La citadelle, lieu de la condamnation de Jésus
Au Sud de la porte de Jaffa, située à l’ouest de la vieille ville de Jérusalem, on peut visiter la Citadelle, une construction intéressante à plus d’un point de vue, car l’histoire de Jérusalem, depuis le 7e siècle avant notre ère, y est représentée. En fait, au milieu de la citadelle actuelle, on a retrouvé les différents murs de la ville qui y ont été construits depuis l’époque hasmonéenne (peut-être avant), jusqu’à aujourd’hui. Ce qui veut donc dire qu’une visite de la citadelle équivaut à une remontée dans le temps de toutes les époques qui ont marqué Jérusalem, d’Ézéchias à Soliman le Magnifique, en passant par le temps de Jésus.
Pour l’essentiel, la citadelle actuelle date de l’époque des Mamelouks, construite au cours du 14e siècle. La plupart des murs qui ceinturent la citadelle sont de cette période. Les fouilles menées dans la citadelle, d’abord dans les années 30-40, puis entre 1976 et 1988, ont permis de comprendre un peu mieux comment s’est développée cette portion de la ville.
Des Hasmonéens à Hérode le Grand
La ligne grise (voir le plan), qui courbe depuis le Sud vers l’est, remonte aux Hasmonéens, au moins à Jean Hyrcan (134-104 av. è.c) et Alexandre Jannée (103-76 av. è.c), peut-être même avant Antiochus VII (138-129 av. è.c). Ce même mur hasmonéen aurait été utilisé par Hérode le Grand (37-4 av. è.c), qui lui aurait fait ajouter des renforts et des tours. Ces ajouts, ici, sont le rectangle brun à l’extrémité sud du mur gris, le rectangle pointillé au milieu du parcours donnant sur l’extérieur, et la grosse tour pleine où aboutit le mur gris, après une tour ronde. Ceci nous donne donc une longue portion de mur et trois renforcements.
La tour Phasaël
Dernier vestige connu du palais d’Hérode, la tour Phasaël, le frère d’Hérode, s’est maintenue depuis le 1er siècle de notre ère. L’ouvrage massif devait garder l’entrée de la ville et du palais d’Hérode, côté ouest, là où la défense naturelle de la ville commence à être moins efficace. Cette première tour nous donne une petite idée de ce à quoi devaient ressembler aussi les tours Hippicus (ami d’Hérode) et Mariamme (femme d’Hérode). La tour était suffisamment imposante, même à l’époque des Croisés, pour qu’elle apparaisse sur quelques sceaux royaux, avec le temple et le Saint Sépulcre.
Le palais d’Hérode, lieu de la condamnation de Jésus
Le grand palais d’Hérode à Jérusalem s’étendait de la porte de Jaffa jusqu’à la muraille Sud actuelle, dans le quartier arménien. Flavius Josèphe parle de ce palais comme de l’une des merveilles de l’Empire romain de son époque.
La magnificence du palais a fait en sorte que les procurateurs romains qui venaient à Jérusalem à quelques reprises durant l’année s’y installaient volontiers. Il y a donc tout lieu de croire que Pilate, au moment de la Pâque juive de l’année 30, se trouvait ici quand le Nazaréen lui fut emmené. Cette donnée est importante, car le fameux lithostrotos (dallage), où Jean 19,13 situe l’épisode du procès, se trouverait ici, et non à l’autre bout de la ville, chez les Filles de Sion (l’Ecce Homo). Cette donnée rendrait caduc le parcours traditionnel du chemin de croix qui part à quelques mètres de la porte des Lions et traverse toute la ville jusqu’au Saint Sépulcre. Pilate, résidant dans la citadelle, y aurait condamné Jésus, qui ne se trouvait alors qu’à quelques dizaines de mètres de la sortie de la ville, qui elle, se situait quelque part dans la région du Saint Sépulcre. Trajet court, expéditif, que la tradition s’est chargée d’allonger.
La citadelle (photos : Sébastien Doane)
Au Sud de la porte de Jaffa, située à l’ouest de la vieille ville de Jérusalem, on peut visiter la Citadelle, une construction intéressante à plus d’un point de vue, car l’histoire de Jérusalem, depuis le 7e siècle avant notre ère, y est représentée. En fait, au milieu de la citadelle actuelle, on a retrouvé les différents murs de la ville qui y ont été construits depuis l’époque hasmonéenne (peut-être avant), jusqu’à aujourd’hui. Ce qui veut donc dire qu’une visite de la citadelle équivaut à une remontée dans le temps de toutes les époques qui ont marqué Jérusalem, d’Ézéchias à Soliman le Magnifique, en passant par le temps de Jésus.
Pour l’essentiel, la citadelle actuelle date de l’époque des Mamelouks, construite au cours du 14e siècle. La plupart des murs qui ceinturent la citadelle sont de cette période. Les fouilles menées dans la citadelle, d’abord dans les années 30-40, puis entre 1976 et 1988, ont permis de comprendre un peu mieux comment s’est développée cette portion de la ville.
Des Hasmonéens à Hérode le Grand
La ligne grise (voir le plan), qui courbe depuis le Sud vers l’est, remonte aux Hasmonéens, au moins à Jean Hyrcan (134-104 av. è.c) et Alexandre Jannée (103-76 av. è.c), peut-être même avant Antiochus VII (138-129 av. è.c). Ce même mur hasmonéen aurait été utilisé par Hérode le Grand (37-4 av. è.c), qui lui aurait fait ajouter des renforts et des tours. Ces ajouts, ici, sont le rectangle brun à l’extrémité sud du mur gris, le rectangle pointillé au milieu du parcours donnant sur l’extérieur, et la grosse tour pleine où aboutit le mur gris, après une tour ronde. Ceci nous donne donc une longue portion de mur et trois renforcements.
La tour Phasaël
Dernier vestige connu du palais d’Hérode, la tour Phasaël, le frère d’Hérode, s’est maintenue depuis le 1er siècle de notre ère. L’ouvrage massif devait garder l’entrée de la ville et du palais d’Hérode, côté ouest, là où la défense naturelle de la ville commence à être moins efficace. Cette première tour nous donne une petite idée de ce à quoi devaient ressembler aussi les tours Hippicus (ami d’Hérode) et Mariamme (femme d’Hérode). La tour était suffisamment imposante, même à l’époque des Croisés, pour qu’elle apparaisse sur quelques sceaux royaux, avec le temple et le Saint Sépulcre.
Reconstitution du palais d’Hérode, musée d’Israël
Le palais d’Hérode, lieu de la condamnation de Jésus
Le grand palais d’Hérode à Jérusalem s’étendait de la porte de Jaffa jusqu’à la muraille Sud actuelle, dans le quartier arménien. Flavius Josèphe parle de ce palais comme de l’une des merveilles de l’Empire romain de son époque.
La magnificence du palais a fait en sorte que les procurateurs romains qui venaient à Jérusalem à quelques reprises durant l’année s’y installaient volontiers. Il y a donc tout lieu de croire que Pilate, au moment de la Pâque juive de l’année 30, se trouvait ici quand le Nazaréen lui fut emmené. Cette donnée est importante, car le fameux lithostrotos (dallage), où Jean 19,13 situe l’épisode du procès, se trouverait ici, et non à l’autre bout de la ville, chez les Filles de Sion (l’Ecce Homo). Cette donnée rendrait caduc le parcours traditionnel du chemin de croix qui part à quelques mètres de la porte des Lions et traverse toute la ville jusqu’au Saint Sépulcre. Pilate, résidant dans la citadelle, y aurait condamné Jésus, qui ne se trouvait alors qu’à quelques dizaines de mètres de la sortie de la ville, qui elle, se situait quelque part dans la région du Saint Sépulcre. Trajet court, expéditif, que la tradition s’est chargée d’allonger.