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Apocryphes et écrits patristiques du Nouveau Testament
La Bible est traduite intégralement en 371 langues, et partiellement en 2303 (esperanto, volapük, ilocano…). Elle nous révèle la pensée de Dieu. Elle contient la lumière qui vous guidera, la nourriture qui vous soutiendra et le réconfort qui vous encouragera. Lisez là pour acquérir la sagesse, croyez en elle pour être sauvé, et mettez en application ce qu’elle enseigne pour être Saint. Elle est le guide du voyageur, le bâton du pèlerin, la boussole du marin, la charte du chrétien.
Le Nouveau Testament tel que nous le connaissons aujourd’hui est composé de 27 livres. Il existe de nombreux témoins du texte plus ou moins nombreux (93 papyrus, 277 manuscrits, 2796 minuscules, 2210 lectionnaires)La formation du livre a été complexe et lente, fruit de nombreuses discussions. Certains textes semblent avoir été perdus comme 4 lettres aux Corinthiens, une aux Laodicéens, une seconde aux Philippiens et une lettre de Pierre. Vers 150, l’Eglise disposait de nombreux textes. La nécessité de fixer un canon officiel apparaît rapidement :
- face à l’hérétique Marcion du Pont qui déclara que seuls certains écrits transmettaient la vérité révélée : l’Evangélique, qui comprenait l’Evangile de Luc un peu amputé, et l’Apostolique, avec 10 lettres de Paul.- face à Tatien qui, vers 177, voulut composer un Diatessaron, i.e un Evangile « à travers les 4 », un résumé.- face à la profusion des écrits apocryphes rédigés par les premiers chrétiens. Il faudra plus de deux siècles pour que l’accord se fasse sur certains textes (Hébreux, Apocalypse, Jacques, Jude). Le premier canon dont nous ayons connaissance est le canon de Muratori qui ne comprend que 22 livres. Ce canon serait daté d’environ 120-150.
Certains écrits sont passés de peu près du canon : la lettre de Clément de Rome, l’apocalypse de Pierre, la Didachè, l’épître de Barnabé (disponible ci-dessous). L’Evangile de Jean faillit ne pas en faire partie. Dès 367, saint Athanase propose la même liste que l’actuelle avec 27 livres.
C’est au deuxième concile de Carthage (397) que l’on trouve un acte officiel de l’Eglise sur ce sujet. Le Pape Damase I promulgue le canon des écritures. Les conciles de Florence (1441) et de Trente (1546) viendront rappeler la liste.
Voici la liste de ces 27 livres : Evangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, Actes de Apôtres, Epître aux Romains, Epître aux Corinthiens (I et II), Epître aux Galates, Epître aux Ephésiens, Epître aux Philippiens, Epître aux Colossiens, Epître aux Thessaloniciens (I et II), Epître à Timothée (I et II), Epître à Tite, Epître à Philémon, Epître aux Hébreux, Epître de Jacques, Epître de Pierre (I et II), Epître de Jean (I, II et III), Epître de Jude, apocalypse de Jean.
Le débat sur les apocryphes revient souvent, le mot évoquant lui-même le mystère. Il vient du grec apocruphos qui signifie "secret", "caché".
Les écrits apocryphes sont des textes religieux d'origine juive ou chrétienne, qui n'ont pas été retenus dans le canon des Écritures. Ils n'ont pas été sans influence sur les premières communautés chrétiennes ; nombre de légendes sont restées vivantes dans l'imagerie populaire. Ainsi, de nombreux éléments de l’imagerie chrétienne et du dogme catholique ont été très largement influencés par certains de ces apocryphes, notamment au niveau du culte marial.
Ainsi la grotte de la nativité vient du Protévangile de Jacques, le bœuf et l’âne de l'Évangile du Pseudo-Matthieu, la crucifixion à l’envers de Pierre des Actes de Pierre, le nom des mages, des parents de Marie, son assomption…
Beaucoup de ces textes ont été écrits pour combler un vide dans la connaissance de la vie de Jésus, ou pour servir certains premiers courants chrétiens comme le courant gnostique. Entre le IIe et VIIe siècle, 22 évangiles, 15 actes d'apôtres ou d'autres personnages, 10 épîtres, 6 apocalypses ont été rédigés.
Vous pourrez lire sur cette page certains de ces textes, chacun se fera son jugement. Ils sont utiles à lire pour voir l’esprit des premières communautés chrétiennes. La plupart sont parsemés de détails merveilleux, donnant à Jésus une dimension quasi-prodigieuse et surnaturelle. L’Evangile de Thomas souleva beaucoup de controverses lors de sa découverte, elle est composée de 114 paroles de Jésus, beaucoup étant dans les 4 évangiles du canon. Certains prétendirent ainsi qu’elle en était la seule et unique source. Pour la lecture de tous les autres apocryphes, vous pouvez vous reporter à l’édition de la Pléiade.
Les écrits apocryphes :
Les écrits patristiques :
Le Canon des Ecritures chrétiennes n’a pas retenu un certain nombre d’écrits qui, bien que datant de la fin du Ier siècle ou des débuts du IIème , n’ont pas de liens directs avec la génération apostolique. Quelques-uns d’entre eux comportent cependant des témoignages de valeur sur la vie de Jésus.
http://seigneurjesus.free.fr/apocryphespagegarde.htm