Le passage dans la Tombe
« Tel que je l’ai entendu du Prophète, la tombe est certainement la première des stations dans le monde prochain ! Si une personne est libérée de là, il lui sera plus facile d’être libérée des autres à venir. S’il ne réussit pas à se libérer de là, les autres à venir seront encore plus dures ! ».
(Hadith rapporté par Uthman)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La mort est un aspect important de la religion musulmane, et nous mourrons tous un jour, c’est inéluctable. Dieu rappelle dans le Coran à l’homme son statut fragile et sa destinée irrévocable, une fois qu’il a goûté à la mort. Mais la mort n'est pas l'unique station qui sépare l'être humain du jugement dernier. En effet, avant de comparaitre le jour du Jugement Dernier devant son créateur, l'homme doit d'abord passer par un état « transitoire » d'existence qui est symbolisé par la Tombe. Ce stade intermédiaire entre la vie terrestre (Hayate a-Dounia) et la vie dernière (Hayate al-Akhira) est appelé le monde des tombes ou Isthmus, en arabe « Hayate al-Barzakh ».
La mort (Al mawt’)
« La plupart des gens s’engagent dans de fausses conjectures à cet égard, et s’imaginent alors que la mort est une simple absence, la non-existence, ou alors que le «baa’s » (résurrection) entraîne quelque chose de nouveau à la suite de cette absence, comme dans la première création... Avant tout, leur présomption que la mort est la non-existence est une erreur, de même que leur croyance que leur deuxième vie est semblable à la première. En ce qui concerne la présomption que la mort est la non-existence, elle est sans fondement. A vrai dire, la tombe est soit une des fosses des feux de l’Enfer, soit un jardin parmi les jardins du Paradis... La vision intérieure a guidé les maîtres de perception intellectuelle au fait que l’homme a été créé pour l’éternité et qu’il n’y a aucun moyen pour lui de devenir non existant... Evidemment, il y a des moments où son lien est coupé avec son cadavre, quand on dit qu’il "est mort"; ou des moments où son lien peut revenir, et où l’on dit «il est revenu à la vie». Quant à leur croyance que la résurrection est quelque chose de semblable à la première existence, ils sont dans l’erreur, car la résurrection se réfère à une autre sorte de création sans aucune relation avec la première... A vrai dire, les êtres humains subissent un certain nombre de retours à la vie, pas seulement deux ».
Al Ghazali (l’interprétation des Asma’ Al-Husna)
La vie d'un homme, selon la religion musulmane, est séparée en 4 grandes parties distinctes :
La vie à l'intérieure du ventre de la mère, La vie sur Terre, La Tombe, et La Vie Dernière, qui peut soit être le Paradis ou l'Enfer.
Après la mise sous terre du corps du défunt, l'idée générale est que le mort repose en paix, dans sa tombe (1). Pourtant selon l'islam, il n'en est rien. La tradition musulmane enseigne que le mort reste pleinement conscient de son état de « mort » et de son environnement jusqu'à sa mise sous terre. Erzurumî rapporte à ce propos un hadith du prophète (PBSL), ou ce dernier dit : « Le décédé connaît ceux qui ont lavé son corps, ceux qui ont enseveli le cadavre, ceux qui ont accompli pour lui le service funéraire, qui ont participé à son cortège funèbre, qui ont descendu son cadavre dans la tombe et qui l’ont appelé sur sa tombe ! ».
Nakir et Munkir
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les membres de sa famille sont-ils à peine partis, que déjà le défunt peut entendre le sifflement des battements des ailes des deux anges de la mort, Nakir et Mounkir, qui se posent au plus près du mort.
C'est à partir de ce moment que commence le rituel des « 3 questions ». En fait, le but l'interrogatoire auquel est soumise l'âme (2) du défunt et de lui faire comprendre que désormais il ne maîtrise plus son destin, que ce dont il a voué sa vie terrestre déterminera désormais ce qui va lui arriver dorénavant. A ces 3 questions, nul ne peut mentir, car c'est l'âme seule qui répond, et l'âme interrogée n'a plus alors la même forme de conscience individuelle que celle qu'elle eut quand elle résidait encore dans le corps. Elle a acquis un état bien supérieur à l'état humain.
Les 3 questions sont les suivantes :
• Quel est ton Dieu ?
• Quelle est ta religion ?
• Quel est ton prophète ?
Pourquoi ces 3 questions ?
Selon la tradition ces questions auraient une portée plus que symbolique, car elles s'adressent avant tout aux polythéistes, athées et toutes les personnes qui se sont éloignées de la voie et qui devant ces questions, ne savent quoi répondre.
En effet, un musulman répondra pour ces 3 questions respectivement : Allah, l'Islam et Muhammad (PBSL)
En revanche, une interprétation exotérique de la tradition musulmane soutient l'idée que les juifs et les chrétiens seront confondus avec ces 3 questions, les premiers principalement parce qu'ils n'ont pas reconnu Muhammad (PBSL) comme prophète, et les deuxième parce qu'il ont divinisé Jésus (Issa en Islam, PBSL).
Paroles de Muhammad (PBSL) à propos des 2 Anges :
« A peine le mort est-il déposé dans sa tombe, et que parmi ses proches certains n'ont pas encore quitté la tombe du défunt, que les Anges Nakir et Monkir se présentent, afin de le faire asseoir et de lui poser la question suivante : "Que penses-tu de Muhammad ?".
• Le croyant, répondra : "J'atteste qu'il est le dernier messager de Dieu et le sceau des Prophètes. Les Anges lui répondent alors : "Regarde la place qui t'étais destinée en Enfer, Allah te l'a remplacée par une demeure au Paradis. Le croyant peut donc ainsi voir sa récompense et le châtiment auquel il a échappé.
• Un non-musulman ou un hypocrite, répondra par contre : "Je ne sais pas, je pense ce que pensaient les autres !". Alors les Anges lui rétorquent : "Tu n'as rien appris de ta vie ici-bas, tu n'as pas lu le Livre de Dieu". Ensuite, les 2 anges frappent la tête du défunt avec de lourdes barres de fer, qui ont pour effet de lui exploser le crâne. Ce dernier se recompose à chaque fois, mais la douleur provoquée par les coups des 2 Anges font hurler de douleur le mécréant, qui est entendu par tous ceux qui peuplent les alentours, exceptés les Djinns et les Humains. Ensuite, la tombe se resserre au point que ses côtes s'entrecroisent, et divers châtiments lui sont ensuite infligés, suivants les diverses mauvaises actions qu'il aura commises durant sa vie ».
(Hadith rapporté par Al Boukhari)
(1) Les musulmans enterrent leurs morts à même la terre, sans cercueil.
(2) Il est important de préciser ici que Dieu n'a pas besoin de ces 3 questions pour vérifier la religion d'une personne, car il connaît parfaitement sa créature. Le but ici est de faire témoigner l'âme humaine en faveur ou à l'encontre d'elle-même.
(3) Ainsi, pour la première question les juifs et les chrétiens, utilisent respectivement Elohim/Yahvé/Jéhovah pour les premiers, et Jésus/Père/Saint Esprit pour les seconds. Or, il ne peut y avoir qu'un seul Dieu, et c'est lui qui a choisi son diminutif. Ce dernier est le seul par lequel Dieu doit se faire invoquer, les 98 autres noms étant utilisés avant tout pour dénombrer les qualités et attributs connus de Dieu, mais non pour le nommer. De même, la dernière religion révélée aux hommes est l'Islam, et c'est désormais la seule qui est acceptée de Dieu car la plus adaptée au cycle cosmique que nous vivons. Quant au fait que Muhammad (PBSL) soit le dernier prophète de Dieu, toute personne se doit de le reconnaître en tant que tel avant d'adhérer à l'islam.
« Tel que je l’ai entendu du Prophète, la tombe est certainement la première des stations dans le monde prochain ! Si une personne est libérée de là, il lui sera plus facile d’être libérée des autres à venir. S’il ne réussit pas à se libérer de là, les autres à venir seront encore plus dures ! ».
(Hadith rapporté par Uthman)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La mort est un aspect important de la religion musulmane, et nous mourrons tous un jour, c’est inéluctable. Dieu rappelle dans le Coran à l’homme son statut fragile et sa destinée irrévocable, une fois qu’il a goûté à la mort. Mais la mort n'est pas l'unique station qui sépare l'être humain du jugement dernier. En effet, avant de comparaitre le jour du Jugement Dernier devant son créateur, l'homme doit d'abord passer par un état « transitoire » d'existence qui est symbolisé par la Tombe. Ce stade intermédiaire entre la vie terrestre (Hayate a-Dounia) et la vie dernière (Hayate al-Akhira) est appelé le monde des tombes ou Isthmus, en arabe « Hayate al-Barzakh ».
La mort (Al mawt’)
« La plupart des gens s’engagent dans de fausses conjectures à cet égard, et s’imaginent alors que la mort est une simple absence, la non-existence, ou alors que le «baa’s » (résurrection) entraîne quelque chose de nouveau à la suite de cette absence, comme dans la première création... Avant tout, leur présomption que la mort est la non-existence est une erreur, de même que leur croyance que leur deuxième vie est semblable à la première. En ce qui concerne la présomption que la mort est la non-existence, elle est sans fondement. A vrai dire, la tombe est soit une des fosses des feux de l’Enfer, soit un jardin parmi les jardins du Paradis... La vision intérieure a guidé les maîtres de perception intellectuelle au fait que l’homme a été créé pour l’éternité et qu’il n’y a aucun moyen pour lui de devenir non existant... Evidemment, il y a des moments où son lien est coupé avec son cadavre, quand on dit qu’il "est mort"; ou des moments où son lien peut revenir, et où l’on dit «il est revenu à la vie». Quant à leur croyance que la résurrection est quelque chose de semblable à la première existence, ils sont dans l’erreur, car la résurrection se réfère à une autre sorte de création sans aucune relation avec la première... A vrai dire, les êtres humains subissent un certain nombre de retours à la vie, pas seulement deux ».
Al Ghazali (l’interprétation des Asma’ Al-Husna)
La vie d'un homme, selon la religion musulmane, est séparée en 4 grandes parties distinctes :
La vie à l'intérieure du ventre de la mère, La vie sur Terre, La Tombe, et La Vie Dernière, qui peut soit être le Paradis ou l'Enfer.
Après la mise sous terre du corps du défunt, l'idée générale est que le mort repose en paix, dans sa tombe (1). Pourtant selon l'islam, il n'en est rien. La tradition musulmane enseigne que le mort reste pleinement conscient de son état de « mort » et de son environnement jusqu'à sa mise sous terre. Erzurumî rapporte à ce propos un hadith du prophète (PBSL), ou ce dernier dit : « Le décédé connaît ceux qui ont lavé son corps, ceux qui ont enseveli le cadavre, ceux qui ont accompli pour lui le service funéraire, qui ont participé à son cortège funèbre, qui ont descendu son cadavre dans la tombe et qui l’ont appelé sur sa tombe ! ».
Nakir et Munkir
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Les membres de sa famille sont-ils à peine partis, que déjà le défunt peut entendre le sifflement des battements des ailes des deux anges de la mort, Nakir et Mounkir, qui se posent au plus près du mort.
C'est à partir de ce moment que commence le rituel des « 3 questions ». En fait, le but l'interrogatoire auquel est soumise l'âme (2) du défunt et de lui faire comprendre que désormais il ne maîtrise plus son destin, que ce dont il a voué sa vie terrestre déterminera désormais ce qui va lui arriver dorénavant. A ces 3 questions, nul ne peut mentir, car c'est l'âme seule qui répond, et l'âme interrogée n'a plus alors la même forme de conscience individuelle que celle qu'elle eut quand elle résidait encore dans le corps. Elle a acquis un état bien supérieur à l'état humain.
Les 3 questions sont les suivantes :
• Quel est ton Dieu ?
• Quelle est ta religion ?
• Quel est ton prophète ?
Pourquoi ces 3 questions ?
Selon la tradition ces questions auraient une portée plus que symbolique, car elles s'adressent avant tout aux polythéistes, athées et toutes les personnes qui se sont éloignées de la voie et qui devant ces questions, ne savent quoi répondre.
En effet, un musulman répondra pour ces 3 questions respectivement : Allah, l'Islam et Muhammad (PBSL)
En revanche, une interprétation exotérique de la tradition musulmane soutient l'idée que les juifs et les chrétiens seront confondus avec ces 3 questions, les premiers principalement parce qu'ils n'ont pas reconnu Muhammad (PBSL) comme prophète, et les deuxième parce qu'il ont divinisé Jésus (Issa en Islam, PBSL).
Paroles de Muhammad (PBSL) à propos des 2 Anges :
« A peine le mort est-il déposé dans sa tombe, et que parmi ses proches certains n'ont pas encore quitté la tombe du défunt, que les Anges Nakir et Monkir se présentent, afin de le faire asseoir et de lui poser la question suivante : "Que penses-tu de Muhammad ?".
• Le croyant, répondra : "J'atteste qu'il est le dernier messager de Dieu et le sceau des Prophètes. Les Anges lui répondent alors : "Regarde la place qui t'étais destinée en Enfer, Allah te l'a remplacée par une demeure au Paradis. Le croyant peut donc ainsi voir sa récompense et le châtiment auquel il a échappé.
• Un non-musulman ou un hypocrite, répondra par contre : "Je ne sais pas, je pense ce que pensaient les autres !". Alors les Anges lui rétorquent : "Tu n'as rien appris de ta vie ici-bas, tu n'as pas lu le Livre de Dieu". Ensuite, les 2 anges frappent la tête du défunt avec de lourdes barres de fer, qui ont pour effet de lui exploser le crâne. Ce dernier se recompose à chaque fois, mais la douleur provoquée par les coups des 2 Anges font hurler de douleur le mécréant, qui est entendu par tous ceux qui peuplent les alentours, exceptés les Djinns et les Humains. Ensuite, la tombe se resserre au point que ses côtes s'entrecroisent, et divers châtiments lui sont ensuite infligés, suivants les diverses mauvaises actions qu'il aura commises durant sa vie ».
(Hadith rapporté par Al Boukhari)
(1) Les musulmans enterrent leurs morts à même la terre, sans cercueil.
(2) Il est important de préciser ici que Dieu n'a pas besoin de ces 3 questions pour vérifier la religion d'une personne, car il connaît parfaitement sa créature. Le but ici est de faire témoigner l'âme humaine en faveur ou à l'encontre d'elle-même.
(3) Ainsi, pour la première question les juifs et les chrétiens, utilisent respectivement Elohim/Yahvé/Jéhovah pour les premiers, et Jésus/Père/Saint Esprit pour les seconds. Or, il ne peut y avoir qu'un seul Dieu, et c'est lui qui a choisi son diminutif. Ce dernier est le seul par lequel Dieu doit se faire invoquer, les 98 autres noms étant utilisés avant tout pour dénombrer les qualités et attributs connus de Dieu, mais non pour le nommer. De même, la dernière religion révélée aux hommes est l'Islam, et c'est désormais la seule qui est acceptée de Dieu car la plus adaptée au cycle cosmique que nous vivons. Quant au fait que Muhammad (PBSL) soit le dernier prophète de Dieu, toute personne se doit de le reconnaître en tant que tel avant d'adhérer à l'islam.