lui ordonne ni qui Lui interdit. Il agit dans ce qui Lui appartient selon ce qu’Il le veut car Il est le Créateur des choses et c’est à Lui qu’elles appartiennent.
    Il nous est parvenu dans le Hadîth saHîH qu’a rapporté l’Imam Ahmad dans son Mousnad, l’Imam Abou Dâwôud dans ses sounan et Ibnou Hibbân de Ibnou d-Daylamiyy, ce dernier a dit : « Je suis venu voir ‘Oubayy Ibnou Ka`b et je lui ai dit : « Ô Abou l-Moundhir, quelque chose est venue à mon esprit concernant la destinée, peux-tu m’en parler, peut-être Allâh me fera tirer profit de ce que tu me diras ? » . Il a dit : « Certes, si Allâh châtiait les gens de Sa terre et de Ses cieux, Il les châtierait et ce ne sera pas injuste de Sa part envers eux. Et s’Il leur faisait miséricorde, Sa miséricorde leur serait plus bénéfique que leurs actes. Et si tu dépenses autant que la montagne de ‘OuHoud en or dans une voie agréée par Allâh (fî sabîli l-Lâh), Allâh ne l’acceptera pas de toi tant que tu n’as pas cru en la destinée et que tu n’as pas su que ce qui t’a atteint n’était pas pour te manquer et que ce qui t’a manqué n’était pas pour t’atteindre. Si tu meurs sur une autre croyance que celle-là, tu entreras en enfer ». Il a dit : « Ensuite, j’ai été voir `Abdou l-Lâh Ibnou Mas`ôud qui m’a dit la même chose, puis j’ai été voir Houdhayfah Ibnou l-Yamân qui m’a dit semblable à cela, puis j’ai été voir Zayd Ibnou Thâbit et il m’a rapporté semblable à cela du Prophète ».
    Confirmation à partir du Hadîth de Mouslim que Allâh est juste
    D’autre part, Mouslim a rapporté dans son recueil SaHîHou Mouslim, ainsi que Al-Bayhaqiyy dans Kitâbou l-Qadar, ont rapporté de Abou l-‘Aswad Ad-Dou’aliyy, qu’il a dit : « `Imran Ibnou l-HouSayn m’a dit: « As-tu vu ce que font les gens aujourd’hui et ce pour quoi ils œuvrent, est-ce une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant ou est-ce que c’est une chose nouvelle qui n’a pas été prédestinée et qu’ils font après que leur est venu leur Prophète, après avoir reçu de lui la preuve et les textes de Loi ? Je lui ai alors dit: « C’est plutôt une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant ». Il a dit : « Est ce que ce là serait une injustice ? » J’ai alors été terriblement effrayé et j’ai dit : « Chaque chose est Sa créature et elle Lui appartient. Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait et c’est nous qui serons interrogés ». Il m’a alors dit : « Que Allâh te fasse miséricorde, par ma question j’ai seulement voulu mesurer ta connaissance de la religion ; il y avait deux hommes de la tribu de Mouzaynah qui étaient allés voir le Messager de Allâh Salla lLâhou `alayhi wa sallam et lui ont dit : Ô Messager de Allâh, as-tu vu ce que font les gens aujourd’hui et ce pour quoi ils œuvrent, est-ce une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux auparavant ou est-ce que c’est une chose nouvelle qui n’a pas été prédestinée et qu’ils font après que leur est venu leur Prophète, après avoir reçu de lui la preuve et les textes de Loi ? Il a alors répondu :
    « بَلْ شَىْءٌ قُضِيَ عَلَيْهِمْ وَمَضَى عَلَيْهِمْ »
    (bal chay’oun qouDiya `alayhim wa maDâ `alayhim)
    ce qui signifie : « C’est plutôt une chose qui leur a été prédestinée et qui a été voulue pour eux de toute éternité », et ce qui conforte cela, c’est la parole de Allâh tabâraka wa ta`âlâ :
    ﴿وَنَفْسٍ وَمَا سَوَّاهَا فَأَلْهَمَهَا فُجُورَهَا وَتَقْوَاهَا﴾
    (wa nafsin wa mâ sawwâhâ ; fa’alhamahâ foujôurahâ wa taqwâhâ)
    Ce qui signifie : « Allâh crée en la personne le penchant et la volonté à faire le mal et le penchant et la volonté à faire le bien », [sourat Ach-Chams / 7], [Fin de citation].
    Allâh égare par Sa justice et guide par Sa grâce D’autre part, a été jugé SaHîH le Hadîth qui suit :
    « فَمَنْ وَجَدَ خَيْرًا فَلْيَحْمَدِ اللهَ وَمَنْ وَجَدَ غَيْرَ ذَلِكَ فَلاَ يَلُومَنَّ إِلا نَفْسَهُ »
    (faman wajada khayran fa-l-yaHmadi l-Lâha ; wa man wajada ghayra dhâlika falâ yalôumanna ‘il-lâ nafsah)
    ce qui signifie : « Celui donc qui fait des actes de bien, qu’il loue Allâh et celui qui fait contraire à cela, qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même », [rapporté par Mouslim du Hadîth de Abôu Dharr du Prophète de Allâh `azza wa jall]. Au sujet du premier, c’est celui qui a fait du bien, du fait que Allâh ta`âlâ lui fait grâce de lui accorder la réussite à l’accomplir sans que cela soit un devoir pour Allâh de le lui accorder ; c’est Allâh Qui a fait exister ce bien, c’est Lui Qui a créé l’acte de l’esclave. Que l’esclave loue son Seigneur pour les grâces qu’Il lui accorde. Quant au second, c’est celui qui a fait du mal, du fait que Allâh ta`âlâ manifeste par Sa toute-puissance ce que cet esclave a comme mauvais penchants. C’est bien Dieu Qui crée la volonté et le penchant de l’esclave de faire le bien ou le mal et les actes de bien et de mal. Celui que Allâh égare, c’est donc par Sa justice et celui qu’Il guide, c’est par Sa grâce. Allâh fait ce qu’Il veut et Il n’est pas interrogé sur ce qu’Il fait.
    L’esclave est rétribué en conséquence de ses propres choix
    L’imam An-Naçafiyy a dit : « si un homme frappe du verre avec une pierre et le casse, alors le coup, le fait de casser et la cassure existent par la création de Allâh Ta`âlâ ». Ainsi, l’esclave de Allâh n’a que l’acquisition mais la création n’est propre qu’à Allâh. Allâh Ta`âlâ dit :
    ﴿لَها مَا كَسَبَتْ وَعَلَيْهَا مَا اكْتَسَبَتْ﴾
    (lahâ mâ kaçabat wa `alayhâ ma ktaçabat)
    ce qui signifie : « … La personne a en sa faveur le bien qu’elle a acquis et contre elle le mal qu’elle a acquis » [Al-Baqarah / 286].
    Le coup est l’acte de la personne. Il se peut qu’il s’en produise une cassure tout comme il se peut qu’il ne s’ensuive aucune cassure. Le fait de casser c’est l’action de la personne sur le verre par son lancer de pierre. Quant à la cassure, c’est l’effet qui se produit sur le verre. Ainsi, la personne n’a que l’acquisition de son acte volontaire. L’acquisition de l’acte (al-kasb) est le fait que la personne vise l’accomplissement de l’acte et que l’acte ait lieu de sa part à ce moment-là par la création de Allâh. Allâh ta`âlâ dit : {لَهَا مَا كَسَبَتْ} (lahâ mâ kaçabat) ce qui signifie : « Elle a en sa faveur ce qu’elle a acquis » c’est-à-dire comme bien, et {وعليهَا مَا اكتسَبَتْ} (wa`alayhâ ma ktaçabat) ce qui signifie : « et contre elle ce qu’elle a acquis » [Al-Baqarah / 286] c’est-à-dire comme mal. Allâh Ta`âlâ dit :
    ﴿وما رَمَيْتَ إِذْ رَمَيْتَ وَلـٰكِنَّ اللهَ رَمىٰ﴾
    (wa mâ ramayta ‘idh ramayta wa lâkinna l-Lâha ramâ)
    Ce qui signifie : « Tu n’as pas créé le lancer que tu as acquis mais c’est Dieu Qui l’a créé », [Al-‘anfâl / 17]. Ainsi, Allâh confirme que la création est propre à Lui, que c’est une perfection à Son sujet car cela Lui est propre, nul autre que Lui n’a la création, et Il confirme l’acquisition de l’acte pour la personne. C’est cela la voie de la vérité.
    De plus, si Allâh avait créé les créatures et avait mis un groupe au paradis et un groupe en enfer pour avoir su de toute éternité qu’ils n’auraient pas été des croyants, alors, ceux qui subiront le châtiment seraient comme l’a décrit Allâh par Sa parole :
    ﴿وَلَوْ أَنَّا أَهْلَكْنَاهُمْ بِعَذَابٍ مِنْ قَبْلِهِ لَقَالُوا رَبَّنَا لَوْلاَ أَرْسَلْتَ إِلَيْنَا رَسُولا فَنَتَّبِعَ آيَاتِكَ مِنْ قَبْلِ أَنْ نَذِلَّ وَنَخْزَى﴾
    (wa law ‘annâ ‘ahlaknâhoum bi`adhâbin min qablihi laqâlôu rabbanâ lawlâ ‘arsalta ‘ilaynâ raçôulan fanattabi`a ‘âyâtika min qabli ‘an nadhilla wa nakhzâ)
    Ce qui signifie : « Et si Nous les avions châtiés auparavant, ils auraient certainement dit : Seigneur, si Tu nous avais envoyé un messager, alors nous aurions suivi Tes ordres auparavant et nous n’aurions pas été humiliés ni rabaissés », [sourat Tâhâ / 134]. Allâh ta`âlâ a ainsi envoyé des messagers annonçant la bonne nouvelle et avertissant d’un châtiment pour manifester ce que l’esclave a comme prédisposition pour l’obéissance et pour la désobéissance. Ainsi, celui qui sera châtié le sera après avoir eu la preuve et celui qui sera récompensé le sera après avoir eu la preuve. Il nous a appris qu’il y a un groupe de gens de Sa création dont le devenir est l’enfer à cause de leurs actes qu’ils commettent de leur propre choix. Allâh ta`âlâ savait auparavant, par Sa science exempte de début qu’ils n’allaient pas être des croyants car c’est Allâh Qui a voulu cela de toute éternité et Il fait ce qu’Il veut, Il n’ a pas de compte à rendre. Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿وَلَوْ شِئْنَا لآتَيْنَا كُلَّ نَفْسٍ هُدَاهَا وَلَكِنْ حَقَّ الْقَوْلُ مِنِّي لأَمْلأنَّ جَهَنَّمَ مِنَ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ﴾
    (wa law chi’nâ la’âtaynâ koulla nafsin houdâhâ wa lâkin Haqqa l-qawlou minnî la’amla’anna jahannama mina l-jinnati wa n-nâci ‘ajma`în)
    Ce qui signifie : « Et si Nous avions voulu, Nous aurions donné à chaque âme d’être sur la bonne voie. Mais la parole est véridique de Ma part : certes, Je remplirai l’enfer de jinn et d’hommes ensemble », [sourat as-sajdah / 13]. Allâh ta`âlâ nous informe dans cette ‘Ayah qu’Il dit de toute éternité:
    ﴿لأَمْلأَنَّ جَهَنَّمَ مِنَ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ﴾
    (la’amla’anna jahannama mina l-jinnati wa n-nâci ‘ajma`în)
    ce qui signifie : « Certes, Je remplirai l’enfer de jinn et d’hommes ensemble » et ce qu’Il dit est vérité et ne changera pas car le changement signifierait un mensonge et le mensonge est impossible au sujet de Allâh. Allâh ta`âlâ dit:
    ﴿قُلْ فَلِلَّهِ الْحُجَّةُ الْبَالِغَةُ فَلَوْ شَاءَ لَهَدَاكُمْ أَجْمَعِينَ﴾
    (qoul li l-Lâhi l-Houjjatou l-bâlighah ; falaw châ’a lahadâkoum ‘ajma`în)
    ce qui signifie: « Dis : à Allâh la preuve incontestable. S’Il le voulait, Il vous aurait accordé à tous d’être sur la voie de bien », [sôurat Al-‘An`âm / 149], c’est-à-dire qu’au contraire Il ne veut pas que la totalité d’entre vous soient sur la bonne voie car Il sait que vous ne le seriez pas. Les esclaves sont donc amenés à faire ce qui provient d’eux par leur propre choix et non sous la menace et par contrainte ; leurs choix étant créés par Allâh.
    Donc, tout ce qui est entré en existence, que cela soit une substance ou un acte, du grain de poussière au trône, tout mouvement ou toute immobilité des esclaves de Allâh, les intentions et les idées qui traversent l’esprit, tout cela existe par la création de Allâh, nul autre que Allâh ne le crée, ni la nature ni les causes.
    Les substances sont les choses qui ont une localisation, qu’elles soient petites comme le grain de poussière ou ce qui est plus petit encore, ou qu’elles soient grandes comme le trône qui est la plus grande des créatures par le volume et la plus étendue par la surface. Le grain de poussière, c’est la plus petite substance que l’on peut voir à l’œil nu. Mais il y a ce qui est encore plus petit, que l’on ne voit pas à l’œil nu et qui a une localisation. Par exemple, il y a la plus petite substance que Allâh a créée et que les savants du tawHîd ont appelée al-jawharou l-fard c’est-à-dire la substance élémentaire à savoir la partie qui ne se divise pas. La substance élémentaire et ce qui est plus grand, tout cela, c’est Allâh Ta`âlâ Qui le fait exister. Il en est de même pour les actes des gens, leurs mouvements, leurs immobilités, leurs pensées, leurs intentions, leurs savoirs, les idées qui leur traversent l’esprit indépendamment de leur volonté, le regard qu’ils portent délibérément ainsi que le clignement d’œil qui est volontaire et celui qui n’est pas volontaire, tout cela c’est Allâh Ta`âlâ Qui le crée en eux. Quant aux gens, ils ne créent rien (dans le sens de faire passer du néant à l’existence).
    De même Dieu est le Créateur de la nature et des causes et des conséquence. La nature c’est le caractère que Allâh donne aux substances (exemple : la nature du feu est la chaleur). Certains ont dit que la nature signifie ce qui se produit habituellement (exemple le feu brûle habituellement). Il n’est pas valable selon la raison que cette nature soit créatrice de quoi que ce soit car elle n’a ni volonté ni choix.
    La cause (as-sabab), c’est un évènement par l’intermédiaire duquel on parvient à un autre évènement – l’effet ou la conséquence – mais il se peut que cette conséquence ne se produise pas. Quant à l’agent causal (al-`il-lah), chez les spécialistes de la terminologie, c’est ce dont l’existence implique l’existence de l’effet (par la création de Allâh) et ce dont l’inexistence implique l’inexistence de l’effet, comme par exemple le mouvement du doigt qui porte une bague : le mouvement du doigt selon eux est un agent causal (`il-lah) pour le mouvement de la bague car le mouvement de la bague est conséquent au mouvement du doigt. Le mouvement de la bague entre en existence si le mouvement du doigt entre en existence et il n’existe pas si le mouvement du doigt n’existe pas (tout ceci a lieu par la création de Dieu).
    L’entrée en existence de tout cela a lieu selon la volonté et par la toute-puissance de Allâh, par Sa prédestination et selon Sa science exempte de début, conformément à la parole de Allâh Ta`âlâ :
    ﴿وَخَلَقَ كُلَّ شَىْءٍ﴾
    (wa khalaqa koulla chay’)
    Ce qui signifie : « Il crée toute chose », [Al-Fourqân / 2], c’est-à-dire qu’Il fait exister toute chose après son inexistence. Ainsi, la création dans ce sens-là n’est propre qu’à Allâh. Allâh Ta`âlâ dit :
    ﴿هَلْ مِنْ خَالِقٍ غَيْرُ اللهِ﴾
    (hal min khâliqin ghayrou l-Lâh)
    ce qui signifie : « Il n’y a pas de créateur autre que Allâh » [FâTir / 3].
    Ainsi tout ce qui entre en existence, c’est-à-dire tout ce qui existe après ne pas avoir existé, que ce soit les substances ou les caractéristiques des substances, tels que les actes, que ce soient les bons actes ou les mauvais actes, les intentions et les idées qui traversent l’esprit et que nous ne pouvons pas empêcher d’arriver, tout cela est créé par Allâh Ta`âlâ. Les actes volontaires des esclaves sont créés par Allâh tout comme les actes involontaires.
    Les mou`tazilah ont pourtant contredit à ce sujet, concernant les actes volontaires des gens ; ils ont prétendu que c’est la personne qui en est le créateur. Les savants spécialistes en authentification les ont déclarés mécréants comme Abôu ManSôur Al-Baghdâdiyy, l’Imâm Al-Boulqiniyy, qui fait partie des plus grands ‘aS-Hâb al-woujôuh parmi les savants châfi`iyy, l’Imâm Abou l-Haçan Chîth Ibnou Ibrâhîm Al-Mâlikiyy ainsi que d’autres. Les mou`tazilah ont démenti ainsi la parole de Allâh Ta`âlâ : {وَخَلَقَ كُلَّ شَىء} (wa khalaqa koulla chay’) qui signifie : « Il crée toute chose » [Al-Fourqân / 2] et Sa parole : {هَلْ مِنْ خَالِقٍ غَيْرُ اللهِ} (hal min khâliqin ghayrou l-Lâh) qui signifie : « Il n’y a pas de créateur autre que Allâh » [FâTir / 3] c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’autre créateur que Allâh, ainsi que d’autres ‘âyah. La signification de (al-khalq) ici est de faire exister après l’inexistence. Le mot chay’ , ici, englobe tout ce qui entre en existence.
    La destinée, secret de Allâh
    Saches que ce que nous avons cité au sujet de la destinée ne relève pas de la discussion que le Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a interdite par sa parole :
    « إِذَا ذُكِرَ الْقَدَرُ فَأَمْسِكُوا »
    (‘idhâ dhoukira l-qadarou fa’amsikôu)
    Ce Hadîth signifie : « Ne vous plongez pas dans la recherche et la discussion au sujet de la destinée pour arriver à Son secret », [rapporté par At-Tabarâniyy]. En effet, ce qui a précédé ici est une exégèse pour la destinée que les textes ont rapportée. Tandis que ce qui est interdit, c’est la discussion pour chercher à parvenir à son secret. Ach-Châfi`iyy et le HâfiDh Ibnou `Açâkir ont rapporté de `Aliyy, que Allâh l’agrée, qu’il a dit à celui qui l’a interrogé sur la destinée : (sirrou l-Lâhi falâ tatakallaf) ce qui signifie : « C’est un secret de Allâh, alors ne t’en charge pas ». Lorsqu’il insista, il lui répondit : « Si tu insistes saches que c’est entre deux, ce n’est ni contrainte, ni délégation ». Notre maître `Aliyy vise par cette parole que la croyance de Ahlou s-Sounnah est que l’esclave a un choix mêlé à une contrainte, que l’esclave a un choix qui est sous la volonté de Allâh et créé par Allâh, et que nous ne disons pas la parole des jabriyyah qui disent que l’esclave n’a pas d’acte mais qu’il est telle une plume suspendue en l’air que le vent mène à droite et à gauche et nous ne disons pas la parole des mou`tazilah qui disent que l’esclave crée ses propres actes. Ahlou s-Sounnah sont au juste milieu, c’est à dire la vérité à savoir que l’esclave à un choix créé par Allâh, ainsi le sentiment dans le cœur de vouloir telle chose ou telle autre, ce sentiment est créé par Allâh et les actes eux mêmes sont créés par Allâh Lui Seul Qui fait entrer les choses du néant à l’existence.
    Le Messager de Allâh a blâmé les qadariyyah
    Saches aussi que le Messager de Allâh a blâmé les qadariyyah qui sont divisés en plusieurs groupes. Parmi eux, il y a ceux qui disent : (l’esclave de Allâh est le créateur de tous ses actes qu’il fait de son propre choix) et parmi eux, il y a ceux qui disent: (l’esclave de Allâh est le créateur du mal et non du bien). Et les deux groupes sont des mécréants. Le Messager de Allâh a dit :
    « الْقَدَرِيَّةُ مَجُوسُ هَذِهِ الأُمَّةِ »
    (al-qadariyyatou majôuçou hâdhihi l-‘oummah)
    ce qui signifie : « les qadariyyah sont les mazdéens de cette communauté », [rapporté par Al-Boukhâriyy et d’autres du Hadîth de `Oumar]. Les mazdéens sont des mécréants qui adorent le feu. Dans une autre version de ce Hadîth :
    « لِكُلِّ أُمَّةٍ مَجُوسٌ ، وَمَجُوسُ هَذِهِ الأُمَّةِ الَّذِينَ يَقُولُونَ لاَ قَدَر »
    (likoulli ‘oummatin majôus wa majôuçou hâdhihi l-‘oummah al-ladhîna yaqôulôuna lâ qadar)
    ce qui signifie : « A chaque communauté, il y a des mazdéens et les mazdéens de cette communauté sont ceux qui disent : il n’y a pas de destinée », [rapporté par Abôu Dâwôud de Houdhayfah du Prophète Salla lLâhou `alayhi wa sallam] .
    Dans le livre Al-Qadar de Al-Bayhaqiyy et le livre Tahdhîbou l-‘Athâr de l’Imam Ibnou Jarîr At-Tabariyy, que Allâh ta`âlâ leur fasse miséricorde, d’après `Abdou l-Lâh Ibnou `Oumar, le Messager de Allâh a dit:
    « صِنْفِانِ مِنْ أُمَّتِي لَيْسَ لَهُمَا نَصِيبٌ فِي الإِسْلاَمِ الْقَدَرِيَّةُ وَالْمُرْجِئَةُ »
    (Sinfâni min ‘oummatî layça lahoumâ naSîboun fi l-‘islâm : ‘al-qadariyyatou wa l-mourji’ah)
    Ce qui signifie : « Deux genres de gens se réclamant de ma communauté n’ont aucune part dans l’Islam : les qadariyyah et les mourji’ah ». Les mou`tazilah sont les qadariyyah car ils ont considéré égaux Allâh et l’esclave en reniant à Son sujet `azza wa jall la toute-puissance sur ce qu’Il aurait rendu Son esclave capable de faire. C’est comme s’ils confirmaient en réalité l’existence de deux créateurs tout comme l’ont fait les mazdéens en affirmant l’existence de deux créateurs, un créateur du bien qui est selon eux la lumière et un créateur du mal qui est selon eux l’obscurité. Les mourji’ah sont un groupe égaré qui se réclame de l’Islam. Ils croient que l’esclave de Allâh ne sera pas châtié s’il est croyant, quels que soient ses grands péchés et même s’il meurt sans repentir et ceci est de la mécréance.
    Les deux sens de la guidée
    Quant au terme « la guidée – al-hidâyah – », il s’emploie selon deux sens : L’un d’eux : le fait de montrer la vérité, d’y appeler et d’en présenter les preuves, employé dans ce sens, il est valable d’attribuer la guidée aux messagers et à toute personne qui appelle à la religion agréée par Allâh, comme dans Sa parole ta`âlâ à propos de Son Messager MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam :
    ﴿وَإِنَّكَ لَتَهْدِي إِلَى صِرَاطٍ مُسْتَقِيمٍ﴾
    (wa ‘innaka latahdî ‘ilâ SirâTin moustaqîm)
    ce qui signifie : « Et tu guides certes vers un chemin de droiture », [sourat Ach-Chôurâ / 52] ; et dans Sa parole ta`âlâ:
    ﴿وَأَمَّا ثَمُودُ فَهَدَيْنَاهُمْ﴾
    (wa ‘ammâ thamôuda fahadaynahoum fastaHabbou l-`amâ `ala l-houdâ)
    ce qui signifie : « Et quant à Thamoud, Nous leur avons montré la vérité mais ils ont préféré l’égarement à la bonne voie », [sourat FouSSilat / 17], ici « hadaynâhoum » veut dire « Nous leur avons montré la vérité ».
    Quant au second sens de al-hidâyah : c’est pour exprimer que c’est Allâh ta`âlâ Qui guide Ses esclaves, c’est-à-dire la création de la bonne guidée dans leurs cœurs, comme dans Sa parole ta`âlâ :
    ﴿فَمَنْ يُرِدِ اللهُ أَنْ يَهْدِيَهُ يَشْرَحْ صَدْرَهُ لِلإِسْلاَمِ وَمَنْ يُرِدْ أَنْ يُضِلَّهُ يَجْعَلْ صَدْرَهُ ضَيِّقًا حَرَجًا﴾
    (faman youridi l-Lâhou ‘an yahdiyahou yachraH Sadrahou li l-‘Islâmi wa man youridi l-Lâhou ‘an youDillahou yaj`al Sadrahou Dayyiqan Harajâ)
    Ce qui signifie: « Quant à celui que Allâh veut guider, Il rend son cœur ouvert pour accepter l’Islam et celui qu’Il veut égarer, Il rend son cœur étroit et gêné », [sourat Al-‘An`âm / 125]. Quant à Al-‘IDlal, le fait d’égarer, c’est la création de l’égarement dans le cœur des égarés.
    La volonté des esclaves de Allâh est donc sous la volonté de Allâh
    Allâh ta`âlâ dit :
    ﴿وَمَا تَشَاءُونَ إِلا أَنْ يَشَاءَ اللهُ﴾
    (wa mâ tachâ’ôuna ‘il-lâ ‘an yachâ’a l-Lâhou rabbou l-`âlamîn)
    ce qui signifie : « Et vous ne voulez que si Allâh, le Seigneur des mondes, veut », [sourat At-Takwîr / 29]. Par ailleurs, cette ‘Ayah est la preuve la plus claire sur l’égarement du groupe qui disent que si l’esclave a voulu la bonne voie, Allâh le guide alors et si l’esclave a voulu l’égarement, Allâh l’égare. Que disent-ils donc au sujet de cette ‘Ayah :
    ﴿فَمَنْ يُرِدِ اللهُ أَنْ يَهْدِيَهُ يَشْرَحْ صَدْرَهُ لِلإِسْلاَمِ﴾
    (faman youridi l-Lâhou ‘an yahdiyahou yachraH Sadrahou li l-‘islâm)
    ce qui signifie : « Celui donc que Allâh veut guider, Il fait que son cœur soit grand ouvert à l’Islam ». En effet, elle est claire dans le fait que la volonté de l’esclave est sous la volonté de Allâh, car Allâh S’est attribué dans cette ‘Ayah la volonté à Lui-même et ne l’a pas renvoyée à l’esclave. De plus, dans Sa parole (wa man yourid ‘an youDillah) qui signifie : « Et celui qu’Il veut égarer », il n’est pas possible que le sujet du verbe égarer dans (yourid ‘an youDillah) soit l’esclave car ceci reviendrait à attribuer au Qour’ân d’être pauvre de style et faible dans les expressions. Or le Qour’ân a la meilleure rhétorique, il n’y a pas de plus éloquent.
    Il a été rapporté du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam qu’il a enseigné à l’une de ses filles :
    « مَا شَاءَ اللهَ كَانَ وَمَا لَمْ يَشَأْ لَمْ يَكُنْ »
    (mâ châ’a l-Lâhou kâna wa mâ lam yacha’ lam yakoun )
    ce qui signifie : « Ce que Allâh veut est, et ce qu’Il ne veut pas n’est pas ». Ce Hadîth a été rapporté par Abôu Dâwôud dans ses Sounan et il a été transmis par la suite à un grand nombre de personnes par un grand nombre de personnes de sorte qu’il s’est largement répandu parmi les gens de la communauté.
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 14:40