Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

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    Message  Arlitto Mer 10 Avr 2024 - 19:50

    Rappel du premier message :


    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé

    Forum Religion - Les TOUTATIS



    Toutatis ou Teutatès, dieu des Celtes, présidait, suivant les uns, aux batailles selon les autres, au commerce, à l'argent, à l'intelligence, à la parole, et conduisait aux Enfers les âmes des morts. 
    On lui a vu de grands rapports avec le dieu égyptien- Thoth et avec le Mercure des Latins. 

    On l'adorait tantôt sous la forme d'un chêne tantôt sous celle d'un javelot : il était alors considéré comme dieu, de la guerre. Ses fêtes se célébraient dans des forêts, au clair de la lune ou à la lueur des flambeaux. 

    Une des cérémonies principales de sa fête, qui avait lieu dans la première nuit de la nouvelle année, consistait à couper un gui sur un chêne, avec une faucille d'or, en criant "Au gui l'an neuf." On lui sacrifiait des chiens, parfois des victimes humaines. 


    Les Sociétés Secrètes : L'Ordre Ancien des Druides de la Société Celtique 

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Druide-bleu.1247824411

    Les druides.  
    Les prêtres des Gaulois, les druides ou hommes des chênes, avaient des croyances apparemment élevées; ils croyaient aux peines et aux récompenses dans la vie à venir. Mais des sacrifices humains, ensanglantaient les autels qu'ils élevaient au fond des forêts séculaires ou au milieu des landes sauvages. 

    « Tous les Gaulois, dit César, sont très superstitieux : aussi ceux qui sont attaqués de maladies graves, comme ceux qui vivent au milieu de la guerre et des dangers, immolent des victimes humaines ou font voeu d'en immoler, et ont recours, pour ces sacrifices, au ministère des druides. Ils pensent que la vie d'un homme est nécessaire pour racheter celle d'un autre homme, et que les dieux immortels ne peuvent être apaisés qu'à ce prix; ils ont même institué des sacrifices publics de ce genre. Ils ont quelquefois des mannequins d'une grandeur immense et tissus en osier, dont ils remplissent l'intérieur d'hommes vivants; ils y mettent le feu et font expirer leurs victimes dans les flammes, ils pensent que le supplice de ceux qui sont convaincus de vol, de brigandage ou de quelque autre délit, est plus agréable aux dieux immortels ; mais quand ces hommes leur manquent, ils prennent des innocents. »

    Tous les druides n'avaient qu'un seul chef dont l'autorité était sans bornes. A sa mort, le plus éminent en dignité lui succède; ou si plusieurs ont des titres égaux, l'élection a lieu par le suffrage des druides, et la place est quelquefois disputée par les armes. A une certaine époque de l'année, ils s'assemblent dans un lieu consacré sur la frontière du pays des Carnutes, qui passe pour le point central de toute la Gaule. Là se rendent de toutes parts ceux qui ont des différends, et ils obéissent aux jugements et aux décisions des druides. On croit que leur doctrine a pris naissance dans la Bretagne, et qu'elle fut de là transportée dans la Gaule; aujourd'hui ceux qui veulent en avoir une connaissance plus approfondie se rendent ordinairement dans cette île pour s'y instruire. 

    « Les druides ne vont pas à la guerre et ne payent aucun des tributs imposés aux autres Gaulois. Séduits par de si grands privilèges, beaucoup de Gaulois s'efforcent d'entrer dans cet ordre; mais il faut, pour cela, apprendre un grandnombre de vers, et il en est qui passent vingt années dans ce noviciat. Il n'est pas permis de confier ces vers à l'écriture, tandis que, dans la plupart des autres affaires publiques et privées, on se sert des lettres grecques. Il y a, ce me semble, deux raisons de cet usage : l'une est d'empêcher que la science des druides ne se répande dans le vulgaire; et l'autre, que leurs disciples, se reposant sur l'écriture, ne négligent leur mémoire. Une croyance qu'ils cherchent surtout à établir, c'est que les âmes ne périssent point, et qu'après la mort elles passent d'un corps dans un autre, croyance qui leur parait singulièrement propre à inspirer le courage, en éloignant la crainte de la mort. Le mouvement des astres, l'immensité de l'univers, la grandeur de la terre, la nature des choses, la force et le pouvoir des dieux immortels, tels sont, en outre, les sujets de leurs discussions; ils les transmettent à la jeunesse. »


    Par Toutatis ! Par Belenos ! 

    Qui sont les dieux gaulois ? 



    Vous avez très probablement reconnu les fameuses expressions que nos irréductibles ancêtres gaulois, Astérix, Obélix, et tutti quanti, expriment régulièrement au fil de leurs aventures pictographiques. Mais qui est capable de me dire qui sont Toutatis et Bélénos ? 

    En réalité, cela pourrait se deviner.Toutatis est le dieu gaulois schématiquement qualifié de « dieu du ciel ». Toutatis provient de Teutatès, de teuta la tribu et tato le père. Il est rapproché de Mars et de Mercure chez les Romains. 

    Bélénos signifie « celui qui brille, resplendissant ». Il est a rapprocher d'Apollon dans le panthéon grec. Ses fonctions principales concernent la médecine, les arts. Les druides le célébraient lors de la fête de Beltaine en accomplissant un rituel qui consistait à faire passer le bétail entre des feux pour éviter les épidémies. 

    On ne dispose que de très peu de sources concernant la mythologie gauloise. Il y en a deux types principalement : 

    :black_medium_small_square:Tout d'abord, les textes latins des écrivains contemporains des Gaulois, comme Pline l'Ancien, Lucain (La Pharsale) et surtout Jules César avec son Commentaire sur la Guerre des Gaules. Ces sources donnent souvent une image négative des peuples gaulois, à cause des relations extrêmement tendues qu'ils entretenaient, et de la méconnaissance de leurs croyances et de leurs coutumes. Par ailleurs, comme les romains étaient friands de l'assimilation, on retrouve systématiquement une recherche d'équivalence entre un dieu romain et les dieux celtes, bien que les panthéons se révèlent largement incompatibles, ce qui provoque parfois des aberrations. 

    :black_medium_small_square:Seconde source : les vestiges archéologiques (statues, monnaies, bas-relief) et toponymiques qui ont permis d'en savoir un peu plus sur certains cultes et lieux de cultes, notamment. Lug, dieu celte important, qui « guide les voyageurs, fait gagner de l'argent et prospérer le commerce », a ainsi donné son nom à plusieurs lieux, dont Lyon, ancienne Lugdunum, ou Laon. De même, tous les villages ou lieux-dits contenant « Beaune » correspondraient à des lieux de cultes voués à Bélénos, et liés à son activité de guérisseur. 

    Voilà qui clôt cet omnilogisme, mais j'espère vous donnera envie de ré-ouvrir un album d'Astérix, pour parfaire votre connaissance de la civilisation gauloise. 

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 5bf65195d7fc0902ec27da40a2756b44.392x184x1

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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 8:45

    Les triades dans la mythologie égyptienne

    A partir du Nouvel Empire et plus particulièrement à la Basse Epoque, la grande mode chez les théologiens égyptiens a été de regrouper les divinités. Auparavant, chacune d’elles était vénérée seule mais pour des raisons pratiques (le grand nombre de dieux) et dans un souci d’augmenter l’efficacité du culte et du pouvoir royal, la nécessité de trouver des schémas communs apparut comme un impératif.

    Le plus fréquemment, les dieux étaient rassemblés en triades, c'est-à-dire par groupe de trois, suivant un schéma assez simple : la famille. On retrouvait donc un dieu accompagné d’une déesse, son épouse, et de leur enfant divin. En général, chaque ville possédait sa propre triade et les égyptiens se rendaient au temple local pour la vénérer.

    Voici quelques exemples parmi les triades les plus célèbres :

    Une triade puissante :
    Elle constituait la triade la plus célèbre à travers tout le royaume et regroupait trois divinités fondamentales : Osiris, Isis et Horus. Certains la nommèrent « triade d’Abydos » en référence à cette ville antique où Osiris était adulé.

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 441px-Egypte_louvre_066

    Osiris (au centre), Isis (à droite) et Horus (à gauche), Musée du Louvre, Paris 


    La triade thébaine (de Thèbes) :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Img_0550

    La triade de Thèbes, Musée de Louxor, Égypte 


    La triade de Memphis :
    Elle était composée de Ptah, de son épouse Sekhmet et de leur fils Néfertoum. Leur influence s’étendait également bien au-delà de Memphis. Parfois, Néfertoum était remplacé par le pharaon qui formait une triade avec Ptah et Sekhmet.

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Triade_de_Ramses_II_2004

    Ramsès II (au centre), entouré de Ptah (à gauche) et de Sekhmet (à droite), triade retrouvée à Memphis, actuellement au Musée du Caire, Egypte

    Les triades de Kôm Ombo :
    Deux triades étaient adorées à Kôm Ombo. Cela explique notamment pourquoi le temple a été partiellement dédoublé. Cependant, les deux triades se partageaient certaines pièces, voire même certaines scènes.

    La première était composée de Sobek-Râ, Hathor et Khonsou.

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Img_2408

    Sobek et Hathor devant le pharaon, Temple de Kôm Ombo, Égypte

    Sobek et Hathor devant le pharaon, Temple de Kôm Ombo, Egypte

    La seconde était constituée de Haroéris (Horus l’ancien), Tasenetnefret (« la sœur parfaite » divinité associée à Haroéris) et Panebtaouy (leur fils, un dieu-enfant). Les deux dernières divinités auraient a priori été créées par les théologiens pour arranger et constituer une famille à partir d’Haroéris.


    La triade d’Edfou :
    Elle était composée d’Horus, Hathor et Harsomtous (un dieu-enfant).

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Edfou_Egyptos_12
    Horus sous la forme du faucon, Temple d’Edfou, Égypte

    Il ne s’agissait bien entendu que des plus célèbres !

    Il existait également d’autres triades qui n’étaient pas calquées sur ce schéma familial. Elles consistaient plutôt en des sortes d’arrangements voulus par les théologiens afin de regrouper les fonctions de certains dieux. Par exemple, dans la première cataracte, à Eléphantine, Anoukis rejoignit Khnoum et Satis pour former une triade sans qu’aucun lien de parenté ne fût vraiment établi. Il s’agissait là plutôt d’un regroupement car leurs rôles sur les eaux du Nil étaient complémentaires. En effet, Anoukis avait pour mission de limiter la crue du Nil en encourageant les eaux à se retirer tandis que Khnoum et Satis les faisaient monter.

    Lors de la XIXème dynastie, on vit même apparaître une triade dite « d’Etat » qui réunissait les trois dieux des trois principales villes égyptiennes : Amon, Râ et Ptah. Il s’agissait là d’une pure invention des théologiens pour unifier les cultes qui commençaient à se faire concurrence.

    En conclusion, il faut savoir que la triade n’était pas le seul groupement de dieux possible. Il existait également des « familles divines » plus imposantes comme l’Ogdoade d’Hermopolis ou encore l’Ennéade d’Héliopolis. Cette dernière constituait le plus large rassemblement de divinités et comprenait : Atoum, Shou, Tefnout, Nout, Geb, Isis, Osiris, Nephtys, Seth. On ajoutait même parfois Horus pour compléter le tableau de famille.

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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:12

    Maât

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Gm7s

    Elle est représentée, souvent accroupie, portant sur la tête une plume d'autruche, ou parfois en forme de plume.

    Biographie:
    Déesse égyptienne symbole de l’ordre cosmique, de la justice et de la vérité. Elle est considéré comme la fille du dieu solaire Rê et comme la compagne de Thot.


    Elle symbolise l’équilibre de l’ordre de l’univers et établit le code de comportement des êtres humains, c'est grâce à elle que le monde fonctionne.


    Le premier devoir de pharaon est de faire respecter la loi de Maât dans toute l'Égypte. Ainsi comme ses sujets, le pharaon obéissait à Maât et parfois les reliefs de temples le représentaient offrant aux dieux une petite statue à son effigie.


    Le jour du jugement (la pesée de l'âme), la plume de Maât était déposé sur un plateau de la balance, et le cœur du défunt sur l‘autre, afin d'établir si celui-ci était sincère.

    Citation :
    « Maât est grande et son action est permanente. Elle n'a jamais été dans le trouble depuis le temps de son créateur... Tandis qu'il y a punition pour qui transgresse ses lois. Elle est le chemin devant l'inexpérimenté. »


    Le vizir Iséi à son fils.
    « Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure; n'opprime pas la veuve; Ne chasse point un homme de la propriété de son père. Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession. Garde toi de punir injustement. »
    Cité par François Daumas dans « La civilisation de l'Égypte pharaonique » éd. Arthaud 1965





    Min

    Lieu de culte :

    Coptos et Akhmim.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 0jpp

    Homme debout le phallus en érection, le bras droit levé en équerre en arrière de la tête et portant le flagellum royal. Il est coiffé d'une couronne surmontée de deux hautes plumes et son corps est gainé dans un linceul, ce qui lui donne la forme d'une momie.

    Biographie:
    Il est « le taureau de sa mère », la déesse ciel qu'il féconde chaque soir pour donner naissance au soleil.
    Antique divinité vénérée à Coptos et à Panopolis et assimilée à Amon de Thèbes. Dieu de la fécondité et à caractère solaire, à l’origine il apparaît comme fétiche. Par la suite, il prend un aspect humain, avec des caractères chrysaliformes.


    Il était considéré comme dispensateur du pouvoir sexuel, ainsi que comme dieu de la pluie, donnant l’énergie nécessaire à la croissance du blé. Il était encore le seigneur des terres étrangères et du désert oriental et le protecteur des nomades. Son animal sacré était le taureau blanc.





    Montou (Monthou)

    Lieu de culte :

    Région Thébaine: Ermant, Tôd, Médamoud et Karnak.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Rmc9

    Il est représenté comme un homme à tête de faucon coiffé de deux grandes plumes, d'un disque solaire et de deux uræus. A Erment, Montou est représente accompagné de deux déesses, Iounyt et Rattaouy (ou Tjenenet).


    Biographie:
    Dieu égyptien de l’antique ville d’Hermonthis, lié à l’origine au culte du soleil et divinité guerrière. A Thèbes, Montou est le dieu faucon. Il est la divinité guerrière et le protecteur des armes avant d'être supplanté par Amon.





    Mout

    Lieu de culte :

    Le principal se trouve à Karnak, dans l'enceinte dite de Mout. D'autres sanctuaires sont attestés à Hermonthis, Bubastis, Memphis et Tanis.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 M46r

    Femme portant sur la tête une dépouille de vautour, parfois sumontée du pschent ( la double couronne d'Égypte ). Elle peut être sous l'aspect d'une femme à tête de lionne que surmonte ou non le disque protégé par l'uraeus. Ou aussi sous un aspect ithyphallique ( à Karnak ).

    Biographie:
    Mout a engendré le dieu lunaire Khonsou et symbolise les valeurs maternelles. Déesse dangereuse, elle se transforme en lionne aux griffes acérées, mais sait aussi, drapée en vautour, veiller sur les hommes et leur redonner la vie. Elle est la déesse vautour du sud de l'Égypte.
    Dans la triade de Thèbes, elle est la mère de Khonsou et l'épouse d'Amon. Elle a l'aspect de Sekhmet, mais plus généralement celui d'une femme coiffée de la couronne blanche ou d'un vautour.




    Neith (Neit)

    Lieu de culte :

    Saïs, Esna, Memphis.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Obwi

    Représentée comme une femme avec pour attributs la couronne rouge de la Basse Égypte, des arcs, des flèches croisées et un bouclier sur la tête (parfois dans les mains).

    Biographie:
    Antique déesse égyptienne de Saïs devenue la déesse dynastique lorsque sous la XXVIe dynastie cette ville devint la capitale. Elle est l'épouse de Khnoum ou, dans la Fayoum, de Sobek.


    Une de ses charges est de protèger les viscères du roi en compagnie d'Isis, de Selkis et de Nephthys. Elle est en charge du vase canope contenant l'estomac du défunt. Placé à l'est, il était fermé par un bouchon représentant le génie Douamoutef à tête de chacal.
    Adorée dans plusieurs ville dont Memphis et Esna, y compris comme divinité funéraire, elle fut identifiée par les Grecs avec Athéna. Elle est parfois assimilée à la déesse Nout, la voûte céleste.





    Nekhbet (Nekheb)

    Lieu de culte :

    El'Kab.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 U6ov

    Représentée comme un vautour (blanc) aux ailes déployées, elle apparaît également comme une femme à tête de vautour ou portant une couronne blanche flanquée de deux plumes.


    Biographie:
    Antique divinité dynastique égyptienne de Hiérakonpolis, en Haute Égypte. Avec la déesse-serpent Ouadjet elle était la protectrice du pharaon et du royaume. La reine était censée être sa personnification.


    Aux côtés de la déesse cobra Ouadjet, elles sont « les deux maîtresses » (ou « les deux dames ») représentant le nom de Nebty, deuxième nom de la titulature des pharaons.

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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:20

    Nephtys

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Odfz

    Elle était représentée comme une femme portant sur la tête un diadème de hiéroglyphes servant à écrire son nom.


    Biographie:
    Elle est la fille de Nout et de Geb, et la sœur de Osiris, de Seth et d'Isis. Elle aida sa sœur Isis à ressusciter son frère-époux Osiris.
    Avec Isis elle était l'un des deux « milans » ou oiseaux hurleurs qui semblaient émettre des lamentations funèbres. Protectrice des morts.
    Elle est la gardienne d'un des quatre vases canopes renfermant les viscères du défunt : le vase à tête de Babouin qui contient les poumons.





    Nout

    Lieu de culte :

    Héliopolis.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Qkjv

    Elle est la plupart du temps représentée arquée, s'appuyant sur la terre du bout des doigts et des orteils. Elle est parfois présentée comme une vache.


    Biographie:
    Divinité égyptienne du ciel, considéré comme l’épouse et la soeur jumelle de Geb (la terre), dieu de la terre et la fille de Chou (l'air) et de Tefnout (l'humidité). Mère des étoiles et du soleil que selon le mythe elle engendre chaque matin et dévore le soir.


    Selon la cosmogonie d'Héliopolis, jaloux de leur union, Chou avait séparé Nout et Geb pour une durée de 360 jours. Nout réussit à gagner aux dés contre Thot, le dieu du temps, cinq jours supplémentaires (les jours épagomènes), qui firent passer le calendrier de 360 à 365 jours. C'est durant ces cinq jours supplémentaires qu'elle s'unit à Geb et donna naissance à Osiris, Seth, Isis et Nephtys. Certaines légendes disent qu'elle enfanta Horus le cinquième jour, mais la légende communément admise fait d'Osiris et d'Isis les parents d'Horus.


    Lorsqu'elle était représentée sortant à moitié des feuillages d'un sycomore (qui est son arbre symbolique) pour donner à boire aux morts, elle symbolisait la mère qui rend la vie aux morts.


    Parfois elle avait l’aspect d’une génisse et, à une époque tardive, elle apparaissait comme déesse funéraire sur les sarcophages.


    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Rb7b





    Ptah

    Lieu de culte :

    Memphis

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 D3ux

    Homme enserré dans une gaine momiforme, coiffé d'une calotte bleue, composite alliant les symboles qui définissent sa personalité: ankh (la vie), ouas (le divin) et le djed (la stabilité).


    Biographie:
    Divinité égyptienne de la ville de Memphis, où on le considérait comme le créateur de cosmos ainsi que comme le protecteur des artisans et des architectes et comme un dieu dynastique. Il porte des vêtements serrés qui lui donnent l’aspect d’une momie, et ses chairs sont souvent vertes. De ses mains jointes il tient sur sa poitrine le spectre sur lequel se superposent une croix ankh et un pilier djed ; sa tête est rasée ou couverte d’une calotte, et il porte une barbe postiche.


    Généralement debout, mais aussi assis, il est souvent représenté à l’intérieur d’un naos dans la fenêtre duquel s’encadre son buste. Ptah est considéré comme le mari de Sekhmet et le père de Néfertoum. Il fait partie des 5 grands dieux égyptiens avec Rê, Isis, Osiris et Amon.

    Citation :
    « Tu as noué la Terre, tu as rassemblé ta chair, tu as fait le compte de tes membres et tu t'es trouvé être l'Unique, qui créé son lieu de séjour, Dieu qui a formé les deux Terres. »
    Papyrus n°3048 du musée de Berlin.





    Qebehsenouf (Kébehsénouf)

    Lieu de culte :

    A l'ouest.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Xut1

    Il est représenté sur l’un des 4 vases appelés canopes destinés à protéger les organes des morts. Sa représentation sur ces derniers est un génie à tête de faucon.


    Biographie:
    Il est l’un des quatre fils d’Horus avec Hâpy, Douamoutef et Amset. Son rôle, tout comme celui de ses frères, était de protéger une partie du corps du défunt.
    Le vase canope correspondant à ce personnage, dont le couvercle représentait une tête de faucon, renfermait les intestins.





    Satet (Satis)

    Lieu de culte :

    Eléphantine

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 S52l

    Une femme portant une haute tiare blanche, la couronne de la Haute-Égypte, et des cornes de gazelle en forme de lyre.


    Biographie:
    Déesse égyptienne d’Eléphantine, également vénérée dans d’autres villes et qui avec Khnoum et Anuket formait la triade des divinités présidant à la Première Cataracte. Son nom, qui viens de setji (semer, répandre) et signifie « Celle qui répand », nom qui la confirme dans sa fonction de celle qui répand les eaux que son époux, Khnoum, a fait jaillir.


    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Fdew





    Sekhmet

    Lieu de culte :

    Memphis, Abydos (temple de Séthi Ier), Kôm el'Hisn.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Cab1

    Elle est représentée souvent avec un corps de femme et une tête de lionne couronnée par le disque solaire et l’Uraeus.


    Biographie:
    Son nom signifie « la puissance ». La déesse lionne représentait la fureur de Râ et éliminait les ennemis du dieu Soleil. Elle provoquait également les épidémies mais certains de ses pouvoirs éloignaient les maladies et c’est pourquoi elle était la protectrice des médecins et des magiciens. Elle était la fille de Râ et épouse de Ptah. Sekhmet, Ptah et leur fils Néfertoum formait la triade de Menphis.


    Hathor aurait été envoyé sur terre par Râ qui souhaitait se venger des hommes. Elle était alors sous la forme de la déesse destructrice Sekhmet. Mais Râ, voyant la fin de l’humanité proche, décida de lui faire boire un breuvage pour faire cesser le massacre. C’est alors qu’apparut Hathor, la déesse bienfaisante.

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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:27

    Selket (Selkis)

    Lieu de culte :

    Basse Egypte

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 0tvq

    Scorpion à tête de femme, femme à tête de scorpion ou scorpion.

    Biographie:
    Selket (Selqit) était une divinité bienveillante qui, ici-bas, protégeait les hommes des morsures. Ses prêtres, médecins et magiciens, excellaient dans l'art de guérir les piqûres d'insectes et de scorpions. Dans l'au-delà, elle veillait sur le défunt et, associée à Qébehsenhouf, protégeait le vase canope contenant les intestins du mort.

    Déesse originaire de la Basse Egypte, représentée sous la forme d’un scorpion à tête de femme, ou comme une femme avec un scorpion sur la tête.





    Seth

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Tq9w

    Seth (ou Setesh) était représenté par un animal mythique dit « séthien ».

    Biographie:
    Frère d’Osiris, d’Isis et de Nephtys, il fut considéré dans l’ancienne Égypte comme la personnification du mal et représenté comme un animal non identifié mais semblable au sanglier, ou encore comme un homme avec la tête de cet animal.
    Seth fut vénéré à certaines périodes, en particulier lorsque les Hyksos conquirent l’Égypte. Dans la mythologie il fut battu par Horus, qui vengera ainsi la mort de son père Osiris.


    Après avoir été vaincu par Horus, Seth est devenu le dieu du tonnerre, des tempêtes et du temps nuageux.

    Citation :
    « Je suis Seth, l'engendreur de la confusion, Seth crée tempête et orage dans toute l'étendue du ciel. »
    Edouard Naville, Das aegyptische Totenbuch der XVIII. bis XX. Dynastie, Berlin.





    Shou (Chou)

    Lieu de culte :

    Héliopolis

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 One7

    Shou est représenté comme un homme barbu debout ou à genou près de Geb, et soutenant Nout, les bras tendus. Parfois aussi, on le voit sous l'apparence d'un lion ou d'une colonne d'air. Il était coiffé d'une plume d'autruche ou de quatre hautes plumes.

    Biographie:
    Shou forme avec sa soeur jumelle et épouse Tefnout le premier couple divin, tous deux n'ayant que pour seul et unique parent, Rê. Shou est le symbole de l'air, mais aussi celui du souffle de vie et de la vie.
    Sur ordre de Rê jaloux, Shou sépara Geb et Nout pour mettre fin à leurs étreintes.





    Sobek

    Lieu de culte :

    Kom Ombo, Medineh el-Fayoum (Crocodilopolis).

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 4mvl

    Il était représenté comme un crocodile ou comme un homme à tête de crocodile.

    Biographie:
    Sobek est le fils de la déesse aquatique Neith. Dieu de l’eau, associé à la fertilité, il devint un dieu national pendant la XIIe dynastie.
    Il était le dieu qui irrigue les champs, ainsi la présence de crocodiles dans le Nil était pour les Égyptiens l’annonce d'une crue favorable aux récoltes.





    Tefnout

    Lieu de culte :

    Memphis.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 E4a7

    Femme à tête de lionne avec un disque solaire sur la tête ou de lionne.

    Biographie:
    Déesse d'Oxyrhynchos, soeur et épouse de Shou, elle est la mère de Geb et Nout.Tefnout est la déesse de l'humidité et de la rosée. Sa tête de lion fait référence à l'apparence qu'elle revêtit lorsqu'elle s'enfuit en Nubie laissant derrière elle une grande sécheresse. Une légende raconte que les larmes qu'elle versa en aidant son père à soutenir le ciel s'étaient changées en plantes porteuses d'encens...

    Selon le mythe, La Lointaine, fille du soleil, s'enfuit dans le désert de Nubie où elle laisse libre cour à sa férocité. Son époux Shou et Thot sont chargés par Rê de la ramener, ce qu'ils firent après l'avoir enivrée de vin. Apaisée, la lointaine retrouva alors son aspect bénéfique, soit l'Inondation, et rentra en Égypte.

    Tefnout est également la personnification de la Déesse Lointaine. Elle prend alors l'aspect et les attributs des déesses dangereuses et incarne alors l'œil de Rê, le cycle du soleil brûlant et dévastateur.





    Thouéris

    Lieu de culte :

    Dans les foyers.

    Représentation :
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Tn26

    Déesse au corps hybride, mi-hippopotame, mi-crocodile aux pattes de lion.

    Biographie:
    Déesse qui lors de l’accouchement protégeait toutes les femmes, de la reine à la simple paysanne.
    Elle était représentée sous l’aspect d’une femelle d’hippopotame enceinte, debout et reposant sur deux emblèmes signifiant « protection » en langue hiéroglyphique, ou encore mi-femme et mi-hippopotame, avec des pattes de lion et une queue de crocodile.

    Comme Bès, Thouéris était une divinité domestique dont le culte se célébrait dans les maisons. Nombre de statuettes et d’amulettes étaient à son effigie.

    .


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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:29

    Les dieux assyro-babylonienne

    Le panthéon mésopotamien 

    Dieux :  

    Marduk

    Marduk ou Mardouk est le dieu de la ville de Babylone, où il siégeait dans son temple « au pinacle surélevé » (Esagil), en compagnie de son épouse Sapanîtu, ou Zarpanîtu. 

    Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d’Êa et de la déesse Damkina. Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, il acquiert toute son importance sous le règne de Nabuchodonosor (XIIe s. avant notre ère). 

    Le Poème de la Création, l'épopée babylonienne des origines du monde, écrit à cette époque, est destiné à justifier cette promotionMarduk finira par supplanter Enlil (en en absorbant les attributions) comme dieu suprême du panthéon. On lui associe le dragon et la planète Jupiter. 

    Divinité locale à l'origine et envisagé comme une des multiples manifestations du soleil, ainsi que l'indique la forme étymologique de son nom Amar-utuki « éclat du soleil » , il devint le chef du panthéon assyro-babylonien et prit le pas sur les autres divinités poliades, à partir du jour où la prépondérance politique de Babylone fut définitivement reconnue. Sa personnalité se confond dès lors avec celle de Bel, le fils aîné d'Êa ; c'est pourquoi on le nomme souvent Bel-Marduk, et il préside à la plus grosse et à la plus brillante des planètes, Jupiter. On l'appelle « le dieu qui mesure la marche du soleil, le prince des légions stellaires »; il est qualifié de « juge, soutien de la royauté, dieu des légions, celui qui marche devant Êa ». On l'invoque comme il suit dans un hymne en soit honneur : 

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Kz8w

    Roi de la surface de la terre, roi des contrées, 

    Fils aîné d'Êa, qui ramènes le ciel et la terre (dans leurs mouvements périodiques),  

    Grand seigneur de la surface de la terre, roi des contrées, dieu des dieux. 

    du ciel et de la terre, qui n'as pas d'égal, 

    serviteur d'Anu et de Bel, miséricordieux entre les dieux, 

    miséricordieux qui rappelles les morts à la vie,  

    Marduk, roi du ciel et de la terre, roi de Babylone, seigneur du E-Sagil  

    Seigneur du E-Zida, seigneur du E-Mah-bilat; à toi sont le ciel et la terre, à toi sont ensemble le ciel et la terre, à toi est le charme de vie, à toi est le philtre de vie, 

    à toi est la clôture brillante de l'ouverture de l'Océan!  

    L'ensemble des hommes, 

    Tous les êtres vivants, désignés par un nom, qui existent à la surface de la terre, les quatre régions célestes dans leur totalité, 

    les Archanges des légions du ciel et de la terre, tous tant qu'ils sont. 
    ... 


    Ô Marduk! roi du ciel et de la terre,  

    j'ai invoqué ton nom, j'ai invoqué ton coeur; que les dieux glorifient ton nom! qu'ils bénissent celui qui t'est soumis!

    Sous le nom mystique de Silik-mulu-hi, Bel-Marduk est l'une des principales divinités invoquées dans les incantations magiques. Son rôle est non moins important dans l'épopée cosmogonique où il lutte pour défendre le monde organisé, contre les puissances du chaos, Anu, Tiamat et leurs agents subalternes. 


    Le combat de Marduk et de Tiamat forme un des plus importants chapitres de la grande épopée babylonienne. Jouant le rôle du serpent tentateur dans la Genèse, et prenant la figure d'un animal monstrueux, Tiamat, la source du péché, induit l'humain à désobéir aux règles établies par Êa, l'intelligence divine. Alors, les dieux arment, de la foudre et de la harpè, Marduk qui précipite Tiamat dans les enfers. Le dithyrambe qui suit est placé dans la bouche de Marduk, au moment où les dieux célestes viennent de l'équiper pour ce grand combat : 

    Devant la terreur de ma force immense, puissante comme celle d'Anu, qui oserait résister?  

    Je suis le maître; les montagnes escarpées qui élèvent leurs têtes jusqu'au ciel, tremblent devant moi; La montagne d'albâtre, de lapis et d'onyx, je la tiens dans ma main.  


    Archange de la terre, comme un oiseau de proie fond sur les passereaux, Dans la montagne, par ma vaillance héroïque, je décide la querelle.  

    Dans ma main droite, je tiens le disque de feu; Dans ma main gauche, je tiens le disque de carnage. 

    Le soleil à cinquante faces, arme de ma divinité, je le porte; Le vaillant, qui brise les montagnes, le soleil dont l'action ne cesse pas, je le porte. 



    L'arme qui, comme l'ogre, agit merveilleusement tout autour d'elle, je la porte.  

    Celle qui brise les montagnes, l'arme puissante d'Anu, je la porte.  


    Celui qui courbe les montagnes, le poisson aux sept nageoires, je le porte. 


    La lame flamboyante de la bataille, qui dévaste et désole le pays rebelle, je la porte. 


    La harpè qui bouleverse les rangs, glaive de ma divinité, je la porte, 


    Celle aux atteintes de qui la montagne n'échappe pas, la main du mâle puissant de la bataille, je la porte. 


    La joie des vaillants, la lance qui fait la force dans la bataille, je la porte. 


    Le lacet qui s'attache à l'homme, et l'arc de la foudre, je les porte. 
    La massue qui écrase les demeures du pays rebelle, et le bouclier de la bataille, je les porte. La trombe de la bataille, l'arme aux cinquante têtes, je la porte.  


    Pareil à l'énorme serpent à sept têtes, ayant le ... à sept têtes, je le porte. 


    Pareil au serpent qui bat les flots de la mer, attaquant l'ennemi en face, 


    Dévastatrice dans la violence des batailles, dominatrice du ciel et de la terre, l'arme aux sept têtes, je la porte. 


    Faisant jaillir son éclat comme celui du jour, le dieu qui échauffe l'Orient, je le porte. Créateur du ciel et de la terre, le dieu dont la main ne rencontre pas d'adversaire, je le porte. 


    L'arme qui remplit le pays de la terreur de sa force immense, Dans ma main droite puissamment, le projectile d'or et d'onyx ...


    On se souvient que dans le récit des premiers chapitres de la Genèse biblique, Yahveh place à la porte de l'Éden « pour garder le chemin de l'arbre de vie », avec les Kérubim, une arme qualifiée « la lame flamboyante du glaive qui tourne. » Il s'agit probablement d'un instrument analogue au tchakra des indiens, disque aux bords tranchants, au centre évidé, que l'on projette horizontalement après l'avoir fait tournoyer autour des doigts, de manière à lui imprimer une rotation rapide sur lui-même. Ce disque tranchant, pareil, sans doute, aux roues qu'Ezéchiel décrit à côté des Kérubim de sa vision de la Merkabah, nous en avons la description complète dans le dithyrambe en l'honneur de Marduk, que nous venons de rapporter. Marduk est muni d'une panoplie complète, harpè, lance, lasso, arc, massue et bouclier; il tient sur chacune de ses mains un disque tournoyant. C'est là son arme la plus formidable, celle qui assure le mieux sa victoire, celle qu'il décrit avec le plus de complaisance et avec abondance de métaphores.

    Marduk ou Mardouk est le dieu de la ville de Babylone, où il siégeait dans son sanctuaire l'Esagil « le temple au pinacle surélevé »,auquel était adjoint la ziggourat Etemenanki, passée à la postérité comme la Tour de babel. Sa parèdre était Zarpanîtu, ou Sarpanîtu. Les mésopotamiens en faisaient le fils aîné d'Ea et de la déesse Damkina. Dieu agraire d'importance secondaire à l'origine, il acquiert toute son importance sous le règne de Nabuchodonosor (XIIe siècle av. J.-C.). Le Poème de la Création (Enuma Elish), écrit à cette époque, est destiné à justifier cette promotion. Marduk finira par supplanter Enlil (en en absorbant les attributions) comme dieu suprême du panthéon. On lui associe le dragon (Mushkhushu) et la planète Jupiter.

    Chaque année au nouvel an, les dieux de Babylone et de Borsippa viennent lui rendre hommage ; une grande procession s'organise sur la voie sacrée. Le huitième et le onzième jour, les dieux se réunissent dans son temple, le saluent avec crainte, se tiennent agenouillés devant lui pendant que les destins se fixent irrévocablement pour l'année entière. La suppression de ces solennités, en temps de guerre ou de malheurs publics, était une calamité dont on faisait mention dans les annales de la cité.

    .


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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:32

    Sîn / Nanna

    Nanna (r) chez les Sumériens ou Sîn, pour les Akkadiens.

    C’est le nom du dieu de la Lune des Mésopotamiens. Fils d’Enlil, ou de Marduk, il est aussi le protecteur des bergers.

    D'après les donnés de l'épopée babylonienne, Sin, le fils de Marduk et implorant sa protection, est moins important que son père et il occupe un rang inférieur dans la hiérarchie céleste. Il n'en fut pas toujours partout ainsi, et Sin, le dieu Lune, semble avoir tenu la place d'honneur dans les adorations des rois primitifs de la Mésopotamie, avant la suprématie de Babylone.  


    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Sinnanna
    Nanna ou Zu-en (qui est devenu Zi-en ou Sin)

    C'était le dieu spécial et tutélaire de la ville d'Ur; les inscriptions des rois de cette ville, qui ont sans cesse embelli et réparé son sanctuaire, le proclament « le chef, le puissant, le seigneur des Esprits, le roi des dieux, l'étincelant. » A l'époque de l'empire babylonien, au contraire, Sin n'est plus que « le seigneur des trente jours du mois, le seigneur du signe zodiacal, l'architecte, celui qui veille sur la terre »; on lui donne souvent pour frère Adar Sandan, le dieu de la force; dans une légende recueillie par Ctésias,  les deux frères divins se disputent le gouvernement du ciel.  

    Toutefois, le caractère astrologique de la religion assyro-babylonienne fait que le dieu, Lune garde toujours un rôle important, soit dans les représentations figurées où son symbole est le croissant, soit dans les prières liturgiques, comme le constate l'hymne suivant où on l'invoque : 

    Seigneur, prince des dieux, qui seul es sublime clans le ciel et sur la terre! Père, illuminateur, seigneur, dieu protecteur, prince des dieux! Père, illuminateur, seigneur, dieu grand, prince des dieux! 
    Père, illuminateur, seigneur, Sin, prince des dieux! Père, illuminateur, seigneur d'Ur, prince des dieux! 
    Père, illuminateur, seigneur du E-Sirgal, prince des dieux! 
    Père, illuminateur, seigneur, créateur des couronnes, prince des dieux! 
    Père, illuminateur, qui fais arriver majestueusement la royauté à sa plénitude, prince des dieux! 
    Père, illuminateur, qui t'avances dans l'appareil de la majesté, prince des dieux! 
    Luminaire puissant aux cornes vigoureuses, aux membres complètement formés, à la barbe étincelante, splendide quand il remplit son orbe. 
    Fruit qui se produit lui-même, sortant de son domicile; qui, dans son action propice, n'interrompt pas la gouttière par laquelle il verse l'abondance! 

    Miséricordieux, qui engendre tout, qui, au-dessus des êtres vivants élève sa demeure étincelante! 
    Père, miséricordieux et restaurateur, dont la main soutient la vie sur la terre! 
    Seigneur, ta divinité, comme les creux profonds et la vaste mer, répand une terreur respectueuse! 
    ... de la surface de la terre, développant la rectitude, proclamant sa gloire, 
    Père, générateur des dieux et des hommes, qui élève sa demeure et fonde tout ce qui est bon. Qui proclame la royauté, qui donne le sceptre suprême, qui fixe les destinées pour les jours  lointains; chef inébranlable, dont le cour est vaste et n'oublie personne, ... dont les genoux ne se reposent pas, qui ouvre le chemin aux dieux, ses frères, qui, des fondements au plus haut sommet des cieux s'avance, qui ouvre la porte des cieux, faisant luire la lumière sur le pays des hommes, Père qui m'a engendré ... 
    Seigneur qui ordonne ses commandements au ciel et à la terre, dont personne n'enfreint la volonté ... 
    Dans le ciel, qui est sublime? Toi! toi seul es sublime. 
    Sur la terre, qui est sublime? Toi! toi seul es sublime. 

    Toi! ta volonté est proclamé dans les cieux, et les Archanges célestes prosternent leur face. Toi! ta volonté est proclamée sur la terre, et les Archanges de la terre baisent le sol. 

    Toi! ton commandement retentit en haut comme un vent dans les ténèbres, et il fait germer la terre. 
    Toi! ton commandement existe à peine sur la terre, et déjà la végétation est produite. 
    Toi! ton commandement s'étend sur les lieux habités et les sommets, et il multiplie les êtres vivants. 
    Toi! ton commandement donne l'existence à la vérité et à la justice; il affermit la vérité parmi les hommes. 
    Toi! ton commandement, ce sont les cieux reculés et la terre qu'ils couvrent, qui n'oublient personne. 
    Toi! ton commandement, qui peut l'apprendre? qui peut l'égaler? 
    Seigneur, dans les cieux est ta seigneurie, sur la terre ton principat; parmi les dieux, tes frères, tu n'as pas de rival. 
    Roi des rois, qui n'a aucun juge au-dessus de lui, dont aucun dieu n'égale la divinité ... Favorise la ville d'Ur, ô dieu! favorise-la! 
    que l'épouse ... heureuse, ô seigneur! puisse implorer de toi la paix! que l'époux ... ô seigneur, puisse implorer de toi la paix! 
    que les Archanges célestes ... ô seigneur, puissent implorer de toi la paix! 
    que les Archanges de la terre ... ô seigneur, puissent implorer de toi la paix!


    .


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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:34

    Nabu

    Nabû est un dieu apparu tardivement dans le panthéon mésopotamien. On en a fait le fils de Marduk, et parfois, à partir du 1er millénaire, à voir en lui le successeur de son père à la tête des dieux. Il siégeait dans la ville de Borsippa. C’était le dieu mésopotamien de l’art d’écrire et protecteur des scribes. Ces fonctions étant aussi celles de Thot (chez les Égyptiens) et d’Hermès (chez les Grecs), on a tendu à l’associer comme eux à la planète Mercure. 

    Nabu ou Nébo est le dieu de l'inspiration prophétique et de l'éloquence, le gardien des secrets de l'écriture, celui qui veille à la conservation des vieux documents et des archives sacrées. Comme Nisruk, dont il est une manifestation secondaire, on le qualifie quelquefois d'« l'intelligence suprême »; dieu de l'onction royale et le protecteur spécial des princes, on l'appelle aussi « le dieu qui porte le sceptre, le dieu de la tiare », et le sceptre symbole de souveraineté est un de ses attributs. Il est encore le dieu « qui surveille les légions du ciel et de la terre  », c'est-à-dire qui veille, en sa qualité de dieu savant et d'astre précurseur, à la régularité des mouvements des corps sidéraux et des phénomènes terrestres. 

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Tell%20a6Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 150px-Rawlinson%27s_Nebo

    Nabu


    Sous le roi Raman-Nirar III, le préfet de la ville de Kalah avait fait construire un temple au dieu Nabu, dont les ruines ont d'abord été fouillées par Loftus

    On y a découvert plusieurs statues du dieu : c'est un vieillard vêtu d'une longue robe, les mains croisées sur la poitrine; ses cheveux et sa barbe sont arrangés à l'assyrienne; sa tiare est orné de cornes de taureau, symbole de la force et de la toute puissance divine; l'inscription qui est sur sa poitrine est ainsi conçue : 

    « Au dieu Nabu, le gardien des mystères, le fils du E-Sagil, l'auguste, le directeur des planètes, le chef suprême, le fils du dieu des Nukimut (?), le protecteur, le recteur des astres brillants, le surveillant du ciel et de la terre; le tuteur de ceux qui bénissent son nom et lui prêtent une oreille attentive; celui qui tient la tablette des destinées ..., celui qui préside au lever et au coucher du soleil; celui qui marque le temps, le glorificateur de Bel; le seigneur des seigneurs dont la puissance est immuable et pour qui le ciel a été créé; le vainqueur, l'auguste, le vigilant qui fait bonne garde, le dieu qui habite le temple E-Zida, au milieu de Kalah ... Qui que tu sois, toi qui vivras après moi, mets ta confiance dans le dieu Nabu, et ne te confie pas à un autre dieu. ». 

    Un autre hymne à la louange de Nabu le qualifie de la manière suivante : 

    Seigneur, à ta puissance, aucune puissance n'est égale ; 
    ... à ta demeure, le temple E-Zida, aucune demeure n'est égale; 
    A ta ville, Borsippa, aucune ville n'est égale; 
    A ta campagne, la Babylonie, aucune campagne n'est égale. 
    Ton arme est un ogre dont la bouche n'est jamais privée de venin. 
    Ton commandement est invariable comme les cieux; dans les cieux tu es sublime.


    Enfin, nous citerons un dialogue mystique entre le roi Assurbanipal et le dieu Nabu : 

    « Je t'ai ouvert (mon coeur), ô Nabu, dans l'assemblée des [dieux]. 
    Mes soucis n'ont pas diminué, le but de ma vie n'est pas atteint. Je t'ai présenté (mes trésors), ô héros parmi les dieux, tes frères. 
    (Et j'ai demandé) la gloire d'Assurbanipal pour longtemps, pour toujours. 
    Et j'ai embelli (tes sanctuaires), sans cesse, ô Nabu! (Je t'invoque), ô Nabu, dans le comble de mes soucis. 
    (Nabu) - Je suis ton soutien, ô Assurbanipal, pour l'éternité des jours. Tes pieds ne se fatigueront pas, tes mains ne se lasseront pas. 
    (Elles sont ta force, et ne se reposeront pas dans tes conquêtes.) 
    Tu ne retireras pas ta langue derrière tes lèvres, 
    Car je te ferai don d'une belle éloquence. 
    Je glorifierai ta tête, et j'ai glorifié tes images dans les temples divins. Nabu continue : « Que veut ta bouche? Pourquoi est-ce bon? 
    ... tu as exposé au dieu ta crainte? 
    Ton œuvre que j'ai rendue propice, les dieux me l'ont recommandée dans les décrets du temple Babur. 
    Ton destin que j'ai rendu propice, la déesse me l'a recommandé, 
    (Le bonheur) s'est assuré dans le temple de la souveraine du monde. Tes gloires, elle les fera grandir. oh! prolonge la vie à Assurbanipal ! » 
    Fouillant dans ses trésors, Assurbanipal supplia Nabu, son seigneur : 
    « Moi, ton serviteur, ô Nabu, tu ne m'abandonneras pas, 
    Inscris-moi pour la vie. Devant toi, préserve mon âme de la mère des dieux. 
    Moi, ton esclave, tu ne m'abandonneras pas, Nabu impénétrable : sauve-moi au milieu de mes soucis ! » 
    Une parole consolante partit alors de Nabu, son seigneur : 
    « Ne crains rien, Assurbanipal, je te donnerai une vie longue! 
    Je prendrai soin de ta vie en lui envoyant des souffles propices. 
    Je ferai devancer pour toi le jour du bonheur matériel par décret de l'assemblée des dieux.-» 
    Et Assurbanipal ouvrit son bahut et présenta à Nabu, son seigneur, 
    Ce qu'il avait amassé, aux pieds de la reine de Ninive, la déesse de l'assemblée des dieux. 
    « Dans le comble de mes soucis, tu ne m'abandonneras pas, Nabu! Dans le comble de mes passions, tu n'abandonneras pas ma vie! » 
    (Nabu) : « Tu étais petit, Assurbanipal, quand je t'ai confié aux soins de la reine de Ninive. Tu étais nourrisson, Assurbanipal, quand je t'ai laissé sur les genoux de la reine de Ninive. Elle a essuyé la bave du coin de ta bouche, elle t'a allaité, la reine de Ninive, elle t'a abreuvé de son lait. 
    Tes soucis, Assurbanipal, s'en iront comme l'écume sur la face des eaux, Comme ... ils fuiront le talon de tes pieds. 
    Tu disparaîtras à la fin, Assurbanipal, en présence des dieux, et tu célébreras le dieu Nabu!


    .


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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:36

    Utu / Shamash

    Utu (en sumérien) / Shamash (dans les langues sémitiques) est le dieu mésopotamien du Soleil, et de l'équité (et, en cela témoin, des serments, comme Jupiter à Rome). Fils du dieu Lune, Nanna / Sin, et de Ningal, il est aussi le frère d’Inanna / Ishtar (associée à la planète Vénus). Son symbole est un disque orné d’une étoile à quatre branches séparées par des faisceaux de rayons ondulés. 

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Babylonian%20shamash%202000bc

    Scène d'adoration. - Un fidèle arrose une plante sacrée devant 

    une divinité assise, sans doute le dieu Shamash. 

    (Stèle archaïque; Louvre).

    Shamash est une des divinités les plus universellement invoquées; mais dans la hiérarchie céleste, il vient après Sin. On le qualifie hyperboliquement, dans les invocations qu'on lui adresse, d'arbitre des dieux, de grand juge du ciel et de la terre. Souvent on le représente simplement par l'image même du disque solaire; quelquefois le buste du dieu, coiffé de la tiare, émerge du centre de ce disque.  

    Shamash avait des sanctuaires à Babylone, à Larsa, à Sippara. 

    Dans cette dernière ville dont il était la divinité poliade, il eut un temple resté célèbre tout le temps de la durée de l'empire assyrien on cite constamment ce sanctuaire avec celui d'Anunit, déesse qui passait, à Sippara, pour l'épouse de Shamash. Dans ce temple fameux, sans cesse embelli et restauré par les rois brûlait comme dans les sanctuaires de la religion de Zoroastre, un feu qui ne devait jamais s'éteindre. 

    Il y a un bas relief trouvé à Abu-Habbu, aux ruines de l'ancienne Sippara, sur lequel on voit figuré, avec le disque solaire, l'édicule qui constituait le tabernacle de Shamash. Le dieu est majestueusement assis sur un trône, avec le symbole de sa puissance a ses pieds, et il tient dans sa main le disque et le sceptre magique. 

    Dans la Bible, le dieu de Sippara (Sepharvaïm), reçoit le nom de Adrammelek, et son épouse celui de Anammelek, de sorte qu'il paraît évident qu'Adar ou Adra était un des qualificatifs du dieu Soleil, en même temps qu'un des noms de Sandan, l'Hercule assyrien. 


    Une longue prière en faveur d'un roi tombé gravement malade, énumère les attributs de Shamash de la manière suivante : 

    Seigneur grand, du milieu des cieux brillants, à tes levers, 
    Héros vaillant, Shamash, du milieu des dieux brillants, à tes levers, 
    dans les verrous des cieux brillants, dans la porte qui ouvre le ciel, à tes ... dans la barre de la porte des cieux brillants ... dans la grande porte des cieux brillants,  
    lorsque tu l'ouvres, dans les plus hauts sommets des cieux brillants, lors de ta marche rapide, les archanges célestes en respect et en joie s'empressent autour de toi; les serviteurs de la dame des dieux te conduisent en fête; les ... pour la paix de ton cœur te fixent les jours; les ... des foules des pays te contemplent avidement;  
    Les esprits des cieux et de la terre, te conduisent en troupe ...  
    Le seigneur, quant à moi, m'a envoyé,  
    Le Seigneur grand, Êa, quant à moi, m'a envoyé. 
    Fixe ce qui le regarde, enseigne l'ordre qui le concerne, décide la décision qui le touche. 
    Toi, dans ta marche, tu diriges la race des hommes; fais briller sur lui un rayon de paix et qu'il guérisse sa souffrance; 
    L'homme, fils de son dieu, a déposé devant toi ses manquements et ses transgressions.  
    Ses membres sort dans la souffrance; il est douloureusement souillé par la maladie.  
    Shamash, à l'élévation de mes mains, prête attention; mange son aliment, reçois sa victime, rends son dieu pour soutien à sa main.  
    Par ton ordre, que son manquement soit absous! que sa transgression soit effacée! 
    Que son malheur tourne à bien! que sa maladie revienne à la vie  
    Rends la vie au roi! 
    Alors, au jour où il revivra, que ta sublimité l'enveloppe de sa protection! 
    Dirige le roi qui t'est soumis 
    Et moi, l'enchanteur, ton serviteur soumis, dirige-moi.


    .


    _________________________________________________________________________________________________________
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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:37

    An / Anu

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 3a-Anu-Inanna1

     An / Anu                                                ............................... Inanna


    An (= l’En-Haut, en sumérien) / Anu (forme akkadisée). - Dieu mésopotamien du ciel. 

    Il est le fondateur de la dynastie divine au pouvoir. Il forme avec Ea et Enlil la triade suprême du panthéon. Ses cités son Dê, Lagash, et surtout Uruk, où il est honoré dans l’E-ana (= demeure d’Anu), temple du ciel qu’il partage avec Inanna / Ishtar. Très redouté, on gagne sa faveur par des sacrifices. 

    Fils d'Anshar et de Kishar, Anu, dont le nom même signifie ciel règne donc sur les espaces célestes. C'est là qu'il réside, dans la région la plus élevée qu'on appelle, « le ciel d'Anu ». Il est le dieu par excellence, le dieu suprême. 

    Toutes les autres divinités l'honorent comme leur père, c'est-à-dire comme leur chef

    C'est auprès de lui qu'elles viennent se réfugier quand un danger les menace, au moment du déluge par exemple, et c'est à lui qu'elles s'adressent lorsqu'elles ont une plainte à formuler. 

    Ainsi la déesse Ishtar, durement repoussée par le héros Gilgamesh, va trouver Anu, son père; elle lui dit : « O mon père, Gilgamesh m'a M...... », et elle lui demande de « faire un taureau céleste », pour le lancer contre Gilgamesh.  

    De même, Anu convoque à son tribunal tous les cas d'importance. Lorsque Adapa a brisé les ailes du Vent du Sud, Anu le cite devant lui. Puissance, justice, il réunit toutes les marques de la souveraineté. Il a pour attribut la tiare à cornes, qui symbolise la toute-puissance.  

    Devant le trône élevé où il siège, sont placés les insignes de la royauté : « le sceptre, le diadème, la couronne et le bâton de commandement ». Lui-même est figuré sur les monuments par une tiare posée sur un trône. Il dispose d'ailleurs d'une armée : ce sont les étoiles, qu'il a créées pour détruire les méchants, et qu'on appelle « les soldats d'Anu ». 

    Anu ne quitte jamais les régions célestes, ne descend pas sur la terre; quand il sort de son immobilité majestueuse, c'est pour se promener dans la portion du ciel qui lui est exclusivement réservée, et qui porte le nom de « route d'Anu ». 

    Malgré sa suprématie incontestée, ce dieu n'est pourtant pas exempt de faiblesses. Lorsqu'il s'est agi de lutter contre Tiamat, par exemple, Anu n'a pu tenir tête au monstre et a laissé à Marduk la gloire du triomphe. 

    Assisté de sa compagne, la déesse Antu, il préside de haut aux destinées de l'univers et ne s'occupe guère des affaires humaines. Aussi, bien qu'il n'ait jamais cessé d'être universellement vénéré, d'autres dieux ont fini par le supplanter et s'arroger certaines de ses attributions. Mais tel fut toujours le prestige du grand dieu, que la puissance des dieux usurpateurs ne fut solidement établie que lorsqu'ils eurent obtenu eux-mêmes le nom d'Anu. (F. G.).

    .


    _________________________________________________________________________________________________________
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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 9:51

    Enki / Êa
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 22311353-enki-enlil-sumerien-statue-image-generatif-ai-photo

    Enki (sumérien) / Êa (nom employé par les akkadophones) est le dieu mésopotamien de l’eau, il règne sur l’Océan primordial. 

    Inventeur et défenseur des humains, maître de toutes les opérations d’exorcisme, père de Marduk, et qui résidait au temple de l’Apsû, dans la ville d’Eridu. Il est aussi le dieu de la sagesse, l’inventeur de l’écriture, de l’artisanat et des sciences. 

    Dans les textes religieux, Êa joue le rôle de créateur, de démiurge et de gouverneur de l'humanité. 

    Êa est l'Oannès des fragments de Bérose, l'Euahanès d'Hyginus, et l'Oes d'Helladius; on a vu en lui le pendant du dieu Thot de l'Égypte, et du Taout de la Phénicie, et, comme eux, auteur de toute science et de toute civilisation. Il reçoit, dans les inscriptions, les qualifications d' « antique », de « père des dieux » ; de « seigneur du monde inférieur, seigneur des ténèbres, maître des trésors cachés, celui qui fait parcourir au soleil les quatre régions du ciel ». 
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 1200px-God_Ea%2C_seated%2C_holding_a_cup._From_Nasiriyah%2C_southern_Iraq%2C_2004-1595_BCE._Iraq_Museum



    Il est le révélateur de l'astronomie, l'inventeur de l'écriture et de tous les arts; c'est lui qui apprit aux humains comment le monde avait été formé; il est l'auteur de la genèse mésopotamienne. La forme grécisée de son nom Oannês, est une légère déformation du nom assyrien Êa-nunu « Ea poisson », de même que la forme transcrite par Hyginus, Euahanès, en a conservé la dénomination suméro-akkadienne Êa-Han, qui signifie aussi « Êa-poisson ». Celle étymologie est en harmonie parfaite avec la description que Bérose nous a transmise de cette divinité : 


    EA-ENKI : DIEU-CRÉATEUR DE LA RACE HUMAINE 


    Présentation du Dieu annunaki Ea-Enki aussi connu sous d'autres noms tels que Shiva ou encore Prométhée ou Satya - créateur de la race humaine.

    « Ce monstre, dit-il, avait tout le corps d'un poisson, mais au-dessous de sa tête de poisson, une seconde tête qui était celle d'un homme, des pieds d'homme sortant de sa queue, et une parole humaine; son image se conserve jusqu'à ce jour. »

    Nous la trouvons, en effet, conforme au dire de l'historien de la Chaldée, dans les sculptures des palais assyriens, sur les cylindres en pierre dure et dans certaines figurines de terre cuite qui proviennent de la Babylonie. Il a la figure étrange d'un être muni d'une queue d'aigle et couvert d'une énorme peau de poisson dont, la gueule béante se dresse au-dessus de sa tête et dont le corps sur ses épaules. D'autres fois, sous la forme d'un buste humain coiffé de la tiare et terminé en queue de poisson, ce dieu ichthyomorphe est figuré nageant à la tête de la flotte des Assyriens. Sous cet aspect, il se confond avec une de ses émanations secondaires, le dieu Bel-Dagan (Dagon). Êa est la lumière divine, l'intelligence qui dirige l'univers, et, envisagé à ce point de vue, ses qualifications les plus hautes sont :  

    « le guide intelligent, le dieu de la vie pure, le seigneur du monde visible, le seigneur des connaissances, de la gloire, de la vie, de l'espèce humaine. »

    Bérose ajoute à la description que nous venons de rapporter, que le monstre Oannès s'élança tout à coup de la mer Erythrée (le golfe Persique) sur la plage de la Mésopotamie, afin de venir civiliser les humains qui vivaient-à la manière des brutes, sans mœurs et sans lois. 

    « Il passait le jour au milieu des hommes, sans jamais prendre de nourriture, enseignant aux humains, les lettres, les sciences et tous les arts utiles, la manière de bâtir des villes, d'élever des temples, les lois, la géométrie, le secret de semer et de récolter, enfin tout ce qui constitue la civilisation, à tel point que depuis lors on n'a rien inventé de plus. Au coucher du soleil, cet Oannès rentrait dans la mer et y passait la nuit, car il était amphibie. Oannès écrivit un livre sur la genèse du monde et sur les règles de la civilisation, qu'il laissa aux hommes. »

    Il n'est peut-être pas téméraire de rapprocher de la représentation de ce dieu, moitié homme moitié poisson, qui flotte à la surface des eaux du chaos, le texte de Sanchoniaton où il est rapporté, d'après les traditions phéniciennes, que le « Souffle du vent ténébreux » régnait sur le chaos à l'origine des choses, de même que le verset de la Genèse hébraïque qui raconte qu'avant la création « le Souffle de Dieu nageait sur les eaux. »  

    Le dieu-poisson a donné son nom à Ninus, le héros éponyme de la légende de Sémiranis, et à la ville de Ninive elle-même, en assyrien Ninua; aussi, le nom de Ninive est-il exprimé idéographiquement, dans l'écriture cunéiforme, par le signe du poisson renfermé dans un étang sacré. 

    On s'explique par là le jeu de mots consigné dans un passage de Nahum, quand le prophète juif dit de Ninive qu'elle est un étang rempli d'eau

    On a aussi voulu rapprocher le nom Êa de celui de Nouah (Noé) le patriarche biblique : assimilation corroborée par un hymne magique en l'honneur du vaisseau mystique de Êa que garnissent « sept fois sept lions du désert », et où naviguent, « Êa qui fixe les destinées, Damkina dont la parole vivifie, Silik-mulu-hi, qui prophétise le renom favorable, Mun-abge (bienfaisant sur les vagues), qui conduit le seigneur de la terre, et Nin-Gar (maître du gouvernail?) le grand pilote du ciel. »  

    Cet hymne énumère toutes les parties du vaisseau, en indique la signification conjuratoire et se termine par ce vœu : 

    « Que le vaisseau devant toi vogue sur les canaux! Que le vaisseau derrière toi navigue sur la surface des eaux! En toi que la joie du cœur se développe dans sa plénitude! »

    Le vaisseau de Êa navigue sur le grand océan (zu-ale) qui environne la terre, comme le vaisseau construit par Noé est jeté pendant quarante jours sur l'Océan sans limites.

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 9k=

    Le Sacré en Mésopotamie : Ea, dieu de l'Abîme, des Eaux Douces et de la Sagesse – Histoire de l'Art et du Sacré

    https://www.google.fr/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fblogostelle.com%2F2017%2F04%2F28%2Fle-sacre-en-mesopotamie-ea-dieu-de-labime-des-eaux-douces-et-de-la-sagesse%2F&psig=AOvVaw2qKiHpt3BP8XaboCv35blQ&ust=1712908422405000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBQQjhxqFwoTCID5oZLXuYUDFQAAAAAdAAAAABAE

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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 10:03

    Inanna / Ishtar
    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Wpc5

    Inanna (= Dame du Ciel, ou Dame de An (son père ou époux), en sumérien) / Ishtar (en akkadien), parfois appelée Bêlet (= la Souveraine), est une éesse composite de la guerre et de la discorde à Sumer, et de l'amour et de la volupté dans l'espace sémitique. 

    Initialement célébrée à Uruk, sont culte se répand ensuite partout (grands temples à Ninive, Arbèles et Kalah). On l'associe couramment à la planète Vénus (et elle sera d'ailleurs plus tard assimilée par les Grecs à leur déesse Aphrodite (via sa version assyrienne Astarté), et par les Romains à leur Vénus). 

    Inanna Ishtar 



    Présentation vidéo sur la déesse mésopotamienne Inanna/Ishtar, par sa prêtresse Ishara Labyris. Chant chamanique improvisé créé pour la déesse, par Ishara.

    Un récit mythologique décrit sa descente aux Enfers où elle est retenue prisonnière (La mort et l'au-delà). 

    Pour s'en évader, elle conclut un marché qui laisse son amant Dumuzi / Tammuz captif à sa place. On a vu dans ce mythe une évocation du cycle de la planète Vénus, qui d'étoile du soir devient étoile du matin après sa disparition. Le même type d'interprétation a été donné par A. Aveni au mythe aztèque de Quetzalcoatl. 

    L'élément passif et féminin dans le panthéon assyro-babylonien est, comme dans toutes les religions de l'Asie occidentale, représenté par une foule de divinités femelles qui dérivent les unes des autres et ne sont, au fond, que les manifestations diverses de la même déesse qui change de noms et d'attributs, suivant qu'on l'envisage comme divinité sidérale, terrestre ou infernale, ou comme épouse de tel ou tel dieu, car chaque dieu a une compagne. En assyrien, on l'appelle généralement Ishtar, mot d'où est dérivé le nom d'Astarté; ses deux temples les plus célèbres sont ceux de Ninive (Mossoul) et d'Arbèles (Erbil) où elle était représentée sous les deux principaux aspects de sa multiple nature; on invoque constamment, comme deux divinités parèdres, « Ishtar de Ninive » et « Ishtar d'Arbèles ». 

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 05a1eb095379bfa0306d465a47c3f916 Statuette d'Ishtar en terre cuite. Avec ses hanches larges et qui presse ses deux mains sur ses seins d'où vont jaillir deux sources de vie, elle présente ici la physionomie des déesses-mères (ou mères des dieux) archaïques.

    En Basse-Mésopotamie, c'est à Uruk ou Erech qu'il faut chercher l'origine de son culte; on l'honore sous le nom de Nanâ. Nabuchodonosor appelle Nanâ ou Anna, « la mère d'Uruk, la dame d'Uruk, » et il restaure son vieux temple nommé en suméro-akkadien le E-Anna ou E-hili-Anna, « la demeure d'Anna » ou « la demeure de la splendeur d'Anna ». Le nom d'Anna ou Anat qu'on lui donne, est le féminin d'Ana, et il a formé le grec Anaïtis, comme Nana a formé pour les Grecs Nanaea. Pour désigner la même divinité on emploie encore les noms de Malkit, Anunit, Zarpanit, Belit, Allat, et d'autres moins usuels. 

    Elle est Belit quand on l'invoque comme reine des dieux et des hommes, maîtresse de l'univers organisé; Damkina, envisagée comme souveraine des ondes; épouse du dieu-poisson, dans lequel se personnifie Êa, l'intelligence divine; Ishtar, à la fois comme guerrière, « reine des batailles » et déesse des amours, épouse de Dumuzi ou Tammuz, le jeune dieu lumineux ravi à la fleur de l'âge, enfin comme présidant à la planète Vénus; Zirbanit ou Zarpanit, comme formatrice des germes, déesse de la fécondité chez les êtres animés; génératrice, Muallidat (Mylitta), honorée par les prostitutions sacrées de Babylone; Anunit, comme « l'étoile du fleuve Tigre », comme la planète Vénus en tant qu'associée conjugalement au Soleil; Gula, comme Lune, et par suite triforme, et se confondant avec Sin; enfin Allat comme déesse chthonienne et funèbre, reine des enfers On la représente comme l'épouse de Bel-Marduk, comme l'épouse de Shamash, comme l'épouse de Adar-Sandan. 


    De même que Hécate chez les Grecs, elle change de nom avec les phases de la lune croissante, pleine et décroissante; aussi avait-elle à Borsippa trois sanctuaires a la fois, réunis dans une même, enceinte : « le grand temple, le temple de la vie et le temple de l'âme vivante. » 

    Tantôt, la déesse a un aspect guerrier et préside aux combats, tantôt elle est la déesse de l'amour et de la volupté et son symbole est la colombe, tantôt elle est la déesse mère et tient son enfant dans ses bras. Tel est le sens mystique du personnage légendaire de Sémiramis qui n'est que l'incarnation de cette déesse triforme. 


    Cette multiplicité d'aspects de la divinité femelle est nettement exprimée dans un hymne à la planète Ishtar ou Vénus, où l'on célèbre en même temps l'androgynisme essentiel de la divinité femelle, et la notion de l'inceste divin, du dieu Tammuz, mari de sa mère : données qui n'ont été répandues dans le monde grec que par les Orphiques et les Néoplatoniciens, mais qui, plus de deux mille ans avant l'ère chrétienne, étaient professées à l'état de dogmes formels dans les écoles du sacerdoce assyro-babylonien : 

    L'astre femelle est la planète Vénus (Dilbal); elle est femelle au coucher du soleil; 
    L'astre mâle est la planète Venus; elle est mâle au lever du soleil;  
    La planète Vénus, au lever du soleil, Shamash est le nom de son possesseur a la fois et son rejeton. 
    La planète Vénus, au lever du soleil, son nom est la déesse d'Agadé (Anunit) 
    La planète Vénus, au coucher du soleil, son nom est la déesse d'Uruk (Nana).  
    La planète Vénus, au lever du soleil, son nom est Ishtar parmi les étoiles.  
    La planète Vénus, au coucher du soleil, son nom est Belit parmi les dieux.


    C'est ainsi que la même divinité symbolise les évolutions perpétuelles du principe féminin et passif de la nature : ce qui n'empêche pas que chacune de ces formes nombreuses s'incarne, pour ainsi dire, pour devenir l'épouse d'un dieu, et qu'elle a sa vie propre et individuelle. Ishtar a son rôle et ses attributs dans le ciel, aussi bien qu'Allat, la reine des enfers, qui parfois lui est opposée, comme dans le poème de la descente d'Ishtar aux enfers, où elle est sa sœur et sa rivale.

    .


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    Message  Arlitto Jeu 11 Avr 2024 - 10:05

    Nergal / Irra

    Forum Religion - Les Dieux et les Déesses du passé - Page 2 Lions.20

    NERGAL

    Nergal (en sumérien = Autorité de la Grande-Ville, autrement dit de l’Enfer) ou Irra (Erra) est le dieu mésopotamien des maladies et de la guerre. 

    Il est la principale divinité infernale, et l’époux d’Ereshkigal. Augure de malheur, la planète Mars lui était associée par les astrologues. 
    Nergal était originairement la divinité tutélaire de la ville de Kutha (Kutu). C'était le dieu lion, ilu Ariu. Son nom signifie « celui qui piétine », et vient de ce que les Babyloniens avaient remarqué le mouvement rétrograde de la planète Mars. Il était adoré sous la figure d'un lion; aussi, les lions ailés qui entraient dans la décoration symbolique des palais, sont-ils appelés des nirgalli; on le représente souvent avec une tête de lion sur un corps d'homme, et tenant à la main un glaive.  

    Les inscriptions le qualifient « le grand héros, le roi des mêlées, le maître des batailles, le champion des dieux, le dieu de la chasse. » Ces titres ressemblent fort à ceux de Adar-Sandan; aussi, il est parfois difficile de distinguer ces deux divinités d'après leurs attributs caractéristiques.  

    Les Kuthéens transportés à Samarie rendaient un culte, prétend une tradition rabbinique, le dieu Nergal, sous la figure d'un coq. Cette assertion n'est peut-être pas tout à fait une simple invention des rabbins, car sur plusieurs cylindres assyriens-babyloniens, on voit un coq placé comme attribut à côté du dieu Nergal; il en est un, même, qui offre la figure d'un dieu, à pieds et à queue de coq. Rappelons-nous enfin que les Yézidis de nos jours, rendent un culte à leur divinité suprême sous la forme d'un coq de bronze.

    A cette imploration des dieux, seule était soustraite une épreuve, celle de la mort. Il existe des procédures exorcistes contre l’accident mortel, le trépas prématuré mais pas la moindre contre cette conclusion attendue de la vie. Pourtant même après son décès, l’homme ne quittait pas l’emprise et la mainmise des deux. Il ne restait alors de lui, outre le corps revenu par degrés à son « argile » première, qu’une façon de double ombreux, volatil, aérien, un « fantôme » qui introduit par l’orifice de la tombe dans son nouvel habitacle, rejoignait la cohorte infinie de ses prédécesseurs sous la terre, en enfer, immense, ténébreuse, silencieuse et triste caverne, où tous devaient mener à jamais une existence morne, laquelle ne les gardait pourtant pas, une fois ou l’autre, de revenir tourmenter les vivants oublieux et qui ne leur fournissaient pas en libations et offrandes, de quoi entretenir leur existence chétive. 


    Mais s’ils avaient changé d’état, ils n’avaient pas changé de condition et étaient toujours les sujets des dieux souverains dans leur anti-ciel où tout ce qui se trouvait de positif sur terre était en quelque sorte affecté du signe négatif. Tout un panthéon, différent du céleste, y exerçait le pouvoir, sous l’autorité souveraine de la déesse Ereskigal, lus tard rejointe par le terrible Nergal, son époux.

    A l'imploration des dieux, seule était soustraite une épreuve, celle de la mort. 

    Il existe des procédures exorcistes contre l’accident mortel, le trépas prématuré mais pas la moindre contre cette conclusion attendue de la vie. Pourtant même après son décès, l’homme ne quittait pas l’emprise et la mainmise des deux. Il ne restait alors de lui, outre le corps revenu par degrés à son « argile » première, qu’une façon de double ombreux, volatil, aérien, un « fantôme » qui introduit par l’orifice de la tombe dans son nouvel habitacle, rejoignait la cohorte infinie de ses prédécesseurs sous la terre, en enfer, immense, ténébreuse, silencieuse et triste caverne, où tous devaient mener à jamais une existence morne, laquelle ne les gardait pourtant pas, une fois ou l’autre, de revenir tourmenter les vivants oublieux et qui ne leur fournissaient pas en libations et offrandes, de quoi entretenir leur existence chétive. Mais s’ils avaient changé d’état, ils n’avaient pas changé de condition et étaient toujours les sujets des dieux souverains dans leur anti-ciel où tout ce qui se trouvait de positif sur terre était en quelque sorte affecté du signe négatif. Tout un panthéon, différent du céleste, y exerçait le pouvoir, sous l’autorité souveraine de la déesse Ereskigal, lus tard rejointe par le terrible Nergal, son époux.

    Le palais infernal de lapis-lazuli qu’on leur avait imaginé était vu au centre d’une citadelle souterraine immense, enclose d’une formidable muraille et dans laquelle nul ne pouvait pénétrer que par la porte, sévèrement gardée par l’impitoyable Pêtû, geôlier en chef, assisté de tout un personnel de divinités secondaires pour assurer sécurité et surveillance. On avait septuplé ce rempart, et les sept murailles concentriques qui défendaient le palais central des souverains infernaux, étaient munies chacune de sa porte, gardée par son propre cerbère. Cette disposition, transposée des capitales d’ici-bas, explique apparemment le nom de Grand-Ville que l’on avait donné à l’enfer, une ville où on imaginait même des rues.

    Il est probable que ce qu’on raconte, dans Istar aux enfers, du dépouillement progressif du nouvel arrivé, qui, à chacune des portes, doit abandonner quelque chose de lui, jusqu’à entrer complètement dépouillé dans l’ultime enceinte, où il sera dorénavant détenu, représente, adapté à la « topographie » des lieux, un développement de cette même évidence foncière que la mort nous spolie à jamais.

    La mort et ses séquelles formant le destin identique et universel des hommes, cette existence, en bonne logique, eût dû être la même exactement pour tous, et le dépouillement total qui leur était imposé à leur entrée en enfer le suggère. Mais dans une société aussi hiérarchisée que celle de l’antique Mésopotamie, il était difficile de ne pas transposer les différences de niveaux de vie dans l’au-delà. 

    C’est ce qui a dû être à l’origine de l’entassement des trésors, des commodités de la vie, voire du personnel domestique immolé, autour des dépouilles des souverains d’Ur et de Kis aux alentours de 2500. Les rois restaient donc rois après leur mort : 

    et pourquoi pas les autres ? On s’est assez vite tout de même abstenu de pousser cette maxime jusqu’à ses conséquences les plus sanglantes en sacrifiant au souverain, pour son accompagnement, tout ou partie de sa cour.

    Ces inégalités du sort des défunts en leur séjour éternel pouvaient s’expliquer en partie par la différence du traitement qu’ils recevaient de ceux qu’ils avaient laissés sur la terre

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    Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions

      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 12:38