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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain

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    Message  Arlitto Mar 17 Nov 2020 - 19:35

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    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain



    Pourquoi ne peut-on prononcer le Nom de Dieu?

    Par Spartakus FreeMann

    La question qui revient sans cesse concernant l’interdiction pour un juif pratiquant de prononcer le nom de Dieu donne souvent à lire ou à entendre d’étranges choses, les considérations pouvant aller du simple tabou incompréhensible à la justification la plus brumeuse qui soit. Or il suffit de se plonger dans les racines du judaïsme et/ou de la Kabbale pour la comprendre. Ce point est important, car s’il est bien une règle qu’aucun kabbaliste sérieux n’enfreindrait, c’est bien la prononciation du Shem ha-Mephorash, ou Tétragramme.

    Historiquement, le Nom de Dieu ou Shem ha-Mephorash (Yod He Vav He – יהוה) n’était prononcé que dans le Temple de Jérusalem, uniquement par les prêtres et en deux occasions : Par le Grand Prêtre (Cohen haGadol) lorsqu’il se rendait dans le Saint des Saints afin de répandre du sang sur le Trône de miséricorde au jour de l’Expiation, et par les prêtres (Cohenim) lors de leurs bénédictions au peuple qui avaient lieu tous les matins, mais uniquement dans l’enceinte du Temple.

    Cette bénédiction était la suivante : Yivarech’cha (יהוה) v’yishem’marecha, Ya’eyr (Yod He Vav He) panahv elecha v’chunecha, Yisah (יהוה) panahv elecha v’yasem lecha shalom. Que l’on peut traduire par : « Puisse Hashem vous bénir et vous garder. Puisse Hashem vous illuminer de Sa Contenance et puisse-t-il vous être gracieux. Puisse Hashem tourner Sa Contenance vers vous et établir la paix pour vous ».
    Or, de nos jours, il n’y a plus de prêtres, encore moins de Grand Prêtre, pas plus qu’il n’y a de Temple. Sans ces trois éléments sacrés, qui représentaient un mode de sanctification digne de Dieu, prononcer le Nom reviendrait à en diminuer la sacralité et retirer toute spiritualité aux rituels.

    Selon la Mishna Yoma 6:27, le Cohen Gadol (Grand Prêtre) se voyait autorisé à faire usage du Shem ha-Mephorash lorsqu’il officiait dans le Temple durant le Yom Kippur et la confession des péchés d’Israël. La Mishna poursuit en accordant le droit aux Cohenim (prêtres) d’utiliser le Shem ha-Mephorash lors de la bénédiction journalière dans l’enceinte du Temple. Lors de cette cérémonie, seuls les prêtres pouvaient utiliser le Nom et le peuple présent ne répondait que par un « Baruch Shem Kavod Malkuto Leolam Va’ed » (Béni soit le Nom de Son Glorieux Royaume, à jamais).

    Après la mort de Shimon haTzaddik, le successeur d’Ezra et grand Prêtre du Second Temple, il n’y eut plus de cérémonie utilisant le Shem ha-Mephorash. Et les Cohenim suivirent en ne prononçant plus le Nom lors des bénédictions. Selon la Mishna Yoma 391, Sotah 33a, la prononciation du Nom était interdite en dehors du Temple.

    Ecoutons Rashi citant le Midrash Pesachim 50a à propos d’Exode 3:15, c’est-à-dire le passage où Dieu révèle Son Nom à Moïse : « Zeh sh’mi L’OLAM — Ceci est Mon Nom à jamais ». Puisque le mot l’olam (à jamais) est écrit sans le Vav habituel, il peut être prononcé l’alam qui signifie « sceller » » ; ainsi Rashi nous avertit que le Nom Divin ne doit pas être prononcé par ses quatre lettres.

    Par ailleurs, il est aujourd’hui impossible de connaître la prononciation exacte du Shem ha-Mephorash car le Yod et Vav ne se prononcent pas en hébreu comme on le ferait en français. De plus, le Shem ha-Mephorash n’a jamais été vocalisé comme un mot de quatre lettres, mais l’on prononçait chacune des lettres individuellement. C’est cela qui rend le Nom sacré car aucun autre nom en hébreu n’est prononcé de cette manière. Ajoutons à cela l’absence de points massorétiques pouvant permettre la vocalisation des lettres, ce qui est d’ailleurs toujours le cas pour le Nom dans les Torah modernes.

    Les fidèles suivant le service dans la synagogue ou récitant leurs prières chez eux remplacent le Shem ha-Mephorash par un « Baruch Hu Oo Varuch Sh’mo » (Béni soit-Il et béni soit Son Nom).

    Dans la Torah de Pierre, le commentaire sur Exode 3:13 dit ceci : « Ce Nom représente également l’éternité de Dieu, car il est composé des lettres qui servent à écrire HAYAH HOVEH YIHYEH (Il était, Il est et Il sera). S’il est vrai que le Shem ha-Meforash est dérivé du verbe « être » au passé, au présent et au futur, alors une prononciation plus proche pourrait être dérivée des sons en parenthèse dans cette formulation HA (YAH HOVEH) YIHYEH. Mais ceci est supposition et puisque l’on ne connaît pas la vocalisation exacte, autant ne pas vocaliser que de donner un mauvais nom à l’Être qui est l’Être ».

    Nous retrouvons ce respect du Shem ha-Mephorash jusque dans le christianisme où dans les paroles attribuées à Jésus, on ne rencontre jamais les quatre lettres.

    Examinons à présent les termes qui peuvent remplacer le Shem ha-Mephorash dans nos lectures et études kabbalistiques : HASHEM comme terme général, dans les prières on peut utiliser Adonaï ou ABBA (Père), Seigneur est le nom généralement utilisé dans les traductions de la Bible. On peut utiliser ELOHIM même si les juifs orthodoxes jugent que cela ne doit pas se faire et préfèrent utiliser ELOKIM. En français, nous pouvons utiliser Dieu sans avoir à couper le mot.

    Malachie 3:16 : « Ceux qui craignent HASHEM se parlent entre eux et HASHEM les écoute et les entend; il était écrit devant Lui en un livre de souvenirs de ceux qui craignent HASHEM et MEDITENT SON NOM ».

    Le mot hébreu pour méditer est HOSHVEI qui signifie à la fois méditer mais aussi « calculer » !

    En tant que Kabbalistes, nous devons garder ce passage à l’esprit et considérer que chercher à percer les mystères de l’Un, doit se faire dans le respect car le paradigme kabbalistique veut que le Nom « Shem ha-Mephorash » soit chargé de la puissance de la Création de l’Univers lui-même. Le Kabbaliste pense que le Nom divin est une permutation du Shem ha-Mephorash qui est comme le bouton d’une rose aux mille pétales. Cette puissance si elle est mal comprise ou mal dirigée peut être destructrice. Osons donc méditer sur le Nom, mais dans le respect et la crainte du pouvoir qui est en Lui.

    Extrait de l’ouvrage : Introduction à la Voie de la Kabbale, par Spartakus FreeMann.

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Vkuo
    Tetragrammaton, Infinitebistromathics, 2009.
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    Message  Arlitto Mar 17 Nov 2020 - 19:43

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain

    « Tu ne prendras point le Nom de "l’Eternel" ton Dieu en vain ; car "l’Eternel "ne tiendra point pour innocent, celui qui aura pris son Nom en vain. » (Exode 20:7). Voici une parole que Dieu a inscrite de son propre doigt sur les tables de pierre contenant les dix commandements donnés à son serviteur Moïse. Comme les trois premiers, ce quatrième commandement est relatif à Dieu lui-même, et insiste sur l’amour exclusif et la crainte respectueuse que l’on doit avoir de lui. Mais que signifie exactement « prendre le nom de Dieu en vain » et comment cet acte se manifeste-t-il concrètement ? Nous verrons qu’il s’agit d’un péché bien plus grave qu’il n’y paraît, et qu’il peut nous amener dans une voie sans issue de secours.

    Tout d’abord, il convient de dire ou de rappeler que le fait de connaître le véritable Dieu, et de surcroît son nom, est un privilège. Nous ne sommes pas sans savoir que des millions d’hommes sont trompés par des esprits séducteurs qui les amènent à adorer des créatures ou des objets auxquels on attribue indûment le titre de dieu ou déesse.


    « Car encore qu’il y en ait qui soient appelés dieux, soit au ciel, soit en la terre (comme il y a plusieurs dieux, et plusieurs Seigneurs,) nous n’avons pourtant qu’un seul Dieu, [qui est] le Père ; duquel [sont] toutes choses, et nous en lui ; et un seul Seigneur Jésus-Christ, par lequel [sont] toutes choses, et nous par lui. » 1 Corinthiens 8 :5-6.

    Certains, comme les Grecs du temps de l’apôtre Paul, écoutant le témoignage de leur cœur qui leur attestait qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu, Créateur suprême de l’univers et de tout ce qu’il contient, adressaient leurs prières, leurs louanges et leurs sacrifices au Tout-Puissant sans pour autant savoir comment le nommer.

    « Car en passant et en contemplant vos dévotions, j’ai trouvé même un autel sur lequel était écrit : AU DIEU INCONNU ; celui donc que vous honorez sans le connaître, c’est celui que je vous annonce. » Actes 17 :23.

    Pendant des siècles, les Hébreux qui avaient pour ancêtre Abraham, le père de la foi, furent dans le même cas de figure. Ce n’est que sous Moïse, qu’une partie du mystère fut levée.

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain E2qx
    « Et Moïse dit à Dieu : voici, quand je serai venu vers les enfants d’Israël, et que je leur aurai dit : le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous, s’ils me disent alors : quel est son nom ? Que leur dirai-je ? Et Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Il dit aussi : tu diras ainsi aux enfants d’Israël : [celui qui s’appelle] JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : tu diras ainsi aux enfants d’Israël ; "l’ETERNEL", le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous : c’est ici mon nom éternellement, et c’est ici le mémorial [que vous aurez] de moi dans tous les âges.» Exode 3 :13-15.

    « Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le [Dieu] Fort, Tout-Puissant, mais je n’ai point été connu d’eux par mon nom d’"Eternel." » Exode 6 :3.

    « Je suis l"’Eternel", c’est là mon Nom ; et je ne donnerai point ma gloire à un autre, ni ma louange aux images taillées. » Esaïe 42 :8.

    Notons au passage que "l’Eternel" n’est pas vraiment la traduction exacte du nom de Dieu, mais plutôt YHWH (Yahweh*).

    Dieu a commencé par révéler son nom à Israël, son « fils premier-né » (Exode 4 :22). Une fois le mystère de la piété accompli, le nom de Dieu fut totalement dévoilé : Jésus-Christ (littéralement YHWH sauve, YHWH est salut). Les Écritures déclarent avec force que le nom de Jésus est au-dessus de tout nom qui peut se nommer. Et non seulement cela, mais qu’au nom de Jésus, il se passe quelque chose d’extraordinaire : toute créature, où qu’elle se trouve (dans les cieux, sur la terre, en enfer), fléchit automatiquement les genoux.

    À TORT ET À TRAVERS
    « Tu ne prendras point le Nom de "l’Eternel "ton Dieu en vain ; car l"’Eternel "ne tiendra point pour innocent, celui qui aura pris son Nom en vain. »
    L’adjectif « vain » employé dans ce verset vient du terme hébreu «shav’ » qui signifie « vide, vanité, mensonge, fausseté, néant, indignité de conduite » ; il a pour origine le mot « show’ » qui veut dire  « ravage, dévastation, ruine, perte ».

    Jésus nous a déjà avertis que nous rendrons compte pour toute parole vaine que nous aurons proférée (Matthieu 12 :36), à combien plus forte raison ne nous tiendra-t-il pas rigueur pour avoir pris son nom à la légère ? 

    Il est évident que le nom de Dieu ne doit pas être utilisé comme un juron comme le font les païens ignorants. Il ne doit pas non plus être utilisé comme une expression familière pour exprimer une émotion qui nous submerge, ni comme une formule magique pour lutter contre le mauvais œil et s’attirer la bonne chance.  

    QUE SE PASSE-T-IL LORSQUE LE NOM DE DIEU EST PRONONCÉ ?
    Pour répondre à cette question,  voici une autre question : Que faites-vous lorsqu’on vous appelle ou lorsque vous entendez votre nom ? Vous vous retournez et vous regardez en direction de la personne qui a prononcé votre nom n’est-ce pas ?  Et bien c’est exactement la même chose avec Dieu. Quand son nom est invoqué, il regarde et il écoute. Oh oui, celui qui a créé l’oreille n’est certainement pas sourd ! Il entend aussi bien les louanges que les propos outrageux à son encontre.

    « Jusqu’à quand laisserai-je cette méchante assemblée murmurer contre moi ? J’ai entendu les murmures des enfants d’Israël qui murmuraient contre moi. » Nombres 14 :27.

    « Quand j’ai été dans l’adversité j’ai crié à l’Eternel ; j’ai, [dis-je], crié à mon Dieu, et il a entendu ma voix de son palais, et mon cri est parvenu à ses oreilles. » 2 Samuel 22 :7.

    « Invoque-moi, et je te répondrai ; Je t’annoncerai de grandes choses, des choses cachées, Que tu ne connais pas. » Jérémie 33 :3.

    DÉSACRALISATION ET BLASPHÈME
    Le nom de Dieu doit être tenu pour saint, car c’est ce qu’il est. Le mot « saint » rapporté à notre Seigneur fait à la fois office de nom propre et d’adjectif. Il qualifie la nature même de notre Dieu. Sa sainteté englobe toutes les autres qualités admirables qu’on lui reconnaît, notamment l’amour et la justice. La sainteté renvoie à la notion de pureté et de perfection, mais aussi à ce qui est mis à part. («qodesh » en hébreu).

    Notez bien comment le Seigneur Jésus nous a enseigné à prier : « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne … » Matthieu 6 :9-10. Le verbe sanctifier ici vient du grec « hagiazo » et veut dire « être vénérable ou sanctifié ; séparé des choses profanes et dédié à Dieu ». Vous voulez voir le règne de Dieu, sa gloire dans vos vies ? Commencez par sanctifier le nom du Seigneur.

    Le fait d’employer le nom de Dieu n’importe comment contribue à sa vulgarisation, autrement dit à sa désacralisation. C’est précisément ce que l’ennemi souhaite : gommer la frontière entre le profane et le sacré afin de pousser les hommes à pécher directement contre Dieu.

    « Celui qui blasphémera le nom de l"’Éternel "sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Qu’il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. » Lévitique 24 :16.
    « C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » Matthieu 12 :31-32.


    « J’ai ouï ce que les Prophètes ont dit, prophétisant le mensonge en mon Nom, [et] disant : j’ai eu un songe, j’ai eu un songe. Jusques à quand ceci sera-t-il au coeur des Prophètes qui prophétisent le mensonge, et qui prophétisent la tromperie de leur coeur ? Qui pensent comment ils feront oublier mon Nom à mon peuple, par les songes qu’un chacun d’eux récite à son compagnon, comme leurs pères ont oublié mon Nom pour Bahal. Que le Prophète par devers lequel est le songe, récite le songe ; et que celui par devers lequel est ma parole, profère ma parole en vérité. Quelle [convenance y a-t-il] de la paille avec le froment ? dit l’Eternel.» Jérémie 23 :25-28.

    Les loups qui se font passer pour des bergers sont bien sûr coutumiers de ce genre de subterfuges dont ils se servent pour manipuler les gens. Le pire avec les « dieumadistes » non repentis c’est qu’ils finissent par croire à leurs hallucinations, et pour cause, Dieu les a frappés d’égarement ***. Il n’est pas rare de voir de tels chrétiens devenir fous, prisonniers de leurs délires mystiques, et quoiqu’on prie pour eux, ils ne guérissent pas.
    « Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge… » 2 Thessaloniciens 2 :11.

    .
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    Message  Arlitto Mar 17 Nov 2020 - 19:43

    Le témoignage de la Septante


    Résumé
           De très nombreux éléments (documents manuscrits, pratiques liturgiques, littérature biblique, rabbinique et profane) prouvent que le Nom était employé à l'époque du second Temple. La version biblique dont on se servait était soit le texte hébreu (pré-massorétique) à Jérusalem et dans ses environs, soit la Septante, dans les communautés juives de la Diaspora (particulièrement à Alexandrie). Dans ces deux versions bibliques, hébraïque et grecque, figurait le Nom.

    Aujourd'hui, la Septante donne l'impression que ses traducteurs ont rendu le tétragramme (יהוה) par Seigneur (κύριος). Se fondant sur cette apparence, de nombreuses personnes nient que Jésus et ses disciples (dont on pense à tort qu'ils employaient systématiquement la Septante dans leurs citations des Ecritures), n'employaient pas le Nom. En effet, 70% des citations du Nouveau Testament semblent se conformer au texte de la Septante. Le NT donne donc l'impression que les Premiers Chrétiens citaient les Ecritures à partir de la Septante.

           Mais cela est sujet à caution : la prédication de Jésus ne s'est pas faite en langue grecque, mais en araméen (cf. Mc 5:41, 7:34, 15:34, Mt 27:46), et de nombreux indices prouvent que la LXX (Septante) ne venait pas forcément à l'esprit (Mt.23:35). Il faut plutôt penser que les rédacteurs du NT, ou leurs copistes, partis de traditions orales ou écrites (cf. Carmignac, Tresmontant, Perrier) ont harmonisé les citations bibliques à partir de la Septante : « Le traducteur d’une œuvre qui contient des citations bibliques présente naturellement ces citations dans la forme où elles apparaissent dans la traduction courante de la langue qu’il traduit. » - R.T. France, Matthew, Evangelist and Teacher, Grand Rapids, 1989, pp.172-173.

           Cela dit, après la première génération, les Chrétiens employèrent effectivement la Septante. Et dans cette perspective, il est intéressant de remarquer que toutes les copies de la Septante antérieures au troisième siècle de notre ère présentent le nom divin plutôt que le terme kuriov. Bien sûr, elles émanent de communautés juives ou judéo-chrétiennes, et non pas des Chrétiens issus de la Gentilité. Néanmoins, elles intéressent la foi chrétienne en ce sens qu'elles révèlent la Bible dont se sont servi les disciples immédiats de Jésus, avant que le christianisme ne prenne un essor dénaturé par l'hellénisme.

    Présence du nom divin dans la Septante
    Nota : en raison du coût prohibitif de la reproduction de certains manuscrits dans mon ouvrage, vous trouverez ici l'ensemble des documents cités.




    Désignation

    Date

    Formes du nom divin



    8HevXXIIgr



    I (fin)

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Jt7n
    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Bu71

    LXXIEJ 12

    I (fin)

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Bziv

    AqTaylor

    V - VI

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Icul

    AqBurkitt

    V-VI

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Muwf

    SimP. Vindob. G.39777

    III - IV

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain L2q1
    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Ozs9

    Papyrus Fouad Inv. 266

    -I

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Xcln

    Ambrosienne O 39 sup

    IX (fin)

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Xk0b

    4QLXXLevb

    -I(fin) - I

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain 1l87

    LXX P. Oxy. VII. 1007

    III

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Sam2

    LXX P. Oxy. 3522

    I

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Zy9i

    Sepher ben Sira
    (Siracide ou Ecclésiastique)

    -III

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Glnd
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    Message  Arlitto Mar 17 Nov 2020 - 19:45

    La période intermédiaire (175 - 200 AD)


    Cf. Robert Kraft : Ambiguous Representations of the Tetragrammaton in Greek.

    >> La LXX fait la distinction entre YHWH et "[le] Seigneur" : cf. Compléments/Précisions
     
    Principaux ouvrages cités
    • Dogniez, Harl (dir.), La Bible d'Alexandrie
    • Harl, Dorival, Munnich, La Bible grecque des Septante
    • Dunand, Papyrus Grecs Bibliques (Papyrus Fouad Inv. 266- - Volumina de la Genèse et du Deutéronome
    • Kahle, The Cairo Geniza
    • Burkitt, Fragments of the Books of Kings According to the translation of Aquila
    • Taylor, Hebrew-Greek Cairo Genizah Palimpsests
    • Tov, The Greek Minor Prophets Scroll From Nahal Hever (8HevXXIIgr)
    • Aly et Koenen, Three Rolls of the Early Septuagint, Genesis and Deuteronomy, A Photographic Edition
    • Schechter et Taylor, The Wisdom of Ben Sira
    • Roberts, Manuscripts, Society and Belief in Early Christian Egypt
    • Kingdom Interlinear Translation - Appendix 1A : The Carry-Over of the Divine Name Into the Greek Scriptures : pp.1133-1138
    • Traduction du Monde Nouveau : Appendices 1C : Le nom divin dans des versions grecques anciennes, 1D : Le nom divin dans les Ecritures grecques-chrétiennes: pp.1679-1685


    Pour aller plus loin...
    Emmanuel Tov, Scribal practices and approaches reflected in the texts found in the judean desert
    . Voir spécialement l'appendice 5 : Scribal features of early witnesses of Greek Scripture. En ligne : partie 1 et 2.
    • Robert Kraft de l'Université de Pennsylvanie : The 'Textual Mechanics' of Early Jewish LXX/OG Papyri and Fragments ; cf. sa synthèse.
    Kristin de Troyer,The Names of God. Their Pronunciation and Their Translation. A Digital Tour of Some of the Main Witnesses
    • (contra) Albert Pietersma, Kyrios or Tetragram : A renewed quest for the original LXX, in : De Septuaginta. Studies in Honour of John William Wevers on his sixty-fifth birthday (ed. Albert Pietersma and Claude Cox.) Benben Publications: Mississauga, 1984. pp. 85-101.
    • Patrick W. Skehan, The Divine Name at Qumran, in the Massada Scroll and in the Septuagint, BIOSCS 13, 1980, 14-44
    • Greg Stafford, The divine name in the Septuagint (LXX) and in the Greek OT manuscript tradition, in: Jehovah's Witnesses Defended (Elihubooks, 2009, 3e édition)
     
    Contra
    • Martin Rösel, The Reading and Translation of the Divine Name in the Masoretic Tradition and the Greek Pentateuch, Journal for the Study of the Old Testament, Vol. 31, No. 4, 411-428 (2007)




    Désignation

    Date

    Formes du nom divin



    P. Oxy. 656
    Bodleian Library MS. Gr. Bib. D.5 (P)



    II



    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Czln
    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Ouqr



    P. Oxy. 1075



    III

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Fo8e



    P. Berlin 17213



    III
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    Message  Arlitto Mar 17 Nov 2020 - 19:46

    http://www.yhwh.fr/#!le-nombre-232/c22j5

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain O2av

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Qexq
    "Tu as tout disposé avec mesure, nombre poids"
                                                                                (Sagesse,11:20)
    YHWH.

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Qlxs

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain 34m9

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Ebto
    TETRAGRAMME.COM


    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Kpxx
    " Structure absolue & analogies "
    Compilation de documents relatifs aux interactions entre:Ternaire Divin - Principe (Tri-Unité) & Quaternaire physique - manifestation (quaternaire formé d'une double dyade 2x2*).
    Cette relation est synthétisée à travers un nombre que l'on retrouve au sein du Tétragramme (YHWH) selon la tradition mystique juive la plus ancienne, le nombre 232.
    Ce nombre symbolise de façon numérique (chiffrée) l'interaction entre le Divin (3) et notre Monde (4), la " Structure Absolue " ** .
    * Double polarité:  Nord/Sud -  Est/Ouest  etc.
    ** L'archétype: Ternaire ontologique & manifestation Quaternaire.
    http://www.lustres-a-pampilles.fr/232 archives/

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Yedb

    http://www.lustres-a-pampilles.fr/232 archives/
     
    "Le vieux testament est un chiffre"               
                          Blaise Pascal
     
    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Oayd

    « La mathématique est l'alphabet dans lequel Dieu a écrit l'univers »
    Galilée

    YHWH tétragramme

    « Les nombres gouvernent le monde »

    Pythagore
    “L'univers n'est si resplendissant de divine poésie que parce qu'une divine mathématique, une divine combinaison des nombres règlent ses mouvements”                        
    Pape Pie XI )
    http://www.lustres-a-pampilles.fr/Nombres Augustin & Cyprien.PNG

    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain M8jm
    http://www.lustres-a-pampilles.fr/Nombres Augustin & Cyprien.PNG

    L'existence du nombre dans l'univers prouverait à elle seule celle de l'intelligence suprême, car 
    « l'intelligence ne se prouve à l'intelligence que par le nombre », 
    par l'ordre qui « n'est que le nombre ordonné », et par la symétrie qui « n'est que l'ordre aperçu et comparé ». 
    Dieu nous a donné le nombre pour nous séparer de l'animalité dans l''ordre immatériel,

    comme l'usage du feu nous en sépare dans l'ordre physique; 
    « et c'est par le nombre qu'il se prouve à nous, comme c'est par le nombre que l'homme se prouve à son semblable ». 
    Sans nombre il n'y a ni science, ni art, ni parole. 
    Grâce à lui « le cri devient chant, le bruit reçoit le rythme, le saut est danse,

    la force s'appelle dynamique et les traces sont des figures ». 
    « Tous les êtres sont des lettres dont la réunion forme un discours qui prouve Dieu... »

                                                       Joseph de Maistre
    Lien : http://www.yhwh.fr/http://
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    Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain Empty Re: Tu ne prendras pas le nom de Dieu en vain

    Message  Arlitto Mar 17 Nov 2020 - 19:47

    YHWH

        Le nom de YHWH Israël n’a pas toujours été monothéiste.   
    Nous pouvons partir des données les plus récentes de la Bible et remonter le plus loin possible vers l’origine de ce nom divin.   


    ANCIEN TESTAMENT  


    Dans les mémoires les plus lointaines
    les mentions d’un nom similaire à YHWH pourrait se trouver à Mari (III° et II° m. av. JC), à Ebla (15°/14°s. av. JC) à Ougarit (14°/13°s. av JC). Mais ce nom ne semble pas faire l’objet d’un véritable culte à une divinité.

    Au 14°s. av JC, en Egypte, ce Nom divin apparaît en lien avec les nomades Shasou du NeguevMerneptah autorise les « Shasou » d’Edom à séjourner en Egypte avec leurs troupeaux.  Ramses IV (12°s av JC) dit « J’ai détruit Seïr parmi les tribus des Shasou…déportés comme butin, tribut d’Egypte ».   
    Ces « shasou » sont engagés dans les mines de cuivre près d’Eilat au moment du passage du bronze récent au fer.     


    A partir du 7°s avant JC; dans le polythéisme, le dieu s’identifie par son nom et sa place dans la hiérarchie des dieux. En cas de défaite de son peuple, il prend une place subalterne.

    A Kuntillet ajrud dans le désert du Sinaï, on trouve la forme YHWH ou YHW (8°s av. JC). Les hébreux installés à Eléphantine, en Egypte au (7°s av. JC) le nomment « Yaho ». La première mention écrite de ce nom nouveau apparaît sur la stèle de Mesha (9°s av JC). Il dit la victoire de Mesha et de son Dieu Kemosh contre Omri et son Dieu YHWH.

    On retrouve ce nom à Khirbet Beit Ley (35 km sud ouest de Jérusalem) au (8°s av. JC), comme « YHWH miséricordieux » (signification que l’on retrouvera à Qumran).     

    Au -5°siècle avant JC;
    quand les prêtres relisent la Bible à la lumière du

    [ltr]monothéisme[/ltr]

    , on a le récit suivant;
    En Ex 6,3.4, Dieu dit à Moïse : « Je suis YHWH ». « Je ne me suis pas fait connaître d’eux sous mon nom de YHWH… Je me suis engagé, en faisant alliance avec eux… ». 
    C’est donc un nom nouveau que Dieu révèle et il est précédé d’une alliance.

    Dieu donne son nom à Moïse en Ex 3,11-16 (Horeb) dans un texte d’origine sacerdotal (comme en témoigne la mention des trois

    [ltr]patriarches[/ltr]

    : Abraham, Isaac et Jacob). 
    Ce texte est lié, lui-aussi, à une Alliance par la promesse de sortie d’Egypte.   
    En Ex 3,11, Dieu dit à Moïse : « Je serai (ou suis) avec toi /ehyeh immak ».    Puis il dit « Je serai qui je serai /ehyel asher ehyeh ». On peut en conclure que le Nom de Dieu est le nom d’un « être avec ». C’est un dieu d’Alliance.     


    Au -3°siècle avant JC; 
    En contexte monothéiste, il n’y avait plus lieu de distinguer Dieu par un nom particulier, et les juifs cesseront même de prononcer son nom. Dans la LXX (Septante : traduction en grec de l’AT), YHWH est traduit par Adonaï, c’est-à-dire : « Seigneur ».

    Les évangélistes écrivant en grec, ont repris ce terme pour désigner Jésus ; dans leur lecture de l’Ancien Testament, les chrétiens ont remplacé le tétragramme YHWH, par Adonaï. La vocalisation de YHWH  avec les voyelles de Adonaï a donné YaHoWaH d’ou Jéhovah.

    Le nom « YHWH » n’a que des consonnes qui ont été vocalisées par les massorètes entre le 3° et le 10° siècle de l’ère chrétienne.   
    Les juifs se sont distingués de ces vocalisations hellénisantes et ont remplacé le nom divin par des « surnoms/qinnuim » comme « ha shem/le Nom » ou « hamaqom/le lieu » ou encore « haqadosh baryk hou/le Saint béni soit-il » (M.Yoma 6,2).     

    Conclusion :
    Jg 5 ; Ps 68 ; Dt 33,2 et Hab 3,3 témoignent d’une présence constante de YHWH dans la Bible.  Le Dieu archaïque célébré dans les tribus du Nord vient de Parran, de Téman, de Séïr, du Néguev, d’Edom. Il a été aux prises avec le Baal et Hadad et s’est mesuré avec eux pour enfin revenir dans le pays de Juda, où il a pris une place sans partage (monolâtrie) (Os 12), jusqu’au

    [ltr]monothéisme[/ltr]

    .

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