Calendrier théocratique
En 1935, Clayton Woodworth, éditeur de la revue L'Âge d'Or, tenta de faire adopter à l'ensemble de la communauté des Témoins de Jéhovah un nouveau calendrier théocratique libéré de toute connexion à d'autres religions ou dans lequel tous les noms dérivés de paganisme étaient supprimés. Fort heureusement, Joseph Rutherford eut le bon sens de rejeter ce calendrier environ deux mois plus tard.
Présentation
En effet, l'Annuaire de 1935 publia un graphique indiquant "1903 de l'année de la rançon de Jéhovah", ajoutant: "Une série d'articles d'explications apparaîtra dans L'Âge d'Or. Considérez-les". Puis La Tour de Garde du 1er mars 1935 (page 80) fit référence à cette prochaine série d'articles dans L'Âge d'Or et dit: "Maintenant, depuis la venue du Seigneur Jésus-Christ et de son intronisation et son rassemblement de ses fidèles, le temps semble à portée de main pour comprendre plus clairement les desseins de Dieu telle qu'elle est exprimée dans sa Parole, et cela inclut la manière de mesurer le temps. Il semble approprié et opportun que nous essayons de déterminer la manière correcte de mesurer le temps et de donner leur publication".
Les numéros du 13 mars, du 27 mars et du 10 avril 1935 comportèrent une série d'articles intitulée "The Second Hand in the Timepiece of God" qui a été sous-titré "une explication concernant un changement complet de calendrier, avec des suggestions sur comment le calendrier de Jéhovah Dieu peut être mis en œuvre facilement et naturellement, sans aucune confusion".
Selon l'historien James Penton, la création de ce calendrier fut "l'activité la plus extrême" de Woodworth dans laquelle ce dernier utilisait une critique au vitriol du clergé de l'Église catholique et présentait tous les calendriers comme venant du Diable. Après avoir longuement développé des arguments bibliques et astronomiques, Woodworth présenta ce calendrier "théocratique" qui débutait avec la mort du Christ, dans lequel les noms des mois et des jours étaient changés et quelque peu remaniés, et dont les années commençaient au printemps.
Un tel changement de l'année civile ne fut finalement pas adopté par les Témoins de Jéhovah: en effet, le président Joseph Rutherford n'apporta pas son soutien à ce "Calendrier de Jéhovah Dieu" — bien qu'il ait précédemment autorisé sa publication dans l' Annuaire et en ait parlé dans La Tour de Garde —, et la Tour de Garde (anglais) du 1er mai 1935 (page 142) jugea bon de donner une "note d'avertissement" sur un éventuel danger "de donner de l'importance à cela au détriment de plus importantes questions". Cette déclaration ultérieure ne reconnut pas ce calendrier comme étant celui de Jéhovah, mais précisa: "Les déclarations faites dans L'Âge d'or ne sont pas dogmatiques, mais sont dignes de considération et d'attention".
Rutherford reprit sévèrement Woodworth, devant les membres du Béthel, pour avoir produit ce calendrier, comme cela fut révélé par la lettre d'Olin Moyle qui servit de preuve lors du procès Moyle, lettre qui disait ceci:
"Peu de temps après notre arrivée à Béthel, nous avons été choqués d'assister au spectacle de nos frères recevant ce qui est désigné comme une "raclée" venant de vous [Rutherford]. Le premier, si ma mémoire est bonne, était une langue flagellante donnée à C.J. Woodworth. Woodworth, dans une lettre personnelle adressée à vous, disait quelque chose sur l'effet qu'il pourrait y avoir à servir le diable en continuant à utiliser notre calendrier actuel. Pour cela, il a été humilié, appelé un âne, et fustigé publiquement."
Lorsqu'il fut interrogé sur ce sujet au cours du procès, Woodworth défendit Rutherford en déclarant qu'il s'était lui-même qualifié d'"âne" et que cela lui arrivait souvent.
Actuellement, il n'y a plus la moindre mention de ce calendrier dans la littérature la Société Watch Tower.
En 1935, Clayton Woodworth, éditeur de la revue L'Âge d'Or, tenta de faire adopter à l'ensemble de la communauté des Témoins de Jéhovah un nouveau calendrier théocratique libéré de toute connexion à d'autres religions ou dans lequel tous les noms dérivés de paganisme étaient supprimés. Fort heureusement, Joseph Rutherford eut le bon sens de rejeter ce calendrier environ deux mois plus tard.
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En effet, l'Annuaire de 1935 publia un graphique indiquant "1903 de l'année de la rançon de Jéhovah", ajoutant: "Une série d'articles d'explications apparaîtra dans L'Âge d'Or. Considérez-les". Puis La Tour de Garde du 1er mars 1935 (page 80) fit référence à cette prochaine série d'articles dans L'Âge d'Or et dit: "Maintenant, depuis la venue du Seigneur Jésus-Christ et de son intronisation et son rassemblement de ses fidèles, le temps semble à portée de main pour comprendre plus clairement les desseins de Dieu telle qu'elle est exprimée dans sa Parole, et cela inclut la manière de mesurer le temps. Il semble approprié et opportun que nous essayons de déterminer la manière correcte de mesurer le temps et de donner leur publication".
Les numéros du 13 mars, du 27 mars et du 10 avril 1935 comportèrent une série d'articles intitulée "The Second Hand in the Timepiece of God" qui a été sous-titré "une explication concernant un changement complet de calendrier, avec des suggestions sur comment le calendrier de Jéhovah Dieu peut être mis en œuvre facilement et naturellement, sans aucune confusion".
Selon l'historien James Penton, la création de ce calendrier fut "l'activité la plus extrême" de Woodworth dans laquelle ce dernier utilisait une critique au vitriol du clergé de l'Église catholique et présentait tous les calendriers comme venant du Diable. Après avoir longuement développé des arguments bibliques et astronomiques, Woodworth présenta ce calendrier "théocratique" qui débutait avec la mort du Christ, dans lequel les noms des mois et des jours étaient changés et quelque peu remaniés, et dont les années commençaient au printemps.
Un tel changement de l'année civile ne fut finalement pas adopté par les Témoins de Jéhovah: en effet, le président Joseph Rutherford n'apporta pas son soutien à ce "Calendrier de Jéhovah Dieu" — bien qu'il ait précédemment autorisé sa publication dans l' Annuaire et en ait parlé dans La Tour de Garde —, et la Tour de Garde (anglais) du 1er mai 1935 (page 142) jugea bon de donner une "note d'avertissement" sur un éventuel danger "de donner de l'importance à cela au détriment de plus importantes questions". Cette déclaration ultérieure ne reconnut pas ce calendrier comme étant celui de Jéhovah, mais précisa: "Les déclarations faites dans L'Âge d'or ne sont pas dogmatiques, mais sont dignes de considération et d'attention".
Rutherford reprit sévèrement Woodworth, devant les membres du Béthel, pour avoir produit ce calendrier, comme cela fut révélé par la lettre d'Olin Moyle qui servit de preuve lors du procès Moyle, lettre qui disait ceci:
"Peu de temps après notre arrivée à Béthel, nous avons été choqués d'assister au spectacle de nos frères recevant ce qui est désigné comme une "raclée" venant de vous [Rutherford]. Le premier, si ma mémoire est bonne, était une langue flagellante donnée à C.J. Woodworth. Woodworth, dans une lettre personnelle adressée à vous, disait quelque chose sur l'effet qu'il pourrait y avoir à servir le diable en continuant à utiliser notre calendrier actuel. Pour cela, il a été humilié, appelé un âne, et fustigé publiquement."
Lorsqu'il fut interrogé sur ce sujet au cours du procès, Woodworth défendit Rutherford en déclarant qu'il s'était lui-même qualifié d'"âne" et que cela lui arrivait souvent.
Actuellement, il n'y a plus la moindre mention de ce calendrier dans la littérature la Société Watch Tower.