Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Bahaïsme - La foi baha'ie

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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:06

    Rappel du premier message :

    Bahaïsme


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    Références encyclopédiques complémentaires sur la foi baha'ie

    ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALYS
    volume XIX, page 171 - Paris 1980

    "Le baha'isme est la religion fondée par Baha'u'llah (...) bien que se déclarant scientifique et antidogmatique, la religion baha'ie possède des doctrines théologiques : Dieu est une entité transcendante et inconnaissable; la création est éternelle (sans commencement ni fin); les prophètes sont des manifestations (et non des incarnations) divines successives; les prophètes traditionnels du judaïsme, du christianisme et de l'islam sont reconnus. Après Muhammad, viennent le Bab et Baha'u'llah (...); d'autres prophètes mieux adaptés à un stade d'évolution ultérieur de l'humanité pourront venir après Baha'u'llah.

    L'enseignement baha'i est essentiellement tourné vers la mise en application de principes moraux et sociaux. L'accent est mis sur l'unité des religions et sur celle du genre humain, sur l'égalité des sexes, la lutte contre les préjugés de tout genre, la réalisation de la paix mondiale, la réduction des inégalités sociales, etc... Pour réaliser ce vaste programme, les baha'is ont d'important organismes administratifs et didactiques. Il n'existe ni culte public, ni sacrement ou rites particulier...

    Diffusée en Europe et aux Etats-Unis dès les années 1890, la foi baha'ie compte de nombreux adeptes dans le monde entier..."


    LE GRAND ROBERT
    Tome I, page 263, dictionnaire Universel des Noms propres - Paris 1983

    "Baha'isme: Religion fondée au XIXe siècle par Baha'u'llah. Le principe de base de cette religion est que le Bab et Baha'u'llah sont des manifestations de Dieu dont on ignore l'essence (...) Le Baha'isme appelle à l'instauration d'une foi universelle fondée sur le dépassement des conflits raciaux, religieux et sociaux. Il enseigne des préceptes moraux appelant à la paix universelle et refusant toute pratique rituelle (...). De nos jours cette religion a des adeptes partout dans le monde et sa littérature est traduite en 370 langues."


    LE DICO DES RELIGIONS
    Michel Reeber, éditions Milan - page 41

    "Baha'isme: Religion fondée par Bahâ'ul-Lâh (1817-1880), un réformateur religieux issu d'une famille nobleshî'ite de Téhéran (Iran), et dont le précurseur fut le Bâb (1819-1850), fondateur du bâbisme. La plus grande autorité dans la formulation de la foi bahâ'î fut 'Abbâs Efendi, le fils de Bahâ'ul-Lâh. Cette religion, résolument universaliste, reconnaît tous les prophètes du judaïsme, du christianisme et de l'islam. Elle ne connaît pas de culte public ou de rites à caractère sacré. Les seules obligations sont de se réunir tous les 19 jours pour un temps de célébration, de jeûner 19 jours (du 2 au 21 mars), de s'abstenir de toute boisson alcoolisée, de prier trois fois par jour. Le bahâ'isme compte 6 millions de fidèles. Les bahâ'îs sont victimes d'incessantes persécutions dans les pays islamiques."


    LAROUSSE DU XXe SIECLE
    Edition de 1932

    "Une religion universelle, qui se présente comme l'aboutissement et le complément nécessaire de toutes les anciennes croyances. Les juifs attendent le Messie, les chrétiens le retour du Christ, les musulmans le Mahdi, les bouddhistes le cinquième Bouddha, les zoroastriens Cha-Bahram, les hindous la réincarnation de Krishna et les athées... une meilleure organisation sociale ! Baha'u'llah représente tout cela, et détruit ainsi les rivalités et les haines des différentes religions réconciliées dans leur pureté primitive, et débarrassées de la corruption des dogmes et des rites..."

    source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:54

    La connaissance de Dieu


    (59.1) Question. - Jusqu'à quel point l'intelligence de l'homme arrive-t-elle a comprendre Dieu? Réponse. - Ce sujet exige beaucoup de temps, et son explication ainsi, à table, n'est pas facile; néanmoins nous en parlerons brièvement. ( voir aussi: Renvoi 449)

    (59.2) Sachez qu'il y a deux sortes de connaissances : la connaissance de l'essence d'une chose et celle de ses qualités. L'essence d'une chose est connue par ses qualités, autrement elle nous échappe.

    (59.3) Comme ce que nous savons des choses, bien qu'elles soient créées et limitées, vient de leurs qualités et non de leur essence, comment pourrions-nous connaître, par son essence, la Réalité divine qui est illimitée?

    (59.4) L'essence profonde des choses est inconnue; seules, ses qualités le sont. Ainsi l'essence profonde du soleil nous échappe, mais par ses qualités qui sont la chaleur et la lumière, nous le connaissons. L'essence profonde de l'homme nous échappe, elle est inconnue, mais par ses qualités elle est connue et caractérisée.

    (59.5) Et comme notre connaissance de toute chose se rapporte aux qualités et non à l'essence, bien que notre intelligence s'applique aux êtres et que les êtres extérieurs soient connus, ces êtres, quant à leur essence, nous échappent; nous ne les connaissons que quant à leurs qualités.

    (59.6) Alors, comment l'Eternel, qui est au-dessus de l'intelligence et des pensées, serait-Il connu dans son essence? C'est-à-dire que, puisque les choses ne peuvent être connues que dans leurs qualités, et non dans leur essence, à plus forte raison la Réalité divine nous échappe-t-elle dans son essence, et n'est-elle connue que dans ses attributs.

    (59.7) D'ailleurs comment la réalité contingente pourrait-elle comprendre la Réalité éternelle? Car comprendre, c'est avoir déjà en soi; il faut contenir pour comprendre, et l'Essence de l'Unité contient tout; elle n'est pas contenue.

    (59.8) Egalement, la différence de règnes entre les êtres est un obstacle à la connaissance. Ainsi ce minéral, qui appartient au règne minéral, aura beau s'élever, il ne pourra jamais comprendre la force de croissance. Les végétaux, les arbres, quelque progrès qu'ils fassent, ne peuvent se représenter la faculté de la vue, non plus que comprendre les autres sens. L'animal ne peut se représenter les facultés humaines, c'est-à-dire les facultés spirituelles.

    (59.9) La différence de règnes est un obstacle à la connaissance : les êtres du règne inférieur ne peuvent comprendre ceux du règne supérieur. Comment alors la réalité contingente comprendrait-elle la Réalité éternelle ?

    (59.10) Donc, comprendre Dieu veut dire comprendre et connaître ses attributs, non sa réalité. Et cette connaissance des attributs dépend aussi de la capacité et du pouvoir plus ou moins grands de l'homme. Ils ne sont pas illimités.

    (59.11) Par conséquent, la philosophie consiste à comprendre la réalité des choses, comme elles existent, selon la capacité et le pouvoir des hommes.

    (59.12) Et pour la réalité contingente, il n'y a pas d'autre ressource que de comprendre les attributs de l'Eternel selon les capacités humaines.

    (59.13) Le mystère divin est au-dessus de la compréhension des êtres; tout ce qui parvient à l'imagination, c'est cela que l'homme comprend; et le pouvoir de compréhension de l'homme ne s'applique pas à la réalité de l'Essence divine.

    (59.14) Tout ce que l'homme est capable de comprendre ce sont les attributs divins, dont l'éclat brille et apparaît dans le monde et dans l'âme des hommes.

    (59.15) Lorsque nous regardons le monde et au coeur de l'âme des hommes, des signes évidents des perfections divines apparaissent, clairs et manifestes, car la réalité des choses prouve la Réalité universelle.

    (59.16) On peut comparer la Réalité divine au soleil qui, dans les hauteurs de sa gloire, brille sur tous les horizons; chaque horizon et chaque âme prennent une part de cet éclat; et si cet éclat et cette lumière n'existaient pas, les êtres n'existeraient pas non plus; chacun exprime une vérité et retient une partie de cette lumière.

    (59.17) Mais la réflexion des perfections, des bontés et des qualités divines brille et resplendit dans la réalité de l'homme parfait, c'est-à-dire de cet être unique qui est la manifestation universelle de Dieu.

    (59.18) Cas les autres êtres ne reçoivent qu'un rayon, tandis que la manifestation universelle est un miroir pour ce Soleil, lequel devient visible et manifeste en lui, avec toutes ses perfections, ses attributs, ses signes et ses merveilles.
     
    (59.19) La connaissance de la Réalité divine est absolument impossible, mais la connaissance des manifestations divines est la connaissance de Dieu; car les bontés, les splendeurs, les qualités divines sont manifestées en elles.

    (59.20) Donc, si l'homme parvient à connaître les manifestations divines, il arrive à la connaissance de Dieu. S'il néglige de connaître les saintes manifestations, il en est privé.

    (59.21) Il est donc clair et établi que les manifestations saintes sont le siège de la bonté, des signes et des perfections de Dieu. Heureux sont ceux qui, de ces lumineuses aurores, reçoivent la lumière des bontés divines!

    (59.22) Nous espérons que les amis de Dieu, comme une force attractive, recevront ces bontés, de leur source même, et qu'ils se lèveront avec une lumière et des signes qui feront d'eux des preuves évidentes du Soleil de Réalité!
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:54

    Une langue auxiliaire universelle


    La multitude de langues qui caractérise le monde moderne est une importante entrave à l'unité mondiale. À un simple niveau de communication, l'existence de tant de groupes linguistiques différents empêche le libre cours de l'information et permet difficilement à l'homme moyen actuel d'avoir une perspective universelle des événements du monde. Il y a aussi la tendance manifestée par un groupe donné ou une nation à s'attacher à sa langue et à sa littérature, et par conséquent à les considérer comme supérieures à celles des autres peuples. Ce chauvinisme linguistique conduit fréquemment au conflit.

    Il n'est par conséquent pas surprenant que Bahá'u'lláh prescrive l'adoption d'une langue auxiliaire universelle en vue de l'unification de l'humanité. Il a conseillé d'enseigner une seule langue comme seconde langue dans tous les systèmes éducatifs du monde. Ainsi, en une seule génération, chacun apprendrait sa propre langue maternelle et, en sus, la langue universelle. Cette dernière pourrait aussi bien être une langue inventée, comme l'espéranto, ou une langue déjà existante. L'avantage d'une langue existante est qu'une partie de la population mondiale la posséderait déjà. Une langue inventée aurait cependant l'avantage d'être neutre d'un point de vue émotionnel et permettrait l'adoption d'une grammaire simplifiée et régulière.

    [Nota: Il existe un lien historique intéressant entre la foi bahá'íe et l'espéranto, langue inventée par le Dr.Zamenhof. La fille du Dr. Zamenhof, Lydia, était un membre actif de la communauté bahá'íe, et 'Abdu'l-Bahá avait félicité son père pour sa réalisation. Tout en n'ayant jamais affirmé que l'espéranto deviendrait la langue universelle, 'Abdu'l-Bahá déclara qu'elle aiderait de manière significative la cause de l'unité mondiale. Néanmoins, l'invention réussie d'une langue viable comme l'espéranto démontre qu'une telle chose est possible, et par conséquent que l'humanité n'est pas limitée dans son choix aux seules langues naturelles existantes. Ce fait même peut servir à diminuer les réticences de certains à l'idée d'une langue universelle, sans tenir compte du choix de la langue, naturelle ou inventée, qui serait finalement choisie par les nations du monde.]

    Les bahá'ís sont attachés au principe de l'établissement d'une telle langue auxiliaire universelle, mais sans se porter vers une langue spécifique plutôt que vers une autre, qu'elle soit naturelle ou inventée. Le choix de la langue à utiliser sera fait par un comité international d'experts et ratifié par les nations du monde.

    Bahá'u'lláh a souligné que cette langue universelle serait une langue auxiliaire, c'est-à-dire qu'elle ne supprimerait pas les langues naturelles qui existent déjà. Le concept de l'unité dans la diversité doit être appliqué aux différences de langage de la même manière qu'il est appliqué aux autres différences. Étant donné que les pressions exercées pour l'assimilation des groupes linguistiques minoritaires viennent de l'agrandissement naturel des groupes linguistiques majoritaires, l'existence d'une langue auxiliaire universelle aidera à préserver les langages minoritaires et par conséquent les schémas culturels minoritaires.

    [Nota: Ainsi les bahá'ís pensent qu'une langue auxiliaire universelle encouragera l'unité en facilitant la communication et en permettant en même temps un accès universel à la richesse culturelle des minorités - et qu'en fait, elle les préservera et les protégera. C'est un exemple typique de la manière dont Bahá'u'lláh a pensé promouvoir l'unité dans la diversité plutôt que la simple uniformité pour plus de commodité.]
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:55

    Accord entre la religion et la science


    (55.1)
    Je vous ai entretenu de quelques-uns des principes de Bahá'u'lláh: Recherche de la Vérité et Unité du Genre humain. Je vais maintenant vous développer le quatrième principe; il consiste à accepter le lien qui existe entre la religion et la science.

    (55.2)
    La vraie religion et la science ne sont pas en contradiction. Lorsqu'une religion est en opposition avec la science, elle devient une pure superstition. Ce qui est contraire à la connaissance est ignorance.

    (55.3)
    Comment un homme peut-il croire à la réalité d'un fait démontré impossible par la science ? Si, contre toute raison, il y croit encore, c'est plutôt par une superstition aveugle que par la foi.

    (55.4)
    Les vrais principes de toutes les religions sont conformes aux enseignements de la science.

    (55.5)
    L'unité de Dieu est une idée logique qui n'est pas en opposition avec les conclusions résultant des études scientifiques. Toutes les religions enseignent que nous devons faire le bien et nous montrer généreux, sincères, francs, fidèles et respectueux de la loi. Tout cela est raisonnable, et c'est logiquement le seul moyen par lequel l'humanité peut progresser.

    (55.6)
    Toutes les lois religieuses sont conformes à la raison. Elles conviennent aux peuples pour lesquels elles ont été conçues, et pour la période pendant laquelle elles devront être suivies.

    (55.7)
    La religion possède deux aspects essentiels: 1) Le côté spirituel, 2) Le côté pratique. Ce qui est d'ordre spirituel ne change jamais. Toutes les manifestations et tous les prophètes de Dieu ont enseigné les mêmes vérités et nous ont donné la même loi spirituelle. Tous donnent le même code de moralité. La vérité ne se divise pas.

    (55.8)
    Le soleil a projeté bien des rayons pour éclairer l'intelligence humaine. La lumière est toujours la même.

    (55.9)
    L'aspect pratique de la religion traite des cérémonies et des formes extérieures, ainsi que des modes de punition, pour certaines offenses. C'est le côté matériel de la loi qui règle les moeurs et les coutumes des peuples.

    (55.10)
    Au temps de Moïse, dix crimes étaient punis de mort. Quand vint le Christ, ceci fut modifié. Le vieil axiome: "oeil pour oeil, dent pour dent" fut remplacé par: "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. " La vieille loi rigide fut changée en une loi d'amour, de pitié et de patience.

    (55.11)
    Dans les temps anciens, on coupait la main droite à un voleur. Aujourd'hui, cette loi ne pourrait plus être appliquée. De nos jours, un homme qui maudit son père est laissé en vie, alors qu'autrefois il eut été mis à mort.

    (55.12)
    Par conséquent, il est évident que la loi spirituelle ne change jamais, alors que les règles pratiques doivent s'adapter aux nécessités de l'époque.

    (55.13)
    L'aspect spirituel de la religion est le plus élevé, le plus important des deux. C'est le même en tous temps: hier, aujourd'hui, demain et toujours. Il ne change jamais; comme il fut au commencement, il est maintenant et sera à jamais.
     
    (55.14)
    Toutes les questions morales comprises dans la loi spirituelle immuable de chaque religion sont logiquement justes. Si la religion était contraire à la raison logique, elle ne serait plus une religion, mais simplement une tradition.

    (55.15)
    La religion et la science sont les deux ailes qui permettent à l'intelligence de l'homme de s'élever vers les hauteurs, et à l'âme humaine de progresser. Il n'est pas possible de voler avec une aile seulement.

    (55.16)
    Si quelqu'un essayait de voler avec l'aile de la religion seulement, il tomberait bientôt dans le marécage de la superstition, tandis que, d'autre part, avec l'aile de la science seulement, il ne ferait aucun progrès mais sombrerait dans la fondrière désespérante du matérialisme.

    (55.17)
    Toutes les religions du temps présent sont tombées dans les pratiques superstitieuses qui ne sont en accord ni avec les vrais principes de l'enseignement qu'elles représentent, ni avec les découvertes scientifiques d'aujourd'hui.

    (55.18)
    De nombreux chefs religieux en sont venus à penser que l'importance de la religion consiste principalement à accepter certains dogmes et à pratiquer des rites et des cérémonies. Ceux dont ils prétendent guérir les âmes apprennent à croire de même, et ils s'attachent avec ténacité à ces formes extérieures, les confondant avec la vérité profonde.

    (55.19)
    Or, ces formes et ces rites changent selon les églises et les différentes sectes. Ils se contredisent même les uns les autres faisant naître la discorde, la haine et la désunion.

    (55.20)
    Le résultat de toutes ces dissensions est la croyance - professée par bien des hommes cultivés - que religion et science sont des termes qui se contredisent, que la religion ne nécessite aucune réflexion et ne devrait en aucune façon être réglementée par la science, mais que forcément toutes deux doivent être en opposition.

    (55.21)
    La conséquence fâcheuse de ceci, c'est que la science s'est écartée de la religion et que celle-ci est devenue une mise en pratique purement aveugle et plus ou moins apathique des préceptes de certains chefs religieux. Et ces chefs insistent pour que leurs dogmes préférés soient acceptés, même s'ils sont en contradiction avec la science. Ceci est ridicule, car il est bien évident que la science est lumière, et par conséquent, la religion vraiment digne de ce nom ne peut s'opposer à la connaissance.

    (55.22)
    Les expressions "lumière et obscurité", "religion et science", nous sont familières. Mais la religion qui n'avance pas la main dans la main avec la science se trouve elle-même dans les ténèbres de la superstition et de l'ignorance.

    (55.23)
    La discorde et la désunion qui règnent dans le monde proviennent pour une grande part de ces oppositions et de ces contradictions forgées par les hommes.

    (55.24)
    Si la religion était en accord avec la science, et si toutes deux progressaient côte à côte, cela mettrait fin à bien des haines et des animosités qui, actuellement, plongent la race humaine dans la détresse.

    (55.25)
    Réfléchissez à ce qui distingue l'homme des autres créatures et en fait un être à part; n'est-ce pas sa faculté de raisonner, son intelligence ? Ne se servira-t-il pas de ces pouvoirs pour étudier la religion ?

    (55.26)
    Je vous recommande de peser soigneusement dans la balance de la raison et de la science, tout ce qui vous est présenté comme religion. Si l'examen est satisfaisant, acceptez-la, car c'est la vérité. Si, au contraire, cette religion n'est pas en accord avec la science, rejetez-la car c'est de l'ignorance.

    (55.27)
    Regardez autour de vous et voyez comme le monde actuel est submergé par la superstition et les formes extérieures. Il est des gens qui adorent le fruit de leur propre imagination; ils se créent un dieu imaginaire et ils l'adorent, alors que cette création de leur intelligence limitée ne peut être le Créateur puissant et infini de toutes choses, visibles et invisibles.

    (55.28)
    D'autres vénèrent le soleil ou les arbres, ou encore les pierres. Autrefois, il y eut ceux qui adoraient la mer, les nuages et même l'argile.

    (55.29)
    Aujourd'hui, les hommes en sont venus à un attachement tel pour les cérémonies et les formes extérieures, qu'ils se disputent sur tel point du rituel ou telle pratique particulière, et qu'on entend de tous côtés l'écho de leurs arguments fastidieux et de leur inquiétude.

    (55.30)
    Il y a des individus à l'esprit faible dont les facultés rationnelles ne sont pas développées. Il ne faut pourtant pas douter de la force et du pouvoir de la religion, parce que ces personnes sont incapables de la comprendre.

    (55.31)
    Un jeune enfant ne peut comprendre les lois qui gouvernent la nature, mais c'est parce que son intelligence n'est pas développée. Quand il aura grandi et qu'il sera éduqué, lui aussi comprendra les vérités éternelles.

    (55.32)
    Un enfant ne réalise pas le fait que la terre tourne autour du soleil mais lorsque son intelligence sera éveillée, ce fait lui paraîtra clair et simple. Il est impossible que la religion soit contraire à la science même si certains esprits sont trop faibles ou n'ont pas la maturité voulue pour comprendre la vérité.

    (55.33)
    Dieu a fait la religion et la science pour servir en quelque sorte de critère à notre entendement. Veillez à ne pas négliger un si merveilleux pouvoir. Pesez toutes choses sur cette balance.

    (55.34)
    Pour celui qui peut comprendre, la religion est comme un livre ouvert. Mais comment serait-il possible à un homme dépourvu de raison et de facultés intellectuelles de saisir les divines réalités de Dieu ?

    (55.35)
    Conformez toutes vos croyances à la science. Il ne peut exister d'opposition, puisque la vérité est une.

    (55.36)
    Quand la religion délivrée de ses superstitions, de ses traditions et de ses dogmes inintelligibles, se trouvera en conformité avec la science, alors une grande force d'union et d'assainissement paraîtra dans le monde. Cette force détruira toutes les guerres, les conflits, les luttes et les discordes, et l'humanité sera unie dans la puissance de l'amour de Dieu.


    -Abdul-baha, Paris, 1911


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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:55

    Puissance de l'esprit saint


    (62.1)
    Dans les enseignements de Bahá'u'lláh, il est écrit: "C'est seulement par la force de l'Esprit saint que l'homme est capable de progresser, car la puissance de l'homme est limitée, alors que la puissance divine est sans bornes. "

    (62.2)
    L'étude de l'histoire nous porte à conclure que tous les hommes vraiment grands, les bienfaiteurs de la race humaine, ceux qui ont fait aimer le bien et haïr le mal, qui ont Suscité un progrès réel, ont été inspirés par la force l'Esprit saint.

    (62.3)
    Les prophètes de Dieu n'ont pas tous étudié dans les écoles de haute philosophie. Ce furent souvent des êtres d'humble naissance, ignorants en apparence, des inconnus sans aucune importance aux yeux du monde, parfois même ne sachant ni lire ni écrire. Ce qui éleva ces êtres supérieurs au-dessus des autres hommes et leur permit d'enseigner la vérité, ce fut le pouvoir de l'Esprit saint. C'est par la vertu de cette puissante inspiration qu'ils eurent une grande et profonde influence sur l'humanité.

    (62.4)
    Dépourvue de cet esprit divin, l'influence des philosophes les plus sages fut, par comparaison, de peu d'importance, malgré leurs études approfondies et l'étendue de leur savoir.

    (62.5)
    Les esprits exceptionnels de Platon, d'Aristote, de Pline et de Socrate, par exemple, n'a pas assez influencé les hommes pour qu'ils désirent sacrifier leur vie pour leurs doctrines. Tandis que certains de ces hommes simples - les prophètes - ont remué si profondément l'humanité, que des milliers d'êtres ont volontairement subi le martyre pour soutenir leurs paroles, car ces paroles étaient inspirées par l'esprit de Dieu.

    (62.6)
    Les prophètes de Juda et d'Israël: Elisée, Jérémie, Esaïe et Ezéchiel furent des hommes humbles, comme le furent également les apôtres de Jésus-Christ.

    (62.7)
    Pierre, le chef des apôtres, avait l'habitude de partager le produit de sa pêche en sept parts, une pour chaque jour; et quand il arrivait à la septième, il savait que c'était le jour du Sabbat. Réfléchissez à ceci ! Et puis considérez la condition et la gloire où il parvint, parce que le Saint-Esprit avait accompli de grandes oeuvres à travers lui.

    (62.8)
    Nous nous rendons compte que l'Esprit saint est la source d'énergie dans la vie humaine. Quiconque obtient cette force est capable d'influencer tous ceux avec lesquels il entre en contact.

    (62.9)
    Sans cet esprit, les plus grands philosophes sont impuissants, leur âme est sans vie, leur coeur est mort. Si l'Esprit saint ne vibre pas dans leur âme, ils ne peuvent faire oeuvre utile.

    (62.10)
    Aucun Système de philosophie n'a jamais été capable de transformer les moeurs et les coutumes d'un peuple pour les améliorer.

    (62.11)
    De savants philosophes, privés de la lumière de l'esprit divin, furent souvent des hommes de moralité inférieure, ne manifestant pas dans leurs actes la sincérité de leurs beaux discours.

    (62.12)
    La différence entre les philosophes spirituels et les autres apparaît dans leurs vies. L'instructeur spirituel prouve sa conviction dans la valeur de sa propre doctrine en vivant lui-même ce qu'il recommande aux autres.

    (62.13)
    Un homme humble, sans instruction, mais rempli de l'Esprit saint est plus puissant que l'érudit le plus accompli de noble naissance, mais dénué de cette inspiration divine.

    (62.14)
    Celui qui a été formé par cet esprit divin peut, pendant sa vie, guider les autres vers ce même esprit.

    (62.15)
    Je prie pour vous afin que vous soyez inspirés par le souffle de l'esprit divin et que, par votre entremise, les autres puissent être éclairés.

    (62.16)
    La vie et la moralité d'un être spirituel sont par elles-mêmes un mode d'éducation pour ceux qui le connaissent.

    (62.17)
    Ne pensez pas à vos capacités personnelles qui sont limitées. Attachez-vous seulement à faire prospérer le royaume de gloire.

    (62.18)
    Considérez l'influence de Jésus-Christ sur ses apôtres, puis songez à l'action de ceux-ci sur le monde. Ces hommes modestes furent capables de répandre les bonnes nouvelles par le pouvoir de l'Esprit saint.

    (62.19)
    Puissiez-vous tous recevoir l'assistance divine ! Aucun talent n'est limité quand il est guidé par l'esprit de Dieu.

    (62.20)
    La terre n'a, par elle-même, aucune vie qui lui soit propre. Si le soleil et la pluie ne viennent pas la fertiliser, elle reste sèche et stérile. Pourtant, la terre n'a pas à se lamenter de ses propres limitations.

    (62.21)
    Puisse la vie vous être donnée ! Puissent la pluie de la grâce divine et la chaleur du Soleil de Vérité rendre vos jardins fertiles afin que fleurissent en abondance d'admirables fleurs d'amour au parfum exquis.

    (62.22)
    Détournez votre attention de votre propre moi limité et fixez-la sur la splendeur éternelle. Vos âmes recevront alors pleinement la force divine de l'esprit et les bénédictions de la bonté infinie.

    (62.23)
    Si vous vous préparez ainsi, vous deviendrez une torche enflammée dans le monde, une étoile de direction, un arbre chargé de fruits. Vous changerez toute douleur en joie et toute obscurité en lumière, par le rayonnement du soleil de la grâce et les bienfaits infinis des bonnes nouvelles.

    (62.24)
    Voici ce qu'on entend par puissance de l'Esprit saint, puissance que je prie Dieu de répandre généreusement sur vous.
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:56

    Le but de la vie


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    Quel est le but de l'existence humaine d'après la foi bahá'íe ? Quelle est la véritable nature de l'homme et quel rôle la religion joue-t-elle dans son développement spirituel ? Qu'est-ce que le bien et le mal ? Quelles sont nos responsabilités envers Dieu et quel est le sens spirituel de la vie ?

    De nombreuses personnes vivent sans jamais réfléchir sur la vie elle-même ou sur le sens qu'elle a pour elles. Leur vie peut être très active, ils peuvent être mariés, avoir des enfants, diriger une entreprise, devenir hommes de science ou bien musiciens sans jamais avoir le moindre degré de compréhension de la raison pour laquelle ils font ces choses. Leur vie n'a pas pour but de donner un sens à des événements séparés, et il se peut qu'ils n'aient pas d'idée précise sur leur propre nature ou identité, sur qui ils sont vraiment.

    Bahá'u'lláh a enseigné que seule la vraie religion peut donner un sens à notre existence. S'il n'y avait pas de créateur, si l'homme n'était que le simple produit du hasard d'un système thermodynamique, comme beaucoup l'affirment aujourd'hui de par le monde, la vie n'aurait pas de sens. Chaque être humain représenterait l'existence temporaire et matérielle d'un animal conscient qui essaie de se mouvoir dans sa brève vie avec autant de plaisir et aussi peu de peines et de souffrances que possible.

    Ce n'est que par rapport au Créateur et au but que ce Créateur a fixé pour ses créatures que l'existence humaine a un sens. Bahá'u'lláh a décrit comme suit le dessein de Dieu pour l'humanité :



    Le dessein de Dieu en créant l'homme a été, et sera toujours, de le rendre capable de connaître son créateur et d'accéder à sa présence. Tous les livres sacrés et toutes les Saintes Écritures divinement révélées et de grande importance attestent ce but excellent, cet objectif suprême.2

    La vie devrait être considérée comme un processus éternel de joyeuse découverte et de croissance spirituelle : au cours des premières étapes de sa vie sur terre, l'individu passe par une période d'entraînement et d'éducation qui, si elle est réussie, lui fournira les outils de base intellectuels et spirituels nécessaires pour poursuivre sa croissance. Lorsqu'une personne parvient, à l'âge adulte, à la maturité physique, elle devient responsable de ses progrès à venir qui dépendent désormais entièrement de ses propres efforts. Au travers des luttes quotidiennes de l'existence matérielle, elle approfondit progressivement sa compréhension des principes spirituels sous-tendant la réalité, et cette compréhension lui permet d'avoir de meilleurs rapports avec elle-même, avec les autres et avec Dieu. Après sa mort physique, l'individu continue à croître et à se développer dans le monde spirituel qui est plus élevé que le monde physique, de même que le monde physique est plus élevé que celui que nous connaissons dans les entrailles de notre mère.

    Cette dernière affirmation est basée sur le concept bahá'í de l'âme et de la vie après la mort physique. Selon les enseignements bahá'ís, notre véritable nature est spirituelle. Par-delà le corps physique, chaque être humain possède une âme rationnelle, créée par Dieu. Cette âme est une entité immatérielle, qui ne dépend pas du corps. Mais c'est ce même corps qui lui sert de support dans le monde physique. L'âme d'un individu naît au moment de la conception du corps physique et continue d'exister après la mort de celui-ci. L'âme (aussi appelée esprit) de l'individu est le siège de sa personnalité, de son moi et de sa conscience.

    L'évolution ou développement de l'âme et de ses aptitudes est le but même de l'existence humaine. Cette évolution tend vers Dieu, et sa force motrice est la connaissance de Dieu et notre amour pour Lui. Mieux nous connaissons Dieu, et plus notre amour pour Lui croît ; ce qui nous permet alors de communier plus intimement avec notre créateur. De même, en nous rapprochant de Dieu, notre caractère s'affine et nos actions reflètent de plus en plus les attributs et qualités de Dieu.

    Bahá'u'lláh a enseigné que cette capacité à réfléchir les attributs de Dieu est la réalité essentielle de l'âme. C'est la signification de la création de l'espèce humaine à l'image de Dieu. Les qualités divines ne sont pas externes à l'âme. Elles sont latentes en elle, de même que la couleur, le parfum et la vitalité d'une fleur sont latents dans la graine. Tout ce dont ces qualités ont besoin est de se développer. Selon les paroles de Bahá'u'lláh :



    Sur l'essentielle réalité de chaque chose créée, Il [Dieu] a répandu la lumière d'un de ses noms ; et, de chacune d'elles, Il a fait le récipiendaire de la gloire d'un de ses attributs. Mais, sur la réalité de l'homme, Il a concentré l'éclat de tous ses noms et attributs, et Il en a fait le miroir de Lui-même. Seul entre toutes choses créées, l'homme a été choisi comme objet d'une si grande faveur et permanente bonté.3

    Les Écrits bahá'ís font référence à l'évolution progressive ou développement de l'âme individuelle en tant que progrès spirituel. Par progrès spirituel on entend l'acquisition de l'aptitude à agir conformément à la volonté de Dieu et à exprimer les attributs et l'esprit de Dieu dans nos rapports avec nous-mêmes et avec les autres êtres humains. Bahá'u'lláh enseigne que notre seul vrai et durable bonheur repose dans la recherche de notre développement spirituel.

    Bahá'u'lláh appelle chercheur une personne qui a perçu sa nature spirituelle et qui s'efforce consciemment de progresser spirituellement. Il décrit ainsi certaines des qualités du véritable chercheur :



    Ce chercheur doit, à tout instant, mettre en Dieu seul toute sa confiance, renoncer aux peuples de la terre et se détacher de ce monde de poussière pour s'attacher uniquement à celui qui est le Seigneur des seigneurs. Qu'il ne s'estime jamais supérieur à qui que ce soit, qu'il efface de la tablette de son cœur toute trace d'orgueil et de vanité, qu'il pratique fermement la patience et la résignation, qu'il observe le silence et s'abstienne de tout vain bavardage. Car la langue est un feu qui couve, et l'abus de paroles est un poison mortel. Si le feu matériel consume le corps, le feu de la langue dévore à la fois le cœur et l'âme. Alors que la force du premier ne dure qu'un moment, les effets du second persistent durant un siècle.
    Celui qui cherche vraiment Dieu doit aussi considérer la médisance comme une grave erreur et s'en garder à jamais, car elle étouffe le feu du cœur et éteint la vie de l'âme. Il doit se contenter de peu et s'affranchir de tout désir inconsidéré. Il doit rechercher l'amitié de ceux qui sont détachés des choses de ce monde, et considérer qu'éviter les vaniteux et les mondains est un précieux bénéfice. Qu'à l'aube de chaque jour, il communie avec Dieu et persévère de toute son âme dans la quête de son Bien-Aimé... Que ce qu'il ne désire pas pour lui-même, il ne le souhaite point aux autres, et qu'il ne promette jamais ce qu'il ne peut tenir... Qu'il pardonne au pécheur et ne méprise jamais sa condition misérable, car nul ne sait comment lui-même finira. Combien souvent il arrive qu'un pécheur atteignant, à son heure dernière, l'essence même de la foi, se décide finalement à boire à la coupe de l'immortalité et prenne son envol vers l'assemblée céleste, alors qu'un dévot croyant, à l'heure fixée pour l'ascension de son âme, tombe au contraire, à la suite d'un changement radical, dans les derniers degrés de la géhenne.

    Notre intention, en révélant ces importantes et convaincantes paroles, est de persuader celui qui cherche la vérité qu'il doit tenir pour transitoires, voire pour un pur néant, toutes choses autres que Dieu, objet de toute adoration.

    Ces traits constituent quelques-uns des attributs des âmes élevées et sont la marque distinctive de ceux dont l'esprit s'est porté aux choses spirituelles... Lorsque le voyageur détaché, le chercheur sincère a rempli ces conditions essentielles alors, et seulement alors, peut-on dire de lui qu'il est un vrai chercheur de la vérité.4

    Bahá'u'lláh a expliqué que le rôle fondamental et spirituel de la religion est de nous permettre de parvenir à une véritable compréhension de notre propre nature, de la volonté et du dessein de Dieu pour nous. Les enseignements spirituels que Dieu nous a envoyés par l'intermédiaire des messagers ou manifestations de Dieu servent à nous guider dans une meilleure compréhension de la dynamique spirituelle de la vie. Ces principes nous permettent de comprendre les lois spirituelles de l'existence. De plus, les efforts mêmes que nous devons faire pour nous conformer aux enseignements de la manifestation servent à développer notre potentiel spirituel. En nous efforçant par exemple de nous débarrasser de nos préjugés et superstitions pour mettre en pratique les enseignements de Bahá'u'lláh, il en résulte une connaissance accrue des autres êtres humains et davantage d'amour, ce qui aide à son tour l'individu à vivre sa vie plus efficacement.

    Bahá'u'lláh a souligné que, sans la venue des manifestations et leur révélation des lois et enseignements de Dieu, nous ne pourrions grandir et nous développer spirituellement. Le sens spirituel de la vie nous demeurerait caché même si nous nous efforcions sincèrement de le découvrir. C'est pourquoi la religion révélée est considérée par les bahá'ís comme la clef nécessaire à une vie spirituelle réussie.

    Parlant des manifestations et de leur influence sur le développement spirituel de l'humanité, Bahá'u'lláh nous dit :



    Par les enseignements de l'Étoile du matin de vérité [c'est-à-dire la manifestation], tout homme progressera et se développera jusqu'à ce qu'il parvienne à ce stade où il pourra manifester toutes les forces potentielles dont son être intime et véritable a été doté. C'est à cette fin même que, en tout âge et dans chaque dispensation, les prophètes de Dieu et ses élus ont paru parmi les hommes et ont montré un pouvoir tel qu'il ne pouvait venir que de Dieu, et une puissance telle, que seul l'Éternel pouvait la révéler.5

    Étant donné que la religion a une dimension sociale, les bahá'ís pensent que se retirer du monde et de tout contact avec la société et avec les autres êtres humains n'est pas normalement nécessaire ni n'aide à la croissance spirituelle (bien qu'un retrait temporaire de temps à autre puisse être légitime et sain). Parce que nous sommes des êtres sociaux, c'est en vivant avec les autres que nous progresserons véritablement. En réalité, une association intime avec les autres dans un esprit d'amour, de service et de coopération est indispensable au processus de la croissance spirituelle.

    Bahá'u'lláh a rattaché le dessein que Dieu a désiré pour l'humanité aux deux aspects de la religion, le spirituel et le social :



    Dieu, en envoyant aux hommes ses prophètes, a un double objectif. Il se propose d'abord de libérer les enfants des hommes des ténèbres de l'ignorance, de les guider vers la lumière de la vraie compréhension, et d'assurer ensuite la paix et la tranquillité de l'humanité en lui fournissant tous les moyens par lesquels celles-ci peuvent être établies.6

    En d'autres termes, le développement social de l'humanité, s'il se fait correctement, devrait être l'expression collective de son développement spirituel. Tous les être humains, déclare Bahá'u'lláh, ont été créés pour travailler à l'établissement d'une civilisation en constant progrès. Le Tout-Puissant m'en rend témoignage : il est indigne de l'homme d'agir ainsi que le font les bêtes des champs. Les vertus qui conviennent à sa dignité sont la tolérance, la miséricorde, la compassion et une tendre bonté à l'égard de tous les peuples et de toutes les tribus de la terre.7

    Nous fournir un terrain d'entraînement, telle est la raison d'être spirituelle de notre vie sur terre ; notre vie est une période de croissance au cours de laquelle nous nous concentrons sur le développement de nos capacités spirituelles et intellectuelles innées. Parce que ces capacités sont des facultés de notre âme immortelle, elles sont éternelles, et nous devons nous efforcer de les développer. De tels efforts valent la peine, car l'âme est la seule partie de nous qui soit durable. Tout ce qui favorise notre développement spirituel est bon, tout ce qui y met un frein, néfaste.
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:57

    La naissance du Christ


    (17.1) Question. - Comment doit-on comprendre la naissance du Christ par l'oeuvre du Saint-Esprit ? Réponse. - Sur cette question, les théologiens et les matérialistes sont en désaccord. Les premiers croient que le Christ était l'oeuvre du Saint-Esprit. Les matérialistes pensent que c'est là une chose inadmissible et impossible et que, sans aucun doute, il provenait d'un père.

    (17.2) D'autre part, dans le Qur'an il est dit : "Et nous lui envoyâmes notre Esprit, et il lui apparut dans l'image d'un homme parfait". C'est-à-dire que le Saint-Esprit prit l'image de la forme humaine, comme la forme qui est reproduite dans un miroir; et il parla à Marie. ( voir aussi: Renvoi 496)

    (17.3) Les matérialistes voient là un mariage, car ils disent qu'un être vivant ne peut pas être créé d'un être sans vie, ni exister sans les rapports du mâle et de la femelle. Et ils pensent que, de l'homme aux animaux et des animaux aux végétaux, cela est impossible. Car cet accouplement du mâle et de la femelle se rencontre chez tous les êtres vivants, même chez les plantes.

    (17.4) Le Qur'an lui-même donne une preuve de l'accouplement des choses : "Gloire à celui qui a créé tous les couples : ceux qui poussent de la terre, ceux qui viennent d'eux-mêmes, et ceux que nous ne connaissons pas". C'est-à-dire que l'homme, les animaux, les plantes, tous proviennent de couples. ( voir aussi: Renvoi 497)

    (17.5) "Et il n'y a aucune chose que nous n'ayons créée par couples de deux." C'est-à-dire nous avons créé tous les êtres par accouplement.

    (17.6) Bref, les matérialistes disent qu'on ne peut imaginer un homme sans père.

    (17.7) En réponse, les théologiens disent : Ce n'est pas une chose impossible ou inaccomplissable, c'est une chose qui n'a pas été vue; et il y a une grande différence entre une chose impossible et une chose inconnue.

    (17.8) Par exemple, autrefois le télégraphe qui fait communiquer l'Orient et l'Occident était inconnu, non impossible; la photographie, la phonographie étaient inconnues, non impossibles.

    (17.9) Les matérialistes insistent, et les théologiens demandent :"Ce globe terrestre est-il éternel ou accidentel ?" Les matérialistes disent; "D'après la science et les découvertes les plus sérieuses, il est certain qu'il est accidentel; au début, c'était une masse en ignition, et peu à peu il devint tempéré; puis une croûte se forma au-dessus de laquelle les plantes furent créées; ensuite les animaux vinrent au monde, puis l'homme apparut."

    (17.10) Les théologiens répondent : "D'après votre exposé, il est clairement établi que l'humanité sur le globe terrestre est accidentelle, non éternelle; donc certainement, le premier homme n'a eu ni père, ni mère, puisque l'existence de l'humanité est accidentelle.

    (17.11) Est-ce que la création de l'homme sans père ni mère, mais par degrés successifs, n'est pas plus difficile à admettre que simplement sans un père? Vous admettez que le premier homme est apparu, soit progressivement, soit tout d'un coup, mais sans père ni mère; il ne doit pas rester de doute qu'un homme sans père soit aussi possible et admissible; vous ne pouvez considérer cela comme une impossibilité; autrement, vous êtes inconséquents.

    (17.12) Par exemple, si vous dites que cette lampe a une fois été allumée sans mèche ni huile, puis si vous dites qu'il est impossible de l'allumer sans mèche, c'est une inconséquence."

    (17.13) Le Christ avait une mère, mais le premier homme, selon les matérialistes, n'avait ni père ni mère(a) !


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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:57

    Preuves et arguments traditionnels tirés du livre de Daniel


    (10.1) Aujourd'hui, autour de cette table, parlons un peu des preuves. Si vous étiez venue en ce lieu béni aux jours de la manifestation de la lumière évidente(a), et si vous étiez arrivée à la cour de sa présence, si vous aviez vu cette beauté lumineuse, vous eussiez compris que ses explications et sa beauté n'avaient besoin d'aucune autre preuve.

    (10.2) Bien des gens, après avoir été admis une seule fois en sa présence, devinrent confirmés et croyants : ils n'avaient pas besoin d'autre preuve.

    (10.3) Même ceux qui avaient pour lui la haine et l'inimitié les plus grandes, rien qu'après l'avoir rencontré, témoignaient de la grandeur de Bahá'u'lláh, et disaient : "C'est un homme sublime, mais quel dommage qu'il émette une pareille prétention. Autrement, tout ce qu'il dit est acceptable."

    (10.4) Mais aujourd'hui que cette lumière de vérité s'est éteinte, tout le monde a besoin de preuves. Aussi nous sommes-nous occupés de donner des preuves rationnelles. Nous en citerons une autre qui, seule, est suffisante pour des gens équitables, et que nul ne peut réfuter.

    (10.5) C'est que cet être sublime a proclamé sa cause et répandu sa lumière dans la Prison suprême(a); c'est de là que sa renommée a conquis le monde et que le chant de sa gloire est parvenu à l'Orient et à l'Occident :jusqu'à nos jours, rien de semblable n'était arrivé dans le monde.

    (10.6) Tout homme juste le reconnaîtrait; mais il y a des gens qui, même en entendant toutes les preuves du monde, ne jugeraient pas avec justice.

    (10.7) C'est ainsi que, malgré toutes leurs forces, les nations et les Etats ne purent lui résister; bien qu'il fût seul, sans aide, emprisonné, opprimé, tout ce qu'il voulait il l'accomplissait.

    (10.8) Je ne veux pas mentionner les miracles de Bahá'u'lláh; peut-être en les entendant dirait-on que ce sont des histoires sujettes à la vérité et à l'erreur.

    (10.9) Ainsi, les miracles du Christ, dans les Evangiles, nous sont racontés par les apôtres, et non par quelqu'un d'autre : néanmoins les juifs les nient.

    (10.10) Si je voulais mentionner les choses surnaturelles dans la vie de Bahá'u'lláh, elles abondent; elles sont établies en Orient, et même auprès des non-bahá'ís.

    (10.11) Mais ces récits ne sont pas des arguments et des preuves péremptoires pour tous; en les entendant, on pourrait dire que, peut-être, cela n'est pas conforme à la réalité des faits.

    (10.12) Et puis les autres sectes font également le récit des miracles de leurs fondateurs. Ainsi les adeptes du Brahmanisme rapportent des miracles; d'où pouvons-nous savoir que ceux-ci sont faux et que ceux-là sont vrais ? Si les uns sont des contes, les autres en sont aussi; si les uns sont acceptés universellement, les autres le sont aussi.

    (10.13) Ces récits ne sont donc pas des preuves solides. Ce sont des preuves pour le témoin oculaire; et encore, lui aussi pourrait douter que ce fût un miracle, et non de la sorcellerie. N'a-t-on pas raconté aussi sur des sorciers des choses extraordinaires ?

    (10.14) Bref, j'en arrive à ceci que beaucoup de choses extraordinaires furent accomplies par Bahá'u'lláh; mais nous ne les racontons pas, parce qu'elles ne constituent pas des preuves et des arguments pour tous les peuples du monde, et que, même pour ceux qui en ont été témoins, ce ne sont pas des preuves péremptoires; ils peuvent croire que c'est de la sorcellerie.

    (10.15) D'ailleurs, la plupart des miracles attribués aux prophètes ont une signification symbolique.

    (10.16) Ainsi, dans le récit du martyre du Christ, dans l'Evangile, on mentionne que l'obscurité régna, qu'il y eut un tremblement de terre, que le rideau du temple fut déchiré en deux, et que les morts sortirent de leurs tombes.

    (10.17) Si ces choses avaient été vues, elles auraient été des événements considérables, et certes, on les eût insérés dans les histoires de l'époque, et ils seraient devenus la cause de la perplexité des coeurs; pour le moins, les soldats auraient descendu le Christ de la croix, ou bien ils se seraient enfuis. Mais comme ces événements ne sont relatés dans aucune histoire, il est évident qu'ils ne doivent pas être pris à la lettre, et qu'ils ont une signification symbolique.
    (10.18) Notre but n'est pas de nier, notre seule intention est d'établir que ces récits ne constituent pas des preuves péremptoires, et qu'ils ont une signification symbolique, c'est tout.

    (10.19) Aussi, aujourd'hui, autour de cette table, nous nous reporterons aux explications des preuves traditionnelles tirées des livres saints. Jusqu'ici, tout ce que nous avons dit était des preuves rationnelles.

    (10.20) Et comme il s'agit maintenant de découvrir et de rechercher la vérité, d'expliquer la condition de l'homme assoiffé dont l'âme est brûlée du désir de l'eau de la vie, celle du poisson qui s'agite pour rentrer dans la mer, celle du malade qui cherche le médecin de vérité pour obtenir la guérison divine, celle de la caravane perdue qui cherche la véritable route, celle du bateau désemparé et égaré qui parvient au port de la délivrance, nous dirons que le chercheur doit être paré de certaines qualités.

    (10.21) D'abord, il doit être juste et détaché de tout autre que Dieu; son coeur doit être entièrement tourné vers l'horizon suprême, il doit être affranchi de l'ego et de toute passion, car ce sont des obstacles.

    (10.22) De plus, il doit supporter toutes les calamités, vivre dans la pureté et la sainteté les plus parfaites, et être au-dessus de l'amour ou de la haine de tous les habitants du monde : car le poids de son amour pour un parti peut le priver de reconnaître les mérites d'un autre parti, et de même la haine pour un parti risque aussi de l'empêcher de découvrir ses mérites.

    (10.23) Tel est l'état qui convient au chercheur. Le chercheur doit avoir ces caractéristiques et ces qualités; autrement, il est impossible que le Soleil de Vérité arrive jusqu'à lui.

    (10.24) Revenons à notre sujet : tous les peuples du monde sont dans l'attente de deux manifestations, qui doivent être contemporaines. Tous attendent l'accomplissement de cette promesse.

    (10.25) Dans la Bible, les juifs ont la promesse du Seigneur des armées et du Messie; dans l'Evangile, c'est le retour du Messie et d'Elie. Dans la religion de Muhammad se trouve la promesse du Mihdi et du Messie, et ainsi de suite chez les zoroastriens et les autres peuples;

    (10.26) mais si nous entrions dans les détails, cela tirerait en longueur.

    (10.27) L'essentiel est que tous attendent deux manifestations qui doivent venir l'une derrière l'autre; et qu'il a été annoncé que, dans le temps de la venue de ces deux manifestations, la terre serait renouvelée, l'existence serait changée et les contingences revêtiraient une nouvelle parure.

    (10.28) La justice et la vérité doivent régner sur le monde, l'inimitié et la haine disparaître, toutes les causes de division entre les tribus, les sectes, les nations s'évanouir, et les causes d'union, d'accord et d'amitié se manifester.

    (10.29) Les négligents s'éveilleront, les aveugles verront, les sourds entendront, les muets parleront, les malades guériront, les morts revivront, la guerre sera changée en paix, l'inimitié sera transformée en amour, les occasions de querelle et de dispute s'évanouiront entièrement, et l'humanité obtiendra la réelle félicité.

    (10.30) Le monde deviendra le miroir du royaume des cieux, et l'humanité, le trône de la Divinité.

    (10.31) Les différentes nations ne seront qu'un seul peuple, toutes les religions s'unifieront, tous les hommes ne constitueront plus qu'une famille, qu'une maison.

    (10.32) Toutes les contrées de la terre n'en formeront plus qu'une, et les superstitions de nationalité, de patrie, de personnalité, de langage, de politique, disparaîtront et mourront; chacun, à l'ombre du Seigneur des armées, parviendra à la vie éternelle!

    (10.33) Maintenant, il nous reste à prouver, d'après les livres saints, que ces deux manifestations se sont produites, et à deviner le sens des paroles des prophètes; car nous voulons des preuves tirées des livres saints, et nous avons déjà, il y a quelques jours, à table, produit des preuves rationnelles.

    (10.34) Quoi qu'il en soit, dans le livre de Daniel, depuis la reconstruction du temple de Jérusalem jusqu'au jour du martyre du Christ, soixante-dix semaines sont déterminées; car, par le martyre du Christ, le sacrifice doit être accompli et l'autel détruit. ( voir aussi: Renvoi 453)

    (10.35) Cette prophétie a trait à la manifestation du Christ, Le commencement de la période de ces soixante-dix semaines est la restauration et la reconstruction de Jérusalem;

    (10.36) et, à cet égard, pour la restauration de Jérusalem, nous possédons quatre édits, émanant de trois souverains. Le premier est de Cyrus, en 536 avant Jésus-Christ, et est rapporté au premier chapitre d'Esdras. Le deuxième édit pour reconstruire Jérusalem est de Darius de Perse, en 519 avant Jésus-Christ, rapporté au VIe chapitre d'Esdras. Le troisième est d'Artaxerxès, dans la septième année de son règne, c'est-à-dire en 457 avant Jésus-Christ, et est rapporté au VIIe chapitre d'Esdras. Le quatrième est d'Artaxerxès en 444 avant Jésus-Christ, et se trouve au IIe chapitre de Néhémie. 

    (10.37) Mais Daniel se réfère au troisième édit, qui fut rendu en 457 avant Jésus-Christ. Soixante-dix semaines égalent quatre cent quatre-vingt-dix jours. Chaque jour, suivant la terminologie des livres saints, est une année. Dans la Bible il est écrit : "Le jour du Seigneur est une année". Donc quatre cent quatre-vingt-dix jours font quatre cent quatre-vingt-dix années. Le troisième édit d'Artaxerxès faut rendu quatre cent cinquante-sept ans avant la naissance du Christ, et lorsqu'il faut martyrisé et qu'il monta au ciel, le Christ avait 33 ans; 33 ajoutés à 457 font 490, qui est la date annoncée par Daniel pour la manifestation du Christ. ( voir aussi: Renvoi 454)

    (10.38) Mais, au verset 25 du IXe chapitre de Daniel, il s'exprime d'une autre manière, c'est-à-dire sept semaines et soixante deux semaines. Et, en apparence, il y a là une contradiction avec la première phrase; beaucoup de gens sont demeurés perplexes en essayant de concilier ces deux affirmations. Comment ici s'agit-il de soixante-dix semaines, et là de soixante-deux semaines et de sept semaines ? Ces deux phrases ne concordent pas.

    (10.39) En réalité, Daniel cite deux dates, Une des dates commence avec l'ordre d'Artaxerxès qui enjoignit à Esdras de rebâtir Jérusalem : ce sont les soixante-dix semaines qui se terminent à l'ascension du Messie, quand le sacrifice et l'oblation cessèrent par son martyre.

    (10.40) La seconde date se trouve au verset 26, où il est dit qu'après la terminaison de la reconstruction de Jérusalem jusqu'à l'ascension du Christ il y aura soixante-deux semaines; les sept semaines sont la durée de la reconstruction de Jérusalem, c'est-à-dire quarante-neuf ans.

    (10.41) Si l'on ajoute ces sept semaines aux soixante-deux, cela fait soixante-neuf semaines; et, dans la dernière semaine, eut lieu l'ascension du Christ. Les soixante-dix semaines sont ainsi complètes et il ne reste plus de contradiction.

    (10.42) Et de même que la manifestation du Messie est prouvée par les prophéties de Daniel, maintenant nous allons prouver les manifestations de Bahá'u'lláh et du Bab.

    (10.43) Jusqu'ici, nous n'avons donné que des preuves rationnelles : il s'agit maintenant de preuves traditionnelles.

    (10.44) Au verset 13 du VIIIe chapitre du livre de Daniel, il est dit : "Alors j'entendis un saint qui parlait, et un saint qui demandait à celui qui parlait : jusqu'à quand durera la vision du sacrifice continuel et de la révolte qui cause la ruine, pour livrer le sanctuaire et l'armée à être foulés aux pieds ? Et il me dit : jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins; alors le sanctuaire sera purifié." Alors il me dit: "Cette vision se rapporte aux derniers jours. En d'autres termes ce malheur, cette dévastation, cette ruine, cette dégradation, jusqu'à quand dureront-ils ? ou bien, quand 'sera aurore de la manifestation ? Alors il dit : jusqu'à deux mille trois cents soirs et matins, et alors le sanctuaire sera purifié." ( voir aussi: Renvoi 458)

    (10.45) Bref, le but de ce passage est d'établir qu'il fixe deux mille trois cents ans; car, dans le texte de la Bible, chaque jour est une année.

    (10.46) Or, depuis la date de l'apparition de l'édit d'Artaxerxès pour reconstruire Jérusalem jusqu'au jour de la naissance du Christ, il y a quatre cent cinquante-six ans, et depuis la naissance du Christ jusqu'à la manifestation du Bab, il y a mille huit cent quarante-quatre ans, et si vous ajoutez quatre cent cinquante-six ans à ce nombre, cela fait deux mille trois cents ans.

    (10.47) C'est-à-dire que l'accomplissement de la prophétie de Daniel eut lieu en 1844 de l'ère chrétienne, et ce fut l'année de la manifestation du Bab.

    (10.48) Considérez le texte même de Daniel : avec quelle clarté il fixe l'année de manifestation! On ne peut pas annoncer plus clairement que cela une manifestation.

    (10.49) Le Christ, au chapitre XXIV de l'Evangile de Matthieu, verset 3, dit clairement que, ce que Daniel voulait dire par cette prophétie, c'était l'époque de la manifestation;

    (10.50) et voici le verset : "Et s'étant assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples vinrent à lui en particulier et lui dirent : dis-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ?" Parmi toutes les explications que le Christ leur donna en réponse, se trouve celle-ci : "Quand donc vous verrez dans le lieu saint l'abomination qui cause la ruine dont le prophète Daniel a parlé, que celui qui le lit y fasse attention". Et il faisait ainsi allusion au VIIIe chapitre de Daniel, en disant que toute personne qui lira ce verset comprendra qu'il y est parlé de ces temps. ( voir aussi: Renvoi 459)

    (10.51) Voyez combien la manifestation du Bab est clairement annoncée dans la Bible et l'Evangile!

    (10.52) Maintenant, expliquons la date de la manifestation de Bahá'u'lláh par la Bible.

    (10.53) La date de la manifestation de Bahá'u'lláh est calculée en années lunaires, à partir de la mission et de l'hégire de Muhammad; car, dans la religion de Muhammad, c'est l'année lunaire qui est en usage et qui est employée; et dans cette religion, c'est l'année lunaire dont on se sert pour chacun des cas des commandements aux fidèles.

    (10.54) Au chapitre XII, verset 6, du livre de Daniel, il est dit : "Et on dit à l'homme vêtu de lin qui était sur les eaux du fleuve : quand sera la fin de ces merveilles ? Et j'entendis l'homme vêtu de lin qui était sur les eaux du fleuve, lequel éleva sa droite et sa gauche vers les cieux et jura par Celui qui vit éternellement, que ce sera jusqu'à un temps, deux temps et une moitié de temps; et que, quand il aura achevé de disperser la force du peuple saint, toutes ces choses-là seront terminées." ( voir aussi: Renvoi 460)

    (10.55) J'ai déjà expliqué la signification du jour; il n'est pas utile d'y revenir. Mais disons brièvement que chaque jour du Père vaut une année, et chaque année vaut douze mois. Donc trois ans et demi(a) valent quarante-deux mois; quarante-deux mois égalent mille deux cent soixante jours. Chaque jour, dans les livres saints, est une année. Et en 1260 de l'hégire de Muhammad, selon le compte musulman, le Bab, l'annonciateur de Bahá'u'lláh, apparut.

    (10.56) Plus loin, dans le verset II, il est dit : "Or, dans le temps que le sacrifice continuel aura cessé, et qu'on aura mis l'abomination de la ruine, il y aura douze cent quatre-vingt-dix jours. Heureux celui qui attendra et atteindra jusqu'à treize cent trente-cinq jours." ( voir aussi: Renvoi 461)

    (10.57) Le commencement de ce calcul lunaire est le jour de la proclamation du rôle prophétique de Muhammad dans toutes les contrées du Hijaz; et cela eut lieu trois ans après le début de sa mission, car, au début, son rôle prophétique était tenu caché : nul, sauf Khadidja et Ibn-Naufal(a), ne les avait. Après trois ans on le proclama.

    (10.58) Et Bahá'u'lláh, en l'an 1290(a) de la proclamation de la mission de Muhammad, proclama sa manifestation.
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:58

    Nouveau site francophone

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    HAIFA — Efforts to make the official website of the worldwide Baha'i community available in nine major languages are well under way. Today, the core of the sections entitled "What Baha'is Believe" and "What Baha'is Do" has been made available in Arabic, French, Chinese, Persian, Russian and Spanish.

    The site will also go up in Hindi and Portuguese later this year.

    The new site was launched in English a year ago. It explores the teachings and writings of the Baha'i Faith and presents the experience of people throughout the world who, inspired by the vision of Baha'u'llah, are striving to contribute to the betterment of society
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 15:59



    Nature



    Toute chose créée révèle des attributs de Dieu. Bahá’u’lláh écrit : « La nature est la volonté de Dieu et son expression dans le monde contingent. » C’est l’incarnation du nom de Dieu « le Créateur ».

    Les ressources matérielles seront toujours nécessaires pour maintenir la civilisation. ‘Abdu'l-Bahá a observé que l’humanité « retirera constamment du laboratoire de la nature des choses nouvelles et merveilleuses ». Apprenant à toujours mieux utiliser les matières premières de la terre pour faire progresser la civilisation, nous devons être conscients de notre attitude envers la source de notre subsistance et de notre richesse.

    Considérer la nature comme le reflet des attributs de Dieu et les comprendre comme une expression de sa volonté nous inspirent un profond respect pour le monde naturel. Cela ne devrait pas être considéré comme un appel à l’adoration de la nature. L'être humain a la faculté de s'émanciper du monde de la nature. « Car aussi longtemps que l'homme est prisonnier de la nature il est un animal féroce, parce que la lutte pour l'existence est l'une des exigences du monde de la nature. » Néanmoins, le monde naturel est un dépôt divin dont tous les membres de la famille humaine, en tant que régisseurs des vastes ressources de la planète, sont responsables.




    « Il nous faut un changement de cœur, une refonte de nos conceptions et une nouvelle orientation de nos activités. La vie intérieure, tout comme l’environnement extérieur de l’homme, doivent être refaçonnés si nous voulons atteindre la rédemption humaine. »
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 16:01

    Ce sont des jours intercallaires selon la dénomination utilisée.


    Ayyam-i-Ha

    Ces jours supplémentaires sont donc appelés Ayyam-i-Ha (les Jours de Ha ; Ha est aussi un symbole de la réalité essentielle de Dieu) :
    "Au cours de ces journées, il convient au peuple de Baha d'organiser de bons repas pour eux, pour leur famille et, au-delà, pour les pauvres et les indigents, puis de saluer et de glorifier leur Seigneur, de chanter ses louanges et de magnifier son nom, dans la joie et l'allégresse. (4) "

    Les jours intercalaires sont célébrés par des visites et des réceptions dans la famille et chez les amis, par des échanges de cadeaux, mais aussi par des visites aux malades, aux personnes âgées. Des réceptions sont aussi organisées par les communautés baha'ies non seulement pour les membres de la communauté, mais pour leurs amis non baha'is. Ils sont suivis par le jeûne :
    "Lorsque finissent ces jours de générosité qui précèdent la période de restriction, qu'ils commencent le jeûne. Ainsi l'a ordonné le Seigneur de toute l'humanité. (5) "


    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ... ahaies.htm
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 16:02

    L'unité de l'humanité


    Le second principe bahá'í fondamental est l'unité de l'humanité. Ceci signifie que la race humaine dans son ensemble est une espèce unifiée, distincte, une unité organique. Cette race humaine, qui est une, est l'apogée de la création, la forme de vie et de conscience la plus noble que Dieu ait créée; car, parmi les créatures de Dieu, seuls les êtres humains ont la capacité d'être conscients de l'existence de Dieu et de communiquer avec son esprit :

    " Ayant créé le monde et tout ce qui y vit et qui s'y meut, Il [Dieu] a voulu conférer à l'homme, par l'opération directe de sa volonté libre et souveraine, le privilège et la capacité uniques de le connaître et de l'aimer - une capacité qui doit être considérée comme la raison d'être et la fin principale de toute la création... Seul entre toutes choses créées, l'homme a été choisi comme objet d'une si grande faveur et permanente bonté. "
    [Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, éd. 1990, pp. 44-45.]

    L'unité de l'humanité implique aussi que tous les peuples ont les mêmes capacités de base octroyées par Dieu. Les différences physiques telles que la couleur de la peau ou la texture des cheveux ne sont que superficielles et n'ont rien à voir avec une quelconque supériorité supposée d'un groupe ethnique sur un autre. Toutes les théories de supériorité raciale sont rejetées par les enseignements bahá'ís parce que fondées sur une imagination erronée et sur l'ignorance.

    [Nota: Selon les préceptes bahá'ís, les apparentes différences qui existent entre groupes ethniques au niveau de certaines réalisations culturelles sont imputables aux différences à long terme existant entre les possibilités tant éducatives que culturelles, ainsi qu'aux effets cumulés de l'oppression et des préjugés de race.]

    Les bahá'ís pensent que l'humanité a toujours constitué une seule espèce, mais que les préjugés, l'ignorance, la quête du pouvoir et l'égoïsme ont empêché nombre de gens et de peuples de reconnaître ou d'accepter cette unité. La mission essentielle de Bahá'u'lláh fut de changer cet état de choses et d'instaurer la conscience universelle de l'unité de l'humanité. Les bahá'ís pensent que l'unité organique qu'est l'humanité a subi un processus de croissance collective sous la paternité de Dieu. De même qu'un organisme simple atteint sa maturité après des étapes successives de développement, de même l'humanité évolue progressivement vers sa maturité collective.

    L'expression première de l'évolution sociale de l'homme est sa capacité à organiser sa société à des niveaux de plus en plus élevés d'unité, avec une spécialisation de plus en plus grande de ses composants individuels, et conséquemment, un accroissement de l'interdépendance et du besoin de coopération des parties spécialisées. La famille, la tribu, la cité, la nation représentent quelques-unes des étapes témoins de l'évolution sociale. L'étape suivante de ce processus de croissance collective, et qui représente le point culminant de l'évolution humaine, est l'unité du monde : l'organisation de la société en une civilisation planétaire.

    Shoghi Effendi parlait ainsi de cet enseignement bahá'í :

    " Le principe de l'unité de l'humanité - pivot autour duquel gravitent tous les enseignements de Bahá'u'lláh - n'est pas le simple élan d'une sentimentalité ignorante ou l'expression d'un espoir vague et pieux... Son message ne vaut pas seulement pour l'individu, il vise avant tout la nature des rapports essentiels qui doivent lier tous les États et toutes les nations comme les membres d'une même famille humaine... Il suppose un changement organique dans la structure de la société contemporaine, un changement tel que le monde n'en a jamais connu... Il n'implique rien de moins que la reconstruction et la démilitarisation du monde civilisé tout entier... Il représentera le couronnement de l'évolution humaine - une évolution dont les prémices ont été la naissance de la vie familiale, dont le développement suivant fut la réalisation de la solidarité tribale, celle-ci conduisant à son tour à la constitution de la Cité-État, qui s'est élargie plus tard dans l'institution de nations souveraines et indépendantes.

    Le principe de l'unité de l'humanité, tel que l'a proclamé Bahá'u'lláh, apporte avec lui ni plus ni moins que l'affirmation solennelle selon laquelle, dans cette prodigieuse évolution, l'accession à ce stade final est non seulement nécessaire mais inéluctable, que sa réalisation approche à grands pas, et que rien si ce n'est un pouvoir né de Dieu ne peut réussir à l'établir. "
    [Nota: Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, pp. 37 à 39.]

    Ainsi, le principe de l'unité de l'humanité implique non seulement une nouvelle conscience individuelle, mais aussi l'établissement de l'unité des nations, d'un gouvernement mondial et enfin d'une civilisation planétaire. Aussi ne suffit-il pas que l'humanité reconnaisse son unité tout en continuant à vivre dans un monde désuni, envahi de conflits, de préjugés et de haine. Nous devons exprimer cette unité en construisant un système social profondément universel et uni, basé sur des principes spirituels. La réalisation d'un tel système représente le but divin de l'évolution sociale humaine :

    " ... l'objectif de la vie d'un bahá'í est de promouvoir l'unité de l'humanité. La finalité de nos vies est liée à la vie de tous les êtres humains; nous recherchons non pas un salut personnel, mais un salut universel... Notre but est de produire une civilisation mondiale qui, à son tour, agira sur le caractère de l'individu. C'est, dans un certain sens, l'inverse du christianisme qui commence d'abord par l'individu pour agir ensuite, par son intermédiaire, sur la vie collective de l'homme. "
    [Nota: Shoghi Effendi, extrait de The Concept of Spirituality, de William Hatcher, p. 29.]

    Ainsi, du point de vue bahá'í, le but fondamental et spirituel de la société est de créer un milieu favorable au développement et à la croissance saine de tous ses membres.

    Bahá'u'lláh a proposé des moyens détaillés pour établir l'unité mondiale, moyens développés dans les chapitres suivants du présent ouvrage. D'une manière générale, ce qu'il proposait était la création de nouvelles structures sociales basées sur la participation et la consultation. Ces nouvelles structures serviraient avant tout à éliminer les conflits d'intérêt et à réduire ainsi les possibilités de désunion à tous les niveaux de la société. Les nouvelles structures envisagées comprennent un certain nombre de puissants organes internationaux rattachés à un gouvernement mondial : une législature mondiale à la représentation et à l'autorité réelles, une cour internationale dont la juridiction serait souveraine dans tout conflit entre nations, et une force de police internationale.

    Il ajouta que la création de ces nouvelles structures sociales devait être accompagnée d'une prise de conscience individuelle et collective de l'unité fondamentale de l'humanité :

    " Vous êtes les fruits d'un même arbre, les feuilles d'une même branche. Que vos relations avec vos semblables soient toujours empreintes d'amour et d'harmonie, de l'esprit le plus amical et le plus fraternel... Si puissante est la lumière de l'unité, qu'elle peut illuminer la terre entière. "
    [Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, éd. 1990, p. 190.]

    Et, dans un autre passage :

    " Ce n'est point celui qui aime son propre pays qui peut se glorifier, mais plutôt celui qui aime le monde tout entier. La terre est un seul pays, et tous les hommes en sont les citoyens. "
    [Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, éd. 1990, p. 164.]

    L'unité, selon la conception bahá'íe, est une unité dans la diversité plutôt que dans l'uniformité. Ce n'est pas en supprimant les différences que nous arriverons à l'unité, mais plutôt par une conscience accrue et par le respect de la valeur intrinsèque de chaque culture séparément, et partant, de chaque individu. Ce n'est pas la diversité en elle-même qui est considérée comme la cause du conflit, mais davantage notre attitude immature à l'égard de cette dernière, notre intolérance et nos préjugés. 'Abdu'l-Bahá exprima son point de vue dans le passage suivant :

    " Que quelqu'un prétende que l'unité véritable et durable ne peut en aucun cas être réalisée dans ce monde parce que les peuples diffèrent profondément dans leurs coutumes, leurs habitudes, leurs goûts, leur tempérament, leur caractère, leurs pensées et leurs vues, et nous lui répondrions que les différences sont de deux sortes : l'une est cause de destruction, comme le démontre l'esprit de rivalité et de lutte qui anime les peuples et nations antagonistes ou en conflit, tandis que l'autre est le signe de la diversité, le symbole et le secret de la perfection, la révélatrice des bontés du Très-Glorieux.

    Vois les fleurs d'un jardin; bien que différentes en raison de leur espèce, leurs formes et leurs couleurs, elles sont cependant rafraîchies par les ondées d'un même printemps, ravivées par les brises d'un même vent, revigorées par les rayons d'un même soleil, et leur diversité ajoute à leur charme et accroît leur beauté. Combien serait morne pour l'oeil un jardin où toutes les fleurs, plantes, feuilles, fruits, branches et arbres auraient la même forme et la même couleur ! La diversité des tons, des formes et des dimensions fait la richesse et la beauté du jardin dont ils rehaussent l'effet. De même, lorsque plusieurs modes de pensées, de tempéraments et de caractères seront réunis sous le pouvoir et l'influence d'un agent unique, la gloire et la beauté de la perfection humaine seront révélées et rendues manifestes. Seule la puissance céleste de la parole divine qui gouverne et transcende la réalité des choses est capable d'harmoniser les divergences de pensées, de sentiments, d'idées et de convictions des enfants des hommes. "
    [Nota: 'Abdu'l-Bahá cited in Bahá'u'lláh and 'Abdu'l-Bahá , L'art divin de vivre: Selections from Writings of Bahá'u'lláh and 'Abdu'l-Bahá , pp. 109-110.]

    L'établissement de l'unité mondiale et d'une civilisation planétaire représentant l'apogée du développement de l'humanité sur cette planète, représentent l'entrée de l'humanité dans l'âge de sa majorité, celui de la maturité de la race humaine. Shoghi Effendi exprima ainsi cette idée :

    " La révélation de Bahá'u'lláh, dont la mission suprême n'est autre que la réalisation de cette unité organique et spirituelle de l'ensemble de toutes les nations, devrait être considérées, si nous sommes fidèles à ses implications, comme marquant par son avènement " l'entrée dans l'âge adulte de la race humaine tout entière ". Elle doit être considérée ... comme le signe de l'entrée dans la phase dernière et suprême de l'évolution prodigieuse de la vie collective de l'homme sur cette planète. L'émergence d'une communauté mondiale, la prise de conscience d'une citoyenneté mondiale, l'établissement d'une culture et d'une civilisation mondiale ... devraient être considérés, par leur nature même, en ce qui concerne cette vie terrestre, comme les plus lointaines limites qui puissent être atteintes dans l'organisation de la société humaine, bien que en tant qu'individu, l'homme, en conséquence même d'un tel achèvement poursuivra indéfiniment sa progression et son développement. "
    [Nota: Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 152.]

    Les différentes étapes du développement de l'humanité sont considérées comme semblables aux étapes de la vie d'un individu. L'étape actuelle est considérée comme celle de son adolescence, qui précède immédiatement sa pleine maturité :

    " Les longs siècles de premières et de seconde enfance par lesquelles a dû passer la race humaine s'estompent dans le passé. L'humanité fait maintenant l'expérience des troubles invariablement associés au stade le plus tumultueux de son évolution, le stade de l'adolescence, quand l'impétuosité de la jeunesse et sa véhémence atteignent leur point culminant, avant de faire progressivement place au calme, à la sagesse et à la maturité qui caractérisent le stade de l'âge adulte. Alors, la race humaine atteindra cette stature, cette maturité qui la rendra capable d'acquérir tous les pouvoirs et toutes les capacités dont doit dépendre son développement ultime. "
    [Nota: Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 196.]

    Faisant référence à l'âge de la pleine maturité de l'humanité, Shoghi Effendi dit :

    " Cette transformation mystique, qui touche tout et reste indéfinissable, que nous associons au stade de maturité en tant que moment inévitable dans la vie de l'individu ... doit ... avoir sa contrepartie dans l'évolution de l'organisation de la société humaine. Un stade semblable doit, tôt ou tard, être atteint dans la vie collective de l'humanité, engendrant un phénomène plus frappant encore dans les relations mondiales et dotant la race humaine tout entière de potentialités de bien-être telles, qu'elles fourniront, à travers la succession des âges, le principal stimulant nécessaire à l'accomplissement final de ses hautes destinées. "
    [Nota: Shoghi Effendi, L'Ordre mondial de Baha'u'llah, p. 152.]

    Il est évident que l'histoire de l'humanité que nous pouvons étudier est l'histoire du premier âge de l'homme, de son enfance et de son adolescence. Par conséquent, affirme Bahá'u'lláh, nous avons tendance à sous-estimer les véritables capacités de la race humaine. Mais ces capacités latentes deviendront évidentes lorsque l'humanité atteindra sa maturité :

    " En vérité, je vous le dis, dans cette très puissante révélation, toutes les dispensations du passé ont atteint leur plus haut ... achèvement... Les potentialités inhérentes à la condition de l'homme, la pleine mesure de sa destinée sur terre, l'excellence innée de sa réalité, tout cela doit être manifesté en ce jour promis de Dieu. "
    [Nota: Extraits des Ecrits de Bahá'u'lláh, pp. 223-224.]

    En résumé, le principe bahá'í de l'unité de l'humanité signifie que la race humaine représente une unité organique dont la vie sociale collective s'est progressivement développée parce que réorganisée sur des niveaux d'unité toujours plus élevés (la famille, la tribu, la Cité-État, la nation). La mission spécifique de Bahá'u'lláh était de lui fournir l'élan nécessaire à l'étape suivante de cette évolution sociale, à savoir l'organisation de la société humaine en une civilisation planétaire. De plus, en réalisant son unification, l'humanité parvient, dans sa vie de collectivité, à sa maturité ou état adulte.

    La communauté bahá'íe est considérée comme l'embryon et l'archétype de la future civilisation mondiale. Elle permet également à l'individu de commencer à vivre l'expérience de l'unité et de développer cette nouvelle conscience. Ce thème sera traité plus amplement dans un prochain chapitre.
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    Message  Arlitto Mer 14 Avr 2021 - 16:02

    .

    Levez-vous pour briser les idoles de vos vaines imaginations qui sèment parmi vous la discorde. attachez-vous à ce qui vous ''rassemble et vous unit.''


    L'objet qui se trouve à la base de la révélation de tout livre céleste, que dis-je ! de chaque verset de révélation divine, est d'ouvrir le coeur des hommes au sentiment de la justice et d'éveiller en même temps leur intelligence, afin que la paix et la tranquillité puissent fermement s'établir entre eux tous.



    Aujourd'hui, l'unification physique de la planète et la reconnaissance de l'interdépendance de tous ses habitants ouvrent enfin la porte à l'histoire d'un seul peuple, l'humanité. le caractère humain lent et long à se civiliser, a suivi un processus sporadique et inégal, lequel processus, reconnaissons-le, fut souvent injuste pour répartir les avantages matériels. néanmoins, les habitants de la terre, riches de toute la diversité génétique et culturelle acquise au cours des âges sont désormais mis au défi de puiser dans leur patrimoine commun pour assumer consciemment et méthodiquement la responsabilité de construire leur avenir.


    -Baha'ullah

      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 19:56