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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Dieux et démons du Proche-Orient ancien

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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:03

    Dieux et démons du Proche-Orient ancien

    Amm : Dieu lunaire des populations du Nord et du Sud de l'Arabie.  

    Bêl : Mot signifiant "seigneur", devenu le nom d'une divinité. - En Mésopotamie : Bêl désigne le Seigneur (dieu tutélaire) de la cité, mais fait également partie intégrante du panthéon Assyrien et Babylonien. - En Syrie : Son nom se lit souvent dans les inscriptions aussi bien en grec qu'en palmyrénien. Dieu babylonien adopté par les palmyréniens, il est essentiellement un dieu solaire. Un temple lui était consacré à Palmyre.  

    El : Divinité suprême des panthéons sémitiques.Il correspond à l'akkadien "ilu"dont le sens premier est "dieu", et qui est écrit avec le sumérogramme " dingir" (l'étoile) mais ilu peut désigner un démon protecteur, un esprit (et surtout l'esprit d'un enfant mort) ou simplement la chance . Son étymologie reste inconnue, mais sa racine " 'l " est liée au mot désignant la force, la puissance (hébr. = dieu et force). Peut-être était-il à l'origine le dieu-taureau, parèdre de la grande déesse néolithique, ce qui justifierait son épithète de taureau dans les textes ugaritiques ("Baal et la Mer", "Palais de Baal" , etc.). Considéré l'extension du terme 'el / ilu ", où il désigne la divinité dans toutes les langues sémitiques (sauf en éthiopien), il serait étrange qu'il soit inconnu du panthéon d'Ébla. Il semble, en effet, qu'on puisse voir dans le dieu A-lu / la des textes d'Ébla, lié à la déesse dDa~bi~na~tu ,une forme ancienne d'El ; il correspond au dieu Ilum (écrit AN ou i-lu-um) des textes de Mari, dans lesquels il est donné comme fondateur de la ville, ce qui en fait sa divinité tutélaire . Dans ces mêmes textes d'Ébla, le dieu sumérien Enlil est traduit par I-h-lu .

     C'est par les textes bibliques que l'on connaissait le mieux cette divinité avec ses épithètes (à moins qu'il ne s'agisse de divinités diverses dont les noms sont devenus des surnoms ou des épithètes de l'El hébraîque) : El 'Elyôn, El Roi, El shaddai, El 'Olam, El Béthel . Ce sont cependant les textes d'Ugarit qui vont intégrer El dans un ensemble de mythes qui lui confèrent une certaine consistance, et en particulier les épopées de Kéret, de Danel, et surtout la Naissance des dieux gracieux, où il est le géniteur des deux dieux shahar et shalim. Au bord de la mer, le dieu voit deux femmes " qui font monter l'eau ". Deux femmes qui se révèlent finalement être les filles d'El et qui l'appellent " papa ". 

    En les voyant, sa verge se dresse, mais il apparaît qu'au moment de l'union elle s'abaisse : "Ô époux, époux, s'écrient-elles alors, ta verge est basse, la tension de ton membre languit ! " cri de désespoir qu'elles répètent mais en appelant le dieu non plus "époux" mais "papa". Cette soudaine faiblesse sexuelle, le fait que le dieu, bien qu'ayant engendré tous les dieux, sauf Baal, fils de Dagan, tombe en un rang secondaire, même s'il occupe le premier d'une manière fictive, ont soulevé la question de la théologie sémitique, dans laquelle El est toujours rejeté au profit de dieux plus jeunes, sans qu'il soit dit, pour autant, être mis à mort ou exilé par un jeune dieu triomphant comme le fit Zeus dans la théogonie grecque. 

    Ainsi, dans le panthéon hébreu, El est-il en fait supplanté par Yahweh , et il en était de même dans l'Arabie préislamique : Allah n'était qu'une divinité secondaire, effacée au profit de sa parèdre al-Lât.C'est son inconsistance qui a conduit Mahomet à le choisir comme son dieu et qui lui a conféré une universalité grâce au succès de son combat.Il n'en demeure pas moins qu'El dispose d'un pouvoir qui n'est pas négligeable: il est la source du pouvoir royal, avec le titre de m/h (roi), et le roi régnant est appelé "fils d'El". Il est aussi le " père de l'humanité ", ce qui en fit un dieu proche des hommes.  

    Enki : Dieu Sumérien dont le nom signifie "seigneur de la terre" . En tant que tel, il réside sur Du-ku, colline primordiale. C'est pourtant aussi un dieu des eaux souterraines lié à l'Apsû : une de ses épithètes est " cerf de l'Apsû". Il a été identifié à Éa, avec qui il a été confondu lors du syncrétisme suméro-akkadien.- Dans le panthéon mésopotamien, il naît de l'union d'Anu et de la déesse Nammu, et il est le frère jumeau d'Ishkur. De son union avec Damgalnuna naissent Marduk, Asarluhi, Enbilulu, Adapa, la déesse Nanshé. Il fut très tôt identifié à Nudimmud, nom par lequel on le désigna également. Il est aussi invoqué sous le nom de Nintiku. Son identification à Éa fait que de nombreux hymnes sont adressés à ce dernier. Il est cependant associé à Nisaba dans une composition hymnique à l'occasion de la fête des moissons mais il n'est invoqué que dans le dernier vers :

     "Ô père Enki, il est doux de te louer" . Son principal temple était l'é.abzu à Éridu. Un temple du même nom lui était consacré à Pasirra. L'é-abzu était desservi par un clergé composé de dignitaires dont nous connaissons quelques appellations sans très bien connaître les fonctions qu'elles recouvrent : enkum, ninkum, abgal et abrig; l'une des tâches de ces deux derniers était de porter à la bouche de la statue du dieu des offrandes destinées à la lui ouvrir : miel, crème de lait, résine de cèdre. Il existe en revanche plusieurs textes mythiques où Enki joue un rôle essentiel. Enki et Ninhursag. Mythe sumérien connu par des tablettes des époques d'Ur III et paléobabylonienne. Il en subsiste 284 vers, soit presque la totalité. 

    Le mythe se situe à Dilmun, un lieu où tout semble endormi où ne coule pas d'eau. Enki s'y établit avec la déesse Ninsikila, «la dame pure «, une déesse dilmunite. Cette dernière s'étant plainte du manque d'eau "l'habile Enki, devant Nintu la mère du pays emplit toutes les rigoles de son Sperme" et de son sperme inonda les cannaies". Le dieu ne se contente pas de distribuer ainsi sa faconde virile, il la déverse dans le giron de Ninhursag d'où naquit Ninsar,"Dame des plantes vivrières". La jeune Ninsar étant ensuite allée se promener le long de la lagune, Enki la vit et dit à son page Isimud : "Ne baiserai-je pas cette jeune et jolie fille, ne baiserai-je pas cette charmante Ninsar?". A quoi le page, bon courtisan, lui répond de la baiser . Enki monte alors dans sa barque et il va déverser son sperme dans le giron de la jeune fille qui donne le jour à Ninkura, dame des plantes à fibres. 

    Ainsi, de proche en proche, le dieu féconde chaque fois la déesse sortie du sein de celle qu'il a fécondée, créant tous les éléments indispensable au développement de la civilisation. Il goûte ensuite les plantes pour fixer leur destin. Mais Ninhursag est furieuse contre Enki à cause de son comportement et le voue à la mort. Intervient alors le Renard qui lustre son poil, farde ses yeux au khôl avant d'aller trouver la déesse. Il y a une lacune dans le texte qui ne permet pas de savoir comment, finalement, Ninhursag prend Enki sur son giron et le guérit de divers maux en créant chaque fois une divinité. "qu' est ce qui te fait mal mon frère - Mon crâne me fait mal. Eh bien je crée pour toi le dieu Aba-u .Qu' est ce qui te fait mal mon frere? Mes cheveux me font mal... Eh bien! je crèe pour toi la déesse Ninsikila..." Enki fixe ensuite le destin (et les fonctions) de ces nouveaux dieux.

     Enki ordonnateur du monde. Texte poétique sumérien conservé dans plusieurs manuscrits fragmentaires (de Nippur) formant un tout incomplet de plus do 450 lignes. C'est un poème complexe de caractère incantatoire constitué de quatre parties. Il débute par un cantique à Enki " Seigneur Sublime "en tout l'univers Souverain par nature O vénérable Enki! né du Taureau, engendre par l'Aurochs cheri d' Enlil le Grand Mont bien aime du saint An(u)" . Le recit loue ensuite le dieu pour son action bénéfique et créatrice qui a donné l'opulence aux hommes. Puis Enki fait son autoglorification, ce qui permet de connaître ses filiations, ses épithètes, ses fonctions. Il prend ensuite place dans une barque pour aller sur la lagune visiter son domaine. Il est alors question du pays de Magan et de Dilmun , avec leurs boutres chargés à ras bord. Sont décrits tout le cérémonial d'embarquement et l'arrivée de la barque divine à Sumer, dont Enki va fixer le destin. Il aborde à Ur, "la cité sainte " dont il fixe le destin, puis à Nippur (en passant, il fixe le destin de l'Elam). 

    Il crée l'Euphrate et le Tigre en éjaculant et l'eau qu'il produisit ainsi est chatoyante, suave et capiteuse" . Suit une longue litanie de toutes ses créations depuis l' agriculture jusqu 'à I'architecture, le régime administratif des terres sans oublier naturellement I'écriture. Le tout forme selon le jugement averti de Jean Bottéro une ample composition de style soutenu animée d'un souffle lyrique littérairement achevée . Enki et Ninmah : Mythe sumérien connu par des manuscrits fragmentaires : tablettes d'Ur III et copie bilingue d'époque néo-assyrienne. Alors que les deux textes précédents peuvent être regardés comme des cosmogonies, celui-ci est plutôt une anthropogonie. 

    Il s'agit de la création de l'homme, même si le poème commence par la création primordiale : « Ces jours-là, lorsque En-haut et En-bas eurent été  - Ces nuits-là, lorsque En-haut et En-bas eurent été désassemblés]... « Suivent la création des Anunna(ki)... Mais le façonneur de tous les grands dieux, Enki, en son profond Engur (autre nom de l'Apsû) houleux, où nul dieu ne plonge le regard, demeurait vautré au lit : il n'arrêtait pas de dormir «...Les dieux s'en étant plaints, Nammu, "la mère primordiale", vient tancer le dieu, l'engage à agir et lui cite les divinités qui seront ses auxiliaires (Ninniali en premier; puis Ninimma, shuzianna, Ninmada, Niobara, Ninmug, Musargaba et Ninguna). Enki et Ninmah s'enivrent alors de bière, se mettent le coeur en gaieté et Ninmah défie Enki de corriger la nature des hommes qu'elle tente de créer. Mais elle échoue dans ses créations, sept fois, et c'est finalement Enki qui crée leurs destins . Voyage dEnki à Nippur. Dans ce petit poème de caractère liturgique, Enki va faire un voyage à Nippur pour rendre une visite à Enlil. 

    Ces visites rituelles d'un dieu à un autre dieu, qui se faisaient dans la réalité avec la statue du dieu, lequel ou laquelle allait d'un sanctuaire à un autre dans une ville voisine, étaient accompagnées d'une sorte de livret liturgique. Il est d'abord question du palais construit pour le dieu dans l'Apsû, dont le page Isimud fait une description debout face au palais : Ô demeure construite en argent et en lazulite l Toi dont les fondations sont plantées en l'Apsû, duquel le prince te chérît... Ces stances se terminent par une évocation d'Éridu, la cité du dieu: «Lorsque Enki eut fini de construire Éridu, masse artistement couronnée, qui semble flotter sur les eaux, au rivage, il s'adossa à la roselière, (se reposant) en son verger amène, plein de fruits, où nichaient les oiseaux, tandis que folâtraient les carpes, parmi les tendres plantes aquatiques et que les cyprins frétillaient entre les jeunes pousses de gizi ! ". Enki (en fait sa statue) s'embarque et parvient à Nippur dans le gigunnû, sainte chapelle de Nippur. Là, Enki offre un banquet à Enlil, son père, dans le sanctuaire de Nippur au menu, bière, vin, bière d'épeautre, bouillie de malt ( ?), sirop de dattes... Les gobelets pleins à verser, les dieux (en réalité leurs prêtres) trinquent au ciel et à la terre aspirant posément aux hanaps débordants (creux comme) des chaloupes. En fait, il s'agit de vases dans lesquels on plonge les chalumeaux courbes pour aspirer le liquide).

     À la fin du banquet, Enlil donne aux Anunna la raison de cette liesse et de cette visite : Enki s'est fait construire un palais à Éridu, «le saint lieu où nul ne peut entrer e. En réalité, il s'agit, sans doute, de l'inauguration de l'é.abzu d'Éridu. Inanna et Enki. Ce texte sumérien n'est connu que par un seul manuscrit, complété par quelques fragments. C'est, assure Jean Bottéro, "une pièce interminable et littérairement médiocre" , mais elle a l'avantage de nous donner une longue liste de tous les pouvoirs, les "me" que reçut Inanna et qu'elle déposa à Uruk. Le cadre de l'histoire est une visite que la déesse décide de rendre à l'Apsû d'Enki à Éridu. Comme pour la visite que fit Enki à Enlil, la réception de la sainte Inanna (qui fît route toute seule e vers Érîdu) commence par un banquet. Enki fait alors la liste, à son page Isimud, de tous les cadeaux qu'il va faire à sa fille Inanna, qui ne sont autres que les "me" : le Pastorat et la Royauté, les Offices d'Egîzi, de Nindîngîr, d'Itîb, de Lumali et de Gudu, la Véridicité, la Descente aux Enfers, l'Habit polychrome, la Chevelure rejetée sur la nuque... Et, avant de dire le don Enki introduit la citation par: " Par mon prestige , par mon Apsû , à la sainte Inanna ma fille, je vais offrir, sans que nul m'en empêche" , etc. Et c'est Enki qui conclut (derniers vers) à l'adresse de la déesse : Qu'à la porte de ton saint Gipar le grand prêtre passe ses journées en liesse Et que les citoyens de ta ville, les enfants d'Uruk, y vivent agréablement. Quant à toi, ta ville demeure dûment alliée à Erîdu : aussi la restaura-t-on en sa situation première !".
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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:03

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    Éa : Divinité akkadienne, identifiée à Enki. Son nom a été expliqué par le sumérien é.a, e maison de l'eau s, bien qu'il s'agisse d'une divinité sémitique. Cyrus Gordon fonde son étymologie sur la racine ouest-sémitique hyy-hwy, "vivre" , la forme ouest-sémitique de son nom serait Hay(y)a E-um, «le Vivant», par référence à son intervention lors du Déluge, grâce à laquelle il a sauvé l'humanité par l'intermédiaire d'Utanapishtim.


    Bien que son syncrétisme avec Enki ne permette de reconstituer ses caractères originaux que d'une manière hypothétique, il conservait des aspects qui lui étaient propres, sans qu'on puisse savoir s'ils sont primordiaux. Seigneur du savoir et de la sagesse (bêl uzni), il était regardé comme le dieu de la Magie (mas-mas ila~ni), invoqué par les exorcistes, les devins et les sorciers. "Ea, roi de l'Apsû, qui trouve le [bon] conseil, je suis le conjurateur, ton serviteur. Va à ma droite, viens à l'aide à ma gauche, joins ton incantation pure à mon incantation, joins ta bouche pure à ma bouche, rends efficace ma parole pure, assure le succès à ce que dit ma bouche .


    Il est le créateur plein de sagesse, l'ornement de l'E-abzu (son temple à Eridu, construit par Ea d'Ur), le plus expert des Igigu, celui qui apporte l'eau en abondance, grâce à qui la campagne devient fertile : s Dans les champs tu produis la vie pour les gens; Anu et Enlil avec joie jubilent à ton sujet, les Annunaku te bénissent dans leurs lieux saints... aux grands dieux tu donnes conseil» . Il compte toujours parmi les grands dieux (dans Adapa, l'Epopée de Gilgamesh, Nergal et Ereshkigal, (l'Ênuma élish).


    Dans les rituels et les incantations magiques, il est souvent associé à Shamash et Marduk, dont il est regardé comme le père par les Babyloniens. Dans une prière inscrite à l'entrée de son temple à Dur-sharrukin, il est invoqué sous le nom de Nintiku, épithète qui signifie "prince",«chef». Outre l'é.abzû à Éridu, son temple principal, et l'é.ès.mah dans cette même antique cité sumérienne, il avait des chapelles dans plusieurs sanctuaires Êsagil à Babylone et en plusieurs lieux de cette ville, à Ur, dans le bit rês d'Uruk. La ziggurat d'Eridu, lui était consacrée. Des listes lui attribuent des temples anonymes à Larsa, Uruk, Nêmed-Laguda, Kisurra.


    Gad : Divinité des sources chez les Sémites de l'Ouest. D'origine vraisemblablement araméenne, Gad est surtout connu dans la région de Palmyre. Son nom signifie alors "fortune","bonheur". Par ailleurs, grâce à une inscription palmyrénienne, on connaît un «Gad Taymay« qui pourrait avoir été le génie protecteur de la tribu des Bené Taymay . Il fut finalement supplanté à Palmyre par son équivalent féminin, la déesse de la Fortune, connue en Syrie par les inscriptions grecques sous le nom de Tyché. À Harran plus particulièrement, il prit l'aspect de dieu du Sort (Rabb al-Bakht). On jeûnait lors de ses fêtes, à la fin de Septembre, et à la fin de Novembre. Il apparaît, dans le monde araméen, comme le génie protecteur des villages et des familles. Chez les Arabes sous la forme Djad, il est aussi le génie protecteur des puits et des points d'eau. Ce génie s'identifierait avec l'ancêtre qui aurait aménagé le puits.


    Ninhursag : Déesse Sumérienne, «dame du hursag ( = "le désert pierreux"). Elle est parfois interprétée comme l'aspect féminin d'Enki. Ancienne déesse-mère, ses attributs restent des plus vagues. Elle est aussi donnée comme la mère de Ninurta et, en conséquence, comme l'épouse d'Enlil. Elle avait des temples à Kish et à Lagash.


    Sîn : Dieu babylonien de la Lune. Son nom serait d'origine sumérienne, contraction de en-zu = "seigneur de sagesse", ce qui aurait donné Su'en, akkadisé en Sîn, ou, au contraire, le dieu-lune akkadien aurait eu son nom "sumérisé" en Su'en (ou Suen). Identifié au Sumérien Nanna(r), il en a tous les attributs. Dans un texte médical d'époque médioassyrienne, il apparaît comme un dieu qui préside à la naissance; ce texte nous a conservé un court fragment d'un mythe où il assiste une vache lors de la mise bas d'un veau. Identifié à Nanna, il est chez lui dans le temple d'Ur, mais, contrairement à Nanna, il apparaît sous son nom sémitique comme le maître de nombreux sanctuaires dont le plus important était celui de Harran. Bien que son culte semble n'avoir eu qu'une importance secondaire dans l'ensemble des cultes mésopotamiens, il avait des temples à Urum, à Borsippa (dans l'Ézida), à Uruk, à Assur, à Babylone, à Bît-Suenna (près de Nippur), à Akkad, à Kalah et à Larsa, outre quelques temples connus par des textes mais non localisés. Plusieurs prières lui ont été consacrées, où il apparaît comme le dieu suprême :


    " Sîn, luminaire des cieux, seigneur le plus puissant des grands dieux, roi des contrées, père des dieux, maître des destins, le tout premier aux cieux et sur la terre, lumière des Igigu et de toutes les multitudes [...] Tu procures un jugement de droiture et de justice, tu raffermis le faible. A celui qui n'a pas de fils, tu procures un fils; l'inféconde sans toi ne conçoit pas, ne devient pas enceinte. Celui qui te cherche sans cesse ne manque pas (de faire) le bien... ". En tant que divinité de l'astre de la nuit, il occupait une place capitale dans les spéculations astrologiques et astronomiques.


    Agushaya : Déesse guerrière d'origine Arabe, assimilée , en Mésopotamie, à Ishtar.   
    Ahriman Dieu du "Mal" dans le panthéon Mazdéen (Religion de l'Iran ancien).Il est l'adversaire d'Ahuramazda, dieu solaire du" Bien" .


    Ahuramazda : Divinité suprême et Dieu du "Bien"des Perses de l'Epoque Achéménide, son nom signifie "Seigneur de Sagesse". On a cru voir la première mention de son nom dans une inscription Assyrienne de -750.   


    Allani : Déesse des Enfers dans le panthéon Hurrite. Son nom signifie "Reine" ou "Dame".   


    Allat : Déesse du panthéon Palmyrénien. D'origine Arabe, Allat semble être le féminin d'Allah. Elle fut assimilée à Athéna , à Palmyre , au 1er siècle de notre ère.   


    An : Forme sumérienne du Dieu Anu.   


    Anahita : Ancienne Déesse Perse. Son nom signifie "la Pure". Divinité des Eaux, elle s'apparente à une Déesse-mère. Introduite dans le culte officiel de la Dynastie Achéménide par Artaxerxès II, vers -390, elle sera connue sous le nom d'Anaïtis.   


    Anat : Déesse sémitique de la région d'Ugarit. A la fois vierge et guerrière, assimilée à Inanna et Ishtar, Anat est une divinité d'origine Amorrite, introduite dans le culte de la ville de Marisous Zimri-Lim (-1782 -1759). Images à ce sujet


    Annunîtum : Déesse Akkadienne d'attributs guerriers. A Babylone , elle est la déesse protectrice de la naissance des enfants. Elle semble avoir été vénérée jusqu'en Élam.


    Anshar et Kishar : Divinités primordiales sumériennes dont est né le Dieu suprême, Anu. Leurs noms signifient "Totalité d'en-haut" et "Totalité d'en-bas".


    Anu : Dieu sumérien du Ciel, issu de l'union d'Anshar (ciel) et de Kishar (terre). Le premier temple dédié à Anu fut probablement construit à Uruk. Anu fut par la suite adoré dans tout le Proche-Orient ancien.  Images à ce sujet


    Anunnaki : Groupe de divinités sumériennes, apparentées à des génies singuliers au service des Dieux.   


    Anzû : Divinité sumérienne représentée sous l'aspect d'un aigle à tête de lion. Dieu de l'Orage et des éléments atmosphériques, il était adoré à Lagash, et a laissé un mythe sumérien : "Anzû et les tablettes du Destin".   


    Arinna : Déesse du panthéon Hatti, elle était la déesse solaire dont les Hittites firent l'épouse du Dieu du Temps, Teshub. Assimilée à Hépat, Elle est le pendant féminin du Dieu solaire Sumérien, Utu.


    Aruru : Déesse-mère sumérienne, créatrice de la "multiplicité humaine". Dans l'Epopée de Gilgamesh, elle est invoqué par la population d'Uruk pour créer un double de Gilgamesh, qui lui ferait cesser ses débauches érotiques dans toute la ville. Elle créera ainsi Enkidu, le compagnon de Gilgamesh. Aruru est aussi appelée "Dame du silence" et présidait aux accouchements.   


    Asag : Démon sumérien("Asakku"en akkadien). créature hideuse des montagnes, il aurait représenté, pour les Sumériens, les pillards (Gutis ?) du Zagros qui déferlaient régulièrement dans la plaine sumérienne. Mais Asag est aussi l'un des sept démons de la maladie , celui qui s'attaque à la tête et provoque la mort.   


    Asarluhi : Dieu sumérien de la Pluie, devenu maître des incantations. Originaire des environs d'Eridu, Il fut introduit très tôt dans le panthéon de Lagash. On le trouve évoqué dans des formules magiques comme Dieu des exorcismes, au même titre que Marduk.   


    Asherah : Déesse-mère Cananéenne connue par les textes "bibliques". Elle correspond à la déesse Amorrite Ashratum des textes paléo-babyloniens, où elle est la parèdre du Dieu Amurru, et à la déesse du panthéon ugaritique, Athirat. A Babylone, elle est la " maîtresse de l'abondance et de la fertilité. Elle sera associé au Dieu Yahweh , par les Hébreux, du Sinaï à la Palestine.   


    Ashnan : Déesse sumérienne du Grain, des céréales.   
    Ashnan Voir "Lahar et Ashnan".


    Ashtoreth : Voir Astarté   


    Assur : Divinité tutélaire et éponyme de la cité d'Assur. A l'origine, divinité des montagnes assez inconsistante, dont le nom apparaît, pour la première fois, dans les tablettes de Kültepe (ancienne Kanesh). Vers -1300, Assur est identifié à Enlil,puis, sous Sargon II ( -721 -705 ), au Dieu Anshar, enfin, sous Sénnachérib, il éclipse Marduk. C'est le "Dieu des Dieux", mais aussi celui de la "Nation" Assyrienne. Images à ce sujet


    Astaroth : Voir Astarté


    Astarté : Déesse-mère Ouest-sémitique dont le nom signifie "étoile du matin". Elle apparaît dans les tablettes d'Ebla, vers -2450 sous le nom d' Ash-tar (Ishtar), ou elle est citée comme l'équivalent éblaïte de la déesse sumérienne Inanna. A Ugarit, sa correspondante sera nommée Asherah. Maîtresse des animaux, Astarté deviendra, dès -1480, la déesse protectrice des Pharaons de la XVIIIème Dynastie d'Egypte.


    Ayya : Déesse sumérienne et akkadienne. Son surnom, d'origine sumérienne, est " lumière céleste". A Sippar, on la vénérait comme épouse de Shamash (Dieu solaire). Divinité astrale à l'origine, elle est devenue déesse de la fertilité.   


    Azizu : Voir Aziz.


    Azîz : Divinité arabe, connue plus particulièrement en Syrie et à Palmyre. Azizu et Monimos semblent n'être que le dédoublement d'une seule divinité, masculine chez tous les peuples sémites, qui symbolise Vénus , l'étoile du soir et du matin. Dieu guerrier, il sera assimilé à Arès par les grecs. Son nom dérive de la racine arabe - 'zz -, qui signifie "fort, puissant".   


    Baal : Dieu cananéen de l'Orage et de la fertilité. Son nom signifie "Seigneur". Il apparaît comme un dieu des Eaux et de la Pluie fécondante dans les cultes agraires, et s'oppose à Môt, la sécheresse et la Mort. Il est le modèle des dieux morts et ressuscités, symbole du triomphe de la vie, mais aussi du renouveau annuel de la Nature. On fêtait sa renaissance à chaque printemps, dans toutes les régions sémitiques de l'Ouest du Proche-Orient Ancien. Images à ce sujet


    Baal shamîn : Divinité syrienne dont le nom signifie " Maître des Cieux". A Byblos, vers -950, il est associé à la "Dame de Byblos". On le rencontre en Syrie vers le Vème siècle, mais c'est au Ier et IIème siècle de notre ère qu'il sera le plus répandu, à Palmyre, notamment.   


    Baba : Déesse sumérienne propre au panthéon de Lagash. Déesse-mère archaïque et maîtresse des animaux, on lui donnait le titre de "Dame de l'abondance". A l'époque paléo-babylonienne, elle sera identifiée à Inanna et à Ninsina, déesse de la Santé. Des temples lui étaient consacrés à Uruk, Lagash et Kish.
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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:04

    .


    Bau : Voir Baba. 


    Bawa : Voir Baba 


    Beêlshamên : Voir Baal shamin.  


    Dagan : Divinité Ouest-sémitique (son nom signifierait "grain"). Ce dieu apparaît dans les tablettes d'Ebla dès -2500. Il est également présent à Mari. La Bible le donne comme la principale divinité des Philistins (peuple d'origine égéenne ou crétoise, installés sur les côtes et l'arrière-pays de l'ancienne Palestine vers -1400). Images à ce sujet 


    Damgalnuna : Voir Damkina.  


    Damkina : Déesse sumérienne (sans doute une ancienne déesse-mère). Les théologiens babyloniens en ont fait l'épouse d'Enki, et l'ont unie à Ea pour lui faire enfanter Marduk.  


    Damu : Dieu sumérien essentiellement adoré à Isin, Larsa et Ur. A l'époque d'Ur III, il est le Dieu de la Santé qui a le pouvoir d'éloigner les démons. Mais il est avant tout un dieu qui "meurt", ce qui en fait aussi une divinité infernale, proche de Dumuzi. Son culte officiel disparaît à la fin de l'époque paléobabylonienne.  


    Djad : Voir Gad. 


    Dumuzi : Dieu sumérien lié étroitement au cycle d'Inanna/Ishtar. Il est parfois désigné sous la forme de Tammuz (babylonien, hébreu et araméen). Son nom, dumu-zi, signifie "le fils légitime". C'est un dieu de la Végétation et, en tant que tel, un dieu qui meurt, autour duquel s'est greffé tout un ensemble de mythes et pour qui a été élaborée toute une liturgie, ce qui en a fait l'un des personnages divins les plus complexes et les plus vivants de la religion suméro-babylonienne. La LRS mentionne deux Dumuzi. Le premier Dumuzi, un berger (Dumu-zi sipa), règne 36 000 ans sur Bad-Tibira. C'est le «Daônos poimên» de Bérose, roi antédiluvien. L'autre succède à Lugalbanda (lui aussi un berger) sur le trône d'Uruk. Il serait originaire de la cité de Ku'ara et aurait régné 100 ans. Gilgamesh est donné comme son successeur . 


    Il est possible qu un souverain d'Uruk ait porté le nom de Dumuzi. Quant au lugal antédiluvien de Bad-Tibira, il semble qu'il s'agisse du dieu. Le mythe lui attribue pour mère Duttur et pour père le roi de Bad-Tibira. Le soleil Utu est parfois donné comme son frère, mais le personnage le plus important dans son mythe après Inanna est sa soeur GeshtInanna. Le mythe de Dumuzi se développe à travers un certain nombre de textes liturgiques. 1. Dumuzi et Enkimdu. Utu incite sa soeur Inanna à prendre pour époux le berger Dumuzi. Inanna s'en irrite, elle déclare qu'elle n'épousera pas le berger dont les vêtements sont rudes, celui qu'aime son cœur est Enkimdu le fermier. Elle se porte au-devant des deux garçons : chacun lui fait sa cour, vante ses mérites et lui dit ce qu'il pourra lui offrir. Dans le dialogue qui s'engage entre Inanna et Dumuzi et au gré duquel chacun aligne ses ancêtres, Dumuzi apparaît comme "le fils d'Enki et de Sirtur (= Duttur). 


    Finalement, Inanna porte son choix sur Dumuzi. 2. Ce prologue au mariage, l' "hiérogamie"est complété par quatre textes poétiques présentés sous la forme de dialogues, réunis et traduits par Jacobsen sous les titres "The Sister's miessage" (- balbale), "The wiles of Women", "The Brédal shoots" et "Let Him Come!" 3. Suit le texte du mariage ou, plutôt, des préparatifs . C'est un texte où alternent les paroles des amies, d'Inanna, de Ningal, de Dumuzi et d'un narrateur. Dumuzi attend à la porte de la demeure de l'épousée tandis qu'elle se baigne, s'oint d'huile parfumée, revêt une robe, sans oublier les amulettes. Entre Dumuzi, qui s'adresse à Inanna (chaque fois intervient le narrateur qui annonce ce que va faire chacun des interlocuteurs). Dans ce texte, la première chose dont parle le fiancé est la chapelle de son dieu qu'il a apportée pour elle. D'autres poèmes d'un caractère plus brûlant et quelque peu érotique existent qui doivent trouver là leur place : Inanna ouvre la porte pour lui, dans la maison, elle brille devant lui pareille à la lumière de la lune.


     Dumuzi la regarde joyeusement, il presse son nez contre elle, il l'embrasse. n Inanna parle alors amoureusement à son époux, lui demandant de "labourer sa vulve", à quoi il répond " Grande dame, le roi labourera ta vulve, moi, Dumuzi, je labourerai ta vulve". 4. Ici, Jacobsen inclut un court poème qu'il intitule " Unfaithfulness ", selon lequel Dumuzi aurait trompé son épouse avec une esclave de la demeure, dont elle exige la mise à mort. Dumuzi est visiblement absent car Inanna décide ensuite d'aller le retrouver vers le désert. 5. Le Rêve de Dumuzi. Au cours d'une nuit, Dumuzi fait un rêve qui le trouble. 


    Il demande à sa sœur GeshtInanna de le lui interpréter, et elle y voit la triste destinée de son frère. Ce dernier cherche à fuir jusqu'aux confins du désert la mort qui le guette. Mais les démons de l'enfer, les Callû, le traquent, finissent par le saisir et le mettent à mort. 6. Lamentations de la déesse. Inanna pleure Dumuzi. "Il s'en est allé mon époux, mon doux mari. Il s'en est allé mon amour, mon doux amour. Mon bien-aimé a été enlevé de la ville...". Il n'est ensuite plus question de Dumuzi, et, lorsque Inanna/Ishtar va descendre dans l'empire des morts, dominé par Éreshkigal, la raison n'en sera pas, comme on pourrait le supposer, pour rechercher son époux défunt. Curieusement, Inanna n'ayant reçu l'autorisation d'Ereshkigal de remonter au monde de la lumière qu'à condition qu'elle trouve quelqu'un qui restera à sa place en enfer la moitié de l'année, c'est précisément Dumuzi, confortablement installé sur une estrade près du pommier du "pays de Kul'aba", sur qui elle porte "un regard meurtrier " et qu'elle désigne comme celui qui descendra en enfer à sa place (Descente d'Inanna en enfer). L'aspect du mariage sacré royal s'est particulièrement développé à l'époque des rois d'Ur III, qui cherchaient à s'identifier à Dumuzi en tant qu'époux d'Inanna. 


    L'ensemble du mythe de Dumuzi s'est formé à l'époque sumérienne et tous ces grands textes sont en sumérien. À partir du II è mill., le mythe cessera de s'étoffer, il ne sera plus que prétexte à la composition de lamentations et d'Ershemman. Il restera cependant le modèle divin des hiérogamies ainsi que de toute poésie amoureuse. Dans les textes Akkadiens, Ishtar se substituera à Inanna, sans que soit pour autant modifiée la substance du mythe.  


    Dusarès : (arabe : Dhûs-Sara). Divinité des Arabes du Nord et des Nabatéens. Le nom de ce dieu de la Végétation serait en fait, selon Dussaud (1955, 30), le surnom que les Nabatéens auraient donné à A'ara, dieu local de la région de Pétra. Dusarès serait le maître de shara, nom de l'une des montagnes voisines de Pétra. Dans sa forme grecque, il a été identifié à Dionysos. Les Dawsites, tribu arabe préislamique, lui rendaient aussi un culte dans un bois sacré. Il aurait aussi été la divinité des Azd et des Banû -Harit. On retrouve son nom dans des tablettes babyloniennes sous la forme du-sàr-ra (RLA, Il, 255), où il apparaît comme un taureau protecteur de la végétation. Une statue anépigraphe d'un dieu barbu, vêtu d'une ample tunique plissée, portant la corne d'abondance (attribut, en Syrie, de la grande déesse Astarté), trouvée à Chariyé-shoubeih, représenterait cette divinité .   


    Enkidu : Personnage mythique créé par la déesse Aruru pour s'opposer aux violences de Gilgamesh, dans l'Epopée de Gilgamesh. Son nom signifie " Seigneur de la bonne place ". Il apparaît dans deux petites épopées sumériennes, Gilgamesh et Huwawa et Gilgamesh, Enkidu et l'Autre Monde . Dans ces textes, Enkidu est le " serviteur " (sum. Ir) de Gilgamesh alors que dans la grande épopée il est jeté sur la terre, homme sauvage qui vit parmi les bêtes de la steppe et qui court avec elles, avant d'être e dompté «par une courtisane. Il se mesure à Gilgamesh et, finalement, devient son inséparable ami. Il partage avec lui les dangers de son expédition dans les montagnes de l'Occident, où il va combattre Humbaba (sum. Huwawa) jusqu'au moment où il sera emporté dans le monde des morts. Ce qui provoque dans le même temps en Gilgamesh le désespoir d'avoir perdu son ami et la crainte de la mort, de sorte qu'il part en quête de l'immortalité. Ainsi est-il vraisemblable qu'Enkidu ait été primitivement un dieu qui meurt devenu un simple humain soumis aux lois de la nature, comme ce fut le cas pour Dumuzi. Ce dernier connut l'amour d'Inanna, Enkidu l'amitié (amour ?)de Gilgamesh, et tous deux furent pareillement pleurés.


    Enlil : Dieu sumérien, parmi les plus anciens et les plus complexes. Son nom sumérien signifie "seigneur de l'air" (akk. Ellil), mais ses attributs sont bien plus larges que ceux d'un simple maître des vents et de l'air. Son nom apparaît dès l'époque de Djemdet Nasr et il occupe déjà une place capitale dans la liste des dieux de Fara. Si dans l'Enûma Elish, poème babylonien à la gloire de Marduk, c'est ce dernier qui est le véritable dieu créateur, et qu'Anu, Enlil (qui n'apparaît que dans la quatrième tablette au vers 146) et Ea n'occupent finalement qu'une place secondaire, dans le poème d'Atrahasise le roi, père des dieux, est Anu, et Enlîl, "le guerrier"(ou "le preux"), qui avait pris la terre en partage, était le souverain des dieux, et c'est contre lui que ces derniers se révoltèrent. Dans la cité qui en a fait sa divinité principale et dont il était peut-être originaire, Nippur, c'est lui le dieu créateur qui façonne l'homme de ses propres mains. 


    Mais c'est aussi lui qui, dans le mythe d'Atrahasîs, se trouve incommodé par les clameurs des hommes et exige leur destruction en demandant de couper aux hommes toute subsistance, qu'Adad retienne les pluies et que Nisaba (déesse des Moissons) "ferme partout sa poitrine". Comme Enki, il réside sur le Duku, avec son épouse Ninlil (ou Sud), une déesse des Céréales. Il est lié à l'orage qui se précipite des montagnes, comme en témoignent son surnom sumérien de Kur-gal ("Grande Montagne") et le nom de son temple à Nîppur, l'é.kur, "Maison [de la] montagne". Sa puissance est soulignée dans un hymne où il est dit: " Ô toi le puissant, qui tient la pluie dans le ciel et les eaux sur la terre... père Enlîl, tu es celui qui fait que croît la vigne, ta chaleur porte à sa maturité le poisson dans les profondeurs, tu laisses se rassasier de nourriture les oiseaux dans le ciel, les poissons dans la mer ". Ainsi est-il devenu, en quelque sorte, le plus puissant des dieux, le père des dieux (ab-ba dingir-re-me), celui qui distribue les destins (na-me nam-tar-ri), fonction qu'il partage avec Enki. 


    « Seigneur des seigneurs, roi des rois, père qui as engendré les grands dieux, maître des destins et des hommes, qui gouverne les cieux et la terre... Seigneur de tous les pays qui fixe les destins de tous les dieux, les vivants sont engendrés par ton ordre, tu nommes roi et gouverneur... « est-il déclaré dans un hymne où il apparaît comme un maître de la justice qui rend le faible égal au fort, celui qui abolit le mal. Dans la généalogie des dieux, il est le fils d'Anu et le frère d'Aruru. il lui est donné pour progéniture Inanna, Adad, Nergal, Ninurta, Nanna-Suen (Sîn), Ningirsu, Utu, Nuaku, Pabilsag, Ishkur, Namtar, Urash. Une tradition on fait le fils d'Enki et de Ninki. Au dieu était consacré un nombre considérable de chapelles et de sanctuaires aussi bien en Babylonie qu'en Assyrie. Outre l'é.kur à Nippur, sans doute l'un des plus anciens puisqu'il fut déjà restauré par Naram~sîn, il avait encore cinq autres é.kur dans cette même cité et un autre à Assur. Un nombre considérable de temples et de chapelles lui étaient dédiés à Nippur (par ex. e.du6.nùmun.bùr, "maison du tertre des joncs «), ainsi qu'une ziggurat.


     Enlil et Ninlil. Il s'agit d'un petit poème sumérien de 154 lignes dont les manuscrits sont une copie néo-assyrienne et des fragments d'époque paléo-babylonienne. Le poème s'ouvre par une description de Nippur où se situe l'action. La jeune fille Ninlil (dame-air) est mise en garde par sa mère, Nunbarshegunu (autre nom de Nisaba) : "En la limpide voie d'eau, ne prends pas de bain, jeune femme... ne te promène pas le long du canal princier, ô Ninlil, Le seigneur au regard luisant, au regard luisant, jetterait les yeux sur toi ! Le Grand-Mont, le vénérable Enlil, au regard luisant, jetterait les yeux sur toi !... il te pénètrerait, te baiserait, t'engrosserait allégrement d'une voluptueuse semence..." Naturellement, la jeune fille n'écoute pas les recommandations, elle va se promener au bord du canal, Enlil la voit, et lui dit tout crûment qu'il voudrait «la pénétrer, la baiser «, mais elle refuse en lui répliquant que son vagin est trop étroit, etc. 


    On peut voir qu'elle n'était pas particulièrement naîve. Enlil ne la force pas. Il s'adresse à son page Nuaku, qui lui procure une barque pour aller la surprendre dans la cannaie, où, ce qui n'est pas dit mais sous-entendu, la jeune fille est allée se baigner, nue. Car Enlil la surprend, se couche sur elle et lui fait ce qu'il avait envie de lui faire sans qu'elle s'en défende. Or «les grands dieux, cinquante au total, plus les dieux - sept au total - qui arrêtent les destinées «font appréhender Enlil en plein Kîrir ([é].ki.ùr, » place nivelée «, est le nom d'une chapelle de Ninlil dans l'Ékur de Nippur, où il se promène, et le chassent de la ville en le traitant de violeur de filles. Enlîl part mais Ninlil le suit. Enlil parait la fuir, jusqu'aux portes de l'enfer, où il dit au portier: » Ninlil, ta souveraine va survenir : Si elle te questionne à mon sujet, tu ne lui diras point qui je suis. » Suit tout un jeu où Ninlil interroge le portier, qui fait l'innocent; Enlil continue de la fuir de plus en plus loin dans le monde d'en-bas jusqu'au fleuve de l'enfer, où il tient le même discours au nocher. 


    Et à ceux qui lui parlent d'Enlil comme le roi du monde, Ninlil répond que s'il est leur souvetain elle est leur souveraine, car elle porte dans son sein la glorieuse semence de leur maître. Enfin, Enlil retrouve Ninlil dans sa chambre à coucher, où, «la pénétrant et la baisant, il déversa dans son sein la semence d'Enbilulu, le régisseur des canaux » . Le Mariage de Sud (ou Enlil et Sud). Poème de 175 vers connu par des fragments de tablettes paléobabyloniennes de Nippur et des versions néoassyriennes . Il rapporte comment la jeune Sud épousa Enlil et s'identifia à Ninlil. On assiste à la naissance de Sud, fille de Hala et de Nunbartegunu/Nisaba (mère aussi de Ninlil), qui, " allaitée du meilleur des mamelles de sa mère, devint une jeune fille charmante". Tout le monde admirait sa beauté quand elle paraissait à la porte de l'Ézagin (é.za.gin = temple de Nisaba à Éreali). Or Enlil avait parcouru tout le Sumer et était allé jusqu'au bout du monde à la recherche d'une épouse (car,précise le narrateur, dans le Kirir n'avait pas été prononcé le nom de Ninlil «, ce qui situe l'action avant le mariage d'Enlil et Ninlil). En arrivant à Éret, Enlil jette les yeux autour de lui et » rencontre la femme de son coeur «. Aussitôt il l'aborde et lui fait sa cour «Je te recouvrerais volontiers du manteau seigneurial et après avoir fait la rue (on dirait maintenant «le trottoir «, car il la prend pour une prostituée) tri deviendrais [ma femme ?]. Ta beauté m'a séduit tout à fait, même si tu n'es pas une personne de qualité. La jeune fille, vexée, lui réplique vertement :" Puisque je me tiens, en tout bien tout honneur, à notre propre porte, pourquoi ternir ainsi ma réputation? Que me veux-tu? Pourquoi m'avoir abordée ? Jeune homme notre entretien est terminé, disparais. 


    «On ne peut qu'être surpris de la modernité des comportements et du dialogue. Encore une fois Enlil repoussé s'adresse à son page Nuaku et l' envoie avec des présents à la demeure des parents de Sud. Le messager se hâte de se rendre à Éresh où il Pénètre dans l'Ézagin, « résidence de Nanibgal » (autre nom de Nisaba), trouve celle-ci assise Sur son trône et se prosterne devant elle puis demande la main de sa fille dans les règles, au nom de son maître. La déesse l'agrée et demande qu'Enlil lui envoie sa propre soeur Aruru : «Je lui céderai ma place, elle sera comme ma bru.» Elle envoie ensuite Nuaku auprès de Sud pour lui remettre les cadeaux qu'il disposa devant elle en monceau. Et Sud accepta discrètement les cadeaux. Le page rentre à Nippur auprès d'Enlil, lui fait part des résultats positifs de sa mission et lui demande de déléguer là-bas sa propre soeur, qui aura la haute main sur toute la maison «. Enlil envoie alors de nouveau cadeaux dont la liste occupe un nombre considérable de vers. En fait, il s'agit d'animaux, à peu près un ou plusieurs exemplaires de tous ceux qui étaient alors connus : aurochs, cerfs, éléphants, daims, gazelles, singes, vaches, bétail sauvage aux amples cornes, chats sauvages, panthères, etc. ; ensuite, tous les produits de la ferme et des vergers : laitages, toutes sortes de miels», dattes, figues, lourdes grenades... ; enfin, gemmes et métaux précieux. Remise des cadeaux, recommandations de la mère à sa fille pour séduire totalement son époux:


     "Chérie Laisse-toi prendre et n'oublie pas jeux et ris (amoureux), prolonge-les longtemps et faites tous deux l'amour sur la colline, procréez des enfants... « Suit la noce, brièvement enlevée, et «Aruru, prenant Sud par la main, l'introduisit dans le brillant Ekur, lui aspergEa le visage de parfums, et, dans la chambre à coucher, sur la couche fleurie, embaumée comme une forêt de cèdres, Enlil fit l'amour à sa femme et y prit grand plaisir . On a là tout le déroulement d'une hiérogamie. Enlil donne ensuite les destins à la jeune épouse, il on fait la patronne de l'Agriculture et de l'Écriture puis, déclare le récitant (?) : « Ô femme dont on est fier, plus éminente que les montagnes, maîtresse de réaliser tout ce que tu voudras , Désormais, Sud, le roi étant Enlil, Ninlil sera la reine : une divinité sans gloire a maintenant un nom illustre !.


    Erra : Dieu akkadien, héros d'une épopée qui porte son nom. On trouve son nom parfois écrit Éra, Irra ou Ira, lectures incorrectes selon Gagni . Son nom pourrait être rattaché au mot akk. errêru, «Celui qui maudit e, et à artiru, maudire «, «insulter e. Il se manifeste comme un guerrier dont l'arme n'est pas un objet matériel mais la famine . Il présente aussi des caractères de dieu du Temps, responsable de la fertilité des champs. Une liste babylonienne de dieux le donne comme fils d~Anue et il aurait pour épouse soit Mamitum, soit Éreshkigal. Il apparaît dans l'Èpopée de Gjlgamesh comme le dieu de la Peste, et, lors du déclenchement du Déluge, c'est lui qui " arrache les vannes ". Dans le mythe de Nergal et Éretkigal, il apparaît comme l'époux de la déesse infernale et comme un doublet de Nergal, à qui il est par ailleurs assimilé. Il réside dans le meslam, temple des divinités infernales à Kutha, en compagnie de Nergal. Dans le prologue à son code de lois, Hammurabi l'évoque comme son compagnon, et se dit celui qui a fait s'épanouir la ville de Kutha et qui dispense toute chose au meslam (nom srim. é.mes.lam = Maison du guerrier de l'autre monde. Il a été reconstruit par ghulgi, ce qui révèle son ancienneté). Mais ce dieu qui demeure mineur est surtout connu par une grande épopée en babylonien classique. Épopée d'Erra : "sar gimir dadmê" = "Roi de tous les lieux habités", selon son incipit, ce poème est aussi appelé "Erra et Ishum", lequel est le conseiller du dieu . 


    À l'origine, c'était un poème en cinq tablettes (formant 5 chants) trouvées par fragments plus ou moins importants à Babylone, Ur, Tell Hadad, Assur, Ninive et Sultantépé, et qui comprenait entre 700 et 750 vers. Seules ont été reconstituées à peu près complètement les tablettes 1,4 et 5; et quelques fragments de la 2, outre le dernier vers de la 3. Le texte a été rédigé en Babylonie au milieu du VIillè s. par un scribe qui se nomme à la fin : "Le compositeur de cette oeuvre, c'est Kabti-ilâni-Marduk, le fils de Dâbibri. Ishum la lui a révélée une nuit, et, comme il l'a récitée au matin, il n'en a rien omis, ni ajouté une ligne ! Lorsque Erra l'eut écoutée, elle le délecta, et le récit d'Ishrim son capitaine, lui fut agréable " . Bien qu'on lui attribue le titre d'épopée , ce poème ne connaît pas d'action. Il consiste en longs discours entre Erra, Ishum (une divinité sémitique identifiée au Sumérien Hendrirsanga, fils d'Enlil), Marduk et les Sibitti, les sept démons sans individualité propre. Le poème s'ouvre par une brève glorification de Marduk, puis il est aussitôt question d'Itum, "fameux égorgeur" dont les mains sont faites pour brandir ses armes. Les Sibitti exhortent Erra, qui paresse dans son lit, à aller massacrer les Têtes noirese, ce qui donne l'occasion de longues considérations de la part du poète. Erra se décide enfin à partir en guerre et il demande à Ishrim d'enrôler les Sibitti. 


    Mais Ishum semble s'insurger : " Seigneur Erra, pourquoi tramer du mal contre les dieux? Saccager les pays, anéantir [leurs populations], voilà l'irrévocable mal que tu rumines " . Longue réplique d'Erra, qui se dirige ensuite vers Babylone (appelée ici shuanna). Il entre dans l'Ésagil et devant Marduk il " ouvre la bouche et s'adresse au roi des dieux ". Il lui demande pourquoi son image splendide comme les étoiles est maintenant privée de son éclat. À quoi Marduk répond par un discours où il dit comment il a provoqué le Déluge, après quoi son image fut ternie par ce même Déluge. Suit un grand dialogue quelque peu emphatique entre les deux dieux. Ni ce dernier ni la suite ne peuvent être résumés tant les fils conducteurs sont multiples et sans cesse coupés. Enfin, à la suite du discours d'Erra, Marduk quitte son temple, l'univers est alors bouleversé, l'équilibre du monde est menacé, tant est importante Babylone, au centre même du monde. De nouveaux discours rappellent les campagnes et les exploits d'Erra. 


    Babylone abandonnée par son dieu est finalement pillée, ce qui serait une référence aux Sutéens, un peuple barbare descendu des montagnes pour envahir la Babylonie, lesquels sont d'ailleurs nommés. Toujours en paroles, Erra poursuit ses rodomontades : «Je veux frapper les puissants et terroriser les faibles, égorger le capitaine et faire tourner casaque à l'armée, de chaque arbre je trancherai les racines afin que ses rameaux ne poussent plus, de chaque mur je saperai la base afin que le faîte chancelle, de chaque sanctuaire je détruirai la chapelle haute (il s'agit du gigunû , le petit temple construit au sommet de la ziggurat)... ". Enfin, Erra se calme, revient occuper son siège et s'adresse aux dieux, Igigi et Anunnaki, qui se tenaient respectueusement devant lui, d'un ton plus apaisé. Ishum le flatte en terminant son discours par un: "Au jour de ta fureur; qui donc te tiendrait tête", ce qui ravit Erra : "L'ayant ouï, sa face s'éclaira, ses traits se dilatèrent de joie comme le jour qui brille, et, retourné en son E.meslam, il y reprit sa place. Enfin, tout revient dans l'ordre et le souhait se réalise (suppose-t-on) que «le Tigre et l'Euphrate ramènent (à Babylone) leurs eaux en abondance ".
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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:04

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    Eshtan : Dieu-soleil hattite, il est écrit Ishtan en hittite et rendu par le sumérogramme dUTU. Il est représenté dans les reliefs de yazilikaya en compagnie du dieu-lune, coiffé d'un bonnet pourvu d'ailes . Le roi (Tudhaliya IV) porte le même bonnet, mais dépourvu d'ailes. Eshtan apparaît comme le protecteur du roi et son modèle dans le ciel, ce qui justifie le roi, qui s'appelle lui-même et se fait appeler:"mon soleil", dUTUCi. 


    ÉreshkigaI : Déesse suméro-babylonienne, maîtresse des Enfers. Son nom sumérien signifie, littéralement, «maîtresse de la place grande a, euphémisme pour désigner le monde souterrain des morts. Les Babyloniens l'ont très tôt assimilée à leur déesse infernale Allatum, dont l'origine semble être hurrite. Elle est la soeur aînée dYlnanna, selon ce qu'assure Inanna elle-même lors de sa descente dans le monde d'En bas . C'est dans ce même mythe de la Descente d'Jnanna en enfer que le p?rtrait d'Éreshkigal est le mieux tracé. A son portier, qui vient l'avertir de la prétention de sa soeur à venir dans son palais de Canzir, Eretkigal dit de se montrer avenant afin de ne pas effaroucher Inanna tandis que celle-ci franchira chacune des portes (sept en tout) conduisant à sa demeure, puis, lorsqu'elle sera enfin entrée dans le palais, de la saisir et de la conduire devant elle. Ainsi est-il fait. Alors, Éretkigal porte sur Inanna un regard meurtrier, lui parle avec colère, jette contre elle un cri de damnation, enfin la change en cadavre et la fait pendre à un clou. Et, vis-à-vis des dieux qui interviennent pour qu'elle la libère, elle se montre tout d'abord inflexible; puis, contrainte de céder, elle ne le fait qu'à la condition qu'Inanna lui donne un substitut pendant six mois de l'année, en l'occurrence Dumuzi«. Avec Anu, elle a une fille, Nungal, et, avec Eniil, le dieu Namtar, qui est son messager et son vizir. Certaines listes lui attribuent pour premier époux Cugal-ana (nom traduit par «Taureau Sauvage ou Géant d'Anu s ou encore «Inspecteur du canal d'Anu « : l'akk. gugallu a les deux sens, lequel a été identifié à Nergal, qui partage avec elle le règne des Enfers à partir de l'époque paléobabylonienne. De ce Gugalana, elle eut le dieu Ninazu, antique divinité d'Eshnunna, dieu de la Santé. Son culte était peu développé. Elle ne possédait qu'un temple de quelque importance à Kusha, l'ès.urugal (maison, grande cité), rebâti par Nabuchodonosor Il, et peut-être un petit temple à Assur et un autre à Umma.  


    Fals (Al-) : Divinité arabe, plus particulièrement de la tribu des Tay'. Protecteur des fugitifs, à qui il accordait un droit d'asile, ce dieu était, à l'origine, une saillie rouge, semblable à une tête humaine, dans le flanc d'une montagne noire. Un sanctuaire lui fut consacré àl'intérieur d'une enceinte sacrée pourvue d'un puits. Ses desservants appartenaient au clan des Banû Bawlan.  


    GeshtInanna : Déesse Sumérienne. Son nom signifie dame de la grappe (de raisin) ». Dans les textes du cycle de Dumuzi, elle apparaît comme la sœur du dieu et la fidèle compagne d'Inanna. C'est sans doute une ancienne déesse de la Végétation. Elle est parfois assimilée à la Babylonienne Bêlet-sêri.  


    Gula : Déesse Babylonienne. Déesse de la Santé, patronne des médecins. Elle est donnée comme épouse de Ninurta ou de pabilsag, et mère de Damu et de Ninazu. Identifiée à Ninisina. 


    Hadad : Divinité sémitique de l'Orage, de la Pluie, de l'éclair. L'écriture de son nom varie selon les langues : Hadad chez les Araméens et les Amorrites. Haddu chez les Cananéens . Il est attesté en Mésopotamie dès l'époque présargonique (écrit avec le logogramme dIM), mais il prendra de l'importance surtout à Mari, à partir de la période d'Akkad. Il est adoré chez les Mésopotamiens comme divinité apportant la pluie fécondante : "Adad bruyant, resplendissant, dieu puissant [...] Qui porte l'éclair; maître du déluge, qui gouverne les cieux, les montagnes et les mers [...] à [ton] cri [se réjouissent les régions montagneuses, Les champs sont dans la joie, la campagne jubile". Mais il est aussi craint en tant que dieu des Tempêtes destructrices : " Tu as fait peser ta terreur redoutable sur le pays et sur les gens [Tu] m' as fait frémir, tu m'as fait du mal ". Chez les Assyriens où son culte s'est particulièrement développé, il revêt en outre un aspect guerrier: «[les gens] sont exubé[rants], ils chantent tes actes guerriers ". Dès le règne de Teglat-phalazar Ier, il a un double sanctuaire à Assur qu'il partage avec Anu. Il apparaît aussi comme divinité oraculaire avec Shamash Adad ap-kal DINGIR.MES bêl têrêti, "Adad sage parmi les dieux, seigneur des oracles". En Syrie, on le rencontre dans les textes d'Eblaet, au IIe mill., il devient la divinité tutélaire d'Halab (Alep). Son animal symbolique était le taureau et il est parfois représenté sous l'aspect d'un homme coiffé d'un casque surmonté de cornes et brandissant le foudre, figuré quelquefois sous la forme d'une lance. A l'époque hellénique, l'Hadad syrien a été identifié à Zeus, en particulier dans le temple d'Atargatis à Hiérapolis.   


    Halmashuit : Déesse Anatolienne. Elle est la personnification du trône. Dans les rituels, elle préside aux purifications du palais.  


    Hébat : voir Hépat. 


    Hépat : Déesse anatolienne, une antique déesse-mère ou une déesse du Ciel.Son nom apparaît déjà sans le panthéon d'Ebla(sous la forme Hapat, Hapatu), où elle est donnée comme une divinité d'origine hurrite. Elle domine le panthéon hurrite à l'époque du Mitanni, où elle est la divinité protectrice d'AIep. Dans les textes Hittites, elle est mentionnée sous les sumérogrammes NIN-SAL-LUCAL-samê "la dame, reine du ciel". Elle est associée au dieu hurrite du Temps, Téshup, avec qui elle eut un fils, Sarruma, qui fut inclus dans le panthéon hittite à l'époque de Suppiluliuma. Elle a été par la suite identifiée à la déesse-soleil Arinna.  


    Hubal : L'un des principaux dieux de l'Arabie. D'abord pierre sacrée, il appartenait au groupement tribal des Kinâna et des Qurayshites, dont il garantissait l'union. C'est par ces derniers qu'il est entré dans le panthéon mekkois. Il semble avoir été dès l'origine une divinité oraculaire. Il est figuré sous la forme d'un homme amputé du bras gauche, et son aspect de dieu archer lui vient sans doute du fait que les sorts étaient tirés sous sa tutelle avec des flèches. Il eut alors son sanctuaire dans le hâram (enceinte de la ka'aba) de La Mecque, de sorte que les pèlerins venaient consulter son oracle, où se pratiquait la cléromancie.   


    Humban (Khumban) : Divinité élamite. C'est le grand dieu de l'Élam et l'un des plus anciens. Son nom apparaît pour la première fois dans le traité conclu vers -2240 entre Naram-Sîn et le roi élamite d'Awan (dont le nom est sans doute Khita). Il y apparaît comme le premier des dieux avec la déesse Pinikir. Il semblerait que son nom soit dérivé de la racine élamite bûpa, s commander», de sorte qu il serait le maître des cieux. Sa parèdre avait le titre de "Grande Épouse". Elle a été identifiée à Kiririsha donnée aussi pour la parèdre de Napirisha. De leur union est issu le dieu Khutran, qui, cependant, n'eut qu une place modeste dans le panthéon élamite. Il semblerait que le nom d'Humban fût tabou au IIIe mill. Cependant, comme Napirisha est aussi regardé comme un grand dieu à partir du XIIIe s. et que, en outre, il ait alors Kiririsha pour épouse, il semblerait qu'il ait succédé à Humban dans cette prérogative, bien que le culte de ce dernier ne soit pas abandonné et qu Humban ait conservé le titre, qu'on trouve encore dans une inscription de la fin du VIlle s., de "Roi des dieux". Il a formé une triade à Suse avec Kiririsha et Inshushinak. Il avait un temple à Tchoga Zambil et sans doute à Suse.  


    Igigi : Nom générique, d'origine sumérienne, donné aux dieux des régions supérieures et, en conséquence, aux grands dieux.Le sens du mot di~gi4~gi4~(ne) est incertain. Une liste de synonymes le met en relation avec ribu, " montrant que le scribe (un Babylonien auteur de cette liste) interprète igigu comme une forme de aga~gu" . Ce dernier mot a le sens d' "être en colère", une colère plus particulièrement propre aux divinités. Les Igigi sont aussi appelés dnun-gal-e-ne = les grands seigneurs. Bien que leur nom soit sumérien, ils n'apparaissent qu'à l'époque babyIonienne et ne sont mentionnés que dans les textes de caractère littéraire. Dans le mythe d'Atrahasis, les grands Anunnaki voulaient faire supporter le travail pour l'entretien des dieux aux sept Igigi Anu était leur père à tous, mais on avait tiré au sort la répartition des tâches entre les dieux, les hommes n'existant pas encore. Après la révolte des Igigi (Atrahasis 58 sq.) et la création des hommes pour les remplacer dans leur travail, ils deviennent des dieux du ciel. Il semblerait que cette promotion» ne, date que de l'époque kassite. Dans l'Fuâma élish5, les sept Igigi sont devenus trois cents dans le ciel. Parmi ces divinités célestes, Inanna/Ishtar5 est souvent proclamée dans les hymnes la plus grande des Igigi.  


    Illuyanka : Serpent mythique de la mythologie hittite5. Ce nom signifie serpent» en hittite. Il revêt une dimension cosmique dans les deux versions d'un mythe d'origine hatti5 où il est l'adversaire du dieu de l'Orage. Ces deux versions sont dues à un même scribe appelé Kella. Ces textes étaient récités ou chantés, lors de la fête Furulli fête qui se célébrait au printemps en l'honneur du dieu de l'Orage. Dans ses annales5, Mursili II~ rappelle, à propos de ses actes pour la vingtième année Quand le printemps vint... comme j'avais célébré la fête de l'année (Furulli), la grande fête, pour Téshup.htm">Téshup5 de Hatti, pour Téshup de Zippalanda, je n'avais pas célébré la fête de l'année, la grande fête dans le temple Hesti pour la déesse Liliwanish. e De sorte qu'il rentra àHattusa5 pour célébrer cette fête dans le temple de la déesse. On voit par ce texte qu'il y avait deux fêtes du printemps, dont l'une devait être celle qui concernait la nouvelle année. De cette fête, nous ne connaissons pas le rituel, mais c'est la seule dont il subsiste une partie du mythe que rappelait le rite. [Ceci est] le texte du Furulli pour le dieu de l'Orage du Ciel, selon Kella [le prêtre-CUDU] du dieu de l'Orage de Nerik (l'un des grands centres religieux des Hittites). Alors ils parlent ainsi : "Laisse le pays prospère et puissant, et laisse le pays bien protégé" - et quand il est puissant et prospère, ils célèbrent la fête Furulli. Quand le dieu de l'Orage et le serpent (Illuyanka) se battirent à Kiskilussa, le serpent infligEa une défaite au dieu de l'Orage. Alors le dieu de l'Orage appela tous les dieux: "Venez tous ensemble à moi." Ainsi, Inara prépara un festin. Elle prépara toute chose sur une grande échelle : cruches des magasins pleines de vin, cruches des magasins de bière-marntiwau et de boisson-walhi. Dans les plats, elle prépara en abondance. e On ne sait trop pourquoi, la déesse va ensuite trouver un mortel appelé Hupasiya dans la cité de Ziggaratta, lui déclare qu'elle e prépare telle et telle chose e et lui propose de se joindre à elle. Offre à laquelle notre homme répond qu'il veut auparavant dormir avec elle pour combler ses désirs. La demande est agréée, puis la déesse se vêt et va appeler le serpent dans son trou pour l'inviter à son banquet. Le serpent et sa progéniture viennent, boivent, s'enivrent, mais quand le serpent veut regagner son trou, Hupasiya le saisit, le ficelle, et le dieu de l'Orage vient avec les autres dieux et tue le serpent. En récompense, Inara construit une maison sur une hauteur dans la ville de Tarukka (au nord d'Hattusa) et y installe Hupasiya. Les quelques vers qui suivent n'apportent pas grand-chose, la fin du texte, une quarantaine de lignes, faisant défaut. Dans l'autre texte, dès le début on sait que le serpent a vaincu le dieu et lui a arraché le coeur et les yeux. Le dieu de l'Orage a ensuite un fils avec» la fille d'un pauvre homme». Ce fils une fois devenu adulte prend pour épouse la fille du serpent et, suivant les recommandations de son père, il lui demande en don de mariage les yeux et le coeur (de son père). Une fois rentré en possession de ses yeux et de son coeur; le dieu va attaquer le serpent dans la mer. Mais le fils du dieu, qui est aussi devenu le fils du serpent par son mariage, prend la défense de son beau-père, de sorte que le dieu de l'Orage les tue tous les deux. A la fin, consacrée à des considérations de caractère cultuel où est confirmé que l'auteur de ce court texte est de Kella, un colophon nous apprend que la tablette est complète et a été rédigée par le scribe Fihaziti sous la direction du chef scribe Walwaziti. Le texte original remonte à l'ancien royaume (entre 1750 et 1500) et la copie, au nouveau royaume (entre 1500 et 1200). Malgré leur brièveté, ces contes évoquent le mythique combat de l'hiver et du printemps, de la sécheresse et de l'orage fécondant. L'union d'Inara et du mortel serait l'écho d'une hiérogamie. On a aussi voulu y voir une allusion aux combats des Hittites contre les pillards Gasgas.  


    Inanna : Déesse sumérienne identifiée à l'Ishtar sémite. C'est la principale déesse du panthéon mésopotamien. Il est possible qu'elle n'ait été, à l'origine, que la déesse de l'Amour c' est-à-dire de ce courant universel qui conduit les êtres à s'unir pour la reproduction, mais qui fait aussi germer les plantes dans la terre. Son aspect guerrier et destructeur serait propre àIl,î>tar, qui, en se syncrétisant avec Inanna, lui aurait conféré cet attribut redoutable. Il convient néanmoins de remarquer que ces deux manifestations ne sont pas incompatibles, la mort étant la fin de la naissance, la destruction, ne serait-ce que par le temps, celle de la création. Son nom, qui semble dérivé de Ninanna (sum.), signifierait "dame du ciel", et inclurait le nom divin d'An, dont elle devient la hiérodule (voir Exaltation d'lnanna) ; elle est alors la "hiérodule des cieux" (nu-u5-gig-an-na) et la "vache du ciel exaltée" (ô-sùn-zi-an-na). C'est à l'évidence une très ancienne divinité car son nom apparaît dès la période d'Uruk au lVè mill. sous l'aspect d'un faisceau de roseaux dont l'extrémité supérieure forme une boucle. C'est son symbole qu'on retrouve au DA dans des représentations de sceaux et sur des fragments de terre cuite, de part et d'autre des toits oblongs de constructions en roseau ces toits sont parfois surmontés par un mât pourvu de chaque côté de trois boucles : c'est le signe (cunéiforme) mhz par lequel elle est désignée. Elle est très souvent mentionnée dans les inscriptions du DA. Dès -2450, Lugal-tar-si, roi de Kish, la déclare "reine des déesses" . Il semble que sa cité d'origine soit Uruk, où elle a son temple principal, l'é.an.na ("Maison du ciel"), qu'elle partage avec An, mais elle est largement vénérée dans tout le Sumer. Éanatum (dont le nom signifie "digne de l'E-anna") se déclare l'aimé de la déesse par qui il a reçu la domination de Lagash et de Kish. 


    Elle prend plus encore d'importance à l'époque d'Akkad , ou la fille de Sargon Ier, Enhéduana, donne le ton en lui consacrant des hymnes et des prières. Bien qu'il s'agisse de copies plus tardives, le fait que ces textes soient attribués à ce personnage historique marque l'expansion de son culte à cette époque, qui pourrait bien être celle où ses attributs sont doublés de ceux d'Ishtar à laquelle elle est identifiée. À l'époque d'Akkad, où elle apparaît sous le nom d'Anunîtum, elle est la divinité d'Aktup (ville non localisée) sous le nom d'Aktupîtum, et elle règne aussi sur la ville de Zabalam, voisine d'Umma. Dans un balbale, la déesse rappelle toute l'étendue de sa domination : " Mon père m'a donné le ciel, il m'a donné la terre, je suis la reine du ciel [...] À Uruk, l'Éanna est à moi à Zabalam le (temple) Gigunna est à moi à Nippur le Duranki est à moi, à Ur l'Édilmuna est à moi à Girsu l'Eshdamkug est à moi, à Adab l'Ésharra est à moi, à Kish le Khursagkalamma est à moi, à Kisiga l'Amashkuga est à moi, à Aksak l'Anzagar est à moi, à Umma l'Ibgal est à moi, à Akkad l'Ulmash est à moi. Parmi les dieux, en existe-t-il un, un seul, qui puisse se comparer à moi ? " . Les diverses théogonies lui attribuent une nombreuse parentèle. Quoique déclarée la hiérodule d'An, elle est aussi donnée comme sa fille, mais elle est encore dite la fille d'Enlil, d'Enki, de Nanna, et la soeur d'Utu et d'Ereshkigal. En revanche, elle n'a pas de parèdre. Si Dumuzi occupe une place capitale dans son mythe en tant qu'amant, il n'apparaît pas comme un époux auprès de qui elle n'aurait plus qu'un rôle secondaire. C'est une déesse dominante qui règne même sur les dieux, qui n'a ni mari ni progéniture. Lorsque, dans le mythe d'Anzû, les dieux appellent shara l'enfant d'Ishtar, il faut comprendre par ce terme le "chéri", et nullement le fils né de son sein . Elle est la divinité antique à qui est consacré le plus grand nombre de sanctuaires sous son nom et sous celui d'Ishtar. C'est aussi la divinité qui intervient dans le plus grand nombre de mythes, soit à titre secondaire, soit dans le rôle principal. (voir Agushaya), hiérogamie (grande liturgie d'Inanna). POÈMES ET MYTHES CONCERNANT Inanna Cycle d'Inanna et Dumuzi : 


    voir Dumuzi. Inanna et Enki : voir Enki. Descente d'Inanna dans l'autre monde : voir Enfers. La descente d'Inanna serait un rituel d'une visite de la déesse à Kutha. Inanna et Ébih. Incipit sum.: in-nin-mehua-a = Inin (banna) aux pouvoirs (me) redoutables. Poème de caractère épique de 184 vers rapportant comment la déesse guerrière combat et détruit la montagne rebelle appelée Ebih, qui ne veut pas reconnaître as domination. On y voit un étrange contraste entre l'aspect de la déesse, »jeune femme », et l'impétueuse guerrière qui, rendue furieuse contre l'Ébih, se transforma en foudre de guerre, "déverrouilla l'arsenal, dont elle repoussa la porte étincelante. Elle en tira l'altière Bataille et mit au sol l'énorme [Ouragan] ! Madame apprêta (?) ses augustes flèches et empoigna le carquois i Elle déchaîna contre l'Èbih un déluge et y lâcha l'irrésistible Vent Mauvais Madame se jeta alors à l'assaut du pays". Inanna et Shukalletuda. Poème qui subsiste presque entièrement, en quelque 300 vers, avec des lacunes. La déesse, ayant quitté le ciel pour descendre sur la terre, s'endort dans un jardin où le jardinier (?), Shukalletuda, en profite pour lui détacher son pagne - et il "la baisa et la pénétra puis il s'en retourna à l'extrémité du jardin". Au réveil, Inanna, s'étant aperçue du viol, chercha en vain son agresseur et, de colère, elle envoya trois pestes à travers le pays des Sumériens. Inanna et Bilulu : Le colophon de cette composition de 187 vers nous apprend qu'il s'agit d'un chant. Il est proche des lamentations et entre dans le cycle d'Inanna et Dumuzi. Le récit, en vers, est entrecoupé de lamentations et de passages lyriques.


     Le premier vers (dont la moitié forme l'incipit: edin-na ddumu~zi~mu), "Dans le désert, mon Dumuzi, j'élèverai ma complainte ", donne le ton. La déesse va ainsi dans la steppe où est mort son amant; elle arrive en présence du défunt "à la tête meurtrie", chez sa soeur Geshtinanna/Bélili. Là, elle entonne un chant funèbre (thrène). On ne sait d'ailleurs qui, dans cette pièce, est responsable de la mort de Dumuzi. En tout cas, la déesse décide de porter Sa vengeance contre Bilulu, une vieille femme qui tient une taverne dans la région. Cela à cause de son fils Girgire, qui volait les bêtes du troupeau de Dumuzi. Ainsi, Bilulu devient e l'Outre-à-eau-fraîche indispensable su désert» et son fils Cirgire »le démon et l'esprit du désert». On se trouve à l'évidence en présence d'un conte étiologique.
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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:05

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    Inara : Déesse Anatolienne, sans doute d'origine hatti. Associée au sumérogramme dLAMMA. Connue des textes de Kanesh. Dans le mythe d>Illuyanka, elle est l'alliée du dieu du Temps.  


    Inara : voir Hatti, Illuyanka.  


    Inshushinak : Divinité tutélaire de Suse. Son nom écrit en sumérien dNIN.SUSIN.AK signifie "seigneur de Suse" . Il apparaît dans les inscriptions à la fin du IIIe mill. Au début du millénaire suivant, il est parfois déclaré le Roi des dieux dans la triade de dieux élamites qu'il forme avec Kiririsha et Humban. Les rois d'Élam se déclaraient "serviteurs bien-aimés d'Inshushinak". Bien que dieu de la royauté, il était l'objet de la ferveur populaire, considéré comme le Père des faibles. Images à ce sujet 


    Ishhara : Divinité d'origine incertaine, sans doute une ancienne déesse mère. Son nom apparaît dès le milieu du IIIe mill. dans les textes d'Ébla. C'était une déesse de l'Amour, comme l'indique l'une de ses épithètes, bêlet rtime = dame de l'Amour. Elle est donnée comme la mère des sept dieux (Sibittu). Dans le mythe d'Atrahasîsa, elle est appelée à bénir les couples lors de leurs noces. D'abord associée au serpent basmu, elle l'est au scorpion à l'époque kassite, sans doute pour des raisons astronomiques, car elle apparaît alors comme la constellation du Scorpion. Intégrée dans les panthéons d'Anatolie , elle reçut un culte dans le Kizzuwatna (partie sud-est de l'Asie Mineure). Chez les Hittites, elle est la déesse des Serments, chargée de punir les parjures, et, chez les Hourrites, elle est associée aux divinités de l'enfer .  


    Ishkur : Dieu sumérien du Temps (au sens météorologique du terme). Son nom s'écrit avec le logogramme IM, qu'on retrouve dans la graphie de dieux syro-Hittites et désignant sans doute Adad, àqui il fut identifié dès l'époque akkadienne.Dans le panthéon mésopotamien, il est le frère jumeau d'Enki et le fils d'Anu ou, parfois, d'Enlil. Son épouse serait la déesse Shala (d'origine Hourrite ?), laquelle est aussi dite parèdre de Dagan. Il apparaît dès le DA (dans la liste de dieux de Fara) et le grand centre de son culte était Karkara, au sud de Babylone, où plusieurs temples lui étaient consacrés, généralement sous le nom d'Adad, le principal paraissant être l'é.karkara . Son aspect de dieu de l'Orage apparaît dans un ershemma où il est montré "chevauchant une tempête". Lorsqu'Enki distribue les destins, il fait d'Ishkur l'inspecteur de l'Univers . Dans une litanie où revient chaque fois qu'il est nommé avec ses attributs le refrain "grand boeuf rayonnant, ton nom est au ciel", il est dit fils d'An, seigneur de Karkar; jumeau d'Enki, maître de l'abondance, seigneur qui chevauche la tempête, lion du ciel...  


    Ishtar : Déesse sémitique de la guerre et de l'amour. Identifiée à la Sumérienne Inanna. Cette assimilation semble dater de l'époque des rois d'Akkad, lesquels ont promu l'Ishtar akkadienne, à qui ont été conférés les attributs d'Inanna. Son nom est souvent écrit par le sumérogramme d'Inanna. Plusieurs mythes relatifs à Inanna seront doublés en akkadien du même mythe, avec quelques variantes, et attribués à Ishtar : amours avec Dumuzi, qui prend le nom de Tammuz, descente en enfer, séduction manquée de Gilgamesh... Elle prend un caractère plus singulier dans ses aspects Assyriens, où elle se manifeste comme l'Ishtar d'Arbèlesa et l'Ishtar de Ninive. C'est sous ces deux derniers aspects, essentiellement guerriers, que son culte sera adopté par les Hittites et les Hourrites chez lesquels elle est appelee Ishtar Shaushga. Les archives d'Hattusha nous ont conserve plusieurs rituels plus ou moins complets pour diverses Ishtar anatoliennes ; 1 de Samuha, 1 de Tami ningaI de Ninive. Dans les lexiques d'Ugarit elle est identifiee a tiri . Son temple principal à Ninive était l'é.mas.mas construit (ou reconstruit ?) par Manishtushu. Les fouilles de Mari ont rendu un rituel paléo-babylonien qui lui est consacré, dont on ne sait s'il s'agit d'une traduction d'un texte sumérien consacré à Inanna ou s'il est l'oeuvre des prêtres de Mari. Le début manque, mais il semblerait que le rite représente la suite d'une hiérogamie où le roi se couche sur le lit d'Ishtar . Puis "le matin, plus tôt que d'habitude, on déposera l'offrande à Ishtar. On purifiera à plusieurs reprises le temple d'Ishtar.." Les représentants des divers corps de métier; brasseur; cordonnier, charpentier; barbier viennent déposer leurs offrandes. On apporte ensuite les emblèmes des dieux et des déesses au temple, puis le roi revêt la lutumtum et s'assied sur un siège de batelier derrière les prêtres-kalu (la lutumtum est un manteau porté à la campagne ). Il s'agit d'un rituel des kalu qui se poursuit encore longuement avec alternance de chants, de courses, de lustrations, de libations et d'interventions de personnages inattendus comme un "mangeur" et des "broyeurs" chargés d'agir selon leur fonction, en conséquence qui " mangeront " et qui " broieront ". Ses symboles sont le lion qu'elle chevauche comme Inanna et l'étoile. Ishtar de Ninive est aussi associée a la planète Venus et donc identifiee a Dilbad .  


    Kamosh : Dieu national des Moabites connu par l'inscription de Mésha. C'est un ancien dieu sémitique déjà documenté dans les inscriptions de Karkémish et d'Ébla sous la forme dKA-MI-IS. Il aurait donné son nom à la ville même de Karkémish = "le marché de 


    Kamish" : Il apparaît aussi dans les listes de dieux d'Ugarit sous la forme "kmt". Les Grecs l'ont identifié à leur Arès en se fondant sur l'un des aspects qui est celui de dieu guerrier.  


    Kirisha : Déesse Elamite. Son nom signifie » grande déesse ». Elle serait, à l'origine, une divinité iranienne de Liyan.  


    Kothar : Dieu artisan d'Ugarit dont le nom signifie "habile". Kothar est la transcription généralement admise de l'ugaritique "KTHR" . Oeuvrant ensemble, ce sont Kothar et Khasis qui ont construit le palais de Baal, façonné l'arc d'Aqhat et fabriqué les meubles 
    d'Athirat (- Ashérah) .   
    Kubaba : Déesse Anatolienne. Elle apparaît dans les inscriptions de Karkémish en hittite et en luwite. Elle semble être la forme ancienne de la déesse Kybebe (Kybèle) des époques grecque et romaine.  
    Kubaba Voir : déesses.  


    Kumarbi : Dieu Hourrite connu par divers textes Hittites où il est donné comme le fils d'Alalu et le père du dieu du Temps, Téshub. Le centre de son culte était à Urkish, dont il est dit "le père". Il est aussi dit "père des dieux", bien qu'il ne soit, en aucune manière, un dieu créateur ou ordonnateur du monde. Il semble qu'il était, à l'origine, un dieu du grain. Cependant, tout un cycle mythique s'est constitué autour de lui, lui conférant une personnalité et le mettant en compétition avec Téshup.htm">Téshup pour la domination du monde des dieux. Mais, contrairement à ce dernier, dieu du Temps et de l'Orage, et de nature céleste, Kumarbilst est une divinité de caractère chtonien, comme son père Alalu, qui, poursuivi par Anu, va se réfugier dans la Terre noire, c'est-à-dire l'autre monde. 


    Kumarbi : Dieu Hourrite connu par divers textes Hittites où il est donné comme le fils d'Alalu et le père du dieu du Temps, Téshup. Le centre de son culte était à Urkish, dont il est dit "le père". Il est aussi dit "père des dieux", bien qu'il ne soit, en aucune manière, un dieu créateur ou ordonnateur du monde. Il semble qu'il était, à l'origine, un dieu du grain. Cependant, tout un cycle mythique s'est constitué autour de lui, lui conférant une personnalité et le mettant en compétition avec Téshup pour la domination du monde des dieux. Mais, contrairement à ce dernier, dieu du Temps et de l'Orage, et de nature céleste, Kumarbi est une divinité de caractère chtonien, comme son père Alalu, qui, poursuivi par Anu, va se réfugier dans la Terre noire, c'est-à-dire l'autre monde. 


    Labartu : Ancienne lecture de Lamashtu.   


    Lahar : Sous sa forme masculine, c'est un des êtres divins de la Thégonie de Dunnu. Sous sa forme féminine, c'est le nom de la déesse du Petit Bétail, "brebis-mère" comme l'appelle Jean Bottéro. Cette dernière est un personnage de la querelle entre berger et laboureur sous l'aspect de cette déesse et d'Ashnan, la déesse du Grain.  


    Lahar et Ashnan : Mythe sumérien de la Création, originaire de Nippur. Lahar (Brebis-mère) et Ashnan (Céréale) sont créées par Anu parce que les hommes et les Anunna(ki) vivaient nus et broutaient l'herbe, ne connaissant pas les céréales et le petit bétail des bergers et chevriers, qui donne son lait, son fromage, sa toison et, enfin, sa viande. Tel est le prologue de ce poème, suivi par la querelle des deux déesses, qui s'y livrent après avoir bu trop de vin. Querelle qu'on retrouve dans d'autres textes, entre paysan et pasteur, en particulier dans le cycle d'Inanna-Ishtar, entre Enkimdu et Dumuzi. Kramer en compte quatre en précisant qu'il s'agissait là d'exercices d'école, on pourrait dire de rhétorique. Dans notre texte, Enlil et Enki, juges de la querelle, donnent finalement la victoire à Ashnan.  


    Lahmu : Dieu protecteur mésopotamien associé à Enki-Ea et ensuite à Marduk. Il est généralement représenté avec une longue chevelure et nu terrassant un lion. Dans l'Énuma-élish, il apparaît avec son parèdre Lahamu en tant que divinité primordiale. 


    Lamashtu : Démon femelle du monde mésopotamien dont le nom était jadis lu Labartu. Elle est souvent représentée sur des plaques de bronze et de pierre qui servaient sans doute de protection magique contre ses interventions. L'un de ces reliefs de la collection de Clercq représente la démone dans le monde infernal, guettant un personnage malade, couché sur un lit, entouré de deux apkallu et de génies à tête de lion. Elle y est figurée selon les descriptions classiques avec un mufle léonin, des dents d'âne, un corps velu : "Sa tête est une tête de lion, son aspect est l'aspect d'un âne, de sa bouche sort un vent [...] elle descend des sommets des montagnes, elle rugit comme un lion, elle hurle comme un chien démoniaque" . À cela, il faut ajouter qu'elle a la poitrine nue, des pieds "semblables à ceux d'Anzû" , des ongles pareils à des griffes. Dans chaque main, elle tient un serpent. Elle est dite fille d'Anu et, malgré son aspect négatif, elle était comptée parmi les divinités. Elle se glissait dans les maisons comme un serpent, visant plus particulièrement les enfants dont elle causait la mort, jusque dans le ventre de leur mère. Elle pouvait, dans cette fonction de ravisseuse d'enfants, être associée sinon identifiée, à Lilitu, ainsi qu'il apparaît dans une incantation d'Ugarit en akkadien : "Lamashtu, fille d'Anu, élue des dieux, Lilith, [cet] enfant est en bonne voie " . On cherchait à l'apaiser par des amulettes figurant Pazuzu et par des incantations destinées à se la rendre favorable : " Au lieu, fille d'Anu, de te montrer hostile et de maltraiter les hommes, au lieu d'avoir les mains dans la chair et le sang, au lieu d'entrer dans la maison, de sortir de la maison, reçois du marchand son manteau et ses provisions de route, reçois du fondeur les anneaux, ornements de tes mains et de tes pieds... Je te conjure par Anu ton père, par Antu ta mère, je te conjure par Ea le créateur de ton nom .
    Lamassu Forme akkadienne du sumérien Lama : Il s'agit d'une divinité féminine protectrice chargée d'intercéder auprès de Shamash lorsqu'il juge les humains. Elle est représentée coiffée d'une tiare à cornes les avant-bras levés en prière. 


    Lât (al-) : L'une des déesses de l'Arabie antique qui, avec Manât et al-'Uzza, constituait la triade arabe. Principale divinité de la tribu des Taqîf, elle était sans doute originaire du Hedjaz et devint l'une des divinités les plus en faveur auprès des Quraychites de La Mecque. Son culte s'est répandu vers le Nord jusqu'à Pétra et toute la Syrie, et en Arabie à Tâ'if, où elle avait un sanctuaire. Ce dernier était bâti en pierre blanche dans un enclos sacré où il était interdit d'abattre les arbres et de tuer les animaux qui s'y trouvaient. Les corrélations entre al-Lât et Allâh, dont elle représente à l'évidence le doublet féminin, restent cependant contestées. Les Quraychites la presentaient avec les deux autres deesses de la triade comme les "filles d'Allah" par ailleurs al'Lat et Manat surnommées "les deux Uzza" (al Uzzatayn) ont ete considerees comme les filles d'al Uzza. Déesse de la fertilité elle se rattache aux grandes déesses du Proche Orient. (Voir aussi : Allat). 


    Lilîtu et Lilû : Groupe de démons féminins (Lilitu et Ardat-lili) et masculin (Lilû) Etres maléfiques sortis du desert ils s'attaquent aux nouveau nés. Lilitû, qui semble avoir été le modèle de Lilith, démone des textes bibliques et Ardat-Lili (nom qui signifie "fille Lilu") femelles stériles, s'attaquent aussi aux jeunes gens. Il semble que ce soient ces démons qui sont figurés sur une plaque sous la forme d'une louve ou d'un loup prêt à dévorer une jeune fille. 


    Lilû : Voir "Lilîtu et Lilû". 


    Mamitu : Déesse Akkadienne. Personnification du serment (sens de son nom), elle poursuit de sa vengeance les parjures. Elle est, avec les Anunnaki, la créatrice des destinées. 


    Manât : L'une des déesses de l'Arabie antique, qui, avec al-Lât et al-'Uzza, constituait la triade arabe. Principale divinité des tribus des Aws et des Hazrag, elle serait la plus ancienne du panthéon de l'Arabie. À l'origine, ce n 'était qu'un rocher, si l'on en croît Yâqût. Ses premiers adorateurs appartenaient aux tribus des Hudayl et des Khuzâ'a, qui nomadisaient au sud de Yatrib (Médine) et au nord de La Mecque. Son culte s'est ensuite répandu parmi de nombreuses tribus Arabes et jusqu'à Palmyre, où elle semble paraître sous l'aspect de la déesse du Destin, avant de devenir dominante chez les Quraychites de La Mecque.
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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:05

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    Marduk : Divinité principale de Babylone. Son origine est inconnue, mais son symbole, le marru, une tête de houe ou de bêche trianGulaire , laisserait supposer que c 'était une divinité agraire. Le logogramme par lequel est écrit son nom, (d)amar- UD, signifie "jeune taureau du soleil". Bien qu'il soit lié à Babylone dès l'apparition historique de la ville, il est mentionné dans des listes divines plus anciennes (par ex., à Abu-Salabikh). L'étymologie de son nom résiste à toute explication par le sumérien ou le sémitique; il semble appartenir au fond primitif de la population pré-sumérienne de la basse Mésopotamie. La fortune de Babylone à partir du règne d'Hammurabi va faire de Marduk l'une des principales divinités de la Mésopotamie, au point qu'on a pu parler à son propos d'hénothéisme chez les Babyloniens (à la différence du monothéisme, l'hénothéisme reconnaît l'existence d'autres divinités, sans pour autant les adorer). Cette suprématie sera établie à l'époque kassite avec l'Enûma élish, conçue à sa gloire. Marduk s'est inséré dans le panthéon mésopotamien, absorbant la personnalité de divinités voisines comme Asarluhi, dieu d'Éridu et fils d'Enki, qui lui a communiqué ses pouvoirs de dieu de la Magie et des Devins et sa filiation il est dit fils d'Enki et d'Éa. Le dieu de la ville voisine de Borsippa, Nabû, devient son fils, et il est uni à Sarpanitu, dont le nom signifie "Celle de Sarpan (ou Zarpa)", une localité sans doute voisine de Babylone. A Tishpak, dieu local d'Eshnunna, il emprunte son animal symbolique, le dragon-serpent (mushussu), qui sera aussi celui de son fils Nabû. Dès la fin de l'époque kassite, son culte se répand jusqu'en Assyrie, et il devient la divinité dominante du panthéon mésopotamien. Il apparaît alors avec ses divers attributs acquis au cours des temps de dieu de la Sagesse, de la Santé, de la Magie, et aussi de la Fertilité et de l'Irrigation, lesquelles devaient,être ses plus anciennes fonctions. Dans l'Epopée d'Erra, sa puissance magique pour maintenir l'équilibre du monde est mise en valeur; car, lorsqu'il quitte Babylone, l'anarchie s'installe et le désordre cosmique règne. Considérable est le nombre d'hymnes et de prières qui lui sont consacrés, les plus significatifs étant ceux qui revêtent un caractère synthétique et où il absorbe tous les autres dieux, lesquels deviennent ses attributs "Sin est ta nature divine, Anu ton caractère princier; Dagan ton caractère seigneurial, Enlil ton caractère royal, Adad ta puissance, Ea le sage ton intelligence, Celui qui tient le stylet, Nabû, ton talent. Ta primauté est Ninurta, ta force Nergal. Le conseil de ton coeur est Nusku, ton [ministre] éminent, ta qualité de juge est le brillant Shamash ". Son temple principal était l'Esagil, à Babylone, mais, si des temples secondaires ou des chapelles lui étaient consacrés en grand nombre à Babylone ou dans ses faubourgs, tel l'é.sîskur, "Maison du sacrifice", qui était son temple de l'Akitu hors de la ville, il n'avait que peu de sanctuaires par ailleurs : à peine peut-on citer une chapelle à Assur dans le temple d'Assur, un temple à Sippar-Aruru, l'é.zi.da, "Maison de la vérité", à Borsippa (où il est identifié à Nabû), et un sanctuaire à Nippur (connu par une seule inscription) Il etait le grand dieu de la fete de l'Akitu couronnée par sa hiérogamie.  


    Martu : voir Amorrites et Mariage de Martu.  Images à ce sujet 


    Melqart : Dieu phénicien. Son nom signifie "seigneur de la ville". Il n'apparaît qu'au 1er mill., comme divinité tutélaire de Tyr. Les Tyriens ont diffusé son culte à travers la Méditerranée, au gré de l'établissement de leurs comptoirs sur les rivages sud de cette mer. Les Grecs l'ont identifié à Héraklès.  


    Mithra : Divinité iranienne des anciens Perses. Sans doute génie fécondateur des eaux et de la terre chez les anciens Aryas, il a revêtu, chez les Perses, l'aspect du dieu de la Lumière et de la Vérité (raison pour laquelle il est le garant des contrats). Son nom signifierait "l' ami", le "compagnon" (en sanskrit, mitrâ a le sens d'ami). Comme Anahita, il n'apparaît, dans les inscriptions achéménides, qu'à l'époque d'Artaxerxès Il. On trouve son nom en élamite sous la forme mi-is-sà et en akkadien sous celle de mi-it-ri. Il n'est que rarement mentionné, sur quelques inscriptions d'Artaxerxès Il et une d'Artaxerxès III, où il est invoqué par le souverain, parfois associé à Ahuramazda et à Anahita, afin d'obtenir sa protection ("Mithra baga pâtuv": que le dieu Mithra me protège...). Il est assimilé au soleil, raison sans doute pour laquelle on ne le trouve jamais figuré sous un aspect anthropomorphe. Le cheval lui est consacré et c'est à lui que cet animal est sacrifié dans certaines cérémonies. 


    Nabû : Dieu babylonien de l'écriture et de la sagesse. C'était, à l'origine, un dieu d'origine ouest­sémitique dont le nom apparaît dans les tablettes d'Ebla. L'étymologie de son nom est discutée ; on l'a fait dériver de "nb' ", "annoncer" : il serait "celui qui annonce", mais Dhorme lui préfère "celui qui brille" (ne /abu), en se fondant sur le fait qu'il est identifié à la planète Mercure . Il a été introduit en Babylonie au début du IIè mill. avec la migration des Amorrites. Peut-être était-il déjà en connexion avec Marduk; toujours est-il que, devenu la divinité tutélaire de Borsippa, il fut regardé comme le fils de Marduk et de Sarpanit. L'Ézida (= "Maison stable"), nom de son temple à Borsippa, devint l'appellation de ses temples dans d'autres cités comme Kalhû. Car il fut adopté par les Assyriens comme dieu national. Salmanazar Ier ( - 1273 - 1244) fut le premier roi d'Assyrie à introduire son culte à Assur, puis on lui consacra des temples à Ninive, Kalhû et Khorsabad.htm">Khorsabad (Dur-sharrukin). On lui donna pour épouse la déesse Tashmétum et, plus tardivement, Nisaba, sans doute à cause de sa fonction de dieu des Scribes et de l'Écriture. Il jouait un rôle important lors des fêtes de l'Akitu,où il quittait son sanctuaire de Borsippa pour aller visiter son père, Marduk, à Babylone. Il était aussi l'un des maîtres des tablettes des destinées : "Fameux, insigne, fils d'Asari qui as nommé tout ce qui a un nom, [qui écou]tes la prière, aux traits brillants, le conseiller de ses pères, Dragon irrésistible, [fils héri]tier de Nudimmud, ornement des Igigu, doué de [savoir-fai]re, dé[ten]teur de tout entendement, les entassements d'un édifice et de [son] soubassement sont stables [en t]a [main]. Tu fixes un destin favorable, Nabû miséricordieux» . Le dragon était son animal symbolique. 


    Nammu : Déesse Sumérienne. Elle aurait donné naissance au Ciel (Anu) et à la Terre (Ki). C'est une déesse-mère sans fonction précise. Son nom est écrit avec un signe identique à celui d'Engur, un autre nom de l~Apsû, ce qui laisse supposer qu'elle pourrait avoir été la personnification de ces eaux souterraines. Images à ce sujet 


    Namtar : Démon du Destin, ministre d'Éreshkigal, il est souvent nommé avec Asag.  


    Nana : Déesse Sumérienne. Mal définie, elle serait une divinité tutélaire de Larsa, et à Uruk elle formait une triade avec Anu et Inanna. Elle avait aussi des sanctuaires à Drehem et Umma. Son nom entre dans la composition de plusieurs anthroponymes.  


    Nanaya : Déesse Sumérienne. Elle apparaît à l'époque d'Ut III. Proche d'Inanna, elle est aussi fille d'Anu et sœur d'Utu. À Uruk, elle était adorée avec banna et sa fille Kanisura. 


    Nanna-Suen : Nom du dieu-lune sumérien. Son nom est écrit avec le sumérogramme dSES-KI, terme qui souligne son étroite relation avec Ur (sum. SES-AB­KI). Il s'agit d'une ancienne divinité lunaire qui apparaît sur la liste des dieux de Fara. Il est appelé soit Nanna(r), soit Suen, transcription en sumérien du nom du dieu sémitique Sîn, une divinité lunaire identifiée à Nanna. Les deux noms sont aussi parfois réunis. La théologie sumérienne en a fait le fils d'Enlil issu de ses premières amours avec Ninlil. De son union avec Ningal (voir : déesses) seraient nés Inanna et Utu, le soleil, ce qui s'explique dans la mesure où pour les Sumériens le jour naît de la nuit, retour temporaire à la Ténèbre primitive d'où l'univers est issu. Dieu lunaire, Nanna-Suen est associé à l'agriculture et à la fertilité. Toute sa "mythologie" tourne autour de son aspect lunaire. Son nom est parfois écrit d30, allusion aux trente jours du mois lunaire, ses surnoms asimbabbar (le Lumineux), amar-ban-da­ den-lil-a (jeune veau d'Enlil), mà-gur8 (le Bateau) sont des allusions à la lune, à son brillant, à ses quartiers, à sa navigation dans le ciel. Pendant la période de la nouvelle lune, il est censé descendre dans le monde infernal pour décider du destin des morts. Le temple principal de Nanna-Suen, appelé é.kis.nu.gàl, était à Ur où il possédait un nombre imposant de sanctuaires secondaires et de centres administratifs qui lui étaient réservés (cour du Jugement, Trésor) dans le temenos de son temple s'élevait la ziggurat qui lui était consacrée, l'é.temen-nî-gùr-(ru) = Maison, Terrasse de fondation revêtue de terreur. Son seul sanctuaire connu hors d'Ur (sous son nom de Nanna) était l'(é).kar.zi.da (Maison du quai de la Vérité), à Gaesh. La liturgie du dieu nous a procuré un modèle des "voyages" accompagnés de processions que faisaient quelques dieux d'un sanctuaire à un autre, en général pour rendre hommage à une divinité qui lui était supérieure; la majorité de ces voyages se faisant vers Eridu ou Nippur, dans les sanctuaires des deux grands dieux Enlil et Enki. En cette occurrence, il s'agît du voyage que Nanna-Suen fit par le fleuve au sanctuaire de son père, Enlil, à Nippur. Il s'agit d'un poème de 352 vers qui aurait été composé, selon Jean Bottéro, à l'époque d'Ur III, et qui a peut-être été un "chant choral alterné". "A la cité de sa mère, le champion Nanna-Suen [décid]a de se rendre. [A] la cité de sa mère Suen­Asimbabbar [décida] de se rendre. A la cité de sa mère et de [son] père, Nanna-Suen [dé]cida de se rendre... ." On commence donc par construire l'embarcation où va prendre place le dieu, ce qui nous permet de suivre un cours sur les éléments constituant un bateau et les matériaux utilisés. On s'embarqua et le voyage se fit par étapes dans d'importants lieux de culte, dont le dieu "qui ne quittait jamais son temple" sortit de celui-ci pour souhaiter le bienvenue au bateau et lui demander de lui remettre sa cargaison, ce que fit ledit bateau qui déclara se rendre à Nippur. Les étapes sont: Ennegi avec la déesse Nîrigirida, Larsa avec shérida, Uruk avec Inanna, shurrupak avec Ninunu (la déesse Sud d'Enlil et Sud), Tummal avec Ninlil, enfin Nippur. Là, le portier du temple d'Enlil, Kalkal, ouvrit la porte du temple au visiteur qui offrit des cadeaux à son père :"Enlil, charmé de ces présents, offrit à son fils Suen un banquet. Satisfait de Suen, il disait suavement:"Servez à ce jeune homme des gâteaux : il les aime ! Servez à mon Nanna des gâteaux : il les adore !" Enfin, avant de repartir, Nanna demanda à son père de lui accorder un certain nombre de choses et, surtout: "Accorde-moi longue vie dans le palais royal avant que je m'en retourne à Ur" Demande qui pourrait paraître étrange pour un dieu immortel si l'on ne savait que, en réalité, c'est le roi d'Ur lui-même qui s'identifiait à son dieu protec­teur. On ne connaît que peu d'hymnes et de prières consacrés à Nanna, mais, en revanche, il nous est parvenu, dans un état fragmentaire, un balbale dont Castellino a donné une traduction italienne (il existe une traduction française fragmentaire par R. Jestiri 1938) sous le titre d' "Idylle pastorale: chant balbal à Nanna-Suen. La première partie est la fin d'une ballade à Inanna puis la suite nous emmène dans une campagne où s'ébattent des moutons et des vaches dont l'éclat est "semblable à l'éclat de la lune qui se lève" (référence au caractère lunaire du dieu).


    Nannar : voir : Nanna-Suen.  


    Nanshé : Déesse Sumérienne. Fille d'Enlil. Elle est associée aux canaux et aux rivières. Dans "Enki ordonnateur du monde", où elle est dite » la grande dame au pied de qui se tient la chouette (?) , Enki lui confère la responsabilité des produits de la mer. 


    Nergal : Dieu babylonien des Enfers. Son nom pourrait être fondé sur l'expression sumérienne né-eri-gal = seigneur de l'autre monde. Il n'apparaît qu'à l'époque d'Akkad, ce qui laisse supposer qu'il n'est pas d'origine sumérienne. Divinité céleste, il était identifié à Shamash. Fils d'Énlil, il avait été chargé par son père de s'occuper des vivants, mais il était devenu un feu destructeur qui l'a assimilé à Erra. Le mythe dit de "Nergal et Éreshkigal" explique comment il est devenu le maître du monde inférieur : en tant que tel, il a absorbé la personnalité de Meslamta'Ea , dieu sumérien connu déjà par la liste de Fara, attaché au mes.lam de Kutha (son nom signifie : "L'Un issu de Meslam"). C'est sans doute cette assimilation qui a fait de Kutha le centre principal du culte de Nergal. De son union avec Éreshkigal serait issu Ninazu (seigneur guérisseur), divinité sumérienne d'Eshnunna et d'Énégi. Par ailleurs, Nergal apparaît dans certains hymnes comme un dieu guerrier, dieu de la Peste mais aussi dieu de la Végétation. Son culte n'était pas circonscrit à Kutha; il était largement répandu dans toute la Mésopotamie, et aussi à Suse, en Élam. Un petit poème épique dont on a retrouvé un fragment sut une tablette brisée rapporte comment le dieu, avant sans doute qu'il régnât sur l'enfer, vainquit un dragon-serpent monstrueux né de l'océan . 


    Ningal : Déesse Sumérienne, " grande dame" Épouse du dieu-lune Nanna(r). Le centre de son culte était à Ur, où les rois de la IIIe dynastie lui construisirent un temple (é-karzida). Elle est parfois donnée comme la mère d'Inanna.


    Ningirsu : Dieu sumérien. C'était le dieu tutélaire du royaume de Lagash et plus particulièrement de Girsu, son nom signifiant "seigneur de Girsu". La notoriété de Lagash permit à son culte de s'étendre sur Sumer. La théologie en a fait le fils d'Enlil (ou d'Anu), l'époux de Baba et le frère de Nisaba et de la déesse Nanshé. C'est lui qui apparut à Gudéa dans un rêve, sous l'aspect d'un homme pourvu d'ailes, pour lui ordonner de reconstruire son temple l'é.ninnu "Maison des cinquante" (ces cinquante seraient soit les "me" soit les "Anzû blancs"), son sanctuaire principal à Girsu. Il possédait d'autres temples à Lagash ou à Girsu: é.gidru (Maison du sceptre), construit par Ur-Nanshé, ensi de Lagash; é.hush (Maison redoutable). Il avait aussi des temples à Sirara et Dugru (localités inconnues), à Umma, Uruk, Isin. Il a été identifié à Ninurta, qui lui est substitué dans les mythes Akkadiens comme celui d'Anzû. Quoique ayant un aspect de dieu guerrier, il était aussi dieu de la Végétation et de l'Irrigation. 


    Ningishzida : Dieu sumérien du monde souterrain. Son nom, dnin-gish-zid-da, signifie: "seigneur du bon (ou du "vrai") arbre. Son aspect de dieu infernal est noté sur la liste de divinités intitulée An (=Anum) et dans le poème sur la mort de Gilgamesh, où le héros voit le dieu dans l'autre monde en compagnie de Dumuzi. Il est parfois identifié à Damu, dieu qui meurt. Gudéa.htm">Gudéa le choisit comme dieu personnel et introduisit son culte à Lagash. Il était encore vénéré à Ur, Uruk, shurrupak, Larsa, Nippur. Dieu de l'Arbre, il était sans doute un ancien dieu de la Végétation (d'où son caractère de divinité chthonienne) à qui fut donné pour épouse la déesse geshtInanna, soeur de Dumuzi. Il était censé être le fils de Ninazu, dieu guérisseur, fils lui-même d'Éreshkigal et de Nergal. Dans un balbale qui lui est consacré, il est dit "tempête puissante, irrésistible, qui déferle comme un tourbillon". Son symbole était une vipère cornue et deux autres serpents enlacés (représentés sur un vase d'argent de Gudéa. En astrologie, il était mis en relation avec la constellation de l'Hydre . 


    Ninisina : Déesse Sumérienne, "Dame d'Isin"dont elle était la divinité tutélaire. Fille d'Anu, elle était regardée comme l'épouse de Pabilsag. Damu et Gunura sont donnés soit comme ses enfants, soit comme ses parèdres. Elle a été identifiée avec la Babylonienne Gula. Son temple à Isin était appelé le Grand Temple (é.gal.mah). 


    Ninlim : Déesse Sumérienne, "dame de l'air", elle était la parèdre d'Enlil. Elle fut identifiée à la déesse Sud ainsi qu'à la déesse Ashnan. Ses enfants étaient Ninurta et Nanna. 


    Ninmah : Déesse Sumérienne dont le nom signifie "grande dame". Antique déesse-mère, elle apparaît dans le poème intitulé Enki et Ninmah. Elle avait un temple à Adab, l'é.mah. 


    Ninsitubur : Déesse Sumérienne. Elle est parfois regardée comme une divinité masculine. Son nom signifie " dame (ou seigneur) de l'Est". Dans certains textes mythologiques, elle apparaît sous l'aspect masculin du sukkal (ministre) d'Anu ou d'Inanna. 


    Ninsun : Déesse sumérienne de Kullab, où elle avait son principal sanctuaire. Elle portait l'épithète de "dame des vaches sauvages". Elle est parfois dite la mère d'Inanna, et Gilgamesh est aussi donné comme son fils. Divinité pastorale, elle apparaît dans le cycle de Dumuzi. Gudéa, Ur-Nammu et shulgi se sont déclarés ses fils, peut-être parce que, au cours d'une hiérogamie avec leur père, leur mère s'est identifiée à cette déesse par ailleurs secondaire. 


    Nintu(r) : Déesse Sumérienne, "dame qui donne la naissance". Déesse-mère connue dès le DA (liste de Fara), elle fut assimilée à Ninhursag à l'époque d'Ur III. Elle est appelée e Mère du pays «(am-kalam-ma) dans le mythe d'Enki et Ninhursag.
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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:06

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    Ninurta : Dieu sumérien. Son nom est écrit par le sumérogramme dMAS (par ex. dans les inscriptions d'Assur­nasirpal II à Kalhû) ou NIN.URTA (de sorte qu'il était lu Urta). Son nom signifie «seigneur terre (cultivable) », ce qui marque son archaîque fonction de dieu de l'Agriculture, qu'il unit à celle de dieu guerrier. Sans doute originaire de Nippur, il a été associé à Enlil en tant que son fils et il avait son culte dans le grand temple de son père, l'Ékur. Il y disposait néanmoins d'un sanctuaire personnel, l'é.su.me.sa4, mentionné dès le DA. On lui donnait pour parèdre la déesse Gula ou encore Baba (Bau). Cette dernière était l'épouse de Ningirsu, dieu de Lagash àqui il a été très tôt identifié. Son aspect de divinité agraire est marqué en particulier dans les "Géorgiques" sumériennes appelées "Almanach du fermier" (autrement nommées "Instructions de Ninurta", instructions dispensées aux paysans pour les travaux annuels concernant la culture de l'avoine. Ninurta y est appelé "le fermier d'Enlil" et une prière sous forme de balbale déclare "Tu remplis le canal lors de la crue du printemps, dans les champs, tu fais croître les diverses sortes de grains, tu remplis les étangs de carpes et de tanches, [...] dans la steppe tu fais pousser les tamaris, dans les vergers et les jardins tu fais couler le miel et le vin, dans le palais du roi tu fais durablement prospérer la vie!". 


    A cet aspect de dieu bienfaiteur s'unit celui de guerrier, de "héros" (ur-sag) des dieux. Cet aspect apparaît avec une grande vigueur dans plusieurs poèmes dont il est le héros : "Ninurta et les pierres" (voir lugal.e), le mythe d'Anzû, et le poème intitulé d'après son incipit, An-gim dim-ma. Cet aspect guerrier a séduit les Assyriens, qui l'ont intégré dans leur panthéon. Dans sa cité de Kalhû, Assurnasirpal II lui fit bâtir un temple. Les Babyloniens lui avaient aussi consacré un temple que rebâtit Nabopolassar, l'é.hur.sag~.ti(l).la = Maison qui extermine les montagnes, référence à ses exploits dans l'épopée de "Ninurta et les pierres". Un hymne non daté, mais remontant au plus tôt à l'époque babylonienne, marque une tendance vers un syncrétisme monothéisant dans lequel le dieu guerrier est exalté au détriment de l'assemblée des dieux, chacun des dieux du panthéon devenant un organe ou une partie du corps de Ninurta : "son visage est le soleil, ses yeux sont Enlil et Ninlil, les pupilles de ses yeux les déesses Gula et Bêlet-ili, leurs iris Sîn et Shamash, la forme de sa bouche est Ishtar céleste, ses lèvres et sa parole sont Anu et Antu, sa langue est Pabilsag". "Le Retour de Ninurta à Nippur" : Selon son incipit, le poème était appelé "An-gim dim-ma" (= "Créé comme An"). Ce poème sumérien de 209 vers a été traduit en akkadien et a servi pendant des siècles comme modèle d'école. Il commence par quelques vers le glorifiant, puis il rappelle ses exploits narrés dans Lugal.e. Après ses victoires, il monte sur son char (décrit en détail) et rentre à Nippur. Nusku, le page d'Enlil, vient à sa rencontre pour le conduire à l'Ekur, le temple d'Enlil, où il dépose son butin : bovins, dépouilles des villes mises à sac. Le dieu se livre ensuite à sa propre exaltation (pendant 40 doubles vers), puis il se fait confirmer sa prépondérance par son père, Enlil. 


    Ainsi Ninurta partage-t-il le temple avec son père, conclusion justifiée par l'ensemble du poème :« C'est ainsi que le Preux au mérite éclatant, Ninurta fils d'Enlil, a installé sa grandeur dans le sanctuaire d'Enlil " . "Ninurta et la tortue" ou "la Tentation et la Punition de Ninurta victorieux" (Bottéro). Il s'agit d'un fragment de texte trouvé dans les fouilles d'Ur. Dans l'orgueil de sa victoire, Ninurta avait manifesté son ambition de prendre la place d'Enki à la tête des dieux. Ce dernier, pour le punir et lui manifester sa puissance, modèle une tortue à laquelle il donne vie. L'animal saisit Ninurta par la cheville lorsqu'il vient à la porte du sanctuaire d'Enki et, creusant une fosse, il y rejette de la terre pour l'ensevelir. Enki fait alors ressortir aux yeux de Ninurta ses prétentions et sa faiblesse, et déclare qu'il a voulu l'humilier pour lui montrer qui était vraiment le maître.  


    Nisaba : Son nom est aussi lu Nidaba. Déesse sumérienne de l'Écriture, du Calcul et de la sagesse. Cependant, elle était à l'origine une divinité du grain, comme en témoignent les anciens pictogrammes de son nom, faits d'un épi stylisé. Elle remonte pour le moins au DA et sans doute plus haut encore. A Lagash, dont elle est peut-être originaire, elle était donnée comme fille d'Enlil, et soeur de Ningirsu, mais elle est aussi dite fille d'Anu et d'Urash. Elle a été la patronne des seigneurs d'Umma, au DA, puis de la cité d'Eresh à l'époque paléo-babylonienne. Considéré ses fonctions, il était naturel qu'on lui ait donné pour époux le dieu des scribes, Nabû. Selon Thureau-Dangin, elle aurait été d'abord une déesse-roseau. Le calame avec lequel on traçait dans l'argile molle les cunéiformes étant taillé dans un roseau, elle serait ainsi devenue déesse de l'écriture. Un hymne à sa gloire nous est parvenu, récité sans doute lors des fêtes de la moisson, où elle est évoquée ainsi : "Nisaba, dame aimable, dame généreuse, dame née sur les montagnes, Nisaba, dans la bergerie est l'abondance, dans l'étable est le lait ". On a aussi un "tenson" fragmentaire d'une querelle entre la déesse et le grain dont elle est la maîtresse, où elle est mise en relation avec le monde souterrain, ce qui n'a rien de surprenant pour une divinité agraire. 


    Nudimmud : C'est un autre nom d'Enki et de son doublet akkadien Éa. Cependant, il pourrait bien s'agir d'une archaïque divinité sumérienne des artisans (son nom signifie "façonneur d'images" ou "dieu des formes", confondue par la suite avec Enki. Son nom est utilisé indifféremment à la place d'Enki et d'Éa dans de nombreux textes à commencer par l'Enùma élish. Dans la cosmogonie des prêtres-kalù, c'est lui qui crée l'Apsû, dont il fait sa demeure, tandis qu'Anu crée le ciel. Sur une tablette sumérienne du Déluge provenant de Nippur, il est écrit que furent fondées les cinq cités, places pures, dont la première était Eridu, qui fut attribuée à Nudimmud; les quatre autres nommées ensuite sont Bad-tibira, Larak, Sippar et shuruppak . 


    Numushda : Vieille divinité sumérienne. On ne connaît pas avec certitude ses attributs : peut-être était-il un ancien dieu de l'Orage. On dispose de témoignages d'un culte possible de ce dieu à Kish et à Marad, mais il était avant tout le dieu tutélaire de Kazallu (cité non localisée précisément mais située dans le nord de la Babylonie), où il possédait un temple, l'(é).kun4.sa.tu. Une généalogie tardive en fait le fils de Nanna. Son culte, attesté dès le DA, semble disparaître après la fin du babylonien ancien, au milieu du IIème millénaire. On a retrouvé un petit poème mythique qu'on a intitulé les "Noces de Martu" (voir Amurru), dans lequel le dieu des Amorrites, appelé Martu en sumérien, a demandé à Numushda la main de sa fille, ce qui lui a été accordé. On y voit le symbole de l'union des nomades pillards Amorrites avec les sédentaires d'une grande cité, symbolisés par le dieu et sa fille. Dans une discussion entre la fiancée, Adnigkidu, et une de ses jeunes compagnes, cette dernière s 'étonne qu'elle accepte d'épouser un de ces nomades, comme ce Martu,"qui ne connaissent pas le grain... qui ne connaissent ni maison, ni ville, les rustres de la montagne... Le Martu qui déterre les truffes au pied des montagnes, qui ne se baisse pas (pour travailler la terre), qui mange la viande crue, qui n'a pas de maison pendant toute son existence, qui n'est pas enseveli après la mort... Martus ravageurs aux instincts de bête sauvage... "Dans ce texte, l'aspect sauvage est marqué, notamment, par le fait que le nomade mange des truffes sauvages. Charles-E Jean rappelle l'enquête de Cantineau, selon qui les nomades de la steppe syrienne, encore au milieu du XXè siècle, recueillaient sous terre les truffes dans le désert, au printemps, pour aller les revendre aux commerçants de Palmyre. Ce qui n'empêche pas la jeune princesse, sans doute amoureuse de ce beau barbare, de répondre : «Malgré tout j'épouserai Martu !". 


    Nungal : Déesse Sumérienne. Son nom signifie "grand prince". Elle appartient au panthéon de Nippur, où elle est la fille d'Anu et d'Éreshkigal. On lui donnait pour époux le dieu Birum, un fils d'Enlil. Elle apparaît comme une divinité de l'enfer.  


    Nuska : Voir Nusku.  


    Nusku : Dieu sumerien. Sans doute était-il à l'origine un dieu du Feu ou de la Lumière, dont le symbole est la lampe. Il est aussi donné comme le père de Gibil, dieu du Feu. Dans la plupart des mythes, il apparaît simplement comme le fils et le messager d'Enlil. Son aspect de dieu du Feu le fait invoquer par les sorciers lors de leurs rites magiques. À l'époque néobabylonienne, il est l'un des dieux adorés à Harran, aux côtés de Sîn. 


    Oannès : Dans ses "Babyloniaca", Bérose écrit: «La première année (du règne d'Aloros ?) sortit de la mer un animal appelé Oannès, selon ce que rapporte Apollodore. Tout son corps était celui d'un poisson, mais sous sa tête de poisson surgissait une tête humaine, et des pieds semblables à ceux d'humains étaient sortis de sa queue de poisson. Il avait aussi une voix d'homme. On en a préservé jusqu'à aujourd'hui une représentation. Il dit que cette bête passa de nombreux jours parmi les hommes, mais qu'il ne prenait pas de nourriture. Il enseigna aux hommes l'écriture, les sciences et toutes les sortes d'arts. Il leur apprit comment fonder des villes, construire des temples, introduire les lois et mesurer la terre, et encore à semer et cueillir les fruits, et d'une manière générale tout ce qui faisait la vie civilisée, il le donna aux humains. Depuis ce temps, rien de nouveau n'a été découvert. Lorsque le soleil se couchait, l'animal aussi (faisait de même), Oannès retournait dans la mer, et passait la nuit dans ses profondeurs, car il était lui-même amphibie. Par la suite d'autres bêtes semblables à lui sont apparues... Il dit qu'il fut un temps où tout était ténèbres et eaux, et que dans celles-ci des êtres monstrueux aux formes étranges vinrent à la vie. Car des hommes naquirent avec deux ailes et certains avec quatre ailes et deux visages ils avaient un corps et deux têtes, ils étaient en même temps homme et femme, et ils avaient deux organes sexuels, masculin et féminin. Bérose continue de donner des descriptions de monstres, à jambes et cornes de chèvre, ou à sabots et jambes de cheval, et à corps humain, qui rappellent les aegipans et les centaures des mythes grecs. Cet Oannès, héros civilisateur, n'est autre que le Sumérien U4.an.na, le sage connu par son surnom d'Adapa. Il fait partie de ces créatures supérieures appelées par les Sumériens ab.gal, les "apkallu" des Akkadiens. Si, pour ce qui concerne la description que fait Bérose des temps primitifs, où les eaux et les ténèbres étaient confondues on retrouve l'influence des mythes de la Création suméro-Akkadiens, les hommes-poissons sont inspirés des sept sages, les apkallu, dont on a retrouvé de nombreuses représentations d'époque néoassyrienne. Pareillement, les sept sages sont aussi représentés sous l'aspect de personnages pourvus de quatre ailes. Oannès a, par ailleurs, aussi pu être identifié à Enki et à Ea , dont les prêtres, à une époque relativement tardive, sont représentés affublés d'un costume de poisson, les rendant semblables aux représentations d'apkallu.  


    Pabilsag : Dieu sumérien connu dès le DA. Son culte est plus particulièrement attesté à Nippur et à Isin où il est l'époux de Ninisina, déesse tutélaire de cette cité. Dans certains textes, il est dit fils d'Enlil. À l'époque paléobabylonienne, il est parfois assimilé à Ninurta. Pabilsag est aussi le nom de la constellation du Sagittaire.


    Pazuzu : C'est l'un des rares démons portant un nom propre. Il n'est connu que par des textes et des représentations des époques néoassyrienne et néobabylonienne. Il est figuré comme un être à corps humain avec des pattes de lion ou d'oiseau, un sexe de serpent, quatre ailes, et un visage grimaçant d'aspect canin avec des yeux globuleux. Malgré cet aspect rébarbatif et le fait qu'il est regardé comme appartenant au monde infernal, il est censé défendre les femmes enceintes contre les attaques de la Lamashtu, à qui il est associé; raison pour laquelle de nombreuses amulettes le représentant ont été trouvées dans les demeures. Il protège aussi contre le vent d'ouest, qui pouvait être pestilentiel : "Je suis Pazuzu, fils d'Hanbu, roi des fantômes démoniaques. J'escalade la puissante montagne qui tremble. Les vents contre lesquels je me porte viennent de l'ouest : une par une, je brise leurs ailes".   


    Pinkir : Déesse Èlamite, déesse-mère connue dès le III è mill.  


    Qingu : Dieu connu plus particulièrement par l'Énùma élish, où il est créé par Tiâmat, qui en fait le chef de ses partisans et lui remet la Tablette-aux-Destins, qui lui confère le pouvoir suprême (- Anzû, destin). Vaincu et capturé par Marduk, il est mis à mort et l'humanité est façonnée avec son sang. 


    Réshep : Dieu ouest-sémitique. Il est mal déterminé dans les textes du POA. Son nom apparaît souvent dans l'onomastique et dans les anthroponymes. Son origine semble être amorrite (ra-sa­ap). La racine de son nom, R-sh-P, signifie "brûler". En hébreu, "reshep" est un terme désignant la pestilence, la peste et la flamme (araméen rishpâ, akk. ra-sa-ap). Il apparaît dès le milieu du IIIè mill. dans les textes d'Ebla(dra-sa-ap, en tant que divinité de la bourgade de Gunu dans des listes de comptabilité et dans les listes de dieux ); une porte de la ville portait son nom. Il est mentionné pour la dernière fois dans une inscription de Palmyre datée de l'an 6 av. J.-C. . Ses fonctions ont certainement subi des modifications entre ces dates extrêmes. Les listes akkadiennes et ugaritiques le mettent en connexion avec Nergal, ce qui en fait un dieu des Enfers. En cela, Theodor Caster oppose dans le panthéon d'Ugarit Réshep, dieu des Enfers, à Baal et Yarikh (la Lune), divinités du ciel . Cependant, un fragment de texte ugaritique laisse à penser qu'il a été le portier d'Utu, le dieu-soleil . Il semble avoir été l'un des grands dieux d'Ugarit souvent cité dans les rituels. Il n'intervient que dans un rôle secondaire au sein d'un texte mythologique: "Kéret" , où il apparaît comme le dieu "ailé" de la Peste, cause de la mort du cinquième fils de Kéret. Cet aspect de dieu de la Peste se retrouve dans les textes bibliques au millénaire suivant. Il n'est ensuite que cité : "prince Rashap", "Rarhap dans Bibit" . Il semble acquis que les nombreuses statuettes en bronze (provenant de Syrie-Canaan) d'un dieu aux reins ceints d'un pagne étroit, coiffé de la couronne oblongue égyptienne, le bras droit levé brandissant une lance, représente le dieu Réshep . On le retrouve ensuite mentionné en Anatolie dans les inscriptions de Karatépé sous la forme "resp sprm" (traduit par "Réshep des oiseaux", ou "caprin", ou "cerf") et de Zincirli. Mais c'est surtout en Egypte, où il est introduit au Nouvel Empire (v. -1500), qu'il va être le mieux représenté. Il apparaît dans les figurations des XIXè et XXè dynasties (fin XIVè-XIè s.) comme un dieu guerrier associé à Anat, Astarté, Qadesh (la Sainte), représenté avec la haute couronne blanche du Sud ou le pschent, debout, brandissant un javelot . Il est aussi figuré debout, de profil, tenant dans une main une lance, dans l'autre l'ankh (la croix ansée), portant la barbe et la perruque asiatique ceinte d'un étroit ruban ou coiffé du pschent, face à Min ithyphallique, les deux divinités encadrant la déesse Qadesh dressée nue sur un lion . Les Phéniciens ont introduit son culte à Chypre, où il a été identifié à Apollon, lequel apparaît aussi comme dieu de la Peste (déjà dans l'Illiade). 


    Ruda : Ancienne déesse arabe. Son nom semble apparaître sous la forme de Ruldaiu dans une inscription assyrienne d'Assarhaddon, ce qui fait d'elle la plus ancienne divinité arabe mentionnée dans un texte. Elle a été la déesse tutélaire de plusieurs tribus de l'Arabie centrale et des Thamudéens. On retrouve ensuite son culte à Palmyre où elle est identifiée à l'étoile du soir, c'est-à-dire Vénus. Elle est alors parfois représentée sous l'aspect d'une femme nue, comme la Grande Déesse. Dans les nombreuses invocations des inscriptions thamudéennes, elle apparaît comme protectrice de la royauté et dispense la sagesse, la joie, l'amour ; elle est la maîtresse de la vengeance, de la compassion, de la guérison, déesse protectrice et secourable.  


    Sarpânîtu : (m) Babylonienne. Son nom signifie "celle de Zarpa" (un village de la Babylonie). Sous le nom d'Erua, elle était la déesse des naissances. Au 1er mill., elle est associée à Marduk, dont elle devient l'épouse.  


    Shamash : Nom akkadien du dieu-soleil, identifié à l'Utu des Sumériens. Il était avant tout le dieu de justice invoqué par les devins et "maître des oracles" (avec Ishtar). C'est sous son égide qu'Hammu­rabi plaça son "Code". Images à ce sujet 


    shapash : Divinité solaire d'Ugarit. Son nom est écrit avec le sumérogramme UTU, le Soleil sumérien, traduit en akkadien par shamshul/Shamash et en cunéiforme sha-ap-shu (dans la liste polyglotte des divinités). Son voyage à travers le ciel en a fait le messager d'El et lui a valu l'épithète de nrt ilm = lampe des dieux (Aqhat/Danel VI, 46). C'est une divinité féminine qui, même si elle joue un rôle secondaire, apparaît souvent dans les textes mythologiques d'Ugarit. Son caractère solaire en fait aussi celle à qui s'adresse Anat pour retrouver le corps de Baal mort. Elle est aussi regardée comme le messager des dieux. Un petit texte incantatoire contre une morsure de serpent est caractéristique sur ce point. Dans ce texte intitulé par son éditeur Charles Virolleaud " shapash, la déesse soleil, et les serpents " (Ugaritica V 564), on voit un personnage féminin (déesse? ou simple jument?), appelé "phlt"=Cavale, mordu par un serpent qui se tourne vers la déesse-soleil "shapash ma mère, porte mon appel à El, à la source des fleuves, au milieu du cours des deux océans. Voici ma conjuration un serpent m'a mordue, un serpent venant de muer a craché son venin... Tout au long du texte, l'appel à shapash revient ainsi, sa fille lui demandant de porter son appel à chaque dieu d'Ugarit: Baal sur le (mont) Sapon, Anat, yarikh, Rashap (Résheph), Kamosh, Kothar-Khasis (le dieu forgeron) à Kaphtor (Crète), etc.  


    shara : Dieu sumérien de la cité d'Umma. Il y avait son temple, l'é.mah (Maison exaltée), souvent mentionné dans la littérature religieuse. Il apparaît dans quelques mythes celui d'Anzû où il est appelé à combattre l'oiseau qui a volé la Tablette-aux-Destins, et où il est montré comme un dieu guerrier "chéri d'Inanna/Ishtar" (plutôt que comme son fils) ; la descente d'lnanna dans l'autre monde (voir enfer), où il lui rend hommage lorsqu'elle remonte à la lumière. Il est possible qu'il soit considéré réellement comme le fils d'Inanna dans l'épopée de Lugalbanda et dans une inscription de la dynastie d'Ur III.  


    shaushga : Déesse Anatolienne d'origine hurrite. Son nom apparaît dans les inscriptions Hittites sous la forme de l'akkadogramme dISTAR LiL (Ishtar du champ). Elle est identifiée à Ishtar de Ninive dans le panthéon hurrite. Hattusil III en fit sa divinité tutélaire. Elle apparaît deux fois dans les reliefs de Yazilikaya, parmi les dieux et parmi le groupe de déesses. Elle est accompagnée de deux servantes, Ninatta, déesse de la Musique, et Kulitta.  


    shulpa-e : Ancien dieu sumérien dont le nom, shul-pa-e, signifie "brillant jeune". Il était l'époux de Ninhursag, dont il eut trois enfants, Ashgi, Lil et Lisin. Il semble être devenu une divinité infernale à qui l'on faisait des offrandes et, finalement, un simple démon. Il apparaît dans les textes astrologiques et astronomiques (mulshUL.PA.E3) comme la planète Jupiter qui préside au mois de Nisannu (shL.PB 383). 


    Sibittu (ou Sebittu) : Groupes de sept démons, l'un étant composé de bons démons et l'autre de mauvais démons. Leur nom sumérien était imina-bi (ou iminbi). Ils ne doivent pas être confondus avec les Sept Sages (apkallû), dont Bérose nous a conservé la tradition, le premier d'entre eux étant Oannès et le dernier Odakon. (voir démons).  


    Siduri : On considère que la cabaretière qui apparaît dans l'Épopée de Gilgamesh est une déesse dont le nom signifierait " Elle est ma protection ".   


    Suwâ : Divinité de l'Arabie ancienne. Représentée par un bétyle, cette divinité semble d'abord avoir été la protectrice de la tribu des Hudhaylites, qui nomadisaient entre Yatthrib (Médine) et La Mecque. Elle est aussi connue par une inscription sabéenne. Chez les Hamdân, autre tribu du Hedjaz, son nom aurait été attribué à une divinité représentée sous l'aspect d'une femme.  


    Tammûz : Forme babylonienne, hébraïque et araméenne de Dumuzi. ( voir Dumuzi )  


    Tashmétum : Déesse assyro-babylonienne, épouse de Nabû. Elle jouissait d'un culte particulier à Borsippa, mais elle était aussi la déesse qui présidait aux fêtes de l'Akitu avec son époux, en Assyrie. Des prières dites "à main levée" lui étaient dédiées : «Thashmetù est grande parmi les dieux et elle est reine. Comme tu es très grande, ma dame, je me suis tourné vers ta divinité, j'ai saisi le bord de ton vêtement, je cherche ta seigneurie regarde-moi fidèlement et parle en ma faveur». 


    Télépinu : Dieu anatolien, fils du dieu du Temps. Les centres de son culte sont en Anatolie centrale, au coeur du monde hatti et ensuite hittite. C'était un ancien dieu de la Végétation et de l'Agriculture, plus particulièrement des Céréales. Son père l'avait chargé des travaux agricoles, irrigation, ensemencement, labourage. Un mythe hittite le concernant nous est parvenu, auquel on a donné le titre du "Dieu qui disparaît". A la suite d'une colère, Télépinu "s'en alla et emporta avec lui le grain". Le grand dieu-soleil, qui offrait une fête à laquelle il avait invité mille dieux, s'inquiéta, car ses convives se gavèrent sans pouvoir se rassasier, burent sans parvenir à étancher leur soif. On comprit que c'était à cause de la disparition de Télépinu. Dans le monde d'en bas, les animaux domestiques étaient abattus, la brebis négligeait son agneau, les arbres se desséchaient, les rivières se tarissaient. Les dieux envoyèrent l'abeille à la recherche de Télépinu; elle le trouva endormi et le piqua pour l'éveiller, ce qui provoqua la colère du dieu, qui fit arrêter les sources, et qui entreprit de détruire l'humanité et le bétail. Seule l'intervention de la déesse Kamushépa parvint à le calmer grâce à sa magie et à la pratique des rites. Il semble que Télépinu ait été en même temps un dieu de l'Orage, ce qui explique son mythe, d'autres mythes du même type (disparition du dieu) concernant les dieux de l'Orage, et marquant la relation que les anciens agriculteurs avaient faite entre la fécondité de la terre et les pluies d'orage. 


    Téshup : Dieu Hittite de l'Orage et du temps (au sens météorologique). Il est représenté dans le sanctuaire rupestre de Yazilikaya (Anatolie ), vêtu d'un court pagne, la tête coiffée du haut bonnet des dieux, le bras gauche tendu en avant, tenant un flambeau, face à Hépat. Il est en général uni à une déesse-mère ou, chez les Hittites, à la déesse-soleil d'Arinna, identifiée à Hépat. Il revêt un aspect de divinité suprême à la colère redoutable : "Nous avons invoqué Téshup, maître du ciel et de la terre, roi des dieux, afin de lui "C.."[fesser] l'offense et le péché[...], Nous avons invoqué Hépat, reine des Cieux, afin de dissiper la colère de Téshup". (Prière de Muwatali III à Téshup de Kummanni.)  


    Tiâmat : Dans l'Énuma élish, Tiamat (nom dont la racine est la même que le terme désignant la mer en akk., Tiamtun) représente les eaux salées primordiales, mêlées aux eaux douces, l'Apsû, alors que le ciel et la terre n'étaient pas nommés, c'est-à-dire qu'ils n'existaient qu'en puissance. 
    Uqaytsir (AI-) : Dieu arabe, adoré plus particulièrement par les tribus de 'Amila, Djudhâm, Ghatafân, Lakhm, Qudâ'a. Sans doute originaire du sud de la Syrie, il se rencontre parmi les tribus du nord de l'Arabie, où il est représenté par des bétyles. Le culte qui lui était rendu consistait, comme pour tous les bétyles, en libations de sang et en processions accompagnées de chants. Il était aussi couvert d'un vêtement rituel sur lequel on prêtait les serments. On lui faisait, par ailleurs, des offrandes de farine mêlée à des cheveux coupés, rite dont on a cherché l'explication dans une ancienne coutume consistant à raser les cheveux des pèlerins qui venaient apporter leur offrande. 


    Utu : Dieu-soleil des Sumériens. Il apparaît souvent dans les inscriptions sumériennes anciennes. Lugalzagési se déclare "appelé d'Utu" et "stratège d'Utu", titres par lesquels il conférait une assise divine à son pouvoir sur les villes du Sumer. Dans la mythologie, il est déclaré fils de Nanna, la théologie sumérienne faisant naître le jour de la nuit et la lumière des ténèbres primitives, et de la déesse Ningal; il est aussi le frère d'Inanna. Son temple principal était l'é­babbar à Larsa, où il est confondu avec Shamash. On lui avait aussi consacré une chapelle dans l'Ésagil. Ses qualités sont exaltées dans le poème théologique d' "Enki ordonnateur du monde": Utu le vaillant, le taureau bien campé qui fait avec orgueil montre de sa puissance, le père de la "Grande Cité" (l'enfer), à l'orient, le grand héraut d'An le saint, le juge, celui qui rend les sentences à la place des dieux, celui qui, adorné d'une barbe de lazulite, monte de l'horizon au ciel, Utu, le fils de Ningal (qu')il préposa à (l'univers entier)". 


    Uzza (AI) : L'une des principales déesses de l'Arabie, qui dominait la triade formée avec Al-Lât et Manât. Son sanctuaire primitif s'élevait dans la vallée de Hurâd, au nord de La Mecque, dans l'ombre de trois acacias. Il était enfermé dans une enceinte sacrée (haram) où se trouvait aussi un gabgab, terme désignant selon les uns l'aire où étaient égorgés les animaux destinés à la divinité, selon d'autres une pierre qu'on dressait devant l' "idole". En définitive, la viande du sacrifice était partagée entre les participants. On y venait en pèlerinage de toute l'Arabie, en particulier à cause de son oracle. On suppose que le culte ardent que lui vouèrent les Qurayshites de La Mecque trouvait sa raison dans la proximité de son sanctuaire. Elle a été identifiée à Vénus, et c'est à elle que font allusion les auteurs classiques lorsqu'ils parlent de l'importance du culte de cette déesse-mère chez les Arabes. 


    Wadd : Dieu de l'Arabie, adoré surtout à Dûmat al-Djandal (Al-Djawf). Il était représenté sous l'aspect d'un homme de grande taille vêtu d'un ample habit et portant un second vêtement sur l'épaule, armé d'une lance et d'un carquois plein de flèches. Il semble pouvoir être assimilé à Hadad, dieu de l'Orage, bien que nombre d'orientalistes voient en lui une divinité lunaire. Il est mentionné dans les inscriptions thamudéennes sous les formes Wadad, Adad, Hadad, Ud, Dad. Un temple lui était aussi consacré jusque dans le sud de l'Arabie, dans le royaume de Qataban. 


    Yagûth : Principale divinité du groupe tribal arabe des Madhidj. Protecteur des artisans et divinité apportant la pluie (selon le sens de son nom), il était plus particulièrement adoré dans le sud de l'Arabie, au Yémen.  


    Yam : Dieu ugaritique des Eaux, il était appelé "zbl jm" : "seigneur mer" et aussi "tpt nhr": "prince rivière". Il recevait un culte et des offrandes, ce qui ne l'empêcha pas d'être donné comme un dieu ennemi de Baal dans les mythes concernant ce dernier et ses combats.  


    Yarik et Nikal : Divinités lunaires, héros du mythe d'Ugarit intitulé par les modernes : "Noces de la Lune", dont il ne subsiste que des fragments 




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    Message  Arlitto Lun 12 Oct 2020 - 11:06

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