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    Le papyrus évoquant la femme de Jésus est un faux

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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 10:22

    Le papyrus évoquant la femme de Jésus est un faux



    Le papyrus évoquant la femme de Jésus serait un faux

    Le papyrus évoquant la femme de Jésus est un faux Dwnz
    Photo du papyrus de « la femme de Jésus »

    Christian Askeland, un expert de papyrus coptes de l’Institut für neutestamentliche Textforschung (Institut pour l’étude des sources du Nouveau Testament) à Münster, a affirmé la semaine dernière que le fragment de papyrus évoquant la « femme de Jésus » est probablement un faux. Il fonde son analyse sur un autre fragment de papyrus, celui de l’Évangile de Jean, envoyé à la chercheuse américaine de l’Université de Harvard
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    Karen King avec celui de « la femme de Jésus » qu’elle a publié en 2012. Ce fragment de l’Évangile de Jean est en Lycopolitain, un dialecte copte très rare attesté seulement au IVe et Ve siècle de notre ère. On ne le trouve que dans un seul manuscrit, précisément un manuscrit de l’Évangile de Jean édité par Herbert Thompson en 1924. Le nouveau fragment ne comporte que des débuts de lignes, soit la partie gauche de la page. Or M. Askeland a constaté que les débuts des lignes du nouveau fragment, le long de la marge de gauche, reproduisent exactement les débuts des lignes du manuscrit publié par Thompson, mais en sautant une ligne sur deux, comme si les lignes du codex d’où proviendrait ce nouveau fragment avaient été deux fois plus longues que celles du manuscrit publié par Thompson. Or une telle coïncidence des débuts de lignes entre deux manuscrits d’un même texte n’est jamais observée dans des manuscrits anciens. C. Askeland en conclut qu’un présumé faussaire à suivi de près l’édition de Thompson disponible sur internet depuis 2006. Selon cet expert, il est de loin improbable que les phrases puissent se commencer au même endroit et de la même manière du côté de la marge de gauche dans le papyrus et dans l’édition moderne. Il souligne également que ce fragment et celui de la « femme de Jésus » ont été copiés au moyen de la même plume. Cela lui permet d’affirmer que si le fragment de l’Évangile de Jean est hors de tout doute moderne, et donc faux, il en va de même du second, c’est-à-dire le fragment de la « femme de Jésus ».
    Rejoint au téléphone par la Montagne des Dieux, le Professeur Louis Painchaud de l’Université Laval a ajouté qu’il est fort improbable, suite aux trouvailles de Christian Askeland, que ces deux papyrus soient authentiques. Il affirme que le dialecte lycopolitain s’est éteint très tôt et n’est attesté qu’au IVe et Ve siècle de notre ère. Or, comme les résultats de l’étude menée à l’aide du carbone 14 ont démontré que le papyrus de la « femme de Jésus » doit être daté du VIIe ou VIIIe siècle, et comme il s’agit d’un papyrus qui a été rédigé par le même scribe que le papyrus de l’Évangile de Jean, il va de soi que l’on doit dater ce dernier au VIIe ou VIIIe siècle. La présence du dialecte lycopolitain est tout à fait anachronique dans ce dernier papyrus ce qui le rend encore plus suspect. Le fait que le présumé faussaire ait eu recours à un dialecte disparu au VIIe et VIIIe siècle montre une fois de plus, selon M. Painchaud, que l’on a affaire à un faux document. Il ajoute également que le texte comporte des traces de corrections du texte, comme si le présumé faussaire avait voulu que le copte employé dans le texte ressemble davantage à un autre dialecte plus tardif. Comme les chercheurs ont démontré que le papyrus de l’Évangile de Jean a été contrefait à l’époque moderne, il en va dès lors de même pour le papyrus de la « femme de Jésus » qui, rappelons-le, a été rédigé par la même personne et qui a été remis par le même donneur anonyme que l’Évangile de Jean dont on ignore l’origine.

    Sources :
    Christian AskelandAlin SuciuSerge Cazelais

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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 10:22

    Le papyrus évoquant la femme de Jésus est un faux Tgce
    Le papyrus de la "femme de Jésus", un document révélé en 2012 
    où un certain Jésus évoque l'existence d'une femme et le fait qu'elle 
    peut devenir sa disciple, serait daté entre le 6e et le 9e siècle de notre ère. 
    Crédits : HARVARD DIVINITY SCHOOL / Karen L. King / Harvard Theological Review


    Le papyrus évoquant la "femme de Jésus", un document dont l'existence avait été révélée en 2012, serait daté entre le 6e et le 9e siècle de notre ère, selon une nouvelle étude.

    On s'en souvient, un papyrus suggérant que Jésus était accompagné d'une femme avait été révélé en 2012 par Karen King, professeur d'histoire à l'université américaine Harvard Divinity School (lire l'article "Polémique autour de l'éventuel mariage de Jésus").

    Or, des travaux de datation menés sur le papyrus publiés le 10 avril 2014 révèlent que l'âge de ce document serait situé entre le VIe siècle et le IXe siècle de notre ère. Quant au texte lui-même, il pourrait avoir été composé entre le IIe et le IVe siècle, selon Karen L. King (lire une synthèse de l'article sur le site de la Harvard Divinity School : "Testing Indicates "Gospel of Jesus's Wife" Papyrus Fragment to be Ancient ").

    Ce résultat confirme donc l'ancienneté du papyrus, sans pour autant évidemment statuer sur la véracité de son contenu.

    Et d'ailleurs, qu'est-il mentionné dans ce papyrus, écrit en copte ?

    En réalité, seules deux petites phrases sont à l'origine du débat :«Jésus leur a dit: “Ma femme”» et «Elle pourra être ma disciple».

    Évidemment, à elles seules, ces deux phrases ne prouvent rien. Tout d'abord parce qu'aucun élément ne permet d'être certain que le « Jésus » dont il est question dans ce document est le Christ de la religion chrétienne (ce nom était bien plus courant à cette époque qu'aujourd'hui). 

    Mais aussi parce que plusieurs traductions, et non une seule, peuvent être proposées pour la seconde phrase : "Ma femme" pourrait en effet tout aussi bien être traduit par "femme", donc sans le possessif. Dans ce cas, le document rapporterait donc une conversation au cours de laquelle Jésus aurait suggéré qu'une femme (et non sa femme) aurait été habilitée à devenir sa disciple, au même titre que les disciples de sexe masculin.

    Ainsi, si ces nouveaux travaux apportent quelques précisions sur la découverte, nul doute que le débat restera quant à lui ouvert pour de nombreuses années encore…
    Cette nouvelle étude a été publiée le 10 avril 2014 dans la revue Harvard Theological Review, sous le titre "Jesus said to them, "My wife" - A new coptic papyrus fragment".

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    Message  Arlitto Lun 23 Nov 2020 - 10:23

    Le manuscrit copte sur la femme de Jésus était bien un faux

    Des chercheurs ont facilement prouvé qu’il s’agissait de l'œuvre d’un habile faussaire à l’Université de Harvard.

    Le papyrus évoquant la femme de Jésus est un faux Fhqx

    Jésus n'est donc toujours pas marié. Mais pourquoi un tel engouement des médias autour de ce faux manuscrit de plus ? L'occasion de remettre en cause les Saintes Ecritures était sans doute trop belle.  


    L’ « Evangile de la femme de Jésus » est très certainement un faux.  Une énième confirmation à ce sujet, comme l’indique le quotidien italien  Tempi du 6 mai, vient d'une étude publiée récemment par Christian Askeland, chercheur américain de l'Université de l'Indiana Wesleyan, spécialiste dans les versions coptes de l'Évangile de Jean.

    Le texte, écrit sur un morceau de papyrus daté entre le VIIIe et le IX siècle (700-800), et découvert il y a deux ans par la Harvard Divinity School, est en fait l’œuvre d'un faussaire du XXIe siècle. En langue copte, on peut y lire la phrase qui a particulièrement intrigué les scientifiques : « Et Jésus leur a dit, ma femme… ».
     
    Un faisceau d'incohérences
    Dans une étude jugée correcte et intéressante par l’auteur même de la découverte du papyrus, Karen King, Askeland a démontré que l’ « Evangile de la femme de Jésus » est un faux, par comparaison avec un deuxième fragment, une version copte de l’Evangile de Jean, acquise par Harvard  avec le fragment sur la femme de Jésus, et publiée par la suite dans la Harvard Theological Review.


    Askeland a montré que le deuxième fragment est incontestablement un faux.

    Le texte est en fait une copie partielle d’une authentique relique retrouvée en 1924, publiée récemment sur Internet, rédigée dans un dialecte copte particulier (le Lycopolitan), mais  que les scribes de 700-800 (époque à laquelle remonte le papyrus) n’auraient jamais pu connaître :en effet, ce dialecte s’était totalement éteint …trois à cinq siècles plus tôt. En comparant le fragment faux avec celui qui évoque la femme de Jésus, Askeland a trouvé plus qu'une simple similitude. Serait-il écrit de la même main ?
     
    Le pot aux roses dévoilé
    Mais alors, comment le faussaire a-t-il pu tromper ainsi les experts de Harvard et les outils de recherche de la prestigieuse université américaine? Tout simplement, selon les experts, parce que le morceau de papyrus utilisé est vraiment ancien, et que l’encre particulière utilisée, à base de suie, dans les deux textes de l’Evangile, est susceptible d’induire en erreur les tests de  spectroscopie Raman  destinés à calculer leur âge. Et pour écrire le texte de l’Evangile de Jean, comme le démontre l’étude de Askeland, le faussaire s’est librement inspiré d’une étude de 1924,  téléchargeable depuis peu sur Internet, en format pdf.
     
    Des erreurs grammaticales
    Le scepticisme quant à l’extrait copte dans lequel Jésus présente sa femme hypothétique tient aussi à la forme inhabituelle des caractères et des lettres qui contiendraient nombre d’erreurs grammaticales dans le texte. Et aussi au fait que l'écriture des mots, à l'exception de "la femme de Jésus", soit identique à celle de l'évangile de Thomas. Dans un article paru également dans la Harvard Theological Review, l'égyptologue Leo Depuydt, expert en religion de la Brown University, explique que l’usage de ces caractères inédits semble destiné à produire un certain effet comique. « Comme s’il disait plus ou moins –écrit Depuydt – ‘ma femme eh oui, j’ai dit ma femme, vous avez bien entendu!’ ». Pour l’expert, le fragment « pourrait convenir pour un sketch des Monty Python », pas pour une étude scientifique.

    Lors de sa découverte, qui avait fait rapidement le tour de la presse mondiale, le Vatican avait contesté immédiatement l’authenticité de ce papyrus, considéré  comme un faux, évoquant notamment des erreurs grammaticales et la forme des caractères inappropriée. C'est aujourd'hui prouvé.

    Article traduit de l'édition espagnole d'Aleteia par Eisabeth de Lavigne

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