L’histoire de Samarie
L’une des villes bibliques les plus connues, et parmi les plus importantes, est certes Samarie. Si elle est entrée tardivement dans l’histoire d’Israël, elle n’a pas mis longtemps à s’imposer comme capitale du royaume d’Israël. Elle le restera jusqu’à la chute du royaume en 721.
Ce qui étonne, quand on arrive dans les environs du site de Samarie c’est que, contrairement à Jérusalem, rien ne laisse entrevoir la présence d’une ancienne capitale. On gravit le site par des ruelles étroites au beau milieu de champs de vignes et d’oliviers. Fini la splendeur des palais et des édifices d’autrefois.
Quelques grands moments de l’histoire de Samarie
Il serait irréaliste de vous donner tous les détails des événements qui ont ponctué l’histoire assez tourmentée de Samarie. Quelques noms et moments particuliers seront cependant retenus. Les textes des livres d’Isaïe, Amos, Osée, ainsi qu’une part importante des livres des Rois et des Chroniques, rapportent beaucoup d’épisodes ou de paroles concernant Samarie.
851-842 av. J.-C. — Règne de Joram. Déclin politique et conflits armés avec les Araméens. Samarie est assiégée et subit la famine (2R 6,24-30).
L’obélisque noir en basalte de 200 cm de Salmanasar III retrace différents épisodes du règne et de la puissance du souverain assyrien. Ce détail illustre la soumission du roi Jehu d’Israël (le personnage à genoux).
842-814 av. J.-C. — Règne sanglant de Jéhu à Samarie. Il élimine toute la famille d’Achab de façon violente (voir 2 R 10). Mention du paiement de tribut à l’Assyrie par « Jéhu fils d’Omri » en 841 sur l’Obélisque noir de Salmanassar III.
784-748 av. J.-C. — Règne de Jéroboam II qui mène la ville à son épanouissement. La richesse de la ville provoque son lot de problèmes sociaux et économiques, dénoncés par les prophètes Amos et Osée. Des classes sociales émergent alors que les riches exploitent les pauvres.
747-724 av. J.-C. — Déclin du royaume du Nord sous les rois Menahem, Péqah et Osée.
783 : Menahem paie un lourd tribut à l’Assyrie.
734 : Les expéditions militaires de Téglath-Phalassar III amputent le territoire contrôlé par Samarie de plus de la moitié.
725 : Expéditions militaires punitives de la part de Salmanassar V qui vient mâter les rebellions de Samarie et de Juda (épisode de la guerre syro-éphraimite).
721 av. J.-C. — Les troupes assyriennes de Sargon II conquièrent la ville et déportent les habitants de la Samarie et de la sa capitale, Samarie. C’est la FIN DU ROYAUME D’ISRAËL. La politique assyrienne consiste à remplacer les populations locales par des populations étrangères. C’est la naissance d’un groupe qui s’appellera plus tard les Samaritains.
La Samarie devient province assyrienne qui sera connue sous le nom de Samaru.
7e — 4e siècles — Les gouverneurs assyriens, babyloniens et perses s’établissent à Samarie d’où ils dirigent les affaires de la province pour le compte de leurs souverains.
332 av. J.-C. Samarie est conquise par les troupes d’Alexandre le Grand qui installe des milliers de soldats macédoniens dans la ville. Samarie devient ville hellénistique.
108 av. J.-C. Selon Flavius Josèphe, Jean Hyrcan, à la tête des Hasmonéens, rase la ville et envoie ses habitants à l’esclavage.
63 Pompée annexe la ville à la province romaine de Syrie.
30 — L’empereur Octave donne la ville à Hérode le Grand. Ce dernier en profite pour y faire de grandes constructions, dont un temple dédié à Auguste : l’Augusteum. Il change également le nom de la ville qui s’appelle désormais Sébastiyé.
66 à 70 La ville romaine est détruite durant la première révolte juive.
Au 2e, siècle Septime Sévère redonne à la ville ses lettres de noblesse et restaure plusieurs constructions hérodiennes endommagées par le temps. Mais les jours de la ville sont comptés, car Samarie tombera dans l’oubli, cédant la place à la ville plus prospère qui émerge un peu à l’est. Elle sera nommée Naplouse (Néapolis : la nouvelle ville).
(photo : BiblePlaces.com)
L’une des villes bibliques les plus connues, et parmi les plus importantes, est certes Samarie. Si elle est entrée tardivement dans l’histoire d’Israël, elle n’a pas mis longtemps à s’imposer comme capitale du royaume d’Israël. Elle le restera jusqu’à la chute du royaume en 721.
Ce qui étonne, quand on arrive dans les environs du site de Samarie c’est que, contrairement à Jérusalem, rien ne laisse entrevoir la présence d’une ancienne capitale. On gravit le site par des ruelles étroites au beau milieu de champs de vignes et d’oliviers. Fini la splendeur des palais et des édifices d’autrefois.
Quelques grands moments de l’histoire de Samarie
Il serait irréaliste de vous donner tous les détails des événements qui ont ponctué l’histoire assez tourmentée de Samarie. Quelques noms et moments particuliers seront cependant retenus. Les textes des livres d’Isaïe, Amos, Osée, ainsi qu’une part importante des livres des Rois et des Chroniques, rapportent beaucoup d’épisodes ou de paroles concernant Samarie.
- 880 av. J.-C. Fondation de la ville par Omri qui achète un champ à Shemer (voir 1 R 16,23-24). Omri en fait la capitale du royaume du Nord.
- 873-852 av. J.-C. — Règne d’Achab à Samarie.
- Conflits avec les Araméens de Ben Hadad II. Achab doit faire des concessions aux Araméens et céder des rues réservées aux commerçants araméens.
- Le mariage d’Achab avec Jézabel, une Tyrienne, se traduit par des concessions religieuses aux divinités étrangères, ce qui provoque la colère des prophètes Élie et Élisée.
- Achab est tué au combat à Ramoth de Galaad et son corps est ramené à Samarie pour être lavé et enterré (1R 22,33-38).
L’obélisque noir en basalte de 200 cm de Salmanasar III retrace différents épisodes du règne et de la puissance du souverain assyrien. Ce détail illustre la soumission du roi Jehu d’Israël (le personnage à genoux).