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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Le Dhammapada

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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:20

    Rappel du premier message :

    Bouddhisme



    Le Dhammapada
    Vers accouplés

    Le Dhammapada - Chapitre 1


    Verse
    1.1

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    Dans la nature propre des êtres, le sens interne tient la première place, le sens interne est ce qu’il y a de plus éminent, le sens interne les fait ce qu’ils sont. Quiconque parle ou agit avec un sens interne corrompu, — celui-là, la douleur le suit, comme la roue suit le pied de l’animal qui traîne (le chariot).

    mano-pubbangamaa dhammaa mano-seTThaa mano-mayaa
    manasaa che paduTThena bhaasati vaa karoti vaa
    tato naM dukkham anveti chakkaM va vahato padaM.


    Verse
    1.2

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Dans la nature propre des êtres, le sens interne tient la première place, le sens interne est ce qu’il y a de plus éminent, le sens interne les fait ce qu’ils sont. Quiconque parle ou agit avec un sens interne purifié, — celui-là, le bonheur le suit, ainsi qu’une ombre inséparable.

    mano-pubbangamaa dhammaa mano-seTThaa mano-mayaa
    manasaa che pasannena bhaasati vaa karoti vaa
    tato naM sukham anveti chhayaa va anapaayinii.


    Verse
    1.3

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    « On m’a injurié, on m’a frappé, on m’a terrassé, on m’a dépouillé ! » — Ceux qui se laissent aller à parler ainsi ne cessent point de haïr.

    akkochchhi maM avadhi maM ajini maM ahaasi me
    ye cha taM upanayhanti veraM tesaM na sammati.


    Verse
    1.4

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    « On m’a injurié, on m’a frappé, on m’a terrassé, on m’a dépouillé ! » — Ceux qui ne se laissent pas aller à parler ainsi, cessent de haïr.

    akkochchhi maM avadhi maM ajini maM ahaasi me
    ye cha taM n'upanayhanti veraM tes'uupasammati.


    Verse
    1.5

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    « Ce qui fait cesser ici-bas les haines, ce n’est aucunement la haine, mais bien l’absence de haine. » — Voilà un axiome vieux comme le monde.

    na hi verena veraani sammant'iidha kudaachanaM
    averena cha sammanti esa dhammo sanantano.


    Verse
    1.6

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Les uns ne connaissent point ce précepte : « Contenons-nous ici-bas. » — Ceux qui le connaissent n’ont plus alors de différends (avec personne).

    pare cha na vijaananti mayaM ettha yamaamase
    ye cha tattha vijaananti tato sammanti medhagaa.


    Verse
    1.7

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    Celui qui a seulement le plaisir en vue, qui vit dans l’incontinence des sens, qui jouit sans mesure, ce lâche dépourvu de toute énergie, Mâra vient à bout de lui, aussi facilement que le vent d’un arbre fragile.

    subh'aanupassiM viharantaM indriyesu asaMvutaM
    bhojanamhi ch'aamattaññuM kusiitaM hiina-viiriyaM
    taM ve pasahati maaro vaato rukkhaM va dubbalaM.


    Verse
    1.8

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Celui qui n’a pas seulement le plaisir en vue, qui vit dans la continence des sens, qui jouit avec mesure, ce croyant zélé et énergique, Mâra ne vient pas plus à bout de lui que le vent d’une montagne rocheuse.

    asubh'aanupassiM viharantaM indriyesu susaMvutaM
    bhojanamhi cha mattaññuM saddhaM aaraddha-viiriyaM
    taM ve na'ppasahati maaro vaato selaM va pabbataM.


    Verse
    1.9

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    Celui qui, sans s’être purifié, revêtira le vêtement de pureté jaune orangé[1], — celui-là, étranger à la continence et à la vérité, n’est pas digne du vêtement jaune orangé.

    Le manteau jaune du Bhixu.

    anikkasaavo kaasaavaM yo vatthaM paridahissati
    apeto dama-sachchena na so kaasaavaM arahati.


    Verse
    1.10

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Celui qui s’est purifié, qui est doué de toutes les vertus, et familier avec la continence et la vérité, — celui-là est digne du vêtement jaune orangé.

    yo cha vanta-kasaav'assa siilesu susamaahito
    upeto dama-sachchena sa ve kaasaavam arahati.


    Verse
    1.11

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    Ceux qui, dans ce qui n’est pas l’essence, voient l’essence, et, dans ce qui est l’essence, ne voient pas l’essence, — ceux-là s’abandonnent à d’illégitimes aspirations et n’atteignent point à l’essence.

    asaare saara-matino saare ch'aasaara-dassino
    te saaraM n'aadhigachchhanti michchhaa-sankappa-gocharaa.


    Verse
    1.12

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    Ceux qui, dans ce qui est l’essence, voient l’essence, et, dans ce qui n’est pas l’essence, ne voient pas l’essence, — ceux-là s’abandonnent à de légitimes aspirations et atteignent à l’essence.

    saarañ cha saarato ñatvaa asaarañ cha asaarato
    te saaram adhigachchhanti sammaa-sankappa-gocharaa.


    Verse
    1.13

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    De même que, dans une maison dont la couverture est mauvaise, pénètre la pluie, de même dans un esprit où la méditation n’habite point, pénètre la passion.

    yathaa agaaraM duchchhannaM vuTThi samativijjhati
    evaM abhaavitaM chittaM raago samativijjhati.


    Verse
    1.14

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    De même que, dans une maison dont la couverture est bonne, ne pénètre point la pluie, de même dans un esprit où la méditation habite, ne pénètre point la passion.

    yathaa agaaraM suchchhannaM vuTThi na samativijjhati
    evaM subhaavitaM chittaM raago na samativijjhati.


    Verse
    1.15

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    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, le méchant s’afflige. Il s’afflige, il est tourmenté à la vue de la perversité de ses actions.

    idha sochati pechcha sochati paapa-kaarii abhay'attha sochati
    so sochati so vihaññati disvaa kamma-kiliTTham attano.


    Verse
    1.16

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    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, l’homme de bien se réjouit. Il se réjouit, il est heureux, à la vue de la pureté de ses actions.

    idha modati pechcha modati kata-puñño abhay'attha modati
    so modati so pamodati disvaa kamma-visuddhim attano.


    Verse
    1.17

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    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, le méchant se désole. « J’ai fait le mal, » dit-il en se désolant. Plus grande encore est sa désolation, à mesure qu’il avance dans la voie mauvaise.

    idha tappati pechcha tappati paapa-kaarii ubhay'attha tappati
    paapaM me katan ti tappati bhiyyo tappati duggatiM gato.


    Verse
    1.18

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Ici-bas, comme après sa mort, dans les deux cas, l’homme de bien se réjouit. « J’ai fait le bien, » dit-il en se réjouissant. Plus grande encore est sa joie, à mesure qu’il avance dans la bonne voie.

    idha nandati pachcha nandati kata-puñño ubhay'attha nandati
    puññaM me katan ti nandati bhiyyo nandati suggatiM gato.


    Verse
    1.19

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    Quand même il serait en état de réciter nombre de textes sacrés, l’étourdi, qui n’agit point conformément à ces textes, ressemble au vacher comptant les vaches d’autrui, et ne fait point partie de la Communauté.

    bahum pi che saMhitaM bhaasamaano na takkaro hoti naro pamatto
    gopo va gaavo gaNayaM paresaM na bhaagavaa saamaññassa hoti.


    Verse
    1.20

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    Quand même il ne serait en état de réciter que peu de textes sacrés, celui qui agit conformément à la loi, qui s’est débarrassé de la passion, de la haine et de l’agitation de l’esprit, qui, pourvu de la vraie science, la pensée complétement affranchie, est détaché de tout en ce monde et dans l’autre, — celui-là fait partie de la Communauté.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:24

    Le Monde

    Chapitre 13


    Verse
    13.167
    Ne suivez point une loi de perdition ; ne vous cantonnez point dans la négligence ; ne suivez point une loi de fausseté ; ne faites rien par égard pour le monde.


    Verse
    13.168
    Levez-vous ; ne soyez point négligents ; agissez conformément à la Loi. Celui qui observe la Loi vit heureux en ce monde et dans l’autre.


    Verse
    13.169
    Agissez conformément, et non contrairement à la Loi. Celui qui observe la Loi vit heureux en ce monde et dans l’autre.


    Verse
    13.170
    Celui qui regarde ce monde du même œil qu’on regarde une bulle d’air, du même œil qu’on regarde un rayon de lumière, celui-là, le roi de la mort (Mâra) ne le voit pas.


    Verse
    13.171
    Venez, contemplez ce monde, multicolore comme les chars royaux, dans lequel les sots se plongent, et avec lequel les sages ne conservent point d’attaches.


    Verse
    13.172
    Celui qui, d’abord négligent, cesse ensuite de l’être, celui-là répand en ce monde un éclat pareil à celui de la lune débarrassée de nuages.


    Verse
    13.173
    Celui dont les mauvaises actions disparaissent sous les bonnes, celui-là répand en ce monde un éclat pareil à celui de la lune débarrassée de nuages.


    Verse
    13.174
    Dans les ténèbres est ce monde. Peu d’hommes voient clair ici-bas. Peu d’hommes s’élèvent vers le ciel comme l’oiseau délivré du filet.


    Verse
    13.175
    Les oies suivent la route du soleil. Elles s’avancent dans l’air, grâce à leur pouvoir surnaturel. Grâce à leur victoire sur Mâra et sa suite, les sages s’élèvent au-dessus de ce monde.


    Verse
    13.176
    L’homme qui a transgressé un seul précepte, qui ment, qui fait peu de cas de l’autre monde, — il n’est point de péché qu’il ne soit capable de commettre.


    Verse
    13.177
    Les avares ne vont point dans le monde des dieux. Les sots ne font point l’éloge de la libéralité, dans laquelle, au contraire, se complait le sage. Aussi, grâce à elle, est-il heureux dans l’autre monde.


    Verse
    13.178
    Bien supérieur au souverain pouvoir sur la terre, à l’entrée dans le ciel, à la domination suprême sur tous les mondes, est le fruit qu’on retire de la « srôtâpatti[1]. »
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:24

    Le Buddha (l’Éveillé)

    Chapitre 14


    Verse
    14.179
    Celui dont la victoire ne devient point une défaite, que nul n’arrive à vaincre en ce monde, ce Buddha, au domaine infini, qui ne suit plus de voie, dans quelle voie l’entraîneriez-vous ?


    Verse
    14.180
    Celui que n’entraîne plus nulle part le désir aux mailles serrées et au poison violent, ce Buddha, au domaine infini, qui ne suit plus de voie, dans quelle voie l’entraîneriez-vous ?


    Verse
    14.181
    Ceux qui, plongés dans la méditation, fermes, se complaisent dans le calme de l’inaction, ces sages, ces savants, arrivés à la bodhi[1] parfaite, les dieux eux-mêmes envient leur sort.


    Verse
    14.182
    Ce n’est point sans peine qu’on vient au monde. Ce n’est point sans peine que vivent les mortels. Ce n’est point sans peine qu’on entend prêcher la bonne Loi. Ce n’est point sans peine que se produisent les Buddhas.


    Verse
    14.183
    S’abstenir de tout mal, faire le bien, purifier sa pensée, tels sont les commandements des Buddhas.


    Verse
    14.184
    « L’indulgence est l’austérité par excellence ; la patience, le Nirvâna par excellence », disent les Buddhas. Celui-là n’est pas un Pravarjita[2], qui fait du mal à autrui. Celui-là n’est pas un Çramana qui fait de la peine à autrui.


    Verse
    14.185
    S’abstenir de paroles mauvaises, et de mauvais traitements, se cantonner dans l’émancipation, être sobre en fait d’aliments, s’asseoir et se coucher à l’écart, se plonger dans la plus profonde méditation, tels sont les commandements des Buddhas.


    Verse
    14.186
    Une pluie d’or n’assouvirait même pas la soif des jouissances. « Peu de douceur, beaucoup d’amertume, voilà leur fait ». Celui qui pense ainsi est un sage.


    Verse
    14.187
    Ce n’est point même dans le désir des jouissances célestes, c’est dans l’anéantissement du désir qu’il place son bonheur, le disciple arrivé à la bodhi parfaite.


    Verse
    14.188
    Les hommes tremblant de peur cherchent un refuge partout, dans les montagnes et dans les forêts, dans les jardins, et sous les arbres consacrés.


    Verse
    14.189
    Ce n’est point là un refuge sûr. Ce n’est point là le refuge suprême. Ce n’est point dans ce refuge qu’on trouve l’affranchissement de toute douleur.


    Verse
    14.190
    Celui qui cherche un refuge dans le Buddha, dans la Loi et dans la Communauté, celui-là voit, avec les yeux de la Science Parfaite, les quatre vérités sublimes :


    Verse
    14.191
    La douleur, l’origine de la douleur, la cessation de la douleur, et la voie sainte aux huit embranchements qui mène à l’apaisement de la douleur.


    Verse
    14.192
    Voilà un refuge sûr. Voilà le refuge suprême. Voilà le refuge où l’on trouve l’affranchissement de toute douleur.


    Verse
    14.193
    Difficile à rencontrer est un homme au-dessus du commun, et cet homme-là ne naît point en tout lieu. Lorsqu’il naît, la prospérité de sa famille s’accroît.


    Verse
    14.194
    C’est un bonheur, quand se produisent des Buddhas. C’est un bonheur que l’exposition de la vraie Loi. C’est un bonheur, lorsque l’accord règne dans la Communauté. C’est un bonheur que les austérités pratiquées dans une semblable communauté !


    Verse
    14.195
    Celui qui vénère ceux qui sont dignes de l’être, Buddhas ou disciples, ceux qui évitent l’erreur, et qui ont traversé le courant douloureux ;


    Verse
    14.196
    Celui qui vénère de tels hommes, désormais affranchis de tout, et sans crainte d’aucune sorte, — celui-là, personne ici-bas ne serait capable d’évaluer ses mérites.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:25

    Le Bonheur

    Chapitre 15  


    Verse
    15.197

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    Ah ! vivons heureux, sans haïr ceux qui nous haïssent ! Au milieu des hommes qui nous haïssent, habitons sans les haïr !

    susukhaM vata jiivaama verinesu averino
    verinesu manussesu viharaama averino.


    Verse
    15.198

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    Ah ! vivons heureux, sans être malades, au milieu de ceux qui le sont ! Au milieu des malades, habitons sans l’être !

    susukhaM vata jiivaama aaturesu anaaturaa
    aaturesu manussesu viharaama anaaturaa.


    Verse
    15.199

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Ah ! vivons heureux, sans avoir de désirs au milieu de ceux qui en ont ! Au milieu des hommes qui ont des désirs, habitons sans en avoir !

    susukhaM vata jiivaama ussukesu anussukaa
    ussukesu manussesu viharaama anussukaa.


    Verse
    15.200

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Ah ! vivons heureux, nous qui ne possédons rien ! Nous serons semblables aux dieux Abhâsvaras[1], savourant comme eux le bonheur.

    Abhâsvara, lumineux, éclatant.

    susukhaM vata jiivaama yesaM no n'atthi kiñchanaM
    piiti-bhakkhaa bhavissaama devaa aabhassaraa yathaa.


    Verse
    15.201

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    La victoire engendre la haine, car le vaincu ressent de la douleur. Celui qui vit en paix est heureux, sans plus songer ni à la victoire ni à la défaite.

    jayaM veraM pasavati dukkhaM seti paraajito
    upasanto sukhaM seti hitvaa jaya-paraajayaM.


    Verse
    15.202

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Il n’est pas de feu comparable à la passion, de désastre égal à la haine, de malheur tel que l’existence individuelle, de bonheur supérieur à la quiétude.

    n'atthi raaga-samo aggi n'atthi dosa-samo kali
    n'atthi khandha-samaa dukkhaa n'atthi santi-paraM sukhaM.


    Verse
    15.203

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    La faim est la pire des maladies, les agrégations d’éléments, le plus grand des malheurs. Pour celui qui sait qu’il en est ainsi, le Nirvâna est le bonheur suprême.

    jighachchhaa paramaa rogaa sankhaaraa paramaa dukhaa
    etaM ñatvaa yathaa-bhuutaM nibbaanaM paramaM sukhaM.


    Verse
    15.204

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    La santé est la meilleure des acquisitions ; le contentement, la meilleure des richesses ; la confiance, le meilleur des parents ; le Nirvâna, le bonheur suprême.

    aarogya-paramaa laabhaa santuTThi-paramaM dhanaM
    vissaasa-paramaa ñaati nibbaanaM paramaM sukhaM.


    Verse
    15.205

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    Après avoir savouré le breuvage de l’isolement, et celui de la quiétude, on ne craint plus rien, on ne pèche plus, et l’on savoure celui de la loi.

    paviveka-rasaM pitvaa rasaM upasamassa cha
    niddaro hoti nippaapo dhamma-piiti-rasaM pivaM.


    Verse
    15.206

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Pleine de charme est la visite aux Aryas, plein de charmes leur commerce. Débarrassé de la vue des sots, on serait à jamais heureux.

    saadhu dassanam ariyaanaM sannivaaso sadaa sukho
    adassanena baalaanaM nichcham eva sukhii siyaa.


    Verse
    15.207

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Celui qui marche en compagnie d’un sot souffre tout le long de la route. La société d’un sot est aussi désagréable que celle d’un ennemi ; la société d’un sage, aussi agréable que celle d’un parent.

    baala-sangata-chaarii hi diigham addhaana sochati
    dukkho baalehi saMvaaso amitten'eva sabbadaa.


    Verse
    15.208

    [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

    Celui qui est un sage, un savant, ayant beaucoup appris, patient comme une bête de somme, et fidèle à ses vœux, un Arya, — ce mortel vertueux, doué d’une heureuse intelligence, suivez-le, comme la lune suit le chemin des étoiles.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:25

    Ce qu’on aime

    Chapitre 16


    Verse
    16.209
    Celui qui se livre à la distraction, non au recueillement, qui sacrifie l’utile à ce qu’il aime, — que celui-là porte envie à celui qui se plonge dans la méditation.


    Verse
    16.210
    Qu’on ne coure aucunement ni après ce qu’on aime, ni après ce qu’on n’aime pas. L’absence de ce qu’on aime est une douleur, comme la présence de ce qu’on n’aime pas.


    Verse
    16.211
    Qu’on n’aime donc rien ; la perte de ce qu’on aime est un malheur. Il n’existe point de liens pour ceux qui n’aiment ni ne détestent rien.


    Verse
    16.212
    De l’affection naît le chagrin, de l’affection naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement de l’affection, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.


    Verse
    16.213
    De la joie naît le chagrin, de la joie naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement de la joie, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.


    Verse
    16.214
    Du plaisir naît le chagrin, du plaisir naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement du plaisir, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.


    Verse
    16.215
    De l’amour naît le chagrin, de l’amour naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement de l’amour, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.


    Verse
    16.216
    Du désir naît le chagrin, du désir naît la crainte. Pour celui qui est affranchi complètement du désir, il n’existe point de chagrin, ni, à plus forte raison, de crainte.


    Verse
    16.217
    Celui qui est doué de vertu et d’intelligence, qui observe la Loi, qui dit la vérité, qui fait ce qu’il a à faire, — celui-là, tout le monde l’aime.


    Verse
    16.218
    Celui qui aspire après l’ineffable (le Nirvâna), dont l’âme est satisfaite, dont la pensée n’est point enchaînée par l’amour, — celui-là, on l’appelle : « Qui est entraîné en haut par le courant[1] ».


    Verse
    16.219
    Quand un homme, qui a été longtemps absent, revient de loin sain et sauf, ses parents, ses amis, ses intimes saluent avec joie son retour.


    Verse
    16.220
    De même, quand un homme de bien arrive de ce monde dans l’autre, les mérites qu’il s’est acquis lui font le même accueil que des parents à un être aimé qui est de retour.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:26

    La Colère

    Chapitre 17  


    Verse
    17.221
    Qu’on se débarrasse de la colère ! Qu’on se débarrasse de l’orgueil ! Qu’on secoue tous ses liens ! Celui qui n’a plus d’attachement pour « le nom et la forme[1] », qui ne possède absolument rien, — celui-là, la douleur ne court plus après lui.


    Verse
    17.222
    Celui dont la colère s’est donné carrière, mais qui la contient comme un char en marche, — celui-là, je le dis un cocher. Le reste des hommes tient simplement les rênes.


    Verse
    17.223
    C’est par la douceur qu’il faut vaincre la colère ; par le bien qu’il faut vaincre le mal ; par la libéralité, l’avarice ; par la vérité, le mensonge.


    Verse
    17.224
    Dites la vérité ; ne vous mettez point en colère ; donnez, à qui vous implore, du peu que vous avez. À ces trois conditions-là, vous vous approcherez des dieux.


    Verse
    17.225
    Les munis[2], qui ne font de mal à personne, qui maintiennent à jamais leurs corps dans la continence, arrivent à la demeure inébranlable d’où l’affliction est absente.


    Verse
    17.226
    Chez ceux qui veillent sans relâche, qui étudient la nuit et le jour, qui aspirent après le Nirvâna, la concupiscence finit par disparaître.


    Verse
    17.227
    Voici un vieux et incomparable dicton, qui n’est point d’aujourd’hui : « Celui qui est assis en silence, on le blâme ; celui qui parle beaucoup, on le blâme ; celui même qui parle avec mesure, on le blâme. Nul n’est à l’abri du blâme en ce monde ».


    Verse
    17.228
    Il n’a point existé, il n’existera pas, et il n’existe point présentement d’homme uniquement blâmé, ou uniquement loué.


    Verse
    17.229
    Celui que les savants louent, après l’avoir observé jour par jour, celui qui a une conduite régulière, qui, intelligent, pourvu de science et de vertu,


    Verse
    17.230
    Est semblable à un morceau d’or de la rivière Jambu, — qui oserait le blâmer ? Les dieux eux-mêmes le louent ; par Brahmâ lui-même il est loué.


    Verse
    17.231
    Gardez votre corps de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais.


    Verse
    17.232
    Gardez votre langage de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais.


    Verse
    17.233
    Gardez votre esprit de la colère, et maintenez-le dans la continence. Qu’après avoir cessé de mal se comporter, il se comporte bien désormais.


    Verse
    17.234
    Les sages qui maintiennent dans la continence leur corps, leur langage et leur esprit, possèdent la continence parfaite.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:26

    La Souillure

    Chapitre 18  



    Verse
    18.235
    Tu es maintenant comme une feuille jaunie. Les compagnons de Yama t’entourent. Tu es sur le seuil du départ, et tu n’as pas de provisions pour la route !


    Verse
    18.236
    Retire-toi en toi-même comme dans une île. Mets-toi vite à l’œuvre. Deviens savant. Une fois sans souillure, sans péché, tu arriveras au monde divin des Arhats.


    Verse
    18.237
    Ta vie touche à sa fin, tu es arrivé dans le voisinage de Yama. Tu ne peux t’arrêter dans l’intervalle, et tu n’as pas de provisions pour la route !


    Verse
    18.238
    Retire-toi en toi-même comme dans une île. Mets-toi vite à l’œuvre, deviens savant. Une fois sans souillure, sans péché, tu ne seras plus assujéti ni à la naissance, ni à la vieillesse.


    Verse
    18.239
    Que successivement, petit à petit, sans interruption, le sage souffle sur les souillures de son âme, comme l’ouvrier sur celles de l’argent.


    Verse
    18.240
    De même que la souillure qui se produit sur le fer, une fois produite, le ronge ; de même celui qui a une conduite désordonnée, ses actes l’entraînent dans la voie de la perdition.


    Verse
    18.241
    L’omission est une souillure pour la prière, l’inactivité pour une maison, la nonchalance pour l’aspect extérieur, la négligence pour un gardien.


    Verse
    18.242
    L’inconduite est une souillure pour une femme, l’égoïsme pour un distributeur. Des mœurs dépravées sont une souillure en ce monde et dans l’autre.


    Verse
    18.243
    Il y a cependant une souillure pire encore, la souillure par excellence, c’est l’ignorance.


    Verse
    18.244
    Aisée à vivre est la vie pour l’homme impudent, effronté comme un corbeau, arrogant, agressif, insolent, se plaisant à tourmenter les autres.


    Verse
    18.245
    Malaisée à vivre est la vie pour l’homme modeste, recherchant sans relâche la pureté, n’ayant ni attachement, ni arrogance, vertueux et perspicace.


    Verse
    18.246
    Celui qui détruit une existence, qui dit des paroles mensongères, qui prend en ce monde ce qui ne lui est pas donné, qui s’approche de la femme d’autrui,


    Verse
    18.247
    Et qui s’adonne aux boissons spiritueuses, — celui-là, en ce monde, arrache lui-même ses propres racines.


    Verse
    18.248
    Ô homme, apprends ceci : « Ceux qui se conduisent mal sont les incontinents », afin que la convoitise et l’inconduite ne te plongent point pour longtemps dans la douleur.


    Verse
    18.249
    Les hommes donnent en raison de leur foi, en raison de leurs bonnes dispositions. Aussi celui qui s’irrite à propos de ce qui est donné à boire et à manger aux autres, — celui-là n’arrive au recueillement ni le jour, ni la nuit.


    Verse
    18.250
    Celui chez lequel tout cela a été complètement détruit, radicalement extirpé, — celui-là arrive au recueillement, soit le jour, soit la nuit.


    Verse
    18.251
    Il n’est point de feu comparable à la passion, de prison comparable à la haine, de filet comparable à l’agitation de l’esprit, de torrent comparable à la convoitise.


    Verse
    18.252
    Facile à voir est la faute d’autrui, difficile à voir la sienne propre[1]. Les fautes d’autrui, on les fait ressortir le plus qu’on peut ; les siennes propres, en revanche, on les dissimule comme le tricheur dissimule le kali[2] à son partenaire.


    Verse
    18.253
    Celui qui n’a d’yeux que pour les fautes d’autrui, qui est enclin sans relâche à les faire ressortir, — celui-là, sa concupiscence croît toujours, loin de toucher à sa fin.


    Verse
    18.254
    Dans l’air, il n’existe point de chemin. Ce n’est pas le dehors qui fait l’ascète. L’illusion charme la multitude ; sans illusion est le Tathâgata.


    Verse
    18.255
    Dans l’air il n’existe point de chemin. Ce n’est pas le dehors qui fait le Çramana. Les agrégations d’éléments ne sont point éternelles, et rien ne saurait émouvoir les Buddhas.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:26

    Le Juste

    Chapitre 19  



    Verse
    19.256
    On n’est point un juste parce qu’on arrive à son but à l’aide de la violence. Mais le savant, qui est capable de distinguer à la fois ce qui est utile et ce qui ne l’est pas,


    Verse
    19.257
    Qui, grâce à sa conduite exempte de violence et à sa quiétude, sert de guide aux autres, gardé qu’il est par la Loi, l’homme intelligent, voilà celui qu’on appelle « un juste ».


    Verse
    19.258
    On n’est point un savant parce qu’on parle beaucoup. Celui qui vit en paix, qui est exempt de haine et de crainte, voilà celui qu’on appelle « un savant ».


    Verse
    19.259
    On n’est point un observateur de la Loi parce qu’on parle beaucoup. Celui qui, même avec peu d’instruction, fixe sur la Loi les yeux de son corps, celui qui n’est point négligent vis à vis de la Loi, — voilà celui qui est « un observateur de la loi ».


    Verse
    19.260
    On n’est point un ancien parce qu’on a la tête grise. Quelque mûr que soit votre âge, on peut vous appeler « qui a vieilli en vain ».


    Verse
    19.261
    Celui en qui résident la vérité, la justice, la douceur, la retenue et l’empire sur soi-même, le sage exempt de péché, — voilà celui qu’on appelle « un ancien ».


    Verse
    19.262
    Ce n’est ni un verbiage immodéré, ni les charmes physiques qui donnent un extérieur respectable à l’homme avide de jouissances, à l’égoïste, au fripon.


    Verse
    19.263
    Mais celui chez lequel tout cela a été complètement supprimé, radicalement extirpé, celui qui est exempt de haine et intelligent, — voilà celui qu’on appelle « ayant un extérieur respectable ».


    Verse
    19.264
    Ce n’est point la tonsure qui fait un Çramana de l’homme qui manque à ses devoirs et qui ment. Comment, livré tout entier à la convoitise et au désir, serait-on « un Çramana ? »


    Verse
    19.265
    Celui qui fait cesser les mauvaises actions, petites ou grandes sans exception, voilà celui qu’on appelle « un Çramana », à cause de la cessation des mauvaises actions.


    Verse
    19.266
    On n’est pas un Bhixu parce qu’on mendie chez autrui. C’est parce qu’on a concentré en soi toute la Loi, qu’on est un Bhixu, et non parce qu’on mendie.


    Verse
    19.267
    Celui qui, ici-bas, se tient en dehors du bien et du mal, qui vit dans la chasteté, et agit en ce monde avec réflexion, voilà celui qu’on appelle « un Bhixu ».


    Verse
    19.268
    Le silence seul ne fait point un muni d’un homme agité et ignorant. Après avoir tout pesé et choisi le meilleur lot, le savant


    Verse
    19.269
    Qui évite le mal, — voilà celui qui est un muni, voilà ce qui fait de lui un muni. Quand on distingue en ce monde les deux faces des choses, — voilà ce qui fait qu’on vous appelle « un muni ».


    Verse
    19.270
    On n’est point un Arhat parce qu’on fait du mal aux êtres animés. Celui qui est plein de compassion pour tous les êtres, — voilà celui qu’on appelle « un Arhat ».


    Verse
    19.271
    Ce n’est ni par la vertu seule, ni par la seule entrée en religion, ni, d’un autre côté, par la profondeur de la science, par la continuité du recueillement, par l’isolement de la couche,


    Verse
    19.272
    Que j’acquiers le bonheur du non-agir, recherché par les âmes d’élite. Bhixu, ne te laisse point aller à la confiance, tant que tu n’as point obtenu l’extinction du désir.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:27

    La Voie

    Chapitre 20


    Verse
    20.273
    La meilleure des voies est la voie aux huit embranchements ; la meilleure des vérités, celle qui est contenue dans les quatre articles ; la meilleure des situations, l’absence de passion ; le meilleur des bipèdes, celui qui a des yeux.


    Verse
    20.274
    C’est la seule voie, et il n’y en a pas d’autre pour la purification de l’entendement. Suivez-la donc. Ce qui nous entoure est l’œuvre décevante de Mâra.


    Verse
    20.275
    En la suivant, vous mettrez un terme à la douleur. Cette voie a été prêchée par moi, lorsque j’ai connu le remède aux épines de l’existence.


    Verse
    20.276
    Mettez-vous donc à l’œuvre avec ardeur. Les Tathâgatas[1] se contentent de prêcher. Une fois entré dans cette voie, la méditation vous délivre des liens de Mâra.


    Verse
    20.277
    « Toutes les agrégations sont passagères. » Lorsqu’on est bien pénétré de ce fait, on est délivré de la douleur. C’est là la voie de la purification.


    Verse
    20.278
    « Toutes les agrégations sont soumises à la douleur. » Lorsqu’on est bien pénétré de ce fait, on est délivré de la douleur. C’est là la voie de la purification.


    Verse
    20.279
    « Toutes les formes sont sans réalité substantielle. » Lorsqu’on est bien pénétré de ce fait, on est délivré de la douleur. C’est là la voie de la purification.


    Verse
    20.280
    Celui qui ne déploie point du zèle quand il faut en déployer, qui, jeune et fort, s’abandonne à la paresse, qui laisse s’endormir sa volonté et son intelligence, — ce fainéant et ce lâche-là ne trouve point la voie de la science parfaite.


    Verse
    20.281
    Veillez sur votre langage ; maintenez dans la continence votre esprit, et ne faites point le mal avec votre corps. Celui qui, dans ses actes, suivrait avec pureté ces trois routes, — celui-là arriverait à la voie prêchée par les sages.


    Verse
    20.282
    De l’application naît l’intelligence ; du défaut d’application, la perte de l’intelligence. Lorsqu’on connaît les avantages et les désavantages de ces deux routes, qu’on choisisse celle où l’intelligence augmente sans cesse.


    Verse
    20.283
    Coupez par le pied la forêt tout entière (des désirs), et non pas seulement un arbre. Lorsque vous aurez coupé la forêt et la broussaille, soyez alors sans désirs, ô Bhixus.


    Verse
    20.284
    Aussi longtemps que l’homme n’a point coupé par le pied le désir, même le moindre, qui le pousse vers les femmes, aussi longtemps est enchaîné son esprit, comme le veau qui tête l’est à sa mère.


    Verse
    20.285
    Coupe en toi l’amour de toi-même, de même qu’avec la main, en automne, on coupe un lotus. Aspire après la voie de la quiétude, après le Nirvâna enseigné par le Sugata[2].


    Verse
    20.286
    « Ici j’habiterai à la saison des pluies, ici l’hiver, ici l’été. » Ainsi raisonne l’insensé, et il ne pense pas à ce qui peut survenir d’ici-là.


    Verse
    20.287
    Cet homme, enivré de ses enfants et de ses troupeaux, attaché tout entier aux objets sensibles, la mort l’entraîne avec elle, comme un impétueux torrent entraînant un village endormi.


    Verse
    20.288
    Des enfants, un père, des alliés ne sont point une protection ; des parents ne sont point une protection contre les atteintes de la mort.


    Verse
    20.289
    Une fois bien pénétré de l’importance de cela, le savant, vertueux et continent, aurait bientôt parcouru la voie qui mène au Nirvâna.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:27

    Mélange

    Chapitre 21


    Verse
    21.290
    Si, dans l’abandon d’une jouissance médiocre, le sage voyait une grande jouissance, à la vue de celle-ci il renoncerait à celle-là.


    Verse
    21.291
    Celui qui, dans la douleur qu’il cause aux autres, cherche son propre bonheur, celui-là, enlacé dans les liens de la haine, ne s’en affranchira pas.


    Verse
    21.292
    Ce qui devrait être fait est négligé ; on fait, en revanche, ce qui ne devrait pas être fait. Chez les insensés et les négligents croît sans cesse la concupiscence.


    Verse
    21.293
    Ceux dont l’attention, portée à sa perfection, est toujours fixée sur leur corps, qui ne courent point après ce qui ne doit pas être fait, mais font avec persévérance ce qui doit être fait, — chez ceux-là, intelligents et possesseurs de la Science Parfaite, la concupiscence finit par disparaître.


    Verse
    21.294
    Même après avoir tué son père, sa mère et deux rois guerriers, après avoir détruit un royaume avec tout ce qui s’en suit, le Brâhmana est sans péché.


    Verse
    21.295
    Même après avoir tué son père, sa mère, deux rois instruits, et un homme hors ligne, le Brâhmana est sans péché.


    Verse
    21.296
    Complètement et éternellement éveillés sont les disciples de Gôtama ! Sans relâche, le jour comme la nuit, leur attention est fixée sur Buddha.


    Verse
    21.297
    Complètement et éternellement éveillés sont les disciples de Gôtama ! Sans relâche, le jour comme la nuit, leur attention est fixée sur la Loi.


    Verse
    21.298
    Complètement et éternellement éveillés sont les disciples de Gôtama ! Sans relâche, le jour comme la nuit, leur attention est fixée sur la Communauté.


    Verse
    21.299
    Complètement et éternellement éveillés sont les disciples de Gôtama ! Sans relâche, le jour comme la nuit, leur attention est fixée sur le corps.


    Verse
    21.300
    Complètement et éternellement éveillés sont les disciples de Gôtama ! Sans relâche, le jour comme la nuit, leur esprit se complaît dans la douceur.


    Verse
    21.301
    Complètement et éternellement éveillés sont les disciples de Gôtama ! Sans relâche, le jour comme la nuit, leur esprit se complaît dans la méditation.


    Verse
    21.302
    Rebutantes sont de pénibles tournées ; rebutante l’habitation d’un endroit pénible à habiter ; rebutant le commerce de ceux qui ne sont pas nos égaux ; à des choses rebutantes est exposé celui qui se met en route (pour mendier). Ne vous mettez donc point en route, si vous ne voulez pas être exposés à ces choses rebutantes-là.


    Verse
    21.303
    Le croyant vertueux, pourvu de gloire et de richesses, en quelque endroit qu’il se fixe, y est honoré.


    Verse
    21.304
    Les hommes de bien brillent de loin comme une montagne neigeuse. Mais les méchants, on ne les voit pas plus ici-bas que des flèches lancées la nuit.


    Verse
    21.305
    Après vous être choisi un siége solitaire, une couche solitaire, ne vous lassant jamais de vivre seul, vous domptant vous-mêmes dans la solitude, complaîsez-vous dans les profondeurs de la forêt.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:27

    L’enfer

    Chapitre 22


    Verse
    22.306
    Celui qui affirme des choses qui ne sont point arrivées, va dans l’enfer, ainsi que celui qui, faisant une action, dit : « Je ne la fais point. » Une fois morts, ils deviennent égaux dans l’autre monde, ces deux hommes pervers.


    Verse
    22.307
    Beaucoup de ceux qui portent la robe jaune sont pervers et incontinents. Ces méchants-là sont précipités dans l’enfer par leurs méfaits.


    Verse
    22.308
    Mieux vaudrait pour un homme vicieux, avaler une boule de fer rouge, semblable à une langue de feu, que vivre, étant incontinent, aux dépens de la charité publique.


    Verse
    22.309
    L’homme qui courtise la femme d’autrui a quatre choses en partage : l’acquisition du démérite, une couche peu enviable, troisièmement la réprobation de tous, et quatrièmement l’enfer.


    Verse
    22.310
    Outre l’acquisition du démérite, l’issue fatale de cette route, et le peu de plaisir que goûte un homme tremblant auprès d’une femme tremblante, le roi ordonne encore une punition terrible. Qu’on ne courtise donc point la femme d’autrui[1] !


    Verse
    22.311
    De même que le Kuça, mal pris, déchire la main, de même l’ascétisme, mal pratiqué, mène à l’enfer.


    Verse
    22.312
    Toutes les fois qu’il y a un acte négligé, un vœu transgressé, une chasteté chancelante, il n’y a pas grand fruit à espérer.


    Verse
    22.313
    Si l’on fait son devoir, qu’on le fasse énergiquement. L’indolence, chez le frère mendiant, donne un plus libre cours à la passion.


    Verse
    22.314
    Mieux vaut qu’une mauvaise action ne soit point faite ; car, une fois faite, elle devient un supplice. Mieux vaut qu’une bonne action soit faite, car elle ne devient point un supplice, une fois faite.


    Verse
    22.315
    Ainsi qu’une citadelle frontière bien gardée intérieurement et extérieurement, qu’on se garde soi-même. Qu’il n’y ait point un moment de négligence ; car un moment de négligence devient une cause d’affliction pour ceux qui sont précipités dans l’enfer.


    Verse
    22.316
    Ceux qui rougissent de ce dont on ne doit point rougir, et qui ne rougissent point de ce dont on doit rougir, — ces êtres-là s’abandonnent à des idées fausses et marchent dans la voie mauvaise.


    Verse
    22.317
    Ceux qui craignent ce qui n’est point à craindre, et qui ne craignent point ce qui est à craindre, — ces êtres-là s’abandonnent à des idées fausses et marchent dans la voie mauvaise.


    Verse
    22.318
    Ceux qui évitent ce qui n’est point à éviter, et n’évitent point ce qui est à éviter, — ces êtres-là s’abandonnent à des idées fausses et marchent dans la voie mauvaise.


    Verse
    22.319
    Ceux qui évitent, avec connaissance de cause, ce qui doit être évité, et n’évitent point ce qui ne doit pas être évité, — ces êtres-là s’abandonnent à des idées justes et marchent dans la bonne voie.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:30

    L’éléphant

    Chapitre 23


    Verse
    23.320
    Les paroles injurieuses ne sauraient avoir plus de prise sur moi, que n’en a sur l’éléphant la flèche lancée par l’arc dans la mêlée. Le commun des mortels est naturellement méchant.


    Verse
    23.321
    L’éléphant dompté, on le mène au combat. L’éléphant dompté, le roi le monte. De même, parmi les hommes, le meilleur est celui qui s’est dompté, qui est insensible aux paroles injurieuses.


    Verse
    23.322
    Supérieurs à tous, quand ils sont domptés, sont ou les mules, ou les nobles coursiers de l’Indus, ou les éléphants aux grandes défenses. Supérieur à tous aussi est l’homme qui s’est dompté lui-même.


    Verse
    23.323
    À l’aide d’aucun de ces animaux, on n’arriverait à la région peu fréquentée où, lorsqu’on s’est dompté soi-même, on arrive par ce seul fait de s’être dompté.


    Verse
    23.324
    L’éléphant a pour nom Dhanapâlaka ; ses tempes ruissellent d’une humeur âcre. Il est difficile à maîtriser ; attaché, il ne mangerait pas une bouchée. C’est après la forêt aux éléphants que l’éléphant soupire.


    Verse
    23.325
    Lorsqu’on est grand mangeur, gras et endormi, lorsqu’on se roule de côté et d’autre, comme un gros porc nourri des restes de l’offrande, on rentre sans cesse à nouveau, insensé que l’on est, dans le sein d’une mère.


    Verse
    23.326
    Auparavant ma pensée vagabonde allait çà et là, où le désir, où l’amour, où le plaisir l’appelaient. Aujourd’hui je la maîtrise complètement, comme le cornac maîtrise l’éléphant en rut.


    Verse
    23.327
    Complaisez-vous dans la vigilance ; veillez sur votre pensée ! Ainsi qu’un éléphant couché dans la boue, arrachez-vous de la voie mauvaise.


    Verse
    23.328
    Si vous rencontrez un compagnon mûri par l’expérience, un sage suivant le même chemin que vous et pratiquant la justice avec fermeté, surmontez tous les obstacles, et marchez à côté de lui, charmé et attentif.


    Verse
    23.329
    Si vous ne rencontrez pas un compagnon mûri par l’expérience, un sage suivant le même chemin que vous et pratiquant la justice, marchez seul, comme un roi vaincu abandonnant son royaume, comme un éléphant solitaire.


    Verse
    23.330
    Mieux vaut vivre seul ; un sot n’est point une société. Qu’on vive seul et qu’on s’abstienne du mal, avec aussi peu de désirs qu’un éléphant solitaire.


    Verse
    23.331
    Lorsque l’occasion s’en présente, c’est un bonheur que des compagnons ; c’est un bonheur que la joie, quelle qu’en soit la cause ; c’est un bonheur que des mérites acquis à l’article de la mort ; c’est un bonheur que le renoncement à toute douleur.


    Verse
    23.332
    C’est un bonheur, en ce monde, que la maternité ; c’est un bonheur aussi que la paternité ; c’est un bonheur, en ce monde, que la condition de Çramana ; c’est un bonheur, en ce monde, que celle de Brâhmana.


    Verse
    23.333
    C’est un bonheur que la pratique de la vertu jusqu’à la vieillesse ; c’est un bonheur qu’une foi solide ; c’est un bonheur que l’acquisition de la Science Parfaite ; c’est un bonheur que l’abstention de toute mauvaise action.
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    Message  Arlitto Jeu 15 Oct 2020 - 12:31

    La Convoitise

    Chapitre 24  


    Verse
    24.334

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    Chez l’homme qui ne veille pas sur sa conduite, la convoitise s’étend comme une liane. Il erre çà et là, semblable au singe courant dans la forêt après un fruit.

    manujassa pamatta-chaarino
    taNhaa vaDDhati maaluvaa viyaa
    so plavatii huraa huraM
    phalam ichchhaM va vanasmi vaanaro.


    Verse
    24.335

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    Celui qui est l’esclave ici-bas de cette convoitise perverse et empoisonnée, — celui-là, l’affliction croît en lui aussi rapidement que le bîrana[1] touffu.

    Bîrana ou vîrana, andropogon muricatum. (Bot.)

    yaM esaa sahate jammii taNhaa loke visattikaa
    sokaa tassa pavaDDhanti abhivaTThaM va biiraNaM.


    Verse
    24.336

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    Celui qui ici-bas secoue le joug difficile à secouer de cette convoitise, l’affliction se détache peu à peu de lui, comme des gouttes d’eau tombant d’une feuille de lotus.

    yo ch'etaM sahate jammiM taNhaM loke dur-achchayaM
    sokaa tamhaa papatanti uda-bindu va pokkharaa.


    Verse
    24.337

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    Je vous le dis pour votre salut, à vous tous qui êtes assemblés ici : « Déracinez en vous la convoitise, comme on déracine le bîrana pour avoir l’ushîra[2] ; afin que Mâra, semblable au torrent brisant un roseau, ne recommence pas sans cesse à vous briser.

    Ushîra, racine odorante du bîrana.

    taM vo vadaami bhaddaM vo yaavant'ettha samaagataa
    taNhaaya muulaM khaNatha usiir'attho va biiraNaM
    maa vo naLaM va soto va maaro bhañji puna-ppunaM.


    Verse
    24.338

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    De même que, tant que sa racine est intacte, un arbre plein de sève repousse, quoique coupé, toujours à nouveau, de même, tant que n’est point extirpée la tendance à la convoitise, revient toujours à nouveau cette cause de douleur.

    yathaa pi muule anupaddave daLhe
    chhinno pi rukkho punar eva ruuhati
    evam pi taNhaa'nusaye anuuhate
    nibbattatii dukkham idaM puna-ppunaM.


    Verse
    24.339

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    Celui chez lequel le désir entraînant des jouissances est un torrent aux trente-six canaux, — celui-là, habile à faire le mal, ses goûts passionnés l’emportent comme des coursiers,

    yassa chha-ttiMsati sotaa manaapa-savanaa bhusaa
    mahaa vahanti duddiTThiM sankappaa raaga-nissitaa.


    Verse
    24.340

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    Les courants coulent dans tous les sens ; la liane va s’étendant sans cesse. Dès que vous voyez pousser cette liane, déracinez-la à l’aide de la Science Parfaite.

    savanti sabbadhi sotaa lataa ubbhijja tiTThati
    taM cha disvaa lataM jaataM muulaM paññaaya chhindatha.


    Verse
    24.341

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    Entraînantes et délicieuses sont pour l’homme les jouissances ! Lorsque, pris dans les liens du plaisir, ils courent après le bonheur, les hommes sont soumis à la naissance et à la vieillesse.

    saritaani sinehitaani cha somanassaani bhavanti jantuno
    te saata-sitaa sukh'esino te ve jaati-jar'uupagaa naraa.


    Verse
    24.342

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    Poussé en avant par la convoitise, le commun des hommes court çà et là, ainsi qu’un lièvre pourchassé. Une fois liés et enchaînés par elle, ils sont plongés pour longtemps dans une douleur sans cesse renaissante.

    tasiNaaya purakkhataa pajaa parisappanti saso va bandhito
    saMyojana-sanga-sattakaa dukkham upenti puna-ppunaM chiraaya.


    Verse
    24.343

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    Poussé en avant par la convoitise, le commun des mortels court çà et là, comme un lièvre pourchassé. Qu’il repousse donc loin de lui la convoitise, le Bhixu qui désire pour lui-même l’absence de toute passion !

    tasiNaaya purakkhataa pajaa parisappanti saso va bandhito
    tasmaa tasiNaM vinodaye aakankhanta viraagam attano.


    Verse
    24.344

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    Celui qui, après s’être, dans la forêt, affranchi de toute convoitise, se remet à courir après cette convoitise dont il s’était si bien affranchi, — cet habile homme, regardez-le : délié, il retourne à ses liens.

    yo nibbanatho van'aadhimutto vana-mutto vanam eva dhaavati
    taM puggalam etha passatha mutto bandhanam eva dhaavati.


    Verse
    24.345

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    Ce n’est point un lien solide, disent les sages, que celui qui est en fer, en bois ou en corde. Un lien beaucoup plus solide, c’est le souci qu’on prend des boucles d’oreilles en pierres précieuses, des enfants et des femmes.

    na taM daLhaM bandhanam aahu dhiiraa
    yad aayasaM daarujaM babbajaM cha
    saaratta-rattaa maNi-kuNDalesu
    puttesu daaresu cha yaa apekkhaa.


    Verse
    24.346

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    C’est un lien solide, disent les sages, que celui qui, quoique lâche, retient et est difficile à délier. Lorsqu’on l’a brisé, on embrasse la vie religieuse, sans se soucier de rien désormais et sans plus songer à l’amour et au plaisir.

    etaM daLhaM bandhanam aahu dhiiraa
    ohaarinaM sithilaM du-ppamuñchaM
    etam pi chhetvaana paribbajanti
    anapekkhino kaama-sukhaM pahaaya.


    Verse
    24.347

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    Ceux qui se laissent aller à la passion suivent un courant auquel ils ont eux-mêmes donné naissance, comme l’araignée tisse son propre filet. Les sages, eux, après l’avoir rompu (ce courant), embrassent la vie religieuse, sans se soucier de rien désormais, et sans plus songer à l’amour ni au plaisir.

    ye raaga-ratt'aanupatanti sotaM
    sayankataM makkaTako va jaalaM
    etam pi chhetvaana vajanti dhiiraa
    anapekkhino sabba-dukkhaM pahaaya.


    Verse
    24.348

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    Affranchis-toi de ce qui est devant, de ce qui est derrière, de ce qui est au milieu, et dirige-toi vers l’autre rive. L’esprit une fois affranchi de tout, tu ne seras plus soumis à la naissance et à la vieillesse.

    muñcha pure muñcha pachchhato
    majjhe muñcha bhavassa paaraguu
    sabbattha vimutta-maanaso
    na punaM jaati-jaraM upehisi.


    Verse
    24.349

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    Quand un homme dévoré de soucis, livré aux passions violentes, ne recherche que son plaisir, la convoitise grandit en lui. Et c’est lui-même qui resserre ses liens.

    vitakka-mathitassa jantuno tibba-raagassa subh'aanupassino
    bhiyyo taNhaa pavaDDhati esa kho daLhaM karoti bandhanaM.


    Verse
    24.350

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    Celui qui se complait dans l’absence de tout souci, qui, s’instruisant sans cesse, ne pense qu’à la douleur, — celui-là, certes, éloignera de lui, brisera même les liens de Mâra.

    vitakk'uupasame cha yo rato
    asubhaM bhaavayate sadaa sato
    esa kho byanti kaahiti
    esa chhechchhati maara-bandhanaM.


    Verse
    24.351

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    Quand arrivé au but, exempt désormais de crainte, de convoitise et de péché, on a coupé les épines de l’existence, cette renaissance-ci est la dernière.

    niTThan-gato asantaasii viita-taNho anangaNo
    achchhindi bhava-sallaani antimo'yaM samussayo.


    Verse
    24.352

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    Celui qui, exempt de convoitise, détaché de tout, connaissant les mots et leur explication, distinguant dans l’assemblage des syllabes celles qui précèdent de celles qui suivent, est arrivé à sa dernière incarnation, — celui-là, on l’appelle « le grand Savant, le grand Homme. »

    viita-taNho anaadaano nirutti-pada-kovido
    akkharaanaM sannipaataM jaññaa pubb'aaparaani cha
    sa ve antima-saariiro mahaa-pañño mahaa-puriso ti vuchchati.


    Verse
    24.353

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    « J’ai triomphé de tout, je sais tout. Tous mes éléments constitutifs sont exempts de souillure. Je me suis débarrassé de tout. Je me suis affranchi, en détruisant en moi la convoitise. La science que j’ai acquise, à qui la communiquerais-je bien ? »

    sabb'aabhibhuu sabba-vuduu'ham asmi
    sabbesu dhammesu anuupalitto
    sabbañ-jaho taNha-kkhaye vimutto
    sayaM abhiññaaya kam uddiseyyaM.


    Verse
    24.354

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    Sur tout don l’emporte le don de la Loi ; sur toute saveur, la saveur de la Loi ; sur toute jouissance, la jouissance de la Loi ; sur tout bonheur, la destruction de la convoitise.

    sabba-daanaM dhamma-daanaM jinaati
    sabba-rasaM dhamma-rasaM jinaati
    sabba-ratiM dhamma-ratiM jinaati
    taNha-kkhayo sabba-dukkhaM jinaati.


    Verse
    24.355

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    Les jouissances tuent l’insensé qui ne cherche point à atteindre l’autre rive. Par le désir des jouissances, l’insensé se tue lui-même, comme s’il était son propre ennemi.

    hananti bhogaa dummedhaM no cha paara-gavesino
    bhoga-taNhaaya dummedho hanti aññe'va attaanaM.


    Verse
    24.356

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    La mauvaise herbe est une plaie pour les champs, comme la passion pour le commun des mortels. Aussi tout don fait à ceux qui sont exempts de passion produit-il des fruits nombreux.

    tiNa-dosaani khettaani raaga-dosaa ayaM pajaa
    tasmaa hi viita-raagesu dinnaM hoti maha-pphalaM.


    Verse
    24.357

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    La mauvaise herbe est une plaie pour les champs, comme la haine pour le commun des mortels. Aussi tout don fait à ceux qui sont exempts de haine produit-il des fruits nombreux.

    tiNa-dosaani khettaani dosa-dosaa ayaM pajaa
    tasmaa hi viita-dosesu dinnaM hoti maha-pphalaM.


    Verse
    24.358

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    La mauvaise herbe est une plaie pour les champs, comme la convoitise pour le commun des mortels. Aussi tout don fait à ceux qui sont exempts de convoitise produit-il des fruits nombreux.

    tiNa-dosaani khettaani moha-dosaa ayaM pajaa
    tasmaa hi viita-mohesu dinnaM hoti maha-pphalaM.


    Verse
    24.359

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    La mauvaise herbe est une plaie pour les champs, comme l’agitation de l’esprit pour le commun des mortels. Aussi tout don fait à ceux qui sont exempts d’agitation produit-il des fruits nombreux.

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