Les "Dieux"
• Il est difficile de savoir quels dieux étaient adorés à la Mecque, puisque tout a été détruit lors des prises successives de la Mecque (celle de Mahomet en 630 bien sûr, mais aussi celle d'Ibn Saoud en 1920).
• Les Arabes vénéraient des idoles et croyaient en plusieurs divinités, masculines et féminines. Chaque tribu avait sa divinité principale : cette statue était placée dans une tente sacrée chez les nomades, ou elle était posée dans un sanctuaire bâti, chez les sédentaires.
En plus de ce culte, chaque tribu pouvait rendre hommage à d’autres divinités, adorées par d'autres tribus. Max Müller a défini ce système de religion avec le terme d’hénothéïsme.
• La religion des Arabes se rattachait aux antiques religions sémites, par la hiérarchisation du divin. Ainsi, les Arabes croyaient en un Dieu supérieur entouré de divinités subalternes qui pouvaient lui être affilées et qui servaient d'intercesseurs auprès de lui :
La Kaaba abritait les idoles de quatre divinités, mais le maitre du sanctuaire, c'est-à-dire le dieu Houbal, dit Allah. Les trois déesses al-Lât, al-Uzzâ et Manât étaient considérées comme ses filles ou ses épouses.
Almaqah : C’est le principal dieu solaire des Sabéens, prototype masculin de Shams; la nation sabéenne dit descendre de ce dieu. il régi aussi l’agriculture et l’irrigation. Son nom reste encore inexpliqué. Son temple est à Mârib, prés d’un oasis, qui a été irrigué artificiellement sous ses auspices. Son animal attribut est le taureau (accompagné éventuellement de vigne).
Athtar : C'est un dieu de l'orage et de l'irrigation naturelle par la pluie. L’étymologie de son nom sérait « ‘thr » : « être riche, irriguer ». Entre le VIIIème siècle au Ier siècle avant notre ère, il était en première place dans le panthéon d'Arabie méridionale. Ce dieu du tonnerre fut surnommé Sharîquan (l'oriental), ou encore « celui qui se couche » par analogie à Ishtar, déesse du soir et du matin, qu’on lui associe; vengeur, il est invoqué contre les violateurs de sépultures. Il est aussi prié dans les rites de chasse (avec le dieu Kirwam), et dans les rites pour appeler la pluie. La gazelle est son attribut.
Djad (ou Gad) est un dieu sémitique des sources. C'est un génie "Djinn" protecteur des puits et des points d'eau. Pour chaque clan, il s'identifierait à l’ancêtre qui a creusé le puit. al-Djalsad est un dieu connu en Hadramaout ( au Yémen). C'est le principal dieu de la tribu Kinda; il est représenté par un rocher blanc qui a forme d'un homme corpulent. C'était une divinité oraculaire: le consultant d'adressait directement à lui.
Selon Fadh ("yaqût"), al-Djalsal était un dieu ventriloque dont la voix était semblable "au roulement du tonnerre".
Il est enfermé dans une enceinte où l'on parquait chameaux et moutons. Les bêtes qui s'égaraient dans son périmètre devenaient les propriétés du sanctuaire.
Des sacrifices de sang animaux étaient versés sur l'idole. Celui qui désirait poser une question devait mettre deux vêtements spéciaux loués aux gardiens (sâdin) du sanctuaire (clan des Kinda, les Banû Allâq).
Dusares ou Dhû-Shara: divinité des arabes du nord et des nabatéens; c'est le dieu de la végétation. Une tribu arabe, les Dawssites lui porte un culte dans des bois sacrés.
Selon Dussaud, les nabatéens surnommait ainsi A'ara, le dieu de la végétation de la ville de Pétra. Dusarès, dit aussi Dhû-Shara,est le maitre de la chaîne de montagnes Shara, prés de Pétra. Ce nom signifiant, «du mont Sharâ», «Sha» veut dire «le soleil ».
On retrouve son nom dans les tablettes babyloniennes, il y est représenté comme un taureau protecteur de la végétation. A Ghariyé-Shoubeih, sa statue est celle d'un dieu barbu à la tunique plissée, il porte la corne d'abondance (attribut d'Astarté en Syrie). En Syrie (à Bostra), et en Jordanie, (à Petra), était honorée la pierre noire de Dusarès. Ce bétyle était une pierre cubique, symbole du culte solaire des Nabatéens au IVème siècle. Plus tard, les grecs le reliront au culte de Dionysos.
al-Fals est un dieu vénéré par la tribu des Tay'. Il est le protecteur des fugitifs, et permet le droit d'asile. A l'origine, il était représentait par une saillie rouge dans le flan d'une montagne noire, ressemblant à une tête humaine.
Un sanctuaire lui était dédié dans une enceinte sacrée avec un puit.
Houbal, dit Allah : Son nom est proche du mot "esprit" en araméen, et de "Baal", divinité des cananéens. Il est associé au dieu nabatéen Dushara/Dusarès. Il descendrait aussi du dieu babylonien lunaire Sîn.
Houbal représentait la fertilité. Dieu lunaire, le croissant était un de ces symboles. Peut-être est-il à l'origine du croissant musulman?
Cette divinité oraculaire est représentée primitivement par une pierre sacrée; ce dieu appartenait d'abord à un groupement tribal des Kinâna et des Qurayshites dont il garantissait l'union. Grâce à ces derniers, il est entré dans le panthéon mecquois.
Il était adoré comme le seigneur de la Kaaba, le chef de panthéon de la Mecque, parmi les 360 bétyles.
Il est personnifié sous la forme d'un homme amputé du bras gauche: il prend l'aspect d'un dieu archer, car les sorts et la divination se faisaient sous sa tutelle avec des flèches. L'historien Ibn Ishaq avance qu'il est représenté à la Kaaba par une idole de cornaline, au dessus d'une fontaine desséchée où les croyants jetaient des offrandes. Dans son sanctuaire, le haram de la Kaaba, les pélerins venaient consulter son oracle (cléromancie).
On le dit en lien avec les trois déesses de la Kaaba, Manat, al-Lat et al-'Uzza, déesses principales vénérées à la Kaaba. Mais les avis divergent comme quoi il serait soit leur père, soit leur mari.
Certains disent qu'à l'origine de la religion musulmane, Mahommet a adoré Houbal, et qu'il a rejeté les trois déesses, en gardant exclusivement le dieu lunaire. On sait que suivant les différents peuples arabes, et leur succession, il a été donné différents noms au Lune-dieu : Aglibol (Palmyre en Syrie), Amm (région du Qataban au Yemen), ...
Dhû-Khalasa: C'est un dieu archer, vénéré dans un sanctuaire de Khalasa, sur la route de l'encens.Selon l'historien Fahd, son nom proviendrait d'une plante aromatique qui l'aurait représenté primitivement. Ses fidèles appartenaient à la tribu de Banû Bâhila.
Une autre divinité féminine portait le même nom à la Mecque; cette dernière est une déesse agraire, à qui ses desservants faisaient des offrandes de récoltes d'orge, de froment et de lait.
al-Lât: C'est une des divinités principales de l'ère préislamique, vénérée depuis plus de 2000 ans avant l'Islam. Son nom serait une contraction de al-Ilahat, « déesse ». Al-Lât est la divinité principale de la tribu des Taqîf. Originaire du Hedjaz,
elle deviendra populaire chez les Qurayshites de la Mecque.
Elle fait partie de la triade divine de ces derniers, qui considèrent les trois déesses (al-Ûzza, al-Lât, al- Manât) comme "filles d'Allah" (Houbal). Elle estreprésentée sous la forme d'une roche cubique (météorite ou une roche volcanique) autour de laquelle, était édifiée la Kaaba. A Tâ'if, son sanctuaire est bâti en pierres blanches dans un enclos sacré: tuer les animaux et abattre les arbres y est interdit. De plus, personne ne pouvait y être pourchassé. A Palmyre, durant l’époque romaine, elle était considérée comme la forme féminine d'Allah, différente de la « al-Lât » des mecquois.
Son culte s'est étendu du nord jusqu'à Pétra, dans toute la Syrie. A Dura-Europos en Syrie, elle était assimilée à la Athéna grecque par les nabatéens. Hérodote (Ve s. av-JC) la mentionnait comme Alilat, qu’il identifiait à Aphrodite. En l’an 129 de notre ère, on retrouva son nom dans des inscriptions: elle aurait été placée aux côtés de Shamash et Raham, représentés comme une triade « des dieux bons ».
Elle est le symbole de la fécondité, de la féminité, du printemps, et de la terre. C'est une divinité à la fois solaire et lunaire. Ses attributs sont le sceptre et l’étoile à 8 branches (Vénus chez babylonien), ainsi que le croissant de lune à l’intérieur du disque solaire (ce dernier a souvent été retrouvé, inscrit sur de nombreux encensoirs). On rapproche souvent cette déesse de la fertilité des grandes déesses du Proche-Orient : telle Cybèle, elle porte une gerbe de blé dans une main. Elle porte aussi et un morceau de sève d’encens dans l’autre. Comme Diane, elle est aussi la protectrice des animaux; il existe des représentations où, alors qu'elle est assise sur un trône, elle tient à la main gauche une palme appuyée sur son épaule gauche, et un lion se tient assis à côté d'elle. D'ailleurs, on a retrouvé plusieurs statues de lions dans son temple à Palmyre. Al-Lât fut aussi à l'origine du symbole de la main de Fatima (ou de Myriam pour les juifs).
Citation (Matricien.org) : Une inscription sur une roche à Adumattu en Arabie dit : “Puisse Allat (la Déesse) exhausser tous nos vœux.” Les anciens Arabes prêtaient serment par la prière : "Par le sel, par le feu et par Al-Lat qui est la plus grande de tous."
Une autre inscription dit : "Shalm-Allat", "la paix de la Déesse" - semblable à "la paix de Dieu sur vous". Un geste de main de bénédiction accompagnait ces paroles. Avant l’avènement de l’Islam, on peut trouver le nom d’Allat dans certains prénoms composés, comme Wahaballat (Wahab – Allat - بﺏهﻩوﻭ تﺕآﺁلﻝلﻝاﺍ), c’est-à-dire "le don d’Allat", puis Shalamallat (مﻡلﻝشﺵ تﺕآﺁلﻝلﻝاﺍ) qui veut dire « la paix d’Allat ».
Nasr est le dieu des morts. « Nesr » signifie « vautour » en arabe, cet animal est son emblème. Ce dieu s’est conservé dans l’islam dans un rôle marginal de roi des morts. Il est aussi à l’origine du nom ou prénom de Nasser.
al-Manât: Elle est la déesse de la lune, de la mort, de la magie, voyance, des mystères et de la nuit; elle descendrait de la déesse Ishtar. Elle ressemble aussi sous certains aspects, à la déesse égyptienne Maat, déesse de la justice, du destin, et de la mort. Elle serait "la destinée" chez les nabatéens et les thamudéens qui lui dédirent un bétyle à Petra. Les Nabatéens la considéraient comme la mère ou la femme du dieu Houbal. Elle fut la divinité principale des tribus Aws et Hazrâg et serait la plus ancienne du panthéon d'Arabie. Sa forme primitive serait un rocher selon l’historien Fahd. Ses premiers adorateurs appartenaient aux tribus des Hudayl et des Khuzâ'a, qui nomadisaient le sud de Médine (ancienne ville de Yathrib), et le nord de la Mecque. Ensuite, son culte s'est répandu jusqu’à Palmyre, et fut adorée par de nombreuses tribus comme divinité du Destin, avant d'être dominante chez les Qurayshites.
Ruda: c'est la déesse la plus ancienne mentionnée dans des inscriptions assyrienne d'Assarhaddon. Elle fut vénérée par plusieurs tribus d'Arabie centrale et par les thamudéens; puis un culte lui fut dédié à Palmyre. On l'identifie à Vénus, elle est représentée par une femme nue. On retrouva de nombreuses invocations thamudéennes lui faisant appel, pour ses vertus protectrice, la sagesse, la joie, l'amour, la vengeance, la compassion, et la guérison.
Shams : déesse du Soleil vénérée surtout au Qataban et en Hadramaout (Yémen). Contrairement au dieu lunaire Houbal et à Athtar, elle est connue sous un même nom pour l’ensemble des peuples sud arabiques. Mais elle a quelques surnoms :
Pour les sabéens : « Dhât-Himyâm », celle qui darde ses rayons, ou l’incandescente ; «Dhât-Ba’adân », celle qui est éloignée ; « Samayhat », la céleste ; « Tadûn », celle qui se couche, ou la méprisée ; « Tanûf », celle qui est élevée, la sublime...
On l’invoque par l’expression « celle de... », « la Dame de... », suivi du nom du sanctuaire. Les sentiments à l’égard de cette divinité était divers (crainte, désirs, etc): cultivateurs et nomades la considéraient sûrement différemment, d’où la multiplicité des adjectifs. Il semble que la déesse Athirat (Ashirtu babylonienne, Ashérat de Ras Shamra, Ashêrâh de la Bible) appartienne aussi au cycle solaire.
Suwâ' : Un bétyle lui est consacré. Elle est la déesse protectrice de la tribu des Hudhaylites, qui nomadisaient entre Médine et la Mecque.
Tagout: il est cité dans le Coran. Ce dieu est assimilé à Thot, lui-même associé au Hermès Trismégiste hellénistique.
al-Uqaytsir : C'est un dieu vénéré en particulier par les tribus Âmila, Djudhâm, Ghatafânlakh, et Qudâ'a. Sûrement originaire du sud de la Syrie, il se rencontre jusque dans tribus du nord de l'Arabie, représenté par des bétyles. On lui faisait des sacrifices de sang, lors de processions accompagnées de chants. Couvert d'un vêtement rituel sur lequel on prêtait serment, on lui donnait des offrandes de farine, mêlée à des cheveux coupés (il existait une coutume où le pèlerin se rasait les cheveux pour apporter l'offrande).
al-Uzzâ : C’est la déesse de l'étoile du matin, représentée primitivement sous la forme d'un d’arbre sacré. La déesse al-Uzzâ restera célèbre dans la région syro-palestinienne, où on l'identifiera à la planète Vénus. Les auteurs classiques évoquent eux aussi Vénus pour parler de al- Uzzâ. C'est une déesse Vierge et guerrière, avec Houbal, une des plus populaires du monde Arabe. Les Qurayshites lui vouait un culte ardent, grâce à la proximité de ses sanctuaires. Le plus primitif de ceux-ci se trouvait dans la vallée Hûrad, au nord de la Mecque, à l'ombre de trois acacias. L'idole était enfermée dans une enceinte sacrée, où il y avait aussi un gabgab (une aire ou une pierre, où l'on égorge les moutons destinés à la divinité; la viande sacrifiée était partagée entre les participants). Les pèlerins venaient de toute l'Arabie pour consulter son oracle. Sur ordre de Mahomet son arbre fut abattu et son sanctuaire détruit en l'an 8 de l'Hégire.
Le dieu Wadd, dont le sens serait "ami", et "amour". Il fut primitivement le dieu-lune des Minéens qui l'ont introduit à Dédan. Son nom ayant été trouvé le long de la route du commerce des aromates, on suppose qu’il était lié à ce commerce. Il fut adoré surtout à Dûmat al-Djandal, au nord ouest de l'Arabie. Pourtant on retrouva son temple jusque dans le sud, dans le royaume yéménite du Qataban. Il est assimilé à Apollon et à Adonis (qui est un dieu d'origine syrienne, entré dans le panthéon grec); mais aussi à Hadad, dieu de l'orage, même si certains contestent ce fait et le voit comme lunaire. Des inscriptions thalmudéennes l'évoquent sous les noms de Wadad, Adad, Ud, et Dad. On le présente sous l'aspect d'un homme de grande taille, vêtu d'un ample habit et d'un second vêtement sur épaule; il est aussi armé d'une lance et d'un carquois rempli de flèches.
Yagûth est une divinité du groupe tribal Madhidj, représenté sous forme de lion. Il est le protecteur des artisans, de plus c'est un dieu qu'on priait pour apporter la pluie. Il fut adoré dans le sud de l'Arabie, notamment au Yémen
La MortOn retrouve un héritage de l’Egypte, la momification : dans des cavernes-tombeaux de Shibâm, des momies datant du Ier au IIème millénaire ont été retrouvé au Yémen. Les viscères ont été ôtés et remplacé par du pastel et des plantes aromatiques, et elles sont recouvertes de bandelettes de lin. Cependant, la momification fut peu pratiqué en dans les métropoles de l’Arabie déserte. Les types de tombeaux que l’on retrouve le plus dans la péninsule arabique sont :
• Les tombes-cavernes, les plus fréquemment employées en Hadramaout (Yémen)
• Les Mausolées, pour les personnes aisées ou célèbres
• Les défunts les plus défavorisés sont enterrés dans le limon : on retrouva la plus grande nécropole au sud de la ville de Raybûn. Dans un puit peu profond, on y disposait le corps, et on le recouvrait de dalles. Si longueur de la fosse insuffisante, on inhumait le défunt avec les jambes repliées. Des poignards en fer, coquillages, outres de cuir, bracelets de fer, témoignent de la modestie de ces défunts. Ce mode d’enterrement aurait plutôt été le fait de la population nomade, que celle du sud de l’Arabie.
Des objets étaient placés dans les tombeaux : miniatures de bois, amulettes, lances en fer, gibecière lance-pierres, ou des matériaux plus usuels, comme des assiettes, ou du fard... par contre, aucune trace de nourriture n’a été retrouvé.
Les objets que l’ont retrouva le plus furent des statuettes, ou des stèles d’albâtre et de calcaire : beaucoup représentaient le portrait du défunts, et portaient son nom, sa filiation, et encore des épitaphes visant à prévenir des violateurs de sépulture.
La tombe était considérée comme la dernière résidence du mort, il ne la quittera plus ; rien dans les inscriptions funéraires ne fait écho à l’idée que la partie spirituelle de l’être humain pu se séparer de son support charnel...
on suppose que pour les arabes préislamique, la dernière demeure est celle du repos éternel, sans espoir d’un autre séjour.
Les tombes de chameauxLes chameaux côtoient les hommes dans la mort : cependant, à l’origine, cette tradition serait plus le fait des populations nomades, puis se serait étendue chez les sédentaires. Le statut du défunt se mesurait au nombre de chameaux qui l’accompagnaient dans la mort. On associait le chameau soit dans une sépulture commune à l’homme, soit dans tombe voisine, ou encore dans la même nécropole : dans ce cas, homme était enseveli dans un puit, et son animal ajouté au-dessus de lui. Dans les tombeaux, le chameau était disposé couché sur le flan, pattes repliés, et tête disposé en arrière, ou agenouillé et tête du côté gauche ; plus rarement, la tête était rompue, et placée entre les pattes de l’animal. Certains chameaux furent décapités avant leur mort : on retrouva des squelettes de ces animaux, avec une pierre placée à la place de tête. L’animal était amené dans la tombe, on le forçait à s’agenouiller, les pattes arrière entravées, tendons sectionnés, pour être décapité. Les écrits antiques ne rendent pas compte de ces rituels sanglants, mais aujourd’hui, on peut faire le parallèle avec les sacrifices de chameaux des bédouins, pratiqués lors de festivités. Malgré tout, ces sacrifices ne semblent pas exprimer un réel culte pour les morts, mais plutôt une continuation des devoirs sociaux au-delà de la tombe.
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