En 1893, le journaliste Theodor Herzl, Juif de naissance mais adepte convaincu de la culture allemande, propose sa propre solution au « problème juif ». Au nom de l'amitié entre les races, il invitera le Pape de l'époque à baptiser et convertir tous les juifs d'Autriche, lors d'une cérémonie spéciale qui aura lieu dans l'église de Saint Stéphane à Vienne.
Dans son journal (Journal 1, page 14), il écrit : « Voici environ deux ans, j'ai entrepris de résoudre le problème juif, au moins en Autriche, avec l'aide de l'église catholique.J'ai demandé l'aide des hauts prélats de l'église autrichienne, afin d'obtenir par leur biais, une entrevue avec le Pape, pour lui dire :"Aidez-nous avec les antisémites, et je déclencherai un mouvement formidable parmi les Juifs, qui se convertiront de façon fière et spontanée au christianisme" ».
Herzl décrit aussi dans les moindres détails, la cérémonie de conversion de masse qu'il prépare. « La conversion sera effectuée en plein jour, un dimanche midi, dans la cathédrale de Saint Stéphane, par une procession joyeuse au son du clocher. Pas en cachette, selon la coutume des Juifs jusqu'à ce jour, mais la tête haute. Le fait que des leaders juifs qui conservent leur Judaïsme accompagnent leur peuple jusqu'aux portes de l'église, garantira la sincérité de la démarche.
Nous, qui avons résisté courageusement, sommes la dernière génération attachée à la fois de nos pères. Mais nous voulions convertir nos enfants au christianisme avant qu'ils n'arrivent à l'âge de la raison, âge auquel la conversion revêt une forme de lâcheté [...] ».
Autre extrait, tiré de la revue de Theodor Herzl « Tmurah », No 2, pages 12 et 13 : « Les prêtres sont au top de l'échelle, car ils ne sont pas attirés par l'argent ».
La vidéo qui suit dévoile la facette méconnue de Theodor Herzl, fondateur de l'entité zionist. Il méprisait les Juifs qui observaient la Torah et la tradition juive. Herzl avait des idées antisémites et décrivait les Juifs comme porteurs du mal...
Histoire
Theodor Herzl : père fondateur du sionisme
Theodor Herzl (1860–1904) est né à Pest, Hongrie, dans une famille juive aisée et conservatrice. Il va à l’école élémentaire juive et au collège public. Après la mort de son unique sœur en 1878, il déménage avec ses parents à Vienne, où il entre en faculté de droit. En 1882, il prend part à des manifestations après avoir lu une œuvre antisémite et en 1883, il démissionne d’un club d’étudiants à cause de son attitude antisémite. Bien qu’il obtienne son diplôme d’avocat l’année suivante, il se lance bientôt dans l’écriture. Après avoir eu un certain succès en tant qu’auteur de nouvelles, il devient le correspondant à Paris d’un quotidien viennois libéral, écrivant sur la vie en France. Mais l’antisémitisme est de nouveau d’actualité et Herzl propose alors des réponses à la question juive en termes d’assimilation, de conversion religieuse et de socialisme.
Mais en 1894 il rejette ces solutions après avoir vécu de près l’antisémitisme français dans la célèbre Affaire Dreyfus, cet officier juif qui avait été faussement accusé de trahison. Son expérience du procès, auquel il assiste en tant que journaliste, confirme sa croyance et l’expérience vécue par beaucoup de Juifs que le niveau d’assimilation et de loyauté dont font preuve les Juifs dans les nations qui les ont recueillis est sans importance – les Juifs seront toujours sous-évalués et persécutés. C’est un moment décisif pour Herzl. Il en conclut que la seule solution à la question juive est l’émigration vers un pays séparé comme enclave juive.
En 1896, il publie L’État des Juifs (Der Judenstaat), œuvre avec laquelle il va gagner la réputation de père du sionisme politique. La solution de Herzl était un foyer national pour les Juifs obtenu par la diplomatie parmi les « nations civilisées du monde ». Chose intéressante, malgré sa volonté de prendre en considération plusieurs possibilités outre que la Palestine, il écrivit : « Au cours de la longue nuit de leur histoire, les Juifs n’ont cessé de rêver ce rêve royal: ‘L’année prochaine à Jérusalem !’ est notre mot d’ordre ancestral. Il s’agit à présent de démontrer que ce rêve peut être changé en une idée aussi claire que le jour. »
Organisant le premier congrès sioniste en 1897 (qui allait prendre officiellement le nom d’Organisation sioniste mondiale en 1960) à Bâle, Suisse, Herzl persuade les délégués d’accepter sa formulation. L’historien Avi Shlaim nous rappelle les paroles qu’Herzl prononça en cette occasion : « L’objectif du sionisme est de créer pour le peuple juif un foyer en Palestine protégé par une loi publique. » Cependant, confirmant son engagement envers plus qu’un simple foyer national, Herzl écrivit dans son journal intime :« À Bâle, j’ai fondé l’État juif. » Herzl présida l’Organisation sioniste mondiale jusqu’à sa mort.
"L’histoire dramatique du pacte entre le IIIe Reich et la Palestine juive", tel est le sous-titre du livre d'Edwin Black "Le Contrat de Transfert".[/b]
Deux mois après son accès au Pouvoir, le nouveau Chancelier du Reich, Adolf Hitler, s’attèle à l’une de ses tâches les plus motivantes : créer un État pour les Juifs et les aider à y partir avec tous leurs biens matériels et financiers.
L'accord Haavara (en hébreu הסכם העברה, Heskem Haavara, littéralement « accord de transfert ») est un accord signé le 25 août 1933 après trois mois de négociations entre la Fédération sioniste d'Allemagne, la Banque anglo-palestinienne (sous les ordres de l'Agence juive, une agence exécutive officielle en terre palestinienne) et les autorités économiques du régime de l'Allemagne nazie.[/size]
Charles Enderlin : Le Sionisme messianique et l'importance du 3ème Temple
« Le conflit entre Palestiniens et Israéliens était territorial, il est en train de devenir religieux et c'est pour cela qu'il n'y aura pas d'accord ».
Pour Enderlin, la culture nationale israëlienne récente se fonde sur l'idéologie du Temple et de la reconquête de la Judée et de la Samarie, dans le but de favoriser le retour du messie (mashia'h) au sein de Eretz Israël.
A noter l'extrait d'un certain Shmuel Benhamou à partir de 6,35min, expliquant les étapes et les motifs de la reconstruction du Temple, ça vaut le détour. Si le père fondateur du sionisme Théodore Herzl, assimilationniste et foncièrement laïque, voyait ce qu'est devenu son projet, il est à douter qu'il s'en glorifierait.
Ainsi Herzl déclarait en 1896 :« Aurons-nous une théocratie ? Non ! Si la foi maintient notre unité, la science nous libère ».
Pourtant le nationalisme juif ne semble pouvoir aboutir qu'à un empire théocratique, légitimant les critiques les plus vives, tout en poussant ses défenseurs dans d'absurdes circonvolutions sémantiques afin de nier le réel.
On peut lier ce témoignage avec la récente prise de position pour qualifier l'état d'Israël d'état "juif" ou encore la nouvelle législation qui pourrait contraindre tous les juifs du monde à intégrer Tsahal.
Ces deux informations récentes montrant bien une nouvelle fois, comme l'explique Enderlin, que du sionisme, si certains en doutaient encore, découle une idéologie impérialiste, théocratique et fondamentalement raciste, caractérisée par ses croyances messianiques et par la volonté de conquête de la Judée-Samarie.
Neturei karta: juifs ultra-orthodoxes et militants
Les Naturei Karta sont difficilement quantifiables en Israël vu qu'ils ne déclarent pas leurs naissances. Ils sont une minorité chez les ultra-orthodoxes, quelques centaines dans un quartier de Jérusalem.