Janus - Le dieu à double face
Janus - Le dieu à double face (Citations d'écrits d'H.P. Blavatsky) Citations d'écrits d'H.P. Blavatsky)
Janus le dieu à double face
« Le premier janvier qui ouvrait le nouvel an était consacré à Janus [Janus = la « porte » ou une entrée quelconque ; la porte qui ouvre l'année], lequel donna son nom au mois de Januarius ou janvier. [...] Ce jour-là, tout le monde [dans l'Empire Romain] s'affublait, en l'honneur de Janus, à la double face, d'un faux nez plus ou moins saillant, de bonté, de franche cordialité et de sincérité. [...] Ni faux nez, ni masque ne pourraient empêcher un vieux païen de reconnaître, dans l'apôtre qui renia son Maître, son Janus à double face. Les deux sont identiques, et tout le monde a le droit de prendre son bien où il le trouve. Saint Pierre n'est le cœli Janitor que parce que Janus le fut. Le vieux concierge du ciel, qui tirait le cordon de la porte du palais du Soleil, à chaque nouveau jour, comme à chaque nouvel an, et la refermait sur eux, en les reconduisant, n'est que trop reconnaissable dans son nouveau rôle. Il était écrit, dans les étoiles qui gouvernent la destinée des dieux comme celle des mortels, que Janus – qui tenait la clef du ciel dans une main et une hallebarde de l'autre, tout comme saint Pierre le fait depuis qu'il lui a succédé – céderait sa place de portier du Soleil à celui qui deviendrait le gardien des portes du Paradis – la demeure du Christ-Soleil. Le nouveau cœli Janitor a succédé à toutes les fonctions et privilèges de l'ancien, et nous n'y voyons aucun mal. Salomon l'a dit : « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil » – et il a bien dit. [...] Dans toutes les cérémonies religieuses, le nom de Janus était toujours invoqué le premier, car ce n'est que par son immédiate intercession que les prières des fidèles idolâtres pouvaient parvenir aux oreilles des dieux immortels. » ‒ H.B. Blavatsky, extrait de l'article « Pensées sur le Nouvel An et les Faux Nez » (Cahier Théosophique n°133).
« Le premier janvier qui ouvrait le nouvel an était consacré à Janus [Janus = la « porte » ou une entrée quelconque ; la porte qui ouvre l'année], lequel donna son nom au mois de Januarius ou janvier. [...] Ce jour-là, tout le monde [dans l'Empire Romain] s'affublait, en l'honneur de Janus, à la double face, d'un faux nez plus ou moins saillant, de bonté, de franche cordialité et de sincérité. [...] Ni faux nez, ni masque ne pourraient empêcher un vieux païen de reconnaître, dans l'apôtre qui renia son Maître, son Janus à double face. Les deux sont identiques, et tout le monde a le droit de prendre son bien où il le trouve. Saint Pierre n'est le cœli Janitor que parce que Janus le fut. Le vieux concierge du ciel, qui tirait le cordon de la porte du palais du Soleil, à chaque nouveau jour, comme à chaque nouvel an, et la refermait sur eux, en les reconduisant, n'est que trop reconnaissable dans son nouveau rôle. Il était écrit, dans les étoiles qui gouvernent la destinée des dieux comme celle des mortels, que Janus – qui tenait la clef du ciel dans une main et une hallebarde de l'autre, tout comme saint Pierre le fait depuis qu'il lui a succédé – céderait sa place de portier du Soleil à celui qui deviendrait le gardien des portes du Paradis – la demeure du Christ-Soleil. Le nouveau cœli Janitor a succédé à toutes les fonctions et privilèges de l'ancien, et nous n'y voyons aucun mal. Salomon l'a dit : « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil » – et il a bien dit. [...] Dans toutes les cérémonies religieuses, le nom de Janus était toujours invoqué le premier, car ce n'est que par son immédiate intercession que les prières des fidèles idolâtres pouvaient parvenir aux oreilles des dieux immortels. » ‒ H.B. Blavatsky, extrait de l'article « Pensées sur le Nouvel An et les Faux Nez » (Cahier Théosophique n°133).
« Janus, le dieu à double face, était à la tête de douze dieux, et dans ses représentations il était montré tenant les clefs des domaines célestes ». Isis dévoilée, (Isis Unveiled, Vol. II, p. 448).
Janus et le caractère ésotérique des Évangiles
« Le culte de la lettre morte de la Bible n'est qu'un autre genre d'idolâtrie, rien de plus. Un dogme fondamental de la foi ne peut exister sous une forme de Janus à double visage. La « justification » par le Christ ne petit être obtenue par l'homme à son choix et à sa fantaisie, seulement « par la foi », ou « par les œuvres » ; et comme, à ce sujet, Jacques (Epitre ; 2, 25) (Note 1) et Paul (Hebreux ; 11, 31) se contredisent mutuellement (Note 2), l'un des deux doit avoir tort. Il en résulte que la Bible n'est pas la « Parole de Dieu », mais, dans le meilleur des cas, contient la parole d'hommes faillibles, et d'instructeurs imparfaits. Cependant, si on la lit ésotériquement, elle contient effectivement, sinon toute la vérité, du moins « rien que la vérité », sous un déguisement allégorique ou sous un autre. Il faut seulement ne pas oublier : « Quot homines tot sententiae » (Note 3) ». [...]
« Si on demande d'expliquer les noms IESOUS CHREISTOS, la réponse est celle-ci : étudiez la mythologie, les soi-disant « fictions » des Anciens, et elles vous donneront la clef. Réfléchissez à Apollon, le dieu solaire et le « Guérisseur », et à l'allégorie concernant son fils Janus (ou Ion) (Note 4), son prêtre à Delphes, qui était le seul canal par lequel les prières pouvaient atteindre les dieux immortels ; songez aussi à son autre fils Asclépios, appelé Sôtêr, le Sauveur. Vous avez ici un feuillet du livre de l'histoire ésotérique, rédigé en tournures symboliques par les vieux poètes grecs.
La ville de Chrisa [Krisa ] (Note 5) (la moderne Crisa) fut construite en mémoire de Kréousa (ou Créüse), la fille du roi Erechthée, et la mère de Janus (ou Ion) par Apollon, pour rappeler le danger auquel Janus avait échappé (Note 6). Nous apprenons que Janus, abandonné par sa mère dans une grotte, « pour cacher la honte d'une vierge qui avait donné naissance à un fils », y fut découvert par Hermès ; ce dernier emmena le jeune enfant à Delphes, le nourrit près du sanctuaire et de l'oracle de son père, où, sous le nom de Chrêsis (χρησις), Janus devint d'abord un Chrêstês (un prêtre, devin, ou Initié), puis presque un chrêstêrion, « une victime sacrificielle » (Note 7), car il échappa de peu à un empoisonnement par sa propre mère ; celle-ci, en effet, ignorante de son identité, et mue par la jalousie, l'avait pris pour un fils de son mari [Xouthos], sur la base d'une vague indication de l'oracle. Janus la poursuivit jusqu'à l'autel, avec l'intention de la tuer, mais elle fut sauvée par la pythonisse qui révéla à tous deux le secret de leur parenté. C'est ainsi qu'en souvenir de ce salut gagné de justesse, Creüse, la mère, bâtit la ville de Chrisa, ou Krisa. Telle est l'allégorie, et elle symbolise simplement les épreuves de l'Initiation (Note 8).
Il apparaît donc que Janus, le Dieu solaire et le fils d'Apollon, le Soleil, signifie l'« Initiateur » et « Celui qui ouvre la Porte de la Lumière » (ou de la sagesse secrète des mystères), qu'il est issu de Krisa (ésotériquement Chris) et qu'il était un Chrêstos par lequel parlait le Dieu, et finalement qu'il était Ion, le père des Ioniens et, selon certains, un aspect d'Asclépios, un autre fils d'Apollon : avec ces éléments, il est facile de saisir le fil d'Ariane dans ce labyrinthe d'allégories. Toutefois ce n'est pas ici le lieu de démontrer des questions mineures en mythologie. Il suffit de faire ressortir le lien qui existe entre les personnages mythiques d'une lointaine antiquité et ce qu'on trouve dans les fables plus récentes qui ont marqué le début de notre ère de civilisation. Asclépios (Esculape) était le divin médecin, le « Guérisseur », le « Sauveur », Σωτήρ [Sôtêr], comme on l'appelait (titre également attribué à Janus de Delphes) ; et IASO, la fille d'Asclépios était la déesse de la guérison, sous le patronage de qui étaient placés tous les candidats à l'initiation dans le temple de son père — les novices ou chrêstoï, appelés « les fils d'Iasô ». ‒ Extrait de l'article de H.P. Blavatsky « Le caractère ésotérique des Evangiles » (Cahiers Théosophiques n°162/3/4).
Note 1 : [Jacques (2, 26) précise clairement : « De même que sans souffle le corps est mort, de même aussi, sans ouvres, la foi est morte ».]
Note 2 : Pour st Paul, il n'est que juste de remarquer que cette contradiction est sûrement due à une altération ultérieure de ses Epîtres, Paul était lui-même un gnostique, c'est-à-dire un « Fils de la Sagesse » et un initié aux vrais mystères de Christos, bien qu'il ait lancé ses foudres (ou, du moins, on s'est arrangé pour le faire croire) contre certaines sectes gnostiques qui, de son temps, existaient en grand nombre. Mais le Christos dont il a parlé n'était pas Jésus de Nazareth, ni aucun homme vivant, comme l'a montré avec tant de compétence M, Gerald Massey dans sa conférence : « Paul, l'adversaire gnostique de Pierre », C'était un Initié, un vrai « Maître-constructeur » ou adepte, comme il a été décrit dans Isis Unveiled (II, 90-91).
Note 3 : [« Autant d'hommes, autant d'opinions » (Cicéron).]
Note 2 : Pour st Paul, il n'est que juste de remarquer que cette contradiction est sûrement due à une altération ultérieure de ses Epîtres, Paul était lui-même un gnostique, c'est-à-dire un « Fils de la Sagesse » et un initié aux vrais mystères de Christos, bien qu'il ait lancé ses foudres (ou, du moins, on s'est arrangé pour le faire croire) contre certaines sectes gnostiques qui, de son temps, existaient en grand nombre. Mais le Christos dont il a parlé n'était pas Jésus de Nazareth, ni aucun homme vivant, comme l'a montré avec tant de compétence M, Gerald Massey dans sa conférence : « Paul, l'adversaire gnostique de Pierre », C'était un Initié, un vrai « Maître-constructeur » ou adepte, comme il a été décrit dans Isis Unveiled (II, 90-91).
Note 3 : [« Autant d'hommes, autant d'opinions » (Cicéron).]
Note 4 : [Dans tout le passage qui suit, H.P.Blavatsky identifie Ion (héros antique qui a donné son nom aux Ioniens, considérés comme les premiers Grecs) et Janus, une des plus anciennes divinités du panthéon romain. La tragédie grecque d'Euripide, Ion, qui retrace la légende du personnage, ignore le nom latin de Janus.]
Note 5 : Aux temps d'Homère, cette ville, célèbre jadis pour ses mystères, nous apparaît comme le principal siège de l'Initiation, et le nom de Chrêstos y était employé comme un titre, pendant les mystères. Elle est mentionnée dans l'Iliade (II, 520) sous la forme Krisa [en ionien : Krisè]. [...].
Note 6 : Les racines grecques de Chrêtos et Chrêstos sont identiques ; c'est le verbe [chraô], qui a pour signification « consulter l'oracle », dans un sens, mais, dans un autre, également: « consacrer », mettre à part, attacher à un temple ou un oracle, ou vouer au service d'un oracle. Par ailleurs, [chré] (de [chréô]) veut dire « obligation », dette, devoir, ce qui renvoie à celui qui est sous l'obligation de serments, ou de vœux, qu'il a prononcés.
Note 7 : Le terme grec [chrêstos] fut aussi employé comme adjectif apposé à des noms propres, à titre de compliment, comme dans Platon (Théétète, 166 A) : [houtos dê ho Sôcratês ho chrêstos], « voici Socrate le Chrêstos » [= voilà bien le brave Socrate !] ; également à titre de surnom, comme on en voit un exemple chez Plutarque (Vies, Phocion, 746 c) qui se demande comment un personnage aussi rude et austère que Phocion a bien pu être surnommé Chrêstos [= Bon].
Note 8 : Il y a pour un Occultiste d'étranges aspects, tout à fait suggestifs, dans ce mythe de Janus (s'il s'agit bien d'un mythe). Certains font de Janus [le dieu latin] la personnification de Kosmos, d'autres, de Coelus (le ciel); il a donc un « double visage » en raison de son double caractère d'esprit et de matière; et n'est pas seulement « Janus bifrons » (à deux visages) mais aussi quadrifrons [à quatre visages] — le carré parfait, l'emblème de la Déité de la Kabbale. Ses temples furent construits à quatre côtés égaux, avec une porte et trois fenêtres sur chaque côté. Pour les mythologues, il s'agit d'une représentation des quatre saisons de l'année et des trois mois de chaque saison et, dans l'ensemble, des douze mois annuels. Toutefois, au cours des mystères de l'Initiation, Janus devenait le Soleil du Jour et le Soleil de la Nuit. C'est pourquoi on le voit souvent figuré avec dans une main le nombre 300 [en chiffres romains : CCC] et dans l'autre le nombre 65 [= LXV], ce qui totalise les jours de l'année solaire. Si maintenant on pense à H'anokh [= « initié », ou « initiant »] (Henoch ou Enoch dans la Bible), il constitue — comme on peut le montrer sur l'autorité de la Kabbale — un seul et même personnage, qu'il soit fils de Caïn, fils de Seth [sous le nom d'Enos], ou fils [de Jared, père] de Mathusalem. En tant que H'anokh (selon Fuerst) « il est l'Initiateur, l'Instructeur — à l'origine du cercle astronomique et de l'année solaire » : si on considère l'Enoch qui fut le père de Mathusalem, il passe pour avoir vécu 365 ans, [cf. Genèse, 5, 23] et avoir été enlevé vivant au ciel, comme représentant du Soleil (ou Dieu). (Voir Livre d'Enoch). Ce patriarche a bien des traits communs avec Janus, lequel est Ion exotériquement, mais IAO du point de vue de la Kabbale, ou Jehovah, le « Seigneur Dieu de la Génération », le mystérieux Yod, ou UN (nombre phallique). Car Janus, ou Ion, est aussi surnommé Consivius [= le planteur], du fait qu'il préside à la génération. Il est représenté comme donnant l'hospitalité à Saturne (Chronos, le temps) [chassé de Grèce par Jupiter] et il est l'Initiateur de l'année, ou le temps divisé en 365.
Le mystère du Jardin d'Eden
« Le mystère relatif au drame d'Eden, a été, dit-on, d'abord enseigné par Janus, qui fut aussi le premier à introduire dans les temples, le symbole de la « graine », dans le sacrifice du « pain » et du « vin » qui commémore la « chute [de l'homme] dans la reproduction [sexuée] ». ‒ Traduction d'Isis dévoilée (Isis Unveiled, Volume II, p. 44).
« Le mystère relatif au drame d'Eden, a été, dit-on, d'abord enseigné par Janus, qui fut aussi le premier à introduire dans les temples, le symbole de la « graine », dans le sacrifice du « pain » et du « vin » qui commémore la « chute [de l'homme] dans la reproduction [sexuée] ». ‒ Traduction d'Isis dévoilée (Isis Unveiled, Volume II, p. 44).
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