Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Le Dhammapada

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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:20

    Rappel du premier message :

    Bouddhisme



    Le Dhammapada
    Vers accouplés

    Le Dhammapada - Chapitre 1


    Verse
    1.1

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    Dans la nature propre des êtres, le sens interne tient la première place, le sens interne est ce qu’il y a de plus éminent, le sens interne les fait ce qu’ils sont. Quiconque parle ou agit avec un sens interne corrompu, — celui-là, la douleur le suit, comme la roue suit le pied de l’animal qui traîne (le chariot).

    mano-pubbangamaa dhammaa mano-seTThaa mano-mayaa
    manasaa che paduTThena bhaasati vaa karoti vaa
    tato naM dukkham anveti chakkaM va vahato padaM.


    Verse
    1.2

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    Dans la nature propre des êtres, le sens interne tient la première place, le sens interne est ce qu’il y a de plus éminent, le sens interne les fait ce qu’ils sont. Quiconque parle ou agit avec un sens interne purifié, — celui-là, le bonheur le suit, ainsi qu’une ombre inséparable.

    mano-pubbangamaa dhammaa mano-seTThaa mano-mayaa
    manasaa che pasannena bhaasati vaa karoti vaa
    tato naM sukham anveti chhayaa va anapaayinii.


    Verse
    1.3

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    « On m’a injurié, on m’a frappé, on m’a terrassé, on m’a dépouillé ! » — Ceux qui se laissent aller à parler ainsi ne cessent point de haïr.

    akkochchhi maM avadhi maM ajini maM ahaasi me
    ye cha taM upanayhanti veraM tesaM na sammati.


    Verse
    1.4

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    « On m’a injurié, on m’a frappé, on m’a terrassé, on m’a dépouillé ! » — Ceux qui ne se laissent pas aller à parler ainsi, cessent de haïr.

    akkochchhi maM avadhi maM ajini maM ahaasi me
    ye cha taM n'upanayhanti veraM tes'uupasammati.


    Verse
    1.5

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    « Ce qui fait cesser ici-bas les haines, ce n’est aucunement la haine, mais bien l’absence de haine. » — Voilà un axiome vieux comme le monde.

    na hi verena veraani sammant'iidha kudaachanaM
    averena cha sammanti esa dhammo sanantano.


    Verse
    1.6

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    Les uns ne connaissent point ce précepte : « Contenons-nous ici-bas. » — Ceux qui le connaissent n’ont plus alors de différends (avec personne).

    pare cha na vijaananti mayaM ettha yamaamase
    ye cha tattha vijaananti tato sammanti medhagaa.


    Verse
    1.7

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    Celui qui a seulement le plaisir en vue, qui vit dans l’incontinence des sens, qui jouit sans mesure, ce lâche dépourvu de toute énergie, Mâra vient à bout de lui, aussi facilement que le vent d’un arbre fragile.

    subh'aanupassiM viharantaM indriyesu asaMvutaM
    bhojanamhi ch'aamattaññuM kusiitaM hiina-viiriyaM
    taM ve pasahati maaro vaato rukkhaM va dubbalaM.


    Verse
    1.8

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    Celui qui n’a pas seulement le plaisir en vue, qui vit dans la continence des sens, qui jouit avec mesure, ce croyant zélé et énergique, Mâra ne vient pas plus à bout de lui que le vent d’une montagne rocheuse.

    asubh'aanupassiM viharantaM indriyesu susaMvutaM
    bhojanamhi cha mattaññuM saddhaM aaraddha-viiriyaM
    taM ve na'ppasahati maaro vaato selaM va pabbataM.


    Verse
    1.9

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    Celui qui, sans s’être purifié, revêtira le vêtement de pureté jaune orangé[1], — celui-là, étranger à la continence et à la vérité, n’est pas digne du vêtement jaune orangé.

    Le manteau jaune du Bhixu.

    anikkasaavo kaasaavaM yo vatthaM paridahissati
    apeto dama-sachchena na so kaasaavaM arahati.


    Verse
    1.10

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    Celui qui s’est purifié, qui est doué de toutes les vertus, et familier avec la continence et la vérité, — celui-là est digne du vêtement jaune orangé.

    yo cha vanta-kasaav'assa siilesu susamaahito
    upeto dama-sachchena sa ve kaasaavam arahati.


    Verse
    1.11

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    Ceux qui, dans ce qui n’est pas l’essence, voient l’essence, et, dans ce qui est l’essence, ne voient pas l’essence, — ceux-là s’abandonnent à d’illégitimes aspirations et n’atteignent point à l’essence.

    asaare saara-matino saare ch'aasaara-dassino
    te saaraM n'aadhigachchhanti michchhaa-sankappa-gocharaa.


    Verse
    1.12

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    Ceux qui, dans ce qui est l’essence, voient l’essence, et, dans ce qui n’est pas l’essence, ne voient pas l’essence, — ceux-là s’abandonnent à de légitimes aspirations et atteignent à l’essence.

    saarañ cha saarato ñatvaa asaarañ cha asaarato
    te saaram adhigachchhanti sammaa-sankappa-gocharaa.


    Verse
    1.13

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    De même que, dans une maison dont la couverture est mauvaise, pénètre la pluie, de même dans un esprit où la méditation n’habite point, pénètre la passion.

    yathaa agaaraM duchchhannaM vuTThi samativijjhati
    evaM abhaavitaM chittaM raago samativijjhati.


    Verse
    1.14

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    De même que, dans une maison dont la couverture est bonne, ne pénètre point la pluie, de même dans un esprit où la méditation habite, ne pénètre point la passion.

    yathaa agaaraM suchchhannaM vuTThi na samativijjhati
    evaM subhaavitaM chittaM raago na samativijjhati.


    Verse
    1.15

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    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, le méchant s’afflige. Il s’afflige, il est tourmenté à la vue de la perversité de ses actions.

    idha sochati pechcha sochati paapa-kaarii abhay'attha sochati
    so sochati so vihaññati disvaa kamma-kiliTTham attano.


    Verse
    1.16

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    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, l’homme de bien se réjouit. Il se réjouit, il est heureux, à la vue de la pureté de ses actions.

    idha modati pechcha modati kata-puñño abhay'attha modati
    so modati so pamodati disvaa kamma-visuddhim attano.


    Verse
    1.17

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, le méchant se désole. « J’ai fait le mal, » dit-il en se désolant. Plus grande encore est sa désolation, à mesure qu’il avance dans la voie mauvaise.

    idha tappati pechcha tappati paapa-kaarii ubhay'attha tappati
    paapaM me katan ti tappati bhiyyo tappati duggatiM gato.


    Verse
    1.18

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, l’homme de bien se réjouit. « J’ai fait le bien, » dit-il en se réjouissant. Plus grande encore est sa joie, à mesure qu’il avance dans la bonne voie.

    idha nandati pachcha nandati kata-puñño ubhay'attha nandati
    puññaM me katan ti nandati bhiyyo nandati suggatiM gato.


    Verse
    1.19

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    Quand même il serait en état de réciter nombre de textes sacrés, l’étourdi, qui n’agit point conformément à ces textes, ressemble au vacher comptant les vaches d’autrui, et ne fait point partie de la Communauté.

    bahum pi che saMhitaM bhaasamaano na takkaro hoti naro pamatto
    gopo va gaavo gaNayaM paresaM na bhaagavaa saamaññassa hoti.


    Verse
    1.20

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    Quand même il ne serait en état de réciter que peu de textes sacrés, celui qui agit conformément à la loi, qui s’est débarrassé de la passion, de la haine et de l’agitation de l’esprit, qui, pourvu de la vraie science, la pensée complétement affranchie, est détaché de tout en ce monde et dans l’autre, — celui-là fait partie de la Communauté.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:31

    Le Bhixu

    Chapitre 25  


    Verse
    25.360
    Bonne est la continence de l’œil ! Bonne la continence de l’oreille ! Bonne la continence du nez ! Bonne la continence de la langue !


    Verse
    25.361
    Bonne est la continence du corps ! Bonne la continence du langage ! Bonne la continence de l’esprit ! Bonne toute espèce de continence ! Le Bhixu, continent en toute chose, est affranchi de toute douleur.


    Verse
    25.362
    Celui qui, continent quant à sa main, continent quant à son pied, continent quant à son langage, supérieur à tous en continence, intérieurement satisfait, et concentré en lui-même, se complait dans la solitude, — celui-là, on l’appelle « un Bhixu ».


    Verse
    25.363
    Le Bhixu, continent quant à son langage, parlant d’une manière sensée, modeste, enseignant avec éclat la Loi et son sens, — douce est sa parole.


    Verse
    25.364
    La Loi est un jardin de plaisance pour le Bhixu. Il s’y complait ; il ne songe qu’à elle ; il ne suit qu’elle ; et il ne manque jamais aux prescriptions de la vraie Loi.


    Verse
    25.365
    Qu’il ne dédaigne pas ce qu’il a reçu, et qu’il n’aille pas, enviant les autres ! Le Bhixu qui envie les autres n’arrive point au recueillement.


    Verse
    25.366
    Quelque peu qu’il ait reçu, si le Bhixu ne dédaigne point ce qu’il a reçu, les dieux eux-mêmes louent la pureté de sa vie et son zèle.


    Verse
    25.367
    Celui qui ne regarde aucunement comme étant à lui ni « le nom » ni « la forme », qui ne s’afflige point au sujet de ce qui n’existe pas, celui-là, on l’appelle « un Bhixu ».


    Verse
    25.368
    Le Bhixu qui pratique la charité, et qui possède la sérénité d’âme recommandée par le Buddha, est en état d’arriver au séjour de la quiétude et du bonheur, où cessent les renaissances.


    Verse
    25.369
    Ô Bhixu, vide cette barque ! Vidée, elle voguera légèrement. Lorsque tu auras supprimé en toi la passion et la haine, tu arriveras au Nirvâna.


    Verse
    25.370
    Qu’il brise les cinq chaînes, qu’il les laisse derrière lui, qu’il s’élève au-dessus d’elles. Le Bhixu qui a secoué les cinq chaînes, on l’appelle « celui qui a traversé le torrent ».


    Verse
    25.371
    Médite, ô Bhixu ; sois vigilant ! Que ta pensée ne s’applique point aux choses qui lui plaisent ! Insensé, n’avale pas une boule de fer (rouge), pour crier ensuite : « quelle douleur ! » en sentant la brûlure.


    Verse
    25.372
    Il n’y a ni méditation pour celui qui n’a pas la Science Parfaite, ni Science Parfaite pour celui qui ne médite pas. Celui en qui se rencontrent la méditation et la science, — celui-là s’approche du Nirvâna.


    Verse
    25.373
    Le Bhixu qui habite une maison vide, et dont la pensée est au repos, ressent une joie surhumaine, en fixant les yeux sur la Loi.


    Verse
    25.374
    Aussitôt qu’il a considéré l’origine et la fin des choses, il ressent la satisfaction et la joie de ceux qui connaissent l’affranchissement de la mort.


    Verse
    25.375
    Voici, ici-bas, le commencement de la Science Parfaite pour un Bhixu : surveiller ses sens, vivre satisfait et continent selon la loi d’affranchissement, choisir des amis vertueux et infatigables (dans le bien).


    Verse
    25.376
    Si sa conduite est charitable et pure, alors, au comble de la joie, il mettra pour lui un terme à la douleur.


    Verse
    25.377
    De même que la Varshikâ[1] se débarrasse de ses fleurs fanées, de même, ô Bhixu, débarrassez-vous de la passion et de la haine.


    Verse
    25.378
    Le Bhixu dont le corps, la langue et l’esprit sont en repos, qui est concentré en lui-même et affranchi des jouissances mondaines, on l’appelle « Celui qui vit dans la quiétude ».


    Verse
    25.379
    Stimule-toi toi-même ; examine-toi toi-même. C’est ainsi, ô Bhixu, que veillant sur toi-même et ayant bonne mémoire, tu vivras heureux.


    Verse
    25.380
    Le Moi est le maître du Moi. Chacun marche dans sa voie à lui. Tenez-vous donc vous-mêmes en rênes, comme un marchand tient en rênes un noble coursier.


    Verse
    25.381
    Au comble de la joie, et en possession de la sérénité d’âme recommandée par Buddha, le Bhixu atteindra le séjour de la quiétude et du bonheur, où cessent les renaissances.


    Verse
    25.382
    Le Bhixu qui, bien que jeune, s’enfonce dans l’étude des préceptes de Buddha, illumine ce monde comme la lune débarrassée de nuages.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:32

    Le Brâhmana

    Chapitre 26  


    Verse
    26.383
    Résiste avec énergie au torrent ! Repousse les jouissances, ô Brâhmana ! Sachant comment finissent les agrégations d’éléments, tu sais où elles n’existent plus[2].


    Verse
    26.384
    Lorsque, par l’observation des deux préceptes[3], le Brâhmana a atteint l’autre rive, alors, en possession de la Science Parfaite, il en a fini avec tous les liens.


    Verse
    26.385
    Celui pour qui n’existent plus ni cette rive, ni l’autre, ni toutes deux à la fois, qui, exempt de crainte, est affranchi de tout, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.386
    Celui qui, plongé dans la méditation, assis en paix, exempt de passion et de péché, a fait son devoir et atteint le but le plus élevé, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.387
    Pendant le jour brille le soleil ; pendant la nuit brille la lune ; armé de toutes pièces, brille le guerrier ; en méditation, brille le Brâhmana. Mais le jour comme la nuit, d’un éclat ininterrompu, brille le Buddha.


    Verse
    26.388
    Celui qui ne fait plus de mal, on l’appelle Brâhmana. Celui qui vit dans la quiétude, on l’appelle Çramana. Celui qui se débarrasse de ses souillures, on l’appelle Pravarjita[4].


    Verse
    26.389
    Qu’on ne s’attaque point à un Brâhmana, et que le Brâhmana lui-même n’use pas de représailles. Malheur à l’agresseur du Brâhmana ! Malheur au Brâhmana qui riposte ![5]


    Verse
    26.390
    Ce n’est pas un mince avantage pour un Brâhmana qu’une âme insensible aux plaisirs. Lorsque cesse en lui l’idée de faire du mal à autrui, en lui cesse également la douleur.


    Verse
    26.391
    Celui qui, ne faisant le mal ni avec son corps, ni avec sa langue, ni avec son esprit, vit dans une triple continence, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.392
    Aussitôt qu’on a connu la loi, telle que l’a enseignée Celui qui est devenu un Buddha accompli, qu’on s’incline humblement devant elle, comme le Brâhmana devant le feu du sacrifice.


    Verse
    26.393
    Ce ne sont ni les cheveux tressés, ni les richesses, ni la naissance qui font le Brâhmana. Celui en qui se rencontrent la vérité et la justice, — celui-là est heureux, celui-là est un Brâhmana.


    Verse
    26.394
    À quoi bon ces cheveux tressés ? À quoi bon une jupe en peau de chèvre ? Chez toi l’intérieur est un vrai chaos ; tu soignes seulement l’extérieur.[6]


    Verse
    26.395
    L’homme au vêtement couvert de poussière, qui, maigre, couturé de veines, se livre solitairement à la méditation dans la forêt, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.396
    Je ne dis point, moi, « un Brâhmana » celui qui est sorti d’un certain sein, qui est né d’une certaine mère. Celui-là, on peut l’appeler arrogant, celui-là peut être riche. C’est celui qui est pauvre et détaché de tout que je dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.397
    Celui qui, ayant brisé tous ses liens, ne ressent plus aucun effroi, qui est détaché de tout, affranchi de tout, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.398
    Celui qui a brisé la courroie, la corde, la sangle et le reste, qui a forcé la barrière, qui est Éveillé, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.399
    Celui qui, tout innocent qu’il est, endure les injures, les coups et les chaînes avec une patience égale à sa force, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.400
    Celui qui est exempt de colère, fidèle à ses vœux, instruit dans la tradition, qui, s’étant dompté lui-même, en est à sa dernière incarnation, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.401
    Celui sur lequel glissent les jouissances comme l’eau sur une feuille de lotus, ou la graine de moutarde sur une pointe d’aiguille, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.402
    Celui qui sait mettre ici-bas un terme à la douleur, qui a déposé son fardeau, qui est détaché de tout, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.403
    Le sage qui possède une science profonde, qui connaît ce qui est et ce qui n’est pas la Voie, qui a atteint le but suprême, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.404
    Celui qui ne cohabite ici-bas, ni avec ceux qui ont un logis, ni avec ceux qui n’en ont pas ; qui, se contentant de peu, ne va point frapper aux portes, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.405
    Celui qui s’abstient de toute violence à l’égard des êtres faibles aussi bien que des forts, qui ne tue point, qui ne fait point tuer, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.406
    Celui qui est tolérant avec les intolérants, doux avec les violents, détaché de tout avec ceux qui sont attachés à tout, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.407
    Celui de l’âme duquel sont tombés la haine, l’orgueil et l’hypocrisie, comme tombe la graine de moutarde placée sur la pointe d’une aiguille, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.408
    Celui qui fait entendre des paroles sans rudesse, instructives, vraies, à l’aide desquelles il n’injurie personne, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.409
    Long ou court, petit ou grand, agréable ou désagréable, quel que soit en ce monde l’objet qu’on ne lui donne pas, celui qui ne le prend pas, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.410
    Celui qui n’espère plus rien en ce monde ni dans l’autre, qui est inaccessible à tout et détaché de tout, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.411
    Celui qui n’a plus d’attaches, que la science préserve des « pourquoi ? », qui parvient à s’affranchir de la mort, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.412
    Celui qui a secoué ici-bas les deux chaînes, celle du bien et celle du mal, qui est pur, exempt de douleur et de passion, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.413
    Celui qui, dans la pureté, dans la sérénité et dans la paix de son âme, est semblable à la lune immaculée, qui a tari en lui la source de toute joie, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.414
    Celui qui est venu à bout de ces vicissitudes rebutantes et inextricables, qui, ayant achevé la traversée, a gagné l’autre rive, qui est plongé dans la méditation, exempt de désirs et de curiosité, n’ayant besoin de rien et satisfait, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.415
    Celui qui, après avoir dit ici-bas adieu aux jouissances et tari en lui leur source, embrasse la vie errante des religieux, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.416
    Celui qui, après avoir dit ici-bas adieu à la convoitise, et tari en lui sa source, embrasse la vie errante des religieux, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».



    Verse
    26.417
    Celui qui, n’ayant plus de liens avec les hommes, a secoué ceux qu’il pourrait avoir avec les dieux, qui est complètement détaché de tout, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.418
    Celui qui, n’ayant plus rien qui lui plaise ou qui lui déplaise, devenu insensible et ne fournissant plus matière à rien, s’est élevé au-dessus de tous les mondes, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.419
    Celui qui connaît à fond l’origine et la fin des êtres, qui est détaché de tout, Heureusement arrivé (Sugata), Éveillé (Buddha), — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.420
    Celui dont ne connaissent la voie ni les dieux, ni les gandharvas, ni les hommes, qui a détruit en lui la concupiscence, qui est devenu Arhat, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.421
    Celui qui ne possède rien, ni devant, ni derrière, ni dans le milieu, qui ne possède absolument rien, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.422
    Celui qui, semblable à un taureau, est supérieur à tous, le Héros, le Chantre inspiré, le Triomphateur, celui qui est exempt de désirs, le Purifié, l’Éveillé, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Verse
    26.423
    Celui qui connaît ses anciens domiciles,[7] dont la vue embrasse le ciel et l’enfer, qui a atteint le terme des renaissances, qui est arrivé dans la solitude à la Science Parfaite, celui qui, en toutes choses, est arrivé à la Perfection, — celui-là, je le dis « un Brâhmana ».


    Langues et sources

    Français Traduction de Fernand Hû (1878).

    .

      La date/heure actuelle est Dim 24 Nov 2024 - 8:09