Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre
Rev. Alexander Hislop1807-1862
Pasteur de "East Free Church of Arbroath"
ÉcosseD'abord édité en brochure en 1853,
considérablement développé en 1858, en résultat la publication :
LES DEUX BABYLONESIdentité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis (ou Le Culte d'Adoration Papal dévoilé être l'adoration de Nemrod et sa femme.)"Le
Catholicisme finalement révélé être la
religion solaire du Culte de Mythra sous un déguisement chrétien"
Au chapitre 17 de l'Apocalypse, nous trouvons encore plus d'indices qui définissent "La grande prostituée" des prophéties bibliques. Mais en plus de tout cela, ce chapitre présente un parallèle sans précédent sur le mot "mystère" que nous devons considérer, parce qu'il explique l'origine de la mariologie (ou l'ensemble des croyances, doctrines et opinions concernant la Vierge Marie), et comment ces croyances se sont glissées dans l'Eglise chrétienne. Les six premiers versets du chapitre se lisent ainsi: "Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint, et il m'adressa la parole, en disant: Viens, je te montrerai le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à l'impudicité, et c'est du vin de son impudicité que les habitants de la terre se sont enivrés. Et il me transporta en esprit dans un desert. Et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes. Cette femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d'or, remplie d'abominations et des impuretés de sa prostitution. Sur son front était écrit un nom, un mystère: Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. Et je vis cette femme ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus. Et, en la voyant, je fus saisi d'un grand étonnement." (Apoc.17:1-6).
Un historien, Alexandre Hislop, l'auteur des Deux Babylones a passé des années de recherches sur la connection entre l'ancienne Babylone et le culte d'adoration du système papal. Il a écrit ce qui suit: "Ce système gigantesque de corruption morale et d'idolâtrie décrit dans ce passage sous l'emblème d'une femme tenant 'une coupe d'or dans la main' (Apoc.17:4) enivrant 'toutes les nations de la terre du vin de son impudicité' (Apoc.17:2; 18:3), est divinement dénommée 'MYSTERE, BABYLONE LA GRANDE' (Apoc.17: 5). Le mystère de l'iniquité dont parle l'apôtre Paul dans 2 Thes.2:7, a son double dans l'Eglise de Rome, et aucun esprit sincère, après avoir bien examiné le sujet, peut facilement en douter.... Maintenant, puisque le système décrit ici est aussi caractérisé par le nom 'Mystère,' on peut supposer que les deux passages se réfèrent au même système. Mais le langage employé pour désigner la Babylone du Nouveau Testament, comme le lecteur peut bien le voir, nous conduit naturellement à la Babylone du monde ancien. De même que la femme de l'Apocalypse a dans sa main une coupe, avec laquelle elle enivre les nations, ainsi était-il de la Babylone ancienne. De cette Babylone remplie de gloire, le Seigneur a ainsi parlé par le prophète Jérémie annonçant sa destruction: 'Babylone était dans la main de I'Eternel une coupe d'or, qui enivrait toute Ia terre; les nations ont bu de son vin: C'est pourquoi les nations ont été comme en délire.' (Jer. 51:7). Pourquoi donc cette similarité si frappante de langage concernant ces deux systèmes? La conclusion naturelle est sûrement une relation de type et d'antitype. Maintenant à l'instar de la Babylone de l'Apocalypse [17:5] qui est caractérisée par le nom "Mystère", le trait distinctif du système de l'ancienne Babylone était "les mystères" chaldéennes, qui en ont constitué une partie essentielle [un système religieux ancien et secret, de cérémonies et d'adoration de certains dieux et de certaines déesses]. Et à tous ces mystères, le langage même du prophète hébreu, bien que symbolique, y fait allusion d'une façon très nette, quand il se réfère à Babylone comme la 'coupe d'or.' Prendre de ce 'breuvage mystérieux' était indispensable à ceux qui recherchaient une initiation aux rites de ces Mystères. Ce 'breuvage mystérieux' était fait de 'vin, de miel, d'eau, et de farine."' (Les Deux Babylones, pp. 4, 5). Tout comme ce "breuvage mystérieux" et de sa nature enivrante, ainsi en est-il du "Mystère de l'iniquité" qui spinituellement a fait boire à tous les habitants de la terre du vin [doctrines mystérieuses enivrantes] de son impudicité."
"Les Mystères chaldeennes remontent aux jours de Sémiramis... cette belle reine de Babylone, bien qu'abandonnée, 'Mère' des dieux.... la Mère de toutes sortes d'impuretés,... [celle qui] a érigé la ville même où elle a régné comme un siège d'idolâtrie démesurée et consacré à la prostitution. Ainsi était cette reine chaldéenne, prototype remarquable de la "femme" de l'Apocalypse, tenant sa coupe d'or, et avant sur son front, le nom 'Mystère, Babylone la Grande, la Mère des impudiques et des abominations de la terre.' Cet emblème apocalyptique de la prostituée tenant une coupe était deja exprimé dans les symboles d'idolâtrie de l'ancienne Babylone, comme ils sont exposés en Grèce... et il nous paraît singulier, que de nos jours, aussi loin qu'on soit capable de le yoir pour la première fois, l'Eglise de Rome a adopté ce même symbole comme emblème. En 1825, le pape Leon XII a fait frapper une médaille, portant à l'avers sa propre image, et à l'envers, celle de l'Eglise de Rome symbolisée par une femme tenant dans sa main gauche une croix, et dans sa main droite, une coupe, avec cette inscription autour d'elle, 'Sedet super universum', signifiant, son siège est le monde entier.'
"... Donc, c'etait une question de nécessité, si l'idolâtrie devait y être amenée, et spécialement une idolatrie si impudente tel le système babylonien, que ce devait être en plein secret. Les prêtres chaldéens étaient les seuls dépositaires de connaissance religieuse; ils n'avaient qu'une vraie tradition par laquelle les écrits et les symboles de la religion publique devaient être interprétés. Il fallait donc une soumission implicite et aveugle sans laquelle ce qui est nécessaire au salut ne pouvait être appris. Maintenant comparez ceci à l'histoire de la papauté, à son esprit, à son modus operandi à travers les siècles, et quelle coincidence! Etait-ce pendant une période de lumière patriarcale que le système corrompu des 'mystères babyloniens a commencé? C'était dans un âge de plus grande lumière que ce système impie, profane, et sans base scripturaire a débuté. C'était pendant le siècle même des apôtres, quand l'église primitive fleurissait, quand les fruits glorieux de Ia Pentecôte étaient visibles partout, quand des martyrs ont scéllé de leur sang leur témoignage à la vérité. Et même quand l'Evangile brillait de son plus bel éclat, l'Esprit de Dieu a communiqué ce message à Paul: 'le mystère de l'iniquité agit déjà.' (2 Thes. 2:7). Ce système d'iniquité.... au temps voulu serait rudement révélé, et continuerait jusqu'à ce qu'il soit détruit par le souffle du Seigneur, et anéanti par l'éclat de son avènement.' (Ibid, v. 8). Mais le début de son introduction dans l'Eglise s'est produit secrètement, à Ia dérobée, avec toutes sortes de 'seductions de l'iniquité'. Il a œuvré 'mystérieusement' sous un beau mais faux visage, éloignant les hommes de la simplicité de la vérité qui est en Jésus. Et ceci, il l'a fait en secret pour la même raison que l'idolâtrie était secrètement introduite dans les anciens mystères de Babylone. Il n'y avait donc aucune sécurité d'agir autrement. Ce n'était pas prudent. La vraie église, bien que dépouillée de tout pouvoir civil, prise de zèle, se serait réveillée pour mettre à l'index ce faux système et tous ses complices, si le dit système s'était révélé tout d'un coup dans toute sa bassesse et sa vilenie; et ceci aurait fait cesser son progrès. Par conséquent, tout s'est fait en secret, et peu à peu, insensiblement une corruption est introduite après une autre, comme dans tout processus d'apostasie, et l'église, marchant à reculons, était prête pour tolérer cet état de choses jusqu'à ce qu'il ait atteint la proportion gigantesque que nous voyons maintenant.... le système de la papauté.
"... Astucieusement et graduellement, Rome posa Ia fondation de son système de clergé duquel il a élevé plus tard une si vaste superstructure. A son debut, 'mystère' était l'empreinte gravée sur son système.... Le pouvoir du clergé romain a atteint son apogée avec l'érection du confessional. Le confessional est aussi un emprunt de Babylone... Concemant la confession, la Bible déclare: 'Confessez donc vos péches les uns aux autres (Jacques 5:16), ce qui signifie que le prêtre devrait confesser au peuple tout comme le peuple confesse au prêtre, si l'un aurait péché contre l'autre... Rome, délaissant la Parole de Dieu, a eu recours au système babylonien. Suivant ce système, la confession secrète au prêtre, suivant des ordonnances bien précises, était requise de tous ceux qui étaient admis aux 'Mystères'.... Maintenant cette confession est faite par chaque individu, en privé et dans la solitude à un prêtre [sous peine de perdition] assis et vêtu au nom et avec l'autorité de Dieu, investi du pouvoir d'examiner la conscience, de juger, d'absoudre, ou de condamner suivant son bon plaisir... Sans cette confession, dans l'Eglise de Rome, on ne peut pas être admis aux sacrements, tout comme dans les jours du paganisme, il n'y avait pas d'admission aux Mystères sans la confession. Ceci est le grand pivot sur lequel tout le 'Mystère de l'Iniquité' incarné dans la papauté tourne; et partout où il est introduit, il sert admirablement le dessein de contraindre des hommes dans une soumission abjecte au clergé." (The Two Babylons, traduit Les Deux Babylones, pp.5-11). [Ce n'est donc pas étonnant que la fausse vierge Marie ait dit aux visionnaires qui l'ont vue à Medjugorje ce qui suit: "On doit encourager le peuple à aller à la confession tous les mois. La confession mensuelle sera un remède pour l'Eglise qui se trouve dans l'Ouest. Ce message doit être donné dans l'Ouest!" (The Thunder of Justice, p. 198)].
"Conformément aux principes qui ont permis le développement du confessional, l'Eglise, c'est-à-dire, le clergé, se déclare être le seul dépositaire de la vraie foi du christianisme. Tout comme les prêtres chaldéens se croyaient les seuls à posséder la clé pour comprendre Ia mythologie de Babylone, une clé qui leur fut transmise de toute première antiquité, ainsi les prêtres de Rome se sont organisés pour être les seuls interprètes des Saintes Ecritures... Par conséquent, ils ont exigé une foi implicite dans leurs dogmes; tous les hommes étaient astreints à croire tout ce que l'Eglise croyait, alors que l'Eglise pouvait façonner sa foi selon son bon plaisir... Nous voyons donc qua tous égards, comment Rome porte à juste titre ce nom inscrit sur son front, 'mystère, Babylone la Grande."' (Les Deux Babylones, p.11)