Rappel du premier message :
Les Traductions de la Bible
Les premières traductions de la Bible
Au fur et à mesure que l'Évangile se répand, la Bible est traduite et recopiée à la main par les missionnaires chrétiens dans la langue courante de chaque peuple.
Au Proche-Orient
Le syriaque est un dialecte de l'araméen oriental parlé à l'origine dans la région d'Edesse, en Mésopotamie, dès le Ier siècle de notre ère. Devenu la langue des chrétiens de Syrie et de Mésopotamie, il se répartit en syriaque oriental, parlé par les nestoriens des Empires sassanide, omeyyade et abbasside, et en syriaque occidental, langue des jacobites - disciples de Jacob Baradée, évêque d'Antioche au VIe siècle - de l'Empire byzantin.
La vieille version syriaque de l'Ancien Testament paraît avoir été traduite directement de l'hébreu au Ier siècle de notre ère. Mais ce texte ancien a été révisé au cours des âges à l'aide de la Septante pour aboutir à ce que l'on appelle la Peshitta ou Peshitto, la version « simple » ou « courante ».
L'Arménie fut la première nation à adopter le christianisme comme religion officielle, en 301, lorsque le roi Tiridate III fut baptisé par Grégoire l'Illuminateur. Au début du Ve siècle, le prêtre et moine Mesrob Machtotz mit au point l'écriture arménienne, permettant ainsi à l'arménien de devenir une langue écrite, le grabar. La Bible fut le premier texte à être traduit en grabar par Mesrob Machtotz lui-même.
La Géorgie fut christianisée après l'Arménie. La traduction de la Bible y fut entreprise à partir du Ve siècle et ne fut achevée que tardivement. Ainsi les livres des Maccabées ne furent traduits qu'au XVIIIe siècle, à partir de la version slave. La version géorgienne est traduite non à partir de la Septante, mais de la version arménienne. Dès le VIIe siècle, elle a fait l'objet de révisions successives effectuées d'après le texte grec de la Septante.
La plus ancienne version arabe de la Bible, traduite à partir de la Septante, était celle de Hunayn ibn Ishaq (808-873). Rien, malheureusement, n'en a été conservé. La plus ancienne version connue est celle de Saadiah Gaon (882-942), un juif égyptien, chef (gaon) de l'école rabbinique de Babylone. Elle a été effectuée à partir de l'hébreu.
En Occident
C'est essentiellement en latin que l'Occident a d'abord traduit la Bible. La traduction « vieille version latine » (vetus latina ou itala) en usage à partir du IIIe siècle finira par être supplantée par la nouvelle traduction latine de Jérôme (347-419 ou 420), la Vulgate (ce nom apparaît seulement au XIIIe siècle), qui nourrira la foi chrétienne de l'Occident pendant plus de mille ans.
Au Moyen Age, la plupart des chrétiens étaient analphabètes. Les sculptures, les peintures et les vitraux des cathédrales - ces « Bibles de pierre » - ont cherché à rendre le message biblique accessible à tous.
En Europe orientale
Vers 350, Ulfila, évêque des Goths de Mésie (région recouvrant la Yougoslavie et la Bulgarie d'aujourd'hui) et disciple d'Arius (qui niait la divinité de Jésus), traduit la Bible à partir du grec. Cette version gothique demeure le plus ancien témoignage littéraire daté dans une langue germanique.
Cyrille (mort en 869), évangélisateur de la Moravie, et son frère Méthode (mort en 885) créent l'écriture cyrillique pour fixer leur traduction de la Bible en vieux slavon effectuée à partir de la Septante. Le slavon, langue littéraire issue d'un dialecte oriental, devient la langue liturgique de la chrétienté slave. Au temps de la Russie kiévienne, elle est encore très proche de la langue parlée. La version en vieux slavon reste la Bible officielle des Eglises orthodoxes de langue slave.
En Afrique
En Égypte, dans les années 150-200, la langue copte, dérivée de l'ancien égyptien, a conservé malgré l'expansion du grec une position suffisamment importante parmi les populations paysannes pour mériter des traductions de la Bible. On peut distinguer au moins six versions dialectales : les versions sahidique (de Haute-Égypte), achmimîque (dans la région de Thèbes), subachmimique (Lycopolîs en Moyenne-Egypte), oxyrhynchique (Moyenne-Égypte), fayoumique et bohairique (dans le Delta). Effectuées à partir de la Septante, pour l'Ancien Testament, elles se réfèrent cependant à des états différents du texte grec.
Le christianisme fut introduit en Éthiopie vers 320-330, à la suite de la conversion du roi d'Axoum. A la fin du Ve siècle, des moines syriens introduisirent le monachisme et la doctrine monophysite (dans la personne du Christ, le divin et l'humain ne formeraient qu'une seule nature). La traduction de la Bible fut entreprise à partir des années 500 et fut réalisée en langue guèze ou éthiopien classique, langue parlée dans le royaume d'Axoum. Au cours des siècles suivants cette version a subi des révisions à partir de l'hébreu ou de l'arabe. Assez vite le guèze est devenu langue morte réservée à l'usage liturgique. Ce n'est qu'à une date récente que la Bible fut traduite en amharique. La version guèze est restée la version officielle de l'Église d'Ethiopie. L'Ancien Testament de cette traduction est également utilisée par les Juifs d'Ethiopie, les Falashas.
En Extrême-Orient
Pour la première fois, l'Évangile est proclamé en Chine par des missionnaires membres de l'Église nestorienne (fondée par Nestorius, patriarche de Constantinople de 428 à 431). La Bible a été partiellement traduite en chinois dès le VIIe siècle. On a ainsi retrouvé un hymne à la Trinité dans une des célèbres grottes de Dunhuang (Monastère bouddhique, N.O. de la province du Gansu).
Les Traductions de la Bible
Les premières traductions de la Bible
Au fur et à mesure que l'Évangile se répand, la Bible est traduite et recopiée à la main par les missionnaires chrétiens dans la langue courante de chaque peuple.
Au Proche-Orient
Le syriaque est un dialecte de l'araméen oriental parlé à l'origine dans la région d'Edesse, en Mésopotamie, dès le Ier siècle de notre ère. Devenu la langue des chrétiens de Syrie et de Mésopotamie, il se répartit en syriaque oriental, parlé par les nestoriens des Empires sassanide, omeyyade et abbasside, et en syriaque occidental, langue des jacobites - disciples de Jacob Baradée, évêque d'Antioche au VIe siècle - de l'Empire byzantin.
La vieille version syriaque de l'Ancien Testament paraît avoir été traduite directement de l'hébreu au Ier siècle de notre ère. Mais ce texte ancien a été révisé au cours des âges à l'aide de la Septante pour aboutir à ce que l'on appelle la Peshitta ou Peshitto, la version « simple » ou « courante ».
L'Arménie fut la première nation à adopter le christianisme comme religion officielle, en 301, lorsque le roi Tiridate III fut baptisé par Grégoire l'Illuminateur. Au début du Ve siècle, le prêtre et moine Mesrob Machtotz mit au point l'écriture arménienne, permettant ainsi à l'arménien de devenir une langue écrite, le grabar. La Bible fut le premier texte à être traduit en grabar par Mesrob Machtotz lui-même.
La Géorgie fut christianisée après l'Arménie. La traduction de la Bible y fut entreprise à partir du Ve siècle et ne fut achevée que tardivement. Ainsi les livres des Maccabées ne furent traduits qu'au XVIIIe siècle, à partir de la version slave. La version géorgienne est traduite non à partir de la Septante, mais de la version arménienne. Dès le VIIe siècle, elle a fait l'objet de révisions successives effectuées d'après le texte grec de la Septante.
La plus ancienne version arabe de la Bible, traduite à partir de la Septante, était celle de Hunayn ibn Ishaq (808-873). Rien, malheureusement, n'en a été conservé. La plus ancienne version connue est celle de Saadiah Gaon (882-942), un juif égyptien, chef (gaon) de l'école rabbinique de Babylone. Elle a été effectuée à partir de l'hébreu.
En Occident
C'est essentiellement en latin que l'Occident a d'abord traduit la Bible. La traduction « vieille version latine » (vetus latina ou itala) en usage à partir du IIIe siècle finira par être supplantée par la nouvelle traduction latine de Jérôme (347-419 ou 420), la Vulgate (ce nom apparaît seulement au XIIIe siècle), qui nourrira la foi chrétienne de l'Occident pendant plus de mille ans.
Au Moyen Age, la plupart des chrétiens étaient analphabètes. Les sculptures, les peintures et les vitraux des cathédrales - ces « Bibles de pierre » - ont cherché à rendre le message biblique accessible à tous.
En Europe orientale
Vers 350, Ulfila, évêque des Goths de Mésie (région recouvrant la Yougoslavie et la Bulgarie d'aujourd'hui) et disciple d'Arius (qui niait la divinité de Jésus), traduit la Bible à partir du grec. Cette version gothique demeure le plus ancien témoignage littéraire daté dans une langue germanique.
Cyrille (mort en 869), évangélisateur de la Moravie, et son frère Méthode (mort en 885) créent l'écriture cyrillique pour fixer leur traduction de la Bible en vieux slavon effectuée à partir de la Septante. Le slavon, langue littéraire issue d'un dialecte oriental, devient la langue liturgique de la chrétienté slave. Au temps de la Russie kiévienne, elle est encore très proche de la langue parlée. La version en vieux slavon reste la Bible officielle des Eglises orthodoxes de langue slave.
En Afrique
En Égypte, dans les années 150-200, la langue copte, dérivée de l'ancien égyptien, a conservé malgré l'expansion du grec une position suffisamment importante parmi les populations paysannes pour mériter des traductions de la Bible. On peut distinguer au moins six versions dialectales : les versions sahidique (de Haute-Égypte), achmimîque (dans la région de Thèbes), subachmimique (Lycopolîs en Moyenne-Egypte), oxyrhynchique (Moyenne-Égypte), fayoumique et bohairique (dans le Delta). Effectuées à partir de la Septante, pour l'Ancien Testament, elles se réfèrent cependant à des états différents du texte grec.
Le christianisme fut introduit en Éthiopie vers 320-330, à la suite de la conversion du roi d'Axoum. A la fin du Ve siècle, des moines syriens introduisirent le monachisme et la doctrine monophysite (dans la personne du Christ, le divin et l'humain ne formeraient qu'une seule nature). La traduction de la Bible fut entreprise à partir des années 500 et fut réalisée en langue guèze ou éthiopien classique, langue parlée dans le royaume d'Axoum. Au cours des siècles suivants cette version a subi des révisions à partir de l'hébreu ou de l'arabe. Assez vite le guèze est devenu langue morte réservée à l'usage liturgique. Ce n'est qu'à une date récente que la Bible fut traduite en amharique. La version guèze est restée la version officielle de l'Église d'Ethiopie. L'Ancien Testament de cette traduction est également utilisée par les Juifs d'Ethiopie, les Falashas.
En Extrême-Orient
Pour la première fois, l'Évangile est proclamé en Chine par des missionnaires membres de l'Église nestorienne (fondée par Nestorius, patriarche de Constantinople de 428 à 431). La Bible a été partiellement traduite en chinois dès le VIIe siècle. On a ainsi retrouvé un hymne à la Trinité dans une des célèbres grottes de Dunhuang (Monastère bouddhique, N.O. de la province du Gansu).