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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Yahweh – c’est plus qu’un Nom !

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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 3:58

    Yahweh – c’est plus qu’un Nom !


    L’argument habituel selon lequel n’importe quel nom est acceptable lorsqu’on nomme le Père céleste non seulement transgresse la sainteté du Nom personnel de Yahweh qui fut révélé, mais est également une attaque contre le véritable culte.

    Actuellement, une poussée vers l’unification en une religion New Age monolithique est en train d’atteindre son but de la même manière – exploitant des mots clés qui sont importants pour un culte correct et les redéfinissant en vue d’une consommation de masse et des fins iniques.


    Dans le 44e chapitre de Jérémie, nous voyons notre Père Céleste Yahweh complètement dégoûté de Son peuple et prêt à Se laver les mains à leur propos. Nous voyons un Père excessivement patient qui en a finalement eu assez de Ses enfants rebelles qui insistaient pour avoir leur propre manière de rendre un culte quoi qu’il en coûte.


    Après tous les prophètes qu’Il leur avait envoyés pour les avertir, après toutes les épreuves qu’ils n’ont pas réussies à surmonter et toutes les plaies et les difficultés qu’ils ont endurées à cause de leur désobéissance, rien n’avait réellement changé.

    À présent le peuple dit avec mépris au prophète : « 
    Nous ne t’obéirons en rien de ce que tu nous as dit au nom de [Yahweh]. Mais nous voulons agir comme l’a déclaré notre bouche, offrir de l’encens à la reine du ciel, et lui faire des libations, comme nous l’avons fait, nous et nos pères, nos rois et nos chefs, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem. Alors nous avions du pain pour nous rassasier, nous étions heureux, et nous n’éprouvions point de malheur » (Jérémie 44:16-17).


    Ici, Juda est ouvertement vindicatif et dédaigneux, comme un enfant désagréable qui se conduit mal dès que ses parents ont le dos tourné. Ce peuple rebelle continue à vouloir adorer les dieux païens. Peu importe ce que Yahweh dit ou fait, ils désirent suivre l’apostasie de la majorité des religions qui les entourent.


    Pour Yahweh il est temps de prendre des décisions drastiques. Allez-y, dans ce cas, leur dit Yahweh. Respectez votre parole de rendre un culte plein d’erreurs, comme les païens autour de vous. Mais sachez ceci, vous ne pouvez plus utiliser mon Nom. Notez :


    « Écoutez la parole de [Yahweh], vous tous de Juda, qui demeurez au pays d’Égypte ! Voici, je le jure par mon grand nom, dit [Yahweh], mon nom ne sera plus invoqué par la bouche d’aucun homme de Juda, et dans tout le pays d’Égypte aucun ne dira : [Yahweh Elohim] est vivant ! » (Jérémie 44:26).

    Ceci est une punition pour leur refus de Lui rendre un culte dans la vérité. Il ne veut pas que Son Nom soit lié à eux ou leur péché de rébellion.


    Le Nom identifie le véritable culte


    La leçon pour nous revient à ceci :Vous ne pouvez pas Lui rendre un culte correct sans utiliser Son propre Nom personnel. Son Nom définit le Père comme le culte qui est uniquement le Sien. Le seul vrai culte dans la Bible se rend dans et par Son Nom révélé.


    Nous apprenons dans Apocalypse 7:3, 14:1 et 22:1-4 que les 144 000 fidèles qui sont scellés à la fin des temps sont scellés avec Son Nom sur leur front. Son Nom sépare les véritables adorateurs des faux et leur donnera littéralement une protection lors de la tribulation des derniers jours.


    Notez ce que Jacques dit au peuple assemblé à Jérusalem : « Simon a raconté comment [Elohim] a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom » (Actes 15 :14).
    Les païens doivent quitter leur faux culte et adhérer au véritable Nom. Le vrai culte et Son Nom vont de pair et ne peuvent être séparés.


    Ceux qui connaissent le vrai Nom mais persistent à le remplacer par des titres sont encore dans l’Égypte spirituelle, continuant, de fait, à sacrifier à la reine des cieux parce qu’ils n’en sont pas encore arrivés à connaître le véritable Père, connaissance qui vient en usant de Son Nom personnel.


    Il n’y a qu’une vérité clairement montrée tout au long des Écritures et c’est celle-ci : Son Nom et vrai culte vont main dans la main, ils ne peuvent être séparés. Il interdit à l’homme de substituer Son Nom avec un autre, de même qu’Il ne permet nul autre culte que celui qu’Il prescrit.


    En nous montrant dans Jérémie 44 qu’il n’est pas permis aux adorateurs apostats d’user de Son Nom, Il nous montre également que nous ne pouvons uniquement, et véritablement, adorer que dans Son Nom.
    Le vrai Nom n’est pas seulement une question de « savoir qui Il est » lorsque nous rendons un culte ou Lui faisons appel. C’est plus qu’une identité. Son Nom est la différence entre être dans la vérité et être en dehors de la vérité. C’est la différence entre un culte qui Lui plaît et un culte qui L’irrite.


    Cette vérité est difficile à accepter pour certains comme il l’est, pour eux, d’accepter le Sabbat à la place du dimanche. Ce n’est rien d’autre que 2 000 ans d’une tradition bien ancrée qui les rend confus. Tout ce qu’ils ont besoin de faire c’est de permettre à Yahweh d’œuvrer avec leur cœur – leur montrer la vérité – et ils verront la différence.
    Son Nom identifie Son peuple comme il définit la bonne manière d’adorer.


    Le prophète écrivit : « [Yahweh], écoute ! [Yahweh], pardonne! [Yahweh], sois attentif ! agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô mon [Elohim] ! Car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple » (Daniel 9:19). 
    Dans notre culture, les noms ne sont tout au plus que des étiquettes. Mais en aucun cas avec Yahweh. Son Nom signifie le seul et unique véritable Père Céleste en opposition aux fausses divinités des cultes apostats. Son Nom est un véritable moyen d’identification, un lien vers le seul véritable Créateur.


    La simple leçon pour Israël et pour nous est celle-ci : Rejetez le véritable culte et vous rejetez Son Nom. L’inverse est également vrai : Rejetez Son Nom pour un nom de substitution, et vous n’avez plus l’authentique, véritable culte des Écritures. Les deux sont inséparables.


    Un danger dans l’indifférence à l’égard du Nom
    Les noms et les mots ont une puissance telle que vous ne l’avez jamais peut-être considéré. Existe-t-il un quelconque danger dans la notion que n’importe quel nom est acceptable pour rendre un culte à notre Père Céleste ?
    En dehors du fait de nous tenir éloigné de la vérité, la nonchalance typique concernant le Nom du Père Céleste, et Son culte atypique, fait partie intégrante de l’indifférence générale qui va ouvrir les portes à la fausse religion universelle qui prendra bientôt le contrôle. Au cœur de ce système existera un dirigeant religieux démoniaque qui exigera un culte à l’échelle mondiale.


    Un livre titré New Age Bible Versions détaille la façon dont la voie est préparée pour la grande séduction. Il révèle que les nouvelles traductions des Écritures prennent des mots et des termes importants associés au vrai culte, et les universalisent pour attirer un large spectre de croyants.


    Mis publiquement en évidence très récemment est le retrait des références masculines de Yahweh dans des Bibles et des livres de chants et leur remplacement par des références générales et des pronoms comme « Elle » pour « Il » (alors même que le culte de l’ancienne déesse féminine Sophia revient dans les églises).


    En définitive, des tentatives seront faites pour inclure toutes les personnes des diverses croyances sous une seule religion globale. Pour accomplir cela, l’utilisation des mots dans les nouvelles Bibles aidera de nombreuses personnes et leur rendra plus aisé leur entrée dans le faux culte.


    Le mouvement est actuellement subtil ; néanmoins, une fois le christianisme rendu plus souple, la soumission complète à une religion mondiale dominante viendra rapidement.
    Paver la voie de cette religion universelle consiste en une réorientation des croyances par le moyen de la manipulation des mots. Inconscient de ce qui est train d’arriver, les masses acceptent une nouvelle terminologie qui les éloigne davantage du peu de vérité qu’elles avaient.


    Des titres qui réjouissent Satan
    Allons dans Luc 4:8. Il s’agit de la réponse de Yahshua à l’invitation de Satan de se prosterner et d’adorer ce dernier : « Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras [Yahweh], [ton Elohim], et tu le serviras lui seul. »
    La version Louis Segond écrit « le Seigneur, ton Dieu ». L’araméen ou l’hébreu, que parlait Yahshua, se lit « Yahweh ton Elohim ». Mais même en grec, le Nom de Yahweh serait resté inchangé.
    Si Yahshua avait vraiment dit « le Seigneur, ton Dieu », Satan en aurait été heureux. Pourquoi ? Parce qu’Il aurait pu se référer à Satan lui-même. L’apôtre Paul appelle Satan le « dieu de ce siècle » dans 2 Corinthiens 4:4. Dans Matthieu 12:24, Satan est appelé Béelzébul, qui est un autre terme pour « Seigneur des mouches ».


    Dans les faits, notre traduction française dit : il est écrit, tu adoreras le seigneur ton dieu – qui peut être tout aussi bien Satan dans ce cas-ci – et tu le serviras lui seul.
    Nous pouvons voir comment l’adversaire se réjouit lorsque, de nos jours, des personnes sont amenées à rendre un culte avec des titres communs. Agir ainsi les éloigne du vrai Père tandis qu’un faux est mis à Sa place au travers d’un titre générique et incorrect.


    Toutes les fois que nous n’adorons pas Yahweh avec Son vrai Nom, nous sommes en danger d’invoquer de faux dieux créés par le Père du mensonge lui-même – même si cela est fait dans l’ignorance.
    Changez le nom de celui que vous adorez et vous changez celui que vous adorez et la maniÈre dont il est adoré. Substituez-Le par un titre universel et vous vous éloignez du vrai Yahweh. Il ne s’agit pas d’une simple question de sémantique ; ce n’est pas un simple choix entre deux alternatives. C’est une question de vraie ou fausse identité – et d’un bon culte face à un faux culte !


    C’est la raison pour laquelle Yahweh a la caractéristique de Se présenter Lui-même par Son Nom en premier lieu, et ensuite Il spécifie le culte qu’Il attend : « Je suis [Yahweh], c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles » (Ésaïe 42:8). Dans Exode 3, Yahweh dit à Moïse que Son Nom est Yahweh, à la suite de quoi Il explique comment Il va faire sortir Israël hors d’Égypte. Ils allaient connaître le vrai culte, y compris les jours saints, après avoir appris Son Nom personnel.


    Le pouvoir par les mots
    Nous établissons nos croyances par le langage. Le langage peut inspirer, convaincre, et défier, de la manière dont Yahshua l’a utilisé ; ou il peut être utilisé pour manipuler ou subjuguer, comme les dictateurs l’ont fait tout au long des siècles. Les mots peuvent influencer les émotions et les opinions, comme dans un bon film ou un bon livre.
    Même les maris, les femmes, et les enfants savent ce qu’un mauvais ou un bon mot peut signifier dans leurs relations.
    L’utilisation de titres comme « dieu » ou « seigneur » encourage l’universalisme, ce qui est à l’exact opposé de la vraie foi. Le véritable culte est spécifique, étroit, bien défini, et comprend un nombre relativement petit de fidèles identifiant le vrai Père par Son Nom (Matthieu 7:14).


    La voie de l’erreur menant à la destruction est large et nombreux sont ceux qui y marcheront, dit Yahshua (v.13). L’une des manières par lesquelles cela s’accomplit est par l’argument selon lequel la façon dont nous Le nommons ne fait aucune différence. N’importe quel nom ou titre est acceptable.
    Comme expliqué ci-dessus, des titres comme « dieu » ou « seigneur » sont généraux et s’appliquent à de nombreux et différents dieux, ainsi qu’à Satan lui-même. Les idoles païennes, pareillement, sont appelées par les mêmes titres communément utilisés comme noms pour le Père Céleste.
    Les titres ne fixent pas d’identité personnelle. Ils sont comme des « êtres humains » génériques. Faire appel à « Dieu », c’est comme appeler votre voisin « la personne ».


    La nouvelle Babel actuelle
    Même le Nom sacré du Créateur Lui-même peut perdre son importance lorsque nous permettons à d’autres de faire des manipulations de mots et des substitutions de noms.
    Centré sur l’être humain, le mouvement humaniste qui débuta à la Renaissance est finalement en train de réussir à éliminer le langage lié au péché, qui provient d’une puissance supérieure. Dans la société en général nous n’entendons encore que très rarement des termes comme « immoralité », « vivre dans le péché », « fornication », « vertueux », et d’autres encore.
    De nos jours, l’homme a décidé d’appliquer ses propres standards définissant ce qui est bien ou mal. Le péché et toutes références qui y sont faites sont rejetés, car le péché admet l’existence d’un Père céleste, et cela entre en conflit direct avec l’idée que l’homme lui-même est omniscient.


    Notre culture est en train de bâtir une nouvelle tour de Babel, où chacun parle le même langage du relativisme moral. Ce mouvement est en train de changer la manière dont les personnes pensent le sujet du bien et du mal lui-même, et ce en changeant leur langage et la manière dont le bien et le mal sont exprimés. Des forces travaillant en coulisse ont pris le contrôle de la puissance du langage pour promouvoir leurs propres agendas.
    Tout ceci fait partie d’une réorganisation des croyances fondées sur la Bible – afin de remplacer la moralité traditionnelle et biblique avec des croyances humanistes. Cela, à son tour, préparera la voie de l’homme impie.
    À la place de normes bibliques, nous avons aujourd’hui du « politiquement » correct. Comme l’a écrit un auteur : « Le politiquement correct est une tentative d’éliminer la liberté d’expression pour ceux qui tiennent aux valeurs traditionnelles et aux croyances religieuses. C’est une censure sociale évidente en vue d’étouffer la vérité. »


    Mais les plus grandes implications sont celles qui tendent à falsifier la nature même du Tout-puissant Yahweh et Sa Parole. Satan s’est mis en marche, cherchant à oblitérer Yahweh et Sa vérité dans une poussée finale afin de tout préparer pour son propre Anti-messie.
    Ce ne sont pas uniquement les mots de tous les jours qui sont modifiés et maltraités en vue d’un objectif inique, mais aussi la Parole de Yahweh elle-même. Un récent rapport souligne qu’un important éditeur emballe ses Bibles pour une distribution mondiale avec l’insigne « La Bonne Nouvelle pour un Nouvel Âge ».
    Plus troublant encore est la façon dont les nouvelles versions jouent avec le texte lui-même.


    Satan en tant que Dieu
    Ceux qui se méprennent sur le côté significatif des mots et des noms nous disent que la façon dont vous appelez le Père n’a aucune importance. Ils disent : « Peu importe, Il sait de qui vous parlez ». Étrangement, cependant, ceux qui nous disent ceci emploient exclusivement les mêmes titres « Seigneur » et « Dieu » qui, de part leur usage universel reviennent à être des faux noms de remplacements.
    Ayant été éloignés du Nom Yahweh, qui identifie le vrai Tout-puissant de cet univers et le culte précis qu’Il demande, les croyants modernes ont inconsciemment acceptés un titre générique qui les éloigne également du vrai culte attaché à Son Nom.
    Sans surprise, Satan a usurpé ce titre. Les écrits New Age et sataniques décrivent Satan en des termes qui sonnent bibliques, l’appelant le Dieu Divin, disant que Lucifer est Dieu, le porteur de lumière, le sauveur du monde.
    Ce fait aidera à accomplir la prophétie d’Apocalypse 13:4 :


    « Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » 
    Mais comment cela pourrait-il arriver ? Très simplement. Les masses nomment déjà leurs dieux avec les mêmes termes et titres respectés tant dans le christianisme que dans le satanisme.


    L’avertissement de Yahweh ignoré
    Un petit peu plus de séduction et ils transfèrent simplement les titres d’un individu à l’autre ! Par définition, des titres peuvent s’appliquer à bon nombre de personnes ou de dieux.
    C’est l’accomplissement final de Deutéronome 32:17 : « Ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas [Elohim], à des dieux qu’ils ne connaissaient point, nouveaux, venus depuis peu, et que vos pères n’avaient pas craints. »
    Il y a de nombreux nouveaux « dieux » faisant surface en cette époque de New Age. Notre société est sous l’emprise croissante d’un culte païen et de ses nombreuses fausses divinités.
    Mais le plus gros est encore à venir. La véritable adoration de l’Anti-messie débute par la transgression de l’avertissement d’Exode 23:13, qui nous est tout autant applicable à nous comme il l’a été à Israël il y a 3 000 ans :
    « Vous observerez tout ce que je vous ai dit, et vous ne prononcerez point le nom d’autres dieux : qu’on ne l’entende point sortir de votre bouche.» 


    Yahweh savait clairement ce qu’Il faisait en nous donnant cet avertissement. Il est Yahweh Tout-puissant, le seul Vrai Père d’en haut. Son Nom Le définit et Son Nom L’identifie, comme c’est le cas pour ceux qu’Il appelle Son Peuple – ceux qui sont appelé de Son Nom (Ésaïe 43:7).

    Liens :

    http://www.yrm.org/

    http://yrm.org/literature.htm

    http://www.yrm.org/

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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 3:58

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    Le tétragramme YHWH
     (יהוה) est un nom hébraïque se composant des quatre lettres yōḏ (י), hē (ה), wāw (ו), hē (ה). Le terme de « tétragramme » vient du grec et signifie « mot de quatre lettres ».



    Présenté comme le « nom propre » de Dieu dans le judaïsme, «YHWH» est désigné comme « le Tétragramme », avec une majuscule. Ses quatre lettres sont issues de la racinetrilittère היה (HYH) du verbe « être ». Le Tanakh (la Bible hébraïque) rapporte que ce nom fut entendu par Moïse au sommet du mont Horeb dans le désert du Sinaï, lors de l'épisode du Buisson ardent.


    Dans son ouvrage Mishné Torah, Maïmonide explique que seuls les prêtres du Temple de Jérusalem étaient habilités à prononcer le Tétragramme, lors de la bénédiction sacerdotale quotidienne des fidèles. Après la mort du grand-prêtre Shimon HaTzadik au iiie siècle av. J.-C., les prêtres ont cessé de réciter cette bénédiction qui accompagnait le Nom.


    La prononciation originelle du Tétragramme demeure imprécise depuis cette époque. En outre, comme seules les consonnes étaient écrites, il est impossible de reconstituer le Nom avec certitude6.


    Le Talmud énonce l'interdiction de le prononcer, en vertu du Troisième Commandement: « Tu ne prononceras pas le nom de YHWH en vain… » Dans leurs prières ou pendant la lecture de la Torah, les Juifs le remplacent par « Adonaï », dont la traduction courante est « mon Seigneur », et « Adonaï » est remplacé par « HaShem », « Le Nom », dans la vie de tous les jours. L'écriture du tétragramme dans la Bible s'est standardisée dans le contexte de l'évolution d'un polythéisme vers le monothéisme et de la sacralisation du nom, probablement pour le distinguer de l'élément divin yahu dans des noms propres théophores.


    Certaines traductions bibliques l’ont parfois transcrit par « Yahvé », « Yahweh » ou « Jéhovah ». Depuis le pontificat de Benoît XVI, l’Église catholique préconise, entre autres par respect pour les juifs, de ne plus prononcer « Yahvé » mais d'employer à la place l'expression « le Seigneur ».




    Le tétragramme YHWH et sa traduction par "Éternel"
    Le tétragramme YHWH est un nom divin fréquemment employé dans l'Ancien Testament (plus de 6500 fois). Mais si vous ouvrez une Bible en version française, vous aurez peu de chances de le trouver: dès avant l'ère chrétienne, les Juifs ont cessé de le prononcer, considérant qu'il était ineffablement saint. Lorsque les Massorètes, ces savants juifs des Ve au Xe siècles, ont effectué leur travail de ponctuation et de vocalisation du texte biblique afin d'en perpétuer la juste lecture, ils ont donc établi ce que l'on appelle un qeré perpétuel: ils ont placé sous les consonnes du tétragramme YHWH les voyelles d'un autre nom divin, Adonaï (traduit par Seigneur), à savoir e bref, o, a. Ils indiquaient par là que le lecteur devait prononcer Adonaï et non pas Yahvé lorsqu'il voyait le tétragramme; mais plus tard certains ont cru, à tort, devoir lire les consonnes de YHWH avec les voyelles d'Adonaï, et ont pensé ainsi que Jéhovah était le véritable nom divin, alors qu'il n'avait jamais été prononcé de cette manière.


    Le sens exact de YHWH est controversé. On le rattache ordinairement à la racine HWH, devenue HYH, racine du verbe être que l'on retrouve dans le célèbre récit de la révélation de Dieu à Moïse, en Exode 3:14: Je suis celui qui suis.


    Que faire face à diverses données ?
    La solution la plus économique serait de retranscrire simplement YHWH ou Yahvé, mais c'est prendre le risque de choquer les Juifs dans leur sensibilité. Remplacer Yahvé par Adonaï – ou Seigneur – comme le font bien des versions françaises récentes, c'est d'une certaine façon appauvrir le texte, et cela pose problème dans les expressions jumelées Adonaï Yahvé (ex. Deutéronome 9:26). Il peut être intéressant de noter que dans le Nouveau Testament, lorsque des versets de l'Ancien Testament portant le tétragramme sont cités, YHWH est certes remplacé par kurios qui signifie Seigneur, mais la citation renvoie souvent à Jésus-Christ.


    Pierre-Robert Olivétan (1506-1538) fut le premier à traduire la Bible française sur la base des textes originaux hébreu et grec (1535). Elève de Lefèvre d'Etaples, c'est lui qui amena à la foi son cousin Jean Calvin. Voici comment Olivétan explique son choix dans sa préface de la Bible:
     
    La "trouvaille" d'Olivétan
    C'est ainsi que les commentateurs des générations passées qualifiaient le terme Eternel choisi par Pierre-Robert Olivétan pour sa traduction française de la Bible. Alors que les langues européennes rendent le tétragramme YHWH par des mots communs ne reflétant pas le sens originel (Herrn, Lord, Signor, etc.) la langue française a ainsi bénéficié d'une traduction dynamique de premier ordre, reflétant au mieux le sens profond d'un terme hébreu que plusieurs textes de l'Ancien Testament interprètent (ex. Exode 3:14; 6:3; 34:6, etc.). Rappelons aussi que dans la perspective de faire ressortir la divinité de Christ, Jean, dans son Evangile, rapporte qu'à plusieurs reprises le Seigneur s'est affirmé comme étant le "Je suis" si proche du tétragramme YHWH (Jean 6:35, 48, 51; 8: l2; 9:5; 10:7, 9, 11, l4; 11:25; 14:6; 18:5-6, litt.)


    Pierre-Robert Olivétan
    Lorsque les Vaudois du Piémont invitèrent le réformateur Guillaume Farel au Synode de Chamforans (Val d'Angrogne,1532), ces chrétiens – qui s'exprimaient en français mais ne possédaient pas de Bible dans leur langue – décidèrent à l'unanimité la traduction et l'impression d'une Bible française sur la base des textes originaux. Ils s'engagèrent à fournir les fonds nécessaires à cette entreprise alors qu'il appartiendrait à Farel de trouver le traducteur compétent pour exécuter ce travail. Ces pauvres paysans, chassés de France par les persécutions et établis depuis quelques décennies au Val d'Angrogne, rassemblèrent effectivement en deux ans 500 louis d'or – une somme considérable pour l'époque – témoignant ainsi leur amour pour le Seigneur et sa Sainte Parole...


    Farel connaissait bien l'homme capable de mener à bien cette entreprise: Pierre-Robert Olivétan qui, avant 1532, avait déjà traduit en français pour son édification personnelle tout l'Ancien Testament hébreu et tout le Nouveau testament grec. Mais par excès d'humilité, Olivétan se récusa, estimant que d'autres seraient plus capables que lui pour accomplir une tâche de si grande importance. Cependant lorsqu'en 1534 Farel emmena Olivétan dans les Vallées du Piémont, ce dernier fut témoin de la ferveur de tous ces croyants qui s'étaient privés de beaucoup de choses pour financer l'édition de la Bible. Son cœur en fut si touché qu'en quelques mois il révisa et compléta son texte, qu'il data "des Alpes" le 12 février l535. La première édition de cette Bible sortit le 4 juin 1535 des presses de Pierre de Wingle de Serrières (dont on dit qu'il fut plus missionnaire qu'imprimeur).


    Olivétan n'aurait jamais voulu que son nom figure dans son édition de la Bible et, effectivement, on ne l'y trouve que sous forme d'acrostiche dans une dédicace faite en latin par l'un de ses amis. En lieu et place du nom du traducteur figurent


    A l'entête de la Genèse:"Dieu en tout"
    à l'entête du Nouveau Testament: "en Dieu tout"
    à la fin de l'Apocalypse: "tout en Dieu"
    En 1538, Olivétan quitta Genève pour évangéliser en Italie. Il y fut assassiné et nul ne sait où est sa tombe. Mais le martyr avait légué aux peuples de langue française l'héritage le plus précieux qui soit, une excellente édition de la Bible qui éclipsa toute autre traduction jusqu'à la parution des Bibles "modernes" (David Martin 1707, Jean Ostervald 1744, Louis Segond 1884 et 1910).
    Notons qu'aujourd'hui encore la traduction française Louis Segond (1910, Bible à la Colombe et Nouvelle Edition de Genève) reste de loin la plus répandue!


    Extrait de la préface d'Olivétan dans la Bible parue en 1535
    ... La bonne coutume a obtenu de toute ancienneté que ceux qui mettent en avant quelque livre en public le viennent à dédier à quelque prince, roi, empereur ou majesté plus souveraine... Je, ayant en main cette présente translation de la Bible, n'ai pas fait selon cette coutume... car Jésus, voulant faire fête à la pauvre Eglise, m'a donné cette charge... d'en faire un présent, à toi... à qui rien l'on ne présente...


    Lui veux-tu point donner ton amour et ta foi? Viens hardiment avec tous les plus braves, desquels les titres sont ceux-ci: Injuriés, Blâmés, Chassés, Décriés, Désavoués, Abandonnés, Mitrés, Décrachés, Chaffaudés, Exoreillés, Tenaillés, Flétris, Tirés, Traînés, Grillés, Rôtis, Lapidés, Brûlés, Noyés, Décapités, Démembrés, et autres semblables titres glorieux et magnifiques du Royaume des cieux.
     
    Le Tétragramme sur les monuments et Églises de Paris
     
    Le nom de Dieu apparaît près de 7000 fois dans le texte de la Bible sous la forme de quatre lettres, ou Tétragramme. Cette graphie en hébreu est transcrite en français par YHWH ou JHVH. Ce nom personnel de Dieu se retrouve plus de 50 fois en vingt endroits différents sur des monuments de Paris. 
      
    Églises : saint Sulpice (18 fois), saint Germain-des-près (2), Eglise du Dôme (3), Louvre (3), Saint-Pierre-du-Gros-Caillou (1), Saint Thomas-d’Aquin (3), Saint-Augustin (1), Notre-Dame-de-Lorette(5), Notre-Dame-de-l'Assomption (1), Saint-Roch (2), Notre-Dame des Victoires (1), Eglise Saint-Louis (3), Saint-Merri (3), Notre Dame de la Nativité de Bercy (1), Saint-Médard (1), La Chapelle de la Sorbonne (1), Eglise royale Notre-Dame du Val-de-Grâce (1), cimentière du Montparnasse (2), cimentière Père Lachaise (1), Synagogue (2), Cloître de l’hôpital Cochin (3).

    Yahweh – c’est plus qu’un Nom ! Ac5265_1124f426727b4f3691c722137c9e29ca


    Au Moyen Âge, « certains chrétiens qui lisaient la Bible dans sa version originale ont lu YHWH en lui appliquant la vocalisation du terme Adonaï, c’est-à-dire en intercalant ses trois voyelles « ĕ », « ō » et « ā », et obtenu ainsi le nom Jéhovah ». Cette hypothèse refait surface dans l'ésotérisme de la Renaissance, lorsqueJohannes Reuchlin émet une théorie sur le rapport entre le Tétragramme et le nom de Jésus. Dans son De verbo mirifico, il affirme que le nom de Jésus, retranscrit vers l'hébreu, donne le pentagramme YHSVH ou IHSUH, c'est-à-dire les quatre lettres du Tétragramme YHVH ou IHUH, au cœur duquel il en a inséré une cinquième, le Sh : ש (shin). Selon cette hypothèse, cette consonne supplémentaire rendrait le nom prononçable. Celui-ci se lirait alors Yehoshuah, c'est-à-dire Jésus. Cette théorie n'est pas retenue par les spécialistes de la langue hébraïque. Luther, lui-même traducteur de la Bible, l'avait déjà disqualifiée en expliquant que la prétendue similitude entreJéhovah et Jéhoshuah aurait nécessité non seulement l'ajout d'une consonne (le shin) à Jéhovah mais aussi la suppression d'une autre (le ayin de Jéhoshuah).
    YAHVÉ ou YAHWEH
     
    Le Dieu d'Israël, Yahvé, était connu avant Moïse chez d'autres peuples que les Hébreux : les anciens Phéniciens semblent avoir adoré un dieu Yo. Dans la Biblehébraïque, on trouve les formes abrégées Yahu, Yo ou Yah, la plupart du temps en composition, préposées ou postposées, dans des noms théophores (Yoiakin, Abia) ou dans des formules liturgiques (alléluia). Dans les papyrus juifs d'Éléphantine, on parle de Yaho.


    Les traditions bibliques associent Yahvé, le Dieu d'Israël, au mont Sinaï (ou Horeb) ; c'est le cas dans la poésie (Deut., XXXIII, Jug., V et Ps. LXVIII). Il est probable que cette montagne (dans l'Orient ancien, la montagne, demeure du dieu, était la réduction du cosmos, la Grande Montagne) fut considérée comme le lieu classique d'une manifestation d'une divinité, Yahvé, bien longtemps avant que les Israélites ne la connussent. Quand ils eurent adopté Yahvé, les Hébreux adorèrent en lui leur Dieu, unique : c'est ainsi que d'un dieu tribal ou national, ils allaient faire le Dieu cosmique.


    À lui seul, dans la religion biblique, Yahvé était de soi l'expression même dumonothéisme israélite. Dans l'Exode (III, 14), il semblerait que Yahvé (YaHWéH) dérive de la racine hébraïque HâYâH (« être », « devenir »). Or, la racine du mot n'est pas HYH, mais HWH, qui, en hébreu, signifie « désirer ». Aussi pense-t-on que Yahvé viendrait de dialectes amorrhéens, que parlaient les Patriarches et dans lesquels HWH (comme en araméen) signifie « être », « devenir ». Dès lors, Yahvé (YaHWéH) serait une forme verbale, causative, et voudrait dire : « Il fait être ». Les documents akkadiens fournissent des parallèles intéressants : des noms divins résultant de l'assemblage de cette forme causative et d'un substantif comme objet. À l'origine, Yahvé n'était peut-être que le premier élément d'un titre divin composé dont la Bible a conservé quelques exemples : Yahvé-Sabbaot (« Il fait être les armées ») ou Yahvé-Shalom (« Il fait être la paix »).
     
     
     Y H W H           
     " Celui Qui Est" a donné un  substantif  à  Mosheah (maladroitement traduit par moise qui ne donne aucunement la signification originale qui est "le sauvé") : c’est Y.H.W.H
    donc cette traduction du tétragramme  Ye-H-W-eH qui veut dire "Je Suis Celui Qui Est" ne peut pas être prononcer en-soi, nous ne pouvons pas dire à la place de "Celui Qui Est Le Tout-Puissant "


    "Je Suis" cela serait incorrect: car l'ineffable est imprononçable.


    mais "Celui Qui Est L'Eternel L'Admirable", Il a tout prévu pour la combinaison du tétragramme afin que l'on s'adresse vraiment à  Lui , et non à  une  déité,  effectivement la solution qui nous a été donné, le seul "chemin" est l'attribut de son "Essence Même" et non de son "Nom" que l'on ne connait pas encore (mais que l'on connaitra dès que "Celui Qui Est notre Sauveur" sera revenu voir livre de la révélation)


    ainsi sans prononcer l'ineffable on insére la troisième personne pour le désigner dans le tétragrammeainsi nous obtenons "Y a -H -ou//W -a H" = "C'Est Lui Qui Est" au lieu de l'ineffable Ye-H-W-eH " Ya -H -ou//W -a H" on le prononce phonétiquement Yahouah


    Ainsi dès lors où l'on s'adresse à Notre Créateur nous devons dire d'abord: "Toi Qui est Le...."
    - Toi Qui Est  le Créateur,
    - Toi Qui Est  le Sauveur
    - Toi Qui Est  le Roi des rois 
    - Toi Qui Est  le ............
    ainsi chaque individu devrait prononcer les qualificatifs ou attributs de "Celui Qui Est notre Père Céleste" dans sa langue d'origine afin que les sens n'en soient pas tordus
      Car c'est Le seul sustantif que nous a laissé le Créateur dans l'ancienne Alliance c'est Y.H.W.H
    ((Un substantif est une unité lexicale (généralement un mot) qui désigne une chose ou une notion par lui-même. Autrement dit, c'est un mot qui tient une fonction de nom dans une phrase.))          
        Et le tétragramme de" Celui Qui Est Le Créateur " en lettres hébraïques figure plus de  6800 fois dans les Saintes Écritures. 
         
        srcutons les écritures pour mieux saisir la Parole de "Celui Qui Est le Créateur", "Celui Qui Est notre Père Céleste":

    dans Exode 3:15 - Puis "Celui Qui Est notre Père Céleste"dit encore à Moshé : “ Voici ce que tu diras aux fils d’Israël :


    "Celui Qui Est,YHWH" de vos ancêtres, "Celui Qui Est ,YHWH"d’Avraham(Abraham),  d'Ytshak(Isaac) et d'Yakov(Jacob), m’a envoyé vers vous.
    C’est là comme on me nommera pour des temps indéfinis et c’est pour se le rappeler de génération en génération."


        (Isaïe 42:8) “ Je Suis YHWH. C’est là mon nom ; et je ne donnerai ma gloire à aucun autre , ni ma louange aux images taillées."


    (Psaume 83:18) pour qu’on sache que toi, dont le nom est YHWH, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre !


    (Isaïe 54:5) “ Car ton Créateur est , "YHWH" des armées est son nom ; et le Saint d’Israël est ton Rédempteur. Il se nomme  "YHWH" de toute la terre." 
    (Deutéronome 6:4) “ Écoute, ô Israël ! "Celui Qui Est le Créateur,YHWH"est un, Le seul YHWH".
    et je vous rajoute pour le Sauveur, l'Agneau Immolé, Le Fils d'YHWH, Le Rédempteur...

    c'est la même chose car le Père et Lui ne font qu'Un donc toujours le tétragramme en premier suivi du substantif exemple:
    "Y-aH-w/ou-aH Ha MoshéaH "qui signifie "Celui Qui Est Le Sauveur"

    en effet nous avons bien compris que jésus est une traduction maladroite et une ruse du diable, en français sauveur signifie "quelqu'un qui sauve" et vous comprenez bien que jésus ne veut rien dire en soi, c'est un  prénom donné par les hommes tel que jean ou bertrand ..dupont....et il n'a aucun rapport avec "Ha MoshéaH(Le Sauveur)"



    Lien : http://www.yhwh.fr/#!teragramme-yhwh/c1pr0

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    Yahweh – c’est plus qu’un Nom ! Empty Re: Yahweh – c’est plus qu’un Nom !

    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 3:59

    Milieux bibliques
    M. Thomas römer, professeur
    enseIgnement et recherche
    Cours : Le dieu Yhwh : ses origines, ses cultes, sa transformation
    en dieu unique (première partie)


    Le but de ce cours était de reprendre une question complexe et passionnante, celle de l’histoire du dieu dont parle la bible hébraïque, qui est devenu le dieu auquel se réfèrent, de manières différentes, les trois religions monothéistes. Cette question a été abordée avec les outils de la critique historique, philologique et exégétique.

    Comment peut-on, dans l’état actuel de nos connaissances retracer l’histoire de ce dieu depuis ses origines jusqu’à sa « victoire » sur les autres dieux et déesses et l’affirmation qu’il est le dieu unique ? La première partie du cours a été consacrée à la question des origines du dieu Yhwh jusqu’à son installation comme dieu national en israël et en Juda.

    Le nom, sa prononciation et sa signification
    La bible hébraïque (bH) contient deux textes, de provenance différente, qui parlent de la révélation du nom de Yhwh à Moïse, Exode 3 et Exode 6. Que montrent l’analyse et la comparaison de ces deux textes ?
    Les deux textes convergent dans l’idée que le nom de Yhwh a été révélé (pour la première fois) à Moïse. ex 3 situe cette révélation à l’Horeb, la « montagne de dieu » (anticipation d’ex 19), ex 6, dans le pays d’égypte. ex 3 cherche à donner une explication au nom divin ou à faire une allusion à ce nom en l’expliquant à l’aide de la racine h-y-h (« être »). ex 6 n’explique pas le nom, mais dit seulement que ce même dieu s’est présenté auparavant comme « el (shadday) ».

    bien que les deux textes datent au plus tôt du Vie siècle avant notre ère, ils semblent garder le souvenir que Yhwh n’a pas été depuis toujours le dieu d’israël et que sa relation avec israël est liée à la tradition de l’exode dans un sens large (égypte, séjour dans le pays de Madian, etc.). Le fait que, au moins dans un premier 400 THoMas rÖMer temps, Yhwh, en ex 3, ne réponde pas directement à la question de Moïse mais, avec une espèce de pirouette (« je serai qui je serai »), reflète peut-être déjà une sorte d’aversion pour la prononciation du nom du dieu d’israël.

    Comment le nom de Yhwh s'est-il prononcé ?
    La reconstitution traditionnelle « Yahvé » se fonde d’abord sur le témoignage de certains Pères de l’église (Clément d’alexandrie, Théodoret et d’autres). origène d’alexandrie (185-253), dans son commentaire sur le Ps 2, discute l’interdiction de prononcer le nom divin chez les Juifs et fait référence au nom divin en parlant simplement du « tétragramme » mais parfois aussi via le nom « Ἰαή » (ce qui semble correspondre à un « Yahwé »). néanmoins il sait aussi que, dans les noms propres, la prononciation du nom divin est « yhw ». et il cite, dans son Contre Celse, la forme de Ἰαώ en la présentant comme la prononciation des gnostiques.

    Une idée similaire se trouve chez Tertullien. À partir de cela, on a souvent considéré cette prononciation comme étant limitée aux groupes hérétiques, ce qui, pourtant, est faux. À eléphantine, les Juifs appellent leur dieu Yhw, yhh ṣb’t, dans des noms théophores on trouve l’élément : yh qui correspond peut-être à la prononciation yaho. Très intéressant aussi est un texte trouvé à Qumran 4QpapLXXLevb (fragment 20 = Lev 4,26-28) qui contient un fragment du Lévitique en grec où le tétragramme est rendu par ΙΑΩ. Cette prononciation se trouve probablement aussi dans une stèle votive de l’époque romaine du iiie siècle dédiée à Zeus sérapis (dieu créé par Ptolémée ier comme dieu national de grèce et de l’égypte) qui (après coup) a été identifié à iao (musée de Léon, espagne).

    La forme brève Yahu/o est largement attestée dans les noms propres bibliques et extrabibliques qui comportent cet élément théophore : Yirmeyahu, Yesha‘yahu, Yehonatan...

    À ces deux prononciations, il faut encore en ajouter une troisième « Yah » qui se trouve notamment dans l’exclamation hallelu-yah, mais aussi dans d’autres textes bibliques. selon le dossier biblique, la plupart des références pour « Yah »se trouvent dans les Psaumes. Quant aux autres attestations, ce sont également des textes hymniques. on peut donc en déduire que Yah est une variante liturgique. on aurait alors deux variantes principales du nom divin : la forme longue yhwh et la forme courte yhw. La question se pose alors de savoir quelle est la relation entre ces deux formes. on devrait peut-être partir de l’idée que les deux variantes du nom
    coexistaient et que la forme courte était largement utilisée dans les noms propres théophores mais pas de manière exclusive. on pourrait également se poser, à la suite de Weippert1, la question de savoir si le nom divin a été prononcé différemment dans le nord et dans le sud. on pourrait aussi spéculer sur le fait que le tétragramme s’impose dans la rédaction du texte biblique dans le contexte de l’interdiction de prononcer le nom divin. Puisqu’on a dû garder la vocalisation dans les noms propres, on a du coup repris pour le nom divin une forme longue peut-être moins usitée à l’époque perse pour distinguer le nom imprononçable de l’utilisation des
    noms théophores.

    1. M. Weippert, « Jahwe », Jahwe und die anderen Götter. Studien zur Religionsgeschichte
    des antiken Israel in ihrem syrisch-palästinischen Kontext (FaT 18), Tübingen, Mohr siebeck,
    1997, p. 35-44.
    MiLieUX bibLiQUes 401

    Le refus du judaïsme de prononcer le nom divin
    Ce refus est attesté dans les manuscrits grecs de la bH qui, pour la plupart, attestent un kurios à la place du tétragramme ce qui correspond à l’hébreu ’adonay (« seigneur »). Les raisons pour ce refus sont sans doute multiples :

    – Yhwh est un nom propre ; dans le cadre d’une conception monothéiste, il ne
    convient guère que le dieu unique porte un nom qui sert à le distinguer d’autres
    divinités.
    – Une certaine interprétation du Décalogue : « tu n’utiliseras pas le nom de ton
    dieu pour la futilité » et une certaine sacralisation du nom.
    – L’utilisation du nom dans des contextes magiques.

    Cette interdiction s’est sans doute faite progressivement. dans la Mishnah, on trouve l’idée que le grand prêtre, le jour du Yom Kippur, peut, dans le saint des saints, prononcer le nom divin (mYom 6,2 ; ce qui peut refléter une pratique durant les dernières décennies de l’existence du temple de Jérusalem). Chez les samaritains existe la tradition selon laquelle le grand prêtre transmet secrètement la prononciation à son successeur.
    alternativement au substitut adonay/kurios on trouve dans certains manuscrits grecs, au lieu de kurios, théos. Cela peut refléter l’idée de remplacer le tétragramme par élohim (cf. dans la bH des passages où se trouve l’expression yhwh ’lhym). on aurait donc eu, dans un premier temps, plusieurs manières d’indiquer le fait que le tétragramme ne peut se prononcer (voir aussi dans certains manuscrits de Qumran.

    l’écriture du nom divin en caractères paléohébraïques).

    La signification du nom
    C’est une question qui donne lieu à de longs débats passionnés. il faut peut-être avec van der Toorn2 relativiser un peu cette question. est-il si important pour nommer/invoquer quelqu’un de savoir l’étymologie de son nom ? Cette étymologie peut être oubliée, elle peut être obscure et ne pas jouer de rôle important au niveau d’un culte qu’on rend à telle ou telle divinité ; et le nom ne définit pas nécessairement la « nature » d’une divinité.

    Exode 3 présuppose un lien entre le nom divin et la racine h-y-h (« être »). Mais s’agit-il vraiment d’une tentative d’expliquer l’étymologie du nom ou seulement d’un jeu de mots à partir d’une idée théologique selon laquelle le dieu d’israël échappe à la mainmise de l’homme (« je serai qui je serai ») tout en lui promettant assistance et accompagnement (« je serai avec toi »).

    1. néanmoins l’explication à partir d’une racine « être » est souvent acceptée. a) À partir des noms propres amorites attestés à Mari, comme Yaḥwi-ilum (« el est ; se manifeste ») ; Yaḥwi-adad, etc. selon W. von soden3, le fait qu’il manque pour le « Yahwé » biblique le nom de la divinité est une preuve que les israélites avaient, dès les origines, une conception plus abstraite de dieu que leursvoisins.
    2. K. van der Toorn, « Yahweh », DDD (2e éd.) 1999, p. 910-919.
    3. W. von soden, « Jahwe ‘er ist, er erweist sich’ », dans Müller H.-P. (éd.), Bibel und Alter Orient. Altorientalische Beiträge zum Alten Testament von Wolfram von Soden
    (BZAW 162), berlin, Walter de gruyter, 1985, p. 78-8402 THoMas rÖMer

    b) W. albright4 accepte également l’étymologie biblique ; le « a » sous la préformante est pour lui l’indicatif d’une forme causative : « celui qui fait être », « celui qui crée ». il pense qu’il s’agit à l’origine d’une certaine manifestation d’el, le nom complet aurait été *’ēl yahweh yiśrā’ēl, « el donne la vie/crée israël ». Le problème qui se pose est double : l’hébreu n’atteste pas de causatif pour le verbe « être » et il n’est guère plausible que Yhwh ait été à l’origine une manifestation d’el qui est un dieu créateur. Yhwh ne devient un dieu créateur qu’à partir du Viie siècle avant notre ère environ.

    2. Une autre solution peu défendue actuellement se fonde sur la forme brève .יה ainsi s. Mowinckel5 pense que la forme originelle de Yhwh aurait été *ya huwa :
    « le voici ; c’est lui » ; il n’y a pas de parallèles pour une telle naissance d’un nomdivin. L’idée a cependant été reprise récemment par a. López Pego.

    3. on pourrait se demander avec Tropper7 et autres si Yhwh ne vient pas d’une forme substantivale. dans ce cas il faudrait imaginer que le « y » fait partir de la racine : yhw/y ou whw/y. Cependant, il n’y a pas de racine qui puisse s’appliquer. görg pense lui aussi à un substantif qui serait en lien avec la racine hwh, tomber ; le subjonctif qui aurait peut-être désigné un oiseau qui tombe de haut sur sa proie : aigle ou vautour. Yhwh aurait peut-être d’abord été le nom d’une tribu et de sa divinité.

    4. Le nom divin comme forme verbale d’une conjugaison à préformantes. on cite comme attestation ancienne la divinité dikšudum (celui qui a atteint), attestée une fois comme dieu voyageant depuis Mari dans les arM 13, no. 111 :6. e.a. Knauf, en reprenant une idée de Wellhausen, fait remarquer que les arabes préislamiques connaissent des divinités dont le nom se construit à partir d’une 3e pers. de la CP : Yaǵūt (il aide) ; Ya‘ūq (il protège). La racine sud-sémitique qu’on pourrait mettre en rapport avec le tétragramme serait alors la racine arabe hwy qui a trois significations : désirer, se passionner ; tomber ; souffler.

    Knauf fait remarquer que les sens de désirer et de tomber sont également attestés en hébreu, seul le sens de souffler n’y est pas. Peut-être s’agit-il alors d’un évitement voulu de cette signification en hébreu à cause du nom divin. Comme l’a déjà remarqué Wellhausen, le sens de souffler s’applique fort bien à une divinité du type dieu de l’orage : « er fährt durch die Lüfte, er weht ». Cette explication est peut-être dans l’état actuel de nos connaissances l’explication la plus satisfaisante. Yhwh serait donc celui qui souffle, qui amène le vent.

    L'origine (géographique) de Yhwh
    Plusieurs hypothèses ont été avancées :
    Ebla. Contrairement à une affirmation souvent répétée, un dieu ya n’apparaît dans aucun texte. son culte à ebla est donc une apparemment chimère.
    4. W.F. albright, Yahweh and the Gods of Canaa: a Historical Analysis of Two Contrasting
    Faiths, Winona Lake ind., eisenbrauns, 1994 (1965).
    5. s. Mowinckel, « The name of the god of Moses », HUCA, 32, 1961, p. 121-133.
    6. a. López Pego, « sobre el origen de los teónimos Yah y Yahweh », EstB, 56, 1998,
    p. 5-39.
    7. J. Tropper, « der gottesname *YAHWA », VT, 51, 2001, p. 81-106.
    8. M. görg, « YHWH - ein Toponym? Weitere Perspektiven », BN, 101, 2000, p. 10-14.
    9. e.a. Knauf, « Yahweh », VT, 34, 1984, p. 467-472.
    10. Israelitische und jüdische Geschichte, berlin, reimer, 1914, p. 25 n° 1.
    MiLieUX bibLiQUes 403

    Ougarit. en KTU 1.1.iV :13-20 (Vi ab iV) on trouve peut-être, dans un texte très fragmentaire qui semble faire allusion à un banquet d’el : šm bny yw ’il(t/m ?) :

    le nom de mon fils : yw déesse/dieu(x ?). on a parfois voulu y voir la forme abrégée du nom de Yhwh. Mais le texte est peu clair et trop fragmentaire (il s’agit peut-être d’une erreur pour ym, le dieu Yammu bien connu et mentionné dans les lignes précédentes). d’ailleurs l’écriture yw pour Yhwh n’est attestée que dans des noms théophores. Cependant, on ne peut définitivement exclure ce rapprochement, qui suggérait qu’au xiiie ou xiie siècle Yhwh aurait été connu (et intégré dans le panthéon d’ougarit).

    Égypte. Un article récent fait mention d’un nom propre avec –ya dans un papyrus qu’on date entre 1330-1230 : j :-t-w-n-j2-r-‘ :-y-h. Th. schneider11 pense que ce nom transcrit un nom propre cananéen : ’adōnī-rō‘ē-yāh :

     « Mon seigneur est le berger de Yah ». on aurait alors le problème d’un nom théophore à trois éléments :

    normalement on n’en a que deux. Une solution possible est d’imaginer que « Yah » soit ici utilisé comme toponyme.

    Peut-être peut-on alors faire un rapprochement avec les fameux nomades shasou mentionnés dans des textes égyptiens en lien avec « yhw12 ». dans une liste d’amenophis iii de soleb au soudan (vers - 1370), on trouve, entre autres, une liste de nomades shasou avec indication de leur territoire ; parmi eux : t3 š3św yhw :

    pays – des shasou – Yhwh : Yhw(h) dans le pays des shasou. Le même titre apparaît à un autre endroit à soleb et aussi dans une liste se trouvant dans une halle du temple de ramsès ii à amarah ouest13. C’est une liste plus complète que celle de soleb.

    dans cette liste, les territoires des shasou se trouvent surtout dans le néguev (dans d’autres inscriptions, il y a bien des shasou plus au nord du Levant). si on suit Weippert, on peut voir dans le premier toponyme « séir » une sorte de titre englobant le territoire général dans lequel se situeraient les noms mentionnés ensuite. Les attestations archéologiques, épigraphiques et iconographiques apparaissent dans le territoire d’edom, de séir et dans l’araba au moment de la transition entre le bronze récent et l’âge de Fer. Parmi ces shasou, se trouvait peutêtre aussi un groupe dont le dieu tutélaire était le dieu Yhwh.

    Les attestations bibliques d’une provenance de Yhwh du Sud La provenance de Yhwh du « sud » est également affirmée par quatre textes poétiques de la bH.

    11. T. schneider, « The First documented occurence of the god Yahweh? (book of the dead Princeton ‘roll 5’) », JANER, 7, 2008, p. 113-120.
    12. r. giveon, Les Bédouins Shosou des documents égyptiens (documenta et Monumenta orientis antiqui 18), Leiden, e.J. brill, 1971 ; M. Leuenberger, « Jhwhs Herkunft aus dem süden. archäologische befunde – biblische Überlieferungen – historische Korrelationen », ZAW, 122, 2010, p. 1-19.
    13. amara ouest a été le siège de l’administration égyptienne de la Haute nubie (Kush), à partir du règne de seti i (1306-1290 bC) et a été connu sous le nom de « maison de ramsès le bien-aimé d’amon ».
    14. M. Weippert, « semitische nomaden des zweiten Jahrtausends. Über die Š3św der ägyptischen Quellen », Bib., 55, 1974, p. 265-280 ; 427-433. 404 THoMas rÖMer dt 33,2 Jg 5,4-5 Ps 68,8-9.18 Hab 3,3.10a

    il dit :

    Yhwh est venu du sinaï, pour eux il a brillé de séïr, il a resplendi depuis le mont de Parân ; il est arrivé à Méribat de Qadesh ; de son midi vers les Pentes, pour eux. Yhwh, quand tu sortis de séir, quand tu t’avanças
    depuis le pays d’edom, la terre trembla, de même le ciel ruissela, les nuages ruisselèrent d’eau ; les montagnes s’enfuirent devant Yhwh
    – ce sinaï –, devant Yhwh, le dieu d’israël.
    8-9 : o dieu, quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu t’avanças sur la terre aride – pause – la terre trembla, oui, le ciel ruissela devant dieu – ce sinaï – devant dieu, le dieu d’israël. 18 : Les chars de dieu se
    comptent par vingtaines de milliers, par milliers et par milliers ; le seigneur est parmi eux, le sinaï est dans le sanctuaire. dieu vient de Témân, le saint vient du mont Parân. Pause.
    son éclat couvre le ciel, sa louange remplit la terre.
    10a : les montagnes te voient et tremblent…
    Ces quatre textes sont clairement liés entre eux par le même thème et la même affirmation d’une provenance « sudiste », même si les détails peuvent varier.

    d’abord on peut remarquer que les quatre textes se trouvent dans des contextes poétiques : Jg 5, le cantique de déborah, un chant de guerre ou de victoire ; dt 33,2 fait partie d’un psaume qui encadre les bénédictions de Moïse sur les tribus d’israël ; Ps 68 : un hymne célébrant l’intervention divine dans un contexte de guerre et Ha 3, un psaume également guerrier sans lien direct avec les ch. 1 et 2 du livre.

    Ce sont les textes de Jg 5 et Ps 68 qui sont particulièrement proches l’un de l’autre. Jg 5,4-5 Ps 68,8-9 Yhwh, quand tu sortis de séir, quand tu t’avanças depuis le pays d’edom, la terre trembla, oui, le ciel ruissela, les nuages ruisselèrent d’eau ; les montagnes s’enfuirent devant Yhwh
    – ce sinaï –, devant Yhwh, le dieu d’israël. Ô dieu, quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu t’avanças sur la terre aride – pause –la terre trembla, oui, le ciel ruissela devant dieu – ce sinaï – devant dieu, le dieu
    d’israël.

    Comment expliquer ces parallèles ? ou bien les deux textes dépendent d’une Vorlage commune, ou bien un texte reprend l’autre. il y a quelques indices en faveur de la thèse selon laquelle Jg 5 est le texte le plus ancien repris par l’auteur du Ps 68.

    il semble que le psaume contienne quelques allusions à l’ensemble de Jg 5. Ps 68,14 (« resteriez-vous couchés au bivouac ? ») rappelle Jg 5,16 (« Pourquoi es-tu resté parmi les bagages ? ») ; 68,12 (l’armée céleste) peut faire allusion au combat des étoiles en Jg 5,20. Mais ces prétendus parallèles sont souvent assez vagues. autre possibilité : L’hymne théophanique a été un petit texte indépendant qui a été inséré dans les deux poèmes.

    MiLieUX bibLiQUes 405
    Jg 5,4 fait venir Yhwh d’edom qui est mis en parallèle avec séïr. séïr signifie « poilu » et désigne une région comportant des forêts à l’intérieur du territoire d’edom. dans la bible, les noms d’edom et de séïr sont souvent utilisés commedes synonymes.

    Jg 5,4-5 imagine le sinaï apparemment quelque part en edom et non pas dans la péninsule arabique où la tradition a localisé le sinaï.

    Le texte de dt 33,2 par contre n’exclut pas entièrement cette possibilité : « Yhwh est venu du sinaï, pour eux il s’est levé à l’horizon, du côté de séïr, il a resplendi depuis le mont de Parân ; il est arrivé à Méribat de
    Qadesh ; de son midi vers les Pentes, pour eux. » Mais l’expression particulière du texte qui, le seul dans toute la bible, identifie le sinaï à un mont Paran montre plutôt que nous avons déjà affaire à une spéculation savante sur la localisation du sinaï et probablement pas à un souvenir ancien. donc on peut imaginer que l’auteur de dt 33 se fonde sur Jg 5 et Ps 68 qu’il réinterprète avec l’idée que le sinaï se trouve quelque part dans la
    péninsule du sinaï entre l’égypte et le néguev. Ha 3,3 affirme également une origine de Yhwh de Paran, sans pour autant mentionner le sinaï. ici, le mont Paran est mis en parallèle avec Téman. Téman est attesté en gn 36 comme nom d’unepersonne ou d’un clan dans la généalogie d’edom. dans certains textes, il semble désigner une localité ou un territoire en edom ou une expression parallèle à edom
    (Jr 49,7.20 ; ez 25,13 ; am 11,11-12 ; ab 8-9).

    en dehors de la bible une inscription de Kuntillet ajrud mentionne à côté d’un Yhwh de samarie, un Yhwh de Téman.

    La comparaison des quatre textes quant à la provenance de Yhwh peut être résumée ainsi : à l’exception possible de dt 33 (mais qui est peu clair), on imagine que Yhwh est « localisé » dans le sud, en territoire édomite ou, d’une manière plus générale, dans un territoire situé dans le sud-est de Juda. il est difficile de suivre la thèse de Pfeiffer selon laquelle le transfert du siège de Yhwh en dehors du pays de Juda, en territoire « ennemi », serait une construction théologique de l’époque postexilique. il est plus plausible que ces textes gardent le souvenir que Yhwh a été à l’origine la divinité d’une ou de plusieurs montagnes dans le désert à l’est ou à l’ouest de l’araba.

    Moïse et les Madianites
    selon le récit de l’Exode, Moïse fait la connaissance de Yhwh (selon les traditions non-P) lors d’un séjour chez les Madianites. il a la révélation de Yhwh alors qu’il travaille comme berger au service de son beau-père Jéthro (qui apparaît encore sous d’autres noms) et, selon ex 18, c’est le même Jéthro qui rend visite à Moïse juste avant la grande révélation de Yhwh au mont sinaï. il est difficile d’imaginer que ce lien entre Moïse et les Madianites soit entièrement une invention d’une époque tardive. on voit mal comment, à une époque où les « mariages mixtes » posent problème, on aurait inventé une femme madianite à Moïse.

    dans la bH, 1 r 11,18 mentionne un pays de Madian :
    17 C’est alors que Hadad s’enfuit avec des serviteurs édomites de son père pour se rendre en égypte. Hadad était encore un jeune garçon. 18 Partis de Madian, ils allèrent à Paran, prirent avec eux des hommes de Paran et arrivèrent en égypte auprès du pharaon, le roi d’égypte, qui lui donna une maison, lui assura sa nourriture et lui donna une terre.
    15. H. Pfeiffer, Jahwes Kommen vom Süden (FrLanT 211), göttingen, Vandenhoeck & ruprecht, 2005. 406 THoMas rÖMer

    Ce texte suggère que Madian se trouve au sud d’edom. Les gens qui veulent mettre le jeune Hadad en sécurité sont passés par le sud pour éviter l’expédition punitive de l’armée de david. La signification du nom n’est pas claire, von soden, suivi de Knauf, propose une forme substantivale de la racine m-d-y : « s’étendre16 ». Madian serait alors l’étendue, faisant allusion au fait que son territoire se compose surtout de vallées
    étendues. Les géographes gréco-romains et arabes connaissent une ville de nom de Midama/Madyan à l’est du golfe d’aqaba et qui est à identifier à al-bad‘ dans le Wadi ‘afal. Le pays de Madian est donc la région autour de cette ville qui en est le centre. Le wadi sadr marque peut-être la « frontière » sud du pays de Madian.

    À côte d’al-bad‘, le Wadi Šarma constitue un deuxième centre de présence madianite, ce que l’on déduit à partir de la poterie qu’on y a trouvé. on a découvert également de la poterie madianite à al-Qurayya dans la Hisma. Les Madianites étaient des « nomades paysans ». ils ont réussi à domestiquer le dromadaire : ils ont donc combiné l’agriculture et l’élevage ; ils vivaient apparemment dans une sorte de confédération ou dans plusieurs confédérations où cohabitaient des éléments plutôt nomades et des éléments plutôt sédentaires. ils fabriquaient une céramique qui a été commercialisée et dont on a trouvé des traces jusque dans le Levant. il
    existe en effet un type de céramique qui se distingue de la céramique édomite et qu’on trouve surtout en « Madian », mais pas d’une manière exclusive. Ces céramiques peuvent être datées entre les xiiie et xie siècles.
    il est possible que les Madianites, comme les shasou (ou peut-être comptaient-ils parmi les shasou pour les égyptiens) aient été impliqués dans l’exploitation minière (or, cuivre) à Timna (el-Mene‘iye) au service des égyptiens. on y a peut-être trouvé un sanctuaire madianite, sur l’emplacement d’un sanctuaire égyptien. dans cet endroit, on a apparemment essayé d’éradiquer les hiéroglyphes ; il semble qu’on aie transformé le sanctuaire en une sorte de tente (on a trouvé des étoffes de couleur pliées du coté des murs ouest et est du sanctuaire).

    en résumé, on peut qualifier les Madianites de proto-arabes. La société madianite était organisée d’une manière tribale et semble ne pas avoir eu une structure très hiérarchisée.

    Madian et les Madianites dans la Bible
    Les textes bibliques dessinent un portrait ambigu des Madianites. il existe d’un côté des textes neutres voire positifs et, de l’autre côté, des textes qui présentent les Madianites comme faisant partie des pires ennemis d’israël.

    Les textes négatifs se trouvent en nb 25 et 31 (voir aussi 22,4 et 7). dans ces textes, les Madianites désignent comme les amalécites un ennemi exemplaire de type nomade. Le deuxième ensemble où apparaissent les Madianites comme ennemi d’israël se trouve dans l’histoire de gédéon en Jg 6-8. L’histoire ancienne raconte l’exploit de gédéon contre les Madianites. Le texte d’es 9,3 qui parle d’un « jour de Madian » semble faire allusion à un combat victorieux contre Madian, peut-être celui qui est relaté en Jg 6-8.

    Les textes positifs ou neutres se trouvent en gn 37,28 et 36 ; Ha 3,7 (voir ci-dessus) et gn 25,2 et 4 où (comme en 1 Ch 1,33) Madian apparaît comme un des fils d’abraham que lui donne Qeturah. gn 25 fait partie de P. P voulait peut- être. e.a. Knauf, Midian. Untersuchungen zur Geschichte Palästinas und Nordarabiens am Ende des 2. Jahrtausends v.Chr. (ADPV), Wiesbaden, Harrassowitz, 1988.
    MiLieUX bibLiQUes 407

    être réhabiliter les Madianites contre les traditions négatives et sous influence d’ex 2ss, en montrant qu’il existe des liens de parenté entre Madian et « israël » puisqu’ils ont le même ancêtre.

    Moïse et les Madianites
    selon le récit non sacerdotal de l’Exode, Moïse est étroitement lié aux Madianites.

    Le récit de la fuite et de l’accueil de Moïse chez les Madianites (ex 2) est très romancé et il est très difficile de reconstruire un événement historique derrière cet épisode. il se fonde peut-être sur un souvenir historique de l’importance des Madianites et d’un contact étroit entre Moïse et les Madianites. Le beau-père de Moïse, un prêtre madianite, porte dans la bible plusieurs noms : ex 2,18 : réouël ; ex 3,1 : Jéthro, prêtre de Madian ; ex 4,18 : Jèthèr (d’autres mss et témoins textuels : Jéthro) ; ex 18,1-12 : Jéthro, prêtre de Madian ; nb 10,29 : Hobab, fils de réouël, le Madianite, beau-père de Moïse ; Jg 1,16 : Qéni, beau-père de Moïse (qqs
    mss LXX : Hobab), Jg 4,11 : Hobab, beau-père de Moïse (faisant partie apparemment des Qénites).

    Le lien entre Yhwh et le prêtre de Madian est encore souligné dans un récit qui est placé juste avant la grande révélation du sinaï en ex 18. on peut grosso modoreconstruire la tradition ancienne de cette manière17 :

    1 Jéthro, prêtre de Madian, beau-père de Moïse, apprit tout ce que dieu avait fait pour Moïse et pour israël, son peuple 5 Jéthro vint le trouver au désert, là où il campait, 7 Moïse sortit à la rencontre de son beau-père, se prosterna et l’embrassa. ils se demandèrent l’un à l’autre comment ils allaient, puis ils entrèrent sous la tente. 8 Moïse raconta à son beau-père tout ce que Yhwh avait fait au pharaon et à l’égypte. 10 Jéthro dit : béni soit Yhwh, qui vous a délivrés de la main des égyptiens et de la main du pharaon 11 Je sais maintenant que Yhwh est plus grand que tous les dieux. 12 Jéthro, beau-père de Moïse, prit un holocauste et des sacrifices pour dieu.

    Le point important de ce récit est que le prêtre de Madian joue un rôle décisif lors du sacrifice : « Jéthro, beau-père de Moïse, prit un holocauste et des sacrifices pour dieu ». selon le texte hébreu, il n’y a guère d’autre possibilité que de comprendre que c’est Jéthro qui prend l’initiative de ce sacrifice. Même les rédacteurs qui, plus tard, ont inséré aaron dans cette narration ne lui donnent pas l’initiative. La version primitive de cette rencontre entre Moïse et Jéthro se termine donc par un sacrifice pour Yhwh fait par le prêtre de Madian. À partir de cette observation, on peut en effet imaginer que le prêtre de Madian était prêtre de Yhwh.

    Cette importance des Madianites quant à l’origine de la vénération de Yhwh a donné lieu à ce qu’on appelle « l’hypothèse madiano-qénite » (voir récemment blenkinsopp). elle a été formulée pour la première fois par F.W. ghillany, écrivant sous le pseudonyme richard von der alm, Theologische Briefe an die Gebildeten der deutsche Nation, i, 1862. Cette hypothèse stipule que Moïse a connu le culte de Yhwh grâce aux Madianites. Puisque dans certains textes, le beau-père de Moïse est identifié comme Qénite, on a postulé un lien entre la tradition madianite et la tradition de Caïn (q-y-n) dont le nom se laisse rapprocher de Qénite. on parle
    17. Voir d’une manière similaire Knauf, Midian, p. 156-7.

    18. J. blenkinsopp, « The Midianite-Kenite Hypothesis revisited and the origins of Judah », JSOT, 33, 2008, p. 131-153. 408 THoMas rÖMer en effet à la fin de gn 4 du début de la vénération de Yhwh par l’ensemble de
    l’humanité. Caleb est selon nb 32,12, un Qenizzite, un clan que blenkinsopp veut rapprocher des Qénites (en gn 15,19 les Qénites et Qenizzites sont mentionnés ensemble).

    Caleb est en outre présenté comme quelqu’un qui suit fidèlement Yhwh (nb 13-14), c’est pourquoi il reçoit le territoire de Hébron (Jos 14,14). il paraît ainsi que Caleb ou les Calebites sont un clan lié à Juda. Peut-être Juda fut-il à l’origine lui-même une de ces tribus proto-arabes installées dans le sud et liées aux Madianites, Qénites et edomites. on a déjà souligné la proximité entre Madianites, Qénites et edomites.

    Yhwh – un dieu édomite ?
    on a en effet l’impression d’un lien privilégié entre israël et edom, par rapport aux autres voisins. La bible condamne les dieux nationaux des Moabites et des ammonites, Kamosh et Milkom, mais pas le dieu d’edom. Contrairement à Moab et ammon, la bible ne mentionne pas le dieu national d’edom (Qaus/Qos) qui n’est attesté directement que dès le Vie siècle, mais qui est sans doute déjà vénéré à l’époque assyrienne. Le nom Qaus signifiant « arc », a des connotations « arabes » :

    il s’agit soit d’un arc divinisé ou simplement d’un titre pour un dieu de guerre. La découverte d’un sanctuaire édomite à proximité d’arad a fourni des inscriptions mentionnant Qos ainsi que des statuettes divines qu’on peut identifier à ce dieu ou à sa parèdre. Yhwh était-il également vénéré à edom et Qaus aurait-il pris seulement le relai lorsque Yhwh devint la divinité nationale d’israël et de Juda ? on pourrait aussi imaginer que Yhwh et Qos étaient deux noms, voire deux titres, pour la même divinité. Mais tout cela reste spéculatif…

    en résumé, on peut dire que le dossier sur Moïse et Madian confirme les indications fournies par les textes évoquant une provenance sudiste de Yhwh et peut-être son lien avec les shasou, des tribus semi-nomades parmi lesquelles on peut compter les Madianites et les Qénites.

    Comment Yhwh devient-il le dieu d'Israël ?
    selon le récit biblique du Pentateuque, Yhwh devient le dieu d’israël suite à une conclusion d’alliance sur le mont sinaï (ex 19-24). selon ez 20,5, cette histoire entre Yhwh et israël commence en égypte, par un choix de Yhwh. bien que ces textes ne concordent pas quant à l’endroit où cette relation s’est mise en place, ils se rejoignent sur l’idée que Yhwh s’est choisi israël à un moment donné, que le peuple qu’il s’est choisi n’était pas depuis toujours son peuple.

    Le nom d’israël confirme cette vision des choses, puisqu’il contient l’élément théophore « el ». L’étymologie du nom est discutée. La bible livre une étymologie populaire du nom d’israël. gn 32,29 : « il reprit : on ne te nommera plus Jacob, mais israël ; car tu as lutté avec dieu ». selon cette étymologie, le nom serait construit à partir de la racine ś-r-h « battre, combattre ». dans ce cas, le sens premier aurait certainement été : « Qu’el combatte ». dans d’autres langues sémitiques, il y a peu d’indices pour une telle racine. il semble cependant que le MiLieUX bibLiQUes 409 nom iš-ra-il soit attesté à ebla (avec la signification possible de « combattre19 »).

    Une autre possibilité est la racine bien attestée ś-r-r (régner, gouverner, s’imposer comme maître) : « Que el s’impose comme maître, qu’il règne ». L’idée de régner, de s’imposer comme maître convient plutôt mieux pour el, le chef des panthéons et le roi des dieux, alors que la racine ś-r-h « battre, combattre » correspond mieux à la fonction militaire de Yhwh. La première attestation d’israël dans la bible se trouve dans la stèle de Merneptah.

    on y lit notamment l’affirmation suivante : « Canaan est dépouillé de tout ce qu’il avait de mauvais. ascalon est emmené. guézer est saisie. Yenoam20 devient comme si elle n’avait jamais existé. israël est détruit, sa semence même n’est plus. La syrie (Ḫourrou) est devenue une veuve pour l’égypte. Tous les pays sont unis ; ils sont en paix ». d’abord, le nom « israël » est déterminé par un homme et une femme ainsi que par
    les trois traits verticaux indiquant le pluriel. Cela n’implique pas qu’il s’agisse d’un groupe nomade mais du nom d’un groupe et non de celui d’une région ou d’une localité. La signification de pr.t est double : il peut s’agir de semence ou de blé. il existe en effet la coutume chez les égyptiens (mais aussi chez d’autres peuples) de détruire les champs de blés des territoires vaincus. L’affirmation qu’israël n’a plus de semence peut également évoquer la coutume égyptienne de couper les pénis des vaincus. Peut-être le texte est-il délibérément ambigu, puisque le scribe aurait pu rendre le terme tout à fait clair, en choisissant trois graines de blé pour la signification « blé » ou en choisissant le phallus comme déterminatif pour le sens de sperme, semence.

    apparemment, l’israël de la stèle de Mérenptah était considéré comme un facteur potentiel de désordre, mais aussi comme un ennemi suffisamment important pour le mentionner et se vanter de son annihilation. selon cette inscription, israël serait alors une coalition de clans ou de tribus vénérant comme dieu tutélaire la divinité « el ». Jusqu’à l’arrivée de la royauté, il peut s’agir d’une « société segmentaire ». si asqalon et guézer désignent les extrémités sud et Yanoam l’extrémité nord, on peut imaginer cet israël en ephraïm peut-être dans une région où saül va fonder son « royaume ». L’importance des mentions d’el dans les récits patriarcaux (voir aussi « el berith » en Jg 9,4622) et les différentes tentatives d’une identification avec Yhwh indiquent apparemment qu’un groupe israël vénéra d’abord la divinitéel sous différentes formes.

    si les traditions de Jacob reflètent à l’origine le souvenir d’un groupe vénérant el, qui a ensuite adopté Yhwh, on pourrait aussi expliquer le lien étroit entre Jacob et edom. Certaines traditions bibliques, comme Exode 24, gardent peut-être la trace 19. Manfred görg, « israel in Hieroglyphen », BN, 106, 2001, p. 21-27, 26 ; Peter Van der Veen et al., « israel in Canaan (Long) before Pharaoh Merenptah? a Fresh Look at berlin statue
    Pedestal relief 21687 », Journal of Ancient Egyptian Interconnections 2, 2010, p. 15-25, 24, n° 66. d’autres rapprochent le nom de la racine « être juste » ou encore « protéger ».
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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:00

    20. identification incertaine ; le nom est attesté dans plusieurs documents égyptiens. Jos 16,6 mentionne une ville de nom de Yanoah, comme frontière d’ephraïm, mais le lien n’est pas sûr. il s’agit d’une localité en Palestine du nord ou en Transjordanie (Weippert,Textbuch, 102, n° 136).
    21. L.d. Morenz, « Wortwitz – ideologie – geschichte: »israel« im Horizont Mer-enptahs», ZAW, 120, 2008, p. 1-13.
    22. LXX* lit cependant baal comme en Jg 8,33 et 9,4.410 THoMas rÖMer
    d’un rituel où un groupe de shasou/Hapirou se constitue via un médiateur (Moïse) comme ‘am Yhwh (« peuple ou parenté de Yhwh »), d’un dieu guerrier à qui il attribue la victoire contre l’égypte. Ce groupe a ensuite introduit ce dieu Yhwh dans la région de benjamin et ephraïm où se trouve israël. Une trace de cette rencontre se reflète peut-être en dt 33,2 5 : « Yhwh est venu du sinaï, il s’est levé sur eux de séïr, il a resplendi de la montagne de Paran, … oui, il aime23 son peuple (’am 24) … il devint roi en Yeshouroun, quand s’assemblaient les chefs du peuple ensemble avec les tribus d’israël. » Le dernier verset semble indiquer une sorte
    d’union entre les chefs du ‘am yhwh et les tribus s’appelant israël. aurions-nous là.

    la trace de l’ascension de Yhwh comme dieu d’israël ?
    L'entrée de Yhwh à Jérusalem nous avons vu que Yhwh vient certainement du sud et qu’il est un dieu de l’orage et de la guerre. Comment ce Yhwh est-il devenu le dieu national d’israël et de Juda ? si Yhwh est un dieu du sud, des steppes, il est possible qu’il ait été également célébré comme un dieu des steppes. on a trouvé, notamment dans le néguev et en Juda, des sceaux en forme de scarabées représentant une variante du
    motif iconographique du « maître des animaux » ; datant pour la plus grande partie des xe et ixe siècles : il s’agit d’une divinité ( ?) domptant des autruches. on peut rappeler l’importance des autruches dans les céramiques madianites. Keel et Uehlinger ont formulé l’hypothèse qu’il pourrait s’agir de représentations deYhwh. si l’identification s’avère juste, on aurait une indication que Yhwh n’a pas été vénéré seulement comme un dieu de l’orage mais aussi comme une divinité des steppes, des régions arides. Yhwh n’est pas attesté dans des toponymes judéens ou israélites du iie millénaire avant notre ère. Ces toponymes attestent des divinités telles que anat (anatot, Jr 1), baal (baal-Perazim, 2 s 5 ), dagan (beth-dagan, Jos 15,41 : dans le territoire de Juda), el (beth-el, gn 28), Yariḥu (Jéricho, Jos 6), shalimu (Jérusalem), shemesh (beth-shemesh, 1 s 6,12). Ces noms attestent la vénération de toute une série de divinités qui sont liées à la fertilité, aux moissons et aux récoltes.

    il est très difficile de discerner, derrière le récit biblique des origines de la monarchie, des faits historiques concrets. on observe que les trois rois saül, david et salomon ont été construits par des rédacteurs bibliques comme des figures types : le roi rejeté préfigurant la vision biblique du royaume du nord, le roi guerrier, élu de dieu et fondateur du royaume et de la dynastie, et le roi bâtisseur et sage. en même temps il existe de nombreux traits dans les récits des livres de samuel et des rois qui ne peuvent être pure invention. on observe que le passage du Fer i au Fer ii (à partir 23. Le verbe utilisé ici est un hapax (ḥ-b-b), il est utilisé également comme n. pr. « Hobab »,pour le beau-père de Moïse ou comme nom d’un Qénite (nb 10,29 ; Jg 4,11).
    24. TM a le pluriel, LXX le singulier.
    25. othmar Keel and Christoph Uehlinger, Göttinnen, Götter und Gottessymbole. Neue Erkenntnisse zur Religionsgeschichte Kanaans und Israels aufgrund bislang unerschlossener ikonographischer Quellen, Qd, 134, Freiburg-basel-Wien, Herder, 1992, p. 157-158. P. beck (« bird Figurines » Horvat Qitmit: an Edomite Shrine in the Biblical Negev, éd. itzhaq beitarieh, Monograph series of the sonia and Marco nadler institute of archaeology, 11 ; Tel aviv, institute of archaeology, Tel aviv University, 1995, p. 141-151) pense plutôt que la figure représente un héros.
    MiLieUX bibLiQUes 411 d’environ 1000 avant notre ère) coïncide avec l’origine des royaumes dans le Levant (Moab, ammon, les royaumes araméens, etc.). Un élément historique est certainement le fait que la naissance d’un « royaume » israélite se fait dans la zone d’influence des Philistins. La bible construit les origines de la monarchie autour des deux figures de samuel et saül. Quand on regarde les noms de lieux mentionnés dans l’histoire de saül, on peut en effet voir qu’il s’agit d’un territoire assez limité. Une notice assez ancienne se trouve en 2 s 2,8-9 qui contredit la version officielle selon laquelle david aurait directement « succédé » à saül : 2 s 2,8-9 : « Cependant abner, fils de ner, chef de l’armée de saül, prit ish-baal26, fils de saül, et le fit passer à Mahanaïm. il l’établit roi ‘vers’ (’el) galaad, sur les ashérites27, sur Jézreel, et sur (‘al) ephraïm, sur benjamin, c’est-à-dire : sur tout israël ». Le changement de préposition ’el et ‘al montre une différence importante. ‘al désigne le territoire acquis de saül et ’el la possibilité d’une extension de ce territoire28. Ce territoire de saül peut correspondre à l’israël présupposé dans la stèle de Mérenptah.

    Yhwh a été sans doute un dieu vénéré par saül, mais pas d’une manière exclusive :

    son fils Jonathan porte un nom yahwiste ; mais un autre fils s’appelle ishbaal et un fils de Jonathan Méphibaal. dans le récit biblique, Yhwh, avant d’arriver à Jérusalem, est lié à l’arche (’aron :

    « la boîte »). dans la littérature dtr et P, l’arche devient l’arche de l’alliance, mais le nom ancien était peut-être l’arche de Yhwh. L’histoire de l’arche, en 1 s 4-6 et 2 s 6, se situe dans le contexte des conflits militaires entre israël et les Philistins. il est possible que l’arche corresponde à un sanctuaire de guerre transportable. sa dangerosité qui apparaît dans les récits bibliques confirme l’idée qu’elle représente le dieu d’israël (peut-être à l’aide d’une statue ou d’un autre objet). L’arche a été souvent mise en rapport avec des sanctuaires portables de nomades. sa présence dans le sanctuaire de silo ne nécessite pas cette hypothèse. on peut la rapprocher
    soit des coffres sacrés attestés dans l’iconographie égyptienne, soit des étendards de guerre assyriens ou d’autres représentant également la divinité.

    selon 1 r 8,9 (un texte deutéronomiste) : « il n’y a rien dans l’arche, sinon les deux tables de pierre déposées par Moïse à l’Horeb … ». Cela indique que les tables de la loi sont venues remplacer autre chose. Peut-être les deux tables remplacent-elles deux pierres sacrées, comme on le trouve aussi dans des coffres bédouins pré-islamiques. dans certaines tribus arabes, il s’agissait de deux déesses ’al-Lat et ’al-ouzza qui furent ensuite remplacées par des copies du Coran. il existait également des coffres avec une seule divinité.

    selon 2 s 6, david a fait transférer l’arche de Yhwh de Kiryat Yearim à Jérusalem.
    Ce transfert de l’arche est présenté en 2 s 6 comme une fête avec des connotations
    sexuelles ou érotiques. Yhwh en tant que divinité de l’orage fut-il aussi vénéré
    comme dieu de la sexualité ? apparemment david, le fondateur de la dynastie, n’a
    pas fondé le sanctuaire officiel de Jérusalem. selon la tradition biblique c’est
    salomon qui est le constructeur du temple. Le récit biblique sur salomon ne remonte
    26. ainsi LXX, TM a le nom péjoratif : « ish-boshet » (« homme de honte »).
    27. TM « ashourites » : nom peu clair. s’agit-il d’une allusion aux assyriens ? Les
    versions n’ont pas compris le terme et essayent de corriger. Jg 1,32 mentionne un clan des
    ashérites qui étaient peut-être mentionnés dans la version primitive du texte.
    28. d.V. edelman, King Saul in the Historiography of Judah (JsoTsup 121), sheffield,
    JsoT Press, 1991.
    412 THoMas rÖMer
    pas au xe siècle mais reflète d’abord le contexte de l’époque néo-assyrienne29.
    Plusieurs étapes du récit de la construction du temple de salomon (1 r 6-8) se
    retrouvent dans de nombreux documents mésopotamiens, mais l’histoire elle-même
    est particulièrement semblable à celle des récits de construction assyriens. Le récit
    de la construction du sanctuaire qui culmine dans l’inauguration de celui-ci (1
    rois 6-8) est, en très grande partie, l’oeuvre des rédacteurs dtrs ; il peut cependant
    garder quelques traces plus anciennes.
    on peut d’abord se demander si le récit qui suggère une construction ne reflète pas
    plutôt une rénovation ou un aménagement d’un sanctuaire déjà existant (comme cela
    a été suggéré par K. rupprecht30). en 8,12-13, le TM conserve la dédicace du temple.
    Le TM et la LXX comportent de nombreuses différences et, dans les deux versions,
    la dédicace ne se trouve pas à la même place. dans LXX, cette dédicace se trouve en
    1 rois 8,53 après la longue prière dtr. selon Keel31, le texte grec reposerait sur un
    texte hébreu différent et plus ancien. en 1 r 8,53a LXX, le dieu solaire informe que
    Yhwh veut habiter dans ‘ǎrapæl (l’obscurité) qui est le domaine de Yhwh en tant que
    dieu d’orage et de guerre (Ps 18,10 : « il déplia les cieux et descendit, un épais nuage
    sous les pieds »). on peut reconstruire le texte hébreu que le traducteur grec a utilisé
    de la façon suivante : « sæmæš hodiya‘ ba-šamayim amar yhwh liškon ba-‘ǎrapæl –
    Le soleil (shamash) la fait connaître depuis le ciel : Yhwh a dit qu’il voulait habiter
    dans l’obscurité ». suivant cette reconstruction on peut conclure que la maison que
    salomon construit ou rénove est d’abord une maison pour shamash, dans laquelle se
    trouvait une sorte de chapelle latérale, un deuxième debir, pour Yhwh. L’idée d’une
    vénération conjointe d’un dieu solaire et d’un dieu de l’orage trouve un appui dans
    l’iconographie, pas seulement dans le sud mais aussi dans plusieurs stèles du nord
    de la syrie et de l’anatolie, où l’on voit le dieu de l’orage avec ses attributs et
    au-dessus de lui le disque solaire. Un dernier indice pour une cohabitation de deux
    dieux dans le temple de Jérusalem vient peut-être du texte grec du récit de la
    construction du temple32. Cette description un peu compliquée pourrait suggérer que
    Yhwh (sa statue ?) aurait d’abord été placé dans une chapelle latérale du temple.
    La vénération de Yhwh comme dieu national en Israël
    selon la vision des auteurs bibliques exprimée dans les Livres des Rois et quelque
    peu différemment dans les Livres des Chroniques, l’histoire des deux royaumes
    d’israël et de Juda est relatée dans une perspective « sudiste », judéenne. Le culte de
    Yhwh dans le nord est d’emblée considéré comme idolâtrique et contraire à la volonté
    29. J. briend, « Un accord commercial entre Hiram de Tyr et de salomon. étude de 1r 5,
    15-26 », dans Fédération biblique (éd.), Études bibliques et Proche-Orient ancien. Mélanges
    offerts au Père Paul Feghali, dekouaneh - Jouineh, Fédération biblique (coll. subsidia 1),
    2002, p. 95-112.
    30. K. rupprecht, Der Tempel von Jerusalem: Gründung Salomos oder jebusitisches
    Erbe?, bZaW, 144, berlin, W. de gruyter, 1977.
    31. o. Keel, « der salomonische Tempelweihspruch. beobachtungen zum religionsgeschichtlichen
    Kontext des ersten Jerusalemer Tempel », in o. Keel et e. Zenger (éd.),
    Gottesstadt und Gottesgarten. Zur Geschichte und Theologie des Jerusalemer Tempels
    Freiburg-Wien-basel, Herder, 2002, p. 9-22.
    32. a. schenker, « Une nouvelle lumière sur l’architecture du Temple grâce à la septante ?
    La place de l’arche de l’alliance selon 1 rois 6:16-17 et 3 règnes 6:16-17 », AScRel(M), 10,
    2005, p. 139-154.
    MiLieUX bibLiQUes 413
    divine. C’est ainsi que la disparition du royaume d’israël en 722 (transformation du
    reste du royaume en province assyrienne) est expliquée comme la sanction divine du
    « péché de Jéroboam », qui est présenté par les auteurs bibliques comme le responsable
    du culte erroné de Yhwh dans le nord. dans la vision biblique, Juda est dans une
    meilleure position, bien que le royaume finisse également par tomber sous les coups
    des babyloniens. C’est la dynastie davidique qui, dans s-r et Ch, est présentée
    comme étant élue par Yhwh. néanmoins, comme Jérusalem a été détruite, il faut
    aussi expliquer cette défaite par la punition de Yhwh pour le mauvais comportement
    de certains rois qui ont dévié du vrai culte de Yhwh lequel, dans la perspective des
    auteurs des rois et des Chroniques, se caractérise par la centralisation du culte à
    Yhwh à Jérusalem et par l’exclusivité de sa vénération (pas d’autres divinités à côté
    de lui). Certains rois notamment david, en partie salomon, et surtout ezékias et
    Josias auraient respecté cette « pureté cultuelle », mais leurs actions n’avaient pas
    réussi à éviter la catastrophe. Cette vision biblique qui est due en grande partie au
    milieu dtr ne correspond pas à la réalité historique, et cela à plusieurs niveaux :
    – L’idée que Yhwh est le seul dieu à vénérer et Jérusalem le seul sanctuaire
    légitime n’est pas une idée ancienne, mais un concept qui naît au plus tôt au
    Viie siècle avant notre ère.
    – La manière dont on présente les rois dans les Livres des Rois ne correspond
    pas aux réussites ou échecs politiques. Pour ne prendre que deux exemples, Manassé
    est présenté dans le Livre des Rois comme probablement le pire de tous les rois de
    Juda, alors qu’il a régné durant 55 ans et que, sous son règne, Juda a connu une
    période de tranquillité et de prospérité. ezékias, dont les rédacteurs dtrs chantent
    les louanges, a mené une politique de résitance anti-assyrienne assez suicidaire qui
    a mené à une occupation et une réduction drastique du territoire du petit royaume.
    – au niveau géo-politique, il ne fait aucun doute que le royaume d’israël est le
    royaume dominant alors que Juda est une petite entité qui semble souvent avoir été le
    vassal d’israël. Le royaume d’israël comprenait des régions fertiles où il était aisé de
    cultiver du blé (dans la plaine de Jezréel) des olives et du vin (dans les montagnes de
    galilée). Très vite, israël a entretenu des relations commerciales avec les royaumes
    de syrie et la Phénicie, l’économie judéenne étant plus fragile. Jusqu’à 722, le petit
    royaume de Juda se trouvait constamment dans l’ombre du grand frère du nord.
    L’idée d’un grand royaume uni sous david et salomon relève de l’imagination
    des auteurs bibliques. Toujours est-il cependant qu’il faut expliquer pourquoi on a
    dans les deux royaumes vénéré le même dieu national. il faut donc imaginer que
    les règnes de david et de salomon correspondent à une réalité où Juda, benjamin
    et ephraïm se sont trouvés unis autour d’un roi et d’un dieu tutélaire.
    il est assez clair que la vénération de Yhwh a été fort diverse, comme l’attestent
    déjà les inscriptions et les textes bibliques : les textes de Kuntillet ajrud mentionnent
    un Yhwh de samarie, un Yhwh de Téman (les deux en relation avec une ashéra),
    l’inscription de Khirbet beit Lei parle d’un Yhwh, dieu de Jérusalem (et des
    montagnes de Juda ?), 2 s 15,7 d’un « Yhwh à Hébron », Ps 99,2 d’un « Yhwh
    dans sion », gn 28,10-22 explique que Yhwh est vénéré à béth-el, etc.
    Pour rendre compte de cette diversité, il convient de distinguer au niveau de la
    religiosité antique trois niveaux :
    – le niveau individuel, familial, clanique : on s’adresse à des dieux protecteurs,
    des dieux personnels, ancêtres divinisés, ou d’autres. Pas besoin de sanctuaire ni de
    temple, le pater familias s’occupe des actes rituels ;
    414 THoMas rÖMer
    – le regroupement de plusieurs clans dans une agglomération correspond à un
    niveau local de la pratique religieuse. Celle-ci se réalise dans des sanctuaires locaux,
    pas très importants, souvent en plein air, ce que la bible appelle d’une manière
    polémique des cultes « sur chaque colline, et sous chaque arbre vert » ;
    – le niveau national. Le culte dont le roi est le médiateur et qui s’organise autour
    du dieu national et d’autres divinités qui lui sont associées d’une manière ou d’une
    autre.
    en ce qui concerne le troisième niveau, il faut se demander si le culte officiel
    royal de Yhwh a été identique dans israël et dans Juda. Très souvent, on pense en
    effet que le culte de Yhwh en Juda était fortement distinct de celui d’israël.
    Le royaume d’israël s’est constitué à partir d’un territoire qui correspond grosso
    modo au royaume d’un dénommé Lab’ayu (« un lion est XY ») de sichem mentionné
    dans la correspondance d’amarna.
    selon 1 rois 12, Jéroboam fait construire deux sanctuaires à béthel et à dan où il
    érige des statues bovines, qu’il identifie comme représentant le dieu qui a fait sortir
    israël d’égypte. selon ce texte, le dieu national d’israël est celui de l’exode. L’installation
    des statues à béthel et à dan symbolise les frontières nord et sud du royaume. Pour les
    archéologues, la mention de dan pour un événement de la fin du xe siècle pose
    problème, car il semble que dan n’ait été israélite que depuis le Viiie siècle33. dans ce
    cas, la fondation d’un sanctuaire à dan pourrait être une rétroprojection de l’époque de
    Jéroboam ii. Le livre d’osée indique clairement la vénération d’un taureau à samarie.
    il peut soit jouer le rôle d’un piédestal pour Yhwh, soit représenter Yhwh même. À
    ougarit, baal est soit représenté d’une manière anthropomorphe, soit comme un
    taureau ; il est d’ailleurs parfois intitulé taureau et, dans l’épopée « baal et la mort »,
    il s’accouple avec une vache avant de descendre vers Motu.
    dans un ostracon de samarie, on trouve un nom propre ‘glyw (samaria 41),
    qu’on peut traduire par « veau de Yhwh » ou par « Yhwh est un veau ».
    L’iconographie atteste toutes les possibilités. Particulièrement intéressant est un
    sceau d’ebla. on y voit un taureau sur un trône, entre le fidèle à gauche et le dieu
    de l’orage à droite. Cela signifie que le fidèle rencontre le dieu de l’orage ou de la
    guerre à travers le taureau.
    apparemment, béthel a été le sanctuaire le plus important d’israël, comme
    l’atteste Amos 7,13. Le prêtre de béthel veut se débarrasser d’amos en lui interdisant
    l’accès au sanctuaire : « ne continue pas à prophétiser à béthel, car c’est un
    sanctuaire du roi, et c’est un temple royal ». néanmoins, il a dû y avoir aussi un
    temple à samarie, comme le montre l’inscription de sargon qui parle de la
    déportation de statues de samarie, et aussi l’inscription de Kuntillet ajrud
    mentionnant un Yhwh de samarie.
    Yhwh et Israël selon la stèle de Mésha
    Cette inscription est datée entre 850 et 810 et permet les conclusions suivantes.
    on constate qu’elle reflète une théologie tout à fait similaire à celle des Livres
    des Rois et d’autres textes bibliques, en insistant sur le fait que la victoire contre
    un ennemi est l’oeuvre du dieu national. de même, la défaite ou l’occupation estelle
    expliquée par la colère du dieu national qui se détourne de son peuple. il
    apparaît donc que Kamosh joue pour Moab un rôle comparable à celui de Yhwh
    33. e. arie, « reconsidering the iron age ii strata at Tel dan: archaeological and
    Historical implications », Tel Aviv, 35, 2008, p. 6-64.
    MiLieUX bibLiQUes 415
    pour israël. selon l’inscription de Mésha, Mésha aurait repris des villes
    transjordaniennes occupées par israël. Quant à la ville de nebo, il dit : « J’emportai
    de là les vases de Yahvé et je les traînai devant la face de Kamosh. » Le mot traduit
    par « vases » est assez général et peut désigner toutes sortes d’objets cultuels (peutêtre
    même la statue ?). Ce qui est important est le fait que cette remarque présuppose
    un sanctuaire de Yhwh à nebo que Mésha aurait détruit et dont il aurait déplacé,
    comme c’est la coutume, les ustensiles ou statues dans le temple de Kamosh.
    on peut donc affirmer qu’il existait en israël sous les omrides une diversité des
    lieux de cultes et que Yhwh y a été vénéré sous les traits d’un taureau ou d’une
    manière anthropomorphe sous la forme d’un dieu de l’orage : samarie, béthel, dan
    (à partir du Viiie siècle), sichem, silo, et des sanctuaires en Transjordanie.
    dans le royaume d’israël, Yhwh fut vénéré comme un « baal », comme un dieu
    de l’orage du type « Hadad ». Les ostraca de samarie attestent des noms propres
    avec l’élément « b‘l ». il n’est pas clair si, dans ces noms, b’l désigne simplement
    Yhwh ou une autre divinité.
    Le roi omri voulait créer un état moderne et se lia avec les Phéniciens en mariant
    son fils akhab à Jézabel qui apparaît dans la bible comme fille du roi des sidoniens
    (1 r 16,31) ; selon d’autres sources, ethbaal, son père, apparaît comme roi de Tyr.
    du coup, on pourrait se demander si la vénération de baal qui est reprochée par les
    rédacteurs des Livres des Rois à son fils akhab n’est pas en fait une vénération de
    Milqart, dieu phénicien. Ce Milqart portait le titre de b‘l Ṣr, « le baal de Tyr ». il
    est donc plausible que ce soit cette divinité qui soit devenue le dieu tutélaire des
    omrides et qu’elle ait été populaire auprès du militaire et d’autres membres de la
    cour. L’introduction de la vénération de Milqart en tant que dieu de samarie a
    provoqué, selon le témoignage biblique, la révolte des milieux attachés à la
    vénération du baal Yhwh qui aboutira à la victoire de Yhwh – qui deviendra
    définitivement le « baal » d’israël.
    (à suivre).
    Séminaire : Comment devient-on prophète ?
    séminaire sous la forme d’un colloque : Comment devient-on prophète ? (4 et
    5 avril 2011), organisé conjointement par les chaires d’assyriologie et des Milieux
    bibliques.
    Le prophétisme était cette année le thème du colloque réunissant des chercheurs
    des disciplines des chaires organisatrices mais aussi un helléniste et un représentant
    du monde arabe. rapprochant et confrontant la vocation et l’activité prophétique
    sur près de trois millénaires et dans une ère géographique circonscrite, des bords de
    la Méditerranée à la Mésopotamie, les intervenants ont pu donner un état de leurs
    recherches sur cette thématique. au-delà de l’intérêt particulier de chaque
    contribution, la démarche comparative a favorisé des échanges transdisciplinaires et
    guidé une réflexion commune. Les influences et emprunts culturels entre les
    civilisations mésopotamiennes et le monde biblique sont indéniables bien que leurs
    généalogies soient difficiles à reconstituer. Les différences quant à elles posent des
    questions et offrent des angles d’approches différents.
    de ce point de vue, l’étude de la terminologie est révélatrice de la portée de la
    thématique des prophètes dans les corpus étudiés. Les biblistes recourent au terme
    hébreu de nabi tout aussi bien pour désigner une section littéraire (une des trois
    416 THoMas rÖMer
    grandes divisions de la bible hébraïque) ou pour décrire les personnages dont les
    paroles ont été rassemblées dans les livres prophétiques que pour citer les diverses
    figures de prophètes apparaissant dans les textes narratifs. Cette unification
    terminologique a pour effet de masquer certaines caractéristiques propres à l’une
    ou l’autre de ces figures. Les assyriologues de leur côté distinguent deux traditions
    prophétiques : les âpilum (« qui prend la parole après ») et les muhhûm (« fous ») à
    Mari ou les raggimu (« crieurs ») et les mahhû (« fous ») de la période néoassyrienne.
    Les premiers (âpilum et raggimu), à vocation politique, peuvent être
    l’équivalent des prophètes de cour sur les questions relatives à la gestion du
    royaume. Les seconds (muhhûm et mahhû), s’apparentent plus aux prophètes
    bibliques et se font souvent l’écho de la vox populi auprès du roi.
    Les interventions croisées des biblistes et des assyriologues ont également
    souligné une différence fondamentale liée au thème du colloque. si le récit de
    vocation prophétique est récurrent, structuré et bien détaillé dans le corpus biblique,
    il est en revanche absent des sources étudiées par les assyriologues qui attestent tout
    au plus de formules de mission ou d’envoi. Cette différence majeure rappelle la
    nature des textes qui, pour la Mésopotamie, proviennent généralement d’archives
    qui témoignent de la vie du palais et de l’organisation de la vie quotidienne (voir
    http://www.archibab.fr). Les biblistes sont confrontés à une littérature développée et
    réécrite durant plusieurs siècles. La figure du prophète y évolue au fil de la
    construction du corpus biblique, d’abord lors de la mise par écrit des traditions
    orales sur les prophètes puis dans les nombreuses réinterprétations des prophéties
    en fonction des nouveaux contextes socio-historiques. Les milieux formateurs
    (écoles de scribes, prêtres) de ces textes jouent également un grand rôle dans la
    conception du prophétisme, comme l’illustrent déjà la tradition deutéronomiste et,
    à partir du second siècle av. J-C, les textes de Qumran, le christianisme naissant ou
    Flavius Josèphe.
    L’approche multidisciplinaire pratiquée durant ce colloque a également permis de
    recourir à une vision extérieure par son éloignement géographique, à travers la
    figure d’apollonius de Thyane. Ce représentant du prophétisme gréco-romain offre
    un exemple de l’importance des figures prophétiques dans l’élaboration de la
    mémoire collective. Leur souvenir est enrichi de nombreux détails et anecdotes
    extraordinaires. il arrive également qu’il s’insère dans une topographie, comme le
    montre l’exemple des lieux de pèlerinages musulmans se constituant autour de
    damas dès le Moyen Âge sur les traces des prophètes bibliques.
    Les actes du colloque seront publiés par J.-M. durand, Th. römer et M. burki
    dans la collection orbis biblicus et orientalis (academic Press Fribourg,
    Vandenhoeck & ruprecht, göttingen). Le programme détaillé du colloque et les
    retransmissions audiovisuelles sont en ligne sur le site du Collège de France :
    http://www.college-de-france.fr/default/en/all/mil_bib/audio_video.jsp.
    Enseignement donné à l’université de Tel Aviv (mai 2011)
    grâce à une invitation de l’université de Tel aviv et de la Fondation sackler, le
    professeur a donné les enseignements suivants au département d’archéologie et
    d’histoire ancienne.
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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:00

    Avant la déroberie de « la clef de la gnose », la dernière des vingt-deux lettres de l'alephbeth hébreu, le ת thaw, sous sa forme archaïque en forme de croix : grecque + ou décussée × , dite aussi croix de saint André, servait à symboliser le Nom propre de Dieu, le Tétragramme, c'est-à-dire les quatre « grammes » ou quatre lettres hébraïques יהוה , soit YHWH en caractères romains, signifiant « Il est », Nom révélé à Moïse au Buisson ardent. La Tradition chrétienne a hérité de ce symbolisme comme l'Église nous l'a transmis grâce au « signe de croix » que doit tracer sur lui tout baptisé au début de chaque prière : la main droite se porte d'abord sur le front « Au Nom du Père », puis sur le nombril « et du Fils », enfin sur les deux épaules « et du Saint-Esprit » ; ce dernier geste étant fait en sens opposé par Romains (épaule gauche d'abord) et Orthodoxes (épaule droite d'abord) afin de manifester l'unité et la spiration duelle de la troisième Personne, qui ex Patre Filioque procedit « qui procède du Père et du Fils ». Les « deux poumons » de l'Église indivise devront re-spirer, un jour, de concert... C'est la signification de mon  schéma (Fig. A) dans lequel sont disposées, tout en haut la lettre hébraïque violette י yod, Y symbole du Père « qui est aux cieux », en bas la lettre jaune ו  waw, W symbole du Fils « qui descendit du ciel », enfin à gauche et à droite les verte et rouge, les deux הה hé, H H symbole du Saint-Esprit « qui a parlé par les prophètes » de l'Ancienne Alliance et qui fut donné à la Pentecôte lors de la Nouvelle Alliance. Soit en clair :

                                                        י     yod       Y  : Père
                                                        ה    hé         H : Esprit du Père
                                                        ו   waw       W : Fils
                                                        ה    hé         H : Esprit du Fils

      La lettre hébraïque de couleur pourpre : ש shin, Sh, épanouie au cœur de la croisée tétragrammique, veut symboliser la nature humaine que le Fils Dieu revêtira lors de sa venue sur terre grâce au « Fiat ! » de la Vierge de Nazareth. La chair est ainsi devenue le pivot du salut, caro salutis cardo.

        L'ensemble déroule donc le Nom de gloire  יהשוה   Y H Sh W H.
       Le Dieu Un et Trine exécute éternellement une ronde, une périchorèse, une chorégraphie époustouflante toute d'Amour : le Père est Amour, le Fils est Amour et de même le Saint-Esprit est Amour ! Il faut ici insister et dire que, dans notre langage humain forcément limité, le mot « Amour » désigne d'abord et avant tout l'être même du Dieu trine. Cependant, en suivant l'accommodation du langage propre aux théologiens, nous pouvons dire que le mot « Amour » désigne la personne même du Saint-Esprit, qui est le Lien d'amour personnel en tant qu'Esprit du Père et du Fils. Les lettres du Nom divin YHWH peuvent s'approprier symboliquement aux trois Hypostases, aux trois Personnes divines, en gardant bien en tête que ces Personnes sont des relations consubstantielles. Le Père aime le Fils (Y-W), le Fils aime le Père (W-Y) dans l'amour mutuel de l'Esprit Saint (H-H), qui est l'Amour procédant du Père et du Fils. Le double HH spirituel ne suggère nullement qu'il y aurait deux « esprits », mais signifie cette procession duelle de l'Esprit du Père et (de l'Esprit) du Fils. Ajoutons ces deux précisions : par sa génération,  le Fils reçoit du Père d'être avec lui le principe du Saint-Esprit, ce qui ne remet donc pas en cause la Monarchie paternelle ; et l’Esprit procède du Père et du Fils « comme d’un seul Principe par une seule Spiration ». Oh ! je sais, ami lecteur, je sais : le pauvre vocabulaire des hommes est inapte à rendre les profondeurs insondables, les hauteurs vertigineuses du mystère de la Trinité Sainte ! Mais il nous permet cependant d'entr'apercevoir quelque lueur admirable... Si YHWH a voulu nous révéler son Nom propre (non pas en grec, ni en latin, mais en hébreu biblique), ce n'est certes pas pour que nous en fassions fi.

      C'est la Trinité indivise qui a créé le monde, l'a sauvé et le sanctifie spirituellement. Depuis toute éternité, Dieu nous a aimés, nous a prédestinés en son Fils. Et dans la pensée du Père, la Vierge Immaculée fut choisie entre toutes les femmes pour donner corps au Fils monogène quand furent venus les temps fixés dès avant les siècles.

      Mais suivons, sur le schéma, les lettres romaines A à D dans le sens lévogyre contraire à celui des aiguilles d'une montre (quand magiciens et sorciers tournent en sens dextrogyre), mouvement sacré qu'exécute le prêtre lorsqu'il encense le Crucifix et l'autel : une première fois, au début de  la Messe solennelle, et une seconde fois lors de  la préparation des oblats à l'Offertoire. Tout part du Père, Y violet, jusqu'à l'Esprit du Père, H vert (je rappelle qu'en hébreu le mot רוח  rouaḥ « vent, Esprit », est le plus souvent employé au féminin : « l’Esprit bonne ») :

    A : Dieu créa les cieux et הארץ  ha-᾿arèts « la terre », ce lieu prédestiné dès l'origine de la création afin que s'y déroulent l'œuvre de Rédemption et celle de sanctification.

    B : « La poussière de la  ̓ademah »,  עפר מן־האדמה , de « la terre vierge » rendue féconde par la vertu et la puissance de l'Esprit Saint, « qui est Seigneur et qui donne la vie », servit de Materia prima pour la création du premier homme, l'Adam, type du second à venir.

      Et depuis le Fils, W jaune, jusqu'à l'Esprit du Fils, H rouge, avant de faire retour au Père :

    C : Du « côté de l'Adam »,  הצלע  מן־האדם , Dieu « bâtit » la première femme, pure et gracieuse et immaculée, appelée Ève, nom hébreu signifiant  la « Vivante », figure de l'Ève future.

    D : Ô Ève pécheresse privée des dons préternaturels et disgrâciée ! Ô mère  ensevelie hors du premier jardin ! Tu es mère de toute l'humanité dès lors entachée par le péché originel.

      Dorénavant, la chorégraphie trinitaire nous entraîne dans une nouvelle ronde éternelle, toujours de sens lévogyre et en regard de la précédente, suivant les chiffres romains de I à IV, mais plus ample, plus spirituelle, encore plus époustouflante :

    I : Choisie depuis toute éternité, la Vierge de Sion, le verus Israel, la Fille de prédilection du Père, est l'Épouse gardant pour Dieu seul sa virginité. Immaculée Conception, la Vierge fut dans les mains de Dieu  pétrie en forme d'une nouvelle créature, en forme de l' « exemplaire » divin qui, hors du temps, est la Femme « conçue » en l'Esprit de Dieu.

    II : Marie est la  toute Sainte, la « Terre vierge » rendue féconde grâce à la puissance et à la vertu du Saint-Esprit. D'elle naîtra le Fils, le W, nouvel Adam conçu du même Esprit Saint, qui conceptus est de Spiritu Sancto. Elle est la Théotokos, Mère de Dieu. « Alma Redemptoris Mater, Auguste Mère du Sauveur, Tu as enfanté, ô merveille, Celui qui t'a créée ! »

    III : La Vierge Marie, nouvelle Ève sortie du côté du Christ en croix, est la première-née par grâce, la « Femme » sans tache, l'Épouse associée à l'œuvre de rédemption de son Époux divin, l'Agneau debout, comme égorgé.

    IV : Notre Dame, la « Mère de l'Église », vit désormais glorieuse de corps et d'âme au Ciel : assumpta est Maria. Elle nous enfante à la vie éternelle et intercède pour nous, puisqu'elle est Avocate, Corédemptrice, Médiatrice de toutes grâces.

      Je vous invite à regarder de plus près le chiasme, c'est-à-dire le croisement, repérable entre l'Esprit du Père, lettreH verte, et l'Esprit du Fils, lettre H rouge :
                                       I    Épouse de Dieu                IV   Mère de l'Église
                           H                                              χ                                                    H
                                      II   Mère du Fils                     III   Épouse de l'Agneau  
      I---III : La Conception Immaculée de Marie, dans le sein stérile d'Anne sa mère, est en vue, en raison, en prévision, par anticipation des mérites de la Passion, car c'est du côté de Jésus en croix que sort la nouvelle Ève, la Femme virginale, l'Épouse de l'Agneau associée spirituellement à l'Œuvre de rédemption. Le Christ, qui renouvelle sans cesse notre filiation céleste – nous sommes en effet « fils dans le Fils » –, peut être appelé, dans l'ordre de la nature ainsi que de la grâce, notre Père véritable. Isaïe avait d'ailleurs annoncé, paradoxalement, ce Fils « Père éternel », avertissant d'avance les inattentifs par sa prophétie tétragram- mique : « Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; la souveraineté repose sur son épaule, et il se nomme :

                                                     Y :   Conseiller merveilleux,
                                                     H :   Dieu fort,
                                                     W :   Père éternel,
                                                     H :   Prince de la paix. » 

    Et l'Évangile johannique, comme en point d'orgue, précise qu'après la Résurrection, « au lever du jour, Jésus parut sur le rivage, mais les disciples ne savaient pas que  c'était lui. Jésus leur dit : ''Enfants [ Παιδία, Païdia], n'avez-vous rien à manger ?'' » 

      II---IV : La génération virginale du Fils incarné appelle notre régénération spirituelle par la Mère de l'Église ; nous somme ses « fils ». La Vierge Mère donna aux hommes son Fils Dieu, et c'est par Notre Dame que l'humanité tout entière peut avoir accès au Christ présent dans son Église. La Vierge Marie est ainsi la « figure » parfaite de l'Ekklêsia. « Salve ! Regina ! Nobis post hoc exilium ostende, Salut ! Reine ! après cet exil, fais-nous voir Jésus, le fruit béni de tes entrailles. » À l'exitus succédera le reditus, le retourvers la demeure éternelle du Père.

       Chacun aura pu noter l'importance des liens  spirituels noués dans l'ordre de l'Esprit, en HH, symbole de la troisième Personne de la Trinité « qui procède du Père et du Fils ». L'Esprit Saint est, dans le Père et le Fils, l'Amour concevant en Personne, c'est-à-dire Conception même de l'Amour. Il pourrait ainsi être appelé « l'Amour divin maternel », l' « Immaculée Conception incréée », de nature divine ; la Vierge Marie, Elle, préservée de toute atteinte du péché, étant l'Immaculée Conception créée, de nature humaine, notre sœur en humanité, Première-née par grâce du Premier-né per se, dont nous sommes les puînés. À Lourdes, en 1858, dans le creux du rocher la blanche Colombe confia mystérieusement à Bernadette la pauvrette bien souveraine, en bel occitan : « que soy era Immaculada Councepciou.» C'était un jeudi 25 mars, fête de l'Annonciation, rappel de ce jour d'entre les jours où l'ange Gabriel avec courtoisie salua  la Vierge à Nazareth : « Comblée de grâce, chef-d'œuvre de la grâce ! » 
                                                                              *
     Essayant de mettre en lumière ce qui est implicite, latent, encore caché dans la Vérité annoncée par la Tradition, les Saintes Écritures et les textes du Magistère, j'ai toujours eu à cœur de jouer de mon calame selon « l'analogie de la foi ou règle de la foi », méthode théologique permettant de vérifier si une doctrine fait vraiment partie de la Révélation divine, si elle s'insère harmonieusement dans le corpus formé par l'ensemble des autres vérités révélées déjà connues, déjà explicitées. Le schéma tout en haut permet une vue synthétique de la théologie mariale comprise dans la théologie trinitaire, dans celle de la création, au cœur de l'économie du Salut. Ce qui souligne la parfaite et profonde cohérence de la Révélation, ainsi que la manière dont cette dernière peut être ouverte par la « clef de la gnose », Ô clavis David !, par le Nom de gloire de Jésus ressuscité  – Celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvrira ! –, ce « Nom » pour lequel les apôtres se sont mis en route, dans lequel ils ont baptisé, ce « Nom nouveau » que le Seigneur de la gloire fait connaître selon son  רצון ratsôn, selon son « bon plaisir » :    יהשוה   Y H Sh W H.  

        Il est encore nombre de perles, quantité de trésors à mettre au jour dans le champ du Père. Conscient que je ne peux – à prendre dans les divers sens du verbe « pouvoir » – tout dire, je laisse  volontiers à d'autres la liesse et la joliesse des futures découvertes. Voilà. Tel un berger, tant bien que mal de la flûte j'ai joué. Avez-vous dansé ?                          
                                                                             Jean-Marie Mathieu

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    Le Shin aux quatre branches
    11 février 20053 Commentaires Par Spartakus FreeMann
     
    Par Spartakus FreeMann
    Suite à de nombreuses questions portant sur un Shin à 4 branches, nous donnons ici quelques éléments qui devraient aider le lecteur à mieux comprendre le caractère de cette lettre « invisible ». Et nous le verrons si cette lettre est théurgique par essence elle se détache nettement des délires occulteux habituels.

    Ce Shin porte le nom de HaOt, le Signe, qui dérive d’Exode 3.12. HaOt signifie « le Signe » ou « la Lettre ». Au cours du temps, cette lettre a porté plusieurs noms : la Lettre Manquante, la Lettre Perdue, la Lettre Intégrale, la Lettre Sainte, la Lettre du Monde à Venir, la 23e Lettre, la Lettre de la Bonté et Ot Olam, la Lettre Éternelle.

    Le Sefer haTemunah, un guide mystique médiéval, raconte une tradition selon laquelle une lettre manquerait à l’alphabet hébreu. Son absence est la source de toute la douleur, tragédie de ce monde. La lettre manquante sera révélée par le Messie et elle corrigera toutes les défections et problèmes du monde. Selon certains, cette lettre manquante serait le Shin à quatre branches qui se trouve sur le Tefilin shel Rosh.
    Selon le Temunah, ce Shin serait le symbole du prochain cycle cosmique qui sera basé sur Hessed, la Bonté.

    Le Sefer haTemunah nous encore dit que lorsque nous inclurons le HaOt dans notre vocabulaire et dans notre vie, nous réaliserons alors l’unité cosmique et personnelle qui existe déjà en potentialité. HaOt est donc une potentialité transformative. Le HaOt, en ce sens, participe donc au Tikkun du monde. Celui qui retrouve la prononciation de cette lettre se sauve et sauve le monde. Peut-on dire alors que HaOt serait le symbole de la Parole Perdue de la Franc-Maçonnerie ?

    Le Shin traditionnel et le Shin à quatre branches se trouvent placés sur la boîte des Tefilin qui est portée sur la tête. Selon certains sages, le HaOt représente le Olam haBa, le monde à venir, le temps messianique qui verra la venue d’un monde parfait, réparé et équilibré.

    Le HaOt est utilisé au sein de techniques et de processus de méditation. Par la prière méditative – une respiration juste, une conscience totale et une posture juste de l’esprit et du corps – a pour but d’atteindre à la communication avec les sphères supérieures, et le HaOt en est l’outil le plus précieux. Lors de la prière, le pieux porte sur lui les Tefilin sur lesquels nous retrouvons, comme nous l’avons dit, le Shin à quatre branches.
    Les origines du HaOt se rattachent à la réception de la Torah sur le Mont Sinaï et dans le Talmud, traité Menachot 35a, Rabbi Abaye dit : « Le Shin à quatre branches des Tefilin est une loi donnée à Moïse sur le Mont Sinaï ». Le HaOt fut créé lors du don de la Torah et des Commandements à Moise et les sages du Talmud nous disent que les Tables de la Loi furent en fait gravées dans la pierre et qu’une marque dans la pierre derrière la lettre Shin en modifia la forme afin de donner un Shin à quatre branches. Ainsi Rashi en son commentaire sur Exode 32.15-16 explique ainsi la création du HaOt : la Torah dit « … et les deux Tables du Témoignage étaient dans sa main, les Tables étaient gravées de chaque coté, sur cette face et sur l’autre face il était écrit ; et les Tables étaient de la main de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les Tables ». Rashi demande : quelle est la signification de la phrase « de chaque côté » ? Il répond en citant Rabbi Chisda, Talmud Shabbat 104a : « on lisait les lettres de chaque cote en même temps, et cela était miraculeux ». On pouvait donc lire le texte écrit sur chaque face en même temps. Et de là provient la formation du Shin aux quatre branches. « Shin shel tefillin halakha le-Moshe mi-Sinai », le Shin gravé sur la boîte (du tefilin) est la Loi donnée à Moïse sur le Sinaï.

    Rabbi Bachya, en son commentaire sur Exode 32.16, nous dit : « Dieu grava plutôt que posa les lettres sur les deux Tablettes car Dieu voulait qu’on puisse les lire sur les deux cotés. Ainsi, les deux côtés font référence à la dimension révélée et à la dimension occultée de la Torah ». La lettre Shin représente la dimension révélée de la Torah et le Shin à quatre branches représente la dimension occultée de la Torah. C’est à cela qu’il est fait allusion dans le Cantique des Cantiques 2.9.

    Le Shin est la silhouette de Moise élevant ses bras avec ses mains tendues. Le Shin représente la force Divine puisqu’il est le symbole de Shaddaï et de la Présence Divine puisqu’il est le symbole de la Shekhinah.
    Alors que toutes les autres lettres ont une valeur numérique, le Shin à quatre branches est inimaginable.

    Les quatre branches du Shin signifient le monde physique avec ses quatre dimensions, les quatre éléments, les quatre anges de Dieu – Gabriel, Michael, Uriel et Raphaël – les quatre bénédictions du Shema, les quatre groupes de juifs – Cohen, Lévites, Israélites et les Justes convertis – les Tefilin qui contiennent quatre passages de la Torah. Dans le Orah Chaim 32.43 nous lisons que les quatre branches représentent les quatre matriarches : Sarah, Rebecca, Rachel et Leah.

    Les trois branches du Shin et les quatre branches du HaOt font 7 : les sept jours de la Création, les 7 jours de la Paques, les 7 branches de la Menorah.

    Le Zohar nous enseigne qu’avant de mettre les Tefilin, l’on doit d’abord regarder le Shin à quatre branches et ensuite le Shin à trois branches. Alors que le Shin à trois branches se réfère à Shaddai, le Shin à quatre branches, selon Berachot 6a, se réfère à YHVH, le Nom Ineffable de Dieu.

    Le Orach Chaim 32 dans le Beith Yosef, et Rav Isaac Abohav citant Rav Natrunai, enseigne que le Shin et le Shin à quatre branches sur la boîte des Tefilin représentent les 613 Commandements de la Torah :

    6 SS, sesh, signifie 6;
    3 le Shin à 3 branches;
    4 le Shin à 4 branches;

    300 en Gematria pour le Shin 3 branches;
    300 en Gematria pour le Shin à 4 branche, car ce Shin représente le Tétragrammaton. Selon le procédé ATBaSH, le Tétragramme devient Mem Tsadé Pé Tzadé (מצפץ) dont la valeur numérique devient 300.
    Dans Bereshit I, p. 55, Rabbi Nahum fait sans doute une allusion à une métaphore sexuelle en parlant de l’union de Yesod et de la Shekhinah (Yod + Shin), les principes male et femelles de la Divinité. « Cette connaissance se réfère au fait d’être joints ensemble, et cette sorte de connaissance est considérée comme entière. Cela donne au Shin sa forme à quatre branches : intellect et compréhension, mais au sein de l’esprit amour et crainte ». Rabbi Nahum relie donc amour et crainte avec Jethro qui « ajouta (YeTeR) quelque chose à la Torah et compléta ce Shin à quatre branches » et donc unifia la Torah.

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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:01

    Les 10 Commandements de Yahweh
     
    Exode : 20:1

    Et Yahweh prononça toutes ces paroles)ci :

    "Je suis Yahweh, ton Elohim, qui t'ai tiré du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant Moi.

    Tu ne te feras pas d'image taillée, ni aucune image de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas sur la terre, ou de ce qui est dans les eaux au dessous de la terre.

    Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas.

    Car Moi Yahweh, ton Elohim, Je suis un Elohim jaloux, qui punis la faute des pères sur les enfants, sur le troisième et sur la quatrième génération de ceux qui Me haïssent, et témoigne de la bonté jusqu'à mille générations, à ceux qui M'aiment et qui gardent Mes Commandements.

    Tu ne prendras pas le Nom de Yahweh, ton Elohim, pour tromper, car Yahweh ne laissera pas impuni celui qui prendra Son Nom pour tromper.

    Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tous tes travaux.

    Mais le septième jour est un sabbat qui appartient à Yahweh, ton Elohim : tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni ton hôte étranger qui est dans tes localités.
    Car pendant six jours Yahweh a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, et Il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi Yahweh a béni le jour du sabbah et l'a consacré.

    Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que Yahweh, ton Elohim, te donne.

    Tu ne commettras pas de meurtre.

    Tu ne commettras pas d'adultère.

    Tu ne voleras pas.

    Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton compagnon.

    Tu ne convoiteras pas la maison de ton compagnon; tu ne convoiteras pas la femme de ton compagnon, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton compagnon.

    Tout le peuple percevait les tonnerres, les flammes et le son de la trompette, ainsi que la montagne fumante; à ce spectacle, il frissonnait et se tenait à distance.
     
     Apocalypse de Saint Jean 11: 19

    Alors s'ouvrit le temple de Yahweh, celui du ciel, et apparut dans son temple l'arche de Son Alliance. Il y eut des éclairs, des voix, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et de la grêle en abondance.

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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:02

    Le nom divin dans un temple égyptien

    À QUAND remontent les premières mentions du nom divin, Jéhovah ou Yahweh, dans des sources profanes ? Certains spécialistes sont affirmatifs : au XIVe siècle avant notre ère. Sur quoi s’appuient-ils ?

    À l’époque, les Égyptiens avaient conquis de nombreuses contrées. Vers 1370, le Pharaon Aménophis III a fait ériger un magnifique temple à Soleb, en Nubie, une région qui se situe aujourd’hui au Soudan. Dans cet édifice, les archéologues ont découvert un hiéroglyphe égyptien qui correspond manifestement au Tétragramme hébreu YHWH. Cette inscription est antérieure de cinq siècles à la célèbre Stèle de Mesha, considérée jusque-là comme le plus ancien objet portant le nom divin. Mais comment expliquer que le nom du Dieu de la Bible figure dans un temple égyptien ?

    “ Le pays des Shosou de Yahô ”
    Le Pharaon Aménophis III a dédié ce temple au dieu Amôn-Râ. Le bâtiment, qui se dresse sur la rive occidentale du Nil, mesure environ 120 mètres de long. Dans une des salles, les hiéroglyphes qui décorent la partie inférieure des colonnes énumèrent les territoires qu’Aménophis prétend avoir assujettis. Chaque territoire est représenté par un prisonnier les bras liés dans le dos ; un écusson précise le nom du pays ou du peuple auquel le prisonnier appartient. Certaines de ces inscriptions nomment des pays où vivent plusieurs tribus appelées Shosou ou Shasou. Qui étaient ces Shosou ?

    Shosou était un terme générique par lequel les Égyptiens désignaient les Bédouins méprisés qui vivaient au-delà de la frontière orientale de l’Égypte. Les pays des Shosou comprenaient le sud de la Palestine, le sud de la Transjordanie, et le Sinaï. Certains chercheurs expliquent que les pays des Shosou s’étendaient au nord jusqu’au Liban et à la Syrie. La liste découverte à Soleb comporte un nom de pays conquis que les spécialistes transcrivent par “ Yahweh en terre de Shosou ”, “ le pays des Shosou de Yahô ”, ou encore “ le pays des Shasou-yhw L’égyptologue Jean Leclant affirme que ce hiéroglyphe “ correspond au ‘ tétragramme ’ du dieu de la Bible YHWH ”.

    La plupart des archéologues sont d’avis que dans cette expression, comme dans d’autres du même genre, le nom Yahô (ou Yahweh) désigne une localité ou bien un district. Shmuel Ahituv, quant à lui, pense que l’inscription évoque “ le territoire que sillonnait le clan des nomades adorateurs de Yahô, le Dieu d’Israël”. À l’en croire, ce serait un cas parmi d’autres dans les langues sémitiques où un même nom s’applique à la fois à une localité et à son dieu. C’est ainsi qu’Assour (ou Ashour) désigne à la fois l’Assyrie et la divinité principale de ce pays.

    Commentant cette inscription retrouvée dans le temple de Nubie, le bibliste et archéologue Roland de Vaux a expliqué qu’“ en raison des nombreux liens que les ancêtres d’Israël avaient tissés dans cette région, on y trouve dès le milieu du second millénaire avant notre ère un nom de lieu ou d’ethnie qui correspond à celui du Dieu d’Israël, ou du moins qui lui ressemble beaucoup ”.

    Un nom toujours révéré
    Soleb n’est pas le seul site de Nubie où le nom Yahweh figure en hiéroglyphe. 

    D’autres listes, manifestement des copies de celle de Soleb, ont été retrouvées dans les temples de Ramsès II à Amara-ouest et à Aksha. Dans la liste d’Amara, le hiéroglyphe “ Yahweh en terre de Shosou ” 


    https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2010328
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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:03

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    Yahweh – c’est plus qu’un Nom ! 9deb

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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:04

    Chant : YAHWEH





    Playing for Philharmonie 2016 Yahwé Kola Joseph Monthe

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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:05

    Le Nom par les Juifs


    Pourquoi ne peut-on prononcer le Nom de Dieu?
    Par Spartakus FreeMann

    La question qui revient sans cesse concernant l’interdiction pour un juif pratiquant de prononcer le nom de Dieu donne souvent à lire ou à entendre d’étranges choses, les considérations pouvant aller du simple tabou incompréhensible à la justification la plus brumeuse qui soit. Or il suffit de se plonger dans les racines du judaïsme et/ou de la Kabbale pour la comprendre. Ce point est important, car s’il est bien une règle qu’aucun kabbaliste sérieux n’enfreindrait, c’est bien la prononciation du Shem ha-Mephorash, ou Tétragramme.
    Historiquement, le Nom de Dieu ou Shem ha-Mephorash (Yod He Vav He – יהוה) n’était prononcé que dans le Temple de Jérusalem, uniquement par les prêtres et en deux occasions : Par le Grand Prêtre (Cohen haGadol) lorsqu’il se rendait dans le Saint des Saints afin de répandre du sang sur le Trône de miséricorde au jour de l’Expiation, et par les prêtres (Cohenim) lors de leurs bénédictions au peuple qui avaient lieu tous les matins, mais uniquement dans l’enceinte du Temple.
    Cette bénédiction était la suivante : Yivarech’cha (יהוה) v’yishem’marecha, Ya’eyr (Yod He Vav He) panahv elecha v’chunecha, Yisah (יהוה) panahv elecha v’yasem lecha shalom. Que l’on peut traduire par : « Puisse Hashem vous bénir et vous garder. Puisse Hashem vous illuminer de Sa Contenance et puisse-t-il vous être gracieux. Puisse Hashem tourner Sa Contenance vers vous et établir la paix pour vous ».
    Or, de nos jours, il n’y a plus de prêtres, encore moins de Grand Prêtre, pas plus qu’il n’y a de Temple. Sans ces trois éléments sacrés, qui représentaient un mode de sanctification digne de Dieu, prononcer le Nom reviendrait à en diminuer la sacralité et retirer toute spiritualité aux rituels.
    Selon la Mishna Yoma 6:27, le Cohen Gadol (Grand Prêtre) se voyait autorisé à faire usage du Shem ha-Mephorash lorsqu’il officiait dans le Temple durant le Yom Kippur et la confession des péchés d’Israël. La Mishna poursuit en accordant le droit aux Cohenim (prêtres) d’utiliser le Shem ha-Mephorash lors de la bénédiction journalière dans l’enceinte du Temple. Lors de cette cérémonie, seuls les prêtres pouvaient utiliser le Nom et le peuple présent ne répondait que par un « Baruch Shem Kavod Malkuto Leolam Va’ed » (Béni soit le Nom de Son Glorieux Royaume, à jamais).
    Après la mort de Shimon haTzaddik, le successeur d’Ezra et grand Prêtre du Second Temple, il n’y eut plus de cérémonie utilisant le Shem ha-Mephorash. Et les Cohenim suivirent en ne prononçant plus le Nom lors des bénédictions. Selon la Mishna Yoma 391, Sotah 33a, la prononciation du Nom était interdite en dehors du Temple.
    Ecoutons Rashi citant le Midrash Pesachim 50a à propos d’Exode 3:15, c’est-à-dire le passage où Dieu révèle Son Nom à Moïse : « Zeh sh’mi L’OLAM — Ceci est Mon Nom à jamais ». Puisque le mot l’olam (à jamais) est écrit sans le Vav habituel, il peut être prononcé l’alam qui signifie « sceller » » ; ainsi Rashi nous avertit que le Nom Divin ne doit pas être prononcé par ses quatre lettres.
    Par ailleurs, il est aujourd’hui impossible de connaître la prononciation exacte du Shem ha-Mephorash car le Yod et Vav ne se prononcent pas en hébreu comme on le ferait en français.
    De plus, le Shem ha-Mephorash n’a jamais été vocalisé comme un mot de quatre lettres, mais l’on prononçait chacune des lettres individuellement. C’est cela qui rend le Nom sacré car aucun autre nom en hébreu n’est prononcé de cette manière. Ajoutons à cela l’absence de points massorétiques pouvant permettre la vocalisation des lettres, ce qui est d’ailleurs toujours le cas pour le Nom dans les Torah modernes.
    Les fidèles suivant le service dans la synagogue ou récitant leurs prières chez eux remplacent le Shem ha-Mephorash par un « Baruch Hu Oo Varuch Sh’mo » (Béni soit-Il et béni soit Son Nom).
    Dans la Torah de Pierre, le commentaire sur Exode 3:13 dit ceci : « Ce Nom représente également l’éternité de Dieu, car il est composé des lettres qui servent à écrire HAYAH HOVEH YIHYEH (Il était, Il est et Il sera). S’il est vrai que le Shem ha-Meforash est dérivé du verbe « être » au passé, au présent et au futur, alors une prononciation plus proche pourrait être dérivée des sons en parenthèse dans cette formulation HA (YAH HOVEH) YIHYEH. Mais ceci est supposition et puisque l’on ne connaît pas la vocalisation exacte, autant ne pas vocaliser que de donner un mauvais nom à l’Être qui est l’Être ».
    Nous retrouvons ce respect du Shem ha-Mephorash jusque dans le christianisme où dans les paroles attribuées à Jésus, on ne rencontre jamais les quatre lettres.
    Examinons à présent les termes qui peuvent remplacer le Shem ha-Mephorash dans nos lectures et études kabbalistiques : HASHEM comme terme général, dans les prières on peut utiliser Adonaï ou ABBA (Père), Seigneur est le nom généralement utilisé dans les traductions de la Bible. On peut utiliser ELOHIM même si les juifs orthodoxes jugent que cela ne doit pas se faire et préfèrent utiliser ELOKIM. En français, nous pouvons utiliser Dieu sans avoir à couper le mot.
    Malachie 3:16 : « Ceux qui craignent HASHEM se parlent entre eux et HASHEM les écoute et les entend; il était écrit devant Lui en un livre de souvenirs de ceux qui craignent HASHEM et MEDITENT SON NOM ».
    Le mot hébreu pour méditer est HOSHVEI qui signifie à la fois méditer mais aussi « calculer » !
    En tant que Kabbalistes, nous devons garder ce passage à l’esprit et considérer que chercher à percer les mystères de l’Un, doit se faire dans le respect car le paradigme kabbalistique veut que le Nom « Shem ha-Mephorash » soit chargé de la puissance de la Création de l’Univers lui-même. Le Kabbaliste pense que le Nom divin est une permutation du Shem ha-Mephorash qui est comme le bouton d’une rose aux mille pétales. Cette puissance si elle est mal comprise ou mal dirigée peut être destructrice. Osons donc méditer sur le Nom, mais dans le respect et la crainte du pouvoir qui est en Lui.
    Extrait de l’ouvrage : Introduction à la Voie de la Kabbale, par Spartakus FreeMann.

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    Yahweh – c’est plus qu’un Nom ! YHWH02
    Tetragrammaton.
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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:06

    Adonaï

    Dans le Judaïsme, le nom de Dieu est plus qu'un titre distinctif. Il représente la conception Juive de la nature divine, et de la relation de Dieu avec le peuple Juif. Pour montrer la nature sacrée des noms de Dieu, et afin de signifier le respect et la révérence pour ceux-ci, les scribes des textes sacrés prenaient une pause avant de les copier et utilisaient des mots révérencieux de façon à cacher le vrai nom de Dieu. Dans le Judaïsme, les nombreux noms de Dieu représentent Dieu tel qu'Il s'est fait connaître, aussi bien que les aspects divins qui Lui sont attribués.
    Les nombreux noms de Dieu ont été une source de discussion parmi les érudits de la Bible ; quelques-uns affirment que les différents aspects de Dieu donnent des noms différents, selon le rôle que Dieu est en train de jouer, selon le contexte auquel Il fait référence et selon les aspects particuliers qu'Il veut mettre en exergue. C'est du même ordre qu'une personne qui peut être appelée par "son prénom", "papa", "capitaine", "chéri", "monsieur", etc. selon le rôle qu'elle est en train de jouer, et selon la personne à qui elle parle.
    Dans le Judaïsme, le nom de Dieu le plus important et le plus fréquemment écrit est le Tétragramme, le nom de Dieu en quatre lettres. Le mot "Tétragramme" vient du préfixe grec tétra (quatre) et de gramma (lettre). Ce nom est cité en tout premier lieu dans le livre de la Genèse, et est habituellement traduit par "l'Eternel". Parce que le Judaïsme interdit de prononcer ce nom en dehors du Temple de Jérusalem, sa prononciation a été perdue puisque le texte original hébreu ne comportait que des consonnes. Quelques érudits pensent qu'il était prononcé "Yahvé", alors que d'autres suggèrent qu'il n'a jamais eu de prononciation. Les lettres hébraïques sont Yod-Hè-Vav-Hè (יהוה) ; notons que l'hébreu est écrit de droite à gauche, et non de gauche à droite comme le français ; le nom de Dieu est parfois écrit YHVH en français.
    En apparence, YHVH est la troisième personne singulier du présent du verbe "être", signifiant donc "Il est". Cette explication est donc en accord avec la signification du nom donné en Exode 3:14, où Dieu est présenté comme Celui qui parle, d'où l'utilisation de la première personne, "Je suis". Cela sous-entend, selon la conception monothéiste hébraïque, que Dieu existe par Lui-même et pour Lui-même, le Créateur non-créé qui ne dépend d'aucun concept, d'aucune force ou autre chose ; cependant Il est le "Je suis qui Je suis".
    L'idée de "vie" a été traditionnellement associée au nom YHVH depuis les temps anciens. Dieu est présenté comme un Dieu vivant, en contraste avec les dieux sans vie des païens : Il est aussi présenté comme la source de la vie et l'auteur de la vie (1 Rois 18:10, Esaïe 41:26-29, Esaïe 44:6-20, Jérémie 10:10,14, etc.).
    Le nom YHVH est souvent écrit "Yahvé", ceci étant dû de façon évidente à des circonstances historiques et linguistiques. Par contraste, la traduction "Jéhovah" fut crée en ajoutant les points voyelles du mot Adonaï ("Mes Seigneurs"). Les premiers chrétiens qui traduisirent la Torah ne savaient pas que ces points voyelles servaient seulement à rappeler au lecteur de ne pas prononcer le nom divin, mais de dire à la place Adonaï ; ainsi ils prononçaient les consonnes et les points voyelles ensemble (ce qui est grammaticalement impossible en hébreu). Ils prirent donc les lettres "IHVH" de la Vulgate (en latin) et les voyelles "a-o-a" (de Adonaï) furent insérées dans le texte, donnant ainsi "IaHoVaH" ou "Iéhovah" au seizième siècle, devenant plus tard "Jéhovah". Ce nom provient principalement des enseignements de Martin Luther.
    Toutes les dénominations modernes du Judaïsme enseignent que les quatre lettres du nom de Dieu, YHVH, ne doivent pas être prononcées, sauf par le Grand Prêtre, dans le Temple. Puisque le Temple de Jérusalem n'existe plus, ce nom n'est donc plus jamais prononcé par les Juifs lors des rituels religieux. Les Juifs Orthodoxes et Conservateurs ne le prononcent jamais, quelqu'en soit la raison. Quelques Juifs religieux non-Orthodoxes veulent bien le prononcer, mais seulement à des fins d'enseignement, et jamais pendant les prières ou les discussions occasionnelles. Au lieu de prononcer YHVH, pendant les prières, les Juifs disent Adonaï.
    Cette substitution de Adonaï à la place YHVH date au moins du 3[size=13]ième siècle avant Jésus-Christ. Des passages tels que : « Et voici, Boaz vint de Bethléhem, et il dit aux moissonneurs : Que l’Eternel ]יהוהsoit avec vous ! Ils lui répondirent : Que l’Eternel ]יהוהte bénisse ! » (Ruth 2:4) indiquent fortement qu'il fut un temps où ce nom était d'un usage courant. Aussi, le fait que de nombreux noms hébreux soient constitués de la forme verbale contractée du Tétragramme, indique que les gens connaissaient donc cette forme verbale du nom de façon à comprendre l'allusion. L'interdiction d'exprimer verbalement le nom de Dieu ne s'est jamais appliquée aux formes contractées (Yeho-, Yo-, -Yahou, -Yah) dont la prononciation demeure connue (en fait, celles-ci ne correspondent pas à la prononciation de "Yahvé" dans sa forme isolée).[/size]
    Beaucoup de Juifs n'utilisent même pas "Adonaï" sauf pour prier, et le remplacent par d'autres mots, par exemple "HaShem" ("le Nom"), de peur de mal utiliser la puissance du nom de Dieu. En français, "D.ieu" est aussi un substitut courant.
    Les versions françaises de la Bible traduisent généralement YHVH par "l'Eternel" et Adonaï par "Seigneur". Dans quelques cas où "YHVH Adonaï" apparaît, la combinaison est écrite "Eternel mon Dieu" (Adonaï Elohim). En contraste, le nom de "Jéhovah" n'est jamais utilisé dans les Ecritures, sauf pour la traduction de la Bible de Jérusalem (et la King James en anglais).
    Les sept noms de Dieu
    Dans les temps anciens, Dieu était appelé "Les Sept". Au temps des anciens Hébreux, les sept noms de Dieu auxquels les scribes devaient particulièrement prendre soin étaient :

    • El – "Melchisédek était sacrificateur du Dieu ]ElTrès-Haut" (Genèse 14:18)
    • Elohim – "Dieu ]Elohimvit que la lumière était bonne" (Genèse 1:4)
    • Adonaï – "Abram répondit : Seigneur ]AdonaïEternel, que me donneras-tu ?" (Genèse 15:2)
    • YHVH – "Lorsque l’Eternel ]יהוהDieu ]Elohimfit la terre et les cieux..." (Genèse 2:5)
    • Eyéh-Asher-Eyéh – "Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis ]אהיה אשר אהיה]" (Exode 3:14)
    • Shaddaï – "l’Eternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu Tout-Puissant f]haddaï]" (Genèse 17:1)
    • Tsébaot – "et moi (David), je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées ]Tsébaot]" (1 Samuel 17:45)

    Noms de Dieu moins courants

    • El Emeth – "Dieu de Vérité" (Psaume 31:6)
    • Ro'eh Yisrael – "Berger d'Israël" (Psaume 50:2)
    • Kaddosh Israel – "Le Saint d'Israël" (Psaume 89:19)
    • Magen Avraham – "Le bouclier d'Abraham" (Genèse 15:1)
    • YHVH-Yireh – "l'Eternel pourvoit" (Genèse 22:14)
    • YHVH-Rapha – "l'Eternel qui guérit" (Exode 15:26)
    • YHVH-Nissi – "l'Eternel ta bannière" (Exode 17:15)
    • YHVH-Shalom – "l'Eternel ma paix" (Juges 6:24)
    • YHVH-Ra'ah – "l'Eternel mon berger" (Psaume 23:1)
    • YHVH-Tsikenou – "l'Eternel notre justice" (Jérémie 23:6)
    • YHVH-Shammah – "l'Eternel est ici" (Ezéchiel 48:35)
    • Tsour Israel – "le Rocher d'Israël" (2 Samuel 23:3)
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    Message  Arlitto Sam 10 Avr 2021 - 4:06

    Bible :

    Exode 3:14-15 dit:”Et Dieu dit à Moïse : JE SUIS… CELUI QUI SUIS. tu diras ainsi aux enfants d’Israël : [celui qui s'appelle] JE SUIS, m’a envoyé vers vous. Dieu dit encore à Moïse : tu diras ainsi aux enfants d’Israël; YHWH , le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob m’a envoyé vers vous : c’est ici mon nom éternellement.


    Esaïe 42.8  Je suis YHWH, c'est là Mon Nom; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux idoles.


    (Psaume 83:18) pour qu’on sache que toi, dont le nom est YHWH, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre !


    Paroles de Jésus : 

    Jean 17:3 Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

    .

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