OSEZ DENONCER LES ABUSLe temps des larmes est passé.Relève-toi pour retrouver ta dignité.La manipulation mentaleReconnaître la manipulation mentalePublié le
21 septembre 2016article tiré :
http://www.la-psychologie.com/manipulation.htmLes manipulateurs se cachent sous de multiples visages. Ils sont aussi difficiles à identifier parce que leurs procédés aboutissent tous à activer une ou plusieurs règles implicites régissant les rapports sociaux ou des dispositions « naturelles » telles que la culpabilité, la tendance à douter de soi ainsi que certains rêves. Certaines personnes, bien que leur personnalité ne soit pas moins affirmée que celle d’autres personnes, sont donc plus à la merci des manipulateurs. La plupart des procédés utilisés par un manipulateur visent une seule et même chose : l’action librement consentie. Le manipulateur fait en sorte que nous nous comportions tel qu’il le souhaite et qu’en plus, nous ayons le sentiment d’agir de notre chef.
Les symptômes de la victimeÊtre confronté régulièrement et longuement à un manipulateur ou à une manipulatrice génère une souffrance importante dont atteste la présence d’un ou de plusieurs des symptômes suivants :
– un manque croissant de confiance en soi ;
– un sentiment d’infériorité en présence du manipulateur ;
– une perte des repères ;
– une tendance à la rumination mentale des échanges avec lui ;
– des problèmes de sommeil : insomnie, cauchemar ;
– des troubles de l’appétit ;
– la somatisation : maux de tête, douleur abdominale, réactions cutanées,… ;
– état de stress, anxiété, irritabilité, fatigue, voire dépression ;
– etc.
La liste ci-dessous, non exhaustive, présente quelques uns des procédés régulièrement observés chez les personnes manipulatrices, classés en fonction de la disposition qu’elles cherchent à amplifier. La culpabilisation est une modalité défensive assez fréquente mais chez la personne manipulatrice elle s’accompagnera toujours de plusieurs procédés relevant de la déstabilisation et de la subjugation.
La
culpabilisation– il réveille nos instincts protecteurs en mettant en avant sa vulnérabilité ou en se présentant comme une victime ;
– il recourt à la comparaison avec autrui pour souligner nos manquements et nous pousser à nous conformer à son souhait ;
– il affirme tout mettre en oeuvre pour faire plaisir et se montre blessé ou outré face à la critique ce qui lui évite de se remettre en question ;
– il entend les avis contraires au sien, voire de simples commentaires comme des reproches ;
– il confronte fréquemment son interlocuteur à des situations de double contrainte de sorte que quelle que soit l’attitude adoptée ce ne soit jamais celle qui convient ;
La déstabilisation– il affiche le sourire même lorsque il est mis sur la sellette, comme si rien ne pouvait l’atteindre ;
– il disqualifie les besoins, les sentiments et les valeurs de sa victime s’ils sont contraires aux siens ;
– il dénigre et dévalorise sous le couvert de pseudo encouragements ou compliments ;
– il fait peu de cas des opinions différentes de la sienne, convaincu de détenir la « vérité » ;
– il peut devenir ironique, sarcastique, voire injurieux, devant un refus ;
– il sème la discorde au moyen de sous-entendus qui créent de la suspicion, du doute, de la méfiance,… ;
-il nous incite à rompre avec les personnes influentes qui pourraient nous aider à y voir clair ;
La subjugation– il utilise la flatterie pour séduire et s’attirer notre sympathie ;
– il change comme un caméléon en fonction des situations, des circonstances ou de son public ;
– il répond de façon vague aux questions qu’on lui pose et laisse le champs libre aux phénomènes de projection qui peuvent conduire à le percevoir autre (meilleur en fait) que ce qu’il est en réalité ;
– il communique au moyen d’un jargon réservé aux initiés afin d’en imposer et, si nous voulons comprendre, il s’étonne de l’ignorance de son public afin de creuser encore un peu plus le soi-disant fossé et d’amener autrui à se juger ignare ;
Les moyens de déjouer les pièges de la manipulation
Les attitudes qui contrecarrent le manipulateur– l’esprit critique ;
– l’écoute de ses propres besoins et ressentis ;
– l’analyse d’un malaise et l’identification des causes ;
– la capacité de dire « non » et de s’affirmer ;
– le respect de soi ;
– le sens de la répartie ;
– le maintien de la confiance aux personnes qui ont fait leurs preuves dans le passé ;
– la méfiance à l’égard de ceux qui critiquent d’une façon ou d’une autre vos proches ou qui instiguent contre eux ;
– la recherche d’informations directement auprès des personnes incriminées par les propos du manipulateur ;
– la force de refuser d’assumer les engagements et les responsabilités d’autrui ;
– la colère face à des reproches injustifiés ;
– la persévérance pour obtenir toutes les clarifications jugées nécessaires ;
Les attitudes qui mettent fin à la manipulation– regarder la réalité en face et chasser la honte de s’être laissé(e) manipuler ;
– agir pour mettre fin au piège ;
– tenir à distance le manipulateur, si possible, ou prendre de la distance vis-à-vis de ses manigances ;
– afficher l’indifférence face à ses tentatives de dévalorisation, culpabilisation ou déstabilisation ;
– travailler à l’affirmation de soi ;
– arrêter de se justifier et utiliser une phrase du type : « si cela me plaît à moi… » ;
– lister mentalement les contre-arguments lorsque les insinuations du manipulateur vous affectent plus que de raison ;
– se souvenir que les vrais amis agissent pour notre bien, au contraire du manipulateur qui dit mais ne fait pas ;
– rire de l’humour mais rejeter l’ironie pernicieuse ;
– distinguer la critique constructive de la critique dévalorisante et, face à la seconde, demander à l’interlocuteur s’il a mieux à proposer ;
– prendre la liberté de refuser un service demandé, surtout si vous vous sentez contraint(e) ; la phrase suivante peut aider : « lorsqu’on pose une question, il faut être capable d’accepter un « oui » comme un « non » sans quoi il faut s’abstenir » ;
– faire respecter ses limites, ses besoins, ses désirs, … ;
– s’opposer au chantage affectif en disant que : « chacun est libre de penser et de ressentir ce qu’il veut » ;
– répondre brièvement ;
– renoncer à vouloir changer une personnalité manipulatrice (vos arguments ou votre amour n’y pourront rien changer).
Le lecteur intéressé par ce sujet pourra se référer à mon livre « [url=http://www.la-psychologie.com/violences sournoises.htm]Les violences sournoises dans le couple[/url] » (édition Robert Laffont).
[url=http://www.la-psychologie.com/psychologue Pernes les Fontaines.htm]Isabelle LEVERT[/url]