Forum des Religions - Les Origines

La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:41

    Une religion est une manière d’envisager la relation entre les hommes et le divin (Un ou plusieurs), une façon aussi de concevoir le monde et de répondre aux grandes questions existentielles (d’où venons-nous, pourquoi existons-nous, où allons-nous après la mort, y a-t-il un Dieu qui s’intéresse à nous...). C’est enfin également une manière de vivre, qui découle des croyances et du mode d’expression de celles-ci. 


    FONDATEURS


    Christianisme : Jésus, Juif né en Israël. Il dit être le Fils de Dieu, venu sur terre pour sauver l’humanité du mal qui la ronge. Il est appelé le Christ ou le Messie, ce qui veut dire "envoyé de Dieu", "le Sauveur". La majeure partie des Juifs ne voulant pas le reconnaître comme tel, le christianisme est devenu nouvelle religion, issue du judaïsme.



    Judaïsme : Le judaïsme plonge ses racines dans la lignée d’un homme, Abraham (vers 2000 av. J.C), ayant reçu la révélation du Dieu unique, créateur de tout, au dessus de tout (alors que tous les peuples alentours sont polythéistes). Puis vint Moïse, qui reçut la charge d’instruire le peuple Juif selon les commandements de Dieu (voir : «les 10 commandements» ; «l’Ancien Testament»).



    Islam : Muhammad (Mohammed) (ou Mahomet, en Français). Il naît vers 570 après J.C., dans l’actuelle Arabie Saoudite. Il croit en un seul dieu, qu’il appelle Allah, dont il reçoit dit-il, une révélation. Il dictera des préceptes à ses disciples et fondera avec eux une nouvelle religion.

    Hindouisme : On ne connaît pas l’origine de cette religion complexe. C’est un ensemble de croyances transmises par orales puis par écrit, depuis plusieurs millénaires avant J.C.



    Bouddhisme : Siddhartha Gautama, appelé plus tard Bouddha, né vers 560 av.J.C. en Inde. Sa vie exacte nous est inconnue ; c’est surtout sa légende qui est racontée. Il eut une illumination qui le fit sortir de l’hindouisme et il fonda une nouvelle religion.


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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:41

    CONCEPTION DE DIEU



    Christianisme : Yahvé (le même que celui des Juifs), Dieu unique, créateur du monde, tout-puissant et saint (c'est-à-dire sans mal). Le christianisme insiste sur le fait qu’il est aussi et surtout Amour : il s'implique dans la vie des croyants et désire entretenir une relation d'intimité et de dialogue avec chacun, au travers de Jésus.



    Judaïsme : Yahvé, Dieu unique, tout-puissant et saint (sans mal). Il récompensera les justes et punira les méchants. Il est miséricordieux et compatissant, lent à la colère, mais ne tolère pas le mal. Le judaïsme insiste sur le respect de la loi de Dieu et son observance parfaite.



    Islam : Allah, Dieu unique et tout-puissant, bien au-delà de sa création, qui récompensera ses fidèles après leur mort, mais qui n'entre pas dans une relation avec eux (dans le sens où Allah ne parle pas aux croyants).

    Hindouisme : Il n’y a pas de Dieu à proprement parler, mais un grand tout, impersonnel, auquel s’ajoute une multitude de divinités.



    Bouddhisme : Il n’y a pas de Dieu dans le bouddhisme, c'est une philosophie de vie. Il existe toutefois une croyance en des entités spirituelles, ayant une durée de vie et une connaissance limitées.
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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:41

    ORIGINE DU MONDE



    Christianisme : L’univers a été créé par Yahvé, seul et unique Dieu.



    Judaïsme : L’univers a été créé par Yahvé, seul et unique Dieu.

    Islam : L’univers a été créé par Allah, seul et unique Dieu.

    Hindouisme : L’univers a été créé par un dieu du nom de Brahman.



    Bouddhisme : L’univers n'a pas été créé (il n’y a pas de dieu, dans le bouddhisme), mais il a évolué par lui-même.


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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:42

    CONCEPTION DE L'HOMME


    Christianisme : L’homme est une créature de Dieu, faite à son image (intelligence, parole, capacité d’amour...) mais il est affecté par la présence du mal en lui. Destiné initialement à vivre en harmonie avec Dieu, la nature et les autres, sa vie est devenue souffrance et mort, à cause des ravages du péché. Heureusement, Jésus est venu délivrer l’humanité de l’emprise du mal. L’homme est appelé à retrouver des relations d’amour avec Dieu et avec les autres, en plaçant sa foi en Jésus-Christ et en recevant le pardon de ses péchés. 



    Judaïsme : L’homme est une créature à l'image de Dieu (bon). A la différence du christianisme, le judaïsme ne reconnaît pas que le mal puisse être en l’homme. Ce dernier est simplement tenté par le mal, qui est extérieur à lui. Pour l’éviter, il doit s’efforcer d’obéir en tout point aux préceptes de la loi.



    Islam : L’homme a été créé par Allah. Il est appelé à la soumission totale à Allah, notamment à suivre les 5 piliers de la religion, pour Lui plaire. 



    Hindouisme : L’homme est un être sans valeur particulière, faisant partie du grand tout. 



    Bouddhisme : L’homme, issu de l’évolution de l’univers, est prisonnier de sa condition, qui est souffrance. Il doit s’efforcer par divers exercices, de s’affranchir de ses désirs pour gagner en détachement vis-à-vis de tout et ainsi trouver la paix intérieure.

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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:42

    CONCEPTION DE LA VIE APRÈS LA MORT



    Christianisme : L’homme a une dimension éternelle, la mort n’étant qu’une fin de sa dimension physique, provoquée par la présence du mal en lui. Dieu assure le croyant en Jésus d’une nouvelle vie sur une nouvelle terre, sans souffrances, sans maladies et sans la mort. En revanche, ceux qui auront fait le choix de rester dans le mal toute leur vie et/ou d’ignorer Dieu/Jésus, seront séparés éternellement de Dieu et de son amour. 



    Judaïsme : Selon ses actes (obéissance ou désobéissance à la loi), l’homme ira après sa mort soit au paradis (monde sans souffrances), soit en enfer (monde de tourments), sans savoir ce que Dieu décidera pour lui.

    Islam : Selon sa bonne ou mauvaise observance des préceptes de la religion, le croyant ira soit au paradis (lieu de plaisirs, surtout décrit pour les hommes), soit en enfer (jugement). Mais seul Allah décidera en fin de compte de son sort (l’homme ne sait pas de quel côté penchera la balance de ses actes).

    Hindouisme : L’Hindou espère échapper aux cycles infernaux des réincarnations, en faisant de bons Karmas, pour enfin disparaître de la terre et se fondre dans le "soi cosmique". Il y a alors extinction complète : l'individu n'existe plus mais s'est fondu dans l’univers. C’est le Nirvana.



    Bouddhisme : cela ressemble à l’Hindouisme : l’homme n'a pas de dimension éternelle en lui-même, qui survive après sa mort. Il est appelé à échapper aux cycles des réincarnations et à disparaître dans la non-existence, fin de ses souffrances terrestres. C’est le Parinirvana.
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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:42

    La naissance du Christianisme :


    Le christianisme prend naissance dans le Judaïsme. Au début de notre ère, les Juifs vivaient sous la domination romaine et attendaient la venue d'un Messie (Hébreu : Mashia, Grec : Christos), c'est-à-dire d'un envoyé de Dieu qui libèrerait le peuple et serait son roi. Dans l'Ancien Testament (1ère partie de la Bible) il y a plus de 300 prophéties parlant de ce Messie. Elles parlent de son lieu de naissance, Bethléem (Michée 5: 1), du fait qu'il naîtrait d'une fille vierge (Ésaïe 7 :14), du fait que ce serait un enfant qu'on appellerait Dieu (Esaïe 9 :5). Il était annoncé qu'il ferait des miracles (Esaïe 35: 5-6), mais qu'il serait mis à mort (Esaïe 53 :12), crucifié (Psaume 22: 17). Il était également question de sa résurrection (Psaume 16: 10). 

    Jésus (en Hébreu : Joshua ou Jéhoshua, qui veut dire « YHWH sauve 
    ») est né dans ce contexte d'attente du Messie, en l'an 4 ou 6 avant notre ère (il y a eu une erreur de datation dans notre calendrier). Il est né à Bethléem, d'une fille vierge, Marie. Joseph, fiancé alors à Marie, l'épousera et gardera l'enfant avec lui, malgré la forte condamnation de la société de l'époque sur une femme ayant un enfant sans être mariée. 

    Vers l'âge de 30 ans, Jésus débute un ministère public et itinérant de prédicateur et d'enseignant, à travers tout le pays d'Israël. Il ne se soucie pas de lui-même pour se marier, devenir riche, ou se faire acclamer ; il dit " ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre" (Évangile de Jean 4:34). Partout où il passe, il annonce que Dieu aime les hommes et qu'il est venu les sauver. Au nom de l'amour de Dieu, il accomplit beaucoup de miracles et de guérisons et ressuscite des morts (faits relatés tant dans les Évangiles que par la littérature de l'époque). Il se choisit 12 disciples qui le suivront pendant ses 3 ans de pérégrination (11 d'entre eux seront les apôtres, c'est-à-dire les envoyés de Jésus pour prêcher après sa venue).


    Jésus ne se présente pas à ses contemporains comme étant venu pour libérer Israël du joug romain. 


    Il dit qu'il est le Fils de Dieu lui-même : "Celui qui m'a vu a vu le Père" (Évangile de Jean 14: 9) ; "Moi et le Père nous sommes un" (Évangile de Jean.10:30). Comme Dieu, il dit être sans péché (Évangile de Jean.8:46), c'est-à-dire sans mal en lui, sans l'ombre d'une mauvaise pensée, sans dire ni faire quoi que ce soit de mal ou de travers. Il annonce à ses disciples qu'il est le Messie venu pour libérer les hommes, mais en mourant. 

    D'abord, les disciples ne comprennent pas : à leurs yeux, la mort de leur leader est un échec. Jésus leur explique qu'il doit mourir pour le genre humain, afin de prendre sur lui les péchés des hommes, et ainsi leur offrir le pardon de Dieu et la vie éternelle. Il leur annonce aussi qu'il ressuscitera. C'est en ce sens qu'il est le libérateur promis.
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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:43

    L'origine du judaisme:

    Elle remonte à Abraham. Cet homme qui vivait en Mésopotamie environ 2000 ans avant Jésus-Christ était monothéiste (contrairement à tous les gens de son époque) et il reçut un appel de Dieu (Yahvé) pour partir de son pays idolâtre pour aller ailleurs. Dieu lui promet une descendance nombreuse qui héritera pour toujours d'un pays promis. Cette promesse est confirmée par Dieu à son fils Isaac et au fils de celui-ci, Jacob. Jacob recevra plus tard de Dieu le nom d'Israël, nom qu'il transmettra à sa descendance : le peuple Juif. 

    Cette promesse est en fait une alliance, d'abord personnelle envers les « patriarches » (les trois ancêtres) puis générale envers tout le peuple : Dieu a choisi ce peuple d'entre tous les autres pour s'allier à lui, le bénir, lui donner un pays et en faire une grande nation, à condition que tous lui obéissent et suivent ses lois. L'alliance envers le peuple est perpétrée par Moïse, lors de la sortie d'Égypte, où les Hébreux étaient en esclavage. Dieu leur donnera Sa loi à accomplir : les dix commandements. Nous sommes aux environs de –1450 avant J.C..

    Le pays de Canaan (l'Israël de l'époque) est alors conquis et les Hébreux s'y installent. Le roi David (celui qui vainquit le géant Goliath) fera de la ville de Jérusalem la capitale d'Israël vers l'an 1000 avant J.C et son fils, le roi Salomon, y construira un temple à Yahvé. L'obéissance à Dieu n'est pas seulement valable pour la vie religieuse. Elle concerne et régit toute la vie quotidienne. Être Juif, c'est plus qu'une nationalité : c'est une identité très profonde, marquée dans la chair depuis la naissance (la circoncision), liée à une appartenance au peuple choisi par Dieu, lié à une terre donnée par Dieu. 

    Les Hébreux occuperont leur pays jusqu'en –686, date à laquelle le roi de Babylone, Nabuchodonosor, en train de conquérir la région, envahit la contrée, pille Jérusalem et rase le temple. Une grande partie de la population juive sera déportée et dispersée dans le Moyen Orient. C'est la diaspora. Une partie du peuple reviendra plusieurs années après et reconstruira ce qu'on appelle le second temple, qui restera en place jusqu'en 70 de notre ère. Mais depuis cette époque, les Hébreux seront assujettis aux différents conquérants occupant ces régions (les Perses, puis les Grecs et les Romains, et enfin les Chrétiens et les Arabes). À cause de la destruction du temple, les pratiques religieuses changent. Des lieux de culte sont créés là où résident les Juifs à travers le monde : les synagogues. Les sacrifices d'animaux, qui avaient une énorme importance vis-à-vis de Dieu, sont abolis et remplacés par des symboles (le pain et le vin). 

    Ce n'est qu'en 1948 que les Juifs retrouveront l'autonomie de leur terre et ce n'est qu'en 1967 qu'ils pourront faire de nouveau de Jérusalem leur capitale. Seule l'esplanade du temple ne leur appartient pas encore, puisqu'elle est la propriété des Arabes, qui y ont bâti un mausolée et une mosquée en 690 et 717 après J.C.. 

    Les croyances des Juifs 

    La foi juive repose sur la Révélation que Dieu leur a donnée. Le credo juif (confession de foi) commence comme cela : « Israël écoute, l'Éternel est notre Dieu, l'Éternel est Un ». 

    Ce Dieu s'appelle Yahvé, mais on s'adresse à lui en disant : Seigneur, Éternel. Il est créateur de tout l'univers et de tout ce qui vit. Il est tout-puissant, saint (c'est-à-dire sans présence du mal en lui) et juste. Il jugera les hommes à la fin du monde. Mais il est aussi « miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité » (Exode 34 : 6). C'est un Dieu qui voit tout, entend tout, et parle à ses créatures. Il donne son Esprit-Saint aux hommes qu'il choisit pour des missions spéciales, aux prophètes et aux rois notamment.

    L'Israélite considère que l'homme, créé à l'image de Dieu (Genèse 1:27), est fondamentalement bon

    Contrairement au Christianisme, le Judaïsme ne croit pas au « péché originel », l'indépendance de l'homme envers Dieu, qui aurait entraîné la présence du mal en l'homme. Toutefois, le péché existe dans cette religion, mais il est considéré comme étant de nature extérieure à l'homme. L'homme est tenté par lui et il peut y succomber, ce qui l'amène à mal se conduire. La colère de Dieu s'enflamme alors contre le pécheur, qui sera condamné et qui pourra ne pas aller au Paradis (selon la gravité de ses fautes). 

    Le salut est proposé à l'homme par le moyen de l'obéissance à la loi et (anciennement) grâce aux sacrifices d'animaux qui lui assurent le pardon de ses péchés. Quatre sacrifices étaient prescrits par la loi, selon le type d'offense commise envers Dieu ou le prochain. Actuellement ils sont remplacés par la lecture de la Thora et diverses pénitences. Si l'on accomplit parfaitement les ordonnances que prescrit la loi, que l'on fasse régulièrement des pénitences pour le pardon de ses péchés et que l'on respecte la pratique des fêtes saintes (7 au total dans l'année), alors le salut est possible. Toutefois le Juif ne peut en avoir l'assurance car Dieu seul est juge. 

    Le paradis est un lieu de félicité dans la présence de Dieu. Il est réservé aux êtres humains que Dieu trouvera méritants pour cela. A contrario, le méchant ne peut qu'envisager l'enfer :lieu de tourments où il brûlera sans se consumer. 

    Les textes sacrés Juifs : 

    La Torah (c'est l'Ancien Testament des Chrétiens) comprend la loi (c'est-à-dire les cinq livres écrits par Moïse, et incluant la loi donnée par Dieu au mont Sinaï), les prophètes et les autres écrits (récits de l'histoire du peuple depuis la sortie d'Égypte jusqu'à l'exil). 

    Le Talmud est une compilation des traditions relatives à l'observance de la loi. Il comprend le Misdrasch (l'interprétation par les rabbins de la loi au niveau pratique) et la Haggada (interprétation de la loi au niveau historique). C'est lui qui réglemente les moindres faits et gestes de la vie courante (chose à faire, à manger ou à porter pour être un Juif pieux). Si l'Ancien Testament a été rédigé entre –1500 et –500 avant J.C., la composition finale du Talmud a été faite au IVème siècle après J.C.. Les deux textes sont considérés comme inspirés par Dieu pour leur rédaction, même si la Torah est plus « sacrée » que le Talmud. 
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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:43

    Origine de l'Islam.

    Le fondateur de la religion musulmane s'appelle Muhammad (ou Mohammed, Mahomet, en Français). Il est né vers 570 après J.C. Son père meurt peu avant sa naissance et sa mère meurt alors qu'il est âgé de 6 ans. Il est élevé par un oncle et il grandit à La Mecque (dans l'actuelle Arabie Saoudite). Il devient commerçant, comme beaucoup d'autres dans cette ville. À l'âge de 25 ans, il épouse une riche veuve (Khadidja) qui est âgée, elle, de 40 ans. Après la mort de sa 1ère femme, il en épousera beaucoup d'autres et à sa propre mort, en juin 632, il laissera 9 veuves. Alors que beaucoup d'Arabes dans son entourage sont polythéistes, lui croit en un Dieu unique, à l'instar des communautés chrétienne et juive présentes dans la région et qu'il côtoie. Il se retire souvent dans une grotte pour méditer. Alors qu'il est âgé de 40 ans, il y reçoit une révélation. Il raconte que l'ange Gabriel lui est apparu, lui demandant de lire (ou de réciter) un texte, qui seront les premiers mots du Coran. Muhammad répète ses révélations autour de lui. Certains le croient et forment ses disciples. 

    Très vite, Muhammad rencontre l'hostilité des Mecquois parce que sa doctrine va à contre-courant des pratiques de cette ville polythéiste. Alors, lui et ses fidèles partent en exil à Médine (à 350 km au sud). En quelques années, par son charisme, il en fera sa ville puis deviendra le chef de toute la région sud de la péninsule arabe. Son but sera de fédérer les tribus arabes et de les amener à reconnaître qu'il n'y a qu'un seul Dieu. Mais la Mecque lui reste hostile. Il fera donc beaucoup d'expéditions militaires contre elle avant de remporter sa soumission.Muhammad mourra à Médine à 62 ans et y sera enterré.

    La propagation de l'Islam par les successeurs de Muhammad se fera dans la lutte armée. La conquête sera foudroyante : en 25 ans, tout le Moyen-Orient sera conquis. Puis ce sera le tour de l'Afrique du Nord et de l'Espagne. Les siècles qui suivent voient l'empire musulman s'établir jusqu'en Asie, en Afrique noire, en Turquie et en Grèce. L'Islam représente plus qu'une simple religion pour les Arabes. Il est considéré comme l'identité même du peuple. 

    Le livre saint de l'Islam est le Coran. 

    Le Coran tel que nous le connaissons a été établi par le 3ème calife successeur de Muhammad, qui a recensé les diverses sources orales et écrites qui circulaient parmi les Musulmans. En effet, Muhammad n'a fait que réciter les mots qu'il recevait (Coran signifie récitation) et ses plus proches disciples en ont fait autant. Puis certains ont écrit des fragments sur des morceaux de cuir ou des omoplates de chameau. Le calife fit établir un texte unique et détruire toutes les sources qui ne lui semblaient pas fiables. Le Coran étant considéré comme parole d'Allah, il faut le lire en arabe, dans le style littéraire de l'époque. C'est pourquoi peu de musulmans connaissent le Coran. Il est de plus très difficile à lire, alors même qu'on maîtriserait le style de l'époque. Le Coran ne s'explique pas tout seul et c'est pourquoi la vie des musulmans est aussi régentée, guidée beaucoup par la Sunna. 

    La Sunna, c'est la Tradition, issue d'autres propos du prophète (les Hadith), du temps où il dirigeait la ville de Médine. Interprétée par les Imams, c'est elle qui réglemente les menus détails de la vie. 

    (Note :Le musulman reconnaît la Bible comme Parole Sainte et inspirée de Dieu. Sourate 5, v.44-46 : « Nous avons descendu la Thora qui guide et qui éclaire ; c'est par elle que les prophètes rendent la justice aux Juifs... Nous poursuivons sur leurs traces en envoyant Jésus, fils de Marie, confirmant la Thora, venue avant lui.». Jésus est appelé « Parole de Dieu », « Esprit de Dieu ». Le Coran dit qu'il a été rappelé à Dieu et redescendra à la fin des temps). 

    Croyances de l'Islam.

    Allah veut dire « Dieu » en Arabe. Dans la croyance musulmane, Allah est un et il n'y a pas d'autres dieux que lui. Il est le Dieu créateur, tout-puissant et sa volonté est suprême. Il a envoyé les prophètes et donné le Coran. Il sauve ou il égare qui il veut (Sourate 4, 90) ; il est miséricordieux mais sa miséricorde, il la donne à qui il veut. C'est un Dieu qui aime ceux qui l'honorent mais il n'entre pas dans une réciprocité affective avec l'homme. 

    L'homme a été créé par Allah. Sourate 22, 5 (c'est Allah qui parle) : "O hommes ! Si vous doutez de la résurrection, considérez que nous vous avons créés de poussière, puis d'une goutte de sperme, qui devint un grumeau de sang ; puis d'un morceau de chair tantôt formé tantôt informe...". La notion de péché originel (le mal est présent en chaque homme) est absente de l'Islam. 

    Le Coran dit que les morts ressusciteront et qu'ils seront jugés (Sourate 56, 57). Celui qui recevra le livre de ses œuvres à la main droite sera admis au paradis ; celui qui recevra son livre à la main gauche sera envoyé en enfer (Sourate 69, 19-37 ; Sourate 84, 7-11). Le paradis est un lieu de plénitude et de plaisirs sensuels (pour les hommes) (Sourate 78, 31-35). L'enfer est un lieu de tourments.

    Que faut-il faire pour aller au paradis ? Le Coran dit : "Seriez-vous rétribués autrement que selon vos œuvres ?" (Sourate 27, 91-92). Le salut est donc quelque chose qui se gagne en suivant des règles religieuses strictes. Les exigences sont d'ordre religieux –ce sont les fameux "5 piliers" décrits ci-dessous- et pratique –il faut observer un ensemble de rites dans l'habillement et la nourriture, qui visent à rendre le musulman pur aux yeux d'Allah. Cependant le croyant n'a aucune garantie que ce qu'il fait sera suffisant pour lui assurer d'aller au paradis après sa mort : Allah décidera selon son bon vouloir.

    Devenir musulman commence par une profession de foi (appelée shahada) qui se fait devant témoins et où l'on dit : "J'atteste qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et Muhammad est son prophète". C'est le 1er pilier de l'Islam. Le mot « Islam » signifie littéralement "Soumission à la volonté d'Allah". Musulman veut dire "soumis" (à la volonté d'Allah).

    La prière (Salaat) est le 2ème pilier de l'Islam. Toute personne doit prier en arabe, car c'est la langue du Coran. Elle doit le faire 5 fois par jour, après des ablutions rituelles, en se mettant sur un tapis de prière et en se tournant vers La Mecque. Ces prières sont accompagnées de toute une gestuelle considérée comme très importante (position debout, courbée, mouvements des bras...) et se font à des moments déterminés de la journée. L'introduction à la prière est "Allah est le plus grand", puis on récite la 1ère sourate du Coran, puis on dit une autre prière, récitée elle aussi, et ainsi de suite. Le croyant peut prier seul mais il acquiert plus de mérites en priant en communauté. La prière commune du vendredi midi est obligatoire (sauf empêchement).

    L'aumône (Zakaat) est un impôt obligatoire prélevé au début de l'année lunaire. Il est de 2,5 % du revenu.

    Il y a ensuite le jeûne du Ramadan (Syam ramadam), pratiqué par les adultes durant tout le 9ème mois lunaire. On ne prend ni boisson ni nourriture du lever au coucher du soleil (interdiction également de relations sexuelles avec son conjoint, de maquillage, de toucher un chien - le contact avec la salive d'un chien n'est cependant pas une cause de rupture du jeûne-…). Mais à la tombée de la nuit c'est l'occasion de rencontres festives et de bons repas. Le ramadan est un temps où le musulman doit chercher à plaire à Dieu, par la maîtrise de son corps et de ses pulsions.

    Il y a enfin le pèlerinage à La Mecque (Hadj), que tout musulman doit faire obligatoirement au moins une fois dans sa vie (Sourate 22, 28 ; sourate 3, 91 ; sourate 2, 153). C'est là que se trouve la Kaaba, un temple qui contient une pierre noire, déjà vénérée aux temps pré-islamiques.
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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:43

    Origine du bouddhisme

    ... on trouve un homme : Siddhartha Gautama, né vers 560 av.J.C. dans le Nord Est de l'Inde. 

    À l'époque où il naît, les gens sont désillusionnés par rapport à l'hindouisme. L'idée des réincarnations les terrifie et ils se tournent vers diverses croyances, entre autres l'adoration d'animaux. C'est un terrain tout à fait favorable à l'accueil de la doctrine bouddhiste. 

    Mais avant de parler de la doctrine, voyons de plus près qui est Siddhartha Gautama, appelé plus tard Bouddha .

    Selon la légende, il s'agirait d'un fils de roi. Son père le protège de toute peine et le fait vivre dans un cocon de plaisirs, d'oisiveté et de richesses. Il se marie alors qu'il a une 20aine d'années et sa femme donne naissance à un fils. Mais un jour, Siddhartha décide de visiter le monde. Dans sa promenade, il croise un enterrement et pour la 1ère fois, il est confronté à la mort. Il croise aussi un vieillard, puis un malade, et il découvre que tout être vieillit et peut être atteint par la maladie. La réalisation de toutes ces choses est très difficile pour lui. Mais pendant sa promenade, il rencontre aussi un moine qui a un air serein. Alors Siddhartha décide de quitter son palais, sa femme, son enfant, ses richesses, et à son tour, il devient moine.

    Ça, c'est la légende. Certains experts du bouddhisme pensent qu'au contraire, Siddhartha a eu une enfance plutôt dure. Il aurait appartenu à la caste des guerriers : les Ksatriya. Et peu après la naissance de son enfant, sans doute à cause d'une grande peine, il aurait décidé de mener une vie de religieux errant, cherchant la libération de la chaîne des existences et des morts successives.

    Un jour, en profonde méditation, il a une illumination et il s'appelle alors Bouddha, ce qui signifie "celui qui a reçu la lumière", "celui qui est éveillé". Après cette expérience, il enseigne 5 moines, puis d'autres. Il mourra à l'âge de 80 ans.

    Voyons maintenant les principales croyances du Bouddhisme : 


    Dans le bouddhisme, on considère que le monde n'a pas été créé mais qu'il a évolué. Il fonctionne selon une loi mais pas selon la volonté d'un dieu. 

    Il n'y a pas non plus cette espèce de "soi cosmique" qu'on trouve dans l'hindouisme. On peut noter d'ailleurs que le bouddhisme n'est pas à proprement parler une religion parce qu'il ne s'intéresse pas à la question de Dieu. Certains bouddhistes croient en un ou plusieurs dieux, d'autres n'y croient pas ; et en fait, ça n'a pas d'importance. 

    La conception du monde qu'a le Bouddha ressemble beaucoup à une prison. Dans l'espace dont on ne peut dire s'il est fini ou infini, sont dispersés d'innombrables univers tous formés sur le même modèle.

    En bas, il y a le monde du désir où tous les êtres qui y vivent sont soumis à l'attraction mutuelle des sexes. Il y a aussi des hommes vivant dans une félicité parfaite et une oisiveté totale, sans aucun souci et sans aucune peine. Dans des palais célestes, il y a des dieux du monde du désir. Dans les entrailles de la terre ou dans les intervalles entre les univers, il y a les damnés qui subissent des supplices divers, d'une durée extraordinairement longue. La vie bienheureuse des dieux est elle aussi extrêmement longue, mais dans les deux cas, elle est de toute façon limitée.- Au-dessus du monde du désir, si haut que les hommes ne peuvent l'apercevoir, se trouve le monde des formes, uniquement habité par des dieux au corps éthéré, plongés dans des méditations sans fin. Par la méditation bouddhique, les moines peuvent espérer renaître parmi ces dieux. Les dieux du monde des formes sont toute pureté et lumière. Ils sont à l'abri de toute souillure et n'ont ni père ni mère (parmi ces dieux se trouve Brahma –cf. l'Hindouisme).

    - Au-dessus du monde des formes ou en dehors de l'espace est le monde sans forme. Là vivent des dieux dépourvus de corps, purs esprits absorbés dans des états psychiques extrêmement voisins de l'inconscience totale. Ces dieux ont eux aussi une durée de vie extrêmement longue mais limitée. 

    Telle est la prison dans laquelle les êtres vivent, changeant d'étage à chaque mort, passant de l'une à l'autre des 5 destinées possibles : damnés, revenants affamés, animaux, hommes et dieux.

    Bouddha nie énergiquement l'existence d'un élément éternel dans l'homme. Il nie que l'homme soit capable de goûter un jour au bonheur. Chaque être n'est qu'un enchaînement de phénomènes passagers qui se suivent en se conditionnant étroitement les uns les autres. Les pensées, les désirs, les êtres mêmes ne sont rien car tout est vide de sens. 

    Ainsi, l'homme qui meurt et se réincarne en animal par exemple n'est pas entièrement différent de ce qu'il était. Lorsqu'on atteint le salut, qu'on ne se réincarne plus, il ne reste absolument plus rien de nous. 

    La délivrance, c'est l'anéantissement total, que l'on appelle parinirvana.

    Le point de départ de la doctrine du Bouddha, c'est que "tout est douleur". La mort mais aussi la naissance sont douleur ; l'union avec ce que l'on déteste est douleur, la séparation d'avec ce que l'on aime est douleur ; ne pas obtenir ce que l'on désire est douleur. Et tant qu'il y a douleur, il y a réincarnation. 

    L'origine de cette douleur, "C'est la soif qui mène à renaître encore, accompagnée de l'attachement au plaisir, trouvant son plaisir ici et là ; c'est la soif du désir, la soif de l'existence, la soif de l'inexistence." (Vinayapitaka, vol.1, p1)

    L'existence douloureuse a donc pour cause l'ignorance qui nous trompe sur la nature de ce qu'on perçoit par nos sens, et qui présente les choses comme désirables, et la soif de ces choses qui attache l'être.

    Sur cette théorie se greffe la loi de la maturation des actes. Selon cette loi, tout acte bon ou mauvais, fait en connaissance de cause, laisse une trace dans le psychisme. Cette trace amène à plus ou moins brève échéance, souvent dans une vie ultérieure, des événements ou des états favorables ou défavorables. Un acte involontaire ou moralement neutre ne laisse pas de trace. Cette loi de la maturation des actes amène la personne à renaître parce qu'elle doit récolter, en bien ou en mal, ce qu'elle a semé dans une vie antérieure. C'est un système qui rejoint la loi du Karma de l'hindouisme. 

    Le but visé est donc la cessation de la douleur et par conséquent celle de la soif, de l'ignorance et celle des 3 racines du mal (que sont le désir, la haine et l'erreur). 

    Cette destruction totale de ces choses s'appelle extinction -c'est le Nirvana- c'est lorsque le saint a obtenu la cessation définitive des passions, mais qu'il continue à vivre.

    La 2ème étape de délivrance est lorsqu'elle s'accompagne de la mort ultime du saint ; c'est l'extinction complète - Il ne se réincarnera plus. Ça, c'est le Parinirvana.

    Voici l'un des passages où le Bouddha parle du Nirvana :

    "Il est, ô moines, un domaine où il n'y a ni terre ni eau, ni feu ni vent, ni domaine de l'infinité de l'espace, ni domaine de l'infinité de la conscience, ni domaine du néant, ni domaine sans perception ni absence de perception, ni ce monde-ci ni l'autre monde, ni soleil ni lune; celui-là, ô moines, je l'appelle ni allée ni venue, ni durée ni décès ni renaissance, car il est dépourvu de fondement, de progression et de support : c'est la fin de la douleur." (Udàna, VIII,I)

    jusqu'ici, nous avons vu que le problème, c'est la douleur. Le but, c'est la cessation de la douleur ; la cause, c'est l'ignorance, la soif et la loi de la maturation des actes qui engendrent les réincarnations. Voyons à présent la voie de la cessation de la douleur.

    Le laïc qui veut entrer dans la voie de la délivrance doit pratiquer des actes louables (ne pas tuer, mentir, voler…). Ça lui permettra de se réincarner dans une condition où il pourra mener une vie monastique. En effet, pour atteindre le Nirvana, c'est-à-dire le salut, la vie monastique est nécessaire. Le moine doit s'abstenir totalement de toute mauvaise pensée et de toute mauvaise action. Pour obtenir le grand éveil et devenir un Bouddha, il doit aussi méditer. Par la méditation, il élimine progressivement l'activité intellectuelle, puis la vie affective ; il obtient la quiétude et la concentration qui rendront sa vision intérieure plus aiguë et affaibliront peu à peu ses passions. 

    Ce « vidage » de l'esprit peut continuer plus loin. Le religieux contemple alors longuement l'espace vide infini. Puis il contemple la conscience vide dans son infinité, puis il atteint le domaine du néant où il constate qu'il n'y a rien, puis il demeure dans le domaine où il n'y a plus ni notion ni absence de notion. La vacuité de son esprit est alors presque totale.

    Une telle méditation peut le faire renaître en tant que dieu dans l'un des mondes. Là il vivra très longtemps pour finalement atteindre l'extinction totale du Parinirvana.


    Les livres sacrés du bouddhisme sont :


    Les Sutra-pitaka, les Vinaya-pitaka et l'Abhidharma-pitaka. Cet ensemble forme le Tripitaka, littéralement "les 3 corbeilles". L'un est sur la discipline, l'autre sur l'enseignement et l'autre sur les questions métaphysiques. Leur volume fait environ 11 fois celui de la Bible.
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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 17:47

    L'origine de l'hindouisme 

    L'hindouisme est avec le bouddhisme la plus complexe des religions. En fait, il s'agit plus d'une famille de religions que d'une religion. Mais il y a quand même des points communs entre elles et c'est ce dont nous allons parler.

    On n'en sait pas grand chose. Les premiers écrits datent de 1 400 avant Jésus-Christ. Il semble qu'il n'y ait pas une personne en particulier qui soit à l'origine de cette famille de religion(s). 

    Les croyances 

    Dans l'hindouisme, on croit au Brahman, qui est un « principe divin » en 3 : Brahma le créateur, Vishnu le Protecteur, et Shiva le destructeur. 

    Brahman est en quelque sorte la réalité suprême. Mais associées à lui, il y a des milliers de petites divinités qui sont elles aussi reconnues

    Ce qui est particulier dans la notion de dieu de l'hindouisme, c'est que le Brahman est plus un concept philosophique qu'un principe actif. On médite dessus mais on ne l'adore pas. Le Brahman, c'est le grand tout dans lequel chacun finit par se fondre. 

    Il n'existe pas d'être « Dieu », en tant que personne ou volonté, mais le principe divin vit et se meut en tout. L'univers est divin. 

    Le Brahman se trouve dans un sourire, dans une fourmi, dans un ruisseau. Tout est une partie de lui. 

    Vu que Brahman est quelque chose d'impersonnel, on ne peut pas le connaître, ni être en relation avec lui.

    Dans la conception hindouiste, on pense qu'il y a plein de façons différentes de voir ne serait-ce qu'un simple objet. Aucune de ces façons de voir ne nous permettra de connaître la pleine réalité et chacune des perspectives est pleinement valide. Et ça nous amène à quelque chose qui est fondamental dans l'hindouisme : c'est le concept de Maya. Pour l'expliquer, prenons l'exemple d'un rêve : un rêve est réel dans le sens où nous l'avons fait ; mais il n'est pas réel dans le sens où il ne décrit pas forcément une réalité qui existe. De même pour l'hindou, le monde est Maya : le monde apparaît tel qu'on le voit mais on n'a aucun droit de dire que ça correspond à une réalité.

    L'hindouisme fonctionne avec un système de castes : on pense que Brahma (le dieu créateur) a créé Manu, le premier homme ; de la tête de Manu sont venus les Brahmins (les meilleurs et les plus saints), des mains de Manu sont venus les Kshatriyas (ceux qui sont au gouvernement et à l'armée), de la cuisse sont venus les Vaisyas (ce sont les artisans). 

    Les Sudras, eux, viennent des pieds de Manu (ce sont ceux qui servent les autres ; ils sont exclus d'une grande partie de la vie religieuse). 

    Et puis il y a ceux qui sont hors caste : les parias (qui sont des réprouvés, exclus de la vie sociale et religieuse). Les Brahmins, eux, sont honorés de tous.


    Ce système de castes est très ancré dans les mentalités et il maintient des inégalités très grandes entre les gens. Il prend appui sur une autre notion fondamentale de l'hindouisme qui est La loi du Karma. 

    Pour la comprendre, il faut savoir que dans l'hindouisme, on pense que l'homme passe par une série d'existences ; c'est la croyance en la réincarnation (le passage d'une vie à l'autre est appelé transmigration). 

    La loi du Karma veut que l'existence présente d'un homme soit conditionnée par ses vies antérieures. 

    Quand on agit de façon droite, on avance, on évolue vers la libération du cycle des naissances et des morts successives. On se réincarne dans un état supérieur - par exemple si on était dans la caste des Kshatriyas, on devient Brahmin ou même on peut devenir un dieu. Par contre, si l'on agit mal, on se réincarne dans quelque chose d'inférieur, homme ou animal, et l'on s'éloigne de la libération du cycle des vies successives. 

    On comprend aisément pourquoi la loi du Karma entretient le système de castes et les inégalités. 

    En effet, si un homme est dans une condition misérable, c'est qu'il n'a pas été bon, dans ses vies antérieures et il paye les conséquences de ses fautes dans la vie présente à la limite, l'aider, c'est lui faire du tort, c'est l'empêcher d'expier sa faute et lui enlever la possibilité d'un meilleur Karma dans une vie ultérieure

    Pour l'hindou, la pensée de la réincarnation est une terreur. Son but est d'accomplir assez de bons karmas pour sortir de ce cycle et atteindre le Moksha, l'extinction ultime (encore appelé Mukti).

    Mais comment accomplir de bons karmas pour enfin être libéré ? Et bien ça passe par 3 choses :

    Le travail rituel : ce sont des cérémonies religieuses et rites ainsi que des actes vertueux propres à chaque caste.
    La deuxième chose est la connaissance : De quelle connaissance s'agit-il ? Il s'agit de savoir que l'homme n'est pas une entité séparée et réelle, qu'il n'a pas de valeur propre mais qu'il fait partie du Brahman, du grand tout. Acquérir cette connaissance passe par la pratique du yoga (qui est une discipline permettant à l'individu de contrôler son corps et ses émotions - ça comprend la chasteté, la pureté des pensées, une discipline corporelle et une alimentation modérée, discipline de la respiration, de l'esprit, méditation et enfin contemplation). Dans le Yoga, la méditation permet l'extinction de la conscience du moi et alors le divin peut s'introduire dans le moi débarrassé des sens.
    - La troisième chose est la dévotion : c'est l'amour et l'obéissance à une divinité particulière.

    Nous avons dit que le but de l'hindou, c'est de sortir du cycle des vies successives. Lorsqu'il échappe enfin à la chaîne des réincarnations, il atteint ce qu'on appelle le Moksha. C'est le stade final où l'individu se fond avec l'univers en n'ayant plus d'existence propre. Il entre dans le moi cosmique, il rejoint le Brahman. 

    Les textes sacrés de l'hindouisme

    Ils ont été écrits sur une période de 2 000 ans (1 400 av.J.C. à 500 ap. J.C.).

    - les plus anciens textes ont été transmis d'abord oralement ; ce sont les Védas, ce qui signifie « connaissance » ou « sagesse ». Chacun des textes composant les Védas est lui-même formé de 3 parties : les mantras qui sont des hymnes de louange aux dieux, 

    les Brahmanas qui sont des guides de pratiques rituelles, les Upanishads qui enseignent les vérités religieuses et la doctrine.
    - le livre le plus sacré des Hindous est la Bhagavad Gita. Ce livre est un dialogue entre Krishna - 8ème Avatar (réincarnation) de 

    Vishnu, et le guerrier Arjuna ; le guerrier demande à Krishna comment il peut tuer des gens de sa famille.
    - Comme autres livres, on trouve Ramayana, Mahabharta, Puranas...

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