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Valentin
Extrait d'un exposé intitulé "Gnosticisme chrétien, état des lieux de la recherche" par Jean-Daniel Dubois (XVIe Journée Henry Corbin).
Le maître gnostique Valentin
Valentin et les « valentiniens » eurent leur école : c’était une école gnostique où on étudiait les mystères du sexe, où l’on s’analysait très attentivement. Valentin et les « valentiniens » connurent réellement le secret de la Lémurie : ils sublimèrent l’énergie créatrice et atteignirent le développement de certaines facultés psychiques, latentes chez les êtres humains. On dit que Valentin fut un grand illuminé, un grand maître au sens le plus complet du mot…
Samael Aun Weor
Nous avons déjà analysé, du point de vue de l’école valentinienne, le mythe gnostique qui est le fondement essentiel de la Gnose classique. En continuation, nous parlerons quelque peu de valentin et du développement de son école.
On connaît peu de choses sur sa naissance et le début de son existence.
On déduit de ses propos qu’il reçut la tradition gnostique d’un des disciples secrets de Saint Paul, nommé Theudas. Il reçut ces enseignements à Alexandrie où il les donnera par après pour la première fois. Valentin signala que Jésus partagea avec ses disciples certains mystères qu’Il cacha aux autres ou qu’Il leur donna sous forme de paraboles.
Selon ses instructions, certains disciples maintinrent secrètement ces enseignements et les donnèrent uniquement à ceux qui démontrèrent une maturité spirituelle suffisante. C’est par cette voie que Paul reçut la tradition qu’il confirma à son tour en vivant en lui la révélation, en communion spirituelle avec Christ. Cette sagesse ne fut partagée qu’avec les disciples considérés comme étant aptes à recevoir ces mystères, tels qu’ils les apprirent de Jésus en personne.
C’est ainsi que Valentin agit aussi avec ses disciples.
L’histoire raconte que Valentin se rendit à Rome vers l’an 140 après Jésus-Christ pour y fonder son école.
Toutes les études confirment que son gnosticisme est celui qui apporta le plus grand nombre d’enseignements ésotériques en ce qui concerne les commentaires sur les Saintes Écritures et sur la doctrine de l’adorable sauveur du monde. Si Valentin et ses suiveurs furent capables d’utiliser le langage biblique dans son sens le plus profond, c’est certainement dû au fait qu’ils connaissaient les clés avec lesquelles ces textes avaient été écrits : la kabbale transcendantale et l’alchimie ésotérique.
Une autre des grandes contributions du gnosticisme valentinien fut l’éclaircissement de la distinction entre le « Dieu suprême » du Nouveau Testament et le « Dieu créateur » de l’Ancien Testament tel que cela est exposé dans le mythe gnostique.
Même ces ennemis disaient de Valentin qu’il était un « homme brillant et éloquent ».
Ses admirateurs le vénéraient comme poète, mystique et maître spirituel et son legs ésotérique sauvé dans la bibliothèque de Nag Hammadi (L’Evangile de vérité, l’Evangile de Philippe, le Traité tripartite, l’Apocalypse de Jacques, la lettre à Rhéginos, l’exposé(s) valentinien(s)) nous montre la taille du grand homme qu’il était.
Comme dit le Maître des Maîtres : on reconnaît l’arbre à ses fruits. Les fruits de cette école sont savoureux et procurent une grande nourriture spirituelle.
Ses principaux disciples furent Héracléon, Ptolémée et Marc.
Après l’auto-réalisation et la disparition de son Maître du plan physique en l’an 161 après Jésus-Christ, ils poursuivirent ses enseignements ésotériques et approfondirent dans l’étude de ses révélations personnelles. Ptolémée et Héracléon continuèrent à enseigner à Rome et ils comptèrent parmi leurs disciples le philosophe Justin. Ce dernier, une fois converti au christianisme, fut un autre des grands piliers du gnosticisme. Dans le même temps, Marc enseignait à Marseille et dans la vallée du Rhône, il fut contemporain du fameux inquisiteur Irénée de Lyon, ce dernier lui envoyant toute sa charge diffamatoire.
De son côté, Théodote, un disciple de la branche valentinienne orientale, se détacha de l’église officielle avant l’expulsion complète de l’école au IV siècle. Il décida de suivre ses propres pas, indépendamment des autres disciples de Valentin, qui insistaient sur l’importance de rester dans le sein de l’église officielle. Ce sont les derniers « avatars » de la grandiose école valentinienne, celle-ci passera à la clandestinité après avoir été expulsée de l’église et persécutée par le pouvoir terrestre allié contre elle.
Le M. Huiracocha dit :
L’hérésie de Valentin consiste à posséder une connaissance très profonde et transcendante en même temps que ses vertus raffinées et qui furent son meilleur patrimoine durant toute la durée de sa vie… Valentin, comme quasi tous les gnostiques, se servit de la similitude de la naissance de l’être humain pour expliquer la création des mondes, arrivant à bâtir avec ce système un édifice philosophique.
Il soutint que Jésus fut gnostique dans toute l’extension du terme.
C’est pour cela que l’église catholique ne pût interpréter les Écritures étant donné qu’il lui manquait la clef nécessaire pour ce faire… Tout le système gnostique peut être découvert en étudiant la littérature au sujet de Valentin. On entrevoit alors la méchanceté de ses ennemis dont le but est de détruire quelque chose qui est véritablement saint. En ce qui concerne la transmutation des forces sexuelles, ses enseignements sont identiques à ceux des autres maîtres ou écoles.
L’apport de ce maître est grandiose et les fruits de son école sont bénis, qui seront amplement commentés dans ce livre lors les analyses concernant ses écrits.
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