Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Celse aux Chrétiens

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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:02

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    Celse aux Chrétiens




    Les deux reproches de Celse aux chrétiens sont :

    a) De prétendre que leur religion est la seule véritable, et partant, de vouloir détruire les autres.

    b) De refuser de se comporter en citoyens et d'accomplir leur service militaire.

    c) En affirmant que le " dieu inconnu " était le leur, le seul vrai, ils rompaient la tolérance établie et instauraient à Rome les guerres de religion dont ils devinrent les premières victimes.

    Ce qui apparaissait alors comme une secte nouvelle, les propos ne manquèrent pas : informations données par les chrétiens eux-mêmes pour répandre leur croyance, ragots locaux, et calomnies que Celse en homme mesuré cite sans les reprendre à son compte. Ils furent accusés de tous les crimes y compris de manger les petits enfants, les Juifs l'étaient déjà.

    Pour Celse, les chrétiens issus d'un milieu inculte se trompent, tout en ayant des mœurs irréprochables. C'est pour lui la culture qui leur fait défaut et on le sent plein de compassion pour ceux qui vont au sacrifice sans crainte pensant qu'ils vont ressusciter.

    Sous les Antonins, il ne fut plus possible d'ignorer les Chrétiens. Leurs noms se rencontrent dans les écrits d'Épictète, de Lucien, de MarcAurèle, de Galien. Lucien, cet ironiste supérieur, qui pourchasse impitoyablement toutes les formes du charlatanisme, les portraiture dans la Mort de Peregrinus. Il ressent pour eux plus de pitié que de mépris: "Ces malheureux, écrit-il se figurent qu'ils seront immortels et qu'ils vivront éternellement, en conséquence, il méprisent les supplices et se livrent volontairement à la mort ". Ce sont des dupes plutôt que des fourbes, pipés plutôt que pipeurs. La foule des fidèles est composée d'âmes crédules et niaises, qui ont renoncé aux dieux de la Grèce pour un sophiste crucifié qui introduisit ces nouveaux mystères et réussit à persuader à ses adeptes de n'adorer que lui ". Parmi les fols qui peuplent le monde, ce ne sont pas, à coup sur, les plus malfaisants.

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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:02

    Suite...


    A Rome, l'opinion moyenne des classes cultivées inclinait à moins d indulgence. On en juge par le cas du rhéteur Fronton. Ami d'Antonin, maître d éloquence de Marc-Aurèle, L. Cornelius Fronton est un des plus beaux esprits et des plus parfaits honnêtes hommes de son temps. Dans des circonstances ignorées, il fut amené à prononcer un discours contre les Chrétiens.

    De ce discours, aujourd'hui perdu, il semble que nous ayons une réplique dans l'Octavius de Minucius Felix. L'Octavius met en scène un païen, Caecilius Natalis, qui argumente contre les Chrétiens. Coecilius, un homme du monde, aimable et lettré, professe un agnosticisme prudent à I égard des problèmes métaphysiques. Par goût personnel, il inclinerait à l'opinion d'Epicure, que les choses se sont agencées d'elles mêmes; mais, dans le doute universel, il trouve plus expédient de se rallier, par conformisme social, à la religion de ses pères.

    La prétention qu'affichent les Chrétiens, recrutés dans les plus basses classes sociales, sans éducation ni culture, de trancher dogmatiquement les problèmes transcendants sur lesquels dissertent sans se prononcer, depuis des siècles, les plus sages, est d'une insupportable outrecuidance.

    Il ne faudrait rien moins, pour leur complaire, que déserter le culte antique, qui a présidé à la fortune de Rome, l'a préservée des Barbares et a bravé au Capitole l'assaut des Gaulois.

    Que sont-ils, pour attaquer ainsi les dieux " en brigands " ? Des gens d'une faction infâme, qui, " dans la lie du peuple, vont ramasser des enfants ignorants et des femmes crédules pour les enrégimenter dans une conjuration impie, qu'ils cimentent dans leurs assemblées nocturnes, non par des sacrifices, mais par des sacrilèges, des jeunes solennels et d'horribles festins!


    Race ténébreuse qui fuit la lumière, muette en public, bavarde dans les coins, méprisant les temples comme les sépulcres, blasphémant les dieux, se moquant des choses saintes... "


    Ils se reconnaissent à des signes secrets.
    Pour donner à la débauche le ragoût de l'inceste, ils s'appellent sans dissimulation frères et sœurs. Le bruit court qu'ils vénèrent une tète d'âne, et pis encore. Leurs rites d'initiation sont aussi connus qu'abominables. On amène le néophyte devant un enfant recouvert de farine: il larde cette masse informe de coups redoublés. " Et alors, ô horreur! ils lèchent avidement son sang et s'arrachent ses membres.

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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 6:03

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    Citations de Celse contre les Chrétiens

    Celse, philosophe romain

    Celse aux Chrétiens Hop3

    Celse, philosophe romain du IIe siècle écrivant en langue grecque, est l’auteur d’un ouvrage analytique et articulé, Discours véritable (en grec : Λόγος 'AληΘής), rédigé vers 178. Il s’agissait d’un ouvrage où il attaquait le christianisme naissant par les armes du raisonnement et du ridicule. Le texte original est perdu, mais la majeure partie nous est parvenue par les extraits étendus cités par son grand contradicteur Origène dans son ouvrage Contre Celse, réfutation du Discours véritable

    En l’an 178, date de l‘oeuvre de Celse, l'Empire avait rassemblé de nombreux peuples en adoptant leurs coutumes et leurs dieux, dieux qu'il avait réuni en un immense panthéon dans lequel, par crainte d'oubli, il avait fait une place à un " dieu inconnu ".

    Il existait également des religions typiquement romaines telle la religion virile de Mithra, parfaitement adaptée aux guerriers et qui, d'après Renan, se fit écarter de justesse par le christianisme dans son désir de devenir la religion officielle de l’Empire. En réalité le culte de Mithra, initiation virile, ne pouvait, de ce  fait, devenir une religion.


    "Sa cosmogonie [de Moïse] est d'une puérilité qui dépasse les bornes.
    Le monde est autrement vieux qu'il ne le croit; et, des diverses révolutions qui l'ont bouleversé, soit des conflagrations, soit des déluges, il n'a entendu parler que du dernier, celui de Deucalion, dont le souvenir plus récent a fait passer oubli sur les précédents. C'est donc pour s'être instruit auprès des nations sages et de doctes personnages, [...], que Moïse a usurpé le nom d'"homme divin" que les juifs lui confèrent."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Et dans ces derniers temps, les Chrétiens ont trouvé parmi les juifs un nouveau Moïse qui les a séduits mieux encore.
    Il passe auprès d'eux pour le fils de Dieu et il est l'auteur de leur nouvelle doctrine. Il a rassemblé autour de lui, sans choix, un ramas de gens simples, perdus de mœurs et grossiers, qui constituent la clientèle ordinaire des charlatans et des imposteurs, de sorte que la gent qui s'est donnée à cette doctrine permet déjà d'apprécier quel crédit il convient de lui accorder."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Tu [Jésus] as commencé par te fabriquer une filiation fabuleuse, en prétendant que tu devais ta naissance à une vierge.
    En réalité, tu es originaire d'un petit hameau de Judée, fils d'une pauvre campagnarde qui vivait de son travail. Celle-ci, convaincue d'adultère, avec un soldat Panthère, fut chassée par son mari, charpentier de son état. […] tu te rendis en Egypte, y louas tes bras pour un salaire, et là, ayant appris quelques-uns de ces pouvoirs magiques dont se targuent les égyptiens, tu revins dans ton pays, et enflés des merveilleux effets que tu savais produire, tu te proclamas Dieu."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Jamais Jésus ne s'est proclamé Dieu !. C'est moi qui souligne"



    "Quel Dieu, quel fils de Dieu, celui que son père n'a pu sauver du supplice le plus infamant et qui n'a pu lui-même s'en préserver?"
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Mais, la réalité est que, après avoir vécu sans avoir su persuader personne, pas même ses propres disciples, il [Jésus] a été exécuté et a souffert ce que l'on sait. Il n'a su, ni se préserver du mal, ni vivre exempt de tout reproche."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Quelle raison vous a autorisés à croire qu'il était le Fils de Dieu? - C'est, dites-vous, qu'il a souffert le supplice pour détruire la source du péché. - Mais, n'y en a-t-il pas des milliers d'autres qui ont été exécutés et avec non moins d'ignominie? - C'est qu'il a guéri des boiteux et des aveugles, et, à ce que vous assurez, ressuscité des morts. - O lumière et vérité! De sa propre bouche, d'après vos propres livres, ne vous a-t-il pas annoncé que d'autres se présenteront à vous, usant des mêmes pouvoirs, qui ne seraient que des méchants et des imposteurs…"
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Si Jésus voulait faire éclater réellement sa qualité de Dieu, il fallait qu'il se montrât à ses ennemis [après sa résurrection], au juge qui l'avait condamné, à tout le monde. Car, puisqu'il avait passé par la mort et au surplus qu'il était Dieu, comme vous le prétendez, il n'avait rien à redouter de personne; et ce c'était pas apparemment pour qu'il cachât son identité, qu'il avait été envoyé."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Jamais Jésus ne s'est proclamé Dieu !. C'est moi qui souligne"


    "S'il voulait rester ignoré [Jésus], pourquoi une voix divine proclame-t-elle hautement qu'il est le Fils de Dieu? S'il voulait être connu, pourquoi s'est-il laissé entraîner ai supplice, pourquoi est-il mort?"
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Celui auquel vous avez donné le nom de Jésus, n'était simplement que le chef d'une bande de brigands dont les miracles que vous lui attribuez n'étaient que les manifestions effectuées selon la magie et les tromperies ésotériques. La vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes que vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir à donner à vos mensonges une teinte de crédibilité. Tous savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat de remaniements faits à la suite des critiques qui vous étaient portées."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "En reconnaissant que de tels hommes [ignorants, bornés, incultes et simples d’esprit] sont dignes de leur Dieu ils montrent bien qu’ils ne veulent et ne savent gagner que les niais, les âmes viles et imbéciles, des esclaves, de pauvres femmes et des enfants."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "... ils [les chrétiens] s’élèvent contre Dieu et lui font injure, lorsque, pour gagner des méchants, ils les dupent de folles espérances, prêchant aux hommes le mépris des biens qui valent mieux que toutes leurs promesses et les exhortant à les abandonner pour être heureux."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Dans quel dessein Dieu descendrait-il ici bas ? Serait-ce dans le but d’apprendre ce qui se passe parmi les hommes ? Mais n’est-il pas omniscient ? Ou bien, sachant toutes choses, sa puissance divine est-elle à ce point borné, qu’il ne puisse rien corriger, s’il [ne vient en personne ou s’il] n’envoie tout exprès un mandataire dans le monde ?"
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "c’est [la fin du monde, la parousie] un vain épouvantail destiné à effrayer les âmes faibles, comme les spectres et les fantômes qu’on fait apparaître dans les mystères de Dionysos pour frapper l’imagination. Tout cela est fondé sur de vieilles histoires mal digérées. Ils ont entendu dire qu’après un cycle de plusieurs siècles, au retour de certaines conjonctions des astres, des conflagrations et des déluges pouvaient se produire."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "[Qui sont ces Juifs pour justifier pareille arrogance ?] : des esclaves échappés d’Egypte en fugitifs, qui n’ont jamais rien fait de remarquables et n’ont jamais compté ni pour le nombre, ni pour la considération."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Y a-t-il un corps, qui, après être tombé en décomposition, puisse revenir à son premier état ? N’ayant rien à répondre, il ont recours à la plus absurde des défaites : ils disent qu’à Dieu tout est possible. Mais Dieu ne peut rien faire de honteux ni rien vouloir de contraire à la nature."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Enfin, il n’y a pas apparence qu’ils [les Juifs] jouissent de l’estime et de l’amour de Dieu, à un plus haut degré que les autres hommes, ni que seuls ils aient le privilège de recevoir les anges d’en haut, sous prétexte qu’ils ont obtenu en partage une terre de bienheureux : nous voyons assez de quel traitement de faveur, ils jouissent, eux et leur pays !"
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Ils [les chrétiens] racontent encore qu’au tombeau de leur maître, il en vint [des anges), les uns disent un, les autres disent deux, pour annoncer aux femmes qu’il était ressuscité ; car le Fils de Dieu, à ce qu’il paraît n’avait pas la force de soulever lui seul, la pierre de son tombeau ; mais il avait besoin de renfort pour la déplacer."
    (Celse / IIème siècle après JC)


    "Vous espérez et désirez que votre corps ressuscite lui-même tel qu’il est, comme si vous n’aviez rien de meilleur ni de plus précieux : et ensuite vous l’exposer de gaîté de cœur aux supplices comme une chose vile !"
    (Celse / IIème siècle après JC)


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    Message  Arlitto Dim 2 Mai 2021 - 9:04

    Le Sang Des Martyrs, La Révélation




    Le sang des martyrs est une semence de Chrétiens

    Celse aux Chrétiens Philippe-le-diacre-300x220

    «  Le jour de la mort d’Étienne, éclata une violente persécution contre l’Église de Jérusalem. Tous se dispersèrent dans les campagnes de Judée et de Samarie, à l’exception des Apôtres. Des hommes religieux ensevelirent Étienne et firent sur lui une grande lamentation.
    Actes des Apôtres 8,1-8.

      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 14:56