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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Aux sources de l’islam, la folle histoire des judéonazaréens

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:43

    Aux sources de l’islam, la folle histoire des judéonazaréens

    Aux sources de l’islam, la folle histoire des judéonazaréens 2rmx

    Article publié le 17.04.2015 


    L’islam s’est constitué progressivement durant plusieurs siècles. Son origine est due à une secte qui avait pour doctrine la reconquête de Jérusalem, la reconstruction du Temple et l’arrivée du Messie Jésus.

    Où et quand est né l’islam? Comment cette religion a-t-elle évolué jusqu’à la cristallisation de ses textes fondateurs? Le père Edouard-Marie Gallez a fait un travail historique magistral, synthétisé dans sa thèse.* Il a assemblé les pièces d’un vaste puzzle qui rejoint les travaux de nombreux autres chercheurs. L’un de ses admirateurs et ami, «Olaf», a écrit «Le grand secret de l’islam» qui vulgarise cette approche scientifique.

    Cette présentation d’un ouvrage particulièrement complexe est forcément sommaire. Je ne prétends ici que donner envie d’aller à la source. Et c’est facile: «Le grand secret de l’islam» est accessible en ligne, avec moult références et mentions de documents historiques.

    C’est au début de l’ère chrétienne que se noue le fil de cette histoire. Jésus apparaît en Israël vers l’an 27, dans une configuration marquée par le polythéisme et la présence déjà longue du judaïsme. Jésus est lui-même rabbin, il connait parfaitement la Torah et les écritures et enseigne dans les synagogues. Mais son discours se révèle totalement nouveau. Ses adeptes se multiplient.

    A cette époque, les courants spirituels sont multiples, l’effervescence religieuse extrême et souvent meurtrière.


    Avant et après la mort de Jésus, de plus en plus d’hébreux adhèrent au message de Jésus, ce sont les judéo-chrétiens. Persécutions et dispersion des apôtres rendent nécessaire une fixation par écrit du canevas de l’enseignement tel qu’il était récité par cœur à Jérusalem. C’est l’apôtre Mathieu qui en est chargé.

    Ce sont les judéonazaréens qui joueront un rôle central dans la naissance de l’islam.

     Après 70 (destruction du temple de Jérusalem et répression), ils partent en exil et y resteront, d’abord sur le plateau du Golan, puis en Syrie, au nord d’Alep. Ils développent une nouvelle approche qui rompt radicalement avec le judéo-christianisme. Ils se considèrent comme les juifs véritables et comme les seuls vrais disciples de Jésus. Ils conservent la Torah, la vénération du temple et de la terre promise, se considèrent comme le peuple élu par Dieu.

    Pour eux, Jésus n’est pas d’origine divine, n’a pas été exécuté, il a été enlevé par Dieu vers le ciel. Il est le Messie qui viendra à la libération -par les armes- de la Terre sainte et de Jérusalem rétablir la vraie foi et le vrai culte du temple. Avec lui à leur tête, les judéonazaréens sauveront le monde du mal. 

    Ce courant accuse les judéo-chrétiens d’avoir associé à Dieu un fils et un esprit saint: «je témoigne de ce que Dieu est un et il n’y a pas de Dieu excepté lui». (Paroles de l’apôtre Pierre dans les Homélies Pseudoclémentines). Une profession de foi que l’on a retrouvée gravée sur des linteaux de portes datant des 3e et 4e siècles en Syrie.

    Mahomet, propagandiste judéonazaréen
    Après une vaine tentative de reconquête, entre 269 et 272, la secte réalise que s’allier aux arabes locaux, combattants aguerris, garantirait des combats plus efficaces. Parmi ces arabes se trouve la tribu des Qoréchite installée à Lattaquié en Syrie.

    Les judéonazaréens s’attellent à convaincre les groupes arabes nomades de leur projet de reconquête messianiste. 
    Nous sommes au VIe siècle. Leur thème principal de prédication : Nous sommes juifs et partageons le même illustre ancêtre, Abraham, fondateur de la vraie religion.


    Nous sommes cousins, nous sommes frères. Nous formons une même communauté, une même «oumma», nous devons donc partager la même vraie religion. Nous vous conduirons, et ensemble nous libèrerons Jérusalem et la Terre sainte

    Le Messie reviendra alors et son retour fera de nous et de vous ses élus dans son nouveau royaume.


    Les propagandiste judéonazaréens, de langue syro-araméenne, expliquent leur croyance aux arabes, forment des prédicateurs parmi eux, leur traduisent des textes. Ils réalisent de petits manuels, des aide-mémoires en arabe, des livres liturgiques qui présentent des lectures et commentaires de textes sacrés, les «lectionnaires». Ces feuillets-aide-mémoire joueront un rôle capital. Ils étaient appelés qur’ân (coran). Le nom désignera plus tard le nouveau livre sacré des arabes.



    Mahomet est un surnom, on ne connait pas son nom. Selon Gallez, il est probablement né en Syrie dans la tribu des Qoréchites. On ne sait s’il est né chrétien ou dans une famille judéonazaréenne, il a en tout cas été le propagandiste de cette doctrine et deviendra un chef de guerre à son service.

    A la mort du futur prophète, l’islam n’est pas né
    En 614, les arabes et les judéonazaréens aident les Perses conduits par le général Romizanès à prendre Jérusalem, mais le général cède le gouvernement aux juifs locaux et expulse les judéonazaréens et leurs alliés. «C’est sans doute à cette époque que le chef arabe gagne le surnom de Muhammad.»

    Lorsque les Romains conduits par Héraclius reprennent le dessus sur les Perses, les Qoréchites et les judéonazaréens craignent leur vengeance. Ils s’enfuient à Médine, une oasis du désert de Syrie où une importante communauté judéonazaréenne est installée. Les membres de l’oumma s’appelleront désormais «les émigrés». Ce sera l’an 1 de l’Hégire selon l’histoire musulmane revue et corrigée. La communauté soumet d’autres tribus par les armes et se renforce. Des sources historiques relatent la prédication de Mahomet, qui s’oppose radicalement au discours musulman. Il envoie sans succès des troupes à la conquête de la «Terre promise» et meurt à Médine entre 629 et 634. Les sources musulmanes relatives au prophète datent de près de deux siècles après sa mort.

    Le premier calife, Abu Bakr, poursuit le projet judéonazaréenOmar son successeur conquiert la Palestine vers 637. Les vainqueurs rebâtissent le temple et attendent le Messie. Il tarde...


    Trois ans plus tard, les arabes ont compris: ils se sont fait berner. Ils se débarrassent des judéonazaréens. Mais les arabes possèdent un royaume et poursuivent leurs conquêtes. Une justification religieuse qui reprenne la promesse messianiste est impérative. Les califes vont alors forger au cours des siècles un nouveau message destiné à légitimer l’extension de leurs terres et leur pouvoir.


    Trier, supprimer, modifier…
    L’islam, son prophète, ses hadiths, sa biographie se modèleront progressivement jusqu’à une cohérence approximative de la doctrine. Il faudra pour cela tordre l’histoire, effacer certains protagonistes, faire disparaitre de nombreuses traces, inventer des lieux et des événements.

    «Mais avant qu’elle ne prenne forme comme doctrine, il faudra plus de 100 ans et avant qu’elle ne s’impose et ne se structure définitivement, au moins deux siècles de plus.»

    Pour la religion en devenir, les arabes sont désormais le peuple élu. Ses créateurs effacent le souvenir de l’alliance avec les judéonazaréens, et même la présence historique de la secte. Ils reformulent la promesse messianiste. L’objectif impose de rassembler les textes, notes et aide mémoires des prédicateurs, de modifier, supprimer, ajouter, réinterpréter. Et de faire disparaître le nom même des
    judéonazaréens qui deviendront dans les textes les chrétiens.

    Ces manipulations ne vont pas sans incohérences. Elles suscitent des résistances et des contestations qui vont conduire à la première guerre civile (fitna) entre arabes. Elle ne cessera pas jusqu’à aujourd’hui.


    L’effacement des judéonazaréens doit beaucoup au calife Otman (644-656). Les juifs et les chrétiens qui forment l’écrasante majorité du nouvel empire mettent en évidence les faiblesses des justifications religieuses des arabes. Eux possèdent des livres savamment organisés à l’appui de leurs croyances. La nécessité d’un livre pour les nouveaux élus se fait jour.

    D’un calife à l’autre, l’histoire recréée
    Les feuillets et les textes qui structurent la nouvelle religion sont collectés, et ceux qui ne la servent pas sont détruitsOtman organise un système de domination par la prédation: répartition du butin -biens et esclaves-, levée d’un impôt sur les populations conquises. Les territoires occupés jouissent d’une relative liberté religieuse tant qu’ils paient l’impôt.Les « Coran d’Otman » (sous la forme de feuillets) sont les premiers de cette religion. Ils ont disparu.

    Le calife Muawiya (661-680) transfère sa capitale de Médine à Damas. La destruction et la sélection de textes se poursuivent. Il s’agit de créer un corpus plus pratique que les collections de feuillets.


    Pour remplacer le rôle de Jérusalem et de son temple, Muawiya invente un sanctuaire arabe, vierge de toute influence extérieure: ce sera La Mecque. Cette localisation est dès l’origine l’objet de nombreuses contestations. La Mecque est un choix absurde: elle est désertique, sans végétation pour les troupeaux, sans gibier. C’est une cuvette entourée de collines et de montagnes sujette à des inondations régulières. Elle ne se situe pas sur l’itinéraire des caravanes. Elle est censée avoir subsisté depuis Abraham, mais aucun chroniqueur, aucun document historique ou vestige archéologique n’atteste de son existence jusqu’à la fin du 7esiècle, soit plusieurs dizaines d’années après la mort de Mahomet.

    C’est vers les années 680 que Mahomet est qualifié d’envoyé de DieuUn nouveau rôle lui est attribué. Ibn al-Zubayr qui établit son califat à la Mecque est le premier à se réclamer de lui. Des pièces à son effigie représentent le premier témoignage «islamique» de l’histoire à mentionner Mahomet.

    Le calife Abd Al-Malik (685-705) est le personnage-clé de l’unification de l’empire arabe et de la construction du proto-islam. Il récupère à son profit l’image de Mahomet et c’est sous son règne que la paternité du Coran est attribuée au nouveau prophète. Al-Malik intègrera La Mecque à sa doctrine religieuse, fera reconstruire le sanctuaire sous la forme approximative d’un cube. Il lie les éléments fondateurs du futur islam. La religion nouvelle commence à afficher une certaine cohérence pour la première fois depuis l’escamotage, en 640, du fondement judéonazaréen.

    Une succession de manipulations
    Les manipulations se succèdent, « chaque calife tentant à la fois de contrôler l’oumma par la force et de justifier son pouvoir par cette logique à rebours de la reconstruction de la religion et de l’histoire ». 


    L’invention, probablement au 9e siècle, du «voyage nocturne» de Mahomet depuis la Mecque permet de témoigner du passage du prophète à Jérusalem, légitimant par là son statut de ville sainte et la dévotion rendue au Dôme du Rocher. Mahomet monte au ciel pour y recevoir la révélation qui justifie le caractère sacré et absolu du Coran. Un accord céleste permet de mentionner un livre préexistant à sa dictée, verset par verset, à Mahomet.

    La diffusion du Coran rend désormais difficile des ajouts. Il faudra construire autour du texte une tradition extérieure. Au long des siècles qui suivent vont proliférer d’innombrables Hadiths (paroles et actions du prophète) qui vont être triés selon les intérêts politiques des gouvernants et cristalliser cette tradition. Ils vont enjoliver, voire recréer le personnage historique et les évènements du proto islam. Ils expliqueront a posteriori un texte coranique souvent incompréhensible.



    Parallèlement est écrite la Sira, la biographie officielle de Mahomet, de sa généalogie et de tous les événements de l’époque. Produite sous l’autorité du calife, elle donne des clés de lecture du Coran.


    A la chute de la dynastie omeyade en 750, Bagdad est choisie comme capitale par la dynastie abbasside qui régnera jusqu’au XIIIe siècle. C’est durant la première partie de ce pouvoir, que l’islam tel que nous le connaissons aujourd’hui est modelé.

    La doctrine se fossilise
    La cristallisation de l’islam a lieu aux alentours du Xe siècle. Parallèlement aux Hadiths et à la Sira, la charia est élaborée «qui ressemble déjà beaucoup à ce qu’elle est aujourd’hui».

    Après le règne d’une série de califes de Bagdad qui ont favorisé le développement des arts, des techniques et de la pensée, trois décisions majeures sont prises au Xe siècle, qui vont fossiliser la doctrine: l’affirmation du dogme du Coran incréé; la doctrine de l’abrogation (pour supprimer les contradictions du Coran); la fermeture de l’effort de réflexion et du travail d’interprétation.

    Avec la sacralisation absolue de Mahomet, l’islam a très peu évolué dans sa doctrine. Sa pratique en revanche a varié au cours des époques et des lieux. Mais pour les musulmans pieux, le choix aujourd’hui encore consiste à choisir entre l’islam moderne du Xe siècle et l’islam rigoriste du VIIe (source du salafisme). «Cela revient à condamner chaque génération à refaire perpétuellement ce que l’islam pense avoir été, à répéter le fantasme construit par des siècles de manipulations.»

    L’imposture de la tradition musulmane est mise à jour par ce travail de Gallez qui s’appuie sur bien d’autres scientifiques. Mais « il reste beaucoup à faire aux chercheurs pour démêler les différentes couches de réécriture et de manipulation des textes et du discours islamique. »

    Mireille Vallette
    *Parue sous le titre Le Messie et son Prophète, 2 vol., 2005-2010.
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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:47

    La véritable origine du Coran
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    Les propagandistes judéonazaréens, Juifs de langue syro-araméenne, dont beaucoup connaissent l’hébreu liturgique, ont expliqué leurs textes aux Arabes. Plus encore, ils ont formé des prédicateurs arabes, traduit leurs textes en arabe et les leur ont appris.

    Pour cela, ils ont réalisé pour eux de petits manuels, des florilèges des principaux textes de leur Torah, de leur évangile, de leurs coutumes, de leurs lois, de leurs rites de pureté, de leur circoncision…

    Il fallait en effet des aide-mémoires à cette époque où l’enseignement était essentiellement su et transmis par cœur : les aide-mémoires capitaux ont été constitués par des traductions en arabe des lectionnaires utilisés par les judéonazaréens eux-mêmes.

    Un lectionnaire est un livre liturgique qui présente des lectures et commentaires de textes sacrés, comme en ont toujours les chrétiens. Le lectionnaire judéonazaréen présentait donc des extraits de la Bible, ancien et nouveau testament – du moins ce que les judéonazaréens en acceptaient – en fonction du calendrier (samedi, dimanche, jours de fête).

    En langue syro-araméenne, les chrétiens appelaient ce lectionnaire « qor’ôno » (ce qui se transpose en arabe par «qur’ân », c’est-à-dire « coran »).

    S’est donc constitué un ensemble de prédications diverses et de lectures saintes, certaines bénéficiant d’une mise par écrit comme aide-mémoire. Cette propagande visait en particulier la foi chrétienne des Arabes en l’attaquant sous l’accusation d’associationnisme, c’est-à-dire en prétendant que les chrétiens donnent à Dieu des « adjoints ».


    Olaf – Le grand secret de l’islam (2014) – Télécharger le pdf – Voir le site

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:49

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    Les origines hébraïques de l'islam : démonstration par la prière


    Les découvertes récentes de la recherche historique ont montré que l'islam provient de la transmission aux Arabes d'une ancienne espérance messianiste née en milieu judéo-chrétien hétérodoxe, développée et portée par le groupe des judéonazaréens (les "nasara" / "nazaréens" que décrit le Coran).

    Ethniquement issus des Hébreux, ils ont transmis aux Arabes le substrat biblique que l'on retrouve dans le Coran, le projet musulman de conquête du monde au nom de Dieu, et bon nombre de leurs traditions : circoncision, pèlerinage, rites d'abattage ou de pureté, et également prière, comme l'illustre cette vidéo.


    Comme le dit le Coran :

    Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : "Nous sommes NAZARÉENS." C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil. (Sourate 5, Al Maidah, v. 82)

    Il est, parmi les Gens de la Torah [Les Juifs] une communauté droite qui, aux heures de la nuit, RÉCITE LES VERSETS D'ALLAH EN SE PROSTERNANT. Ils croient en Allah et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. [ce sont les Nazaréens, ou judéonazaréens].
    (Sourate 3, Al Imran, v.113-114) 



    Pour aller plus loin : 
    http://legrandsecretdelislam.com - on pourra y lire et y télécharger librement une synthèse de ces découvertes.


    A la découverte de ces juifs qui prient comme les musulmans


    Ces fidèles font partie d'une communauté juive méconnue, celle des Karaïtes. Un courant du judaïsme qui se fonde uniquement sur ce qui est écrit dans la Bible hébraïque, et qui refuse la loi orale. Un judaïsme originel qui s'oppose en effet au judaïsme rabbinique, qui domine largement le judaïsme depuis plusieurs siècles. Alors que les Juifs karaïtes auraient représenté jusqu'à 40% de la population juive mondiale au 10e siècle de notre ère, ils ne sont plus aujourd'hui que quelques dizaines de milliers seulement, dont l'immense majorité se trouve en Israël. Reconnus comme juifs par l'État israélien, ils ne le sont pas par les tribunaux rabbiniques....

    CQFD !

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:50

    Waraqa Bin Nawfal


    Des thèses, largement vérifiées, de BardetThéry et Bertuel : Le Coran est l’œuvre des nazaréens et en occurrence d'un prêtre judéo-chrétien (Waraqa Bin Nawfal), qui a converti Mahomet et les arabes au monothéisme 

    (thèse expliquée en détail dans le grand ouvrage de Joseph Bertuel : « L'Islam : Ses véritables origines »). Les discours et les allocutions de Mahomet, qui composent les sourates du Coran, tirent essentiellement leur racines sur les textes de la secte des nazaréens.
    Aux sources de l’islam, la folle histoire des judéonazaréens Waraqah-ngarang

    Waraqa ibn Nawfal est le cousin de Khadija, première épouse de Mahomet. Waraqa était selon certaines sources un prêtre converti au christianisme nestorien, prêcheur à la Mecque, qui y mourut en chrétien nestorien.
    Date de décès : 1 janvier 610 ap. J.-C.

    La création du Coran et du monothéisme arabe appelé Islam serait l’œuvre des nazaréens (secte des judéo-chrétiens), l'un d'eux est judéo-nazaréen, il s'appelle Waraqa Bin Nawfal, prêtre de la secte à la Mecque à l'époque de la jeunesse de Mahomet. Il est cousin à Khadija, la première femme de Mahomet, une juive convertie au christianisme de la secte nazaréenne des judéo-chrétiens.

    Des hadiths de Aïsha en parlent de Waraqa :
    (Sahih Al-Bukhari, Volume 4, Book 55, Number 605) : « Le Prophète retourna vers Khadija tandis que son coeur battait rapidement. Khadijâ le conduisit chez son cousin Waraqa bin Nawfal ibn Asad ibn 'Abd al-'Uzzä ibn Ouzzä. Celui-ci avait embrassé le christianisme lors de son âge d'ignorance, et il avait pris l'habitude de transcrire l’écriture hébraïque et l'Injil de l'hébreu, tant que Dieu lui en avait accordé la force de le faire. Waraqa était très âgé et il était privé de la vue .... ».
    (Sahih Al-Bukhari, Volume 9, livre 87,111) : « ... Waraqa était le fils de son oncle paternel, c'est à dire le frère de son père, qui pendant la période pré-Islamique était devenu un chrétien. Il savait tracer les caractères hébraïques et avait copié en hébreu toute la partie de l’Évangile qu’Allah avait voulu qu’il transcrivit. Il était âgé et était devenu aveugle .... ».

    Waraqa a probablement influencé fortement Mahomet. 

    En effet, Bukhari disait ceci : « Lorsque Waraqa est décédé, la révélation s’est tarie ». Cela montre qu'il était l'inspirateur de Mahomet pour l'écriture des Sourates. Lorsque Waraqa est mort, Mahomet n'en a plus écrit.
    La (Sourate 16, 105). : montre d'ailleurs que les Arabes soupçonnaient cette influence de Waraqa : « Certes nous savons que les infidèles disent : + Cet homme a seulement pour maître un mortel ! Mais la langue de celui auquel ils pensent est une langue barbare, alors que cette prédication est en claire langue arabe ».
    D'autres hadiths principaux le mentionnent, qu'il a joué un rôle significatif :
    Voici ce qu’écrit (Al Boukhari, Sahih, Livre 1, Chapitre 1) : « Cet homme (Waraqa Ibn Nawfalqui était cousin de Khadidja du côté de son père, avait embrassé le nazaréisme avant l’apparition de l’islam. Il savait écrire l’hébreu, et avait copié en hébreu toute la partie de l’évangile que Dieu avait voulu qu’il transcrivît ».

    Autre citation de (Al Boukhari, Sahih, Livre 1, Chapitre 1) : « Le prêtre Waraqa écrivait le Livre hébreu. Il écrivait de l’évangile en hébreu ce que Dieu voulait qu’il écrivît ».

    Ibn Kusaïr, Biographie du prophète, 1, 386. Abû al-Faraj al-Isfahânî, Kitâb al-agânî, (Le livre des chants). Abû al-fida Ibn Kathîr, Tafsîr al-qur’ân, (Explication du Coran), une copie de l’ouvrage de Tabari.et al-Isfahânî et Ibn Kathîr donnent la même information : « Ce texte indique que Waraqa était un prêtre nazaréen ». Le fait qu’il ne mentionne qu’un seul évangile le signifiait également, et nous en verrons encore d’autres attestations.

    Muslim, compilateur de l’un des six recueils principaux, très célèbre, mais moins cependant que celui d’Al Boukhari, cite le même hadith, avec cependant une différence significative, (Muslim, Sahih, I, 78 et 79) : « Le prêtre Waraqa écrivait le Livre arabe. Il écrivait de l’évangile en arabe ce que Dieu voulait qu’il écrivît ».

    Dans la Sira (ce qui signifie l’histoire) d’Ibn Hichâm, écrite 200 ans après la mort de Mahomet, unique biographie n’ait pas disparu, on peut lire (Ibn Hicham, Sira, 1,175 et 203) : «Waraqa était devenu nazaréen et avait suivi les livres et appris la science des hommes ... Il était excellent connaisseur du nazaréisme. Il a fréquenté les livres des nazaréens, jusqu’à les connaître comme les gens du Livre ».

    Au début du dixième siècle, près de trois siècles après la mort de Mahomet, Al Yaqûbî publia un recueil de sermons attribués à Mahomet, dans lequel il écrit (Al-Yaqubi, Tarikh, 1, 256 et 257) : « Parmi les Arabes qui sont devenus nazaréens, il y a un groupe de Quraysh ... parmi eux figuren t... Waraqa ibn Nafal ibn Assad ».

    (Al Isfahânî, Al kital al-agânî, Le livre des chansons Le Caire, 1937, vol 3, 144) écrit lui aussi : « Waraqa s’est converti au nazaréisme au temps de l’ignorance (c’est-à-dire avant l’islam) ». Ainsi, Waraqa était un juif converti au nazaréismeet devenu prêtre nazaréen. C'est lui qui célébra la bénédiction du mariage de Mahomet avec Khadidja.

    Al Halabi écrivit une biographie de Mahomet en utilisant essentiellement l’œuvre d’Ibn Hichâm. Quelques renseignements anciens ont pu lui parvenir par tradition orale, et enrichir son œuvre. D’après lui, lors du mariage de Mahomet avec Khadidja, Waraqa a déclaré : « Nous sommes les chefs et les guides des Arabes ».

    Les sources islamiques elles-mêmes confirment la profondeur de leur accord, car Waraqa était l’inspirateur de Mahomet. Boukhari ajoute en effet cette indication (Al-Boukhari, Sahih, Livre 1, Chapitre 1) : « Lorsque Waraqa fut décédé, la révélation s’est tarie ».

    Cela laisse penser que Waraqa fournissait à Mahomet la matière des ses allocutions et discours, à partir de traductions en arabe de textes religieux ou liturgiques nazaréens. À la mort de Waraqa, Mahomet déclara qu’il l’avait vu au paradis (Alépine, vol 1. opus cit.).

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:51

    CROYANCE DE LA SECTE JUIVE, LES NAZARÉENS



    Les « judéo-nazaréens » reconnaissaient Jésus non pas comme le Fils de Dieu venu visiter son peuple, mais seulement comme le Messie suscité par Dieu. Ce n’est pas de sa faute si ce dernier n’a pu établir le Royaume de Dieu : Les Grands-Prêtres se sont opposés à lui et vont même vouloir le tuer. Mais Dieu ne pouvait permettre que son Messie fût crucifié, Il l’enlève donc à temps au Ciel, et c’est une apparence - un autre homme ou une illusion - qui est clouée sur la croix à sa place. 

    Divers textes apocryphes disent cela bien avant le Coran (IV, 157), et certains imaginent même que c’est Simon de Cyrène, celui qui avait aidé Jésus à porter sa croix, qui se retrouve dessus par erreur. L’important, c’est que Jésus, lui, soit gardé « en réserve » au Ciel. Mais il ne peut redescendre que lorsque le Pays sera débarrassé de la présence étrangère et que le Temple sera rebâti par les vrais croyants. Pour que le salut du monde advienne, la recette est donc évidente : Il suffira de prendre Jérusalem - qui doit devenir la capitale du monde - et de reconstruire le Temple. Le « Messie-Jésus » - une expression gardée dans le Coran que nous avons - imposera alors le Royaume de Dieu sur toute la terre. Là, on est loin des messianismes antérieurs à notre ère, qui étaient simplement nationalistes et religieux.
    L'histoire de ce messianisme politique change de nature au début de l’Ère chrétienne … Ainsi, l’insurrection de l'an 66 qui conduisit à la ruine du Temple en l'an 70 n’était plus simplement nationaliste, quoique son idéologie soit mal connue : Flavius Josèphe est la seule source qui aurait pu nous l’expliciter mais il glisse sur le sujet (il y a été impliqué lui-même). Cependant, on peut penser à un mélange de messianisme nationaliste et d’eschatologie « mondialiste » où le message « judéo-chrétien », déformé, n’est pas étranger. Les sources sont plus claires à propos de la seconde insurrection judéenne, qui s’étendit de 132 à 135 ; Celle-là est explicitement messianiste, et inspirée par un certain Aqiba qui est en fait un «ex-judéo-chrétien » devenu « Rabbi », et qui est connu pour son anti-christianisme. 

    On voit bien à quel courant de pensée il puise ses délires destructeurs. On en a parlé précédemment, c’est à la suite de la destruction du Temple de l'an 70 que l’idéologie « judéo-nazaréene » se structura en vision cohérente du Monde et de l’Histoire, construite sous l’angle de l’affrontement des « bons » et des « méchants », les premiers devant être les instruments de la libération de la Terre. Le recoupement des données indique que c’est en Syrie, chez les « judéo-chrétiens » qui refusèrent de rentrer en Judée après l'an 70 et réinterprétèrent leur foi, que cette idéologie de salut - la première de l’Histoire - s’est explicitée.

    Cette secte « judéo-nazaréene » est née dans un contexte de rupture que se situe son rapport avec le « judéo-christianisme » originel.

     Les textes trouvés dans les grottes de la mer Morte contribuent fortement à cette compréhension. Il s’agissait d’un retour matériel, d’un avènement politique du Messie, non d’une Venue dans la gloire comme la foi chrétienne l’enseigne … Pour cela, il aurait fallu qu’une religion nouvelle ait été fondée, afin de conquérir Jérusalem !


    STRATÉGIE POLITICO-RELIGIEUSE DES NAZARÉENS

    Et plutôt payant. Les deux Empires de l’époque, les Grecs byzantins et les Perses sassanides, sont épuisés par des querelles internes et par les campagnes militaires montées l’un contre l’autre. C’est d’ailleurs dans ce cadre que se comprend l’Hégire, selon l’année probable : Ceux qui quittent la Syrie en l'an 622 pour le désert n’avaient sans doute pas envie de rencontrer les armées d’Héraclius, qui commençait la reconquête de l’Est de son Empire pris huit ans plus tôt par les Perses. Les campagnes avaient alors lieu l’été, puis on se donnait rendez-vous pour l’année suivante. En 628, les Perses finissent par être complètement battus, et l’on peut penser que certains stratèges liés aux Perses, arabes ou non, rejoignirent alors Yathrib pour se mettre au service du projet que montent les « judéo-nazaréens ». Ils choisissent alors Mahomet comme le représentant de leurs alliés arabes. Mais l’expédition de 629est un échec, comme on l’a vu. Manifestement, certains passages du Coran témoignent du souci que l’auteur eut alors de remonter le moral des troupes, et l’un d’eux évoque clairement cet épisode (S. XXX, 1-5 selon la voyellisation correcte rétablie par Blachère).
    La vision de l’Histoire et du salut qui fit l’unité entre les différents partenaires du projet. Il faut en dire un peu plus en effet. Dans cette vision, le salut n’est pas spirituel, il ne passe pas par une réforme intérieure que l’on nomme conversion. C’est un salut qui doit se réaliser au niveau de la société. Là où Jésus a parlé (rarement) de l’opposition entre les fils de ténèbres et les fils de lumière, les « judéo-nazaréens » imaginent une vision du monde où des appartenances communautaires distinguent et séparent ces deux groupes. D’un côté, il y a le Parti de Dieu, et de l’autre le reste de ceux qui, forcément, sont contre Dieu, ne serait-ce qu’à cause de leur ignorance. Cette manière de voir est toujours fondamentalement celle de l’Islam, qui ne peut concevoir le monde autrement que comme un affrontement du Dâr al-islâm, le domaine où l’Islam est instauré comme loi du pays et où les non musulmans sont soumis, et le Dâr al-harb ou domaine de la guerre c’est-à-dire les pays et institutions à conquérir puisque Dieu les a donnés aux musulmans. Mais ce furent d’abord les judéo-nazaréens qui cultivèrent cette idéologie en nourrissant ces prétentions conformément à ce qu’on lit dans leurs livres, on l’a vu précédemment.

    Le pire, c’est que tous ces gens (les judéo-nazaréens) croient sincèrement sauver le monde puisqu’ils pensent détenir la recette de son salut. 

    Or, l’importance d’une telle fin justifie les moyens : Que vaut la vie d’un homme, ou celle de quelques millions d’hommes, si le salut du monde est en jeu ? C’est là où se trouve la perversion totale de ces idéologies capables de transformer des hommes paisibles et pacifiques en assassins, comme on le voit toujours en de nombreux pays. Cette perversion tire sa force du christianisme. Simplement, celui-ci est contrefait. C’est le petit détail qui change tout, et qui passe parfois inaperçu du plus grand nombre (et par fois aussi de certains intellectuels). 

    On connaît mal les guerres que firent Mahomet et Umar au départ de Yathrib pour soumettre toutes les tribus arabes à leur portée, mais les traditions musulmanes évoquent la ruse, la férocité, les meurtres. C'est ainsi que les Arabes sont unis dans le projet de prendre Jérusalem et d’y reconstruire le Temple, qui sera « le Troisième », ainsi qu’il est annoncé dans les apocryphes messianistes des « judéo-nazaréens ». Ce qu’on appelle « le deuxième Temple » est celui qui avait suivi l’exil et qui, en fait, a été rebâti par Hérode le Grand et détruit en l'an 70 par les Romains de Titus alors même qu’il était enfin terminé.

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:52

    Coran - Intérêt d'une nouvelle traduction



    Le Coran a d'abord été écrit en un mélange d'arabe et de syriaque (ou syro-araméen), contenant aussi des mots hébreux, latins, grecs, persans, abyssiniens. Du temps du prophète de l'islam Mohammed, le syriaque était la principale langue de l’écrit et de de la culture dans toute la région. L’arabe littéraire n’en était qu’à ses débuts.

    Sans connaissance de ces langues, il était impossible de faire une bonne traduction du Coran en arabe. C'est une difficulté comparable à la compréhension contemporaine du mélange des langues franco-anglaises du temps de Guillaume de Normandie en Angleterre. Il vaut mieux connaître ces deux langues dans leurs versions anciennes si on veut comprendre les textes de cette époque. Pour comprendre les premiers Coran, il en est de même.

    En cas de difficulté de traduction, la méthodologie consiste à trouver la signification négligée du mot arabe inusitée aujourd’hui, mais trouvable dans de vieux dictionnaires, (ce qui n'avait pas été pas été pris en compte dans les traductions en arable, puis dans les langues modernes). Si ce n’est pas possible : il faut prendre en compte la signification de la racine en syriaque.

    Exemples :

    A Marie, l’archange lui dit ( Coran, Sourate 19-24) :
    « Ne sois pas triste, ton seigneur a placé une petite rivière au dessous de toi » devient après une traduction pertinente : 
    « Ne sois pas triste, ton seigneur a rendu ton accouchement légitime »

    Coran 2-259 : « Regarde ta nourriture et ta boisson, regarde ton âne » devient après une traduction pertinente :
    « Regarde ta condition et regarde ton état général »

    Coran 24-31 « Couvre ta tête et ton décolleté » devient après une traduction pertinente :
    « Mets ta ceinture autour de tes hanches »

    Coran 44-54 « Nous les avons appariés de vierges aux yeux sombres grands ouverts » devient après une traduction pertinente :
    « Nous vous mettrons à l’aise sous des raisins clairs comme le cristal »

    … donc les 72 vierges ne peuvent plus être promises aux justes qui arrivent au paradis …


    On remarquera que le raisin a une haute valeur symbolique au proche et moyen orient de cette époque et dans les cultes chrétiens jusqu'à maintenant. 

    Ce dernier exemple est un de ceux qui tendent à démontrer un lien direct entre l'islam et les judéo-nazaréens dont auraient pu faire partie le prophète Mohhammed, Khalija (son épouse), et son cousin le prêtre Waraqa ibn Nawfal (qualifié de "nasraniy) qui célébra leur mariage. Ce dernier a été successivement considéré comme chrétien nestorien, puis nazaréen (ébionite), et plus récemment comme judéo-nazaréen.

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:53

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    Selon les récits islamiques, "Mahomet" épousa Khadija dont le cousin ou oncle, "Waraqa ibn Nawfal" est un « prêtre nasraniy » qui bénit leur mariage – le mot nasraniy signifie ici clairement non pas chrétien mais nazaréen  comme en témoignent plusieurs passages du Coran lui-même : dans les sourates 2, verset 22 et 22,17, (selon la traduction très littéraliste du Coran faite par le gouvernement saoudien le pluriel nasârâ est rendu par nazaréens)

    Les judéo-nazaréens comprenaient comme une nouvelle présence matérielle la seconde venue du Messie-Jésus. C’est un message que "Mahomet" proclama aux Arabes, selon deux sources indépendantes dont l’une est musulmane et l’autre juive :

    “Selon Abu Hourayra le Prophète a dit : « Par Celui qui tient mon âme en sa main, la descente de Jésus fils de Marie est imminente ; il sera pour vous un arbitre juste… il mettra fin à la guerre et il prodiguera des biens tels que personne n’en voudra plus »” (hadith de Bukhari et Muslim)

    Ce souvenir, que les manipulations ultérieures n’ont pas pu effacer, est recoupé par l’unique témoignage contemporain, tiré d’une lettre envoyée par un juif rabbinique à son frère ; elle indique : « il [Mahomet] proclamait la venue du Messie qui allait venir ». 

    Ce Messie, mot signifiant celui qui a reçu l’onction de Roi, le Coran précise onze fois de qui il s’agit : le « Messie-Jésus » (al masîh-‘Îsa) et nul autre. (Didascalie de Jacob v 16, 209 - Patrologia Orientalis, 1903, vol. VIII,)p.715

    Selon le Coran :

    Jésus est né d’une vierge (Coran 19:20-22).
    Jésus a été créé par une Parole de Dieu (Coran 3:45).
    Jésus a été donné à Marie comme l’enfant parfait/immaculé (Coran 19:19).
    Jésus était irréprochable (Coran 19:19).
    Jésus était un grand guérisseur des malades (Coran 3:49; 5:110).
    Jésus a été enlevé au ciel par Dieu (Coran 4:158).
    Jésus a apporté l’Évangile (Coran 57:27).
    Jésus est le messie (Coran 4:171)
    Jésus reviendra (Coran 3:45; 43:61).

    Il est un «Signe» (Coran 19:21; 21:91), une «Miséricorde» (Coran 19:21) et un «Témoin» (Coran 5:117).
    Jésus est l'envoyé de Dieu, la Parole de Dieu (Kalima) et l’Esprit de Dieu (ruh) (Coran 4:171).

    Le Coran reconnaît l’existence d’une distinction particulière entre les serviteurs de Dieu (Coran 2:253). 


    Jésus a une position particulière dans le Coran : 
    Il est nanti de signes (Coran 2:253; 43:63), 
    Il a reçu l’assistance du Saint Esprit (Coran 2:253). 
    Jésus est une personne d’une dignité extrême aussi bien dans ce monde que dans l’autre monde (Coran 3:45)


    Contradiction coranique :

    Et si tu as quelque doute au sujet de ce que Nous t’avons révélé, interroge ceux qui, avant toi, lisaient l’Écriture (Coran 10 :94).

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:55

    Un passage de Bukhârî précise : 

    “Il est arrivé que Waraqa est décédé et la révélation s’est tarie” (Azzi, p.205 [4]). 

    Conclusion coranique :

    “Tu trouveras que les gens les plus hostiles à ceux qui croient sont les judaïques (al-yahûd) et ceux qui associent (les chrétiens et les polythéistes) ; et tu trouveras que les amis les plus proches des croyants sont ceux qui disent :Nous sommes nasârâIl y a parmi eux des prêtres et des moines et ils ne s’enflent pas d’orgueil” (5:82).




    Témoignage archéologique de l'hanifisme et de la non reconnaissance de Jésus en tant qu'envoyé de Dieu


    Lors du premier califat des Omeyyades, Muʿāwiyah lui même ne reconnait pas Jésus comme Messie !



    Sebeos, CHAPITRE XXXVI
    Lettre du roi des Ismaélites à l’empereur des Grecs, Constantin. 
    — Moavia (Muʿāwiyah Ier), chef des Ismaélites, vient à Chalcédoine. — Il est vaincu par le Seigneur.



    « Si tu veux vivre en paix, disait-il, renonce à ta vaine religion, dans laquelle tu as été élevé dès ton enfance. Renie ce Jésus et convertis-toi au grand Dieu que je sers, le dieu de notre père Abraham.



    « Licencie la multitude de tes soldats et renvoie-les dans leur pays; et je ferai de toi un grand chef dans ces pays. J’enverrai des ostikans dans ta ville; je rechercherai tous les trésors et les ferai partager en quatre parts : trois pour moi et une pour toi. Je te donnerai aussi des troupes autant que tu voudras et prélèverai sur toi le tribut que tu pourras donner. Sinon, comment ce Jésus que tu nommes Christ, qui n’a pas pu se sauver lui-même des Juifs, pourrait-il te sauver de mes mains? »


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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:56

    Les judéo-nazaréens


    Une force, spirituelle, sans laquelle l’islam n’aurait pas pu naître, la secte des judéo-nazaréens.

    Leur existence, très mal connue jus­qu’à ces dernières années, a été mise en valeur par Ray A. Pritz dans son étude Nazarene Jewish Christianity… 

    Rappelons que c’est ce chercheur qui les a baptisés « judéo-nazaréens » pour éviter les ambiguïtés du vocable « nazaréens » sous lequel ils étaient connus  jusqu’ici. 


    Il s’agit d’une déviation des chrétiens d’origine juive appartenant à la communauté du premier évêque de Jérusalem, Jacques (l’apôtre Jacques le Mineur ou le « frère de Jésus » Jacques le Juste ? ; la question est pendante), mort martyr en 62 après J.C. Ces judéo-nazaréens (avec E.M. Gallez, adoptons cette dénomination qui, à défaut d’être reconnue par tous les islamisant, a le mérite d’être claire) croient que Jésus n’est pas mort (il y aurait eu une substitution), mais qu’il est gardé en réserve au ciel dans une perspective politique de conquête du monde. 


    Parmi les écrits qui expriment cette idéologie politico-religieuse, il faut détacher le Deuxième livre de Baruch ou Livre syriaque de Baruch, un apocryphe datant des années 80 après Jésus-Christ. Tout en prônant l’observation scrupuleuse de la Loi dans le présent, ce texte annonce dans l’avenir un monde nouveau et bien concret, qui viendra sur la terre après les douze époques de cette vallée de larmes. Alors, le Messie, qui est comparé à une vigne et aussi à une source d’eau vive, régnera sur le monde entier, et Jérusalem sera rebâtie. Ce n’est qu’au terme du règne messianique qu’aura lieu la résurrection des corps : « C’est pour toute la terre que cela arrivera… Dès que sera accompli ce qui doit arriver dans ces parties (du temps), le Messie commencera de se révéler ». 


    Il y a dans ces textes, « Une vision dialectique du monde », selon l’expression d’E.M. Gallez. En effet, les judéo-nazaréens se distinguent de façon polémique des judéo-chrétiens (les chrétiens de Palestine) et des juifs orthodoxes. Aux chrétiens (ne recon­naissant que leur seul Évangile, copié de celui de Matthieu, à l’exclusion des autres), ils reprochent d’avoir contaminé de paganisme la pure tradition juive, le Messie-Jésus ne devant pas être « mêlé » à Dieu. Aux juifs, ils ne pardonnent pas la lapidation de Jacques le Juste, la non reconnaissance du Messie, et surtout l’introduction, dans le corpus des livres sacrés, de la Mishna et des Talmudin, qui donnent une fausse interprétation de la Tora. Ils sont donc les représentants de la vérité entre deux erreurs opposées. 


    Comme tous les hétérodoxes, les judéo-nazaréens auront tendance à se diviser, et au Proche-Orient, ce morcellement s’inscrit dans la géographie, chaque groupe sectaire possédant un ou plusieurs villages ou quartiers d’une ville. Et comme ceux-ci vivent habituellement en autarcie, leur religion peut parfaitement rester ignorée du monde intellectuel, même pendant plusieurs siècles. Cela doit être particulièrement vrai pour les judéo-nazaréens qui étaient coupés du monde religieux juif et chrétien. Ces coutumes expliquent l’ignorance et les confusions faites par les Pères de l’Église, qui ont voulu appréhender le phénomène du développement des hérésies qui s’étendent, en particulier en Syrie, dans les premiers siècles après Jésus-Christ. En ce qui concerne les judéo-nazaréens, la plupart des exégètes sont incapables de les définir clairement. C’est le cas par exemple de saint Jérôme qui en 404 écrit à saint Augustin à leur propos : « Tandis qu’ils veulent tout ensemble être juifs et chrétiens, (ces hérétiques) ne sont ni juifs ni chrétiens ». 


    En réalité, ils voulaient fortement se distinguer des uns et des autres ! Aussi bien le petit nombre de documents que nous possédons sur cette secte ne signifie pas qu’elle n’a pas existé et même prospéré, non seulement jusqu’au IV siècle, mais bien au-delà, contrairement à l’opinion de Ray A. Pritz. En effet, celui-ci ignore un témoignage capital qui n’a pas échappé à un autre chercheur, Simon Claude Mimouni, à savoir celui du pèlerin anonyme de Plaisance qui, vers 570, visita la Palestine. Il fait état d’une communauté d’Hébreux qui ne s’entendaient pas avec les chrétiens, mais qui n’étaient pas non plus des juifs talmudistes. Il ne pouvait s’agir que de judéo-nazaréens, analyse E.M. Gallez, qui donne d’autres preuves épigraphiques se trouvant en parti­culier dans des villages ruinés du plateau du Golan. Mais le texte capital qui nous fournit la preuve que, au VII siècle, les judéo- nazaréens n’avaient nullement disparu, c’est… le Coran lui-même, aussi curieux que cela puisse paraître. Mais le Coran étudié, non avec les lunettes roses de la légende musulmane, mais avec les outils de l’analyse historique et théologique utilisés par E.M. Gallez. 


    En effet, le Coran que nous connaissons mentionne un « coran » auquel il se réfère, et cela soixante-cinq fois. Comme il ne peut pas se référer à lui-même, il s’agit bien d’un autre texte. Quel est-il ? Pour répondre à la question, il faut faire appel à l’étymologie. 


    Le Mot Quran vient de Qara, verbe hébreu signi­fiant crier, lire ou réciter en public. 


    C’est également le sens du syriaque qorono qui désignait un florilège chrétien d’extraits bi­bliques, destiné à la lecture publique, appelé aussi « lection­naire ». Cela s’applique parfaitement à l’usage que les musulmans firent du Coran élaboré par les califes à partir du VIIIee siècle, qui servait à des lectures journalières. Mais de quel lectionnaire s’agit-il dans les sourates qui parlent du « coran » ? La Sourate 3, 113 fait allusion à « Une communauté debout (umma) (qui) récite les versets de Dieu durant la nuit et ils se prosternent. » 

    Ce n’est évidemment pas la communauté naissante des musulmans, mais une autre, qui est désignée ailleurs (Sourate 5, 66) : « Parmi eux (les Juifs), il y a une communauté qui va sans dévier ». Cette communauté qui, selon une tradition biblique ancienne, se lève la nuit pour réciter des psaumes, est évidemment celle de l’auteur qui, n’étant pas un Juif orthodoxe (ceux-ci constituent l’autre communauté qui « dévie »), ne peut que faire partie du groupe judéo-nazaréen qui nous occupe. Des citations de nombreuses autres sourates viennent conforter cette analyse d’Edouard-Marie Gallez. 


    Ainsi, nous avons la preuve que les judéo-nazaréens n’avaient pas du tout disparu au début du VIIe siècle, puisque leur lectionnaire, avec le Pentateuque (tora) et l’Évangile (celui de Matthieu, injil), se retrouve dans l’actuel Coran. A partir de ce moment, nous avons une « grille » qui va nous faire avancer dans l’explication des événements qui vont se produire dans la pre­mière moitié du VIIe siècle. Cette découverte d’Edouard-Marie Gallez va lui permettre de bâtir une hypothèse scientifique qui va « coller » à la réalité géographique et historique.

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:56

    .
    Les origines hébraïques de l’islam : démonstration par la prière 


    Les découvertes récentes de la recherche historique ont montré que l'islam provient de la transmission aux Arabes d'une ancienne espérance messianiste née en milieu judéo-chrétien hétérodoxe, développée et portée par le groupe des judéonazaréens (les "nasara" / "nazaréens" que décrit le Coran). Ethniquement issus des Hébreux, ils ont transmis aux Arabes le substrat biblique que l'on retrouve dans le Coran, le projet musulman de conquête du monde au nom de Dieu, et bon nombre de leurs traditions : circoncision, pèlerinage, rites d'abattage ou de pureté, et également prière, comme l'illustre cette vidéo.
     

    Comme le dit le Coran :
     
    Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : "Nous sommes NAZARÉENS." C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil.

    (Sourate 5, Al Maidah, v. 82)

     
    Il est, parmi les Gens de la Torah [Les Juifs] une communauté droite qui, aux heures de la nuit, RÉCITE LES VERSETS D'ALLAH EN SE PROSTERNANT. Ils croient en Allah et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. [ce sont les Nazaréens, ou judéonazaréens].

    (Sourate 3, Al Imran, v.113-114) 
     
    Pour aller plus loin : 
    [ltr]http://legrandsecretdelislam.com[/ltr]
     - on pourra y lire et y télécharger librement une synthèse de ces découvertes.
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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 11:59

     L'apparition de l'islam à partir du mouvement messianiste judéonazaréen.

    "L'islam au risque de l'histoire" - Débat Olaf/Karim autour du Grand Secret de l'Islam   


    Débat entre Karim al hanifi (membre du défunt Collectif al Hanifiyyah, familier des débats interreligieux de la Casbah, membre du Centre de Recherche en Religions Comparées) et Olaf (auteur du Grand secret de l'islam), au sujet du "grand secret" de l'islam et de la thèse de l'apparition de l'islam à partir du mouvement messianiste judéonazaréen. Enregistré le 17 mars 2016. Consulter ci-dessous les références :

    * télécharger librement le livre Le Grand Secret de l'Islam : http://legrandsecretdelislam.com
    * télécharger la bibliographie et les références des sources et recherches évoquées dans le débat : http://bit.ly/1RuDLJS
    * site du P. Edouard-Marie Gallez : http://www.lemessieetsonprophete.com/

    Documents et sources évoquées dans le débat
    * document conducteur de l'intervention d'Olaf : http://bit.ly/1RrJKoQ
    * article du P.E-M Gallez "Une lecture araméenne du Coran confirmée par le turc" : http://www.lemessieetsonprophete.com/...
    * article du P.E-M Gallez “Gens du Livre” et Nazaréens dans le Coran" : http://www.lemessieetsonprophete.com/...
    * Site de l'initiative Corpus Coranicum où sont analysés et mis en lignes les fragments coraniques anciens : http://www.corpuscoranicum.de/
    * Livre de Robert Hoyland, Seeing Islam as others saw it, où les sources évoquées par Olaf sont décortiquées une par une : http://bit.ly/1Rbw8ZB

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    Message  Arlitto Mer 21 Avr 2021 - 12:01

    L’Islam ébranlé en ses fondations


       C’est un véritable séisme, qui depuis déjà plusieurs décennies, secoue violemment les fondations de la religion issue du Coran. Les origines de l’Islam sont mises à mal par des historiens et des exégètes. Des vérités sans doute bien difficile à entendre, et qui pour la plupart des croyants restera inaudible, et pourtant, les recherches sont sérieuses et les conclusions convaincantes. Qu’en seront les conséquences pour l’Islam dans les décennies et siècles à venir ? Il est bien difficile de l’imaginer.

    Toutes ces références sont disponibles sur le net :
    1 : Christoph Luxenberg, un séisme dans les études coraniques par Rémi Brague
    2 : Entretien avec Edouard-Marie Gallez sur les origines de l’Islam
    3 : La première dissidence chrétienne et les origines de l'Islam  par J. Habib Allah
    4 : La question épineuse de l’origine de l’Islam par Jérôme
    5 : Conférences de Frère Bruno Bonnet-Eymard : Exègèse du coran (dailymotion)

    Un travail d’historien et d’exégète
       L’article d’Andreas Gorke est symptomatique de ce qui se passe depuis cent ans dans la recherche sur les origines de l’Islam : du XVIIe au milieu du XIXe siècle, les savants occidentaux ont pris pour acquis ce que les musulmans leur servaient sur l’histoire de leur origine avec des milliers de textes, des catalogues, des historiographies, ces récits renfermant les détails très précis sur la vie, la mort, l’œuvre du fondateur et de ses compagnons. Eblouis, ils se sont mis à l’étude pour finir par expliquer au milieu du XIXe siècle que tout était connu sur l’histoire de l’Islam et qu’il n’y avait rien à ajouter.

    Tout ceci a été remis en cause au début du XXe siècle par Ignaz Goldziher, érudit austro-hongrois qui fut le premier à montrer le processus de fabrication des hadith -traditions- petits récits racontant les faits et gestes de Mahomet dont l’ensemble des recueils constitue la Sunna (la Tradition) et qui est normative à l’égal du Coran. Ce n’est pas moins l’influence d’un groupe antérieur à l’origine de l’Islam, qui est acceptée par beaucoup d’auteurs de la première moitié du XXe siècle, que les doutes qui se portent sur la fiabilité des sources Islamiques, en tant que relatant une histoire qui s’est réellement passée, qui vont être mises en cause en 1910 par l’article fondateur du jésuite Henri Lammens au sujet de Mahomet.

    Un contexte antérieur chrétien

       C'est à peine une vingtaine d'années après la disparition de Jésus qu'eurent lieu les premières dissensions sérieuses dans la communauté. Les disciples que Jésus avait recrutés de son vivant, et en particulier les apôtres auxquels il avait confié la proclamation de son message, étaient tous d'origine juive, et le groupe que constituaient ses adhérents n'avait pas rompu ses attaches avec le judaïsme. 

    Ainsi, le livre des Actes des Apôtres nous montre à plusieurs reprises les premiers chrétiens - qui portaient alors le nom de Nazaréens - fréquenter le temple de Jérusalem et les synagogues. Les Nazaréens pouvaient passer pour n'être qu'une secte juive de plus, comme l'étaient depuis longtemps les pharisiens, sadducéens et autres esséniens. Juifs de naissance dans leur immense majorité, ils continuaient à pratiquer la Torah, législation ancestrale que l'on disait remonter à Moïse. Circoncision, interdits alimentaires, sabbats faisaient partie du patrimoine des Nazaréens et des autres Juifs. Tout ce qui distinguait le nouveau mouvement, c'était sa croyance que le Messie était déjà venu et que, temporairement occulté, il allait revenir en gloire à la fin des temps. La croissance exponentielle du groupement nazaréen provoquait, il est vrai, des jalousies et des tensions avec les groupes plus anciens du judaïsme, mais jamais l'appartenance des Nazaréens au peuple d'Israël ne fut remise en cause.

    Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangélique aux pays limitrophes, comme l'Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu'aux confins de la Chine et la côte Ouest de l'Inde, en plus de la totalité de la Péninsule arabique, jusqu'au Yémen et l'Ethiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples Arabes, ils aient utilisés, entres autres langues, la langue des Bédouins, c'est-à-dire l'arabe. Afin de répandre les Evangiles, il leur fut nécessaire d'utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l'arabe était un ensemble de dialectes qui n'avaient pas de forme écrite, les missionnaires n'avaient pas d'autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c'est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l'arabo-araméen.

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      La date/heure actuelle est Jeu 21 Nov 2024 - 11:28