Les Baptistes du Septième Jour croient:
• En un seul Dieu, éternel, tout-puissant, saint juste et bon. Le Fils et le Saint Esprit sont un avec le Père, un seul Dieu. Le Père est la source de la divinité.
• Que la Bible est la Parole que Dieu nous adresse, unique règle de la foi et de la vie chrétiennes ; Jésus-Christ est l'ultime Interprète de la Parole de Dieu, aussi l'Ancien Testament doit-il être lu à la lumière de l'Évangile ;
• Que tout être humain est pécheur et que chacun a besoin d'être réconcilié avec Dieu pour échapper à sa juste colère ;
• Que Jésus-Christ, Dieu-le-Fils et Fils de Dieu, a subi, par ses souffrances et sa mort sur la Croix, le châtiment mérité par les pécheurs, bien que n'étant pas pécheur lui-même ;
• Que par pure grâce, Dieu accorde le salut à quiconque se repent de son péché, croit au sacrifice expiatoire du Christ et s'engage à servir Dieu ;
• Que l'obéissance à Dieu implique l'observance des Commandements de Dieu et des ordonnances du Christ : adoration exclusive pour Dieu et abstention de toute forme d'idolâtrie, sanctification du sabbat, fidélité conjugale, respect des biens d'autrui, amour de la vérité, amour du prochain, sobriété, évangélisation.
On note que les B7J sont favorables au ministère pastoral féminin et qu'ils insistent sur une lecture théologique de la Bible.
Le baptême et le sabbat
Les Baptistes du Septième Jour portent dans leur dénomination deux particularités rituelles et doctrinales : le baptême et le sabbat. Cette appellation est due aux conditions historiques de la naissance du mouvement : dans l'Angleterre du dix septième siècle quiconque pratiquait le baptême de tous les nouveaux convertis chrétiens adultes était identifié comme « baptiste », et l'observance du sabbat ne passait pas inaperçue elle non plus. Cependant il serait erroné de croire que les B7J considèrent le baptême et le sabbat comme les deux fondements essentiels de leur foi. Le fondement de la foi des B7J, comme celle de tous les Chrétiens, c'est Jésus, « seul médiateur entre Dieu et les humains », « mort et ressuscité pour eux »
Toutefois, les particularités, même si elles portent sur des points jugés secondaires par les intéressés, méritent d'être étudiées par quiconque veut comprendre un mouvement... « On ne naît pas chrétien, on le devient. » C'est pourquoi de plus en plus de Chrétiens à partir du seizième siècle ont refusé de pratiquer le baptême des nouveaux-nés mais l'administrent à des croyants sur profession personnelle de leur foi. Le baptême relève d'une décision prise à la suite du salut par grâce. Le baptême n'a aucun pouvoir salutaire, et ne purifie pas. Il n'est que la manifestation matérielle et visible de la conversion intérieure, par laquelle l'âme en recherche de Dieu reçoit la grâce divine qui, elle, sauve et purifie. Cette perspective fait suite au Nouveau Testament, selon lequel le baptême « n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu » . Faisant suite à la grâce de Dieu, reçue sans mérites par celui qui a cru, il est aussi un engagement. Le baptême est le premier acte public d'obéissance à Dieu et de la sorte il est une proclamation du désir du catéchumène de vivre conformément à la parole de Dieu. Le baptême fait donc le lien entre la grâce et la sanctification17. La théologie protestante traditionnelle se garde bien de considérer commecaduque et dépassée la Loi de Dieu telle qu'elle est présentée dans l'Ancien Testament, mais elle considère que Jésus l'amenée à la perfection.
Si le baptême baptiste s'est largement répandu au sein de la Chrétienté, dépassant nettement les limites du Baptisme en tant que tel, le sabbat reste quant à lui une curiosité pour beaucoup. La particularité des Chrétiens du Septième Jour est qu'ils étendent l'observance des lois morales au quatrième Commandement, qui prescrit la sanctification du septième jour, du vendredi soir au samedi soir, comme jour de repos religieux, alors que dans sa large majorité, la Chrétienté, y compris le Protestantisme traditionnel, considère soit que le jour de repos a été transféré au dimanche, soit qu'il est aujourd'hui à prendre dans un sens symbolique. Ainsi les B7J croient que les disciples de Jésus-Christ doivent aujourd'hui encore sanctifier le sabbat en le consacrant à Dieu par la pratique du culte communautaire, de la piété personnelle et de la bienfaisance, et en s'abstenant de tout travail et de tout acte commercial, ceci du vendredi soir au samedi soir, exception faite de certains cas de force majeure (comme ceux liés à la sécurité). En effet, les premiers disciples, après la mort de Jésus, l'observent encore21 (Luc 23:53) et les sabbatistes ne retiennent pas les arguments en faveur du dimanche, qu'ils tiennent pour une pratique héritée du paganisme et de l'antisémitisme de l'ancienne Rome. En revanche, les B7J n'observent aucune pratique issue de la tradition juive qui n'aurait pas de fondement biblique. Ainsi, ils n'hésitent pas à prendre leur voiture (notamment pour se rendre au temple), à allumer un appareil électrique et à manger chaud pendant le sabbat. Les B7J ne doivent donc pas être considérés comme des « Chrétiens judaïsants ». Bien au contraire, ils considèrent d'un œil critique les tendances judaïsantes de plus en plus marquées dans chez certains Évangéliques contemporains.
Spiritualité
Les B7J sont soucieux de pratiquer leur foi d'une façon équilibrée entre la théologie, l'éthique et la spiritualité. La spiritualité chrétienne est fondée sur une relation personnelle entre le croyant et Dieu, à qui il a un accès direct grâce à la médiation de Jésus-Christ et à l'action du Saint Esprit.
Comme tous les Protestants, les Baptistes du Septième Jour prient uniquement Dieu, toute prière adressée à qui que ce soit d'autre étant considérée comme un acte d'idolâtrie. La prière est adressée au Père, au nom de Jésus-Christ, c'est à dire en prenant conscience du fait que c'est grâce à la médiation du Christ incarné, crucifié, ressuscité et glorifié que le croyant bénéficie de cet accès au Père. La prière est avant tout un acte d'adoration par lequel nous manifestons à Dieu notre amour et notre confiance. La prière doit être associée à la lecture quotidienne de la Bible, la participation à la vie spirituelle d'une assemblée et à un mode de vie en accord avec ce que Dieu veut pour nous. Dans ses enseignements spirituels, l'association
B7J française « Foi Vivante » retient les sept principaux « ingrédients » de la prière:
• la contemplation, qui consiste à demeurer en silence pour prendre conscience de la présence de Dieu et mettre de l'ordre dans les pensées ;
• la louange, par laquelle nous exaltons Dieu pour ses hauts faits de façon générale: il est le créateur, il nous donne Jésus et le Saint-Esprit, il est amour...;
• l'action de grâce, qui consiste à remercier Dieu pour ses faveurs particulières à notre égard ou à l'égard de ceux qui nous sont chers;
• la réconciliation: examen ce conscience, confession des péchés, proclamation et réception du pardon divin;
• l'intercession, qui consiste à prier pour les autres;
• les requêtes, qui consistent à prier pour ses propres besoins;
• la méditation biblique, proche de la lectio divina.
Les B7J valorisent la prière spontanée adressée avec enthousiasme au Père sous l'action du Saint-Esprit. Cependant « Foi Vivante » diffuse un Livret de l'orant solitaire, recueil de textes, bibliques ou non, ayant pour but d'aider le croyant à prier matin, midi et soir selon un cycle hebdomadaire.
Le culte
Les services divins célébrés par les Assemblées Foi Vivante sont structurés selon les quatre éléments constitutifs des liturgies de l'Église primitive
• La liturgie des prières se déroule selon une progression permettant à chacun de se recueillir et de se présenter devant Dieu, puis la louange et l'intercession s'expriment par des interventions spontanées ou préparées, la lecture de textes bibliques ou liturgique, la lecture de Psaumes à haute voix et à l'unisson.
• La prédication est toujours fondée sur un texte biblique (et non sur un thème ou un témoignage personnel) et apportée par un ministre (pasteur, diacre ou évangéliste, aux compétences
éprouvées) ou un prédicateur laïque mandaté.
• La communion fraternelle est vécue par l'intercession et par un temps de convivialité avant et/ou après le service divin proprement dit.
• La fraction du pain ou sainte cène n'est pas célébrée chaque sabbat mais au moins une fois par an, durant le temps pascal, au cours d'un service mémorial, parfois à la fin d'un repas
communautaire. Les services d'assemblée ont lieu pendant le sabbat et rassemblent la communauté. Les vêpres sont des services plus brefs, marquant soit le début du sabbat le vendredi soir, soit sa clôture de samedi soir. Les assemblée B7J célèbrent aussi des services de circonstances pour les baptêmes, les mariages, les funérailles etc... Les fidèles peuvent aussi se réunir en semaine pour des temps de prière commune
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