L’ÉVANGILE DE VERITE (commenté)
Texte gnostique
L’Évangile de Vérité ( Commenté)
Cet évangile, tout comme l’Évangile de Philippe, est attribué à Valentin.
Ces deux textes furent trouvés à Nag Hammadi. Valentin est un des plus grands gnostiques des premiers siècles après Jésus-Christ. Il naquit à Alexandrie. Valentin raconte qu’il eut une révélation. Il vit un nouveau-né et lui demanda qui il était. Ce bébé lui répondit qu’il était le Logos. Valentin basa sa doctrine sur cette vision. Il fonda ensuite une école que nous appelons de nos jours « les valentiniens ». Valentin enseigna tout d’abord en Egypte et par après à Rome où il vécut de l’an 135 à l’an 160.
L’Évangile de Vérité
Qui a reçu du Père de vérité le don de le connaître ? Celui dont les parties de l’Être cherchent la Lumière et souhaitent pénétrer le mystère de Sophia c’est-à-dire qu’il s’agit que Sophia (féminine) soit libérée, élevée, sauvée et intégrée aux différentes parties de l’Être. L’EÊre, la Trinité intime et ses différentes parties sont une véritable armée d’enfants qui veulent s’intégrer, s’auto réaliser et l’unique moyen qui existe est celui de sauver Sophia. Le Père, l’Ancien des jours, peut sauver Sophia pour la conduire des ténèbres à la Lumière du Plérôme (plénitude, accomplissement ou abondance, là où habite le Sauveur) par son Fils, le Christ intime, le Rédempteur.
« 16 Joyeuse est la Bonne Nouvelle de la Vérité pour ceux qui ont reçu de la part du Père de la Vérité la grâce de le connaître, par la puissance de la Parole qui émana de la Plénitude — Parole qui résidait dans la Pensée et dans l’Intelligence du Père. C’est elle qui est dénommée « Sauveur », car tel est le nom de l’œuvre qu’elle devait accomplir pour le salut de ceux qui 17 en sont venus à ignorer le Père, tandis que le nom [de] « Bonne Nouvelle » est la révélation de l’espoir puisque, pour ceux qui sont à sa recherche, il signifie la découverte. »
« Ceux qui en sont venus à ignorer le Père » sont les différentes Parties de l’Etre intérieur profond. Chaque Partie de l’Être individuel est auto consciente et autonome mais sans auto réalisation.
Si l’émanation ou la Partie de l’Être ne donne pas sa Lumière de perfection, c’est parce qu’elle reste engluée dans quelque agrégat psychique.
Il est évident que n’importe quelle Partie de l’Être engluée se targue de cet état et devient égoïque.
C’est un délit que de se vanter du pouvoir et de la lumière qui n’émane pas de soi sinon de l’Être.
La Lumière et la Sagesse véritable émanent de l’Être de l’Être et non exclusivement de certaines de ses Parties.
N’importe quelle Partie de l’Être engluée dans tel ou tel agrégat psychique tend à se vanter, se croit souveraine.
Le Nombre Parfait en chacun de nous est la somme totale de toutes les Parties autonomes et auto conscientes de notre propre Être individuel.
Samael Aun Weor
« …17 Parce que ceux qui appartiennent au Tout cherchèrent à connaître celui dont ils sont issus et que le Tout était à l’intérieur de l’Inappréhendable inconcevable, lui qui est au-delà de toute conception, c’est alors que la méconnaissance du Père se fit perturbation et angoisse. Puis la perturbation se figea à la manière d’un brouillard au point que nul ne put voir. De ce fait, l’Erreur tira sa puissance. Elle se mit à œuvrer sur sa propre matière dans le vide, ignorante de la Vérité. Elle consista en une fiction, élaborant artificiellement, grâce à la puissance, une alternative à la Vérité. »
L’Unique est le Père. Les différentes Parties autonomes et auto conscientes se trouvent en Lui. Les différentes parties de l’Être ne pourraient ni connaître la vérité ni la remplacer sans Lumière et sans Pouvoir du Père Unique ;
« …17Or, ce n’était pas une dégradation pour lui, l’Inappréhendable inconcevable. Car elle n’était rien cette perturbation, non plus que l’oubli, non plus que la fabrication mensongère. En revanche, la Vérité est inaltérable en sa stabilité, imperturbable, et sans artifice. C’est pourquoi, il vous faut mépriser l’Erreur ! »
La Vérité est unique. Il n’y a pas de demi vérités La Vérité est ou n’est pas.
« …17 Tel est (son) mode : être sans racine. Elle consista en un brouillard à l’égard du Père, subsistant en élaborant des œuvres, oublis et angoisses, afin de leurrer au moyen de ces choses ceux du milieu et de les réduire en captivité. L’oubli découlant de l’Erreur n’était pas apparent ; ce n’est pas 18 une [chose existante] sous la main du Père. Ce n’est pas entre les mains du Père que l’oubli en est venu à exister. Aurait-il donc pu exister à cause de lui ? Bien au contraire, ce qui vient à l’existence en lui est la Connaissance, qui est apparue pour que se dissipe l’oubli et que le Père soit connu. Puisque, s’il en est venu à exister, cet oubli, parce qu’on ne connaissait pas le Père, dès l’instant où le Père sera connu, il n’y aura désormais plus d’oubli. »
Sophia chue dans le brouillard, dans les oublis et les angoisses, entraîne avec elle les différentes Parties de l’Être et par sa faute, elle les lie à l’ignorance. Seule la Gnose que le Père concède au Fils peut dissiper cette ignorance afin que le Père –qui est la vérité Suprême- puisse être connu.
« …18 Telle est la Bonne Nouvelle annonçant Celui que l’on cherchait, qui se révéla aux parfaits de par l’immense compassion du Père : le mystère caché, Jésus le Christ. Par son entremise, il illumina ceux qui étaient dans l’obscurité par l’entremise de l’oubli. Il les illumina ; il indiqua un chemin. Et ce chemin est la Vérité qu’il leur a enseignée. Aussi, l’Erreur s’est-elle déchaînée contre lui, l’a pourchassé. Elle fut broyée en lui, perdit toute vigueur. On le cloua au bois, il devint fruit de la connaissance du Père. Ce n’est assurément pas parce qu’ils en mangèrent qu’il fut détruit ! Mais, à ceux qui l’ont mangé, il a permis de naître à la joie dans la découverte, car lui, ceux qu’il a découvert en lui l’ont de même découvert lui en eux, l’Inappréhendable inconcevable. Le Père, qui est parfait, lui le créateur du Tout, c’est en lui qu’est le Tout. Or, si le Tout est privé de lui, puisqu’il a retenu en lui leur perfection, perfection qu’il n’a pas accordée au Tout, — n’était-ce pas jalousie de la part du Père ? Allons donc ! Quelle jalousie peut exister entre lui et ses membres ? En effet, 19 si l’Éon avait été . [ . . . . . ], eux n’auraient pu accéder [au] Père. S’il retient leur perfection en lui, c’est pour la leur accorder sous la forme d’un retour à lui ainsi que d’une connaissance unifiée à la perfection. C’est lui qui a ordonné le Tout et c’est en lui qu’est le Tout, or le Tout était privé de lui. »
C’est uniquement par le Mystère du Fils et celui du Fils par le Mystère du Saint-Esprit que le Mystère du Père peut être connu. Le mystère de Sophia, l’Esprit Saint se trouve dans la croix formée par les deux madriers. La force sexuelle – le sexe – est le pouvoir de Sophia. Sophia a un double aspect : masculin et féminin.
L’épouse de l’Esprit Saint est la Divine Mère Sophia, Marie, Kundalini, Ram-io, Marah, Mère Particulière, etc. La Divine Mère Sophia est un dédoublement de l’Esprit Saint en nous, une variante de notre Père. Lui est Lui.
Le Christ, un fruit de la connaissance du Père-Mère, naît de la Sophia au service du Verbe Créateur – l’Esprit Saint. Et le Fils, par son sacrifice et son amour, illumine et dévoile en lui les différentes parties de l’Être. C’est la raison pour laquelle l’ignorance se mettra toujours en colère contre le Christ et le tuera. Néanmoins « Ce n’est assurément pas parce qu’ils en mangèrent qu’il fut détruit ! Mais, à ceux qui l’ont mangé, il a permis de naître à la joie dans la découverte ». Par sa mort, le Christ tue la mort pour toute une éternité. Voilà pourquoi les différentes Parties de l’Être aiment le Père à travers le Fils car ce dernier possède la Gnose.
Les différentes Parties de l’Être le découvrirent, Lui, l’Inappréhendable inconcevable, le Père, le parfait, et cela uniquement par le Fils. Sophia, comme sagesse du monde, au service du Verbe créateur, est indiscutablement celle qui conduit l’âme à la réalisation totale. Sophia elle-même, dans son autre aspect, celui de Mère de l’église terrestre, dissémine dans le cosmos les enfants « naturels » (féminins) de Dieu, les multitudes psychiques et matérielles qui aiment les miracles et les prodiges mais qui ne sont pas capables de comprendre la doctrine occulte du Sauveur du monde.
« …19 De même que normalement une personne souhaite, lorsque des gens ne la connaissent pas, être connue et aimée, il en est ainsi, car enfin, qu’est-ce qui faisait défaut au Tout sinon cette même Connaissance à propos du Père ? Il devint un guide apaisant et adonné tout à loisir à l’enseignement. Il se montra publiquement et prit la parole en tant que maître. S’approchèrent ceux qui d’après leur propre estimation sont des sages, lui tendant un piège. Mais il les confondait car ils étaient vides. Ils le haïrent car ils étaient sans intelligence en vérité. »
Le Christ Intime, lui que l’on méconnaît, lui qui souhaite que nous le connaissions, lui notre guide, est toujours rejeté par des hommes qui se considèrent sages et qui, depuis toujours, mettent à l’épreuve le Seigneur de toute perfection. Ce sont les prêtres dogmatiques de toutes les croyances, les aînés pétrifiés dans le passé ainsi que les scribes et les « vauriens » de l’intellectuel. Mais, une fois de plus, Il les vainc, eux qui représentent la tromperie, le mensonge et la mort car Il est réellement le Chemin, la Vérité et la Vie.
« …19 Après tous ces gens s’approchèrent aussi les tout-petits qui possèdent la connaissance du Père. Ayant été fortifiés, ils avaient appris à connaître les empreintes à l’effigie du Père : ils reconnurent et furent reconnus, ils furent glorifiés et glorifièrent. Ils prirent conscience du Livre vivant des vivants qui est écrit dans la Pensée et dans l’Intelligence 20 [du P]ère. Or dès avant la fondation du Tout, c’est dans ce qu’il y a d’incompréhensible en lui qu’est inscrit ce (livre) que nul n’est en mesure de porter — car à qui le portera il est réservé d’être mis à mort —, si bien qu’aucun de ceux qui ont eu foi dans le salut n’aurait pu apparaître si le livre n’avait paru au grand jour. C’est pourquoi, le compatissant, Jésus le fidèle, supporta avec patience les tourments au point de porter ce même livre, car il sait que sa mort est source de vie pour beaucoup. »
Les Initiés, les enfants, les personnes pures de mental et de cœur cherchent le Père qui est en Secret à travers son Fils car sans sacrifice, il n’y a pas de mort mystique, il n’y a pas de résurrection spirituelle. C’est uniquement via la mort que la novation, les impressions du Père nous arrivent. C’est seulement par les impressions du père que nous connaîtrons et que nous serons connus, que nous verrons le livre de l’Apocalypse particulière et que romprons ses sept sceaux.
« …20 De même qu’est cachée dans un testament non encore ouvert la fortune du maître de maison décédé, de même également le Tout était-il caché, dans la mesure où le Père du Tout est invisible, car il constitue sa descendance, Lui par qui chaque voie est promulguée. Ainsi Jésus est-il apparu, il s’enroula dans ce livre, il fut cloué au bois et afficha l’édit du Père sur la croix. Ô que de grandeur dans un tel enseignement : en condescendant à la mort, la vie 30 éternelle le revêt. Parce qu’il s’est dépouillé de ces haillons corruptibles, il a revêtu l’incorruptibilité, cette (vie) que nul n’est en mesure de lui enlever. S’étant engagé dans les voies stériles, lourdes de menaces, il se fit un chemin à travers celles qui sont dépouillées du fait de l’oubli, car il est connaissance et perfection, lisant à haute voix ce qui est en 21 elles [ . . . ] . . . . . [ ] instruire ceux qui doivent être instruits. »
Il n’y en a qu’un, au ciel, qui peut ouvrir notre livre particulier – le livre scellé avec sept sceaux -, Il est l’Agneau de Dieu, notre Christ Intime. Il peut naître et mourir en nous et son sacrifice rompt les sept sceaux du Livre mystérieux et à partir de là, Il proclame la sagesse du Père.
« …21 Or, ceux qui doivent être instruits sont les vivants inscrits dans le livre des vivants. C’est sur eux-mêmes qu’ils s’instruisent, car ils sont les (biens) reçus du Père, tout en étant retournés à lui. Comme c’est dans le Père qu’est la perfection du Tout, il est nécessaire que le Tout accède à lui. L’individu qui est parvenu à cet état de conscience hérite alors de ses biens propres et les tire à lui. Car celui qui est inconscient est dépossédé, et ce dont il est dépossédé est considérable puis qu’il est dépossédé de cela même qui le comblerait. Comme c’est dans le Père que réside la perfection du Tout, il est donc nécessaire que le Tout accède à lui et que chacun obtienne ainsi ses biens propres. S’il les a inscrits à l’avance, c’est qu’il les avaient destinés à ses descendants … »
Ceux qui sont inscrits dans le livre des vivants sont les adeptes ressuscités et les adeptes ascensionnés c’est-à-dire, les différents grades d’adeptes parfaits.
« … 20 ceux dont il a déterminé à l’avance le nom, à la fin furent appelés. C’est donc que toute personne consciente est celle-là même dont le Père a prononcé le nom. Car celui dont le nom n’a pas été cité est inconscient. Comment, sinon, quelqu’un pourrait-il entendre si son nom n’a pas été proclamé ? Assurément, qui est inconscient jusqu’à la fin est une créature de l’oubli et se dissipera avec lui. Pourquoi, sinon, les gens frappés d’indignité 22 ne sont-ils pas nommés ? Pourquoi n’y a-t-il pas pour eux de convocation ? Dès lors, si quelqu’un est conscient, il est d’en haut. Lorsqu’on l’appelle, il entend, répond, se tourne vers celui qui l’appelle, puis va le trouver. Il sait alors comment il se fait qu’on l’appelle : en toute connaissance, il accomplit la volonté de celui qui l’a appelé, il cherche à lui plaire, il est dispos. »
Celui qui possède la Gnose est le seul dont le Père prononce le nom et il est finalement appelé à Le connaître. C’est seulement lorsque nous commençons à être conscient de notre ignorance devant la sagesse du Père que nous recevons ses premières impressions. Mais une chose est d’admettre notre ignorance et une autre bien différente est de chercher désespérément la Sagesse et l’Amour car si quelqu’un possède la connaissance gnostique, c’est d’en haut. S’il est appelé d’en haut, il doit répondre en se tournant vers son intérieur pour y faire sa sainte volonté dans le monde.
S’il ne nous aidait pas, nous échouerions et si nous échouons, lui aussi échoue.
Samael Aun Weor
«… 22 Le nom d’un individu lui revient en propre : qui sera parvenu à un tel état de conscience sait d’où il vient et où il va. Il est devenu lucide. Comme un homme qui a été ivre, il s’est désenivré. Ayant repris ses esprits, il a remit de l’ordre dans ses affaires. Il en a détourné beaucoup de l’égarement et il les a entraînés vers leurs voies d’où ils s’étaient déplacés, lorsqu’ils s’étaient égarés à cause de la profondeur de Celui qui circonscrit chaque voie alors que rien ne le circonscrit. C’eût été grandement étonnant qu’ils aient été dans le Père sans le connaître et qu’ils aient été capables de paraître par eux-mêmes, étant donné qu’ils étaient incapables de se comprendre ni de connaître celui en qui ils étaient, si en effet sa volonté ne s’était pas déclarée. Il l’a effectivement manifestée pour la faire connaître, les lots qui en font partie étant tous en concordance avec cela.
Telle est la connaissance du Livre vivant qu’il a divulguée aux 23 éons porte à confusion, jusqu’à la dernière de ses lettres. Celui-ci ne se présente pas comme s’il s’agissait d’éléments vocaliques pas plus que ce ne sont es consonnes muettes, pour que quelqu’un les lise et se perde en réflexions stériles. Mais, bien plutôt, ce sont des lettres de Vérité ne proclamant et ne connaissant qu’elles-mêmes. Et chaque lettre représente un savoir complet, à la manière d’un livre complet, car ce sont des lettres qui furent écrites dans l’unité, le Père les ayant écrites pour les éons afin, qu’à l’aide des lettres qui le composent, ils connaissent le Père.
Alors que sa Sagesse médite la Parole,
que son enseignement la proclame,
sa connaissance s’est révélée.
Sa longanimité étant une couronne sur sa tête,
la joie s’harmonisant à lui,
sa gloire l’a exalté.
Sa forme l’a révélé.
Son repos, l’a absorbé.
Son amour l’a revêtu d’un corps.
Sa fidélité l’a lié.
C’est ainsi que le Verbe du Père fait route au sein du Tout, fruit 24 [de] sa réflexion et empreinte de sa volonté, lui qui porte le Tout, en les choisissant, assumant en même temps l’empreinte du Tout en les purifiant, les reconduisant au Père, à la Mère, Jésus à la douceur infinie. »
Le Père qui est en secret connaît tout, peut tout. Le Père est le premier Mystère et nous, comme âmes, sommes originellement émanés de Lui. Cependant, nous ne sommes pas une âme qui a un Père mais Lui est un Esprit qui a une âme. Le contraire serait orgueil et ignorance. Telle est sa doctrine par laquelle nous devons aider d’autres à s’éloigner de l’erreur dans laquelle nous avons aussi vécu. Il est le Cercle dont le Centre est dans toutes les parties, dont la circonférence n’est nulle part. En Lui, nous avons la vie, le mouvement et l’être. Il est merveilleux de l’aimer sans le connaître. Heureux ceux qui peuvent entendre sa voix et écouter ses sages conseils. Et bénis soient ceux qui ont vu son visage. Sans la Volonté du Père, celle qui est révélée à travers la volonté du fils, les différentes émanations ou Parties de l’Etre – selon chaque éon (espace, dimension, région) – ne pourraient pas connaître le Livre vivant de L’Apocalypse particulière où est écrit tout l’alphabet de la langue d’or avec laquelle les Dieux parlent et créent de façon à ce que la Parole du Père, qui est vérité, puisse entrer dans notre cœur et notre âme comme impression de sa volonté.
« …24 Car le Père a ouvert son sein, son sein qui est l’Esprit Saint, dévoilant son mystère, son mystère qui est le Fils, pour que sorti des entrailles du Père on le connaisse et pour que les éons cessent de peiner à la recherche du Père, goûtant en lui la paix, constatant que celui-ci est la paix. En ayant comblé la déficience, il a dissout l’apparence — son apparence est le monde en lequel il avait servi. Car là où règnent jalousie et discorde est la déficience, mais là où règne l’unité est la plénitude. Car si la déficience en est venue à exister parce que l’on ne connaissait pas le Père, à partir du moment où il y aura connaissance du Père, la déficience cessera d’exister. Comme il en est de l’ignorance chez une personne : à partir du moment où elle connaît, se dissipe d’elle-même son ignorance, comme il en est de l’obscurité qui se dissipe lorsque paraît 25 la lumière, ainsi la déficience se dissipe-t-elle pareillement dans la plénitude, et par conséquent l’apparence disparaît. Eh bien, c’est dans l’harmonie de l’unité qu’elle doit se dissiper, car même si pour le moment leurs œuvres se présentent sous une forme dispersée, avec le temps l’unité perfectionnera les voies. C’est dans l’unité que chacun l’obtiendra, en toute connaissance qu’il se purifiera de la multiplicité pour parvenir à une unité, consumant en lui la matière à la manière d’un feu, et l’obscurité dans la lumière, la mort dans la vie. »
Une fois que le Père révèle par son Fils ce qui était caché dans son sein – l’Esprit Saint- nous savons que les différentes parties du cosmos se réjouissent car elles pourront retourner à leur source originelle et nous savons que « ce » que Jésus incarna dans le Jourdain est le Fils ou Deuxième Logos. C’est ce que vit l’initié quand il naît, pour la seconde fois. De cette manière, le Fils est comme le Père, un Esprit Saint, chose qui ne se passe pas ainsi avec la Sophia (féminine). Grâce à cette révélation de l’Esprit Saint, dans le Père et dans le Fils, les régions éloignées ou les éons ou les différentes Parties de l’Être peuvent connaître l’Unité où il y a perfection étant donné que ce qui était déficient, parce que le Père n’était pas connu, finit par exister. Et donc les formes, le mental et la matière ne seront plus éparpillées et l’Unité organisera et perfectionnera les différents espaces, les différentes Parties de l’Être et les illuminera.
« …25 Si donc cela est arrivé à chacun de nous, eh bien, il nous faut penser à l’ensemble afin que la maisonnée soit rendue sainte et paisible dans l’unité. De même que des gens ont déménagé et que, parce qu’ils possédaient des vases qui par endroits étaient défectueux, ceux-ci s’étaient brisés ; alors le maître de maison n’est pas porté à l’économie mais il se réjouit, parce qu’en effet, au lieu des mauvais vases, ce sont ceux qui sont pleins que l’on remplit : il en est ainsi pour le jugement qui provient 26 d’en haut, ayant jugé chacun, car c’est une épée à double tranchant, coupant d’un côté comme de l’autre. Lorsque apparut au grand jour la Parole qui est dans le cour de ceux qui la profèrent, — ce n’est pas uniquement un son mais elle prit corps — il se produisit parmi les vases un bouleversement extrême : certains furent vidés, d’autres, remplis, et voici que d’autres furent pourvus en abondance, que d’autres se répandirent, certains furent nettoyés, d’autres encore, brisés en morceaux. Toutes voies furent ébranlées et bouleversées car elles n’ont pas d’assise et pas de stabilité. Et alors l’Erreur s’est agitée fébrilement, ne sachant que faire : elle s’afflige, pousse des gémissements, se jette de la poussière sur la tête, puisqu’elle ne sait rien, tandis que s’est approchée la Connaissance, ce qui 25 signifie sa destruction et celle de tous ses lots. L’Erreur est vide, en elle il n’y a que néant. »
Avant, durant et après les mystères de l’Être et de ses différentes parties, nous devons tâcher par-dessus tout que notre maison intérieure soit un refuge de pureté et de silence, favorable à l’Unité. Et cela, surtout quand l’âme parcourt l’authentique chemin initiatique car, dans tout, il y a différents degrés de responsabilité ésotérique. Nous avons donc tous le devoir cosmique de pratiquer la sublimation alchimique, la méditation quotidienne, la parfaite synchronisation du mental et de la sexualité car la Gnose est le juge venu d’en haut et qui a jugé notre intérieur psychologique, animique et spirituel comme s’il dégainait une épée à double tranchant pour protéger le pur et détruire le méchant. La responsabilité de l’âme qui possède la Gnose est grande et sérieuse.
« … 26 La Vérité apparut au grand jour, tous ses lots la connurent. Ils embrassèrent le Père véritablement et avec une puissance parfaite, car elle les unit au Père. Quiconque en effet aime la Vérité, dans la mesure où la Vérité est la bouche du Père, que sa langue est l’Esprit Saint, que celui qui embrasse la Vérité, c’est la bouche du Père qu’il embrasse, c’est par sa langue qu’il recevra l’Esprit Saint. Telle est en effet la révélation du Père et la manière dont il se dévoile à ses éons. Il révéla ce qui de lui est caché, il le délivra. Quel est effectivement celui qui conçoit si ce n’est le Père seul ? Toute voie est don de sa part. Ce dont ils prirent conscience, c’est qu’ils étaient venus de lui, à la manière des embryons dans une personne adulte, et reconnaissaient qu’ils n’avaient pas encore été formés ni n’avaient reçu de nom. Quand le Père engendre chacun d’eux, c’est alors qu’ils sont enclins à le connaître. Sinon, bien qu’ils soient en lui, ils ne le connaissent pas. Tandis que le Père est parfait, connaissant toute voie qui est en lui. Au moment où il le désire, son désir, il le manifeste en lui donnant forme et en lui donnant nom. Et lui donnant nom, ce faisant, il fait en sorte de faire venir à l’existence ceux-là qui, tandis qu’ils n’existent pas encore, ignorent celui qui les a façonnés. »
Une fois que la Vérité se révèle à l’âme, les différentes émanations connaissent le Père et coopèrent avec Lui à la réalisation du Grand Œuvre Intérieur car elles aiment toutes la vérité de l’unité multiple parfaite exprimée dans l’Esprit Saint. Bien que les différentes parties soient en Lui, elles ne le reconnaissent que si Lui le veut. Il s’auto connaît seulement dans la Gnose car y compris Lui est profondément ignoré par lui-même.
« … 27 Ce que je dis, ce n’est donc pas que 28 sont néant ceux qui n’existent pas encore, mais qu’ils existent en celui qui aura le désir de les faire venir à l’être, au moment où il le désire, au moment opportun à venir. Bien que rien ne soit encore apparu, il connaît pourtant ce qu’il va produire. Tandis que le fruit non encore apparu, ne sait rien ni ne produit quoi que ce soit non plus. Ainsi toute voie qui se trouve semblablement dans le Père provient de ce qui existe, lui qui pour sa part l’a fait se lever à partir de l’inexistence. Car celui qui est sans racine ne donne pas de fruit non plus. Il aura beau penser en lui-même : « Je suis venu à l’existence », il ne se dissipera pas moins de lui-même. Voilà pourquoi celui qui est totalement inexistant ne viendra pas non plus à l’existence. Que peut-il bien espérer, pour qu’il se dise en lui-même : « J’existe » ? Comme il en est des ombres et des apparitions nocturnes, que brille la lumière du jour, c’est de l’angoisse qu’éprouve celui-là en constatant que cela n’existe pas. »
Exister dans l’Etre est mieux que vivre dans le « moi », c’est avoir racine et fruit. Quand Il est, nous comprenons que nous ne sommes rien. Être est mieux qu’exister dans le « moi ».
« … 28 Ainsi était-on dans l’ignorance du Père, puisqu’il est celui 29 qu’on ne pouvait pas voir. Parce qu’il y avait de l’angoisse, du désarroi, instabilité, indécision et division, il en résultait maintes illusions, opérantes à cause de cela, ainsi que de vaines désinformations. Tout comme si des gens s’étaient endormis et se soient retrouvés au milieu de rêves déroutants — ou il y a quelque endroit qu’ils s’efforcent en hâte d’atteindre, ou ils sont incapables de bouger, alors qu’ils sont à la poursuite de certaines personnes ; ou ils s’engagent dans 15 une bagarre ou sont eux-mêmes roués de coups ; ou ils tombent des hauteurs ou sont aspirés en l’air, sans avoir d’ailes. »
Il y a angoisse, désarroi, instabilité, indécision, division, illusions, vaines déformations, rêves, cauchemars inquiétants, etc. lorsqu’on ignore le Père ; persécutant et étant persécuté ; frappant et étant frappé toujours victime de la loi de cause et effet en essayant d’agir, de saisir et d’apprendre sans l’Être ; essayant de voler sans ailes ; d’existence en existence comme le juif errant dans un délire permanent de persécution.
« … 29 Parfois encore, c’est comme si certains tentaient de les assassiner, sans que qui que ce soit ne les poursuive, ou comme si eux-mêmes avaient tué leurs proches, car ils sont souillés de leur sang — jusqu’au moment où se réveillent ceux qui sont passés par toutes ces choses. Ils ne voient rien, ceux qui se trouvaient pris dans toutes ces affaires déconcertantes, puisqu’elles n’étaient rien. De même, il en est ainsi de ceux qui ont écarté d’eux-mêmes l’ignorance, tout comme on écarte le sommeil, sans lui attribuer une valeur quelconque ni non plus considérer ses 30 réalisations comme des réalisations solides, mais ils les ont dissipées, comme on dissipe un rêve nocturne. Et la connaissance du Père, ils l’ont estimée, puisqu’elle est la lumière. C’est comme si chacun avait agi en étant endormi, au moment où il était dans l’ignorance, et c’est comme s’il s’était réveillé, en parvenant à la connaissance. Aussi bien, il est bon pour l’homme de revenir à lui. Bienheureux, celui qui a ouvert les yeux des aveugles ! Et l’Esprit s’est hâté vers lui, pour faire diligence à propos de son redressement. Ayant tendu ses mains vers celui qui gît sur le sol, il l’a fait se dresser sur ses pieds, car il ne s’était pas encore relevé. La connaissance du Père avec la révélation de son Fils, il leur donna les moyens de l’atteindre… »
Telle est la vie de l’endormi : paranoïa, égotisme et mythomanie ; une illusion. Ensuite, éveillés, il n’en paraît plus rien parce que nous ne sommes rien sans le Père. Dans la mesure où nous aidons les autres sur le chemin de l’éveil de la conscience, nous recevons également l’illumination qui est comme l’aurore du lever du jour ; la rétribution que le Père nous donne pour les services rendus à l’humanité.
« … 30 lorsqu’ils le virent et l’entendirent, il leur permit d’y goûter, de le sentir et d’étreindre le Fils bien-aimé. Lorsqu’il parut, les instruisant sur le Père inappréhendable, qu’il leur eut insufflé le contenu de la pensée, accomplissant sa volonté, et que beaucoup furent illuminés, ils se retournèrent 31 vers lui. En effet, ils avaient été étrangers, ils n’étaient pas parvenus à percevoir sa ressemblance et ne l’avaient pas reconnu, c’est-à-dire la part hylique (en lui), puisque c’est revêtu d’une forme charnelle qu’il est venu. Sans que rien ne puisse entraver sa marche — l’Incorruptibilité est en effet irrésistible — c’est au surplus en des termes nouveaux, qu’il parle, puisqu’il parle de ce qui est dans le cour du Père, pour proférer la parole sans déficience. Lorsque la lumière eut parlé par sa bouche et que sa voix eut enfanté la Vie, il leur accorda intelligence et entendement, miséricorde et salut de même que la Puissance spirituelle, à partir de l’infinité du Père et de sa douceur. C’est ainsi qu’il fit cesser punitions et tourments. Car ceux qui eurent besoin de miséricorde, ce sont ceux qui s’étaient perdus aux yeux de certains, sous l’emprise de l’Erreur et de ses liens. Avec puissance, il les délivra et les confondit par la connaissance. Il devint chemin pour ceux qui s’étaient égarés, connaissance pour ceux qui sont dans l’ignorance, découverte pour ceux qui cherchaient, soutien de ceux qui tremblaient, pureté pour ceux qui 35 étaient souillés. »
Quand le Christ se présente, ressuscité, devant les différentes Parties de l’Être, celles-ci vérifient la Vérité de son mystère. Le Christ les instruit sur celui qui l’a envoyé, « l’inappréhendable » et les différentes Parties de l’Être se tournent vers Lui et arrivent à connaître la parole sans défaut, celle qui donne pouvoir sur tout l’univers. Tenons compte que l’univers n’est rien d’autre qu’une cristallisation du son, du Verbe, de la Parole. De cette manière et par le Pouvoir de la Parole qui est Lumière dans la bouche du père, les différentes Parties de l’Être se libèrent de l’erreur et des chaînes de la mécanicité. Cela est synthétisé par la Sophia tombée dans l’abîme d’en bas.
« … 31 C’est bien lui le berger qui laissa derrière les quatre-vingt-dix-neuf 32 brebis qui ne s’étaient pas égarées et vint chercher celle qui s’était égarée. Il fut plein de joie, lorsqu’il la trouva. Car quatre-vingt-dix-neuf est un nombre qui est compris dans la main gauche. En revanche, une fois que l’on a trouvé le un, le nombre entier est transféré à droite. De même, c’est ce qui est privé de l’un, c’est-à-dire la main droite toute entière, qui attire ce qui manque et le prend du côté gauche pour le faire passer à droite, et ainsi le nombre devient cent. Tel est le symbole de ce (les nombres) qui se trouve sous leur prononciation (lettres). Tel est le Père : même pendant le sabbat, la brebis qu’il a trouvée tombée dans le fossé, il peine pour elle. Il garde en vie la brebis, une fois qu’il l’a remontée du fossé. Veillez à comprendre spirituellement, — vous, les fils de la compréhension spirituelle — ce qu’est le sabbat. C’est le jour où il ne convient pas que le salut soit inactif. Faites en sorte de parler à partir du jour supérieur qui est sans nuit, et à partir de la lumière qui ne se couche pas, car elle est parfaite. Parlez donc de l’intérieur, vous qui êtes le Jour parfait. C’est en vous que demeure la lumière sans déclin. »
Notre Pastoureau est le Christ Intime. Jésus est le Pasteur de l’humanité. Le Christ est Unité Multiple Parfaite, se sacrifiant en permanence par amour pour les essences et les âmes de l’univers de l’infiniment petit et de l’infiniment grand. Il est, et le chemin dans lequel se manifeste la création, et la porte de retour au point de départ originel. Le Christ s’occulte dans le sein du Père comme Esprit Saint ; le bon Pasteur laissant en arrière les 99 brebis qui ne se perdirent pas et partant à la recherche de celle qui s’était perdue. Les Différentes Parties de l’Être sont les brebis qui demeurent sans la gnose, dans son côté gauche, la Sophia féminine. Quand Il sauve la plus éloignée, la Partie de l’Être tombée dans la génération animale, c’est-à-dire Sophia, le nombre complet passe alors de la gauche à la droite, ce qui doit se comprendre par « en faveur du Père ». Il est incontestable que l’enseignement même a des applications variables mais ce qui est prioritaire, c’est la vie intérieure des initiés. Nous devons aussi comprendre ce qu’est le repos du samedi, le jour de Saturne, le jour où l’œuvre de Dieu s’achève. Le Grand Œuvre extérieur et intérieur ne sera réellement terminé que lorsque l’Être l’aura achevée en lui-même. C’est pour cela que la Lumière de Dieu ne s’éteindra jamais.
« Parlez de la Vérité à ceux qui la cherchent et de la connaissance à ceux qui ont péché par erreur. 33 Affermissez les pieds de ceux qui chancèlent et tendez vos mains à ceux qui sont faibles. Nourrissez les affamés et ceux qui sont fatigués, donnez-leur le repos. Remettez debout ceux qui désirent se relever. Réveillez ceux qui dorment. Vous êtes assurément l’entendement capable d’appréhension. Si la force (de votre parole) est comparable à cela, elle a encore plus de force. Portez attention à vous-mêmes, ne portez pas attention à ce qui est étranger : c’est ce à quoi vous avez renoncé. Ce que vous avez vomi, ne revenez pas le manger, ne soyez pas dévorés par les mites ni mangés par les vers, vous vous en êtes déjà affranchis. Que le Diable n’élise pas domicile en vous, vous l’avez déjà annihilé. Ne renforcez pas ce qui vous fait trébucher, et qui est en train de s’effondrer, car il s’agit d’une consolidation. En effet, le hors-la-loi, c’est quelqu’un qui est porté à faire davantage d’injustice que la Loi, mais celui-là, pour sa part, commet ses actes parce qu’il est injuste, tandis que celui-ci, parce qu’il est juste, commet de tels actes par le truchement d’autres. Maintenant, vous, accomplissez la volonté du Père car vous êtes nés de lui. »
Quelque soit l’éloquence avec laquelle nous la présentons, la vérité ne plaît pas. Elle n’est pas non plus comprise par ceux qui ne la cherchent pas. De plus, la vérité dérange. Mais pour celui qui aspire à la vérité, une parole, une phrase, un exemple le fusionne avec le tout, ne fut-ce qu’un instant. Comme nous l’avons dit, la vérité nous vient dans la mesure où nous en rendons les circonstances possibles afin que ceux qui la cherchent, la trouvent. Rappelons-nous que la vérité n’est pas transmissible. Il s’agit plus d’une expérience intime, très particulière. La vérité est la Gnose descendue depuis le haut du Père à travers son Fils. La gnose se définit comme une connaissance révélatrice, elle est la Lumière du Christ révélant aux différentes Parties de l’Être l’unité du Père. Celle-ci est l’unité, et de l’Univers manifesté, et de l’univers non manifesté pour que ceux qui ont faim s’alimentent non seulement du pain physique mais aussi du pain supra substantiel qui vient d’en haut : la sagesse du Père. Que ceux qui sont fatigués du poids de leurs erreurs se reposent pour qu’ils se lèvent de la boue de la terre et éveillent leur conscience. Cela est la loi pour tous les univers : donner pour recevoir. Car celui qui donne, reçoit et plus il donnera, plus il recevra. Mais celui qui ne donne rien, même ce qu’il a lui sera enlevé. Si vous ne tenez pas compte de cela, le diable, les différents agrégats psychologiques ressusciteront de leurs propres cendres.
« 33 Assurément, le Père est doux et dans sa Volonté se trouve ce qui est bon. Il a pris connaissance des biens que vous possédez, de sorte que vous vous reposerez sur eux. Car c’est aux fruits que l’on connaît vos possessions. Les enfants du Père 34 sont son parfum, car ils existent par la grâce de son regard. Voilà pourquoi le Père aime son parfum et le manifeste partout. Or, même s’il se mélange à la substance matérielle, il communique son odeur à la flamme et dans sa quiétude, il monte plus haut que n’importe quel son de toute espèce. Car ce ne sont pas les oreilles qui sentent le parfum, mais ce parfum, c’est le Souffle qui possède la faculté de le sentir. Il l’aspire, quant à lui, jusqu’à lui-même, et il (le parfum) s’immerge dans le parfum du Père. C’est ainsi qu’il le restaure et le fait remonter là où il provient, hors de l’effluve auparavant refroidi. Il se trouve dans un modelage psychique, qui existe à la manière d’une eau froide répandue dans une terre mouvante, si bien que ceux qui la voient supposent qu’il n’y a que de la terre. Après quoi, il se libère à nouveau : tandis qu’un souffle l’aspire, il se réchauffe. Maintenant, l’origine des parfums refroidis est la division. Aussi la Foi est-elle venue. Elle a mis fin à la division et a implanté la chaude plénitude de l’Amour, pour que ne revienne plus la froideur mais qu’existe l’unité de pensée parfaite. »
Le Seigneur intérieur, la Partie supérieure de l’Être, nous écoute et nous aide.
Nous sortons du ventre de la Mère par Volonté de l’Ancien des jours.
L’Âme faiblit bien des fois mais si le Père nous fortifie, nous triompherons.
Quand le fils (l’Âme) chute, quand elle se pervertit, le Père s’éloigne. Quand le Père s’éloigne, le fils tombe en disgrâce.
Samael Aun Weor
Le Père aime les fidèles et les reconnaît à leur parfum, leur souffle, leur âme ou essence, ce qui est semblable à son Souffle ou Souffle Divin lequel est antérieur au son ou à la vibration. Car effectivement, ce ne sont pas les oreilles qui perçoivent la fragrance mais bien l’haleine à laquelle le sens de l’odorat est lié. Si une essence, une conscience ou une âme « se refroidit », elle perd l’enthousiasme et s’emplit de tristesse. C’est pour cela qu’Il l’attire à lui et la réchauffe. La foi consciente vint pour dissoudre les différentes divisions dans lesquelles la conscience est conditionnée et fractionnée et pour pouvoir ainsi obtenir l’unité.
« … 34 Telle est la Parole de la Bonne Nouvelle sur la découverte de la plénitude pour ceux qui tendent vers le salut venant d’en haut, leur Espérance se tendant vers ce à quoi ils tendent, à savoir : être à la ressemblance de la Lumière en laquelle il n’y a pas d’ombre. Si, cette fois, la plénitude est en train de venir, ce n’est donc pas à cause de l’infinité du Père que la carence de la matière en est venue à exister, plénitude qui est en cours de route pour accorder un délai à la carence, même si personne ne serait en mesure de dire de quelle manière adviendra l’incorruptible. C’est que la profondeur du Père est devenue plus impénétrable, mais ce n’est pas auprès de lui qu’existe la conception de l’Erreur. C’est une chose défaillante, une chose qu’il est facile de remettre sur pied, grâce à la découverte de Celui qui vient jusqu’à celui qu’il fera retourner à lui. Ce retournement est appelé « repentir ». C’est pour qu’il soit guéri que l’Incorruptibilité a soufflé et a accompagné celui qui avait péché. Car tout ce qui reste est le pardon, une fois que la lumière a pénétré la carence, la parole de plénitude : le médecin, en effet, accourt là où se trouve la maladie, c’est son plus profond désir. En conséquence, celui qui est défaillant ne le dissimulera pas, car l’un a ce qui manque à l’autre. Ainsi, la plénitude sans manque, le manque de cette personne, elle le comble, c’est ce 36 pourquoi elle la lui accorde pour combler ce qui lui manque, pour que la grâce, elle puisse ainsi l’obtenir. Lorsqu’elle était défaillante, il n’y avait pas de grâce pour elle. Voilà pourquoi, c’était de la petitesse que l’on trouvait là où il n’y a pas de grâce. Mais lorsque l’on a obtenu une petite part, ce qui fait défaut, elle le fait apparaître, puisqu’elle est dans l’abondance : telle est la découverte de la lumière de Vérité qui se lève sur cette personne, car elle est immuable. »
Le Christ est la Parole de sagesse qui dévoile le lieu de plénitude ou Plérôme aux différentes Parties de l’Être et plus spécialement à Sophia.
Au-delà de la relativité de cet univers mécanique, il y a le Plérôme. Mais avant le Plérôme, il y a la Croix. Elle en est la porte et c’est seulement en traversant la porte, plein de joie et débordant de foi consciente et avec une espérance attentiste que nous entrerons dans son mystère gnostique. C’est seulement en mourant sur la Croix et en ressuscitant ensuite d’entre les morts vivants que Sophia renaît dans le Plérôme
La Croix des éléments, la déficience de la matière ne peut s’élever au-delà des limites du Père. Au contraire, la grandeur du Père la surpasse pour que ce ne soit pas l’erreur qui Le surpasse. Ainsi, les essences et les âmes pourront entrer dans le lieu qui n’est pas déficient : le Plérôme.
« … 36 C’est pourquoi, au « Christ » il fut déclaré parmi eux : « cherchez et que s’en reviennent ceux qui sont désorientés », afin qu’il puisse les oindre avec une « onction » d’huile. L’onction est la compassion du Père qui allait être compatissant envers eux. Or ceux qu’il a oints sont les parfaits. Car ce sont habituellement les vases pleins qui sont enduits (de cire cachetée). Or lorsque l’enduit de l’un en vient à disparaître, il se vide et la cause de sa défectuosité est la partie dont l’enduit est sur le point de disparaître. Effectivement, à ce moment-là, un seul souffle de vent le fait s’évaporer, à cause de la force de ce qui l’accompagne. En revanche, pour celui qui est intact, rien ne peut lui enlever son sceau et il ne se vide aucunement. Bien plutôt, pour compléter ce qui lui manque, le Père qui est parfait le remplit de nouveau. Il est bon. Il connaît ses semences, car c’est lui qui les a semées dans son Jardin. Or son Jardin est son lieu de repos.
L’onction gnostique est une cérémonie très ancienne par laquelle notre sang psychique ou matériel reçoit du sang spirituel, la promesse de rédemption. Des atomes christiques d’un pouvoir électronique très élevé pénètrent dans le monde moléculaire, monde qui est la demeure de notre essence ou âme, pour arriver jusqu’au corps physique. Alors, ce qui est animal aspire à mourir et ce qui est humain s’empresse de naître pour qu’un jour l’humain se divinise et le divin s’humanise. De cette sage combinaison, le Fils du Père pourra naître par la transsubstantiation en le Fils de l’Homme spirituel ou pneumatique. Mais ce qui se passe dans l’onction gnostique ou transsubstantiation eucharistique doit à son tour se passer dans la sexualité sacrée. Le Christ en substance doit mourir et le Christ Lumière doit naître dans le mystère de la Croix. Finalement, les oints sont les parfaits comme le Père est parfait parce qu’ils ont renoncé à leurs imperfections et qu’ils se sont emplis de leurs perfections. Cela est le but de l’onction : compléter la différence d’imperfection dans le Père. Alors, ils reposeront dans son paradis.
« … Telle 37 est la perfection dans la pensée du Père et telles sont les paroles, expressions de sa délibération. Chacune de ses paroles est le fruit de sa Volonté, unique dans la révélation de sa Parole. Alors qu’ils constituaient encore les profondeurs de sa pensée, la Parole proférée les a révélés. Or une intelligence qui s’exprime, qui est Parole et grâce silencieuse, se nomme : « Pensée », puisqu’ils étaient à l’intérieur sans être révélés. Elle en vint donc à être proférée, lorsqu’il plût à la Volonté de celui qui l’a voulu. Or la Volonté est ce en quoi se repose le Père et ce en quoi il se complaît. Rien n’advient sans elle, rien n’advient sans la Volonté du Père. Mais insaisissable est sa Volonté. La Volonté est sa trace. Or nul ne peut la décrypter et nul ne se trouve en mesure de la suivre pour l’appréhender, mais au moment où il le veut, telle est sa Volonté. Même si le moment ne leur plaît pas, ce n’est rien devant la volonté divine. Car le Père connaît leur origine à tous et leur destination. Lorsqu’ils y seront parvenus, il les accueillera. Or, leur destination est d’acquérir la connaissance de celui qui est caché : c’est le Père 38 de qui provient le Commencement, vers qui retourneront tous ceux qui proviennent de lui. Ils sont apparus pour la gloire et l’exaltation de son Nom.
Pas même une feuille qui tombe d’un arbre n’échappe à la volonté du Père. Le Père nous montre son visage à travers sa volonté. Quand nous allons contre la volonté du Père, nous avons l’univers entier contre nous. Il vaut mieux apprendre à coopérer avec ce qui est inévitable plutôt que d’objecter continuellement. Si nous sommes victime de la misère ou si nous avons des problèmes de santé, faisons des bonnes œuvres et le Père de toutes les lumières, notre Ancien des Jours, compensera parce qu’il est la loi unique d’où toutes les autres lois émanent.
« Le Grand Vent est la loi extraordinaire de l’Ancien des jours. « Vox populi vox Dei ». Une révolte sociale contemplée depuis le monde de l’Ancien des Jours est une loi en action. Chaque personne, les multitudes au complet, ressemblent à des feuilles détachées des arbres, arrachées par le vent formidable de l’Ancien des Jours.
Samael Aun Weor.
« … 38 Maintenant, le Nom du Père est le Fils. C’est lui qui au Commencement donna nom à celui qui provient de lui, qui est lui-même, et il l’enfanta comme Fils. Il lui donna le nom qui était le sien. C’est à lui, le Père, qu’appartient tout ce qui est auprès de lui. Le Nom est sien, le Fils est sien. Celui-ci, il est possible de le voir. Le Nom, en revanche est invisible. Car il est le mystère même de l’Invisible parvenant aux oreilles qui en sont entièrement remplies grâce au Fils. C’est que le Nom du Père n’est pas exprimé, mais il est révélé dans un Fils. »
Celui qui connaît la doctrine secrète de l’Adorable Sauveur du Monde connaît la volonté du Père. Qui fait chair et sang des enseignements de l’Adorable Christ Jésus verra Dieu. Le visage de notre Dieu est l’image de l’infini. Seul le Fils donne un nom à l’invisible Ancien des Jours.
« … 38 Ainsi, comme le Nom est grand ! Aussi, quel est celui qui peut lui attribuer un nom, le grand Nom, si ce n’est celui à qui le Nom appartient, et aux Fils du Nom en qui se reposait le Nom du Père et qui en retour se reposaient eux-mêmes dans son Nom. Dans la mesure où le Père n’est pas venu à l’existence, lui seul a pu l’enfanter pour lui comme Nom, avant même de disposer les éons, afin que le Nom du Père soit établi au-dessus de leurs têtes, comme Seigneur. C’est en effet le Nom 39 véritablement ferme dans ses prescriptions, et dont la puissance est absolue. Or, le Nom n’est pas constitué de vocables, et son Nom ne correspond pas non plus à des désignations, mais il est invisible. Lui-même se donna un nom, puisqu’il se voit lui-même, c’est donc lui seul qui est capable de se donner un nom. Car celui qui n’existe pas n’a pas de nom. Comment donc pourrait-on nommer celui qui n’existe pas ? En revanche, celui qui existe, existe avec son nom et se connaît lui-même, en sorte qu’il se donne un nom à lui-même : c’est le Père. Son Nom est le Fils. Par conséquent, ce n’est pas sous la chose qu’il l’a dissimulé, mais il existe : le Fils lui-même exprimait le nom. Le nom est donc bien celui de Père tout comme le Nom du Père est le Fils, son intimité. Car autrement, où pourrait-il trouver un nom si ce n’est auprès du Père ? »
Quand le grand « Kabir » Jésus enseigna publiquement la doctrine de rédemption du Christ intime, il donna au Père un grand Nom. C’est la raison pour laquelle Il l’appelle le Père de mon Père, « IEU ». Dans l’Inde sacrée, Krisna fit de même tout comme Fu Xi dans la Chine millénaire ; Hermès dans l’Égypte des pharaons, Ormuzd chez les mages perses, Notre Seigneur Quetzalcoatl dans le Mexique toltèque, Kukulcan dans le Yucatan maya, Viracocha à Cusco au Pérou. Il est évident que le Christ n’est pas un individu, une personne. Le Christ est impersonnel, sur-individuel. Le Christ est Unité Multiple Parfaite et Lui seul donnera toujours un Nom au Père. Il y a autant de Pères dans les Cieux qu’il y a d’âmes sur la terre. L’âme dont le Père n’a pas un nom s’explique par le fait que son Christ intime n’est pas né dans son étable, n’a pas souffert la persécution, n’a pas prêché la bonne nouvelle de la résurrection, n’a pas été trahi, n’a pas souffert la via crucis, n’est pas mort sur la croix et n’est pas ressuscité. Mais une chose est d’avoir le nom du Père que le Christ donne à un moment donné sur le chemin initiatique et une autre chose très différente est de faire honneur à ce Nom par la mort même de l’initié lors de la résurrection ésotérique. La miséricorde du père est pour ceux qui ont souffert le calvaire du chemin du Christ. Certains ont donné Nom au Père et l’ont ensuite déshonoré. Ils sont appelés des boddhisattvas chutés. Avec le temps, ils ont repris le droit chemin afin que ce Nom brille avec plus de force.
« … 39 Mais, très certainement, quelqu’un dira devant son camarade : qui ira donner un nom à celui qui lui préexiste ? Car enfin, les enfants ne reçoivent-ils 40 pas leur nom de leurs parents ? Avant tout, il nous faut réfléchir à la question : qu’est-ce que le Nom ? C’est le Nom qui existe réellement. Ce n’est donc pas le nom que l’on reçoit de son Père, car c’est lui qui existe comme Nom propre. Par suite, ce n’est pas sous forme de prêt qu’il a obtenu le Nom, contrairement aux autres, en fonction de la configuration selon laquelle chacun est agencé. Celui-ci est le Nom propre. Nul autre ne le lui a donné. Bien plutôt, il est innommable, il est indéchiffrable jusqu’au moment où l’a énoncé celui-là seul qui est parfait. C’est lui qui peut dire son nom et peut ainsi le voir. »
Le nom que chacun reçoit à la naissance dans ce monde cellulaire, et qui est appelé nom de baptême, est en réalité le résultat de nos anciennes causes et effets qu’ils soient bons ou mauvais. Par ce nom, nous évoquons un passé inconscient qui traverse la ruelle du présent et se projette dans un futur imprédictible lorsque nous sommes dans l’absence du Père. Notre nom de baptême est donc un nom prêté.
« … 40 Or, lorsqu`il lui plût que son Nom chéri soit son Fils, c’est alors qu’il donna le Nom à celui qui sortit des profondeurs. Celui-ci divulgua ses secrets, car il sait que le Père est sans malice. S’il l’a proféré, c’est précisément pour qu’il parle du Lieu, à savoir de ce lieu de repos d’où il vient, 41 et pour glorifier la Plénitude, la grandeur de son Nom, ainsi que la douceur du Père. À chacun, le lieu d`où il vient, il le lui révélera et dans le lot, au moyen duquel il a obtenu son rétablissement, chacun s’empressera de retourner de nouveau : c’est qu’il provient du lieu même où il a été établi, goûtant de ce lieu-là, y recevant nourriture et croissance. Son propre lieu de repos est ce qui lui donne sa plénitude. »
Il est donc question d’un Nom récupéré au moyen de la régénération ou donné pour la première fois. Quoi qu’il arrive, c’est un bonheur partagé entre l’âme et le Père. On sait alors que le Père est un Dieu bon et que la méchanceté provient de celui qui ne fait pas sa volonté. A partir de ce moment-là, le Père parlera à travers son Fils et montrera le lieu d’où nous provenons tous, non comme une personne qui spécule sur ce qui lui a été dit ou sur ce qu’il a lu sinon comme une personne qui connaît réellement la raison pour laquelle il possède la Gnose du Plérôme.
« … 41 Tous les lots provenant du Père sont donc sources de plénitude. Tous ses lots ont leur racine en celui en qui il les a tous fait croître. Il leur a donné une orientation, chacun de ces lots est ainsi manifeste, dans la mesure où <elle émane> de leur propre pensée. Car là où ils projettent leur pensée, c’est exactement là où leur racine les tirent vers le haut, dans toutes les hauteurs, jusqu`au Père. Ils jouissent de sa tête, qui est pour eux un délassement, et ils se pressent intimement, se trouvant si près de lui que, pour ainsi dire, ils reçoivent de sa face, à cause de cela, comme des baisers. Or ceux-ci ne se présentent pas 42 ainsi : ils ne se sentent pas eux-mêmes supérieurs, ils ne diminuent pas non plus la gloire du Père, ni ne considèrent celui-ci comme mesquin, ou acerbe ou colérique, mais ils le voient sans malice, serein, plein de douceur, connaissant chaque voie avant même qu’elle ne soit venue à l’existence. Aussi n’a-t-il nullement besoin qu’on lui ouvre les yeux. »
Celui qui connaît son Nom ou celui qui a donné Nom à son Père sait d’où il vient et où il va, il sait que toutes les émanations ou Parties de l’Etre sont les Plérômes du Père et en reconnaissant qu’il est une de ces émanations, il se soumet au destin que le Père même lui assigne. On peut donc dire que toutes les émanations sont une expression de l’Unique qui possède véritablement l’Impératif Catégorique (« indiscutable ») qui est la capacité de créer de nouvelles circonstances. Car le lieu où les pensées sont envoyées, ce lieu est la racine de tout. Les différentes émanations possèdent donc une tête et il leur est naturel que ce soit ainsi car Il est l’ordre, la tête de l’Univers, à tout jamais édifié.
« … 42 Voilà comment sont ceux qui tiennent d’en haut leurs possessions, de la Grandeur sans mesure, se tendant vers l’Un seul, le parfait, lui qui est là pour eux. Et ils ne descendent pas dans l’Hadès, et on ne trouve pas en eux d’envie, ni lamentations ni mort. Bien plutôt, ils se reposent en celui qui est en repos. S’ils ne sont pas dans l’embarras ni ne s’embrouillent à propos de la Vérité, c’est qu’ils sont eux-mêmes la Vérité. C’est en eux que le Père demeure tout comme eux demeurent dans le Père. Étant parfaits, ils ne sont pas divisés à propos de 30 ce qui est véritablement bon et ils ne causent aucun dommage quelconque, mais se reposent, rafraîchis, dans l’Esprit. Or, ils devront être à l’écoute de leur racine, chacun étant attentif à ces choses 35 en lesquelles on peut découvrir sa racine et ne pas blesser son âme. Tel est le lieu des bienheureux. Tel est leur lieu ! »
Il n’y a pas de seconde mort pour ceux qu’un juge supérieur, le Père, guide avec sagesse et amour. L’envie, qui caractérise ceux qui continuent à vivre aux dépens du monde extérieur, n’existe plus. Ils ne rivalisent pas car ils font partie de la vérité et, à l’instar du Père, ils coopèrent à la construction du Grand Œuvre.
« … 42 Maintenant, quant au reste, qu’ils 40 sachent, en leur lieu, qu’il ne me convient pas, 43 puisque j’en suis arrivé au lieu de repos, de parler d’autre chose, si ce n’est de là où je vais demeurer, pour être ainsi attentif à chaque instant au Père du out ainsi qu’à ceux qui sont véritablement frères, sur qui ruisselle l’amour du Père et au milieu de qui il ne fait jamais défaut : ceux qui, pour leur part, sont véritablement manifestés, car ils demeurent véritablement et éternellement dans la Vie et parlent de la lumière parfaite, remplie de la semence du Père, qui se trouve dans son cour, en plénitude. C’est en lui qu’exulte son Esprit et s’il glorifie Celui en qui il demeure, c’est qu’il est bon, que sont parfaits ses enfants et qu’ils sont dignes de son Nom. Oui, ce sont bien de tels enfants qu’aime le Père. »
L’évangile du bonheur, l’Évangile de Vérité commence lorsqu’on en a fini avec tout le reste.
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