Dernière édition par Arlitto le Mar 12 Mar 2024 - 10:21, édité 6 fois
_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
L'ange que Mohamed a prétendu avoir vu n'est pas Jibril ...
L'ange que Mohamed a pretendu avoir vu n'est pas Jibril ...Ce Tafsîr nous fait cette déclaration que ce démon est apparu sous la forme de Jibril. ..Al-Qurtubi (arabe) 37/18
Ce Tafsîr nous fait cette déclaration que ce démon (Al- Abyad) est apparu sous la forme de Jibril. ..Al-Qurtubi (arabe) 37/18 / تفسير القرطبي فقال الأبيض ، و هو صاحب الأنبياء ، و هو الذي قصد النبي .. في صورة جبريل
Traduction:Al-Abyad (un démon) est l'ami des prophètes et c'est lui qui est apparu au Prophète (que la paix soit sur lui) sous la forme de (l'ange) Gabriel - Al-Qurtubi (arabe) 242/19 / تفسير القرطبي"
Jami’ al-Ahkam -Tafsir de l’Imam al-Qurtubi (m.671h)
_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
« Al-Lat, Al-‘Uzza et Manât, Ce sont les sublimes déesses et leur intercession est certes souhaitée » les versets sataniques.
Les versets sataniques
La plupart des gens associent les versets sataniques au célèbre roman de Salman Rushdie. En 1989, l'ayatollah Khomeiny, en Iran, a déclaré une fatwa, une directive religieuse, lançant un appel à tous les musulmans d'exécuter Rushdie, coupable d'avoir écrit cet ouvrage. Cette condamnation à mort a été de nouveau confirmée par les leaders iraniens.
Les versets : 18 ; 19 ; 20 de la sourate 53 /18 Ainsi a-t-il contemplé le plus grand des Signes de son Maître 19. Avez-vous vu al-Lât et al Uzza 20. et AL Manât, la troisième, l'autre ?
Al-Lât, Al-Uzza et Manât sont les filles d'Allah, les principales déesses de l'Arabie antéislamique; elles avaient leurs statues dans la Ka’bat et dans d'autres sanctuaires.
l'Ange Gabriel aurait révélé que les versets incriminés venaient non d'Allah, mais de Satan.
L'Islam orthodoxe ne nie aucune véracité à cette affaire, inspirée, à ses yeux, par Satan Sourate 22/52. Nous n'avons envoyé, avant toi, ni Messager ni prophète qui n'ait récité. (Ce qui lui a été révélé) sans que le Diable n'ait essayé d'intervenir [pour semer le doute dans le cœur des gens au sujet] de sa récitation. Allah abroge ce que le Diable suggère, et Allah renforce Ses versets. Allah est Omniscient et Sage.
L’affaire Salman Rushdie : fatwa de mort contre les trois déesses-mères pré-islamiques du Coran
Les filles d’"Allah" ?
A l’origine, Mohammed, prophète de l’islam, aurait reconnu plusieurs déesses. Elles auraient un temps survécu dans l’Islam même, où on les aurait appelé dans le Coran les trois filles d’Allah, avant d’être effacées. Leurs noms sont cependant toujours là.
Les déesses arabes dont les noms sont bien dans le Coran sont : Al-Lat (la Déesse), Uzza (Pouvoir), et Manat (Destinée ou Fatalité). D’après le Coran, les Arabes païens ont adoré une triple déesse. Cette divine trinité féminine était adorée à la Mecque, dans la Kaaba.
Lors de la révélation de la sourate LIII Mahomet aurait, selon Tabari, dans une première version, recommandé qu’on leur rende un culte.Ces versets prononcés puis abrogés sont appelés les « Versets Sataniques », expression qui a servi de titre au roman controversé de Salman Rushdie.
Dernière édition par Arlitto le Mer 6 Mar 2024 - 15:53, édité 1 fois
_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
1.Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur [Muḥammad], de la Mosquée Al-Ḥarām à la Mosquée Al-Aqṣā dont Nous avons béni l’alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C’est Lui, vraiment, qui est l’Audient, le Clairvoyant.
Le truc, c'est que cette mosquée n'existait pas du vivant de "Mahomet", ce qui veut dire que nous sommes face à un mensonge coranique de plus.
Mort de "Mahomet = 632 ap. J.-C.
Construction de la mosquée = "705" ap. J.C.
Aucun récit historique ou coranique ne mentionne le voyage de Mahomet à Jérusalem
La tradition musulmane, à partir du milieu du 8e siècle environ, associe Jérusalem et l'esplanade du Temple à la masjid al-Aqsa, que, lors du Isra et Miraj, Mahomet aurait atteint à la suite de son voyagenocturne depuis La Mecque, et depuis laquelle il aurait entrepris l'ascension jusqu'au septième ciel, comme l'indique le Coran (17, 1) : « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager son serviteur (Mahomet), de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C'est Lui, vraiment, qui est l'Audient, le Clairvoyant. »
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Dernière édition par Arlitto le Mer 6 Mar 2024 - 14:25, édité 1 fois
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La sourate 105 du Coran a pour titre « l’éléphant ».
Sourate 105 les éléphants
105.1 N´as-tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l´Éléphant. 105.2 N´a-t-Il pas rendu leur ruse complètement vaine? 105.3 et envoyé sur eux des oiseaux par volées 105.4 qui leur lançaient des pierres d´argile? 105.5 Et Il les a rendus semblables à une paille mâchée
105.3 et envoyé sur eux des oiseaux par volées, dans la traduction il manque la suite :105.3 et envoyé sur eux des oiseaux par volées de Babel"Wa 'Arsala `Alayhim Ţayrāan 'Abābī ;la Abābīla =de babel ou porte des dieux"
Note : "de Babel" a été retiré de la sourate 105 du Coran actuel.
Coran, les anges de Babylone
Les anges Harout et Marout
[2:102] Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables :ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Harout et Marout, à Babylone ;mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord : «Nous ne sommes rien qu'une tentation : ne soit pas mécréant»; ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! Si seulement ils savaient
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"Mahomet" a plagié mot à mot des groupes de phrases des périphrases de la poésie arabe qui existait avant l’islam.
Imrou'l Qays, de son nom complet Imrou'l Qays Ibn Hujr Ibn al-Hârith al-Kindî est un poète arabe préislamique de la tribu de Kinda, surnommé "le Roi Errant" ou encore Dhû l-Qurûh,
Dans la sourate 54 « Al-Qamar = La Lune », on trouve au moins quatre phrases prises textuellement d’un poème écrit par le poète « Imru’ al-Qaïs », décédé en 540 de notre ère, soit trente ans avant la naissance même du prophète de l'Islam en 570.
Le poème en question commence par la phrase suivante : « Danat al-sa’a wanchaqqa al Qamar », ((دَنَت السّاعة وانشقّ القَمَر Cette phrase constitue le premier verset de la sourate 54 qui dit « Iqtarabat al-sa’a wanchaqqa al Qamar », et qui se traduit littéralement par « L’heure s’est approchée et la lune s’est fendue ». A signaler que les deux verbes (Danatدَنَت et Iqtarabatإقتَرَبَت ) sont synonymes en langue arabe et utilisés ici à la forme passée.
Taha Hussein (1889-1973), qui est le premier égyptien ayant obtenu un doctorat ès-Lettres de la Sorbonne en 1919. Il est l’un des premiers critiques ayant mis en lumière l’influence de la poésie préislamique dans le coran. Il illustre cette évidence criante dans son fameux ouvrage, « De la littérature préislamique ». Il y confirme la fraude et le plagiat dans le coran. Son œuvre a ouvert l’esprit de nombreux lecteurs et chercheurs à une réalité irréfutable et choquante.
Cependant, à cause de l’éclairage lumineux qu’il a diffusé, ce fameux écrivain a été forcé à plusieurs reprises de démissionner de ses postes de professeur d’université, de doyen de faculté et même de ministre de l’Éducation en Égypte. L’université islamique d’Al-Azhar l’a accusé de mécréance et d’apostasie, uniquement parce qu’il a dévoilé des phénomènes troublants dans le coran et manifesté des doutes et des réserves quant à son contenu.
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Coran : Et à cause de leur parole: "Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah"… Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié; maisce n'était qu'un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l'incertitude: ils n'en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l'ont certainement pas tué. (Sourate An-Nissa': 157)
Quelle est l'origine de cette invention ?
Basilide a enseigné la philosophie à Alexandrie de l'an 125 à l'an 155.
Il était polythéiste et appartenait au courant gnostique. Le Coran étant exact en tout selon les musulmans, il n'est nul besoin de le démontrer.
Selon Basilide, le monde a été créé par un démiurge, un dieu inférieur qui règne sur le monde matériel. Ce démiurge, ce dieu inférieur, correspondrait à Yahvé, le dieu redoutable de l'Ancien Testament. Yahvé entretiendrait la violence et le désordre sur terre. Un dieu tout puissant, dominant Yahvé, est lui, bienveillant.
Basilide croyait en la transcendance de ce dieu bon et souverain : la Pensée, puis la Parole, puis la Prudence, la Sagesse et la Force émanent de Lui. Le dieu bon envoie le Christ céleste, l'expression de sa Pensée, prendre chair dans Jésus de Nazareth, un homme ordinaire, afin de corriger les querelles engendrées par Yahvé.
Basilide pense que ce Christ céleste vient en l'homme Jésus à son baptême et le quitte sur la croix.
C'est lui premier qui va imaginer que le Christ a été remplacé par un sosie
Même si Basilide ne croit pas en Christ, le seul fait que Jésus soit l'envoyé de Dieu, lui rend insupportable qu'il ait souffert et qu'il soit mort... Il va donc inventer la substitution du Christ...
Basilide écrit : « Le Christ ne souffrit pas lui-même la Passion, mais un certain Simon de Cyrène fut réquisitionné et porta sa croix à sa place. Et c'est ce Simon qui, par ignorance et erreur, fut crucifié après avoir été métamorphosé par Jésus pour qu'on le prît pour lui. Jésus s'est métamorphosé lui-même en l'image de Simon et il l'a livré pour être crucifié à sa place. Quand Simon fut crucifié, Jésus se tenait en face en riant de ceux qui avaient crucifié Simon à sa place. Quant à lui, il … s'est retiré au ciel sans souffrir. Quant à Simon, c'est lui qui a été crucifié et non Jésus. ».
En réalité, le Coran, par la voix de "Ma-homet" n'a fait que reprendre cette hérésie inventée par un philosophe du 2e siècle, ce qui est confirmé par lui-même dans ses écrits et que plusieurs après lui, ont reprit à leur compte pour en faire une vraie fausse vérité !.
ABRAXAS, le dieu de Basilide !
Les basilidiens sont les disciples de Basilidès de Syrie
ABRAXAS - Histoire de Démons
Le nom du dieu suprême des basilidiens Abraxas formé de sept lettres qui additionnées donnaient le nombre 365, le mot d’enchantement Abracadabra donna naissance à une figure magique à laquelle on attribuait le don de charmer diverses maladies et de guérir particulièrement la fièvre.
Pierre gnostique gravée à l’effigie d’Abrasax - (chrysoprase représentantun serpent avec une tête de lion)
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Dernière édition par Arlitto le Jeu 18 Avr 2024 - 11:02, édité 2 fois
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Texte du poète AL-MAGHUT : Cela fait 1 400 ans que nous maudissons les juifs et les chrétiens
Dans une émission diffusée le 21 juillet sur la chaîne ANB (Irak), le présentateur irakien Mahdi Jassem a récité un texte du défunt poète syrien Mohammed Al-Maghut, texte très critique de l’islam et des savants de l’islam.
L’auteur demande pourquoi les musulmans devraient encore se comporter comme il y a 1 400 ans, et remarque : « Après 1 400 ans de malédictions contre les juifs et les chrétiens, voilà que ce sont [les musulmans] qui sont privés d’unité… Ô nation assoupie, ceux que tu maudis [ont marché sur la] Lune et divisé l’atome… Et pendant ce temps, la seule chose qui t’intéresse, ce sont tes organes génitaux. »
Puis le texte mentionne le djihad sexuel, l’inceste, l’allaitement d’hommes adultes, les « rapports sexuels d’adieu » avec sa femme décédée, et la façon de copuler avec des animaux.
Il demande : « Nos esprits n’ont-ils pas le droit d’être influencés par la connaissance, la science et la technologie qui nous entourent ? Nos esprits doivent-ils rester captifs après 1 400 ans ? ».
Dans une émission diffusée le 21 juillet sur la chaîne ANB (Irak), le présentateur irakien Mahdi Jassem a récité un texte du défunt poète syrien Mohammed Al-Maghut, texte très critique de l’islam et des savants de l’islam. L’auteur demande pourquoi les musulmans devraient encore se comporter comme il y a 1 400 ans, et remarque :
« Après 1 400 ans de malédictions contre les juifs et les chrétiens, voilà que ce sont [les musulmans] qui sont privés d’unité… Ô nation assoupie, ceux que tu maudis [ont marché sur la] Lune et divisé l’atome… Et pendant ce temps, la seule chose qui t’intéresse, ce sont tes organes génitaux. »
Puis le texte mentionne le djihad sexuel, l’inceste, l’allaitement d’hommes adultes, les « rapports sexuels d’adieu » avec sa femme décédée, et la façon de copuler avec des animaux. Il demande : « Nos esprits n’ont-ils pas le droit d’être influencés par la connaissance, la science et la technologie qui nous entourent ? Nos esprits doivent-ils rester captifs après 1 400 ans ? » Extraits :
Mahdi Jassem : Il y a 1 400 ans, les gens vivaient dans le désert, dormaient dans des tentes et s’éclairaient la nuit en brûlant de l’huile et du bois. Tout ce qu’ils savaient faire, c’était d’élever du bétail, mener des raids et capturer des esclaves lors des guerres. Ils combattaient, guerroyaient, bataillaient et se mariaient. Il y a 1 400 ans, ils nous ont laissé des histoires, des biographies, des textes, des hadiths qu’ils considéraient comme sacrés, à l’instar de leurs prédécesseurs. Quelque 1 400 ans plus tard, nous sommes censés penser comme eux, porter les mêmes vêtements, mener la même vie, nous livrer bataille comme eux et nous marier comme eux. Après 1 400 ans de falsification, nous sommes censés croire tout ce qui nous a été transmis. […]
Après 1 400 ans de malédictions contre les juifs et les chrétiens dans nos prières, et d’appels à (Allah) à les disperser, ce sont nous qui sommes privés de toute unité. Nous avons prié pour la destruction de leurs pays, et nous sommes ceux qui se trouvent privés de pays. Nous avons prié pour l’asservissement de leurs femmes, mais seules des femmes musulmanes ont été faites esclaves. Nous prions pour la pluie depuis 1 400 ans, mais il pleut à verse partout dans le monde hormis dans les pays musulmans. Nous versons la zakat [dîme pour les pauvres] depuis 1 400 ans, mais le nombre d’affamés et de démunis ne cesse de croître dans les pays musulmans.
Ô nation assoupie, ceux que tu maudis dans tes prières ont gagné l’Espace et dormi sur la Lune. Ils ont divisé l’atome et inventé la révolution numérique, alors que tout ce qui te préoccupe, ce sont tes organes génitaux. Tu étudies encore pour savoir comment entrer dans la salle de bain, ou ce qui annule les ablutions, à part les femmes et les chiens noirs.
Après avoir creusé en profondeur, les érudits en sont arrivés au djihad sexuel, à l’inceste, à l’allaitement d’hommes adultes, aux « rapports sexuels d’adieu » avec sa femme décédée. Ils ont écrit des livres expliquant comment avoir des rapports sexuels avec les femmes et les animaux.
Ô nation assoupie, nos esprits n’ont-ils pas le droit d’être influencés par la connaissance, la science et la technologie qui nous entourent ? Nos esprits doivent-ils rester captifs après 1 400 ans ? Tant que nous utiliserons des chevaux pour labourer et des ânes pour les courses, nous n’arriverons à rien de bon.
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Le «palimpseste de Sana'a» ou la folle histoire d'un autre Coran
En 1972, des ouvriers yéménites ont déterré par hasard un des plus vieux Coran du monde. Des spécialistes ont alors découvert qu'on avait écrit par-dessus une version plus ancienne, bien différente du Coran que nous connaissons.
En 1972, un pan du faux plafond d’une très ancienne mosquée de Sana’a, la capitale du Yémen, s’effondre. Des ouvriers, présents sur les lieux, découvrent une cache remplie d’un fatras de manuscrits en très mauvais état. Ils les chargent dans vingt sacs à patates et les déposent dans une montée d’escalier du bâtiment. Ces parchemins auraient très bien pu rester à l’ombre encore longtemps si les autorités yéménites n’avaient pas eu le nez creux. Pressentant que les travailleurs ont peut-être fait par inadvertance une trouvaille, elles appellent des spécialistes allemands à la rescousse.
Ceux-ci leur donnent raison. En analysant ces lignes, ils découvrent parmi les plus anciennes versions retranscrites des sourates du prophète Mahomet. Surtout, ils se rendent compte qu’on n’a pas simplement mis la main sur un manuscrit mais sur un palimpseste, c’est-à-dire sur un ouvrage où chaque ligne d’écriture en recouvre une autre, plus ancienne.
Plus surprenant encore, en se penchant sur la couche d’écriture la plus vieille, qui date de la seconde moitié du VIIe siècle après J.C (c’est-à-dire le Ier siècle selon le calendrier musulman), ils relèvent de nombreuses variations par rapport à la tradition officielle du Coran. L’anecdote est lourde de sens dans la mesure où le Coran, parole de Dieu par excellence, n’est pas censé s’empêtrer dans ce genre de contradictions et contestations.
L’islam, ça se passe d’abord à l’oral A son origine, l’islam a d’ailleurs entretenu une relation complexe avec l’écriture. Si le Coran se retrouve dans les étals des libraires et sur les étagères des bibliothèques depuis plus de mille ans, la doctrine musulmane est avant tout affaire d’oralité. C’est par la voix que Mahomet dit avoir recueilli le message divin. Par l’intermédiaire de l’ange Gabriel, Dieu lui délivre, directement en arabe, les préceptes de la nouvelle religion au compte-gouttes, sourate après sourate.
C’est pourquoi le Coran est considéré comme l’ouvrage parfait jusqu’à la moindre virgule, inimitable, inaltérable et inchangé depuis toujours: Dieu fait livre. C’est d’ailleurs une différence majeure avec les Évangiles, par exemple, qui ne sont, officiellement, «que» les témoignages d’apôtres, ayant certes côtoyé Dieu à travers Jésus, mais n’étant pas moins des hommes, sujets aux erreurs, variations etc.
Mahomet reçoit sa première révélation de l'ange Gabriel. Manuscrit du Jami al-Tawarikh de Rachid al-Din, 1307.
Oralité aussi, car Mahomet n’a pas rédigé le Coran. Il a récité inlassablement ses sourates à La Mecque d’abord, puis à Médine après l’Hégire, puis de nouveau à La Mecque. Les premiers musulmans, sur son exemple, en mémorisent le texte par cœur ou, plus rarement, en écrivent des passages sur ce qui leur tombe sous la main. A la mort de Mahomet, il n’existe pas d’édition complète du Coran., professeur au Collège de France et dépositaire de la chaire d’Histoire du Coran, explique qu’il n’existe alors que quelques versions fragmentaires: «Nous savons par la tradition que des morceaux écrits circulent, mais c’est tout. Des témoignages qui nous racontent que telle personne dispose de tel passage.»
Une situation qui finit par inquiéter les anciens compagnons du prophète, d’autant plus que les musulmans sont, à l’époque, nombreux à mourir au combat. On craint qu’à ce rythme, il n’y ait bientôt plus grand monde pour se souvenir des paroles de Dieu., le premier calife, se laisse convaincre d’en commander une version intégrale et charge l’ancien scribe de Mahomet, , de mener cette tâche à bien. Zayd consigne l’ensemble dans des feuillets qu’il confie à son souverain. Mais celui-ci meurt et l’œuvre de Zayd revient à, une des veuves de Mahomet.
Si les enseignements de Dieu sont sauvegardés, on ne peut toujours pas parler d’un Coran, en tout cas tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est ici qu’intervient le calife , qui règne de 644 à 656. Il s’aperçoit qu’il existe plusieurs manières de réciter le texte. Il emprunte donc à Hafsa son exemplaire, en fait une recension et ordonne de brûler les autres. Il n’y aura plus d’autre façon de réciter (le nom de Coran signifie par ailleurs «récitation») que celle-ci. Le premier Coran officiel est né.
Othman en expédie d’ailleurs des copies dans les villes de son Empire. «C’est cet envoi du Coran dans les grandes villes qui constitue l’originalité de la recension d’Othman. Et puis, il publie un texte qui jusque-là était entièrement dans le cadre privé. On peut déjà parler de canon même si le Coran voulu par Othman n’est pas aussi fermé, fixe qu’il le deviendra à compter du IXe siècle», analyse François Déroche.
Le palimpseste de Sana’a va faire les frais de ce qu’on appelle la vulgate othmanienne. Pour une raison bien compréhensible, les hommes du Calife ont cherché à en effacer le texte avant d’écrire une mouture plus orthodoxe du Coran par-dessus. En effet, la couche scripturaire la plus ancienne présente en plusieurs points des distances avec le canon othmanien. Vous avez dit hérésie, polémique intellectuelle ou simple erreur de scribe? Variations sur le même islam
Le palimpseste de Sana’a n’est pas le seul à présenter des différences avec le texte officiel. La tradition musulmane reconnaît jusqu'à quatorze lectures différentes du Coran, ou variantes (mais le texte de base reste le même), chacune recevant le nom de «Qira’at». Mais les particularités qui truffent le texte de Sana’a sont totalement inédites.
Alors, que trouve-t-on de si original sur ces fameux parchemins? Peu de choses, peut-être, aux yeux du commun des mortels, mais beaucoup du point de vue des spécialistes et de la tradition. On remarque l’ordre différent des sourates, quelques embellissements dans la forme, des divergences en termes d’orthographe, mais surtout des changements dans le texte, des phrases entières formulées très différemment du codex d’Othman. Le verset 33 de la sourate 24, dite de «La Lumière» fournit un exemple des libertés que prend le texte par rapport au canon. Là où le Coran officiel prescrit «Donnez-leur quelque peu de ces biens que Dieu vous a accordés», le palimpseste de Sana’a lui ne renvoie qu’un écho déformé…et plus concret: «Donnez-leur une partie de l’argent que Dieu vous a donné.»
Il peut s’agir là de la part de création que les scribes ont parfois pris en couchant le Coran sur le papier, ou plutôt sur le parchemin. Ou plutôt, chercheuse auprès du département des études coraniques de, et l’une des grandes spécialistes du palimpseste, le scribe de Sana’a fixe probablement ce qu’il faut entendre par certains mots du livre sacré, jugés trop obscurs. François Déroche fait partie des très rares experts à avoir eu l’occasion d’examiner le palimpseste:
«Ce qui est remarquable, ici, de toutes les variantes coraniques, c’est que dans l’ouvrage de Sana’a, on constate une continuité textuelle là où ailleurs, les différences n’apparaissent que comme des pics saillants, isolés, dans un texte autrement identique au canon. On a cette fois-ci un ensemble. Peut-être qu’au moment de la rédaction sur ces vieux parchemins retrouvés à Sana’a, la conception du texte différait légèrement, qu’on y incorporait des gloses, directement intégrées dans le texte, jouxtant des enseignements du Prophète. Il ne s’agit pas d’une simple corruption du Coran d’Othman mais d’une forme indépendante. Quand on compare les deux versions, on a l’impression de deux traditions qui se chevauchent et le manuscrit de Sana’a montrerait la fin de l’une d’entre elles.»
Le palimpseste est donc bien un objet unique dans la tradition musulmane mais il ne faut cependant pas exagérer la portée de son originalité. Autant que les chercheurs et les archéologues aient pu déchiffrer le texte depuis les années 70, ils n’y ont rien trouvé de révolutionnaire sur le plan du dogme.
Un des plus vieux Coran du monde, datant du règne d'Othman. Photo Mohamed Adil.
On ne peut pas toujours non plus écarter la possibilité d’inattentions ou d’erreurs bien humaines dans l’écriture car si la parole divine est parfaite, il y a toutes les chances pour que la main des scribes le soit moins. Et leurs fautes de transcriptions sont nombreuses dans l’histoire du Coran. L’islamologue que le sacro-saint Coran othmanien ne l’était pas tant que ça selon des exégètes anciens qui accusaient certains termes d’être des «fautes de scribes» et voulaient donc leur en substituer d’autres.
Les tenants d’une secte musulmane de l’époque allaient même plus loin, jusqu’à contester la présence dans le Coran de la sourate 12, qu’ils estimaient trop profane car elle dépeint une histoire d’amour pour le moins tourmentée entre Joseph (fils de Jacob dans l’Ancien testament) et une femme mariée. L’hypothèse scolaire
Si on y voit un peu plus clair, on ne peut toujours pas statuer sur la nature de ce texte presque totalement effacé, recouvert par d’autres lignes d’écritures. Asma Hilali, qui a longuement scruté la partie immergée de l’iceberg comme sa partie émergée, a noté un détail capital au début de la sourate 9, inscrite dans la phase la plus ancienne du parchemin. Ici, elle commence par ce que les musulmans ont appelé la Basmala, c’est-à-dire cette formule composée des mots suivants «Au nom de Dieu, clément et miséricordieux» et qui ouvre tous les chapitres du Livre… ou presque, car justement, la sourate 9 est la seule exception. L’erreur n’est pas passée inaperçue, à l’époque, car un peu plus bas, on lit cette correction: «Ne dis pas: –Au nom de Dieu».
Ce coup de règle sur les doigts a mis la puce à l’oreille de l’islamologue: l’écriture la plus récente, la plus lisible, présenterait bien les fragments d’un Coran fait pour le culte et la foi tandis que l’autre, plus ancien, qu’on a voulu effacer, n’aurait été peut-être qu’un «support pédagogique», un exercice scolaire qui aurait plus ou moins mal tourné pour son auteur et qui aurait fini par laisser sa place au texte saint. «Oui, c’est visiblement une notation à usage pratique», confirme François Déroche, qui demeure cependant réservé quant à cette hypothèse: «Je ne suis pas convaincu par l’idée du support pédagogique, car la matérialité du manuscrit est semblable à celle des Coran des mosquées. Et puis c’est un in-quarto, bien que la qualité du manuscrit ne soit pas d’une qualité extraordinaire, sa taille représente en soi un investissement conséquent.»
Écrit il y a plus de 1.300 ans, le Coran de Sana'a conserve toujours son unicité comme son mystère. Comme quoi, on en trouve des histoires au fond des sacs à patates.
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Dernière édition par Arlitto le Mar 12 Mar 2024 - 10:49, édité 1 fois
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Voici une liste de quelques différentes version des Coran, le Coran est loin d'être parfait et incréé on y retrouve plus de 25 versions différentes en voici quelques unes :
1- Le Coran le plus répandu est la version dite de Hafs
2- Le Coran Qalun est utilisé en Tunisie, au Soudan et au Qatar
3- Le Coran Warch est utilisé en Tunisie, Algérie, Maroc, Libye, Afrique de l’Ouest, Soudan
4- Coran ad Douri : Soudan, Afrique de l’Ouest
5- Coran as Sosi
6- Coran al Bouzi
7- Coran Qunbul
8- Coran d’Hisham
9- Coran d’ibn Dakhwan
10- Coran Chou’aba
11- Coran Khalaf
12- Coran Khallad
13- Coran al Harith
France Culture Pour l'historien François Déroche, professeur au Collège de France, il y avait à l'origine plusieurs variantes du Coran, texte canonique qui aujourd'hui selon le dogme musulman doit être récité sans aucune variation. C'est la thèse qu'il développe notamment dans son ouvrage "Le Coran, une histoire plurielle" (Le Seuil, fév. 2019), et dans ses cours au Collège de France.
La « compilation » du Coran ne signifie pas son écriture ; puisque le Coran est la Parole d'Allah révélée au Prophète Mohammad, messager dont le devoir était de transmettre cette Parole à l’Humanité. D’après le Coran lui-même, ce Livre est une représentation physique d’un autre Coran, incréé et préservé dans "La Tablette gardée" [1] : [2]
"Ce Qoran glorieux Est écrit sur une table gardée avec soin" [3] Le Coran a été révélé au prophète Mohammad par l’intermédiaire de l’archange Gabriel durant 23 années. Le Prophète a récité au fur et à mesure ce qui lui était révélé du Livre aux hommes.
Ainsi la compilation du Coran ne signifie pas sa "rédaction" mais sa transcription et son rassemblement dans un volume unique. Cette compilation s’est faite en trois temps :du vivant du Prophète, où ce dernier s’est assuré de la mise en écrit de toute la Parole qui lui avait été révélée ; après son décès et à l’époque du premier calife, où la validité de tous les versets a été vérifiée et le Coran rassemblé dans des volumes uniques ; et enfin le califat de ’Othmân, où les diverses compilations ont été unifiées en une seule, qui est la version originelle de tous les Corans existants et publiés aujourd’hui.
Manuscrit en script hijazi remontant à la première moitié du Ier siècle de l’hégire
La première étape de la préservation du Coran Elle a commencé dès la Révélation, avec le travail du Prophète lui-même et son acharnement à préserver le verset exactement, dans les moindres détails, même phonétiques. Dès les premières conversions - qui étaient d’ailleurs souvent provoquées par l’écoute du Coran -, les nouveaux musulmans apprenaient les versets par cœur et le Prophète vérifiait l’exactitude de ce qu’ils avaient appris. Les nouveaux musulmans appréciaient tant le Coran qu’ils rivalisaient dans sa connaissance, à tel point que le Prophète devait parfois calmer les ardeurs des nouveaux convertis. [4] Le Prophète écoutait lui-même les musulmans réciter pour vérifier leur prononciation et la correction de ce qu’ils avaient retenu. Il faut préciser que la culture arabe était essentiellement une culture orale, où la mémoire jouait un rôle fondamental. Les Arabes de la péninsule arabique des débuts de l’islam disposaient pour la plupart d’une capacité de mémorisation exacte et extraordinaire qui les rendait capables de retenir des livres entiers par cœur. Il était courant pour beaucoup d’Arabes de cette période de connaitre plusieurs dizaines de milliers de chants ou de poèmes. Ainsi, la première « compilation » du Coran fut orale et se fit au fur et à mesure de la Révélation des versets divins au Prophète, qui les transmettait immédiatement.
Combien de personnes ont été les premières à connaître l’intégralité du Coran ? C’est une question polémique qui a posé beaucoup de problèmes. Le Français Blachère cite sept noms, se basant sur un hadith de Bokhâri [5], alors qu’un autre hadith cite uniquement quatre noms et que les historiens estiment aujourd’hui que leur nombre dépassait les dizaines.
La compilation écrite des versets Considérant que la tradition arabe était une tradition orale, il faut insister sur le fait que le Coran s’est diffusé de façon orale sous la supervision du Prophète, mais ce dernier s’est également chargé immédiatement de transcrire par écrit les versets. Le mot "Coran" est dérivé de la racine arabe relative à "lecture" et le premier verset de la Révélation musulmane a été un ordre de lecture :
1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, 2. qui a créé l’homme d’une adhérence. 3. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, 4. qui a enseigné par la plume [le calame], 5. a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas. [6]
C’est donc normal que la compilation écrite du Coran ait également été immédiatement poursuivie par le Prophète. Dès le départ, rassemblant les rares lettrés, le Prophète a procédé à la mise en écrit du Coran, parallèlement à sa diffusion orale. [7] Le Coran lui-même est la meilleure preuve de cette compilation écrite. Dans la sourate 98 Al-Bayyinah (La preuve), versets 1 à 3, il est insisté sur le caractère "écrit" du Coran :
1. Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs, ne cesseront pas de mécroire jusqu’à ce que leur vienne la Preuve évidente : 2. un Messager, de la part d’Allah, qui leur récite des feuilles purifiées, 3. dans lesquelles se trouvent des prescriptions d’une rectitude parfaite.
Les scribes du Coran étaient tous des Compagnons du Prophète et des musulmans dignes de confiance. Hakim dit dans le Mostadrak que "Le Coran fut compilé trois fois : la première fois durant la vie du Prophète, la deuxième et la troisième fois sous la supervision des deux califes" et il cite Zeyd "Nous étions auprès du Prophète et rassemblions le Coran qui était écrit sur les feuilles fraîches." Le théologien chiite du Xe siècle, Seyyed Râzi, estime également que le Coran a été compilé intégralement sous sa forme actuelle à l’époque du Prophète, suivant le raisonnement suivant : les premiers Compagnons du Prophète ont plusieurs fois récité l’intégralité du Coran suivant l’ordre actuel du Coran – la version actuellement existante du Coran datant d’après le décès du Prophète -, pour que le Prophète vérifie la justesse de leur récitation, il y avait donc déjà à l’époque une compilation "intégrale".
Coran en style kufi datant du VIIe siècle
Les « scribes » de la Révélation L’histoire raconte que durant les débuts de la Révélation, dans tout le clan des Quraysh, seuls dix-sept personnes savaient lire et écrire et à Médine, région plus rurale, leur nombre était encore plus réduit.
Mais dès l’apparition de l’islam, l’alphabétisation commença sous l’impulsion du Prophète et finalement, durant les dernières années de sa vie, une quarantaine de scribes étaient chargés de transcrire le Coran. C’est un chiffre également très polémique. Certains de ces scribes, comme Zeyd et Ubbay, qui maîtrisaient tous deux le syriaque et l’hébreu, ont uniquement travaillé à cette transcription, alors que d’autres étaient également chargés de la correspondance officielle de la nouvelle communauté musulmane. Parmi ces derniers, le calife ’Othmân et l’Imâm ’Ali étaient particulièrement actifs.
Les versets étaient inscrits sur des feuilles de qualité diverse : feuilles de palmier, peaux de gazelle, cuir, soie, pierres ou os blancs et plats, ou même des tablettes en bois. Il y avait aussi du papier et de l’encre disponibles, puisque la ville de La Mecque était située sur une route de commerce et que les riches Mecquois avaient donc besoin de tenir une comptabilité.
Les compilations écrites du Coran A la mort du Prophète, l’ensemble du Coran avait été compilé et le Prophète avait vérifié la conformité des versets et l’ordonnance des sourates. Tous les hadiths et souvenirs recueillis de cette époque confirment effectivement que le Prophète lui-même avait indiqué l’ordre des versets dans les sourates et l’ordonnance des sourates dans le Livre. Ainsi, la sourate qui ouvre le Coran, « Al-Fatiha » (L’ouverture ou Le prologue) avait le même nom du vivant du Prophète.
Verset 17 de la sourate al-Isra’, Coran datant du IXe siècle, calligraphe anonyme, Library of Congress
Les compilations du Coran après le décès du Prophète
La guerre du Yamâmah Un an après le décès du Prophète, la guerre du Yamâmah causa la mort de centaines de récitants du Coran, les chiffres variant de 70 à 450. Cet événement poussa le calife Abou-Bakr à rassembler l’ensemble du Coran en un livre unique, sous l’instigation du futur calife ’Omar, dit-on. [8] Ce fut la deuxième compilation. Ainsi, ’Omar ordonna que tous ceux qui possédaient un manuscrit de versets l’apportent pour que les versets soient ajoutés à l’ensemble et aucun verset n’était accepté, pas même s’il était apporté par un des scribes du Prophète, sans qu’au moins deux personnes témoignent de la validité du verset, c’est-à-dire qu’ils témoignent que ce verset avait été transcrit directement sous la supervision du Prophète. L’histoire et les commentaires du Coran sont en soi des preuves de l’extrême méticulosité qui fut portée au rassemblement du Coran à cette occasion. Le scribe Zeyd, secondé par ’Omar Ibn al-Khattâb, fut choisi par le calife pour mener à bien cette compilation. Ce travail commença en l’an 13 de l’hégire (633) et dura quatorze mois. Cette compilation est le Coran tel qu’il est connu aujourd’hui. Une unique version fut donc préparée, et conservée par Abou-Bakr jusqu’à son décès. Puis ce fut le second calife ’Omar, qui le conserva, et finalement Hafsa, sa fille et épouse du Prophète. Le calife ’Othmân copia ce Coran en deux exemplaires et il fut finalement détruit – certains disent brulé, d’autres disent lavé, d’autres disent déchiré, par Marvan, le calife omeyyade - [9], mais il avait déjà été copié et distribué dès l’an 30, après la troisième compilation (qui a conduit à l’unification de tous les exemplaires) ; et c’est le Coran aujourd’hui existant dans la communauté musulmane qui veille sur son intégrité.
Les Corans personnels Avant l’ordre de rassemblement des versets et sourates épars, il était courant, surtout pour les premiers musulmans et les Compagnons du prophète, d’avoir des Corans propres, c’est-à-dire des Corans comportant uniquement quelques versets ou sourates, qui n’étaient pas intégraux et dont l’ordonnance était également variable d’un exemplaire à l’autre. Ces Corans étaient des quasi-titres de noblesse et donnaient un prestige immense à leurs propriétaires. On cite 23 de ces exemplaires dont les noms des propriétaires soient parvenus jusqu’à nous. Aucune de ces compilations n’a été découverte à ce jour et les plus anciennes pages des Corans trouvées datent d’après l’unification. Durant ces années, les musulmans utilisèrent ces compilations souvent incomplètes éparses et certaines d’entre elles avaient également des spécificités graphiques basées sur les différences de récitations ou d’accents. Le Coran qui existe aujourd’hui est entendu dans l’accent mecquois des Quraysh et au moment de son rassemblement par Zeyd, un groupe de lettrés et de poètes qurayshites fut chargé de s’assurer de la justesse de la prononciation. Ces diverses compilations, surtout celles qui étaient intégrales, avaient chacune leurs défenseurs.
Versets 85-88 de la sourate Al-Anaam, IXe siècle, calligraphe anonyme, écriture koufique, Library of Congress
L’unification des compilations à l’époque du calife ’Othmân Avec le développement et la diffusion de l’islam dans des pays non-arabophones et les difficultés de prononciation de ces peuples, ainsi que les particularités des différents accents arabes de la péninsule elle-même, une demande en traduction se montra très tôt, ainsi qu’une pression pour l’acception de toutes les prononciations existantes. D’un autre côté, les récitants avaient chacun leur propre manière de lire et chacun était libre de suivre l’une de ces récitations. Ainsi, des problèmes sérieux avaient surgi en matière de lecture coranique et de prononciation phonétique à l’époque du calife ’Othmân. Une organisation, un groupe fut mis en place, encore une fois sous la direction de Zeyd, pour unifier toutes les compilations existantes. Durant cette unification, toutes les compilations différentes, y compris la compilation d’Abou-Bakr, furent comparées ensemble.
Cette comparaison des différentes compilations fut le secret du succès de cette unification car à cette époque, chacune des compilations avait ses défenseurs qui s’accusaient mutuellement d’hérésie. De plus, parallèlement à la comparaison, la même méthode utilisée pour compiler le Coran à l’époque d’Abou-Bakr fut utilisée pour vérifier la validité des versets et sourates de chaque compilation. Ainsi, un nouveau Coran fut transcrit avec une grande attention, non seulement dans la vérification de l’authenticité des versets et des sourates et de leur ordonnance, mais aussi du choix de leur graphie. A l’époque, l’écriture arabe était encore en formation et chaque mot pouvait être orthographié de plusieurs manières. Les scribes se montrèrent très attentifs à utiliser exactement la même graphie pour chaque mot et ses dérivés et ainsi ce Coran fut aussi parfaitement homogène graphiquement. Quand il y avait des différences d’avis sur la phonétique d’un mot selon les différences de récitations, on transcrivait le mot avec une autre orthographe dans un autre manuscrit, pour ne pas mélanger les graphies. C’est-à-dire qu’on conserva les différentes récitations à l’écrit de façon indépendante les unes des autres. [10] Quant aux récitations, on n’accepta que celles qui étaient le plus en accord avec la récitation du Prophète lui-même. Malik Ibn Amir, qui était membre du groupe de vérification raconte : "Quand il existait une divergence d’opinion sur un verset, et si par exemple, ce verset avait été récité par le Prophète à une personne, on le transcrivait en laissant un espace blanc, puis on allait chercher la personne à qui le Prophète l’avait récité et ce dernier témoignait de la prononciation du Prophète. Son témoignage était vérifié et s’il était validé, le verset était définitivement transcrit." [11]
Ainsi, l’immense œuvre de transcription définitive du Coran à l’époque du calife ’Othmân se fit sans heurts et sans dissensions. Après la compilation définitive, le calife ’Othmân ordonna le rassemblement de toutes les compilations personnelles et de tous les manuscrits coraniques existants, puis il en ordonna la destruction totale. On sait qu’effectivement la plupart des manuscrits furent détruits à ce moment, mais certains ont refusé de rendre le leur et au fil de l’Histoire, certains de ces manuscrits ont parfois réapparus. [12] Pourtant, les deux seules compilations intégrales dont on sait qu’elles n’ont pas été détruites à l’époque sont celle de l’Imâm ’Ali (quatrième calife), qui demeura dans sa famille et celle de ’Abdollâh. Deux siècles plus tard, le grand libraire et collectionneur persan Ibn Nadim, auteur de la plus ancienne bibliographie du monde musulman, dit avoir vu ce Coran chez Abou Yalâ, un des descendants du Prophète. [13] Quant à la date exacte de cette compilation, les avis des historiens divergent, mais au vu des documents existants, cette compilation a probablement commencé vers la fin de l’an 24 de l’hégire ou au début de l’an 25 et s’est terminée avant l’an 30, soit sur une durée d’environ cinq années.
Cette œuvre du calife ’Othmân est sans conteste l’une des grandes victoires de l’islam. Au fil des siècles, d’incessants débats ont eu lieu autour du Coran et sur son contenu, mais les millions de musulmans, même aujourd’hui, n’ont jamais eu affaire à des versions différentes et il n’existe définitivement qu’un seul Coran.
Versets 35-36 de la sourate al-Ghafir, XIe-XIIe siècles, calligraphe anonyme, Library of Congress
Les copies du Coran et sa diffusion Après que la compilation définitive du Livre saint prit fin, des copies en furent faites et envoyées aux quatre coins des territoires islamiques. [14] Cet événement n’a jamais subi le moindre démenti et pendant des siècles, ces copies étaient si prestigieuses qu’elles étaient conservées avec le plus grand soin dans la grande mosquée de la région où elles avaient été envoyées. [15] Mais il existe des dissensions quant au nombre de ces premières copies. Finalement, les historiens, au vu des études faites, sont d’accord sur le fait que ce nombre premier de copies correspond au nombre des "provinces" stratégiques du territoire islamique, c’est-à-dire un total de cinq copies, qui furent chacune envoyées aux gouverneurs de ces provinces : la région de La Mecque, la région de Médine, Koufa, Bassora et la Syrie (Damas).
Très vite, ces cinq copies furent de nouveau copiées et mises à la disposition de tous. Aujourd’hui, il existe une dizaine de très anciennes copies, certaines même datant des deux premiers siècles de l’Hégire, conservées un peu partout dans le monde. [16] Pour conclure, il faut préciser que les millions de copies existantes du Coran aujourd’hui sont toutes basées sur cette compilation finale conduite à l’époque de ’Othmân.
Bibliographie : Râmyâr, Mahmoud, Târikh-e Qor’ân (Histoire du Coran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1983.
Notes [1] Al-Lawh al-Mahfoûdh ou Tablette préservée est le Livre divin où Dieu a inscrit la destinée de toutes les créatures avant même leur création. [2] "La nuit d’al-Qadr, le Coran était révélé en une seule fois depuis la Table conservée aux cieux (Al-Lawh al-Mahfoûdh) vers les cieux inférieurs (littéralement le ciel terrestre). Al-Lawh al-Mahfoûdh est évoqué par ailleurs dans le Coran (Sourate al-Bûrûj, les Constellations) et interprété comme l’exemplaire original du Coran, c’est-à-dire celui qui ne peut subir aucune altération." Faher, Mourad, Approche critique des représentations de l’Islam contemporain, Collection Histoire et perspectives méditerranéennes, Editions L’Harmattan, 2003, p. 30. [3] Le Koran, traduction de Kazimirski. [4] Râmyâr, Mahmoud, Târikh-e Qor’ân (Histoire du Coran), Téhéran, éd. Amir Kabir, 1983. Cite Ibn Sa’ad, Kitâb al-Tabaghât-el Kabir, Beyrout 1968, 13 vol. [5] Ibid. p.248, Blachère, Régis, Introduction au Coran, Paris, 1943, note 26. [6] Sourate Al-’Alaq (L’adhérence) ; 96 : 1-5. [7] Râmyâr, M., op.cit., p. 257. [8] Ibid., p. 306. [9] Ibid., cite Abou-Shâmeh, p. 326. [10] Ibid., p. 425. [11] Ibid., p. 426, cite Abou-Shâmeh, Masâhef,60,65, Mughana’, 7. [12] Ibid., p. 431, cite Noldeke, Theodor, Die Sammlung des Qurans, Leipzig, 1919, p. 122. [13] Ibid. [14] Ibid.p. 460. [15] Ibid. [16] On peut notamment citer la copie conservée au Conseil musulman Académie culturelle ouzbek depuis 1923, qui est si ancienne qu’on pensait qu’elle était l’une des copies originales faites à l’époque du calife ’Othmân, ou la copie offerte par le sultan ottoman à l’empereur Guillaume II à la veille de la Grande Guerre. Il y a également un manuscrit, le codex Parisino-petropolitanus, comportant une soixantaine de feuillets figurant à la Bibliothèque Nationale de France, qui daterait de l’an 34 de l’Hégire. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Coran
_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
Le #dajjal et la #Jassassa sont parmi les légendes les plus tenaces en #Islam. On en entend tellement parler qu’on pense qu’il s’agit de vérités coraniques. En fait, il n’y en a pas la moindre allusion dans le Coran.
Ça vient d’un #hadith raconté dans la ville de Kouffa par la Fatima Bint Qays qui en est la seule source. Fatima Bint Qays est la sœur d’Al-Dhahak Ibn Qays.
Ce dernier était un intime du premier calife #Omeyyade#Muawiya ibn Abi Soufiane. Il l’avait nommé comme chef de sa police puis comme gouverneur de la ville de Kouffa. Quand Muawiya est mort, c’est al-Dhahak qui s’est chargé de son enterrement. Ceci vous donne le degré d’intimité entre la famille Ibn Qays et l’Etat Omeyade. Fatima vivait à la Kouffa et était proche de son frère. Nous sommes au cœur du califat et du système politique de l’époque.
Or, sous les Omeyyades, on voit proliférer beaucoup de légendes qui viennent de raconteurs et de colporteurs. Beaucoup de ces histoires avaient des motivations politiques et cachaient de redoutables double-sens. On y trouve du nassibisme quand on lit entre les lignes. En plus d’amuser, ces histoires avaient pour but de dégrader la personnalité du prophète des musulmans et de lui attribuer des défauts, des propos et des attitudes contraires à sa posture prophétique.
Dans ce hadith (depuis Sahih Muslim), c’est Tamim al-Daari qui raconte au prophète d’après ce que nous dit Fatima bint Qays. Cette histoire comporte beaucoup d’anomalies y compris des anachronismes. Dans le contexte qu’elle donne à son histoire, elle place deux évènements :
- Le début du djihad (bataille de Badr, an 2 de l’Hégire) - L’arrivée de Tamim et sa conversion (an 9 de l’Hégire)
Ces deux évènements sont espacés d’au moins 7 ans et les deux sont fort bien documentés de sorte qu’on n’a pas d’hésitation sur leurs dates. Personne ne dit que Tamim est arrivé juste après l’Hégire (impossible parce qu’il a très peu côtoyé le prophète et toutes les biographies sont d’accord sur son arrivée assez tardive) et personne ne peut soutenir que les guerres du prophète ont commencé juste avant sa mort. Par contre, Fatima bint Qays présente ces deux évènements comme étant concomitants. Ceci jette un doute sur la fiabilité de ce récit qu’on ne peut croiser avec aucune autre source.
Un des problèmes est que Fatima bint Qays dit avoir entendu cette histoire du prophète a la mosquée alors qu’il la racontait aux musulmans réunis après la prière. Par contre, il n’y qu’ELLE qui la rapporte. Les histoires racontées devant beaucoup de gens finissent par être connues et rapportées selon de nombreuses chaines de narration. Ici, on dirait qu’elle est la seule dans cette large assemblée à avoir entendu parler de l’histoire du Dajjal et la Jassassa.
- Biographie de Tamim al-Daari chez Ibn al-Athir Ousd al-Ghaba, voir page 135 Ibn al-Athir cite plusieurs noms sous lesquels on connait Tamim al-Daari et il va plus loin que Ibn Hajjar qui en cite moins. Il explique aussi que Tamim a demandé l’autorisation du second calife (Omar) avant d’officier en tant que raconteur d’histoires à Médine. https://islamdoc.com/BIO-Oussd-al-Gha...
- Sunnan Abi Daood Le prophète rate l’heure de la prière parce qu’il était absorbé par les légendes que lui racontait Tamim al-Daari Volume 6, page 380 https://islamdoc.com/Sunan-Abi-Dawood...
Chapitres : 00:00 Le couple Dajjal et Jassassa 00:48 Hadith à une seule source 01:45 La signature des hadiths Omeyades 02:44 Le Dajjal n’existe pas dans le Coran 03:20 Le Dajjal dans Sahih Muslim 05:30 Datation des histoires du hadith 10:30 Le prophète cite Tamim al-Daari 11:05 Anachronisme du hadith 12:10 Les défauts du hadith 14:35 Biographie de Tamim al-Daari 18:29 Inversion de la chaine de narration 19:55 Tamim al-Daari perdu en mer 20:23 Tamim rencontre al-Jassassa 21:38 Tamim rencontre le Dajjal 23:50 Le Dajjal pose des questions 25:45 Le Dajjal dit de suivre le prophète 27:35 Sunnan abu Dawood 28:35 Le prophète était en retard pour la prière 30:37 Conclusion sur la légende Dajjal
Chapitres
Le couple Dajjal et Jassassa
0:00
Hadith à une seule source
0:48
La signature des hadiths Omeyades
1:45
Le Dajjal n’existe pas dans le Coran
2:44
Le Dajjal dans Sahih Muslim
3:20
Datation des histoires du hadith
5:30
Le prophète cite Tamim al-Daari
10:30
Anachronisme du hadith
11:05
LE DAJJAL APPARAÎTRA APRÈS CETTE GRANDE GUERRE
— début de la traduction —
Chapitre au sujet de l’histoire de la Jassassa
Abd al-Warith bin Abd al-Samad bin Abd al-Warith nous a parlé, et aussi Hajaj bin al-Chaa’ir. Les deux d’après Abd al-Samad (et les mots exacts sont d’Abd al-Warith bin Abd al-Samad). Mon père nous a parlé, d’après mon grand-père, d’après al-Hussein bin Dhakwane. Ibn Bourayda nous a parlé. Amir bin Charahil al-Chaabi Chaa’b Hamadane nous a dit qu’il a demandé à Fatima bint Qays – elle faisait partie de celles ont immigré en premier avec le prophète – et :
Il a dit : raconte-moi une histoire que tu as entendue directement du messager d’Allah.
Elle a répondu : si tu veux, je le fais
Il a répondu : oui, raconte-moi
Elle a dit : je m’étais mariée avec ibn al-Moughayra. A l’époque il était un des meilleurs jeunes de Qoreish. Il a été touché au début du djihad avec le messager d’Allah. Quand je suis devenue veuve, Abd al-Rahman bin Aouf a demandé ma main. Il faisait partie d’un groupe de compagnons du messager d’Allah. Le messager d’Allah a aussi demandé ma main pour son esclave Oussama bin Zayd et on m’avait informée que le messager d’Allah avait dit : « Que celui qui m’aime, aime Oussama ».
Quand le messager d’Allah m’a parlé, je lui ai répondu : je laisse mon destin entre tes mains, marie-moi avec qui tu veux.
Il a répondu : déménage chez Oum Charik
Et Oum Charik est une femme riche des Ansars. Elle dépensait des sommes colossales au nom d’Allah et hébergeait des invités.
J’ai répondu : je vais aller chez elle
Il a répondu : non, n’y vas pas. Oum Charik a beaucoup d’invités et je détesterai que ton voile tombe, ou que tes habits découvrent tes jambes et que les gens voient ce que tu n’as pas envie de montrer. Mais vas chez ton cousin Abdallah bin Amrou bin Oum Maktoum » (Et c’était un homme de la tribu de Bani Fih’r. Fih’r de Qoreish. Et il est du même ventre qu’elle). J’ai donc été chez-lui.
Quand ma période de viduité s’est écoulée, j’ai entendu un appel. C’était l’appel du crieur du messager d’Allah. Il appelait pour la prière en groupe. Je suis donc sortie pour aller à la mosquée. J’étais dans la rangée des femmes qui se trouve dans le dos de celles des hommes. Quand le messager d’Allah a fini la prière, il est monté sur la chaire à prêcher en rigolant. Puis il a dit :
– Que chaque homme reste à l’endroit où il priait !
Puis il a dit :
– Savez-vous pourquoi je vous ai réunis aujourd’hui ?
Ils ont dit :
– Allah et son messager savent
Il a dit :
– Je jure que je sais. Je ne vous ai pas réuni pour mon plaisir ou par peur. Mais je ne vous ai réunis parce que Tamim al-Daari [1], qui était un chrétien, est venu et il s’est converti à l’islam. Et il a dit des choses qui sont en accord avec ce que je vous racontais sur le Dajjal.
Il m’a raconté qu’il avait pris la mer dans un bateau avec une trentaine d’hommes de Lakhm et Joudham. Les vagues se sont jouées d’eux pendant un mois. Puis, ils ont avisé une ile au moment où le soleil se couchait. Ils se sont mis à l’avant du bateau et ont débarqué sur l’ile.
A ce moment, ils ont rencontré une bête tellement poilue qu’ils ne savaient pas où était sa tête et où était son derrière.
Ils ont dit : mais qui es-tu ?
Elle a répondu : je suis la Jassassa !
Ils ont demandé : et c’est quoi la Jassassa ?
Elle a répondu : Allez chez cet homme dans le village, il est impatient d’en savoir plus à votre sujet.
Il a dit : quand elle a parlé d’un homme, nous avons eu peur qu’elle soit une diablesse !
Il a dit : nous sommes partis rapidement jusqu’à ce que nous arrivâmes aux maisons. Et là, nous rencontrâmes le plus grand homme que nous n’ayons jamais vu ; et le mieux ligoté. Ses mains étaient liées à son cou. Entre ses genoux et ses talons, il y avait des fers.
Nous avons dit : qui es-tu ?
Il a répondu : vous avez pu me voir, qui êtes-vous ?
Nous avons répondu : nous sommes des Arabes. Nous étions sur un bateau et les vagues se sont jouées de nous pendant un mois. Puis nous avons découvert ton ile et nous avons débarqué dessus. Puis nous avons été accueillis par une bête qui a beaucoup de poils à tel point n’était pas possible de savoir où était sa tête et où était son derrière. Nous avons demandé : « qui es-tu ? ». Elle a répondu : « je suis la Jassassa ». Et nous avons demandé : « et c’était quoi la Jassassa ? ». Et elle a répondu : « allez chez cet homme au village. Il est impatient d’avoir de vos nouvelles ». Nous sommes vite venus chez-toi mais nous ne sommes pas certains qu’elle ne soit pas une diablesse.
Il a dit : parlez-moi des palmiers de Bayssan
Nous avons dit : qu’est-ce que tu veux savoir à leur sujet ?
Il a répondu : je vous demande au sujet des palmiers, est-ce qu’ils portent des fruits ?
Nous avons dit : oui !
Il a répondu : ils sont sur le point ne plus porter de fruits. Mais parlez-moi du lac d’Al-Tabarya
Nous avons dit : qu’est-ce que tu veux savoir à son sujet ?
Il a dit : est-ce qu’il continent de l’eau ?
Ils ont répondu : il y a beaucoup d’eau dans ce lac
Il a répondu : son eau est sur le point de disparaitre. Mais parlez-moi de la source de Zoughara
Ils ont répondu : qu’est-ce que tu veux savoir à son sujet ?
Il a demandé : est-ce qu’il y a de l’eau à cette source ? Est-ce que les habitants s’en servent pour arroser ?
Nous lui avons dit : oui, il y a beaucoup d’eau et les habitants arrosent leurs champs avec cette eau
Il a répondu : parlez-moi du prophète des Mecquois. Qu’est-ce qu’il fait ?
Ils ont répondu : il est sorti de la Mecque et est arrivé à Médine
Il a dit : est-ce que les Arabes le combattent ?
Ils ont dit : oui
Il a dit : qu’est-ce qu’il en a fait ?
Nous lui avons appris qu’il a trouvé des Arabes qui l’ont suivi et qui lui ont obéi.
Il a dit : il en est ainsi ?
Nous avons répondu : oui
Il a dit : c’est mieux pour eux s’ils lui obéissent. Je vais vous dire qui je suis. Je suis le Messie. Bientôt, je vais être autorisé à sortir et marcher sur terre. Je ne laisserais aucun village que je ne vais pas détruire en quarante nuits. Ceci à l’exception de la Mecque et de la Bonne Terre qui me sont interdites toutes le deux. Chaque fois que je veux y entrer, un roi me chasse avec son épée. Et sur chacun de leurs abords, il y a des anges qui les surveillent.
Elle a dit : le prophète a planté son bâton dans la chaire à prêcher et il a dit : « ceci est la Bonne Terre. Ceci est la Bonne Terre. Ceci est la Bonne Terre ». Il voulait dire Médine. Puis il a dit : « ne vous ais-je pas parlé de cela ? ». Les gens ont répondu par l’affirmative.
Il a continué : j’ai aimé ce que dit Tamim parce que c’est en accord avec ce que je vous avais raconté et aussi au sujet de la Mecque et de Médine.
Sauf qu’il est en mer du Shaam ou la mer du Yémen ! Non, il est du côté de l’Est. Non, il n’est pas du côté de l’Est. Il n’est pas du côté de l’Est. Non, il ne l’est pas.
Puis il a indiqué l’Est avec sa main.
Elle a dit : j’ai appris cela du messager d’Allah
— fin de la traduction —
Notes de traduction :
[1] : Tamim al-Daari est un des derniers à avoir rejoint le prophète des musulmans. Il est devenu musulman en l’an 9 de l’Hégire (le prophète est mort en l’an 11). Nous sommes donc vers l’an 630 de notre ère quand cette histoire arrive.
Ce hadith est unique en son genre. D’habitude, la chaine de narration finit au prophète des musulmans. Elle passe par X, Y, Z… personnes et se termine au prophète qui parle. Souvent, le sous-entendu est qu’il parle d’inspiration divine.
Ici, le prophète est réduit à un élément de la chaine de narration. Il ne fait que citer Tamim al-Daari. Nous sommes en présence d’un hadith Sahih de Tamim al-Daari d’après le prophète.
Il est aussi étonnant de voir le prophète prendre à témoin un chrétien inconnu qui vient de débarquer en ville. Cet homme, Tamim, était un Qassass. C’est-à-dire son métier consistait à se mettre dans les lieux où vient la foule (souks, mosquées, places…) pour raconter des légendes en échange de pièces de monnaie.
Même ce hadith est souvent considéré comme le point zéro de la légende du Dajjal chez les sunnites, ce n’est pas la première fois qu’on va l’entendre. Islamlab va partager, plus tard, d’autres hadiths sur cette question.
A noter également qu’Allah – le Dieu de l’islam sunnite – diffère en un seul point avec le Dajjal : le Dajjal est borgne et Allah n’est pas borgne. Autrement, les deux sont de gros bonhommes.
Autre problème avec ce hadith : comment se fait-il que le prophète raconte cette histoire devant beaucoup de gens a la Mosquée et malgré le fait qu’elle soit si extraordinaire, on ne trouve que cette Fatima bint Qays pour s’en souvenir et la raconter ? On se serait attendus à la retrouver selon de nombreuses chaines de narrations aboutissant à diverses personnes présentes.
En tous les cas, jusqu’à nos jours, cette légende se porte bien et des millions de musulmans dans le monde attendent la sortie de l’abominable Dajjal.
NB : il n’y a pas un mot sur le Dajjal dans le Coran
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_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions
Un poème du Docteur Taha Hussein le doyen de la littérature arabe qui à travers ses oeuvres avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur les falsifications de l'histoire de la littérature arabe dont entre-autre leurs croyances
Taha Hussein, est un romancier, essayiste et critique littéraire égyptien né le 14 novembre 1889 et mort le 28 octobre 1973. Surnommé le doyen de la littérature arabe, c’est un des plus importants penseurs arabes du XXe siècle. J’invite les arabophones à entendre ce poème dans lequel il s’attaque à l’islam.
كنت أعبد الشيطان: بقلم د. طه حسين
J’adorais Satan, par Taha Hussein
كنت أظـن أنك المــضـلُ وأنك تهـدي من تـشاء
Je pensais que tu étais l’égareur et le dirigeant de qui tu veux
الضـار المقيت المــذلُ عن صـلف وعن كبـرياء
Le nuisant, le nourrissant et l’humiliant par fierté et orgueil
Dattes, raisins, figues et fleuves de vin pour les pieux
خير مـلاذ لجـائـعين عاشـوا في قـلب الصحراء
Meilleur refuge aux affamés vivant au sein du désert
وأسِرَّةٌ من ياقــوت ثمين وحور تصدح بالغنـاء
Lits de saphir précieux et houris chantantes:
نحن عاشـقات المـؤمنين جـئنا ولـبـينا النـــداء
“Nous sommes les amoureuses des croyants, venues pour exaucer l’appel
جزاكم الله بنا فأنـظروا كيف أحسن الله الجـزاء
Allah vous a récompensés de nous. Regardez comme est merveilleux la récompense d'Allah”
هل جنـتك كــفاحٌ وصـياحٌ وأيـلاجٌ دون إنــثناء
Ton paradis serait-il combat, cris, et pénétration sans cesse?
تجدد الحـور الثيب بكراً وأنت من تقوم بالرْفاءِ
Restorant la virginité des houris pénétrées, et c’est toi le raccommodeur
هل كـنت أعــبدُ قـواداً يلهـو في عقول الأغبياء
Adorais-je un proxénète qui badine avec les cerveaux des idiots?
أم كنـت أعبد شـيطاناً أرسـل إلينا بخاتم الأنبياء
Ou adorais-je Satan qui nous a envoyé le dernier des prophètes?
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_________________________________________________________________________________________________________ Psaumes 33:13 Du haut des cieux Yahweh regarde, il voit tous les enfants des hommes ; 14 du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, 15 lui qui forme leur coeur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions