Rappel du premier message :
Femmes, magie et politique - Starhawk
(...)
à plusieurs reprises, Starhawk se démarque explicitement du new age ; elle formule une critique sévère de l’idéologie du travail et de la logique d’entreprise ; elle conçoit le groupe comme un rehausseur de la personnalité singulière de chacun, comme un moyen de la révéler, de l’affermir, et non de la dissoudre ; loin d’imposer un dogme, elle insiste sur la nécessaire multiplicité des manières de vivre l’immanence (« si nous nous répandons partout par différents chemins, nous pouvons couvrir un espace beaucoup plus grand ») ; enfin, elle parle très simplement de sa propre tendance à jouer les « stars » : elle se félicite des correctifs que son mari ou ses amis apportent sans cesse à son autorité, car elle juge la situation d’égalité avec les autres bien plus enrichissante et gratifiante que le culte de la personnalité tant valorisé par la société américaine.
[ltr]http://www.peripheries.net/article215.html[/ltr]
Spiritualité & Paganisme
Femmes, magie et politique - Starhawk
Présentation de l'éditeur: Au cours des grands rassemblements contre la mondialisation de Seattle puis de Gènes, des nouvelles formes de protestation et d’organisation sont apparues. On a évoqué dans la presse l’action de Starhawk et d’autres femmes américaines formant les manifestants aux techniques de la non-violence et, plus étonnant, se livrant collectivement à des rituels qui relèvent selon elles de la magie. En France, ceux qui font de la politique ont pris l’habitude de se méfier de tout ce qui relève de la spiritualité et qu’ils ont vite fait de taxer d’extrême-droite. Magie et politique ne font pas bon ménage et si des femmes décident de s’appeler sorcières, c’est en se débarrassant de ce qu’elles considèrent comme des superstitions et de vieilles croyances, en ne retenant que la persécution dont elles furent victimes de la part de pouvoirs patriarcaux. Ce n’est pas le cas de la sorcière Starhawk et des femmes qui l’entourent. Non seulement elles ont pris au sérieux l’héritage des sorcières du passé sans aucun renoncement, mais elles le prolongent et transforment les idées que l’on se fait de la «magie», «art des sorcières». On découvrira dans ce livre comment, pour les sorcières néo-païennes, il est devenu indissociable de devenir capables d’une résistance active et inventive et de soigner et faire exister la Déesse parmi elles. Et cela, au moment où l’Amérique devenait reaganienne, voici vingt ans.
Au travers d’un livre dense, Starhawk nous livre sa vision du monde actuel, de la place centrale que peuvent y occuper la magie et la spiritualité et, à travers ses expériences personnelles et le système qu’elle et ses sœurs ont mis en place, des manières concrètes d’instaurer un groupe, un rituel ou une action politique dans la non-violence et le respect de l’individu.
Mon avis sur cet ouvrage : un livre fort, riche, puissant, où chaque page a son importance et mérite qu’on s’y attarde pour y réfléchir. Les idées développées sont originales et cohérentes. C’est la vision d’un monde profondément bouleversé dans ses fondations les plus ancrées que nous propose l’auteur. Les idées sous-jacentes qui sous-tendent notre culture à notre insu sont mises à mal et remplacées par de nouvelles idées, créatives et non-directrices. J’ai apprécié ses idées sur le schéma de la Chute et de l’Apocalypse et à l’opposé, sa vision des groupes comme des structures sans cesse mouvantes, où personne n’est indispensable et dont la dissolution ou le départ de certains des membres ne signifie pas l’échec. C’est l’énergie mise en œuvre qui importe et non la pérennité. Tout cela, ainsi que les actions concrètes et les méditations proposées et expliquées par Starhawk, les réflexions sur l’immanence et son contraire, le pouvoir-sur, le rôle de l’érotisme dans le partage des énergies, les anecdotes qui soutiennent la théorie, font de ce livre un des meilleurs que j’ai pu lire sur la spiritualité néo-païenne. Un livre qui évite l’écueil des critiques faciles et qui invite tout simplement à prendre son pouvoir dans ses mains, dans le rire et la joie.
Au travers d’un livre dense, Starhawk nous livre sa vision du monde actuel, de la place centrale que peuvent y occuper la magie et la spiritualité et, à travers ses expériences personnelles et le système qu’elle et ses sœurs ont mis en place, des manières concrètes d’instaurer un groupe, un rituel ou une action politique dans la non-violence et le respect de l’individu.
Mon avis sur cet ouvrage : un livre fort, riche, puissant, où chaque page a son importance et mérite qu’on s’y attarde pour y réfléchir. Les idées développées sont originales et cohérentes. C’est la vision d’un monde profondément bouleversé dans ses fondations les plus ancrées que nous propose l’auteur. Les idées sous-jacentes qui sous-tendent notre culture à notre insu sont mises à mal et remplacées par de nouvelles idées, créatives et non-directrices. J’ai apprécié ses idées sur le schéma de la Chute et de l’Apocalypse et à l’opposé, sa vision des groupes comme des structures sans cesse mouvantes, où personne n’est indispensable et dont la dissolution ou le départ de certains des membres ne signifie pas l’échec. C’est l’énergie mise en œuvre qui importe et non la pérennité. Tout cela, ainsi que les actions concrètes et les méditations proposées et expliquées par Starhawk, les réflexions sur l’immanence et son contraire, le pouvoir-sur, le rôle de l’érotisme dans le partage des énergies, les anecdotes qui soutiennent la théorie, font de ce livre un des meilleurs que j’ai pu lire sur la spiritualité néo-païenne. Un livre qui évite l’écueil des critiques faciles et qui invite tout simplement à prendre son pouvoir dans ses mains, dans le rire et la joie.
Femmes, magie et politique
(titre original : Dreaming the dark, sex, magic and politic)
Starhawk (Auteur), An Morbic (Traduction)
250 pages
Editeur : Les Empêcheurs de Penser en Rond (19 mars 2003)
ISBN-10: 2846710104
ISBN-13: 978-2846710107
* Présentation de l'éditeur
Au cours des grands rassemblements contre la mondialisation de Seattle puis de Gènes, des nouvelles formes de protestation et d’organisation sont apparues. On a évoqué dans la presse l’action de Starhawk et d’autres femmes américaines formant les manifestants aux techniques de la non-violence et, plus étonnant, se livrant collectivement à des rituels qui relèvent selon elles de la magie. En France, ceux qui font de la politique ont pris l’habitude de se méfier de tout ce qui relève de la spiritualité et qu’ils ont vite fait de taxer d’extrême-droite. Magie et politique ne font pas bon ménage et si des femmes décident de s’appeler sorcières, c’est en se débarrassant de ce qu’elles considèrent comme des superstitions et de vieilles croyances, en ne retenant que la persécution dont elles furent victimes de la part de pouvoirs patriarcaux. Ce n’est pas le cas de la sorcière Starhawk et des femmes qui l’entourent. Non seulement elles ont pris au sérieux l’héritage des sorcières du passé sans aucun renoncement, mais elles le prolongent et transforment les idées que l’on se fait de la «magie», «art des sorcières». On découvrira dans ce livre comment, pour les sorcières néo-païennes, il est devenu indissociable de devenir capables d’une résistance active et inventive et de soigner et faire exister la Déesse parmi elles. Et cela, au moment où l’Amérique devenait reaganienne, voici vingt ans.
* Avis :
un livre totalement atypique, inclassable, abordant à la fois politique, féminisme et écologie d'un point de vue païen, avec l'utilisation de la magie .
Starhawk dévoile "l'aliennement" de notre société, les préjugés inconscients qui gouverne nos actions, et nous propose de les remettre en question et d'imaginer un monde basé sur l'immanence (le divin en toute chose). Elle nous montre d'après son expérience comment gérer l'énergie de groupe et utiliser la magie pour changer le monde .
Ce livre a été pour moi une révélation et je le recommande vivement, d'autant que c'est le seul ouvrage de Starhawk traduit en français.
Par contre, inutile de la chercher dans des boutiques éso ou même dans de grandes librairies comme la fnac, ils n'en ont jamais entendu parlé. Il est heureusement facile à commander en ligne...
n'étant pas très douée pour les critiques de livres, pour plus de détails, je vous recommande de l'article de Mona Chollet :
Citation :Il reste que Femmes, magie et politique est une lecture aussi dérangeante que stimulante. Elle oblige le lecteur, même s’il se croit et se veut éminemment progressiste, à se reconnaître comme l’héritier du monde qui a brûlé les sorcières, au cours de cette période restée dans l’Histoire officielle sous le nom de « Renaissance » : elle l’oblige à se confronter avec ce qui, en lui, considère effectivement les anciennes guérisseuses comme des sorcières rétrogrades, sales et superstitieuses (même si on commence timidement à redécouvrir la validité de leur médecine préventive et de leur usage avisé des plantes) ; avec sa propre tendance à dévaloriser et à rejeter le corporel et le nourricier ; avec sa propre adhésion à la vision mécaniste du monde
(...)
Forte de son expérience et du savoir élaboré à cet égard avec ses compagnons de recherche et de lutte, elle décrit toutes sortes de méthodes pour tenter de remédier à ces difficultés : comment faire en sorte que les uns ne prennent pas trop de place tandis que d’autres se recroquevillent dans leur coin, comment circonscrire les orateurs qui tiennent le crachoir pendant des heures en soûlant tout le monde, comment lever l’autocensure de chacun et permettre une expression franche sans pour autant laisser les conflits ravager le groupe...
(titre original : Dreaming the dark, sex, magic and politic)
Starhawk (Auteur), An Morbic (Traduction)
250 pages
Editeur : Les Empêcheurs de Penser en Rond (19 mars 2003)
ISBN-10: 2846710104
ISBN-13: 978-2846710107
* Présentation de l'éditeur
Au cours des grands rassemblements contre la mondialisation de Seattle puis de Gènes, des nouvelles formes de protestation et d’organisation sont apparues. On a évoqué dans la presse l’action de Starhawk et d’autres femmes américaines formant les manifestants aux techniques de la non-violence et, plus étonnant, se livrant collectivement à des rituels qui relèvent selon elles de la magie. En France, ceux qui font de la politique ont pris l’habitude de se méfier de tout ce qui relève de la spiritualité et qu’ils ont vite fait de taxer d’extrême-droite. Magie et politique ne font pas bon ménage et si des femmes décident de s’appeler sorcières, c’est en se débarrassant de ce qu’elles considèrent comme des superstitions et de vieilles croyances, en ne retenant que la persécution dont elles furent victimes de la part de pouvoirs patriarcaux. Ce n’est pas le cas de la sorcière Starhawk et des femmes qui l’entourent. Non seulement elles ont pris au sérieux l’héritage des sorcières du passé sans aucun renoncement, mais elles le prolongent et transforment les idées que l’on se fait de la «magie», «art des sorcières». On découvrira dans ce livre comment, pour les sorcières néo-païennes, il est devenu indissociable de devenir capables d’une résistance active et inventive et de soigner et faire exister la Déesse parmi elles. Et cela, au moment où l’Amérique devenait reaganienne, voici vingt ans.
* Avis :
un livre totalement atypique, inclassable, abordant à la fois politique, féminisme et écologie d'un point de vue païen, avec l'utilisation de la magie .
Starhawk dévoile "l'aliennement" de notre société, les préjugés inconscients qui gouverne nos actions, et nous propose de les remettre en question et d'imaginer un monde basé sur l'immanence (le divin en toute chose). Elle nous montre d'après son expérience comment gérer l'énergie de groupe et utiliser la magie pour changer le monde .
Ce livre a été pour moi une révélation et je le recommande vivement, d'autant que c'est le seul ouvrage de Starhawk traduit en français.
Par contre, inutile de la chercher dans des boutiques éso ou même dans de grandes librairies comme la fnac, ils n'en ont jamais entendu parlé. Il est heureusement facile à commander en ligne...
n'étant pas très douée pour les critiques de livres, pour plus de détails, je vous recommande de l'article de Mona Chollet :
Citation :Il reste que Femmes, magie et politique est une lecture aussi dérangeante que stimulante. Elle oblige le lecteur, même s’il se croit et se veut éminemment progressiste, à se reconnaître comme l’héritier du monde qui a brûlé les sorcières, au cours de cette période restée dans l’Histoire officielle sous le nom de « Renaissance » : elle l’oblige à se confronter avec ce qui, en lui, considère effectivement les anciennes guérisseuses comme des sorcières rétrogrades, sales et superstitieuses (même si on commence timidement à redécouvrir la validité de leur médecine préventive et de leur usage avisé des plantes) ; avec sa propre tendance à dévaloriser et à rejeter le corporel et le nourricier ; avec sa propre adhésion à la vision mécaniste du monde
(...)
Forte de son expérience et du savoir élaboré à cet égard avec ses compagnons de recherche et de lutte, elle décrit toutes sortes de méthodes pour tenter de remédier à ces difficultés : comment faire en sorte que les uns ne prennent pas trop de place tandis que d’autres se recroquevillent dans leur coin, comment circonscrire les orateurs qui tiennent le crachoir pendant des heures en soûlant tout le monde, comment lever l’autocensure de chacun et permettre une expression franche sans pour autant laisser les conflits ravager le groupe...
(...)
à plusieurs reprises, Starhawk se démarque explicitement du new age ; elle formule une critique sévère de l’idéologie du travail et de la logique d’entreprise ; elle conçoit le groupe comme un rehausseur de la personnalité singulière de chacun, comme un moyen de la révéler, de l’affermir, et non de la dissoudre ; loin d’imposer un dogme, elle insiste sur la nécessaire multiplicité des manières de vivre l’immanence (« si nous nous répandons partout par différents chemins, nous pouvons couvrir un espace beaucoup plus grand ») ; enfin, elle parle très simplement de sa propre tendance à jouer les « stars » : elle se félicite des correctifs que son mari ou ses amis apportent sans cesse à son autorité, car elle juge la situation d’égalité avec les autres bien plus enrichissante et gratifiante que le culte de la personnalité tant valorisé par la société américaine.
[ltr]http://www.peripheries.net/article215.html[/ltr]