Âgée de 142 ans, la doyenne de l’humanité est de Béjaïa
Si le Guinness Book des records inscrit officiellement la Japonaise Mme Misao Okawa comme la doyenne de l'humanité à l'âge de 115 ans nonobstant la prétention d'un autre Indien, en l'occurrence Feroz-un-Din Mir qui veut aujourd'hui officialiser son propre record de longévité en prétendant avoir 141 ans sans justificatif au préalable, cette donne pourrait bien changer.
En effet, la doyenne de l'humanité, n'est autre qu'une Algérienne de Kabylie habitant le village d'El Hamma, relevant de la commune d'Amizour à 30 km au Sud de Béjaïa.
Elle se prénomme Fatma Mansouri, elle est âgée de 142 ans. Une femme qui se porte bien en gardant intactes sa mémoire et sa santé physique.
Mieux encore, elle est animée d'un espoir fort remarquable en tenant bien à la vie. En outre, il n'y a aucun doute sur l'authenticité de l'information. Les documents administratifs et les témoignages de nombreuses personnes âgées de la région le prouvent.
Le journal L'Expression détient une copie de son extrait des registres matrices, sous le n°288 /IRM (inscription sur registre matrice), établi par les services d'état civil à l'époque de la colonisation française et daté du 24 février dernier de la mairie d'Amizour en guise de certificat de vie.
Na Fatma a été déclarée en 1891 par son oncle, le doyen de sa famille aux administrateurs français en recensement des populations dans la région d'Amizour. Elle porte le n°4675 dans l'arbre généalogique. A cette date Na Fatma était déjà mariée et âgée de 18 ans, ce qui prouve qu'elle est née bel et bien en 1873. Elle s'est mariée avec un cousin de son village en 1890 avant de mettre au monde quatre enfants (une fille et trois garçons). Au total, Na Fatma compte aujourd'hui 88 descendants dont 15 arrière-arrière-petits-enfants.
Le secret de son incroyable longévité est lié à son cadre de vie et à son hygiène alimentaire basés sur les produits bio qu'elle cultive elle-même. «Pas un seul médicament, mis à part quelques tisanes de plantes médicinales» affirment des membres de sa famille lors d'une émission, qui lui a été consacrée par la radio Soummam.
«Malgré son âge, elle conserve une excellente mémoire, une bonne vue et n'a pas de problèmes d'audition, elle a tout le temps mangé bio, cultivé de ses mains dans son village qu'elle n'a pas quitté depuis sa naissance», témoignent ses proches. Na Fatma, la doyenne de l'humanité a survécu à beaucoup d'événements tragiques dans sa vie.
La scène la plus horrible qui restera gravée dans sa tête, à jamais, est celle où les militaires de l'époque coloniale brûlaient devant ses yeux, la maison familiale et tout le cheptel qu'elle possédait avec son mari.
Par ailleurs, l'association «Errrahma» qui s'occupe des personnes âgées de la ville de Béjaïa, est tout le temps à l'écoute de la doyenne et elle ne rate aucune occasion pour lui venir en aide soit dans les soins, soit dans ses apports psychologiques.
Les équipes du groupe de recherche en gérontologie (GRG), et du Guinness World Records doivent impérativement se pencher sur cette nouvelle donne qui pourrait apporter un rectificatif en matière du record d'âge de l'humanité.