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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Antéchrist et Apocalypse. Millénarisme et fin des temps.

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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:37

    Antéchrist et Apocalypse. Millénarisme et fin des temps.




    ANTECHRIST ET APOCALYPSE



    L'Antéchrist


    C’est dans la Première Épître de Jean (2, 18) qu’apparaît pour la première fois le mot grec "antichristos". Cependant, l’idée d’un antimessie s’est formée bien avant l’apparition du christianisme.


    Dans les récits de visions du Livre de Daniel, composés juste avant la révolte des Maccabées, les quatre empires qui ont dominé successivement l’Orient sont représentés par quatre bêtes monstrueuses. La quatrième symbolise la monarchie séleucide. Cette bête porte plusieurs cornes dont la dernière figure le plus impie des souverains, Antiochus Épiphane (Daniel, VII, 23-25).


    Cette imagerie est reprise dans le chapitre XIII de l’Apocalypse. Les puissances mauvaises y forment une sorte de trinité démoniaque qui sévira à la fin des temps :


    - Le grand dragon, c’est-à-dire Satan, transmettra alors son trône et son empire à une bête sortie de la mer.


    - Cette bête monstrueuse, portant sept têtes et dix cornes, sera la contrefaçon de l’agneau, qui, dans l’Apocalypse, figure le Christ : elle singera sa mort et sa résurrection, tout en combattant ses fidèles.


    - Une seconde bête, venue cette fois de la terre, organisera le culte de la première en se servant d’artifices magiques qui séduiront les foules.


    Les hommes qui refuseront d’adorer l’image de la première bête seront mis à mort.


    Mais ce règne diabolique ne durera qu'"un temps, deux temps et la moitié d'un temps" (Dan XII, 7 ; Apoc XII, 14) et le Christ viendra dans sa gloire pour y mettre fin.


    Selon une tradition attestée par les Evangiles synoptiques (Matthieu XXIV 24 ; Marc XIII 22), et par la Première Épître de Jean (II 18), il y aura beaucoup de pseudochrists ou d’antéchrists, et ils sévissent même déjà dans les communautés chrétiennes : ce sont les premiers hérétiques.


    Mais la Deuxième Épître aux Thessaloniciens, dont on conteste aujourd’hui l’attribution à Paul, évoque "l’homme d’iniquité", le "fils de perdition", qui viendra porter l’impiété à son comble avant d’être anéanti par le Christ : les termes employés semblent bien désigner un individu unique.


    Dès la Didachê (première moitié du IIe siècle), la venue de cet imposteur, qui égarera le monde par ses miracles, dominera la terre, se fera passer pour le Fils de Dieu et commettra des forfaits inouïs, apparaît comme une donnée bien établie de la catéchèse.


    L’Antéchrist fait l’objet d’un traité entier d'Hippolyte (vers 200). Irénée de Lyon (vers 180), Lactance (début du IVe s.) et Augustin d'Hippone (vers 420) lui consacrent de longs développements.


    Hippolyte voit en lui non un homme, mais un diable revêtu d'un corps qui nous le montre doux et miséricordieux dans ses jeunes années ; mais cette douceur, cette miséricorde ne sera qu'un masque hypocrite destiné à mieux séduire les fidèles.


    Il ajoute que l'Antéchrist guérira les paralytiques et les lépreux, qu'il marchera sur les eaux, qu'il obscurcira le ciel et se fera obéir des éléments, qu'en tout il s'attachera à imiter le Christ, qu'il aura, lui aussi, ses apôtres, que sous son règne le saint sacrifice de la messe cessera.


    "Il réduira la lune en sang" dit Méthodius d'Olympe (+ 311).


    "Il enverra aux quatre coins de l'univers des démons qui publieront que le grand roi est venu" dit Ephrem le Syrien (+ 373).


    "Il trompera les Juifs en s'annonçant comme le messie, et les Gentils, par des incantations magiques" dit Cyrille de Jérusalem (+ 387). Dans sa Quinzième Catéchèse, composée peu avant 350, Cyrille de Jérusalem replace le thème de l’Antéchrist dans une vue d’ensemble de l’histoire du salut : le diable a voulu prévenir par une parodie chacune des venues du Christ afin de dérouter chaque fois les esprits. La première fois, avant que le Fils de Dieu ne prenne chair dans le sein de la Vierge, Satan a multiplié les récits fabuleux, racontant comment des dieux s’étaient unis à des mortelles et les avaient rendues mères. La seconde fois, avant que le Christ ne revienne dans la gloire et la puissance, le diable suscitera un magicien qui stupéfiera les foules par ses artifices, s’emparera du pouvoir dans l’Empire romain et se fera adorer comme le Fils de Dieu.


    Dans un propos de Martin de Tours (+ 400) que rapporte Sulpice Sévère (Dialogues I, 14), l’Antéchrist se trouve en quelque sorte dédoublé.


    A la fin des temps, Néron ressuscitera, règnera à Rome, persécutera les chrétiens et voudra les contraindre par la violence à adorer les idoles.


    Ensuite seulement apparaîtra l’Antéchrist proprement dit : il trônera à Jérusalem, rétablira le judaïsmeet entreprendra de l’imposer à tous les hommes. La guerre éclatera entre les deux impies. Néron sera vaincu et tué par l’Antéchrist et ce dernier règnera sur le monde jusqu’à ce que le Christ mette fin à sa domination.


    Jérôme de Stridon (+ 420) écrit : "Comme il s'élèvera des révoltes dans les pays de l'Orient, l'Antéchrist marchera de ce côté avec une nombreuse armée; il dressera son pavillon à Apadno, près de Nicopolis, puis continuera ses poursuites jusqu'au mont des Oliviers. Lorsqu'il sera monté au sommet, personne ne pourra le secourir, et Jésus-Christ arrivant le mettra à mort par le souffle de ses lèvres."


    D'autres font tuer l'Antéchrist par l'archange Michel ou veulent qu'il lutte contre Elie.


    Les interprétations proposées par les Pères de l’Église sont reprises dans le portrait de l’Antéchrist que trace Grégoire le Grand à la fin du VIe siècle.


    Pour le pape Grégoire Ier, l’Antéchrist sera le diable incarné. Satan "assumera un homme" à la fin des temps, ce qui lui permettra d’être la tête du corps des réprouvés, comme le Christ est la tête du corps des élus. Cette antithèse domine la pensée de Grégoire.
     
    Reprenant l’idée que l’Antéchrist se distinguera par des prodiges inouïs, l’auteur des Morales en conclut que les miracles dont est si riche et si friande l’Église de son temps cesseront tout à coup. Ce sera l’épreuve suprême : les hommes devront se passer de signes sensibles et seront renvoyés à la pureté de la foi.


    Dans sa Vita Christi, Eximenès assure que l'Antéchrist sera un juif de la tribu de Dan et sera bâtard, naîtra en Babylonie et sera doté de tous les biens de la nature, beau, généreux, beau parleur, libéral, fort affable et aimable, il sera aussi doué des biens de la fortune et de la science, il en saura plus que Salomon ni aucun autre philosophe.
    Comme il naîtra en Babylonie où il y aura abondance de maîtres en arts magiques dans lesquels il sera puissamment enseigné car un grand démon lui apprendra tout ce qu'il pourra et principalement l'art d'alchimie et il fera de l'or ou de l'argent autant qu'il en voudra.


    Les démons lui apprendront à trouver et à faire de l'or et n'importe quel autre matériau des mines naturelles qui sont au monde et ils lui apporteront de l'or du fond des mers.


    Certains auteurs prétendent que l'Antéchrist sera un démon incarné et évoquent Bélial à son sujet.


    D'autres parlent encore du fils d'Abaddon, le démon exterminateur et qui devrait naître au prochain millénaire, lorsque le Serpent passera dans le signe du Lion : une femme accouchera alors, la nuit, en secret d'un enfant portant un signe sur le front.


    Certains voient en lui le fils d'un incube et d'une mortelle.


    Selon la prophétie de La Salette, il "naîtra d'une religieuse" .


    Les fidèles de l'Eglise baptiste du Centre affirment qu'il est déjà né, le 22 février 1962, et qu'il fait partie d'un complot synarchique qui vise à instaurer le Mal : les maladies, les drogues, le rock’n’roll, le tabac, l'alcoolisme, l'avortement, le communisme et l'informatique en apporteraient la preuve.


    A diverses époques, les chrétiens croient reconnaître les traits de l'Antéchrist dans tel ou tel personnage historique qui se montrait l'ennemi, le persécuteur de leur religion : Néron, Domitien, Dioclétien, Genséric, Mahomet ou un autre musulman, un roi d’Israël, le bâtard d’une juive et d’un mahométan, le successeur du prêtre impie, l’ennemi de l’intérieur, que dénonçaient déjà les Esséniens, Luther, Calvin, la franc-maçonnerie, la Révolution française, Napoléon Ier (Tolstoï le considère comme l’antéchrist), le marxisme…


    Certains réformateurs religieux des XIVe et XVe siècles, révoltés contre la richesse et le faste de l’Église, et surtout les protestants des XVIe et XVIIe siècles, croient reconnaître l’Antéchrist dans le pape et la grande Babylone de l’Apocalypse dans l’Eglise romaine.


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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:38

    Le chiffre de la Bête : 666.

    On lit dans l'Apocalypse (13,18) : "C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence compte le nombre de la bête ; car son nombre est le nombre d'un homme, et son nombre est 666."
    Il est facile de concevoir qu'on ait voulu connaître le nom de l'Antéchrist en faisant le calcul indiqué par Jean. Mais la difficulté consiste à savoir de quelle langue il faut se servir : les lettres hébraïques et les lettres grecques ont une valeur numérique ; le nom cherché variera selon qu'on emploiera l'une ou l'autre de ces langues.

    "Bossuet, en employant la langue latine, a trouvé le nombre 666 dans le nom de Dioclétien, La Chardie dans le nom de Julien (dit l'Apostat, ndlr)...
    On l'a trouvé dans le nom de Mahomet.
    Corneille marque qu'il y a une opposition mystérieuse entre le chiffre du nom de l'Antéchrist, dont le nombre est 666, et le chiffre du nom de Jésus, dont le nombre en grec est 888. Six est le symbole du jour de l'homme ; huit est le symbole de l'éternité, qui est le jour de Dieu.
    Le P. Doussot, des Frères Prêcheurs, a cherché la solution de cette question, "non dans un nom d'homme, mais dans celui de la secte qui a déclaré de nos jours la guerre à Dieu, et d'où sortira probablement l'homme de péché désigné par l'apôtre". Il a trouvé qu'en traduisant littéralement en grec le nom "franc-maçonnerie", et en donnant à ces lettres leur valeur numérique, on obtient exactement le nombre 666.
    De même, M. l'abbé Maret, chapelain de Saint-Louis des Français à Rome, et M. Jean-Etienne de Camille ont publié dans le Journal de Florence, en avril et mai 1874, des articles qui prouvent que les noms de plusieurs des précurseurs de l'Antéchrist donnent aussi le même nombre de 666. Par exemple en grec celui de Genséric ; celui de Luther en le désignant par celui de Saxon ; celui de Calvin en l'appelant en latin "Lupus Picardus" (le loup picard). De même aussi "bestia" (la bête), rendu en hébreu, donne encore le nombre 666. C'est là un thème sur lequel on s'exercera encore longtemps.
    M. Renan a publié tout un livre sur l'Antéchrist. Selon lui, l'Antéchrist, c'est Néron ; mais M. Renan ne parle pas de Néron comme l'Apocalypse le fait de l’Antéchrist ; loin d'être un persécuteur de l’Eglise, le Néron de M. Renan est un des fondateurs du christianisme : il a fait mourir Pierre et Paul, il a fait cesser par là les partis dans l’Eglise et préparé la voie à une réconciliation universelle. Si la persécution de Néron avait été plus efficace encore et s'il avait étouffé tous les chrétiens dans le sang, il aurait non seulement préparé la voie à une réconciliation universelle, mais il eût à tout jamais empêché les partis de se manifester. Cette manière de fonder une religion est tout entière de l'invention de M. Renan."

    La Bible offre des exemples de "gématrie", procédé cher aux anciens (surtout en Mésopotamie) selon lequel un chiffre donné désigne un homme ou un objet parce que la valeur numérique des lettres qui constituent son nom correspond au nombre en question.
    Irénée de Lyon, qui pense que le chiffre de la Bête correspond au mot "lateinos" (30 +1 +300 +5 +10 +50 +70 +200 = 366) désignant l'Empire romain, écrit vers 180: "C'est pourquoi dans la bête qui doit venir aura lieu la récapitulation de toute injustice et toute imposture, afin qu'en elle ayant conflué et étant rassemblé toute la puissance de l'apostasie, celle-ci soit dans la fournaise jetée au feu. Selon toute vérité le nom de la bête sera donc 666, récapitulant en lui toute la méchanceté étalée par les anges avant le déluge : Noé avait 600 ans quand le déluge eut lieu sur la terre, effaçant ce qui détruisait la terre des générations perverses depuis Adam. Récapitulant aussi toute l'idolâtrie après le déluge jusqu'à l'icône dressée de Nabuchodonosor, qui mesurait 60 coudés de hauteur et 6 coudés de largeur. En effet toute icône préfigure l'avènement de l'antéchrist. Ainsi par les 600 ans de Noé quand advient le déluge à cause de l'apostasie, et la mesure de l'icône, le nombre, comme il nous questionne, désigne le nom, celui qui récapitule les 6000 années qui sont pleinement apostasie, injustice et méchanceté (…) six cent soixante-six, c'est-à-dire six centaines, six dizaines et six unités, pour récapituler toute l'apostasie perpétrée durant six mille ans. Car autant de jours a comporté la création du monde, autant de millénaires comprendra sa durée totale."
    Hippolyte(217-235) adopte le mot "arnoumai" qui signifie "je nie". D'autres proposent ceux de "nikètès" (vainqueur) ; "atenos" (contraire) ; "teitan" (titan) ; "kakos odègos" (mauvais capitaine) ; "palai baskanos" (antique trompeur), etc.
    Aujourd'hui, on penche généralement pour "Néron César" d'après la retranscription hébraïque numérique de ces noms : "NRWN QSR" = 50 +200 +6 +50 +100 +60 +200 = 666.

    Selon les messages de la Vierge Marie reçus par Don Stefano Gobbi, prêtre fondateur du Mouvement Sacerdotal Marial, les trois six signifient "le communiste athée, la franc-maçonnerie et la franc-maçonnerie ecclésiastique".

    Pour Jean Phaure, "le 666 exprime, entre autres choses, l'aboutissement de toutes les possibilités de la manifestation sensible, sans la possibilité de parvenir au Sept, c'est-à-dire de réintégrer le Centre divin".

    J.-J. von Allmen affirme que "le 666 signifie une triple répétition du chiffre 6, et donc un refus, en comptant, d'aller jusqu'à 7 : le chiffre de l'homme qui ne veut pas entrer dans le dessein de Dieu et qui se glorifie lui-même".

    Les fils d'Adoniqam qui reviennent de l’exil à Jérusalem sont 666 : "Esdras. 2.1 Voici ceux de la province qui revinrent de l'exil, ceux que Nebucadnetsar, roi de Babylone, avait emmenés captifs à Babylone, et qui retournèrent à Jérusalem et en Juda, chacun dans sa ville. 2.2 (…) Nombre des hommes du peuple d'Israël (…) 2.13 les fils d'Adonikam, 666"
    Six-cent-soixante-six est aussi le poids en talents de l’or que reçoit Salomon en une seule année : "Le poids de l'or qui arrivait à Salomon chaque année était de 666 talents d'or" (Rois 10,14) ; "Le poids de l'or qui arrivait chaque année à Salomon était de 666 talents d'or" (2 Chroniques 9,13)

    Les personnes atteintes de "hexakosioihexekontahexaphobie" (peur du nombre 666) entretiennent une peur pour tout ce qui est associé au nombre 666.

    A noter que quelques manuscrits donnent le nombre « 616 » ou « 665».

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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:39

    La fin des temps

    Annoncé par les Epîtres de Paul, et surtout par l'Apocalypse de Jean, l'Antéchrist (qu'il serait plus exact d'appeler l'anti-Christ) apparaîtra à la fin des temps.
    Il unifiera la Terre avec son évangile ; il n'hésitera pas à faire couler le sang de ceux qui s'érigeront contre lui ou penseront différemment.
    Un grand nombre de démons seront détachés de l’enfer, les astres perdront leurs mouvements réguliers, les saisons seront changées et, dans le ciel, on verra deux soleils.
    Babylone deviendra le Siège de l'Antéchrist.

    - Gog et Magog. Armageddon

    "Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japhet. Il leur naquit des fils après le déluge. Les fils de Japhet furent : Gomer, Magog, Madaï, Javan, Tubal, Méschec et Tiras." (Genèse 10,1-2)
    "Fils de l'homme, tourne ta face vers Gog, au pays de Magog, vers le prince de Rosch, de Méschec et de Tubal, et prophétise contre lui !" (Ézéchiel 38,2)
    Gog, descendant de Magog, qui règne sur le pays de Magog (peuples au-delà des frontières septentrionales de la Médie), mènera, dans la fin des temps, la bataille d’Armageddon contre Israël (Apocalypse 16,13-16 ; 20,8) :
    "Je rassemblerai toutes les nations près de Jérusalem pour engager la bataille. La ville sera prise, les maisons saccagées, les femmes violées. La moitié de la population ira en déportation, mais celle qui restera ne sera pas éliminée de la ville. Alors le Seigneur entrera en campagne contre ces peuples-là, le jour où il se battra, le jour de la mêlée. En ce jour-là, ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l'orient. Le mont des Oliviers se fendra par le milieu, d’est en ouest, changé en une immense vallée. Une moitié de la montagne reculera vers le nord et l’autre vers le sud..." (Zacharie 14, 2-4.)
    L’Antéchrist sera finalement exterminé, après un règne de durée indéterminée, par le Seigneur en personne : "Et voici que Dieu, sans tenir compte de ces temps d'ignorance, annonce maintenant aux hommes que tous et partout ont à se convertir. Il a en effet fixé un jour où il doit juger le monde avec justice, par l'Homme qu'il a désigné, comme il en a donné la garantie à tous en Le ressuscitant d’entre les morts." (Actes 17, 30-31)
    Gog et ses milliers de soldats, anéantis, seront enterrés dans la vallée de la Multitude de Gog, à l'Est de la mer Morte (Ézéchiel 38 et 39).
    Le nom grec "Armageddon" vient du nom hébreu "Har" (mont) Megiddo" désignant un lieu dans le nord d’Israël où vient d’être découverte une mosaïque reproduisant des formes géométriques et des dessins de poissons, symboles des premiers chrétiens, et portant une inscription en grec, selon laquelle ce lieu est consacré à Jésus-Christ ; cette mosaïque remonterait à la fin du IIIème siècle, ce qui en fait un de vestiges les plus anciens de la chrétienté.
    Le 19 mai 1458 av. J.-C. a lieu une grande bataille à Megiddo. Le prince de Kadesh, en Syrie, a rassemblé les tribus de Syrie révoltées contre le pouvoir égyptien et les a installées dans la forteresse de Megiddo. Le jeune pharaon Touthmôsis III, 24 ans, lève des troupes et assiège l’armée syrienne qui fait soumission au bout de 7 mois.
    Du 19 au 21 septembre 1918, la Bataille de Megiddo oppose les empires ottoman et allemand au Royaume-Uni et à la France : la Palestine passe sous administration britannique.
    La plupart des anciens font de Magog le père des Scythes ou des Tartares ; plusieurs interprètes trouvent beaucoup de traces de leur nom dans les provinces de la grande Tartarie, comme dans les provinces de Lug et de Mungug, de Cangigu et Gingui, dans les villes Gingui et de Cugui, de Corgangui et de Caigui. D'autres croient que les Perses sont les descendants de Magog ; Suidas et Cédrène disent qu'on les nomme encore Magog dans leur pays ; on y trouve des peuples nommés Magusiens, et des philosophes appelés Mages. Quelques-uns se sont imaginés que les Goths descendaient de Gog et de Magog, et que les guerres décrites par Ezéchiel, et entreprises par Gog contre les saints, n'étaient autres que celles que les Goths firent au Ve siècle contre l'Empire romain. Samuel Bochart (1599-1667) place (Géographie Sacrée) Gog aux environs du Caucase ; il dérive le nom de cette fameuse montagne de l'hébreu "Gogchason" (forteresse de Gog) ; il montre que Prométhée attaché au Caucase par Jupiter n'est autre que Gog.
    Le roi de Lydie, le fameux Gygès, est appelé "Gugu" par les Assyriens.

    Dans le Coran, il est question de "Jagug" et de "Magug" (Jagiouge et Magiouge) qui sont soumis par Alexandre le Grand ; des historiens arabes désignent sous ces deux noms des peuples de la Tartarie et de la Mongolie.
    Pierre-Jean Agier (1748-1823) tient pour évident que l'Antéchrist sera un empereur de Russie. Car, selon lui, le prince de Mèshek et de Toubal, viendra du côté de l'aquilon, de la terre de Gog et de Magog qui est reconnue unanimement par tous les interprètes de la Bible pour l'ancienne Scythie ; Mèshek désigne Moscou et Toubal désigne Tobolsk, la capitale de la Sibérie. Gog désigne probablement les Gargares de la Gogarène (Gugark) pays situé dans le nord de l'actuelle Arménie. Tubal n'étant autre que Tabal, le pays des Tibaréniens, dans le sud-est de la Turquie actuelle, et Méshec n'étant autre que les Muskhis/Mosques (ou Moschiens, ndlr), dans le nord-est de la Turquie actuelle.
    Selon une légende britannique, les géants Gog et Magog sont capturés par Brut (arrière-petit-fils d’Enée et fondateur légendaire de la Bretagne) et son compagnon Corinée. Gog (le Saxon) lutte contre Magog (de Cornouailles) et le vainc. Enchaînés, Gog et Magog sont finalement emmenés comme esclaves à Londres. Ils sont représentés à l'hôtel de ville de Londres (Guildhall), par deux statues de pierre colossales.

    - Le Mahdi

    Pour les musulmans, juste avant la fin des temps, apparaîtra le "Mahdi" (le "bien dirigé" de Dieu) chargé de rassembler les croyants et de convertir le monde à la foi islamique. Il est dit qu'il viendra du Khorasan, vaincra l'armée des Soufyanis et règnera sur tous les musulmans pendant sept ans. Selon plusieurs hadiths, le Prophète a annoncé la venue du Mahdi. Son arrivée sera annoncée par une comète et, au cours du même mois de Ramadan, il y aura une éclipse de lune et une éclipse de soleil (mais le lieu duquel elles seront visibles n’est pas indiqué).
    Selon Koleib ibn Djaaber, Muhammad a dit : "Après moi, il y aura des califes, des émirs ; après les émirs, des rois superbes ; c'est alors que viendra le mahdi, il sortira de ma famille et il remplira le monde de justice."
    Ibn Abbas prête au Prophète cette parole : "Quatre croyants et infidèles ont régné sur le monde : les croyants sont Zoulkarneïn (Alexandre le Grand, ndlr) et Soleïman (Salomon, ndlr) ; les infidèles Nemrod et Bokht-en-Nsar (Nabuchodonosor, ndlr) ; le cinquième qui le gouvernera sera le Mahdi ; il sortira de ma famille."
    Pour les chiites duodécimains, le douzième imam (dernier descendant légitime du Prophète), Muhammad, disparu en 873, est le Mahdi.
    Pour les ismaéliens, al-Mahdi est le septième imam, Ismaël, mort en 765 ou plutôt passé en "occultation" (rhayba).
    Le sunnisme orthodoxe considère que le mahdi n'est pas encore venu.
    A la fin des temps, l’Antéchrist, "Dajjal" (l’imposteur), surgi entre l’Irak et la Syrie, sera vaincu par Issa al-Masih (Jésusle Messie, fils de Marie) qui descendra du ciel soutenu par deux anges. Ensuite, Jésus et le Mahdi resteront sur terre pendant quelque temps...
    Certains croient que Jésus est le Mahdi à cause du hadîth qui dit "Et il n'y a pas de Mahdi si ce n'est Jésus fils de Marie" ; ce hadîth, rapporté par Ibn Mâja, n° 4039, n'est pas authentique : il repose sur un transmetteur du nom de Muhammad ibn Khâlid al-Jundî, qui n'est pas fiable... Malâk al-mawt (l'ange de la mort), nommé Azra'il (Azraël), sera le dernier survivant de toutes les créatures (anges, démons, humains…) après qu’il aura tué Jibril (Gabriel), Mikaïl et Israfil. Puis Dieu lui ordonnera de mourir...

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    Antéchrist et Apocalypse. Millénarisme et fin des temps. Empty Re: Antéchrist et Apocalypse. Millénarisme et fin des temps.

    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:39

    LE MILLENARISME

    Le millénarisme ou chiliasme ou encore chialisme (du grec ancien "khiliasmos" = mille, ndlr) soutient l'idée d'un règne terrestre du Messie, après que celui-ci aura chassé l'Antéchrist et préalablement au Jugement dernier. Cette pensée est présente dans certains courants du judaïsme, dans l'Apocalypse de Jean, dans les écrits des Pères apostoliques et dans l'islam sunnite et chiite. Depuis la fin du XIXe siècle on assiste à une résurgence du millénarisme à travers plusieurs communautés religieuses comme, par exemple, les Témoins de Jéhovah, les Saints des derniers jours (Mormons), ou encore le mouvement rastafari .
    Le millénarisme chrétien est la croyance au retour du Christ sur terre ou parousie (du grec "parousia" = arrivée) pour un règne de 1 000 ans avant le combat final contre ses adversaires suivi de son règne éternel dans le ciel.
    Une question est celle de savoir si tous les hommes ressusciteront en même temps. Une opinion qui trouva de bonne heure beaucoup de partisans, consiste à admettre d'abord la résurrection des bons, et leur existence de mille ans sur cette terre en présence de Jésus-Christ ; et seulement alors suivrait la résurrection du reste des hommes : c'était celle des Chialistes .

    Chronologie historique

    Dans l’Ancien Testament, Zacharie prophétise ce que sera "le jour du seigneur" ; il nous dit : "Le seigneur mon Dieu arrivera, accompagné de tous ses saints. En ces jours-là, il n’y aura plus ni luminaire, ni froidure, ni gel. Ce sera un jour unique, le Seigneur le connaît. Il n’y aura plus de jour et de nuit mais à l’heure du soir brillera la lumière [...] Alors le Seigneur se montrera roi de la terre. En ce jour-là, le Seigneur sera unique et son nom unique" (14,5-9).
    Cette prophétie associée à celle d’Isaïe et au célèbre songe de Nabuchodonosor (que Daniel lui explique) nous montre que le millénarisme est dès l’origine enraciné dans l’attente de la victoire définitive du Seigneur, de la régénération complète d’Israël et, en même temps, la paix et le bonheur éternel sur terre pour toutes les nations.
    Daniel nous dit aussi que des épreuves précéderont le triomphe final : les saints seront en la main d’un roi impie, le sanctuaire sera profané, 70 semaines seront assignées au peuple et à la ville sainte pour mettre un terme à ces transgressions et « pour apposer les scellés aux péchés » (9,24).
    Pour finir "l’abomination de la désolation durera 1 290 jours et l’endurance requise des fidèles sera de 1 335 jours" (12,11-12).

    La communauté monastique essénienne, qui vit à Qumrân entre -150 et 68 (quand elle est détruite par les Romains), prépare le chemin du Seigneur et attend les événements marquant la fin du monde et le jugement dernier.

    Paul nous dit que "l’homme du péché, le fils de perdition, se révélera aux nations avant la venue du Christ".

    A la fin du 1er siècle, en Asie Mineure, Cérinthe, hérétique judéo-chrétien (il enseigne que le monde est l’œuvre d’une puissance étrangère au Dieu suprême, le Dieu inconnu, que Jésus n’est qu’un homme, né de Joseph et de Marie et que l’Esprit descendit sur lui lors du baptême dans le Jourdain mais le quitta avant la Passion) professe le millénarisme et tient la Loi et la circoncision pour nécessaires au salut.

    Jean écrit dans l’Apocalypse (XX, 1-8) : "Alors je vis un ange qui descendait du ciel. Il avait à la main la clé de l’abîme et une lourde chaîne. Il s'empara du dragon, l'antique serpent, qui est le Diable et Satan, et l'enchaîna pour mille ans. Il le précipita dans l'abîme qu'il ferma et scella sur lui, pour qu'il ne séduise plus les nations jusqu'à l'accomplissement des mille ans. Il faut, après cela, qu'il soit relâché pour un peu de temps. Et je vis des trônes. A ceux qui vinrent y siéger il fut donné d'exercer le jugement. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et de la parole de Dieu, et ceux qui n'avaient pas adoré la bête ni son image et n'avaient pas reçu la marque sur le front ni sur la main. Ils revinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant l'accomplissement des mille ans. C'est la première résurrection. Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. Sur eux la seconde mort n'a pas d'emprise ; ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et régneront avec lui pendant les mille ans. Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison, et il s'en ira séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre : Gog et Magog..." .
    Libérées, les puissances du mal se déchaînent sur les hommes.
    Après quoi, le Jugement dernier établira la Jérusalem céleste.

    Au début du IIe siècle, Paphias de Hiérapolis, disciple de Jean, enseigne la doctrine millénariste.

    Au milieu du IIe siècle (dès 156-157 selon Épiphane, en 172 d’après Eusèbe), en Phrygie, Montanus, annonce un nouvel âge de l’Église, l’âge de l’Esprit, et l’imminence de la fin des temps. La Jérusalem nouvelle descendra du ciel près de la ville de Pépuze en Phrygie et le Seigneur régnera avec les élus durant mille ans.

    A la fin du IIIe siècle, en Orient, Méthodius d'Olympe essaie encore de défendre le millénium mais n'obtient aucun succès. En Occident, les idées millénaires persistent plus longtemps : Lactance donne du royaume messianique un tableau d'un matérialisme absolu. A la fin des persécutions, la croyance au millénium disparaît.

    Avec la fin des persécutions et le baptême de Constantin le Grand (337), la plupart des chrétiens pensent que les révélations de l’Apocalypse sont accomplies.

    Augustin d'Hippone (354-430) interprète l’Apocalypse comme la victoire du Christ dès l’incarnation. Le millénarisme devient alors le règne de l’Eglise chrétienne. "L’Eglise est destinée à régner mille ans en ce siècle jusqu'à la fin du monde et donc dès maintenant l’Eglise est le royaume du Christ". Augustin ajoute cependant que "le mystère des temps appartient à Dieu et à lui seul".

    L’Eglise triomphante, ne trouvant plus son intérêt dans une fin du monde imminente, rejette le millénarisme, peut-être parce qu’il menace l’ordre qu’elle a établi.
    En 431, le concile d’Éphèse condamne la conception littérale du millenium. Désormais l’Église insistera sur la parousie, le Jugement dernier, le second millenium, le millenium céleste.
    Le théologien Denys l’Aréopagite (Ve s.) dénonce comme apocryphe l’Apocalypse de saint Jean. Néanmoins, il est maintenu dans le canon après le rejet de toutes les lectures trop littérales (en particulier celle du chapitre 20 de l’Apocalypse qui évoque les mille ans de règne terrestre du Christ).

    Le millénarisme est condamné par le pape Gélase Ier (492-496).

    Grégoire Ier le Grand (590-604) déclare que, à l’approche de la fin du monde, "des maux humains accompagneront la fureur des éléments : des péchés et injustices encore jamais vus, des actes contre natures".

    Le texte suivant, transmis par Béde (673-735) et qui serait de Jérôme de Stridon (345-419), décrit les signes caractérisant la fin des temps :
    "Premier jour : la mer s’élèvera au-dessus des montagnes.
    Deuxième jour : elle descendra si bas qu’on pourra à peine la voir.
    Troisième jour : les monstres marins pousseront de terribles rugissements.
    Quatrième jour : l’eau de mer brûlera.
    Cinquième jour : les arbres dégageront une rosée sanglante.
    Sixième jour : les édifices s’écrouleront.
    Septième jour : les pierres se briseront.
    Huitième jour : tremblement de terre universel.
    Neuvième jour : la terre se nivellera, réduisant en poussière montagne et collines.
    Dixième jour : les hommes sortiront des cavernes et seront comme des insensés.
    Onzième jour : les morts sortiront des tombeaux.
    Douzième jour : les étoiles tomberont.
    Treizième jour : tous les êtres vivants mourront pour ressusciter ensuite.
    Quatorzième jour : le ciel et la terre brûleront.
    Quinzième jour : il y aura un nouveau ciel et une nouvelle terre et tous ressusciteront."

    Un Commentaire sur l’Apocalypse, écrit en 776 par un moine asturien, est diffusé vers 950.

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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:41

    La peur de l'an mil.

    Les événements malheureux se succèdent entre 980 et 1032 : hivers interminables, inondations, invasions de sauterelles provoquant disettes et famines, jacquerie de paysans en Normandie (996-997) durement réprimée. En même temps se multiplient les naissances de monstres. Les chrétiens soucieux de leur salut, alertés par des prêcheurs exaltés, guettent attentivement tous les désordres : éclipses, combats d'étoiles, monstres, épidémies, etc.
    En 989, la comète de Halley apparaît durant plusieurs semaines.
    Bernhard, un moine allemand, prédit la fin du monde pour le 25 mars 992, année où le jour de l'annonciation coïncide avec le Vendredi Saint.
    En 993, le Vésuve s'active et crache des pierres à plusieurs kilomètres.
    Un moine de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (45) écrit : "On m'a raconté que dans l'année 994 des prêtres dans Paris annonçaient la fin du monde pour l'an mille".
    En 997, al-Mansur détruit Saint-Jacques-de-Compostelle.

    http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/Jacques_compostelle.htmAdémar de Chabannes rapporte : "En ce temps-là (ndlr : 997), le mal des ardents s’alluma chez les Limousins. Un nombre incalculable d’hommes et de femmes eurent le corps consumé par un feu invisible et de tous côtés la plainte emplissait la terre. Alors l’abbé de Saint-Martial de Limoges [...] et l’évêque se concertèrent avec le duc et ordonnèrent aux Limousins un jeûne de trois jours. Tous les évêques d’Aquitaine s’assemblèrent à Limoges : les corps et les reliques des saints y furent solennellement apportés de toutes parts ; le corps de saint Martial fut tiré de son sépulcre ; tout le monde fut rempli d’une joie immense, et partout le mal arrêta ses ravages."
    En 998, tombent 2 météorites dont une à l'aplomb de la cathédrale de Magdebourg en Allemagne. La même année, la terre tremble en Saxe.
    Le 19 mai 1000, une légende disant qu'"un Empereur se lèverait de son sommeil pour combattre l’Antéchrist", l'empereur Otton III fait ouvrir le tombeau de Charlemagne pour récupérer une ampoule contenant une relique de la Vraie Croix, don du calife Harun al-Rachid, enchâssée dans une monture en or ornée de pierres précieuses [le pendentif pectoral connu sous le nom de Talisman de Charlemagne (Trésor de la cathédrale, Reims) est sans doute postérieur au règne de l’empereur et date plus probablement de la seconde moitié du IXe siècle]. En outre, Otton fait prélever une dent sur l'illustre dépouille. On aurait trouvé Charlemagne assis sur un siège de marbre, tenant un sceptre et les Evangiles ; ce siège servira de trône aux 37 empereurs du Saint-Empire couronnés à Aix-la-Chapelle.

    Le 29 juillet 1000, à la bataille de Cervera, al-Mansur, le vizir des Omeyyades de Cordoue, vainc les chrétiens espagnols.
    A Rome on libère les détenus et on lâche le bétail.

    Mais, la date fatidique de l'an 1000 ayant été franchie sans dommage, les contemporains reportent leurs craintes et leurs espérances sur l'année 1033, tenue pour le millénaire de la Passion et de la Résurrection du Christ.
    En 1006, les Bénédictins de Saint-Gall en Suisse décrivent une étoile de dimensions inhabituelles et éblouissante qui éclaire la Terre à intervalles irréguliers pendant trois mois. Elle restera visible pendant 2 ans. En 1978, les Anglais H. Clark et R. Stephenson démontreront que cette étoile était une supernova, distante de 3.000 années-lumière, dans la constellation du Loup.
    En 1009, en Egypte, le calife al-Hakîm inaugure une politique antichrétienne et fait détruire le Saint-Sépulcre de Jérusalem.
    Vers 1017, le catharisme apparaît dans le Limousin et en Aquitaine.

    Des mouvements théologiques de clercs et de laïques émergent en Champagne (Leuthard à Vertus), en Flandre et en Milanais, à Orléans, Châlons, Arras.
    En 1019, les Normands conquièrent le sud de l'Italie et la Sicile et des raids sarrasins ont lieu contre les îles de Lérins et Narbonne.
    De 1021 à 1040, la famine ravage une partie de l'Europe (plus particulièrement la France et surtout la Bourgogne). Les gens se nourrissent de racines et d'herbes, mêlant de l'argile blanche à leur farine.
    Le chroniqueur et moine de la congrégation clunisienne, Raoul Glaber (+ 1047 à Auxerre) dont on dit qu'il a l'esprit instable et tourmenté, écrit en 1046 dans ses Histoires : "A l'approche de l'an 1033 de l'incarnation du Christ, qui est le millième de la Passion de ce même Sauveur [...]. La famine se mit à étendre ses ravages et l'on put craindre la disparition du genre humain presque entier. Quand on eut mangé les bêtes sauvages et les oiseaux, les hommes se mirent, sous l'empire d'une faim dévorante, à ramasser pour les manger toutes sortes de charognes et de choses horribles à dire. Certains eurent recours pour échapper à la mort aux racines des forêts et aux herbes des fleuves ; mais en vain, le seul recours contre la vengeance de Dieu, c'est de rentrer en soi-même. Enfin, l'horreur saisit au récit des perversions qui régnèrent alors sur le genre humain. Hélas ! Ô douleur ! Chose rarement entendue au cours des âges, une faim enragée fit que les hommes dévorèrent de la chair humaine. Des voyageurs étaient enlevés par de plus robustes qu'eux, leurs membres découpés, cuits au feu et dévorés. Bien des gens qui se rendaient d'un lieu à un autre pour fuir la famine et avaient trouvé en chemin l'hospitalité furent, pendant la nuit, égorgés et servirent de nourriture à ceux qui les avaient accueillis. Beaucoup, en montrant un fruit ou un œuf à des enfants, les attiraient dans des lieux écartés, les massacraient et les dévoraient. Les corps des morts furent en bien des endroits arrachés à la terre et servirent également. Car il n'existe aucun espoir, aucune aide possible pour les affamés."

    Maladies, passage de comètes, éclipse de soleil (1033), combats d'étoiles, lunes de sang, chutes de météorites, apparition de dragons dans le ciel, accompagnent les malheurs du temps.

    Persuadés de l'imminence de la venue du Christ sur Terre (Parousie), des pèlerins se mettent en route. Une vague de pèlerinages déferle sur tout l'occident chrétien. A Compostelle, Rome et Jérusalem, rois, chevaliers et manants se pressent. On organise des conciles de paix, on instaure la trêve de Dieu. Mais la fin du monde ne vient pas et, soulagé, le peuple chrétien érige des monuments à la gloire de Dieu. Ils surgissent partout, plus particulièrement en Italie et dans les Gaules où des basiliques sont reconstruites.

    L'Occident, après avoir surmonté ses craintes (sans qu'on puisse parler toutefois de psychose collective et générale), connaît un essor prodigieux au cours duquel se met en place la société médiévale. Les invasions barbares, l'interruption des grands axes commerciaux et la peur de la fin du monde liée au passage de l'an mil avaient incité les hommes à se regrouper et à se replier au sein de principautés dont le seigneur peut assurer la défense. Ainsi se constituèrent les "bourgs" de "bourgeois" (marchands et artisans) et les villages de paysans, chaque village s'identifiant à une paroisse. Un grand mouvement d'expansion anime l'Occident jusqu’au milieu du XIIIe siècle.
    Reste le point de vue des historiens ; ceux du XIXe siècle, particulièrement Jules Michelet (1798-1874), soutinrent la version de la panique collective. Puis Georges Duby (1919-1996), spécialiste de la période féodale, arguant de l'extrême rareté des témoignages, conclut que ces terreurs de l'an mil n'étaient probablement qu'une légende.



    En 1106, un concile se tient à Florence contre l'évêque du lieu qui prétend que l'Antéchrist est né.
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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:41

    Joachim de Flore. Les apostoliques.

    En 1215, le
    [ltr]concile de Latran IV[/ltr]
    condamne le livre de
    [ltr]Joachim de Flore[/ltr]
    sur la Trinité (sa pensée n’a cependant jamais été censurée dans son ensemble).

    La vision prophétique de Joachim de Flore se fonde sur la correspondance entre les trois personnes de la
    [ltr]Trinité[/ltr]
    , trois périodes historiques et trois types d’hommes : l’âge du Père (de la création à la naissance du Christ) correspond au règne des laïcs mariés, de la Loi, de la matière ; l’âge du Fils correspond à celui des clercs et de la Foi ; bientôt viendra l’âge de l’Esprit, où régnera sur terre un nouvel ordre monacal (règne des saints).

    Libérés de la lettre, donc de la morale (Loi) et de la doctrine (Foi), convertis à la pauvreté évangélique, les hommes vivront selon l’Esprit.
    Sa Concorde des deux Testaments fixe à 1260 le début de cet âge.

    L’influence de Joachim de Flore est immense dès le XIIIe siècle ; les ordres mendiants nouvellement constitués, et surtout les franciscains, se reconnaissent dans l’âge des moines annoncé et, à l’approche de 1260, un mouvement apocalyptique secoue l’Europe.

    Le 18 juillet 1300, Segarelli, fondateur du groupe des apostoliques de Parme, est conduit sur le bûcher.

    Un de ses partisans, Dolcino de Novare, radicalise le mouvement apostolique. Il reprend la prophétie joachimite et la rectifie.

    Trois périodes se sont partagé le passé : la première comprend tout l’Ancien Testament ; la deuxième, qui va de la venue du Christ jusqu’au pape
    [ltr]Sylvestre[/ltr]
    (314-335), est marquée par la pénitence ; la troisième s’étend de Sylvestre à Segarelli (+ 1300) : c’est la phase de décadence de l’Église. La quatrième période verra la chute de l’Église corrompue, la destruction des prêtres et des moines et le triomphe des humbles qui ont en eux l’Esprit saint.

    .
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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:42

    Les anabaptistes.

    La tentation millénariste resurgit chez les anabaptistes au XVIe siècle.

    En 1523, l’anabaptisme naît à Zurich d’un schisme entre Zwingli, réformateur du canton, et certains de ses disciples ; les anabaptistes pratiquent lebaptême des seuls adultes sur profession de leur foi, d’où le nom de re-baptiseurs (anabaptistes) donné au groupe, puisque tous ses membres ont déjà été baptisés enfants ; les intéressés refusent quant à eux toute valeur à ce premier baptême ; ils s’appellent "frères" et l’habitude a subsisté de désigner les anabaptistes pacifiques suisses par le vocable de "frères suisses" ; c’est le seul des mouvements anabaptistes du XVIe siècle à avoir une descendance dans les assemblées mennonites.

    Prêtre catholique, puis ministre luthérien, l'anabaptiste Thomas Münzer acquiert une connaissance approfondie de la mystique allemande médiévale. À cette influence s’ajoute celle d’un groupe millénariste et spiritualiste, "les Inspirés de Zwickau", puis celle des hussites tchèques. Müntzer est persuadé de la proximité immédiate du Royaume de Dieu dont il faut activer la venue par des moyens violents puisque princes et prêtres se refusent à la vraie Réforme. Il anime une société secrète, "la Ligue d’Allstedt ou Ligue des élus". En 1524, il entre en conflit avec l’autorité princière de la Saxe et, en 1525, après avoir été mêlé à des désordres sociaux et politiques à Mühlhausen (Thuringe), il se joint à la révolte des paysans allemands et rédige peut-être leur Manifeste. Le 15 mai 1525, à Frankenhausen en Thuringe, la révolte des paysans allemands est noyée dans le sang : Müntzer est décapité.

    Le 10 mars 1528, le prédicateur anabaptiste Balthazar Hubmaïer (1485-1528), fondateur d'une communauté à Nikolsburg, en Moravie, est exécuté à Vienne. Son disciple Jacob Hutter s'efforce de reconstituer la communauté des frères de Moravie au Tyrol jusqu'à son exécution en 1536.

    En 1530, Melchior Hofmann (1495-1543) est baptisé à Strasbourg, par des anabaptistes pacifiques. Ce Souabe, millénariste convaincu, anabaptiste au sens strict du terme et autodidacte en religion, s’est imprégné de la mystique allemande médiévale autant que de la Bible. Séduit par les idées de Luther, il les amalgame à ses propres spéculations eschatologiques. Il prêche son interprétation de l’Évangile sur les bords de la Baltique, en Scandinavie, puis dans la vallée du Rhin et en Hollande. D’abord favorablement accueilli, il finit par être repoussé partout, à cause de ses idées eschatologiques et de sa prétention à être un personnage messianique, annonciateur du millénium.
    Hofmann et ses partisans, les melchiorites, insistent sur la nécessité de la conversion et l’attente passive de la parousie (ou retour du Christ). Le baptême est le sceau des élus en vue du millénium que le prophète fixe à plusieurs dates différentes. Strasbourg est le lieu choisi par le Christ comme siège de son royaume, Strasbourg où Hofmann meurt dans une prison en 1543.

    En mars 1534, la ville de Münster se trouve sous l’influence à peu près complète des anabaptistes, dont beaucoup sont venus d’autres régions d’Allemagne et de Hollande. Jean Matthijs, chef du mouvement hollandais, s’éloignant des préceptes de Hofmann, parle désormais de détruire les impies par les armes, et voit en Münster la future Jérusalem céleste. Il organise la ville sur les bases d’une totale communauté des biens. Mais il périt dans une escarmouche le 4 avril et est remplacé par un autre Hollandais : Jean de Leyde.

    Le 24 juin 1535, Münster, le "Royaume de Sion", avec à sa tête, Jean de Leyde, le "Roi de Sion", est pris par les troupes protestantes et catholiques. Jean de Leyde meurt en 1536 sous d'atroces tortures.
    Une branche pacifique du mouvement anabaptiste se prolongera, du point de vue religieux, chez les mennonites (de Menno Simonis, 1495-1560) et les baptistes.



    La Prophétie de saint Malachie (Prophetia S. Malachiae De Summis Pontificibus), liste de 112 devises en latin s’appliquant chacune à un pape depuis Célestin II (1113-14) jusqu’à l’ultime Pierre le Romain, est publiée à Venise en 1595 par le bénédictin Arnold de Wion dans Lignum vitae. Elle a été faussement attribuée à st Malachie (Armagh 1094 - Clairvaux 1148), évêque d’Armagh en Irlande, célèbre par ses connaissances héraldiques et astrologiques.



    Les chevaliers de l'Apocalypse.

    En 1694, à Rome, Augustin Gabrino, croyant que l'Antéchrist ne va pas tarder à venir (en 1700) fonde l’Ordredes chevaliers de l'Apocalypse, tout en s'intitulant "Prince du nombre septennaire et Monarque de la sainte Trinité".
    Les armes de l'Ordre sont une étoile rayonnante, le nom des trois anges Michel, Gabriel et Raphaël, un sabre et un bâton.
    Les chevaliers de l'Apocalypse ne peuvent être plus de 80 ; ils doivent vaquer à leurs occupations l'épée au côté, afin d'être prêts à dégainer dès la première alerte à l'Antéchrist.
    Ils acceptent le divorce et la déclaration qu'une femme n'est pas adultère si elle trompe son mari, à condition qu’elle ne refuse pas à l'époux bafoué, le plein exercice de ses droits conjugaux. 
    De telles dispositions attirent la vindicte du clergé et la sympathie populaire.
    Lors de la messe des Rameaux, Gabrino bondit sur l'autel d'une église en criant qu'il est le "Roi de Gloire". Il est enfermé dans un asile de fous où il meurt. Les chevaliers sont emprisonnés.

    Depuis le XIXe siècle, le millénarisme inspire des sectes groupant parfois plusieurs millions de croyants, surtout dans les pays développés et notamment chez les Anglo-Saxons.

    En 1832, Joseph Smith (23 décembre 1805 - 27 juin 1844), le fondateur de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons), dit avoir entendu une voix lui révélant que, s'il vivait jusqu'à l'âge de 85 ans, Jésus reviendrait ; ce serait donc en 1890 ; malheureusement, Smith est tué le 27 juin 1844, à l'âge de 38 ans. Les mormons affirment qu'il s'agit d'une fausse prophétie inventée par les détracteurs de leur Eglise.
    Toujours en 1832, William Miller, fondateur de l’Eglise Adventiste, annonce le retour prochain du Christ sur terre.

    Les Témoins de Jéhovah donnent plusieurs dates au retour de Christ et à l’instauration du Royaume : 1914, 1918, 1920, 1925, 1975, 1994, 2034.

    En 1995, la Notification de la Congrégation pontificale pour la doctrine de la foi porte un jugement doctrinal contre Vassula Ryden, qui affirme recevoir des révélations directes de Jésus-Christ. La Notification relève que, "dans ces présumées révélations, est annoncée une période imminente de prédomination de l'antéchrist au sein de l'Eglise" et que, dans une optique millénariste, est prophétisée une intervention définitive et glorieuse de Dieu, qui devrait bientôt instaurer sur terre, avant la venue définitive du Christ, une ère de paix et de bien-être universel. (Agence Apic)
    Vassula Ryden, de confession grecque-orthodoxe, vit actuellement aux Etats-Unis. Autoproclamée voyante, elle affirme recevoir des "révélations privées" directement du Christ, attirant ainsi un nombreux public au plan international.

    D'après un article de la publication des Témoins de Jéhovah, Watchtower (La tour de garde) du 15 décembre 2003, qui se base sur le verset 6:3 de la Genèse, Dieu a fait venir le déluge sur la terre 120 ans après avoir décrété la venue de celui-ci. Faisant le parallèle avec l'époque actuelle, l'article affirme : "Voilà près de 90 ans, depuis 1914, que nous vivons les derniers jours de ce système de choses", laissant donc entendre sans être affirmatif que 2034 (1914 + 120) serait la date limite de l'intervention de Dieu. Cette conception est critiquée par des exégètes qui estiment que la Watchtower fait une mauvaise application du verset qui lui sert de base, affirmant que ce verset fait référence, non pas au temps restant avant le déluge, mais à la durée de la vie humaine. 

    En 2009, l'historien Luc Mary répertorie 183 annonces de fin du monde depuis la chute de l'Empire Romain .

    Certains mayanistes ont estimé que, selon le calendrier maya, le 4e soleil ou âge (celui des Hommes) finissait le jour 13.00.00.00.00, 4 Ahau 3 Kankin, c'est-à-dire le vendredi 21 décembre 2012 de notre ère, jour du solstice d'hiver (11h 12 UTC).
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    Message  Arlitto Mar 27 Oct 2020 - 9:43

    LE JOUR ET L'HEURE ?

    Aux divers mouvements ésotériques, religieux et sectaires, qui calculent régulièrement la date de la fin de ce monde, Jésus répond : "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée. Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas" (Matthieu 24,37-44, ). "C’est à l’heure que vous ignorez que le Fils de l'homme va venir" (Luc 12,39-40).

    "Quant aux temps et aux moments, frères, vous n'avez pas besoin qu'on vous écrive. Vous-mêmes le savez parfaitement : le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : « Quelle paix, quelle sécurité ! », c’est alors que soudain la ruine fondra sur eux comme les douleurs de la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper." (I Thessaloniciens 5, 1-3)

    En un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés." (1 Corinthiens 15,52). Les dix vierges ont toutes voulu aller au-devant de l'époux. Que signifie aller au-devant de l'époux ? C'est y aller de cœur, c'est vivre dans l'attente de son arrivée. Mais il tardait de venir, et « toutes elles s'endormirent »... Que signifient ces paroles : « Elles sommeillèrent toutes » ? Il y a un sommeil auquel personne ne peut échapper. Souvenez-vous de ces paroles de l'apôtre Paul : « Nous ne voulons pas, mes frères, que vous ignoriez ce qui regarde ceux qui dorment » (1 Th 4,12), c'est-à-dire ceux qui sont morts... Elles se sont donc toutes endormies. Croyez-vous que la vierge prudente puisse échapper à la mort ? Non, qu'elles soient prudentes ou folles, toutes doivent passer par le sommeil de la mort... « Et voici qu'au milieu de la nuit un cri se fit entendre. » Qu'est-ce à dire ? C'est au moment où personne n'y pense, où personne ne s'y attend... Il viendra au moment où vous y penserez le moins. Pourquoi viendra-t-il de la sorte ? "Parce que, dit-il, ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa seule autorité" (Actes 1,7). Après ce cri qui retentira au milieu de la nuit : « Voilà que l'époux vient », qu'arrivera-t-il donc ? Toutes, elles se sont levées" (Augustin d'Hippone, Sermon 93).

    "(...) Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! (Maran atha !)" (Apocalypse, 22.20).

    Antéchrist et Apocalypse. Millénarisme et fin des temps. 5lz0
    Le quatrième Ange sonne de la trompette, 950-955
    (enluminure sur parchemin)


    CITATIONS

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    CITATIONS

    Vous avez des tribulations dans le monde, mais prenez confiance, j'ai vaincu le monde. (Jean 16, 33)

    Dieu jugera le monde sans faire de différence entre les hommes. Chacun recevra selon ce qu'il a fait. S'il est bon, sa justice marchera devant lui ; s'il est mauvais, le salaire de son mal le rejoindra. (Lettre attribuée à Barnabé + 61)

    La fin du monde sera la fin des fins, la fin finale du genre humain. A la fin finale, la vérité est connue et honorée. (Pierre de la Ramée dit Ramus 1515-1572)

    L'Apocalypse est une extase écrite. (Balzac 1595-1654)

    Les beautés de l'Apocalypse aperçues d'abord comme une confusion, gagnent les coeurs. (Bossuet 1627-1704)

    L'Eglise a décidé que l'Apocalypse est incontestablement de saint Jean, et il n'y a point d'appel. (Voltaire 1694-1778)

    Chaque communion chrétienne s'est attribué les prophéties contenues dans l'Apocalypse : les Anglais y ont trouvé les révolutions de la Grande-Bretagne ; les luthériens les troubles de l'Allemagne ; les réformés de France le règne de Charles IX et la régence de Catherine de Médicis. (Voltaire)

    Les deux papes se traitaient mutuellement d'antéchrist. (Voltaire)

    En l'an 1000, on attendait la fin du monde qu'on avait cru voir annoncée dans l'Evangile. Les docteurs protestants ont, en général, un grand goût pour la fin du monde. (Joseph de Maistre 1753-1821)

    Quelques chrétiens pensèrent que Néron était l'antéchrist, et qu'il reparaîtrait à la fin des temps. (Chateaubriand 1768-1848)

    Un pape, vicaire du Christ, qui règne par le sabre, est le blasphème sous la tiare : c'est l'antéchrist. (Proudhon 1809-1865)

    Oubliez-vous donc, vous antéchrists, l'inquisition et la Saint-Barthélemy, et les bûchers de Vanini et de Bruno ? (Proudhon).

    De siècle en siècle, le millénarisme refait ses supputations. (Proudhon)

    L'idée du royaume de Dieu et l'Apocalypse, qui en est la complète image, sont l'expression la plus élevée et la plus poétique du progrès humain. (Renan 1823-1892)

    Nous ignorons à quelle époque la terre et l'humanité finiront ; nous ne savons pas de quelle manière l'univers sera transformé. Certes, elle passe la figure de ce monde, déformée par le péché : mais nous avons appris que Dieu prépare une demeure nouvelle et une terre nouvelle où réside la justice, dont la béatitude comblera et surpassera tous les désirs de paix qui gonflent le cœur de l'homme. Alors la mort sera vaincue, les fils de Dieu ressusciteront dans le Christ, et ce qui avait été semé dans la faiblesse et la corruption revêtira l'incorruptibilité. La charité demeurera, ainsi que son œuvre, et toute cette création, que Dieu a faite en faveur de l'homme, sera délivrée de l'esclavage du néant. (IIème Concile du Vatican 1962-1965, L'Église dans le monde de ce temps)

    Lorsque nous pensons au retour du Christ pour le jugement dernier, qui sanctionnera définitivement les bonnes actions et les omissions de nos vies, nous savons être en présence d'un mystère suprême que nous ne pouvons pas même imaginer. Instinctivement, ce mystère nous fait peur, nous angoisse, alors que si on y réfléchit il ne peut que réjouir le coeur du chrétien et susciter un sentiment de consolation et de confiance. (Pape François, Catéchèse, 11 décembre 2013)

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