DORMITION DE MARIE DU PSEUDO-JEAN
En 1805, F.-X. Berger, dans un recueil d'histoire et de littérature chrétienne, publiait, en se fondant sur deux manuscrits alors connus, le texte grec de la Dormition de Marie du Pseudo-Jean.
En 1866, K. von Tischendorf, en se fondant sur cinq manuscrits, mais après en avoir consulté une dizaine, faisait paraître une édition nouvelle de ce même texte grec.
Depuis lors, peu de travaux ont porté sur cet écrit dont l'édition critique reste encore à réaliser, d'autant que celle de K. von Tischendorf est loin de fournir toutes les variantes attestées par les nombreux manuscrits, surtout pour l'épilogue.
Malgré l'absence d'édition critique, de nombreuses traductions de l'édition de K. von Tischendorf ont été publiées, mais jamais cet écrit n'a été traduit en français ni en allemand. La présente traduction comble donc une lacune. Elle se fonde aussi sur le travail de K. von Tischendorf. Toutefois, quelques contrôles - non pas une collation - ont été réalisés à partir du manuscrit le plus ancien, actuellement accessible, qui n'était pas alors connu de l'éditeur allemand. En outre, K. von Tischendorf attribuant le numéro 15 à deux paragraphes différents, nous avons numéroté 15a le second.
DORMITION DE MARIE DU PSEUDO-JEAN
DISCOURS DE SAINT JEAN LE THÉOLOGIEN
SUR LA DORMITION DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU
VISITE DE MARIE AU TOMBEAU DE JÉSUS
1) La Mère de Dieu, toute sainte, glorieuse et toujours vierge, Marie, allait, selon son habitude, à l'intérieur du saint tombeau de notre Seigneur pour brûler de l'encens. Et, ses saints genoux pliés, elle suppliait le Christ, qui était né d'elle, notre Dieu, pour qu'il revienne vers elle.
2) Or, la voyant fréquenter la divine tombe, les Juifs allèrent trouver les grands prêtres pour leur dire que Marie se rendait tous les jours au tombeau. Les grands prêtres appelèrent les gardiens, qui étaient chargés de ne permettre à personne de prier à l'intérieur du saint tombeau ; ils leur demandèrent si c'était la vérité. Les gardiens répondirent n'avoir jamais rien observé de tel, car Dieu ne leur permettait pas de voir Marie quand elle était là.
APPARITION DE L'ARCHANGE GABRIEL
3) Un jour, un vendredi, sainte Marie se rendit comme d'habitude auprès du tombeau. Pendant qu'elle priait, les cieux s'ouvrirent, et l'archange Gabriel descendit vers elle et lui dit : « Salut, ô toi qui as donné naissance au Christ, notre Dieu ! Ta prière, parvenue aux cieux auprès de celui qui est né de toi, a été exaucée. Dans peu de temps, selon ta demande, tu laisseras le monde, tu partiras vers les cieux, auprès de ton fils, pour la vie véritable et éternelle. »
4) Ayant entendu les paroles du saint archange, elle retourna vers la sainte Bethléem, accompagnée de trois jeunes filles, qui la servaient. Après s'être reposée peu de temps, elle se leva et demanda aux jeunes filles : « Apportez-moi un encensoir afin que je prie. » Celles-ci le lui apportèrent comme elle le leur avait ordonné.
5) Et elle adressa une prière, disant : « Mon Seigneur Jésus Christ, toi qui as daigné dans ta grande bonté être enfanté par moi, écoute ma voix et envoie-moi ton apôtre Jean, pour que sa vue me procure les prémices de la joie. Envoie-moi aussi tes autres apôtres, soit ceux qui sont déjà arrivés près de toi, soit ceux qui sont encore dans ce siècle, quel que soit l'endroit où ils se trouvent par ton saint commandement, afin que je puisse, en les voyant, bénir ton nom célébré par de nombreux hymnes. J'ai confiance, parce qu'en toute chose tu écoutes ta servante. »
RÉUNION DES APÔTRES
6) Pendant qu'elle priait, moi, Jean, j'arrivai, le Saint-Esprit m'ayant enlevé d'Ephèse sur une nuée et posé là où demeurait la mère de mon Seigneur. Entrant, je glorifiai celui qui était né d'elle et je dis : « Salut, ô mère de mon Seigneur, toi qui as donné naissance au Christ, notre Dieu ! Réjouis-toi, car tu quittes cette vie en grande gloire. »
7) Et la sainte Mère de Dieu glorifia Dieu de ce que moi, Jean, j'étais venu auprès d'elle, se rappelant la parole du Seigneur qui déclarait : « Voici ta mère ! » et « Voici ton fils ! ». Les trois jeunes filles s'approchèrent et se prosternèrent.
8) La sainte Mère de Dieu me dit : « Prie et jette de l'encens ! » Je priai ainsi : « Seigneur Jésus-Christ, qui as fait des merveilles, fais encore des merveilles aujourd'hui en présence de celle qui t'a donné naissance : que ta mère quitte cette vie et que soient frappés d'effroi ceux qui t'ont crucifié et qui n'ont pas cru en toi. »
9) La prière terminée, la sainte Marie me dit : « Apporte-moi l'encensoir. » Elle y jeta de l'encens en disant : « Gloire à toi, mon Dieu et mon Seigneur, car s'est accompli pour moi tout ce que tu m'as promis avant de monter aux cieux : « Lorsque je quitterai ce monde, tu viendras vers moi plein de gloire avec la multitude de tes anges. »
10) Moi, Jean, je lui dis : « Notre Seigneur Jésus-Christ et notre Dieu viendra, et tu le verras comme il te l'a promis. » A cela, la sainte Mère de Dieu me répondit, disant : « Les Juifs ont juré que, lorsque j'arriverai au terme de ma vie, ils brûleront mon corps. » Mais moi, je lui répondis : « Ton corps saint et précieux ne connaîtra pas la corruption. » Elle me répondit : « Prends l'encensoir, jette de l'encens et prie. » Une voix venant des cieux dit alors : « Amen. »
11) Moi, Jean, j'écoutai cette voix et le Saint-Esprit me dit : « Jean, as-tu entendu cette voix qui parlait dans le ciel à la fin de ta prière ? » Je répondis en disant : « Oui, je l'ai entendue. » Et le Saint-Esprit me dit : « Cette voix, que tu as entendue, est le signal de l'arrivée imminente de tes frères, les apôtres, et de la sainte Puissance, car aujourd'hui ils viendront ici. »
12) Alors, moi, Jean, je priais pour eux. Et le Saint-Esprit dit aux apôtres : « Pierre de Rome, Paul des bords du Tibre, Thomas du centre de l'Inde, Jacques de Jérusalem, tous arrivés en même temps sur des nuées depuis les extrémités de la terre, soyez réunis dans la sainte Bethléem, à cause de la mère de notre Seigneur Jésus-Christ qui est profondément bouleversée. »
13) André, le frère de Pierre, Philippe, Luc, Simon le Cananéen et Thaddée, qui étaient déjà endormis, furent réveillés de leurs tombeaux par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit leur dit : « Ne croyez pas que c'est maintenant la résurrection. Mais vous avez été ressuscités de votre tombeau pour aller saluer celle à qui honneur et signe merveilleux sont accordés, la mère de votre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, parce que est arrivé le jour de sa sortie et de son départ pour les cieux. »
14) Marc, qui était encore vivant, vint de même, lui aussi, d'Alexandrie, avec les autres, qui, ainsi qu'il a été dit, arrivaient de chaque région.
15) Pierre, soulevé par une nuée, resta entre ciel et terre, soutenu par le Saint-Esprit, ensemble avec les autres apôtres, qui eux aussi avaient été enlevés sur des nuées, pour se retrouver avec Pierre. Et ainsi, par le Saint-Esprit, comme il a été dit, tous ensemble, ils arrivèrent.
15a) Entrés auprès de la mère de notre Seigneur et Dieu, nous dîmes en nous prosternant : « Ne t'effraie pas et ne t'afflige pas. Le Seigneur Dieu, qui est né de toi, te fera sortir glorieusement de ce monde. » Et elle, se réjouissant en Dieu son Sauveur, se dressa sur son lit et dit aux apôtres : « Maintenant, je crois que notre Maître et Dieu vient des cieux, et je le contemple ; ainsi, puisque je vous ai vus arriver, je quitte cette vie. Pourtant, je veux que vous me disiez comment vous avez eu connaissance de mon départ et comment vous êtes arrivés auprès de moi, et de quelles régions et en combien de temps vous êtes venus, puisque vous vous êtes tant hâtés pour me rendre visite. En effet, il ne me l'a pas caché, celui qui est né de moi, notre Seigneur Jésus-Chrait, le Dieu de toutes choses, car j'ai toujours cru, comme je crois encore, que c'est lui le Fils du Très-Haut. »
16) Pierre répondit en disant aux autres apôtres : « Que chacun raconte à la mère de notre Seigneur ce que le Saint-Esprit nous a annoncé et ordonné. »
17) Et moi, Jean, je répondis par ces mots : « J'étais en train d'approcher du saint autel, à Ephèse, pour servir le Seigneur, lorsque le Saint-Esprit me dit : « Le moment du départ de la mère de ton Seigneur est arrivé. Va à Bethléem pour la saluer. » Une nuée lumineuse m'enleva et me déposa à la porte de la maison où tu demeures. »
18) Et Pierre répondit : « Et moi, me trouvant à Rome, à l'aube, j'entendis une voix venant du Saint-Esprit me disant : « La mère de ton Seigneur doit partir. Le temps est proche. Va à Bethléem pour la saluer. « Et voici qu'une nuée lumineuse m'enleva, je vis les autres apôtres, qui venaient vers moi sur des nuées, et j'entendis une voix, qui me dit : " Partez tous à Bethléem. " »
19) Et Paul, à son tour, dit en réponse : « Et moi, me trouvant dans une ville pas très éloignée de Rome, dans une région des bords du Tibre, j'entendis le Saint-Esprit me disant : " La mère de ton Seigneur est en train de laisser ce monde pour les cieux et de prendre le départ de sa course. Alors, pars, toi aussi, à Bethléem pour la saluer. " Et voici qu'une nuée lumineuse m'enleva et m'amena ou vous êtes. »
20) Et Thomas, à son tour, répondit : « Et moi, alors que je parcourais la terre de l'Inde et que, par la grâce du Christ, la prédication s'affermissait - le fils de la soeur du roi nommé Labdanes était sur le point de se faire marquer du sceau par moi, au palais -, tout à coup, le Saint-Esprit me dit : " Et toi, Thomas, rends-toi à Bethléem pour saluer la mère de ton Seigneur, parce qu'elle va être transférée aux cieux. " Une nuée lumineuse m'enleva et m'amena auprès de vous. »
21) Et Marc, répondant à son tour, déclara : « J'étais en train d'achever le rite de tierce dans la ville d'Alexandrie ; durant la prière, le Saint-Esprit m'enleva et me conduisit auprès de vous. »
22) Et Jacques, à son tour, répondit : « J'étais à Jérusalem, quand le Saint-Esprit m'ordonna : " Rends-toi à Bethléem, parce que la mère de ton Seigneur va partir. " Et voici qu'une nuée lumineuse m'enleva et m'amena auprès de vous. »
23) Et Matthieu, à son tour, répondit par ces mots : « Moi, j'ai glorifié et je glorifie Dieu, car alors que j 'étais sur un bateau, battu par la tempête, et dans une mer furieuse soulevée par les vagues, tout à coup une nuée lumineuse couvrit d'ombre l'agitation de l'orage, ramena le calme de la mer, et moi, elle m'enleva et m'amena auprès de vous. »
24) Ceux qui étaient déjà morts répondirent à leur tour et racontèrent comment ils étaient arrivés. Et Barthélemy dit : « Moi, j'étais en Thébalde, prêchant la parole, lorsque le Saint-Esprit me dit : " La mère de ton Seigneur est en train de partir. Rends-toi donc à Bethléem pour la saluer. " Et, alors, une nuée de lumière m'enleva et m'amena auprès de vous. »
25) Les apôtres dirent tout à la sainte Mère de Dieu, comment et de quelle manière ils étaient arrivés. Ensuite, elle étendit les mains vers le ciel et pria en disant : « J'adore, je loue et je glorifie ton célèbre nom, ô Seigneur, car tu as posé les yeux sur ton humble servante, et toi, le Puissant, tu as fait pour moi de grandes choses. Et voilà que toutes les générations m'appelleront Bienheureuse. »
En 1805, F.-X. Berger, dans un recueil d'histoire et de littérature chrétienne, publiait, en se fondant sur deux manuscrits alors connus, le texte grec de la Dormition de Marie du Pseudo-Jean.
En 1866, K. von Tischendorf, en se fondant sur cinq manuscrits, mais après en avoir consulté une dizaine, faisait paraître une édition nouvelle de ce même texte grec.
Depuis lors, peu de travaux ont porté sur cet écrit dont l'édition critique reste encore à réaliser, d'autant que celle de K. von Tischendorf est loin de fournir toutes les variantes attestées par les nombreux manuscrits, surtout pour l'épilogue.
Malgré l'absence d'édition critique, de nombreuses traductions de l'édition de K. von Tischendorf ont été publiées, mais jamais cet écrit n'a été traduit en français ni en allemand. La présente traduction comble donc une lacune. Elle se fonde aussi sur le travail de K. von Tischendorf. Toutefois, quelques contrôles - non pas une collation - ont été réalisés à partir du manuscrit le plus ancien, actuellement accessible, qui n'était pas alors connu de l'éditeur allemand. En outre, K. von Tischendorf attribuant le numéro 15 à deux paragraphes différents, nous avons numéroté 15a le second.
DORMITION DE MARIE DU PSEUDO-JEAN
DISCOURS DE SAINT JEAN LE THÉOLOGIEN
SUR LA DORMITION DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU
VISITE DE MARIE AU TOMBEAU DE JÉSUS
1) La Mère de Dieu, toute sainte, glorieuse et toujours vierge, Marie, allait, selon son habitude, à l'intérieur du saint tombeau de notre Seigneur pour brûler de l'encens. Et, ses saints genoux pliés, elle suppliait le Christ, qui était né d'elle, notre Dieu, pour qu'il revienne vers elle.
2) Or, la voyant fréquenter la divine tombe, les Juifs allèrent trouver les grands prêtres pour leur dire que Marie se rendait tous les jours au tombeau. Les grands prêtres appelèrent les gardiens, qui étaient chargés de ne permettre à personne de prier à l'intérieur du saint tombeau ; ils leur demandèrent si c'était la vérité. Les gardiens répondirent n'avoir jamais rien observé de tel, car Dieu ne leur permettait pas de voir Marie quand elle était là.
APPARITION DE L'ARCHANGE GABRIEL
3) Un jour, un vendredi, sainte Marie se rendit comme d'habitude auprès du tombeau. Pendant qu'elle priait, les cieux s'ouvrirent, et l'archange Gabriel descendit vers elle et lui dit : « Salut, ô toi qui as donné naissance au Christ, notre Dieu ! Ta prière, parvenue aux cieux auprès de celui qui est né de toi, a été exaucée. Dans peu de temps, selon ta demande, tu laisseras le monde, tu partiras vers les cieux, auprès de ton fils, pour la vie véritable et éternelle. »
4) Ayant entendu les paroles du saint archange, elle retourna vers la sainte Bethléem, accompagnée de trois jeunes filles, qui la servaient. Après s'être reposée peu de temps, elle se leva et demanda aux jeunes filles : « Apportez-moi un encensoir afin que je prie. » Celles-ci le lui apportèrent comme elle le leur avait ordonné.
5) Et elle adressa une prière, disant : « Mon Seigneur Jésus Christ, toi qui as daigné dans ta grande bonté être enfanté par moi, écoute ma voix et envoie-moi ton apôtre Jean, pour que sa vue me procure les prémices de la joie. Envoie-moi aussi tes autres apôtres, soit ceux qui sont déjà arrivés près de toi, soit ceux qui sont encore dans ce siècle, quel que soit l'endroit où ils se trouvent par ton saint commandement, afin que je puisse, en les voyant, bénir ton nom célébré par de nombreux hymnes. J'ai confiance, parce qu'en toute chose tu écoutes ta servante. »
RÉUNION DES APÔTRES
6) Pendant qu'elle priait, moi, Jean, j'arrivai, le Saint-Esprit m'ayant enlevé d'Ephèse sur une nuée et posé là où demeurait la mère de mon Seigneur. Entrant, je glorifiai celui qui était né d'elle et je dis : « Salut, ô mère de mon Seigneur, toi qui as donné naissance au Christ, notre Dieu ! Réjouis-toi, car tu quittes cette vie en grande gloire. »
7) Et la sainte Mère de Dieu glorifia Dieu de ce que moi, Jean, j'étais venu auprès d'elle, se rappelant la parole du Seigneur qui déclarait : « Voici ta mère ! » et « Voici ton fils ! ». Les trois jeunes filles s'approchèrent et se prosternèrent.
8) La sainte Mère de Dieu me dit : « Prie et jette de l'encens ! » Je priai ainsi : « Seigneur Jésus-Christ, qui as fait des merveilles, fais encore des merveilles aujourd'hui en présence de celle qui t'a donné naissance : que ta mère quitte cette vie et que soient frappés d'effroi ceux qui t'ont crucifié et qui n'ont pas cru en toi. »
9) La prière terminée, la sainte Marie me dit : « Apporte-moi l'encensoir. » Elle y jeta de l'encens en disant : « Gloire à toi, mon Dieu et mon Seigneur, car s'est accompli pour moi tout ce que tu m'as promis avant de monter aux cieux : « Lorsque je quitterai ce monde, tu viendras vers moi plein de gloire avec la multitude de tes anges. »
10) Moi, Jean, je lui dis : « Notre Seigneur Jésus-Christ et notre Dieu viendra, et tu le verras comme il te l'a promis. » A cela, la sainte Mère de Dieu me répondit, disant : « Les Juifs ont juré que, lorsque j'arriverai au terme de ma vie, ils brûleront mon corps. » Mais moi, je lui répondis : « Ton corps saint et précieux ne connaîtra pas la corruption. » Elle me répondit : « Prends l'encensoir, jette de l'encens et prie. » Une voix venant des cieux dit alors : « Amen. »
11) Moi, Jean, j'écoutai cette voix et le Saint-Esprit me dit : « Jean, as-tu entendu cette voix qui parlait dans le ciel à la fin de ta prière ? » Je répondis en disant : « Oui, je l'ai entendue. » Et le Saint-Esprit me dit : « Cette voix, que tu as entendue, est le signal de l'arrivée imminente de tes frères, les apôtres, et de la sainte Puissance, car aujourd'hui ils viendront ici. »
12) Alors, moi, Jean, je priais pour eux. Et le Saint-Esprit dit aux apôtres : « Pierre de Rome, Paul des bords du Tibre, Thomas du centre de l'Inde, Jacques de Jérusalem, tous arrivés en même temps sur des nuées depuis les extrémités de la terre, soyez réunis dans la sainte Bethléem, à cause de la mère de notre Seigneur Jésus-Christ qui est profondément bouleversée. »
13) André, le frère de Pierre, Philippe, Luc, Simon le Cananéen et Thaddée, qui étaient déjà endormis, furent réveillés de leurs tombeaux par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit leur dit : « Ne croyez pas que c'est maintenant la résurrection. Mais vous avez été ressuscités de votre tombeau pour aller saluer celle à qui honneur et signe merveilleux sont accordés, la mère de votre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, parce que est arrivé le jour de sa sortie et de son départ pour les cieux. »
14) Marc, qui était encore vivant, vint de même, lui aussi, d'Alexandrie, avec les autres, qui, ainsi qu'il a été dit, arrivaient de chaque région.
15) Pierre, soulevé par une nuée, resta entre ciel et terre, soutenu par le Saint-Esprit, ensemble avec les autres apôtres, qui eux aussi avaient été enlevés sur des nuées, pour se retrouver avec Pierre. Et ainsi, par le Saint-Esprit, comme il a été dit, tous ensemble, ils arrivèrent.
15a) Entrés auprès de la mère de notre Seigneur et Dieu, nous dîmes en nous prosternant : « Ne t'effraie pas et ne t'afflige pas. Le Seigneur Dieu, qui est né de toi, te fera sortir glorieusement de ce monde. » Et elle, se réjouissant en Dieu son Sauveur, se dressa sur son lit et dit aux apôtres : « Maintenant, je crois que notre Maître et Dieu vient des cieux, et je le contemple ; ainsi, puisque je vous ai vus arriver, je quitte cette vie. Pourtant, je veux que vous me disiez comment vous avez eu connaissance de mon départ et comment vous êtes arrivés auprès de moi, et de quelles régions et en combien de temps vous êtes venus, puisque vous vous êtes tant hâtés pour me rendre visite. En effet, il ne me l'a pas caché, celui qui est né de moi, notre Seigneur Jésus-Chrait, le Dieu de toutes choses, car j'ai toujours cru, comme je crois encore, que c'est lui le Fils du Très-Haut. »
16) Pierre répondit en disant aux autres apôtres : « Que chacun raconte à la mère de notre Seigneur ce que le Saint-Esprit nous a annoncé et ordonné. »
17) Et moi, Jean, je répondis par ces mots : « J'étais en train d'approcher du saint autel, à Ephèse, pour servir le Seigneur, lorsque le Saint-Esprit me dit : « Le moment du départ de la mère de ton Seigneur est arrivé. Va à Bethléem pour la saluer. » Une nuée lumineuse m'enleva et me déposa à la porte de la maison où tu demeures. »
18) Et Pierre répondit : « Et moi, me trouvant à Rome, à l'aube, j'entendis une voix venant du Saint-Esprit me disant : « La mère de ton Seigneur doit partir. Le temps est proche. Va à Bethléem pour la saluer. « Et voici qu'une nuée lumineuse m'enleva, je vis les autres apôtres, qui venaient vers moi sur des nuées, et j'entendis une voix, qui me dit : " Partez tous à Bethléem. " »
19) Et Paul, à son tour, dit en réponse : « Et moi, me trouvant dans une ville pas très éloignée de Rome, dans une région des bords du Tibre, j'entendis le Saint-Esprit me disant : " La mère de ton Seigneur est en train de laisser ce monde pour les cieux et de prendre le départ de sa course. Alors, pars, toi aussi, à Bethléem pour la saluer. " Et voici qu'une nuée lumineuse m'enleva et m'amena ou vous êtes. »
20) Et Thomas, à son tour, répondit : « Et moi, alors que je parcourais la terre de l'Inde et que, par la grâce du Christ, la prédication s'affermissait - le fils de la soeur du roi nommé Labdanes était sur le point de se faire marquer du sceau par moi, au palais -, tout à coup, le Saint-Esprit me dit : " Et toi, Thomas, rends-toi à Bethléem pour saluer la mère de ton Seigneur, parce qu'elle va être transférée aux cieux. " Une nuée lumineuse m'enleva et m'amena auprès de vous. »
21) Et Marc, répondant à son tour, déclara : « J'étais en train d'achever le rite de tierce dans la ville d'Alexandrie ; durant la prière, le Saint-Esprit m'enleva et me conduisit auprès de vous. »
22) Et Jacques, à son tour, répondit : « J'étais à Jérusalem, quand le Saint-Esprit m'ordonna : " Rends-toi à Bethléem, parce que la mère de ton Seigneur va partir. " Et voici qu'une nuée lumineuse m'enleva et m'amena auprès de vous. »
23) Et Matthieu, à son tour, répondit par ces mots : « Moi, j'ai glorifié et je glorifie Dieu, car alors que j 'étais sur un bateau, battu par la tempête, et dans une mer furieuse soulevée par les vagues, tout à coup une nuée lumineuse couvrit d'ombre l'agitation de l'orage, ramena le calme de la mer, et moi, elle m'enleva et m'amena auprès de vous. »
24) Ceux qui étaient déjà morts répondirent à leur tour et racontèrent comment ils étaient arrivés. Et Barthélemy dit : « Moi, j'étais en Thébalde, prêchant la parole, lorsque le Saint-Esprit me dit : " La mère de ton Seigneur est en train de partir. Rends-toi donc à Bethléem pour la saluer. " Et, alors, une nuée de lumière m'enleva et m'amena auprès de vous. »
25) Les apôtres dirent tout à la sainte Mère de Dieu, comment et de quelle manière ils étaient arrivés. Ensuite, elle étendit les mains vers le ciel et pria en disant : « J'adore, je loue et je glorifie ton célèbre nom, ô Seigneur, car tu as posé les yeux sur ton humble servante, et toi, le Puissant, tu as fait pour moi de grandes choses. Et voilà que toutes les générations m'appelleront Bienheureuse. »