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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME

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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:19

    Rappel du premier message :

    LES PRÉDICTIONS SELON LE SPIRITISME

    Théorie de la prescience.

    1.- Comment la connaissance de l'avenir est-elle possible ? On comprend la prévision des événements qui sont la conséquence de l'état présent, mais non de ceux qui n'y ont aucun rapport, et encore moins de ceux que l'on attribue au hasard. Les choses futures, dit-on, n'existent pas ; elles sont encore dans le néant ; comment alors savoir qu'elles arriveront ? Les exemples de prédictions réalisées sont cependant assez nombreux, d'où il faut conclure qu'il se passe là un phénomène dont on n'a pas la clé, car il n'y a pas d'effet sans cause ; c'est cette cause que nous allons essayer de chercher, et c'est encore le Spiritisme, clé lui-même de tant de mystères, qui nous la fournira, et qui, de plus, nous montrera que le fait même des prédictions ne sort pas des lois naturelles.
    Prenons, comme comparaison, un exemple dans les choses usuelles, et qui aidera à faire comprendre le principe que nous aurons à développer.

    2.- Supposons un homme placé sur une haute montagne et considérant la vaste étendue de la plaine. Dans cette situation, l'espace d'une lieue sera peu de chose, et il pourra facilement embrasser d'un seul coup d'oeil tous les accidents du terrain, depuis le commencement jusqu'à la fin de la route. Le voyageur qui suit cette route pour la première fois sait qu'en marchant, il arrivera au bout : c'est là une simple prévision de la conséquence de sa marche ; mais les accidents du terrain, les montées et les descentes, les rivières à franchir, les bois à traverser, les précipices où il peut tomber, les voleurs apostés pour le dévaliser, les maisons hospitalières où il pourra se reposer, tout cela est indépendant de sa personne : c'est pour lui l'inconnu, l'avenir, parce que sa vue ne s'étend pas au-delà du petit cercle qui l'entoure. Quant à la durée, il la mesure par le temps qu'il met à parcourir le chemin ; ôtez-lui les points de repère et la durée s'efface. Pour l'homme qui est sur la montagne et qui suit de l'oeil le voyageur, tout cela est le présent. Supposons que cet homme descende auprès du voyageur et lui dise : « A tel moment vous rencontrerez telle chose, vous serez attaqué et secouru, » il lui prédira l'avenir ; l'avenir est pour le voyageur ; pour l'homme de la montagne, cet avenir est le présent.

    3.- Si nous sortons maintenant du cercle des choses purement matérielles, et si nous entrons, par la pensée, dans le domaine de la vie spirituelle, nous verrons ce phénomène se produire sur une plus grande échelle. Les Esprits dématérialisés sont comme l'homme de la montagne ; l'espace et la durée s'effacent pour eux. Mais l'étendue et la pénétration de leur vue sont proportionnées à leur épuration et à leur élévation dans la hiérarchie spirituelle ; ils sont, par rapport aux Esprits intérieurs, comme l'homme armé d'un puissant télescope, à côté de celui qui n'a que ses yeux. Chez ces derniers, la vue est circonscrite, non seulement parce qu'ils ne peuvent que difficilement s'éloigner du globe auquel ils sont attachés, mais parce que la grossièreté de leur périsprit voile les choses éloignées, comme le fait un brouillard pour les yeux du corps.
    On comprend que, selon le degré de perfection, un Esprit puisse embrasser une période de quelques années, de quelques siècles et même de plusieurs milliers d'années, car qu'est-ce qu'un siècle en présence de l'infini ? Les événements ne se déroulent point successivement devant lui, comme les incidents de la route du voyageur : il voit simultanément le commencement et la fin de la période ; tous les événements qui, dans cette période, sont l'avenir pour l'homme de la terre, sont pour lui le présent. Il pourrait donc venir nous dire avec certitude : Telle chose arrivera à telle époque, parce qu'il voit cette chose comme l'homme de la montagne voit ce qui attend le voyageur sur la route ; s'il ne le fait pas, c'est parce que la connaissance de l'avenir serait nuisible à l'homme ; elle entraverait son libre arbitre ; elle le paralyserait dans le travail qu'il doit accomplir pour son progrès ; le bien et le mal qui l'attendent, étant dans l'inconnu, sont pour lui l'épreuve.
    Si une telle faculté, même restreinte, peut être dans les attributs de la créature, à quel degré de puissance ne doit-elle pas s'élever dans le Créateur, qui embrasse l'infini ? Pour lui, le temps n'existe pas : le commencement et la fin des mondes sont le présent. Dans cet immense panorama, qu'est la durée de la vie d'un homme, d'une génération, d'un peuple ?

    4.- Cependant, comme l'homme doit concourir au progrès général, et que certains événements doivent résulter de sa coopération, il peut être utile, dans des cas spéciaux, qu'il soit pressenti sur ces événements, afin qu'il en prépare les voies et se tienne prêt à agir quand le moment sera venu ; c'est pourquoi Dieu permet parfois qu'un coin du voile soit soulevé ; mais c'est toujours dans un but utile, et jamais pour satisfaire une vaine curiosité. Cette mission peut donc être donnée, non à tous les Esprits, puisqu'il en est qui ne connaissent pas mieux l'avenir que les hommes, mais à quelques Esprits suffisamment avancés pour cela ; or il est à remarquer que ces sortes de révélations sont toujours faites spontanément, et jamais, ou bien rarement du moins, en réponse à une demande directe.
    5.- Cette mission peut également être dévolue à certains hommes, et voici de quelle manière :

    Celui à qui est confié le soin de révéler une chose cachée peut en recevoir, à son insu, l'inspiration des Esprits qui la connaissent, et alors il la transmet machinalement, sans s'en rendre compte. On sait en outre que, soit pendant le sommeil, soit à l'état de veille, dans les extases de la double vue, l'âme se dégage et possède à un degré plus ou moins grand les facultés de l'Esprit libre. Si c'est un Esprit avancé, s'il a surtout, comme les prophètes, reçu une mission spéciale à cet effet, il jouit, dans les moments d'émancipation de l'âme, de la faculté d'embrasser par lui-même, une période plus ou moins étendue, et voit, comme présents, les événements de cette période. Il peut alors les révéler à l'instant même, ou en conserver la mémoire à son réveil. Si ces événements doivent rester dans le secret, il en perdra le souvenir ou il ne lui en restera qu'une vague intuition, suffisante pour le guider instinctivement.

    6.- C'est ainsi qu'on voit cette faculté se développer providentiellement dans certaines occasions, dans les dangers imminents, dans les grandes calamités, dans les révolutions, et que la plupart des sectes persécutées ont eu de nombreux voyants ; c'est encore ainsi que l'on voit de grands capitaines marcher résolument à l'ennemi, avec la certitude de la victoire ; des hommes de génie, comme Christophe Colomb, par exemple, poursuivre un but en prédisant, pour ainsi dire, le moment où ils l'atteindront ; c'est qu'ils ont vu ce but, qui n'est pas l'inconnu pour leur Esprit.
    Le don de prédiction n'est donc pas plus surnaturel qu'une foule d'autres phénomènes ; il repose sur les propriétés de l'âme et la loi des rapports du monde visible et du monde invisible que le Spiritisme vient faire connaître.
    Cette théorie de la prescience ne résout peut-être pas d'une manière absolue tous les cas que peut présenter la révélation de l'avenir, mais on ne peut disconvenir qu'elle en pose le principe fondamental.

    7.- Souvent, les personnes douées de la faculté de prévoir, dans l'état exotique ou somnambulique, voient les événements se dessiner comme dans un tableau. Ceci pourrait aussi s'expliquer par la photographie de la pensée. Un événement étant dans la pensée des Esprits qui travaillent à son accomplissement, ou dans celle des hommes dont les actes doivent le provoquer, cette pensée, traversant l'espace comme les sons traversent l'air, peut faire image pour le voyant ; mais, comme la réalisation peut en être hâtée ou retardée par un concours de circonstances, il voit la chose sans pouvoir en préciser le moment. Parfois même, cette pensée peut n'être qu'un projet, un désir qui peuvent n'avoir pas de suite ; de là les erreurs fréquentes de fait et de date dans les prévisions. (Chap. XIV, n° 13 et suivants).

    8.- Pour comprendre les choses spirituelles, c'est-à-dire pour s'en faire une idée aussi nette que celle que nous nous faisons d'un paysage qui est sous nos yeux, il nous manque véritablement un sens, exactement comme à l'aveugle il manque le sens nécessaire pour comprendre les effets de la lumière, des couleurs et de la vue sans le contact. Aussi, n'est-ce que par un effort de l'imagination que nous y parvenons, et à l'aide de comparaisons puisées dans les choses qui nous sont familières. Mais des choses matérielles ne peuvent donner que des idées très imparfaites des choses spirituelles ; c'est pour cela qu'il ne faudrait pas prendre ces comparaisons à la lettre, et croire, par exemple, que l'étendue des facultés perceptives des Esprits tient à leur élévation effective, et qu'ils ont besoin d'être sur une montagne ou au-dessus des nuages pour embrasser le temps ou l'espace.
    Cette faculté est inhérente à l'état de spiritualisation, ou, si l'on veut, de dématérialisation ; c'est-à-dire que la spiritualisation produit un effet que l'on peut comparer, quoique très imparfaitement, à celui de la vue d'ensemble de l'homme qui est sur la montagne. Cette comparaison avait simplement pour but de montrer que des événements qui sont dans l'avenir pour les uns, sont dans le présent pour d'autres, et peuvent ainsi être prédits, ce qui n'implique pas que l'effet se produise de la même manière.
    Pour jouir de cette perception, l'Esprit n'a donc pas besoin de se transporter sur un point quelconque de l'espace ; celui qui est sur la terre, à nos côtés, peut la posséder dans sa plénitude, tout aussi bien que s'il en était à mille lieues, tandis que nous ne voyons rien en dehors de l'horizon visuel. La vue, chez les Esprits, ne se produisant pas de la même manière ni avec les mêmes éléments que chez l'homme, leur horizon visuel est tout autre ; or c'est précisément là le sens qui nous manque pour le concevoir ; l'Esprit, à côté de l'incarné est comme le voyant à côté d'un aveugle.
    9.- Il faut bien se figurer, en outre, que cette perception ne se borne pas à l'étendue, mais qu'elle comprend la pénétration de toutes choses ; c'est, nous le répétons, une faculté inhérente et proportionnée à l'état de dématérialisation. Cette faculté est amortie par l'incarnation, mais elle n'est pas complètement annulée, parce que l'âme n'est pas enfermée dans le corps comme dans une boîte. L'incarné la possède, quoique toujours à un moindre degré que lorsqu'il est entièrement dégagé ; c'est ce qui donne à certains hommes une puissance de pénétration qui manque totalement à d'autres, une plus grande justesse dans le coup d'oeil moral, une compréhension plus facile des choses extramatérielles.
    Non seulement l'Esprit incarné perçoit, mais il se souvient de ce qu'il a vu à l'état d'Esprit, et ce souvenir est comme un tableau qui se retrace à sa pensée. Dans l'incarnation, il voit, mais vaguement et comme à travers un voile ; à l'état de liberté il voit et conçoit clairement. Le principe de la vue n'est pas hors de lui, mais en lui ; c'est pour cela qu'il n'a pas besoin de notre lumière extérieure. Par le développement moral, le cercle des idées et de la conception s'élargit ; par la dématérialisation graduelle du périsprit, celui-ci se purifie des éléments grossiers qui altéraient la délicatesse des perceptions ; d'où il est aisé de comprendre que l'extension de toutes les facultés suit le progrès de l'Esprit.

    10.- C'est le degré de l'extension des facultés de l'Esprit qui, dans l'incarnation, le rend plus ou moins apte à concevoir les choses spirituelles. Toutefois, cette aptitude n'est pas la conséquence nécessaire du développement de l'intelligence ; la science vulgaire ne la donne pas : c'est pour cela qu'on voit des hommes d'un grand savoir, aussi aveugles pour les choses spirituelles que d'autres le sont pour les choses matérielles ; ils y sont réfractaires, parce qu'ils ne les comprennent pas ; cela tient à ce que leur progrès ne s'est pas encore accompli dans ce sens, tandis qu'on voit des personnes d'une instruction et d'une intelligence vulgaires les saisir avec la plus grande facilité, ce qui prouve qu'elles en avaient l'intuition préalable. C'est chez elles, un souvenir rétrospectif de ce qu'elles ont vu et su, soit dans l'erraticité, soit dans leurs existences antérieures comme d'autres ont l'intuition des langues et des sciences qu'elles ont possédées.

    11.- Quant à l'avenir du Spiritisme, les Esprits, comme on le sait, sont unanimes pour en affirmer le triomphe prochain, malgré les entraves qu'on lui oppose ; cette prévision leur est facile, d'abord, parce que sa propagation est leur oeuvre personnelle : concourant au mouvement ou le dirigeant, ils savent, par conséquent, ce qu'ils doivent en faire ; en second lieu, il leur suffit d'embrasser une période de courte durée, et, dans cette période, ils voient les puissants auxiliaires que Dieu lui suscite, et qui ne tarderont pas à se manifester.
    Sans être Esprits désincarnés, que les Spirites se portent seulement à trente ans en avant au milieu de la génération qui s'élève ; que, de là, ils considèrent ce qui se passe aujourd'hui ; qu'ils en suivent la marche progressive, et ils verront se consumer en vains efforts ceux qui se croient appelés à le renverser ; ils les verront peu à peu disparaître de la scène, à côté de l'arbre qui grandit et dont les racines s'étendent chaque jour davantage.

    12.- Les événements vulgaires de la vie privée sont, le plus souvent, la conséquence de la manière d'agir de chacun : tel réussira suivant ses capacités, son savoir-faire, sa persévérance, sa prudence, et son énergie, où un autre échouera par son insuffisance ; de sorte qu'on peut dire que chacun est l'artisan de son propre avenir, lequel n'est jamais soumis à une aveugle fatalité indépendante de sa personne. Connaissant le caractère d'un individu, on peut aisément lui prédire le sort qui l'attend dans la route où il s'engage.

    13.- Les événements qui touchent aux intérêts généraux de l'humanité sont réglés par la Providence. Quand une chose est dans les desseins de Dieu, elle doit s'accomplir quand même, soit par un moyen, soit par autre. Les hommes concourent à son exécution, mais aucun n'est indispensable, autrement Dieu lui-même serait à la merci de ses créatures. Si celui à qui incombe la mission de l'exécuter fait défaut, un autre en est chargé. Il n'y a point de mission fatale ; l'homme est toujours libre de remplir celle qui lui est confiée et qu'il a volontairement acceptée ; s'il ne le fait pas, il en perd le bénéfice, et il assume la responsabilité des retards qui peuvent être le fait de sa négligence ou de son mauvais vouloir ; s'il devient un obstacle à son accomplissement, Dieu peut le briser d'un souffle.

    14.- Le résultat final d'un événement peut donc être certain, parce qu'il est dans les vues de Dieu ; mais comme, le plus souvent, les détails et le mode d'exécution sont subordonnés aux circonstances et au libre arbitre des hommes, les voies et moyens peuvent être éventuels. Les Esprits peuvent nous pressentir sur l'ensemble, s'il est utile que nous en soyons prévenus ; mais, pour préciser le lieu et la date, il faudrait qu'ils connussent d'avance la détermination que prendra tel ou tel individu ; or, si cette détermination n'est pas encore dans sa pensée, selon ce qu'elle sera, elle peut hâter ou retarder le dénouement, modifier les moyens secondaires d'action, tout en aboutissant au même résultat. C'est ainsi, par exemple, que les Esprits peuvent, par l'ensemble des circonstances, prévoir qu'une guerre est plus ou moins prochaine, qu'elle est inévitable, sans pouvoir prédire le jour où elle commencera, ni les incidents de détails qui peuvent être modifiés par la volonté des hommes.

    15.- Pour la fixation de l'époque des événements futurs, il faut, en outre, tenir compte d'une circonstance inhérente à la nature même des Esprits.
    Le temps, de même que l'espace, ne peut être évalué qu'à l'aide de points de comparaison ou de repère qui le divisent en périodes que l'on peut compter. Sur la terre, la division naturelle du temps en jours et en années est marquée par le lever et le coucher du soleil, et par la durée du mouvement de translation de la terre. Les unités de mesure du temps doivent varier selon les mondes, puisque les périodes astronomiques sont différentes ; c'est ainsi, par exemple, que dans Jupiter, les jours équivalent à dix de nos heures, et les années à près de douze années terrestres.
    Il y a donc pour chaque monde une manière différente de supputer la durée, suivant la nature des révolutions astrales qui s'y accomplissent ; ce serait déjà une difficulté pour la détermination de nos dates par des Esprits qui ne connaîtraient pas notre monde. Mais, en dehors des mondes, ces moyens d'appréciation n'existent pas. Pour un Esprit, dans l'espace, il n'y a ni lever ni coucher de soleil marquant les jours, ni révolution périodique marquant les années ; il n'y a pour lui que la durée et l'espace infinis (Chap. VI, n° 1 et suivants) . Celui donc qui ne serait jamais venu sur la terre n'aurait aucune connaissance de nos calculs, qui, du reste, lui seraient complètement inutiles ; il y a plus : celui qui n'aurait jamais été incarné sur aucun monde n'aurait aucune notion des fractions de la durée. Lorsqu'un Esprit étranger à la terre vient s'y manifester il ne peut assigner de date aux événements qu'en s'identifiant avec nos usages, ce qui est sans doute en son pouvoir, mais ce que, le plus souvent, il ne juge pas utile de faire.

    16.- Les Esprits, qui composent la population invisible de notre globe, où ils ont déjà vécu et où ils continuent de vivre au milieu de nous, sont naturellement identifiés avec nos habitudes, dont ils emportent le souvenir dans l'erraticité. Ils pourraient, par conséquent, plus facilement assigner une date aux événements futurs lorsqu'ils la connaissent ; mais, outre que cela ne leur est pas toujours permis, ils en sont empêchés par cette raison que toutes les fois que les circonstances de détail sont subordonnées au libre arbitre et à la décision éventuelle de l'homme, la date précise n'existe réellement que lorsque l'événement est accompli.
    Voilà pourquoi les prédictions circonstanciées ne peuvent offrir de certitude, et ne doivent être acceptées que comme des probabilités, alors même qu'elles ne porteraient pas avec elles un cachet de légitime suspicion. Aussi les Esprits vraiment sages ne prédisent jamais rien à époques fixes ; ils se bornent à nous pressentir sur l'issue des choses qu'il nous est utile de connaître. Insister pour avoir des détails précis, c'est s'exposer aux mystifications des Esprits légers, qui prédisent tout ce qu'on veut, sans se soucier de la vérité, et s'amusent des frayeurs et des déceptions qu'ils causent.

    17.- La forme assez généralement employée jusqu'ici pour les prédictions en fait de véritables énigmes, souvent indéchiffrables. Cette forme mystérieuse et cabalistique, dont Nostradamus offre le type le plus complet, leur donne un certain prestige aux yeux du vulgaire, qui leur attribue d'autant plus de valeur, qu'elles sont plus incompréhensibles. Par leur ambiguïté, elles se prêtent à des interprétations très différentes ; de telle sorte que, selon le sens attribué à certains mots allégoriques ou de convention, selon la manière de supputer le calcul bizarrement compliqué des dates, et avec un peu de bonne volonté, on y trouve à peu près tout ce qu'on veut.
    Quoi qu'il en soit, on ne peut disconvenir que quelques-unes ont un caractère sérieux, et confondent par leur véracité. Il est probable que cette forme voilée a eu, dans un temps, sa raison d'être et même sa nécessité.
    Aujourd'hui, les circonstances ne sont plus les mêmes ; le positivisme du siècle s'accommoderait peu du langage sibyllin. Aussi, les prédictions de nos jours n'affectent plus ces formes étranges ; celles que font les Esprits n'ont rien de mystique ; ils parlent le langage de tout le monde, comme ils l'eussent fait de leur vivant, parce qu'ils n'ont pas cessé d'appartenir à l'humanité ; ils nous pressentent sur les choses futures, personnelles ou générales, lorsque cela peut être utile, dans la mesure de la perspicacité dont ils sont doués, comme le feraient des conseillers ou des amis. Leurs prévisions sont donc plutôt des avertissements, qui n'ôtent rien au libre arbitre, que des prédictions proprement dites qui impliqueraient une fatalité absolue. Leur opinion est, en outre, presque toujours motivée, parce qu'ils ne veulent pas que l'homme annihile sa raison sous une foi aveugle, ce qui permet d'en apprécier la justesse.

    18.- L'humanité contemporaine a aussi ses prophètes ; plus d'un écrivain, poète, littérateur, historien ou philosophe, a pressenti, dans ses écrits, la marche future des choses que l'on voit se réaliser aujourd'hui.
    Cette aptitude tient souvent, sans doute, à la rectitude du jugement qui déduit les conséquences logiques du présent ; mais souvent aussi elle est le résultat d'une clairvoyance spéciale inconsciente, ou d'une inspiration étrangère. Ce que ces hommes ont fait de leur vivant, ils peuvent à plus forte raison le faire, et avec plus d'exactitude à l'état d'Esprit, alors que la vue spirituelle n'est plus obscurcie par la matière.
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:27

    LES MEDIUMS



    [size=17]Bien des fois et de bien des manières,
    Dieu avait parlé à nos pères par les prophètes
    Hébreux 1 : 1
    [/size]



    Généralités
    « Au temps où les hommes cherchaient Dieu du fond de leur cœur, leur contact avec le royaume de Dieu s’établissait directement. Individuellement, beaucoup d'entre eux possédaient la faculté naturelle leur permettant de communiquer avec le monde des Esprits. Leur propre esprit tourné vers les choses élevées et divines, était capable de recevoir les messages de l’au-delà au moyen de la vision, de l'audition et de la sensation spirituelle. C'est ce que vous nommez aujourd'hui, clairvoyance, clairaudition, clairsensitivité et clairsensibilité. Jadis, aucun intermédiaire n’était nécessaire pour recueillir et transmettre les messages du Ciel.
    Ces dons disparurent dès que l'humanité se détourna de Dieu pour orienter ses préoccupations et toute son attention vers les choses de ce monde. La course aux richesses et aux biens matériels firent oublier Dieu. Ainsi, non seulement les échanges avec les Esprits furent limités, mais les dons qui avaient permis de communiquer avec eux disparurent en même temps. Aujourd'hui, l'humanité en est arrivée à un point tel qu'elle ne songe et ne croît même plus à la possibilité d'une telle communication. Relativement peu de personnes possèdent encore ces dons réservés aux hommes pieux d'autrefois qui avaient la particularité de rencontrer les bons Esprits. Le temps reviendra où sera rétabli l'ancien état des choses. Chaque individu pourra percevoir l’au-delà par la vision et par l'audition spirituelles.
    Entre temps, ceux qui continuent à croire en Dieu, pourront entretenir des relations avec le monde des Esprits d'une autre manière. De plus, beaucoup de ceux qui ne croient pas pourront observer de leurs propres yeux l’activité du monde des Esprits. Cette expérience les secouera et réveillera leur cœur afin qu'ils retrouvent leur foi en Dieu, en l'au-delà et en la survie après la mort physique. C'est dans ce but que Dieu fit don à l'humanité d'aujourd'hui de ceux que l'on appelle les médiums. Le sens de ce mot n'est pas nouveau pour toi si tu veux te souvenir de tout ce qui a déjà été dit.
    Comme la juste connaissance de la nature des médiums est une chose essentielle dans le domaine de la communication avec les Esprits, je voudrais te donner à ce sujet un enseignement très détaillé. Je me limiterai cependant aux médiums humains et je ferai abstraction des cas où les animaux peuvent servir de médiums.
    Les médiums sont des intermédiaires, des individus qui servent d'instruments humains aux Esprits, afin que ceux-ci puissent se communiquer aux hommes. L'énergie fluidique étant indispensable aux Esprits pour atteindre ce but, les médiums sont des personnes qui servent de source d'énergie fluidique au monde des Esprits.
    Les médiums fournissent principalement leur propre fluide aux Esprits qui se manifestent. De plus, les médiums sont des centres collecteurs du fluide que les non-médiums qui participent aux réunions leur cèdent. La mise en place d'un aqueduc nécessite parfois le regroupement de plusieurs ruisseaux qui viennent renforcer le débit de la source principale. De même, la capacité du médium à fournir du fluide s'accroît lorsque ce médium capte ces forces fluidiques plus faibles provenant des participants.
    Bien que tous les hommes possèdent de l'énergie fluidique, chez la plupart d'entre eux cette énergie est trop liée à leur propre corps pour être cédée facilement. Il en ressort que la quantité utilisable par les Esprits s'avère trop infime. Les individus aptes à servir de médiums sont des sujets très sensitifs. Ceci veut dire que leur facilité à se séparer de leur fluide leur confère la faculté d'être plus aisément impressionnable que les autres hommes. Il n'y a en cela rien de morbide ou de pathologique, comme vos savants terrestres l'affirment. Il ne s'agit pas non plus de névropathie, de crises d'hystérie, d'instabilité ou de faiblesse de volonté. Bien au contraire, les bons Esprits ne peuvent pas utiliser comme médium des individus malades, névrotiques ou faibles mentalement. Un bon médium doit posséder une force de volonté, une santé mentale et une condition physique supérieures à la moyenne.
    Les médiums sont répartis en plusieurs groupes, selon l’usage qui est fait de leur fluide par le monde des Esprits. On classe ainsi les médiums en différentes catégories. »
    Les médiums à tables tournantes
    « Si la force fluidique d'une personne doit servir à faire bouger une table, à la faire se soulever et s'abaisser ou à produire des coups frappés dans la table, vous appelez ces personnes « médium à table tournante ». Ce phénomène de tables qui bougent et qui frappent des coups appartient au domaine du langage des signes, par lequel on obtient des messages de la part des Esprits. C'est la forme la plus grossière de communication avec l’au-delà. Ce sont pour la plupart, et presque sans exception, des Esprits imparfaits et inférieurs qui se présentent à ces séances de tables tournantes. Les Esprits supérieurs ne choisissent pas ce moyen pour se manifester. Lors de pareilles réunions, il arrive que des Esprits inférieurs sèment le trouble et la discorde. Cette malice est de surcroît fréquemment accentuée par des supercheries de certains participants. Malheureusement, ces activités de tables tournantes, parfois ridicules et souvent frauduleuses, contribuent à jeter le discrédit sur le spiritisme de haut niveau. Quiconque cherche Dieu et la vérité évitera ce genre d’échange avec les Esprits et choisira des voies de communication plus digne du but élevé qu'il se propose de suivre. »
    Les médiums scripteurs
    « Lorsque des messagers du monde spirituel sont transmis à travers l'écriture d'une personne, vous donnez à cet individu le nom de médium écrivain ou médium scripteur. La façon de produire l'écriture, offre bien des nuances et bien des variations chez les médiums écrivains.
    Les uns, pleinement conscients, reçoivent l'inspiration de pensées qu'ils mettent par écrit. Ce sont les médiums que l'on appelle généralement médiums à inspiration. A d'autres on guide la main et en même temps, les mots écrits par la main correspondent à l'inspiration mentale qu'ils reçoivent. Pendant cette activité, ils restent conscients. L'inspiration simultanée s'impose lorsque le médium oppose trop de résistance à l'esprit qui guide sa main. D'autres savent seulement qu'ils écrivent, mais ignorent le contenu de ce qu'ils écrivent. Il en est d'autres qui écrivent dans un état d'inconscience totale et ne savent pas qu'ils écrivent ni ce qu'ils écrivent. En outre, un même médium pourra écrire selon plusieurs méthodes parmi celles que je viens d'expliquer.
    L'écriture directe diffère considérablement de l'écriture médiumnique. Elle se produit lorsqu'un esprit n'utilise pas la main du médium mais se sert uniquement de la force fluidique du médium. Au moyen du fluide prélevé chez le médium, l'être spirituel densifie sa propre main spirituelle. A l'aide de sa main partiellement matérialisée, il écrit sur un objet qui n'est pas nécessairement en contact avec le médium. Par exemple, l'esprit peut écrire sur une ardoise, sur du papier ou toute autre chose. La quantité de fluide nécessaire à la mise en œuvre de cette méthode est bien plus importante que lorsque c’est la main d’un médium qui est utilisée pour écrire. La Bible cite deux cas d'écriture directe :
    Les tables de la loi sur le mont Sinaï furent écrites par la main même de Dieu, comme cela est rapporté dans les livres de Moïse : [size=17]Les tables étaient l'œuvre de Dieu et l'écriture était celle de Dieu, gravée sur les tables
     (Exode 32 : 16).
    L'autre cas se présente lorsque : Le roi Balthazar donna un grand festin pour ses seigneurs…. Ils burent du vin et firent louange aux dieux d'or et d'argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Soudain apparurent des doigts de main humaine qui se mirent à écrire, en face du lampadaire, sur la chaux du mur du palais royal, et le roi vit la paume de la main qui écrivait(Daniel 5 : 1 - 5).
    Enfin, la main du médium peut aussi être utilisée pour dessiner ou pour peindre, plutôt que pour écrire. Dans ce cas, il est question de médium dessinateur et de médium peintre et ce processus correspond à celui de l'écriture. »
    [/size]
    Les médiums à planchette
    « Une autre variété de médium écrivain est connue sous le nom de médium à planchette. Une planchette est une tablette en bois, en métal ou faite d'une autre matière, sur laquelle sont tracées les lettres de l'alphabet, les chiffres et d'autres signes. La surface de la planchette est lisse afin qu’un objet puisse facilement glisser dessus. Le médium, tout à fait conscient, pose sa main sur un objet mobile muni d'une flèche ou d'une pointe indicatrice et qui est placé sur la tablette. Puis le médium attend jusqu'à ce que l'objet soit déplacé jusqu’aux lettres. La pointe de la flèche indique l'une après l'autre les différentes lettres avec lesquelles des mots et des phrases sont formés. Le médium à planchette se tient assis, les yeux fermés. Il est même préférable que ses yeux soient bandés. Cela évite le risque qu'il donne un coup de pouce supplémentaire au mouvement de la main pour reproduire ainsi ses propres pensées. »
    Le pectoral du Grand – Prêtre
    « La planchette la plus célèbre citée dans l'Ancien Testament était le pectoral sur le vêtement du Grand Prêtre, lui-même étant médium. Le pectoral est appelé « oracle » dans la Bible, selon la traduction actuelle, parce que les Israélites s'en servaient pour consulter Dieu. Il était de forme carrée et garni de quatre rangées de pierres précieuses :
    [size=17]Une sardoine, une topaze, une émeraude pour la première rangée.
    Une escarboucle, un saphir et un diamant pour la deuxième rangée.
    Une agate, une hyacinthe, et une améthyste pour la troisième rangée.
    Une chrysolite, une cornaline et un jaspe pour la quatrième rangée
     (Exode 39 : 10 - 13).
    Chaque pierre était gravée d'une lettre qui correspondait au nom d'une des douze tribus d'Israël. Ainsi elles formaient comme un alphabet. Les pierres précieuses avaient été choisies pour leur haute teneur en énergie fluidique, et la faculté médiumnique du Grand Prêtre s'en trouvait renforcée. Ces gemmes étaient enchâssées dans une large monture d’or qui formait une cannelure entre les pierres et qui les enserrait sans angles ni arrêtes. A cela s’ajoutait la lamelle d’or pur que l’on portait comme un diadème sur le turban et sur laquelle on gravait les mots : Consacré à la Sainteté du Seigneur. On y nouait un cordon de pourpre violette pour l’attacher sur le turban du Grand Prêtre. Cet ensemble constituait l’objet le plus important pour consulter Dieu, ce qui justifiait l’inscription : Consacré à la Sainteté du Seigneur.
    Pour consulter Dieu, le Grand Prêtre dénouait le pectoral de la partie inférieure du vêtement sacerdotal et le ramenait en position horizontale. Puis il détachait la lamelle d’or du turban et la plaçait dans une des cannelures entre les pierres précieuses. Ensuite, il tenait sa main au-dessus du pectoral au niveau de la position de la lame, sans toucher ni l’un ni l’autre. Les Esprits de Dieu utilisaient alors la très intense énergie fluidique du Grand Prêtre pour mettre en mouvement la lame d'or. Elle glissait sur les montures d'or et, avec le petit anneau qui servait à l'attacher au turban, elle heurtait les pierres précieuses dont les lettres, dans l'ordre indiqué par la lame, s'assemblaient pour composer un mot. Dès que la composition des caractères avait formé un mot entier, la lame glissait vers le bord droit du pectoral pour y actionner une clochette. Cela indiquait que le mot était terminé. Une fois que plusieurs mots avaient formé une phrase entière, la lame glissait d’abord vers le bord droit, puis ensuite vers le bord gauche du pectoral et faisait tinter là les clochettes l’une après l’autre. Ce double signal annonçait la fin de la phrase.
    On ne pouvait réunir au mot précédent aucun caractère appartenant au mot suivant, et aucun mot de la phrase précédente ne pouvait être réuni à la phrase suivante. Ce dispositif faisait que la réponse de Dieu était donnée sans méprise et sans malentendu possible, de sorte que l'ensemble des clochettes et de la lame portait le nom de « lots sacrés » en signe de vérité et de clarté. Le texte hébraïque dit : l'Ourim et le Toummim, ce qui signifiait également clarté et vérité. Au temps des rois d'Israël, cet oracle était souvent utilisé pour consulter Dieu, les médiums étant les prêtres eux-mêmes. C'est surtout le roi David qui, presque pour toutes les requêtes importantes, consultait Dieu à travers le prêtre Ebyatar (ou Abiathar) qui se servait de l'oracle et qui recevait de cette manière les réponses de Dieu. »
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    Les médiums parlants
    « Les médiums qui ont le plus d'importance quand il s'agit de communiquer la vérité sont les médiums parlants, dès qu'ils sont formés pour devenir des médiums à transe profonde. La transe profonde existe chez un médium lorsque son propre esprit se détache entièrement de l'enveloppe physique de son corps. Dans cet état, le médium ressemble à un cadavre, avec la différence que son esprit reste encore lié à son corps physique par un lien fluidique. Dans le cas d'un cadavre, ce n'est pas le cas car ce lien vital fait défaut. Grâce à ce cordon fluidique, le corps du médium reçoit de l'esprit qui l'a quitté assez d'énergie vitale pour que les organes physiques continuent à fonctionner. C'est grâce à ce lien fluidique que plus tard, l'esprit qui avait quitté l'enveloppe charnelle revient dans le corps du médium.
    A la place de son propre esprit, un autre être spirituel peut entrer dans le corps pour transmettre ses messages à l'aide des organes de la parole du médium. Ce faisant, il utilise l'énergie fluidique qui est restée dans le corps lors du départ de l'esprit du médium. Naturellement, un médium à transe profonde ne se souvient plus du tout des paroles prononcées par l'esprit étranger. Au sortir de la transe, au moment de la réintégration de son propre esprit dans son corps, il a l'impression d'avoir dormi. Dans ce cas vous parlez du sommeil médiumnique des médiums à transe profonde.
    Pour ceux à qui s'adresse un esprit étranger à travers un médium, il est de la plus haute importance de se renseigner sur la nature de l'esprit qui a pris possession du corps du médium. Il est indispensable de savoir s'il s'agit d'un esprit supérieur ou inférieur, d'un bon ou d'un mauvais esprit. C'est pourquoi je conseille à tout homme de sonder les Esprits pour savoir s'ils sont vraiment les envoyés de Dieu ou s'il s'agit de mauvais Esprits. Pour cela, il faut faire jurer les Esprits au nom de Dieu de déclarer leur identité. Un bon esprit prêtera ce serment, un mauvais esprit s'y refusera. Si c'est un bon esprit, il vous informera, vous admonestera, vous donnera des instructions et des enseignements qui s'avéreront être pour votre plus grand bien. Si l'esprit se révèle être un mauvais esprit, qu'il soit chassé. Toutefois, auparavant, ayez soin de lui recommander de se tourner vers le Seigneur par la prière. Si, parmi les Esprits qui entrent dans le médium parlant, certains, tout en appartenant aux Esprits inférieurs et souffrants, font preuve de bonne volonté, mettez les au courant de leur condition et de leur état. Adressez-les à Dieu et demandez-leur de prier avec vous. Ainsi vous rendrez un grand service à beaucoup de « pauvres âmes du purgatoire », comme vous avez coutume d'appeler ces Esprits. Ils vous en resteront reconnaissants à tout jamais.
    Le devoir de sonder les Esprits était toujours expressément recommandé aux premiers chrétiens par les apôtres. Chaque communauté chrétienne recevait un enseignement complet à ce sujet, de même que les hommes des époques antérieures au christianisme connaissaient précisément ce sujet. »
    Les médiums d’apport
    « Les médiums d'apport sont également pour la plupart des médiums à transe profonde. Le monde des Esprits se sert de l'énergie fluidique de ces médiums pour transporter des objets et les faire entrer et sortir d'espaces clos. L'état de transe profonde est nécessaire dans la plupart des cas, parce que les Esprits ont besoin de la totalité du fluide corporel du médium pour rendre les « apports » possibles. Les objets matériels apportés devront, en effet, être dissous en fluide à un certain endroit pour être ensuite à nouveau matérialisés ailleurs. Il existe cependant des médiums qui, sans entrer en transe profonde, peuvent fournir une quantité suffisante de fluide pour réaliser les apports. Cela arrive surtout lorsque plusieurs médiums puissants servent simultanément de source de fluide. Bien que vous n’ayez aucune perception physique de l’intense chaleur dégagée par les courants fluidiques destinés à désintégrer la matière, il vous est possible de percevoir un peu de cette chaleur résiduelle sur les objets à nouveau matérialisés.
    Un exemple te servira d'illustration. Des Esprits que vous appelez « frappeurs » apportent parfois depuis la rue, des pierres, du sable ou d'autres objets à l'intérieur de l'espace clos d'une maison. Ils ne peuvent le faire que si une quantité suffisante de fluide est mis à leur disposition pour qu'ils produisent de forts courants fluidiques chauds. Avec ces courants, ils désintègrent la substance des objets et la transportent sous forme de fluide à l'intérieur de la pièce, où elle est reconvertie en matière solide. Les objets ainsi matérialisés paraissent chauds au toucher, bien qu’ils furent reformés à l’aide de courants froids. C’est comme de l’acier incandescent qui est plongé dans de l’eau froide et qui reste chaud pendant un long moment.
    Il arrive parfois que le corps d'un médium soit transporté d'un lieu à un autre, même très éloigné. Dans ce cas, il est dématérialisé ici pour être rematérialisé là-bas. Dans l'Ancien Testament, il est dit du prophète Habaquq qu'il devait être transporté avec de la nourriture jusqu'à la fosse aux lions où croupissait Daniel. L'ange du Seigneur ne le transporta pas à travers les airs, comme vous semblez le croire, mais il l'avait dématérialisé avec tout ce qu'il portait sur lui pour le matérialiser après être arrivé dans la fosse aux lions. La même chose arriva à Philippe, dont il est question dans les Actes des Apôtres. Lorsqu'il eut catéchisé et baptisé le surintendant de Candace, reine d'Ethiopie, l'esprit du Seigneur enleva Philippe qui se retrouva à Azot. L'esprit avait dématérialisé le corps Philippe, de sorte qu'il disparut soudain aux yeux du surintendant, et l'esprit matérialisa de nouveau le corps de Philippe à Azot.
    Les hommes ne comprennent rien à ces phénomènes parce qu'ils ne voient pas les forces qui sont mises en œuvre. Et pourtant on ne peut plus nier la dématérialisation de la matière, y compris celle des corps de personnes vivant à un endroit et leur rematérialisation ailleurs. Les cas de dématérialisation et de rematérialisation d'objets et de personnes sont beaucoup trop nombreux pour être mise en doute. Mes explications antérieures te suffiront pour comprendre les lois naturelles qui régissent ces phénomènes. »
    Les médiums à matérialisation
    « Chez les médiums à matérialisation, le totalité de l'énergie fluidique corporelle du médium est employée pour rendre un ou plusieurs Esprits perceptibles à vos yeux corporels. Comme la totalité du fluide du médium est nécessairement utilisée, il faut que l'esprit du médium quitte son corps physique. Selon la quantité de fluide à sa disposition, l'esprit étranger en revêt soit sa forme complète, c'est à dire tous ses membres, soit une partie de ses organes, par exemple ses yeux, son visage ou ses mains. Si la matérialisation doit atteindre un niveau qui fait apparaître l'esprit étranger comme un être humain complet, le fluide d'un seul médium ne suffira pas. Il faudra en plus prélever de la matière sur son corps afin de l'utiliser sous forme de fluide pour matérialiser l'esprit. Ce phénomène fait perdre au médium une quantité de poids égale à la quantité de fluide et de matière cédée à l'esprit étranger. La diminution de poids a été contrôlée par vos savants au moyen d'une balance automatique sur laquelle le médium avait pris place.
    Il existe des cas où des médiums à matérialisation perdent jusqu'à 40 kg en quelques minutes. Mais aussi bien le fluide que la matière du corps qui sont prélevés restent reliés au médium par le cordon fluidique dont j’ai parlé. Dès la dématérialisation de l'esprit qui avait été matérialisé, tout le fluide et toute la matière prélevés réintègrent l'enveloppe charnelle du médium. Ce qui fait que vous voyez toujours les matérialisations se produire à proximité du médium. Vous pouvez aussi constater que les mouvements de l'esprit matérialisé sont souvent accompagnés de mouvements similaires exécutés par le médium. En effet, la liaison entre le médium et l'esprit matérialisé est alors très étroite. Si tes mains et tes bras se trouvent reliés aux mains d'un autre par des liens très tendus et si tu fais des mouvements précis, les mêmes mouvements se reproduisent dans les mains et les bras de cette autre personne. Des liens semblables, mais fluidiques, existent entre l'esprit matérialisé et le médium.
    La liaison étroite entre le médium et l’esprit matérialisé explique aussi un autre phénomène que vos savants ne comprennent pas. Ces derniers ont constaté que la matérialisation est souvent accompagnée de différentes odeurs qui émanent du médium. Tantôt ces odeurs sont agréables, tantôt il s'agit de puanteurs cadavéreuses. Ces odeurs dépendent de la nature des Esprits qui se matérialisent au moyen du fluide du médium. Le chapitre sur les fluides t'a déjà appris que le fluide qui entoure un esprit prend l'odeur et les caractéristiques spécifiques à cet esprit. Le fluide prélevé au médium et utilisé par un esprit pour sa matérialisation prend par conséquent l'odeur qui correspond à la nature de cet esprit. Le fluide matérialisé de l'esprit reste étroitement lié au médium et l'odeur du fluide de l’esprit se transmet au médium. Tout cela donne l'impression et fait croire que le médium est la cause de l'odeur agréable ou nauséabonde que l'on perçoit. En réalité, ces odeurs proviennent des Esprits qui se sont matérialisés avec le fluide du médium. »

    Les médiums à effets physiques
    « Il existe aussi des médiums fort peu utiles à l'humanité et qui sont essentiellement utilisés par les Esprits mauvais. On les appelle : médiums à effets physiques. Les Esprits se servent de l’énergie fluidique de ces médiums pour déplacer des objets se trouvant à proximité du médium. Des tables, des chaises, des meubles se soulèvent et bougent d'un endroit à l'autre. Des instruments de musique se mettent à jouer, une trompette monte en l'air et joue toute seule. Un tambour bat seul, des cloches traversent la pièce et tintent et d'innombrables choses de ce genre se produisent. Il est évident que les bons Esprits ne participent pas à de tels spectacles. Ils ne provoquent pas de tels phénomènes qui ne servent qu'à satisfaire la soif humaine de l'insolite et de l'extraordinaire. Bien sûr, de telles dérives, peuvent être observées dans l'activité d'autres catégories de médium, mais c'est beaucoup moins fréquent que dans le cas des médiums à effet physique.
    Tu voudras connaître pourquoi pendant les séances spirites actuelles, les Esprits inférieurs sont autorisés à se livrer à de telles perturbations carnavalesques. La réponse est que les Esprits inférieurs jouissent de la même liberté d’action que les êtres humains vulgaires et méchants. Tout comme ces derniers sont libres d'agir à leur guise, les mauvais Esprits font ce qu’ils veulent, au moins jusqu'à une certaine limite. A vrai dire, leur liberté n’est pas totale, sinon ils feraient encore plus de mal à l'humanité. Parce que le but de l'humanité est de s'unir à Dieu, Il a établit des limites aux agissements de ceux qui commettent le mal. Il faut cependant faire remarquer que même ces fanfaronnades des mauvais Esprits pendant les réunions spirites produisent, à l'occasion, des effets salutaires. Comme de nos jours de nombreuses personnes se refusent à croire à Dieu, à l'au-delà, au monde des Esprits et à la survie après la mort physique, il est utile aux hommes de connaître de telles expériences. Cela les fait réfléchir, ébranle leur incrédulité, et les pousse à rechercher la vérité. Ceci s'applique à tous les phénomènes qui se déroulent pendant les séances spirites actuelles, à commencer par les tables qui bougent et frappent des coups, jusqu'aux matérialisations d'Esprits. S'il est vrai que seul le sensationnel intéresse la plupart de ceux qui assistent aux séances, il reste néanmoins que chez beaucoup subsiste une impression de la réalité de l'au-delà. Ce succès est peut-être insignifiant, mais il vaut mieux que de ne porter aucune attention à l’au-delà.
    Ce dont les hommes ont vraiment besoin, c'est d'être éclairés au sujet de la communication avec les Esprits et des méthodes pour entrer en relation avec le monde des bons Esprits. Voilà en quoi consiste la tâche de toute ta vie. Voilà pourquoi tu reçois ces informations. Elles ne s'adressent pas qu'à toi-même, mais également à tes semblables. C’est ton devoir d’enseigner ces vérités à tes frères et sœurs. Lorsque les hommes connaîtront la manière d’établir une communication avec le royaume de Dieu, chaque réunion spirite deviendra un culte divin inspiré. »
    La clairvoyance et la perception auditive
    « Vos savants comptent également parmi les médiums, les personnes qui possèdent le don de clairvoyance et de clairaudition. Ceci n’est pas correct. Les clairvoyants, les clairauditifs, et les clairsensitifs possèdent certes des facultés médiumniques, mais ils ne sont pas de véritables médiums. Chez eux, c'est leur propre esprit qui agit, qui voit et qui entend, alors que chez les vrais médiums, un esprit étranger agit pendant que l'esprit du médium est temporairement écarté.
    Bien sûr, les dons de clairvoyance et de lucidité auditive rendent un humain capable de voir et d'entendre les Esprits qui l'entourent. Mais le clairvoyant ne peut pas être l'instrument de ces Esprits et pour cela ne fait pas partie des médiums. L’esprit d’une personne douée de clairvoyance, de clairaudition ou de clairsensibilité de l’odorat, du toucher ou du goût, possède ces facultés uniquement parce qu’elle est capable de se dissocier plus ou moins de son corps. L'esprit qui a quitté son corps n'est plus dépendant des sens physiques et possède les qualités d'un esprit non incarné. Il voit, entend, sent comme les Esprits de l'au-delà, selon son degré de séparation avec son corps et selon la pureté du fluide qui l'entoure. La pureté du fluide joue un rôle capital chez le clairvoyant. Tout comme les impuretés d’un verre affectent sa transparence. De la même manière, les Esprits de l'au-delà possèdent des capacités sensitives différentes selon la composition de leur fluide. Les uns voient, entendent, sentent et perçoivent ce que les autres sont incapables de détecter. La même chose se produit chez les humains clairvoyants ou sensibles aux Esprits. Chez eux, ces facultés existent en de multiples graduations et nuances, depuis le degré le plus imparfait jusqu'au niveau le plus élevé. Les uns ne font que capter une impression personnelle, mais ils ne voient pas et n'entendent pas les Esprits eux-mêmes. D'autres voient les Esprits mais ne les entendent pas. D'autres encore, voient les Esprits, entendent leurs paroles et sont capables de distinguer l’apparence de ces Esprits. Les nombreuses erreurs commises par vos clairvoyants dans leurs déclarations s'expliquent par le fait que la plupart d’entre eux possèdent cette faculté de manière imparfaite.

    La clairvoyance est souvent mentionnée dans les livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. Il est dit du patriarche Jacob : [size=17]Comme Jacob poursuivait son chemin, des anges de Dieu le rencontrèrent. En les voyant, Jacob dit : c'est un camp de Dieu
     (Genèse 32 : 2 - 3). Lorsqu'au temps de David un ange de Dieu envoya la peste comme châtiment en Israël, il est dit que David vit cet ange : L'ange de Yahvé se trouvait près de l'aire d'Aurana le Jébuséen. Quand David vit l'ange qui frappait le peuple, il dit à Yahvé : c'est moi le berger qui ai péché, c'est moi qui ai commis le mal, mais celles-là, ces brebis, qu'ont elles fait ? (Samuel 24 : 16 - 17).
    Le prophète Elisée possédait le don de clairvoyance. Le Livre des Rois dit que sa capacité de voyance lui permit de voir comment son serviteur Géhazi se mit à la poursuite de Naaman, le chef de l'armée qui avait été guéri et purifié, puis comment en dénaturant les faits Géhazi avait obtenu des présents : Quand il vint se tenir près de son maître Elisée lui demanda : « D'où viens-tu Géhazi ? » Il répondit « Ton serviteur n'est allé nulle part. » Elisée lui dit : « N'étais-je pas là en esprit quand un homme est descendu en hâte de son char pour venir à ta rencontre ? Est-ce le moment de prendre de l’argent, de prendre vêtements, oliviers, vignes, brebis et bœufs, serviteurs et servantes » (Rois 5 : 25 - 26). Elisée eut aussi la vision par clairvoyance du destin d'Hazaël : Puis les traits d'Elisée s'immobilisèrent, il les figea à l'extrême, et l'homme de Dieu pleura. Hazaël dit : Pourquoi mon seigneur pleure-t-il ? Elisée répondit : C'est que je sais le mal que tu feras aux Israélites … Dans une vision de Yahvé, je t'ai vu roi d'Aram (Rois 8 : 11 - 13).
    Les grands prophètes étaient clairvoyants et voyaient les Esprits qui leur étaient envoyés. Ces prophètes prédisaient les destins de l'humanité, des peuples, des individus. Le monde des Esprits leur révélait l'avenir choisi par Dieu, le plus souvent sous forme de symboles. Un exemple de ces dons de clairvoyance et de clairaudition est mentionné dans le livre de Daniel, surtout dans le passage qui relate l'apparition de l'archange Gabriel : Je parlais encore en prière, quand Gabriel, cet homme que j'avais vu précédemment dans la vision, s'approcha de moi d'un vol rapide, au moment de l'oblation du soir. Il m'instruisit et me dit : Daniel, maintenant je suis sorti pour t'ouvrir l'intelligence. Dès le début de ta supplication une parole a été émise et je suis venue te l'annoncer, car tu es l'homme des prédilections. Considère cette parole et comprend la vision (Daniel 9 : 21 - 23).
    Le vingt-quatrième jour du premier mois, étant au bord du grand fleuve, le Tigre, je levais les yeux pour regarder. Voici un homme vêtu de lin, les reins ceints d'or pur. Son corps avait l'apparence de la chrysolite, son visage l'aspect de l'éclair, ses yeux comme des lampes de feu, ses bras et ses jambes comme l'éclat du bronze poli, le son de ses paroles comme la rumeur d'une multitude. Seul, moi Daniel, je contemplais cette apparition. Les hommes qui étaient avec moi ne voyaient pas la vision, mais une grande frayeur s'abattit sur eux et ils s'enfuirent pour se cacher. Je demeurai seul, contemplant cette grande vision. J'étais sans force, mon visage changea, défiguré, ma force m'abandonna. J'entendis le son de ses paroles, et au son de ses paroles je défaillis et tombai face contre terre. Voici : une main me toucha, faisant frémir mes genoux et les paumes de mes mains (Daniel 10 : 4 - 10).
    [/size]

    Ces deux passages du Livre de Daniel sont très instructifs et confirment plus d'un enseignement que je t'ai donné jusqu'ici. Tout d’abord, vous trouvez là l’exemple le plus frappant d’un véritable cas de clairvoyance et de clairaudition. Daniel voit la forme de l’esprit, mais ses compagnons ne la voient pas. Cependant, ses compagnons n'étaient pas entièrement dépourvus de facultés médiumniques. Ils sentent, ils captent la proximité de l'esprit et la puissance de son énergie fluidique, puis ils s'enfuient de terreur. Ainsi se confirme le fait que j'ai exposé, à savoir que beaucoup d'hommes ne voient pas et n'entendent pas les Esprits, mais ressentent leur présence. De plus, ces passages, comme tant d'autres dans la Bible, prouvent que les Esprits ont une forme et des membres semblables à ceux des hommes. Enfin, Daniel sentit qu'une main le touchait et le relevait. C'était la main de Gabriel qu'il avait matérialisée à l'aide de l'énergie fluidique de Daniel. Car seule une main matérialisée pouvait permettre à Gabriel de relever un homme. Les paroles audibles prononcées par l'esprit et la matérialisation de sa main demandaient tant de force fluidique que Daniel tomba à terre, inerte. Gabriel fut donc obligé de le fortifier au moyen de sa propre énergie fluidique : [size=17]Alors celui qui avait l'apparence d'un homme me toucha de nouveau et me réconforta
     (Daniel 10 : 18).
    Du nouveau testament, je ne voudrais citer que la clairvoyance de l'apôtre Paul. A Troas, Paul vit pendant la nuit apparaître devant lui un Macédonien qui lui adressait cette prière : Passe en Macédoine et vient à notre secours ! (Actes 16 : 9). Pendant une autre nuit, le Seigneur apparut à Paul et lui dit : Courage, de même que tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, ainsi faut-il encore que tu témoignes à Rome (Actes 23 : 11). Lors d'un voyage en Italie par voie de mer, Paul dit à l'équipage du bateau : Mes amis, je vois que la navigation n'ira pas sans péril et sans grave dommage non seulement pour la cargaison et le navire, mais même pour nos personnes (Actes 27 : 10). Je t'ai déjà dit que la vision prémonitoire de grands événements à venir n'est possible aux clairvoyants que si les Esprits les leur montrent en images. Ceci nous est confirmé par le cas cité. En effet, l’équipage n’accorda aucune attention aux avertissements de Paul et reprit la mer. Un vent violent se déchaîna et il fallut délester l’embarcation et jeter par dessus bord jusqu’aux agrès du navire. Tous avaient perdu l’espoir de s’en sauver. Alors Paul se leva au milieu d’eux et dit : Il fallait m'écouter, mes amis, et ne pas quitter la Crète ; on se serait épargné ce péril et ce dommage. Quoi qu'il en soit, je vous invite à avoir bon courage, car aucun de vous n'y laissera la vie, le navire seul sera perdu. Cette nuit en effet m'est apparu un ange du Dieu auquel j'appartiens et que je sers, et il m'a dit : « Sois sans crainte, Paul. Il faut que tu comparaisses devant César, et voici que Dieu t'accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi. » Courage donc, mes amis ! Je me fie à Dieu de ce qu'il en sera comme il m'a été dit. Mais nous devons échouer sur une île (Actes 27 : 21 – 26).
    Paul écrit également aux Corinthiens : Eh bien ! Moi, absent de corps, mais présent d'esprit, j'ai déjà jugé, comme si j'étais présent, celui qui a perpétré une telle action (Corinthiens 5 : 3).
    De même, il écrit aux Colossiens : Sans doute, je suis absent de corps ; mais en esprit je suis parmi vous, heureux de voir le bel ordre qui règne chez vous et la solidité de votre foi au Christ (Colossiens 2 : 5).
    Les deux derniers passages cités démontrent que l’esprit de Paul pouvait quitter son corps pour assister à des événements qui se passaient au loin. »
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:28

    LA FORMATION DES MEDIUMS



    [size=17]Car je vais répandre de l'eau sur le sol assoiffé et des ruisseaux sur la terre desséchée;
    je répandrai mon esprit sur ta race et ma bénédiction sur tes descendants.
    Isaïe 44 : 3
    [/size]



    Le but de la formation des médiums
    « Ce qui doit servir à des fins déterminées doit auparavant être préparé et rendu conforme. Vos machines et vos outils sont construits en conformité avec l'usage auquel on les destine. Les médiums sont les instruments du monde des Esprits. Ils doivent rendre possible la communication des Esprits avec les êtres incarnés dans la matière. Ces médiums doivent par conséquent être rendu aptes à accomplir ce qui est nécessaire afin d'atteindre ce but. Cela se fait par le développement de leurs facultés médiumniques. Les médiums sont essentiellement des sources d'énergie d'où les Esprits puisent la force motrice pour leur action. Ce sont les médiums qui fournissent l'énergie fluidique.
    Pour te faire comprendre autant que possible ce qui se passe lors de la formation des médiums, je veux encore recourir à une comparaison. Pour actionner vos véhicules automobiles, vous vous servez d'une substance dérivée du pétrole. En ouvrant un gisement pétrolier, on cherche d'abord, par un forage profond, à obtenir une quantité de pétrole suffisante pour rendre l'exploitation rentable. Mais le pétrole brut obtenu de ces puits n'est pas encore utilisable. Il faut d'abord le purifier et l'adapter à différents usages par diverses méthodes de filtrage. C’est la même chose pour le monde des Esprits, qui est surtout soucieux de se procurer à travers les médiums, une quantité de fluide aussi grande que possible. Ce fluide étant fermement attaché au corps du médium, il est essentiel que ce fluide soit traité de manière à devenir facilement transmissible aux Esprits, en quantité nécessaire.
    En ce qui concerne vos engrais artificiels, vous parlez de la solubilité de leurs composants. Vous distinguez la quantité totale de phosphore, de potasse, d’azote et de chaux du pourcentage soluble de ces éléments. Seule la partie soluble a de la valeur pour vous et détermine le prix. Pour les Esprits, seule la partie du fluide qui est dissociable du corps terrestre et qui peut leur être transmise, les intéresse. Plus le fluide d’un médium est facile à détacher, plus la quantité de fluide libéré est grande. Les phénomènes produits par les Esprits n’en deviennent que plus intenses et plus perceptibles.
    Une remarque s’impose à propos du fluide rendu disponible par la formation des médiums et qui sert de force motrice aux Esprits pour leurs activités. S’il s’agit d’une mission particulière confiée par le Seigneur à un certain esprit, celui-ci disposera d’une quantité de fluide supérieure à celle de toutes les créatures de la Terre réunies. Dans ce cas, l’esprit se trouve connecté à la source de toute énergie fluidique, c’est à dire avec Dieu Lui-même, et obtient de cette source toute la force nécessaire à l’exécution de l’ordre divin. Un esprit reçoit-il l’ordre de Dieu d’aller instruire l’humanité, il lui sera octroyé le fluide nécessaire à l’accomplissement d’une pareille mission. Cependant, l’esprit se servira également de votre propre fluide, car les Esprits font un usage parcimonieux de cette belle substance, tout comme vous le faites avec vos matières précieuses. Dans ce cas, vous renforcez de votre fluide vital, le fluide dont dispose l'esprit et vous le rendez capable d'amplifier et de prolonger ses manifestations au-delà de ce qui était possible initialement. Ceci ressemble à votre procédé terrestre qui consiste à ajouter un peu d'eau fraîche à l'eau glacée d'une tour de réfrigération après le refroidissement pour augmenter l’efficacité de la durée de l’opération.
    Souvent, il n'y a pas d'ordre formel de la part de Dieu, et les bons Esprits, de leur propre initiative et avec l'approbation de Dieu, sont actifs parmi vous. Leur travail dépend alors de la quantité de fluide qui pourra leur être fournie par les sources terrestres, c'est à dire par les médiums.
    La quantité de fluide qui peut être fournie est différente chez chaque médium. Chez l'un, elle suffit à peine à exécuter les tâches les plus simples du monde des Esprits. Chez l'autre, elle rend possible un effet utile bien plus grand. Chez un troisième, ce fluide permet la réalisation de ce qu'il y a de plus ardu dans ce domaine. A ce niveau, un esprit peut densifier si intensément le fluide subtil de son corps fluidique qu'il apparaît devant vous comme un être humain incarné et semblable en tous points à un être humain ordinaire. C'est sous cette forme, par l'effet d'une densification de ce genre, que trois messagers de Dieu apparurent à Abraham, que l'archange Raphaël accompagna le jeune Tobie et que le Christ se montra à ses disciples après sa résurrection. »
    La cession et la purification du fluide
    « L’essentiel du travail du médium consiste à rendre son fluide corporel autant détachable que possible. Cela se produit par le recueillement intérieur et par ce que vous appelez la concentration. Les bons médiums sont obligatoirement des individus qui savent se recueillir et détourner leurs pensées des choses matérielles. Voilà qui explique que les médiums les plus nombreux se trouvent parmi les hindous, dont la religion recommande dès leur jeunesse, de s’adonner à un recueillement contemplatif quotidien. Ils nomment cette méditation « contemplation spirituelle », et beaucoup d’entre eux la pratiquent à la perfection. Lors du recueillement spirituel, l’esprit humain n’a besoin que de son fluide spirituel, pendant ce temps le fluide corporel se trouve au repos. Ce fluide corporel ne produisant aucun effort, il peut ainsi devenir disponible et utilisable par le monde des Esprits.
    Plus un homme pratique le recueillement spirituel, plus il lui sera facile de libérer le fluide corporel au repos et de le transmettre par rayonnement. Les choses se passent comme lors de l’emploi d’un aimant. Au début, l’aimant parait très faible et n’attire même pas la moindre parcelle métallique, mais plus on s’en sert, plus sa force s’intensifie. Sa force finit par devenir assez considérable pour retenir de gros morceaux de fer. Il en est de même en ce qui concerne l’énergie fluidique. Elle se révèle minime chez les médiums en formation, mais elle s’intensifie au fur et à mesure de la fréquence du recueillement intérieur du médium. Le rayonnement fluidique utilisable par les Esprits en devient d’autant plus efficace. Le but primordial de la formation des médiums est donc l’obtention de la plus grande quantité possible de fluide au moyen de la concentration spirituelle. La quantité de fluide corporel qui émane du médium revêt donc une importance capitale pour tous les Esprits, qu’ils soient bons ou mauvais.
    La formation des médiums a ensuite pour but l’adaptation du fluide du médium avec celui de l’esprit qui travaille à travers lui. C’est l’affaire du monde des Esprits d’y parvenir. L’adaptation du fluide varie grandement selon qu’il sera utilisé par des Esprits supérieurs ou inférieurs. Un esprit supérieur devra purifier et affiner le fluide du médium. Il faudra, en quelque sorte, qu’il le filtre. Un esprit inférieur n’a pas besoin de procéder de la sorte, car son propre fluide impur s’accommode fort bien du fluide terrestre non purifié. »
    La dissociation de l’esprit du médium et de son corps
    « Chez certains médiums, la formation poursuit encore un troisième but. Si la quantité totale de fluide corporel d’un médium doit servir au travail des Esprits, cela ne pourra se faire qu’à condition que l’esprit du médium se sépare de son corps. Une séparation de l’esprit et du corps devra alors s’effectuer. Cela n’est pas aisé et demande aux Esprits beaucoup de temps et de travail. Durant ce procédé, les sensations du médium ne sont pas semblables à celles d’une personne mourante. Dans le cas du mourant, le décès se produit par la séparation de l’esprit et du corps. Je t’ai déjà expliqué la différence qui existe entre le corps d’un médium dont l’esprit est sorti et un cadavre. Tu te rappelles que lorsque l’esprit d’un médium à transe profonde quitte son corps, un cordon fluidique le relie encore à son enveloppe charnelle. Dans le cas d’un cadavre, la mort survient au moment de la rupture de ce lien vital.
    D’après ce que je viens de dire, tu dois avoir les idées claires à propos des objectifs de la formation des médiums. Il s’agit tout d’abord d’obtenir la libération de la plus grande quantité de fluide possible, puis de purifier ce fluide en vue des tâches des Esprits supérieurs, et enfin de libérer l’esprit du médium de son corps lors de la transe profonde. »
    Les clairvoyants et les médiums
    « Le développement des facultés de clairvoyance et de clairaudition nécessite également une formation. Là aussi se produit une séparation partielle de l’esprit et du corps du clairvoyant. Là aussi, le fluide qui enveloppe son esprit devra être purifié en conséquence. Cependant, la séparation partielle de l’esprit s’opère différemment chez un clairvoyant et chez un médium à transe profonde. Il est vrai que l’esprit du clairvoyant se dissocie de son corps, cependant il reste relié à toutes les parties de son corps et à la totalité de son fluide corporel. Le fluide ne fait que se dilater, pour parler simplement, et par cette dilatation, rend possible la dissociation partielle de l’esprit. L’esprit du clairvoyant ne se sépare pas de son fluide corporel.
    Chez le médium à transe profonde, la totalité du fluide, à l’exception d’un cordon fluidique vital, est séparé de son esprit. Ainsi, son esprit se trouve libre de quitter l’enveloppe charnelle et peut même s’en éloigner de beaucoup grâce à l’extrême expansibilité du lien fluidique. Dans cette enveloppe charnelle rendue vacante par la sortie de l’esprit du médium, un esprit étranger prend place et délivre ses messages. Ce phénomène ne peut pas se réaliser chez le clairvoyant. Un esprit étranger ne peut pas s’emparer de lui et entrer en lui, pour la simple raison que l’esprit du clairvoyant reste toujours relié à la totalité du fluide de son corps. L’esprit du clairvoyant ne laisse donc aucune place libre à un esprit étranger.
    Chez le clairvoyant, il subsiste donc une union très étroite entre son propre esprit et le fluide de son corps. Chez le médium à transe profonde, la dissociation de son esprit avec son fluide corporel est presque totale. Chez le clairvoyant c'est son propre esprit qui peut voir et entendre. Chez le médium à transe profonde, l'esprit du médium laisse la place à un esprit étranger, afin que celui-ci puisse se manifester à travers le corps du médium en utilisant le fluide corporel qui y est resté. Enfin, il existe des clairvoyants qui sont en même temps des médiums à transe partielle ou à transe profonde. »
    Le travail des Esprits sur les médiums
    « Tu comprendras aisément quel travail varié et difficile les Esprits doivent accomplir pour former et perfectionner les médiums. Sans doute, ne peux-tu pas réaliser combien la formation d'un médium est coûteuse pour le monde des Esprits, si j'ose m'exprimer selon vos termes. Tu ne saurais imaginer combien de courants d'énergie, de précieuses substances et d'autres moyens spirituels sont employés pour réussir. Il faut des opérations spirituelles souvent plus importantes et plus complexes que les interventions chirurgicales pratiquées par vos médecins sur les corps terrestres. Beaucoup de médiums ont des défauts qu'il faut corriger avant que leur formation ne puisse débuter.
    Tout comme vos médecins emploient des instruments et des médicaments extrêmement variés lors de leurs interventions et de leurs traitements, ainsi en est-il de nous. Sur le plan spirituel il y a tout ce qui existe chez vous sur le plan matériel. Il va sans dire, que nous autres les Esprits ne tombons pas malades et que nous n'avons pas besoin d'opérations ni de traitements médicaux. Nous employons nos connaissances étendues et nos ressources pour agir dans les mondes d’incarnation, c’est à dire pour guérir les hommes et les bêtes et pour former des médiums à devenir des moyens de communication avec le monde des Esprits. Pour ce faire, nous disposons de spécialistes dans tous les domaines, dont celui de la formation de médiums. Nous disposons de médecins en chef, d'assistants et de personnel de toutes sortes. Nous possédons un choix très large d'instruments spirituels, d’anesthésiants, de fortifiants et de remèdes. Toutes ces choses trouvent leur application lors de la formation des médiums.
    Il faut un nombre considérable d'Esprits pour former un médium qui pourra entrer en activité au service du bien. Chacun de ces Esprits, à l'instar des équipes chirurgicales terrestres, accomplit une tâche particulière qui contribue à la formation des médiums. Tout cela est merveilleusement agencé et organisé. Vos médiums en voie de formation se trouvent donc toujours entre de bonnes mains, s’ils se mettent à la disposition des bons Esprits, s’ils se détournent du mal et s’ils suivent le chemin du Seigneur. Que personne ne ressente d'inquiétude s'il est témoin des phénomènes qui se déroulent lors de la formation des médiums, surtout celle des médiums à transe profonde. Tout se passe en conformité avec des lois précises et les bons Esprits sont vos meilleurs amis, vous n'avez rien à craindre d’eux. »
    Les réunions spirites
    « L'instruction des médiums s'effectue de la façon la plus rapide au moyen de ce que l'on appelle les réunions spirites. L'importance de la formation des médiums m'incite à te décrire plus longuement comment ces séances devraient se tenir. Je t'indiquerai aussi les raisons pour lesquelles il faut tenir compte de certains détails. Je te mettrai au courant des phénomènes qui se produisent à l'occasion de ces réunions d'instruction des médiums.
    Les personnes en quête de Dieu et de vérité qui ont décidé de s’unir pour d'entrer en communication avec le royaume de Dieu, devront d'abord s'entendre sur le lieu où elles se réuniront régulièrement. Il faut choisir un endroit tranquille qui préserve l’intimité. Vous n'aimez pas non plus être dérangés dans vos travaux terrestres que vous estimez délicats et particuliers. Ceci est encore plus vrai quand il s'agit d'établir des liens purement spirituels. Toute cause de trouble s'avère même bien plus gênante que lorsqu'il s'agit d'un travail terrestre. Le meilleur moment pour ces réunions se situe après vingt heures. Alors, le travail de la journée avec son cortège de soucis est terminé, et les gens peuvent se recueillir.
    En général, il ne faut pas se réunir plus de deux fois par semaine. Il faut que la pièce soit aérée avant le début de la séance et que toutes les vapeurs, la fumée de tabac et l'air vicié soient expulsés. L'énergie fluidique des participants est considérablement amoindrie par l'air vicié, cela fait que le rayonnement fluidique si indispensable au monde des Esprits s'en trouve perturbé. Pour s'assurer que l'air reste frais, on place dans la pièce une coupe d'eau fraîche. Cette eau absorbe en partie l'air vicié qui s'accumule pendant la séance.
    Sur la table autour de laquelle les participants prennent place, on dispose quelques feuilles de papier et un crayon pour chaque personne. Pendant les moments qui précèdent la réunion, les participants doivent éviter toute conversation sur les choses matérielles et triviales afin de se recueillir en éliminant les pensées mondaines. Il ne faut pas oublier qu’ils se rencontrent afin de servir Dieu !
    Les places que l’on choisit lors de la première réunion devront être conservées par la suite, parce que les courants fluidiques qui différent chez chacun devront peu à peu être équilibrés. Pour la même raison, les participants se répartiront selon leur sexe, une femme à coté d’un homme. Le fluide masculin est essentiellement positif, le fluide féminin négatif. L’un et l’autre se compensent et le mélange des deux permet d’obtenir un équilibre. Toutefois, cette alternance des places n’est pas un impératif, mais cela facilite la répartition équilibrée du fluide pour former un courant fluidique plus efficace. On ne changera de place habituelle que lorsqu’un esprit l’aura demandé à travers un médium déjà formé ou en cours d’apprentissage.
    S’il se trouve un instrument de musique dans la pièce, comme un piano, on fait bien de commencer par chanter un cantique en s’accompagnant de cet instrument. On peut remplacer l’instrument de musique par un enregistrement. On fait jouer un disque avec un hymne religieux ou avec un autre air solennel. Le chant et la mélodie d’un beau cantique produisent l’harmonie et le recueillement dans le cœur des participants et dirigent leurs pensées vers les choses élevées. De plus, c’est un moyen efficace pour éloigner l’influence néfaste des mauvais Esprits qui cherchent à troubler et à empêcher les assemblées. Comme le « mal » c’est la discorde, il ne se sent pas à sa place là où l’harmonie de la pensée et des sentiments s’exprime par le chant et la parole. C’est pour cette raison que selon la narration biblique, le mauvais esprit s’éloignait de Saül dès que David jouait de la harpe en chantant des psaumes à Dieu.

    Après le chant, un des assistants récite une petite prière simple et improvisée. S’il est trop timide pour le faire sans préparation, il prend soin d’écrire la prière par avance pour la lire avec piété. Quiconque participe à ces réunions devrait, à tour de rôle, être celui qui récité la prière d’introduction.
    Dès que la prière est terminée, quelqu’un lit à haute voix un passage de l’Ancien ou du Nouveau Testament et les personnes présentes commentent ce qui a été lu. Le chant, la prière, la lecture et le commentaire devraient prendre environ une demi-heure.
    Après le commentaire en commun, les assistants se donnent la main dans la pièce où la lumière est tamisée. La main droite de l’un est placée dans la main gauche du voisin. C’est ce que l’on appelle faire la chaîne. Ceci est nécessaire pour faire converger la force fluidique des uns et des autres afin de former un seul courant d’énergie. C’est comme les fils métalliques qui doivent être connectés si on veut faire passer un courant électrique sur une ligne. Rappelons-nous que l’action des Esprits durant les réunions dépend de la force du courant fluidique et que l’efficacité du fluide est grandement accrue en baissant les lumières.
    La chaîne possède aussi une signification symbolique particulière. Elle représente l’unité de pensée. Les assistants s’unissent extérieurement par le geste de se donner la main. Cela traduit la nécessité de former une unité, de s’aimer les uns les autres, de s’entraider, de se pardonner mutuellement les fautes et les manquements et de bannir de son cœur tout ce qui pourrait troubler l’harmonie du groupe. Pour les raisons indiquées, les premiers chrétiens se tenaient également la main de la même façon, au cours de leurs assemblées religieuses. Par-là, ils témoignaient leur unité de pensée, mais avant tout ils s’appliquaient à produire un fort courant fluidique afin de permettre au du monde des bons Esprits de délivrer des messages.
    La chaîne dure environ douze à quinze minutes. Pendant ce temps chacun s’efforce de se recueillir, de chasser les pensées futiles et d’entretenir des sentiments positifs. Dans ce but, il fait un examen de conscience, examinera sa vie passée, ses manquements, son comportement envers Dieu et son prochain, son omission de faire le bien. Il remercie Dieu pour ses bienfaits, il chante Ses louanges et sa Gloire. Par une prière ardente, il implore Dieu d’accorder la communication avec le monde des bons Esprits. Il peut inclure dans sa prière tout ce qui conduit à son élévation spirituelle.
    Quand le temps prévu à cet effet s’achève, le directeur de l’assemblée rompt la chaîne. Chacun s’empare du crayon posé devant lui et l’appuie légèrement sur la feuille de papier. Il doit s’efforcer de ne rien vouloir écrire lui-même, par une initiative personnelle. Il détend sa main, de façon à céder à la moindre impulsion transmise par les Esprits.
    Lors des premières séances, l’énergie fluidique disponible est généralement encore très faible, et les participants sont confrontés à de sérieuses difficultés. Tout est encore trop inhabituel pour eux. Ils ont du mal à se recueillir et attendent trop impatiemment ce qui va suivre. C’est précisément cette tension qui constitue le plus grand obstacle à la libération de leur fluide, je reparlerai de cela plus tard. Du reste, les assistants ressemblent encore trop à un aimant vierge qui ne peut être rendu efficace que par un usage prolongé.

    Il arrive souvent qu’un des participants soit beaucoup plus avancé dans son développement médiumnique qu’il ne le pensait lui-même. Dans ce cas, les Esprits se manifestent parfois dès la première séance. La main qui tient le crayon se sent sollicitée, elle ressent un raidissement et se met à bouger. Il ne faut opposer aucune résistance à cette action, mais relâcher la main et céder à l’impulsion. Il se peut que, pendant les premières séances, les Esprits ne produisent par l’écriture au crayon que des traits, des courbes, des ronds ou d’autres formes, avant de tracer un caractère bien formé, un mot ou une phrase. Ceci provient du fait que l’énergie fluidique fournie par les assistants est encore insuffisante. Avant tout, c’est la force fluidique du médium scripteur novice qui fait défaut. Grâce aux exercices d’écriture, l’énergie fluidique se renforce. Lorsque les premières interventions des Esprits se font sentir, on se rend particulièrement compte de l’obstacle causé par la tension des assistants. Toute attente fiévreuse retient le rayonnement fluidique des individus, tout comme une personne qui attend le dénouement d’un suspens retient involontairement son souffle. De ce fait, le courant fluidique diminue et l’action des Esprits se trouve entravée. Le meilleur mécanicien reste impuissant devant une machine dont l’approvisionnement en énergie a été coupé ou diminué.
    Tout comme le fait d’être fébrile ou anxieux exerce une influence néfaste sur l’énergie fluidique, ainsi les sentiments de crainte, de frayeur, de méfiance, de doute et de conflit intérieur, ont le même effet défavorable. Celui qui ressent de tels sentiments et qui prend part une réunion spirite, non seulement ne peut pas lui même céder d’énergie fluidique, mais en outre il interrompt le courant fluidique des autres. Voilà pourquoi les médiums sentent immédiatement si parmi les assistants, il se trouve un élément perturbateur qui se comporte comme un corps étranger. C’est donc avec raison qu’ils demandent l’éloignement d’un tel participant jusqu’à ce qu’il adopte une autre attitude. »
    Les réunions à des fins uniquement scientifiques
    « S'il n’y a pas l’harmonie des sentiments et des pensées lors des réunions spirites, le courant fluidique ne peut pas s’établir de façon homogène. Le succès de la manifestation se trouve alors partiellement ou entièrement compromis. C’est la raison pour laquelle les commissions scientifiques qui examinent les médiums ne réussissent pas leurs expériences dans de nombreux cas. Les médiums qui sont des sources d’énergie pour les manifestations des Esprits se sentent inquiets, intimidés et méfiants. Ils s’aperçoivent qu’on les soupçonne de fraude et que les observateurs, pleins de préjugés, refusent d’admettre la réalité du spiritisme. Ces sentiments négatifs diminuent considérablement la capacité des médiums à fournir de l’énergie fluidique, quand cela ne les en empêche pas complètement.
    Il s’agit là d’une loi naturelle, semblable au principe qui fait pâlir de crainte en arrêtant l’afflux du sang au visage. Le sang est refoulé vers le cœur par l’énergie fluidique qui se concentre vers l’intérieur. Le sang en tant que conducteur de fluide dans le corps, suit le sens de la force fluidique. Votre science interprète souvent mal les échecs des médiums lors des tests. Vos savants feraient mieux d’étudier les obstacles qui empêchent les médiums d’être des sources d’énergie pour le monde des Esprits, obstacles que les scientifiques dressent eux-mêmes. Ainsi, ils leur suffiraient d’écarter ces difficultés pour obtenir des démonstrations probantes concernant la faculté des Esprits à se manifester.
    Il est vrai que le monde des bons Esprits ne participe que très rarement à des manifestations qui servent non pas à promouvoir le bien, mais à satisfaire la recherche scientifique ou la simple curiosité. C’est là le domaine de prédilection des Esprits inférieurs qui s’y livrent à des ébats spectaculaires et y causent bien du mal. »
    Les manifestations d'Esprits lors des réunions
    « Les assistants des bonnes réunions spirites doivent surtout éloigner le doute et la méfiance de leur cœur, ils doivent attendre avec patience, sans tension, la suite des événements. Lorsqu’un participant se sent intérieurement poussé à écrire une pensée qui lui est suggérée, qu’il le fasse ! Il apprendra peu à peu à faire la différence entre les pensées inspirées et les siennes. Il faut dire que lorsque vous essayez d’éliminer vos propres pensées, les pensées inspirées par les Esprits reviennent continuellement et s’imposent avec acuité et insistance. Si vous les écartez, elles reviennent sans cesse.
    Toutes les fois qu’un des assistants ressent une certaine torpeur, un alourdissement de ses membres, s’il sent qu’on lui manipule la tête dans tous les sens, que son corps bouge d’une manière inexplicable, c’est le signe que le monde des Esprits l’a pris en main. C’est surtout le corps de ceux qui sont destinés à devenir des médiums à transe profonde qui subit ces transformations. Les tiraillements, les contorsions du corps, sont en rapport avec la dissociation de l’esprit du médium d’avec son corps terrestre et d’avec son fluide corporel. Les symptômes physiques observés à cette occasion sont souvent une cause d’inquiétude pour les spectateurs. C’est une sorte d’agonie, quoique indolore pour le médium. Cependant, il n’y a pas lieu de s’alarmer, tout se passe selon des lois précises.
    Le moment le plus difficile pour les médiums à transe profonde, lorsqu'ils sont encore des novices en voie d'instruction, est l’étape de la transe partielle. Le propre esprit du médium n'a pas encore complètement quitté son corps que déjà, un esprit étranger utilise le corps du médium pour ses manifestations. L'esprit du médium, qui est encore présent, entend les paroles que l'esprit étranger prononce à travers lui. Le médium en déduit facilement que c'est lui-même qui parle, qui agit et qui exprime ses pensées. Par-là, le médium court le risque d'être induit en erreur et de considérer ces manifestations comme illusoires. A ce stade de la formation, il arrive que le propre esprit du médium intervienne dans les manifestations de l'esprit étranger, provoquant ainsi des doutes justifiés chez les participants.
    A première vue, on pourrait croire que l'esprit étranger ferait mieux de différer ses manifestations jusqu'à ce que le médium soit complètement formé pour éviter de tels déboires. Les raisons qui poussent cependant l'esprit étranger à se manifester prématurément sont souvent de nature si importante, qu'il préfère s'accommoder des inconvénients d'un tel procédé plutôt que de différer ses manifestations. C'est précisément quand aucun médium efficace n'est encore disponible, que les participants doivent être renseignés sur de très nombreux points. Voilà pourquoi ces manifestations imparfaites, mais instructives, ne sauraient être remises à plus tard. Pour des novices, des instructions incomplètes valent mieux que l'absence totale d'enseignement.
    Le délai de transition entre la transe partielle et la transe totale ne dure généralement pas trop longtemps, à condition que le médium s'efforce d’accomplir un progrès personnel et de corriger ses faiblesses humaines. Dès qu’il atteint la phase de la transe complète, un médium ne sait plus rien de ce que dit ou fait l'esprit étranger. »

    Les manifestations des mauvais Esprits lors des réunions
    « A tous ceux qui cherchent à communiquer avec l'au-delà à des fins bonnes et utiles, les mauvais Esprits cherchent continuellement à créer les plus grandes difficultés. Ici, de même que partout ailleurs et dans tous les domaines, le mal cherche à empêcher le bien. Pour cela il emploie tous les moyens.
    L'esprit du mal commence à suggérer aux participants et aux médiums en formation, que tout cela n'est qu'illusion, autosuggestion et hypnose. Il leur souffle à l’oreille de ne pas s’occuper de telles choses s’ils veulent éviter de s’exposer à la risée de leurs semblables. Les mauvais Esprits auront déjà gagné une manche s’ils éveillent des doutes importants concernant la réalité, l’authenticité et l’aspect bénéfique du spiritisme. Les mauvais Esprits se servent des prétextes les plus futiles. Par exemple, ils attirent l’attention sur les petites erreurs et les minuscules défauts qui se glissent nécessairement dans cette activité comme dans toute activité humaine.
    Les clairvoyants en voie de formation se trouvent confrontés aux persécutions des mauvais Esprits qui s’efforcent de les terroriser par des visions d’épouvante, de diables grimaçants ou d’autres horribles visages, afin qu’ils renoncent à poursuivre leur formation de médium.
    Naturellement, les individus qui se consacrent à la forme la plus basse du spiritisme ne sont pas inquiétés par les mauvais Esprits. Cela s’explique par le fait que le coté négatif du spiritisme est justement la connexion avec le mal. Par conséquent, le monde des mauvais Esprits n’a aucun mobile pour empêcher les hommes de s’y adonner.
    Le temps de l’action des mauvais Esprits est un temps de probation pour les participants, surtout pour les médiums. Chacun est mis à l’épreuve et toujours testé par son cotés le plus faible. Seul celui qui passe ce test avec succès reçoit les dons médiumniques. Celui qui succombe doit renoncer sans tarder ou bien il deviendra la proie des mauvais Esprits. C’est pourquoi il faut que tous prient pour qu’il leur soit donné l’aide et le courage nécessaires pour résister aux tentations du mal. »
    Les manifestations des bons Esprits lors des réunions
    « En ce qui concerne la durée des séances, il est recommandé de ne pas les prolonger trop longtemps. En général, une heure suffira. Dès que les Esprits se manifestent à travers les médiums, ce sont eux qui décident quand la réunion prend fin. Dieu apprécie l’ordre et Ses Esprits sont des Esprits ordonnés. Cette qualité ressort de façon admirable lors des séances qui se déroulent sous l’égide de Dieu. Ces réunions se passent toujours sous le contrôle d’un esprit qui les dirige. Cet esprit décide du rôle des participants pour faciliter la formation des médiums. Il leur explique la manière de travailler à leur progrès personnel. Il leur indique, au cas par cas, les défauts à corriger et les vertus à cultiver. C’est l’esprit contrôleur qui souvent précise quels passages de l’Ecriture Sainte sont lus en début des réunions. C’est lui qui change parfois les participants de place, selon les besoins, afin d’augmenter le flux d’énergie fluidique. De plus, il désigne les Esprits qui sont admis à utiliser les médiums. Il décide de la nature des messages qu’ils peuvent délivrer et du temps qu’ils restent dans le médium. Il autorise même la présence de mauvais Esprits pour permettre aux participants de distinguer les différentes catégories d’Esprits selon leur manière d’agir. Cette expérience permet d’apprendre de façon pratique comment se comporter face à ces Esprits. Il autorise de préférence des Esprits souffrants, qui font preuve de bonne volonté, à prendre possession des médiums. Cela donne une opportunité à ces Esprits souffrants d’être conseillé par les assistants et d’entendre parler de Dieu. C’est là un grand acte de charité que les participants font à leur frères et sœurs de l’au-delà. Il arrive que l’esprit contrôleur explique le pourquoi de la permission donnée à certains Esprits de se manifester.
    L’esprit contrôleur est le premier à se manifester à chaque séance en saluant toujours en se référant à Dieu. Il est le guide spirituel des assistants. Il les admoneste, leur donne des avertissements, les réprimande et les instruit. Aussi bien pendant la formation des médiums que plus tard, il insiste sur la nécessité d’une plus grande croyance et confiance en Dieu. Plus l’homme entre en union avec Dieu, plus il participe à la force qui vient de Dieu et plus les dons qu’il reçoit du Seigneur, pour le bénéfice de ses semblables, sont grands. Le but de chaque séance fréquentée par les Esprits de Dieu est : plus près de toi mon Dieu !
    Dans les premiers temps de la formation des médiums, lorsque les premiers messages écrits de l’au-delà sont reçus, il s’agit en général de vos proches défunts et de vos amis. Ceux-ci obtiennent la permission d’entrer en communication avec vous, à condition qu’ils suivent eux-mêmes le chemin vers Dieu et qu’ils n’appartiennent pas aux mauvais Esprits. Eux aussi vous exhortent sans cesse à croire en Dieu et vous répètent que vous êtes sur la bonne voie en communiquant avec les bons Esprits. Souvent ils regrettent que durant leur existence terrestre personne n’ait attiré leur attention sur cette voie.
    Au cours de la formation ultérieure, les parents et les amis défunts cessent complètement de se manifester. Ce sont alors les Esprits supérieurs qui se présentent. Pour cela, il est indispensable que, au préalable, les participants cherchent à devenir meilleurs et que leurs intentions soient pures. Dès qu’un participant cesse de progresser et ne tient pas compte des exhortations qui lui sont adressées, il est exclu des réunions sur l’ordre de l’esprit contrôleur. La raison est que l’intéressé constitue un grand obstacle pour les autres. Les mauvais Esprits s’agglutinent à lui. Ils le suivent dans les réunions et troublent les autres participants par leur influence néfaste. De plus, le courant fluidique se trouve grandement perturbé par la discorde que cet individu introduit dans l’assemblée, et qui est le résultat de son attitude négative.
    Les réunions spirites sans le contrôle d’un esprit envoyé par Dieu ne sont pas voulues par Dieu. Même si extérieurement, elles ressemblent à un culte divin, elles ne constituent pas une voie qui conduit à Dieu. Sans la supervision divine, les Esprits chargés du salut des hommes ne viennent pas. Le salut spirituel des participants est l’unique but des réunions spirites. »
    Les dérives des églises spirites
    « A partir de là, on peut dire que même des églises que l’on appelle « spirites », et qui animent leurs réunions par des prières et des chants religieux, ne servent pas la cause de Dieu en raison de leur objectif. Les personnes employées dans ces églises comme dirigeants ou collaborateurs possèdent généralement une constitution médiumnique ainsi que diverses facultés de clairvoyance. Elles peuvent donc entrer en communication avec les Esprits qui accompagnent les membres de ces congrégations. Le rayonnement fluidique de ces Esprits se met en contact avec celui des médiums de ces églises. Ces derniers ne ressentent pas seulement la présence des Esprits, mais sont capables de recevoir les messages provenant des Esprits et destinés à favoriser leurs amis encore incarnés.
    La caractéristique principale de ce genre d’assemblée est la transmission des messages qui se limitent presque exclusivement aux préoccupations matérielles. Ce sont de tels discours qui attirent la plupart des participants qui considèrent ces églises comme des bureaux de renseignements. Ils paient un droit d’entrer pour obtenir, à travers les médiums ou les clairvoyants, des renseignements fournis par des parents et des amis décédés à propos de leur destin terrestre. C’est pourquoi les dirigeants de ces églises veillent à ne laisser partir aucun visiteur sans message de ce genre.
    Les Esprits de Dieu évitent ces réunions et donc ne les contrôlent pas. Ce sont alors les Esprits inférieurs qui mènent le jeu. Même si ce ne sont pas précisément de mauvais Esprits qui y participent, cette communication n’apporte aucun profit spirituel aux hommes.
    De plus, si des médiums à transe partielle fonctionnent dans ces églises, elles deviennent la porte ouverte à tous les Esprits inférieurs qui s’y rendent librement, puisqu’il n’y a aucun esprit contrôleur pour les éloigner et maintenir l’ordre. Il en résulte une pagaille de messages venant des Esprits qui n’a rien d’édifiant. A cause de cela, la communication entre les hommes et les Esprits telle qu’elle est voulue par Dieu subit un préjudice considérable et se trouve discréditée aux yeux des personnes inexpérimentées dans ce domaine. Le battage religieux qui couvre ces assemblées d’églises donne l’impression que ce qui s’y passe correspond à un spiritisme voulu par Dieu. En réalité, les dirigeants de ces églises encourent une grande responsabilité devant Dieu pour tout ce qui se passe pendant leurs réunions. Ils ont le devoir de mettre leurs dons au service de Dieu. Ils doivent le faire d’une façon désintéressée sans se laisser diriger par des considérations matérielles. Ils devraient plutôt prier pour qu’un contrôle des Esprits leur soit accordé car ils l’obtiendraient certainement. Mais alors, ils seraient obligés de laisser les Esprits contrôleurs diriger les réunions à leur place. S’ils se pliaient à cette exigence, les réunions deviendraient vraiment des services divins. Elles serviraient à l’édification et au progrès des participants parce que les Esprits inférieurs seraient chassés par la présence des Esprits supérieurs de Dieu.
    Si les réunions se tiennent comme je viens de te le décrire, elles vous apportent la bénédiction divine, le bonheur et la paix intérieure. Chaque séance se termine par une courte prière d’action de grâces récitée par le président de la séance et, si possible, par un cantique. »
    Les cultes spirites isolés
    « La formation d’un médium ainsi que toute autre communication avec le monde des bons Esprits, ne nécessite pas forcément des rassemblements importants. Chacun peut, quotidiennement ou plusieurs fois par semaine, se recueillir individuellement pendant une demi-heure au moins. Il procède tout comme on le fait lors d’une réunion à plusieurs. Il commence par une courte prière, lit un passage de l’Ecriture Sainte et médite sur ce qu’il a lu. Alors, il se penche sur une feuille de papier, un crayon à la main, comme je l’ai décrit précédemment, et attend patiemment, dans un état de parfaite relaxation.
    S’il se sent poussé à écrire des phrases qui lui sont inspirées avec beaucoup d’insistance, qu’il écrive sans hésiter. S’il sent que sa main est mue par une force extérieure, qu’il se laisse guider. Lorsque le temps qu’il s’est fixé pour ce culte privé est passé, il termine par une prière. Il peut être assuré que les bons Esprits avec lesquels il cherche à entrer en contact commencent à agir sur lui dès l’instant où il désire cette communication et que déjà les Esprits préparent les conditions préalables au contact. Ce travail débute du reste au moment même où un individu nourrit de telles idées.
    Il arrive souvent que des personnes prédisposées à devenir médium, se sentent envahies par un sentiment inexplicable lorsque, pour la première fois, elles assistent à une conversation sérieuse à propos du spiritisme. L’origine de ce sentiment vient de ce que les Esprits de l’au-delà, dont certains vous suivent constamment, essaient d’interpeller ces personnes qui, en raison de leurs facultés médiumniques, sont influencées par les actions fluidiques du monde des Esprits. Avant qu’un homme ne soit au courant de la possibilité d’entrer en contact avec les Esprits, tout travail préparatoire de la part des Esprits serait vain et inutile. Non seulement de tels efforts seraient stériles, mais ils pourraient entraîner des conséquences très désagréables d’un point de vue pratique. Ni lui, ni ses proches ne seraient capables de comprendre les symptômes médiumniques qu’il développerait. On le prendrait pour un malade, on lui ferait subir un traitement médical ou on l’enverrait dans un centre psychiatrique. Les bons Esprits s’engagent donc qu’à bon escient et lorsqu’ils sont certains du succès, jamais avant. »
    Le spiritisme peut-il devenir nocif ?
    « Pour compléter cet enseignement, je voudrais encore répondre à une question que beaucoup se posent. La voici : le spiritisme altère-t-il l’état de santé des médiums ou des pratiquants qui prennent part à des séances spirites ? La réponse est : non et oui.
    Si vous assistez à une séance spirite conduite sous les auspices de Dieu et si vous faites tout en Son nom. Si vous vous placez sous Sa protection, si vous l’aimez et ne recherchez que le bien, la communication avec le monde des Esprits ne vous nuira jamais. Au contraire, vous serez renforcés physiquement et spirituellement. Cela s’applique notamment aux médiums. Les médiums qui entrent en transe profonde n’ont pas besoin de sommeil pendant ce temps. Tant que les médiums sont en état de transe, leur corps se repose et ils s’en trouvent revigorés. Si nous autres, les bons Esprits, exerçons notre action sur eux ou à travers eux, cela ne saurait aucunement leur nuire. Ils se reposent physiquement et après la séance, ils se sentent même mieux qu’avant. L’énergie fluidique prélevée sur le médium et sur les participants est remplacée par du fluide frais par les bons Esprits. A cela s’ajoute que, lors de la formation des médiums, certains défauts internes qui empêchent l’état de transe, sont éliminés en priorité par l’intervention des bons Esprits. L’individu concerné se sentira par conséquent en meilleure santé après sa période d’apprentissage à la transe profonde.
    D’un autre coté, le spiritisme est certainement préjudiciable si vous le pratiquez en ignorant Dieu et la prière et si, de surcroît, vous agissez en union avec le mal. De cette manière, petit à petit, vous prenez le chemin du mal. Ceci, non seulement parce que les mauvais Esprits vous écartent du chemin de la vérité, mais aussi parce qu’ils altèrent gravement la santé de votre corps. En effet, ils ne remplacent pas la force fluidique qu’ils vous prélèvent. Ainsi, la santé des médiums pour commencer, puis celle des autres participants, s’en trouve grandement affaiblie. La croyance populaire qui dit que celui qui fait alliance avec le diable risque son âme, contient donc une part de vérité car son énergie fluidique est peu à peu absorbée par le mal, et son corps perd sa capacité à retenir la vie. Beaucoup de médiums qui servent le spiritisme inférieur souffrent de défaillances physiques et mentales.
    Les dangers et les conséquences funestes ne concernent donc que le spiritisme pratiqué en dehors de Dieu, sans intention d’apprendre les vérités divines et sans volonté de s’améliorer intérieurement. Ces risques guettent les curieux qui pratiquent le spiritisme pour connaître des expériences nouvelles et insolites, ou pour obtenir des renseignements utiles à des gains matériels ou encore par simple intérêt scientifique.
    Mets donc tes semblables sérieusement en garde contre une communication avec les Esprits qui ne serait pas au service d’un but élevé. Explique leur les bienfaits d’un spiritisme voulu par Dieu et mis au service du bien. C’est pour l’humanité la seule voie vers la vérité et le plus court chemin qui mène à Dieu.
    Ceux qui ne sont pas encore arrivés à acquérir la croyance en Dieu, devraient pratiquer le spiritisme dans sa forme élevée, à condition qu’ils se sentent prêts à accepter la vérité dès qu’elle leur sera présentée de façon probante. Les chercheurs de la vérité qui chemineront dans cet état d’esprit, trouveront la vérité, ainsi que la liberté qui est l’héritage des enfants de Dieu. Ils apprendront à connaître le sens véritable de la religion. C’est à eux que s’adresse la parole du Christ : cherchez et vous trouverez.
    Ceux qui n’ont pas encore appris à croire en Dieu devraient cependant Le prier, même si c’est en employant le conditionnel. Ils peuvent adapter leur prière à leur situation du moment. La prière suivante peut être dite par un incroyant animé de bonnes intentions et qui se sent prêt à accepter la vérité :
    « Ô Dieu ! S’il est vrai que vous existez, je vous supplie du fond du cœur de me guider sur le chemin qui mène à vous et qui m’apprendra à vous connaître. Amen. »
    Sa prière sera sûrement exaucée, car Dieu montre de la compassion pour tous ceux qui cherchent à bien faire. Peu importe la confession religieuse à laquelle un homme appartient, ceci n’a pas d’importance quand il s’agit de participer à des réunions spirites bonnes et saines. »
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:28

    MEDIUMS ET ECOLES DE MEDIUMS DANS LA BIBLE



    [size=17]J'avais suscité parmi vos fils des prophètes et aussi parmi vos jeunes gens de Nazir.
    N'en est-il pas ainsi, enfants d'Israël ? Oracle de Yahvé.
    Mais vous, vous avez fait boire du vin aux nazirs, aux prophètes, vous 
    avez donné cet ordre : ne prophétisez pas !
    Eh bien moi, je vais alourdir votre sort comme est alourdi un chariot tout rempli de gerbes.
    Amos 2 : 11 - 13
    [/size]



    Généralités
    « Les gens d'aujourd'hui refusent d’admettre la possibilité d'une communication avec les Esprits car ils s'imaginent qu'il s'agit là d'une étrange nouveauté. Ceci vient du fait que vous ne lisez la Bible que superficiellement, sans réfléchir à son contenu. Si vous étiez attentifs à ces récits, vous vous poseriez les questions suivantes : Comment cela s'est il passé ? Comme tout cela a-t-il pu se produire ? Comment m'expliquer tout cela ?
    Dès les premiers chapitres de la Bible, il est dit que Dieu parla aux hommes, avec Adam et Eve, avec Caïn et Abel, avec Abraham, Isaac, Jacob et Moïse. Ceci devrait normalement vous inciter à chercher la manière dont se sont établis ces dialogues, puisque vous êtes des êtres rationnels. Les individus avec lesquels les Esprits de Dieu ont parlé étaient pourtant des êtres humains comme vous. Ils avaient leurs péchés et leurs défauts comme vous. Les lois naturelles qui régissaient leur existence terrestre étaient les mêmes que les vôtres. Dieu et les Esprits de Dieu sont les mêmes aujourd’hui qu'autrefois. Si vous continuez à lire la Bible, vous voyez qu'il existait une communication permanente et quotidienne entre le peuple d'Israël et le royaume spirituel de l'au-delà. Chacun avait le droit de consulter Dieu et recevait une réponse. Les guides du peuple n'entreprenaient rien sans le conseil du monde des bons Esprits. Votre bon sens doit bien vous faire penser, après ces lectures, que la communication avec le monde des Esprits est possible. Si elle est possible et si elle a été pratiquée autrefois pendant des millénaires, pourquoi l'humanité d'aujourd'hui devrait-elle être privée d'une telle communication ?
    Il est vrai que vous semblez penser que cette communication ne dépend que des Esprits qui, selon vous, décideraient si oui ou non ils se manifestent. Vous croyez que les Esprits peuvent à leur guise entrer en contact avec vous, sans coopération de votre part. Vous vous imaginez que les Esprits peuvent venir vous rendre visite chaque fois qu'ils en ont envie. Vous estimez qu'il suffit que les hommes attendent tranquillement pour entendre ce que les Esprits ont à leur dire. Et comme vous ne remarquez rien au sujet de cette communication spirituelle qui jouait un si grand rôle dans l'histoire biblique, alors vous en concluez que l'au-delà a interrompu tout dialogue avec l’ici-bas. C'est une erreur regrettable. Le monde des bons Esprits demeure encore et toujours aussi désireux de venir vers vous. Les Esprits sont toujours prêts à franchir le pont qui conduit de l'au-delà à l’ici-bas, mais il faut que vous aidiez à construire ce pont. Autrefois, il fallait que les hommes commencent par remplir toutes les conditions préalables à cette communication pour qu'elle puisse s'établir. Les peuples anciens connaissaient ces conditions et s'y conformaient.

    Aujourd’hui, en lisant les récits de la Bible qui relatent les événements qui entourent et qui accompagnent les manifestations d'Esprits, vous pensez qu'il ne faut y voir que des fioritures sans rapport avec les moyens de communication avec les Esprits. Croyez-vous vraiment que tout cela n'était qu'une suite d'agitations puériles et inutiles ? Pour ne citer que l'exemple où l'ange du Seigneur parla à Moïse depuis le buisson ardent et aux Israélites depuis la colonne de nuée, croyez-vous qu'il aurait pu se faire entendre sans la flamme et sans la nuée fluidique ? Pensez-vous que Dieu ne parlait pas sérieusement quand il disait à Moïse : « Je vais venir jusqu’à toi dans l'épaisseur de la nuée, afin que le peuple entende », comme si Dieu avait pu amplifier le son de ses paroles sans rendre la nuée fluidique plus dense ? Croyez-vous que l'épaisse nuée qui enveloppait le Sinaï précisément au moment ou le tonnerre et des sonneries de trompettes se faisaient entendre se trouvait là par hasard ? Etait-ce une chose futile que David demanda au prêtre Ebyatar d'apporter l'éphod avec l'oracle en vue de consulter Dieu et d'en recevoir une réponse ? Est-ce que le buisson ardent, la colonne de nuée, le pectoral et toutes les choses inscrites dans la Bible à propos des communications avec le monde des Esprits n'étaient pas plutôt des fils conducteurs en vue d'établir une connexion entre l'au-delà et l’ici-bas, tout comme s’établit une conversation par téléphone ?
    Tout ces moyens constituaient le pont permettant aux Esprits de Dieu de franchir le fossé qui les séparaient des hommes de cette époque. Sans cette passerelle, les Esprits n'auraient pas pu rejoindre l'humanité. Le matériel fourni par les êtres terrestres pour construire ce pont était la force fluidique, qui devint visible à tous sous la forme d’une flamme dans le buisson ardent, et sous la forme d’une colonne de nuée. De la même manière, le fluide était également indispensable pour réaliser les nombreuses matérialisations des Esprits qui prirent des formes incarnées, comme l’attestent les chroniques de cette époque. Cette énergie fluidique devait posséder la force suffisante pour que les Esprits puissent se servir de l'oracle, en indiquant les lettres qui formaient les phrases qui donnaient les réponses de l'au-delà. Les sources d'énergie fluidique, pour réaliser la communication avec les Esprits dans l'Ancien Testament, étaient, comme de nos jours, les médiums. »
    Les vrais et les faux prophètes
    « Dans l'Ancien Testament, il est souvent question de prophètes et d'écoles de prophètes. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Croyez-vous peut-être que l'on puisse apprendre le don de prophétie dans des écoles, comme on mémorise le programme éducatif d'une science humaine ? Dans votre vocabulaire moderne, un prophète est un homme qui prédit l'avenir par divination. A partir de là, vous supposez que, dans les anciennes écoles de prophètes, on pouvait acquérir la faculté de connaître l'avenir.
    Il s'agit d'une interprétation erronée des expressions « prophète » et « école de prophètes » que vous trouvez dans la Bible. Un prophète est un homme à travers lequel un esprit étranger peut parler. C'est dans ce sens que l'apôtre Paul parle des Esprits des prophètes : [size=17]Les Esprits des prophètes sont soumis aux prophètes, car Dieu n'est pas un Dieu de désordre mais de paix, comme dans toutes les églises des saints 
    (1 corinthiens 14 : 32 - 33). Si les Esprits qui se manifestent à travers les prophètes sont des Esprits de vérité, la Bible les appelle vrais prophètes ou bien prophètes authentiques. Si ce sont les Esprits du mensonge, c’est à dire les mauvais Esprits, qui se manifestent chez les prophètes, ceux-ci sont appelés faux prophètes.
    Ceux que l'on désignait sous le nom de prophètes aux temps bibliques, sont connus aujourd'hui, sous le nom de médiums. Ce n'est pas l'appellation qui importe mais le fond du sujet. Tous les principaux personnages de l'Ancien et du Nouveau Testament étaient des médiums d'envergure. Bien que leurs états médiumniques, pendant lesquels ils fournissaient leur fluide aux Esprits, ne soient pas décrits minutieusement, l'Ecriture Sainte en fait pourtant souvent mention. »
    [/size]
    Abraham et Moïse médiums 
    « Abraham était un médium. Un passage de la Bible mentionne clairement l’état de transe dans lequel il entrait en vue de transmettre le fluide nécessaire à ses contacts avec l'au-delà :[size=17]Comme le soleil allait se coucher, un profond sommeil tomba sur Abraham et voici qu'un grand effroi, une obscurité, le saisirent … Quand le soleil fut couché et que les ténèbres s'étendirent, voici qu'un four fumant et un brandon de feu passèrent entre les animaux partagés
     (Genèse 15 : 12 - 17). Le profond sommeil n’était pas un sommeil ordinaire, mais il s'agissait du phénomène que vous appelez actuellement : sommeil médiumnique. Dans cet état, le fluide du médium se libère pour être utilisé en vue des manifestations d'Esprits. L'effroi et l'obscurité qui s'emparent fréquemment des médiums au service du bien, sont les effets des mauvais Esprits qui cherchent ainsi à entraver la manifestation des bons Esprits. En effet, chez tous les médiums, le sentiment de peur empêche la libération de l'énergie fluidique et réduit à néant les manifestations d'Esprits. Déjà auparavant, les puissances maléfiques avaient tenté de jeter le trouble sur Abraham. Sur l'ordre du Seigneur, Abraham avait tué des animaux pour les débiter en morceaux. Des oiseaux de proie s'abattirent alors sur les cadavres et Abraham les chassa. L'abattage des bêtes avait pour but de fournir une source de fluide supplémentaire, en complément du fluide d'Abraham. On se procurait de cette manière de l'énergie fluidique à partir d'animaux abattus. Les oiseaux de proie mentionnés dans ce récit n'étaient pas naturels. Il s'agissait de mauvais Esprits matérialisés en oiseaux de proie. Leur matérialisation était indispensable pour qu'ils puissent saisir et s'emparer des morceaux de viande.
    Tu comprends aussi leur intention. En premier lieu, ils voulaient détruire la source d'énergie fluidique obtenue par l'abattage des animaux. En second lieu, il leur importait de tarir la source humaine d'énergie fluidique représentée par Abraham en lui inspirant de la terreur. Le moment choisit pour les activités médiumniques d’Abraham était après l’aurore, car la chaleur et la lumière perturbent le processus de condensation des fluides, en vertu de lois immuables. Quand il est question d’un « four fumant et d’un brandon de feu », on veut parler d'un nuage fluidique légèrement lumineux, comme tu le sais déjà.
    Moïse était également un médium. Il contribua à produire l'énergie fluidique qui brillait comme une flamme dans le buisson ardent. Son propre fluide fut renforcé grâce à un apport supplémentaire de fluide provenant du troupeau de bêtes que Moïse faisait paître dans les parages. Dans ce cas encore il faisait nuit. La densification du fluide se fit à l'intérieur d'un buisson, parce que les très nombreux branchages de l'arbuste constituaient un rideau naturel qui rendait possible la concentration d'une masse fluidique homogène. Le buisson produisait le même effet que le rideau de la tente de réunion ou que la pièce obscure des séances spirites actuelles. De plus, le buisson lui-même possédait du fluide qui s'ajoutait aux fluides provenant des autres sources. »
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    Samuel et son école de médiums
    « Autrefois, les médiums s'appelaient « voyants », parce que, en plus de leurs facultés médiumniques, ils possédaient généralement le don de clairvoyance. Le terme de « prophète » n'apparut que plus tardivement.
    Partout, il y avait des voyants ou des prophètes. Lorsque Saül et son serviteur recherchaient des ânesses perdues et qu'ils ne les trouvaient pas, le serviteur dit : [size=17]Voici qu'un homme de Dieu se trouve dans cette ville. C'est un homme réputé, tout ce qu'il dit arrive sûrement. Allons y donc, peut-être nous renseignera-t-il sur le voyage que nous avons entrepris. A cet endroit, le récit biblique ajoute : Autrefois en Israël, on parlait ainsi lorsqu'on allait consulter Dieu : "Allons donc chez le voyant", car le prophète d'aujourd'hui on l'appelait autrefois "le voyant". Saül dit au jeune homme : tu as bien parlé, allons donc ! Et ils allèrent à ville où se trouvait l'homme de Dieu (S
    amuel 9 : 6 - 10). C'est ainsi que Saül et son serviteur rencontrèrent Samuel. Non seulement Samuel était lui-même médium, mais de surcroît il dirigeait l'école des médiums de Rama. Ces établissements s'appelaient à l'époque : « Ecoles de prophètes».
    Lorsque, à son retour chez lui, Saül arriva à Gibéa, il rencontra un groupe de médiums en état de transe qui chantaient la gloire du Seigneur. Saül tomba lui aussi en transe et un esprit de Dieu fondit sur lui. Vos traducteurs bibliques qui ignorent cet état disent : « il tomba en extase prophétique » ou simplement : « il prophétisa ». Ces expressions laissent le lecteur perplexe. Ce furent les bon Esprits de l'au-delà qui s'emparèrent de Saül et des médiums. Pour cela, l'état de transe profonde n'était pas indispensable, une transe partielle suffisait. La Bible raconte encore que David se réfugia à Rama auprès de Samuel et qu'ils y demeurèrent tous les deux dans la maison des prophètes, c'est à dire dans l'école des médiums. Lorsque Saül envoya des messagers pour prendre David, Samuel était en train de présider une séance spirite avec des médiums en état de transe. Voici comment vos traducteurs ont rédigé ce passage biblique : Saül envoya des émissaires pour s'emparer de David. Ils aperçurent la communauté des prophètes en train de prophétiser et Samuel se tenait à leur tête. L'esprit de Dieu s'empara des émissaires de Saül et ils entrèrent en transe eux aussi. On le rapporta à Saül qui envoya d'autres émissaires et ils entrèrent en transe eux aussi. Saül envoya un troisième groupe d'émissaires, et ils entrèrent en transe eux aussi. Alors il partit lui-même pour Rama et arriva à la grande citerne qui se trouvait à Sékou. Il demanda où étaient Samuel et David et on répondit : « Ils sont aux Nayoth de Rama ». De là il se rendit donc aux Nayoth de Rama. Mais l'esprit de Dieu s'empara de lui aussi et il continua à marcher en état de transe jusqu'à son arrivée aux Nayoth de Rama. Lui aussi il se dépouilla de ses vêtements, lui aussi il entra en transe devant Samuel, puis il s'écroula nu et resta tout ce jour et toute la nuit. C'est pourquoi on dit : « Saül est-il aussi parmi les prophètes ? » (Samuel 19 : 20 - 24).
    Beaucoup de points obscurs de cette histoire méritent d'être élucidés. La raison pour laquelle tous les émissaires de Saül entrèrent en transe si rapidement s'explique, en autre, par le fait qu'ils possédaient tous une constitution médiumnique. A cela s'ajoute qu'un intense courant d'énergie fluidique circulait partout où des médiums débutants ou expérimentés étaient rassemblés. C'était justement le cas dans l'école de médiums de Samuel. Il était donc facile aux Esprits de provoquer une transe partielle chez des individus doués de quelques facultés médiumniques. Saül étant un médium lui-même, nul besoin de recourir à un apport d'énergie fluidique extérieur pour le faire enter en transe partielle. C'est ainsi qu'il entra dans cet état dès qu'il s'approcha de Rama.
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    Ne soyez pas interloqués d'apprendre que les médiums de l'école de Rama qui, selon la tradition se tenaient assis ou couchés, ne portaient que des sous-vêtements légers. De nos jours aussi, les médiums s'habillent le plus légèrement possible pendant les séances. Il faut éviter une chaleur trop importante qui limiterait ou empêcherait la concentration du fluide. Voilà pourquoi Saül s'allongea quasiment nu. Lorsqu'on dit qu'il resta ainsi couché tout un jour et toute une nuit, cela ne signifie pas que sa transe se prolongea durant tout ce temps là. Tout en étant conscient, il fut retenu tout ce temps par les bons Esprits qui tentèrent une dernière fois de le ramener à Dieu dont Saül s'était détourné par un acte de désobéissance. Il n'était plus en communication avec le monde des bons Esprits, mais possédé par un esprit mauvais. Il était venu à Rama ce jour là pour prendre et exécuter David. Cette conduite lui fut reprochée par un dernier message des Esprits de Dieu qui parlaient à travers les médiums présents. Samuel lui-même s'efforçait de conseiller et de sauver d'une perte imminente le premier roi oint par lui. Il poursuivait le même but en célébrant différents cultes divins en présence de Saül, mais dont la Bible ne parle pas. Il voulait émouvoir le cœur du roi et l'amener à se repentir pour qu'il se convertisse.
    Le culte divin représentait l'essentiel des cérémonies qui se déroulaient dans les écoles de médiums. Les médiums novices, que l'on appelait alors « élèves prophètes », travaillaient à s'unir le plus intimement possible à Dieu. Ils cherchaient à l'aimer de tout leur cœur. Une foi inébranlable et une totale confiance en Dieu constituaient les bases de l'éducation médiumnique des élèves. C'est ainsi qu'ils devaient devenir de dignes instruments de Dieu et de Ses Esprits pour se mettre au service de leurs semblables, car les dangers qui guettaient les apprentis médiums de cette époque étaient les mêmes qu'aujourd'hui. »
    Les dangers qui guettaient les médiums dans l’Ancien Testament
    « Le plus grand danger était alors, comme de nos jours, la quête d'honneurs et la cupidité. Les médiums jouissaient de l'estime et de la considération de tous. Non seulement les souverains terrestres s'entouraient volontiers d'un grand nombre d'entre eux, mais les familles riches possédaient à demeure un médium pour consulter l'au-delà et l'appelaient « prêtre ». On les comblait de magnifiques présents et on les entretenait complètement. Il s'agissait, pour la plupart, de médiums que vous appelleriez aujourd'hui des médiums à planchette. Pour consulter les Esprits, ils se servaient d'un oracle qui était une imitation du pectoral utilisé dans la tente de réunion. Ceci est confirmé dans le Livre de Juges où il est rapporté comment un homme du nom de Mika rendit à sa mère l'argent qu'il lui avait volé. Celle-ci, avec une partie de l'argent, fit faire [size=17]une image taillée et une idole de métal fondu,
     qui fut placée dans la maison de Mika. Il engagea un de ses fils pour qu'il devienne son « prêtre ». Mais il engagea aussi un Lévite de Bethléem et lui dit : Fixe-toi chez moi, sois pour moi un père et un prêtre et je te donnerai dix sicles d'argent par an, l'habillement et la nourriture (Juges 17 - 10). Ce que votre traduction désigne par « image taillée » et « idole de métal » était les deux parties d’une planchette.
    Il est compréhensible, humainement parlant, que les médiums s'efforçaient de s'attirer les faveurs des gens auprès desquels ils vivaient. C'était pourtant là le véritable danger. Soucieux de ne dire que des choses agréables à leur maître, ils ne reculaient pas devant la tromperie et préféraient cacher les vérités déplaisantes pour prêcher le faux. Ainsi ils devenaient des « prophètes de mensonges » et se séparaient du camp des bons Esprits. Ils entraient dans les rangs du mal et en devenaient les instruments. Cela ne les empêchait pas d'avoir toujours le nom de Dieu à la bouche pendant leurs activités médiumniques, pour le principe et pour sauver les apparences.
    C'est surtout les médiums au service des souverains temporels qui succombaient facilement à cette tentation, comme il ressort de l'histoire du roi Achab. Quatre cents médiums se mirent d'accord pour ne promettre que du bien au roi. Ce plan commun était dicté par leur bassesse de cœur. Ils s'écartaient ainsi de tout échange avec les bons Esprits et savaient qu'ils devenaient les outils des Esprits mensongers. Ils pouvaient donc craindre d'être démasqués comme faux prophètes, si le roi s'adressait à un médium de vérité au service des bons Esprits. Par conséquent, lorsque le roi voulu faire venir et interroger Mika, un médium des bons Esprits, les faux prophètes réagirent. Ils envoyèrent un messager afin d'essayer de persuader Mika de ne dire également que du bien au roi. Cependant Mika, comme l'esprit de Dieu le lui avait révélé, annonça au roi sa chute. Alors un des faux prophètes frappa Mika à la mâchoire et s'exclama : Par où l'esprit de Yahvé m'a-t-il quitté pour te parler ? (Rois 22 - 24). Ces faits te montrent toute l'infamie de ce genre de prophètes. Par ambition et par cupidité, ils se laissaient aller à la fraude et au mensonge tout en faisant semblant d'être des instruments divins. De telles activités médiumniques étaient provoquées par des Esprits mensongers, ces prophètes le savaient pertinemment et faisaient tout pour le cacher.
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    Ces médiums au service de monarques étrangers à Dieu, devaient nécessairement conduire tout le peuple à la ruine dès qu'ils affichaient ouvertement leur culte idolâtre. On les appelait les prophètes de Baal. Ils étaient si nombreux, que souvent ils éclipsaient les bons médiums. C'est ainsi qu'il est dit au sujet du temps où régnait le Grand Prêtre Eli : [size=17]Le jeune Samuel servait donc Yahvé en présence d'Eli. La parole de Yahvé était rare en ces jours là, la vision n'était pas chose courante 
    (Samuel 3 - 1).
    A la montagne du Carmel, le prophète Elie, seul prophète de Dieu, dut faire face à quatre cent cinquante prophètes de Baal et aux quatre cent prophètes d'Achér.
    En ces temps là, les médiums se laissaient également entraîner à user de leurs facultés médiumniques pour obtenir des avantages matériels tout en se réclamant de Dieu. C'est dans ce sens qu'il faut interpréter la parole que Dieu a placée dans la bouche du prophète : Ainsi parle Yahvé contre les prophètes qui égarent mon peuple. S'ils ont quelque chose à se mettre sous la dent, ils proclament la paix. Mais à qui ne leur met rien dans la bouche, ils déclarent la guerre sainte. Aussi pour vous c'est la nuit, plus de visions ! Pour vous ce sont les ténèbres, plus de divination. Le soleil se couchera sur les prophètes (Michée 3 : 5 - 6). Ses chefs jugent pour des présents, ses prêtres enseignent pour un salaire, ses prophètes exercent la divination pour de l'argent, et c'est sur Yahvé qu'ils s'appuient ! (Michée 3 : 11).
    N'allez pas croire que les hommes de cette époque acceptaient sans contrôle les phénomènes médiumniques et les tenaient toujours pour authentiques. Leur méfiance envers les médiums égalait la votre. Ils gardaient en tête qu'ils pouvaient être abusés par des agissements frauduleux. Ils ligotaient les médiums pour que ceux-ci ne les bernent point au moyen de tours de passe-passe. A cet effet, les médiums privés, qui vivaient de leurs facultés médiumniques, fournissaient eux-mêmes à leur clientèle des bandeaux et des liens. Le client s’en servait pour bander les yeux du médium ou lui recouvrir la tête et pour lui attacher les mains et les pieds. Ce n’est que devant démonstrations, qui effectivement ne pouvaient être réalisées que par les Esprits, que les assistants impressionnés reconnaissaient la réalité de la communication avec l’au-delà. Mais comme ce n’était pas les bons Esprits qui utilisaient de tels médiums, les participants tombaient donc peu à peu sous l’emprise du mal. Les enseignements que les Esprits inférieurs leur dispensaient à travers les médiums les éloignaient du vrai Dieu et les entraînaient à faire le mal en commettant toutes sortes de turpitudes. C’est surtout les médiums féminins qui avaient le plus de succès. C’est à ces fausses prophétesses que s’adresse la menace de Dieu par la bouche du prophète Ezéchiel : Et toi, fils d'homme, tourne-toi vers les filles de ton peuple qui prophétisent de leur propre chef, et prophétise contre elles. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Malheur à celles qui cousent des rubans sur tous les poignets, qui fabriquent des voiles pour la tête de gens de toutes tailles, afin de prendre au piège les âmes ! Vous prenez au piège les âmes des gens de mon peuple et vous épargneriez vos propres âmes ? Vous me déshonorez devant mon peuple pour quelques poignées d'orge et quelques morceaux de pain, en faisant mourir des gens qui ne doivent pas mourir, en épargnant ceux qui ne doivent pas vivre, et en mentant à mon peuple qui écoute le mensonge. Eh bien ! ainsi parle le Seigneur Yahvé : Voici que je vais m'en prendre à vos rubans, avec lesquels vous prenez au piège les âmes comme des oiseaux. Je les déchirerai sur vos bras et je libérerai les âmes que vous essayez de prendre au piège comme des oiseaux. Je déchirerai vos voiles et je délivrerai mon peuple de votre main, pour qu'il ne soit plus un gibier dans votre main. Et vous saurez que je suis Yahvé. (Ezéchiel 13 : 17 - 21). »
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    La formation et l’instruction des médiums aux temps bibliques
    « La façon de former les médiums dans les écoles de prophètes aux temps bibliques n’est pas présentée en détail dans les documents originaux des Ecritures. On commençait par tester les dispositions médiumniques des élèves. On identifiait rapidement ceux qui possédaient les aptitudes nécessaires, les autres étaient renvoyés. Seuls ceux qui faisaient preuve de prédispositions médiumniques importantes pouvaient rester, encore fallait-il que leur caractère et leur personnalité garantissent la mise en œuvre de leur vocation de médium au service de Dieu et du bien. Les dirigeants des bonnes écoles insistaient sur ces conditions et les rendaient obligatoires. Par contre, dans les écoles dirigées par des prêtres idolâtres, seule la faculté médiumnique comptait.
    La formation des médiums d’alors ressemblait à celle d’aujourd’hui. Toi-même tu as été le témoin oculaire de la formation de plusieurs médiums. Tu as personnellement organisé et dirigé les réunions pendant lesquelles cette formation a eu lieu. Tu organisais les séances pour en faire un service divin, et tes efforts visaient à rapprocher les assistants de Dieu. Vous aviez soin de vous mettre sous la protection de Dieu. Vous commenciez et terminiez par la prière et par la louange du Seigneur. Votre lecture était la parole de Dieu telle qu’elle apparaît dans les Livres Saints. Vous ne cherchiez que le bien et vous ne désiriez, en respectant la volonté de Dieu, que devenir de bons instruments au service du bien. C’est de la même manière que la formation des médiums était organisée par les Israélites craignant Dieu.
    A l’opposé de vos assemblées, tu devrais voir ce qui se passe dans certaines séances spirites actuelles. Il n’est presque jamais question d’y louer Dieu. On se rassemble pour satisfaire sa curiosité et pour vivre des événements insolites qui procurent des sensations. Peu importe qu’il s’agisse de bons ou de mauvais Esprits. De plus, beaucoup de gens refusent, par principe, d’attribuer ces phénomènes au monde des Esprits. On s’obstine à leur chercher une origine humaine, et de ce fait, les bons Esprits qui travaillent à rapprocher l’humanité de Dieu ne peuvent pas atteindre leur objectif.
    C’était aussi dans ce genre de réunions que l’on formait les médiums de Baal. Bien que les participants savaient qu’il s’agissait d’une communication avec le monde des Esprits, ils ne s’y intéressaient que dans le but d’obtenir des informations utiles à leurs activités terrestres. Leur destinée dans l’au-delà ne les préoccupait pas plus que les hommes d’aujourd’hui. Voilà pourquoi ils n’attachaient aucune importance à une formation des médiums axée sur les choses divines.
    Les écoles des prêtres idolâtres ne sont pas mentionnées dans la Bible parce que la formation des médiums de Baal avait lieu pendant les regroupements organisés pour honorer les idoles. Pour parvenir au mal, nul besoin d’instructions spécifiques, le mal arrive de lui-même. L’homme est naturellement tenté par le mal dès sa jeunesse. Mais celui qui veut progresser, parvenir au bien et accomplir la volonté de Dieu ne peut y parvenir que par l’effort, et une formation particulière est nécessaire. Elle s’impose donc pour tous les médiums qui désirent servir les plans de Dieu. Ces bons médiums recevaient un enseignement dans les écoles de prophètes mentionnées dans la Bible. Les dirigeants de ces établissements étaient des hommes de Dieu, tels que Samuel, Elie et Elisée.
    Au temps où les hommes de Dieu dirigeaient ces écoles de médiums, elles étaient très fréquentées. Les familles croyantes considéraient qu’avoir des enfants doués de facultés médiumniques, et instruits par ces hommes de Dieu, était un bienfait divin. Au temps de Samuel, Elie et Elisée, une école de médiums se trouvait dans chaque localité d’une certaine importante comme par exemple Rama, Gilgal, Béthel et Jericho. Les élèves d’Elisée furent si nombreux que le lieu de leur réunion devint trop étroit. Ainsi, ils dirent un jour à Elisée :[size=17]l'endroit où nous nous tenons assis devant toi est trop petit pour nous. Permets que nous allions jusqu'au Jourdain; nous y prendrons chacun une poutre et nous nous ferons là un abri pour s'y asseoir." Il répondit "Allez." 
    (Rois 6 : 1 – 2). »
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    Les médiums chez les premiers chrétiens
    « Les chrétiens du Nouveau Testament ne disposaient pas d’écoles de médiums. Ces établissements n’étaient pas nécessaires parce que les assemblées chrétiennes étaient des cultes divins célébrés de telle façon qu’ils remplaçaient parfaitement les anciennes écoles de médiums. Les assistants se donnaient la main pour prier. Ils exprimaient ainsi l’unité de pensée et de sentiment ainsi que leur attachement à une même communauté. Ils concrétisaient leur désir de prier Dieu en commun, tous membres du même corps spirituel, tous animés du même esprit, tous remplis de la même espérance, tous unis dans la même foi, tous priants le même Dieu. Se donner la main était d’une importance capitale pour les assistants doués de facultés médiumniques. Par cet acte, l’énergie fluidique des personnes présentes s’unissait pour constituer un seul courant de fluide. Les Esprits pouvaient alors l’utiliser soit pour se manifester à travers les médiums déjà formés, soit à travers les médiums novices en voie de formation.
    Les phénomènes médiumniques étaient bien connus des premiers chrétiens qui se souvenaient de ce qui se passait avant leur conversion au christianisme. Quand ils étaient encore païens, ils vénéraient le monde des mauvais Esprits et ils connaissaient les lois naturelles pour y accéder. Ils savaient que l’idolâtrie signifiait le contact avec les Esprits inférieurs. Ce contact était soumis aux même lois que les échanges avec les Esprits supérieurs. Voilà pourquoi Paul n’eut pas à enseigner aux Corinthiens les principes fondamentaux de la communication avec les Esprits, mais il lui suffisait de les mettre au courant de la différence entre les effets de la fréquentation des bons Esprits et ceux résultant du contact avec les mauvais Esprits. »
    L’apôtre Paul et les communications avec les Esprits
    « Les chapitres 12 et 14 de la première épître aux Corinthiens contiennent tout ce qu’un homme croyant et serviteur de Dieu devrait savoir à propos des échanges avec les bons Esprits. Malheureusement, de nos jours, vous ne comprenez plus ce que l’apôtre voulait préciser aux Corinthiens dans ces chapitres. Ceci provient de votre ignorance générale de tout ce qui concerne la communication avec les Esprits. Sans compter que vos traductions imparfaites de la Bible, ainsi que les commentaires erronés qui en découlent, ajoutent à la confusion des chrétiens. Pour clarifier cette question, j’aimerais reprendre avec toi les chapitres 12 et 14 de la première épître aux Corinthiens afin de te les expliquer. Selon votre traduction, le chapitre 12 commence par ces mots : [size=17]Au sujet des phénomènes spirituels, je ne veux pas frères, que vous soyez dans l'ignorance. Vous savez que lorsque vous étiez païens, vous étiez entraînés, comme au hasard, vers les idoles muettes.
     Déjà les premiers mots renferment une faute de traduction qui désoriente. Le lecteur pourrait comprendre qu’il s’agit de phénomènes ou de dons envoyés par Dieu et qui concernent l’esprit de l’homme sur la terre. Le texte grec parle tout autrement. La traduction littérale est : « Pour ce qui est de la communication avec les Esprits, je ne voudrais pas vous laisser dans l’ignorance». Aujourd’hui on dirait plus simplement, « En ce qui concerne le spiritisme, je ne voudrais vous laisser dans l’ignorance ». A l’origine, on ne disait pas « idoles muettes » mais on parlait de « dieux morts ». On appelait habituellement ainsi les démons ou les Esprits séparés de Dieu qui sont toujours désignés dans la Bible par l’expression : « les morts ».
    La traduction correcte du passage cité devrait par conséquent être la suivante : « En ce qui concerne le spiritisme, je ne voudrais pas vous laisser dans l’ignorance. Vous en savez déjà quelque chose depuis le temps où vous étiez dans le paganisme. En ces temps là, vous alliez vers les Esprits séparés de Dieu vers lesquels vous vous sentiez irrésistiblement attirés ». Dans ce qui suit, deux phrases manquent également dans le texte grec à votre disposition. Les voici : « Ainsi vous étiez devenus les associés des mauvais Esprits qui ne reconnaissent pas Jésus comme leur maître. A présent que vous appartenez au Christ et que vous êtes soumis à son autorité, vous êtes en relation avec les bons Esprits ». C’est à ces deux phrases manquantes que se rattache le verset 3 que vous avez traduit de la manière suivante : C'est pourquoi je vous le déclare, personne, parlant sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, ne dit "maudit soit Jésus", et nul ne peut dire "Jésus est seigneur", si ce n'est par l'Esprit Saint. Ce verset 3 contient encore une faute de traduction qui rend le passage difficile à comprendre. Le texte grec ne dit pas « par l'Esprit Saint », mais « par un esprit saint», c'est à dire sous l'action d'un esprit qui est saint.
    Ce n’est pas Dieu lui-même qui produit directement les effets dont il est question, mais ce sont les Esprits à son service, qui exécutent les missions confiées par Dieu à l’aide de la force de Dieu. C'est parce que vos traducteurs de la Bible se servent très souvent de l'expression « le Saint Esprit », là ou le texte grec dit « un esprit saint » qu'ils sont la cause de l'interprétation erronée de ce passage. Vos traducteurs vous désorientent tellement à propos de la notion du Saint Esprit qu'ils sont arrivés à fabriquer la fausse doctrine qui prétend que le Saint Esprit est une divinité.
    Afin de t'expliquer les notions exactes relatives à l'Esprit et aux Esprits, je vais prendre un exemple issu de votre vie terrestre. Cela te facilitera d'ailleurs la compréhension de ces deux premiers chapitres de la première épître aux Corinthiens. A l'époque où vos rois régnaient en souverains absolus, tout ce qui se passait dans leur royaume dépendait de la seule volonté du monarque. C'est sa volonté qui représentait la loi. Ses serviteurs et ses fonctionnaires, dans l'exercice de leurs charges, n'agissaient qu'en fonction de ses directives. Ceci ne signifiait pas que pour chacune de leurs actions ils devaient demander la permission du roi, mais qu'il existait des directives royales que chacun devait suivre. Beaucoup de fonctionnaires s'agitaient dans le royaume, mais le seul qui fixait les règles était le roi.
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    Il en est de même dans le royaume de Dieu. Un seul souverain y règne et sa volonté fait autorité, ce souverain c'est Dieu. Comme Dieu est esprit, la Bible le désigne parfois par l’expression : « l'Esprit de Dieu » ou encore « le Saint Esprit ». Les autres Esprits, qu'on appelle également « Esprits de Dieu » ou « saints Esprits », ne sont que les organes exécutifs, les serviteurs et les fonctionnaires. Ces Esprits sont guidés par des lois et par des directives. Il est inutile que Dieu leur assigne systématiquement une mission bien déterminée puisqu'ils oeuvrent en accord avec la volonté de Dieu. Ces Esprits représentent un corps gouvernemental constitué de nombreux membres différents et indépendants les uns des autres. Tous ces Esprits sont cependant dirigés comme faisant partie d'un tout, par l'Esprit créateur du monde des Esprits qui leur octroie sa puissance et sa force. C'est dans ce sens que Paul dit : [size=17]Il y a certes, diversité de dons spirituels, mais c'est le même Esprit; diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur; diversité d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous
    (Corinthiens 12 : 4 - 6). Par conséquent, lorsque dans les assemblées de Corinthe, un esprit s'exprimait à travers un médium dans sa langue maternelle et qu'un deuxième esprit faisait la même chose dans une langue étrangère, et qu'un troisième esprit guérissait à travers un autre médium, et que beaucoup d'autres Esprits se manifestaient de diverses manières, et bien, tous ces Esprits n'agissaient pas de leur propre chef et avec leur propres moyens, mais il le faisaient en conformité avec la volonté et avec la force du même Dieu, l'Esprit suprême et tout puissant.
    Les Corinthiens étaient très impressionnés et interloqués lorsqu’un esprit parlait à travers un médium dans une langue étrangère. C’est pourquoi ils le désiraient ardemment et priaient pour que le maximum d’Esprits se manifeste ainsi à eux. Comme ce désir ne servait essentiellement qu’à satisfaire la curiosité humaine, Paul les en blâmait. Il leur expliquait que les visites ponctuelles des Esprits ne devaient servir qu’à les instruire et à les édifier afin de développer la communauté chrétienne. Des Esprits s’exprimant dans une langue étrangère ne pouvaient être d’aucune utilité. Le médium lui-même n’en tirait aucun avantage puisqu’il ne comprenait rien à ces discours prononcés dans d’autres langues que la sienne. Tout comme les assistants qui ne connaissaient pas ces dialectes n’en obtenaient rien de bénéfique. Paul demanda donc à ces chrétiens de prier pour que des Esprits qui dispenseraient un enseignement dans la langue maternelle des assistants leur soient envoyés. Paul leur dit aussi que, si un esprit parlait dans une langue inconnue, les assistants devaient faire traduire ce discours, soit par l’esprit lui-même, soit par un autre esprit. 
    Le fait qu’un esprit s’exprime dans une langue inconnue du médium ne servait qu’à prouver l’authenticité de l’action d’un esprit étranger et donc constituait une preuve concrète de l’existence du monde spirituel. Paul dit avec raison que ce phénomène apportait au moins une preuve aux incroyants. Je fais remarquer que vos traducteurs désignent cette manifestation dans une langue inconnue par l’expression « parler en langues » et désignent les enseignements donnés dans la langue maternelle par l’expression « don de prophétie ».
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    Paul approuve les Corinthiens quand ils s’efforcent d’entrer en relation avec les Esprits. Il dit : [size=17]Vous de même, cherchez à être inspirés, et le plus possible, puisque cela vous attire, mais que ce soit pour l'édification de l'assemblée 
    (1 Corinthiens 14 : 12). Cette phrase a également été déformée et rendue incompréhensible par vos traducteurs qui ont écrit « vous cherchez à être inspirés » alors que le texte grec dit « vous ambitionnez des Esprits ». Ce passage dit pourtant textuellement : « De même vous, puisque vous ambitionnez des Esprits, alors que ce soit pour l'édification de l'assemblée que vous cherchiez à les avoir en abondance. »
    A la fin de son enseignement, Paul avertit les Corinthiens d’éviter tout désordre à l’occasion de leurs communications avec les Esprits. Il veut que tout se déroule décemment et avec ordre, car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais d’ordre et de paix. Paul souhaite que les médiums se plient également à cette discipline. Pas plus de deux ou trois médiums ne doivent se mettre à la disposition des Esprits qui parlent en langues. De plus, d’autres Esprits doivent traduire ces langues étrangères et servir d’interprètes aux assistants. S’il n’y a aucun esprit pour interpréter, alors qu’on se taise et qu’aucun médium ne parle en langue devant l’assemblée. Quant aux discours prononcés dans la langue maternelle des participants, que le nombre des Esprits qui s’expriment soit limité à deux ou trois. Ainsi, ceux qui les écoutent ont le temps de discuter entre eux à propos des sujets abordés, ils peuvent faire-part de leur interprétation et exprimer ce qu’ils ont compris. Paul dit : « que les autres jugent». Cette exhortation que Paul adresse aux Corinthiens est identique à celle que j’ai si souvent répétée lors de vos réunions. Aussi bien moi, que tous les autres Esprits qui ont parlé, nous vous avons toujours invités à échanger vos points de vue à la fin de la réunion. C’est ce que Paul appelle « juger ». L’essentiel n’est pas d’entendre beaucoup de choses à la fois, mais de bien comprendre ce qui a été dit. Lorsque vous commentez ensemble ce que les Esprits vous ont dit, cela nous permet, à nous les Esprits, de nous rendre compte quels assistants ont bien compris et lesquels ont mal compris. Pendant vos débats et vos discussions, nous sommes encore présents et nous vous écoutons. Si nous estimons que votre interprétation est inexacte ou si des opinions divergent, nous reprenons possession des médiums et nous précisons les points que vous avez mal compris. Celui qui est ignorant du déroulement des manifestations d’Esprits et de la relation entre les Esprits et les médiums, ne peut pas comprendre les directives établies par Paul.
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    Pour compléter ce sujet, soyez certains que les relations entre les bons Esprits et vous ressemblent tout à fait à vos relations humaines. Ils sont en effets vos meilleurs amis et se joignent en grand nombre à vos assemblées. Ces Esprits étaient, pour la plupart, des mortels comme vous qui, dans l’au-delà, ont progressé vers Dieu. Ils sont destinés à être vos guides, vos conseillers et vos protecteurs. Leur désir le plus ardent est de vous rapprocher de Dieu pendant le temps de votre vie terrestre. Ainsi, au moment de quitter cette terre, vous serez en mesure d’atteindre la sphère la plus élevée possible dans le monde des Esprits. Vos amis spirituels sont souvent des Esprits ayant appartenu à des nations différentes de la votre, quand il était encore sur terre. Leur langue n’est pas nécessairement la votre. Beaucoup d’entre eux ignorent votre langue maternelle. Rendez vous compte que les Esprits, comme n'importe qui, doivent apprendre des langues terrestres qu’ils ignoraient en tant qu’êtres humains. Tous voudraient vous prodiguer de bons conseils et se pressent autour des médiums pour parler ou pour écrire à travers eux. Afin que tout se passe dans de bonnes conditions, un esprit contrôleur supervise chaque séance consacrée aux bons Esprits. Cet esprit désigne les Esprits qui prennent la parole et il leur indique pendant combien de temps ils ont l’autorisation de le faire. En donnant cette permission aux Esprits visiteurs, l’esprit contrôleur fait appliquer les règles définies par les participants eux-mêmes. Si par exemple, les participants décident qu’on ne parlera pas dans une langue inconnue des personnes présentes, alors l’esprit contrôleur n’admettra aucun autre esprit qui ne maîtrise pas la langue des assistants. Rappelons que les médiums ont tout à fait le pouvoir de refuser l’accès de leur corps à un esprit. L’état de transe ne devient possible que lorsque le médium l’accepte volontairement. Voilà pourquoi Paul dit que « les Esprits des prophètes sont soumis aux prophètes », c’est à dire aux médiums.

    Un passage des directives de l’apôtre Paul parait obscur, en partie par sa tournure et en partie en raison d’une traduction imparfaite. Ce passage est ainsi rédigé : [size=17]Quand vous êtes réunis, chacun de vous peut chanter un cantique, apporter un enseignement ou une révélation, parler en langues ou bien interpréter : que tout se fasse pour l’édification commune 
    (Corinthiens 14 : 26). Tout d’abord cette traduction est erronée. Voici ce que dit précisément ce passage : « Toutes les fois que vous vous assemblez, chacun d’entre vous a un cantique, a un enseignement, a une langue, a une interprétation…etc. ». Chacun d’entre vous le reçoit de la part des médiums présents. Ceux qui viennent aux réunions n'ont pas déjà tout cela, comme s’ils l’avaient préparé d’avance et apporté avec eux. C’est au cours de la séance que les Esprits assemblés présentent, récitent, et exposent ces différentes choses à travers les médiums : l’un un cantique, l’autre une instruction, un troisième une révélation, un autre encore un discours dans une langue inconnue, et enfin un autre la traduction des dialectes étrangers dans la langue maternelle. Chacun des assistants peut prendre, parmi cette nourriture spirituelle si abondante, ce qui est le plus utile aux besoins immédiats de son âme. Toute la communauté doit trouver de quoi l’édifier et pas seulement quelques uns des assistants. C’est la raison pour laquelle tant de choses sont offertes. Les besoins spirituels des participants sont nombreux et variés. L’esprit qui apporte beaucoup peut distribuer quelque chose à chacun. L’homme qui a reçu un bienfait pour lui même ou pour les siens trouve dans des louanges chantées par un esprit à travers un médium, une représentation de ses sentiments de gratitude. Un homme qui se sent déprimé trouve des encouragements en entendant des paroles réconfortantes et adaptées à sa situation. Parfois une personne se débat dans le doute et se demande si ce qu’elle expérimente correspond bien à des communications d’Esprits. Elle se libérera de ses doutes en entendant le médium s’exprimer dans une langue étrangère.
    [/size]
    Enfin, l’apôtre Paul, en instruisant les Corinthiens des méthodes pour communiquer avec les bons Esprits, ne donne pas simplement son opinion personnelle, mais il transmet un ordre du Seigneur. Il termine son exhortation par ces mots : [size=17]Si quelqu’un croit être prophète ou inspiré par l’esprit, il doit reconnaître que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.(Corinthiens 14 : 37) et il ajoute : Voilà ce que j’enseigne à toutes les communautés des saints.»[/size]
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:28

    LA CONSULTATION DE DIEU DANS L’ECRITURE SAINTE



    [size=17]Tournez-vous vers moi et vous serez sauvé, tous les confins de la terre,
    car je suis Dieu, il n'y en a pas d'autre. Je le jure par moi-même,
    ce qui sort de ma bouche est la vérité, c'est une parole irrévocable
    Isaïe 45 : 22 - 23
    [/size]



    Le peuple de Dieu avait coutume de consulter Dieu
    « Dieu est source de vérité. Quiconque puisera à cette source atteindra la vérité et se tiendra à l’abri de l’erreur. Les croyants des temps anciens le savaient et ils cherchaient la vérité en sollicitant le contact avec Dieu. Pour cela, ils ne cherchaient pas à vivre une sorte d’illumination intérieure qui ferait naître en eux la connaissance. Non, ils mettaient en œuvre des procédés extérieurs qui rendaient la communication de la vérité divine directement accessible aux sens humains. Ils questionnaient Dieu par des moyens humains et Dieu leur répondait de la même façon.
    Ces gens savaient que le monde des bons Esprits au service de Dieu est l'agent de Sa volonté, et savaient que consulter les êtres spirituels du royaume de Dieu est équivalent à consulter Dieu lui-même. Ils connaissaient également l’existence d'un monde des Esprits du mal. L’expérience quotidienne leur prouvait d’ailleurs que l’on pouvait également dialoguer avec ce genre d’Esprits mauvais.
    A toutes les époques de l’Ancien Testament et du christianisme naissant, les hommes en quête de Dieu ont largement fait usage des procédés permettant de consulter Dieu. Les écrits de l’Ancien et du Nouveau Testament abondent en exposés et en récits relatant la consultation de Dieu par ses fidèles. Ces derniers obtenaient la vérité et recevaient les réponses de Dieu, transmises par le biais des Esprits de Dieu. Ouvre la Bible et relis les passages qui en parlent, ainsi tu en trouveras la confirmation.
    Dès les premiers chapitres, la Bible parle de consulter, d’interroger, de questionner Dieu. A propos de Rébécca, la femme d’Isaac, il est dit qu’elle consultait Yahvé lorsqu’elle avait des soucis pendant sa grossesse : [size=17]Or les enfants se heurtaient en elle et elle dit : S'il en est ainsi, à quoi bon vivre ? Elle alla donc consulter Yahvé (Genèse 25 : 22). On ne vous explique pas comment cette consultation eut lieu, ni comment elle reçut la réponse. Ce bref récit montre seulement que le fait de consulter Dieu était alors une chose très courante. »[/size]
    La consultation de Dieu au temps de Moïse, de Josué et de David
    « Après l'exode des Israélites d'Egypte, le peuple venait journellement trouver Moïse afin de consulter Dieu à propos de ses préoccupations. Le beau-père de Moïse, voyant tout ce qu'il faisait pour le peuple lui dit : [size=17]« Comment t'y prends-tu pour traiter seul les affaires du peuple ? Pourquoi sièges-tu seul alors que tout le peuple se tient auprès de toi du matin au soir ? » Moïse répondit à son beau-père : « C'est que le peuple vient à moi pour consulter Dieu. Lorsqu'ils ont une affaire, ils viennent à moi. Je juge entre l'un et l'autre en leur faisant connaître les décrets de Dieu et ses lois. »
     (Exode 18 : 14 - 16). Ici, il n'est pas non plus donné de précisions sur le procédé de consultation. Ce n'est que plus tard, lorsque, à la demande de Dieu, Moïse eut érigé la tente de réunion, que les méthodes pour consulter Dieu sont expliquées : Moïse prenait la Tente et la plantait pour lui hors du camp, loin du camp. Il la nomma Tente du Rendez-vous, et quiconque avait à consulter Yahvé sortait vers la Tente du Rendez-vous qui se trouvait hors du camp. Chaque fois que Moïse sortait vers la Tente, tout le peuple se levait, chacun se postait à l'entrée de sa tente, et suivait Moïse du regard jusqu'à ce qu'il entrât dans la Tente. Chaque fois que Moïse entrait dans la Tente, la colonne de nuée descendait, se tenait à l'entrée de la Tente et Il parlait avec Moïse. Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui se tenait à l'entrée de la Tente, et tout le peuple se levait et se prosternait, chacun à l'entrée de sa tente. Yahvé parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami, puis il rentrait au camp, mais son serviteur Josué, fils de Nûn, un jeune homme, ne quittait pas l'intérieur de la Tente (Exode 33 : 7 - 11). 
    L'essentiel de cet exposé t'est déjà connu si tu te rappelles les explications antérieures. Cependant, tu peux noter une différence entre la manière employée par Moïse pour consulter Dieu et celle employée par le peuple. Dans ce passage, Moïse apparaît comme le représentant officiel du peuple, et c'est en tant que tel qu'il reçoit la réponse du Seigneur à travers la colonne de nuée, lors de cette consultation solennelle. Lorsque le peuple interrogeait Dieu, il ne recevait pas la réponse de Dieu à travers la colonne de nuée, mais d'une autre manière. Il est vrai que cette méthode n'est pas clairement présentée, cependant elle est suffisamment indiquée pour paraître compréhensible à tous ceux qui sont familiers de ces phénomènes. Il est rapporté que Josué, serviteur de Moïse, n'était pas autorisé à quitter la tente des révélations. Il fallait bien une raison à cela, et cette raison avait forcément un rapport avec la consultation de Dieu. Josué servait de médium aux gens du peuple qui interrogeaient Dieu au sujet de leurs préoccupations personnelles. Il est dit explicitement que quiconque voulait consulter Dieu allait vers la tente de réunion. Il n'y avait pas d'horaires fixés pour cela. Voilà pourquoi Josué se tenait en permanence dans la tente. Josué devait rester disponible pour servir de médium aux particuliers afin de pouvoir à tout moment leur communiquer les réponses de Dieu. Les Esprits de Dieu se servaient de lui comme instrument, tout comme ils se servent des médiums actuels.
    [/size]

    C'était devenu la coutume chez les Israélites de ne rien entreprendre d'important sans avoir consulté Dieu auparavant. Dieu n'avait-il pas fait la promesse suivante à Moïse : [size=17]Ils me feront un sanctuaire, que je puisse résider parmi eux
     (Exode 25 : 8). Je te donnerai rendez-vous pour te parler. Je donnerai rendez-vous aux Israélites en ce lieu, et il sera consacré par ma gloire (Exode 29 : 43). En consultant Dieu, le peuple agissait donc selon la volonté de Dieu.
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    A la mort de Josué, les Israélites consultèrent Yahvé en disant : [size=17]« Qui de nous montera en premier contre les Cananéens pour les combattre ? » Et Yahvé répondit : « C'est Juda qui montera, voici que je livre le pays entre ses mains » 
    (Juges 1 : 1 - 2). Lorsque les Danites se cherchaient un territoire pour s'établir, ils envoyèrent cinq hommes de leur clan pour explorer le pays et le reconnaître. Ils rencontrèrent un Lévite qui demeurait dans la maison de Mika comme médium. Ils lui dirent : « Consulte donc Dieu, afin que nous sachions si le voyage que nous entreprenons réussira » (Juges 18 : 1 - 5). Dans ce chapitre 18, il est raconté dans le détail comment la consultation de Dieu se faisait. Il est dit que Mika s'était fait faire par un fondeur, une « image taillée » et « une idole de métal fondu » (Juges 18 : 14 - 31). « Une image taillée », disent vos traducteurs de la Bible, qui ne savent pas ce que cela veut dire et qui pensent même qu'il s'agit d'une idole. En réalité, il s'agissait d'une imitation du pectoral qui ornait le vêtement du Grand Prêtre et qui, comme on le sait, servait à consulter Dieu sous l'appellation « d'oracle ».
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    Ces imitations de l'oracle du Grand Prêtre servaient au peuple d'Israël à consulter Dieu en privé. C'était ce que les spirites d'aujourd'hui appellent une « planchette ». Cet instrument se composait également de deux parties : une base en plaque de fonte gravée des lettres de l'alphabet et d'autres signes, et une partie mobile en bois, légère et joliment sculptée en forme de pointe terminée par une aiguille. La plaque en fonte était, soit posée sur une table, soit fixée à un piédestal bien stable, soit placée sur une colonne. Pour questionner Dieu, on posait la pièce en bois sur la plaque polie. Le médium posait la main sur la pièce de bois, et attendait qu'elle soit déplacée par les Esprits en direction des lettres, grâce à sa propre énergie fluidique. Si cela se produisait, la pointe de la pièce de bois indiquait les lettres, les unes après les autres pour constituer des mots et des phrases qui correspondaient aux réponses des Esprits. Globalement, il s'agissait donc de la même chose que le pectoral du Grand Prêtre.

    Les oracles privés étaient parfois tout à fait semblables au précieux pectorale de Grand Prêtre. On faisait graver les lettres sur des pierres précieuses, puis on les faisait artistiquement enchâsser par un orfèvre dans la plaque de fonte. Cela nécessitait de grosses sommes d'argent. De même que le Grand Prêtre, pour consulter Dieu, portait un éphod extrêmement précieux, certains se procuraient un vêtement identique destiné aux médiums privés qui devaient s'en servir comme oracle. C'est ce que fit fabriquer Mika : [size=17]Le fondeur en fit une image taillée et une idole de métal fondu qui fut placée dans la maison de Mika. Cet homme, Mika, avait une maison de Dieu, il fit un éphod et des téraphims, et il donna l'investiture à l'un de ses fils qui devint son prêtre (Juges 17 : 5). Gedeon, avec l'or qu'il prit aux rois de Madian, fit un oracle de ce genre. Il le déposa dans sa ville, à Ophra
     (Juges 8 : 27). Tout le monde pouvait l'utiliser pour consulter Dieu. Cependant, bientôt le peuple l'utilisa également pour consulter le mal. Tout Israël alla par ce moyen se prostituer dans l'idolâtrie et l'oracle fut un piège pour Gédéon et pour sa maison. Gédéon destinait l'oracle à la consultation de Dieu, mais le peuple en abusait pour consulter les morts, c'est à dire pour se mettre en rapport avec les mauvais Esprits. C'était cela l'idolâtrie. »
    [/size]

    Les réponses de Dieu
    « Les Israélites respectueux des commandements de Dieu, ne faisaient appel à des médiums privés, pour communiquer avec Dieu, qu'en cas d'urgence. Pour les sujets importants, ils préféraient plutôt se rendre à l'endroit défini pour cela par Dieu lui-même, depuis le temps de Moïse. Ils allaient à la tente de réunion dans laquelle le Grand Prêtre consultait Dieu pour eux, au moyen de son pectoral. Ainsi, les Israélites consultèrent Dieu, avant de prendre le chemin de Béthel, et Dieu leur répondit (Juge 1 : 1 - 2).
    Lorsque Saül voulait, pendant la nuit, poursuivre les Philistins et les détruire, les gens l'approuvaient, mais le prêtre lui dit :[size=17] « Approchons-nous ici de Dieu ». 
    Et Saül consulta Dieu en demandant : « Descendrai-je à la poursuite des Philistins ? Les livreras-tu entre les mains d'Israël ? ». Mais le Seigneur ne lui répondit pas ce jour-là, car le fils de Saül avait ce jour là désobéi à Dieu. En ne répondant pas, Dieu voulait faire comprendre qu'il ne répond qu'à ceux qui lui obéissent et respectent ses ordres (Samuel 14 : 36 - 46).
    David avait coutume de consulter Dieu au moyen de l'oracle. Son médium était le prêtre Ebyatar : David reprit courage en Yahvé son Dieu. David dit au prêtre Ebyatar, fils d'Ahimélek : « Je t'en prie, apporte-moi l'éphod », et Ebyatar apporta l'éphod à David. David consulta Yahvé en disant : « Poursuivrai-je cette bande ? Pourrais-je les rattraper ? » Yahvé lui dit : « Poursuis, car tu les rattraperas et tu délivreras les tiens » (1 Samuel 30 : 7 - 8).
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    Dieu ne se laisse consulter que par ceux qui ont pleinement confiance en lui et espèrent qu'il leur viendra en aide. Mais Dieu repousse celui qui commerce avec le mal et attend de l'aide des Esprits inférieurs.[size=17] Ces hommes-là portent leurs idoles dans le cœur, ils mettent devant eux l'obstacle qui les fera pécher. Vais-je me laisser consulter par eux ?
     (Ezéchiel 14 : 1 - 3 et suivants).
    Pas plus aujourd'hui qu'hier, Dieu ne répondra à ceux dont le cœur est partagé, à ceux qui aujourd'hui vont vers Dieu et demain iront vers Baal, à ceux qui aujourd'hui fréquentent les églises et demain se complairont dans la méchanceté. Dieu décrit la vraie nature de ces gens quand il dit au prophète Isaïe : C'est moi que jour après jour ils consultent, c'est à connaître mes chemins qu'ils mettent leur plaisir, comme une nation qui a pratiqué la justice et n'a pas abandonné le droit de son Dieu. Ils exigent de moi des jugements selon la justice. Ils mettent leur plaisir dans la proximité de Dieu : « Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas, de nous humilier, si tu ne le sais pas ? » Or, le jour de votre jeûne, vous savez tomber sur une bonne affaire et tous les gens de peine, vous les brutalisez ! Or vous jeûnez tout en cherchant querelle et dispute et en frappant du poing méchamment ! Vous ne jeûnez pas comme il convient le jour où vous voulez faire entendre là-haut votre voix. Doit-il être comme cela le jeûne que je préfère, le jour où l'homme s'humilie ? S'agit-il de courber la tête comme un jonc, d'étaler en litière sac et cendre ? Est-ce pour cela que tu proclames un jeûne, un jour en faveur de Yahvé ? Le jeûne que je préfère, n'est-ce pas plutôt ceci : dénouer les liens de la méchanceté, détacher les courroies du joug, renvoyer libres les opprimés, bref que vous mettiez en pièce tous les jougs ! N'est-ce pas partager ton pain avec l'affamé ? Et encore héberger chez toi les pauvres sans abri; si tu vois quelqu'un de nu, tu le couvriras; devant celui qui est ta propre chair, tu ne te déroberas pas. Alors la lumière poindra comme l'aurore et ton rétablissement s'opérera très vite, ta justice marchera devant toi et la gloire de Yahvé te suivra. Alors tu appelleras et Yahvé répondra (Isaïe 58 : 2 - 9).
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    Lorsque l'on s'adressait à Dieu, Dieu ne se communiquait pas de la même façon aux uns et aux autres. Dans l'histoire de Saül il est relaté de quelle façon ce premier roi d'Israël recevait les réponses de Dieu aussi longtemps qu'il lui resta fidèle. La veille de la bataille de Gelboé, Saül consulta Dieu, mais l'esprit de Dieu ne l'habitait plus à cause de sa désobéissance : [size=17]Saül consulta Yahvé, mais Yahvé ne lui répondit pas, ni par les songes, ni par l'oracle, ni par les prophètes
     (Samuel 28 : 6). Ce passage démontre que jusqu'ici, Saül avait obtenu les réponses de Dieu, soit par les songes, soit par l'oracle, soit par les prophètes. Ce que vos traducteurs de la Bible désignent par « songes » est en fait une vision perçue par clairvoyance et clairaudition. C'est un des moyens spirituels pour communiquer une vérité. Cette capacité de voyance n'est donnée qu'à des individus qui possèdent une constitution médiumnique. En choisissant ce moyen, les Esprits doivent par conséquent s'adapter à la capacité de perception et de compréhension de l'individu qui reçoit la vision. Pour ce qui est de l'oracle, les réponses de Dieu n'étaient données qu'avec la coopération d'un médium, comme je te l'ai déjà si souvent expliqué. En ce qui concerne les prophètes qui apparaissent si souvent dans la Bible comme porteurs des messages divins, il s'agit de médiums parlants. Ceux-ci pouvaient, dans bien des cas, recevoir les réponses de Dieu par clairvoyance ou par clairaudition et les transmettre.
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    Toutes les fois que, dans les Ecritures Saintes, il est question de consulter Dieu, vous trouverez la confirmation de la vérité que Dieu communique Sa réponse, par un moyen humainement perceptible à tous ceux qui s'adressent à Lui en toute confiance, et qui font appellent à Lui pour les guider. »
    LA CONSULTATION DES MORTS DANS L’ECRITURE SAINTE



    [size=17]Un peuple ne doit-il pas consulter son Dieu ?
    Doit-il consulter les morts au sujet des vivants ?
    Isaïe 8 : 19
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    Le sens donné par la Bible aux expressions « la mort » et « les morts »
    « Dans les paroles et dans les écrits de la génération actuelle, vous désignez par les « morts », les personnes qui ont cessé de vivre sur la terre et dont le corps repose au cimetière. Cette désignation de « morts » ne veut rien dire d'autre dans votre langage usuel. Pour vous, la « mort » se limite à la séparation de l'esprit et du corps terrestre. L'Ecriture Sainte fait constamment référence à « la mort » et aux « morts », mais rarement pour désigner la mort terrestre. Les « morts » de la Bible ne sont pas ceux qui ont quitté la vie de ce monde. Il ne s'agit pas de la séparation de l'esprit et du corps, mais il s'agit de la séparation de l'esprit et de Dieu. La vie, c'est l'union avec Dieu, c'est lui appartenir. La mort, c'est être séparé de Lui. Etre mort équivaut à être séparé de Dieu.
    Ce sens donné à la notion de « mort » se retrouve tout au long de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les « morts » sont donc les séparés de Dieu. Ils sont ceux qui sont frappés de mort spirituelle, qu'il s'agisse d'Esprits séjournant dans l'au-delà ou de personnes vivant encore sur la terre, mais en état de séparation d'avec Dieu.

    Déjà, dès la première fois que le mot « mort » se présente dans la Bible, il signifie la séparation d'avec Dieu. Lorsque, Dieu donna l'ordre, aux premiers habitants du paradis, de ne pas manger les fruits d'un certain arbre, il ajouta cet avertissement : [size=17]du jour où tu en mangeras, tu devras mourir 
    (Genèse 2 : 17). Dieu ne faisait pas allusion à la mort terrestre qui n'existait pas à ce moment là, mais à la séparation d'avec lui. En désobéissant à ce commandement, les premiers hommes ne moururent point physiquement, mais ils furent frappés de mort spirituelle. Leur désobéissance les rangea du coté du mal et, ainsi, ils se séparèrent de Dieu.
    Lorsque, avant sa mort physique, Moïse prit congé de son peuple, il lui adressa cette exhortation : je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie pour que tu vive toi et ta descendance en aimant Yahvé ton Dieu, écoutant sa voix, t'attachant à lui (Deutéronome 30 : 19 - 20). Il ne leur proposait évidemment pas la vie corporelle et il ne leur demandait pas d'éviter la mort corporelle, ce qui serait un non sens. Moïse leur parlait de la vie spirituelle qui dure aussi longtemps que l'on s'attache à Dieu, et de la mort spirituelle qui intervient dès qu'on l'abandonne et dès que l'on se sépare de Lui. Qui garde les préceptes se garde lui-même, qui est indifférent à sa propre conduite mourra (Proverbes 19 : 16). En vérité, en vérité, je (Jésus) vous le dit, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort (Jean 8 : 51).
    Le péché et l'abandon de Dieu engendrent donc la mort spirituelle : Ne savez-vous pas que vous êtes esclave soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance (à Dieu) qui conduit à la justice (Romains 6 : 16). Ou encore : Quel fruit recueilliez-vous alors d'actions dont aujourd'hui vous rougissez ? Car leur aboutissement, c'est la mort. Mais aujourd'hui, libérés du péché et asservis à Dieu, vous fructifiez pour la sainteté, et l'aboutissement, c'est la vie éternelle. Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur (Romains 6 : 21 - 23). Jacques le rappelle aussi : Que nul, s'il est éprouvé, ne dise : « C'est Dieu qui m'éprouve. » Dieu en effet n'éprouve pas le mal, il n'éprouve non plus personne. Mais chacun est éprouvé par sa propre convoitise qui l'attire et le leurre. Puis la convoitise, ayant conçu, donne naissance au péché, et le péché, parvenu à son terme, enfante la mort. (Jacques 1 : 13 - 15). Trébucher par défaillance humaine et tomber sur le chemin qui conduit à Dieu, ne cause pas la mort spirituelle du fidèle qui cherche Dieu loyalement. Il ne s'agit là que d'un vacillement dû à la faiblesse des hommes, d'une simple chute le long de la route vers Dieu. Mais tourner le dos à Dieu, vivre comme s'il n'existait pas, c'est cela le péché qui engendre la mort spirituelle.
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    Les morts sont les ennemis de Dieu. Ils se sont mis sous la domination des Esprits impurs et malfaisants : [size=17]Comme Adam, ils ont violé l'alliance, là, ils m'ont trahi
     (Osée 6 : 7). Ils ont déserté leur camp et servent le prince des ténèbres, dont ils ont fait leur dieu. C'est cela le sens des mots « idolâtrie » et «prostitution » qui reviennent si souvent dans l'Ecriture Sainte :Leurs œuvres ne leur permettent pas de revenir vers Dieu, car un esprit de prostitution est en leur sein et ils ne connaissent pas Yahvé (Osée 5 : 4). C'est leur état d'esprit d'apostats qui les empêche de revenir à Dieu. Et les libérerai-je du pouvoir du Shéol ? Les rachèterai-je de la mort ? Où est ta peste ô mort ? Où est ta contagion ô Shéol ? (Osée 13 : 14). La peste et les épidémies sont les châtiments que Dieu réserve aux apostats en laissant se répandre la troupe des Esprits malfaisants. Il faut d'abord mater ces malheureux et les mortifier par la souffrance et la misère. Il faut qu'ils tombent aussi bas que l'enfant prodigue, jusqu'à ce que la nostalgie de la maison du Père, la nostalgie de Dieu, s'empare d'eux et les pousse au retour. »
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    L’idolâtrie et la consultation des morts
    « Il est naturel que Dieu, qui n'attache de prix qu'à ce qui est bénéfique à la vie de l'esprit, interdise si sévèrement toute espèce d'échange avec les « morts », ses ennemis. Auprès des morts, on apprend rien de bon, ni la vérité, ni la vertu. Certains anciens entretenaient des relations avec les Esprits malfaisants et séparés de Dieu. Ils s'adonnaient à des pratiques spirites d'un genre inférieur qui entraînaient de terribles conséquences que la Bible désigne partout sous le nom « d'idolâtrie ».
    Les « morts », en se servant de leurs médiums humains, ont poussé le peuple crédule aux atrocités les plus impensables. Le peuple mangeait la chair des victimes offertes en sacrifice aux démons et signifiait ainsi son alliance avec eux. Mais bien pire, il sacrifiait ses fils et ses filles aux mauvais Esprits. Au cours des repas, à l'occasion des sacrifices, il se livrait aux plus abominables fornications. Dès que ces humains se mirent en communication avec le mal, le mal s'emparait d'eux, les dominait et les incitait à commettre une foule de méfaits. [size=17]Ils se mirent sous le joug de Baal-Péor et ils mangèrent les sacrifices aux morts
     (Psaume 106 : 28). Ils ont sacrifié leurs fils et leurs filles aux démons (Psaume 106 : 37).
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    Dans le Livre de la Sagesse, l'influence de cette idolâtrie sur le peuple est ainsi décrite : [size=17]Avec leurs rites infanticides, leurs mystères occultes, ou leurs orgies furieuses aux coutumes extravagantes, ils ne gardent plus aucune pureté ni dans la vie ni dans le mariage, l'un supprime l'autre insidieusement ou l'afflige par l'adultère. Partout, pêle-mêle, sang et meurtre, vol et fourberie, corruption, déloyauté, trouble, parjure, confusion des gens de bien, oubli des bienfaits, souillure des âmes, crimes contre nature, désordres dans le mariage, adultère et débauche. Car le culte des idoles sans nom est le commencement, la cause et le terme de tout mal. Ou bien en effet ils poussent leurs réjouissances jusqu'au délire, ou bien ils prophétisent le mensonge, ou ils vivent dans l'injustice, ou ils ont tôt fait de se parjurer. Comme ils mettent leur confiance dans des idoles sans vie (mortes), ils n'attendent aucun préjudice de leurs faux serments 
    (Livre de la Sagesse 14 : 23 - 29).
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    En lisant cela, vous pensez peut-être que ces hommes étaient devenus fous. Ces êtres n'avaient pas perdu la raison, ils étaient aussi normaux que vous. Mais le pouvoir du mal est si grand, sa ruse pour séduire si habile, que quiconque tombe sous sa domination aura bien de la peine à lui échapper. L'arme la plus efficace des puissances de ténèbres est le mélange du vrai et du faux.
    Ces puissances parvenaient à convaincre ceux qui communiquaient avec elles en « consultant les morts », que les animaux, le soleil, la lune et les étoiles contenaient de grands Esprits capables d'apporter le bonheur ou le malheur aux hommes. Les humains se laissaient persuader qu'il fallait adorer ces animaux et ces corps célestes pour se préserver des calamités et s'assurer le bien être. De plus, les mauvais Esprits enseignaient que la communication avec eux s'obtenait par des sacrifices, surtout par des sacrifices d'enfants. 

    Ils disaient vrai en prétendant que des Esprits sont incorporés dans chaque chose matérielle. Ils disaient vrai en affirmant que la communication avec les Esprits peut être établie en sacrifiant des offrandes. Ce qui n'était qu'un mensonge fatal, c'était l'affirmation que les Esprits des sphères inférieures étaient puissants, bienveillants et préoccupés par le bonheur de ceux qui les honoraient. Une fois que les Esprits malfaisants avaient persuadé leurs partisans de croire ce mensonge, le pas vers le sacrifice humain était vite franchi. On promettait aux parents, dont on voulait sacrifier l'enfant, que l'esprit de cet enfant deviendrait, après sa mort, le protecteur de sa famille et qu'il leur apporterait la prospérité. Par contre, si les parents refusaient de sacrifier leur enfant à l'idole, des malheurs indicibles s'abattraient sur les parents et sur l'enfant. Ce chantage avait pour conséquence de les faire souvent céder à une telle aberration.
    Que tout cela ne vous étonne pas, puisque, au cours des cérémonies idolâtres, les mauvais Esprits enseignaient ces doctrines à travers leurs médiums en transe et confirmaient leurs dires par des miracles stupéfiants. Il arrivait que les idoles elles-mêmes se mettent à parler. Ces paroles étaient entendues par un phénomène de « voix directe » produit par le monde des Esprits inférieurs à l'aide du fluide des offrandes et des médiums présents.

    A l’époque, tout comme maintenant, la cause pour laquelle on se séparait de Dieu était la course au succès matériel et à la prospérité. La différence est qu’en ces temps là, on connaissait les conditions pour contacter les Esprits, alors que, de nos jours, elles sont tombées dans l’oubli. Le rejet de Dieu se manifestait non seulement par une volte-face intérieure, mais aussi par une idolâtrie qui provoquait des manifestations d’Esprits inférieurs que chacun pouvait voir. Cette consultation des « morts » était devenue un besoin quotidien pour tout ceux dont le cœur était attaché à la matière, tout comme la consultation de Dieu était devenue un culte divin quotidien pour les croyants.

    Au travers de leurs médiums, les « morts » ne transmettaient que des messages agréables et susceptibles de flatter les passions humaines. Les gens rejetaient les bons médiums parce que, ceux-ci en tant qu’instrument de Dieu, n’avaient que des messages qui semblaient en comparaison durs et contraignants : [size=17]Car c'est un peuple révolté, des fils trompeurs, des fils qui refusent d'écouter la Loi de Yahvé, qui disent aux voyants : Ne voyez pas, et aux prophètes : Ne prophétisez rien de juste, dites-nous des choses agréables, ayez des visions trompeuses. Eloignez-vous du chemin, écartez-vous du sentier, ôtez de devant nous le Saint d'Israël. «
     (Isaïe 30 : 9 – 11). On ne désirait entendre que ce qui était agréable et pouvait contribuer au bien-être matériel. De plus, on cherchait à s’entretenir avec tel ou tel esprit bien particulier, comme Saül qui demanda à la nécromancienne d’En-dor de faire apparaître l’esprit de Samuel. Les bons Esprits n’apparaissent pas sur commande, ni ne cèdent aux caprices des humains avides de sensations. Ils se manifestent à vous spontanément, avec la permission de Dieu ou sur son ordre, dans des circonstances bien précises et avec une mission déterminée. Les bons Esprits ne visitent que les hommes en quête de Dieu pour les instruire, les éclairer et leur montrer le chemin. Même si les hommes doivent créer les conditions nécessaires aux manifestations d’Esprits, il n’appartient pas aux humains de décider lequel, parmi les bons Esprits, devra se manifester. Cette décision reste l’affaire des Esprits supérieurs. En ce qui concerne les Esprits inférieurs, ce ne sont pas non plus toujours ceux que les hommes appellent qui se manifestent. Tout simplement parce que les Esprits inférieurs ne peuvent pas non plus se manifester sans l’autorisation de Dieu. Les Esprits inférieurs affirment systématiquement qu’ils ont été invoqués parce que ce sont des Esprits du mensonge. Ainsi, ils flattent leurs partisans et ne leur disent que ce qu’ils veulent entendre pour les mettre en confiance.
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    Quelle sottise de la part de beaucoup de gens incrédules qui conviennent entre eux que le premier qui mourra devra revenir se manifester, afin d’apporter aux survivants la preuve de la vie future ! Un tel accord fait dépendre la foi de la réalisation d’une promesse humaine. Aucune preuve ne sera obtenue pas un tel procédé. Ceux qui se laissent aller à de semblables insanités montrent que leur foi en Dieu est inexistante. Quiconque meurt sans la foi trouvera dans l’au-delà un destin qui lui barrera le chemin de toute communication avec ceux qui lui survivent. De toute façon, les Esprits des sphères inférieures perdent le souvenir d’un tel engagement. Même s’ils s’en souvenaient, ils seraient incapables de quitter le lieu dans lequel leur propre faute les a relégués. Celui qui croit en Dieu pourra, quant à lui, avoir l’occasion de communiquer avec ses chers disparus qui ont été croyants, sans avoir établi un accord préalable et sans faire d'efforts particuliers dans ce sens. Ici également se vérifie cette parole du Christ : [size=17]Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné par surcroît
     (Mathieu 6 : 33) 
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    Rechercher le royaume de Dieu n’était nullement dans les intentions de ceux qui s'associaient avec le monde des Esprits inférieurs. Au lieu de tendre vers Dieu, tous leurs efforts allaient à la poursuite des biens terrestres. C’est pourquoi ils refusaient de côtoyer les bons Esprits dont les réponses n’ont jamais flatté les hommes esclaves de leurs passions et de leurs vices. Les déclarations divines semblaient pour eux un pesant fardeau. Les exhortations et les avertissements que Dieu leur adressait directement ou par les prophètes constituaient à leurs yeux ce qu’ils désignaient par ce qualificatif sacrilège : « la charge de Yahvé ». « Quelle est la charge de Yahvé ? » était la question habituelle toutes les fois qu’on voulait savoir ce que Dieu avait fait annoncer. Et Dieu leur fit donc dire : [size=17]Et quand ce peuple, ou un prophète, ou un prêtre, te demande : « Quelle est la charge de Yahvé ? » Tu leur répondras « C'est vous la charge, et je vais vous rejeter, oracle de Yahvé ! » Et le prophète, le prêtre ou celui du peuple qui dira « charge de Yahvé », je sévirai contre cet homme-là, et contre sa maison. Ainsi parlerez-vous entre vous, entre frères : « Qu'a répondu Yahvé ? » Ou : « Qu'a dit Yahvé ? » Mais vous ne mentionnerez plus le « la charge de Yahvé », car la charge est pour chacun sa propre parole et vous pervertissez les paroles du Dieu vivant, Yahvé Sabaot, notre Dieu ! Tu parleras ainsi au prophète : « Que t'a répondu Yahvé ? » Ou « Qu'a dit Yahvé ? » 
    (Jérémie 23 : 33 – 37).
    Quiconque appartenait au peuple de Dieu n’avait pas le droit de s’avilir en communiquant avec les Esprits qui avaient déserté Dieu. Il n’avait pas le droit de « consulter les morts ». C’était là un crime de haute trahison envers Dieu et un reniement de la vérité. La vérité n’est pas du coté des « morts ». Les « morts » ne savent rien. Ce qu’ils disent est mensonge et tromperie, ils ne cherchent qu’à leurrer les croyants pour mieux les précipiter dans l’abîme.
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    Dieu adresse à son peuple ces exhortations : [size=17]Demandez moi ce qui va se passer au sujet de mes fils ! (mais) au sujet de l'œuvre de mes mains, me donneriez vous des ordres ? 
    (Isaïe 45 : 11). Je suis Yahvé ton Dieu, je t'instruis pour ton bien, je te conduis sur le chemin que tu parcours (Isaïe 48 : 17). Isaïe présente sa mission de prophète en disant : Voici que moi et les enfants que Yahvé m'a donnés nous devenons des signes et des présages prophétiques en Israël, de la part de Yahvé Sabaot qui habite sur la montagne de Sion. Et si l'on vous dit : Allez consulter les devins nécromanciens, ceux qui murmurent et qui marmonnent. Répondez plutôt : Un peuple ne doit-il pas consulter son Dieu ? Un peuple doit-il consulter les morts au sujet des vivants ? Pour recevoir l'instruction et le témoignage de Dieu, on s'exprimera par cette parole contre laquelle il n'y a pas d'arguments(Isaïe 8 : 18 - 20). Et Dieu prévient encore : Eh bien ! dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Est-il vrai que vous vous souillez en vous conduisant comme vos pères, en vous prostituant en suivant leurs horreurs, en présentant vos offrandes et en faisant passer vos enfants par le feu, que vous vous souillez avec toutes vos idoles jusqu'à ce jour ? Et moi, je me laisserais consulter par vous, maison d'Israël ? Par ma vie ! oracle du Seigneur Yahvé, je ne me laisserai pas consulter par vous (Ezéchiel 20 : 30 – 31). 
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    Les Israélites avaient pratiqué la consultation des « morts spirituels » en Egypte et nombre d’entre eux étaient tombés dans l’idolâtrie. Ceci explique l’interdiction de Dieu faite aux Israélites après leur exode d’Egypte : [size=17]Vous ne pratiquerez ni divination ni incantation
     (Lévitique 19 : 26). Ne vous adressez pas à ceux qui évoquent les morts ni aux devins, ils vous souilleraient. Je suis Yahvé votre Dieu (Lévitique 19 : 31). Celui qui s'adresse aux morts et aux devins pour se prostituer à leur suite, je me tournerai contre cet homme là et je le retrancherai de son peuple (Lévitique 20 : 6). L'homme ou la femme qui parmi vous serait nécromant ou devin; ils seront mis à mort, on les lapidera, leur sang retombera sur eux(Lévitique 20 : 27). Ce passage concerne les nécromanciens, hommes ou femmes, qui étaient des médiums à travers lesquels parlaient des Esprits malfaisants. Ces médiums étaient les propres responsables de leur association avec le mal. Ils auraient pu se garder du mal en s’adressant à Dieu avec foi et confiance et s’ils avaient communiqué avec le monde des bons Esprits. Leur châtiment était donc justifié car ils avaient commis un grand crime : Aussi même avec le crime tu as familiarisé tes voies. Jusque sur les pans de ta robe on trouve le sang des pauvres et des innocents que tu n'as pas surpris à forcer les portes(Jérémie 2 : 33 - 34). On parle ici de crime sanglant, mais il ne s’agit pas d’effusion de sang, de meurtre, ou d’homicide. Par crime, la Bible désigne le meurtre spirituel, la séparation de l’esprit d’avec Dieu. Les nécromanciens se rendaient coupables de crimes, dans ce sens qu’ils mettaient ceux qui s’adressaient à eux en rapport avec les mauvais Esprits. Par ce moyen, les nécromanciens les livraient à la mort spirituelle et les rendaient odieux aux yeux de Dieu : Quand tu te lessiverais à la potasse, en y mettant beaucoup de savon, ton iniquité resterait marquée devant moi, oracle de Yahvé. Comment oses-tu dire : Je ne suis pas souillé, après les Baals je n'ai pas couru ? Regarde tes traces dans la vallée, reconnais ce que tu as fait (Jérémie 2 : 22 - 23). La souillure que s’attirent ceux qui s’entretiennent avec les nécromanciens n’est pas d’ordre physique. Elle est surtout provoquée par le fluide mauvais qu’ils absorbent lors de leur visite chez le nécromancien. Ce fluide souille leur propre corps fluidique qui attire davantage encore les mauvais Esprits. »
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    Saül et la nécromancienne d’En-dor
    « La Bible rapporte un cas précis de nécromancie, très instructif à bien des égards. Il s’agit de la consultation de la nécromancienne d’En-dor par Saül.
    Samuel était physiquement mort. Saül avait fait bannir tous les nécromanciens. Les Philistins avaient envahi son pays en très grand nombre. A la vue du camp des Philistins, Saül ressentit une grande peur. Il consulta donc Yahvé qui ne lui répondit ni par clairvoyance, ni par l’oracle, ni par les bons médiums. Car, par sa désobéissance, Saül s’était séparé de Dieu et les Esprits de Dieu l’avaient abandonné. Alors Saül demanda à ses serviteurs de rechercher une femme possédant la faculté de consulter les « morts » afin de lui rendre visite. Comme les bons Esprits refusaient de répondre à Saül, il était résolu à s’adresser aux mauvais Esprits. Les serviteurs l’informèrent de la présence d’une telle femme à En-dor. Saül changea de vêtements pour se déguiser et il se mit en route avec deux hommes. Il arriva de nuit chez la femme et la questionna ainsi : [size=17]« Je t'en prie, fais-moi dire l'avenir par un revenant, et évoque pour moi celui que je te dirai. » Mais la femme lui répondit : « Voyons, tu sais toi-même ce qu'a fait Saül et comment il a supprimé du pays les nécromants et les devins. Pourquoi tends-tu un piège à ma vie pour me faire mourir ? » Alors Saül lui fit ce serment par Yahvé : « Aussi vrai que Yahvé est vivant, dit-il, tu n'encourras aucun blâme pour cette affaire. » La femme demanda : « Qui faut-il évoquer pour toi ? », et il répondit : « Evoque-moi Samuel. » Alors la femme vit Samuel et, poussant un grand cri, elle dit à Saül : « Pourquoi m’as- tu trompée ? Tu es Saül ! » Le roi lui dit : « N'aie pas peur ! Mais que vois-tu ? » et la femme répondit à Saül : « Je vois un elohim qui monte de la terre. » Saül lui demanda : « Quelle apparence a-t-il ? », et la femme répondit : « C'est un vieillard qui monte, il est drapé dans un manteau. » Alors Saül sut que c'était Samuel et, s'inclinant la face contre terre, il se prosterna. Samuel dit à Saül : « Pourquoi as-tu troublé mon repos en m'évoquant ? » - « C'est, répondit Saül, que je suis dans une grande angoisse : les Philistins me font la guerre et Dieu s'est détourné de moi, il ne me répond plus, ni par les prophètes, ni en songe. Alors je t'ai appelé pour que tu m'indiques ce que je dois faire. » Samuel dit : « Pourquoi me consulter, quand Yahvé s'est détourné de toi et est devenu ton adversaire ? Yahvé t'a fait comme il t'avait dit par mon entremise : il a arraché de ta main la royauté et l'a donnée à ton prochain, David, parce que tu n'as pas obéi à Yahvé et que tu n'as pas satisfait l'ardeur de sa colère contre Amaleq. C'est pour cela que Yahvé t'a traité de la sorte aujourd'hui. De plus, Yahvé livrera, en même temps que toi, ton peuple Israël aux mains des Philistins. Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi; le camp d'Israël aussi, Yahvé le livrera aux mains des Philistins. » Aussitôt Saül tomba à terre de tout son long. Il était terrifié par les paroles de Samuel; de plus, il était sans force, n'ayant rien mangé de tout le jour et de toute la nuit 
    (Samuel 28 : 8 – 20).
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    Ce passage appelle un commentaire pour que vous le compreniez correctement. Saül tremblait de peur à la vue du camp des Philistins. Cela devrait d’interpeller, puisqu’il s’agissait d’un soldat vétéran, courageux et qui s’était souvent battu sans crainte ni appréhension. D’où venait donc ce sentiment d’épouvante qui le terrassait ? Il s’agit là d’un phénomène fréquent dans la vie et dont vous êtes tous témoin. C’est le pressentiment de la mort. En fait, l’expression « pressentiment de la mort » est mal choisie. C’est plutôt la certitude de la mort qu’il faudrait dire. Dès qu’il aperçut le camp des Philistins, Saül sentit de façon certaine que sa dernière heure était venue. Le destin de Dieu a fixé cette heure pour chacun. Mais d’où venait cette voix intérieure qui donnait à Saül l’absolue certitude de mourir au cours de la bataille imminente ? Quelle est donc cette chose qui avertit intérieurement beaucoup de soldats en guerre et qui leur dit : « A la prochaine attaque, tu trouveras la mort. » ? Ou bien : « Tu ne survivras pas, cette journée est pour toi la dernière ». Ou encore : « C’est ta dernière permission, tu ne reverras plus les tiens ». Pourquoi plus d’un soldat a-t-il soudainement le cœur lourd avant de retourner au front d’ou il ne reviendra pas, alors qu’il n’avait jamais éprouvé ce sentiment lors de ses permissions précédentes ? La réponse est que pour Saül, comme pour tous les autres qui savent pertinemment que leur mort est proche, ce sont les Esprits protecteurs qui annonçaient cette dernière heure, la plus capitale de la vie d'un homme. Ces Esprits protecteurs vous sont donnés comme amis et guides. Souvent au cours de votre vie, leurs voix vous avertissent d’un danger qui vous guette. Ils cherchent à vous protéger et à vous sauver d’une catastrophe. Au moment où la vie terrestre va s’achever, ces Esprits protecteurs ébranlent votre cœur à un point tel que vous entendez forcément sonner l’heure de votre fin prochaine. Ce glas résonne pour vous comme une certitude. Ces Esprits ne sont pas autorisés à avertir tous les hommes, mais seulement ceux qui, par une grâce particulière de Dieu, ont cette bonne fortune. Cela permet à ces personnes, durant les derniers moments qui leur reste à vivre, de se rapprocher de Dieu et d'implorer Son aide pour franchir le seuil de l’au-delà.
    Pour Saül, c'était également le dernier appel des messagers de Dieu pour le presser de retourner à Dieu qu'il avait abandonné. Cependant, au lieu de renouveler sa foi et sa fidélité à Dieu au moment où il pressentait sa mort, Saül commença par consulter Dieu par l'intermédiaire des médiums dans le but de résoudre ses soucis matériels. Il n'a pas cherché à s'unir à Dieu intérieurement par le repentir, mais il voulait de l'aide pour remporter la victoire. Voilà pourquoi Dieu ne répondit pas à cette consultation extérieure. Dans sa peur devant la mort physique, Saül alla trouver la nécromancienne. »

    L’annonce de la mort

    « A cette occasion, je voudrais t'indiquer brièvement de nombreux autres présages qui annoncent l'imminence de la mort. La croyance populaire voit l'annonce d'une mort prochaine dans le hurlement d'un chien, l'apparition d'un oiseau, des plantes qui deviennent blanches et dans beaucoup d'autres choses. Ceci n'est pas de la superstition comme votre époque illuminée par la science voudrait le faire croire. C'est la vérité. Et même si ces signes précurseurs ne désignent pas les intéressés avec précision, tous ceux qui connaissent ces phénomènes devraient néanmoins y prêter attention et faire un examen de conscience. C'est un avertissement de vos Esprits protecteurs qui vous rappellent, de cette façon, les comptes que vous allez devoir rendre après votre vie sur terre. Les Esprits se servent d'animaux comme instrument et leur font faire ce qui vous sert de présage. Je vous ai souvent dit que les animaux servent également de médiums. Ils sont utilisés comme tels, aussi bien par les bons que par les mauvais Esprits. Ceci est aussi vrai pour les plantes et pour les fleurs. Mais les Esprits n'utilisent ces signes que si les hommes qui les voient sont capables de les comprendre. Les Esprits n'agissent pas en vain. J'en ai dit assez sur ce sujet. »
    Saül et la nécromancienne d’En-dor (suite)
    « Pour en revenir à la nécromancienne d'En-dor, il peut paraître étrange que Samuel ait répondu à son invocation. En effet, il n'appartenait point aux « morts », les séparés de Dieu. Samuel ne faisait pas partie des Esprits des ténèbres avec lesquels la femme d'En-dor entretenait des contacts jusqu'à maintenant. Il était un des bons Esprits de Dieu. La femme s'en aperçut d'après la grandeur surhumaine qui était celle de l'apparition de Samuel. En fait, l'apparition de Samuel représentait le châtiment divin qui s'abattait sur Saül pour avoir commis le crime de chercher à consulter les Esprits du mal. Si, à la place de Samuel, un esprit malin était apparu, il ne lui aurait pas révélé la vérité concernant son destin fatal, mais il l'aurait leurré en lui annonçant des choses agréables. Dieu, par contre, avait décrété que ce serait le bon esprit de Samuel qui se présenterait devant la clairvoyante. Ainsi, Samuel a annoncé à Saül ce que serait son lendemain. La communication de cette terrible nouvelle, la veille de son accomplissement, asséna à Saül un coup des plus sévères : [size=17]Demain, toi et tes fils, vous serez avec moi, le camp d'Israël aussi.
     Ces paroles déclenchaient pour Saül, le commencement d'une indicible agonie. A partir de cet instant, et jusqu'au moment fatidique, elles allaient broyer son être intérieur. Voilà pourquoi, en les entendant, Saül s'effondra à terre de toute sa hauteur. Non seulement le but qu'il poursuivait en consultant la nécromancienne, et qui était de connaître le moyen de triompher de ses ennemis, ne fut pas atteint, mais de plus, les choses qu'ils redoutait et qu'il ne voulait surtout pas entendre, lui furent confirmées, pour son châtiment. En lui s'accomplirent les paroles que Dieu prononça à travers le prophète Ezéchiel : Car à tout homme de la maison d'Israël, à tout étranger séjournant en Israël, s'il s'éloigne de moi pour mettre ses idoles dans son cœur, s'il place devant lui l'occasion de ses crimes, et s'il vient trouver le prophète pour me consulter par lui, c'est moi Yahvé qui répondrai moi même. Je dirigerai ma face contre cet homme, j'en ferai un exemple et un proverbe, je le retrancherai de mon peuple et vous saurez que je suis Yahvé (Ezéchiel 14 : 7 - 8).
    [/size]

    La nécromancienne d'En-dor reconnut Saül dès l'apparition de Samuel. Cela s'explique par le fait que, par clairaudition, elle apprit de la bouche de Samuel le nom de Saül. Lorsque Samuel dit ensuite à Saül : « Demain toi et tes fils seront avec moi », cela ne signifie pas que Saül et ses fils partageraient le sort de Samuel dans l'au-delà. Samuel veut annoncer à Saül et à ses fils qu'ils mourront le lendemain et que lui, Samuel, il viendra les chercher au moment de leur passage dans l'au-delà. En effet, les Esprits des mourants sont reçus et salués sur leur lieu de mort par ceux qui les ont précédé et qui avaient été leurs amis de leur vivant. Ils les exhortent et les instruisent avant qu'ils ne rejoignent l’endroit correspondant à leur sort. Il s'agit là d'une loi invariable du monde spirituel que l'on comprend aisément, tout comme il est évident d'aller au port attendre ses amis qui viennent de l'étranger, après être arrivé avant eux. Malgré cela, votre destin dans le pays d'arrivée n'est pas forcément identique à celui de vos amis.
    Chez la nécromancienne d’En-dor, la communication avec les morts s’effectuait par le moyen de la clairvoyance et de la clairaudition. Elle ne transmettait à ses consultants que ce qu’elle voyait et entendait. D’autres nécromanciens étaient d’authentiques médiums qui entraient en transe afin que l’esprit étranger puisse entrer en eux et parler lui-même à travers eux. Quand il est écrit que l’esprit de Samuel montait de la terre, cela ne fait que décrire les apparences. L’esprit, pour se rendre visible, a besoin d’une nuée fluidique. Il prélève cette énergie fluidique sur le rayonnement fluidique des êtres humains qui l’entourent. La nuée fluidique ne se forme pas d’emblée, mais elle se forme et se condense peu à peu. Généralement, la nuée s’agrandit de bas en haut, de sorte qu’on dirait une montée vers le haut. Samuel apparut comme un vieillard enveloppé du manteau qu’il avait coutume de porter de son vivant afin qu’on le reconnaisse. Les Esprits se révèlent en donnant à leur corps fluidique les marques distinctives qui avaient été les leurs du temps de leur vivant. Vous êtes libre de vous habiller comme il vous plaît, ainsi les Esprits sont libres de donner à leur apparence fluidique les formes qui leur semblent les plus indiquées pour un but déterminé.»
    Le rappel des lois de la communication
    « Les lois de la communication sont identiques chez les Esprits inférieurs et chez les bons Esprits, vous trouverez, dans les exposés bibliques, l’indication des mêmes moyens, qu’il s’agisse de la consultation des « morts » ou de la consultation de Dieu. Dans les deux cas, les fournisseurs de l’énergie fluidique nécessaire sont les médiums, qu’ils soient prophètes de Baal ou prophètes de Dieu. Dans les deux cas, on sacrifie des bêtes et on offre des holocaustes afin de renforcer l’énergie fluidique. Dans les deux cas, on choisit des endroits calmes et abrités, où la lumière et la chaleur ne viennent pas perturber la condensation du fluide.
    Remarquons que la Bible s'en prend tout autant à l’idolâtrie, qu'aux lieux où se passaient les échanges avec les mauvais Esprits : [size=17]Mon peuple consulte son morceau de bois, c'est son bâton qui le renseigne; car un esprit d’idolâtrie les égare, et ils se prostituent, s'éloignant de leur Dieu. Sur le sommet des montagnes, ils sacrifient, sur les collines, ils brûlent de l'encens, sous le chêne, le peuplier et le térébinthe, car leur ombrage est bon
     (Osée 4 : 12 - 13). Ce passage de la Bible prouve, une fois de plus, que les idoles sont les Esprits du mal. Quiconque s’associe avec ces Esprits morts se sépare de Dieu et succombe à la mort spirituelle : Quand Éphraïm parlait, il apportait la terreur, le peuple d'Israël était grand, mais quand il se rendit coupable par Baal, il mourut(Osée 13 : 1).
    [/size]

    Le culte de Baal, sachez-le, ne consistait pas seulement à fabriquer des idoles pour s’entretenir volontairement avec les mauvais Esprits, comme aux anciens temps ou comme cela se fait encore lors des cultes idolâtres de certains peuples. L'idolâtrie est surtout une façon de penser qui exclut Dieu de la vie quotidienne, qui se consacre entièrement aux affaires temporelles et qui, sous l’influence du mal, remplace Dieu par des considérations matérielles. Les hommes d’aujourd’hui pratiquent l’idolâtrie au même titre que les peuples bibliques, encore que, dans les pays dits civilisés, on n’érige plus d’idoles en bois ou en pierre. Les idoles règnent dans les cœurs. Ces idoles sont la richesse, l’ambition et le bien être matériel. On sacrifie tout autant à ces idoles qu’aux idoles tangibles il y a des millénaires. On sacrifie encore, même si le procédé est devenu plus subtil, des millions d’hommes et d’enfants à ces idoles. Les mauvais Esprits du royaume des morts règnent encore de nos jours sur la plus grande partie de l’humanité. Ce que le prophète Michée dit des générations d’alors est tout aussi valable pour celles d’aujourd’hui : [size=17]Les fidèles ont disparu du pays : pas un juste parmi les hommes ! Tous sont aux aguets pour verser le sang, ils traquent chacun son frère au filet. Pour faire le mal leurs mains sont habiles : le prince réclame, le juge se fait payer, le grand prononce suivant son bon plaisir. Le meilleur d’entre eux est comme une ronce, le plus juste comme une haie d'épines. Aujourd'hui arrive du Nord leur épreuve; c'est l'instant de leur confusion. Ne vous fiez pas au prochain, n'ayez point confiance en l'ami; devant celle qui partage ta couche, garde-toi d'ouvrir la bouche. Car le fils insulte le père, la fille se dresse contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère, chacun a pour ennemis les gens de sa maison. Mais moi, je regarde vers Yahvé, j'espère dans le Dieu qui me sauvera; mon Dieu m’écoutera 
    (Michée 7 : 2 – 7).
    Mais Dieu aura pitié aussi de l’humanité actuelle. Il fera en sorte qu’elle entre en communication avec le monde des bons Esprits et la fera ainsi ressusciter des « morts » : Après cela je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, vos jeunes gens, des visions. Même sur les esclaves, hommes et femmes, en ces jours-là, je répandrai mon esprit (Joël 3 : 1 - 2).
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:29

    3ème partie
    LES MESSAGES DES BONS ESPRITS A PROPOS DES DOCTRINES RELIGIEUSES



    [size=17]Il est écrit dans les prophètes : ils seront tous renseigné par Dieu.
    Quiconque s'est mis à l'écoute du Père et à son école vient à moi (Jésus).
    Jean 6 : 45
    [/size]



    Avant-propos
    L'exposé des lois de la communication des Esprits avec la création matérielle ainsi que tout ce que j'avais vécu et observé avaient si bien éclairé les événements bibliques restés obscurs jusqu'alors, qu'ils n'avaient désormais plus de secrets pour moi. En outre, je pus aisément comprendre des phénomènes apparemment extraordinaires qui me furent relatés plus tard, soit verbalement, soit par des publications.
    Or, ce qui me tracassait le plus dans mon for intérieur se rapportait aux grands principes définis par les théologiens de ma confession. Il me fallait obtenir des certitudes au sujet de ces dogmes. J'étais prêtre et j'avais consacré ma vie à catéchiser mes semblables. J’avais naturellement besoin de savoir si ce que je croyais jusqu'ici et que j'enseignais était vrai, ou bien si dans mon Eglise, il existait des croyances qui s'écartaient de la vérité.

    Je n'imaginais pas que les divergences allaient être aussi nombreuses et aussi importantes que l'avenir devait me l'apprendre, à mon grand étonnement d'ailleurs. Pourtant, je m'étais préparé à rencontrer de telles surprises. Ces dernières années, j’ai lu que des écrivains appartenant à l’Eglise catholique avaient publié des mises en garde vigoureuses contre le spiritisme et en particulier contre le « spiritisme de révélation », comme ils l’appellent. C’est à dire précisément contre ce que tout chercheur de vérité est particulièrement désireux d’apprendre. De toute évidence, quiconque, comme moi, organise des assemblées spirites comme des cérémonies du culte divin, n’essaye pas de vivre des phénomènes spirites sensationnels, comme cela se fait parfois lors de séances occultes. Le but est d'entrer en contact avec les mêmes bons Esprits qui avaient été les instructeurs de l'humanité aux temps bibliques.

    J'espérais obtenir de leur part la vérité sur les questions les plus vitales qui intéressent l'être humain. Je désirais être instruit par les bons Esprits sur les relations qui existe entre l'ici-bas et l'au-delà. Tout le reste était pour moi secondaire et sans importance.

    En me plaçant du point de vue des « Eglises », je comprenais les raisons de leur opposition au spiritisme tel que je le pratiquais, à savoir le spiritisme de révélation. En effet, en acceptant que les hommes puissent aujourd'hui apprendre la vérité par le biais des Esprits de Dieu, les Eglises risqueraient d'ébranler leurs fondements. Les Eglises aux dogmes et aux credo souvent contradictoires craignent de perdre leurs fidèles. Le danger pour elles est que les hommes ne dépendent plus du clergé pour connaître la vérité, et qu’ils se mettent en communication avec le monde des Esprits de Dieu, comme ils le faisaient aux temps bibliques. C’est l'instinct de conservation qui pousse certains chefs religieux à se déclarer ouvertement contre le spiritisme et plus particulièrement contre le spiritisme de révélation.

    Cette lutte ressemble au combat mené par Hérode pour conserver son royaume lorsqu'il fut informé de la naissance du Roi des Juifs. Ce combat engagé par quelques Eglises contre la communication avec les bons Esprits qui est voulue par Dieu, sera tout aussi vain et inutile que le combat d'Hérode contre l'envoyé de Dieu. La vérité est que les bons Esprits se mettent en rapport avec les hommes pour les éclairer sur les grandes questions de l'au-delà, indépendamment des institutions humaines. Cette vérité se propagera triomphalement sur toute la terre. Il arrivera un jour où l'on dira de l'autoritarisme et du sectarisme : ils sont morts en effet, ceux qui en voulait à la vie de l'enfant (Mathieu 2 : 20).

    Les représentants des Eglises actuelles doivent répéter les messages qu'ils ont reçus de leurs supérieurs humains sous peine de sanctions. Cependant ce qu'ils enseignent au peuple ignorant ne correspond pas à la vérité. Toutes autres sont les réponses données par le monde des Esprits de Dieu à propos de Dieu, Sa création de la Rédemption, du Christ, des sacrements, du ciel et de l'enfer, ainsi que des origines et des fins.

    ENSEIGNEMENTS SUR DIEU



    [size=17]Prétends-tu sonder la profondeur de Dieu, atteindre la limite de Shaddaï ?
    Elle est plus haute que les Cieux : que feras-tu ?
    Plus basse que le Shéol : que sauras-tu ?
    Job 11 : 7 - 8
    [/size]


    Dieu
    « Tu voudrais que je t'instruise sur Dieu ? Mais que te dire que tu puisses comprendre ? Tu ne saisis même pas ce qui existe autour de toi. Tu ne comprends pas ton propre être. Tu ne comprends pas le plus petit caillou au bord des routes et le vermisseau qui rampe dans les jardins. Si tu ne parviens pas à comprendre la matière la plus élémentaire que tu peux voir, alors comment voudrais-tu que je t'explique l'Etre Suprême, qui est purement spirituel ? Ceci est impossible. Tu manques des notions requises pour saisir ces hautes vérités, car : un corps corruptible, en effet, appesantit l'âme, et cette demeure d'argile alourdit l'esprit aux multiples soucis. Aussi avons-nous peine à imaginer ce qui est sur terre, et ce qui est à notre portée nous ne le trouvons qu'avec des efforts. Mais ce qui est dans les Cieux, qui l'a découvert ? (Sagesse 9 : 15 - 16).

    Il est cependant une chose que chacun d'entre vous peut arriver à découvrir s'il pense logiquement. Il doit exister quelque chose qui est la cause de tout ce qui est créé. Une montre n'est pas imaginable sans horloger. L'horloge de l'univers qui est le mécanisme le plus merveilleux et le plus exact qui existe, n'est pas pensable sans un grand maître qui a fabriqué cette horloge universelle avec des trillions innombrables de rouages, qui tous s'adaptent les uns aux autres, s'emboîtent et s'assemblent avec une telle minutie que, dès à présent, il vous est possible de calculer comment après des milliers d'années, ils s'enchaîneront et se réaliseront.
    Ce grand créateur de l'horloge de l'univers inconcevable pour un cerveau humain, vous l'appelez "Dieu". Donc chacun est bien obligé de reconnaître qu'il existe un Dieu et seul : [size=17]l'insensé dit dans son cœur : non il n'y a pas de Dieu ! 
    (Psaume 14 : 1). Mais je ne saurais te rendre compréhensible ni l'essence divine ni la cause de l'être divin. Chercher à le faire équivaudrait à vouloir expliquer à un enfant de quatre ans le calcul de l'orbite d'un astre. Cet enfant ne posséderait évidemment aucune notion en astronomie ou en mathématiques et ignorerait les formules et les équations. Donc, si vos astronomes les plus célèbres ont eu besoin de nombreuses années pour calculer l'orbite d'un seul astre, tu finirais par rendre fou un homme dépourvu de telles connaissances en essayant de lui inculquer ce qui est pour lui inconcevable. Tu perdrais toi aussi la raison si je devais remplir ta tête de notions inaccessibles à ton intelligence et que ton raisonnement n'arrive pas à élaborer. Toi aussi tu es obligé d'avouer : Merveille de science qui me dépasse, trop élevée, je ne puis l'atteindre (Psaume 139 : 6).
    [/size]

    Je ne puis donc pas t'en dire beaucoup plus au sujet de Dieu que tu n'en saches déjà. Ta propre raison te présente Dieu comme un esprit souverain, créateur, cause première de toute chose, doué de volonté et qui a tout ordonné dans une harmonie universelle. Tu sais qu'Il est tout puissant, souverainement sage et parfait selon que ton intelligence arrive à saisir la portée de ces attributs. Les Saintes Ecritures te révèlent des détails sur sa façon de gouverner l'univers, sur ses œuvres merveilleuses, sur sa charité et sa pitié envers ses créatures. Je ne peux que t'expliquer les vérités de l'Ecriture Sainte au sujet de Dieu et attirer ton attention sur les fausses interprétations que vos doctrines religieuses donnent de Dieu et de Ses attributs.
    La personnalité de Dieu
    Toutes les religions s'accordent à dire que Dieu est un esprit, selon la parole du Christ : [size=17]Dieu est esprit, et les adorateurs, c'est en esprit et en vérité qu'ils doivent adorer 
    (Jean 4 : 24). Là où des divergences émergent, c'est sur la forme que l'on attribue à cet Esprit Suprême. Beaucoup s'imaginent que la forme ne s'applique qu'à la matière et non à l'esprit. Ceci est une erreur. La matière n'est que le reflet de l'esprit. La matière possède une forme et un aspect, l'esprit également, il en est donc de même pour Dieu. Rien n'est dépourvu de forme, qu'il s'agisse du monde matériel ou spirituel. La beauté c'est la perfection des formes ici-bas et dans le royaume de Dieu. Dieu est la perfection de la beauté, donc la perfection de la forme.
    Dieu, en tant qu'être indépendant, libre, pensant et doué de volonté, possède une personnalité. Or il n'existe pas de personnalité, pas de « moi » sans forme et sans aspect.
    Dieu en tant qu'esprit suprême, est différent de tous les Esprits créés. Une différence ne peut se remarquer que là où il y a des marques distinctives. Et il n'y a de marques distinctives que là où il y a une forme. Parce que Dieu possède une forme, il peut être vu par les autres Esprits. Tous ceux qui viennent à Lui le verront tel qu'il est, face à face. Moïse pria Dieu de conduire le peuple d'Israël en personne : si tu ne viens pas en personne, ne nous fait pas monter d'ici … Yahvé dit à Moïse : Cette chose que tu as dite, je la ferai encore parce que tu as trouvé grâce à mes yeux et que je te connais par ton nom (Exode 33 : 15 - 17). Et Moïse dit aussi : fais moi de grâce voir ta gloire … et Yahvé répond : tu ne peux pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre (Exode 33 : 18 - 20). Dieu a donc une forme et une face. Même si les hommes ne peuvent pas le voir, les Esprits le peuvent.
    [/size]
    L'omniprésence de Dieu
    Dieu étant une individualité consciente qui possède une forme, il n'est pas omniprésent au sens où vous l'entendez. Il est vrai que tout ce qui est et tout ce qui se fait est présent pour lui grâce à la force qui émane de lui ; car tout ce qui est, existe et vit, le doit à l'énergie vitale qui émane de Dieu :[size=17] En lui nous vivons, nous nous mouvons et nous sommes 
    (Actes 17 : 28). Il est relié par son énergie à tout ce qui existe. Rien ne peut se soustraire à son influence. Mais en tant qu'individualité consciente spirituelle, Il n'est pas partout. C'est pourquoi lorsque vous récitez l'oraison dominicale, vous dites : notre Père qui êtes aux cieux. C'est pourquoi il est écrit : du haut des cieux Yahvé regarde, il voit les fils d'Adam; du lieu de sa demeure il observe tous les habitants de la terre, lui qui seul forme leur cœur, qui est attentif à toutes leurs actions (Psaume 33 : 13 - 15). Des cieux Dieu se penche vers les fils d'Adam, pour voir s'il en est un d'avisé, un qui cherche Dieu (Psaume 53 : 3). Et de la demeure de Dieu, il est dit : les bras d'un fleuve réjouissent la cité de Dieu, la plus sainte des demeures où habite le Très Haut. Dieu est au milieu d'elle, elle ne peut chanceler (Psaume 46 : 5 - 6).
    Ce que l'Ecriture Sainte vous dit de nombreuses fois n'est pas uniquement une image ou une allégorie, mais la vérité. Cependant ce que vous imaginez de façon matérielle devrait être conçu de façon spirituelle quand il s'agit de Dieu. Il existe un trône de Dieu et une demeure de Dieu. Dieu peut se rendre en personne dans les différentes parties de la création. La Bible dit vrai lorsqu'elle affirme : Lorsqu'il eut fini de lui parler, Dieu remonta au ciel, d'auprès Abraham (Genèse 17 : 22). Tu connais bien tous les passages de la Bible dans lesquels il est question des allées et venues de Dieu.
    [/size]
    Le savoir divin
    Combien est merveilleuse la façon dont Dieu gouverne le monde est une chose que je ne parviens pas à vous indiquer, même un tant soi peu ; tout cela dépasse trop les limites de votre intelligence. Ainsi vous ne pouvez pas imaginer que, auprès de tous les êtres vivants, il se trouve des Esprits de Dieu qui lui rendent compte de tout ce qui se passe. Donc rien ne se passe sans que Dieu le sache. Voilà pourquoi vous dites de Dieu qu’il est omniscient, et vous n’avez pas tort. Sur un point, cependant, vous allez trop loin en parlant de l’omniscience de Dieu, de peur de lui voler un peu de sa grandeur. Vous enseignez que Dieu connaît également les libres décisions de l’homme qui appartiennent encore à l’avenir. A ce sujet, vous êtes mal informés. Dieu connaît tout ce qui est concret et fondé sur le réel. Il connaît le passé et sait le présent. Il connaît chaque pensée. Pour ce qui est de l’avenir, il connaît les destins qu’il a lui-même fixés pour ses créatures. Mais il ignore quel usage les êtres créés feront de leur libre arbitre dans le futur. Il ne sait pas ce qui dans l’avenir va dépendre des décisions de la volonté des êtres créés. Il ne sait pas d’avance comment le libre arbitre de la créature se manifestera dans telle ou telle circonstance. C’est la raison pour laquelle il met ses créatures à l’épreuve. Une telle mise à l’épreuve n’aurait aucun sens et s’avérerait inutile si Dieu connaissait d’avance, et sans faire de test, le résultat de la probation. Or Dieu ne fait rien d’inutile et sans but.

    De plus, si Dieu possédait la prescience de l’usage du libre arbitre par Ses créatures, cela ne serait possible qu’en vertu de lois qui dicteraient obligatoirement la décision à venir. Un tel système éliminerait l'usage de la libre volonté. Il y a contradiction à affirmer que tout dépend des choix de la volonté tout en étant inéluctable. La réalisation s’opérerait inéluctablement si Dieu l’avait prévu dans ce sens. Mais le savoir de Dieu, comme tout autre savoir, est soumis à des lois éternelles. Pour Dieu, la règle que deux et deux font quatre est la même que pour tout autre esprit. En l'absence de toute raison fondamentale, il ne peut y avoir ni connaissance, ni prescience, même de la part de Dieu. Car, pour ce qui est du savoir de Dieu, la formule qui dit qu’il n’existe rien sans raison, reste valable. Si Dieu connaissait par avance les décisions prises par les créatures libres il existait une prescience divine absolue, il existerait aussi une raison pour le savoir. Cette raison ne pourrait provenir que de Dieu qui, de lui-même, provoquerait la décision de la créature en la rendant nécessaire au point qu’elle ne saurait être évitée. Dans ce cas, la liberté de Ses créatures cesserait.

    L'ignorance des décisions futures prises librement par les créatures n’est pas un défaut dans la perfection divine, mais elle est la conséquence logique du libre arbitre, le don le plus précieux octroyé par Dieu à Ses créatures. Tout comme il est impossible à Dieu de faire des choses contradictoires entres elles, comme par exemple faire que deux et deux fassent cinq, il lui serait impossible de créer un être à la fois doué de liberté et dont les décisions seraient prévues d’avance et devraient nécessairement se produire. La liberté et l’obligation de prendre certaines décisions sont deux choses contradictoires entre elles. La certitude absolue d’un événement est forcément liée à la nécessité impérieuse de cet événement. Cette vérité ne saurait être contredite par vos théologiens, quelle que soit la quantité de livres composés par eux pour tenter de prouver le contraire. Ce sont des sophismes, de fausses conclusions avec lesquels ils induisent en erreur leurs semblables. Quel sophisme que de prétendre que pour Dieu tout est présent, que pour lui l’avenir n’existe pas, que le futur, y compris les actions délibérément choisies par les créatures, sont déjà pour lui des faits réels et présents, et que par conséquent Dieu les connaît. Or, pas plus que pour vous une maison que l'on projette de construire n'est pas encore debout au moment où l'on en conçoit l'idée, les événements à venir ne sont pour Lui des faits présents.

    L'existence même du libre arbitre entraîne forcément des décisions aléatoires dans leur raisonnement comme dans leur mise en œuvre. Tu sais que je dis ici la vérité comme pour tout ce que je t'ai dit auparavant. Je t'ai donné de multiples preuves que, moi qui t’instruis, je suis un esprit de vérité. Je te l'ai juré par Dieu Tout Puissant. Si je t'annonce que Dieu ne prévoit pas l'usage que fera la créature de sa liberté, je ne diminue en rien la grandeur de Dieu. C'est vous qui déshonorez Dieu en enseignant le contraire et en présentant Dieu comme une entité repoussante. En effet, nombreux sont ceux qui nient son existence parce qu'ils ne peuvent pas concevoir que Dieu puisse créer des créatures dont il sait avec certitude qu'elles vont être éternellement malheureuses. Vous enseignez bien à tort que les damnés le resteront éternellement. Votre doctrine veut que Dieu ait créé des millions d'êtres dont il sait d'avance qu'ils seront damnés pour l'éternité. Un tel Dieu ne serait pas un Dieu mais un monstre. Même le père terrestre le plus inhumain et le plus dénaturé n'enverrait pas ses enfants souffrir dans un lieu de tourments éternels. Ce qui, pour un père terrestre, équivaudrait à se rendre coupable d'une monstruosité, devrait selon vous s'appliquer à Dieu, ce Père infiniment bon !

    Relis l'Ecriture Sainte. Elle te dira que Dieu envoie des épreuves afin de constater par le comportement des hommes la direction qu'ils prennent : [size=17]C'est Yahvé votre Dieu qui vous éprouve pour savoir si vraiment vous aimez Yahvé votre Dieu de tout votre cœur et de toute votre âme 
    (Deutéronome 13 : 4). La Bible indique également la raison pour laquelle Dieu ne livra pas plusieurs nations aux mains de Josué, mais les laissa subsister. Voici ce qu'on y lit : Voici les nations que Yahvé a laissé subsister afin de mettre par elles Israël à l'épreuve, tous ceux qui n'avaient connu aucune des guerres de Canaan … Ils serviraient à éprouver Israël, pour savoir s'ils écouteraient les commandements que Yahvé avait prescrits à leurs pères par l'intermédiaire de Moïse (Juges 3 : 1 - 4). Au sujet d’Ezéchias, ce roi fidèle à Dieu, il est dit : Et même avec les interprètes des officiers babyloniens envoyés près de lui pour enquêter sur le miracle qui avait eu lieu dans le pays, c'est pour l'éprouver que Dieu l'abandonna, et pour connaître le fond de son cœur (Chroniques 32 : 31). Dans les psaumes on lit : Yahvé dans son palais de sainteté, Yahvé, dans les cieux où est son trône; ses yeux contemplent le monde, ses paupières sondent les fils d'Adam. Yahvé éprouve le juste et l'impie. Son âme hait celui qui aime la violence (Psaume 11 : 4 - 5). Et dans les proverbes : Le creuset est pour l'argent, le fourneau est pour l'or, celui qui éprouve les cœurs c’est Yahvé (Proverbes 17 : 3). Dans Isaïe nous lisons : Voici que je t'ai acheté mais non pour de l'argent, je t'ai éprouvé au creuset du malheur (Isaïe 48 : 10). Le destin de Job narré dans la Bible n’est que l’épreuve au moyen de laquelle Dieu voulait savoir comment ce juste se comporterait au milieu des plus grands malheurs. Toutes les épreuves que Dieu destine aux hommes ne seraient que de simples farces si Dieu pouvait prévoir à l’avance la manière dont elles se termineront.
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    Les erreurs des religions à propos de Dieu
    Il est certain que Dieu, qui connaît ses créatures jusqu’au plus profond de leur cœur, sait de cette manière comment leurs décisions seront très probablement prises. Nous autres, Esprits, nous possédons également cette connaissance dans une large mesure. Vous aussi, vous êtes capables de prédire avec une certaine finesse comment un de vos semblables, dont vous connaissez le caractère, se comportera dans telle ou telle circonstance. Tout cela n’est cependant que conjecture. Il n’est pas question de cela ici. Nous voulons parler d’une prescience infaillible à propos d’une décision à venir qui dépend de la libre volonté. Aucun esprit ne possède une telle connaissance. Dieu non plus. C’est pourquoi Dieu ne savait pas d’avance ni que quelques uns de ses Esprits se sépareraient de lui, ni lesquels parmi ces Esprits le feraient. Il ne connaissait que la possibilité d’une défection, qui dépendait de la liberté de décision de chacun d’eux. Si Dieu avait pu prévoir avec exactitude, comme vous l’enseignez, que des créatures qui lui doivent leur existence se sépareraient de lui en abusant de leur liberté, il ne les aurait pas créées. Il se serait limité à créer des êtres dont il savait qu’ils lui resteraient fidèles.

    Je vais t’indiquer deux autres erreurs de votre religion sur le concept de Dieu. Je vous expliquerai cela plus tard dans le détail. Vous enseignez un Dieu en trois personnes. Vous prétendez donc qu’il y a trois personnes, dont chacune est Dieu, et qui ensemble ne forment qu’un seul Dieu. Cela n’est que folie humaine et sottise incommensurable. Il n’y a pas de Dieu en trois personnes comme vous l’enseignez. Dieu n’est qu’une seule personnalité. Seul le Père est Dieu. Tous les autres Esprits saints sont des créatures de Dieu. Aucun n’est l'égal du Père.
    En outre, vous enseignez que Dieu inflige des châtiments éternels. L’enfer n’est certainement pas éternel. Dieu est amour. Il ne rejette aucune créature pour l’éternité. Tout ceux qui par leur faute se sont détournés de Lui, retourneront à Lui. Telle est la vérité, je t’en donnerai les preuves plus tard. »
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:29

    ENSEIGNEMENTS SUR LA CREATION DE DIEU ET SON DESTIN



    [size=17]Mais tu as tout réglé avec mesure, nombre et poids.
    Car ta souveraine puissance est toujours à ta disposition,
    et qui peut résister à la force de ton bras
    Sagesse 11 : 20 – 21
    [/size]



    La création spirituelle
    « Dieu est esprit et tout ce qu’il a créé est esprit. Il tire du néant des êtres spirituels à son image en quantité si considérable que vous n'aurez jamais assez de chiffres à votre disposition pour les énumérer tous, même approximativement. La manière dont Dieu infiniment grand et puissant a créé le monde des Esprits ne peut pas être présentée clairement à ton intelligence humaine. Il n’est du reste pas utile à l’homme de le comprendre et cela ne sert en rien son salut spirituel. Il suffit de connaître les relations existant entre l’homme et la création de Dieu. Elles lui apprennent pourquoi il est sur terre et quels sont ses devoirs au cours de son existence terrestre. C’est le but que je me propose d’atteindre en te parlant de la création de Dieu.
    Dieu n’a pas créé le monde des Esprits en une seule fois. Dieu est le grand créateur qui, selon des lois éternellement sages, forme de grandes choses en partant de ce qui est petit. De l’unité, il crée la multiplicité et la diversité. De la moindre graine, il crée l’arbre avec ses trillions de graines qui seront les germes de nouveaux arbres. Il est celui qui ne forme pas la famille en appelant à la vie en même temps des parents et des enfants, mais il est celui qui crée le couple de parents et lui donne la faculté et le choix de procréer. Ainsi, peu à peu, la famille s’accroît par la naissance des enfants, qui à leur tour forment des couples de parents, qui engendreront d’autres familles et ainsi de suite, sans limitation.

    Dieu a procédé de la même façon pour sa création spirituelle. Toutes les lois que vous rencontrez dans l’univers terrestre sont présentes dans le monde spirituel. Je te l’ai dit et redit, et je le ferai encore afin que tu saches que cette vérité est la base de toute la science de l’au-delà, que vous l’acceptiez ou que vous le refusiez avec un sourire incrédule.
    C’est ainsi que vous ne me croirez probablement pas si je vous dis que la loi qui régit la nature terrestre et les êtres incarnés, et qui est celle de l’union du masculin et du féminin, existe nécessairement et avec la même ampleur dans la création spirituelle. La matière n’est que la représentation incarnée de ce qui est éthéré, elle apporte donc une autre forme à l’esprit. La matière n’abolit pas les lois spirituelles, mais elle leur donne un effet adapté à la forme matérielle. Tout comme dans la création matérielle il existe des êtres de sexe masculin et féminin, pour toutes les espèces et pour toutes les races, il existe aussi des Esprits masculins et féminins dans la création spirituelle. Le nombre des Esprits masculins est égal à celui des Esprits féminins. A chaque esprit masculin la loi de Dieu fait correspondre un esprit féminin. Ils sont parfaitement assortis et se complètent admirablement, et ainsi ils trouvent un bonheur suprême à œuvrer ensemble à la tâche que Dieu leur confie. Ces couples d'Esprits faits l'un pour l'autre s'appellent des « duals », ce qui veut dire deux qui vont ensemble, qui sont faits l'un pour l'autre. Ces unions sont contractées au Ciel. Toute la création est ainsi composée de couples : [size=17]Contemple donc toutes les œuvres du Très-Haut, toutes vont par paires, en vis-à-vis
     (L’ecclésiastique ou Sirac, 33 : 15).
    [/size]

    Seul Dieu, et le Fils de Dieu que vous appelez le Christ, et qui a été la première créature de Dieu, sont exclus de ce principe d’existence basé sur l’union du masculin et du féminin. Les phrases de la Bible : [size=17]Il les créa homme et femme
     (Genèse 1 : 27) et : Croissez et multipliez-vous (Genèse 1 : 27 - 28), s’appliquent à tous les autres Esprits créés.
    Le Christ est l'esprit suprême, le plus grand que Dieu ait pu créer dans sa toute-puissance. Il correspond en tout point à Son image, aussi parfaitement qu'un esprit créé peut posséder la perfection du créateur. C'est pourquoi Paul l'appelle très justement : l'image de Dieu l'invisible, premier né de toute créature (Colossiens 1 : 15). Le Christ n'est donc pas Dieu, comme certains l'enseignent injustement aujourd'hui. Il est le Fils de Dieu, créé en premier, sa créature la plus sublime, la plus grande et la plus parfaite.
    Après le Christ, six autres Esprits sont entrés dans l'existence avec l’appellation de « fils de Dieu». Cependant, ils doivent l'existence de leur corps spirituel, au Fils de Dieu le premier créé. Tous les six autres Esprits sont inférieurs au Christ en grandeur, en puissance et en majesté.
    Le deuxième fils de Dieu était celui que vous désignez sous le nom de Lucifer, le porteur de lumière, qui était après le Christ le plus éminent des Esprits créés et, comme on le verra, un rebelle contre Dieu. Un autre des sept fils de Dieu vous est présenté dans l'histoire de Tobie. Le noble esprit céleste matérialisé, qui avait accompagné le jeune Tobie, se fait connaître à la famille de Tobie par ces mots : Je suis Raphaël, l'un des sept anges qui se tiennent toujours prêt à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur (Tobie 12 : 15).
    [/size]

    A l’exception du Fils de Dieu, le premier créé, le monde entier des Esprits ne fut pas amené à exister par une création directe de Dieu, comme c'était le cas pour le premier Fils de Dieu. Le monde des Esprits a été appelé à l'existence par ce Fils, à qui Dieu avait octroyé le pouvoir de création. C'est pourquoi Paul dit dans sa lettre aux Colossiens :[size=17] en lui (le Christ), ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, les Trônes, les Seigneuries, les Principautés ou les Puissances, tout a été créé par lui et pour lui. Il est antérieur à tout et toutes choses subsistent en lui 
    (Colossiens 1 : 16 - 18). 
    De même que toute l'espèce humaine a la source de son existence corporelle dans le premier homme, ainsi, le monde entier des Esprits doit son existence corporelle au Christ. De même que les hommes n'ont hérité de leur premier ancêtre humain que de leur corps matériel à travers de nombreuses générations, tandis que leur esprit est à chaque fois uni à leur corps sans la coopération des parents géniteurs, ainsi les êtres célestes doivent leur corps spirituel au Premier Né de la création céleste, au Fils de Dieu, alors que leur esprit venant de Dieu, a été chaque fois uni par Dieu à leur corps spirituel. La différence qui existe entre le corps céleste et le corps terrestre devrait te sembler claire grâce à mes explications précédentes. Chez les êtres de l'autre monde, le corps existe sous une forme spirituelle. Paul vous le dit dans sa première lettre aux Corinthiens : Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres, mais autre est l'éclat des célestes, autre celui des terrestres… S'il existe un corps matériel, il existe aussi un corps spirituel (Corinthiens 15 : 40 - 44).
    L’esprit revêt une forme par l’intermédiaire de ce que l’on appelle le corps fluidique. L’esprit lui-même est une étincelle de Dieu, dont la clarté et l’éclat se reflètent dans l’enveloppe dans laquelle il se trouve enchâssé. Ceci n’est qu’une image, mais je ne puis expliquer aux hommes ce qui relève du monde spirituel, qu’à l’aide d’images imparfaites. De même que la création terrestre se compose de différentes sortes d’êtres vivants situés à des niveaux d’évolution plus ou moins élevés, et que chaque espèce est en soi parfaite pour remplir la fonction qui lui revient, ainsi les Esprits placés par Dieu dans les corps célestes pour constituer des êtres indépendants et autonomes, se répartissent en espèces et en genres magnifiquement variés. Vous distinguez bien, d’après la Bible, les chérubins, les séraphins, les archanges, les anges, les dominations, les trônes, les puissances et les principautés. »
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    L’unité des Esprits créés
    « Le monde des Esprits créé par le Christ pour former une communauté unie à Lui représentait un merveilleux organisme vivant. Tous les Esprits appartenaient à une même communauté spirituelle, bien que très variée en genres et en espèces. De même que les membres d’un corps terrestre forment une unité organique, malgré la diversité de leurs aspects et de leurs fonctions, une unité dans laquelle chaque membre possède son utilité et n’existe pas isolément pour son propre compte, ainsi les Esprits créés forment un corps spirituel avec le Christ comme chef et les autres comme membres. Dans un royaume terrestre bien ordonné, le roi en tant que souverain de la nation forme avec ses ministres, ses fonctionnaires supérieurs et inférieurs, et tous les sujets pris dans leur globalité, une seule et grande famille. Tout le monde œuvre pour le bien commun et l’intérêt de l’individu dépend de l’intérêt collectif. Il en est de même dans la grande famille des Esprits. Chaque esprit avait une mission à remplir, soit élevée, soit plus modeste, mais tous formaient une grande et merveilleuse unité. Aucun esprit n’était de trop et l’esprit isolé ne travaillait pas pour lui-même, mais avec l’ensemble pour concourir à l’harmonie universelle et au rôle dévolu à la création de Dieu. Il s’agissait de prendre part à la grande œuvre divine, au bonheur et à la beauté du créateur, à la magnificence de Dieu et du Christ, le roi désigné par Dieu.

    Voilà pourquoi l’apôtre Paul, dans ces épîtres, revient toujours à parler du mystère du corps du Christ : [size=17]Car, de même que notre corps en son unité possède plus d'un membre et que ces membres n'ont pas tous la même fonction, ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres. Mais, pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c'est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi …
     (Romains 12 : 4 – 6). Mais, vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandirons de toutes manières vers Celui qui est la tête, le Christ, dont le corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l'actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité (Ephésiens 4 : 15 – 16). Le vaniteux ne s'attache pas à la tête, dont le corps tout entier reçoit nourriture et cohésion, par les jointures et ligaments, pour réaliser sa croissance voulue par Dieu (Colossiens 2 : 19).
    Paul appelle également cette grande communauté d’Esprits « l’Assemblée » ou « l’Eglise » : Et il est aussi la tête du corps, c'est-à-dire de l’Eglise : Il est le principe, premier-né d'entre les morts, il fallait qu'il obtînt en tout la primauté, car Dieu s'est plu à faire habiter en lui toute la plénitude (Colossiens 1 : 18 – 19). Il a tout mis sous ses pieds, et l'a constitué, au sommet de tout, tête pour l’Eglise, laquelle est son corps, la plénitude de celui qui est rempli, tout en tout. (Ephésiens 1 : 22 - 23). L’Eglise est donc la communauté des Esprits fidèles à Dieu dans un royaume dont le Christ est le roi. Le mot « Eglise » veut dire « domination du seigneur ». Quiconque se soumet à cette domination, donc à Dieu, fait partie de « l’Eglise ». Le véritable sens d’Eglise est donc étranger à vos Eglises terrestres et aux communautés religieuses. Tout cela a été inventé par les hommes, c’est le résultat d’erreurs humaines, et par conséquent, éphémère comme tout ce qui est humain.
    Ce que Paul écrit à propos du « corps spirituel du Christ » était une réalité concrète dans la création spirituelle. Tous les Esprits qui entraient dans l’existence étaient membres de la grande organisation spirituelle et étaient soumis au Christ. Ils n’étaient cependant soumis à aucune contrainte. Ils étaient parfaitement libres. Ce qu’ils faisaient était dicté par leur propre volonté. Tous étaient volontairement dévoués au Christ, leur roi et vicaire de Dieu, et tous se trouvaient ainsi unis à Dieu. Un lien très étroit d'affection et d'amour unissait cette grande famille d'Esprits. Le règne du Christ, ce souverain envoyé et mandaté par Dieu, n'était pas la domination d'un despote, mais un accompagnement fraternel. C'était la main protectrice du plus fort placée pour soutenir le plus faible. »
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    La défection d'une partie des Esprits
    « Le libre arbitre, ce don le plus précieux que le créateur octroya aux Esprits, leur offrait également la possibilité de s'opposer aux décrets de leur roi institué par Dieu. A tous les Esprits créés, excepté au premier Fils de Dieu, s'applique la parole de l'Ecriture : [size=17]A ses serviteurs, Dieu ne fait pas confiance, et en ses anges même il trouve de la folie
     (Job 4 : 18), et cette autre parole : A ses saints même Dieu ne fait pas confiance et les cieux ne sont pas purs à ses yeux (Job 15 : 15). Et pourtant ces Esprits restaient de saints Esprits tant qu'ils reconnaissaient l'autorité de Dieu et du Christ, et qu'ils ne se séparaient pas du royaume de Dieu par la défection.
    Malheureusement, la séparation d'une grande partie des Esprits eut lieu. Ces Esprits abandonnèrent Dieu et se révoltèrent contre le royaume du Christ. Il ne s'agissait pas, comme vous l'enseignez, d'une révolte dirigée directement contre Dieu en personne, mais contre le souverain qu'il avait institué, c'est à dire contre le Christ.
    Ce fut la première révolte. Les événements correspondaient à ce qui se passe sur la terre lors d'une révolution. Dans vos révolutions humaines, ce ne sont pas les corps matériels des révolutionnaires qui manigancent les plans de la rébellion, mais bien les Esprits des hommes terrestres. Si vous analysez minutieusement l'origine et le déroulement des révolutions humaines, vous obtiendrez une image assez proche des faits qui se sont déroulés lors de la première révolte dans le monde des Esprits de Dieu.
    Les révolutions n'éclatent pas spontanément, elles se préparent. Elles sont imaginées par un meneur qui rallie le plus grand nombre de sympathisants, il les initie, leur dévoile ses intentions et les informe de ses projets. Surtout il leur laisse entrevoir, qu'en cas de réussite, ils bénéficieront de fonctions élevées et de postes de commandement. Les initiés endoctrinent ensuite les masses, d'abord prudemment, puis de plus en plus ouvertement. Car sans l'appui des masses, aucune révolution n'est possible. Ces nombreux suiveurs qui, à l'occasion des révolutions terrestres, s'agitent et font beaucoup de tapage, ignorent généralement le véritable enjeu des événements. Ils suivent parce que d'autres suivent, ils crient parce que d'autres crient. Voilà pourquoi ils sont beaucoup moins coupables que les meneurs qui ont préparé l'ensemble du plan jusque dans les moindres détails. Ces dirigeants savent fort bien ce qu'ils veulent. C'est la raison pour laquelle vos lois humaines prévoient à leur égard un châtiment plus lourd que pour la masse des suiveurs qui sont jugés et traités avec davantage d'indulgence.
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    Le meneur, celui qui s'est mis à la tête de la révolte dans le monde des Esprits, était Lucifer, le deuxième fils du Très Haut, le porteur de lumière qui, après le Christ, était le plus grand et le plus beau des Esprits de la création de Dieu. Que cherchait-il ? Il voulait être encore plus grand. Il voulait régner et détenir le premier rôle et non se résigner à être le second sous l'autorité du premier. Il voulait prendre la place du Christ et devenir roi. Il voulait renverser le frère. Ce projet n'a pas germé en lui d'un seul coup. Sa réflexion a mûri peu à peu jusqu'à devenir une décision ferme et bien arrêtée, qui a entaché d'un péché grave cet esprit sublime.
    Dieu n'intervint pas pour étouffer la révolte dans l'œuf et l'empêcher par la force, comme il aurait pu le faire. Il laisse les créatures se servir de leur libre arbitre, tout comme il n'intervient pas chez vous, les hommes, lorsque vous méditez des crimes et que vous en préparez l'exécution. Dieu laissa œuvrer Lucifer et ses proches collaborateurs et ne les empêcha pas de déployer leurs efforts pour duper les Esprits dirigeants et séduire la masse des suiveurs. C'était la grande épreuve que Dieu voulait faire subir au monde entier des Esprits créés. Les Esprits devaient choisir librement s'ils voulaient rester du côté du Christ, leur roi légitime et désigné, ou s'ils allaient adhérer au parti de Lucifer.
    Les suiveurs regroupaient toutes les catégories d'Esprits et un prince du monde des Esprits en faisait partie. Dans votre Bible, il apparaît comme l'homme qui porte le nom d'Adam. Il existait d'innombrables princes parmi les Esprits de Dieu. Un grand nombre d'Esprits étaient soumis à des princes de cette hiérarchie céleste et Adam était l'un de ces princes. Certains princes aidèrent Lucifer à fomenter la révolution. D'autres, comme Adam, faisaient partie des suiveurs.
    L'heure vint où Lucifer et ses partisans se croyaient assez forts pour oser revendiquer le pouvoir au royaume des Esprits, d'autant qu'une partie des troupes de Michel s'était ralliée à lui. Lors de vos révolutions terrestres, il est essentiel de gagner l'armée à la cause révolutionnaire. Et bien, Lucifer avait réussi la même manœuvre de manipulation vis à vis d'une partie de l'armée du ciel. Depuis toujours, Dieu avait prévu des Esprits combattants, une sorte d'armée régulière, pour parer à toute éventualité. Vous aussi vous pensez à constituer une armée permanente pour vous préserver de toute menace. Dès que le combat s'engagea et que les Esprits eurent pris position, pour ou contre le Christ, Dieu intervint énergiquement. La mise à l'épreuve était terminée. La défection, dans les comportements comme dans les cœurs était désormais accomplie. Ce fut l'heure du châtiment. Le prince Michel reçut l'ordre de renverser les rebelles avec les légions de son armée qui étaient restées fidèles. Nanti de la force de Dieu, il exécuta l'ordre. Le sort subi par celui qui avait été le porteur de lumière et par ses collaborateurs fut effroyable. »
    Le châtiment des Esprits renégats
    « Ils furent jetés dans les sphères les plus basses de la création, dont vous ne sauriez imaginer les ténèbres et la terreur. Je ne peux pas t'expliquer facilement la nature et la composition de ces ténèbres. L'obscurité sur la Terre est produite, par la disparition progressive de la lumière. Moins il y a de lumière, plus la nuit est profonde. La nuit prend donc consistance lorsque la lumière se retire, mais vous ne savez pas de quoi est faite l’obscurité. Vous savez par expérience que la couleur blanche est le résultat du mélange de toutes les couleurs et que le rayon de lumière contient toutes les couleurs. De plus vous savez que le noir est l'effet produit par l'absence de couleur. Si tu compares cette observation au fait que les Esprits ont perdu tout contact avec la lumière et les couleurs, tu comprendras combien impénétrable devait être cette obscurité, même si tu ne connais pas son essence.
    L'Ecriture Sainte parle fréquemment de ce combat des Esprits et de la chute du camp maléfique. Le Christ s'en souvient lorsqu'il dit : [size=17]Je voyais le Satan tomber du ciel comme l'éclair
     (Luc 10 : 18). Et l’apôtre Jean fut témoin, dans une vision, du combat de Michel et de ses légions contre Lucifer : Et, il y eut une guerre dans le ciel : Michel et ses anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses anges, mais ils eurent le dessous et il n'y eut plus de place pour eux dans le ciel. Et il fut jeté, l'énorme Dragon, l'antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l'appelle, le séducteur de tout le monde habité, on le jeta sur la terre et ses anges furent jetés avec lui(Apocalypse 12 : 7 – 9). Pierre écrit : En effet, Dieu n'a pas épargné les anges qui avaient péché, mais les a livrés aux chaînes de ténèbres du Tartare, pour les garder en réserve pour le jugement(Pierre 2 : 4). La description de la création des Esprits et de la révolte d’une partie d’entre eux figurait également, à peu près comme je te l’ai raconté, dans la première version de la Bible. Plus tard, cette description fut supprimée.
    En face de cette apostasie d’une grande partie des Esprits, vous autres les hommes, vous vous interrogez : comment est-il possible que les grands et bienheureux Esprits de Dieu aient pu tomber aussi bas ? La raison ressemble à vos considérations qui entraînent souvent vos défaillances : l’ambition, la prétention de monter plus haut. Celui qui possède voudrait posséder davantage. Celui qui détient le pouvoir voudrait devenir encore plus puissant, même au risque de tout perdre d’un seul coup. Ne voyez-vous pas qu'il se passe la même chose dans les grands événements de l'histoire de l’humanité et dans les petites situations de votre vie quotidienne ?
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    Ezéchiel, sur l’ordre de Dieu, décrit la défection du roi de Tyr, qui était un esprit de haut niveau lors de la grande révolte menée par Lucifer. Ce roi avait fait partie des suiveurs, ce qui lui avait valu sa chute : [size=17]Tu étais un modèle de perfection, plein de sagesse, merveilleux de beauté, tu étais en Eden, jardin de Dieu. Toutes sortes de pierres précieuses formaient ton manteau : sardoine, topaze, diamant, chrysolite, onyx, jaspe, saphir, escarboucle, émeraude, d'or étaient travaillées tes pendeloques et tes paillettes; tout cela fut préparé au jour de ta création. Toi, j'avais fait de toi un chérubin protecteur aux ailes déployées, tu étais sur la sainte montagne de Dieu, tu marchais au milieu des pierres de feu. Ta conduite fut exemplaire depuis le jour de ta création jusqu'à ce que fût trouvée en toi l’iniquité. Par l'activité de ton commerce, tu t'es rempli de violence et de péchés. Je t'ai banni de la montagne de Dieu et je t'ai fait périr, chérubin protecteur, d’entre les pierres de feu. Ton cœur s'est exalté à cause de ta beauté. Tu as perdu ta sagesse à cause de ton éclat. Je t'ai jeté à terre, je t'ai offert en spectacle aux rois. Par la multitude de tes fautes, par la malhonnêteté de ton commerce, tu as profané tes sanctuaires. J'ai extrait de toi un feu : c’est lui qui t’as dévoré; je t'ai réduit en cendres sur la terre, aux yeux de tous ceux qui te regardaient. Quiconque te connaît parmi les peuples est frappé de stupeur à ton sujet. Tu es devenu un objet d'effroi, et pour jamais tu n’es plus (Ezéchiel 28 : 12 – 19).
    « Ton cœur s’est exalté », voilà qui exprime admirablement la cause de la défection des Esprits. « Je ne veux pas servir, je veux commander », voilà ce qui a été à l’origine de la chute. »
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    Le paradis comme sphère spirituelle

    « Qu’est-il donc advenu des suiveurs ? Ceux-ci étaient bien moins coupables que les meneurs. Dieu ne punit qu’en proportion de la faute commise. Cela aurait été une injustice si Dieu les avait précipités avec Lucifer dans le même abîme ténébreux. Dieu les traita avec clémence. Il leur infligea une peine relativement bénigne. Certes, ils furent privés des splendeurs dont ils avaient joui jusqu’alors, mais la sphère où Dieu les exila semblerait magnifique à vos yeux. Si ce lieu ne ressemblait pas aux splendeurs passées, il rappelait pourtant beaucoup le Ciel. Il s’agissait effectivement du « paradis » de votre Bible. C’était cela le lieu de leur relégation. Ce lieu n’était pas situé sur la terre, comme vous avez coutume de l’expliquer. En effet, en ce temps là, le monde matériel n’existait pas encore.
    La description biblique du paradis, qui le présente comme un beau jardin sillonné de fleuves, planté d’arbres et de fleurs, rempli de fruits, vous a donné l’idée de situer ce lieu sur la terre. Vous ignorez que tout ce que vous voyez sur votre terre sous une forme matérielle, existe dans les sphères de l’au-delà sous une forme spirituelle. Il y a là-bas des formes, des demeures, des rivières, des arbres, des bois, des fleurs, des fruits, des aliments, des boissons, de l’or, des pierres précieuses, des montagnes, des vallées, de la musique, des chants, des parfums, des couleurs et des sons. La Bible confirme fréquemment mes dires. Elle décrit la cité de Dieu comme entourée de murailles percées de portes. Il y a, dit-elle, des pièces d’eau, des fleurs épanouies, d’innombrables choses belles et précieuses qui réjouissent le cœur. Vous donnez à cette description une signification symbolique et imagée. Or tout cela est la réalité et non une simple image. Le Christ n’a-t-il pas dit : [size=17]Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures, sinon, je vous l'aurais dit; je vais vous préparer une place. Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi, afin que, là où je suis, vous aussi, vous soyez 
    (Jean 14 : 2 – 3). Il a dit aussi : En vérité, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'au jour où j’en boirai de nouveau dans le Royaume de mon Père(Marc 14 : 25).
    N’est-il pas fait expressément mention, dans la description que fait le prophète Ezéchiel du chérubin tombé, que ce dernier, avant sa chute, était resplendissant de beauté et vêtu d’or et de pierres précieuses ? Ne t’ai-je pas déjà expliqué, à propos du fluide vital, que chaque esprit possède un corps fluidique, et que les corps physiques terrestres ne sont que des matérialisations du corps fluidique. La forme la plus parfaite du corps n’est pas sa forme matérialisée, mais sa forme spirituelle. Le corps spirituel l’emporte en beauté sur le corps matériel. Le joyau spirituel est supérieur en beauté à la pierre précieuse matérielle. L’or spirituel dépasse largement en valeur l’or matériel. L’or et les gemmes, qu’ils soient sous une forme matérielle ou spirituelle, ne sont que du fluide merveilleusement préparé, qui est présent dans un cas dans un état condensé, et dans l'autre cas dans un état non condensé. Ceci peut vous sembler difficile à comprendre, à cause de vos notions et de vos concepts qui se limitent à l’univers matériel. Vous vous représentez mal ce qui est spirituel ou dans un état éthéré. Dans votre jeunesse vous n’avez jamais été orientés dans ce sens. Mais les clairvoyants, dont la vision spirituelle leur permet de voir ce qui est éthéré, peuvent parfaitement comprendre ce que je viens de dire. Ils comprendront également que la description du paradis, avec ses arbres, ses plantes, ses fruits et ses fleuves présente une sphère spirituelle, c’est à dire un environnement spirituel. Dans votre propre cas, ce que vous expérimentez, ce que vous voyez et entendez dans vos rêves, vous ne le percevez pas physiquement, mais cela vous apparaît sous une forme et un aspect spirituel. »
    [/size]
    La probation des Esprits dans le paradis
    « C’est dans un environnement spirituel, dans la sphère spirituelle du paradis, que les suiveurs de la révolte des Esprits furent relégués. Il ne s’agissait pas tellement de les punir, que de les mettre à nouveau à l’épreuve. Ce fut un acte de justice et de bonté de la part de Dieu qui donna à ses Esprits une chance de se racheter. Il s’agissait de suiveurs, et leur péché n’était pas le fait d’une volonté entièrement mauvaise et corrompue. Leur faute était due à une faiblesse passagère et à l’influence néfaste des séducteurs. Extérieurement, ils avaient participé à cette défection, à cette séparation d’avec Dieu. Mais leur cœur était partagé entre le Christ et Lucifer, comme cela se produit encore de nos jours chez tant de personnes. Ils penchaient pour ainsi dire des deux cotés. La justice de Dieu exigeait une prise de position claire de leur part. En les plaçant dans la sphère paradisiaque, Dieu leur allouait une sorte de zone neutre, où ils avaient tout le loisir de prendre une décision. Faire un choix aurait été pour eux une chose évidente s’ils avaient possédé les mêmes facultés spirituelles qu’auparavant, quand ils résidaient dans le royaume de Dieu. Mais ce n’était plus le cas. Comme je te l’ai enseigné en te parlant des lois de l’énergie fluidique, dès qu’un esprit ressent une opposition vis à vis de Dieu, cela entraîne un changement de son corps fluidique qui en est souillé. Le corps spirituel perd alors sa nature purement éthérée, il s'obscurcit et subit une certaine condensation. Cette transformation diminue non seulement l’intelligence, mais prive l’esprit du souvenir de son existence passée.
    Les Esprits relégués dans la sphère paradisiaque avaient donc perdu le souvenir de toutes les splendeurs vécues avant leur défection dans le royaume de Dieu. Sans cela, la mise à l’épreuve de ces Esprits dans le paradis aurait été impossible. En effet, le souvenir du bonheur passé et la comparaison avec la situation du moment n’aurait pas laissé de place à l’hésitation ou à une prise de position. Mais, ni le souvenir des splendeurs passées, ni celui de la révolte, ni celui du combat entre les Esprits, ni celui de leur propre défection, n’étaient présents dans leur mémoire. Ils ne connaissaient que leur existence du moment, comme vous autres vous ne connaissez que votre vie actuelle, sans vous souvenir de vos incarnations et de vos existences précédentes. La plupart des hommes s’imaginent que leur naissance correspond à leur première vie. Ils ne se souviennent plus de leur ancien séjour auprès de Dieu, ni des incarnations successives de leur esprit. Peu d’entre eux possèdent le sentiment diffus d’avoir déjà vécu autrefois. »
    « Le test donné aux Esprits dans le Paradis consistait à respecter une interdiction de Dieu dont ils ne comprenaient pas la raison. La Bible vous présente cette interdiction par l’image d’un fruit défendu. Cette interdiction s’appliquait à tous les suiveurs qui, comme Adam, étaient tombés. Ces suiveurs séjournaient avec Adam dans la même sphère spirituelle et leur corps fluidique était de la même nature que le sien. Aussi bien les armées célestes fidèles à Dieu, que les puissances des ténèbres se pressaient autour d’Adam et des autres Esprits. Les amis de Dieu les encourageaient à persévérer et à respecter l’interdiction faite par Dieu. Les puissances du mal ne ménageaient pas leurs efforts pour les persuader du contraire, par des interventions mensongères mais alléchantes qui présentaient le mépris de l’interdiction comme la meilleure option. Il s’agissait de la même lutte qui fait rage dans chaque individu encore de nos jours. D’une part, le démon insinue ses promesses illusoires et fait miroiter que la violation de la loi divine est plus avantageuse que l’obéissance. D’autre part la voix intérieure du bien exhorte, averti et supplie de ne pas céder au mal. C’est à l’homme de décider quelle route il veut prendre.
    Si dans votre vie terrestre, vous voulez rallier la masse du peuple à vos idées, vous cherchez en priorité à attirer les célébrités qui ont la faveur du peuple. Ces célébrités populaires adoptent des attitudes et des opinions qui sont copiées et suivies par un grand nombre de personnes. Ainsi, parmi la foule des Esprits du paradis, Adam, l’ancien prince céleste, occupait une place éminente en raison de ses grandes facultés spirituelles. Sa prise de position vis à vis de l’interdiction de Dieu était donc capitale aux yeux des autres Esprits. Voilà pourquoi les puissances du mal s’employèrent à le faire chuter en premier. Dans ce but, elles firent appel à l’esprit féminin qui avait été créé comme le « dual » d’Adam, et que votre Bible appelle Eve. Eve succomba aux sollicitations du mal et provoqua également la chute d’Adam, et son exemple fut suivi par les autres Esprits séjournant dans la même sphère paradisiaque.

    Par cette deuxième chute dans le péché, Adam et les autres devinrent la proie du mal, par conséquent ils se retrouvèrent presque au même niveau que Lucifer. Ils furent précipités du paradis vers l’abîme des ténèbres. Lucifer était à présent devenu le prince de ces Esprits. Dans son royaume il était le seul maître. Il est vrai que Lucifer ne pouvait pas échapper à la toute puissance divine et qu’il devait la respecter. Cependant, à l’intérieur de son royaume il possédait une liberté totale pour exercer ses doits souverains sur ceux qui étaient devenus librement ses sujets.
    Ce fut là une terrible conséquence de la justice divine qui châtia ainsi les coupables en les livrant entièrement au pouvoir de Lucifer. Il avait désormais le droit de traiter à sa guise tout ceux qui s'étaient rallié à lui. Le point de non-retour était atteint. Rien, pas même un repentir tardif, n’aurait pu les libérer. Ils étaient irrémédiablement tombés sous la coupe du prince de l’enfer. C’est la dette à laquelle Paul fait allusion dans ses épîtres[ltr][ltr][14][/ltr][/ltr] [color], et dont il dit qu’elle avait provoqué la « mort » de ceux qui avaient péchés.
    Il se passe la même chose dans vos nations terrestres. Quiconque devient le citoyen d’un pays doit se soumettre aux autorités de ce pays, et il ne peut pas repasser la frontière sans permission. Si le pays en question entre en guerre, il n'est jamais autorisé à passer à l’ennemi. Dans le fief de Lucifer, en état de guerre permanente contre le royaume de Dieu, il était hors de question que Lucifer laisse un de ses vassaux retourner dans ce royaume. Pour citer un autre exemple, je voudrai te dire que, quiconque s’engage dans la légion étrangère est obligé d’y rester, même s’il change d’avis plus tard à cause de la dureté de la vie qu’il doit mener dorénavant. S’il cherche à s’évader, les légionnaires le poursuivront. S’il est repris, son sort s’en trouvera aggravé. Il ne pourra pas retrouver son ancien mode de vie qu’il a abandonné volontairement.
    Le royaume de Satan était une sorte de légion étrangère. Celui qui y entrait ne pouvait plus faire marche arrière. Un abîme infranchissable séparait le pays des ténèbres du royaume de Dieu. Aucun pont ne permettait de passer d’une rive à l’autre. Le pont fut construit plus tard par la Rédemption apportée par le Christ, qui enseigne la même vérité dans la parabole du riche et du mendiant Lazare, dans laquelle Abraham dit : [size=17]Entre nous et vous un grand abîme a été fixé, afin que ceux qui voudraient passer d'ici chez vous ne le puissent pas, et qu'on ne traverse pas non plus de là-bas chez nous 
    (Luc 16 : 26).
    En prenant un troisième exemple, considérons le destin d'un soldat qui pendant une guerre déserte et passe à l’ennemi. Même si ensuite il regrette amèrement sa désertion, comme il ne peut pas revenir dans sa patrie, il ne sera pas libéré. »[/color]
    [/size]

    La décision de Dieu et ses conséquences
    « J’en suis arrivé à vous parler des deux royaumes, diamétralement opposés. Le royaume des « morts », des séparés de Dieu, et le royaume de Dieu. Le royaume des ténèbres contre le royaume de la lumière. Le royaume de Lucifer contre le royaume du Christ. Ici Lucifer, là le Christ.
    Dieu aime cependant tous Ses enfants, même ceux qui, par leur faute, ont quitté la maison du Père. Dieu les a créés par l’intermédiaire de Son Fils et Il en a fait des membres spirituels du corps spirituel du Christ. Pour cette raison, Dieu souhaite que ces membres séparés soient réunis à la structure de Son Fils : [size=17]Et eux, s'ils ne persévèrent pas dans leur manque de foi, ils seront greffés : Dieu est bien assez puissant pour les greffer à nouveau 
    (Romains 11 : 23).
    Mais, pour pouvoir à nouveau intégrer les branches arrachées à l’arbre de la vie, pour réincorporer les membres séparés dans l’organisme vivifiant du corps du Christ, il fallait que cela se fasse par une décision libre et volontaire des Esprits séparés. Dieu leur avait octroyé le libre arbitre. C’est librement et par choix, que les meneurs et les suiveurs avaient rejoint les rangs des rebelles lors de la guerre des Esprits. C’est librement et par choix, que les suiveurs avaient échoué une deuxième fois durant l’épreuve survenue lors de leur séjour dans le paradis. C’est donc librement qu’ils devaient aussi se relever et revenir à la maison du Père.
    Malheureusement, cela paraissait impossible.
    [/size]

    Tout d’abord, il fallait exclure tout retour de Lucifer et de ses meneurs. L’orgueil terrassé se transforme toujours en une méchanceté butée, qui préfère le malheur à l’humilité et à la soumission. Bien sûr, les anciens suiveurs parmi les Esprits séduits possédaient une mentalité différente de celle de leurs chefs. Mais ils avaient perdu tout espoir de salut. Sans espoir, il n’y a plus de volonté pour tenter de retrouver le chemin du salut, ni même pour s’y préparer. Et même s’ils avaient eu encore la volonté de retrouver Dieu, il existait un obstacle insurmontable qui était l’autorité souveraine de Lucifer sur ces Esprits, laquelle lui avait été concédée par Dieu.
    Mais les voies de Dieu sont merveilleuses et sa sagesse connaît les moyens nécessaires à atteindre ses buts : [size=17]Mais tu as pitié de tous, parce que tu peux tout, tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, pour qu'ils se repentent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n'as de dégoût pour rien de ce que tu as fait; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l'aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l'avais voulue ? Ou comment ce que tu n'aurais pas appelé aurait-il été conservé ? Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie
     (Sagesse 11 : 23 - 26).
    Après la défection d’une partie des Esprits, Dieu arrêta le projet qui devait ramener à lui ces Esprits séparés. Le plan de salut de Dieu est le grand mystère communiqué à l’apôtre Paul et aux autres apôtres par les Esprits que le Christ leur envoya. Mais les apôtres n’osaient pas dévoiler dans leurs lettres aux premiers groupes chrétiens toute la vérité sur le plan de salut de Dieu. Ils n’auraient pas pu en comprendre l’essentiel par une simple lecture. Il fallut donc que, au cours des cultes divins, Dieu leur révèle, peu à peu toute la vérité, à l’aide des Esprits qui s’exprimaient à travers les médiums. Ceci se faisait d’après les lois que je t’ai expliquées, et que j’utilise pour t’instruire à présent au sujet des mêmes vérités.
    Toi-même tu ne comprendras pas d’emblée toute la vérité concernant le plan de Rédemption. Vous ne pouvez pas, comme Paul le répète si souvent aux premiers chrétiens, supporter des aliments solides. Comme les enfants, vous ne supportez que le lait. La vérité concernant la grandeur et l’ampleur du plan est pour l’esprit humain un aliment solide que seuls ceux dont l’esprit a pris de la vigueur sont capables de supporter. Les nourrissons dans le domaine de la foi et de la vérité ne digèrent que des vérités facilement assimilables par eux.
    Ce que je te donnerai ne sera pas du lait, mais des aliments solides. Je n’ai pas l’intention de me limiter à te communiquer simplement la connaissance de la vérité sur ce qui se passe dans l'au-delà. Il faut surtout que tu acquières la connaissance de l’enchaînement des causes et des effets pour chacune des vérités prises isolément. C’est cette connaissance qui te sera révélée par mes enseignements, car seule la connaissance des causes est capable de satisfaire et de nourrir l’esprit. »
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:30

    LE PLAN DE REDEMPTION DE DIEU



    Ce dont nous parlons, c'est d'une sagesse de Dieu, mystérieuse, demeurée cachée,
    celle que, dès avant les siècles, Dieu a par avance destinée pour notre gloire.

    Corinthiens 2 : 7



    Les degrés de perfectionnement pour l’ascension des Esprits tombés
    « Après l’abandon d'un grand nombre d'Esprits, Dieu établit le plan destiné à ramener dans son royaume ces malheureux êtres tombés dans les profondeurs des ténèbres. Sa pitié se pencha d'abord vers les moins coupables, les innombrables légions qui, au cours de l'épreuve renouvelée dans la sphère du paradis, l'avaient déserté. Il fallait d'abord sauver ces êtres, après quoi leurs séducteurs, Lucifer et ses lieutenants, seraient eux aussi autorisés à réintégrer la maison du Père.

    Dieu est juste. Les Esprits séduits avaient péché par faiblesse, les séducteurs par malice. Le péché étant de nature différente, le châtiment l'était également et les moyens pour revenir à Dieu devaient nécessairement être eux aussi adaptés. La première mesure de Dieu pour assurer le salut de ces êtres fut la création de zones spécifiques, c'est à dire de sphères de retour. Des sphères de réparation et de progrès dans lesquelles la marche vers le mieux et vers le bien se ferait par degrés et progressivement, selon des lois que vous ne comprenez pas et que seule la sagesse divine est capable d'inventer. Dans son épître aux éphésiens

    [ltr]
    [17]
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     , Paul fait allusion à ces degrés d'ascension des Esprits tombés dans les ténèbres et qui remontent vers Dieu en étant aidés. Paul parle des niveaux de perfectionnement, ordonnés par Dieu afin de mettre en application Son décret qui stipule que tout sera à nouveau réuni à Son Fils. La Bible se sert de l'image de la construction d'une maison à plusieurs étages. Transposé sur le plan spirituel, l'enseignement concernant les sphères d'évolution destinées aux Esprits tombés te semblera plus facile à comprendre.
    Ce que vous appelez l'enfer est le stade le plus bas que les Esprits tombés atteignirent. Mais l'enfer lui-même se compose de nombreuses sphères d'évolution à travers lesquelles un esprit peut s'améliorer en changeant sa mentalité, jusqu'à atteindre la plus basse des sphères terrestres. La première sphère terrestre est constituée par l'échelon des animaux les moins évolués, par les niveaux des pierres, des plantes, des herbes, des fleurs. Les niveaux terrestres suivants sont constitués par les animaux plus nobles et le dernier niveau terrestre se termine par l'animal le plus évolué : l'homme, comme vous l'appelez. Ces différentes sphères matérielles n'existent pas seulement sur votre terre, mais également sur d'autres planètes.

    Il existe beaucoup de niveaux parallèles à ceux de votre terre. Les degrés terrestres que vous constatez dans les règnes animal, végétal et minéral possèdent également leur forme spirituelle correspondante. Il faut donc parler aussi d'un règne animal spirituel, d'un règne végétal spirituel et d'un règne minéral spirituel. Ces règnes spirituels se rapportent aux espèces les plus variées constituées par les êtres vivants qui possèdent un corps fluidique et qui sont semblables aux êtres vivants qui possèdent un corps matériel que vous observez sur cette terre. Lors du décès, après la séparation de l'esprit et du corps matériel, les Esprits avec leur corps fluidique retournent dans les sphères spirituelles. Ils y séjournent jusqu'à leur réincarnation terrestre qui commencera par une nouvelle naissance terrestre. Si l'esprit ne s'améliore pas, ses incarnations se produiront dans la même sphère matérielle, aussi longtemps qu'il n'aura pas atteint un stade évolutif le conduisant à une incarnation plus élevée, sur un plan plus parfait.
    A chacun de ces stades d’évolution, la formation des corps matériels des premiers Esprits qui y séjournèrent nécessita une intervention divine particulière. Dieu donna un aspect matériel aux formes fluidiques de ces Esprits qui allaient par couple et qui étaient parvenus à ce degré plus évolué, plus parfait. Dieu leur octroya la faculté de procréer et de reproduire ainsi le corps spécifique à ce niveau d'évolution. Les Esprits qui viennent ensuite sont incorporés dans les corps physiques ainsi engendrés, en vertu des lois en vigueur dans le monde spirituel.
    Vous ne saisissez pas comment se passe l’incarnation d’un esprit, pas plus que vous ne comprenez vraiment les phénomènes naturels qui se déroulent sous vos yeux. Votre science s’occupe essentiellement de la question des origines, surtout du fait de savoir si l’homme descend du singe. Il n’est pas possible qu’une catégorie plus élevée tire son origine d’une catégorie imparfaite. Les plantes n’engendrent pas d’animaux. Les animaux peu évolués n’engendrent pas d’animaux supérieurs. Chaque catégorie d’êtres vivants engendre des membres de son espèce, mais chaque espèce se compose de multiples subdivisions. Les membres de ces différentes races de la même espèce sont aptes à procréer entre eux.
    L’homme appartient à l'ordre des primates. Il représente l'espèce la plus évoluée de cet ordre. Vous avez raison de dire que le singe est le niveau de plus bas des primates et que l'homme est le plus élevé des singes, dans la mesure où l'homme est l'animal le plus élevé de la terre. Cependant, l'homme ne descend pas physiquement du singe, malgré le fait que, du point de vue du développement physique, le singe lui ressemble le plus.

    Avant la première incarnation de l'esprit d'un homme dans un corps humain, cet esprit a été incarné dans le corps d'un animal. Ainsi, c'est le même esprit qui s'élève en passant par les différents stades naturels et qui progresse vers la perfection. 
    Les stades naturels restent inchangés dans leur existence et leur forme matérielle. Ils sont ce qu’ils étaient il y a des millénaires. Il est vrai qu’au cours des siècles, plusieurs espèces de différents degrés se sont éteintes parce que plus aucun esprit n’y était incorporé. A leur place, Dieu créa d’autres espèces plus parfaites, plus évoluées dans lesquelles furent incorporés les Esprits qui étaient autrefois destinés aux espèces maintenant disparues. Les espèces éteintes étaient des espèces intermédiaires dans le développement progressif vers une plus grande perfection. Lorsqu’elles disparurent pour laisser la place à des espèces plus parfaites, les Esprits concernés durent attendre plus longtemps avant de pouvoir intégrer les espèces plus évoluées, qui avaient remplacé celles qui avaient disparu. Vous trouvez encore des restes d’espèces éteintes de plantes et d’animaux, qui datent d'époques depuis longtemps révolues.

    Un esprit ne peut pas rétrograder d’un stade évolué à un stade inférieur. Il peut s’arrêter à un stade donné. Un être spirituel qui, au moment de la mort terrestre, n’a pas évolué et se maintient au même niveau, continuera à être incarné à ce niveau, jusqu’au moment où il sera prêt à gravir un stade supérieur. Ceci est également vrai pour l'homme, si pendant sa vie terrestre il ne s’est pas perfectionné dans son ascension vers Dieu, il sera réincarné en être humain. Chaque existence est une épreuve comportant des choix. Celui qui ne réussit pas recommence jusqu’au succès définitif. Ce sont là des lois divines valables pour toute la création. Le caprice et la fantaisie n’ont pas cours chez Dieu.
    Si je te dis qu’un esprit ne peut pas rétrograder à un plan inférieur, c’est parce qu’un esprit qui se dégrade sur un certain point progresse obligatoirement dans d’autres domaines, ce qui crée un équilibre. Là aussi, la loi divine est formelle. Vous ne sauriez vous faire une idée des laps de temps incalculables qui se sont écoulés depuis la révolte des Esprits jusqu’au jour où, le premier des Esprits tombés s’est trouvé prêt à être incorporé : Mais voici un point, très chers, que vous ne devez pas ignorer : c'est que devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour (Pierre 3 : 8).
    Le christianisme actuel ne sait rien de ces vérités qui vont à l’encontre de votre logique et de votre raisonnement habituel. Je ne veux pourtant pas te cacher la vérité sous prétexte qu’elle te semble invraisemblable et provoque la risée de certains humains. Tu as la possibilité de te renseigner lors des manifestations d’Esprits au cours des séances spirites, cette vérité te sera partout confirmée. »
    Le récit biblique de la création a été falsifié
    « Malheureusement, ces vérités, qui étaient à l’origine mentionnées dans le récit biblique de la création, ont été supprimées. Il en reste très peu. Il n’est plus nulle part question de la création des Esprits, il ne reste que quelques bribes de la révolte, du combat et de la défection de ceux-ci. On ne parle pas des sphères, des plans d’évolution, ni de l’incorporation des corps fluidiques dans la matière terrestre. Quand votre Bible parle de la création terrestre, elle la présente comme une nouvelle création, indépendante de la création des Esprits et de la défection d’une partie du monde spirituel.
    La version originale de la Bible contenait toutes ces vérités. Les version postérieures sont l’œuvre de l’esprit du mal, afin de cacher aux hommes ce qui constitue le plan de rédemption de Dieu. Il fallait cacher à l’humanité la si consolante vérité qu’à la fin tout retournera à Dieu : Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur, lui qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (Timothée 2 : 3 - 4). Ramener tout à Dieu est également le but de la création matérielle.
    Les puissances des ténèbres avaient tout à gagner en propageant les doctrines de la désespérance, du découragement et de l’enfer éternel, aux portes duquel un de vos poètes place cette inscription amère : Vous qui entrez ici abandonnez toute espérance. De telles paroles sonnaient bien aux oreilles des maîtres de ces lieux infernaux, bien mieux que la doctrine d’un Dieu compatissant. Il est vrai que Dieu châtie dans son juste courroux, mais il ne s’obstine ni dans la colère, ni dans le châtiment. Dieu pardonne à ses enfants en les rappelant à Lui. On s’est plu à profaner la vraie notion de Dieu en brandissant l’épouvantail des supplices éternels. Ainsi on a rendu plus difficile la réalisation du plan de rédemption de Dieu. Afin de redonner l’espoir aux hommes couverts de péchés et meurtris par les souffrances, Dieu avait pourtant fait proclamer cette consolation inspirée par son amour infiniment compatissant : Même si une femme peut oublier son nourrisson, moi je ne t’oublierai pas (Isaïe 49 : 15).

    Beaucoup de passages de votre Bible ont eu le sort d’un grand nombre de fresques peintes par de grands maîtres sur les murs de vos anciennes églises. Plus tard, d’autres peintres sont venus et ont barbouillé les originaux ou les ont recouverts d’une couche de peinture représentant des scènes ordinaires. Lorsqu’on lave et gratte avec précaution ces couches rajoutées, il arrive que les peintures originales ressortent. Ces chefs d’œuvres de grands maîtres redécouverts font alors votre admiration. On a donc dénaturé au cours du temps l’image de la vérité, telle qu’elle se trouvait dans le texte original de la Bible. Des gens induits en erreur ajustèrent et adaptèrent les textes à leur époque. Ce qu’ils ne comprenaient pas fut laissé de côté ou associé à des commentaires inexacts. Ceux qui vinrent après corrigèrent à nouveau les textes, procédèrent à des additifs ou des suppressions. Ainsi la vérité fut non seulement altérée, mais certains changements rendirent la parole de Dieu ridicule. Un poète à forgé cette formule : Les livres ont leur destin. La Bible a malheureusement subit le sien. Beaucoup de son contenu a disparu, beaucoup a été ajouté et qui ne correspond pas à la vérité.

    En niant cette évidence et en considérant que la Bible telle qu’elle est aujourd’hui est la véritable version, certaines de vos Eglises ne servent pas la cause de Dieu, mais elles lui nuisent grandement. Car même une personne peu cultivée doit admettre, si elle lit la Bible attentivement, surtout le récit de la création, que beaucoup de ce qui est dit ne peut pas correspondre à la vérité.
    Au sujet des falsifications survenues dans l’Ancien Testament, Dieu s’en plaint par l’intermédiaire du prophète Jérémie : Comment pouvez-vous dire : nous sommes sages et la Loi de Yahvé est chez nous. Vraiment c'est en mensonge que l'a changée le style mensonger des scribes. Les sages seront honteux, consternés et pris au piège. Voilà qu'ils ont méprisé la parole de Yahvé ! Qu'est donc la sagesse pour eux ? (Jérémie 8 : 8 - 9). D’autres vérités de l’Ecriture Sainte ont été rendues de manière incorrecte par les traducteurs qui ont supprimé certains mots et certaines expressions du texte original, au point de rendre le sens exact méconnaissable.
    Ce que je t’ai dit t’explique pourquoi le récit biblique de la création est tout à fait confus et obscur. Quelques indications éparses laissent encore filtrer une petite lueur de vérité. Par exemple, il est question dans ce récit de phases, des phases d'évolution du monde matériel. Mais telles qu’elles sont indiquées, ces phases ne sont pas conformes à la réalité, ni par le nombre, ni par la succession, ni par l’ordre mentionné. Ceci est vrai aussi pour la création des premiers hommes. Là, la création des Esprits se confond pêle-mêle avec l’incorporation des premiers Esprits dans un corps physique humain.

    Dans le premier chapitre de la Genèse, il est dit que Dieu forma l’homme comme le dernier élément de sa création. La terre, les végétaux et les animaux avaient déjà été créés, puis :Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : Soyez féconds, multipliez vous (Genèse 1 :27 - 28).
    Il est vrai que Dieu avait créé à son image les deux Esprits Adam et Eve, mais c’était bien avant leur chute, bien avant qu’ils furent incorporés pour la première fois dans un corps humain. Il est vrai qu'ils furent créés comme Esprits mâle et femelle et que Dieu les bénit afin qu'ils croissent et se multiplient. Mais tout ceci n'a pas eu lieu après la création de la Terre, des végétaux et des animaux. Il s'agit de la création de ce « dual » en tant qu'Esprits. Si Dieu crée quelque chose à son image, cela ne peut être que sous forme d'esprit. Car Dieu est esprit, il n'est qu'esprit et non pas matière. Ce qu'il crée à son image n'est également qu'esprit, non pas à moitié esprit et à moitié matière, comme le sont les hommes sur la Terre.
    La suite des détails du récit biblique au sujet de la création de l'homme comporte encore d'autres contradictions importantes. Ainsi, il est dit par la suite, que Dieu forma l'individu mâle quand : il n'y avait encore aucun arbuste sauvage sur la terre et aucune herbe des champs n'avait encore poussé (Genèse 2 : 4b). Rien de vivant n'existait, tandis que l'on venait de nous annoncer précédemment que l'homme avait été créé après tous les êtres vivants. La suite explique que Dieu forma l'homme à partir de la poussière du sol et plaça cet être vivant sur une terre totalement nue. Après quoi, Dieu aurait planté un jardin en Eden et y aurait placé l'homme qu'il avait formé. Ce n'est qu'après cela que Dieu aurait fait pousser du sol toutes sortes de beaux arbres et de fruits comestibles destinés à être cultivés. Donc, selon ce récit, rien n'existait sur la terre auparavant. Nous constatons une contradiction à chaque phrase.

    Si tu rapproches cette interprétation si confuse de la représentation véridique que je t'ai communiquée, tu comprendras que le paradis correspond à la sphère spirituelle dans laquelle Dieu relégua les Esprits après leur révolte, en guise de châtiment. C'est là que séjournaient les suiveurs moins coupables, afin d'être mis à l'épreuve. Là s'élevait l'arbre spirituel de la connaissance du Bien et du Mal, c'est à dire le commandement de Dieu qui représentait l'épreuve de cette sphère, et dont les Esprits ne connaissaient pas la portée. Le respect ou le non-respect de cette injonction devait mettre en évidence les sentiments des Esprits qui séjournaient dans la sphère du paradis. Il fallait vérifier s’ils se rangeraient du coté de Dieu ou s’ils rallieraient définitivement le parti de Lucifer. S’ils sortaient vainqueurs de l’épreuve en obéissant à Dieu, cela les ramènerait à l’arbre de la vie, au cœur de la magnificence de Dieu. La violation de l’interdiction, les conduirait à l’arbre de la mort et signifierait le départ du paradis vers la sphère ténébreuse de Lucifer. Ce serait le jour de la séparation totale de Dieu, le jour de leur mort spirituelle : Le jour où tu en mangeras, tu encourras la mort (Genèse 2 : 17).
    Tu comprends à présent pourquoi Adam a dû garder le paradis. Il devait se garder lui-même et empêcher les autres de céder à la tentation de désobéir à Dieu. Tu comprends également pourquoi la Bible rapporte que Dieu, après avoir expulsé les Esprits infidèles du paradis, plaça à l’entrée du jardin d’Eden les chérubins qui devaient interdire le retour des Esprits chassés. Ces Esprits avaient fait leur choix en obéissant au prince de l’abîme et les sphères des ténèbres furent leur lot. Les Esprits tombés n’auraient plus accès au paradis jusqu’au jour où ils se trouveraient à nouveau sur le chemin du retour à Dieu. Ils seraient alors admis à pénétrer une nouvelle fois dans cette sphère de bonheur qui est l’antichambre de la sphère céleste. Ils pourraient revenir au jardin spirituel d’Eden pour en entreprendre l’ascension, vers les splendeurs dont ils avaient été chassés par leur propre faute.

    Contrairement à la vérité des faits, votre Bible rapporte sur un ton sarcastique des paroles attribuées à Dieu au moment où des masses innombrables de ses enfants vécurent le malheur indicible d'une séparation complète avec le royaume de Dieu : Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous, pour connaître le bien et le mal. Maintenant qu'il n'étende pas la main pour prendre aussi l'arbre de la vie afin d'en manger et de vivre pour toujours (Genèse 3 : 22). C'est ainsi que s'exprimerait un démon, mais non un Dieu infiniment bon. En vérité, il s'agit des paroles de Satan qui tournait en dérision les Esprits séduits. La volonté de Dieu n'était elle pas au contraire que les Esprits cherchent à atteindre l'arbre de la vie après leur première chute ? Ainsi les Esprits seraient retournés à Dieu en se soumettant à lui.
    Hélas, les puissances obscures voulaient empêcher, coûte que coûte, les premiers bénéficiaires de la miséricorde divine d'atteindre l'arbre de la vie et de revenir à Dieu qui avait créé la sphère de retour au bien. Si Lucifer l'avait pu, il aurait empêché la création de ces sphères de progrès spirituel et la création du monde matériel. Sans ces mondes de retour au bien, il pouvait exercer sans entrave son pouvoir despotique sur ces Esprits révoltés, sans crainte de n’en perdre aucun. »
    La vérité sur la création du premier couple humain
    « Il me faut encore prendre position contre la description de la première femme dans la Bible. La Bible relate que Dieu voulait donner une compagne au premier homme pour que celui-ci ne soit pas seul. Dieu forma à partir du sol toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel et Dieu les amena à l'homme pour qu'il se choisisse parmi ces animaux, une aide semblable à lui. L'homme ne la trouva point. La Bible nous dit alors que Dieu, pour remédier à cet inconvénient, fit tomber sur l'homme un profond sommeil. Dieu prit une des ses côtes et referma la chair à sa place. A partir de la côte prélevée sur l'homme, Dieu aurait formé une femme qu'il amena à l'homme.
    Pareille présentation des faits est devenue un objet de sarcasme et de persiflage, notamment chez les adversaires de la foi en Dieu. Combien il est douloureux de voir ainsi dénaturer l'action créatrice de Dieu offerte aux railleries des hommes. Ici, le Mal, avec l'aide de ses instruments humains, a également défiguré l'image de la vérité pour en faire une caricature grimaçante. Son but est de ridiculiser la notion d'un Dieu tout-puissant et créateur. On sait que le ridicule tue. Cependant, Dieu n'empêche pas ces falsifications des faits, pas plus qu'il n'intervient quand les hommes commettent le mal. De toute façon, les croyants en quête de savoir disposaient toujours d'un moyen pour distinguer le vrai du faux dans les écritures. Ils ont toujours eu la possibilité de communiquer avec le monde des bons Esprits et d'apprendre la vérité.
    Quelle est donc la vérité à propos de la création du premier couple humain terrestre ? Adam était le premier esprit suffisamment évolué pour passer de l'état d'un animal très évolué à un corps humain. Mais cette incorporation dans un corps humain s'est déroulée d'une façon différente de celle expliquée dans la Bible. Dieu ne forma pas l'homme de la poussière du sol en lui insufflant la vie par les narines. Non, l'incorporation du premier esprit humain se déroula selon les mêmes lois et les principes qui s'appliquent encore aujourd'hui lors des incorporations d'Esprits.

    Je t'ai expliqué le processus qui aboutit à la matérialisation d'un esprit. Tu sais qu'il faut pour cela du fluide provenant de médiums à matérialisation. Ce fluide permet de densifier et donc de matérialiser le corps fluidique de l'esprit. La même loi fut appliquée par Dieu lors de la formation du corps du premier esprit humain. A l'époque, il n'existait pas encore de médiums à matérialisation dont Dieu aurait pu utiliser le fluide. C'est pourquoi Dieu pris du fluide terrestre dosé et mélangé de telle façon qu'il correspondait à celui du corps humain. C'était le même mélange fluidique que l'on retrouve encore maintenant dans les corps terrestres et qui se condense au fur et à mesure de leur croissance. Paul dit bien : Dieu donne à chaque espèce un corps particulier. Toutes les chairs ne sont pas les mêmes, mais autre est la chair des hommes, autre la chair des bêtes, autre la chair des oiseaux, autre celle des poissons (Corinthiens 15 : 38 - 39). La préparation minutieuse du mélange fluidique destiné à former le corps du premier homme fut l'œuvre des Esprits de Dieu.
    Le corps du premier homme, que vous avez nommé Adam, a été en effet tiré du limon, encore que cela se passa d'une façon différente de celle que vous imaginez. Cet homme n'a pas été formé de la poussière du sol, mais le corps spirituel de cet esprit fut enchâssé dans une enveloppe physique constituée de fluide terrestre densifié. Plus tard, le corps d'Adam ainsi formé fut dissous après sa mort en fluide terrestre. C'est sous forme de fluide qu'il avait été tiré du limon de la terre, et c'est encore sous cette forme qu'il y retourna. Cette loi de dissolution du corps demeure valable pour tous les êtres matériels, c'est à dire physiques. Le premier être humain ainsi appelé à l'existence était le seul et unique de son genre. Comme la Bible le relate, il était vraiment seul. Il n'était entouré que de plantes et d'animaux. Il soupirait en attendant le moment où un autre esprit serait prêt et suffisamment avancé pour une incorporation humaine. Il passait en revue et examinait les animaux supérieurs autour de lui. Il se demandait si à leur mort, Dieu ne trouverait pas l'un d'entre eux digne de recevoir un corps humain. Votre Bible y fait allusion lorsqu'elle raconte que Dieu mena au premier homme tous les animaux pour que parmi eux, il trouve une compagne et une aide semblable à lui.

    Enfin, le jour vint où un nouvel esprit atteignit le niveau de l'homme. Cette fois, il s'agissait d'un esprit féminin. C'était l'esprit qui séjournait dans le royaume de Dieu comme compagne d'Adam, puis qui plus tard se trouvait dans la sphère paradisiaque et finit par désobéir à Dieu en persuadant Adam de désobéir également. La faute de cet esprit ayant été plus grave, le châtiment infligé le fut également. Le chemin de sortie des ténèbres vers le haut dura donc plus longtemps. Cet esprit féminin mit davantage de temps que son esprit dual masculin avant d'atteindre le niveau de l'existence humaine terrestre. La Bible décrit l'incorporation de cet esprit féminin pour en faire un être humain. A travers cette description, on arrive à déceler à peu près comment les choses se sont déroulées. L'incorporation d'Eve, qui est le nom par lequel votre Bible actuelle désigne la première femme, se passa selon le procédé de toute matérialisation d'Esprits. En ce qui concerne Eve, Dieu n'avait plus besoin de tirer le fluide du limon terrestre car il disposait d'un médium à matérialisation. C'était Adam. Ce dernier possédait d'extraordinaires facultés médiumniques parce que les Esprits qui avaient aidé à matérialiser son corps restaient en communication constante avec lui. De même que de nos jours la matérialisation d'un esprit n'est possible que si le médium à matérialisation entre en transe profonde, la matérialisation d'Eve s'opéra de la même façon en ce temps là. La Bible décrit l'état de transe profonde chez Adam de la manière suivante : Alors Yahvé Elohim fit tomber une torpeur sur l'homme, qui s'endormit (Genèse 2 : 21). Il s'agissait du sommeil médiumnique pendant lequel l'esprit d'Adam quitta son corps, son enveloppe charnelle. Lors de toute matérialisation complète d'un esprit, le fluide d'un seul médium à incorporation ne suffit pas et il faut recourir à la dissolution d'une partie de la matière corporelle du médium. Voilà pourquoi il fallait que le monde des Esprits réalise une dissolution de la matière corporelle d'Adam afin d'obtenir le fluide nécessaire à la matérialisation du corps d'Eve. C'est ce procédé qui est à l'origine du récit biblique : Puis de la côte qu'il avait tiré de l'homme, Yahvé Elohim façonna une femme (Genèse 2 : 22).

    Habituellement, lorsqu'un esprit se matérialise, cela ne dure qu'un temps limité, après quoi la dissolution du fluide se produit à nouveau, et la substance physique cédée par le médium retourne au médium. Dans le cas d'Eve, l'incorporation était destinée à être durable et permanente jusqu'à son décès. Voilà pourquoi Adam, en tant que médium, ne put récupérer ni le fluide cédé, ni la portion de matière corporelle cédée sous forme de fluide. Les Esprits durent alors lui fournir un produit de remplacement. Ils tirèrent ce succédané du limon, selon la même méthode qui avait permis de former le corps d'Adam. Voilà à quoi la Bible fait allusion par ces mots : Il prit une de ses côtes à Adam et referma la place avec de la chair (Genèse 2 : 21). C'est ainsi que fut créé le premier couple. C'est de ce couple que, par la voie de la procréation, allait descendre tout le genre humain. »
    La propagation du genre humain
    « Lors de la procréation humaine, seul le germe qui servira à former le corps physique de l'enfant à naître est transmis par les parents. Selon des lois inconnues de vous, l'esprit n'est uni au corps de l'enfant que peu de temps avant sa naissance. L'activité de l'enfant dans le corps de la mère provient de la mère elle même. Le sang maternel inonde le corps de l'enfant et met en mouvement les organes dès qu'ils possèdent une forme à peu près utilisable. Cela se produit généralement au cinquième mois de la grossesse humaine. Les membres de l'enfant doivent se mouvoir dans le corps de la mère afin de commencer à s'habituer à leur activité. Les mouvements ne proviennent donc pas de l'esprit de l'enfant qui ne sera incorporé que plus tard, mais de la mère. Il se passe la même chose lorsqu'une machine est montée et prête à fonctionner. La machine est d'abord mise en mouvement par une action extérieure avant d'être pourvue de la force motrice qui lui permettra de fonctionner plus tard. Il est nécessaire qu'elle soit rodée avant sa véritable mise en service. Il en est de même des corps des êtres humains en formation.
    La toute-puissance et la sagesse de Dieu se manifestent à vous de façon éclatante, lorsque se déroule le grand mystère naturel de la venue au monde d'un nouvel être humain. Ceci reste également vrai en se qui concerne toutes les autres créatures vivantes. Ce sont toujours les Esprits tombés qui sont unis aux corps matériels formés par procréation, d'après des lois divines si sages, que votre intelligence humaine n'arriverait pas à les comprendre, même si j'essayais d'expliquer ce mystère divin.
    Adam et sa femme engendrèrent des fils et des filles. Les frères prirent leurs sœurs comme femme. Par conséquent, lorsqu'il est dit dans la Bible que Caïn, après avoir tué son frère Abel, s'enfuit dans un autre pays où il connut sa femme, cela ne signifie pas qu'il y fit sa connaissance, comme s'il existait là d'autres personnes qui ne descendaient pas d'Adam et d'Eve. L'expression "connaître" au sens hébraïque, signifie avoir des rapports sexuels. De Caïn il est dit : Caïn connut sa femme, qui conçut et enfanta Hénok (Genèse 4 : 17). Au sujet d'Adam, la même expression est employée : L'homme connut Eve, sa femme, elle conçut et enfanta Caïn (Genèse 4 : 1). »
    Les sphères spirituelles créées après la Rédemption
    « Tout le genre humain descend donc du premier couple humain. L'humanité formait le niveau de progrès terrestre le plus élevé dans l'échelle d'ascension des Esprits tombés. Là se situait la frontière du royaume de Lucifer. Aucun esprit tombé ne pouvait franchir cette limite avant la Rédemption. Aucun esprit tombé ne pouvait se dérober à l'autorité de Lucifer dont il devait rester le sujet légitime. De plus, Lucifer ne renonçait pas à ses droits souverains sur les Esprits tombés qui s'étaient repentis et qui désiraient revenir au royaume de Dieu.
    Seule la Rédemption pouvait obliger Lucifer à abandonner ses droits. Avant l'arrivée du rédempteur, tous les Esprits humains étaient obligés de demeurer dans la sphère humaine, soit comme des êtres humains dans un corps physique, soit comme Esprits dans une sphère du même niveau que celle de l'humanité. Au delà s'étendait le grand abîme séparant le royaume de Lucifer du royaume de Dieu. Cet abîme ne pouvait être franchi que par une victoire sur Lucifer. Je t'expliquerai plus tard dans le détail ce que signifie la Rédemption et comment elle s'est opérée.
    En prévision de la Rédemption, Dieu avait également préparé de nouvelles sphères spirituelles. C'est vers ces sphères que les Esprits des hommes pourraient, après leur mort terrestre, monter progressivement jusqu'à atteindre la sphère céleste. Il n'était pas utile de créer ces sphères avant la Rédemption, puisque aucun des Esprits tombés ne pouvait y accéder pour ensuite retourner au Ciel.
    Dans ce contexte, je voudrais attirer ton attention sur une autre vérité. Avant la Rédemption, il existait beaucoup d'hommes dans lesquels étaient incorporés, non pas un esprit tombé, mais un esprit céleste. Dieu autorisait ces Esprits du Ciel à devenir des êtres humains, par le moyen d'une naissance humaine, afin qu'ils viennent en aide à leurs semblables en les amenant à la vraie foi en Dieu et en les préparant à la Rédemption. Parmi ces Esprits célestes devenus des êtres humains, il y a Hénok, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Josué, Caleb, presque tous les prophètes, Marie la mère de Jésus, et beaucoup d'autres dont les noms ne paraissent pas dans les Saintes Ecritures. Ces Esprits retournèrent au royaume de Dieu après leur mort terrestre. Ils n'étaient pas soumis à l'autorité de Lucifer puisqu'ils n'avaient pas participé à la révolte contre Dieu.
    En ce qui concerne les sphères prévues dans le plan de Rédemption de Dieu, on en dénombre treize. C'est vers ces sphères que les Esprits des hommes continue leur progression vers Dieu grâce à l'accomplissement de la Rédemption. Il n’est pas utile que je décrive ces sphères dans le détail. Ce qu’en tant qu’homme, tu peux comprendre à ce sujet t’a été communiqué par les manifestations d’Esprits venus de ces sphères. Ces Esprits se présentèrent en nombre considérable à travers les médiums afin de dispenser un enseignement. En fonction du comportement et des paroles de ces Esprits, tu as pu connaître leur destin dans les différentes sphères ainsi que la nature de ces sphères.

    Tu as appris à connaître les Esprits souffrants placés, après leur décès, dans les sphères les plus basses parmi ces treize sphères. C’est en eux que se vérifie la parole du Christ : « Jetez-le, pieds et poings liés, dehors, dans les ténèbres, là où seront les pleurs et les grincements de dents». Et à propos de ces Esprits, on comprend mieux cette autre parole de la Bible : « Les morts ne savent rien». En effet, ces Esprits séparés de Dieu et voués à la mort spirituelle en raison de leur incrédulité quand ils se trouvaient sur la Terre, ne savent rien. Ils ne savent pas qui ils étaient de leur vivant, ni où ils ont vécu autrefois, ni où ils se trouvent à présent, au moment de leur manifestation. Ils ne connaissent pas non plus la signification des choses horribles qu’ils endurent dans ces ténèbres et qui les rendent si malheureux.
    Tu as pu te rendre compte que, chez les Esprits des sphères montantes, la connaissance devient plus grande au fur et à mesure que leur attitude envers Dieu devient moins réfractaire. Tu as également pu apprendre les variations de la lumière selon ce qui t’a été communiqué au sujet des différentes sphères. Les couleurs de ces sphères vont du noir le plus impénétrable de la sphère la plus basse jusqu’au blanc le plus éclatant de la sphère la plus élevée, en passant par toutes les teintes. La sphère la plus haute est celle des purs Esprits de Dieu, celle que vous appelez le Ciel.
    Suite à tes expériences vécues avec les Esprits des sphères les plus basses, tu as pu te rendre compte combien il est difficile à ces Esprits de sortir de leur lamentable état. En effet, le passage dans les sphères supérieures ne devient possible pour eux que s’ils se tournent vers Dieu. Or, tu as pu mesurer combien est grande l’opposition à l’idée de Dieu, précisément chez ces Esprits. Pour eux, redevenir des êtres humains le plus tôt possible est une grande grâce de Dieu. En tant qu’hommes ils pourront, d’après ce qu’ils verront dans la création, ou par réflexion personnelle, ou par un enseignement, ou par l’exemple d’autrui, retrouver plus facilement la foi que s’ils restaient dans ces sphères inférieures. La plupart des Esprits des hommes doivent retourner sur terre à plusieurs reprises, parce qu'une fois de plus, leurs vies laissent à désirer et provoquent une rechute au lieu de les élever vers de plus hauts niveaux dans l'au-delà. Tu n’as qu’à observer ce qu’est la vie de la plupart des hommes. Toute leur attention se porte sur ce qui est matériel et terrestre. Il y en a peu qui pensent à Dieu, qui ont confiance en Dieu et qui cherchent à faire le bien. Depuis que les puissances du mal ont fait connaître l’argent aux hommes, elles possèdent un moyen d’exercer une domination absolue sur la plus grande partie de l’humanité.

    La durée du séjour des Esprits dans les sphères inférieures de l’au-delà avant d’être à nouveau incarné diffère pour chaque esprit. Cette durée dépend de la peine à subir par chacun pour les péchés commis pendant sa vie terrestre. Dieu est juste, et chaque faute mérite un châtiment. Cependant Dieu est également bon et ne punit jamais autant que ses créatures le méritent.
    Les communications des Esprits qui t’ont mis au courant de l’existence de ces treize sphères spirituelles se sont produites à travers les médiums les plus variés, et cela intentionnellement afin que tu obtiennes une preuve de la véracité de ces communications. En effet, si elles t’avaient été faites par le même médium, tu aurais pu penser qu’elles provenaient d’idées refoulées jadis et conservées au fond de l’inconscient ou du subconscient du médium. Votre science actuelle utilise à tort et à travers le mot « subconscient » lorsqu’il s’agit d’expliquer ce que la raison humaine ne parvient pas à comprendre, et que l’on ne veut surtout pas attribuer à l’action des Esprits.
    La création des treize sphères spirituelles représentait la dernière phase du plan de rédemption divin. Avant cela, il fallait encore résoudre un problème autrement plus ardu. En effet, à qui serviraient les paliers de perfectionnement allant de la sphère la plus basse de l’enfer jusqu’au niveau terrestre le plus élevé qui est celui de l’être humain ? A qui serviraient les treize sphères spirituelles prévues ensuite pour l’ascension vers Dieu ? A qui servirait tout cela si Lucifer ne libérait aucun des Esprits passés à lui autrefois et si Lucifer continuait à faire valoir ses droits absolus sur ces Esprits ?
    Qui allait forcer Satan à abandonner ses droits, au moins en faveur des Esprits repentants qui désiraient revenir à Dieu ? Certes, Dieu aurait pu l’y obliger, mais puisque par justice, Dieu avait accordé ce droit à Lucifer, en vertu de cette même justice, Dieu ne souhaitait pas le lui retirer. Seul un esprit qui s’aventurerait dans le domaine du prince des ténèbres, en acceptant d’affronter ainsi les tourments de la tyrannie satanique, aurait le droit de déclencher une levée de boucliers contre Satan. Votre droit international accepte bien la révolte d’un peuple opprimé et tourmenté contre ses tyrans, dans un effort pour secouer le joug qui l’opprime.
    De plus, il ne fallait pas qu’un tel esprit fasse partie des sujets de Lucifer qui avaient fait défection et abandonné Dieu, sinon il serait sa proie, sans retour possible et sans rémission. Il fallait que ce soit un esprit céleste qui, par la voie de l’incarnation n’entrerait dans le domaine de Satan que par le biais d'un corps matériel. En effet, tout ce qui est incorporé dans la matière se trouve en contact avec l’influence du mal. Voilà pourquoi le mal a tant de pouvoir sur les êtres terrestres, même sur ceux dont les tendances ne sont pas mauvaises. Les personnes les plus fidèles à Dieu subissent aussi quotidiennement les assauts du mal et il leur arrive souvent de chanceler sous les coups de boutoir. »
    La libération par un rédempteur des Esprits tombés
    « Voici comment le plan de Rédemption fut conçu par Dieu. Pour l’esprit destiné à ce combat contre Lucifer, l’entreprise s’avérerait osée et risquée. Par sa naissance humaine, il deviendrait un homme semblable à tous les autres hommes. Son existence antérieure en tant qu’esprit céleste échapperait à son souvenir. Il ne saurait donc pas qui il est et il ignorerait par conséquent le sens de sa mission inaugurée par son incarnation. Il serait incité au mal par Satan comme tous les autres hommes. Dieu ne le favoriserait pas spirituellement par rapport aux autres hommes, ce qui serait contraire à la justice divine. L’aide de Dieu, nécessaire à cet esprit céleste incarné pour réaliser sa tâche, devrait être conquise par lui de haute lutte en résistant aux assauts sataniques. Dans la mesure où il résisterait aux pressions grandissantes du démon, Dieu lui porterait secours. Il en est ainsi pour tous les hommes. Cependant, au fur et à mesure que Dieu augmenterait son assistance, Satan serait libre, de son coté, d’intensifier ses attaques et de redoubler d’acharnement. Dieu ne permet jamais qu’un esprit soit tenté au-delà de ses forces. Un enfant est moins tenté qu'un adulte. Nul ne reçoit un fardeau plus lourd qu’il ne peut porter. 
    Cet esprit incarné ne devrait donc pas être tenté avec autant d’intensité dans son jeune âge que plus tard pendant sa maturité. Ce n’est qu’après avoir acquis la connaissance de son identité et du but de son incarnation que l’enfer serait autorisé à l’attaquer sans relâche et par tous les moyens. C’est à ce moment là que commencerait un combat sans merci. Pour cet esprit qui deviendrait un mortel, il s’agirait donc d’une lutte défensive contre le mal qui chercherait à le séparer de Dieu. Ce combat ne devrait s’achever que par la mort terrestre atroce de l’esprit céleste incarné, en supposant qu’il résisterait jusqu’au bout. La tactique de guerre des puissances du mal consiste à ébranler par des tourments et des tortures abominables une résistance dont elles ne viennent pas à bout par des moyens plus simples. C’est comme une forteresse que les assaillants ne parviennent pas à réduire par l’usage de petites pièces d’artillerie et qu’ils décident alors de bombarder avec des canons de gros calibre. Pour arriver à leurs fins, les puissances du mal trouvent toujours des instruments dociles parmi les hommes.

    En restant fidèle à Dieu jusqu’à son dernier souffle, malgré les tortures physiques et morales qui lui seraient infligées par les puissances infernales, cet esprit en lutte continuelle contre le mal obtiendrait de Dieu l’assistance la plus complète jamais accordée par Dieu à un esprit. Ainsi investi de la force de Dieu, il pourrait après sa mort terrestre, s’attaquer en tant qu’esprit à Satan dans un combat offensif, alors qu’auparavant il ne pourrait livrer qu’un combat défensif en étant incarné. De cette façon, il remporterait à coup sûr la victoire sur Lucifer, ayant à ses côtés les légions de combat du Ciel. Cette bataille s’apparenterait à celle qui faisait rage dans le Ciel lorsque Michel et ses légions avaient précipité en enfer Lucifer et ses suppôts. Ce combat se déroulerait en enfer où l’esprit rédempteur descendrait pour terrasser Lucifer dans son propre royaume. Lucifer ne serait nullement privé de son pouvoir sur les Esprits tombés, ni condamné à l’impuissance totale. Le vainqueur ne ferait que limiter l’autorité souveraine exercée jusqu’alors par Lucifer sur ses partisans et également sur ceux qui autrefois s’étaient rallié à lui volontairement et qui se repentiraient. Ces Esprits qui désireraient quitter la « légion étrangère » de Satan pourraient retourner dans la patrie divine. La victoire de l'esprit céleste obligerait Satan à renoncer à ses droits sur ces Esprits repentants grâce à une victoire de ce sublime et éminent esprit céleste. Il resterait à Lucifer le droit d’employer tous ses moyens de séduction pour convertir le coeur ces Esprits et les garder auprès de lui. Cependant, il n’aurait plus le droit de les retenir de force et de les subjuguer comme par le passé. Il lui faudrait, pour ainsi dire, retirer ses sentinelles du pont construit par le rédempteur et qui conduirait au royaume de Dieu. De cette façon, les Esprits désireux de rejoindre leur ancienne patrie ne pourraient plus être retenus contre leur gré.
    En tant que vaincu, le prince des ténèbres serait bien obligé d’accepter cette limitation de ses droits puisqu’il s’agirait là d’une condition de paix. Dieu, dans sa toute puissance, veillerait alors à ce que le nouveau traité de paix ne soit pas violé. Lucifer lui même relève du pouvoir divin et l’enfer ne peut rien contre le pouvoir de Dieu.

    Les conséquences d’un tel traité de paix devraient, à la longue, s’avérer désastreuses pour Lucifer et son royaume. Car ainsi, peu à peu, il perdrait tous ses sujets. Il se retrouverait dans la situation d’un général dont tous les soldats auraient déserté et qui n’aurait d’autre choix que de reconnaître son impuissance et de se rendre ! Par conséquent, Lucifer, après avoir reconnu son impuissance face à Dieu, se soumettrait volontairement.
    Le jour arriverait alors où, selon le plan de Rédemption divin, il n’existerait plus de séparation d’avec Dieu, donc plus de « mort ». Ce serait le jour où toutes les branches arrachées violemment à l’arbre de vie seraient à nouveau greffées. Le jour où Dieu essuierait toutes les larmes versées si abondamment par ses enfants égarés sur le long chemin de la séparation. Le jour où le royaume de Dieu resplendirait de l’éclat qu’il avait avant la défection des Esprits. C’est alors que les enfants de Dieu revenus à lui reprendraient leurs places abandonnées dans la maison du Père. Et Lucifer lui-même, qui, le dernier, franchirait, plein de repentir, le pont construit par le vainqueur, redeviendrait le magnifique porteur de lumière aux côtés du Christ, son frère royal, dont il avait jadis vilipendé et méconnu l’amour et la sage autorité

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      Alors le Ciel retentirait de jubilation et d’éclats de joie ».
    La mise en œuvre du plan de Rédemption
    « Ce plan rédempteur, consécutif à la chute de Lucifer et de ses suppôts, ne fut révélé par Dieu qu’à son Fils premier-né et à quelques éminents princes célestes. L’un d’entre eux devait se porter volontaire pour entreprendre, au moment voulu, la tâche périlleuse de vaincre le prince des ténèbres au moyen de l’incarnation. Tous savaient qu’en temps qu’homme, c’est à dire comme être humain, ils allaient devoir courir le risque d’être terrassé par l’ennemi qu’ils avaient l’intention de vaincre. Cela réduirait à néant les chances de réussite du plan de Rédemption. Tous savaient également qu’une défaite du premier esprit qui descendrait sur terre comme rédempteur rendrait nécessaire l’envoi d’un deuxième esprit céleste. Ce processus continuerait jusqu’à la pleine réussite de la Rédemption. Chacun des hauts Esprits célestes se déclarait prêt à courir ce risque. Mais le Christ, l’esprit créé le plus élevé et investi par Dieu de la souveraineté royale sur le monde des Esprits, se proposa le premier pour accepter cette mission. C’était contre lui que Lucifer avait combattu au moment de la grande révolte des Esprits. C’était au sujet de son autorité que la grande scission s’était produite. C’était à cause de cet affrontement à propos de sa personne qu’un abîme infranchissable s’était ouvert entre le royaume de Dieu et celui des ténèbres. Le Christ voulait donc construire le pont au-dessus de cet abîme. Ce pont qui permettrait à tous les enfants de Dieu égarés de réintégrer la demeure du Père céleste.
    Dieu consentit à l’incarnation de Son Fils. Elle se réaliserait lorsque les Esprits tombés seraient parvenus au plus haut degré terrestre, qui est celui de l’homme, après avoir gravi une partie des sphères de perfectionnement. De plus, il faudrait qu’à partir de là ces Esprits manifestent le désir de retourner à Dieu.
    Les autres Esprits du royaume de Dieu, ainsi que les puissances des ténèbres, ignoraient le contenu de ce plan de rédemption afin d’empêcher toute manœuvre contraire de l’enfer. Si les forces du mal avaient pris connaissance du véritable but de la naissance humaine du fils de Dieu, si elles avaient su que le douloureux combat de cet esprit contre Satan et sa mise à mort cruelle était la condition nécessaire pour assurer sa victoire sur Lucifer, elles n’auraient pas cherché à le mettre à l’épreuve et à le tenter. Elles auraient empêché par tous les moyens sa mort sur la croix, au lieu d’en devenir les principaux artisans.
    Ce n’est qu’après la mort rédemptrice du Christ que le temps fut venu de révéler à toute la création le plan rédempteur de Dieu dans son incommensurable grandeur. Dès lors, la révélation de ce plan ne pouvait plus nuire, elle ne pouvait que favoriser le bien. Le gros œuvre de l’édifice de salut était prêt et ne pouvait plus être démoli. La révélation du plan ne pouvait que hâter son achèvement. Cet achèvement était le retour à Dieu des Esprits qui l’avaient quitté et qui maintenant pourraient librement franchir le pont jeté par le Rédempteur.

    Ce qui pouvait être révélé du plan rédempteur de Dieu à l’humanité pour l’aider à garder l’espoir, se trouvait déjà dans le texte original de la Bible. Il s’agissait des vérités sur la création des Esprits, la révolte, la guerre des Esprits, leur défection, la création des sphères d’avancement progressives nécessaires à l’évolution du bas vers le haut, et la venue d’un sauveur envoyé par Dieu. A l’exception de l’annonce du Messie à venir, c’est à dire du rédempteur, tout a été peu à peu supprimé des livres de l’Ancien Testament au cours du temps. Comme l’humanité ne comprenait plus ces vérités, elle préféra les effacer des Ecritures et les traiter de folie.
    Il en était de même du temps du Christ. Ce qui sortait du cadre de la trivialité, des lieux communs, ou bien ce qui allait à l’encontre de l’héritage religieux traditionnel, ne pouvait pas être inculqué aux hommes, comme c’est encore le cas aujourd’hui. C’est pourquoi le Christ n’entra pas dans le détail de ces vérités. Il se contenta d’apporter un enseignement sur l’existence de Dieu, sur l’accomplissement de la volonté divine et sur la mission que le Père lui avait confiée. Pour le reste, il s’en remettait aux Esprits de vérité qu’il prévoyait d’envoyer à l’humanité.
    Cependant, même lorsque le monde des Esprits fut chargé d’enseigner ces vérités, seuls les initiés les plus avancés comprenaient la nature du plan de salut de Dieu. Les autres ne parvenaient pas à supporter une nourriture qu’ils n’arrivaient pas à digérer. Beaucoup de chrétiens traitaient l’apôtre Paul de fou quand il prêchait ces vérités. Et lorsque Paul parlait de ses visions et révélations célestes au roi Agrippa en présence du procurateur Festus, celui-ci s’écria à haute voix : « Tu perds la tête Paul ! Ton grand savoir aboutit à la folie ! »
    Lorsque tu communiqueras mes enseignements à tes semblables, on dira également qu’il s’agit de fantasmagories ridicules et que tu as perdu la tête. De tout temps ce fut la destiné de la vérité de passer pour de la folie, alors que par ailleurs, des faussetés notoires à propos de l’au-delà passaient pour vraies et étaient universellement prêchées et élevées au rang de dogmes religieux.
    Ce que je t’ai communiqué au sujet du plan rédempteur de Dieu te sera confirmé dans les moindres détails quand je te ferai connaître toute la doctrine du Christ telle qu’elle a été annoncée aux fidèles, en partie par le Christ lui-même, et en partie par les Esprits de vérité s’exprimant à travers des médiums. Nous établirons alors une comparaison très instructive pour toi et tes semblables entre la véritable doctrine du Christ et celle du christianisme actuel »
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:30

    ENSEIGNEMENTS SUR LE CHRIST



    [size=17]Car, bien qu'il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux, et de fait il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs, pour nous en tout cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes,et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes. 
    Corinthiens 8 : 5 - 6
    [/size]



    La question christique dans ma vie
    Que pensez-vous du Christ ? Cette question s’étalait en lettres de feu devant mes yeux à partir du jour où j’avais pris la décision de devenir prêtre. Ne devais-je pas, en effet, non seulement annoncer la doctrine du Christ, mais encore la vérité concernant sa personne, sa vie et son œuvre ?
    [size=17]Qui était le Christ ? Qui était-il avant de se faire homme ? Qui était-il en tant qu’homme ? Etait-il Dieu ou fils de Dieu ? Etait-il un homme comme nous après sa naissance humaine, intérieurement et extérieurement ? A-t-il été engendré et est-il venu au monde comme tous les hommes ? A-t-il dû acquérir des connaissances quand il était enfant, comme tous les enfants humains ? Est-il lui aussi arrivé progressivement à la connaissance de l’existence de Dieu ? A-t-il dû emprunter la même route que tous les hommes pour arriver à se faire une idée de l’Etre Divin, de Son essence et de Sa volonté ? Lui a-t-il fallu s’exposer aux tentations du mal et ainsi devoir prendre des décisions lourdes de conséquences, comme cela nous arrive constamment à nous mortels ? Pouvait-il comme tous les autres hommes, succomber à la tentation ? Pouvait-il lui aussi être poussé à abandonner Dieu par les puissants artifices du mal, comme cela arrive à des millions d’autres hommes ? Et s’il devait sauver les hommes, en quoi consistait cette Rédemption ? Comment fallait-il comprendre et expliquer tout cela ?

    Lorsque, grâce aux réunions spirites, j'acquis la certitude que les Esprits de Dieu parlaient à travers les médiums, comme cela se passait autrefois lors des réunions des premières communautés chrétiennes, ma quête d’informations se concentra essentiellement sur la « question du Christ ». A ce sujet, des explications me furent données jusque dans les moindres détails. Cet enseignement devint la chose la plus précieuse de ma vie religieuse.
    Je reproduis ici, dans ce qui va suivre, toutes ces vérités au sujet du Christ, telles qu’elles me furent communiquées par l'esprit qui me les a apprises :
    [/size]
    Le Christ, guide du premier genre humain
    « Tu veux être renseigné sur la personne du Christ, son incarnation, sa vie humaine, sa passion, sa mort et tout ce qui concerne la Rédemption. Je t’ai déjà renseigné en partie. J’ai répondu à quelques unes de tes questions lorsque je t’ai parlé de la création de Dieu et de son destin, ainsi que du plan rédempteur de Dieu.
    Je t’ai dit à ce moment que le Christ était le premier et le plus sublime esprit créé par Dieu, la seule création directe de Dieu. Je t’ai dit que c’est par le Christ que les autres Esprits sont entrés dans l’existence et formaient avec lui une grande communauté spirituelle, un royaume spirituel à la tête duquel Dieu avait placé le Christ. Le Christ était donc pour ainsi dire, le remplaçant de Dieu dans ce royaume. Lui-même n’était pas Dieu. Il était le premier fils de Dieu. Il avait reçu de Dieu sa puissance, sa grandeur et sa royauté. Il était une créature de Dieu, et de ce fait il n'existait pas de toute éternité comme Dieu. C’était contre cette royauté du Christ qu’était dirigée la révolte des Esprits menée par Lucifer.
    Après la défection d’une partie des Esprits et leur chute dans les profondeurs ténébreuses, le Christ se proposa de ramener à Dieu les Esprits tombés, selon le plan rédempteur déterminé à l’avance par le Créateur. L’œuvre rédemptrice du Christ commença dès la défection des Esprits. C’est le Christ qui créa la hiérarchie des sphères d’avancement prévues par Dieu et dont je t’ai parlé en détail lors de mes explications sur le plan rédempteur de Dieu. Ainsi, le Christ devint le créateur de l’ensemble de l’univers matériel qui forme comme une échelle graduée. Cette échelle permet aux Esprits tombés de remonter des profondeurs vers les hauteurs du royaume de Dieu.
    Lorsque les Esprits qui séjournaient dans les abîmes atteignirent, au cours de leur évolution ascendante, le degré qui est celui de l’être humain, le Christ devint le guide du genre humain dès l’aube de son existence. Il travaillait à redresser les mauvais penchants de l’humanité et à la diriger vers Dieu. De leur coté, les puissances infernales mettaient tout en œuvre pour conserver leur suprématie et leur mainmise sur l’humanité. Ainsi commença la lutte violente qui opposa le Christ et Lucifer, avec comme enjeu les Esprits incorporés dans les êtres humains. C’est ce combat qui forme la majeure partie du récit biblique de l’Ancien Testament qui vous a été transmis. 

    Les bons Esprits prêtèrent main forte au Christ, leur chef, tout au long de ce combat. Beaucoup d’entre eux s’offraient pour devenir homme, afin qu’une fois incarnés, ils puissent prêcher la vérité et servir d’exemple aux êtres humains afin de les ramener à Dieu.
    Hénok était un de ces Esprits célestes qui fut autorisé à vivre sur terre comme être humain. Il enseignait à ses contemporains la vérité sur le vrai Dieu et leur indiquait la bonne route qui mène à la connaissance. Avant tout, il leur parlait de la communication avec le monde des Esprits de Dieu avec lequel lui-même entretenait des échanges quotidiens. En ce temps-là, la majorité des hommes communiquait avec les mauvais Esprits et s’adonnait à une idolâtrie abominable ainsi qu’à toutes sortes de vices.
    Le succès de l’action d’Hénok fut de courte durée. Le pouvoir du mal était si grand que les peuples d’alors se livraient à des atrocités que vous ne sauriez imaginer. Les plus hauts placés parmi les Esprits de l’enfer se servaient de médiums humains à transe profonde, non seulement pour parler à travers eux, mais également pour se servir de leur corps afin de procréer. Tout comme l’esprit du médium peut procréer au moyen de son corps humain, un esprit étranger peut prendre possession d’un médium à transe profonde et procréer de la même manière. Les femmes débauchées de cette époque considéraient comme un honneur le fait d’être ainsi abusées lors des cultes idolâtres. La Bible vous le confirme quand elle relate que les fils de Dieu eurent des enfants avec les femmes des hommes. Ceux que l’on désigne ici par « fils de Dieu » étaient les meneurs parmi les Esprits célestes supérieurs qui s’étaient séparés de Dieu. Ce sont les mêmes Esprits dont il est question dans le livre de Job : [size=17]le jour où les Fils de Dieu venaient se présenter devant Yahvé, le Satan aussi s'avançait parmi eux 
    (Job 1 : 6). Il s’agissait des fils de Dieu qui avaient déserté. Satan n’était-il pas le deuxième des fils de Dieu ? Ces fils de Dieu qui règnent au royaume des ténèbres ne sont pas libres d’agir à leur guise, mais sont soumis à la toute-puissance de Dieu et sont parfois appelés à rendre des comptes. »
    [/size]
    Le Christ, guide de l’humanité après le déluge
    « Le Christ et les bons Esprits n’avaient aucune prise sur une telle humanité vouée si irrémédiablement au mal. Il fallait donc détruire cette génération et la remplacer par une nouvelle. Pour ce faire, Dieu fit venir le déluge. Une seule famille fut sauvée, celle de Noé, afin qu’elle soit à l’origine d’une meilleure race d’hommes. 
    Cependant, dès après le déluge, les descendants de Noé retombèrent sous la domination du mal. Voyez ce qu’il advint des villes de Sodome et Gomorrhe et la famille de Lot. Plus les hommes se multipliaient, plus le culte de Satan se répandait par l’idolâtrie et par le vice.
    Afin d’atteindre son but, malgré le pouvoir du mal sur l’humanité et bien avant son incarnation, le Christ s’efforçait de rallier au moins une petite fraction de l’humanité à la cause de Dieu. Cette fraction devait devenir l’agent de diffusion de la foi en Dieu et de l’espoir de Rédemption, pour les générations à venir. Elle devait représenter le levain qui allait faire lever et fermenter la pâte humaine. Elle devait être le grain de sénevé qui allait grandir et devenir le grand arbre de la foi divine. L’arbre de la quête de Dieu, qui rassemblerait peu à peu tous les êtres humains sous ses branches. Lorsque cet arbre aurait atteint un certain développement, « la plénitude des temps » serait arrivée. A ce moment-là, le Sauveur descendrait sur la terre comme « fils de l’homme » pour achever et parfaire la dernière phase de son plan de Rédemption. C'est alors qu'il serait utile de construire le pont qui permettrait aux Esprits des hommes fidèles à Dieu de sortir du royaume de Lucifer pour regagner celui de Dieu. Vous non plus vous ne construisez pas un pont avant qu’il y ait assez de monde désireux de le franchir. »
    Israël, peuple porteur de la foi en Dieu
    « C’est Abraham qui fut choisi pour devenir le levain et le grain de sénevé de la foi et de l’espoir de rédemption. Il était l’homme de la fidélité inébranlable. Le Christ communiquait avec lui, soit personnellement, soit par l’intermédiaire de ses Esprits. Abraham était également un esprit céleste devenu homme.
    La fidélité d’Abraham fut mise à dure épreuve. Chaque fois que Dieu confie une mission importante à quelqu’un, il le met à l’épreuve. Lorsque vous construisez un pont de chemin de fer destiné à faire passer des trains de voyageurs et de marchandises, vous contrôlez d’abord sa capacité de charge avant de le mettre en service. Si vous trouvez que le pont manque de solidité, vous le renforcez. Si sa capacité est encore défectueuse, le pont devient inutilisable et vous en faites un autre. Dieu agit pareillement avec les hommes qu’il destine à œuvrer pour lui. Si les tests auxquelles il les soumet au préalable s’avèrent négatifs et si les mesures de renforcement échouent, ces hommes sont mis de côté et remplacés par d’autres. Beaucoup seraient utilisables pour accomplir de grandes et belles choses, mais ils doivent être écartés pour s’être rendus coupables de manquements, par leur propre faute. Ces manquements prouvent qu’ils sont inaptes : [size=17]beaucoup sont appelés, peu sont élus
    .
    Abraham fut durement mis à l’épreuve lorsqu'on lui demanda de sacrifier son fils Isaac. Quiconque aime son père ou sa mère, ou son frère ou sa sœur, ou son fils ou sa fille, ou son ami plus que Dieu, n’est pas digne d’être choisi pour recevoir les dons de Dieu et accomplir de grandes choses pour lui.
    [/size]

    Abraham sortit triomphant de la lourde épreuve. En récompense, il reçut de Dieu la promesse suivante : [size=17]parce que tu as fait cela, que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, parce que tu m'as obéi 
    (Genèse 22 : 16 –18).
    La postérité promise par Dieu ne devait pas être physique, corporelle, selon la chair. Elle n’aurait pas pu embrasser toutes les nations de la terre et se multiplier comme les étoiles du ciel ou comme le sable au bord de la mer. Dieu n’exagère rien, ce qu’Il dit correspond toujours à la vérité. La descendance d’Abraham devait être spirituelle et embrasser tous les Esprits tombés, dans la mesure où sa foi en Dieu et sa fidélité allait se propager peu à peu chez tous ceux qui avaient abandonné Dieu. Avoir simplement une nombreuse descendance humaine exposée au mal n’aurait certainement pas constitué une bénédiction pour Abraham. En effet, il advint plus tard que des générations entières qui descendaient d’Abraham se détournèrent de la vraie foi pour adorer des idoles.
    Jacob et ses fils, la deuxième génération qui descendait d’Abraham, partirent s’installer dans le pays d’Egypte, dans la région fertile de Gochen. Ils devaient devenir un grand peuple et rester fidèles à Dieu et lui rendre témoignage au milieu de la nation idolâtre des égyptiens.
    [/size]

    Le bien-être matériel, quand il dure trop longtemps, met en péril la fidélité et la foi en Dieu. C'est pourquoi Dieu permit que les hébreux, comme on appelait les descendants d'Abraham, soient réduits en servitude par les égyptiens. Ces maîtres les opprimaient et les accablaient de travaux forcés. Ce n'est pas Dieu qui incita le pharaon à prendre de telles mesures, mais les mauvais Esprits. Ceux-ci avaient compris que les hébreux, qui pratiquaient la vraie religion, constituaient un instrument dangereux dans les mains du Christ, qui pourrait les utiliser contre eux. C'est pourquoi ils étaient résolus à détruire ce peuple. Les travaux et les corvées n'y suffisant pas, les puissances démoniaques poussèrent le pharaon à anéantir le peuple hébreu de la façon la plus simple et la plus radicale. Ils ordonnèrent de faire mourir tous les descendants mâles des hébreux. Pour motiver un tel procédé, les puissances infernales suggérèrent au roi d'Egypte que les enfants d'Israël étaient devenus nombreux et puissants. Si une guerre survenait, ils pourraient se joindre aux ennemis des égyptiens et mettre en péril le règne des pharaons. Les puissances du mal savent séduire les humains, et en particulier les souverains, en les prenant par leur coté le plus faible. Un roi craint toujours de perdre son trône. C'est ainsi que le pharaon céda aux insinuations du mal et entreprit de faire exterminer les garçons nouveau-nés des hébreux. De cette façon, pensait le pharaon, les mâles du peuple hébreu disparaîtraient dans un proche avenir. Les filles deviendraient les femmes et les esclaves des égyptiens. Leur assimilation se ferait naturellement et bientôt elles aussi sacrifieraient aux idoles. Tout le travail du Christ et de ses Esprits se trouverait ainsi anéanti par l'extermination du peuple destiné à devenir l'agent propagateur et le représentant de la vraie foi.
    Mais une fois de plus, il arriva ce qui se produit si souvent dans la nature, et dans la vie des hommes, les mêmes forces qui cherchaient à faire le mal, favorisèrent la cause du bien. Quand un peuple est poussé au désespoir par un souverain qui extermine ses enfants, il quitte le pays de ses tourments, s'il le peut et dès qu'il le peut. Pour d'autres raisons encore, il était temps que le peuple des hébreux quitte le pays des pharaons. Il résidait en Egypte depuis plus de quatre cents ans et il s'était peu à peu familiarisé avec le culte des idoles. Aussi certains Israélites s'adonnaient-ils déjà à ce culte. Seul un exode massif des hébreux du pays d'Egypte permettrait de les éloigner du grand danger de perdre leur foi.

    Le moment opportun de quitter le pays était arrivé. La mise à mort systématique des enfants rendait le séjour de plus en plus intolérable. Or, pour faire sortir du pays un peuple aussi nombreux et si rétif, il fallait un guide humain de grande valeur. Le Christ choisit un des Esprits célestes parmi les plus hauts placés et le fit naître homme. C'était Moïse. Moïse était le fils de parents hébreux et fut sauvé de la mort par la fille de pharaon. Elle le fit instruire et il apprit toutes les sciences de l'époque. De cette manière, en tant qu'homme, il possédait tout le savoir dont le guide d'un grand peuple a besoin.
    Lorsqu'il fut devenu un homme mûr, le Christ se révéla à lui dans le buisson ardent. Il en fit le guide du peuple de Dieu et lui confia deux missions. La première était de se présenter aux hébreux asservis comme un envoyé de Dieu, pour les faire sortir d'Egypte. La seconde était de persuader le pharaon de laisser partir le peuple d'Israël. Le Christ dota Moïse de capacités surhumaines pour le préparer à ces deux missions. Mais les mauvais Esprits, conscients de voir leurs projets contrariés, se présentèrent en grand nombre sur le champ de bataille et firent des magiciens égyptiens leurs instruments.
    Alors s'engagea un des plus grands combats jamais livré entres Esprits sur la terre. D'un coté se tenait le Christ avec sa troupe de bons Esprits et Moïse, son instrument visible. De l'autre coté était rangé l'enfer avec les magiciens comme complices. Moïse, avec l'aide des Esprits de Dieu que le Christ lui avait envoyés, mais qui restaient invisibles, opéra les plus grands prodiges jamais réalisés jusqu'à l'avènement du Christ sur terre. Par ce moyen, il voulait convaincre aussi bien les hébreux que le pharaon de sa mission divine. C'est par les événements miraculeux qu'il observerait que le peuple reconnaîtrait en Moïse l'envoyé de Dieu et qu'il accepterait de le prendre pour guide. Quant au pharaon, il comprendrait qu'il faudrait laisser partir les Israélites.

    Les mauvais Esprits commencèrent par faire des prodiges semblables à ceux de Moïse par l'intermédiaire de leurs magiciens, afin que le peuple et le pharaon doutent de Moïse. Bientôt les puissances mauvaises cessèrent leur intervention et les magiciens eux-mêmes durent admettre que le doigt de Dieu s'était manifesté.
    Jamais de si importantes matérialisations d'Esprits ne s'étaient produites que pendant ce combat. Un bon esprit dissout le bâton d'Aaron et le changea en serpent. Les mauvais Esprits en firent autant pour les magiciens d'Egypte. Afin d'assister Moïse, des troupes entières d'Esprits se matérialisèrent sous la forme de grenouilles. Mais les magiciens firent la même chose avec l'aide des Esprits imparfaits. En faveur de Moïse, l'eau fut changée en sang par les Esprits de Dieu. Les magiciens d'Egypte entreprirent la même chose avec l'appui des puissances infernales. Dieu permit aux puissances du mal d'exercer leur pouvoir à l'extrême afin de manifester sa toute puissance et surtout pour affermir la foi des Israélites. L'enjeu de ce combat était la survie des hébreux en tant que peuple de Dieu. Israël était le premier né de la foi en Dieu. S'il devait succomber et céder le pas au mal, il se passerait beaucoup de temps avant qu'un autre peuple de l'humanité puisse progresser au point de devenir le représentant et le porteur de la vraie foi en Dieu.
    Le Christ, le premier-né de Dieu, se battait contre le premier-né de l'enfer pour défendre le premier porteur terrestre de la foi en Dieu nécessaire au plan de Rédemption. L'ange vengeur de Dieu frappa les premiers-nés parmi les Egyptiens. Cette plaie emporta la décision. Le pharaon et son peuple prirent peur. Il y eut une clameur dans tout le pays et le pharaon laissa partir les hébreux. Le Christ allait devant Israël dans la colonne de nuée, et dans la colonne de nuée il parlait à Moïse. Il protégea le peuple de Dieu contre les Egyptiens qui le poursuivaient. Les bons Esprits refoulèrent la mer, ils la partagèrent et la mirent à sec. Les eaux dressaient une muraille. Les enfants d'Israël eurent confiance en Celui qui parlait dans la nuée, ils pénétrèrent dans la mer sans crainte et la traversèrent à pied sec. Ce fut pour le peuple le premier baptême du Christ dans une confiance fidèle en l'ange du Seigneur. Cet ange était le Christ. Dieu et le Christ conduisirent le peuple d'Israël à travers le désert. Le monde des Esprits fit jaillir l'eau du rocher pour lui donner à boire et prépara la manne pour lui donner à manger. Paul écrit très justement : [size=17]Je ne veux pas que vous ignorez, frères, que nos pères ont tous été (protégés) sous la nuée, que tous ont passé à travers la mer, que tous ont mangé le même aliment spirituel et ont bu le même breuvage spirituel. Ils buvaient en effet au rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher c'était le Christ
     (Corinthiens 10 : 1 - 4).
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    Dieu, ainsi que le Christ et les bons Esprits donnèrent les instructions utiles au peuple, et Dieu lui-même promulgua sa loi sur la montagne du Sinaï. Le séjour dans le désert s'avérait nécessaire pour éprouver le peuple. Il fallait que sa foi et sa confiance soient reconnues comme étant assez solides pour résister aux dangers qui le menaceraient de la part des habitants idolâtres du pays, dont il devait prendre possession plus tard. Il fallait que la foi de ce peuple devienne indestructible, sans quoi tout le travail antérieur aurait été vain et illusoire.
    Un autre péril qui menaçait la fidélité à Dieu devait à son tour être écarté. Il s'agissait de la course aux richesses de ce monde et de l'attachement immodéré au bien être matériel qui jettent toujours les hommes dans les bras du mal. Le Christ prit toutes les mesures pour enrayer ou réduire ces dangers. Dans ce but, il soumit son peuple élu à un traitement radical. Il introduisit une loi d'après laquelle les israélites, c'est ainsi que les hébreux furent appelés par la suite, devaient se séparer de la dixième partie de ce qu'ils possédaient. De plus, il fallait qu'ils présentent en offrande des produits de l’élevage et de l’agriculture. Tout devait être pur et sans défaut. Durant les moissons, ils n'avaient pas le droit de tout moissonner. Ils ne devaient pas glaner et ramasser les épis restés sur le sol après la moisson. Ce qui restait représentait la part du pauvre et de l'étranger. Chaque septième année était un sabbat et ils ne devaient pas cultiver les champs. Tous les cinquante ans, chacun devait restituer sa propriété. De plus, la loi interdisait de percevoir des intérêts, rendant ainsi l'usure impossible. L'observation de ces instructions diminuait l'attachement aux biens de ce monde et le risque de manquer de foi par amour du gain.

    Un plus grand danger encore menaçait la foi en Dieu. C'était le culte idolâtre pratiqué par les nations qui peuplaient la terre promise. Ce culte, comme toute idolâtrie en général, était manifestement, visiblement et perceptiblement lié à la communication avec le monde des mauvais Esprits. Pour l'être humain, le monde des Esprits paraît une chose mystérieuse. Or, on sait que tout ce qui est surnaturel exerce un attrait irrésistible et un réel pouvoir sur chacun. Vous portez un vif intérêt aux histoires de revenants. Dans les lieux où se déroulent des faits insolites qui se rapportent aux fantômes, il y a affluence, que ces faits soient réels ou inventés. Pour la même raison, les israélites d'antan se sentaient déjà attirés par la cabale de l'idolâtrie des égyptiens. L'apôtre Paul écrit aux Corinthiens à ce propos :[size=17] Vous savez bien que quand vous étiez dans le paganisme, vous étiez entraînés irrésistiblement vers les idoles muettes (ou mortes)
     (Corinthiens 12 : 2).
    Un peu de réflexion vous fera aisément comprendre que cette fascination ne pouvait pas provenir de la contemplation passive des idoles. La pierre et le bois sans vie n'attiraient pas plus les hommes d'alors que ceux d'aujourd'hui. L'attrait de l'idolâtrie venait d'une communication réelle avec les Esprits inférieurs. Ce qui plaisait aux hommes, c'est qu'à travers les idoles et les médiums humains, les Esprits parlaient et accomplissaient des prodiges. Tant de choses secrètes et cachées étaient révélées à ceux qui les fréquentaient. On consultait les idoles au sujet de problèmes matériels et elles répondaient. Tout homme est désireux de connaître son avenir. Elles renseignaient les curieux avides de savoir et prêts à croire ce qu'on leur racontait. Ne leur communiquait-on pas tant de choses qui flattaient leurs passions humaines ? Le vice devenait vertu et la vertu se transformait en vice. Quiconque se laissait aller à ce genre de communication en devenait l'esclave.
    Le Christ prit deux mesures pour protéger contre l'idolâtrie ceux dont il avait la garde en tant que guide du peuple de Dieu. Tout d'abord il remplaça la communication interdite avec les mauvais Esprits par la communication avec les bons Esprits. Il donna aux israélites la tente de réunion, ou de révélation. Il donna également le pectoral, ou oracle, ainsi que les bons médiums que vous connaissez sous le nom de "prophètes". Je t'ai déjà fourni tous les renseignements à ce sujet. La deuxième mesure était le commandement du Seigneur d'anéantir certaines peuplades établies dans le pays que les israélites devaient occuper. Il y en avait dix. Elles étaient si irrémédiablement gagnées à l'idolâtrie et à ses vices que leur conversion à la vraie foi était malheureusement exclue. Par ailleurs, elles auraient probablement amené les israélites établis chez elles à se séparer également de Dieu.
    [/size]

    Beaucoup d'entre vous accusent le Dieu de l'Ancien Testament de cruauté, pour avoir ordonné l'extermination de ces peuplades. Ceux qui portent une telle accusation pensent que les rédacteurs de l'Ancien Testament n'étaient pas encore capables de comprendre le concept de Dieu prêché par le Christ, sans quoi ils n'auraient pas écrit qu’une pareille cruauté avait été ordonnée par Dieu. Sur ce point, vous vous trompez. Le même Christ qui a prêché le concept de Dieu du Nouveau Testament avait également ordonné l'extermination des peuplades idolâtres. Dans les deux cas, le Christ fait figure de sauveur. En faisant disparaître les peuples idolâtres, il les empêcha de tomber encore plus bas dans le vice et l’incrédulité. Il leur procura au contraire l’occasion de remonter des profondeurs en se rachetant par une nouvelle existence. La même raison avait provoqué la destruction de l’humanité par le déluge et de Sodome et Gomorrhe par le feu.
    Il s’agissait aussi de préserver la foi en Dieu du peuple élu. Vous avez coutume de fusiller ceux qui, pendant une guerre, incitent vos soldats à déserter. Vous trouvez naturelle une pareille condamnation, et Dieu ne devrait pas avoir le droit d'ordonner la mort de ceux qui incitent à déserter et qui cherchent à faire passer du coté des troupes infernales le peuple qu’il a choisit comme porteur de la foi ? Le Christ allait-il permettre que ses préparatifs de la Rédemption soient anéantis par des peuples ennemis de Dieu et instruments de Lucifer ? Car le peuple de Dieu devait servir à préparer et hâter l’heure de la rédemption. Vous, les hommes, vous vous montrez bien sensibles lorsque la justice et la sagesse de Dieu détruisent des gens étroitement liés et radicalement inféodés à Satan. Des gens qui rendent malheureux des millions d’autres personnes en les écartant du chemin du salut qu’ils pourraient retrouver comme Esprits. En outre, celui qui agit ainsi est Dieu, le maître de la vie et de la mort, dont la longanimité a eu trop longtemps pitié des nations qui faisaient pour leurs dieux les abominations que déteste le Seigneur. Ils allaient même jusqu’à consumer par le feu leurs enfants en l’honneur de leurs dieux.

    Par contre, il avait été enjoint aux israélites de traiter d’autres nations plus humainement : [size=17]Lorsque tu t'approcheras d'une ville pour la combattre, tu lui proposeras la paix 
    (Deutéronome 20 : 10). Les israélites ne devaient même pas endommager un arbre fruitier de la ville qu’ils assiégeaient. Ils devaient construire leurs machines de siège uniquement avec le bois d’arbres ne portant pas de fruits comestibles.
    Moïse eut un avant goût désagréable du danger que pouvait représenter l’idolâtrie pour son peuple lors de l’épisode du veau d’or. Ce premier sentiment se confirma peu après, à l’approche du territoire des Moabites : Israël s'établit à Shittim. Le peuple se livra à la prostitution avec les filles de Moab. Elles l'invitèrent aux sacrifices de leurs dieux ; le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux (Nombres 25 : 1 – 2). La débauche ici mentionnée faisait partie du culte idolâtre. Par la bouche de leurs médiums, les démons exigeaient que les participants s’y livrent pour mieux plaire aux dieux. Cette pratique faisait partie du culte et était connue dans toutes les nations païennes. Cette arme et ces vices serviraient plus tard aux Esprits mauvais pour faire un tort considérable au peuple de Dieu, et ainsi entraver les préparatifs de la Rédemption. Des générations entières du peuple élu devaient par la suite se détacher de la vraie foi. Afin de les ramener à lui, Dieu fut obligé de les frapper durement.
    Le Christ leur envoya également des prophètes pour les convertir au bien. Les prophètes étaient des médiums au service des bons Esprits. Il ne leur fut pas facile de livrer combat aux médiums du démon, les prophètes de Baal. Des Esprits célestes étaient incorporés dans les prophètes de Dieu. Cette condition d’homme les exposait aux attaques des puissances du mal, au même titre que les autres hommes. Grâce à l'intervention des prophètes, la foi en Dieu et l’espoir de la venue du Rédempteur ne disparurent pas du cœur des générations suivantes.
    Enfin arriva le moment où une grande partie de l’humanité était mûre pour le salut, tout du moins elle le désirait. Le genre humain était prêt à accepter l’œuvre rédemptrice du Christ et à traverser le pont que le Christ devait jeter sur l’abîme qui séparait le royaume de l’enfer de celui de Dieu. D’innombrables Esprits humains s’apprêtaient à franchir ce pont. La plénitude des temps était arrivée, celle prévue par Dieu dans son plan pour la venue du Rédempteur.
    Peu avant que le Christ lui-même se fasse chair, il envoya un héraut chargé de préparer la voie et d’annoncer la nouvelle. A nouveau ce fut un esprit céleste : Elie, le même esprit qui jadis, au temps où l’idolâtrie infestait le monde entier, fut envoyé sur la terre par le Christ. Elie avait combattu avec succès les instruments de Satan. A la fin de sa mission, il fut élevé au Ciel sans passer par la mort terrestre. Et maintenant il allait à nouveau s’incarner comme précurseur du Christ. Il naquit fils de Zacharie et reçut le nom de « Jean ».
    Même avant la naissance de Jean, l’incarnation de l’oint de Dieu fut annoncée. L’archange Gabriel, qui avait informé Zacharie de la naissance de Jean comme précurseur du Christ, fut également chargé d’annoncer l’incarnation du Rédempteur. L’archange Gabriel fut envoyé chez la vierge Marie, dans une ville appelée Nazareth, pour lui dire qu’elle avait été choisie par le Seigneur Dieu pour devenir la mère du Rédempteur. »
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    La naissance humaine du Christ
    « Dans la création de Dieu, l’engendrement et la naissance se produisent selon des lois immuables. L’union de la semence masculine et féminine est nécessairement requise pour engendrer. Cette loi ne souffre d’aucune exception. Il faut donc dire que la procréation ne se produit que lorsque le sperme mâle féconde la cellule femelle. Il est donc impossible à un esprit séparé d’un corps, qu’il soit un esprit céleste ou infernal, d’engendrer un être humain sans l’aide d’un corps humain pourvu de sperme.
    Le récit biblique de la conception du Christ est interprété par vous comme si un esprit céleste, sans l’aide d’un corps masculin et de sperme, avait créé dans le sein d’une vierge humaine, le germe vital de l’enfant à naître. Voici une interprétation erronée qui fournit à d’innombrables hommes, croyants et incroyants, le prétexte légitime de nier une telle incarnation du fils de Dieu ou du moins de la mettre en doute.
    C’est ici que se croisent le miraculeux, pourtant conforme aux lois naturelles, et le déraisonnable inventé par des hommes. Je vais t’expliquer la vérité au sujet de cette question. Je sais que tu la comprendras.
    Si l’esprit d’un médium à transe profonde quitte son corps et si un esprit étranger prend possession de ce même corps, alors l’esprit étranger peut utiliser les organes du médium de la même façon que le propre esprit du médium. Par conséquent, un esprit étranger présent dans le corps d’un médium masculin est capable de procréer avec une personne de sexe féminin, que cet esprit soit bon ou mauvais. Lors de mes explications sur le culte idolâtre des temps antédiluviens, n’ai-je pas attiré ton attention sur le commerce sexuel entretenu par les mauvais Esprits avec les filles humaines par l’intermédiaire de médium humain ? Ne t’ai-je pas dit qu’ils ont engendré des enfants de cette façon, comme le témoigne la Bible ? Ce que les mauvais Esprits sont capables d’accomplir par les médiums humains, les bons Esprits ne seraient-ils pas en mesure de le faire également ? Si les « Fils de Dieu » séparés de Dieu pouvaient faire naître des enfants par des médiums humains pour la perte de l’humanité, les « Fils de Dieu » restés fidèles pouvaient aussi le faire pour le salut de la même humanité.

    A présent tu comprendras comment le Christ fut conçu et enfanté humainement, sans d’autres explications. Le médium humain était Joseph, à qui Marie était fiancée. Les Esprits de Dieu avaient déjà souvent entretenu Marie de la Rédemption à venir par la bouche de Joseph qui leur servait de médium. De telles manifestations étaient donc familières à Marie, d’autant plus que le peuple juif dans son ensemble connaissait tout ce qui touchait aux communications avec les Esprits. Tu t’en rendras compte par le récit biblique de l’apparition de l’ange à Zacharie. En sortant du sanctuaire, Zacharie ne pouvait pas parler au peuple qui comprit qu’il avait rencontré un messager de Dieu dans le sanctuaire. Les gens de cette époque étaient coutumiers du fait.
    Marie ne fut donc pas interloquée lorsqu’un jour, un esprit entré dans Joseph qui lui servait de médium, se manifesta et lui apporta un message. Elle ne fut troublée qu’à cause de la salutation. L’esprit l’appelait une femme comblée de grâce. Par-là, il lui signifiait qu’elle allait concevoir et enfanter. Marie répondit à l’esprit qu’elle ne comprenait pas qu’il puisse en être ainsi puisqu’elle ne connaissait pas d’homme et que par conséquent elle ne pouvait pas enfanter. Il lui fut répondu qu’un esprit saint viendrait sur elle et que l’ombre de la puissance d’un Très Haut la couvrirait. Pour cette raison, l’enfant à naître, qui est un esprit saint, serait déclaré Fils de Dieu. L’esprit lui expliqua aussi comment cela se déroulerait, ce que votre Bible ne relate pas. Il lui dit que, dès qu’il aurait quitté le corps du médium, un très haut esprit du Ciel entrerait à son tour dans le médium et que par lui, elle deviendrait mère selon les lois universelles de la création. Marie lui signifia son accord. Dès que Gabriel eut quitté le médium, avant que Joseph se réveille de son sommeil médiumnique, le Christ lui-même entra dans son corps et Marie devint mère par lui, d’après la même loi naturelle qui fait entrer toutes les mères humaines en état de grossesse. Quelques instants avant la naissance de l’enfant, l’esprit du Christ entra dans le corps de l’enfant, au même moment où chez toutes les mères, l’incarnation s’accomplit lorsqu'un esprit prend possession de l’organisme de l’enfant.
    Cette conception du Christ était connue des premiers chrétiens. Elle leur fut communiquée comme je te le communique à présent. Ils savaient donc que le corps humain du Christ fut conçu par le Christ lui-même en tant qu’esprit qui s’était servi de Joseph comme médium. L’esprit saint, qui selon les paroles de Gabriel devait venir sur elle, était le Christ lui-même. Car il voulait accomplir par lui-même tout ce qui lui semblait nécessaire pour parachever la Rédemption.

    Dès le début, il avait entrepris les laborieux préparatifs de la Rédemption de l’humanité. Il avait choisi le peuple de Dieu comme porteur de la foi en Dieu. Il avait guidé ce peuple, instruit, exhorté et même puni. Il avait envoyé des hauts Esprits du Ciel comme prophètes. Son dernier travail préparatoire fut la conception de l’enveloppe physique qui allait grandir pendant les quelques mois nécessaire dans le sein maternel. Le Christ allait ensuite y entrer pour que, par une naissance humaine, il puisse vivre comme homme parmi les hommes.
    Lorsque Joseph sorti de sa transe, Marie lui fit part de ce qui s’était passé. Joseph dû alors traverser une pénible épreuve. Devait-il croire ce que sa fiancée lui racontait ? Il lui fallut livrer un rude combat intérieur. Joseph était un homme comme les autres. Satan lança contre lui ses attaques. Les puissances infernales cherchaient à le troubler et à semer le doute dans son esprit afin qu'il répudie sa fiancée. Selon la loi juive, une vierge fiancée infidèle devait mourir par lapidation. Satan lui suggérait continuellement que Marie avait eu des relations avec un autre homme et qu'elle usait d'un subterfuge en prétendant qu'un esprit de Dieu s'était servi de Joseph en état de médium pour qu'elle devienne enceinte. Les puissances du mal lui inspiraient sans relâche des sentiments de méfiance, de jalousie, d'amertume, de déception et de frustration. Il supportait difficilement une si lourde épreuve qui l'obsédait constamment. Il était tenté de répudier sa fiancée secrètement. Secrètement, parce que Joseph était un homme juste qui ne voulait pas diffamer et exposer Marie sans preuve de culpabilité. D'autre part, le doute qui le tenaillait l'empêchait de la prendre pour épouse. Marie lui dit simplement que Dieu lui ferait sûrement connaître la vérité d'une manière ou d'une autre. Elle aussi souffrait de l'état d'esprit de son fiancé qui doutait d'elle. Et voici que cette nuit là, un messager de Dieu apparut à Joseph qui était doué de clairvoyance, et lui expliqua ce qui s'était passé. C'est ainsi qu'il fut mis fin à cette lutte intérieure.
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:30

    Je sais que cette vérité vous semble trop humaine parce que trop conforme aux lois naturelles. Elle ne vous paraît pas assez merveilleuse, pas assez mystérieuse. La procréation humaine passe aux yeux de beaucoup de gens pour une chose basse et vulgaire. On ferait presque un reproche à Dieu d'avoir introduit dans sa création un acte aussi vil. Dieu n'est pas assez chaste pour vous ! Misérables humains qui jugez avec tant de mépris les magnifiques lois issues de la toute puissance sagesse de Dieu, qui se manifeste de manière éclatante lors de la conception. Ces lois qui rendent possible l'enfantement et le devenir d'un enfant. Le Christ, l'esprit le plus haut, le plus sublime, le plus éminent parmi les Esprits, n'a pas trouvé indigne, lui, de former son enveloppe physique en conformité avec les lois immuables de la procréation, afin de pouvoir habiter, souffrir et mourir parmi vous. Vous ne trouvez peut-être pas la conception humaine du Christ suffisamment admirable et merveilleuse ! Pourtant lui, le Christ, trouve merveilleux tout ce qui s'accomplit selon les lois sacrées de son Père céleste, dont L'Ecclésiaste dit : J'ai appris que tout ce que Dieu fait, cela sera toujours. [size=17]A cela il n'y a rien à ajouter, de cela il n'y a rien à retrancher et Dieu fait en sorte qu'on le craigne. Ce qui est fut déjà. Ce qui sera est déjà et Dieu recherche ce qui a disparu (Qohélet 3 : 14 - 15).[/size]

    Vous ne possédez pas cette crainte de Dieu. Vous affabulez et vous expliquez l'incarnation à votre façon. Votre version d'un enfantement que vous prétendez miraculeux est pleine de contradictions et sert de prétexte aux incroyants, qui, avec raison, tournent en dérision cette première étape de l'incarnation.
    Si l'incarnation du Christ ne s'était pas produite conformément aux lois de la conception humaine, Paul n'aurait pas pu dire que Le Christ est devenu semblable à vous en toutes choses. Si le Christ n'était pas issu d'une semence humaine, il aurait été par essence différent de vous autres. Or Paul a raison. Le Christ est devenu semblable à vous en toute chose, notamment en ce qui concerne la formation de son enveloppe physique à partir d'une semence humaine. »
    La mère de Jésus
    « A présent, j'en arrive à accéder à ta demande en abordant quelques dogmes de l'Eglise catholique dont on peut parler ici. Vu que tu as été prêtre de cette Eglise, il est naturel qu'il te tient à cœur d'apprendre ce qui dans ses enseignements correspond à la vérité et ce qui est erroné.
    L'Eglise catholique enseigne que la mère de Jésus a été conçue sans la tache du « péché originel ». Ceci est exact, mais non pour la raison invoquée par ton Eglise. En Marie était également incorporé un esprit céleste. C'était d'ailleurs le cas de beaucoup d'hommes et de femmes de cette époque-là qui devaient remplir une mission importante de la part de Dieu. Je peux citer comme exemples connus Hénok, Abraham, Moïse, et d'autres que j'ai déjà nommés. Il en était de même pour ce qui est de Jean, le précurseur du Christ dans lequel Elie était revenu sur terre. En Marie était donc incorporé non pas un esprit renégat, mais un des Esprits restés fidèles à Dieu. Elle n'avait pas commis le péché de désertion, le péché originel, qui pèse sur tous les humains. Elle était donc sans la tache du péché originel.
    Mais la doctrine de l'Eglise catholique qui enseigne que Marie, en tant qu'être humain, ne pouvait pas commettre le moindre péché est fausse. Aucun être humain ne peut être exempt de ce que vous appelez le péché. Ce type de péché n'a rien de commun avec le péché dont le Christ devait racheter et délivrer le monde, à savoir le péché d'abandon, de séparation, de défection vis à vis de Dieu. C'est cela le véritable péché. Toutes les autres fautes se résument en défaillances humaines dont Marie n'était pas exempte. Malgré tout, elle resta fidèle à son Dieu, tout comme Moïse, ce haut esprit du Ciel qui était resté fidèle à Dieu malgré ses défaillances humaines. En conséquence de ses fautes, Moïse ne fut d'ailleurs pas autorisé par Dieu à entrer dans la terre promise au seuil de laquelle il mourut.
    L'Eglise catholique commet également une erreur quand elle prétend que Marie était restée vierge après la conception et l'enfantement de Jésus. Marie n'était pas plus restée vierge que toute autre vierge ne le demeure après la conception et l'enfantement. Marie était vierge avant de concevoir. Il ne fallait pas que le rédempteur naisse d'une mère ayant déjà enfanté et conçu. C'est le sens de la parole de Mathieu quand il dit : Voici que la vierge sera enceinte et enfantera un fils (Matthieu 1 : 23). »
    Les frères et sœurs de Jésus
    « L'Eglise catholique se trompe aussi quand elle prétend qu'après la naissance de Jésus, Marie n'eut plus d'enfants. Pour quelle raison aurait-elle dû, après la naissance de son premier enfant, renoncer à ses droits maternels ? Pour quelle raison Joseph aurait-il dû renoncer à ses droits paternels et conjugaux ? Les frères et les sœurs nés après Jésus ne diminuent en rien la personnalité du Christ, ni sa vie, ni sa doctrine, ni son œuvre.
    Le nouveau testament mentionne ça et là les frères et les sœurs de Jésus. Il s'agit effectivement de ses propres frères et sœurs, et non de proches parents, comme les catholiques s'efforcent de le prétendre. S'il s'était agi de proches parents du Christ, l'évangéliste aurait écrit « proches parents » et non « frères » et « sœurs ». Pensez-vous peut-être que la langue de cette époque ne comportait pas de mots pour désigner les proches parents ? On ne saurait prendre au sérieux une telle affirmation.
    Dans le récit de Jésus au temple, quand il eut douze ans, il est dit que son père et sa mère se mirent à le rechercher parmi leurs « parents et connaissances». Donc, dans ce chapitre, il est question de vrais proches parents, et l'évangéliste se sert bien du mot « parents ». Plus loin, le même évangéliste écrit : [size=17]Sa mère et ses frères arrivèrent alors vers lui, et ils ne pouvaient pas s'approcher de lui à cause de la foule
     (Luc 8 : 19); il ne veut certainement pas dire que ces frères là, qui accompagnaient la mère, n'était que des proches parents. De plus, les gens qui annoncèrent à Jésus l'arrivée de sa famille lui dirent : Ta mère et tes frères se tiennent dehors et veulent te voir (Luc 8 : 20). Et Matthieu et Marc rapportent eux aussi que sa « mère » et ses « frères » vinrent le trouver. Les trois évangélistes se seraient-ils servi du mot « frères » quand il s'agissait de proches parents ou de cousins ? Si cela avait été le cas, n'auraient-ils pas pu et dû employer les mots « parents » ou « cousins » ? Il serait insensé de croire ces évangélistes aussi incompétents.
    [/size]

    En outre, Matthieu, en parlant du séjour de Jésus dans sa propre ville, à Nazareth, dit : [size=17]s'étant rendu dans sa propre patrie, il se mit à enseigner aux gens dans leurs synagogues, si bien qu'ils étaient saisis d'étonnement et disaient : D'où tient-il cette sagesse et ces miracles ? Celui-là n’est-il pas le fils du charpentier ? N'a-t-il pas pour mère la dénommée Marie, et pour frère Jacques, Joseph, Simon et Judas ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? D'où lui vient donc tout cela ?
     (Matthieu 13 : 54 - 56). Est-ce que quelqu'un, en pleine possession de ses facultés intellectuelles, pourrait prétendre que dans cette énumération du père, de la mère, des frères et des sœurs de Jésus, il ne s'agit que de proches parents ? De même qu'il est question de la vraie mère de Jésus, il s'agit également des vrais frères et sœurs de Jésus. Et d'ailleurs, à quoi servirait ici l'énumération de parents ? Les habitants de Nazareth étaient interloqués à la vue du savoir et des miracles de Jésus. Les gens se demandaient tout naturellement : D'où tient-il tout cela ? Son père, le charpentier, est pourtant un homme simple et modeste. Ses frères et ses sœurs ne sortent pas du commun. Car nous côtoyons fréquemment ses frères et ils n'ont rien d'extraordinaire, qui puisse les distinguer de nous autres. Ses sœurs, qui résident toutes dans notre ville, ressemblent aux autres femmes de Nazareth. Comment se fait-il donc que Jésus, le seul parmi ses frères et sœurs, soit si extraordinairement doué ?
    On ne peut pas soutenir que la désignation de « frères et sœurs » de Jésus veut dire « proches parents » ou « cousins ». Ce serait une bien sotte affirmation, à moins d'y être poussé par d'autres considérations. Voilà ce qui arrive lorsqu'on veut cacher un mensonge par un autre mensonge. L'Eglise catholique soutient la doctrine illogique que Marie est restée vierge malgré la naissance de Jésus. Il fallait donc que Marie n'eût pas d'autres enfants. Or la Bible mentionne fréquemment l'existence de frères et sœurs de Jésus, ce qui contredit la doctrine de la virginité perpétuelle de Marie. Il était donc nécessaire de transformer les frères et sœurs de Jésus en « proches parents ». Sans cela, aussi bien le dogme de la virginité de Marie, avant, pendant et après l'enfantement, que le dogme de l'infaillibilité papale seraient menacés. »
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    L’enfance de Jésus
    « La naissance de Jésus se passa chez Marie de la même manière que toute autre naissance humaine. Le nouveau-né fut allaité, soigné et plus tard sevré comme tout autre enfant.
    L'annonce de l'ange aux bergers leur disant qu'un sauveur était né, le Messie des hommes, la présentation au temple, la venue des mages d'Orient, se produisirent comme le relate le Nouveau Testament. En fait, les mages étaient des instruments de Dieu doués de facultés médiumniques considérables. Dans leur pays, ils étaient des apôtres de la vraie foi. Ils avaient été initiés à plus d'une vérité à propos du salut par leurs relations avec le monde des bons Esprits. Les mêmes Esprits qui annoncèrent aux bergers la naissance du Sauveur informèrent également les mages de l'heureux événement. Déjà auparavant, des messagers de Dieu leur avaient annoncé que cela se produirait dans un proche avenir. Plus tard, ils furent invités par les mêmes messagers à se mettre en route pour aller retrouver l'enfant dans lequel le Fils de Dieu s'était incarné. Le lieu même ne leur fut pas précisé, mais seulement qu'une lueur brillante se présenterait devant eux pour leur indiquer le chemin. Tout le monde, et pas seulement les mages, vit cette lumière qui ressemblait à une étoile scintillante et qui avançait devant eux. Cette étoile les guidait tout comme autrefois la colonne de nuée guidait Moïse et le peuple d'Israël.
    Ils arrivèrent d'abord à Jérusalem, chez Hérode. Dieu l'avait ordonné ainsi. En effet, le monarque en place devait apprendre la naissance du roi de l'univers afin que le destin des enfants de Bethléem prédit par les prophètes se réalise. Ici encore, c'est l'intervention des puissances ennemies du Christ qui, en insinuant au monarque terrestre que son trône était en péril, le persuadèrent du même coup de faire tuer tous les enfants de Bethléem. Le but était d'éliminer celui qui venait de naître et qui était le Maître de la Vérité.
    L'arrivée des mages à Bethléem se produisit après la présentation de Jésus au temple. Les parents de l'enfant étaient allés avec l'enfant à Jérusalem, puis étaient revenus à Bethléem. Ils avaient l'intention d'y résider quelques temps avant de retourner à Nazareth. C'est pendant leur séjour à Bethléem que les mages firent leur apparition. Après le départ des mages vers leurs pays, les parents de l'enfant se préparèrent également à quitter Bethléem. C'est à ce moment que Joseph fut averti par un messager de Dieu de prendre l'enfant et la mère pour fuir avec eux en Egypte. En effet, Hérode, qui dès la première annonce de la naissance du nouveau roi des juifs avait décidé de le faire disparaître, s'apprêtait à mettre son dessein à exécution.

    Après que l'enfant Jésus soit sorti de son bas âge, son enfance se déroula comme celle des autres enfants. Il se comportait comme tous les enfants, il grandissait, apprenait à marcher, à parler, jouait et montrait les mêmes défauts que les autres. Puis il entra dans l'âge de raison. Comme le plus haut des Esprits créés était incorporé en lui, il se montrait très doué d'un point de vue humain. Il fallait pourtant qu'il commence son apprentissage comme tout autre homme, même le plus doué. Quand il était enfant, il apprit à connaître l'existence de Dieu, comme toi-même tu l'as apprise, d'abord par ses parents et ses maîtres. Il entendait parler de Dieu à la synagogue de sa région, il en discutait avec ses maîtres et ses parents lui expliquaient ce qu'il n'avait pas compris. »
    Les faiblesses humaines de Jésus
    « Le garçon fut tenté de mal agir, comme les autres enfants des hommes, mais jamais au delà de ses jeunes forces. Il triompha de la tentation au péché selon la connaissance qu'il pouvait en avoir à son âge. Mais lui aussi trébuchait parfois et se laissait aller à des faiblesses humaines, tout comme l'enfant le plus sage. Chaque fois qu'il triomphait d'une tentation du mal, Dieu lui prodiguait une force et une connaissance accrues. Au fur et à mesure que sa résistance intérieure se consolidait, les puissances du mal furent autorisées à redoubler leurs attaques contre lui. Il en est ainsi pour tout le monde. L'enfant Jésus partageait le sort de tous et lui aussi subissait la loi valable pour chaque homme : toute nouvelle victoire sur le mal procure une plus grande résistance au péché, mais le mal est également autorisé à redoubler ses assauts, de sorte que la vie d'un homme craignant Dieu est une lutte continuelle contre l'enfer. La vie de l'homme sur la terre est un combat continuel.
    Les multiples erreurs de la religion juive, qui était celle de ses parents, provoquèrent une déchirante lutte intérieure chez l'enfant Jésus. Ces erreurs étaient les dogmes établis au cours des siècles par l'Eglise juive, ainsi que les prétendues doctrines supplémentaires introduites par cette Eglise. Lorsqu'il fut en mesure de lire et de comprendre les écrits de l'Ancien Testament, il trouva inexactes les explications et les commentaires que les docteurs de la loi donnaient à maints passages de la Bible. Souvent il fut rappelé à l'ordre quand, avec sa franchise juvénile, il s'ouvrait de cette conviction à ses parents et à ses maîtres. C'est cette conviction opposée à la doctrine officielle, que le garçon âgé de douze ans exposait aux docteurs dans le temple de Jérusalem à leur grande stupéfaction. Jésus les écoutait, leur posait des questions et répondait lui-même à ces questions conformément à son intelligence.

    Il était, de ce point de vue, un enfant prodige, comme vous le dites. Vous avez des enfants prodiges dans beaucoup de domaines. Ce garçon était un enfant prodige dans les connaissances des vérités sur le salut de l'humanité. Cependant, Jésus était devenu homme et semblable aux autres hommes. Il ne savait pas d'emblée qui il était et quelle était sa mission sur terre.
    On découvrit chez ce jeune garçon, dès qu'il eut atteint l'âge de raison, la présence d'extraordinaires dons médiumniques. Il s'agissait des facultés de clairvoyance et de clairaudition qui, progressivement, atteignirent la plus haute perfection. Cette constitution médiumnique lui permettait de se mettre en communication avec le monde des Esprits, de voir les Esprits par clairvoyance et de les entendre par clairaudition. Il n'y avait rien de vraiment nouveau à cela, car avant lui, d'autres hommes avaient eu ces mêmes dons. Mais chez cet envoyé de Dieu, ces facultés se développèrent au point d'atteindre un degré inouï.
    Grâce à ses contacts avec le monde des Esprits, le Christ fut mis au courant, durant sa vie terrestre, de ce qu'il devait savoir et de ce qui était nécessaire à l'accomplissement de sa tâche. En tant qu'homme, il n'en savait rien. Il ne conservait aucun souvenir de son existence antérieure, comme esprit sans pareil, le plus sublime des Esprits célestes. Comme tu le sais, l'incorporation d'un esprit dans un corps efface tout souvenir. Donc, ce que le Christ apprit sur lui-même durant sa vie terrestre lui fut nécessairement communiqué par les Esprits. De la même manière, Moïse avait appris beaucoup en consultant Dieu dans la tente de réunion, avant de communiquer ce savoir au peuple.
    Le garçon devint un adolescent, puis un homme. Ses connaissances s'accrurent au fur et à mesure qu'il avançait en âge, surtout les connaissances qui lui étaient communiquées par les Esprits de Dieu. De la même façon il progressait en bien, ce que votre Bible exprime ainsi : [size=17]Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en ferveur auprès de Dieu et des hommes
    (Luc 2 : 52).
    Ce progrès était bien réel et pas seulement une découverte progressive de lui-même, comme la religion que tu professais le prétend. En tant que mortel, le Christ n’était pas parfait au départ, car c'est là une chose impossible pour un esprit incarné dans un corps humain. En effet, toute matière est à la base remplie d'imperfections. Même un esprit qui entre pur et sans défauts dans le vêtement de la chair, doit, durant sa vie d'être humaine, s'élever peu à peu vers la perfection au milieu de l'influence dégradante du mal.
    [/size]
    Chaque corps humain relié à un esprit incarné est sujet à des faiblesses. Tout esprit, même le plus parfait, devra lutter contre ces imperfections dont il ne sera jamais exempt en tant qu’homme. Tout cela fait partie de la nature humaine. Le Christ lui-même n’échappait pas à ces imperfections contre lesquelles il a été obligé de lutter jusqu’à son dernier souffle. Plus d’une fois il a succombé à ses faiblesses. A Gethsémani, ce grand triomphateur du mal devint la proie de l’angoisse et du découragement lorsqu’il priait et qu'il implorait son père d’écarter de lui la coupe de la souffrance, tout en ajoutant cette prière : « Cependant que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne ». Jésus savait qu’il souffrait selon la volonté du Père, et sa plainte mettait en avant son côté humain faible et imparfait qui tremblait et se révoltait contre une mort pénible et atroce. Un être parfait aurait plutôt déclaré : « Père, donne-moi toutes les souffrances qu’il te plaira de m’envoyer, je les accepte de bon cœur.» Il n’aurait pas dit : « Enlève-les ! » C’est encore la faiblesse humaine qui lui arracha cette plainte du haut de la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Un homme au sommet de la perfection n’aurait pas émis une telle plainte. Mais il n’existe pas d’homme si parfait. L’homme cesserait d’être homme et le corps d’être matière.
    Paul a affirmé cette vérité dans son épître aux Hébreux. Bien sûr, il s’agit de paroles gênantes pour celui qui se persuade de la divinité du Christ et qui refuse d’admettre chez lui toute possibilité de pécher et de s’écarter de Dieu. Paul écrit : [size=17]C'est lui (le Christ) qui, lors de sa vie terrestre, offrit prières et supplications avec grand cri et larmes à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé en raison de sa soumission, tout fils qu'il était, il apprit à obéir en souffrant, et parvenu à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent cause de salut éternel, ayant été proclamé grand prêtre par Dieu à la manière de Melchisedek
     (Hébreux 5 : 7 – 10).
    [/size]

    Ces paroles confirment dans le détail ce que je t’ai dit.
    Lors de mon exposé sur le plan rédempteur de Dieu, j’ai attiré ton attention sur le fait que même le plus haut des Esprits créés s’exposait, en se faisant chair, au danger d’être vaincu par le mal et au risque d’abandonner Dieu. Ce danger menaçait justement le Christ qui en était pleinement conscient. Plus d’une fois il se trouvait sur le point de céder à Satan. Paul fait allusion à cette vérité dans l’épître citée lorsqu’il dit que le Christ s’était adressé à Dieu par des cris et des larmes en le suppliant de le sauver de la mort. Il est clair qu’il ne s’agissait pas de la mort physique, du fait que Paul dit expressément que Dieu exauça la prière du Christ. Dieu le sauva donc du genre de mort que le Christ craignait par-dessus tout. Dieu a-t-il préservé le Christ de la mort terrestre et des affres de l’agonie ? Certainement pas. Dieu lui a fait vider jusqu’à la lie le calice de la souffrance et de la mort terrestre. Il doit donc s’agir d’une autre mort de laquelle Dieu sauva le Christ à sa demande.
    Tu sais bien que le mot « mort », presque partout dans la Bible, et tout particulièrement dans les épîtres de Paul, désigne la « mort spirituelle » ou l’apostasie. Le Christ prenait peur et craignait un tel abandon, déjà bien avant qu’il soupçonne sa crucifixion, tellement les persécutions de Satan le harcelaient. Votre Bible ne parle pas des luttes quotidiennes soutenues par le Christ contre les puissances infernales qui mettaient tout en œuvre pour le mater et le séparer de Dieu. Il suppliait, offrait à Dieu des larmes et criait au secours lors des terribles assauts livrés par Satan et ses suppôts. Il tremblait de peur à l’idée de finir par céder à l’enfer. Tout cela prouve bien que la possibilité d’une défection de sa part existait réellement, sinon comment expliquer cette angoisse, ces larmes et ces cris par lesquels il suppliait Dieu de ne pas l’abandonner. Satan, qui savait à qui il s’attaquait, n’aurait pas employé des moyens si considérables pour faire tomber son adversaire s’il n’avait pas entrevu une chance de succès. Ses assauts ne sont jamais dirigés contre Dieu en personne, mais contre Ses créatures. Si Lucifer, le deuxième des plus grands Esprits créés par Dieu avait abandonné son créateur, pourquoi le premier esprit, le plus sublime, ne ferait-il pas la même chose ? Surtout à un moment où sa faiblesse humaine le laissait sans défense face aux puissances de l’enfer. Satan n’entreprend rien s’il n’existe aucune chance de réussite.

    Dans le passage cité, Paul fait également allusion aux faiblesses humaines du Christ lorsqu’il dit que, tout fils de Dieu qu’il était, le Christ apprit à obéir en souffrant. Donc Jésus aussi dut apprendre à obéir pendant qu’il était homme, et il ne suivait pas toujours ses inspirations intérieures et les incitations extérieures au bien. Cependant, le châtiment qu’il reçut pour le moindre manquement à l’obéissance lui apprit peu à peu à obéir. Cela continua jusqu’à ce que tout soit accompli par le plus grand acte d’obéissance, sa mort sur la croix.
    C’est précisément ce qu’il y a de grand et de merveilleux chez le Christ. Tout Fils de Dieu qu’il était, il eut à combattre les mêmes imperfections et faiblesses qui sont le lot de tous les hommes. En dépit de ces difficultés, il tint tête au mal et triompha de l’enfer. Il dut subir les assauts les plus impétueux et il était exposé à la défaite. De crainte d’être vaincu, il adressait à Dieu des appels au secours. C’est pourquoi il sait ce que vous, pauvres hommes faibles et chancelants, devez ressentir et endurer :[size=17] En effet, nous n'avons pas un grand prêtre qui soit incapable de compatir à nos faiblesses, lui qui a été éprouvé en tout, comme nous, à l'exception du péché 
    (Hébreux 4 : 15). Le mot « péché » n’a rien à voir ici avec le fait de chanceler, de trébucher par faiblesse humaine. Aucun être humain, le Christ y compris, n’est à l’abri du péché pris dans ce sens. « Péché » signifie ici la séparation d’avec Dieu, l’apostasie. C’est cela le péché qui provoque la mort par suite de l’abandon de Dieu.
    Jamais le Christ n’a abandonné Dieu. Jamais pendant sa vie humaine il se laissa séparer de Dieu. Jamais il n’a connu le péché qui cause la « mort ». Pour tout le reste il est devenu semblable à tous les hommes, sans excepter leurs faiblesses et leurs défaillances. Celui qui ne trébuche pas n’est jamais faible. »
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    Jésus prend connaissance de sa condition de fils de Dieu
    « L’intervention publique de Jean le Baptiste qui prêchait la pénitence était destinée à être un moment décisif dans la vie du Christ. Jusqu’ici, il ignorait qu’il était le Messie promis. En rendant visite à Jean, celui-ci le présenta au peuple en l’appelant l’agneau de Dieu destiné à ôter le péché du monde. Dès lors, Jésus prit connaissance de sa propre identité. A ce moment même où il entendit la confirmation donnée par la voix de Dieu « [size=17]Tu es mon Fils aimé, tu as toute ma faveur» 
    (Marc 1 : 11).
    C’est alors que fut arrivé le temps où le monde des Esprits de Dieu mit le Christ au courant de sa mission. Il lui fut annoncé qu’il était le plus haut des Esprits créés, le premier né de Dieu. Il lui fut communiqué que sa mission consistait à annoncer les vérités de Dieu, qu’il devait tenir bon face aux attaques de Satan. Satan, dans son combat contre lui, irait jusqu’à la dernière extrémité et le pousserait jusqu’à la crucifixion, ainsi qu’il avait été prédit par les prophètes.
    Pourtant, ce n’est qu’après la mort de son corps terrestre sur la croix, et après la libération de son esprit que le Christ apprit en quoi consistait son ultime victoire sur Satan. L’enfer reconnu alors le Christ comme le Fils et l’envoyé de Dieu destiné à ramener l’humanité à Dieu et prêt à sacrifier sa vie pour faire triompher la vérité.
    Avant cela, Satan ne réalisait pas la relation qu’il pouvait y avoir entre la mort du Christ sur la croix et une victoire sur l’enfer. S’il avait pu le prévoir, il se serait bien gardé de tenter le Christ et de causer sa mort. Il cherchait à entraver l’action de celui en qui il reconnaissait un apôtre destiné à propager et à défendre la vraie foi. Il n’était pas sûr de parvenir à séparer le Christ de Dieu. Il espérait cependant mettre fin à son ministère en le faisant condamner à une mort ignoble sur la croix. Il escomptait que la doctrine d’un supplicié mort dans la déchéance n’aurait pas de prise sur une humanité persuadée que le fils de Dieu, que Jésus prétendait être, aurait pu s’éviter une mort si infamante dans les mains de ses ennemis. Si Jésus se montrait incapable de se sauver, sa doctrine périrait avec lui. Voilà ce que Satan espérait. »
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    La tentation de Jésus dans le désert
    « Le Christ, lui, savait à présent qui il était et ce que l'on attendait de lui. Mais avant de s'engager sur le chemin de sa destinée, il fallait qu'il soit au préalable mis à l'épreuve, à l'instar de tous les instruments de Dieu. Il devait démontrer qu'il possédait les qualités nécessaires à la réalisation de sa mission qui était si importante et si lourde de conséquences. C'est dans ce but que l’esprit le conduisit dans le désert.
    Seul, dans une contrée sauvage, Jésus fut confronté aux redoutables assauts lancés contre lui par les cohortes de l'enfer. Aucun soutien ne se tenait à ses côtés. Aucune parole de consolation de sa mère, de ses frères, de ses sœurs ou de ses amis ne pouvait l’atteindre, alors qu’au même moment il était en proie à un conflit dans son âme, et qu’il aspirait à recevoir les marques de sympathie d’un cœur humain. Tout cela lui était refusé dans le désert. Là, environné de bêtes sauvages et d’Esprits malins venus de l’enfer et que, par clairvoyance, il voyait aller et venir sans cesse, Jésus entendait leurs promesses fallacieuses ainsi que leurs menaces. Ce « fils de l’homme » eut à subir les plus violentes tentations qu’un homme puisse supporter. Satan disposait d’auxiliaires spécialisés dans tous les domaines du mal. Il avait à son service les Esprits du découragement et du désespoir, et les Esprits du doute qui s’acharnaient à arracher à Jésus sa conviction qu’il était le fils de Dieu. Tous le harcelaient au sujet de sa mission et le poussaient à douter de lui-même. Les Esprits de haine l’incitaient à se révolter contre Dieu, en lui suggérant que Dieu l’avait abandonné à tant de misère au cœur d’un affreux désert. Les Esprits de l’insouciance faisaient miroiter à ses yeux le mirage du bien être matériel, de l’opulence, de la vie facile, si attrayante par rapport à l’austérité du désert. Ces démons se présentaient tous à lui sous la forme d’anges de lumière et se faisaient passer pour ses amis.
    Ces spécialistes de la séduction s’étaient partagés les rôles. Les plus nombreux et les plus puissants étaient les Esprits du doute. Sans arrêt, ils lui inspiraient un sentiment d’horreur vis à vis d’un Dieu livrant son Fils premier-né à la faim, à la soif et à tant de souffrances morales dans la désolation infinie du désert. Ils le tourmentaient en lui faisant perdre ses certitudes au sujet des affirmations des bons Esprits, de Jean Baptiste, de la voix qui, au Jourdain, provenait des cieux et semblait être celle de Dieu. Toutes ces choses, se demandait Jésus, étaient-elles vraies ou n’étaient-elles que des mirages, des illusions trompeuses, voire des manifestations du mal. Et cette conviction intime d’être le fils de Dieu, n’était-elle pas un espoir vain et une chimère dont il était la victime ?
    Le but était d’anéantir chez ce « fils de l’homme » la conviction qu’il était aussi « Fils de Dieu ». Y parvenir signifierait partie gagnée pour Satan, parce que celui qui doute de sa mission la laisse tomber.
    Pendant quarante jours et quarante nuits, Jésus fut en butte aux tentations de l’enfer. Il restait une victime sans défense qui tremblait de tout ses membres, accablé de misères physiques et morales, tenaillé par la faim, épuisé par le manque de sommeil. Oui le Christ avait faim, il jeûnait non pas volontairement, mais parce qu’il ne trouvait rien à manger. Dans le désert, il n’y a que des pierres et du sable. Tous ces spécialistes de l’enfer s’efforçaient en vain de provoquer la chute de Jésus de Nazareth affaibli par la faim et la soif. Lui, s’adressait à son Père et le suppliait de l’aider pour l’empêcher de céder et de commettre le péché d’abandon, c’est à dire la mort spirituelle. Il priait pour obtenir la force de résister aux assauts du mal jusqu’à la victoire finale.

    Lorsque, après quarante jours, toutes les puissances de l’enfer durent baisser pavillon devant leur victime torturée qui avait résisté à leur séduction et à leurs appels prometteurs, le tentateur suprême, le prince des ténèbres, se présenta en personne. Il était passé maître en beaucoup de choses, avant tout il était l’esprit des miracles de l’enfer. C’est donc comme thaumaturge qu’il se présenta devant Jésus affamé et lui dit : « Tu crois être le Fils de Dieu ? Si tu es vraiment le Fils de Dieu, pourquoi souffrir de la faim ? Tu n’as qu’à faire que ces pierres se changent en pain. Tu n’y arrives pas, pauvre égaré, alors tu devras mourir de faim en ce lieu à cause de cette folie. Tu es incapable de réaliser des miracles, tu n’en as jamais fait et tu n’en feras jamais. Et pourtant tu t’imagines être le Fils de Dieu ! Regarde-moi, moi aussi je suis un fils de Dieu, mais j’ai quitté ce Dieu qui, dans sa cruauté, te laisse périr dans ce désert. Moi, je sais produire des miracles. Je peux changer ces pierres en pain et te les donner à manger. Tu verras que j’en ai le pouvoir. Abandonne celui qui te laisse mourir de faim. Rends-moi hommage et les mets les plus succulents seront à ta disposition ».
    « Arrière Satan, je ne veux ni de ton pain, ni de celui que je pourrais faire à partir de ces pierres. J’attends la parole qui sort de la bouche de Dieu. Cette parole viendra à l’heure voulue et me procurera de quoi manger, et je resterai en vie.»

    Mais Satan ne se laisse pas éconduire aussi facilement.
    « Bien ! » dit-il « Si tu ne veux pas faire de miracle en ma présence et si tu ne veux pas accepter le pain que je t’offre, alors il existe un autre moyen pour savoir si tu es réellement le Fils de Dieu. Je vais te prouver que tu ne l’es pas. Je voudrais te délivrer de cette illusion. Regarde, voici le pinacle du temple. Je vais t’y amener et tu te jetteras en bas. Il a été promis aux Fils de Dieu qu’ils seront portés par les mains des anges. Fais-le, tente cet essai ! Je ne t’aiderai pas, car mon but est te prouver que tu n’es pas un des Fils de Dieu. Je suis certain que tu t’écraseras dans ta chute. Mais fais-le, essaie ! Dieu ne peut pas te demander de croire aveuglément que tu es Fils de Dieu. Fais en la preuve, au moins une fois, et montre que tu sais réfléchir et juger. Si tu ne t’écrases pas dans ta chute, alors moi aussi je croirai en toi. Mais si tu meurs, tu pourras te réjouir d’être délivré par la mort de cette illusion à laquelle on t’a fait croire. Mieux vaut cela que de sacrifier toute ta vie à cette folie, pour être déçu à la fin et périr rejeté par les hommes. »
    En rassemblant toutes ses forces, cette victime torturée depuis tant de semaines répondit ainsi à Satan : « Je ne tenterai pas mon Dieu et ce n’est pas de cette façon là que je prouverai que je suis Son Fils. Je laisse à mon Père le soin de démontrer que je suis son fils. Il produira cette preuve et tu t’en apercevras par toi-même. »
    Devant ces paroles, Lucifer, le deuxième fils de Dieu, passé à la révolte et à l’apostasie, céda un moment devant son frère aîné qui restait fidèle à Dieu, ici comme autrefois. Ses pouvoirs de sorcellerie ne lui servaient à rien contre celui qui n’acceptait ni miracle de sa part, ni le fait qu’il pourrait produire des miracles par lui-même.
    Satan n’abandonna pas tout espoir. Il lui restait un autre appât qui en maintes occasions lui avait valu des succès. Le monde lui appartenait, toute matière lui était soumise. Il pouvait donner librement les royaumes terrestres à qui il voulait. Il était le maître et pouvait choisir comme bénéficiaire aussi bien Nabuchodonosor, roi de Babylone, que Tibère, le romain ou même Jésus de Nazareth. Tous ceux à qui il avait offert de tels présents été devenus ses vassaux, et lui obéissaient au doigt et à l'œil. Voici que Jésus, le fils de l'homme, contemplait de ses yeux fiévreux les royaumes que lui montrait Satan. Tous ces royaumes du monde, opulents et glorieux. « Regarde, de tout cela je te ferai don », dit le tentateur. « Prends-le si tu le veux, choisis le royaume qui te plaît le plus, à condition toutefois que tu te prosternes devant moi et que tu me reconnaisses comme ton maître. Je suis, et je resterai, le maître de tout ce que je te montre. Toi, tu pourras être le second à gouverner ». Sur quoi Jésus répondit : « Va-t'en Satan ! Je ne reconnais qu'un seul maître, mon Seigneur et Dieu ».

    Satan avait perdu. Il croyait qu'il sortirait vainqueur lorsqu'il avait entendu sa victime implorer le secours de son Père sous l'effet de l'angoisse. Cela se produisait quand ses auxiliaires entreprenaient de torturer la victime. Puis il était venu en personne, pensant venir à bout des dernières résistances d'un être affaibli par la faim. Il s'était trompé. Les armes spirituelles et les séductions humaines n'avaient pas eu de prise sur ce « fils de l'homme ».
    Il restait néanmoins une arme à Satan, une arme qui fait trembler les hommes et les rend dociles, l'arme de la torture physique. Satan allait se servir des tortures les plus raffinées. Il avait à son service assez d'auxiliaires humains : des incultes et des instruits, des rois et des paysans, des autorités politiques et religieuses. Il finirait bien par réussir, il lui suffirait d’attendre le meilleur moment. C’est pourquoi la Bible vous dit : [size=17]ayant épuisé toute tentative, le diable s'éloigna de lui jusqu'au moment favorable
     (Luc 4 : 13).
    Les terribles assauts du mal contre Jésus dans le désert correspondaient bien à la description de Paul, lorsque Paul affirme que le Christ implorait avec des cris et des larmes celui qui pouvait le préserver de la tentation d’abandonner le royaume de Dieu, ce qui provoquerait à sa mort spirituelle.
    Tu vois, Dieu ne galvaude pas ses dons précieux. Il ne les accorde qu'à ceux qui les ont mérités en passant par de rudes épreuves. Même Le Christ en tant qu’homme a dû mériter la force nécessaire à l'immense tâche qu'il était destiné à accomplir. Pour chaque victoire sur le mal, il reçut en récompense la force de Dieu. Le Ciel s'ouvrit et tous les Esprits de Dieu se pressèrent autour de lui : alors le diable le quitta, et voici que les anges s'approchèrent et ils le servirent (Matthieu 3 : 11). Ils lui prodiguèrent également la nourriture terrestre dont il avait été privé quarante jours durant. Maintenant que les pierres furent changées en pain par une intervention divine, Jésus accepta tout cela, plein de reconnaissance pour Dieu, alors qu'il avait refusé le pain que lui offrait Satan ».
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    La mission de Jésus
    « Après avoir triomphé de cette première épreuve, Jésus s'en retourna en Galilée pour commencer son ministère et sa prédication. Il rassembla autour de lui quelques hommes pauvres et simples mais capables d’accepter la vérité. Vous connaissez ces hommes sous le nom « d'apôtres ». Jésus voulait leur enseigner la doctrine de la Rédemption. Mais il s'avéra qu'ils étaient aussi faibles que les enfants de leurs temps et seulement capables de supporter une fraction de sa doctrine. Tout d'abord, il fallait que Jésus justifie sa qualité d'envoyé de Dieu, aussi bien vis à vis de ses disciples que du peuple. Il devait leur expliquer qui il était, ce qu'il voulait et le prouver par la force de celui dont il prétendait être l'envoyé.
    Il en avait été de même pour Moïse dont la tâche avait été en tout une image fidèle de celle du Sauveur à venir. C'est à Jésus que Moïse faisait allusion lorsqu'il dit : [size=17]Yahvé ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète comme moi, que vous écouterez
     (Deutéronome 18 : 15). Moïse, l'envoyé de Dieu, avait pour mission de délivrer un seul peuple du pays de la servitude jusqu'à la terre promise. Les asservis étaient les israélites. Leurs bourreaux étaient les Egyptiens et les pharaons. Les asservis que le Christ devait sauver de l'esclavage étaient tous les Esprits séduits et amenés à déserter, tout ceux poussés à renier et à trahir la cause de Dieu. Leurs maîtres étaient les puissances de l'enfer avec Lucifer à leur tête. Moïse ne pouvait accomplir sa tâche qu'à condition que les asservis acceptent de quitter le pays de la servitude et consentent à le suivre, lui Moïse. Après avoir rempli cette première condition, Moïse devait encore parvenir à convaincre les Egyptiens et leur pharaon de laisser partir le peuple d'Israël qu'ils tenaient en esclavage. Il était bien évident que le pharaon ne laisserait pas partir de bon gré les israélites, ses serfs qui constituaient une main-d'œuvre bon marché.
    De la même manière, l'œuvre rédemptrice du Christ nécessitait deux conditions. Premièrement, Jésus devait persuader les Esprits incorporés au niveau humain, et soumis à l'esclavage du mal, de renoncer volontairement à la domination des puissances qui les asservissaient. En second lieu, il s'agissait de forcer ces puissances conduites par Lucifer à laisser partir ceux qui désiraient retourner à Dieu. Ces deux tâches devaient s'accomplir séparément et consécutivement aussi bien pour Moïse que pour le Christ.
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    En ce qui concerne Moïse, il devait rester ferme face au pharaon, sans se laisser détourner de sa tâche par des menaces ou des promesses fallacieuses. S'il avait échoué, la mission que Dieu lui avait confiée serait restée inaccomplie et le plan rédempteur de Dieu réduit à néant. De son coté, le peuple d'Israël devait y mettre du sien en acceptant l'exode et en s'y préparant. Finalement, Dieu procura la victoire complète sur le pharaon et acheva la libération du peuple d'Israël. Comment et par quel moyen, cela restait l'affaire de Dieu et ne regardait ni Moïse ni le peuple.
    Le Christ ne trouva pas utile non plus d'expliquer au peuple comment se déroulerait la Rédemption. Il devait cependant lui faire savoir que le temps de la délivrance approchait, que le peuple devait s'en rendre digne et que c'était lui-même qui avait été désigné par Dieu et envoyé pour être le Sauveur.
    Le Christ devait, quant à lui, opposer une résistance aux puissances du mal qui ne négligeraient aucun moyen pour le faire tomber et faire avorter sa mission divine. Le Christ devait, comme Moïse, rester sur ses gardes pour éviter d'être dominé par celui qu'il voulait vaincre. S'il restait ferme dans sa défense contre le mal, Dieu se chargerait du reste et préparerait la victoire sur Satan. Le Christ en tant qu'homme n'avait pas les moyens d'attaquer des Esprits. Les êtres humains ne peuvent que résister et se défendre lorsque l’enfer lance ses attaques par des suggestions, des appâts trompeurs, des terreurs, des apparitions ou à l’aide d’auxiliaires humains. Tous ces moyens visent à séduire les hommes et à les rallier au mal. Le Christ ne pouvait déclencher une offensive contre Satan qu’en étant redevenu un esprit, et uniquement après sa mort terrestre. Ce n’est qu’à ce moment là qu’on pourrait dire de lui, qu’il était « descendu aux enfers ».
    Je t’ai dit que le Christ, en tant qu’homme, aurait pu succomber dans sa lutte contre Satan. Dans ce cas, le prince des ténèbres aurait fait du premier Fils de Dieu son vassal. Cet échec aurait obligé Dieu à faire s’incarner un autre des grands princes du Ciel pour accomplir l’œuvre de Rédemption inachevée en raison des faiblesses humaines que le premier Fils de Dieu aurait éprouvées en tant qu’homme. Tu frémis à l’idée que le Christ aurait pu succomber à Satan, mais il en était pourtant ainsi. Vous ne savez pas apprécier l'amour immense de votre Père céleste qui n’a pas épargné Son Fils. Ce Fils, le seul né directement de lui, que Dieu, par amour pour vous prit le risque de perdre comme il avait déjà perdu son deuxième fils. Et vous ne sauriez imaginer la violence du terrible combat que le Christ eut à soutenir pour vous, contre l’enfer réuni, dans le but de vous sauver. Le plus insignifiant des démons parvient à vous faire abandonner Dieu en peu de temps. Chez vous, il suffit d’une poignée d’or, d’un honneur humain ou d’une satisfaction sensuelle pour assurer la victoire de Satan. Mais le Christ, votre frère aîné, fut attaqué par la totalité de l’enfer sous la conduite de Lucifer. Ce combat a duré pendant toute une vie humaine. Jour après jour, les troupes d’assaut des puissances du mal s’en prirent à ce fils de l’homme. Pour finir, elles eurent recours au moyen le plus atroce, au martyr de la mort lente sur la croix. Le Christ, en tant qu’homme, fut mis à mort, certes, mais il ne fut ni vaincu, ni poussé à l’apostasie et à la désertion. Satan ne parvint pas à gagner. Et cependant sa victime n’était qu’un homme comme vous, semblable à vous en toutes choses. Voilà le véritable portrait du Sauveur, et c’est ainsi qu’allait se dérouler l’œuvre de Rédemption. »

    Le Christ n’est pas Dieu, mais l’envoyé de Dieu
    « Le premier soin de Moïse avait été de se présenter aux Israélites comme le libérateur envoyé de Dieu et de le prouver par des miracles. De la même façon, le Christ avait à cœur d’expliquer au peuple qui il était et la nature de sa mission. Lui aussi dû authentifier sa mission salvatrice par des miracles.
    Qui était le Christ et comment se désignait-il lui-même ? Il disait : « je suis le Christ, le fils du Dieu vivant». Voilà le témoignage qu’il donnait de lui-même. Et Dieu lui-même confirma ce témoignage : [size=17]Celui-ci est mon fils bien-aimé, qui a toute ma faveur
     (Pierre 1 : 17). Par conséquent, le Christ était le fils de Dieu et il n’a jamais prétendu être quelqu’un d’autre. Il n’était pas Dieu. Il n’a jamais dit : je suis Dieu. Il n’a jamais affirmé être l’égal de Dieu en quoi que ce soit. Jésus ne se lasse jamais de dire qu’il ne peut rien par lui-même, qu’il ne dit rien par lui-même et qu’il n’accomplit rien de merveilleux par lui-même. Il dit que c’est le Père qui l’a envoyé et que c’est du Père qu’il a reçu toute vérité. C’est le Père qui lui donne la force de guérir les malades et de ressusciter les morts. Jésus accomplit tout ce que veut le Père et à l’heure fixée par le Père.
    De même qu’un gouverneur n’exerce ses fonctions et ses pouvoirs qu’au nom et sur l’ordre de son souverain qui l’a mandaté, et qu’il n’outrepasse pas ses pouvoirs, de même le Christ est soumis à Dieu. Même si un souverain confère les pleins pouvoirs à son gouverneur, le gouverneur ne possède rien par lui-même. Il ne devient pas le souverain, mais il dépend de lui dans tous les domaines. A tout moment il peut être destitué et privé de ses fonctions. Joseph était le ministre du pharaon qui lui avait conféré les pouvoirs pour sauver le pays. Pharaon ôta son anneau de sa main et le passa au doigt de Joseph, puis il le fit vêtir d’habits royaux. L’anneau devait servir à Joseph pour cacheter les documents et pour les authentifier comme des messages royaux. Ses vêtements ressemblaient à ceux du pharaon. Mais Joseph n’était pas le souverain, il n’était pas le maître suprême. Par le trône, le pharaon était le plus grand et tenait à le rester. Joseph n’était qu’un subordonné élevé à de très hautes fonctions par le roi d’Egypte qui lui transmettait son autorité royale, mais Joseph n’en demeurait pas moins le ministre. Ses pouvoirs lui avaient été conférés par une libre décision du roi. Celui-ci pouvait les limiter, les supprimer ou les conférer à un autre.
    Voici le moyen le plus simple pour illustrer la relation entre le Christ et Dieu. Dieu est le Seigneur et le Créateur de toutes choses, notamment de Son Fils. Dieu est de par lui-même éternel depuis toujours et tout puissant, mais ce n’est pas le cas pour son Fils. Le Père a transmis au Fils le pouvoir de gouverner la création, et surtout de la tâche d’effectuer la Rédemption. Mais par lui-même le Fils ne possède rien, ni l’existence, ni le pouvoir de gouverner, ni aucune force quelle qu’elle soit. Tout lui a été donné par le Père. Dans le Ciel, le Fils a beau ressembler au Père et agir en vertu de l’autorité divine, il reste néanmoins subordonné à Dieu. Le Christ n’est pas Dieu, pas plus que Joseph n’était le pharaon.
    Cette vérité se trouve si clairement exprimée dans les Ecritures que l’on se demande comment des hommes ont pu considérer le Christ comme l’égal de Dieu, alors que Dieu déclare solennellement : Moi seul je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi.
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    Ceux qui professent la divinité du Christ et en font l’égal du Père, n’osent pas prétendre et affirmer que le Christ a dit lui-même qu’il était Dieu[ltr][color=#000000][ltr][55][/ltr][/ltr] . Ils tirent cette conclusion du fait que le Christ se disait le fils de Dieu. Ils raisonnent comme les grands prêtres, les scribes et les pharisiens dont il est dit : [size=17]Aussi les Juifs n'en cherchaient que davantage à le tuer, puisque, non content de violer le sabbat, il appelait encore Dieu son propre Père, se faisant ainsi l’égal de Dieu (Jean 5 : 18).
    Le Christ ne niait pas qu'il appelait Dieu son Père et cela dans un sens très particulier. Car en effet, il est bien un Fils de Dieu mais d'une manière différente de tous les autres Fils de Dieu et de tous les autres Esprits de Dieu. Le Christ n'est pas seulement le plus sublime, le plus élevé des Esprits créés par Dieu, mais il demeure l'unique esprit dont le corps célestes a été créé par Dieu. Tous les autres fils de Dieu existent parce que Dieu a créé leur esprit mais leur corps célestes a été créé par le Christ, qui est le premier Fils créé. Le Christ n'est pas seulement le premier né de Dieu, mais encore le seul qui dans tout son être est une création directe de Dieu. Il est le seul dans ce cas. Il est l'unique Fils entièrement et directement né du Père.
    Il existe une autre raison qui fait que le Christ est un Fils de Dieu unique dans son genre. C'est à lui seul que le Père a conféré la souveraineté sur toute la création. Le Père lui a donné la même position dans Sa création que celle que le Pharaon avait donnée à Joseph dans son royaume d'Egypte.
    Les juifs n'avaient donc pas tort d'affirmer que le Christ donnait un sens tout particulier à l'expression « Fils de Dieu ». Il était LE Fils de Dieu. Mais ce dont le Christ se défendait avant tout, c'était l'affirmation de ses ennemis qui prétendaient qu'il se disait l'égal de Dieu. Au contraire, Jésus ne cessait d'affirmer qu'il ne possédait aucun pouvoir par lui-même et qu'il ne pouvait rien faire par lui-même. Lorsque quelqu'un ne peut rien réaliser par lui-même, c'est bien la preuve irréfutable qu'il n'est pas Dieu. Les scribes et les grands prêtres auraient dû et auraient pu le comprendre. En réalité, ils savaient ce que Jésus voulait dire par « Fils de Dieu ». Mais ils faisaient semblant de ne pas comprendre. Ils étaient à l'affût d'un prétexte pour le tuer et croyaient l'avoir trouvé dans la prétendue affirmation du Christ qu'il était Dieu, parce qu'il se disait Fils de Dieu. L'enseignement du Christ restait sans effet contre un tel parti pris et un tel mensonge qui servait de prétexte à ses ennemis pour le faire condamner.
    Il est exact que tout pouvoir avait été donné au Christ dans le Ciel et sur la terre. Mais il ne détenait pas cette autorité de lui-même, pas plus que Joseph ne la détenait en Egypte. Joseph n'était pas le pharaon et le Christ n'était pas Dieu.
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:31

    Seul le Père est Dieu et nul autre. Le Père détient tous les pouvoirs et il est le seul. Le Père peut conférer ses pouvoirs comme bon lui semble et à n'importe quel esprit créé, en agissant par cet esprit et à travers cet esprit. Dieu aurait pu donc déléguer ses pouvoirs à un autre esprit créé au lieu de les déléguer au Christ. Il n'était pas nécessaire que ce fût son fils premier né. Les miracles que le Christ opérait auraient pu être accomplis par tout autre homme ayant reçu les mêmes pouvoirs de Dieu. Le Christ ne proclamait-il pas que ceux qui auraient foi en lui pourraient réaliser ce qu'il a fait ? [size=17]En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais et il en fera même de plus grandes parce que je vais vers le Père (Jean 14 : 12). Avoir foi en Christ veut dire croire en Dieu, non pas parce que le Christ est Dieu lui-même, mais parce qu'il annonce et prêche la doctrine divine. Jésus disait aussi :Ce n'est pas de moi-même que j'ai parlé, mais le Père qui m'a envoyé m'a lui-même commandé ce que j'avais à dire et à enseigner (Jean 12 : 49).
    Le plus grand sentiment d'amour unit le Père et le Christ mais ce n'est pas une exclusivité. En effet, chaque créature de Dieu peut atteindre cette union parfaite avec le Père. Le Christ l'a demandé à Dieu pour ses disciples : Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaits dans l'unité et que le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé (Jean 17 : 22 - 23). Tu vois combien ton ancienne Eglise se trompe en s'appuyant sur la parole suivante pour tenter de démontrer la divinité du Christ : « Moi et le Père nous sommes un », alors que cette unité que le Fils partage avec le Père est également promise à tous les croyants.
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    Si tu rassembles les paroles du Christ qui se rapportent à ses relations avec le Père, tu reconnaîtras qu'il est sacrilège d'attribuer la divinité au Christ. Il est sacrilège de le présenter comme celui qui donne alors qu'il est celui qui reçoit et qu'il ne peut donner à d'autres que ce qu'il a lui-même reçu de Dieu. Le grand blasphème inventé par les ennemis de Jésus était de prétendre faussement qu'il se disait l'égal de Dieu. Ceux qui aujourd'hui racontent que le Christ est Dieu se rendent coupables du même blasphème. En vérité, le Christ n'a jamais eu l'audace de prétendre qu'il était l'égal de Dieu.
    L'enseignement du Christ au sujet de sa personne, au sujet de l'origine de son savoir, de son pouvoir et de sa puissance est très clair. Il a tout reçu du Père. De lui-même il ne possède rien. Il n'est pas Dieu. D'ailleurs, le Père ne lui a pas tout délégué. Le Père se réserve certains droits exclusifs. Jésus dit aux fils de Zébédée :[size=17] Quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas d'accorder cela, c'est pour ceux à qui mon Père l'a destiné 
    (Matthieu 20 : 23). Ou encore : Quant à la date de ce jour et l'heure, personne ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le fils, il n'y a que le Père qui le sache, lui seul (Matthieu 24 : 36).
    Dieu n'avait pas autorisé le Christ à se soustraire aux tourments de la mort sur la croix. C'est pour cette raison que Dieu n'exauça pas sa prière lorsque, dans le jardin de Gethsémani, Jésus supplia son Père d'écarter de lui la coupe de l'agonie ».
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    Le Christ jugé par son entourage
    « Les proches parents de Jésus, les apôtres et le peuple ne voyaient en lui que le prophète et l'envoyé de Dieu. Bien sûr, la mère de Jésus savait, grâce à l'annonce de l'ange avant la naissance, qu'un des Fils de Dieu était devenu homme. Elle savait également qu'en tant qu'homme il serait sujet à toutes les faiblesses humaines. Elle n'avait pas bien accepté l’action publique de son fils. Elle le désapprouvait quand il propageait sa doctrine. Elle se rendait compte que son enseignement n'était pas conforme à la religion juive traditionnelle sur des points essentiels. Elle se sentait affligée de le voir prêcher sa propre doctrine au peuple. Elle s'était imaginée sa mission d'une toute autre manière. Dès qu'elle apprit que Jésus s'opposait publiquement aux chefs spirituels du peuple juif et déclarait faux bon nombre d'aspects de la religion traditionnelle, elle et ses autres fils cherchèrent à l'en empêcher. Elle voulait ramener Jésus dans la maison familiale en espérant éviter ainsi le scandale causé par son attitude vis-à-vis des prêtres, des scribes et des pharisiens : [size=17]Il vient à la maison et de nouveau la foule se rassemble, au point qu'ils ne pouvaient pas même manger de pain. Et les siens l'ayant appris partirent pour se saisir de lui, car ils disaient « il a perdu la raison »
     (Marc 3 : 20 - 21). Pas même ses frères en effet ne croyaient en lui (Jean 7 - 5).
    D'un point de vue humain, il était parfaitement logique que sa mère et ses frères s’opposent à son ministère public. Eux acceptaient comme vraie la doctrine de l'Eglise juive. Ils avaient été élevés dans cette religion. Leurs ancêtres avaient vécu et étaient morts dans cette religion. Et voici que leur propre fils et frère se mettait à prêcher que cette religion était fausse sur plus d'un point. Ce fut une chose insupportable pour ces gens simples et rustres. Les considérations humaines n'étaient pas non plus étrangères à un pareil comportement. L'opinion des autorités religieuses comptait beaucoup pour eux. On les montrait du doigt comme étant les parents d'un homme qui s'attaquait à la religion ancestrale. Le responsable de la synagogue de leur bourg leur fit fréquemment des remontrances à ce sujet. Ils craignaient en outre des persécutions et des préjudices économiques. Ils étaient affligés par la décision des chefs de l'Eglise d'exclure Jésus de la synagogue, et de mettre sans délai au ban de la société les sympathisants qui le reconnaîtraient comme le Messie : Les juifs avaient convenu que si quelqu'un reconnaissait Jésus comme le Christ, il serait exclu de la synagogue (Jean 9 : 22).
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    Le clergé mit en garde le peuple contre Jésus et sa doctrine en se servant sans gêne de l’arme de la calomnie. Il l’appelait « faux prophète », « possédé du diable », « buveur de vin », « débauché » ou « ami de prostituées et de pêcheurs publics». Pour les prêtres, aucun moyen ne paraissait exagéré pour faire perdre toute crédibilité à Jésus, car ils craignaient qu’il réduise leur influence sur le peuple. Le clergé voyait d’un très mauvais œil le fait que la masse du peuple puisse accepter comme vérité religieuse autre chose que ce que lui-même, le clergé, enseignait. Chacun devait se soumettre à sa loi et à son enseignement, sous peine d’être anathème : [size=17]Les gardes répondirent : « Jamais homme n'a parlé comme cela ! » Les Pharisiens répliquèrent : « Vous aussi, vous êtes-vous laissé égarer ? Est-il un des notables qui ait cru en lui ? ou un des Pharisiens ? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits ! »
     (Jean 7 : 46 – 49).
    C’est la vieille rengaine que le clergé de toutes les religions a coutume d’entonner dès que son influence sur le peuple se trouve menacée par un propagateur de la vérité. Tu as entendu les mêmes discours lorsque tu as diffusé les vérités que tu as apprises de moi. Cela te montre que les mêmes causes produisent les mêmes effets, maintenant comme autrefois. Le serviteur n’est pas mieux traité que le maître. On parlera de toi comme d’un défroqué, d’un faux prophète, d’un fou, d’un possédé du démon et d’un dépravé. Tes proches parents te critiqueront, te reprocheront d’avoir voulu jouer au novateur au lieu de laisser les choses comme elles étaient. Ils te diront que tu aurais dû te contenter de ce que d’autres ecclésiastiques trouvent suffisant. Sois sans crainte ! Place ta confiance en Dieu. Que peuvent les hommes contre toi ? Tu rendras service à bon nombre d’entre eux en leur dévoilant la vérité. Plus d’un ecclésiastique qui lira ton livre reconnaîtra qu’il contient la vérité, même s’il dissimule sa conviction. Il en était de même au temps du Christ : Toutefois, il est vrai que même parmi les notables, un bon nombre crurent en lui, mais à cause des Pharisiens ils ne se déclaraient pas, de peur d'être exclus de la synagogue, car ils aimèrent la gloire des hommes plus que la gloire de Dieu (Jean 12 : 42 – 43).
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    Les apôtres également ne savaient pas trop quoi penser de leur maître. Eux aussi avaient leur propre idée du Messie. Eux aussi ignoraient que le Fils de Dieu était descendu sur terre jusqu’au jour où il en prirent conscience pour la première fois lorsque Pierre le découvrit et s’exclama : [size=17]Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant 
    (Matthieu 16 : 16). Cette conviction n’était pas venu à Pierre en écoutant les paroles du Christ ou en observant ses œuvres, ni même par un raisonnement intellectuel. Cette découverte de l’identité de Jésus lui fut accordée par une révélation divine : Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 16 : 17) ».
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    Les relations du Christ avec le monde des Esprits
    « Je t’ai déjà fait comprendre par quel moyen Dieu se manifestait et communiquait avec le Christ. Je voudrais à présent détailler davantage ce point. Cette connaissance importe au plus haut point, si l’on veut pénétrer la vie et l’œuvre du Christ. Tu verras que, là aussi, rien n’est entièrement nouveau et inédit.
    Souviens-toi comment Dieu entra autrefois en contact avec ses instruments pour leur faire parvenir ses révélations et ses ordres. Comment procéda-t-il avec Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Josué, les juges, les rois, les prophètes, Zacharie, Marie et Joseph ? Et bien les choses se déroulèrent de la même manière avec le Christ. En cela, Jésus n’était pas plus avantagé que les envoyés et les messagers d’autrefois. Dieu mit simplement Jésus en communication avec le monde des Esprits, comme il l’avait jadis fait pour ses autres instruments. Par ce moyen, Dieu fit transmettre à Jésus tout ce qu’il devait savoir et tout ce qui lui était utile pour l’accomplissement de sa mission.
    Les conditions nécessaires pour communiquer avec les Esprits étaient celles qui s’imposent à tout homme qui veut entrer en relation avec eux. Il est évident que la constitution médiumnique de Jésus était extraordinaire. N’était-il pas en effet le plus sublime des Esprits créés par Dieu ayant pris forme humaine ? Le recueillement intérieur et la capacité à fournir l'énergie fluidique dont je t’ai parlé à propos de la formation des médiums, atteignaient chez le Christ un niveau jamais atteint par un homme. De plus, aucun autre médium humain n’avait jamais possédé un fluide corporel aussi pur que celui du Christ. Jésus réunissait donc en lui-même, toutes les conditions requises pour entrer en communication avec les Esprits de Dieu, à une degré tel qu’aucun mortel ne peut espérer atteindre.
    La mission du Christ en faveur du royaume de Dieu était la plus importante de toutes celles confiées à un homme. Dieu lui envoya donc de nombreux Esprits dotés de grandes forces et de capacités. Lorsque le Christ se trouvait aux prises avec le mal et commençait à faiblir, les Esprits de la vigueur venaient lui apporter des forces nouvelles. Il était fréquent que des Esprits porteurs d’espoir, de joie et de paix interviennent. Lorsque Satan cherchait à terrasser Jésus par des assauts supérieurs à toute résistance humaine, les anges combattants des légions de Michel se lançaient dans la mêlée. Chaque fois que le Christ avait besoin d’être renseigné sur ses problèmes et sur ses travaux personnels, les Esprits de vérité et de science venaient l’éclairer. Les Esprits de sagesse l’aidaient à mener à bien ses tâches particulières.
    Cette aide de la part des bons Esprits ne s’accomplissait que lorsque les forces de Jésus risquaient de faiblir. Aide-toi et le Ciel t’aidera est un précepte qui restait valable pour le Christ comme pour tout autre homme. Fais tout ce que tu pourras, si tes forces ne suffisent pas pour atteindre ton but, alors Dieu interviendra par le biais de ses Esprits. Dieu n’accorde pas de victoire gratuite. Il veut que l’on mette tout en œuvre pour réussir sans secours de sa part. Dieu demandait la même chose au Christ.

    Toutes les fois qu’il s’agissait de guérir les malades, Dieu envoyait des Esprits guérisseurs qui entraient en action lorsque les capacités de Jésus ne suffisaient pas pour assainir le fluide malade d’un infirme. Cependant, l’extraordinaire vertu curative du fluide de Jésus suffisait dans de nombreux cas pour assurer la guérison sans l’intervention d’Esprits guérisseur.
    Le Christ guérissait beaucoup de gens mais il ne guérissait pas tous ceux qui s’adressaient à lui. Pour certains, la maladie est une punition de Dieu que le malade devra supporter pendant un temps plus ou moins long. Son don de clairvoyance permettait au Christ, dans chaque cas, de savoir s’il devait guérir ou non. La foi en Dieu et en lui-même comme envoyé de Dieu était une condition préalable à chaque guérison. D’ailleurs, la guérison n’était pas définitive pour tous les malades guéris. Beaucoup d’entre eux subirent une rechute dès qu’ils cessèrent de placer leur confiance en Dieu et dans le Christ. Ainsi, aussi bien les guérisons que les maladies devaient confirmer la vérité annoncée par le Christ.
    En ce qui concerne la résurrection des morts opérée par le Christ, je vais t’apprendre quelque chose qui te surprendra. Lors de ces résurrections, tant celles de l’Ancien Testament que celles réalisées par le Christ, il ne s’agissait jamais de personnes décédées dont l’esprit était déjà entré dans l’au-delà. Une personne réellement morte ne pourrait pas revivre de cette manière, car son esprit ne serait pas capable de reprendre possession du corps qu’il avait quitté au moment de sa mort terrestre. C’est une loi divine qui ne souffre d’aucune exception. Sa carrière terrestre s’achève irrévocablement. Son esprit ne pourrait revivre sous une forme humaine que par la voie d’une nouvelle naissance.
    Chaque fois que le Christ a ressuscité des morts, il s’agissait d’individus dont l’esprit s’était séparé du corps, tout en restant encore lié à l’enveloppe physique par un lien fluidique ténu. Ce lien fluidique était si subtil que l’esprit détaché de son corps n’aurait jamais pu le réintégrer par ses propres moyens. Ce cordon fluidique vital allait bientôt se rompre et cette rupture était sur le point d’entraîner une mort certaine. Dans le cas de Lazare, ce lien fluidique était devenu si faible qu’il ne passait même plus assez d’énergie vitale pour empêcher le processus de décomposition de l’enveloppe charnelle. Ni l’odeur de putréfaction, ni les tâches livides sur le corps ne sont des signes d’une mort véritable.

    Le Christ fait très bien comprendre qu’il ne s’agissait que d’une mort apparente lorsqu’il rappela à la vie la fille de Jaïre : [size=17]« Retirez-vous ; car elle n'est pas morte, la fillette, mais elle dort. »
    (Matthieu 9 : 24). Pour vous ces paroles paraissent fantaisistes. Or le Christ ne plaisantait jamais quand il s’agissait de prouver au peuple sa mission divine. En ce qui concerne Lazare, Jésus faisait également remarquer à ses apôtres qu’il n’était pas réellement mort. Dès qu’il fut informé que Lazare était malade, Jésus dit à ses disciples : Cette maladie ne le fera pas mourir, mais elle est pour la gloire de Dieu : afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle (Jean 11 : 4). Et lorsque l’on annonça à Jésus la mort de Lazare, il répondit : Notre ami Lazare s'est endormi, leur dit-il ; mais je vais aller le réveiller (Jean 11 : 11). Ses apôtres n’avaient pas saisi le sens de ces paroles, et comme il paraissait inutile de donner à ce sujet de longues explications qui seraient restées tout aussi incomprises, Jésus leur a dit que pour les hommes : Lazare est mort (Jean 11 : 14). Jésus ne s’est pas servi de l’expression la plus exacte pour désigner l’état de Lazare, mais c’était la seule expression que les apôtres pouvaient comprendre. A ce moment, Lazare se trouvait déjà dans la tombe et du point de vue des hommes, il était mort. Pourtant s’il avait été réellement mort, le Christ n’aurait pas affirmé quelques jours auparavant que la maladie de Lazare devait servir à glorifier Dieu. Et en outre, après la mise au tombeau, il n’aurait pas dit que son ami s’était assoupi. Dans un cas comme dans l’autre, le Christ disait vrai, puisqu’il ne s’agissait pas d’une mort véritable mais d’une mort apparente.
    Tout ceci ne diminue en rien l’œuvre de la résurrection. Elle n’aurait pas pu s’opérer par des moyens humains, il fallait pour cela la force de Dieu. Cette force fut nécessaire lors de toutes les résurrections opérées par le Christ. Aucune n’aurait pu se faire au moyen de forces humaines. Il fallait que les Esprits de Dieu interviennent et entreprennent ce qui était nécessaire au retour de l’esprit dans le corps. Le Christ suivait leur travail par clairvoyance, et, sur son ordre, l’esprit du mort apparent réintégrait le corps abandonné, après quoi le mort apparent se réveillait.
    Vous les hommes, vous ignorez que de tels effets se produisent selon des lois établies par Dieu. Ceci ne concerne pas seulement les résurrections, mais également tous les miracles opérés par le Christ. Lorsque Jésus changea l’eau en vin, ce fut grâce à l’action des Esprits de Dieu. C’est la raison pour laquelle le Christ se montrait incapable de procéder à cette transmutation au moment où sa mère le lui demandai. En fait, il était encore trop tôt, parce que la tâche que les Esprits entreprenaient dans ce but n’était pas encore achevée. Et leur travail demande toujours un certain temps. 
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    Du fait que vous ne comprenez rien à ces procédés, vous ne saisissez pas non plus le sens de bon nombre de passages de votre Bible, ce qui fait que vous les traduisez mal dans votre langue. Le récit biblique de la résurrection de Lazare contient, dans votre traduction, une phrase qui doit vous sembler obscure. Il est dit : [size=17]Lorsqu'il la vit pleurer, et pleurer aussi les Juifs qui l'avaient accompagnée, Jésus frémit en son esprit et se troubla 
    (Jean 11 : 33). Il y en a même qui traduisent : Il eut un mouvement de colère. Pour quelle raison le Christ aurait-il du se sentir courroucé ou remué de colère en voyant pleurer les sœurs et les amis du mort ? La vraie version est la suivante : Un frémissement remua son esprit et il se senti secoué. En effet, lorsque les Esprits vous visitent et font agir sur vous leur intense rayonnement fluidique, vous sentez un frémissement qui vous remue et qui vous secoue. S’il s’agit de bons Esprits, le frémissement est agréable. Si un esprit inférieur et imparfait est à l’œuvre, le frémissement que vous éprouvez est désagréable. Le Christ fut pris d’un frémissement provoqué par le puissant rayonnement fluidique émis par les Esprits qui l’entouraient et qui lui donnaient les forces pour crier : Lazare vient dehors ! , agissant ainsi sur le mort apparent.
    Le Christ ne pouvait opérer ces résurrections que lorsque les messagers de Dieu lui avaient fait savoir qu’elles correspondaient à la volonté de Dieu. Or, Dieu n’intervenait que lorsque son action s’avérait utile à l’extension de son royaume, ou encore pour authentifier de façon nette la mission de son envoyé et la doctrine qu’il prêchait.
    Le Christ ne parlait jamais en public de ses relations avec le monde des Esprits de Dieu, sauf s’il y était obligé. Un jour que des juifs lui reprochaient de chasser les démons des possédés avec l’aide du mal, il leur répliqua qu’il faisait cela avec l’aide d’un esprit de Dieu : Mais si c'est par un esprit de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le Royaume de Dieu est venu jusqu'à vous(Matthieu 12 : 28).
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    Le suprême degré de clairvoyance qui était celui de Jésus comprenait également la capacité de lire les pensées d’autrui et de connaître leur état d’esprit. Il a toujours existé des personnes douées des mêmes facultés. Vous ne comprenez rien à ces phénomènes et vous ignorez surtout que des lois immuables président à de telles manifestations. Chez le Christ, tout se déroulait conformément à ces mêmes lois. Il ne manquait jamais d’en tenir compte et choisissait soigneusement l’heure et le lieu pour entrer en communication avec les Esprits en cherchant à établir les meilleures conditions pour cela. Le Christ recommandait à ses disciples de se retirer dans l’intimité de leur chambre pour prier. Lui-même recherchait les coteaux ombragés rafraîchis par le crépuscule, car la luminosité, la chaleur et le vacarme de la journée empêchent la formation du fluide nécessaire à la communication avec le monde des Esprits. C’est pourquoi il appréciait la solitude des bois et des jardins et la sombre fraîcheur de la nuit.
    Toutes les fois que le Christ prédisait l’avenir, il le faisait parce que les Esprits de son Père l’en avaient chargé. En considérant les miracles et les prédictions de Jésus comme des preuves de sa divinité, vous élaborez un faux raisonnement. C’est un sophisme que de confondre l’artisan avec l’instrument. L’artisan c’est Dieu. L’instrument visible c’est le corps physique de son messager et l’instrument invisible c’est le corps fluidique des Esprits de Dieu qui assistent son messager. Il suffit de réfléchir pour comprendre et trouver cela. Lorsque dans tes sermons qui traitaient de la divinité du Christ, tu cherchais à la prouver en mettant en avant ses miracles et ses prophéties, tu oubliais d’établir une comparaison avec les envoyés antérieurs de Dieu. Ces envoyés avaient également opéré des signes miraculeux qui n’étaient pas inférieurs à ceux de Jésus. Est-ce que les miracles de Moïse étaient inférieurs aux miracles de Jésus ? Lorsque le bâton d’Aaron devint un serpent, et l’eau du sang, lorsque périrent les premiers-nés des Egyptiens, et que les Hébreux traversèrent à pied sec la mer Rouge, lorsque Moïse fit jaillir l’eau du rocher en le frappant, y avait-il dans tout ce merveilleux opéré par Moïse quoi que ce soit qui fut inférieur à ce que fit Jésus lorsqu’il changea l’eau en vin, lorsqu’il marcha sur la mer et calma les eaux agitées par la tempête ? Si vous étiez logiques, vous devriez prétendre que Moïse était Dieu pour avoir opéré des miracles semblables à ceux de Jésus que vous estimez être Dieu pour cette raison. Et n’y eut-il pas de nombreuses guérisons de malades, et même des résurrections opérées par des humains qui étaient des instruments de Dieu ? Tous ces individus n’étaient pourtant pas Dieu. Et Josué, Elie, Elisée, et les autres grands prophètes, étaient-ils Dieu ? Les apôtres n’étaient pas Dieu, pourtant ils produisaient les mêmes miracles que le Christ et selon sa parole, ils devaient même accomplir des choses encore plus merveilleuses. Vous ne pouvez pas citer un miracle de Jésus qui n'ait pas été accompli d'une manière similaire par d'autres hommes sur l'ordre de Dieu. Vous oubliez pourquoi Dieu faisait faire ces miracles par ses envoyés. Vous oubliez que Dieu veut ainsi prouver l'authenticité de ses instruments afin que les hommes reconnaissent que c'est Lui qui les a envoyés. »
    La passion du Christ et sa signification pour la Rédemption
    « Tous les envoyés de Dieu ont eu à souffrir de la main des hommes dans l'accomplissement de leur mission. Tous ont suivi leur chemin de croix. Ils étaient les phares de la vérité, mais les hommes qui croupissaient dans les ténèbres supportaient difficilement la lumière. Elle paraissait trop éblouissante et irritait leurs yeux rendus infirmes par le péché. Les hommes se détournèrent souvent de la lumière et cherchaient à détruire ceux qui la propageaient. Il existera toujours des yeux qui se fermeront à la lumière et à la vérité parce que le péché les a rendus infirmes. Les puissances du mal et les hommes sous leur domination détestent la lumière et les phares de Dieu, et s'efforcent de les faire disparaître.
    Quelle rage et quelle fureur devaient animer les démons contre le plus grand propagateur de lumière qui ne soit jamais venu sur terre ! Combien le Christ a dû endurer de la part de ceux qui s'obstinaient à le perdre. Les souffrances intérieures ne se voyaient pas. Les hommes les ignoraient, et c'est pourquoi la Bible n'en parle pas. Elle ne mentionne que la tentation de Jésus dans le désert. Et pourtant les assauts de Satan contre lui étaient si terribles que tous les autres envoyés de Dieu dans le passé auraient succombé si Dieu avait autorisé les puissances infernales à les attaquer avec autant de forces qu'ils utilisèrent contre le Christ.
    Par ailleurs, les tourments physiques qu'il dû endurer jusqu'à son dernier souffle sur la croix furent si violents que les autres envoyés de Dieu n'auraient jamais pu en supporter de semblables, d'autant plus qu'ils étaient associés à d'atroces souffrances morales. Il est vrai que les souffrances que le Christ eut à supporter étaient liées à des conséquences bien plus importantes que celles des actions des autres prophètes de Dieu. Ces derniers, s’ils restaient fidèles à Dieu, voyaient leur tâche terminée à la fin de leur vie terrestre. Les épreuves douloureuses que le Christ devait traverser ne constituaient qu'une partie de sa mission. En effet, après sa mort terrestre, il lui restait la tâche essentielle de triompher, en tant qu'esprit, des puissances de l'enfer. Le fait de rester fidèle à Dieu malgré l'ignoble torture sur la croix n'était qu'une condition préalable. Le Christ crucifié aurait pu désespérer au dernier moment et succomber au mal. Dans ce cas, bien que mort sur la croix il aurait été vaincu par Satan et séparé de Dieu. Jusqu'au bout, il lui fallait résister aux assauts incessants de l'enfer. Une défaite du Christ aurait signifiée l'échec de la rédemption et le Christ serait devenu le prisonnier du prince des ténèbres.
    Si le Christ résistait aux pressions contre son esprit et aux douleurs infligées à son corps, alors après sa mort il allait devoir livrer la deuxième partie du combat de libération. Il avait affronté l'enfer quand il était homme, il allait continuer à le combattre en tant qu'esprit pour remporter la victoire définitive. Pour livrer ce combat ultime, il ira jusqu'à descendre en enfer. »
    Les dernières heures de souffrance du Christ
    « Avant d'aller plus loin, je voudrais m'arrêter sur la première partie du combat le plus important jamais livré. Je voudrais passer en revue avec toi les heures d'agonie du Christ que vous appelez sa passion. Vous, les hommes, vous ne vous rendez pas compte du niveau colossal des indicibles tourments que cet envoyé de Dieu a dû supporter pour votre salut.
    Le soir avant sa mort Jésus se trouvait avec ses disciples dans la salle de la cène. La Pâque qu'il célébrait avec eux était également son souper d'adieu. Qui ne saura jamais quelles tortures intérieures le déchiraient à ce moment là ! Les Esprits de Dieu l'avaient prévenu que tout était prêt pour le faire arrêter et le condamner le plus vite possible. Il savait que l'un de ses disciples avait négocié sa capture avec les grands prêtres pour le vil prix de trente deniers d'argent. Pour cette somme, ce disciple trahirait son maître et le livrerait à ses ennemis. Ce traître se tenait maintenant accoudé avec lui, à la même table. Les convives n'étaient pas, comme votre tradition le représente, assis à une longue table, mais ils étaient couchés sur des peaux d'animaux dont les têtes servaient de coussins - accoudoirs. Trois dîneurs occupaient une petite table et, un bras appuyé au coussin - accoudoir, chacun se servait de l'autre bras pour manger. Jésus était couché près d'une table avec Jean et Judas. Jean se tenait à sa gauche, la tête tout prêt de la poitrine du maître et à sa droite il y avait Judas. Celui-ci n'osait pas lever les yeux pour regarder le maître et guettait le moment opportun pour quitter discrètement la salle.
    Le maître avait le cœur déchiré de se trouver à coté de ce disciple dont il prévoyait l'horrible fin : [size=17]Mieux eût valu pour cet homme là de ne pas naître 
    (Matthieu 26 : 24). Les yeux de Jésus s'emplissaient de larmes chaque fois qu'il le regardait. Son cœur saignait à l'idée de voir ce frère perdu. Dans son esprit se dessinait l'image qui allait devenir réalité quelques heures plus tard. Judas ayant pris conscience de son horrible crime, se tenait avec une corde à la main au pied de l'arbre où il allait se pendre. A coté de lui, Lucifer attendait pour entraîner avec lui dans les profondeurs, l'esprit de cet homme qu'il avait séduit. Le maître fut saisi d'horreur à la vue de ce tableau.
    Et les autres apôtres ? Allaient-il l'entourer, le secourir et le soutenir durant son horrible agonie ? Jésus voyait, devant ses yeux spirituels, se dérouler les événements des douze heures à venir. Il les voyait s'enfuir, craignant pour leur vie. Il voyait Pierre qui jurait à la servante qu'il ne connaissait pas cet homme. Il voyait les démons se rassembler près de la porte de la salle où les siens mangeaient. Les serviteurs de l'enfer attendaient les disciples pour les séduire et les détacher du maître, afin que les apôtres ne lui soient plus d'aucun secours : Simon, Satan a demandé de vous secouer au crible comme du blé (Luc 22 : 31). Pourquoi Satan avait-il réclamé une chose pareille ? C'est parce qu'à présent il savait, par une révélation divine, ce que cette lutte décisive signifiait pour lui. Dieu, dans sa justice, devait maintenant informer Lucifer de l'enjeu du combat entre lui et le Christ, cet enjeu était les droits de souveraineté de l'enfer sur les Esprits tombés. Dieu lui révéla que si le Christ restait constant et fidèle dans cette lutte à mort, cela aurait pour conséquence que lorsque le Christ redeviendrait un esprit, il pourrait lancer une attaque contre l'enfer et son prince avec l'appui des légions célestes. Une victoire du Christ et des siens priverait alors Lucifer d'une part considérable de ses droits. A cette nouvelle, Satan pris peur. Il demanda à Dieu, au nom du décret de justice qui lui avait concédé tout pouvoir sur les Esprits tombés, de garder une neutralité absolue pendant ce duel. Dieu devait ôter sa main protectrice et refuser tout secours à Jésus pour laisser le champ libre à l'enfer. Si Dieu accédait à cette demande, Lucifer espérait venir à bout de Jésus de Nazareth au prix de gros efforts et le pousser enfin au désespoir.
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    Dieu accepta la demande de Satan à une seule exception près. Dieu se réserva le droit de fortifier la force vitale et la constitution physique de Jésus. Sans cette force supplémentaire, le Christ serait déjà mort dans le jardin de Gethsémani et son destin n'aurait pas pu s'accomplir.
    Toutes les souffrances morales et physiques du monde devaient, à la demande de Lucifer, s'abattre sur son adversaire durant quelques heures. De plus, Satan, ses représentants et tout l'enfer se rueraient sur la personne du Christ. Ainsi, cet homme seul, trahi par les siens, abandonné de tous, privé du secours de Dieu, serait livré aux ténèbres et peut être connaîtrait-il le sort funeste d'un Judas.
    Dès l'instant où, après le départ de Judas, Jésus eut offert à ses apôtres du pain et du vin en signe de sa mort et qu'il eut achevé son dernier discours, son cœur fut accablé d'une immense tristesse. Il était un homme comme vous. A cette heure sombre, comme dans toute autre circonstance, il était semblable aux autres hommes. Pour son malheur, il se trouvait même privé de tout ce qui peut réconforter un homme dans les moments de peine et de souffrance.
    Le voilà qui s'avance dans la nuit profonde vers le jardin de Gethsémani. La nuit n'est l'amie d'aucun homme, surtout pas de celui qui se sent accablé de douleur. Les disciples, déjà harcelés par les mauvais Esprits, le suivent, anxieux et incertains de l'avenir. Lui aussi garde le silence, écrasé qu'il est par sa souffrance morale.
    Dans ce jardin retiré que Jésus a choisi pour prier et demander la force de résister, Lucifer est aux aguets, en compagnie de ses suppôts les plus fanatiques. Les démons se préparent à terrasser cet homme par les épreuves qu'il voit venir. L'heure accordée par Dieu au prince des ténèbres est arrivée. 
    Personne ne saurait vraiment décrire les torrents d'horreurs déversés par l'enfer sur sa victime. Dans le passé, Lucifer avait montré à ce fils d'homme perdu dans le désert, les royaumes du monde dans toute leur splendeur, afin de le séduire. Maintenant il entreprend de faire défiler devant les yeux de Jésus toutes les ignominies et les vilenies dont l'humanité est capable. Il montre au Christ cette humanité écumante de blasphèmes, plongée dans les profondeurs du vice. Les images se succèdent inlassablement dans toute leur laideur. Il fait voir à Jésus les prétendus fruits de son ministère et de sa prédication parmi le peuple juif, ce peuple élu de Dieu. Satan lui montre en ricanant ses disciples. Ces disciples dont l’un d’eux s’approche à la tête d’une horde de sbires, pour le faire arrêter. Ces disciples qui dorment tout prêt de là au lieu de veiller un peu avec leur maître et de lui adresser quelques mots de consolation. Alors Lucifer martèle sa victime avec ces mots terribles chargés d’ironie et de mépris : « Tu voudrais donc mourir pour une telle humanité afin de faire triompher ta doctrine ? Pour une humanité qui blasphème et insulte ton père ? On se moquera de toi comme d’un fou si tu donnes ta vie pour ces criminels ! Et regarde ce que sera ta mort ». Et Satan entreprend de dérouler devant les yeux clairvoyants de Jésus le film de sa passion pour ajouter à son angoisse. Il voit son arrestation, la fuite des apôtres, le reniement de Pierre, les cris à mort d’une meute assoiffée de sang et qui était naguère le peuple qui l’acclamait d’interminables « hosannas », la condamnation à mort, la flagellation, les tortures et les mauvais traitements, le couronnement d’épines, le chemin de croix aux scènes douloureuses, et enfin l’atroce crucifiement. Tout cela en une série d’images horrifiantes en vue de provoquer l’effondrement de la victime. En même temps, les Esprits du découragement et du désespoir s’acharnent de toute leur force sur cet homme seul. Son pouls bât à une cadence fiévreuse. Son cœur menace de rompre. L’angoisse de l’agonie le tenaille. Sous l’emprise de la terreur, il sue du sang qui tombe en gouttelettes serrées sur le sol. Et tandis que les affres de la mort oppriment leur maître, ses disciples dorment tranquillement non loin de là.

    Les tortures physiques et morales endurées par le Rédempteur pendant sa passion, telles que votre Bible les décrit, sont peu conformes à la vérité. Certains supplices ne sont pas mentionnés. Entre autre, on passe sous silence les heures terribles passées par le Christ dans les souterrains de la résidence du gouverneur. C’est dans ces oubliettes humides, infestées de vermine, que les sbires jetèrent Jésus après sa flagellation, le couronnement d’épines et les autres souffrances infâmes. On avait versé du sel dans les nombreuses plaies béantes de son corps déchiré par le fouet, après lui avoir lié les mains afin de l’empêcher de retirer ce sel et d’atténuer ainsi ses douleurs cuisantes et inhumaines.
    Jamais encore homme n’avait enduré un calvaire semblable à celui que dut supporter le fils de Dieu devenu homme. Les puissances du mal avaient mis tout en œuvre dans l’utilisation de leurs instruments humains parce qu’elles reconnaissaient dans le Christ leur plus dangereux adversaire sur la terre. Pourtant les tortures physiques infligées à Jésus ne sauraient se comparer aux souffrances morales qu’il eut à supporter. Il se voyait obligé de résister à la fois aux unes et aux autres, cela sans la moindre consolation humaine et, plus navrant encore, sans le secours de Dieu.
    Dieu retira sa main secourable et livra son fils sans défense aux puissances acharnées de l’enfer. Le cri désespéré de cet homme cloué sur la croix et luttant contre la mort : [size=17]Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as- tu abandonné ?
     nous dévoile toute l’ampleur de sa souffrance humaine et de son désarroi. Il ne fallait pas que Satan puisse prétendre qu’il n’avait pas pu venir à bout de sa victime parce qu’un secours était venu du Ciel. Il fallait faire avouer à Satan qu’il n’avait pas réussi à séparer de Dieu un homme livré à lui-même, malgré les tourments physiques et moraux qu’il lui avait infligés. »
    [/size]
    La mère de Jésus n’était pas présente au pied de la Croix
    « Il est inexact que, comme le relate votre Bible, la mère de Jésus se tenait au pied de la croix avec Jean. Cette ultime consolation ne lui fut point accordée. De tous ceux qui l’aimaient le plus, aucun n’était présent lors du crucifiement. Ils n’auraient pas pu en supporter le spectacle. Comment une mère humaine pourrait-elle supporter le crucifiement de son enfant ? Et selon votre version des faits, Marie aurait été personnellement présente au pied de la croix. Même si elle avait été spectatrice, elle ne se serait pas tenue debout, comme vous le rapportez, mais elle se serait évanouie.
    Il est donc inexact de dire que, du haut de la croix, Jésus s'adressa ainsi à sa mère : « Mère voici ton fils, fils voilà ta mère. » Jésus a effectivement déclaré cela à sa mère et à Jean, mais c'était lorsqu'il quittait le palais de Ponce Pilate, peu après sa condamnation à mort. A ce moment là, sa mère et Jean, égarés par la douleur, tentaient de s'accrocher à lui. Tous deux étaient venus assister aux débats et sa mère avait espéré une sentence plus clémente. Elle pensait constamment au sacrifice d'Abraham dont le fils fut, au dernier moment, épargné de la mort par Dieu, alors que le couteau sacrificateur était déjà tiré. Vos mères assistent également au procès où se joue le sort de leur enfant bien aimé. Mais aucune mère ne se rend sur le lieu d'exécution de la sentence pour regarder le supplice. Après son procès, la vue de sa mère écrasée de douleur déchirait le cœur de Jésus. Il ne voulait pas la mêler à la suite des événements et aux épreuves qu'il allait traverser. C'est pourquoi il invita Jean à l'emmener chez lui jusqu'à ce que tout soit achevé. Il persuada sa mère, par des paroles affectueuses, d'aller avec Jean et de prier Dieu de lui accorder la force de supporter tant de chagrin. Car, dit-il, ce qui lui arrivait était voulu par Dieu et elle le reverrait après trois jours.
    Jean suivi le conseil du maître et conduisit chez lui la mère de Jésus qui, au prix d'une peine extrême, s'efforçait de se tenir debout malgré la douleur de milles glaives qui la transperçaient. Par la suite, Jean ne la garda pas auprès de lui, comme votre version des faits le prétend. Jean l'hébergea tout d'abord dans sa maison où, peu à peu, tous les amis de Jésus se rassemblèrent. Puis, lorsqu'on estima le crucifiement terminé, quelques fidèles, dont Marie de Magdala, se rendirent à un endroit d'où ils pouvaient voir le lieu du supplice, et revinrent rendre compte de la mort de Jésus. La mère de Jésus ne demeura auprès de Jean que le temps de son séjour à Jérusalem. Après cela elle retourna à Nazareth. Là se trouvaient ses autres enfants et là était son foyer. Au fil du temps, elle se rendit fréquemment à Jérusalem pour rendre visite aux apôtres, tant qu'ils y habitaient, surtout chez Jean. »
    Les morts ne sont pas sortis des tombeaux le jour du vendredi saint
    « De même que le Christ, au cours de sa vie, avait été confirmé dans ses actions par le Père, ainsi celui-ci se manifesta après la mort du fils pour témoigner de l'authenticité de la mission du Christ. Le soleil s'éclipsa pendant trois heures pour céder la place à d'épaisses ténèbres. Cette obscurcissement n’était pas banale et résultait d'une intervention divine. Et, au moment où le Christ rendit l'âme, le rideau du temple se déchira de haut en bas pour signifier que le mur de séparation entre le royaume de Dieu et le domaine de Satan s'était effondré avec la mort de Jésus. La terre trembla, les rochers se fendirent. Mais, le récit de votre évangile selon Matthieu qui rapporte que les morts sortirent des tombeaux et apparurent à de nombreux habitants de Jérusalem est une falsification du premier texte qui lui était exact. Voici son contenu : [size=17]Et le rideau du temple se déchira en deux de haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux furent chamboulés et beaucoup de corps de défunts furent projetés au dehors du lieu de leur repos. Beaucoup de personnes qui étaient sorties de la ville purent voir ces cadavres. Ce texte relate les faits comme ils se sont déroulés.
     Le tremblement de terre avait ébranlé les sépultures sculptées dans le roc et avait projeté les cadavres à la surface. Tous ceux qui avaient quitté la ville pour se rendre sur le lieu du supplice du Christ et qui passèrent près des tombeaux éventrés en revenant chez eux purent observer les cadavres exhumés.
    Il s'agit là d'un autre exemple de falsification du texte. On eut souvent recours à ce procédé dans le passé, dans un but bien précis. Comme on avait établi la fausse doctrine que les corps terrestres des humains ressusciteraient un jour, il fallait bien trouver une phrase pour confirmer une telle affirmation. Pour cela, on modifia ce passage de la Bible, comme tant d'autres, en substituant au texte authentique la version suivante. A la place des mots : et beaucoup de corps de défunts furent projetés au dehors du lieu de leur repos, on écrivit : et beaucoup de corps de saints défunts ressuscitèrent. On ajouta le mot « saints » parce qu'il ne fallait pas dire que les corps de ceux qui n'étaient pas morts saintement ressuscitèrent également à la mort du Christ. Il fallait encore écarter une autre contradiction créée par cette falsification. D'après l'enseignement de la Bible, aucune résurrection de défunts ne devait s'effectuer avant la résurrection du Christ qui allait être le premier à ressusciter des morts. Voilà pourquoi on ajouta : ils sortirent des tombeaux après sa résurrection, entrèrent dans la sainte ville et se firent voir à beaucoup.
    Les faussaires omettaient de signaler qu'au préalable, le texte mentionnait expressément que cet événement, durant lequel les tombeaux se vidèrent, s’était déroulé le jour du Vendredi Saint, donc trois jours avant la résurrection du Christ qui devait être le premier à ressusciter. Le fait que la falsification fasse apparaître les morts ressuscités aux habitants de Jérusalem ce vendredi là plutôt que le dimanche de Pâques ne semblait gêner personne. De plus, où donc les corps de ceux qui étaient prétendument ressuscités le Vendredi Saint avaient-ils séjourné les jours suivants ? Où étaient-ils passés après le dimanche de Pâques ? Etaient-ils retournés dans leurs tombeaux, qu'en était-il advenu ? N’est- il pas curieux que les trois autres évangélistes paraissent tout ignorer de la résurrection des corps le Vendredi Saint ? Et d'ailleurs Matthieu n'a pas rapporté ce récit qui lui est attribué, comme cela apparaît dans mes rectifications. »
    [/size]
    La descente du Christ aux enfers et sa victoire
    « Le Christ était physiquement mort. Sa mort matérielle avait libéré son esprit de son enveloppe charnelle. Homme, il avait résisté à toutes les attaques de l'enfer. Ainsi, une partie de sa mission, la première et la plus importante, était achevée et accomplie. L'enfer n'était pas venu à bout de lui. Mais le Christ n'était pas pour autant le vainqueur définitif de l'ennemi auquel il venait de résister avec succès. Il avait remporté une victoire défensive. Il fallait à présent passer à l'offensive pour triompher complètement. Lorsque deux adversaires s'affrontent, et que l'un d'eux repousse les assauts de l'autre, il n'y a pas encore de gagnant. Pour vaincre définitivement, il faut contre-attaquer et écraser l'ennemi afin de le forcer à se déclarer vaincu.
    Il en allait de même pour le Christ. Homme, il avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour repousser les assauts de l'ennemi. Maintenant, libéré de son corps terrestre, il pouvait en tant qu'esprit, passer à l'attaque contre le prince des ténèbres. Le Christ descendit aux enfers, confiant en la force toute puissante de Dieu. Dieu lui envoya les légions du Ciel pour combattre à ses côtés. Alors commença un combat semblable à la guerre survenue lors de la grande révolte de Lucifer dans le monde des Esprits de Dieu. Ce nouvel affrontement allait cette fois se dérouler dans le royaume de Satan. La lutte prit la forme d'un combat singulier entre le Christ et Lucifer et d'un choc massif entre les légions célestes et les hordes infernales. La charge s'enfonça jusqu'au plus profond des ténèbres où Lucifer et ses partisans se repliaient. Au moment où la défaite des puissances du mal devenait de plus en plus évidente, beaucoup de serviteurs de Satan, qui regrettaient leur apostasie, se rangèrent du côté des troupes célestes pour lutter avec elles contre leur ancien oppresseur. Le nombre des désertions augmentait à chaque instant.

    Lorsque Lucifer s'aperçut que tout espoir était perdu, il supplia qu'on lui fasse grâce. Lui, qui lors de la tentation au désert avait offert au Christ tous les royaumes du monde, chancelait à présent devant celui qu'il voulait autrefois ébranler dans sa certitude d'être le fils de Dieu. Maintenant il tremblait à l'idée que Jésus de Nazareth pourrait lui retirer tout son pouvoir et qu'il serait relégué dans les profondeurs abyssales des ténèbres avec ses suppôts. Il connaissait la prophétie selon laquelle le jour viendrait où, prince du royaume des morts, il serait jeté avec ses hordes au fond des enfers, condamné à une impuissance totale et privé de sa souveraineté sur les créatures tombées et séparées de Dieu.
    Le Christ signifia à Lucifer que tout pouvoir ne lui serait pas ôté, mais limité à ceux qui partageaient ses convictions et qui désiraient rester auprès de lui. Par contre, il serait contraint de laisser partir ceux qui souhaiteraient revenir à Dieu, et de ce fait, cesseraient de faire parti des sujets de Satan. Lucifer resterait libre de les attacher à sa personne par la séduction et la tromperie, mais non plus de force comme autrefois.
    Satan fut bien obligé de se plier à cette condition, lui qui en attendait de beaucoup plus dures. La charte de ses droits de souverain que Dieu lui avait délivrée autrefois fut changée comme le voulait le Christ, son vainqueur. Dieu, au nom de qui le gagnant stipula sa convention avec Lucifer, demeure le juste et tout puissant gardien qui garantit la stricte application de ce traité de paix. Tout l'univers, y compris l'enfer, est soumis à la toute-puissance de Dieu. Amis et ennemis, tous doivent obéir.
    C'est ainsi que se termina la grande œuvre rédemptrice qui se réalisa sur tous les points essentiels. Par dessus l'abîme qui séparait le royaume des ténèbres de celui de Dieu, un pont venait d'être jeté, et il était désormais possible de le franchir. Quiconque était désireux de quitter la légion étrangère de Satan et de retourner dans l'ancienne patrie divine avait le droit de traverser ce pont. Aucune sentinelle du règne infernal ne pouvait l'empêcher de passer d'une frontière à l'autre. »Les Esprits sauvés retournent à Dieu
    « Entouré de son armée d'Esprits délirants de joie, le Christ remonta de la résidence de Satan vers la sphère de l'ancien paradis. Les chérubins qui jusque là en gardaient l'accès baissèrent leurs flamboyantes épées pour souhaiter la bienvenue au Christ, leur seigneur et maître, ainsi qu'à la troupe victorieuse des Esprits célestes. Tous restèrent dans cette sphère jusqu'au jour où le Christ fit son entrée dans le Ciel à la tête de son armée.
    Pendant ce séjour, ni le Christ ni les Esprits ne restèrent inactifs. Il s'agissait maintenant de proclamer à toute la création la victoire du Sauveur et d'exhorter toutes les bonnes volontés à revenir dans la patrie céleste. C'est surtout les innombrables Esprits souffrants qui croupissaient dans les sphères spirituelles inférieures qui furent visités. Il fallait les instruire, les encourager, les consoler et les pousser à se ressaisir pour qu'ils prennent la route ouverte par le Christ en direction de la maison paternelle. Le Christ lui-même se mit en rapport avec ses nombreux frères et sœurs afin d'en décider le plus grand nombre possible à revenir. Paul fait allusion à cette tâche accomplie par le Christ en tant qu'esprit quand il écrit : [size=17]C'est alors qu'il est allé prêcher aussi aux Esprits en prison, aux rebelles d'autrefois, quand Dieu dans sa longanimité temporisait aux jours de Noé, alors que se construisait l'arche
    (1 Pierre 3 : 19 - 20).
    Le Christ, sous forme d'esprit matérialisé, apparut à ceux qui, humainement avait été ses proches et avaient beaucoup souffert avec et à cause de lui, c'est à dire sa mère, ses apôtres, ses amis.
    Enfin, le jour arriva où le Christ monta vers les Esprits qui l'attendaient au paradis, après qu'il eut pris congé de ses amis sur terre et qu'il leur eut fait ses recommandations. C'était au jour de son ascension, qu’il entra en vainqueur dans le royaume de Dieu à la tête d'une immense armée d'Esprits.
    [/size]

    Après la grande œuvre rédemptrice du Christ, il revient aux créatures séparées de Dieu de faire bon usage de la Rédemption. Les prisonniers de Satan ont vu leurs portes s'ouvrir après la victoire du Christ. Les anciens captifs peuvent désormais rentrer dans leur patrie. Il ne dépend plus que d'eux-mêmes de profiter de leur liberté. Le Christ a jeté le pont. Mais c'est librement que chacun devra franchir le pont et prendre le chemin du retour. Personne ne devra lésiner sur les efforts à déployer en cours de route. Les prisonniers qui, après la guerre mondiale, rentrèrent chez eux, durent endurer des épreuves harassantes avant d'arriver chez eux. Des plus lointaines steppes sibériennes ils marchaient jour après jour, semaine après semaine, les pieds ensanglantés, pour regagner leur patrie.
    Les prisonniers de Satan doivent se mettre en route dans des conditions semblables pour retrouver la patrie de Dieu. Le Christ, avec l'aide des Esprits, les soutient et les encourage le long du parcours. Ses messages leur montrent la voie, les fortifient, les exhortent, les consolent et les tirent de l'abattement, lorsque ces rapatriés tombent et trébuchent dans leur périple. Il ne faut pas qu'ils retournent à l'ennemi en abandonnant Dieu, sans quoi il se passerait un temps considérable avant qu'ils soient à nouveau capables de prendre la résolution de se mettre en route vers la maison du Père. Le jour viendra malgré tout pour chacun, où, incapable de trouver auprès du mal l'apaisement de sa faim de bonheur et de paix, chacun se décidera quand même au retour définitif.
    Les uns n'ont besoin que d'une seule vie terrestre pour regagner leur foyer. Pour d'autres, des siècles et des millénaires sont nécessaires avant de retrouver leur patrie. Séparés de Dieu, enfouis dans les antres ténébreux des faux-monnayeurs, ils cherchent sans cesse l'or du bonheur, se laissant tromper par les illusions de Satan et errant d'un labyrinthe à l'autre. C'est bien de leur faute s'ils doivent se soumettre à une multitude d'incarnations et recommencer de fréquentes existences humaines avant de retrouver, bien tardivement, le chemin de la lumière et de la pureté construit par l'amour de Dieu et de son fils, le grand Sauveur de la création tombée ! » 
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:31

    3ème partie - suite 
    LES MESSAGES DES BONS ESPRITS A PROPOS DES DOCTRINES RELIGIEUSES
     


     


    L'ENSEIGNEMENT DU CHRIST COMPARE AU CHRISTIANISME ACTUEL


    [size=17]Prenez garde qu'il ne se trouve quelqu'un pour vous réduire en esclavage
    par le vain leurre de la philosophie, selon une tradition toute humaine,
    selon les éléments du monde, et non selon le Christ.
    Colossiens 2 : 8
    [/size]


    Lors de ma première séance spirite, j'avais adressé la question suivante à l'esprit qui parlait par la bouche du médium : « Comment se fait-il que de nos jours le christianisme semble avoir perdu presque toute influence sur l’humanité ? » Il me fut répondu que nous ne possédions plus la doctrine du Christ dans toute sa pureté et sa clarté primitive, mais qu'avec le temps beaucoup d'erreurs s'étaient glissées dans le Christianisme. Par la suite, des détails me furent donnés à ce sujet. On m'apprit la différence entre l'enseignement du Christ et les dogmes inventés par les Eglises chrétiennes au fil des siècles, surtout ceux de la religion catholique à laquelle j'avais appartenu en tant que prêtre. Voici ce qui me fut communiqué :
    Le monde des Esprits de Dieu comme source de vérité
    « Où se trouve l'eau la plus pure et la plus claire d'un fleuve ? A la source, ou bien à l'embouchure ? Sûrement à la source. L'eau de source, une fois devenue ruisseau, perd de sa fraîcheur, de sa pureté et de sa clarté. Des affluents aux eaux troubles viennent de droite et de gauche et se mélangent au ruisseau. Puis le cours d'eau reçoit les vidanges des maisons et les écoulements chargés d'immondices provenant des bêtes, des hommes et des installations industrielles. Quiconque voudrait boire à cette eau ne s'en trouverait pas désaltéré. S'il en boit, ce sera avec répugnance, en cas d'extrême besoin, et s'il n'a pas à sa disposition de l'eau pure.
    La vérité subit le même sort. Puisée à la source, elle s'avérera une boisson rafraîchissante et réconfortante pour l'esprit humain. Puisée dans le ruisseau qui a déjà coulé sur un long parcours à travers les vallons des erreurs et des passions humaines, elle aura perdu sa pureté et sa fraîcheur. Ce mélange de mensonges et d'erreurs lui aura donné une saveur amère et elle ne sera bue qu'avec dégoût par quiconque est assoiffé de vérité. Ce n'est que lorsque l'eau de source pure lui manquera qu'il puisera dans le ruisseau.
    Ainsi en est-il de la doctrine du Christ. Tout comme l’eau de source devenue rivière après avoir traversé les régions peuplées, elle a été également polluée dans son cheminement à travers l’histoire humaine. Les mauvais penchants de l’homme et les puissances du mal environnantes ont troublé et rendu insipide la pure doctrine du Christ, lui ôtant ainsi sa vertu vivifiante.
    La source de la vérité est Dieu. L’homme, le terrien, n’y a pas accès. Il dépend exclusivement des porteurs d’eau de la vérité qui la puisent à la source. Les Esprits de Dieu sont les seuls porteurs à être admis à puiser à cette source. Eux seuls possèdent les vases sans souillures dans lesquels ils peuvent apporter à l’humanité la vérité dans toute sa fraîcheur et sa pureté.
    Le premier et le plus grand porteur de la vérité a été le Christ, quand il était esprit, avant son incarnation. Il a été le premier à administrer à l’humanité primitive le breuvage de la vérité, soit personnellement, soit par l’intermédiaire des Esprits dont il était le chef. Voilà qui explique les échanges intenses entre le monde des Esprits et l’humanité malade de l’Ancien Testament. Voilà qui explique les allées et venues des Esprits de vérité, au début du Nouveau Testament, qui puisaient sans relâche l’eau de la vérité à la source divine pour l’administrer au nom du Christ aux humains assoiffés de connaissance.
    Par conséquent, un des principes fondamentaux du vrai christianisme est que les hommes ne peuvent pas prêcher d’eux-mêmes et annoncer la vérité. Les hommes ne peuvent qu’être les instruments du monde des Esprits de Dieu.

    Le Christ, durant son incarnation humaine, ne pouvait pas par lui-même accéder à la source de vérité. En tant qu’homme, il n’en savait pas davantage que les autres hommes. Toutes les connaissances que le Christ avait possédées, lorsqu’il séjournait auprès de Dieu comme esprit premier créé, s’étaient éteintes au moment de son incarnation. C’est une loi des corps matériels qui fait que ces connaissances disparaissent chez tous les hommes, bien que tous aient vécu autrefois auprès du Père comme Esprits de Dieu. La propriété de la matière, qui est de détruire le souvenir de l’existence passée, produisit son effet habituel sur le Christ incarné, comme sur tout autre esprit incarné dans un corps humain. Le Christ incarné fut donc obligé d’avoir recours aux Esprits que lui envoyait son Père. Il le confirme par ces paroles : [size=17]En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme
     (Jean 1 : 51). N’étant qu’un envoyé de Dieu, le Christ demeurait semblable à tous les autres envoyés de Dieu avant lui. Eux aussi recevaient leurs instructions des Esprits de Dieu. Hénok, Abraham, Moïse, tous les prophètes de l’Ancien Testament ne parlaient jamais en leur nom. Pour tous ceux-là la parole de Pierre est valable : Avant tout, sachez que toute prophétie de l'écriture ne provient d'aucune interprétation personnelle ; en effet, aucune prophétie n'est jamais venue d'une volonté humaine, mais c'est soutenu par un esprit saint que des humains ont parlé de la part de Dieu (Pierre 1 : 20 - 21). C’est à dire qu’un esprit de Dieu leur inspirait ce qu’ils devaient dire.
    Le Christ lui-même faisait constamment ressortir qu’il ne parlait pas de lui-même, mais qu’il ne transmettait que ce que le Père lui avait enseigné. Le Père lui communiquait les instructions nécessaires par le biais de ses messagers, les Esprits qui montaient descendaient sur le fils de l’homme : Quand sera élevé le fils de l'homme, alors vous reconnaîtrez que je suis moi, et que de moi-même je ne fais rien, mais ainsi je dis ce que le Père m'a enseigné (Jean 8 : 28).
    [/size]

    Ceux qui diffusent et propagent la doctrine du Christ ont le devoir de puiser à la même source de vérité que le Christ lui-même. En premier, ce fut le cas pour les apôtres. Il ne fallait surtout pas qu’ils communiquent selon leur propre interprétation ce qu’ils avaient appris du Christ. Il arrive fréquemment que des malentendus se glissent dans ce que les hommes rapportent de ce qu’ils ont entendu. Si cent personnes entendent la même chose, chacune de ces personnes fera, sur un point ou un autre, un récit différent de ce qui a été dit, ou de ce que l’on a voulu dire. C’est pourquoi les apôtres durent à nouveau être instruits par les Esprits de Dieu sur ce que le Christ leur avait appris, afin d’éviter que de fausses interprétations provoquent des erreurs. Les Esprits de Dieu devaient leur confirmer la doctrine enseignée par le Christ et leur communiquer de nouvelles vérités que le Christ avait été obligé de leur cacher. En effet, certaines vérités ne devaient pas être divulguées avant la mort du Rédempteur pour ne pas nuire à l’accomplissement du plan de Dieu. De plus, les apôtres n’étaient pas encore mûrs et prêts à recevoir ces vérités, et par conséquent, ils ne les auraient pas comprises.
    L’exactitude de ces explications se trouve confirmée par le Christ lui-même : [size=17]et je prierai le Père et il vous donnera un autre paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais, l'esprit de vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas ni ne le reconnaît. Vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous et qu'il est en vous 
    (Jean 14 : 16 – 17). J'ai encore beaucoup à vous dire, mais vous ne pouvez pas le supporter à présent. Mais quand il viendra, lui, l'esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière ; car il ne parlera pas de lui-même, mais ce qu'il entendra, il le dira et il vous dévoilera les choses à venir (Jean 16 : 12 – 13). Je vous ai dit cela tandis que je demeurais près de vous. Mais le paraclet, l'esprit saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit (Jean 14 : 25 – 26). D’après ces paroles, les Esprits devaient accomplir une double tâche. Tout d’abord celle de remettre en mémoire l’enseignement dispensé par le Christ lorsqu’il était homme et d’en confirmer l’authenticité. Ensuite celle de prolonger l’enseignement du Christ et de communiquer les vérités que le Christ, pour les raisons évoquées, n’avait pas encore révélées. De plus les Esprits devaient rester auprès des croyants parce que la puissance du mal et la faiblesse humaine menaçaient constamment d’induire des erreurs. Ainsi, les générations à venir ne seraient pas réduites à dépendre des seules traditions religieuses de leurs ancêtres. Chacun sait que les traditions ne sont pas une garantie contre l’erreur. Les traditions n’offrent aucun moyen pour faire la différence entre ce qui provient de la source divine et ce qui a pour origine l’erreur humaine.
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    Donc, selon la promesse du Christ, les messagers célestes revenaient sans cesse sous la forme d’Esprits de vérité. D’ailleurs, les apôtres se réclamaient toujours de ces Esprits en demandant aux hommes de croire à leur doctrine. Paul fait constamment mention de ces porteurs de la vérité : [size=17]Car c'est à nous que Dieu l'a révélé par l'esprit ; l'esprit en effet sonde tout, jusqu'aux profondeurs de Dieu. Qui donc entre les hommes sait ce qui concerne l'homme, sinon l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l'esprit de Dieu. Or, nous n'avons pas reçu, nous, l'esprit du monde, mais l'esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits. Et nous en parlons non pas avec des discours enseignés par la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'esprit, exprimant en termes spirituels des réalités spirituelles. L'homme psychique n'accueille pas ce qui est de l'esprit de Dieu : c'est folie pour lui et il ne peut le connaître, car c'est spirituellement qu'on en juge. 
    (Corinthien 2 : 10 - 14). Vous êtes manifestement une lettre du Christ, apportée par nous, qui a été écrite non avec de l'encre mais avec un esprit du Dieu vivant (Corinthiens 3 : 3). Sachez-le, en effet, mes frères, l'évangile que j'ai annoncé n'est pas à mesure humaine, ce n'est pas non plus d'un homme que je l'ai reçu ou appris, mais par une révélation de Jésus Christ (Galates 1 : 11 – 12).
    Il n’y a pas que les apôtres qui reçurent leur doctrine du Christ, mais également les médiums que l’on rencontrait partout dans les communautés chrétiennes. Tu sais qu’on les appelait « prophètes » . Paul écrit que les mystères du Christ viennent : d'être révélé maintenant à ses saints apôtres et prophètes, par l'esprit (Ephésiens 3 : 5). Grâce aux médiums qui étaient les instruments des bons Esprits, les fidèles pouvaient toujours, et à tout moment, s’assurer de la valeur d’une vérité et comment il fallait l’interpréter. Voilà pourquoi Paul écrit aux Philippiens :et si, sur quelque point, vous pensez autrement, là encore Dieu vous éclairera. (Philippiens 3 :15). Ils pouvaient donc consulter Dieu à volonté dans les assemblées du culte et ils recevaient la réponse des Esprits de Dieu qui s’exprimaient par la bouche des médiums.
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    Pierre dit clairement que les prophètes anciens et ceux de son temps annonçaient l’évangile avec le concours d’un esprit saint envoyé du Ciel. Dans une autre épître Pierre ajoute : [size=17]Avant tout, sachez-le : aucune prophétie de l'écriture n'est objet d'explication personnelle ; ce n'est pas d'une volonté humaine qu'est jamais venue une prophétie, c'est poussés par un esprit saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu 
    (Pierre 1 : 20-21). Le mot « prophétie », que l’on trouve si souvent dans la Bible, ne signifie pas, comme vous le pensez parfois, la prédication d’un événement à venir. Une prophétie est tout message venant d’un esprit de Dieu et transmis par la bouche d’un médium humain.
    Dans l’Ancien Testament, Dieu invitait les hommes à venir chercher la vérité auprès de lui : « Consultez moi ! ». Et Dieu la leur communiquait par ses Esprits. Selon son propre aveu, le Christ devenu homme recevait la vérité par le biais des Esprits de Dieu. Il promis à ses apôtres de les initier à toutes les vérités par l’intermédiaire des Esprits de vérité. Les apôtres témoignent que cette promesse du Christ s’est réalisée et que, par conséquent, la doctrine leur a été communiquée par des Esprits de Dieu. »
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    Le christianisme actuel ne possède plus cette source
    « D’ou le christianisme actuel puise-t-il la vérité ?
    Les prédicateurs chrétiens des différentes confessions religieuses peuvent-ils prétendre qu’un esprit de Dieu parle par leur bouche ? Peuvent-ils affirmer avec Paul qu’ils ont reçu leur doctrine non des hommes, mais qu’ils la tiennent d’une révélation du Christ sans l’avoir apprise autrement ?
    Non, ils ne le peuvent pas !
    Ils ne sont que des serviteurs, des employés de leurs Eglises. Ils ont appris la doctrine de leur Eglise respective dans les écoles, les séminaires et les universités. Ils ont appris la sagesse humaine, la sagesse dispensée par des professeurs et farcie d’erreurs pour la répéter à leur tour à leurs fidèles. Ils ne savent rien de ce qui vient des messagers de Dieu et des porteurs de la vérité.
    Comme le dit Paul, c’est folie pour eux de croire qu’aujourd’hui un enseignement puisse venir d’un esprit de Dieu. Selon eux, ce n’est plus nécessaire. Ils pensent que cela était utile autrefois, lorsque l’humanité ignorait les connaissances de votre siècle moderne. Bien sûr, Moïse devait encore se mettre en relation avec les Esprits de Dieu et consulter Dieu pour accéder à la vérité. Bien sûr, les grands prophètes, le Christ et les apôtres devaient faire de même. Mais ils disent qu’aujourd’hui tout cela est désuet et a fait son temps. Vous vous fiez au progrès de votre science livresque. Vous savez écrire, vous puisez votre science dans des millions de livres savants à votre disposition. Et ce sont précisément vos théologiens, vos docteurs et vos professeurs ès sciences sacrées, si imbus de leur savoir, qui ont introduit les doctrines contre lesquelles Paul met en garde quand il dit : [size=17]Prenez garde qu'il ne se trouve quelqu'un pour vous réduire en esclavage par le vain leurre de la philosophie, selon une tradition toute humaine, selon les éléments du monde, et non selon le Christ 
    (Colossiens 2 : 8). Ou encore : Pour avoir dévié de cette ligne, certains se sont fourvoyés en un creux verbiage ; ils ont la prétention d'être des docteurs de la loi, alors qu'ils ne savent ni ce qu'ils disent, ni de quoi ils se font les champions (Timothée 1 : 6 - 7). Ceux-là sont les diviseurs, des instinctifs, qui n'ont pas un esprit. Vous, bien aimés, édifiez vous vous-même sur votre très sainte foi, priant dans un esprit saint(Jude 19 - 20). »
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    Les erreurs qui découlent de ce fait
    « Les Esprits de Dieu ont depuis longtemps été écartés par et dans les Eglises chrétiennes. Les dirigeants des Eglises ont étouffé l’esprit saint. Mais là où les Esprits de Dieu ont dû céder, d’autres Esprits ont pris leur place. Voici ce qu’en dit Paul à Timothée : [size=17]L'esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s'attacher à des Esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience 
    (Thimothée 4 : 1 – 2). Les puissances du mal ont remplacé les Esprits du bien pour masquer la vérité et lui substituer le mensonge. Elles utilisent toutes les faiblesses humaines pour atteindre leur but. Elles se servent de la volonté de domination, de l’ambition orgueilleuse des savants, de la soif de puissance, de la course aux honneurs, à l’argent et au bien-être matériel. Toutes ces faiblesses les aident à falsifier les vérités sur la sagesse, l’amour et la pitié de Dieu. Toutes ces faiblesses leur permettent de forger des liens avec lesquels les dirigeants des Eglises asservissent les peuples naïfs et inexpérimentés pour les plier selon leurs intérêts.
    La racine de tout mal est la cupidité, le désir immodéré des richesses. Or l’argent joue un rôle capital dans vos Eglises chrétiennes. Satan savait ce qu’il faisait lorsqu’il fit de la collecte de fonds un élément nécessaire à l’organisation des religions. Il savait que par l’argent il arriverait facilement à conduire les dirigeants ecclésiastiques à l’erreur. Satan savait qu’aucun d’eux ne mettrait en péril une carrière brillante et bien rémunérée de fonctionnaire de l’Eglise, même s’il devait s’apercevoir d’une erreur dans la doctrine qu’il s’évertuait à prêcher.
    C’est ainsi que, dès le moment où l’on renonça à communiquer avec le monde des Esprits de Dieu, les erreurs les plus variées et les plus dommageables furent introduites dans le christianisme. De siècle en siècle la situation empirait. Une vérité après l’autre fut contaminée par l’erreur et rendue incompréhensible. Quelle en a été la conséquence ? Aujourd’hui vous vous trouvez confronté à un christianisme entièrement divisé. Vous voyez d’innombrables organisations religieuses qui prêchent tout sauf la vérité, et dont chacune fait passer son credo pour la véritable doctrine du Christ. Comment dans ces conditions, pouvez vous vous étonner qu’un christianisme, si dénaturé, si divisé, n’exerce plus d’influence sur l’humanité ? Rendez au peuple le christianisme des premiers chrétiens ! Enlevez de ses épaules le poids que vous lui faites porter par des préceptes de votre cru, issus de votre despotisme et de votre esprit autoritaire . Mettez à nouveau les hommes en communication avec les messagers de Dieu porteurs de la vérité. Vous serez alors étonné de voir quelle influence le vrai christianisme est capable d’exercer sur l’humanité actuelle.
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    L’Eglise catholique essaie de se convaincre que l’éclatement provient du fait que les autres communautés chrétiennes se sont séparées d’elle, la seule vraie Eglise capable de procurer le salut. Je vais te démontrer que l’Eglise catholique, elle non plus, ne possède plus grand chose, et même pratiquement plus rien, du christianisme du Christ et des apôtres. »
    L’inexistence de l’infaillibilité papale en tant que source de vérité
    « L’Eglise catholique a certes réussi à trouver un palliatif humain pour remplacer les Esprits de Dieu qui étaient actifs dans les premiers temps du christianisme. Pour cela elle inventa l’infaillibilité papale. C’était la solution la plus simple pour contourner toute question sur la vérité. Le Christ serait ainsi débarrassé du souci de devoir envoyer les Esprits de vérité aux hommes égarés comme il s’y était engagé. De plus, le Christ se trouvait délié de sa promesse de rester auprès des siens tous les jours jusqu’à la fin des temps. N’y avait-il pas un « vicaire du Christ » sur la terre ? Là où il y a un vicaire, celui dont il est le vicaire n’a plus besoin de remplir ses fonctions.
    Par la proclamation du dogme de l’infaillibilité d’un vicaire de Jésus-Christ sur terre, la communication des vérités divines fut totalement abandonnée aux mains d’hommes pêcheurs et faillibles. Les Esprits de Dieu, messagers de la vérité, s’en trouvaient écartés. Ainsi la porte fut largement ouverte à la fantaisie, au caprice et au despotisme des hommes.
    Vous osez dire que « l’Esprit Saint » prête son concours lors de l’élection du pape. Cependant vous ne pouvez citer aucun cas où un pape aurait été désigné directement et nommément par un esprit de Dieu. Est-ce qu’une seule fois, lors d’un conclave, un esprit de Dieu a fait savoir, par l’intermédiaire de l’un des cardinaux électeurs faisant office d’instrument, qui devait être élu pape ? Les Esprits de Dieu procédaient pourtant ainsi dans les premières communautés chrétiennes, ils utilisaient la bouche des médiums lorsqu’il s’agissait d’élire un presbyte ou un épiscope. Il n’y a qu’à se reporter à l’histoire des papes pour se rendre compte comment les choses se passaient. Bien souvent, on aurait pu croire à des manœuvres diaboliques. Les intrigues et les machinations se multipliaient. On ne reculait pas devant l’emploi des armes pour couronner de la tiare les partisans et les favoris de certaines familles. N’y a-t-il pas eu des papes dont les faits et gestes ressemblaient davantage à ceux d’un instrument de l’enfer plutôt qu’aux comportements d’un serviteur de Jésus-Christ ? Alors, pour contourner cette objection, vous avez construit une curieuse explication. Quand il s’agit du pape, vous faites une distinction entre le pape en tant qu’homme et le pape en tant que vicaire du Christ. Vous prétendez que même l’homme le plus abject, dès qu’il devient pape, remplace le Christ sur terre et acquière soudainement l’infaillibilité en matière de foi. Donc, il pourrait être un instrument de Satan et en même temps le vicaire du Christ. N’est-ce pas là la plus grande injure que vous puissiez faire à Dieu et au Christ ? Aucun homme, quel qu’il soit, ne pourrait devenir, même pour une heure le vicaire de son ennemi juré. Croyez-vous que Dieu confierait ses dons de grâce et de salut à un serviteur de l’enfer ? Tout homme qui réfléchit un tant soit peu répondra non à une pareille question.

    Les Esprits n’apportent leurs dons qu’à des êtres fidèles à Dieu et ils les abandonnent quand cette fidélité cesse. L’histoire de Saül te renseigne suffisamment à ce sujet. Tant que le roi béni de Dieu restait fidèle à Dieu, ses contacts avec les Esprits de Dieu étaient quotidiens et il pouvait « consulter Dieu » à chaque fois qu’il désirait mieux comprendre telle ou telle vérité. Dieu répondait sans tarder par l’intermédiaire de ses Esprits de vérité. Dès que Saül cessa d’être fidèle à Dieu, toute communication, tout échange, avec les Esprits de Dieu s’arrêta aussitôt. Ses questions faites à Dieu restèrent sans réponse. Ce furent alors les Esprits du mal qui prirent la relève. Tous les dons que Saül avait reçus lui furent retirés.
    Un homme mauvais ne peut être et ne deviendra jamais le détenteur de dons sacrés venant de Dieu, et un pape pervers non plus. Par conséquent, on peut affirmer que les mauvais papes n’ont jamais possédé le don de l’infaillibilité. Comme vous n’avez aucun moyen de savoir avec certitude si un pape, ou un autre homme, est, au fond de lui, l'ami ou l'ennemi de Dieu, vous ne pourrez jamais savoir si les paroles d'un pape reposent sur la vérité ou l'erreur.
    Donc, seul Dieu choisit les individus auxquels il enverra ses Esprits. Une élection humaine ne saurait faire d'un homme le porteur des vérités divines. Même le Christ n'a pas pu choisir ses apôtres selon son bon vouloir. Dans les Actes il est expressément dit qu'il :[size=17] les avait choisis par un esprit saint 
    (Actes 1 : 2). Il est donc encore plus mensonger d'affirmer que Dieu pourrait lier un don d'infaillibilité à une fonction humaine telle que la papauté.
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    Vos commentaires, qui s'appuient sur certains passages du Nouveau Testament pour tenter de prouver votre dogme de l'infaillibilité pontificale, sont donc erronés. Vous citez les paroles suivantes du Christ : [size=17]Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié 
    (Matthieu 16 : 18 - 19) De ces paroles vous tirez la conclusion que Pierre, en tant qu'homme, est devenu la base et le fondement de l'Eglise du Christ. Vous dites que ce même Pierre, devenu le chef de cette Eglise, ne saurait se tromper en matière de foi. Vous dites qu'il a, en outre, reçu le pouvoir de lier et de délier afin de décider qui seraient les membres de cette Eglise. Vous prétendez également que l'autorité papale a non seulement été confiée et déléguée à Pierre, mais qu'elle est transmissible à ses successeurs. Ses successeurs, dites-vous, sont les papes de l'Eglise catholique romaine et le pape est l'héritier spirituel de Pierre, avec les mêmes pouvoirs et les mêmes dons dont disposait Pierre.
    Ces interprétations ne sont que des sophismes !
    Ce n'est pas en tant qu'homme que Pierre fut désigné comme le rocher sur lequel le Christ allait bâtir son Eglise. La promesse du Christ ne concernait que la foi exprimée par Pierre à ce moment là. Une foi comme celle de Pierre, qui savait que le Christ était le Messie envoyé de Dieu, voilà ce qui est durable, impérissable et invincible, et non pas la personne de Pierre. Ce Pierre-là fut bientôt vaincu par l'enfer, lorsqu'il renia le Christ par trois fois en le jurant solennellement avec un serment. Le cas de Pierre nous fournit l'exemple du peu de confiance que Dieu peut accorder à l'homme en tant qu'instrument du salut. Dépendre d'un homme, ce serait bâtir sur du sable et ériger la grande entreprise du salut de l'humanité sur des fondations bien branlantes. Une seule chose reste immuable : la foi en la vérité transmise par les Esprits messagers de Dieu. Pierre avait reçu de la part des messagers de Dieu, la vérité que le Christ était le Messie. Le Christ lui avait dit : Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t'est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux(Matthieu 16 : 17). C'est parce que Pierre avait reçu cette vérité des Esprits de Dieu qu'il y croyait fermement. C'est cette foi robuste qui le plaçait sur un roc inébranlable. Les Esprits de Dieu ne sont pas des menteurs. Quiconque se comporte comme Pierre se tient debout sur le même rocher que Pierre, avec sa foi ferme et solide. Quiconque est prêt à accepter la vérité divine transmise par la bouche des messagers de Dieu, appartient à l'Eglise du Christ. L’Eglise du Christ est par conséquent une Eglise spirituelle. Elle ne reconnaît aucun lien avec une quelconque organisation terrestre qui en ferait partie. Elle ne connaît ni prêtres, ni évêques investis dans leur autorité par le clergé humain catholique. Elle ne connaît point de pape infaillible. Le Christ n'a pas de vicaire ici-bas. Des hommes appartenant à toutes les religions du monde font partie de l'Eglise du Christ.
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    Cette église spirituelle du Christ ne sera jamais vaincue par les cohortes du mal. Car elle est source de vérité et la vérité demeure invincible. Ses messagers ne sont pas des êtres humains, ni des papes, ni des évêques, ni des prêtres, mais les Esprits du royaume de Dieu.
    Les « clefs du royaume », promises par le Christ à Pierre en récompense de sa foi, sont les vérités divines. C'est avec ces vérités que Paul pouvait lier et délier ceux qui se trouvaient dans l'erreur. Quiconque refuserait les clefs en préférant l'incrédulité à la vérité, s'enfoncerait encore davantage dans l'erreur et y resterait englué. Quiconque accepterait les clefs se verrait délié des liens de l'erreur. Le fait d'être lié ou délié était valable pour la vie terrestre, mais encore plus pour la vie dans l'au-delà.
    La même image des « clefs du royaume » se trouve dans un autre passage du Nouveau Testament. Le Christ s'en sert pour fustiger les chefs de l'Eglise terrestre. Ceux-ci avaient remis la « mauvaise clef » au peuple en lui prêchant les doctrines issues de la tradition humaine. La « mauvaise clef » ne pouvait pas ouvrir la porte du royaume des cieux. La « bonne clef » que Jean Baptiste et le Christ tendait au peuple, et que le peuple était prêt à accepter, lui fut arrachée des mains par le clergé de cette époque. C'est pourquoi le Christ s'écria : [size=17]Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le royaume des cieux ! Vous n'entrez certes pas vous-mêmes, et vous ne laissez même pas entrer ceux qui le voudraient !
    (Matthieu 23 : 13).
    Les paroles : Pais mes agneaux, pais mes brebis (Jean 21 : 15 - 17), que le Christ adressa à Pierre après sa résurrection sont également interprétées par vous comme un traitement de faveur à l'égard de Pierre, mais à tort. Pierre avait renié son maître publiquement et trois fois par serment. Selon la logique humaine, on aurait pu penser que le Christ renverrait cet infidèle et lui retirerait tout ministère apostolique. Pierre lui-même était persuadé que le Christ le rejetterait en vertu de ces paroles : celui qui m'aura renié à la face des hommes sera renié à la face des anges de Dieu (Luc 12 : 9). Vous auriez agit de la même façon, vous les hommes, dans de semblables circonstances. Le Christ, lui, eut pitié de Pierre touché par le repentir. Il le mit au même rang que les autres apôtres et lui conféra à lui aussi les fonctions pastorales. Lui aussi, malgré sa défection et son infidélité, conduira ses semblables, les autres hommes, et ira les faire pâturer dans les prairies de la vérité, comme le feront les autres apôtres. La question que le Christ répéta par trois fois : Pierre m'aimes-tu ? (Jean 21 : 15 - 17), devait remettre en mémoire à Pierre son triple reniement et lui rappeler combien la bonté de Dieu envers lui était grande. Malgré son reniement passé, Pierre n'était pas rejeté. Dieu lui réservait toujours un rôle de pasteur d'hommes, d'annonciateur du royaume de Dieu et d'instrument des Esprits de Dieu.
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    Tu vois combien sont erronées les interprétations de ces passages bibliques données par ton ancienne Eglise. Tu vois que ces passages ne justifient en rien les raisonnements qui aboutissent à une position plus élevée de Pierre par rapport aux autres et à l'infaillibilité de la papauté romaine. Il y a belle lurette que l'enfer a eu raison de cette Eglise-là. Et c'est aussi le mal qui est à l'origine du prétendu dogme de l'infaillibilité. Comme de nombreux enseignements de cette Eglise contiennent de grosses erreurs, l'enfer a tout intérêt à maintenir intactes ses erreurs au sein de l'humanité, et cela le plus longtemps possible. L'Eglise terrestre ne peut plus revenir sur ce qu'elle a enseigné, et enseigne encore, sous le sceau de l'infaillibilité. Revenir sur ses erreurs équivaudrait pour elle a un suicide.
    Vous accumulez les contrevérités dans votre doctrine de l'autorité papale. Il est historiquement faux de prétendre que l'évêque de Rome est le successeur de Pierre dans le magistère apostolique. Les organisateurs des premières communautés chrétiennes ne furent désignés ni par les apôtres, ni par une élection humaine, mais par les Esprits de Dieu qui se manifestaient à cet effet. Si, dans des cas isolés, un apôtre ou son disciple instaurait un responsable dans la communauté, il ne le faisait qu'après qu'un esprit de Dieu l'eut désigné comme tel. Aucun responsable n'avait droit à un traitement privilégié et aucun apôtre n'avait plus d'autorité qu'un autre. Paul dit à propos des notables et des principes hiérarchiques : [size=17]peu m'importe ce qu'alors ils pouvaient être, Dieu ne fait point acception des personnes 
    (Galates 2 : 6). Dans le même passage, Paul raconte qu'il avait critiqué Pierre devant tout le monde, et qu'il lui avait reproché de ne pas agir en conformité avec la vérité de l'Evangile.
    S'il avait suffi que Dieu révélât à l'apôtre Pierre, en tant que premier pape infaillible, les vérités du salut, alors la descente des Esprits dans les premières communautés chrétiennes n'aurait servi à rien. Car alors, ces communautés auraient possédé, en la personne de Pierre, une source de vérité infaillible et sûre. Pourquoi Paul ne fut-il pas envoyé auprès de Pierre afin que celui-ci lui indique la vérité ? Il lui était pourtant facile de se rendre auprès de Pierre. Pourquoi, dans ces conditions, Paul a-t-il été, selon ses propres paroles, renseigné par le Christ lui-même ?
    Je vais t'expliquer dans le détail les vérités de l'enseignement du Christ, du moins sur les points essentiels. Je les comparerai aux enseignements actuels, en particulier aux principes que tu prêchais en tant que prêtre de l'Eglise catholique. Ainsi, je répondrai à la demande que tu m'as exprimée si souvent. Par la même occasion, les doctrines des autres Eglises chrétiennes qui divergent de la doctrine du Christ seront démontrées comme fausses et écartées.»
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    Il n’y a pas de Dieu en trois personnes
    « Le Christ enseignait un Dieu unipersonnel, créateur du Ciel et de la Terre. Le Christ ne connaît pas de Dieu en trois personnes tel que l'enseigne l'Eglise catholique et d'autres Eglises chrétiennes. Seul le Père est Dieu. Personne n'est son égal, ni le fils, ni celui que vous appelez « le saint esprit ».
    Après sa résurrection, le Christ dit : [size=17]Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu 
    (Jean 20 : 17). D'après le paroles du Christ, c'est le Père qui domine tout : Mon Père, quant à ce qu'il m'a donné, est plus grand que tout. Nul ne peut rien arracher de la main du Père (Jean 10 : 29). Si le Père est le plus grand, il n'existe rien qui puisse l'égaler. Il est alors supérieur au fils. C'est ce que le Christ affirme quand il dit : si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi (Jean 14 : 28). Jésus dit du Père qu'il est le seul qui soit bon. Lorsque quelqu'un s'adressait à Jésus et l'appelait « bon maître », il avait coutume de répondre : pourquoi dis-tu que je suis bon ? Personne n'est bon excepté Dieu seul (Luc 18 : 19).
    Parce que Dieu est au-dessus de tout, il peut donner le pouvoir à qui il veut. Ainsi, Dieu a donné tout pouvoir à son fils qui l'atteste dans sa prière : Père, l'heure est venue, glorifie ton fils, afin que ton fils te glorifie et que, selon le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés (Jean 17 : 1 - 2).
    Je t'ai expliqué, l'Ecriture Sainte en main, que le Christ n'est pas Dieu, lorsque je t'ai entretenu de sa vie et de son œuvre. Les apôtres enseignaient aussi que seul le Père est Dieu, et non le fils qui a reçu le titre de « Seigneur » de la part du Père. Paul écrit : Il n'est de Dieu que le Dieu unique. Car, bien qu'il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux, et de fait, il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs, pour nous en tous cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui viennent toutes choses et par qui nous allons (Corinthiens 8 : 4 - 6).
    En outre, Paul appelle le Père : « le Dieu du Christ » : Daigne le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de la gloire, vous donner un esprit de sagesse et de révélation, qui vous le fasse vraiment connaître (Ephésiens 1 : 17). D’après Paul, la manifestation de Jésus-Christ est rendue possible par la puissance de Dieu qui est : le Bienheureux et unique Souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, le seul qui possède l'immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul d'entre les hommes n'a vu ni ne peut voir. A lui appartiennent honneur et puissance à jamais ! Amen (Timothée 6 : 14 – 16). Si le Père est le seul à posséder l’immortalité, c’est que le Fils ne la possède pas. Donc le fils n’est pas Dieu, mais il est bien ce qu’il dit être et ce que les apôtres disent de lui. Il est le fils de Dieu, inférieur au Père, une créature du Père.
    La Bible dans son intégralité, aussi bien l’Ancien que le Nouveau Testament, ne connaît qu’un Dieu en une seule personne. Le Père est Dieu et seul et unique Dieu. Aucun des fils de Dieu, ni le premier-né ni les autres fils de Dieu ne sont Dieu.
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    Parce que vous dites que le Christ est Dieu, vous vous heurtez à d’invincibles difficultés. Vous avez du mal à comprendre la personne de Jésus, sa vie, sa passion et sa mort. Cette fausse idée vous empêche de saisir pleinement son enseignement, pourtant clair, au sujet de sa situation vis à vis de Dieu. Bien que sa position soit la plus élevée, au sommet des Esprits sublimes, il demeure une créature vis à vis de son créateur.
    Vos théologiens se voient contraints d’utiliser des artifices puérils pour tenter de faire harmoniser les faits indéniables de la vie de Jésus, et ses propres paroles, avec sa prétendue divinité. Ils fabriquent une personne de Jésus et disent que dans le Christ-homme il y avait deux personnalités, l’une humaine et l’autre divine. De là, disent-ils, le Christ possédait deux volontés et deux connaissances, une volonté humaine et une volonté divine, une connaissance humaine et une connaissance divine. Ces deux personnalités ne forment cependant qu’une seule personne.
    Ce sont là des chimères et de fausses conceptions !
    Chaque esprit est une personne indépendante. Dieu lui-même ne saurait fondre deux Esprits, deux personnalités en une seule personne. De même que Dieu ne saurait faire de deux êtres humains un seul être. Il ne le peut pas, malgré toute sa puissance, en raison de la contradiction qu’il y aurait à ce que deux soit égal à un.
    Votre bon sens devrait tout de même vous faire comprendre que le Christ, s’il avait été Dieu, n’aurait pas pu s’écrier sur la croix : [size=17]Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?
    (Matthieu 27 : 46). Dieu ne peut pas s’abandonner lui-même.
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    Message  Arlitto Jeu 19 Nov 2020 - 20:32

    Et lorsqu'il est dit dans l'Ecriture Sainte que : [size=17]le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père (Romains 6 : 4), pourquoi fallait-il la puissance et la gloire du Père si le Christ était Dieu lui-même ? Selon votre logique, après sa mort terrestre, le Christ se trouvait débarrassé de son corps humain et de sa partie humaine. Donc le Christ n'était plus que Dieu et ne possédait plus que sa partie divine. Dans ces conditions, pourquoi le Christ devait-il aller chercher ailleurs une gloire qu'il était censé posséder lui-même ? Vous vous engluez dans des contradictions impossibles à résoudre.
    Comment expliquez-vous que le Christ ne dit pas une seule fois : « Je suis Dieu » ou « Je suis l'égal du Père en tout » ? Jésus a souvent parlé de son lien avec le Père et il n'a jamais énoncé une seule fois la prétendue vérité qu'il était Dieu lui-même. Il ne se désigne que sous le nom de « fils de Dieu » et affirme que pour tout, il dépend du Père. Il déclare solennellement : Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ (Jean 17 : 3). Il n'est que l'envoyé de Dieu, il n'est pas Dieu. Paul l'appelle : l'image du Dieu invisible, premier-né de toute créature (Colossiens 1 : 15). Il est donc une créature de Dieu, il a été créé par Dieu, il n'est pas davantage Dieu que toutes les autres créatures.
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    Les falsifications de la Bible
    Comme on ne trouvait pas de références dans le Nouveau Testament pour appuyer la fausse doctrine de la divinité du Christ, on eut recours à la falsification de plusieurs passages de la Bible. Il s'agissait de fabriquer des preuves de la divinité du Christ. Je vais en citer plusieurs exemples.
    Dans son épître aux Romains (9 : 3 - 5), Paul a écrit : « Je souhaiterais être moi-même séparé du Christ, si par là je pouvais sauver mes frères, ceux de ma race selon la chair ; ils sont Israélites. Eux, adoptés comme peuple de Dieu, eux qui ont eu la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses, les patriarches, d’eux est issu, selon la chair, le Messie. Que Dieu qui est au-dessus de tout, en soit à jamais béni et loué. Amen. » C’est parce qu’il reconnaît que le Messie est issu, selon la chair, du même peuple que lui, que Paul bénit Dieu, comme il le fait souvent dans ses épîtres. Or ce passage a été falsifié et rendu de la manière suivante : [size=17]Je souhaiterais d'être moi-même anathème, séparé du Christ, pour sauver mes frères, ceux de ma race selon la chair, eux qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et aussi les patriarches, et de qui le Christ est issu selon la chair, qui est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement. Amen.
     En déplaçant « qui est au-dessus de tout », on a imprimé au Messie la marque de la divinité et on a introduit des contradictions dans la Bible.
    Une falsification du même cru se trouve dans l’épître de Paul à Tite (2 : 13). Paul a écrit : « Et cela dans l’attente de la bienheureuse espérance et de la manifestation glorieuse de notre grand Dieu et de celle de notre sauveur Jésus-Christ ». Dans ce passage, Paul parle de la manifestation glorieuse de Dieu, qui doit être le but recherché par la création matérielle, et de la glorieuse manifestation du sauveur Jésus – Christ par laquelle on peut parvenir à Dieu conformément aux paroles du Christ : Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14 : 6). Ce passage a été falsifié et rendu de la manière suivante : En attendant la bienheureuse espérance et l'apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus. Cette traduction a pour objet de donner au lecteur l’impression que Jésus-Christ est le grand Dieu dont nous devons attendre la glorieuse manifestation.
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    De telles falsifications n’échappent pas au lecteur qui est familier avec les épîtres de Paul. Ce lecteur attentif saura que Paul, dans tous ses écrits, fait nettement la distinction entre la personne du Christ et la personne divine. Il saura que Paul parle du Père comme du Dieu du Christ, et du Christ comme du « Seigneur » choisit par le Père. Il saura que Paul enseigne que Dieu mettra tous les ennemis sous les pieds du fils, et que le dernier ennemi à se soumettre sera Lucifer, le prince de la mort, et qu’alors le fils lui-même se soumettra au Père afin que tous se retrouvent en Dieu : [size=17]Le dernier ennemi détruit, c'est la Mort ; car il a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dira : « Tout est soumis désormais », c'est évidemment à l'exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous
    (Corinthiens 15 : 26 – 28).
    Paul salut toujours ainsi : « Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous ». Il ne dit jamais : « Que la grâce de notre Dieu Jésus Christ soit avec vous ». Si donc, dans quelque passage que ce soit de votre Bible actuelle on prétend lire autre chose que cette vérité, que seul le Père est Dieu, alors soit votre traduction est fausse et vous pouvez le vérifier, soit le texte grec qui a servi à votre traduction a été falsifié.
    Parfois il y a même falsification du texte grec en même temps qu’une mauvaise traduction dans votre langue. Tu trouveras un exemple de ce genre dans l’épître de Paul aux Philippiens, qui aujourd’hui apparaît comme ceci : Ayez entre vous les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus. Lui, de condition divine, ne retient pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme (Philippiens 2 : 5 –7). Le texte correct était le suivant : « Ayez les mêmes sentiments en vous que le Christ Jésus, même si extérieurement il ressemblait à un dieu, il n’a pas considéré qu’il se rabaissait en s’humiliant devant Dieu, mais il s’est dépouillé et a pris extérieurement l’aspect d’un esclave… » Il est vrai que le Christ, sous la forme de son corps céleste, comme esprit, ressemble à Dieu. Tous les Esprits qui le voient pour la première fois croient voir Dieu, telle est la splendeur dont Dieu a revêtu son premier-né. La falsification grossière du texte a consisté à remplacer les mots « être ressemblant à Dieu » par les mots « être l'égal de Dieu ».
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    Comme je viens d’employer l’expression « ressembler à un dieu », je voudrais y rattacher le passage du début de l’évangile selon Jean que vous citez également pour démontrer la divinité du Christ : [size=17]Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu 
    (Jean 1 : 1 – 2). Regardez mieux le texte grec, il n’est pas dit « le Verbe était Dieu » mais « le verbe était un dieu» . Jean se sert des mots « un dieu » selon l’expression employée à cette époque pour désigner quelqu’un qui faisait fonction d’instrument de Dieu, quelqu’un qui était en relation constante et particulière avec Dieu, quelqu’un qui était un envoyé de Dieu. Dieu avait employé la même expression en s’adressant à Moïse, ce grand envoyé et prototype du Christ : Aaron parlera pour toi au peuple ; il te tiendra lieu de bouche et tu seras pour lui un dieu (Exode 4 : 16). Lorsque le clergé juif reprocha au Christ de se faire l’égal de Dieu, en se désignant lui-même comme « fils de Dieu », il leur posa la question suivante : N'est il pas écrit dans votre Loi: J'ai dit : vous êtes des dieux ? (Jean 10 : 34). Puis il continua : « Si donc l’Ecriture appelle « dieux » les hommes chargés d’une mission par Dieu, comment pouvez vous m’accuser de blasphème quand je dis : « je suis le fils de Dieu », moi que le Père a consacré et envoyé dans le monde ? » En d’autres termes, le Christ leur dit ceci : « Comment pouvez vous prétendre que je me fais l’égal de Dieu lorsque je dis que je suis le fils de Dieu. Même si j’avais dit : « je suis un dieu », je n’aurai pas blasphémé. Car ceux qui avant moi ont été envoyés par Dieu et chargé par lui d’une mission, ont été appelé des « dieux ». J’aurais d’autant plus de raisons de me présenter comme « un dieu », puisqu’il m’a été confié la tâche la plus haute jamais confiée à un envoyé de Dieu. J’évite à dessein d’employer la désignation « dieu » pour qu’il n’y ait aucun malentendu, et je dis que je suis le fils de Dieu, ce qui correspond à la vérité. »
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    [size=17]Paul de son côté, écrit : Car, bien qu'il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux - et de fait il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs pour nous en tout cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes 
    (Corinthiens 8 : 5 – 6). Il s’ensuit que Paul désire voir les chrétiens employer le mot « dieu » au sens propre et non au sens habituellement utilisé jusqu’alors pour désigner les créatures de Dieu. Paul veut que le mot « dieu » soit employé pour désigner le seul vrai Dieu, le Père. Par ailleurs, Paul veut aussi que le mot « seigneur » ne soit employé pour personne, sauf pour désigner Jésus-Christ. Les chrétiens ne devaient donc pas attribuer à Jésus-Christ le qualificatif de « dieu ».
    La première épître de Jean révèle une autre falsification. Le texte original du passage (Jean 5 : 20) est le suivant : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu'il nous a donné l'intelligence afin que nous connaissions le Véritable. Nous sommes dans le Véritable, dans son Fils Jésus Christ. Celui-ci est le Véritable et la Vie éternelle.» Ce passage a été altéré. En plus d’autres erreurs, il y a le mot « dieu » qui fut ajouté à la dernière phrase, ce qui donne aujourd’hui : Nous sommes dans le Véritable, dans son Fils Jésus Christ. Celui-ci est le Dieu véritable et la Vie éternelle. Jean enseigne dans ce passage ce que le Christ et les apôtres ont maintes fois affirmé, à savoir que Dieu est le Véritable, le vrai Dieu. Mais le fils est également véritable. Car il parle le langage de Dieu, il répète les paroles de Dieu et enseigne ce que le Père lui a demandé d’enseigner. En tout ce que le Christ prêche, annonce et enseigne, il est tout aussi véritable que le Père lui-même. Par conséquent, ceux qui sont dans le fils sont dans le Dieu véritable. Et comme Dieu a donné à son fils la vie éternelle, le fils est également la vie éternelle pour tout ceux qui sont en lui. 
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    Une falsification d’importance dans la première épître de Jean (Jean 5 : 8) sert de preuve principale au dogme de la trinité, c’est à dire de l’union de trois personnes distinctes ne formant qu’un seul Dieu. Voici le texte original : [size=17]Il y en a ainsi trois à témoigner : l'esprit, l'eau, le sang, et ces trois tendent au même but.
     Les faussaires ont rédigé la phrase suivante : Il y en a trois qui témoignent dans le ciel : le Père, le Verbe et l’Esprit Saint, et ces trois sont un. Vos théologiens catholiques savent bien eux aussi que cette phrase est une interpolation inventée de toute pièce. Malgré cela, on la trouve encore dans certaines éditions catholiques de la Bible, alors que d’autres Eglises chrétiennes l’ont supprimée.
    A part cette altération, vous n’avez pas, dans le Nouveau Testament, de références qui puissent justifier l’enseignement que l’Esprit Saint, comme vous l’appelez est « un » avec Dieu le Père. Le Nouveau Testament désigne par « Esprit Saint » ou « Saint Esprit », ce qui est en réalité l’ensemble, la totalité du monde des Esprits de Dieu. Dieu est un esprit saint. Il est l’esprit le plus haut, le plus saint, le sommet de tous les Esprits. Le fils de Dieu est également un esprit saint. Il est l’esprit le plus haut, le plus saint de tous les Esprits créés.
    Les princes du ciel, Michel, Gabriel, Raphaël et beaucoup d’autres sont des saints Esprits. Toutes les armées de Dieu sont de saints Esprits. Lucifer avant son abandon, était lui aussi un esprit saint. Tous les hommes et toute la création matérielle étaient autrefois de saints Esprits. Le malentendu provoqué par l’expression « l’Esprit Saint » provient de fausses traductions. Là où il faudrait lire UN esprit saint, vos traducteurs ont écrit « le Saint Esprit » ou « l’Esprit Saint », ce qui est inconcevable ! On est en droit de s’en étonner. Les traducteurs n’ignoraient pourtant pas la langue grecque et savaient fort bien que l’emploi de l’article défini ou indéfini est, en grec ancien, soumis à des règles très précises et fort strictes.
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    Pendant tes années d’étude, tu as étudié la langue grecque, cette langue dans laquelle vous a été transmis, par copie, le Nouveau Testament. Par conséquent, tu comprends suffisamment le grec pour contrôler mes affirmations. Je vais te citer quelques passages parmi de nombreux autres.
    Prenons l’évangile selon Matthieu. Il est dit dans les premiers chapitres que Marie conçut par le fait d’UN esprit saint (Matthieu 1 : 18), et non pas par le fait de l’Esprit Saint :
    Un peu plus loin on peut lire que l’enfant qui va naître vient d’UN esprit saint (Matthieu 1 : 20), et non pas de l’Esprit Saint, comme s’il n’existait qu’un seul esprit saint :
    Si tu consultes l’évangile de Luc, tu trouveras la même chose. Tu verras qu’il est dit : « UN esprit saint viendra sur toi et la puissance d’UN très haut te prendra sous son ombre » (Luc 1 : 35). Votre traduction dit bizarrement : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Ce n’est pas le Très-Haut qui couvrit Marie de son ombre, mais un des plus hauts Esprits de Dieu : 
    De même, il est dit auparavant, avant la naissance de Jean : « il sera rempli d’UN esprit saint dès le sein de sa mère » (Luc 1 : 15)
    Et puis d’Elisabeth il est écrit qu’elle fut remplie d’UN esprit saint (Luc 1 : 41)
    Et de Zacharie il est dit qu’il fut rempli d’UN esprit saint et qu’il se mit à prophétiser (Luc 1 : 67)
    Le Christ dit : « Mais si c’est par UN esprit de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le Royaume de Dieu est arrivé » (Matthieu 12 : 28)
    Et Jean le Baptiste déclare : « Moi, je vous ai baptisé avec de l’eau, mais lui vous baptisera d'UN esprit saint » (Marc 1 : 8)
    Dans les Actes des apôtres, dès les premières lignes, il est dit que Jésus avait choisi ses apôtres sous l’action d’UN esprit saint (Actes 1 : 2) :
    On y trouve aussi que, durant le jour de la Pentecôte, UN esprit saint se posa sur chacun des apôtres et que tous furent remplis d’UN esprit saint (Actes 2 : 4). C’est parce que chaque apôtre recevait en lui un esprit différent que chacun d’eux s’exprimait dans une langue différente.

    Lors de mon explication des chapitres douze et quatorze de l’épître aux Corinthiens, j’ai déjà attiré ton attention sur cette fâcheuse, et même fatale, faute de traduction. Cette erreur vous fait croire qu’il n’existe qu’un seul esprit saint, qui est lui aussi une personne divine, de la même essence que le Père, comme ton ancienne Eglise l’enseigne.
    Tous les passages où le texte grec parle « d’un esprit saint » ou « d’un esprit » ont été traduits par « l’Esprit Saint » ou « l’Esprit ». Lorsque les textes bibliques grecs parlent d’un esprit, c’est pour signifier : un parmi beaucoup. Vous faites un contresens en lisant et en écrivant « l’Esprit Saint ». Ces documents contiennent, certes, d’autres passages dans lesquels il est question de « l’esprit saint » ou de « l’esprit ». Là, c’est pour parler de l’esprit par opposition à la matière, comme dans : [size=17]Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l'esprit est ardent, mais la chair est faible
     (Matthieu 26 : 41). Ou alors c’est pour parler de l’esprit de Dieu, c’est à dire Dieu lui-même, comme dans : et mon esprit demeure au milieu de vous. Ne craignez pas. Car ainsi parle Yahvé Sabaot (Aggée 2 : 5 - 6). Ou enfin c’est pour parler d’une catégorie particulière d’esprit, tel que les Esprits de lumière, de ténèbres, de sagesse, de vérité, de consolation, comme dans : C'est pourquoi je t'invite à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l'imposition de mes mains. Car ce n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse (Timothée 1 : 6 – 7). Cela ne veut pas dire qu’il n’existe qu’un seul esprit de lumière, de ténèbres, de sagesse, de vérité, de consolation ou de force. Ici le singulier est employé pour exprimer le pluriel. Cette même façon de s’exprimer existe dans les langues modernes. Vous dites bien à un malade : « je vais chercher le médecin ». Vous ne voulez pas dire par-là qu’il n’existe qu’un seul médecin. Vous dites aussi « le paysan bénéficiera d’une bonne récolte cette année », pour parler de la classe paysanne. Vous dites : l’artisan, le juriste, l’artiste, le théologien, l’automobiliste, pour parler de tous les artisans, les juristes, les artistes, les théologiens et les automobilistes.
    Donc, quand le Christ dit : je vous enverrai d'auprès du Père, l'esprit de vérité, qui vient du Père (Jean 15 : 26), il veut dire un esprit parmi les Esprits de vérité. Tu sais déjà que les Esprits de Dieu sont répartis et classés selon leur vocation et les missions auxquelles ils se consacrent. Il existe des Esprits de protection, des Esprits de combat, des Esprits de consolation, des Esprits se sagesse et d’innombrables autres catégories. Un esprit de vérité reçoit des tâches bien différentes à accomplir, et par conséquent des dispositions et des aptitudes différentes d’un esprit des légions de Michel. Un esprit de combat ne saurait accomplir le travail d’un esprit de consolation, ou de sagesse, ou de vérité. Chaque esprit possède sa vocation particulière, ainsi que les dons et les forces nécessaires à l’exercice de cette vocation.
    Lucifer dispose également de cohortes d’Esprits organisés pour accomplir des missions spécifiques. Il possède une armée de combat, il a à son service des Esprits du mensonge, du découragement, de l’avarice, de l’orgueil, de l’envie, de la vengeance, de la lubricité et de tous les autres vices. Les Esprits, bons ou mauvais, sont des spécialistes dans leur branche et se montrent habiles quand il s’agit de conquérir, pour le bien ou le mal, ceux vers qui ils sont envoyés.
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    Tu vois combien la doctrine d’un Dieu en trois personnes contredit non seulement le bon sens, mais encore ne trouve aucune justification dans l’Ecriture Sainte.
    Mais bien que seul le Père soit Dieu, et bien que le Fils et les autres Esprits soient ses créatures, il existe entre le Père, le Fils et les bons Esprits une affinité et une homogénéité très étroites. C’est une communauté dans la volonté et dans l’action. Ce que veut le Père, le Fils aussi le veut, ainsi que les troupes d’Esprits subordonnées au Fils. Dieu est seigneur et maître de toute la création, tant spirituelle que matérielle. Tout lui appartient et Dieu a confié au Fils la direction de la création. Le Père donne au Christ des consignes et des directives tout comme un industriel confie la direction de son usine et de son personnel à son fils aîné. Dans votre organisation économique, le père reste le maître et le propriétaire de l’usine. Le fils dépend du père en toutes choses. Le fils, en tant que directeur général, agit sous la dépendance du père et il suivra les instructions du père. Pour les employés et les ouvriers de l’usine, le fils occupe le rang de patron et le personnel lui doit le respect et l’obéissance. Pour exprimer leurs desiderata, les employés et les ouvriers doivent passer par le fils, en tant que fondé de pouvoir et remplaçant du père qui reste le propriétaire de l’affaire. Applique cet exemple humain aux rapports qui existent entre le Père créateur et le Fils de Dieu, et tu auras compris toutes les déclarations du Christ au sujet de sa relation avec Dieu, son Père.
    Le Fils a reçu du Père tout le pouvoir dont il a besoin pour diriger la création. Il ne le possède pas de lui-même. Tout est soumis au Fils, mais uniquement sur l’ordre du Père. Tout ce que le Père veut réaliser dans sa création qui lui appartient, il le fait par son Fils, mandaté par lui. Tout ce qui doit parvenir au Père ne peut passer que par le Fils. D’où la déclaration : [size=17]Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi
     (Jean 14 : 6).
    Le Fils reçoit les ordres et les missions du Père. Tout ce que le Fils ne veut pas exécuter par lui-même, il le délègue aux Esprits qualifiés qui ont vocation d’accomplir les missions en question. Les Esprits se consacrent à ces tâches sur la requête directe du Fils, pour répondre à une demande directe du Père. C’est le sens des paroles adressées par le Christ à ses disciples quand il les envoya enseigner de par le monde : Tout pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du père, ET du fils, ET du saint esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde (Matthieu 28 : 18 – 20)
    Ces paroles indiquaient clairement que les apôtres agissaient au nom de trois principes différents. Jésus ne disait pas : « Allez au nom du Père qui est le Fils qui est le Saint Esprit.» Mais au contraire, le Christ avait très souvent déclaré qu'il avait reçu sa mission du Père. Et maintenant Jésus chargeait les apôtres de cette même mission. Voilà pourquoi les apôtres, en l’exécutant, agissaient indirectement sur l’ordre du Père. Comme ils avaient reçu leur mission directement du Fils, alors l’exécution de la mission devait aussi se faire au nom du Fils. Et comme l’exécution de la mission n’était possible qu’avec l’aide et la force d’un esprit de Dieu, alors elle devait également se faire par l’action d’un saint esprit, c'est à dire avec un saint esprit.
    Les saints Esprits dont les apôtres avaient besoin pour accomplir leur travail leur étaient envoyés par le Christ lui-même. Les apôtres se réclament toujours de ces Esprits dans leurs enseignements quand ils déclarent avoir reçu les vérités par l’envoi d’un esprit saint.
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    Il en est de même pour toutes les œuvres de Dieu. Vous les réalisez afin d’accomplir la volonté de Dieu, donc au nom du Père. Cette volonté de Dieu est annoncée par le Fils, de sorte que vous agissez aussi au nom du Fils. Enfin, la force dont vous avez besoin vous est donnée par un esprit saint. Vous accomplissez donc cette œuvre avec un esprit saint. »
    Tout retourne à Dieu
    « Le Nouveau Testament parle peu de la création de Dieu et de son destin. Les vérités concernant la création des Esprits, l’apostasie, la défection d’une partie du monde des Esprits sous la conduite de Lucifer, les degrés de l’échelle de perfectionnement, c’est à dire les zones d’avancement créées par Dieu, et que les Esprits tombés peuvent parcourir pour retourner à Dieu, la vérité au sujet de l’incarnation des Esprits, tout cela paraissait aussi difficile à comprendre à cette époque qu’aujourd’hui. Les épîtres des apôtres ne mentionnaient tout cela que partiellement. Il s'agissait d'une matière que l’on enseignait très difficilement par écrit. Elle convenait mieux à un enseignement oral.
    Cependant, Paul fait allusion à ces vérités dans plusieurs passages de ces épîtres. Vous ne comprenez plus ces exposés parce qu’ils sont étrangers à votre philosophie religieuse. Comme vous ne comprenez pas, vos traductions aboutissent à des textes très obscurs comme c’est le cas dans l’épître de Paul aux Romains (8 : 19 – 24) : [size=17]Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu : si elle fut assujettie à la vanité - non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise - c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l'esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps.
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    D’après mon enseignement, tu peux comprendre l’enchaînement des idées exprimées ici. Paul dit que toute la création attend et espère être dégagée de la servitude liée à son enveloppe matérielle. Les pierres, les plantes, les fleurs, les bêtes, les hommes aspirent à être débarrassés de l'enveloppe physique qui les enserre. Cette espérance de la création n'est concevable que pour des êtres dans lesquels un esprit est incorporé. Dans toute la création, des Esprits sont enchâssés dans les diverses espèces qui composent la matière. Ce sont les Esprits renégats. Ils étaient autrefois des enfants de Dieu obéissants et des saints Esprits resplendissants de gloire. Ils devinrent désobéissants par la suite et furent expulsés de la maison du Père. Ils restent toujours des enfants de Dieu bien qu'ils se trouvent mis à l'écart. Ils conservent la nostalgie de la maison du Père et attendent anxieusement d'être délivrés de l'enveloppe matérielle qui les entoure. Ils se comportent comme l'enfant, qui, pendant les douleurs de l'accouchement, cherche à quitter le corps maternel. Ces Esprits ne sont pas entrés dans cette enveloppe matérielle de leur propre gré. C'est Dieu qui, par pitié, les y a enchâssés pour les purifier et les mettre à l'épreuve dans l'école de la matière. Tous les êtres incarnés aspirent à cette délivrance, bien qu'ils ne connaissent pas tous le chemin de cette délivrance. Ils attendent avec impatience le jour où, purifiés, ils seront parvenus à l'état d'enfant de Dieu et où le carcan matériel qui les enserre leur sera ôté. C'est avant tout les croyants qui éprouvent cette nostalgie et ce désir anxieux. Même si, comme ce fut le cas pour les premiers chrétiens, ils communiquent quotidiennement avec les Esprits de la maison du Père, et même s'ils ont bénéficié d'un avant-goût du royaume de Dieu, ils ne peuvent pas encore participer au royaume tant qu'ils séjournent dans cet élément matériel qu'est le corps physique.
    En ce qui concerne le développement progressif vers le sommet des espèces naturelles, Paul en parle dans son épître aux Ephésiens quand il écrit : [size=17]Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, ce dessein bienveillant qu'Il avait formé en lui par avance, pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ, les êtres célestes comme les terrestres 
    (Ephésiens 1 : 9 - 10). Il n'y a pas que les êtres humains sur la terre. Les humains ne forment qu'un minuscule fragment de ce qui existe sur la terre. Si donc Dieu veut rassembler tous les êtres terrestres dans le Christ, qui fait fonction de chef, c'est parce qu'en tout il y a des Esprits. Ces Esprits, grâce à l'échelle d'évolution prévue par Dieu, gravissent progressivement les différents échelons, jusqu'à ce que, devenus de purs Esprits, ils rejoignent la grande assemblée du Christ, dont ils avaient fait partie avant leur désertion.
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    Paul affirme dans son épître aux Romains, que selon le plan rédempteur, Dieu veut tout ramener à lui : [size=17]Je ne veux pas, frères, vous laisser ignorer ce mystère, de crainte que vous ne vous fiiez à votre prétendue sagesse et à vos opinions : un endurcissement s'est emparé d'une partie d'Israël, jusqu'à ce que les païens soient entrés au complet dans le royaume de Dieu. Alors tout Israël sera sauvé. Car Dieu a tout enfermé à cause de la désobéissance pour faire miséricorde à tout 
    (Romains 11 : 25 – 32). Je viens de te rendre ce passage tel qu'il a été écrit. Si tu étudies les traductions habituelles de la dernière phrase, tu liras : Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde (Romains 11 : 32). Ici, le traducteur a commis deux erreurs. D'abord il a écrit « tous les hommes » alors que dans le texte grec on lit le pronom indéfini : « tout ». De plus, le traducteur a écrit « dans la désobéissance », alors qu'il est dit précisément « pour désobéissance », c'est à dire « pour motif de désobéissance »
    Dieu a en effet tout enfermé dans une enveloppe matérielle qui correspond à divers degrés d'amélioration. Dieu n'enferme personne dans la désobéissance, ce qui serait un non-sens. Au contraire, Dieu veut ramener tous les Esprits dans l'obéissance, tous ceux qui autrefois ont été exclus du royaume de Dieu à cause de leur désobéissance. Il y a des millénaires, le peuple d'Israël était celui qui avait reçu la vraie foi en Dieu. Ce peuple avait pour mission de transmettre cette foi en Dieu à ses contemporains et de devenir le levain de la vérité. Après avoir fidèlement accompli cette mission, Israël aurait été le premier peuple à faire son entrée dans le royaume de Dieu, en suivant la voie ouverte par le rédempteur, après l'achèvement de la Rédemption. Or la grande majorité du peuple d'Israël s'était rendue indigne de sa tâche. Voilà pourquoi le salut ira d'abord aux autres peuples qui autrefois ignoraient tout de Dieu. Ce n'est que lorsque tous les Gentils seront parvenus jusqu'à Dieu que seront sauvés ceux qui jadis avaient possédé la vraie foi, mais ne vivaient pas en conformité avec cette foi. C'est pourquoi Jésus disait : Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers (Matthieu 20 : 16). Mais tout, sans exception sera finalement sauvé.
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    La grande œuvre rédemptrice de Dieu est évoquée par Paul dans sa première épître aux Corinthiens : [size=17]De même en effet que tous meurent en Adam, ainsi tous revivront dans le Christ. Mais chacun à son rang : comme prémices, le Christ, ensuite ceux qui seront au Christ, lors de son Avènement. Puis ce sera la fin, lorsqu'il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute Principauté, Domination et Puissance. Car il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait placé tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi détruit, c'est la Mort ; car il a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il dira : « Tout est soumis désormais », c'est évidemment à l'exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses
     (c’est à dire Dieu). Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous (Corinthiens 15 : 22 – 28). Donc, tout ce qui était séparé de Dieu, tout ce qui était spirituellement mort et soumis au prince de la mort spirituelle, tout cela retournera à Dieu. Le Christ ramènera tout à Dieu. Le Christ avait été le premier à remonter de l’enfer, le royaume du prince de la mort. Le Christ y était descendu pour livrer combat à Lucifer, puis l’avait vaincu. Cette victoire marqua la première résurrection parmi les morts spirituels. Peu à peu, tous ceux qui sont morts spirituellement suivront, au fur et à mesure qu’ils parviendront à la connaissance et à l’amour de Dieu. Pour chacun son tour viendra. Quiconque se hâte de chercher Dieu et de vivre selon sa volonté, aura son tour plus tôt que celui qui ne pense pas à son retour, ou qui néglige d’y penser, ou qui n’y travaille qu’avec nonchalance. Il dépend de chacun de ces morts spirituels d’accélérer son retour. Tout dépend de la volonté pour y parvenir. Un élève qui échoue régulièrement à ses examens n’arrivera que tardivement au but qu’il s’est fixé. Il en est ainsi dans votre vie terrestre, il en est de même dans l’au-delà.
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    Le dernier qui retournera à Dieu est le prince de la mort lui-même, Lucifer, celui que Paul appelle : « la mort ». Lucifer n’est- il pas la cause première de l’abandon du royaume de Dieu, et par conséquent la cause de la mort spirituelle ? Il est, comme le dit Jésus, l’assassin depuis le commencement . Il est celui qui a provoqué la mort spirituelle de tous les séparés de Dieu. Il est celui qui, durant des millions d’années, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher le retour de ses sujets dans le royaume de la vie avec Dieu. Il est par conséquent la mort personnifiée. Si donc on lit dans l’Apocalypse de Jean : [size=17]Et la mer rendit les morts qu'elle gardait, la Mort et l'Hadès rendirent les morts qu'ils gardaient, et chacun fut jugé selon ses œuvres
    (Apocalypse 20 : 13), cela signifie : « le prince de la mort, Lucifer, a été contraint de rendre les morts spirituels qui appartenaient à son royaume ».
    Lorsque je te dis que le tour de chacun pour revenir à la maison du Père dépend de la libre volonté des Esprits tombés, il faut que je fasse une restriction sur ce point. En effet, Lucifer est le seul qui ne pourra pas retourner à Dieu avant que le dernier de ceux qu’il a séduits n’atteigne sa destination, c’est à dire Dieu. Lucifer ne le pourrait pas, même si après s’être repenti, il s’efforçait d’y parvenir. Il ne le pourrait pas non plus, s’il changeait complètement d’avis et s’il se mettait à encourager les Esprits tombés à corriger leurs erreurs afin de trouver Dieu plus rapidement. C’est là le destin que la justice de Dieu impose à l’ancien meneur et celui-ci ne peut rien y changer. »
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    L’inexistence d’un enfer éternel
    « Le salut de tous ceux qui avaient abandonné Dieu, y compris le salut de Lucifer, est la bonne nouvelle annoncée non seulement dans les épîtres de l’apôtre Paul, mais également dans les visions des prophètes de l’Ancien Testament. C’est la bonne nouvelle dont parle l’Apocalypse de Jean :[size=17] Mais aux jours où l'on entendra le septième ange, quand il sonnera de la trompette, alors sera consommé le mystère de Dieu, selon la bonne nouvelle qu'il en a donnée à ses serviteurs les prophètes
     (Apocalypse 10 : 7). Si l’enfer était éternel, comme vous l’enseignez injustement, en quoi consisterait cette « bonne nouvelle » de la fin des temps, que Dieu laisse entrevoir comme l’apothéose de son plan de Rédemption ? La damnation éternelle d’innombrables Esprits ne serait certainement pas considérée comme une fin joyeuse, mais plutôt comme un jour d’épouvante et de terreur pour toute la création de Dieu. Qu’adviendrait-il alors de la vérité au sujet de la Rédemption de tout et de tous dont Paul ne cesse de parler avec insistance ? Qu’adviendrait-il alors de la vérité que Dieu affirma solennellement au prophète Isaïe : Je le jure par moi-même, ce qui sort de ma bouche est la vérité, c'est une parole irrévocable : oui devant moi tout genou fléchira, par moi jurera toute langue en disant : En Yahvé seul sont la justice et la force (Isaïe 45 : 23 - 24) . Que deviendraient les promesses faites selon les passages que je viens de citer ? Tous les ennemis de Dieu seront mis sous les pieds de Dieu par le Christ. Non par la violence, mais par l’amour compatissant auquel Lucifer lui-même ne saurait résister indéfiniment. Dieu ne force aucun esprit tombé à se jeter sous ses pieds. Si Dieu avait voulu cela, il n’aurait pas eu besoin d’attendre si longtemps. Il aurait pu le faire depuis toujours. L’enfer a de tout temps été soumis à la toute puissance de Dieu. Le jour où l’enfer s’humiliera devant Dieu, ce sera de son plein gré, après s’être repenti et après avoir reconnu la justice, l’amour et la patience infinie de Dieu.
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    Vous maintenez avec obstination votre dogme de « l’enfer éternel », qui était inconnu des premiers chrétiens. Vous ne semblez pas vouloir renoncer à cet épouvantail. Croyez-vous pouvoir obtenir de meilleurs résultats auprès de ces malheureux humains en leur imposant ce cruel mensonge, au lieu de leur enseigner les vérités sur l’amour et la miséricorde ? Vous vous donnez bien du mal pour étayer l’argumentation de votre mauvais raisonnement. Vous prétendez qu’un soi-disant « péché mortel » entraîne un « châtiment éternel ». Car un péché mortel, dites-vous, représente une offense infinie faite à Dieu. Il s’agit là de notions absurdes et de pures inventions. Aucune créature ne possède la capacité d’offenser Dieu « infiniment ». Aucune créature ne peut donc mériter un châtiment infini pour sa faute. Plus celui qui t’offense est petit par rapport à toi, plus tu estimes insignifiante l’offense qu’il te ferait. Qu’est ce qu’une simple créature par rapport à son créateur ? Une minuscule étincelle. Aucune de vos offenses ne peut atteindre Dieu. Lorsque vous agissez mal, vous vous faites du mal à vous-même, mais vous n’infligez aucun mal à Dieu. Et puis, si un péché mortel représentait une offense infinie faite à Dieu, elle ne pourrait pas être pardonnée durant votre vie terrestre. Or selon vous, une telle faute serait pardonnable à un être humain tant qu’il est sur terre et deviendrait soudain impardonnable après son décès. Ce sont pourtant les mêmes Esprits qui ce trouvent incorporés dans un corps matériel et qui se trouvent ensuite dans l’au-delà après la rupture du lien vital. Etre esprit ou être homme n’est qu’une question de changement d’état. Le « moi » de l’au-delà est identique au « moi » de l’ici-bas et ses facultés spirituelles sont semblables. Dans l’au-delà, un esprit est tout autant capable de changer de disposition que durant sa vie terrestre.
    Alors, on invoque la Bible pour tenter de démontrer l’existence des châtiments éternels de l’enfer. On brandit le mot « éternel » que l’on trouve dans vos traductions du Nouveau Testament lorsqu’il est question des châtiments dans l’au-delà. Mais quel est le mot grec présent dans le texte original et que vous traduisez par « éternel » ? Partout où vos traductions françaises de la Bible contiennent le mot « éternité » ou « éternel », il s’agit du nom grec qui se décline. Ce mot grec ne désigne pas l'éternité, ou quelque chose d'éternel, mais une période dont la durée n'est pas définie. Par la suite, ce mot désigna une époque historique comme l'antiquité ou le Moyen Age. Pour les romains, il indiquait une durée de cent ans. Aujourd'hui, vous diriez « des lustres » ou « des siècles », en entendant par-là de longues périodes de temps.
    En grec ancien, cela signifie par conséquent une période de temps dont la limite n'est pas précisée. Parfois, ce mot désigne même une génération, mais jamais on ne l'appliquera à une durée sans fin. Ainsi, il ne faut pas traduire par « éternité » ou « éternel », mais par « temps », « siècle » ou « ère », c'est à dire un temps d’une durée limitée.

    Je voudrais attirer ton attention sur le curieux travail de traduction des textes bibliques. De façon générale, le mot et l'adjectif qui en dérive, sont correctement traduits par « de ce temps », parce que le traducteur se rend bien compte que « éternel » serait contraire au bon sens. Lorsque le même traducteur préfère le mot « éternel », c'est uniquement pour les phrases dans lesquelles il est question d'un châtiment dans l'au-delà. On s'aperçoit alors facilement que ces traducteurs subissaient l'influence des religions qui enseignaient l'éternité des tourments de l'enfer.
    Reportons nous à quelques-uns des nombreux passages de la Bible dans lesquels le mot doit être traduit par « temps » ou « siècle ». Ainsi il est dit : [size=17]Et quiconque aura dit une parole contre le fils de l'homme, cela lui sera remis ; mais quiconque aura parlé contre l'esprit saint, cela ne lui sera remis ni dans la suivante 
    (Matthieu 12 : 32). Cela signifie « ni dans ce siècle, ni dans le suivant », ou bien, si vous préférez « ni dans ce monde, ni dans celui à venir ». Il serait en effet impossible de traduire par « il ne sera pas pardonné ni dans cette éternité, ni dans celle à venir ». Il n'y a pas deux éternités.
    Dans la parabole du semeur, il est dit que chez quelques-uns, la semence est étouffée par les soucis que vous traduisez bien par : les soucis du monde (Matthieu 13 : 22, Marc 4 : 19). Ici, il ne saurait être question du concept d'éternité. 
    Dans la parabole du bon grain et de l'ivraie, le Christ affirme que la moisson est pour la fin donc à la fin de ce temps ou de ce monde (Matthieu 13 : 39). Dans ce passage, le mot ne saurait pas non plus signifier « éternité ». De plus, nous retrouvons encore ce mot dans la suite de cette parabole : De même donc qu'on enlève l'ivraie et qu'on la consume au feu, de même en sera-t-il à la fin (Matthieu 13 : 40). Là encore vous traduisez par : à la fin du monde.
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    Voici encore d'autres extraits des épîtres de Paul : pour que votre foi reposât, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Pourtant, c'est bien de sagesse que nous parlons parmi les parfaits, mais non d'une sagesse(temps ou monde) ni des princes (temps ou monde) voués à la destruction. Ce dont nous parlons, au contraire, c'est d'une sagesse de Dieu, mystérieuse, demeurée cachée (temps ou siècles), Dieu a par avance destinée pour notre gloire, celle qu'aucun des princes (temps ou monde) n'a connue, s'ils l'avaient connue, en effet, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire (Corinthiens 2 : 5 - 8). 
    En ce qui concerne ces passages et bien d'autres textes semblables, tu comprendras « éternité », mais que ce mot désigne un contexte qui a une durée limitée, mais dont la longueur n'est pas précisée. Le même mot se trouve également dans les passages qui traitent d'un châtiment dans l'au-delà. Qui donc vous donne le droit de traduire ce mot par « éternelle », lorsqu'il est associé aux peines de l'enfer alors que vous le traduisez par « de ce monde » ou « de ce siècle » dans les autres passages ? C’est à croire que l’idée de l’enfer éternel vous réjouit !
    Selon votre traduction, le Christ dit : [size=17]Si ta main ou ton pied sont pour toi une occasion de péché, coupe-les et jette-les loin de toi : mieux vaut pour toi entrer dans la vie manchot ou estropié que d'être jeté avec tes deux mains ou tes deux pieds dans le feu 
    (Matthieu 18 : 8). Ce que l’on désigne ici par « feu éternel » n’est qu’un feu de la durée qui ne dure qu’un certain temps. C’est le contraire d’un feu éternel. De plus, il faut rajouter que la phrase originale ne se terminait pas ainsi, mais par l’expression : « dans la géhenne de feu ». Le mot est ici une falsification.
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    D’autres passages ont également été falsifiés. Ainsi vos traductions actuelles disent : [size=17]Alors il dira encore à ceux de gauche : Allez loin de moi, maudits, dans le feu qui a été préparé pour le diable et ses anges 
    (Matthieu 25 :41), alors que le texte original dit : allez-vous en loin de moi, maudits, dans les ténèbres extérieures . Mais même ces falsifications ne peuvent pas justifier vos traductions orientées et tendancieuses.
    Je pense t’avoir convaincu par mes explications, que la Bible ne vous fournit aucun élément pour étayer votre enseignement cruel et faux au sujet d’un « enfer éternel ». La durée du châtiment auquel sont soumis les Esprits, est individuelle et dépend des Esprits eux-mêmes. Plus ils persistent dans leur opposition à Dieu, plus la séparation et le châtiment sont longs. Dieu-lui même ignore quand ces Esprits rebelles reviendront à lui. Ce retour dépend du libre arbitre de chacun des Esprits concernés. Je t’ai déjà expliqué que les décisions que prendront les Esprits dans l’avenir n’entrent pas dans la connaissance divine.
    Par ailleurs, vos traductions erronées parlent également de « vie éternelle ». Mais là encore, vous traduisez par l'adjectif « éternelle », alors que ce mot ne désigne qu’une vie c’est à dire dans les temps à venir. Il dépend de vous-même de déterminer la durée de ce temps auprès de Dieu. Si vous restez toujours fidèle à Dieu, cette vie sera effectivement sans fin, donc « éternelle ». Mais qui saura prédire si une nouvelle révolte des Esprits n’éclatera pas dans l’avenir ? Un autre conflit auquel vous prendrez part, tout comme vous avez agit lors de la première révolte menée par Lucifer. Car le libre arbitre demeure inchangé pour tous les Esprits du ciel. La possibilité d’utiliser cette liberté pour faire le mal subsistera toujours, comme lors de la première confrontation. Dieu ne sait pas lui même si une telle révolte se reproduira pour les raisons que je t’ai déjà indiquées. Ainsi, vous ne pouvez pas davantage parler d’une « récompense éternelle » que d’un « châtiment éternel ». Les traductions correctes sont donc : Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie (des temps à venir) dans le Christ Jésus notre Seigneur (Romains 6 : 23). Ou encore : Et voici ce témoignage : c'est que Dieu nous a donné la vie (des temps à venir) et que cette vie est dans son Fils. Qui a le Fils a la vie ; qui n'a pas le Fils n'a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au nom du Fils de Dieu, pour que vous sachiez que vous avez la vie des temps à venir) (Jean 5 : 11 - 13).
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    Lorsque la Bible mentionne « la géhenne de feu », il faut y voir le symbole de l'immense souffrance infligée à ceux qui se sont condamnés eux-mêmes aux peines de l'enfer. Vous aussi vous parlez d'une douleur brûlante ou d'un sentiment cuisant sans que cela se rapporte à la combustion ou au feu. Les tourments de l'enfer sont indescriptibles. Vous ne pouvez pas en avoir la moindre idée. Le Christ dit à propos des damnés : [size=17]tous seront salés par le feu 
    (Marc 9 : 49). De même que le sel imprègne tout, la douleur imprégnera et pénétrera ces Esprits. Mais le Christ ajoute : C'est une bonne chose que le sel (Marc 9 : 50). Ainsi les tourments traversés par ces Esprits représentent des épreuves bénéfiques pour leur salut, malgré leur atrocité apparente. Ce fait demeure incompris des hommes qui ne conçoivent pas comment il est possible de concilier une situation de souffrance avec la miséricorde divine. C'est pourtant l'amour de Dieu pour ses créatures que l'on retrouve jusque dans les ténèbres de l'enfer. Lorsqu'une mère tient dans ses bras son enfant que le chirurgien s'apprête à opérer pour le guérir d'un mal, elle ne craint pas le bistouri qui va faire souffrir son enfant. Son amour maternel a choisi le seul et unique remède pour guérir ce qu'elle a de plus cher. Ainsi, les sentiments et les dispositions des Esprits en enfer ne seront purifiés que par la souffrance inhérente à l'éloignement de Dieu. Il n'existe aucun autre moyen. Mais pour tous, même les plus endurcis, l'heure du retour à la maison du Père sonnera, après que par le malheur et la souffrance, ces enfants seront parvenus à la pureté. »
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    L’origine de l’esprit humain et le péché originel
    « C’est parce que le christianisme actuel ne comprend rien à ce destin universel, qu’il se sent désemparé devant les questions les plus fondamentales concernant l’au-delà. C’est pourquoi il ne s’explique ni l’origine de l’esprit humain, ni le péché d’apostasie qui pèse sur lui, ni le but de la création matérielle.
    Interrogez les religions chrétiennes d’aujourd’hui sur l’origine de l’esprit humain, et vous obtiendrez le discours suivant : L’esprit humain est créé au moment de la conception humaine. Il est cependant entaché d’un péché, que l’on appelle péché originel, parce que l’ancêtre terrestre appelé Adam a commis un péché dans un paradis terrestre. Depuis, ce même péché est contracté par tous les hommes qui sont tous les descendants d’Adam.
    Une telle doctrine est insensée. Tout ce que Dieu crée sort de sa main, est pur et sans défaut. La souillure d’un esprit ne peut être que la conséquence d’une faute personnelle. De sorte que l’esprit humain, s’il était créé par Dieu au moment de la conception, serait pur et sans tache. Il ne peut pas exister le moindre « péché originel » dans ce cas-là. Pourquoi les descendants d’Adam seraient-ils punis, chargés du poids d’un péché et exclus du royaume de Dieu uniquement parce que l’ancêtre, le premier homme, a commis un péché ? Et cela par le même Dieu qui a déclaré : [size=17]Celui qui a péché, c'est lui qui mourra. Un fils ne portera pas la faute de son père ni un père la faute de son fils : au juste sera imputée sa justice et au méchant sa méchanceté 
    (Ezéchiel 18 : 20). D’après cette parole divine, les descendants d’Adam ne peuvent en aucun cas être punis en raison de la défection de leur ancêtre, à moins qu’ils ne soient eux-mêmes directement impliqués dans cette défection.
    En réalité, comme je te l’ai dit précédemment, tous s’étaient rendus personnellement coupables en suivant l’exemple d’Adam. Tous s’étaient ainsi attirés, par leur propre faute, le châtiment d’être exclus du royaume de Dieu, avec les terribles conséquences que cette exclusion entraîne.
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      La date/heure actuelle est Ven 18 Oct 2024 - 8:22