Textes sacrés du bahaïsme
Le Bahaïsme
La foi bahá'íe est une religion indépendante mondiale qui a été fondée en Iran au milieu du XIXe siècle par Mírzá Husayn-'Alí Nuri, connu sous le nom de Bahá'u'lláh (un nom arabe qui signifie « Gloire de Dieu ») (1817-1892). Bahá'u'lláh est considéré par les bahá'ís comme le plus récent de tous les messagers envoyés par Dieu, dont Abraham, Moïse, Bouddha, Zoroastre, le Christ, Muhammad et le Báb – ce dernier étant prophète et précurseur de Bahá'u'lláh.
Bahá'u'lláh enseignait qu'il n'existe qu'un seul Dieu « inconnaissable et indescriptible et dont les révélations successives de la volonté à l'humanité ont été la principale force civilisatrice dans l'histoire. L'objectif commun de ses messagers divins était d'amener le genre humain à une maturité spirituelle et morale ».
Les enseignements bahá'ís sont axés sur l'unité de l'humanité, l'harmonie entre religion et science, l'égalité des sexes et l'établissement de la paix universelle. Leur thème central est que l'humanité forme une seule race.
Selon un exposé des enseignements de Bahá'u'lláh tiré du site Web officiel de la religion, la foi bahá'íe considère que le principal défi auquel fait face l'humanité est celui d'atteindre l'unification de tous les peuples en une société globale et pacifique, et que cet objectif peut être atteint grâce à :
- l'abandon de toutes les formes de préjugés ;
- la garantie d'une égalité des chances pour les femmes et les hommes ;
- la reconnaissance de la cohérence et de la relativité de la vérité religieuse ;
- l'élimination de la pauvreté et de la richesse extrêmes ;
- la réalisation de l'éducation universelle ;
- la responsabilité de l'individu de s'engager dans une recherche personnelle de la vérité ;
- l'instauration d'une communauté mondiale des nations ;
- la reconnaissance de l'harmonie essentielle entre la raison et la quête de connaissances scientifiques et la religion authentique.
ÉLÉMENTS RELIGIEUX
Textes sacrés et doctrines
- Il existe des doctrines et des textes sacrés qui font autorité.
- Le texte le plus sacré de la foi bahá’íe est le Kitab-i-Aqdas, rédigé par Bahá’u’lláh. Les écrits du Báb (prophète et précurseur de Bahá’u’lláh), de Bahá’u’lláh et de son fils et successeur, ‘Abdu’l-Bahá, sont tous considérés comme des textes qui font autorité.
- Les textes sacrés de toute autre grande religion du monde peuvent être inclus dans la prière et la méditation.
Sacrements
- Il n’existe aucun sacrement.
Code de moralité
- La foi bahá’íe impose à ses adeptes des normes morales élevées, prescrit des vertus telles que l’honnêteté, la magnanimité et la courtoisie, et interdit les jeux de hasard, la consommation d’alcool, l’abus de drogues, la promiscuité, les commérages et la médisance. Le mariage requiert le consentement des deux parties. Les couples doivent demeurer chastes avant le mariage, et fidèles après le mariage.
Lieux de culte
- Il existe sept temples bahá’ís dans le monde entier. La construction d’un huitième est actuellement en cours. Ils sont ouverts à tous. La structure à neuf côtés surmontés d’un dôme central, qui les caractérise tous, symbolise la diversité du genre humain et son unité essentielle. Des choeurs y chantent a cappella.
- Jusqu’à ce que les temples locaux et nationaux soient établis, les bahá’ís se réunissent dans des centres bahá’ís locaux ou chez les membres pour tenir des réunions de prières et autres activités.
Pratiques et offices religieux
- Il n’y aucun rite public officiel.
- Les programmes de dévotion sont simples et comprennent la prière, la méditation et la lecture de textes choisis parmi les textes sacrés de la foi bahá’íe et d’autres religions du monde.
- Les bahá’ís doivent chaque jour réciter l’une des trois prières obligatoires, étudier les textes sacrés bahá’ís et consacrer du temps à la méditation.
Organisation et gestion du clergé
- Il n’y a ni prêtrise ni clergé. Dans toute municipalité où résident neuf bahá’ís ou plus, les neuf membres de l’Assemblée spirituelle locale sont élus annuellement par scrutin secret, sans nomination ni campagne électorale.
- L’Assemblée spirituelle locale dirige la croissance et le développement de la communauté bahá’íe au niveau local, coordonne la célébration des fêtes des 19 jours et des jours saints, encadre l’éducation des enfants et autres activités éducatives, collabore avec d’autres groupes communautaires en vue de l’amélioration du bien-être matériel et spirituel de la collectivité dans son ensemble et sert de liaison avec l’Assemblée spirituelle nationale.
- Les délégués élus aux « congrès régionaux » élisent les membres de l’Assemblée spirituelle nationale. Les limites des congrès régionaux sont établis, au besoin, afin d’assurer une distribution égale des délégués selon la population bahá’íe. L’Assemblée spirituelle nationale est responsable de promouvoir la religion, d’encourager et de coordonner les activités des assemblées locales, et de communiquer avec le Centre mondial bahá’í à Haïfa, en Israël. Le Centre mondial bahá’í est constitué de ce qui suit :
- la Maison Universelle de justice;
- le Centre d’enseignement international bahá’í;
- les Archives internationales bahá’íes;
- le Centre d’étude des textes sacrés;
- la Bibliothèque internationale bahá’íe.
Propagation de la foi
- Chaque bahá’í est responsable d’assurer la propagation des enseignements de Bahá’u’lláh. Les efforts individuels « d’enseignement » sont inspirés et appuyés par les institutions bahá’íes à tous les niveaux.
- On interdit aux bahá’ís de faire du prosélytisme.
- Au Canada, les enseignements se transmettent au moyen de la publicité, à l’occasion d’événements publics ou par le partage que font les bahá’ís de leur expérience avec ceux qui se disent intéressés parmi leurs amis, leurs collègues ou les membres de leur famille. Les bahá’ís lancent également une invitation à la collectivité en général à participer à des cercles d’étude, à des cours pour enfants, à des groupes de jeunes de 12 à 14 ans et à des réunions de prières.
CÉLÉBRATIONS ET FÊTES IMPORTANTES
Jours d’observance réguliers
- Dans la foi bahá’íe, il existe neufs jours saints pendant lesquels les adeptes ne doivent ni travailler ni aller en classe :
- Naw-Rúz (nouvel an) : le 21 mars, l’équinoxe du printemps
- Ridván (période pendant laquelle Bahá’u’lláh a déclaré sa mission) : premier jour, le 21 avril
- Ridván : neuvième jour, le 29 avril
- Ridván : douzième jour, le 2 mai
- La déclaration du Báb relativement à sa mission : le 23 mai
- Le décès du Bahá’u’lláh : le 29 mai
- Le martyr du Báb : le 9 juillet
- La naissance du Báb : le 20 octobre
- La naissance de Bahá’u’lláh : le 12 novembre
- Il existe deux autres jours saints pendant lesquels le travail peut se poursuivre normalement :
- Le jour de l’Alliance : le 26 novembre
- L’ascension de ‘Abdu’l-Bahá : le 28 novembre
Fêtes spéciales
- La Fête des dix-neuf jours est une activité en trois parties qui a lieu dans les collectivités bahá’íes tous les dix-neuf jours, le premier jour de chaque mois bahá’í. Tous les bahá’ís du secteur doivent s’efforcer d’y assister. Le programme comprend une partie spirituelle consacrée à la prière, une partie administrative liée au fonctionnement de la communauté et une partie sociale au cours de laquelle des rafraîchissements sont servis.
- Le calendrier bahá’í compte 19 mois de 19 jours chacun. Les quatre autres journées intercalaires (cinq dans une année bissextile), qu’on appelle Ayyám-i-Há, sont consacrées à l’hospitalité et à l’échange de présents. Le jour bahá’í commence au coucher du soleil.
Le jeûne bahá’í : du 2 au 20 mars.
- La période de jeûne dure dix-neuf jours, du 2 au 20 mars.
- Les bahá’ís âgés de 15 à 70 ans jeûnent du lever du soleil jusqu’au coucher du soleil pendant cette période.
- Le jeûne, tout comme les prières obligatoires, est considéré comme l’une des obligations spirituelles les plus importantes.
- Les enfants, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent, les malades, les personnes âgées, les voyageurs, les personnes qui effectuent de dures labeurs et les femmes qui ont leurs règles sont exemptés du jeûne.
CODE VESTIMENTAIRE
- Les femmes et les hommes ont les mêmes droits et s’habillent selon leur goût, bien que l’on mette l’accent sur la modestie.
- Le port et la taille de la barbe sont laissés à la discrétion des hommes.
CODE ALIMENTAIRE
- La consommation d’alcool est défendue, y compris l’alcool utilisé pour la cuisson.
CODE EN MATIÈRE DE SOINS MÉDICAUX ET DE SANTÉ
- Transfusions sanguines : il n’y aucun fondement religieux justifiant de s’y objecter.
- Transplantation d’organe : il n’y a aucune objection à la transplantation d’organes
- Drogues : les drogues sont permises à des fins médicales; leur consommation est toutefois interdite à d’autres fins.
MARIAGE
- Une fois que les partenaires se sont choisis, leur mariage dépend du consentement des parents vivants.
- L’Assemblée spirituelle locale ayant compétence sur le territoire dans lequel le mariage doit avoir lieu le supervise.
- Avant d’autoriser le mariage, l’Assemblée spirituelle locale exige une preuve du consentement des parents et donne son approbation à l’égard des deux témoins choisis par les futurs mariés.
- Il n’y a aucune cérémonie de mariage réglementaire, mise à part la récitation par les parties contractantes d’un verset prescrit : « En vérité, nous dépendons de la volonté de Dieu. »
DÉCÈS ET FUNÉRAILLES
- Les bahá’ís croient qu’il existe une vie après la mort ; ils traitent donc le corps des défunts avec un grand respect.
- L’incinération est défendue.
- Les funérailles doivent avoir lieu à un endroit situé dans un rayon d’une heure d’où la personne est décédée.
- L’autopsie est permise, pourvu que le corps soit traité avec respect et reçoive une sépulture digne.
- Une prière obligatoire doit être récitée aux obsèques.