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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    Les Croyances Évangélique

    Arlitto
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:26

    .

    I. LA BIBLE :
    Que la Bible, composée du KntTENAH ( : les Saintes Écritures) et des écrits plus récents, communément appelés hsdx tyrb (B'RITH HADASHA: La Nouvelle Alliance), est la Parole de Dieu unique faisant autorité infaillible. Nous reconnaissons son inspiration plénière - verbale, et nous acceptons ses enseignements comme autorité finale en toute matière de foi et pratique (Deut:6:4-9, Prov.3:1-6, Ps 119:89, 105, 2 Tim.2:15 ; 2Tim.3:16-17)



    II. DIEU :
    Nous croyons que le "SHEMA",
    dxa hwhy wnyhla hwhy larsy ems "Écoute Israël, l'Éternel notre Dieu, l'Éternel est un" (Deut.6:4), enseigne que Dieu est dxa(EHAD), comme cela est ainsi déclaré : une unité composée, existant de toute éternité en une unité plurale (Gen.1:1, Myhla Elohim : Dieu); Gen.1:26,"Faisons l'homme à notre image"; Gen.2:24, Adam et Eve furent créés pour être une seule chair ( dxa rsb : basar ehad), qu'IL est le Dieu personnel qui nous a créés (Gen.ch. 1 et 2), et qu'Il existe à perpétuité en trois personnes : Père, Fils et Rouah Ha'Kodesh comme cela est mentionné dans Romains 8:14-17 (Père, Esprit et Messie-Fils) et Matthieu.28:18-20 (immergeant au nom du Père, Fils et Rouah Ha'Kodesh).

    A. DIEU LE PERE (aba : Abba) -Jean 6:27, 1Cor.1:3, Gal.1:1, Apoc.3:5,21, Jér.3:4,19, ch.31:9, Mal.1:6, Matt.6:9,32, Luc 10:21-22, Jean 1:14; ch.4:23 ; ch.5:17-26, Rom.8:14-15.


    B. DIEU LE FILS (Nbh : Ha' Ben)
    1. Dieu a vraiment un Fils Psaume 2, Proverbe 30:4-6 (Héb.1), Luc 12:35-40,
    Jean 1:29-34,49; ch3:14-18.
    2. Le Fils appelé ewsy : Yéshoua : Jésus, qui signifie salut) , vint au monde né
    d'une vierge Isaïe 7:14, Luc 1:30-35
    3. Le Fils est Dieu (Divinité), et il est adoré en tant que Dieu, ayant existé de toute
    éternité : Psaumes 110:1, Héb.1:13, Isaïe 9:5-6, Matthieu 28:18-20, Phil.2:5-11,
    Col 1:15-19, Apoc. 3:21, (Héb.1 -adoré par les anges), Apoc.4:8; ch.5:5-14
    4. Il est celui qui fut promis, xysm :MASSHIAH : Messie) , d'Israël - Esaïe 9:5-6;
    ch.11:1 , Dan.9 (particulièrement les versets 20-26), Es.53, Jean 1:17, 40-41,
    45,49, Marc 8:29
    5. Il est le rejeton et la postérité de David, l'Etoile Brillante du Matin
    (Nombres 24:17, Apoc.22:16)
    6. Il est notre Pessah (Pâque), l'Agneau de Dieu
    (1 Cor.5:7, Apoc.5, Jean 1:29)


    C. DIEU L'ESPRIT SAINT (sdqh xwr : Rouah Ha'Kodesh)
    1. Introduit dans Gen 1:2.
    2. Dans le Tenah, au temps de nos ancêtres, l'Esprit de Dieu est tombé sur des
    individus, tels que Moïse, David (voir 2 Samuel 23:1-3), et sur les prophètes, et
    cela, dans des buts spécifiques.
    3. Dans la Nouvelle Alliance, le Messie, Yéshoua, promit à ses disciples qu'après son
    départ, ils recevraient "le Consolateur", décrit comme l'Esprit de Vérité (Jean
    14:17,26), qui était avec eux et serait en eux. De plus, Yéshoua déclara que
    l'Esprit de Vérité nous conduira dans toute la vérité et le glorifiera Lui, le Messie,
    et non l'Esprit lui-même (Jean 16:13-15). Il nous donne la puissance (Actes 1:8).
    Il nous scelle (Ephésiens 1:13; 4:30). Si nous n'avons pas l'Esprit (Rouah), nous ne
    lui appartenons pas (Rom.8:9). Il nous conduit et nous enseigne (Rom.8:14-17).
    Le fait qu'Il habite en nous, nous rend capable de vivre une vie de sanctification.
    Actes 2:38 déclare :
    "Repentez-vous, soyez immergés et recevez Rouah Ha'Kodesh !"

    III. L'HOMME :

    A. Créé à l'image de Dieu (Gen. 1:26-27), mais :
    B. A cause de sa désobéissance, l'homme tomba de sa première condition et fut
    séparé de Dieu (Gen. 2:17; ch.3:22-24).
    Par conséquent, selon les Ecritures, tout homme naît avec une nature pécheresse
    (Ps.14:1-3, ch.49:8; ch.53:1-4, Es.64:6, Rom.3:9-12,23; ch.5:12)
    C. Pour l'homme, sa seule espérance de rédemption (salut) se trouve dans l'expiation
    faite par le Messie (Lévitique 17:11, Esaïe 53, Daniel 9:24-26,
    1Corinthiens15:22, Hébreux 9:11-14, 28, Jean 1:12,ch.3:36) qui amène à une
    régénération par l'action de Rouah Ha'Kodesh (Tite 3:5) s'appelant la nouvelle
    naissance (Jean 3:3-8). Car, c'est par la grâce que nous sommes sauvés, par le
    moyen de la foi, et c'est le don de Dieu (Ephésiens 2:8-9)



    IV. RESURRECTION ET JUGEMENT :

    Nous croyons à la résurrection, aussi bien des rachetés que des perdus : les rachetés pour la vie éternelle et les perdus pour une séparation éternelle d'avec Dieu, ce qui est un état de châtiment éternel (Job 4:14; 19:25-27, Daniel 12:2-3, Jean 3:36; ch.11:25-26, Apoc.20:5-6, 10-15; ch.21:7-8)



    V. LE MESSIE - Le Rédempteur :

    Les Ecritures annonçaient deux "venues" du Messie:
    A. La Première venue :
    1. Annoncée dans Daniel 9:24-26
    2. Son but était de faire l'expiation des péchés (Daniel 9:24-26, Es.53,
    Rom. 3:21-31, Héb.ch 9-10, Jean 3:16-17)
    B. La Deuxième venue :

    1. Comme cela est annoncé, sa venue "sur des nuées" pour recevoir ceux
    qui croient en Lui (1 Thess.4:13-18, Jean 14:1-6, 1 Cor 15:51-57)
    2. Le retour du Messie sur la terre :
    a. Le Rédempteur viendra pour Sion (Es. 59:20-21, Zach.14:4)
    b. La rédemption spirituelle d'Israël (Zach.12:8-13,
    Rom.11:25-27 , Héb. 9:28, Jér.31:31-40: L'Alliance Nouvelle)
    c. La restauration nationale d'Israël, se réalise par le
    rassemblement du reste de Son peuple des quatre coins de la
    terre et par le rétablissement du Royaume Davidique (Es:11),
    et rétablir le trône et le royaume de David, qui durera
    éternellement (Es. 11: et 9:5-6, Luc 1:30-33), Jér.23:3-8.



    VI. ISRAEL DANS LA PROPHETIE

    Nous croyons dans le plan "des derniers temps" fixé par Dieu pour la nation d'Israël et pour le monde. La foi dans la restauration physique et spirituelle d'Israël, comme cela est enseigné dans les Ecritures, est un point central du Judaïsme Messianique. Le plus grand miracle de notre époque a été le rétablissement ou la renaissance de l'Etat d'Israël, selon la prophétie biblique(Ez.34:11-21, ch.36-39, Os.3, Amos 9:11-15, Zach.12 à 14, Es 11, 43,54,60-62,66, Rom.11:1-34 (voir aussi l'article V, LE MESSIE).
    La nation d'Israël attendait un roi; un leader qui les délivrerait de leurs ennemis et leur donnerait la paix. En conséquence, ils ne reconnurent pas Yéshoua comme le Messie, lorsqu'il vint pour la première fois en tant que victime expiatoire.
    Le christianisme gentil a eu peu, sinon aucune compréhension des Ecritures quant au peuple juif. En 325 après Yéshoua Le Messie, le concile de Nicée vota que :
    1. Dieu en avait fini avec le peuple juif.
    2. La Pâque juive ne devrait plus être observée
    3. Les croyants ne devraient rien avoir à faire avec les juifs, puisque
    selon le concile, les juifs étaient " les meurtriers du Seigneur" ( "Lettre
    H" dans L'HISTOIRE DE L'EGLISE par Eusebius). Tout ceci, de même que
    beaucoup d'autres déclarations antisémites de la part des pères de
    l'Eglise et d'autres conciles, ont joué un rôle prédominant limitant la
    compréhension des Ecritures à l'égard du peuple juif. En
    conséquence, l'établissement de l'état moderne d'Israël comme partie
    centrale du plan de Dieu est devenu, pour les grands enseignants de la
    Bible de nos jours, le fait le plus difficile à comprendre.



    VII. LE JUDAISME MESSIANIQUE

    Nous reconnaissons que ceux qui font partie du peuple juif, (descendants physiques d'Abraham au travers d'Isaac et de Jacob, soit par la lignée du père soit par celle de la mère) et qui mettent leur foi dans le Messie d'Israël, Yéshoua, continuent d'être juifs, conformément aux Ecritures (Romains 8:28-29). Les gentils qui mettent leur foi en Yéshoua sont greffés sur l'olivier juif de la foi (Rom.11:17-25) devenant ainsi des fils et des filles spirituels d'Abraham (Gal.3:28-29).
    Nous observons et célébrons les fêtes juives, données par Dieu à Israël, lesquelles trouvent leur accomplissement dans et au travers du Messie Yéshoua. Nous croyons au vrai "Judaïsme Biblique" manifesté par la foi des croyants du premier siècle, et nous voulons mettre en pratique, et établir la continuité de la foi dans le seul vrai Dieu, révélé au travers des Ecritures, et manifesté finalement dans le Fils de Dieu, Yéshoua le Messie. Nous croyons que le salut a toujours été donné "par la foi", et que les oeuvres de la loi ou les bonnes oeuvres, n'ont jamais sauvé personne (Gen. 15:6, Rom. ch.2-6, Eph. 2:8-9, Héb.11:6,39)
    Nous reconnaissons que le corps des croyants de La Nouvelle Alliance se compose de Juifs et de Gentils qui ont reçu Yéshoua Le Messie comme Le Rédempteur promis. Le "mur de séparation" a été renversé et maintenant, nous adorons le Dieu d'Israël ensemble (1 Cor.12:13, Eph.2:13,14)


    LIENS VERS D'AUTRES TEXTES
    cliquez ici pour voir qui est vraiment Juif
    Yeshoua 14 x dans le livre d'Isaïe
    Je Suis Qui Je Suis
    Les Attributs de Elohim YHVH
    Tri- Unité de Elohim
    Yeshoua Lumière du monde
    Quel est son Nom et le Nom de Son Fils, le sais tu ?
    Actualités prophétiques


    RÉFÉRENCES BIBLIQUES 


    Deutéronome 6:4-9
    4 Ecoute, Israël! l'Eternel, notre Dieu, est le seul Eternel.
    5 Tu aimeras l'Eternel, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force.
    6 Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton coeur.
    7 Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.
    8 Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux.
    9 Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes.
    version en hébreu

    Proverbe 3:1-6

    1 Mon fils, n'oublie pas mes enseignements, Et que ton coeur garde mes préceptes;
    2 Car ils prolongeront les jours et les années de ta vie, Et ils augmenteront ta paix.
    3 Que la bonté et la fidélité ne t'abandonnent pas; Lie-les à ton cou, écris-les sur la table de ton coeur.
    4 Tu acquerras ainsi de la grâce et une raison saine, Aux yeux de Dieu et des hommes.
    5 Confie-toi en l'Eternel de tout ton coeur, Et ne t'appuie pas sur ta sagesse;
    6 Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira t

    Psaume 119:89

    89 A toujours, ô Eternel! Ta parole subsiste dans les cieux.
    Psaume 119:105
    105 Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier.

    2 Timothée 2:15

    15 Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité.
    2 Timothée 3:16-17
    16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
    17 afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.

    Genèse 1:1

    1 Au commencement, Elohim Dieu créa les cieux et la terre.
    Genèse 1:26-27
    26 Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
    27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.

    Genèse 2:24
    24 C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.

    Romains 8:14-17

    14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
    15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!
    16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
    17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers du Messie, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui.

    Matthieu 28:18-20

    18 Yeshoua, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.
    19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et de l'Esprit Saint,
    20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.

    Jean 6:27

    27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme ("Ben Isch") vous donnera; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau.

    1 Corinthiens 1:3

    3 que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Yeshoua HaMashiah !

    Galates 1:1

    1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Yeshoua HaMashiah et Dieu le Père, qui l'a ressuscité des morts,

    Apocalypse 3:5, 21

    5 Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n'effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
    21 Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
    Jérémie 3:4, 19
    4 Maintenant, n'est-ce pas? tu cries vers moi: Mon père! Tu as été l'ami de ma jeunesse!

    Jérémie 31:9

    9 Ils viennent en pleurant, et je les conduis au milieu de leurs supplications; Je les mène vers des torrents d'eau, Par un chemin uni où ils ne chancellent pas; Car je suis un père pour Israël, Et Ephraïm est mon premier-né.

    Malachie 1:6

    6 Un fils honore son père, et un serviteur son maître. Si je suis père, où est l'honneur qui m'est dû? Si je suis maître, où est la crainte qu'on a de moi? Dit l'Eternel des armées à vous, sacrificateurs, Qui méprisez mon nom, Et qui dites: En quoi avons-nous méprisé ton nom?

    Matthieu 6:9, 32

    9 Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié;
    32 Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.

    Luc 10:21-22

    21 En ce moment même, Yeshoua tressaillit de joie par l' Esprit Saint, et il dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi.
    22 Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n'est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.

    Jean 1:14

    14 Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.
    ch.4:23
    23 Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
    ch.5:17-26
    17 Mais Yeshoua leur répondit: Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis.
    18 A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le shabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.
    19 Yeshoua reprit donc la parole, et leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
    20 Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l'étonnement.
    21 Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut.
    22 Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils,
    23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils n'honore pas le Père qui l'a envoyé.
    24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
    25 En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l'auront entendue vivront.
    26 Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même.

    Rom.8:14-15

    15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!

    Psaume 2

    1 Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Ces vaines pensées parmi les peuples?
    2 Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils Et les princes se liguent-ils avec eux Contre l'Eternel et contre son oint? -
    3 Brisons leurs liens, Délivrons-nous de leurs chaînes! -
    4 Celui qui siège dans les cieux rit, Le Seigneur se moque d'eux.
    5 Puis il leur parle dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur:
    6 C'est moi qui ai oint mon roi Sur Sion, ma montagne sainte!
    7 Je publierai le décret; L'Eternel m'a dit: Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui.
    8 Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, Les extrémités de la terre pour possession;
    9 Tu les briseras avec une verge de fer, Tu les briseras comme le vase d'un potier.
    10 Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse! Juges de la terre, recevez instruction!
    11 Servez l'Eternel avec crainte, Et réjouissez-vous avec tremblement.
    12 Baisez le fils, de peur qu'il ne s'irrite, Et que vous ne périssiez dans votre voie, Car sa colère est prompte à s'enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui!

    Proverbe 30:4-6

    4 Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu? Qui a recueilli le vent dans ses mains? Qui a serré les eaux dans son vêtement? Qui a fait paraître les extrémités de la terre? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils? Le sais-tu?
    5 Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui cherchent en lui un refuge.
    6 N'ajoute rien à ses paroles, De peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur.

    Héb.1

    1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, (1-2) Dieu,
    2 dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde,
    3 et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts,
    4 devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité d'un nom plus excellent que le leur.
    5 Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit: Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui? Et encore: Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils?
    6 Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier-né, il dit: Que tous les anges de Dieu l'adorent!
    7 De plus, il dit des anges: Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu.
    8 Mais il a dit au Fils: Ton trône, ô Dieu, est éternel; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité;
    9 Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au-dessus de tes égaux.
    10 Et encore: Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l'ouvrage de tes mains;
    11 Ils périront, mais tu subsistes; Ils vieilliront tous comme un vêtement,
    12 Tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés; Mais toi, tu restes le même, Et tes années ne finiront point.
    13 Et auquel des anges a-t-il jamais dit: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied?
    14 Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut?

    Luc 12:35-40

    35 Que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées.
    36 Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera.
    37 Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s'approchera pour les servir.
    38 Qu'il arrive à la deuxième ou à la troisième veille, heureux ces serviteurs, s'il les trouve veillant!
    39 Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison.
    40 Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.

    Jean :29-34,49;

    29 Le lendemain, il vit Yeshoua venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.
    30 C'est celui dont j'ai dit: Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était avant moi.
    31 Je ne le connaissais pas, mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d'eau.
    32 Jean rendit ce témoignage: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui.
    33 Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit: Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est celui qui baptise de l'Esprit Saint.
    34 Et j'ai vu, et j'ai rendu témoignage qu'il est le Fils de Dieu.
    49 Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël.
    ch3:14-18.
    14 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé,
    15 afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
    16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
    17 Dieu, en effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
    18 Celui qui croit en lui n'est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

    Isaïe 7:14

    14 C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d'Immanou-El.

    Luc 1:30-35

    30 L'ange lui dit: Ne crains point, Myriam; car tu as trouvé grâce devant Dieu.
    31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Yeshoua.
    32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père.
    33 Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin.
    34 Myriam dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme?
    35 L'ange lui répondit: L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le Saint Enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu - (Ben Elohim).

    Psaumes 110:1

    1 De David. Psaume. Parole de l'Eternel à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, Jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.

    Esaïe 9:5-6

    6 (9-5) Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.

    Phil.2:5-11,

    5 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Yeshoua HaMashiah,
    6 lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu,
    7 mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes;
    8 (2-7) et ayant paru comme un simple homme, (2-8) il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix.
    9 C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom,
    10 afin qu'au nom de Yeshoua tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,
    11 et que toute langue confesse que Yeshoua HaMashiah est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

    Col 1:15-19

    15 Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.
    16 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
    17 Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui.
    18 Il est la tête du corps de l'Assemblée; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier.
    19 Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui;

    Apoc.4:8
    8 Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d'yeux tout autour et au dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient!
    Apoc.5:1-14
    1 Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux.
    2 Et je vis un ange puissant, qui criait d'une voix forte: Qui est digne d'ouvrir le livre, et d'en rompre les sceaux?
    3 Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder.
    4 Et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d'ouvrir le livre ni de le regarder.
    5 Et l'un des vieillards me dit: Ne pleure point; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux.
    6 Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un agneau qui était là comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.
    7 Il vint, et il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône.
    8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
    9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: Tu es digne de prendre le livre, et d'en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation;
    10 tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
    11 Je regardai, et j'entendis la voix de beaucoup d'anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
    12 Ils disaient d'une voix forte: L'agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l'honneur, la gloire, et la louange.
    13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s'y trouve, je les entendis qui disaient: A celui qui est assis sur le trône, et à l'agneau, soient la louange, l'honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles!
    14 Et les quatre êtres vivants disaient: Amen! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.

    Esaïe 11:1

    1 Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines.

    Dan.9: 20-26

    20
    Je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché de mon peuple d'Israël, et je présentais mes supplications à l'Eternel, mon Dieu, en faveur de la sainte montagne de mon Dieu;
    21 je parlais encore dans ma prière, quand l'homme, Gabriel, que j'avais vu précédemment dans une vision, s'approcha de moi d'un vol rapide, au moment de l'offrande du soir.
    22 Il m'instruisit, et s'entretint avec moi. Il me dit: Daniel, je suis venu maintenant pour ouvrir ton intelligence.
    23 Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens pour te l'annoncer; car tu es un bien-aimé. Sois attentif à la parole, et comprends la vision!
    24 Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints.
    25 Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint, au Conducteur, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux.
    26 Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n'aura pas de successeur. Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre.
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    Les Croyances Évangélique Empty Re: Les Croyances Évangélique

    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:26

    Jean 1:17, 40-41,45-49 
    16 Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; 
    17 car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Yeshoua HaMashiah. 
    40 André, frère de Shimon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Iochanan, et qui avaient suivi Yeshoua. 
    41 Ce fut lui qui rencontra le premier son frère Shimon, et il lui dit: Nous avons trouvé le Messie ce qui signifie Oint. 
    45 Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit: Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Yeshoua HaNotsri (Jésus de Nazareth), fils de Joseph. 
    46 Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? Philippe lui répondit: Viens, et vois. 
    47 Yeshoua, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n'y a point de fraude. 
    48 D'où me connais-tu? lui dit Nathanaël. Yeshoua lui répondit: Avant que Philippe t'appelât, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. 
    49 Nathanaël répondit et lui dit: Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. 

    Marc 8:29 

    29 Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis? Pierre lui répondit: Tu es le Messie. 

    Nombres 24:17 

    17 Je le vois, mais non maintenant, Je le contemple, mais non de près. Un astre sort de Jacob, Un sceptre s'élève d'Israël. Il perce les flancs de Moab, Et il abat tous les enfants de Seth. 

    Apoc.22:16 

    16 Moi, Yeshoua, j'ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Kehilot. Je suis le rejeton et la postérité de David, l'étoile brillante du matin. 

    1 Cor.5:7 

    7 Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car le Messie, notre Pâque, a été immolé. 

    Jean 1:29 

    29 Le lendemain, il vit Yeshoua venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. 

    2 Samuel 23:1-3 

    1 Voici les dernières paroles de David. Parole de David, fils d'Isaï, Parole de l'homme haut placé, De l'oint du Dieu de Jacob, Du chantre agréable d'Israël. 
    2 L'esprit de l'Eternel parle par moi, Et sa parole est sur ma langue. 
    3 Le Dieu d'Israël a parlé, Le rocher d'Israël m'a dit: Celui qui règne parmi les hommes avec justice, Celui qui règne dans la crainte de Dieu, 

    Jean 14:17-26 

    17 l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. 
    18 Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. 
    19 Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez, car je vis, et vous vivrez aussi. 
    20 En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. 
    21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, je l'aimerai, et je me ferai connaître à lui. 
    22 Jude, non pas l'Iscariot, lui dit: Seigneur, d'où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde? 
    23 Jésus lui répondit: Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. 
    24 Celui qui ne m'aime pas ne garde point mes paroles. Et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais du Père qui m'a envoyé. 
    25 Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. 
    26 Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. 
    Jean 16:3-15 
    3 Et ils agiront ainsi, parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi. 
    4 Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l'heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j'étais avec vous. 
    5 Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande: Où vas-tu? 
    6 Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur. 
    7 Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. 
    8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: 
    9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; 
    10 la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; 
    11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. 
    12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 
    13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. 
    14 Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. 
    15 Tout ce que le Père a est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il prend de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. 

    Actes 1:8 
    8 Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. 
    Ephésiens 1:13; 4:30 
    13 En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l'Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, 
    30 N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. 

    Rom.8:9 

    9 Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l'esprit, si du moins l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. 
    Rom.8:14-17 
    14 car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 
    15 Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! 
    16 L'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. 
    17 Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui. 

    Actes 2:38 

    38 Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Yeshoua HaMashiah, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don de l' Esprit Saint. 

    Gen. 2:17 

    17 mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. 
    Gen 3:22-24 L'Eternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement. 
    23 Et l'Eternel Dieu le chassa du jardin d'Eden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. 
    24 C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie. 

    Ps.14:1-3 

    1 Au chef des chantres. De David. L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n'en est aucun qui fasse le bien. 
    2 L'Eternel, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme, Pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. 
    3 Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul. 
    Ps.49:8 
    7 (49-8) Ils ne peuvent se racheter l'un l'autre, Ni donner à Dieu le prix du rachat. 
    Ps.53:1-4 
    1 Au chef des chantres. Sur la flûte. Cantique de David. L'insensé dit en son coeur: Il n'y a point de Dieu! Ils se sont corrompus, ils ont commis des iniquités abominables; Il n'en est aucun qui fasse le bien. 
    2 Dieu, du haut des cieux, regarde les fils de l'homme, Pour voir s'il y a quelqu'un qui soit intelligent, Qui cherche Dieu. 
    3 Tous sont égarés, tous sont pervertis; Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul. 
    4 Ceux qui commettent l'iniquité ont-ils perdu le sens? Ils dévorent mon peuple, ils le prennent pour nourriture; Ils n'invoquent point Dieu. 

    Es.64:6 

    6 (64-5) Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé; Nous sommes tous flétris comme une feuille, Et nos crimes nous emportent comme le vent. 
    7 (64-6) Il n'y a personne qui invoque ton nom, Qui se réveille pour s'attacher à toi: Aussi nous as-tu caché ta face, Et nous laisses-tu périr par l'effet de nos crimes. 

    Rom.3:9-12,23 

    9 Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché, 
    10 selon qu'il est écrit: Il n'y a point de juste, Pas même un seul; 
    11 Nul n'est intelligent, Nul ne cherche Dieu; 
    12 (3-11) Tous sont égarés, tous sont pervertis; (3-12) Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul; 
    23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu 
    Rom 5:12 
    12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,... 

    Lévitique 17:11 

    11 Car l'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel, afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation. 

    Daniel 9:24-26 

    24 Soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l'iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints. 
    25 Sache-le donc, et comprends! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie jusqu'à l'Oint, au Conducteur, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. 
    26 Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n'aura pas de successeur. Le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu'au terme de la guerre. 

    1 Corinthiens 15:22 

    22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront dans le Messie, 

    Hébreux 9:11-14, 28 

    11 Mais Mashiah est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'est pas de cette création; 
    12 et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. 
    13 Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, 
    14 combien plus le sang du Messie, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant! 

    Jean 1:12 

    12 Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, 
    Jean 3:36Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. 

    Tite 3:5 

    5 il nous a sauvés, non à cause des oeuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvellement de l'Esprit Saint, 

    Jean 3:3-8 

    3 Yeshoua lui répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. 
    4 Nicodème lui dit: Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître? 
    5 Yeshoua répondit: En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 
    6 Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. 
    7 Ne t'étonne pas que je t'aie dit: Il faut que vous naissiez de nouveau. 
    8 Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. 

    Éphésiens 2:8-9 

    8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. 
    9 Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. 

    Job 4:14; 19:25-27 

    14 Je fus saisi de frayeur et d'épouvante, Et tous mes os tremblèrent. ... 
    25 Mais je sais que mon rédempteur est vivant, Et qu'il se lèvera le dernier sur la terre. 
    26 Quand ma peau sera détruite, il se lèvera; Quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu. 
    27 Je le verrai, et il me sera favorable; Mes yeux le verront, et non ceux d'un autre; Mon âme languit d'attente au dedans de moi. 

    Daniel 12:2-3 

    2 Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l'opprobre, pour la honte éternelle. 
    3 Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice, à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. 


    Jean11:25-26 
    25 Yeshoua lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; 
    26 et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? 

    Apoc.20:5-6, 10-15; ch.21:7-8 

    Apoc.20:5-6 
    5 Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. C'est la première résurrection. 
    6 Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Messie, et ils régneront avec lui pendant mille ans. 
    Apoc 20:10-15 
    10 Et le diable, qui les séduisait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la bête et le faux prophète. Et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. 
    11 Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. 
    12 Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. 
    13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres. 
    14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. 
    15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu. 
    Apoc 21:7-8 
    7 Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils. 
    8 Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. 

    Rom. 3:21-31 
    21 Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, 
    22 justice de Dieu par la foi en Yeshoua HaMashiah pour tous ceux qui croient. Il n'y a point de distinction. 
    23 Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; 
    24 et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Yeshoua HaMashiah. 
    25 C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, 
    26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. 
    27 Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? Non, mais par la loi de la foi. 
    28 Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. 
    29 Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs? Ne l'est-il pas aussi des païens? Oui, il l'est aussi des païens, 
    30 puisqu'il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. 
    31 Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! Au contraire, nous confirmons la loi. 

    Jean 3:16-17 

    16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. 

    1Thess.4:13-18 

    13 Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance. 
    14 Car, si nous croyons que Yeshoua est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. 
    15 Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. 
    16 Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts dans le Messie ressusciteront premièrement. 
    17 Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. 
    18 Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. 

    Jean14:1-6 

    1 Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi. 
    2 Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. 
    3 Et, lorsque je m'en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. 
    4 Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. 
    5 Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? 
    6 Yeshoua lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 

    1Cor15:51-57 
    51 Voici, je vous dis un mystère: nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, 
    52 en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. 
    53 Car il faut que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l'immortalité. 
    54 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira la parole qui est écrite: La mort a été engloutie dans la victoire. 
    55 O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? 
    56 L'aiguillon de la mort, c'est le péché; et la puissance du péché, c'est la loi. 
    57 Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Yeshoua HaMashiah ! 

    Es.59:20-21 

    20 Un rédempteur viendra pour Sion, Pour ceux de Jacob qui se convertiront de leurs péchés, Dit l'Eternel. 
    21 Voici mon alliance avec eux, dit l'Eternel: Mon esprit, qui repose sur toi, Et mes paroles, que j'ai mises dans ta bouche, Ne se retireront point de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, Ni de la bouche des enfants de tes enfants, Dit l'Eternel, dès maintenant et à jamais. 

    Héb. 9:28 
    28 de même le Messie, qui s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut. 

    Jér.31:31-40 

    31 Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, Où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, 
    32 Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Egypte, Alliance qu'ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l'Eternel. 
    33 Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit l'Eternel: Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple. 
    34 Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Eternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Eternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché. 
    35 Ainsi parle l'Eternel, qui a fait le soleil pour éclairer le jour, Qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit, Qui soulève la mer et fait mugir ses flots, Lui dont le nom est l'Eternel des armées: 
    36 Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l'Eternel, La race d'Israël aussi cessera pour toujours d'être une nation devant moi. 
    37 Ainsi parle l'Eternel: Si les cieux en haut peuvent être mesurés, Si les fondements de la terre en bas peuvent être sondés, Alors je rejetterai toute la race d'Israël, A cause de tout ce qu'ils ont fait, dit l'Eternel. 
    38 Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, Où la ville sera rebâtie à l'honneur de l'Eternel, Depuis la tour de Hananeel jusqu'à la porte de l'angle. 
    39 Le cordeau s'étendra encore vis-à-vis, Jusqu'à la colline de Gareb, Et fera un circuit du côté de Goath. 
    40 Toute la vallée des cadavres et de la cendre, Et tous les champs jusqu'au torrent de Cédron, Jusqu'à l'angle de la porte des chevaux à l'orient, Seront consacrés à l'Eternel, Et ne seront plus à jamais ni renversés ni détruits. 

    Es11: et 9:5-6 

    1 Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines. 
    2 L'Esprit de l'Eternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l'Eternel. 
    3 Il respirera la crainte de l'Eternel; Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. 
    4 Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre; Il frappera la terre de sa parole comme d'une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. 
    5 La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins. 
    6 Le loup habitera avec l'agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau; Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. 
    7 La vache et l'ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte; Et le lion, comme le boeuf, mangera de la paille. 
    8 Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère, Et l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. 
    9 Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte; Car la terre sera remplie de la connaissance de l'Eternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. 
    10 En ce jour, le rejeton d'Isaï Sera là comme une bannière pour les peuples; Les nations se tourneront vers lui, Et la gloire sera sa demeure. 
    11 Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main, Pour racheter le reste de son peuple, Dispersé en Assyrie et en Egypte, A Pathros et en Ethiopie, A Elam, à Schinear et à Hamath, Et dans les îles de la mer.
    12 Il élèvera une bannière pour les nations, Il rassemblera les exilés d'Israël, Et il recueillera les dispersés de Juda, Des quatre extrémités de la terre. 
    13 La jalousie d'Ephraïm disparaîtra, Et ses ennemis en Juda seront anéantis; Ephraïm ne sera plus jaloux de Juda, Et Juda ne sera plus hostile à Ephraïm. 
    14 Ils voleront sur l'épaule des Philistins à l'occident, Ils pilleront ensemble les fils de l'Orient; Edom et Moab seront la proie de leurs mains, Et les fils d'Ammon leur seront assujettis. 
    15 L'Eternel desséchera la langue de la mer d'Egypte, Et il lèvera sa main sur le fleuve, en soufflant avec violence: Il le partagera en sept canaux, Et on le traversera avec des souliers. 
    16 Et il y aura une route pour le reste de son peuple, Qui sera échappé de l'Assyrie, Comme il y en eut une pour Israël, Le jour où il sortit du pays d'Egypte. 
    5 (9-4) Car toute chaussure qu'on porte dans la mêlée, Et tout vêtement guerrier roulé dans le sang, Seront livrés aux flammes, Pour être dévorés par le feu. 
    6 (9-5) Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. 
    7 (9-6) Donner à l'empire de l'accroissement, Et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L'affermir et le soutenir par le droit et par la justice, Dès maintenant et à toujours: Voilà ce que fera le zèle de l'Eternel des armées. 

    Luc 1:30-33 

    30 L'ange lui dit: Ne crains point, Myriam; car tu as trouvé grâce devant Dieu. 
    31 Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Yeshoua. 
    32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. 
    33 Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin. 

    Jér.23:3-8 

    3 Et je rassemblerai le reste de mes brebis De tous les pays où je les ai chassées; Je les ramènerai dans leur pâturage; Elles seront fécondes et multiplieront. 
    4 J'établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront; Elles n'auront plus de crainte, plus de terreur, Et il n'en manquera aucune, dit l'Eternel. 
    5 Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, Où je susciterai à David un germe juste; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. 
    6 En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure; Et voici le nom dont on l'appellera: L'Eternel notre justice. 
    7 C'est pourquoi voici, les jours viennent, dit l'Eternel, Où l'on ne dira plus: L'Eternel est vivant, Lui qui a fait monter du pays d'Egypte les enfants d'Israël! 
    8 Mais on dira: L'Eternel est vivant, Lui qui a fait monter et qui a ramené La postérité de la maison d'Israël du pays du septentrion Et de tous les pays où je les avais chassés! Et ils habiteront dans leur pays. 

    Ez.34:11-21 

    11 Car ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, j'aurai soin moi-même de mes brebis, et j'en ferai la revue. 
    12 Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l'obscurité.
    13 Je les retirerai d'entre les peuples, je les rassemblerai des diverses contrées, et je les ramènerai dans leur pays; je les ferai paître sur les montagnes d'Israël, le long des ruisseaux, et dans tous les lieux habités du pays. 
    14 Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leur demeure sera sur les montagnes élevées d'Israël; là elles reposeront dans un agréable asile, et elles auront de gras pâturages sur les montagnes d'Israël. 
    15 C'est moi qui ferai paître mes brebis, c'est moi qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l'Eternel. 
    16 Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade. Mais je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice. 
    17 Et vous, mes brebis, ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, je jugerai entre brebis et brebis, entre béliers et boucs. 
    18 Est-ce trop peu pour vous de paître dans le bon pâturage, pour que vous fouliez de vos pieds le reste de votre pâturage? de boire une eau limpide, pour que vous troubliez le reste avec vos pieds? 
    19 Et mes brebis doivent paître ce que vos pieds ont foulé, et boire ce que vos pieds ont troublé! 
    20 C'est pourquoi ainsi leur parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, je jugerai entre la brebis grasse et la brebis maigre. 
    21 Parce que vous avez heurté avec le côté et avec l'épaule, et frappé de vos cornes toutes les brebis faibles, jusqu'à ce que vous les ayez chassées 

    Os.3 

    1 L'Eternel me dit: Va encore, et aime une femme aimée d'un amant, et adultère; aime-la comme l'Eternel aime les enfants d'Israël, qui se tournent vers d'autres dieux et qui aiment les gâteaux de raisins. 
    2 Je l'achetai pour quinze sicles d'argent, un homer d'orge et un léthec d'orge. 
    3 Et je lui dis: Reste longtemps pour moi, ne te livre pas à la prostitution, ne sois à aucun homme, et je serai de même envers toi. 
    4 Car les enfants d'Israël resteront longtemps sans roi, sans chef, sans sacrifice, sans statue, sans éphod, et sans théraphim. 
    5 Après cela, les enfants d'Israël reviendront; ils chercheront l'Eternel, leur Dieu, et David, leur roi; et ils tressailliront à la vue de l'Eternel et de sa bonté, dans la suite des temps. 

    Amos 9:11-15 

    11 En ce temps-là, je relèverai de sa chute la maison de David, J'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, Et je la rebâtirai comme elle était autrefois, 
    12 Afin qu'ils possèdent le reste d'Edom et toutes les nations Sur lesquelles mon nom a été invoqué, Dit l'Eternel, qui accomplira ces choses. 
    13 Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, Où le laboureur suivra de près le moissonneur, Et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence, Où le moût ruissellera des montagnes Et coulera de toutes les collines. 
    14 Je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël; Ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, Ils planteront des vignes et en boiront le vin, Ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. 
    15 Je les planterai dans leur pays, Et ils ne seront plus arrachés du pays que je leur ai donné, Dit L'Eternel, ton Dieu. 

    Rom.11:1-34 version Darby 1991 lire un commentaire sur les traductions 

    1 Je dis donc, Dieu a-t-il rejeté son peuple? Qu'ainsi n'advienne! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d'Abraham, de la tribu de Benjamin. 
    2 Dieu n'a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu. Ne savez-vous pas ce que l'écriture dit dans l'histoire d'Elie, comment il fait requête à Dieu contre Israël? 
    3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes; ils ont renversé tes autels; et moi, je suis demeuré seul, et ils cherchent ma vie. 
    4 Mais que lui dit la réponse divine? Je me suis réservé sept mille hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. 
    5 Ainsi donc, au temps actuel aussi, il y a un résidu selon l' élection de la grâce. 
    6 Or, si c'est par la grâce, ce n'est plus sur le principe des oeuvres, puisque autrement la grâce n'est plus la grâce. 
    7 Quoi donc? Ce qu'Israël recherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu, et les autres ont été endurcis, 
    8 selon qu'il est écrit, Dieu leur a donné un esprit d'étourdissement, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre, jusqu'au jour d'aujourd'hui. 
    9 Et David dit, Que leur table devienne pour eux un filet, et un piège, et une occasion de chute, et une rétribution; 
    10 que leur yeux soient obscurcis pour ne point voir; et courbe continuellement leur dos. 
    11 Je dis donc, Ont-ils bronché afin qu'ils tombassent? Qu'ainsi n'advienne! Mais par leur chute, le salut parvient aux nations pour les exciter à la jalousie. 
    12 Or, si leur chute est la richesse du monde, et leur diminution, la richesse des nations, combien plus le sera leur plénitude! 
    13 Car je parle à vous, nations, en tant que moi je suis en effet apôtre des nations, je glorifie mon ministère, 
    14 si en quelque façon je puis exciter à la jalousie ma chair et sauver quelques uns d'entre eux. 
    15 Car si leur réjection est la réconciliation du monde, quelle sera leur réception, sinon la vie d'entre les morts. 
    16 Or, si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 
    17 Or, si quelques-unes des branches ont été arrachées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté au milieu d'elles, et es devenu coparticipant de la racine et de la graisse de l'olivier, 
    18 ne te glorifie pas contre les branches; mais si tu te glorifies, ce n'est pas toi qui portes la racine, mais c'est la racine qui te porte. 
    19 Tu diras donc, Les branches ont été arrachées, afin que moi je fusse enté. 
    20 Bien! elles ont été arrachées pour cause d'incrédulité, et toi tu es debout par la foi. Ne t'enorgueillis pas, 
    21 mais crains (si en effet Dieu n'a pas épargné les branches qui sont telles selon la nature), qu'il ne t'épargne pas non plus. 
    22 Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu, la sévérité envers ceux qui sont tombés; la bonté de Dieu envers toi, si tu persévères dans cette bonté; puisque autrement, toi aussi, tu seras coupé. 
    23 Et eux aussi, s'ils ne persévèrent pas dans l'incrédulité, ils seront entés, car Dieu est puissant pour les enter de nouveau. 
    24 Car si toi, tu as été coupé de l'olivier qui selon la nature était sauvage, et as été enté contre nature sur l'olivier franc, combien plus ceux qui en sont selon la nature seront-ils entés sur leur propre olivier? 
    25 je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux, c'est qu'un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu'à ce que la plénitude des nations soit entrée; 
    26 et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu'il est écrit, Le libérateur viendra de Sion; il détournera de Jacob l'impiété. 
    27 Et c'est là l'alliance de ma part pour eux, lorsque j'ôterai leurs péchés. 
    28 En ce qui concerne l'évangile, ils sont ennemis à cause de vous; mais en ce qui concerne l'élection, ils sont bien-aimés à cause des pères. 
    29 Car les dons de grâce et l'appel de Dieu sont sans repentir. 
    30 Car comme vous aussi vous avez été autrefois désobéissants à Dieu et que maintenant vous êtes devenus des objets de miséricorde par la désobéissance de ceux-ci, 
    31 de même ceux-ci aussi ont été maintenant désobéissants à votre miséricorde, afin qu'eux aussi deviennent des objets de miséricorde. 
    32 Car Dieu a renfermé tous, Juifs et nations, dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. 
    33 O profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables! 
    34 Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? 
    35 ou qui lui a donné le premier, et il lui sera rendu? 
    36 Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses! A lui soit la gloire éternellement! Amen. 

    Gal.3:28-29 

    28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Yeshoua HaMashiah. 
    29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. 

    Gen.15:6 

    6 Abram eut confiance en l'Eternel, qui le lui imputa à justice. 

    Eph. 2:8-9 

    8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. 
    9 Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. 

    Héb.11:6 

    6 Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. 

    1 Cor.12:13 

    13 Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seul Esprit. 
    Eph.2:13,14 
    13 Mais maintenant, en Yeshoua HaMashiah, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Messie. 
    14 Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation, 

    Romains 8:28-29 

    28 Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. 
    29 Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.


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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:27

    LE SABBAT : QUI EST MORT : LA LOI OU MOI ? par J. N. Darby 

    Notes Bibliquest :

    1. le plan et les sous-titres ont été ajoutés par Bibliquest, ainsi que la plupart des références des citations de versets 
    2. le mot Jéhovah a été conservé comme nom de Dieu ; il aurait pu être remplacé sans inconvénient par le mot «l’Éternel» utilisé d’habitude en français 
    Table des matières : 
    1 La doctrine chrétienne sur la loi (de Dieu, de Moïse) 
    1.1 Le repos de Dieu pour le peuple de Dieu — Hébreux 4:9 
    1.2 Le dessein de grâce de Dieu existait avant la responsabilité de l’homme 
    1.2.1 Le dessein de Dieu n’est pas du monde 
    1.2.2 Preuves scripturaires que le dessein de grâce vient en premier 
    1.3 la responsabilité de l’homme au cours de son histoire ; sa perdition totale 
    1.4 Christ et sa mort répondent au manquement de l’homme quant à sa responsabilité : une nouvelle création — Tel est le vrai christianisme 
    1.5 La responsabilité de l’homme et la loi ne sont pas mises de côté, mais introduction d’une responsabilité d’un type nouveau 
    1.6 Arguments sociaux en faveur du maintien de la loi et du sabbat 
    1.7 l’Écriture montre que nous ne sommes pas sous la loi, car morts avec Christ 
    1.7.1 divers types de loi 
    1.7.2 la loi donnée à Adam, épreuve de son obéissance 
    1.7.3 l’essence de la loi : aimer Dieu 
    1.7.4 les 10 commandements et leur utilité 
    1.7.5 la loi mise de côté comme système extérieur 
    1.7.6 je ne suis pas en relation avec Dieu sur le principe de la loi 
    1.7.7 la loi ne peut être qu’adaptée à ceux sur qui elle s’exerce 
    1.7.8 à quoi sert la loi par rapport à l’homme 
    1.7.9 les 3 positions de principe quant à la place de la loi pour le croyant 
    1.8 le chrétien et la loi 
    1.8.1 mort à la loi 
    1.8.2 vivant à Dieu, mort avec Christ, mort au péché 
    1.8.3 se livrer soi-même à Dieu comme instruments de justice 
    1.9 l’autorité sur le croyant : Christ, non pas la loi 
    1.10 la vraie règle du croyant : marcher comme Christ a marché 
    1.11 Christ notre vie 
    2 Le chrétien et le sabbat (repos de Dieu) 
    2.1 le repos de Dieu 
    2.1.1 le Sabbat, repos de l’ancienne création ; le jour du Seigneur, repos de ceux dont Christ est la vie 
    2.1.2 un repos de l’ancienne création (avant la loi) 
    2.1.3 un repos de Dieu ? (sous la loi) 
    2.1.4 Dieu / Christ travaillant le jour du sabbat 
    2.1.5 le croyant associé à Christ 
    2.1.6 le repos selon Hébreux 4 ; un repos futur 
    2.2 la loi morale : devoir de maintenir la relation où nous sommes 
    2.3 le sabbat : un signe de relation avec Dieu ; une participation au repos de Dieu 
    2.4 la signification du sabbat dans les divers passages de l’Ancien Testament 
    2.5 le repos de Dieu impossible pour l’homme aujourd’hui 
    2.6 le sermon sur la montagne établit la loi, mais la loi est accomplie par Christ — le croyant est mort à la loi 
    2.7 ce que le Nouveau Testament apporte sur le sabbat 
    2.8 Distinction entre le sabbat et le jour du Seigneur — le jour du Seigneur pour le chrétien 
    2.9 le sabbat au début du christianisme 
    2.10 Pensée de Luther sur la loi et le sabbat 


    1. 1 La doctrine chrétienne sur la loi (de Dieu, de Moïse) 
    1. 1.1 Le repos de Dieu pour le peuple de Dieu — Hébreux 4:9 
    Le repos de Dieu me semble être une question d’une importance immense. Par un côté il distingue les saints tant des méchants que de la création inintelligente. L’entrée dans le repos de Dieu est peut-être la forme la plus élevée sous laquelle nous puissions concevoir la bénédiction ; car le repos de Dieu n’implique pas qu’on soit simplement soulagé du travail, ce qui est le cas pour le repos de l’homme, mais qu’on se complaît paisiblement dans ce qui est parfait et bon. Il implique sans doute qu’on a cessé de travailler — non pas tant de se fatiguer — qu’on a cessé même un saint travail ; mais il est quelque chose de plus grand : il est la jouissance qu’on prend à voir achevé, complet, ce à quoi l’on a travaillé, la jouissance de la propre perfection de ce en quoi l’on se trouve — et, pour ce qui nous concerne, cette position est en Dieu lui-même. 
    La nature de Dieu se repose dans ce qui est parfaitement bon. «La promesse nous est laissée d’entrer dans son repos», non pas dans le repos simplement, bien qu’il soit vrai que ce sera le repos, et un heureux repos, mais «dans Son repos», — dans la parfaite satisfaction que Dieu trouve en tout ce qui a été amené à la perfection devant lui. Comme des affections saintes trouvent du repos dans ce qui est bon, comme aussi l’ouvrier est heureux de se reposer de son travail, le repos de Dieu est la portion du peuple de Dieu. Quand Dieu eut tout créé, et eut vu que c’était très bon — il se reposa ; Il cessa de créer, et se réjouit en ce qui avait été créé : son oeuvre répondait parfaitement à sa pensée. Bien meilleur encore sera le repos éternel de Dieu dans le bien parfait qui sera le plein résultat de la rédemption et de l’oeuvre par laquelle nous aurons été amenés à la gloire, le ciel ainsi que la terre étant en une parfaite et sainte harmonie — le repos de Dieu en lui-même en amour, et dans la bénédiction de toutes choses autour de lui, qui répondront chacune à sa place à ce qu’il est. 
    Plus d’une fois, le jour du Seigneur, j’ai eu un sentiment profond de l’entière pauvreté de la création, belle peut-être en elle-même, mais n’ayant pas de lien avec Dieu dans le repos ; les divers êtres qui la composent poursuivant chaque jour la recherche de leur nourriture, ou suivant chacun son instinct, mais ne présentant jamais l’expression de quelque relation avec Dieu. Mais «il reste un repos pour le peuple de Dieu» (Héb. 4:9). Quoiqu’ils ne le possèdent pas encore, ce repos est un trait distinctif des croyants : il est donc de toute importance de savoir sur quel fondement, de quelle manière, et dans quelle mesure ils y ont part maintenant, c’est-à-dire en tant que chrétiens. Nous verrons quelle place saillante ce repos occupe dans les pensées de Dieu, lorsque nous examinerons les récits qu’il nous a donnés de ses voies.


    2. 1.2 Le dessein de grâce de Dieu existait avant la responsabilité de l’homme 
    Or, à cette question s’en rattache une autre : la place que la Loi occupe dans les voies de Dieu. Cela revient à demander : Quel est le premier objet dans les voies de Dieu ? Est-ce son conseil, lequel est inséparable de sa grâce, ou bien est-ce la responsabilité de l’homme, — c’est-à-dire, est-ce la grâce ou bien la loi ; est-ce le premier Adam ou le second ? Ici le vieil adage d’Aristote devient véritable : «Le commencement de la théorie est la fin de la pratique» (*). Qu’en elle-même la Loi ne soit pas la grâce, c’est une chose évidente. Elle exige de l’homme ; elle ne lui donne pas, comme la grâce, d’une manière souveraine, contrairement à ce qu’il a mérité. Cependant toutes deux sont divines et vraies à leur place. C’est pour n’avoir pas vu leur place respective que des difficultés insolubles se sont soulevées. Si elles sont toutes deux de Dieu, elles doivent être toutes deux maintenues : l’autorité de Dieu à l’égard de la responsabilité de l’homme — la grâce souveraine abondant par-dessus tout. Le droit de Dieu à ces deux égards doit être absolument maintenu. La difficulté consiste en ceci : la Loi et la Grâce, quoique impliquant toutes deux le droit de Dieu, se contredisent cependant l’une l’autre dans leur nature. Exiger et donner sont nécessairement choses opposées. Si mille francs sont dus, il est très juste de les exiger, mais ce n’est pas de la grâce. Si je les paie pour le débiteur de manière à le délivrer de sa dette, lui qui n’a droit à rien de ma part, c’est pure bonté et pure grâce seulement, la justice est satisfaite par le paiement. 
    (*) En principe, la Loi, et plus tard la Loi donnée de fait par Moïse, se lie intimement à la responsabilité du premier Adam, responsabilité dont elle est même la mesure. 
    Mais nous verrons que ce n’est pas tout. J’affirme donc, que le conseil de Dieu, le second homme et la vie éternelle en lui, existaient avant la question de responsabilité du premier homme, tandis que, de fait, la responsabilité et la loi sont venues les premières dans l’histoire de l’homme et de ce monde ; j’affirme que les deux choses se rencontrent en Christ, et que ce n’est qu’en lui que la difficulté est résolue — difficulté sur laquelle les païens ont raisonné aussi bien que les chrétiens, parce qu’elle gît dans la nature et l’état de l’homme. Lorsque j’aurai développé cette vérité d’après l’Écriture, je l’appliquerai à notre question et au repos de Dieu.


    1. 1.2.1 Le dessein de Dieu n’est pas du monde 
    Le fait que le conseil, la pleine promesse et la grâce de Dieu existaient dans la pensée divine avant le monde, et cela dans le dernier Adam, ou dans le second homme, implique cette autre vérité que, quelles que soient les nombreuses bénédictions accessoires qui en résulteront pour le monde, ce conseil, quoiqu’il doive se développer dans le monde et y trouver sa place, n’est pas du monde et ne fait point directement partie de son histoire ni de son gouvernement. Cette vérité n’empêche pas que le gouvernement secret et suprême de Dieu dispose toutes choses pour le bien de ceux qui lui sont fidèles ici-bas. La parole : «Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde», est vraie des chrétiens, comme elle l’était de Christ. 
    2. 1.2.2 Preuves scripturaires que le dessein de grâce vient en premier 
    Mais j’arrive à la preuve scripturaire de ma proposition, que le dessein de grâce, quoique révélé après, existait avant la responsabilité de l’homme (je ne parle pas ici de la prédestination des personnes, mais des conseils de la grâce), tandis que le commencement de l’accomplissement de ce dessein est venu après que la question de la responsabilité eut été vidée quant au premier Adam. Ainsi 2 Tim. 1:9 : «Qui nous a sauvés, et nous a appelés d’une sainte vocation, non selon nos oeuvres», — dans lesquelles notre responsabilité était évidemment engagée, et auxquelles le jugement devait être appliqué, — «mais selon son propre dessein et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le Christ Jésus avant les temps des siècles, mais qui a été maintenant manifestée par l’apparition de notre Sauveur Jésus-Christ, qui a annulé la mort» — fruit du manquement à la responsabilité — «et a fait luire la vie et l’incorruptibilité par l’Évangile». Les oeuvres d’après lesquelles la responsabilité est estimée, ne sont pas la chose selon laquelle Dieu nous a sauvés ; la mort introduite par le fait d’avoir failli à la responsabilité est abolie, rendue nulle. En d’autres termes, le principe d’après lequel la responsabilité est mise à l’épreuve, et auquel le jugement s’applique (car Dieu jugera tout homme selon ses oeuvres) n’est pas le principe selon lequel nous sommes sauvés. Le dessein de la grâce se poursuit sur un autre principe. De plus, une puissance positive est intervenue, selon laquelle Christ est monté en haut et a annulé l’effet de la chute ; de plus, cette puissance a agi en produisant ses propres effets. Mais le dessein de grâce «nous a été donné dans le Christ Jésus avant les temps des siècles», il n’a toutefois été mis en lumière, que lorsque Christ est venu. 
    De même, en Tite 1:1-3 : «La vérité qui est selon la piété, dans l’espérance de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles... mais il a manifesté en son propre temps sa parole, dans la prédication qui m’a été confiée selon le commandement de notre Dieu Sauveur». Ceci est très clair ; seulement nous avons à remarquer que c’est la vie éternelle qui est promise, mais notre élection mène aussi à la même vérité. Si Dieu devait élire maintenant une partie du monde, ce serait en tant que souverain, comme le faisant avant les temps des siècles. Je sais que, dans sa sainte sagesse, il ne le fait pas, mais s’il le faisait ce serait comme souverain, comme le faisant avant que le monde fût. Mais il nous a élus en Christ avant la fondation du monde, et le résultat en est qu’il nous a élus pour ce qui n’est pas du monde, pour ce qui est de beaucoup au-dessus du monde et de toutes les conséquences de notre responsabilité, même si nous l’avions accomplie ; savoir, pour être devant lui comme fils, comme Christ lui-même, selon le bon plaisir de sa volonté, d’une bonté souveraine nous donnant une position selon ses propres conseils. 
    Tout le premier chapitre des Éphésiens, qu’il s’agisse de la vocation ou de l’héritage, et même l’épître tout entière, reposent sur ce principe. Notre relation avec le Père, notre place avec Christ comme son corps, n’ont pas pour base la responsabilité du premier Adam, mais le dessein de grâce accompli dans le second Adam et par son moyen. L’épître aux Romains envisage la responsabilité de l’homme et le péché. L’épître aux Éphésiens développe le conseil de Dieu aussi notre part y est-elle présentée comme le résultat d’une création nouvelle. Le chrétien est-il donc au delà de toute responsabilité ? En aucune manière. Mais sa responsabilité est selon sa position nouvelle et non pas selon la position dans laquelle il a failli, position dont il a été sauvé. Avec le secours du Seigneur, je toucherai ce point avant de terminer. 
    Le dessein arrêté dans le second homme, le dernier Adam, est donc antérieur à la responsabilité dans le premier et la dépasse. 

    3. 1.3 la responsabilité de l’homme au cours de son histoire ; sa perdition totale 
    Examinons maintenant le développement de ces deux principes : le don, et la responsabilité dans l’histoire du premier homme, car ce sujet est plein d’intérêt. 
    Ces deux grands principes se trouvaient côte à côte dans le jardin d’Eden. Il y avait l’arbre de vie, dont, comme nous le voyons plus bas, si un homme mangeait, il vivait à toujours ; puis l’arbre de la connaissance du bien et du mal, auquel était rattachée la responsabilité, ainsi qu’une loi, et le jugement s’il y avait chute. La vie était là, indépendante de la responsabilité ou des oeuvres ; de plus, il y avait une défense qui impliquait la responsabilité. Ni l’une ni l’autre ne supposaient le péché en l’homme, car ce qui était défendu était parfaitement innocent, sauf que c’était défendu. Je n’entre pas dans les détails de la chute. Il est évident pour moi que, par l’effet des ruses de Satan, le coeur s’était défié et éloigné de Dieu avant que la convoitise eût paru. Aussitôt que le coeur se fut éloigné de Dieu, la convoitise et la désobéissance entrèrent. Notre bien-aimé Sauveur vint pour ramener à Dieu la confiance de l’homme devenu pécheur ; pour faire sans doute beaucoup plus, mais pour faire cela. Dieu était en Christ réconciliant, n’imputant pas, et l’histoire de tout cela nous révèle la grâce la plus touchante ; mais je ne puis y entrer ici. Le premier Adam avait pris le sentier de la responsabilité ; il s’était élancé à travers la haie de la loi, il était perdu. Il eut peur de Dieu quand Il vint l’appeler avec une familiarité pleine de grâce, pour l’amener au sentiment, à la conscience de son état. Il fut convaincu de péché et exclu de la présence de Dieu : alors le monde commença. Bientôt le monde fut tellement rempli de violence et de corruption qu’il fut nécessaire de le frapper d’un prompt jugement. Je ne m’arrête pas là-dessus.


    Quand le monde nouveau eut été constitué par la formation des nations, à la suite du jugement de l’homme à la tour de Babel (Gen. 10), les promesses vinrent d’abord sans condition (*), selon le raisonnement de l’apôtre dans l’épître aux Galates. La question de la responsabilité et de la justice ne fut pas du tout soulevée. 
    (*) C’est une erreur de supposer qu’à la chute il y eût quelque promesse faite à Adam. Dans le jugement prononcé contre le serpent, fut donnée la révélation du dernier Adam (la semence de la femme) et de l’entière destruction dont il frapperait la puissance du serpent. «La semence de la femme», est précisément ce que le premier Adam n’était pas. C’était la révélation et la promesse du second Adam. 
    Toutefois, il faut de la justice ; cette question est soulevée dans la Loi, et fondée entièrement sur la responsabilité de l’homme — la vie y est mentionnée, mais comme devant être le fruit, non pas d’un don, mais de la satisfaction donnée par l’homme à sa responsabilité : «Fais cela, et tu vivras». La vie devait être obtenue comme conséquence de l’accomplissement de ce que la Loi exigeait. Or l’homme était pécheur ; et, s’il se fût connu lui-même, tout ce qu’il aurait eu à dire était ceci : «Le commandement même qui était donné pour la vie, a été trouvé pour moi être pour la mort». 
    Cette responsabilité de l’homme fut mise à une nouvelle épreuve selon les voies de la grâce : non seulement Dieu envoya ses prophètes pour ramener Israël dans les sentiers de la paix et de l’obéissance, mais Celui dont ils avaient rendu témoignage vint lui-même. Telle fut l’activité de l’amour de Dieu, lorsque l’homme était déjà pécheur et qu’il avait déjà enfreint la loi. Lorsque sa responsabilité avait eu son plein résultat sans la loi et sous la loi, et que toute bouche était fermée, et tout le monde trouvé coupable devant Dieu, Dieu avait été actif en bonté. Il avait envoyé les prophètes ; à la fin, il envoya son Fils, disant : «J’ai encore un Fils, peut-être qu’ils respecteront mon Fils» (Luc 20:13). C’était bonté pure, pure bonne volonté, lorsque le péché et la culpabilité étaient complets quant à la responsabilité humaine. Pour les Juifs, cela avait même un double caractère : celui d’un message qui leur était adressé comme responsables de porter du fruit ; puis celui d’un acte de pure grâce faisant, comme telle, des noces pour le Fils du Roi. Les Juifs refusèrent à la fois les fruits et l’invitation. Ceci — quoique la patience de Dieu les visitât encore selon l’intercession de Christ : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font» — consommait le péché de l’homme. «Maintenant», dit le Seigneur (Jean 12), «est le jugement de ce monde, maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors». 
    L’histoire de l’homme était complète, le monde jugé ; Satan était son Prince : le résultat de la responsabilité avait été pleinement manifesté — le monde était jugé. Sans loi, il s’était montré pécheur d’une manière intolérable — sous la loi, transgresseur ; enfin, lorsque, comme tel, il était visité en grâce, il avait rejeté et la grâce qui rappelait à la loi (Matt. 21:23-46), et la grâce qui invitait à la bénédiction (Matt. 22:1-14). Il avait prouvé, d’une part, qu’il produisait naturellement le péché et qu’il ne pouvait pas être soumis à la loi ; d’autre part, que l’affection de la chair était inimitié contre Dieu, non seulement en tant que Juge, mais inimitié contre Dieu lorsque, dans sa grâce ineffable, il visitait le monde en miséricorde, le réconciliant avec lui-même. Pour son amour, Dieu rencontra la haine, une haine «sans cause». Satan, ils l’avaient, et ne pouvaient s’en débarrasser ; et quand Dieu était là dans la puissance du secours et de la bonté divine, ils ne voulaient pas de Lui. Tel était le péché ; tel était l’homme — la volonté propre qui ne veut toujours qu’elle-même, et par suite, ne veut ni de Dieu ni de la Loi qui se présentent l’un et l’autre en réclamant la soumission. Tel était le moi, qui ne peut se suffire à lui-même et qui en conséquence s’adonne aux convoitises trompeuses de choses qui sont au-dessous de lui, car il ne possède pas Dieu, pour lequel l’homme fut créé, aussi bien que pour jouir de Lui. Ce n’est pas seulement que l’homme ait péché : il est un pécheur. 
    Ni la vie, ni la justice, ne pouvaient venir par la loi. «S’il avait été donné une loi qui pût donner la vie, la justice eût été par la loi. Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que la promesse par la foi en Jésus-Christ fût donnée à ceux qui croient». Aussi le Seigneur ajoute-t-il dans le passage cité plus haut : «Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même» (Jean 12). C’est comme rejeté par le monde, ne s’y trouvant plus (car ils avaient appris de la loi que le Christ devait demeurer éternellement), qu’il devient le centre d’attraction pour attirer les hommes à lui, les délivrant de ce présent siècle mauvais. De là vient aussi, qu’il est dit : «Mais maintenant, en la consommation des siècles (Héb. 9:26), il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par le sacrifice de lui-même» ; c’est-à-dire que c’était, moralement, la fin du monde — tous les siècles, toutes les phases de l’épreuve de l’homme, avaient eu leur cours sans loi, sous la loi, par l’envoi des prophètes, et par la venue du Fils unique qui l’avait vainement éprouvé par la grâce présentée à sa responsabilité. Tout cela avait fait voir non seulement que l’homme péchait par sa volonté, mais qu’il était sans ressource, si son rétablissement devait dépendre de sa nature et de sa volonté, même avec le secours de tout ce que Dieu pouvait employer pour chercher à le réformer. Procéder par une nouvelle création, par la nouvelle naissance, ce n’est point réformer la chose ancienne, c’est lui en substituer une nouvelle. L’homme ne saurait être rétabli comme tel, mais il peut être racheté par le Christ Jésus et créé de nouveau en lui. Tel est le témoignage de Dieu.


    L’Évangile est prêché à l’homme perdu. Lorsque la vérité fut pleinement révélée, après que l’homme eut été mis à l’épreuve par la grâce aussi bien que par la loi, Christ vint pour chercher et sauver ce qui était perdu. La loi peut être présentée maintenant à un homme pour lui prouver qu’il est perdu. Elle est faite pour les injustes, comme le sait tout chrétien intelligent enseigné par la Parole. Christ peut être présenté aussi à un pécheur ; mais si la grâce n’opère pas, il ne voudra pas de Lui, et il sera prouvé quant à lui ce que la Parole a prouvé quant au monde dans son histoire : qu’il veut faire sa propre volonté inique (sans loi ), et qu’il hait Dieu, même lorsque Dieu vient à lui en grâce. Alors même que Dieu donne toutes les preuves, tous les témoignages possibles (Jean 5), c’est toujours, hélas : «Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie». Ainsi le principe de la responsabilité de l’homme a été pleinement mis à l’épreuve de toutes manières. 
    4. 1.4 Christ et sa mort répondent au manquement de l’homme quant à sa responsabilité : une nouvelle création — Tel est le vrai christianisme 
    Maintenant arrive le côté de Dieu. S’agit-il de mêler la chose nouvelle qu’il va introduire avec la vieille, comme un principe destiné à la rétablir et à la rectifier ? S’agit-il de fumer et d’émonder le vieil arbre afin d’en obtenir de bon fruit ? Il a fait cela et l’a fait en vain. Voici quelle est sa parole : «Coupe-le, pourquoi occupe-t-il vainement la terre ?» Tel est le sens de la malédiction du figuier par Christ. Israël, nonobstant toutes les invitations de Dieu, tous les soins dont il l’avait entouré, ne porta pas de fruit ; il n’en devait point porter à jamais. La chair peut bien demeurer en nous, de même que le vieux tronc dans l’arbre greffé, comme une chose hostile à l’Esprit, et en vue de précieux exercices d’âme et d’un profit humiliant, afin que nous puissions vaincre et que nous ayons nos sens exercés pour discerner le bien et le mal ; mais elle n’est jamais changée en une chose nouvelle (jusqu’au moment où la gloire changera tout) ; elle est en nous comme une nature ennemie et condamnée, et n’est que cela. Non soumise à la loi de Dieu et ne pouvant l’être ; inimitié contre Dieu toutes les fois qu’elle a un sentiment quelconque, telle est la chair. Le second Adam est substitué moralement et spirituellement au premier ; il ne le restaure ni ne le réforme. Sans loi, le premier Adam commet l’iniquité : avec la loi, il est transgresseur ; avec Christ, il le rejette et le tue ; enfin, dans le croyant même qui a l’Esprit, il convoite contre cet Esprit. Quoi donc, si nous avons suivi l’effet de la responsabilité jusqu’en «la consommation des siècles», jusqu’aux pleins effets de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Puis-je abandonner la connaissance du bien et du mal et revenir innocent à l’arbre de vie ? Impossible ; ce n’est pas ce que Dieu entend ; Christ, le second homme, le dernier Adam, est la réponse à tout cela. De quelle manière ? Il porte comme victime expiatoire l’effet de notre responsabilité, auquel il est ainsi pleinement, parfaitement pourvu ; et non seulement cela, mais Dieu lui-même est glorifié en ce par quoi Christ y a pourvu, c’est-à-dire par le sacrifice. Il est mort, ayant été fait péché ; il est la source de la vie pour nous, vie nouvelle, vie dans la puissance de la résurrection, vie tout à fait en dehors de toute la scène dans laquelle le premier Adam tomba, car c’est dans cette scène qu’il est mort, et il en est sorti par la résurrection. Tout l’état de choses qui reposait sur les deux arbres du paradis (sur une loi fondée sur le fait que l’homme doit satisfaire à la responsabilité pour avoir la vie) trouve une réponse complète en Christ, devenu la source et la puissance d’une vie entièrement nouvelle, après avoir parfaitement satisfait à la responsabilité sous laquelle nous étions, et au sujet de laquelle nous étions coupables ; en Christ qui a fait davantage encore, c’est-à-dire glorifié Dieu de manière à entrer comme homme dans la gloire de Dieu. La rédemption et la vie éternelle, promises dès avant la création du monde, la gloire de Dieu et la conformité en elle à l’image de Christ, tels sont les termes de la grâce divine et la condition du croyant en Jésus. Mais c’est par la voie de la mort ; non point par la restauration du premier Adam, mais par sa mort et sa condamnation et par une nouvelle création dans le Christ Jésus. Tel est le christianisme dans sa propre et véritable puissance.


    5. 1.5 La responsabilité de l’homme et la loi ne sont pas mises de côté, mais introduction d’une responsabilité d’un type nouveau 
    La responsabilité est-elle par là diminuée ou affaiblie ? Non ; elle est maintenue et satisfaite, merveilleusement et glorieusement maintenue. La loi est-elle mise de côté, ou est-elle annulée ? Non ; le principe de la loi et l’autorité de la loi sont au contraire établis. Son principe, c’est l’autorité de Dieu exigeant avec justice de la créature ce qu’elle doit être ; puis, après que l’homme est tombé, la loi reste la vraie mesure de sa conduite en tant qu’homme «dans la chair» ; et ainsi son autorité est maintenue à toujours. Elle sera maintenue au jour du jugement, car ceux qui auront péché sous elle, seront jugés par elle. Suis-je donc sous la loi ? Un aucune manière. Pour quelle raison ? Parce que je suis mort, et que la loi n’a autorité sur un homme qu’aussi longtemps qu’il vit. Israël, qui était formellement sous la loi, a été mis de côté, comme nous le savons, pour le temps présent, et jusqu’à ce que la grâce, la bienheureuse grâce le restaure, il est sans loi, sans idoles, mais aussi sans Dieu, quoiqu’il soit bien-aimé à cause des pères (Rom. 11:28) ; le gentil a sa place en Christ après qu’il a été mort et ressuscité : il prend place sur ce nouveau fondement, après que sa culpabilité et le résultat de sa responsabilité ont été portés par un autre, par Celui-là même qui est la vie dans laquelle il vit à Dieu, et dans laquelle il est responsable sur un principe entièrement nouveau. 
    C’est parce qu’on croyait à un rétablissement de l’homme dans la chair, et par conséquent à la continuation de la loi qui s’applique à l’homme dans la chair — spiritualisée, sans doute, et épanouie en un nouveau système de grâce — qu’on a raisonné en faveur du maintien de la loi, tandis que d’autres ont cherché à prouver que la loi était morte et qu’elle n’obligeait pas, Christ l’ayant abrogée pour introduire quelque chose de mieux approprié à l’homme. Les uns et les autres se trompent également. Il peut paraître présomptueux de parler ainsi ; mais la parole de Dieu a plus d’autorité que tous les hommes, comme le reconnaît cordialement, j’en suis sûr, l’immense majorité de ceux auxquels je fais allusion. J’avoue, puisque j’ai parlé de cela, que des deux partis qui ont discuté la question à Glasgow, je préférerais celui qui maintient l’autorité du Sabbat. Je ne suis pas d’accord avec eux, mais ils combattent pour l’autorité de Dieu et l’acceptent pour eux-mêmes, chose que je respecte. Il me semble que le parti contraire combat en faveur de l’homme, tout aliéné qu’il soit de Dieu. Cela peut être sage en ces jours où l’homme est exalté, et je n’ai pas de doute qu’il le sera toujours plus ; mais je ne respecte point cela.
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:27

    6. 1.6 Arguments sociaux en faveur du maintien de la loi et du sabbat 
    J’aime les pauvres ; je n’ai pas de défiance à leur égard ; c’est parmi eux que je passe, et avec bonheur, la partie de beaucoup la plus grande de mon temps. Quand pour la première fois je commençai une telle vie, je trouvais une certaine satisfaction dans les rapports avec les personnes bien élevées : c’était naturel. Aujourd’hui, quand je rencontre un homme pénétré des pensées et des affections spirituelles, et rempli de Christ, je le préfère aux gens de la plus haute position ou de l’éducation la plus soignée. Tout le reste m’est égal. Les derniers savent se ménager, se mettre à couvert, s’environner dans la société d’un rempart protecteur à leur convenance. En général, je préférerais, sur le bien et le mal, le jugement d’un pauvre à celui d’un autre. Seulement je pense que, par suite du fait qu’ils vivent davantage ensemble et de l’influence du caractère, les pauvres sont enclins à être un peu durs les uns envers les autres au sujet de la conduite, et jaloux de faveurs accordées, mais souvent très bons, très dévoués, et remplis d’égards les uns pour les autres. 
    Après tout, nous sommes tous un dans le Christ Jésus, et la parole de Dieu doit nous guider et nous conduire. Je suis assuré que, tandis que tout chrétien rendra avec plaisir l’honneur à qui l’honneur est dû, Dieu aime les pauvres et s’occupe d’eux. Je confesse que je n’éprouve aucune sympathie pour cette opinion, que, l’esprit de radicalisme étant à redouter, il faut, à l’occasion, opposer l’autorité de Dieu aux désirs de l’homme. Moralement ce principe est bien bas. Si j’eusse été du Parlement quand on proposa de fermer, le dimanche, les parcs de Londres — c’est-à-dire les portes ouvertes aux piétons, les passages pour voitures demeurant ouverts pour les malades — j’aurais présenté un amendement, si je me mêlais de ces choses, pour qu’on fermât les passages des voitures et qu’on ouvrît ceux des piétons, les riches pouvant sortir tous les jours, et s’ils sont malades, se promener ailleurs. Qu’un pauvre soit à même de respirer, pendant le seul jour dont il puisse disposer avec sa famille, j’en suis heureux ; je me réjouis de voir un père traduire ses affections en actes de bonté envers ses enfants, et les uns et les autres être heureux ensemble ; si le jour du Seigneur leur en donne l’occasion, le jour du Seigneur est une véritable bénédiction. 
    Le pauvre, quiconque travaille durant la semaine, devrait insister sur le Sabbat ; c’est essentiellement son jour à lui. Pour le même motif, j’avoue que si la décision eût dépendu de mon vote — et heureusement pour moi je n’en ai pas, et ne voudrais pas en avoir ou en faire usage — pas un train ne circulerait le jour du Seigneur. Quant aux excursions, elles ne sont qu’une malédiction pour tous ceux qui y sont engagés. Je n’ai rien à en dire : je les laisse là. Mais pour les trains du dimanche, je ne crois pas qu’ils soient destinés à pourvoir à des cas de nécessité ou de bonté comme on dit : ils n’ont pour but que de faire de l’argent. Si on allègue que les exigences de la société y obligent, que sont-elles, sinon la hâte de s’enrichir et une réclamation impérieuse du droit de vivre à sa guise ? Je comprends très bien que, les chemins de fer ayant le monopole des routes, on suppose qu’il leur incombe une espèce d’obligation de pourvoir au cas de ceux qui pourraient avoir à voyager à tout prix. Mais quand ceux-ci y sont obligés, ils peuvent se procurer quelque autre moyen. Non ; ce qu’on veut c’est la facilité, le bon marché ; — c’est une affaire d’argent et de volonté. On est aussi libre de voyager qu’on l’était avant. Je n’ai rien à faire avec ces choses, et n’ai pas l’intention de jamais m’en occuper. Le monde va son chemin, et je ne suis pas du monde. Mais pour ce qui concerne les allégations des chrétiens à ce sujet, j’ai affaire avec elles, et je ne les accepte pas, non plus que les accommodements d’un certain christianisme à ce qu’on appelle le progrès ; seulement je pense que le chrétien doit régler ses propres voies, et ne pas s’attendre à réformer le monde. Je n’aperçois pas de gain moral dans le progrès dont le monde se vante. J’ai des télégraphes et des chemins de fer, très commodes sans doute ; mais les enfants sont-ils plus obéissants, les hommes plus vertueux, les serviteurs plus fidèles et dévoués, les familles plus heureuses, et la vie d’intérieur plus appréciée ? Y a-t-il plus de bonne foi et de confiance entre les hommes, plus d’honnêteté dans les affaires, plus de bienveillance et de cordialité entre les patrons et les employés, les chefs et les commis ? Je laisse la réponse à la conscience de chacun. Vous avez plus de facilités pour gagner de l’argent, mais aussi plus d’anxiété, plus d’agitation pour le gagner ; plus de luxe et plus de faste, mais pas plus d’affection ni de paix.


    7. 1.7 l’Écriture montre que nous ne sommes pas sous la loi, car morts avec Christ 
    Je l’avoue, je me suis écarté de mon sujet. J’y reviens, et je vais produire des témoignages de l’Écriture qui font voir que nous ne sommes point sous la loi ; non point parce que le Décalogue ou la loi sont abolis oui enterrés, mais parce que nous, nous sommes morts, ensevelis et ressuscités en Christ ; parce que nous sommes une création nouvelle, rachetés de la position dans laquelle nous étions dans la chair. Que nous soyons rachetés de la malédiction de la loi, c’est ce que personne ne nie, de sorte que je n’insiste pas sur ce point, bien qu’il soit de toute importance : que nous ne soyons pas justifiés par elle, c’est ce qui est admis dans ces termes (bien qu’on ne connaisse ni ne retienne réellement ce que cela implique), et se lie étroitement à notre argumentation ; toutefois, la chose est admise dans les termes, et par conséquent je n’argumente point ici là-dessus. 
    Le point sur lequel on insiste, c’est que la loi est la règle de la vie, et c’est ce que je vais examiner. Je commence par déclarer tout d’abord que, sur le terrain de la responsabilité de l’homme comme enfant d’Adam, la loi est bien évidemment cela ; je crois qu’elle est une règle — la règle parfaite de la vie pour l’homme naturel. Si Adam n’eût pas mangé du fruit de l’arbre, il aurait vécu ; si l’homme eût gardé la loi, il aurait vécu. Seulement, il faut se souvenir de ce qu’est «la pensée de la chair» ; qu’elle n’est point soumise à la loi de Dieu, et même ne peut pas l’être ; de sorte que ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. La loi était un moyen de mettre l’homme à l’épreuve ; mais elle ne fut jamais censée être, pour un pécheur, le chemin de la vie, malgré ce terme positif : «Fais ces choses et tu vivras». 
    1. 1.7.1 divers types de loi 
    Ici, je dois distinguer entre une loi et la loi ; non pas comme font les hommes entre une loi essentielle, et le Décalogue, mais entre le principe de la loi et ses décrets. Une loi est pratiquement le principe qui consiste à exiger d’un homme, assujetti au législateur, une certaine ligne de conduite, que ce dernier impose par voie d’autorité. De sorte que nous avons ces deux principes : l’exigence, qui peut prendre la forme d’une défense ; et l’autorité. Il peut y avoir de plus une sanction, un motif agissant par des craintes ou des espérances, comme c’est ordinairement le cas pour les lois appliquées à la conduite des hommes. Cela modifie le caractère de la loi, mais touche à peine, me semble-t-il, à son essence ; cependant cela caractérise la loi telle que nous avons à nous en occuper. Adam était sous une loi : quelque chose lui était défendu par voie d’autorité. Les hommes vécurent sans loi jusqu’à Moïse ; puis Israël fut placé sous la loi au Sinaï, sous une exigence positive, par voie d’autorité. Or ceci repose évidemment sur le principe de la responsabilité d’Adam ou de ses enfants, des hommes dans la chair. Sous la loi, il n’y avait pas le don de la vie. La vie pouvait être conservée ou acquise par l’accomplissement de ce qui était proposé ; elle n’était point donnée.


    2. 1.7.2 la loi donnée à Adam, épreuve de son obéissance 
    Quant à ce qui est exigé, la loi présente trois cas. La loi donnée à Adam était une simple épreuve de son obéissance. Elle n’impliquait pas qu’il y eût ni péché, ni convoitise — mais l’autorité et l’obéissance. Mais quand il s’agit de placer l’homme sur le terrain de sa responsabilité à l’égard du bien et du mal, je dois m’attendre à ce qu’une règle parfaite lui soit donnée, et c’est bien là ce qui eut lieu. Cette règle ne devait pas aller au delà de son devoir, selon la position dans laquelle il se trouvait ; sinon elle n’aurait pas été l’épreuve de sa responsabilité. La loi donnée à Adam était parfaite sous ce rapport. Elle était simplement une épreuve de son obéissance, peut-être, ajouterai-je, de sa confiance.


    3. 1.7.3 l’essence de la loi : aimer Dieu 
    En deuxième lieu, l’essence de la Loi, ce de quoi dépendaient la loi et les prophètes, était, comme le Seigneur nous la présente, la règle abstraite de la perfection dans une créature : aimer Dieu de tout notre coeur, et notre prochain comme nous-mêmes. Ceci, dans la créature, serait la perfection humaine. Sans doute les anges le font, lors même qu’un commandement ne leur est pas nécessaire. C’est une folie de dire que la loi est la description de la propre pensée de Dieu, à moins qu’on ne veuille dire qu’elle est l’expression de Sa pensée quant à ce que la créature doit être ; c’est en effet ce que la Loi doit être ; mais elle ne saurait être la perfection de la pensée de Dieu en lui-même, parce qu’elle est la perfection de ce que la pensée de l’homme doit être. Dieu ne peut aimer son prochain comme lui-même, ni aimer un autre être quelconque de tout son coeur, comme s’Il lui devait cela. Ce que la loi professe, c’est d’être une règle parfaite pour l’homme comme tel. Elle le condamne tel qu’il est, parce qu’elle lui dit ce qu’il doit être ; mais, de plus, s’il était ce qu’il devrait être, il n’aurait pas besoin d’elle ; un commandement de faire une chose suppose le besoin de ce commandement et que je suis en danger d’y manquer (*). Ainsi, la loi en elle-même est une règle parfaite, positive, pour l’homme comme enfant d’Adam. 
    (*) Combien serait déplacé un commandement à Christ de nous aimer ou d’aimer son Père ! Il y eut des commandements qui éprouvèrent la perfection de son amour, mais il n’y en eut aucun de nous aimer.


    4. 1.7.4 les 10 commandements et leur utilité 
    La troisième forme de la loi est le Décalogue, parfait aussi, le quatrième commandement comme tous les autres, chacun d’eux à sa place — parfait pour l’homme, mais envisageant l’homme ouvertement comme pécheur — règle parfaite jusqu’à ce que l’homme fût pleinement manifesté comme n’ayant rien de bon en lui ; moyen, quand elle est comprise spirituellement, de mettre cela en lumière. De tout cela, il faut conclure que la Loi fut donnée, par Dieu, dans une pensée totalement différente de celle que l’homme l’observerait. L’homme aurait dû l’observer, sans doute ; mais donner le commandement de ne pas convoiter à un être dont la nature était la convoitise, ne pouvait avoir lieu dans l’idée que ce commandement, spirituellement compris, serait gardé par l’homme déchu, quelque juste qu’il eût été de le garder. Un homme pourrait être sans reproche extérieurement quant à sa justice selon la loi, tout en étant le plus grand ennemi de Dieu qu’il y ait dans le monde. C’est pourquoi je dis qu’elle servait de règle à garder, jusqu’à ce que la vérité vint, mettant l’homme à l’épreuve pour manifester son état. Une règle parfaitement bonne pour un être dont la volonté est parfaitement mauvaise, peut bien le convaincre de péché, mais ne saurait le guider effectivement. Comment guider la volonté mauvaise d’un être qui, dans sa pensée, n’est point soumis à la règle et qui même ne peut point l’être ? Je parle de la Loi lorsqu’elle fut donnée comme loi. Elle était une règle parfaite, mais applicable seulement pour convaincre et condamner l’homme qui ne se connaissait pas lui-même.


    5. 1.7.5 la loi mise de côté comme système extérieur 
    En tant que donnée ainsi à l’homme comme système extérieur, elle a été évidemment mise de côté ; ceci est admis par tous. «Il y a eu abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité (car la loi n’a rien amené à la perfection) et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu» (Héb. 7:18-19). Il ne fallait pas «tenter Dieu en mettant sur le cou des disciples un joug que ni les disciples, ni leurs pères, n’avaient pu porter» (Actes 15:10). Le système tout entier, comme système, fut ouvertement et définitivement mis de côté ; alors parut le christianisme, la foi, non pas la loi ; puis, quand la foi fut venue, c’est-à-dire le christianisme ou le système de la foi, nous ne fûmes plus sous le conducteur. Je fais une différence quant aux dix paroles : Dieu les prononça du milieu du feu, et n’ajouta plus rien. Elles furent placées dans l’arche. Tout cela faisait une différence, mais, comme termes d’une alliance, elles sont évidemment mises de côté avec le reste, en les supposant pour un moment écrites sur nos coeurs et en nous supposant, nous, des objets de l’alliance nouvelle. Quoiqu’il en soit, ces paroles en tant que gravées sur des pierres, comme conditions légales de la bénédiction sous l’ancienne alliance, ont disparu avec le reste. Ce qui devient ancien et qui vieillit, est près de disparaître (Héb. 8:13). Nous ne sommes pas sous l’ancienne alliance, et sûrement les commandements en formaient la base.


    6. 1.7.6 je ne suis pas en relation avec Dieu sur le principe de la loi 
    On me dira que cela est admis par tous, mais qu’il faut distinguer entre le principe de l’ancienne alliance et le contenu de ce qui en constitue les termes principaux, quoiqu’il puisse y avoir d’autres détails. 
    C’est précisément cela. Il y a un principe dans la loi, aussi bien qu’un contenu. Or, ce n’est pas du tout sur ce principe que je suis en relation avec Dieu ; c’est-à-dire que je ne suis pas du tout sous la loi devant Lui. Tel est le témoignage constant de l’apôtre, et non pas seulement que je ne suis pas justifié par elle. Si elle est la mesure de ma justice et que je sois sous elle comme telle, je dois être justifié en quelque manière sur ce principe : des oeuvres de loi doivent être ma justification. L’apôtre me déclare qu’il n’en est point ainsi (Gal. 3:21 ; cf Rom. 3:20 ; Gal. 2:16). 
    Mais je laisse ce côté de la question, parce que, comme je l’ai dit, la chose est admise, au moins dans ses termes, et je ne cherche pas à soulever des questions. Mais je ne suis pas sous la loi — je ne suis pas en relation avec Dieu sur ce principe sous quelque rapport que ce soit. Je ne suis pas sous elle pour ma sanctification, ni pour toute autre chose. Je ne suis pas sous la loi, mais sous la grâce (Rom. 6:14). Je puis tirer beaucoup d’instruction de la Loi, comme de toutes les parties de l’Ancien Testament. Je tire la plus profonde instruction des sacrifices, quant à la nature et à la portée du sacrifice de Christ ; rien de plus précieux : ses divers aspects y sont plus développés que dans le Nouveau Testament, mais je ne suis pas sous leur régime. Autre chose leur a été substitué. Je ne suis pas, pour quoi que ce soit, sur le principe de la loi, quant à ma relation avec Dieu. Quant à son contenu, il est donné sur le principe de la loi avec une malédiction qui y est attachée ; le principe est réellement impliqué, mais je me borne à cela maintenant. Je ne suis pas sous la loi du tout ; quant à ma relation avec Dieu.


    Nous avons besoin de puissance pour la sanctification, mais la loi ne donne pas la puissance. Je parle du principe de notre relation. La loi exige, exige justement : et quant à nous, je lis : «Le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce» (Rom. 6:14). Il ne s’agit pas là de justification, mais de l’empire du péché. Or, «la puissance du péché, c’est la loi» (1 Cor. 15:56). «Le péché, ayant trouvé une occasion par le commandement, a produit en moi toutes les convoitises, car sans la loi le péché est mort ; ...mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus» (Rom. 7:8-9). 
    Or tout cela s’applique non pas à la justification, mais à la puissance et à l’opération du péché en nous ; la loi ne sert que d’occasion à la puissance du péché, quoique ce ne soit pas la faute de la loi, comme l’apôtre a soin de le dire (Rom. 7:7). Elle est cela pour nous, et c’est le cas avec lequel nous avons à faire. Or, dans notre cas, il est du principe de la loi, en tant que droit de l’autorité sur nous, d’exiger d’un pécheur qui a une volonté perverse, l’obéissance à ce qui est contraire à sa volonté et aussi à ses convoitises, car il est dans une chair de péché. Le principe de la loi est ruineux pour nous, soit pour la condamnation, soit quant à la puissance du péché. C’est en vain que l’on affirme que je suis sous la loi avec un nouveau motif. Il faut que je ne sois pas sous la loi, pour ne pas être sous l’empire du péché.


    7. 1.7.7 la loi ne peut être qu’adaptée à ceux sur qui elle s’exerce

    On réplique : — Oui, mais le contenu de la loi est bon. Incontestablement ; il est saint, juste, et bon (Rom. 7:12). Cependant, si j’en prends le contenu, je n’en suis pas plus avancé si c’est une loi, parce que je suis dans une chair de péché lorsque ce contenu est mis devant moi. Je ne puis pas présenter la loi à un homme innocent. L’homme a mangé du fruit défendu. Cette loi-là a pris fin. Bien ; prenons les commandements. Ils supposent le péché, car ils le condamnent ; ils supposent la convoitise, car ils la défendent. Même le commandement d’aimer ne serait pas adressé à un être parfait. Il suppose que celui à qui il s’adresse n’aime pas ou est capable de ne pas aimer. Aussi un pareil précepte ne fut-il point adressé à Adam. Qu’aurait-il pu faire du précepte : «Tu aimeras ton prochain comme toi-même» ? Quel sens eût-il pu attacher au vol ? Quel sens à la convoitise ? La loi, nous dit l’apôtre (1 Tim. 1:9), n’est pas donnée pour le juste, , ne s’applique pas, ne convient pas, n’appartient pas à une telle personne. Mais si elle s’applique aux injustes, que peut-elle faire pour eux ? Il est évident qu’une défense de convoiter ne peut même être comprise personnellement par quelqu’un qui n’a pas de convoitise, elle ne saurait en tout cas s’appliquer à lui ; mais s’il a des convoitises dans sa nature, cette nature ne peut se soumettre à la défense. Je parle maintenant du contenu de la loi. La loi suppose le péché, et cela avec une parfaite raison, puisque le péché était là quand elle fut donnée. 
    On nous dit que cela est vrai de la forme actuelle de la loi, mais qu’il y a en elle une vérité essentielle qui était pour Adam et qui fut donnée à Adam, quoique la forme qu’elle prit plus tard supposât le péché. Bien ; qu’est-ce que c’est que cette vérité essentielle ? Que la loi soit sainte, juste et bonne, je l’admets aussi pleinement que possible ; mais comment le vol et la convoitise peuvent-ils s’appliquer à Adam ou à quoi que ce soit, sauf à un état de choses tout formé, caractérisé par la possession à titre de propriétaire, et par la chair de péché ? Il était parfaitement juste de les condamner quand ils étaient là, mais certainement ils n’étaient pas adaptés à un état de choses avant la chute. Adam n’avait pas de loi semblable et ne pouvait en avoir ni de fait, ni par la nature des choses. La meilleure preuve, c’est que Dieu ne lui en donna pas une telle. Certainement il n’avait pas conscience de convoitise ou de vol. Dieu lui donna une autre loi qui convenait parfaitement à son état et ne supposait pas le péché. Dire qu’il était sous celle-ci, quand Dieu le plaça formellement sous une autre, me semble combattre la sagesse divine en faveur d’une théorie. Ce n’est pas que les commandements soient autre chose que parfaits, lorsque l’homme se trouve dans l’état et les relations auxquels ils s’appliquent ; mais Adam n’était pas dans l’état de chute et dans les relations d’un pécheur, lorsque Dieu lui donna sagement une loi appropriée à l’état d’innocence dans lequel il se trouvait, loi qui maintenait son autorité à Lui, et mettait à l’épreuve l’obéissance d’Adam, mais ne supposait pas le péché, ni n’en impliquait l’existence.


    8. 1.7.8 à quoi sert la loi par rapport à l’homme 
    Je crois que la loi est la règle parfaite de la vie pour l’homme dans la chair ; mais elle suppose le péché, et s’applique à la chair de péché, à l’homme dans la chair ; or, comme elle repose sur le principe, sur le droit d’exiger et avec raison, car c’est un principe très important et qui maintient les droits de Dieu, elle me condamne quant à la justice, sans m’être d’aucun secours quant à la sanctification, mais bien le contraire. 
    Si donc la loi est sainte, juste et bonne (Rom. 7:12), dans son contenu, pourquoi ne pas être sous elle, pourquoi ne pas la maintenir ? Parce que je serais alors dans une relation avec Dieu qui implique la condamnation et la puissance du péché (1 Cor. 15:56). La loi est la loi ; elle n’est pas la grâce, et la puissance du péché c’est la loi. Maintenez-la comme loi, vous détruisez son autorité si elle n’est pas loi pour vous ; mais si elle est loi pour vous, elle est la puissance du péché, et le péché aura empire sur vous. Elle doit avoir l’autorité extérieure, l’autorité de Dieu comme tel. Si vous affaiblissez cela, vous l’avez détruite comme loi.


    9. 1.7.9 les 3 positions de principe quant à la place de la loi pour le croyant 
    Ici je me sépare des deux partis qui ont discuté cette question : à mon jugement, ils détruisent tous deux l’autorité de la loi ; l’un sans intention de le faire, l’autre en déclarant qu’elle est abrogée, ensevelie, et choses pareilles. Les premiers sont obligés d’accorder beaucoup, désirant maintenir son autorité ; les derniers détruisent son autorité et la déclarent abrogée. Pour moi, je n’en cède ni un iota ni un trait de lettre. Je ne soulève pas la question à l’égard des gentils non placés sous elle, bien qu’historiquement ce soit vrai : parce que, s’ils ne sont pas sous la loi, ils sont sans loi, et que j’admets que la loi est une règle parfaite pour l’homme dans la chair. Je dis que je ne suis pas sur le principe gentil, bien que gentil moi-même ; non pas «sans loi quant à Dieu», mais  «justement soumis à Christ» (1 Cor. 9:21). Mais je ne dis pas que l’autorité de la loi se soit affaiblie ou ait cessé : ce que je dis, c’est que j’y suis mort (Gal. 2:19). La loi a de l’autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit, et ne peut en avoir plus longtemps. Or je ne suis plus vivant dans la chair (Rom. 8:9 ; 6:8). 
    Je rejette toute altération, toute modification de la loi. Je rejette toute prétention à la christianiser : c’est affaiblir son propre caractère légal, par un mélange de grâce qui n’est ni la loi ni l’Évangile. Je maintiens son autorité tout entière (Matt. 5:17), son autorité absolue. Ceux qui auront péché sous elle, seront jugés par elle (Rom. 2:12). Au jour du jugement, elle aura sa propre autorité, c’est-à-dire celle de Dieu, selon ses propres termes ; cependant je ne suis pas sous elle, mais sous la grâce ; non pas sous le conducteur, mais dans la relation de fils (Gal. 3:26), parce que la foi est venue et que j’ai l’Esprit d’adoption (Rom. 8:15). Je suis sur un nouveau pied et dans une nouvelle relation avec Dieu ; je ne suis pas du tout dans la chair ni dans la position d’un enfant d’Adam, mais délivré, tout à fait hors d’elle, par la rédemption. Je suis mort et ressuscité ; je suis en Christ (Rom. 8:1 ; 2 Cor. 12:2). 
    8. 1.8 le chrétien et la loi


    1. 1.8.1 mort à la loi 
    Voyons ce que l’Écriture enseigne sur ce point. Les transgressions positives sont effacées par le sang de Christ. La loi, nous dit-on, en tant qu’alliance des oeuvres, a fini par la mort de Christ. Or je dis que l’Écriture enseigne plus que cela ; elle montre ce qui s’applique au vieil homme, quant à notre position devant Dieu, c’est-à-dire que, par la foi, nous sommes complètement morts à la position et à la nature dans lesquelles nous étions sous la loi. Prenez le cas le plus complet et le plus évident, celui d’un Juif effectivement sous la loi. Je ne doute pas qu’il ne se réalise pratiquement pour un gentil comme principe. Quel est le jugement de la loi sur mon vieil homme, sur mon être dans la chair ? Est-ce la condamnation seulement en tant qu’alliance ? Non, c’est la mort. Il ne s’agit pas simplement de l’apport d’un nouveau motif, d’une nouvelle source de conduite, par l’action desquels la loi étant maintenue comme telle, je la garde. La loi est (2 Cor. 3:7) un ministère de mort aussi bien que de condamnation. Mais qu’arrive-t-il ? «Pour moi, par la loi, je suis mort à la loi». Elle m’a tué, «afin que je vécusse à Dieu» (Gal. 2:19). — «N’ajoute pas à ses paroles, de peur qu’Il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur» (Prov. 30:6). Vous dites qu’elle est abrogée comme alliance des oeuvres, mais non comme règle de vie. C’est une pure invention humaine ; l’Écriture ne parle pas ainsi. Vous ne pouvez dire : Je suis mort à la loi, mais elle doit être ma règle de vie. Cela serait un non-sens. 
    2. 1.8.2 vivant à Dieu, mort avec Christ, mort au péché


    Je suis mort à la loi par la loi. Elle a fait son oeuvre et m’a tué pour ce qui la concerne (Rom. 7:9-10) : ou je n’existe plus quant à la loi, ou bien elle a failli à sa puissance. Or, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu. Si je n’en ai pas fini avec elle, je ne saurais vivre à Lui. Mais de quelle manière en ai-je donc fini avec la loi ? «Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi» (Gal. 2:20). Ceci n’est pas la loi. La foi étant venue, dit l’apôtre, nous ne sommes plus sous un conducteur (Gal. 3:25), c’est-à-dire sous la loi. Notez ceci : ce n’est pas du tout le fait que Christ a porté mes péchés qui me délivre de la loi ; quoique notre vraie délivrance soit opérée là, pour ce qui concerne nos péchés. Mais pour me délivrer de la loi, Dieu ne me délivre pas, moi enfant d’Adam vivant, des terribles conséquences de mes péchés. Il fait une autre oeuvre. C’est moi qui suis mort avec Christ (Rom. 6:8). Ce n’est pas non plus de pardon du péché qu’il est parlé dans ce dernier cas, quoique au moyen de la mort de Christ le péché ne me soit pas imputé. Nous mourons au péché, — non pas aux péchés ni pour les péchés, mais au péché. «Celui qui est mort est quitte du péché».


    3. 1.8.3 se livrer soi-même à Dieu comme instruments de justice 
    Si l’obéissance d’un seul m’a constitué juste, pourquoi ne pas dire que je puis demeurer dans le péché ? Voici la réponse : «Comment, nous qui sommes morts au péché, pourrions-nous y vivre encore ?» (Rom. 6:2). Le raisonnement de l’apôtre, à la fin du sixième chapitre aux Romains, est fatal au prétendu usage de la loi comme règle de vie. Rien ici n’a trait à la question d’une alliance basée sur les oeuvres. Il s’agit de la vie ; de vivre dans le péché, l’obéissance, la sainteté, et de ce qui en est le principe et la règle. Dois-je me mettre à pécher, être ce qu’on appelle un antinomien, parce que je ne suis plus sous la loi ? Nullement. Quel principe, quelle règle de vie ai-je donc ? Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché et pour vivants à Dieu (Rom. 6:11). Comme vivant en Christ, je dois livrer mes membres à Dieu comme instruments de justice (Rom. 6:13). Je puis faire cela, obéir, non à une loi, mais à une personne, à Dieu lui-même absolument. Pourquoi ? Je ne suis pas sous la loi, mais sous la grâce. Je me livre moi-même. Quelle occasion n’y aurait-il pas eu ici d’expliquer que nous n’étions pas sous la loi en tant qu’alliance des oeuvres, mais que nous y étions sous une règle de vie ! C’est de la vie, des règles de la vie que l’apôtre traite, — de la manière dont nous arrivons, et en vertu de quel principe, à ce fait béni que le péché n’a pas domination sur nous (Rom. 6:14). Car c’est bien à cela (et non à la justification) que nous sommes arrivés par le fait que nous ne sommes pas sous la loi. Cela nous conduira-t-il au péché ? (Rom. 6:15). Nouvelle occasion de nous dire : Vous savez que la loi est encore une règle de vie. Mais non : silence, silence significatif ! Ils avaient été les esclaves du péché (Rom. 6:17), et qu’étaient-ils maintenant ? Avaient-ils obéi de coeur à la loi, par suite des nouveaux motifs qu’ils avaient ? Non ; mais à la forme de la doctrine dans laquelle ils avaient été instruits (Rom. 6:17). Ils n’étaient pas sous la loi ; s’ils y étaient, le péché aurait domination sur eux. Mais ils avaient obéi à la nouvelle forme de doctrine. Ils étaient esclaves de la justice, esclaves de Dieu, et avaient leur fruit en sanctification (Rom. 6:19, 22), Les gages du péché, c’était la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle (Rom. 6:23). L’idée de la loi n’intervient pas du tout ici, sauf pour faire voir que ceux qui se trouvent sous elle, sont sous l’empire du péché. L’idée de l’alliance des oeuvres n’intervient pas davantage dans l’argumentation de Paul ; c’est de la vie qu’il traite, de marche dans le péché, de son empire, d’obéissance, de sanctification — mais nous ne sommes pas sous la loi. Il nous faut traiter ce sujet tout spécialement.


    9. 1.9 l’autorité sur le croyant : Christ, non pas la loi 
    Le chapitre 5 (depuis le verset 12) avait fait voir que relativement à la justice tout devait être ramené aux deux chefs : Adam et Christ ; puis, que la loi était seulement intervenue en passant, afin de faire abonder l’offense. Le chapitre 6 avait fait voir que nous, étant morts en Christ, nous ne sommes plus sous la domination de la nature pécheresse, ni sous la loi qui s’appliquait à cette nature. Maintenant, le chapitre 7 traite pleinement la question de la position sous la loi elle-même. L’apôtre affirme l’impossibilité absolue d’être en même temps sous la loi et sous Christ : ces deux positions sont absolument incompatibles. Il établit cela de la manière la plus forte. Nous ne pouvons pas plus être liés à la loi qu’une femme ne peut avoir deux maris en même temps (Rom. 7:1-4). Des maris — pourquoi ? Pour justifier comme alliance d’oeuvres ? Non : pour obéir, pour porter du fruit pour Dieu (Rom. 7:4). Vous n’avez pas un mot ici sur les oeuvres comme moyen de justifier, ni sur une alliance d’oeuvres : il ne s’agit que de ce à quoi je suis lié, que de savoir quelle loi m’oblige.


    N’est-ce pas cela ? Lisez et voyez. Eh bien, je suis devenu mort à la loi par le corps de Christ, afin que je sois à un autre (Rom. 7:4). Et alors, pensez-y, je suis lié à un autre qui a autorité sur moi, et je ne puis admettre que quelque autre chose que ce soit intervienne et réclame une autorité sur moi. J’ai vu Moïse et Élie disparaître après avoir servi Dieu dans leur génération, et j’ai entendu la voix du Père disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le (Matt. 17:4-5). J’ai été préparé par le chapitre 6, à voir qu’il ne s’agit pas de désobéir et de vivre dans le péché, puisque étant mort au péché, je vis à Dieu par Christ et lui suis obéissant (Rom. 6:10-11). Ensuite, je trouve dans les détails, que, mort comme je le suis, l’obligation qui me liait à mon premier mari est une chose passée, devenue impossible. Je suis marié à un autre : je suis lié à lui, le lien et l’obligation sont absolus, je ne puis entendre que Lui. Je ne puis pas même dire : je vais apprendre par mon second mari ce que mon premier veut dire et commande. Je n’en ai qu’un, son autorité est complète et absolue. Nous n’avons rien à faire ici (Rom. 7:1-6) avec la justification ou avec une alliance d’oeuvres ; la seule question dont s’occupe l’apôtre, est celle de savoir à qui je suis lié. 
    Un article que j’examinais tout à l’heure me dit que le chapitre 7 signifie que : «La mort de Christ a dissout toute notre vieille relation avec la loi en tant qu’alliance basée sur les oeuvres, et nous a laissés en liberté de contracter une relation nouvelle». A-t-on jamais vu pareil effort pour éluder l’Écriture ! — Une nouvelle relation avec quoi ? Encore avec la loi ? De quelle vieille relation avec la loi le chapitre parle-t-il ? Nous sommes morts, de sorte qu’il n’y a plus de relation du tout, et nous sommes mariés à un autre, à Christ ressuscité d’entre les morts. Où y a-t-il une alliance d’oeuvres dont ce chapitre parle, à laquelle il fasse seulement allusion ? En outre, l’auteur ne dit pas un mot de ce qui constitue tout le sujet du chapitre, du fait que nous sommes morts. «Vous êtes morts à la loi par le corps de Christ». Si j’avais besoin d’une preuve que j’ai affaire avec un écrivain ayant un système qui l’empêche d’oser regarder l’Écriture en face, je la trouverais dans la phrase citée plus haut. Mais je ne cherche pas la controverse, et ainsi je ne m’en occupe plus. J’ajoute qu’il est bien connu que, dans le verset 6, il faut lire : «étant morts à ce en quoi...» ( ; et non ) autrement ceux qui disent que la loi a été abrogée et ensevelie auraient ce texte pour appui. Si nous sommes morts avec Christ, nous pouvons aussi dire que nous avons été vivifiés ensemble avec Lui, et ressuscités ensemble et assis ensemble dans les lieux célestes (Éph. 2:5-6).


    10. 1.10 la vraie règle du croyant : marcher comme Christ a marché

    Le chrétien est une personne céleste quoique marchant à travers le désert ; et il y est l’épître de Christ. Quelle est sa règle ? Marcher comme Christ a marché. Toutes les parties de l’Écriture, la loi comme toutes les autres, peuvent lui fournir de la lumière ; il peut se servir de la loi pour convaincre de péché, car la conscience naturelle reconnaît la justice de la loi. Paul dirigeait sa conduite sur une prophétie d’Ésaïe 49 (cf. Actes 13:47), et, grâces à Dieu, le Nouveau Testament abonde en préceptes pour nous guider. Nous ne devons pas non plus laisser tomber le mot «commandement» ; parce que le commandement exprime l’autorité, et que lors même que nous ferions extérieurement toutes choses bien, rien n’est bien qui n’est pas fait dans un esprit d’obéissance. Mais, bien plus, nous devons être remplis de la connaissance de la volonté de Dieu en toute sagesse et intelligence spirituelle (Col. 1:9-11). L’homme spirituel discerne toutes choses. Je ne puis parler ici que du principe et de la mesure. Je surprendrai peut-être mon lecteur en disant que la conduite de Dieu est devenue notre mesure, comme étant participants de la nature divine (Éph. 5:1). Ce n’est pas une règle parfaite pour l’homme dans la chair, qui est notre mesure ; c’est la conduite divine pour l’homme dans l’Esprit. L’apôtre peut dire : «Quand nous étions dans la chair» (Rom. 7:5), et décrire, dans le chapitre 7 de l’épître aux Romains, les combats d’un homme renouvelé, mais qui, non encore affranchi par la connaissance de la rédemption, est encore sous son premier mari, la loi ; sachant qu’elle est spirituelle, y acquiesçant, y prenant plaisir, mais ne la gardant jamais. Dès qu’il a connu la délivrance, il peut dire : «La loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi» (Rom. 8:2), ayant appris et sachant que Dieu n’a pas pardonné, mais qu’il a condamné le péché dans la chair, et cela dans la personne de Christ, sacrifice pour le péché ; sachant de plus qu’étant maintenant chrétien, il n’est plus dans la chair mais dans l’Esprit (Rom. 8:9), et qu’ainsi sa place et sa position sont totalement changées ; qu’il est vivant en Christ, créé de nouveau dans le Christ Jésus pour les bonnes oeuvres que Dieu a préparées afin qu’il marche en elles (Éph. 2:10), renouvelé en connaissance selon l’image de Celui qui l’a créé (Col. 3:10). Que sont ces bonnes oeuvres ? J’ai dit, l’Écriture a dit que, parfait devant Dieu en Christ, il doit imiter Dieu. Où trouver l’image de cela dans un homme ? Christ est l’image du Dieu invisible. Uni avec Lui dans le ciel, le chrétien doit marcher comme Lui a marché sur la terre (1 Jean 2:6) : dans la grâce comme manifestant .Dieu, regardant à Christ en haut, et transformé ainsi à sa ressemblance de gloire en gloire, comme par l’Esprit du Seigneur (2 Cor. 3:18). 
    Examinons l’Écriture sur ce point. D’abord comme c’est le nom du Père (*) qui est révélé et non pas le nom légal de Jéhovah, nous devons être parfaits comme notre Père qui est dans les cieux.


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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:29

    LA NOUVELLE NAISSANCE

    Les DEUX NATURES et la MARCHE par L’ESPRIT


    1 CHAPITRE 1 — Qu’est-ce que la nouvelle naissance?
    2 CHAPITRE 2 — La repentance
    3 CHAPITRE 3 — Deux natures
    4 CHAPITRE 4 — Le nouvel homme — La vie éternelle
    5 CHAPITRE 5 — Marchant par l’Esprit
    6 CHAPITRE 6 — «Dans la lumière» — Confession

    1. 1 CHAPITRE 1 — Qu’est-ce que la nouvelle naissance?

    «Il vous faut être nés de nouveau (Jean 3:7)

    La parole de Dieu, au troisième chapitre de l’évangile de Jean, est profondément solennelle pour chacun dans ce monde. «Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu» (Jean 3:3). Elle coupe à leur racine toutes les prétentions, la religion et la propre justice de l’homme.

    Lecteur, si vous voulez voir Dieu autrement que comme un juste Juge, si vous voulez passer une éternité dans sa présence où il y a abondance de joie, si vous voulez être sauvé d’une éternité de malheur avec les réprouvés, avec le diable et ses anges, «il vous faut être né de nouveau». Arrêtez-vous, je vous en supplie, et pesez bien cela, car à cette vérité est lié le sort éternel de votre âme. Qui que vous soyez, dans quelque état ou dans quelque position que vous vous trouviez aujourd’hui, s’il s’agit du ciel et de ce que vous êtes devant Dieu, vous êtes un pécheur; et devant ses yeux, entre tous les hommes, «il n’y a pas de différence, car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu». Hommes moraux et immoraux — religieux ou profanes — sobres ou intempérants — honnêtes gens ou coquins — jeunes ou vieux — savants ou ignorants — riches ou pauvres — grands de la terre ou gens ordinaires, tous sont égaux devant Dieu, c’est-à-dire «des pécheurs»! Si vous voulez voir Dieu dans la lumière et demeurer avec Lui à jamais, «il vous faut être nés de nouveau».




    La grâce de Dieu dans l’évangile apporte le salut à l’homme perdu (Tite 2:11). Elle le traite comme tel. C’est là ce qui distingue cette grâce d’avec les dispensations antérieures de Dieu. Celles-ci ne plaçaient pas l’homme sur ce terrain. La loi, par exemple, faisait appel à sa responsabilité; elle s’adressait à lui comme étant capable de faire quelque chose pour son salut. Dieu savait dès le commencement ce qu’il y avait dans le coeur de l’homme et ce qu’était «toute chair»; mais il a donné la loi, afin de prouver cette vérité au coeur et à la conscience de l’homme.




    L’évangile est introduit «à la fin des temps», c’est-à-dire à la fin des dispensations de Dieu, avant le jugement; il proclame ce grand fait que l’homme est perdu. Beaucoup de gens s’abusent en pensant qu’ils sont encore dans une position où Dieu les met à l’épreuve comme il l’a fait avant la proclamation de l’évangile. Mais il n’en est pas ainsi. Cette partie de l’histoire de l’homme s’est terminée à la croix de Christ, après avoir duré plus de 4 000 ans.




    Lorsque Dieu chassa Adam hors du jardin d’Eden, il savait ce qu’était l’homme; toutefois il éprouva la race déchue sous diverses dispensations, afin qu’elle soit sans excuse et que sa ruine totale soit clairement démontrée. Ainsi la conscience de chacun devrait fléchir, elle doit fléchir désormais devant le fait que l’homme a été pesé à la balance, plusieurs fois pesé — et qu’il a été trouvé «léger».




    Vous qui périssez, si seulement vous vous soumettiez à la sentence que Dieu a prononcée sur vous et que vous acceptiez son remède, au lieu d’essayer les moyens que vous suggèrent vos compagnons, moyens qui flattent l’orgueil de votre coeur en vous engageant à l’activité, en vous poussant à prier, à être religieux, ascétique même, ou à recevoir telle ou telle élucubration de l’imagination si fertile de la pensée humaine! Les uns peut-être vous présentent Christ pour réparer vos manquements, ou comme supplément à vos efforts pour obtenir le salut. D’autres vous disent — et votre misérable vanité est toute disposée à le croire — que vous pouvez par vous-même faire votre salut, par votre propre volonté devenir enfant de Dieu, naître de nouveau... Pauvres inventions d’un cerveau humain qui n’a jamais mesuré le péché en la présence de Dieu, ni compris ce qu’est l’homme devant Lui!




    C’est une grâce de Dieu, d’être amené à accepter clairement, simplement, d’une manière positive, le fait que l’homme est perdu sans ressource, incapable par lui-même d’aucun effort vers le bien, «mort dans ses fautes et dans ses péchés», «sans force», ne recherchant ni Dieu, ni cette sainteté «sans laquelle nul ne verra le Seigneur». — Que Dieu vous l’accorde, cher lecteur, par Celui qui a proclamé le remède afin que tout pécheur en profite.




    Nous lisons dans l’évangile que plusieurs crurent en Jésus, contemplant les miracles qu’il faisait: «mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous les hommes, et qu’il n’avait pas besoin que quelqu’un rendît témoignage au sujet de l’homme; car lui-même connaissait ce qui était dans l’homme» (Jean 2:23-25). La même nature qui est en vous maintenant, a contemplé Jésus accomplissant les grands desseins de Dieu et a cru ce qu’elle n’a pu nier; mais une foi de cette nature ne fit jamais entrer une seule âme dans le ciel. Vous dites peut-être avec des milliers de vos semblables: «Je crois en Jésus Christ; je crois qu’il est mort pour les pécheurs, qu’il est ressuscité, monté au ciel... »; et pourtant il est possible que vous soyez encore de ceux auxquels Jésus ne s’est pas révélé jusqu’ici et qui n’ont aucune part avec Lui.




    Je n’écris pas ceci pour décourager les âmes, surtout celles qui auraient la plus petite parcelle de vraie foi en Jésus, Dieu m’en préserve. Mais le désir de mon coeur est d’amener le formaliste, l’indifférent, celui qui professe une religion sans force, si ces lignes lui tombent sous les yeux, à juger de son état à la lumière de ces solennelles vérités.




    Si une fois nous reconnaissons qu’il faut être «né de nouveau» pour voir le royaume de Dieu ou pour y entrer, nous pouvons aller plus loin et rechercher par quelle voie pleine de grâce Dieu révèle, non seulement la ruine de la créature, mais encore ce qu’il a fait pour elle en déployant sa riche miséricorde envers tous dans le don de son Fils.




    Vous direz peut-être: «Comment puis-je naître de nouveau? Je désire de tout mon coeur arriver à «cette nouvelle naissance»; mais comment y parvenir? » Eh bien! le Seigneur lui-même nous répond. Nicodème étonné, lui aussi, demandait: «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître? » Jésus lui répond: «En vérité, en vérité, je te dis: Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu», ce qui signifie simplement que la parole de Dieu, «l’eau», arrivant à la conscience du pécheur par la puissance de l’Esprit de Dieu et étant reçue par la foi dans l’âme, produit une nature que l’homme n’avait jamais eue auparavant. La réception de la Parole peut être le résultat d’une prédication, d’une lecture, de quelque autre des mille moyens employés par Dieu pour lui donner entrée dans l’âme; car le premier principe de cette nouvelle nature est la foi, et «la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Romains 10:17).




    Mais quelqu’un demandera peut-être: «Est-ce que l’eau dont il est question ici, ne serait pas, à la lettre, de l’eau, l’eau du baptême, plutôt que la Parole comme on vient de le dire? » La réponse est simple. «S’il s’agissait de l’eau du baptême, aucun des saints de l’ancienne alliance n’aurait pu avoir cette nouvelle nature et aucun d’eux par conséquent ne pourrait avoir place dans le royaume de Dieu» (*). Il n’a jamais été même question de l’eau du baptême avant Jean-Baptiste, et le Seigneur déclare la nouvelle naissance positivement nécessaire pour tous, s’étonnant que Nicodème ne connaisse pas ces choses par les prophètes. Mais les prophètes n’ont rien su de l’eau du baptême; — Ézéchiel avait parlé de la promesse que l’Éternel fit à Israël de le retirer d’entre les nations et de l’amener dans la terre de Canaan où Il répandrait sur eux «des eaux pures» et mettrait au-dedans d’eux «son Esprit», les purifiant de toute souillure, etc. (Lisez attentivement Ézéchiel 36:24-27.)




    (*) Le baptême est le signe de la mort; — naître d’eau et de l’Esprit, est la réception de la vie.




    La parole de Dieu est comparée à de l’eau en Éphésiens 5:26; elle est ce qui purifie moralement. Christ sanctifie l’Église, «la purifiant par le lavage d’eau par la parole». Jacques (1:18), parle dans le même sens, disant: «De sa propre volonté, il nous a engendrés par la parole de la vérité». Dans 1 Pierre aussi, chapitre 1:23, nous lisons: «Vous qui êtes régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu»; et enfin le Seigneur ajoute lui-même (Jean 15:3): «vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite». Ces passages montrent clairement que «l’eau» et « la parole» sont identiques.




    Mais ne faut-il pas que la nature mauvaise de l’homme, ainsi que tous les péchés qu’elle produit, soient ôtés et abolis, si l’homme doit être fait participant d’une nouvelle nature? Oui, certes. La nature qui a offensé Dieu doit être bannie de sa présence, de même que les fruits qui en sont l’effet. La sainteté de Dieu le demande; sa justice l’exige, et elle doit être satisfaite. Tout ce qui tient au péché doit être balayé de devant Dieu pour toujours, afin qu’il soit libre, pour ainsi dire, de conférer la nouvelle nature à quiconque croit.




    Dieu nous montre l’homme succombant sous les effets du péché, sous une sentence de mort. Comment donc la condamnation peut-elle être ôtée, car Dieu ne révoque pas la sentence de mort qu’il a prononcée, comme si elle avait été une erreur de sa part? . . . Voyez les Israélites dans le désert: en proie aux morsures des serpents brûlants, ils crièrent à l’Éternel et l’Éternel ne retira pas les serpents, mais il fournit un remède qui répondait aux exigences de sa gloire; et ceux qui tournèrent leurs yeux vers le serpent d’airain que Moïse leur présentait de sa part, furent guéris... Il en est de même pour ce qui nous concerne: nous lisons, qu’afin d’ôter la condamnation sous laquelle gémit le pécheur, il a fallu que le Fils de l’Homme soit élevé — fait péché, — qu’il meure sous l’effet du jugement de Dieu contre le péché, pour devenir l’objet de la foi de pécheurs qui s’en allaient mourir, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, et échappant à la condamnation éternelle, ne soit pas seulement «né de nouveau», mais ait «la vie éternelle».




    Quel spectacle pour une âme qui va périr: le Fils de l’Homme, le Saint et le Juste, portant en sa personne immaculée la malédiction d’une loi violée, le jugement de Dieu contre l’homme déchu, les péchés et la nature qui les a produits et qui avait offensé Dieu, afin que quiconque regarde avec foi à Jésus, à la croix, soit délivré à jamais de tout ce qui séparait son âme de Dieu!




    Tel est le remède que Dieu a préparé pour vous, pécheurs :... regardez donc vers Lui, et vivez! … Sentez-vous que vous avez besoin d’un Sauveur? Dieu vous en a donné un. Était-ce pour vous qu’il l’envoya? Certainement. Et pourquoi? Parce que vous aviez besoin de Lui. Bienheureuse pensée! un seul simple regard de foi jeté sur la croix vous dit de la part de Dieu que tout ce qui vous séparait de Lui est ôté, que la propitiation a été faite pour vous, que vos péchés (la racine et les branches) ont été expiés et ont été abolis à jamais, et que vous possédez maintenant ce que vous n’avez jamais eu, «la vie éternelle»: — non seulement que vous êtes né de nouveau, mais que, croyant au Fils de l’homme qui a été élevé et crucifié, vous avez «la vie éternelle».
    Vous voyez, bien-aimés, que Jésus n’est pas mort seulement pour ôter vos péchés et votre nature mauvaise, mais qu’Il est mort pour que vous viviez, que vous ayez la vie éternelle dès à présent. Le double effet de son oeuvre est révélé en ces termes par l’apôtre Jean (1 Jean 4:9, 10): « En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui». Nous recevons la vie par Lui et en Lui. Mais il y a plus: «En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés».

    Cher lecteur, que cette précieuse part devienne la vôtre pour l’amour de son nom!

    2. 2 CHAPITRE 2 — La repentance

    Nous avons vu dans le chapitre précédent que l’homme est «né de nouveau» par la foi à la parole de Dieu appliquée à la conscience par la puissance de l’Esprit ou, pour parler plus simplement, par la foi au témoignage de Dieu par sa parole, quel que soit l’objet qu’il présente ou le moyen dont Dieu se sert pour communiquer sa parole. La foi est le premier principe de la nouvelle nature. «La foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu» (Rom. 10:17).




    Nous avons vu encore que la réception de cette nouvelle nature par la foi au témoignage de Dieu, est aussi, pour quiconque croit, «la vie éternelle».
    Mais il y a une chose qui accompagne invariablement la nouvelle naissance et qui souvent trouble l’âme anxieuse qui cherche la paix. Je veux parler de la repentance. — Cette oeuvre importante que Dieu opère au-dedans de nous est si peu comprise, on l’explique de tant de manières confuses ou erronées, que je désire la placer simplement devant mon lecteur, selon que Dieu m’en fera la grâce.




    En traitant ce sujet je voudrais établir d’abord un fait, c’est qu’il n’y a jamais une oeuvre réelle de Dieu dans l’âme, qui ne soit accompagnée de vraie repentance. On a troublé des âmes en disant que la repentance est une préparation nécessaire à la foi et à la réception de l’évangile, qu’elle précède la foi et, par conséquent, la nouvelle naissance, dans une âme. Mais je puis affirmer que, dans toute l’Écriture, partout où l’oeuvre de la repentance est mentionnée comme doctrine, ou qu’il est question de ses fruits dans l’âme, elle est présentée comme suivant la foi invariablement. Je ne veux point dire qu’elle ne précède pas la paix. Le croyant peut être longtemps avant de connaître la paix avec Dieu; mais l’oeuvre de la repentance suit toujours la foi, et par conséquent accompagne toujours la nouvelle naissance.




    Beaucoup de gens croient que la repentance est le chagrin d’avoir péché, et qu’il faut avoir éprouvé ce sentiment à un certain degré avant d’être en état de percevoir l’évangile. D’autres se jettent dans l’extrême opposé, et ne voient dans la repentance qu’un changement de sentiment à l’égard de Dieu. Ces deux manières de voir sont également fausses. Sans doute, comme le dit l’apôtre: «La tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret» (2 Cor. 7:10). Les Corinthiens étaient convertis depuis longtemps, quand Paul s’adressait ainsi à eux; mais la tristesse de leur coeur à l’endroit de ce dont Paul les accusait, les porta à juger leurs voies sous la puissance de la Parole qui leur était adressée par son moyen. Ailleurs, nous lisons: «La bonté de Dieu te pousse à la repentance» (Rom. 2:4). D’un côté donc la tristesse selon Dieu opère la repentance, de l’autre la bonté de Dieu y pousse; mais ni l’une ni l’autre de ces choses ne sont la repentance. La repentance est le jugement que je porte sur moi-même et sur tout ce qui est en moi, en présence de ce que Dieu m’a révélé et déclaré.




    Pour nous rendre plus clairement compte de ce que je veux dire, passons maintenant en revue quelques-uns des exemples de repentance que nous fournit la parole de Dieu.




    Jonas le prophète fut envoyé aux habitants de Ninive pour leur annoncer le jugement qui allait tomber sur eux: «Encore quarante jours, et Ninive sera renversée.» Le résultat de la prédication fut que «les hommes de Ninive crurent Dieu... et se vêtirent de sacs, depuis les plus grands d’entre eux jusqu’aux plus petits» (Jonas 3:4, 5). Il y avait là une oeuvre véritable de repentance, qui suivit la foi à la parole de Dieu, prêchée par Jonas, et qui en était la conséquence. Ailleurs nous lisons: «Des hommes de Ninive... se sont repentis à la prédication de Jonas» (Matt. 12:41). Il y avait là un vrai jugement de soi-même en présence du témoignage de Dieu. La repentance est donc le jugement que nous portons sur nous-mêmes et sur tout ce qui est en nous, sous l’effet du témoignage de Dieu auquel nous avons cru.




    Nous trouvons un autre exemple de repentance dans le passage d’Ézéchiel que nous avons cité à propos de la nouvelle naissance. Il y est question de la nouvelle naissance, d’eau et de l’Esprit, qui est nécessaire pour qu’Israël puisse avoir part aux bénédictions terrestres du royaume. «Je répandrai sur vous des eaux pures...; je mettrai mon Esprit au-dedans de vous... Et vous vous souviendrez de vos mauvaises voies et de vos actions qui ne sont pas bonnes, et vous aurez horreur de vous-mêmes à cause de vos iniquités et à cause de vos abominations» (Ézéch. 36:25-31). Ici, nous voyons encore une oeuvre véritable de repentance dans une âme née de nouveau, d’eau et de l’Esprit.




    Le témoignage que Jean-Baptiste apportait à Israël était: «Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché» (Matt. 3:1, 2). La foi à ce témoignage opéra la vraie repentance dans les âmes de ceux qui se faisaient baptiser par Jean: ils se jugeaient, eux et leur état, indignes du royaume de Dieu; et ils produisirent des fruits convenables à la repentance — des fruits qui prouvaient la sincérité du jugement qu’ils portaient sur eux-mêmes et la juste appréciation qu’ils faisaient de leur condition devant Dieu.




    Le Seigneur Jésus lui-même prêche en Galilée, disant: «Le temps est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché: repentez-vous et croyez à l’évangile» (Marc 1:15). Comment les Galiléens se seraient-ils repentis avant d’avoir cru la bonne nouvelle du royaume? La foi au témoignage qui lui était rendu produisit la repentance ou le jugement de soi-même eu égard à ce témoignage.




    Jésus ressuscité envoie ses disciples (Luc 24:47), voulant «que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem». Ces choses étaient annoncées en son nom; et sans la foi en son nom, ni la repentance ni la rémission des péchés ne peuvent suivre.




    On peut tirer de la parole de Dieu bien d’autres exemples démontrant que la véritable repentance est toujours précédée par la foi au témoignage de Dieu et est inséparable de la nouvelle nature qui, par la réception du témoignage, est implantée dans l’âme.




    Quand une âme est née de nouveau, quand elle a reçu cette nouvelle nature qu’elle ne possédait pas auparavant, elle commence à découvrir l’activité de l’ancienne. Quelquefois ce travail est très profond, très long; et souvent l’âme passe par les plus tristes expériences avant de trouver la paix, allant peut-être jusqu’à douter de son salut et de son adoption.




    Peut-être êtes-vous dans ce cas, cher lecteur? Vous êtes malheureux, tourmenté? Il vous souvient d’un temps où aucun trouble intérieur n’inquiétait le cours paisible de votre vie. Vous n’aviez alors qu’une nature: vous étiez simplement un pécheur. La parole de Dieu dès lors a réveillé votre conscience et vous a rendu malheureux. Vous avez d’heureux moments d’espérance, peut-être, en pensant à l’amour et à la grâce de Dieu, à la tendresse de Christ pour les pauvres âmes perdues; puis viennent les accusations de votre conscience et d’une loi violée; vous sentez que vous avez négligé ce que vous saviez être bien et que vous avez pratiqué le mal, et que vous vous êtes adonné à des choses indignes de Dieu; — et votre âme est troublée; vous n’avez point de paix. Votre état n’est-il pas semblable à celui du prodigue, alors qu’il retournait vers son père, incertain de la réception qui lui serait faite, songeant tantôt à ses haillons et à sa souillure, tantôt à l’abondance et à la richesse de la maison paternelle? — Mais c’est précisément la nouvelle nature que vous possédez maintenant qui vous fait découvrir l’activité et les oeuvres de l’ancienne. Aussi longtemps que vous n’aviez pas cette nouvelle nature, il n’y avait pas de trouble dans votre âme, mais maintenant le tourment même qui vous poursuit est le résultat de l’existence chez vous de la nouvelle nature que vous ne possédiez pas auparavant. Ayant une nouvelle nature qui aime les choses de Dieu et a sa source dans l’Esprit de Dieu, vous avez appris à détester ce qu’elle découvre en vous, et vous soupirez après la paix; c’est pourquoi considérez soigneusement l’état d’âme qui est décrit au chapitre 7 de l’épître aux Romains, versets 14, 15.




    Une âme ainsi exercée cherche la paix en essayant de faire des progrès et de remporter des victoires sur elle-même. Elle pense trouver la paix en détruisant les mauvais désirs, en domptant le caractère naturel et les passions qui l’agitent. En d’autres termes, on cherche la paix en tâchant de devenir meilleur, au lieu de renoncer à toute prétention et à toute espérance semblables et de se reposer entièrement et uniquement sur Christ, qui a passé à travers les vagues et les flots du jugement, non seulement pour ôter les péchés qui troublent la conscience, mais encore pour que la mauvaise nature qui tourmente et angoisse le coeur trouve sa fin à la croix. Quand il fut démontré que vous étiez absolument sans force, incapable de rien faire pour vous délivrer, Jésus vint subir devant Dieu le jugement prononcé contre vous. Il mourut sur la croix; et Dieu, en le ressuscitant d’entre les morts, vous transporta en Lui de l’autre côté de la tombe, afin que vous viviez maintenant de sa vie en résurrection, dans une position qui est le fruit de la rédemption — de la vie de son Fils, la nature qui vous trouble étant condamnée et mise de côté pour toujours. Quel bonheur de découvrir que Dieu maintenant ne reconnaît que l’homme nouveau! Quelle douceur de savoir que ces douloureuses expériences par lesquelles l’âme doit passer, sont l’école à laquelle nous apprenons ce qu’est la vieille nature aux yeux de Dieu, et qu’elles sont une oeuvre véritable de repentance dans l’âme! Dieu a exécuté sur votre vieil homme, dans le jugement de la croix, la sentence de mort prononcée contre lui. Il n’entreprend pas de l’améliorer en aucune manière. Son témoignage est qu’Il vous a donné la vie éternelle en son Fils (1 Jean 5:11-13); c’est cette vie et cette vie seulement qu’il reconnaît, qu’il dirige et par laquelle il vous forme et vous instruit par la puissance de son Esprit, traitant le vieil homme comme ayant pris fin à la croix (Rom. 6:6, 7). La vieille nature, «la chair», existe cependant encore en vous, aussi longtemps que vous êtes dans ce corps, et l’Esprit, par l’intercession de Christ, agit sur votre conscience à son sujet, ne vous laissant jamais insensible à son activité, quoique ne vous l’imputant jamais, afin que vous continuiez à la juger vous-même et que, étant occupé de Christ qui est votre vie, vous la teniez toujours à cette place de mort que Dieu lui a faite, pour que la seule vie de Jésus soit active dans votre corps.




    Dans le chapitre suivant, nous examinerons, s’il plaît au Seigneur, le fait si important à comprendre, que Dieu ne change, n’ôte, ni n’améliore à aucun degré le vieil homme. Les deux natures demeurent aussi distinctes que possible; mais il n’y a pour le chrétien aucune obligation ou nécessité de vivre dans la pratique ou la puissance d’une autre nature que la nouvelle seulement, ou plutôt c’est là ce que Dieu attend de vous en tout temps.




    3. 3 CHAPITRE 3 — Deux natures

    La vieille nature demeure et n’est pas changée. Nous avons vu dans le premier chapitre, qu’il est absolument nécessaire pour l’homme d’être né de nouveau, s’il veut voir le royaume de Dieu ou y entrer. Cette grande vérité ressort du chapitre 3 de l’évangile de Jean. L’histoire morale de l’homme était achevée lorsque le Fils de Dieu descendit sur la terre. S’il avait été possible pour l’homme en la chair, c’est-à-dire pour l’homme dans son état de pécheur et de créature responsable devant Dieu, d’être rétabli et ramené à Dieu, cela se serait manifesté en ce qu’il aurait reçu Christ lorsque celui-ci vint. On aurait vu que, bien que pécheur, l’homme dans la chair pouvait être restauré. Mais non! «Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui; et le monde ne l’a pas connu.» «Il vint chez soi; et les siens ne l’ont pas reçu.» Combien il est important que le pécheur accepte sa ruine totale et irréparable. C’est dans cette condition que Dieu vient le trouver pour lui révéler le dessein de son coeur dans le don « de la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles» (Tite 1:2; comp. Rom. 6:23; 1 Jean 5:6-13). L’homme est dans la même condition qu’Israël au chapitre 21 des Nombres, lequel, après avoir erré trente-neuf ans par le désert, parlait contre Dieu, avait pris en dégoût le «pain misérable» qui lui était envoyé du ciel, et mourait de la morsure des serpents ardents. Il n’y avait rien à améliorer en lui; alors Dieu intervient en grâce selon son propre dessein: il donne la vie où il n’y a que la mort!




    Au chapitre 3 de l’évangile de Jean, Dieu révèle ses desseins par le moyen de son Fils. Il n’améliore pas l’homme tel qu’il le trouve; il donne la vie éternelle. C’est pourquoi «il faut que le Fils de l’homme soit élevé». Un Christ rejeté du monde, cloué à la croix, portant en son corps le jugement de Dieu contre le péché, est la porte par laquelle tout pécheur peut sortir de sa demeure charnelle de mort et de ruine irréparable, pour entrer par la résurrection de Christ dans une sphère nouvelle, la vie éternelle (Rom. 5:18-21; 6:5-11). Le Fils de l’homme sur la croix porte la colère et le jugement de Dieu contre le vieil homme, ôtant ce qui a offensé Dieu, et laissant ainsi Dieu libre (si on peut parler ainsi) de conférer la vie éternelle en Christ, comme don de sa part, à tout pécheur qui croit.
    Mais si, à cause de l’état de l’homme, il a fallu que Christ endure la croix, la gloire de la croix n’est pas bornée là. L’homme a des besoins, mais Dieu a voulu aussi se révéler Lui-même. Il envoie son Fils sur la terre, ministre de grâce pour publier que la pensée de Dieu, le dessein de Celui que l’homme a méconnu, que Satan a calomnié, ont été de constater en caractères indélébiles à la face de l’univers entier que: «Dieu est amour». Par un effet de cet amour, il nous a envoyé, sans que nous le demandions, ce qu’il avait de plus cher et de plus précieux, son Fils unique et bien-aimé, afin de se révéler Lui-même, en sorte que l’homme connaisse Dieu. «Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3:16).




    Le don de la vie éternelle n’améliore en aucune façon le vieil homme et ne le détruit pas, bien que judiciairement il prenne fin à la croix. La vie éternelle n’est pas non plus quelque chose d’indépendant de Christ. «C’est ici le témoignage: que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils» (1 Jean 5:11, 12).




    Lecteur, avez-vous compris cela? Avez-vous appris que votre nature mauvaise, telle qu’elle est en elle-même, n’entrera jamais devant Dieu? Avez-vous accepté la vie éternelle dans le Fils de Dieu, en vous tenant vous-même pour mort, en tenant le vieil homme pour crucifié, comme Dieu le fait? (Rom. 6:6-11.)
    C’est par la mort que le pécheur qui croit a part à cette vie. Le pécheur gît dans la mort. «Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, etc.» (Col. 2). Dieu a envoyé son propre Fils en sacrifice pour le péché. Christ entre dans le domaine de la mort. En y entrant, il porte si complètement le jugement prononcé contre l’homme, que Dieu, glorifié dans sa nature et dans tous ses attributs par la perfection de l’oeuvre de l’expiation, le ressuscite d’entre les morts et de dessous le jugement; et tous ceux qui croient «sont ressuscités ensemble... dans le Christ Jésus» (Éph. 2:1-11). Le chrétien vit maintenant « en Christ» devant Dieu (2 Cor. 5:17-21): Dieu ne reconnaît pas d’autre vie que celle-là; il nous a vivifiés, «nous ayant pardonné toutes nos fautes» (Col. 2:13). Nos péchés sont restés dans le sépulcre dont Christ est sorti; le péché, le principe de la vieille nature, a été expié et ôté judiciairement à la mort de Christ; le croyant vit maintenant de l’autre côté de la mort et du jugement, en Celui qui a été mort et qui est ressuscité, quoique en même temps la vieille nature demeure en lui. Cette vie éternelle est quelque chose qu’il n’avait pas auparavant; mais maintenant il est enfant de Dieu, ayant dépouillé « le vieil homme» et ayant revêtu le «nouvel homme» (voyez Éph. 4:21-24; Col. 3:9, 10; comp. aussi 1 Jean 3:1, 2).




    Il est important que nous comprenions clairement ce point sur lequel tant de gens se trompent. Quant à la condamnation devant Dieu, la vieille nature est mise de côté, racines et branches, arbre et fruits; elle a disparu pour toujours. Dieu ne voit pas le croyant «dans la chair»; mais en même temps, il n’est pas moins vrai que la vieille nature, «le péché», demeure en nous: — un ennemi qu’il faut traiter comme tel et qu’il faut vaincre. Le chrétien portera cette nature avec lui jusqu’à ce qu’il meure ou qu’il soit changé à la venue de Christ.


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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:31

    Dieu a cherché du fruit chez l’homme en la chair, mais il n’en a point trouvé. Le Seigneur Jésus, pendant l’exercice de son ministère, dans l’évangile, s’est toujours adressé à l’homme en la chair comme responsable dans cet état. Après l’avoir éprouvé et avoir trouvé qu’il n’avait point produit de fruit, nous l’entendons dire: «L’esprit est prompt, mais la chair est faible». Alors il se charge du jugement que la chair méritait: il meurt, puis ressuscite d’entre les morts et communique sa propre vie de résurrection, comme don de Dieu, au pécheur qui croit et qui vit maintenant en Lui: Christ est sa vie; sa vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col. 3:3, 4). Dieu désormais ne cherche plus de fruit auprès du vieil homme: il ne s’adresse plus à lui, ni ne le reconnaît en aucune façon. Il y a des âmes qui, n’étant pas affranchies, reconnaissent encore ce vieil arbre et cherchent à lui faire porter du bon fruit, essayant, souvent avec un ardent désir et une grande angoisse, mais par leur propre force, de combattre les mouvements de la chair qu’ils savent devoir être réprimés devant Dieu. Mais Dieu s’adresse au croyant, reconnaissant l’Esprit comme vie et comme réalisant la vie de Christ en lui, et il dit: «Vous n’êtes pas dans la chair, mais dans l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous» (Rom. 8:9).


    Cette nature nouvelle ne s’amalgame jamais avec la chair; chacune des deux natures a son caractère distinctif. « Ce qui est né de la chair est chair; et ce qui est né de l’Esprit est esprit», c’est-à-dire que ce qui est né de l’Esprit tire sa nature de l’Esprit de Dieu qui vivifie ou donne la vie; la chair ne profite de rien (comp. Rom. 7:25; 8:5, 6; Gal. 5:17; Phil. 3:3).


    Mais, bien qu’il en soit ainsi, le chrétien n’a aucune excuse pour marcher selon la vieille nature ou pour en accomplir les oeuvres en quelque manière que ce soit. Bien plutôt, nous voyons que Dieu donne la grâce et la puissance pour en vaincre les effets et la tenir pratiquement dans la mort où il l’a placée, et où il la voit lui-même (Rom. 6:11-14; 8:12-15; Gal. 5:1-6, 13-25).


    Le cas de l’apôtre Paul lui-même est bien remarquable à ce point de vue, et montre clairement que la vieille nature, la chair, n’est jamais changée, ou ôtée, ou améliorée ici-bas chez le croyant, même par la plus haute réalisation de la place qu’il a en Christ. Même alors il est encore nécessaire que Dieu tienne la chair en échec et la mate, qu’il aide au chrétien à la tenir à sa place pour ne pas lui céder. Paul avait été ravi jusqu’au troisième ciel et pouvait se glorifier d’être «un homme en Christ» (2 Cor. 12). Quand il revient ensuite à la conscience de sa vie ici-bas, la chair en Paul est si incorrigible, que Dieu est obligé de lui envoyer une écharde, un ange de Satan pour le souffleter, de crainte que le vieil homme ne soit exalté par l’excellence des révélations. La vieille nature de Paul était aussi incorrigible que celle de tout autre. Quand il revient à la conscience de son existence comme homme, il découvre que Dieu, en grâce, a envoyé le correctif nécessaire à ce qui aurait été un obstacle à sa marche. Il avait pensé d’abord que cette écharde était quelque chose dont il devait chercher à être débarrassé, et il supplie trois fois le Seigneur qu’elle soit retirée; mais quand il reconnaît que la grâce divine lui fournit de cette manière ce qui le garde dans le sentiment de sa faiblesse comme homme, afin que la puissance de Christ se déploie en lui sans entraves, il s’écrie: «Je me glorifierai donc très volontiers plutôt dans mes infirmités, afin que la puissance du Christ demeure sur moi...: car quand je suis faible, alors je suis fort» (2 Cor. 12:8-10).


    En résumé, Dieu n’ôte pas la vieille nature lorsqu’il en donne une nouvelle; il ne travaille pas non plus à l’améliorer. Le chrétien porte avec lui deux natures aussi distinctes que possible l’une de l’autre: Le «vieil homme» qui est corrompu et le «nouvel homme» créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité (Éph. 4:22-24). Mais Dieu nous voit «en Christ» (2 Cor. 5:17-21).



    4. 4 CHAPITRE 4 — Le nouvel homme — La vie éternelle


    Récapitulons avant d’aller plus loin ce que nous avons appris dans nos précédentes méditations.


    1° Nous avons vu d’abord l’absolue nécessité pour l’homme d’être «né de nouveau», s’il veut voir le royaume de Dieu ou y entrer. La nouvelle nature n’est pas une autre condition de la vieille nature, mais la communication d’une nature nouvelle qui diffère totalement de la première. Cette nouvelle nature est produite par la parole de Dieu appliquée à la conscience par la puissance de l’Esprit, mettant ainsi à nu le fond de la nature de l’homme né d’Adam et démontrant que cette nature est mauvaise, corrompue, incapable d’amélioration; l’âme, rejetée tout entière sur Jésus et croyant en Lui, a la vie éternelle. Ainsi celui qui croit reçoit Jésus comme sa vie, étant né de nouveau, sur le fondement de la rédemption par le sang de Christ.


    2° La nouvelle naissance (la parole de Dieu atteignant les sources et le principe même de la nature humaine) a amené l’âme à se juger et à se détester elle-même, en sorte qu’elle est jetée peut-être dans la plus grande angoisse avant de trouver la paix. Mais il fallait qu’elle passe par ce travail de vraie repentance qui accompagne la nouvelle naissance, apprenant ce qu’est la vieille nature aux yeux de Dieu.


    3° La nouvelle nature est absolument distincte de l’ancienne, ne s’amalgame jamais avec elle, ne l’améliore jamais et ne la supprime jamais. Les deux natures demeurent dans le chrétien jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’il soit changé à la venue de Christ, ou jusqu’à la mort. Cependant il a le privilège de ne reconnaître désormais que la nouvelle nature comme étant lui-même; la vieille nature est seulement un ennemi qu’il faut vaincre.

    Examinons maintenant de plus près cette vie éternelle que le chrétien possède en Christ. L’âme reste souvent dans un grand vague quant à ce qu’est cette vie éternelle. L’un croit que c’est la félicité éternelle, un autre pense que c’est le ciel après la mort, un autre qu’il s’agit d’un bonheur à venir. Mais la vie éternelle, c’est simplement Christ. Il est la vie de quiconque est né de nouveau.


    Aux yeux de Dieu, l’homme — la race humaine tout entière — gisait moralement dans la mort; mais avant que le monde soit, Dieu s’était proposé en Lui-même de donner la vie éternelle (Tite 1:2, 3). La révélation de ce secret n’avait été confiée à personne dans les temps anciens; il était trop glorieux pour Dieu pour être communiqué par une bouche humaine, même par celle d’un Moïse ou d’un David. Il était réservé au Fils de le révéler. Lui, le Fils, est la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée dans le Fils de son amour (1 Jean 1:2; comp. 5:19, 20; Jean 1:4); Jésus descendit du ciel — il devint Homme sur la terre et déploya devant nous la puissance et la beauté de la vie éternelle, caractérisée par deux traits particuliers: la complète dépendance de Dieu, et la plus parfaite obéissance envers Dieu. Il était le pain de Dieu, descendu sur la terre pour donner la vie au monde; et sa présence ici-bas mit en évidence qu’aucun des principes qui gouvernent le coeur de l’homme ne gouvernait le sien, de même qu’aucun des principes qui gouvernaient son coeur, ne gouvernait celui de l’homme. Son amour était à l’étroit; — il ne trouva en retour que haine et que mépris; il fut l’Homme de douleurs sachant ce que c’est que la langueur. Le grand amour de Dieu était comme enfermé dans le coeur de cet homme humble qui n’avait pas ici-bas un lieu où reposer sa tête. Il ne trouva aucun canal dans lequel il puisse faire couler cet amour, et ainsi il fut à l’étroit jusqu’à ce qu’il l’ait répandu jusqu’à la mort! La justice de Dieu réclamait que le premier homme prenne fin devant ses yeux, afin qu’il ait, pour ainsi dire, la liberté de traiter la race humaine comme morte, comme ayant cessé d’exister moralement devant Lui. Le Seigneur Jésus vient et entre, comme victime, en puissance de grâce divine, dans cette scène de mort. Le monde était enseveli sous un linceul de jugement qu’aucun effort humain n’aurait pu soulever ou déchirer. Jésus descendit là; le linceul du jugement enveloppa le Bien-aimé du Père. Il porta en son corps, sur la croix, le jugement de Dieu sous lequel gisait la race du premier homme; il livra son âme à la mort; il fut compté parmi les transgresseurs. Puis il se releva du sein des grosses eaux, après en avoir brisé la puissance et avoir établi la justice de Dieu; il rompit les liens qui l’enveloppaient, annulant la mort, rendant impuissant celui qui en était le prince, et il sortit d’entre les morts, Lui le dernier Adam, dans la majesté de sa résurrection, comme source et substance de la vie pour quiconque croit.


    Il est le dernier Adam, le second Homme. L’histoire du premier homme devant Dieu est terminée, sauf en ce qui concerne le jugement dans l’étang ardent de feu et de soufre. La foi croit cela et vit par la foi au Fils de Dieu. Le croyant sait qu’il a la vieille nature en lui, mais qu’aux yeux du Juge le péché en la chair a été condamné en la personne de Christ (Rom. 8:3; 6:6-11). Sa vie est en Christ ressuscité d’entre les morts; elle est cachée avec le Christ en Dieu (Rom. 5:17; 6:11; Col. 3:3).


    Combien nos âmes saisissent peu ces choses! Combien souvent nous ressuscitons le vieil homme! Les uns lui demandent encore des fruits; d’autres lui donnent une place dans les expériences de leurs âmes, prêtant l’oreille à ses incrédules suggestions; d’autres encore lui accordent une place dans leur religion, ramenant ainsi sur la scène l’homme que Dieu a ôté de devant ses yeux pour jamais.


    Quelle gloire pour nous de savoir qu’il n’y a qu’un Homme vivant devant le Dieu vivant — un Homme sur lequel le regard de Dieu peut se reposer avec une parfaite satisfaction; — une vie qui remplit de sa beauté la sphère à laquelle elle appartient! Et quel bonheur de savoir que Lui, l’Homme Christ, le Fils de Dieu, est ma vie, Celui en qui je vis à jamais! Cette vie que Dieu nous donne, n’est pas en nous; Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils! (1 Jean 5:11-13). Son Esprit, par lequel je suis né de nouveau, m’a communiqué la vie et m’a lié au Fils de Dieu pour toujours. Oh! qu’il nous donne l’oeil du coeur qui le contemple, qui le contemple sans cesse, et qui se rassasie de son excellence; qu’il nous donne de respirer l’atmosphère de sa présence vivante, de puiser sans cesse à la source intarissable de son amour! Qu’il nous enseigne à vivre de sa vie ici-bas, pour nous élever ainsi au-dessus de ce monde où chaque souffle d’air est un souffle ennemi; qu’il nous garde purs au milieu du mal et nous fasse expérimenter la puissance de cette parole: «Christ vit en moi» (Gal. 2:20; comp. l’épître aux Philippiens).


    Vous dites peut-être: Je ne l’ai jamais expérimentée, je n’ai jamais senti son merveilleux pouvoir; pourtant je vois que tout cela est vrai. Mais moi, j’ai ressuscité et reconnu le vieil homme; j’ai cédé à ses avis, j’ai écouté ses incrédules suggestions; j’ai cherché à lui faire dans ce monde mauvais une place, comme s’il pouvait servir Dieu; j’ai obéi à ses convoitises, à son orgueil et à sa vanité, et je vois maintenant qu’aucun des mouvements de toute cette vie n’a jamais été reconnu devant Dieu. Comment puis-je boire à la source excellente de cette vie nouvelle? Comment puis-je vivre dans sa puissance?


    Vous ne l’apprendrez pas en un instant, mais c’est par là que Dieu commence, dans ses voies envers nous. Tous mes exercices d’âme et de conscience m’ont amené aux sentiments de cette chose glorieuse, la nouvelle création en Christ (2 Cor. 5:17, 18). Mais c’est là qu’est mon point de départ des voies de Dieu envers moi comme chrétien. Quand mon âme a saisi cette position, je suis dans l’état dans lequel je devrais commencer à pousser des feuilles et à porter des fruits, à glorifier Christ dans mon corps ici-bas.


    Maintenant la question est de savoir si vous acceptez entièrement et complètement la position que Dieu vous a faite, si vous êtes décidé à n’avoir rien d’autre que ce que vous avez de Dieu. La grande affaire, c’est d’accepter. On cherche à réprimer telle ou telle disposition, à renoncer à telle ou telle vanité, afin d’arriver à la conscience de cette vie. Mais si, une fois seulement, on l’acceptait et on la goûtait, on ferait l’expérience que les choses que recherche la vieille nature n’ont pas de place devant Dieu dans le ciel; on commencerait à haïr et à redouter les choses qui nuisent à la joie de demeurer en Christ ou qui l’interrompent; on ne demanderait rien à la scène de ce monde, mais on comprendrait qu’on est ici-bas pour jouir des dons de Dieu, des choses que le Saint Esprit verse dans les âmes des fidèles, pour qu’ils vivent ainsi de la vie de Celui qui les a délivrés du monde.


    Beaucoup de chrétiens sont en défaut sur ce point. Ils se savent en Christ devant Dieu et s’étonnent de ne pas ressentir la joie de cette position. Mais considérez-les dans leur vie journalière, et vous les verrez s’occupant du vieil homme, l’entourant de ce qui plaît à ses yeux, cédant à ses désirs, nourrissant les dispositions qui émanent de sa nature, le retirant de la mort où Dieu l’a placé, et le faisant revivre. Comment alors s’étonner de ce qu’ils ne sont pas heureux en Christ?
    Il est bien important que chacun soit vrai envers lui-même par la grâce, ayant l’oeil net et le regard fixé sur Christ, en l’acceptant comme Celui en qui nous avons la vie, car Christ est notre vie cachée en Dieu (Col. 3:3; comp. 1 Jean 5:9-13). Tout alors sera facile. Si vous avez goûté cette joie seulement pour un instant, si jamais vous en avez connu la douceur, vous vous élèverez au-dessus de vous-même et de tout ce qui détourne vos yeux de Lui; vous redouterez ce qui pourrait vous distraire ou occuper votre coeur d’autre chose que de Jésus.


    Que Dieu donne à ses bien-aimés de connaître ces choses — de vivre, d’agir et de demeurer en Christ, de se nourrir de sa mort qui les a séparés de tout ici-bas — d’eux-mêmes en premier lieu; de cette mort qui est leur délivrance et qui maintient dans l’âme qui s’en nourrit la séparation d’avec le monde, liant le coeur à Celui qui est mort, mais plutôt qui est ressuscité, et qui est entré dans la glorieuse et bienheureuse présence de Dieu.

    5. 5 CHAPITRE 5 — Marchant par l’Esprit

    Considérons maintenant la puissance de cette vie éternelle en Christ que possède le croyant, selon Jean 3:36; 5:24; 6:40; etc.
    Au chapitre 2 de l’épître aux Galates, nous trouvons le langage d’un homme qui a expérimentalement accepté cette part merveilleuse. L’apôtre écrit: «Je suis crucifié avec Christ». Il accepte d’une manière positive par la foi, le fait qu’aux yeux de Dieu le pécheur Paul n’existe plus! Son existence, quant à sa vie d’enfant d’Adam, s’est terminée à la croix de Christ. La justice de Dieu demande que toute la race du premier Adam qui s’était révolté contre Lui prenne fin judiciairement. Dieu ne pouvait tolérer que le péché dans la chair continue; et dans son amour, il s’est pourvu d’un sacrifice qui satisfait à toutes les exigences de sa gloire. Par le don de Jésus, il exprime cet amour sans mesure. « En la consommation des siècles», son propre Fils vient à nous; il vient se placer en grâce, à la croix, sous le jugement terrible que le premier homme avait attiré sur sa race; il en porte tout le poids; il en vide la coupe; il meurt et on le couche dans le sépulcre. Alors la gloire du Père le ressuscite; Dieu le glorifie, car sa justice voulait que l’Homme qui avait accompli une telle oeuvre, prenne place immédiatement sur son trône. Dieu met fin ainsi judiciairement à la race tout entière du premier Adam. Jusque-là, Dieu n’avait jamais donné à l’homme sa place dans la mort, il n’avait jamais prononcé sur lui cette sentence qui est: «mort dans ses fautes et dans ses péchés». Christ «est mort pour tous, tous donc sont morts» (2 Cor. 5:14); la mort de Christ est la démonstration que tel était l’état de l’homme. C’est donc un privilège inexprimable de savoir que, comme enfant d’Adam, je suis mort! Dieu ne me demande pas de devenir meilleur; il me dit que je suis mort! Mais « je ne vis plus, moi». «Plus moi?...» non: — ce «moi» coupable est rayé, rayé pour jamais, de la liste des vivants. «Mais Christ vit en moi» (Gal. 2:20). Oui: aux yeux de Dieu, et pour la foi, Christ a mis fin à ce «moi» qui me tourmentait et qui accablait mon coeur par son iniquité; et ayant accompli par sa mort l’oeuvre de la rédemption, il ressuscite comme la seule vie, la vie de quiconque croit. «Et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.» Voici donc ce que Dieu présente à la foi et ce qu’elle reçoit: je vis par un objet, Christ: mes yeux sont fixés sur Lui qui est ma vie dans le ciel; le Saint Esprit est venu, et il habite dans mon corps (1 Cor. 6:19), me liant à Christ et réalisant sa vie au-dedans de moi; en sorte que « je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi».


    Le Saint Esprit donc est la puissance de cette vie dont je vis; par lui d’abord, par l’eau de la Parole, l’âme naît de nouveau (Jean 3:3-8); la Parole atteignant la conscience, rend la conscience mauvaise d’abord. Mais l’eau et le sang sortirent du côté percé d’un Christ mort (Jean 19:34). Le sang purifie la conscience, et il la rend bonne (comp. Héb. 9:8-14; 10:1-22; 1 Jean 1:7, etc.). Ainsi le pécheur croyant a trouvé la vie par la mort de Celui qui, sur la croix, a porté le jugement de Dieu en son corps, et qui ressuscité est devenu sa vie.


    La présence du Saint Esprit réalise alors cette vie — Christ — dans le chrétien: «Si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice», la justice pratique qui découle de là (Rom. 8:10). Cette vie est, en résurrection, de l’autre côté de la mort et du jugement; Christ ressuscité devient la vie dans laquelle nous nous réjouissons et de laquelle nous vivons devant Dieu.


    Or il y a dans l’Écriture, un principe que nous ne connaissons que bien faiblement, et c’est «marcher par l’Esprit». Nous lisons: «Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair» (Gal. 5:16); et «afin que la juste exigence de la loi fût accomplie en nous, qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l’Esprit» (Rom. 8:4, etc.).


    Si nous devions définir le caractère d’un homme qui vit ainsi par l’Esprit, nous dirions de lui qu’il a les yeux fixés sur Christ. Il a compris que Christ est sa vie et qu’il est uni à Lui par le Saint Esprit. Quand le Saint Esprit n’est pas contristé, il maintient l’âme dans une communion ininterrompue avec Christ qui est la vie; le chrétien marche ainsi par l’Esprit en dehors de la chair ainsi que des pensées et des affections de la chair. La contemplation de Jésus — son humilité, sa douceur, sa débonnaireté, sa grâce, sa sainteté au milieu du mal, la tendresse de son coeur aimant, l’absence chez lui de tout égoïsme — toutes les grâces et toutes les perfections de Christ occupent alors l’âme, qui se prosterne et adore à la pensée que Lui est sa vie! Absorbée par Lui, elle vit délivrée d’elle-même dans la vie d’un autre, par l’Esprit. Elle marche par l’Esprit, et aucune trace de la vieille nature n’apparaît; non que cette vieille nature soit ôtée ou améliorée, car elle demeure toujours la même; mais elle est tenue dans le silence de la mort où Dieu l’a placée, et l’Esprit porte son fruit.


    Ce résultat ne s’obtient pas au moyen d’efforts tentés pour mettre la chair à l’ordre et pour remporter sur elle une victoire qui servirait uniquement à lui rendre de l’importance en la reconnaissant; non, cette oeuvre est produite par la contemplation de Christ et l’attachement du coeur à Lui qui est ma vie, absolument en dehors de moi. Ainsi la chair est tenue à sa vraie place, — comme crucifiée — dans la mort, non pas améliorée.
    Hélas! que de fois le chrétien cherche à excuser ses manquements par le fait qu’il a en lui une nature perverse! Que de fois il accorde encore dans sa vie une place à deux natures, tandis que pratiquement il ne devrait en avoir qu’une seule.


    Étienne, dans le chapitre 7 des Actes, nous fournit l’exemple d’un homme marchant par l’Esprit. — Au chapitre 1, les disciples regardaient Jésus montant au ciel, jusqu’à ce qu’une nuée le reçut et le déroba à leurs yeux. Quelques jours plus tard, à la Pentecôte, le Saint Esprit descendit et établit sa demeure dans les disciples et dans l’Assemblée. L’un d’entre eux, au chapitre 7, se présente à nous «plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel», voyant la gloire de Dieu «et Jésus debout à la droite de Dieu» (v 55). C’est un homme qui vit et qui marche par l’Esprit: ses yeux sont fixés sur Jésus; et il devient son témoin (v 50). Par là il provoque l’inimitié du monde, et le peuple le lapide: mais Etienne est si complètement au-dessus de cette haine sanguinaire dont il est l’objet, il est si plein de Christ qui est sa vie dans le ciel, qu’il vit déjà de la vie du ciel autant que s’il y avait pris place entièrement. Il dépense ses derniers moments ici-bas pour Christ, n’éprouvant pour lui-même ni anxiété ni crainte. Il est «livré à la mort pour l’amour de Jésus», et « la vie de Jésus» est manifestée dans son corps (2 Cor. 4:10). Par la puissance de cette vie, le vieil homme, avec ses passions et ses convoitises, est si complètement subjugué qu’il n’apparaît pas plus que s’il n’existait plus du tout.


    Beaucoup d’âmes sincères, sentant que la vieille nature doit être mise à sa place aux yeux de Dieu comme aux yeux des hommes, cherchent à la brider et à la dompter par leur propre force. De longues vies s’écoulent ainsi. On prie peut-être: on mène deuil sur une nature qui tourmente et brise le coeur, cherchant avec ardeur, mais en vain, à mettre un frein à son activité: mais on n’a pas saisi la seule puissance capable de la dominer. Comme quelqu’un l’a dit: «La chair veut être l’objet d’une certaine considération; elle n’aime pas à être traitée comme vile et incapable d’aucun bien, elle se refuse à être exclue et condamnée à l’impuissance, non par des efforts pour la subjuguer qui lui rendent toute son importance, mais par une oeuvre qui l’a abandonnée à sa propre impuissance et qui a prononcé sur elle qui ne sait que pécher, une sentence absolue de mort et de condamnation». Si la chair agit, elle ne fait jamais que le mal; sa place est dans la mort — non pas d’être améliorée. Nous avons à la fois le droit et le pouvoir de la «tenir» pour telle, parce que Christ est mort et que nous vivons en Lui de sa vie de résurrection; « Lui-même est devenu notre vie» (Rom. 6; 8:12-14; Gal. 5; Phil. 3). L’âme doit plutôt se détourner de la contemplation de cette chose haïssable, la chair, et fixer son regard sur Christ; et l’office du Saint Esprit est de nous garder ainsi en communion avec Lui, occupant nos pensées de Jésus et remplissant nos coeurs de sa Personne. Là où il n’est pas contristé, les intérêts, les préoccupations, les pensées et les desseins du chrétien deviennent ceux de Christ, qui est sa vie; et l’effet de la grâce versée dans le coeur par l’Esprit, est que la chair subjuguée est tenue à sa place, tenue pour rien; ses convoitises et ses désirs sont réprimés, ils sont pratiquement mortifiés, et l’âme en paix et heureuse vit et marche pratiquement par l’Esprit; les membres sont mortifiés, non par des efforts propres, mais par la puissance des choses qui sont en haut où le Christ est assis à la droite de Dieu (Col. 3). «Par l’Esprit» nous faisons mourir «les actions du corps» (Rom. 8:13); et au lieu de n’être jamais occupé que du combat entre les deux natures, la chair convoitant «contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair», le chrétien marche par l’Esprit, n’accomplissant en aucune façon les convoitises de la chair (Gal. 5; Phil. 3). Les tristes «oeuvres de la chair» sont remplacées par le fruit de l’Esprit: «l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance», résultats naturels de la vie de Christ, contre lesquels il n’y a pas de loi.


    «Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit» (Gal. 5:25); cette exhortation est fondée sur le fait que l’Esprit est notre vie en nous liant à Christ. «Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises» (Gal. 5:24). La chair est crucifiée et la foi agit en vertu de cette délivrance et de ce privilège merveilleux, nous faisant «marcher par l’Esprit» qui est la puissance de cette vie éternelle.
    Que le Seigneur accorde aux siens de comprendre ces choses et de les pratiquer pour l’amour de son Nom!

    6. 6 CHAPITRE 6 — «Dans la lumière» — Confession

    Il nous reste maintenant à voir quelles sont, pour l’homme nouveau, la sphère et la mesure de sa marche; Dieu veuille que nous le saisissions.
    Le jugement qui frappa sur la croix le Bien-aimé du Père, déchira le voile qui cachait Dieu et tenait le pécheur loin de Lui. Le même coup, qui manifestait et exprimait en même temps l’amour et la justice de Dieu, ôta pour toujours les péchés et l’état de péché qui excluait l’homme de la présence de Dieu: dès lors le croyant, ayant la vie éternelle en Christ, se trouve introduit devant Dieu dans la lumière!


    La sphère de la marche du chrétien est donc la présence de Dieu dans la lumière; Dieu l’a lavé et l’a réengendré pour cette sphère, et maintenant la mesure de sa marche est ce qui convient à la lumière, au-dedans du voile. Tout ce qui n’est pas en accord avec la présence de Dieu dans la lumière est jugé comme étant «du vieil homme». «L’homme nouveau» jouit ainsi en liberté de la communion avec Dieu. II était «autrefois ténèbres»; maintenant il est «lumière dans le Seigneur», et Dieu l’exhorte à «marcher comme un enfant de lumière». La lumière manifeste tout ce qui n’est pas de Dieu dans ses voies.
    Quelle merveilleuse position que celle du chrétien! Quel bonheur pour l’homme nouveau que Dieu l’ait faite aussi élevée! — Appelée à vivre en communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ, comment cette communion pourrait-elle exister autrement que dans la puissance de la vie éternelle? La communion est le privilège et la réalisation de la vie éternelle. Le chrétien ne peut pas vivre dans une autre sphère; il ne peut pas avoir une autre mesure. La vie qu’il possède en Christ, l’introduit en la présence de Dieu dans la lumière; cette lumière ne le juge pas comme si Dieu mettait en question son droit à s’y trouver, car plus la lumière est brillante, plus ce droit est clairement établi. Mais la lumière l’amène à se juger lui-même en tout ce qui ne s’accorde pas avec elle. Quand la chair est à l’oeuvre d’une manière ou d’une autre (même si l’action est purement intérieure), s’il y a la moindre chose au sujet de laquelle la conscience devrait être exercée, l’âme ne peut pas jouir de la communion avec Dieu, l’effet de la lumière étant de mettre la conscience en activité. Mais quand la conscience n’a rien sur elle qui ne soit déjà jugé dans la lumière, l’homme nouveau est en activité relativement à Dieu.


    L’existence de la vieille nature ne rend jamais la conscience mauvaise en la présence de Dieu; mais dès qu’elle entre en activité d’une manière ou d’une autre, la conscience devient souillée; l’âme sent qu’un nuage intercepte la lumière et elle perd la jouissance de la communion.


    Dans cet état toutefois, elle rencontre encore les soins de Dieu; il a pourvu à ce qu’exigeait ce qui est rendu manifeste en sa présence lorsque nous avons failli dans notre marche comme chrétiens; elle rencontre l’intercession de Christ qui fait fléchir le cœur et l’amène au jugement de lui-même et à la confession de ses péchés.


    Comme un homme qui aurait sali et déchiré ses vêtements, se hâterait instinctivement, en entrant dans une salle bien éclairée, de réparer le désordre de sa toilette, ainsi l’âme, quand elle entre dans la lumière, découvre tout ce qui n’est pas en accord avec elle et qui fait tache, et se sent forcée de confesser la plus petite souillure; car «ce qui manifeste tout, c’est la lumière»; et Dieu «est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité» (1 Jean 1:9).


    Quand nous cédons, hélas! à la nature mauvaise, quand nous lui permettons d’apparaître sous la forme de «péchés», la conscience est souillée et troublée, l’Esprit contristé, et plus la conscience est délicate, plus l’âme est malheureuse. Mais comment ce travail du coeur et de la conscience devant Dieu au sujet du péché est-il produit? Par l’intercession de Christ qui a été en exercice pour moi. Ce n’est pas parce que je me suis repenti du péché et que je me suis jugé moi-même, que Christ a intercédé pour moi, mais parce que j’ai péché et qu’il fallait que mon coeur soit amené à s’humilier devant le Seigneur à cause du péché. Une personne vivante, le Seigneur Jésus, agit sur mon coeur et sur ma conscience par sa Parole et son Esprit, me fait sentir le péché, et fléchit mon coeur en l’amenant à la confession devant Celui qui « est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité». Il est écrit: «Si quelqu’un a péché,» — non pas: Si quelqu’un s’est repenti de son péché — «nous avons un avocat auprès du Père» (1 Jean 2:1). Il pardonne le péché et purifie le coeur; il délivre l’âme de la peine du péché et la ramène à la jouissance de la communion.


    La véritable confession est une oeuvre profonde et douloureuse dans l’âme. Elle n’a pas seulement affaire avec le péché du moment, mais avec la racine du mal qui, pour n’avoir pas été jugée, a produit le péché. Nous trouvons au chapitre 21 de l’évangile de Jean, un exemple de l’intercession de Christ et de la manière dont il agit en faveur de Pierre, qui avait besoin d’être amené à sentir son péché et à se connaître lui-même autrement qu’il ne l’avait fait jusqu’alors. Pierre avait «pleuré amèrement» sur son péché, le péché d’avoir renié Christ; mais les racines du mal n’étaient pas atteintes chez lui, et pouvaient se faire jour de nouveau. Le Seigneur s’occupe de lui et l’enseigne, ne lui reprochant pas son péché, et n’en faisant pas même mention: «M’aimes-tu plus que ne font ceux-ci?» As-tu toujours cette présomptueuse confiance en toi-même? Il s’était vanté que si tous abandonnaient leur Maître, lui, demeurerait fidèle (Matt. 26:33-35). Le Seigneur ne regarda pas aux effets, mais à la source du péché; il la découvrit et l’exposa devant le coeur et la conscience de Pierre. La racine du mal fut ainsi atteinte, jugée et détruite. Quel bonheur de savoir que le Seigneur, qui nous aime parfaitement, est beaucoup trop fidèle dans ses soins envers nous, pour nous épargner une leçon nécessaire. Il ne nous charge de rien, il ne nous impute rien, mais il ne laisse rien inaperçu. S’il permettait le péché ou ne s’en inquiétait pas, il ne serait pas amour, il ne serait pas Dieu. Le coeur l’adore en contemplant ses voies. Mais combien peu nous savons en profiter. Nous verrons un jour combien il a été fidèle dans ses soins pour nous, combien les âmes exercées qui ont prêté l’oreille à sa voix en ont retiré de profit, et quelle perte ont faite celles qui, insouciantes, ne l’ont pas écouté.


    Quelle position glorieuse, quelle vocation merveilleuse que celle du chrétien! Il marche par l’Esprit en dehors de tout ce qui est de la chair et du «moi», en Christ; il vit de la vie de Christ; sa sphère, sphère inaccessible aux souillures du péché et à l’esprit du monde, est la lumière de la présence de Dieu. Son coeur et son âme sont à découvert devant Dieu; car quel motif aurait-il de rien cacher à Dieu, si même il le pouvait? Dieu est sa ressource contre tout ce qui est mauvais au-dedans. La «lumière» est l’armure de son âme. Il apprend à être sévère pour lui-même et à rejeter tout ce qui n’est pas de Dieu; et marchant ainsi dans la joie d’une communion non interrompue avec Lui, il a la conscience de Lui plaire (comp. Héb. 11:5, 6; Jean 14:22-24). Il ne regarde pas au-dedans de lui, pour y chercher des fruits; il regarde en dehors de lui, en haut, vers Christ. Christ est toujours partout, devant ses yeux: Christ est sa vie. Les choses extérieures sont vues sous leur vrai jour. La chair est mise à découvert et jugée dans sa racine, alors même que ses fruits ne la trahissent pas; elle est connue pour ce qu’elle vaut et elle est rejetée comme le plus puissant obstacle à la joie de la communion avec Dieu. L’âme croît dans la présence de Dieu, non pas en se contemplant, elle et ses progrès, mais en étant tout entière tournée vers Christ, comme n’ayant pas encore atteint le but, mais courant vers lui, vers le prix de l’appel céleste de Dieu en Jésus Christ: elle est transformée en la même image de gloire en gloire par la puissance de l’Esprit (voyez Phil. 3; 2 Cor. 3:13).
    Bien-aimé lecteur chrétien, nous avons reçu de Dieu une vie qui nous lie au ciel maintenant, mais qui doit être manifestée ici-bas sur la terre, pendant que nous y sommes. Nous avons des membres à mortifier, car notre vie est cachée avec Christ en Dieu, et ce qui est sur la terre, ce sont seulement des «membres»; la «vie» est en haut (Col. 3). C’est une vie divine, formée en nous par le dépouillement de nous-mêmes, dans le reniement d’un moi dans lequel il n’y a point de bien et que nous ne reconnaissons plus. Les mouvements de cette vie et ses voies ne sont jamais que ce qui plait à Dieu et qu’il approuve. La vie de Jésus ici-bas fut une vie de dépendance parfaite, d’entière et continuelle obéissance; sa volonté était soumise à celle de son Père: «Que ta volonté soit faite et non la mienne». Il est notre vie; — «Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui» (1 Cor. 6:17). Ses paroles nous disent ce qu’il était quand il était ici-bas dans ce monde; il était ce qu’elles disaient (Jean 8:25). Nous vivons par elles; et ce sont elles qui nous forment et nous façonnent à son image. Quand nous ne sommes pas formés par elles, le courant de la vie divine est arrêté, et nous cessons de croître en Christ, et à son image.


    Que le Seigneur nous accorde d’avancer de jour en jour, croissant dans sa grâce et dans sa connaissance, afin que la vie qui est en nous remonte vers sa source dans la clarté de la face du Père, là où il est, jusqu’au jour où nous serons, corps, âme et esprit, rendus conformes à Christ, semblables à Lui, le voyant comme Il est, et étant pour toujours avec Lui (Phil. 3:20, 21; 1 Thess. 5:23, 24; 4:16-18; Jean 17:24; 1 Jean 3:2). Amen!
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:31

    L’HOMME INTÉRIEUR 

    Ps. 51:6, 7 ; Rom. 7:22, 23 

    Éph. 3:16, 17 ; 2 Cor. 4:16-18 

    Les différentes étapes du travail continuel et progressif de la grâce de Dieu en l’homme 
    Ps. 51:6-7 — L’état de pécheur, la nouvelle naissance, la repentance, la justification 
    Rom. 7 :22-23 — Le sceau du Saint Esprit et l’affranchissement 
    Éph. 3:16-17 — La marche par la puissance du Saint Esprit 
    2 Cor. 4:16-18 — Le renouvellement de jour en jour qui opère un poids éternel de gloire 

    ********** 

    Cantique : 
    De ta grâce salutaire 
    L’oeuvre s’accomplit en nous ; 
    Et nous sommes ton salaire, 
    O Jésus, céleste Époux. 

    L’homme intérieur. Nous comprenons tous cette expression. Chaque homme a son corps, dans ses activités visibles — l’homme extérieur, périssable. Mais ce corps agit selon les impulsions d’un être intérieur. Qu’on l’appelle le dedans, l’âme, ou, selon la très large acception de ce mot dans l’Écriture, le coeur, il y a un homme intérieur, immatériel. Pas seulement une âme vivante, comme en ont les animaux, mais une âme qui a été donnée par Dieu soufflant une respiration de vie dans les narines de l’homme formé de la poussière ; de sorte que cet homme est capable d’activités morales, plus encore, de relations avec Dieu. Mais qu’est-il advenu de ces relations ? 

    L’homme intérieur ! Avons-nous regardé quelquefois à l’intérieur de nous-mêmes ? Il y a la conscience, hélas ! — je dis hélas, parce que c’est par la désobéissance que cette faculté de connaître le bien et le mal a été acquise, et qu’elle met en évidence que nous sommes enclins au mal. Il est des choses qu’elle nous fait juger mauvaises, et d’autres dans lesquelles elle peut nous approuver. Mais cette conscience agit et parle dans la mesure où nous la laissons parler — et tout dans la vie courante tend à la faire taire (il y a un ennemi derrière cela). Et surtout elle ne peut nous éclairer que selon qu’elle l’est elle-même ; or elle juge ordinairement d’après des usages ou des règles établis par les hommes, et qui varient d’un pays à l’autre, d’une classe sociale à l’autre, d’une profession à l’autre. On parle volontiers d’agir selon sa conscience, mais c’est un instrument détérioré, et que l’ennemi de nos âmes sait très bien neutraliser, mais aussi fausser. Elle nous conduit finalement à nous estimer supérieur aux autres, ou, si nous faisons mal, à nous dire : Tu ne te conduis pas plus coupablement que celui-ci ou celui-là — d’autres font bien pis — tu n’as pas à te mettre en peine pour si peu, etc. En réalité l’homme intérieur est, pour tous les enfants d’Adam, une énigme complexe que l’on redoute d’avoir à examiner, même si on conserve l’habitude surannée d’un «examen de conscience». 

    Mais Dieu dans sa Parole vient nous dire ce qu’il en est. Le coeur humain, nous déclare-t-il, ce coeur inconnaissable pour vous, je le connais, je le sonde, moi seul, et voici comment je le trouve : trompeur et incurable (Jér. 17:9). Tant que Dieu est mis de côté, la lumière nous manque pour voir clair dans cet homme intérieur. Laissé à la pauvre et incertaine clarté de son esprit ou de celui de ses semblables, l’homme reste dans l’ignorance de sa propre nature morale. La pensée de Dieu l’effleure par moments, car il n’est pas possible que les questions concernant notre origine et notre destinée ne se posent pas, mais on les repousse, absorbé que l’on est par les affaires, la recherche d’un mieux-être, du plaisir, de la richesse, de la considération, d’une plus grande place dans le monde, — et la conscience s’endort peu à peu. Ou, si elle se réveille, on a vite fait de lui donner un somnifère. 

    Et pourtant «Dieu veut la vérité dans l’homme intérieur». Qui l’y apportera sinon Lui-même ? «Tu me feras comprendre la sagesse dans le secret de mon coeur». Dieu faisant pénétrer sa lumière, par un effet de sa grâce, je commence à voir peu à peu les choses comme Lui les voit, et tout change. Sa Parole est la vérité. Elle nous fait connaître ce que Dieu, dans sa sainteté, exige de l’homme, sa créature ; elle nous le montre ayant donné une loi à un peuple choisi, Israël, pour faire l’expérience décisive de ce qu’est cet homme ; et le saint livre est plein de récits qui illustrent le comportement incorrigiblement mauvais de cette créature déchue. Dieu atteint ainsi les consciences, par une puissance qui n’est pas la nôtre, une opération qui est celle de son Esprit. Il s’agit pour nous de recevoir «avec douceur», docilité, cette «parole implantée qui a la puissance de sauver nos âmes» (Jacq. 1:21). Il faut lui laisser son action. C’est ainsi que la sagesse — cette sagesse après laquelle les sages de ce monde prétendent courir, mais qui leur échappe toujours, même si la mort en suggère la rumeur (Job 28:21, 22) — est donnée à connaître dans le secret du coeur. 

    Ah ! ce n’est pas peu de chose. Ce que la lumière révèle porte un terrible choc au coeur naturel. Ce n’est pas avec un évangile superficiel que d’aussi graves questions se règlent, ni bercé par des chants agréables un instant à l’oreille que l’on descend au fond de son être, et pourtant il le faut pour être délivré. Je ne sais si beaucoup ici ont lu le poème intitulé «Le Repos», dans lequel un de nos conducteurs, H. Rossier, a relaté sous forme imagée les expériences d’une âme qui, après avoir refusé longtemps les appels du Berger, arrive enfin au vrai repos. Le moment décisif est celui-ci : «Alors quelqu’un me dit : Viens visiter ton coeur !». Et, comme avec une lampe qui l’accompagne dans un sombre escalier descendant en spirale vers un gouffre horrible, il voit ce qu’est l’homme, ce qu’il vaut devant Dieu. À chaque marche il croise des hommes masqués portant un écriteau à la place du cœur : «Adultère, parjure, égoïsme, orgueil, hypocrisie...», tout ce qui habite dans le coeur humain, en tendances traduites ou non en paroles ou en actions, sur quoi la conscience naturelle passerait facilement, et qu’en tout cas elle ne peut juger comme Dieu le juge. Le Fils de Dieu sur la terre, Jésus, pouvait parler de cet homme intérieur. Il lisait dans les coeurs (Jean 2:23-25). Quand, autour de lui, des gens se prévalaient d’observer les prescriptions extérieures de leurs traditions juives concernant le manger et le boire, il déclare : «...Tout ce qui est de dehors, entrant dans l’homme, ne peut pas le souiller, parce que cela n’entre pas dans son coeur, mais dans son ventre... Ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme... les mauvaises pensées, les adultères... Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme» (Marc 7:18-23). Voilà ce que dénonce impitoyablement la lumière divine. À nous de nous laisser pénétrer par elle, et, comme Élihu le dit à Job, de trouver notre droiture devant Dieu, c’est-à-dire reconnaître ce que nous sommes et le juger comme Lui. C’est un premier effet de la grâce salutaire. Laissés à nous-mêmes, nous ne ferions pas même ce premier pas. Mais notre responsabilité est d’écouter quand Dieu, dans sa bonté qui nous pousse à la repentance, nous invite à faire ce pas décisif. 

    Accepter ce que Dieu dit, le croire. «La foi est de ce qu’on entend». Dieu sait de quelle manière il aura parlé à chacun des fils des hommes, et, en tout cas, dans nos pays extérieurement christianisés l’évangile a plus ou moins été entendu de la plupart. L’affaire est de l’avoir reçu. Et, redisons-le, ce n’est pas une petite affaire. Quand Dieu, ayant parlé une fois, deux fois, on y prend enfin garde, cela n’est pas dès l’abord agréable. La grâce vient à nous inséparable de la vérité, et elle nous le fait éprouver. Certes, l’évangile est libérateur, il est la bonne, la merveilleuse bonne nouvelle, mais il ne peut être tel que pour des gens qui se sont vus esclaves et se sentent perdus ; le salut n’a aucun intérêt pour qui ne se sait pas en danger. Aussi l’évangile commence-t-il par alarmer la conscience : il parle de la colère de Dieu «révélée du ciel contre toute impiété des hommes qui possèdent la vérité tout en vivant dans l’iniquité» (Rom. 1:18). Il met à nu la condition morale du pécheur (Rom. 3). Se tournant vers moi il me dit : «Tu es cet homme !» (2 Sam. 12:7). Bienheureux qui répond en vérité : Oui, «j’ai péché contre toi !» (2 Sam. 12:13 ; Ps. 51:7). Mais combien, ou restent sourds, ou prétendent accomplir la loi de Dieu et acquérir le salut, mentant à eux-mêmes et peut-être aux autres, mais ne pouvant abuser Dieu. Plus nombreux encore sont ceux qui repoussent, railleurs et irrités, le message salutaire : Tout cela est démodé ! Les uns et les autres restent avec leur vieil homme intérieur, leur destinée ne peut être que «mourir dans leurs péchés», et «après cela le jugement». Et que dire à ceux qui voudraient se contenter de l’évangile mutilé, débarrassé de l’aiguillon du péché (on n’en parle plus, ou si peu !), cet évangile «qui n’en est pas un autre», si largement prêché de nos jours, et reçu avec tant de légèreté ? Des sentiments sont éveillés sans que la conscience soit atteinte, les grains tombent sur le roc, germent rapidement dans un semblant de terre, une joie, trop bruyante pour durer, fait chanter le vieil homme... et le soleil vient brûler les grains à peine levés ! Rien ne reste qu’une apparence de vie. La foi ne s’y mêlait pas ! 

    Quel contraste avec une âme chez laquelle la lumière et la vie apportées par l’Esprit de Dieu ont mis à découvert les ténèbres et la mort, et qui dès lors reconnaît ce qu’elle est, mais en même temps apprend ce que Dieu est ! Voilà que se forme peu à peu un homme nouveau, un nouvel «homme intérieur», par une nouvelle naissance plus mystérieuse encore que notre naissance charnelle. «II vous faut être nés de nouveau», dit Jésus à Nicodème. Ce n’est pas là améliorer, ni réjouir l’homme intérieur ancien — il est au contraire condamné sans appel. Et où cette condamnation définitive a-t-elle été prononcée ? Lorsqu’il a lui-même consommé le plus grand de ses crimes : Dieu venu en grâce vers les hommes a été rejeté, le Fils de Dieu a été crucifié par nos mains iniques. Mais dans ce qui était le témoignage suprême de l’inimitié de «la pensée de la chair», Dieu a manifesté et glorifié son amour à Lui en faisant de son Fils la propitiation pour nos péchés. C’est sur la base de cette oeuvre accomplie une fois pour toutes que s’effectue, dans l’âme de quiconque croit, l’oeuvre de la grâce salutaire. 

    Au point de départ, donc, la nouvelle naissance. Cette grâce va conduire pas à pas ce croyant, possesseur d’un homme intérieur nouveau, avec des pensées entièrement changées quant à Dieu comme quant à lui-même, «converti», et par là «repentant envers Dieu», dans «la foi en notre Seigneur Jésus Christ» (cf. Jér. 31:18, 19 ; Actes 20:21). Ce n’est pas le vieil homme qui se repent. On enseigne quelquefois qu’il faut se repentir et ensuite croire. Mais ce n’est pas possible, le vieil homme ne le peut ni ne le veut. Il peut avoir à souffrir les pires conséquences de son péché, mais ce n’est pas là se repentir. Le fils prodigue mourait de faim, résultat de sa folie, sans être pour cela converti ni repenti. Mais «revenu à lui-même», il voit son état, se juge, se lève : «Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi». La conviction de péché accompagne la repentance, elle en est le fait même. «La tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret» (2 Cor. 7:10) : l’homme intérieur nouveau, cet homme qui écoute la parole de Dieu, est amené par cette porte étroite à la jouissance du salut par grâce et de l’amour du Père. Alors c’est la joie vraie et durable, celle du ciel et de la terre, la joie du festin dans la maison paternelle. 

    Peut-être y a-t-il ici des âmes nées de nouveau mais qui n’en ont pas conscience et en sont à se lamenter, disant : Comment le poids de tous ces péchés que j’ai commis peut-il être ôté ? On leur présente le Sauveur, le Fils unique que Dieu a donné afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. — Oui, c’est vrai, répondent-elles, c’est vrai d’une manière générale, cela soulage d’y penser, mais, voyez-vous, ce n’est pas pour moi ; je suis un tel pécheur, je ne puis être pardonné ! — Mais il y a l’amour de Dieu qui attend le pécheur, qui le cherche, qui l’accueille ; vous connaissez les paraboles de Luc 15 ? — Oui, mais ce n’est pas pour moi, je ne trouve pas en moi l’amour pour Dieu ; je sais bien que Dieu a eu pitié de pécheurs tels que moi, mais je ne me suis pas assez repenti, et pas de la bonne repentance. — Mais vous croyez en Jésus mort sur la croix pour vous ? — Oui, bien sûr. — Alors réjouissez-vous, vos péchés sont ôtés ! — Non, ce n’est pas pour moi, mais pour de meilleurs que moi... Et on tourne et retourne les mêmes objections. 

    Ah ! que la grâce salutaire accomplisse l’oeuvre en vous, chers amis ! Ne cherchez pas en vous d’autre certitude que celle-ci : vous ne pouvez absolument pas effacer ni atténuer vos péchés. Impossible de vous sauver : mais ce qui est impossible aux hommes est possible pour Dieu. Il vous dit : Crois seulement ! Le Seigneur Jésus a tout accompli. Dieu a trouvé une propitiation, et justifie l’impie. Tel est l’amour de Dieu : «non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils pour être la propitiation pour nos péchés» (1 Jean 4:10). Voilà ce que dit la même Parole qui vous a convaincu d’être un pécheur ; laissez-la vous convaincre que vous avez été lavé, sanctifié, justifié au nom du Seigneur Jésus et par l’Esprit de notre Dieu (1 Cor. 6:11). Le même Esprit qui vous a éclairé sur votre état de perdition et qui opère en vous la repentance, vient témoigner que vous êtes justifié : «Ayant été justifiés sur le principe de la foi [du fait que nous croyons] nous avons la paix avec Dieu» (Rom. 5:1). Cet Esprit habite désormais l’âme croyante. Il opérait jusque-là en elle, maintenant il en prend possession, la scelle, lui fait dire «Abba, Père», lui donne les arrhes de son bonheur futur. Elle peut «se glorifier» dans l’espérance de la gloire de Dieu, dans les tribulations présentes, en Dieu lui-même (Rom. 5:1-11) : nous ne méditerons jamais trop ces onze premiers versets du chapitre 5 des Romains, et ne serons jamais trop occupés de Celui qui, nous ayant réconciliés avec Dieu par son sang, nous assure le salut éternel par sa vie triomphante. 

    Nous avons «été scellés du Saint Esprit... pour le jour de la rédemption» (Éph. 4:30), le jour qui préludera à la manifestation de Christ en gloire, et où il apparaîtra à salut à ceux qui l’attendent, les sauvant effectivement de la colère, les prenant auprès de lui pour toujours. Qu’un croyant meure, serait-ce à l’instant de sa conversion comme le brigand, il s’endort dans le Seigneur, jouit du repos auprès de lui en attendant la gloire. Qu’il soit laissé sur la terre le temps d’une existence plus ou moins longue, c’est pour y attendre, dans un corps non encore délivré quoique racheté, le Seigneur qui transformera ce corps d’abaissement en la conformité du sien glorieux (Phil. 3:21). Les tribulations rencontrées sont propres à revivifier l’espérance, et la part éternelle du croyant en Christ est assurée parce que Lui vit, le même qui est mort pour nous et par la vie duquel nous serons «sauvés» quand il engloutira la mort en victoire. 

    Mais ce séjour ici-bas comporte des exercices nouveaux, ceux du nouvel homme, nécessaires pour la vie chrétienne ici-bas, sa «marche», qui doit être un progrès continuel dans la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ. Pourquoi ces exercices, expériences souvent si douloureuses ? Parce que ce corps, bien que racheté, continue à abriter aussi, jusqu’à la mort ou à la venue du Seigneur, le vieil homme, ce terrible hôte que la Parole appelle la chair, auquel est attaché le péché, en lutte constante avec le Saint Esprit, habitant du même corps. 
    Il s’agit donc de vivre dans un monde de péché, où le péché nous assaille du dehors, et d’y vivre en ayant le péché en nous, impossible à déloger, une racine qui ne sera extirpée que quand ce corps prendra fin. Les péchés sont pardonnés, mais cette «chair» est toujours prête à en commettre d’autres. L’homme intérieur nouveau, dont l’entendement est renouvelé, souffre et gémit. Lui qui prend plaisir à la loi de Dieu trouve à ses côtés le vieil homme intérieur hérité d’Adam, assujetti à une loi de péché. Jamais le vieil homme ne trouvera son plaisir en la loi de Dieu : elle le condamne. Et le nouveau ne peut rien contre cette puissance du mal. Emparez-vous bien de cette découverte, chers amis. Non seulement j’apprends que le péché habite en moi, mais que ma vieille nature ne fait qu’un avec lui, c’est «le péché dans la chair», «le mal avec moi» (Rom. 7:21). Je ne puis me libérer moi-même de cette puissance mauvaise. Tant que nous parlons de nous-mêmes et regardons à nous-mêmes, cherchant en nous le moyen de nous délivrer de cette puissance du péché, nous le trouverons toujours plus fort que nous. Le nouvel homme, l’homme intérieur né de Dieu, a de la connaissance, de bons désirs, de bonnes pensées pour servir Dieu, mais il lui manque une chose, la puissance. Il n’en a aucune, et il n’en trouve point chez son semblable. II entre en lutte avec la vieille nature, et il est vaincu. II lui faut une autre puissance. «Qui me délivrera de ce corps de mort ?» 

    De la grâce salutaire l’oeuvre s’accomplit en nous. L’âme est amenée à saisir que, du moment qu’il n’y a aucune force en elle, il n’est qu’une ressource : Dieu lui-même, tout comme il n’y en avait pas d’autre pour la rémission des péchés. Dans l’extrémité où elle se trouve réduite, sa foi apprend qu’il y a une «loi», une force capable de nous affranchir de la loi du péché et de la mort ; mieux, qu’elle «m’a affranchi», c’est une chose faite. II s’agit de croire, comme j’ai cru à l’œuvre de Christ pour ôter la culpabilité de mes péchés. Ce qui était impossible à la chair, Dieu l’a fait : il «a condamné le péché dans la chair», en la personne de Celui qui, sans péché, s’est volontairement placé pour nous sous cette condamnation. L’Esprit de vie qui est dans le Christ Jésus a la puissance, et lui seul, de nous faire réaliser cette libération d’un ennemi vaincu. C’est Lui qui se charge de la lutte contre la chair qui «convoite» contre Lui. Quand nous avons compris, par la Parole, que tout a pris fin pour nous, devant Dieu, à la croix de Christ, qu’Il est non seulement mort pour expier nos péchés mais qu’Il a été traité, sur cette croix, comme le péché même, ce péché dont nous ne pouvions nous débarrasser, nos chaînes tombent, brisées. Christ est mort pour nous, mais Il nous a fait mourir avec Lui, et donc aussi ressusciter avec Lui. Dieu nous voit en Lui ; ce que nous étions dans la chair est maintenant dans la mort à jamais. C’est le principe de l’affranchissement : notre affaire est de tenir la chair où Dieu l’a mise, dans la mort. 

    Laissons l’Esprit vainqueur conduire le nouvel homme, lui communiquant à mesure la force nécessaire pour marcher. Il a trouvé, cet homme intérieur nouveau, ce dont il manquait entièrement. Le passage d’Éph. 3:16 que nous avons lu est à cet égard d’un très grand prix. L’apôtre, pénétré de reconnaissance envers le Père de notre Seigneur Jésus Christ qui met à la disposition de ses enfants «les richesses de sa gloire», prie pour eux : Ils ont besoin de prendre courage et d’avoir comme Paul hardiesse et confiance par la foi dans le Christ Jésus notre Seigneur. Il leur a écrit comme à des gens qui ont «appris le Christ», ont dépouillé le vieil homme et sont renouvelés dans l’esprit de leur entendement, ayant «revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité» (Éph. 4:20-24). Il ne prie donc pas pour leur conversion, ni pour leur scellement, ni pour leur affranchissement (ibid. 13, 14). Il demande qu’ils soient «fortifiés en puissance par son Esprit, quant à l’homme intérieur», afin qu’ils croissent en connaissance, Christ habitant dans leur coeur, jusqu’à être remplis selon toute la plénitude de Dieu. Jouir dès maintenant du lot de «tous les saints», progresser dans la connaissance, s’enraciner dans l’amour, entrer dans l’infini de tout ce qui appartient à Dieu, largeur, longueur, profondeur, hauteur, tout le champ immense ouvert à la foi et à la connaissance de l’amour qui surpasse toute connaissance, — c’est pour tout cela que nous fortifie le même Esprit qui a produit la nouvelle naissance, qui nous scelle comme sauvés par la grâce et la foi en l’oeuvre de Christ, qui assure notre affranchissement de la loi du péché et de la mort, le même Esprit, dans la puissance de la vie. 

    Il est là pour nous reprendre lorsque nous l’attristons, et pour nous attrister nous-mêmes de la tristesse à salut, nous amener à nous repentir pour être restaurés. Que ferions-nous sans Lui quand nous avons manqué ? Il nous est enjoint, en Colossiens 3, de mortifier nos membres qui sont sur la terre, nos membres moraux. Comment le pourrions-nous ? Le nouvel homme n’est pas capable de le faire par lui-même, et quant au vieil homme, c’est lui qu’il faut tenir dans la mort ! Mais l’Esprit est là qui nous vient en aide dans notre infirmité. Il est l’Esprit de Christ, pour développer Christ en nous. Il est la puissance même de la vie de Christ. 

    Ces choses peuvent paraître abstraites et difficiles à comprendre. En fait elles sont aussi simples que possible, mais pour la foi. Arrêter les regards d’un oeil simple en dehors de nous-mêmes, sur Celui qui a tout accompli, nous remettre à la puissance de l’Esprit, cela comporte l’application de la mort à notre vieil homme. Dieu en a fini avec lui à la croix de Christ, c’est un fait et il nous appartient de le croire et de vivre en conséquence. L’apôtre Paul en parle abondamment, par expérience personnelle, dans la 2° épître aux Corinthiens. Après avoir présenté l’évangile de la gloire au chapitre 3 et au début du chapitre 4, il présente, en liaison étroite, l’évangile qui est celui de la mort à nous-mêmes. II pouvait dire qu’il portait dans son corps chaque jour la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus fût magnifiée dans son corps. Il réalisait ainsi cette «excellence de la puissance» de Dieu et non pas de lui, placée dans un faible vase de terre — la chair mortelle de l’apôtre. N’était-ce pas, pour lui, être «fortifié en puissance» quant à l’homme intérieur, et croître toujours plus dans la connaissance de toutes les grandeurs de Dieu et de l’amour de Christ, jusqu’à la plénitude de Dieu ? Qui pouvait dire plus que lui : «Or à celui qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous, à lui gloire dans l’assemblée dans le christ Jésus» (Éph. 3:20, 21), et ailleurs : «Je puis toutes choses en celui qui me fortifie» (Phil. 4:13) ? 

    Qu’importe alors que l’homme extérieur dépérisse ? Ce dépérissement du corps est le fait normal pour tous les hommes depuis la chute, mais pour le chrétien il prend un sens nouveau. Son corps est racheté, il sera transformé à la ressemblance de celui de Christ ; en attendant, Dieu, qui y fait sa demeure par son Esprit l’emploie, en use à sa propre gloire, et la gloire du chrétien est d’obéir comme il en fut pour Christ. La chair mortelle dépérit après avoir servi au conseil de Dieu dans un monde ennemi de Dieu. Mais l’homme intérieur, lui, est appelé à être renouvelé en contrepartie. Loin d’être une vie de facilité, dans la considération et l’estime du monde, la vie de l’enfant de Dieu fidèle est semée de tribulations, de souffrances inconnues du mondain, sans même parler de persécutions. Paul était «dans les travaux surabondamment, sous les coups excessivement, dans les prisons surabondamment», comme résultat de la consécration de toute sa vie au service du Maître qui l’avait appelé et saisi. Il aurait eu bien des motifs de se lasser. Mais avec quel accent de victoire il s’écrie : «C’est pourquoi nous ne nous lassons point ; mais si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour». Renouvelé, l’homme intérieur puise des forces nouvelles à leur source inépuisable, il est comme recréé à nouveau chaque jour, par la puissance de l’Esprit qui fait vivre Jésus en lui. La vie de Jésus dans notre corps mortel, cette maison terrestre qui n’est qu’une tente destructible, pensons-nous assez à ce que cela a de merveilleux ? Faisons-nous l’expérience magnifique de ce renouvellement journalier de la force au sein de la faiblesse et de la souffrance ? Les fidèles d’autrefois en parlaient déjà (Ps. 62:11 ; És. 40:30, 31). Combien plus le devrions-nous, nous qui avons les arrhes de l’Esprit ! Cet homme intérieur renouvelé de jour en jour voit avec d’autant moins de regret dépérir son enveloppe extérieure que sa foi salue la gloire à venir et jouit déjà de précieuses prémices. Et si la tribulation est là, elle opère, en mesure surabondante, un poids éternel de cette gloire... Le regard détourné des choses qui se voient pour s’arrêter sur les choses invisibles qui sont éternelles, il attend du ciel comme Sauveur Celui qui, une fois la tente détruite, le revêtira du domicile glorieux, l’édifice déjà préparé pour lui, la maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. Tout ce qui est mortel aura été absorbé par la vie. Tel sera le terme de ce déploiement progressif de la grâce salutaire dont l’oeuvre s’accomplit en nous. Qu’elle «multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu» ! (2 Cor. 4:15).
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:32

    LES ANGES 

    Les sous-titres et le plan ont été ajoutés par Bibliquest ; ME 1937 p. 49, 63, 199, 223, 249. 

    Table des matières : 
    1 Des créatures autres que l’homme 
    2 Les bons anges 
    2.1 le nombre des anges — le groupe qu’ils constituent 
    2.2 ordres ou catégories d’anges 
    2.3 le service des anges dans l’Ancien Testament 
    2.4 le service des anges dans le Nouveau Testament 
    2.5 ce qui intéresse les anges 
    2.6 culte des anges ? 
    2.7 L’Ange de l’Éternel 
    3 Les mauvais Anges 
    3.1 leur chute 
    3.2 leur avenir 
    3.3 leur chef — Satan — sa chute 
    3.4 leur activité 
    3.5 leur domination sur les hommes 
    3.6 l’oeuvre de Dieu prévalant sur celle de Satan 
    3.7 l’activité de Satan au temps du Seigneur 
    3.8 Satan agit encore — le chef de ce monde 
    3.9 les chrétiens et l’activité de Satan — comment échapper ou vaincre 
    3.10 l’activité de Satan dans la période post-chrétienne 


    1. 1 Des créatures autres que l’homme 
    L’homme n’est pas la seule créature intelligente qui soit sortie des mains de Dieu. La Bible nous parle d’une multitude innombrable d’êtres qui peuplent les cieux et qui ont aussi leurs offices sur la terre. Ce sont les anges que l’Écriture mentionne si fréquemment. Voyons ce qu’elle nous enseigne à leur sujet. 

    1. 1.1 Quelques caractéristiques 
    Le mot «ange» signifie «messager». Ce nom est donné à ces êtres célestes, parce que Dieu s’est servi souvent d’eux pour apporter de sa part des messages aux hommes. Mais quelle est leur nature ? Ce sont des esprits, nous dit l’Écriture : «Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs ?» lisons-nous dans l’épître aux Hébreux 1:14. Administrateurs, veut dire qu’ils remplissent certaines fonctions de la part de Dieu. Pour cela ils sont doués d’intelligence, de sagesse et de puissance. Le psalmiste s’adressant à eux, dit : «Bénissez l’Éternel, vous, ses anges puissants en force, qui exécutez sa parole» (Ps. 103:20). Ils sont revêtus de sainteté ; le Seigneur les appelle «les saints anges» (Luc 9:26) ; ils sont immortels ; Jésus dit d’eux qu’ils ne peuvent mourir (Luc 20:36). 

    2. 1.2 Apparence des anges 
    Étant des esprits, ils sont invisibles à nos regards, bien que nous entourant et s’occupant de nous. Mais quand Dieu les emploie pour porter un message à des hommes, ils apparaissent comme ayant un corps. Ainsi un ange de Dieu est envoyé à Corneille, et quand celui-ci raconte la visite du messager divin, il dit : «Un homme se tint devant moi dans un vêtement éclatant» (Actes 10:30). Dans le récit de la résurrection du Seigneur, nous voyons aussi que deux anges (Jean 20:12), semblables à des hommes en vêtements éclatants de lumière (Luc 24:4), viennent annoncer à Marie de Magdala et à d’autres femmes que le Seigneur était ressuscité. Et on trouve bien d’autres exemples dans la Parole. Les anges peuvent aussi apparaître en flammes de feu, soit pour protéger les serviteurs de Dieu, comme dans le cas d’Élisée (2 Rois 6:17 ; voir aussi 2:11 ; comp. Ps. 68:17), soit pour exercer le jugement «Le Seigneur Jésus sera révélé du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu, exerçant la vengeance contre les méchants» (2 Thess. 1:7, 8). 

    3. 1.3 Créés avant la terre 
    L’Écriture nous apprend que les anges sont au nombre des choses créées par le Seigneur Jésus qui est ainsi au-dessus du plus grand et du plus puissant d’entre eux. «Par Lui ont été créées toutes choses, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles» (Col. 1:16). Les anges font partie de ces choses invisibles qui sont dans les cieux. Mais quand est-ce qu’ils ont été créés ? C’est avant que la terre ait été établie pour être la demeure de l’homme, car l’Éternel dit à Job : «Où étais-tu quand j’ai fondé la terre... quand les étoiles du matin chantaient ensemble et que tous les fils de Dieu éclataient de joie ?» (Job 38:4, 7). Ainsi ils contemplaient et admiraient les oeuvres de Dieu. Combien tout ce que Dieu nous révèle est beau et grand ! L’esprit de l’homme et tout son génie n’auraient pu nous faire voir une scène semblable : les cieux peuplés de créature immortelles se réjouissant dans les oeuvres magnifiques de Dieu. Ce verset nous apprend aussi que les anges sont «fils de Dieu» (comp. Job 1:6). Ils le sont parce que Dieu les a créés. C’est comme Créateur que Dieu est appelé «Père de tous» (Éph. 4:6). Mais nous, quand nous croyons au Seigneur Jésus, nous devenons enfants et fils de Dieu, comme nés de Dieu par son Esprit (Jean 1:12, 13 ; Gal. 4:6-7). C’est une grâce qui nous place bien plus près de Dieu que les anges même. 

    2. 2 Les bons anges 
    Ainsi que l’homme, les anges ont été soumis à l’épreuve de l’obéissance. Tous n’y ont pas persévéré. Il y en a qui ont péché (2 Pierre 2:4 ; Jude 6), nous parlerons plus tard de ces derniers. 
    Ceux qui sont restés fidèles sont appelés «les anges élus» (1 Tim. 5:21). 

    1. 2.1 le nombre des anges — le groupe qu’ils constituent 
    Le nombre des anges est incalculable. Jean, ravi dans le ciel, les voit autour du trône proclamant les louanges de l’Agneau immolé, du Seigneur Jésus qui a souffert et qui est mort pour nous sauver, et «leur nombre», dit-il, «était des myriades de myriades et des milliers de milliers» (Apoc. 5:11). Daniel, dans une vision, contemple l’Ancien des jours, le Dieu éternel, assis sur son trône de flammes de feu et dont les roues sont un feu brûlant ; c’est un trône de jugement, et «mille milliers le servaient, et des myriades de myriades se tenaient devant lui» (Daniel 7:9-10). «Vous êtes venus», dit l’apôtre aux chrétiens hébreux, «aux myriades d’anges, l’assemblée universelle» (Héb. 12:22). Nous ne voyons pas de nos yeux cette vaste assemblée des être invisibles ; un jour viendra où nous la contemplerons ; c’est quand nous-mêmes nous serons dans le ciel, avec Jésus, entourés de cette sainte multitude dont nous connaîtrons les différent ordres et les attributions. Elle est nommée «l’armée des cieux», comme nous lisons en Luc 2:13, et aussi 1 Rois 22:19 ; 2 Chron. 18:18 et Néh. 9:6. Mais parfois aussi l’ensemble des astres qui brillent au firmament est appelé «l’armée des cieux» (Deut. 4:19 ; 2 Rois 17:16). 

    2. 2.2 ordres ou catégories d’anges — séraphins, chérubins — Michel et Gabriel 
    Plusieurs passages nous parlent des anges comme partagés en différents ordres : les trône, les seigneuries, les principautés, les autorités (Col. 1:16 ; Éph. 3:10), ayant sans doute des attributions différentes et divers degrés de puissance et d’honneur. En Ésaïe, nous voyons les séraphins qui célèbrent la sainteté de l’Éternel des armées (Ésaïe 6:2, 3), et en plusieurs passages, il est question des chérubins qui sont les exécuteurs des jugements de Dieu. Après avoir chassé l’homme pécheur du jardin d’Eden, l’Éternel plaça des chérubins pour garder le chemin de l’arbre de vie, afin que l’homme n’en approchât point (Gen. 3:24). Deux anges sont nommés dans l’Écriture. L’un est Micaël ou Michel qui est appelé l’archange ou chef des anges (Jude 9). La signification glorieuse de son nom est : «Qui est semblable à Dieu ?» Il est présenté comme le défenseur du peuple juif. Dans Daniel, il est appelé un des premiers chefs et combat contre le roi de Perse en faveur des Juifs (Daniel 10:13, 21 ; 12:1), et dans l’Apocalypse, nous le voyons à la tête de ses anges combattre dans le ciel contre Satan et ses anges (Apoc. 12:7). Le second ange dont le nom nous est donné est Gabriel, c’est-à-dire «homme de Dieu». C’est lui que Dieu envoya à Zacharie pour lui annoncer la naissance de son fils Jean, qui devait être le précurseur du Seigneur, et à Marie pour lui dire qu’elle serait la mère du Sauveur (Luc 1:19, 26). Il fut aussi envoyé à Daniel pour lui révéler qu’au bout d’un temps déterminé, le Messie, le Christ paraîtrait (Daniel 9:21, 25), et pour lui faire connaître la fin d’un roi impie et persécuteur qui doit s’élever au dernier jour (Daniel 8:16, 24, 25). Dans ces divers cas, l’ange Gabriel était un messager de bonnes nouvelles. 

    3. 2.3 le service des anges dans l’Ancien Testament 
    La demeure des anges est le ciel. Là ils se tiennent devant Dieu ; ils le célèbrent, l’adorent et sont toujours prêts à obéir aux ordres qu’Il leur donne. Mais comme nous l’avons vu, ils ne restent pas toujours dans le ciel. Dieu les envoie sur la terre dont ils ont contemplé avec joie la formation, et ils sont employés de diverses manières en rapport avec les hommes, ces créatures qui sont d’une manière si spéciale les objets des pensée de Dieu. On les voit fréquemment dans l’Ancien Testament porteurs de messages ou occupés à divers services. Ils viennent chez Abraham, puis vont sauver Lot de la destruction de Sodome. Et qui ne connaît pas la merveilleuse vision du pauvre Jacob s’enfuyant de la maison paternelle ? Des anges montent et descendent l’échelle dressée de la terre aux cieux, au sommet de laquelle se tient l’Éternel. Cela montrait à Jacob que Dieu avait soin de lui, et qu’il n’était pas seul dans son long voyage. Les anges s’occupaient de lui. Nous les voyons ensuite venir à sa rencontre lorsqu’il rentre en Canaan, comme pour saluer son retour (Gen. 28:12-17 ; 32:1, 2). C’est un ange qui vient fortifier le prophète Élie, lorsque tout découragé, il demande à l’Éternel de prendre son âme (1 Rois 19:4-8). Ce sont des anges qui l’emportent aux cieux, et des anges nombreux, invisibles à d’autres qu’au prophète, entourent Élisée pour le protéger (2 Rois 2:11 ; 6:17). Comme nous l’avons vu, un ange est envoyé à Daniel, et ce sont des anges qui parlent au prophète Zacharie et lui révèlent les mystères de Dieu. 

    4. 2.4 le service des anges dans le Nouveau Testament 
    Le Nouveau Testament nous apprend aussi bien des choses intéressantes sur les anges et leur service, surtout à l’égard du Seigneur Jésus. Nous avons déjà rappelé les deux visites de l’ange Gabriel à Zacharie et à Marie. Un ange apparaît plusieurs fois en songe à Joseph, l’époux de Marie afin de lui dire ce qu’il a à faire pour le petit enfant Jésus. Et ensuite quelle scène merveilleuse nous voyons dans les champs de Bethléhem. Un ange du Seigneur vient annoncer aux bergers la naissance du Sauveur, et aussitôt une multitude de l’armée céleste se trouve là et célèbre les louanges de Dieu qui a envoyé, avec son Fils, la paix et la bénédiction sur la terre. Quand Dieu introduit ainsi dans le monde son Fils, il dit : «Que tous les anges de Dieu lui rendent hommage» (Héb. 1:6). Le Fils de Dieu est descendu du ciel et est devenu un homme, voilant ainsi sa gloire, mais il n’en reste pas moins l’objet de l’adoration et du service des anges. En effet, ils le servent dans le désert où il est tenté (Marc 1:13), et quand il souffre en Gethsémané, un ange du ciel vient pour le fortifier (Luc 22:43). N’est-ce pas à la fois mystérieux et touchant de voir Jésus soutenu par un ange dans sa souffrance ? C’est qu’il était vraiment un homme, et, comme tel, il pouvait être abattu par la douleur et avoir besoin de secours. Mais c’est volontairement et en vue de nous qu’il souffrait. Il aurait pu demander à son Père douze légions d’anges pour le défendre contre ses ennemis qui venaient le prendre, mais il restait soumis à Dieu qui, dans sa Parole, avait dit qu’il devait souffrir (Matt. 26:53, 54). 
    Puis quand le Seigneur est ressuscité et sorti du tombeau, un ange vient rouler la pierre qui le fermait, montre que le sépulcre est vide, et dit aux femmes d’aller annoncer aux disciples que Jésus est ressuscité (Matt. 28:2-7). Ensuite deux anges apparaissent à Marie de Magdala qui pleurait son Seigneur, et lorsqu’il est monté au ciel dans une nuée et a disparu de devant les yeux de ses disciples, deux anges se trouvent près d’eux et leur annoncent son retour. Et qu’arrivera-t-il lors de son retour glorieux ? Il nous est dit qu’il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges (Marc 8:38). Il sera révélé du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu, pour exercer le jugement (2 Thess. 1:7, 8). 


    Les anges qui ont été occupés à servir le Seigneur sur la terre et ont été témoins de sa résurrection, les anges qui l’accompagneront quand il reviendra dans sa gloire, ont été et sont encore employés au service des saints. «Ne sont-ils pas tous des esprits administrateurs envoyés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut ?» (Héb. 1:14). C’est un ange qui est envoyé à Corneille, le centurion romain, pour lui dire de faire venir Pierre qui lui dirait des choses par lesquelles il serait sauvé (Actes 10:3 ; 11:13, 14) ; un ange délivre Pierre de la prison où Hérode l’avait fait jeter dans l’intention de le faire mourir (Actes 12:7-10 ; voir aussi 5:19-23). Un ange de Dieu dit à Paul, sur le vaisseau battu par la tempête, qu’à cause de lui personne ne périrait (Actes 27:23, 24). 

    5. 2.5 ce qui intéresse les anges 
    Combien grand aussi est l’intérêt que les anges prennent à l’accomplissement des desseins de Dieu envers les hommes. Ils désirent regarder de près dans les choses que les prophètes annonçaient touchant les souffrances de Christ et les gloires qui suivraient ; ils voudraient sonder le mystère infini de l’amour de Dieu pour les hommes pécheurs (1 Pierre 1:11, 12). Quelle part ne prennent-ils pas à la conversion et au salut d’un seul pécheur ! Ils chantaient de joie quand la terre, l’habitation de l’homme, fut fondée, et ils se réjouissent avec le bon Berger, lorsque Celui-ci a trouvé sa brebis perdue (Luc 15:10). Les anges s’intéressent aussi à ce qui se passe dans l’Assemblée de Dieu sur la terre ; les chrétiens, dans l’assemblée, doivent leur présenter le spectacle de l’ordre (1 Cor. 11:10). Dans le ciel, ils apprennent à connaître et ils contemplent la sagesse merveilleuse de Dieu manifestée dans ses desseins et ses voies à l’égard de l’Assemblée (Éph. 3:10). Enfin nous voyons un ange, dans l’Apocalypse, introduire Jean dans les choses du ciel et les lui montrer, tandis que d’autres annoncent et exécutent les jugements de Dieu sur les hommes coupables. 

    6. 2.6 culte des anges ? 
    On voit quel rôle important est celui des anges dans l’univers et à l’égard des hommes. Ces êtres intelligents, invisibles à nos yeux, remplissent le ciel et nous entourent aussi comme des serviteurs de Dieu pour accomplir ses ordres. Est-ce une raison pour nous adresser à eux et leur rendre une sorte de culte ? Non, certainement. Bien loin de nous y autoriser, la parole de Dieu dit «que personne... ne fasse sa volonté propre... dans le culte des anges» (Col. 2:18). Dans l’Apocalypse, Jean tombe à terre devant l’ange qui lui montre les choses du ciel, pour lui rendre hommage ; mais l’ange lui dit : «Garde-toi de le faire ; je suis ton compagnon d’esclavage et celui de tes frères les prophètes et de ceux qui gardent les paroles de ce livre : rends hommage à Dieu» (Apoc. 22:8, 9). Ils sont des serviteurs de Dieu, comme aussi les fidèles. 

    7. 2.7 L’Ange de l’Éternel 
    Parmi les anges, il en est un que l’Ancien Testament mentionne souvent et qui est appelé l’Ange de l’Éternel. C’est l’Éternel lui-même qui, sous cette forme, vient parler aux hommes. Au chapitre 18 de la Genèse, il est dit que l’Éternel apparut à Abraham, — et plus loin que trois hommes étaient près de lui (v. 1, 2). Mais l’un des trois était l’Éternel lui-même qui reste avec Abraham, tandis que les deux anges (chap. 19:1) poursuivent leur chemin vers Sodome. Quand Abraham est sur la montagne pour sacrifier son fils Isaac, l’Ange de l’Éternel arrête son bras et lui crie des cieux : «J’ai juré par moi-même, dit l’Éternel... que certainement je te bénirai» (Gen. 22:15, 16). Ici encore nous voyons que l’Ange de l’Éternel, c’est l’Éternel. Nous trouvons la même chose en Exode 3. L’Ange de l’Éternel apparut à Moïse dans le buisson en feu qui brûlait sans être consumé, mais c’est l’Éternel qui appelle Moïse et lui dit : «Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob», et ensuite l’Éternel dit : «J’ai vu l’affliction de mon peuple», puis il se nomme de son nom sublime «JE SUIS». Au chapitre 6 du livre des Juges, l’Ange de l’Éternel apparaît à Gédéon, mais, dans la suite du récit, nous lisons : «L’Éternel le regarda», et «l’Éternel lui dit» (comp. vers. 12, 14, 16). L’histoire de la naissance de Samson nous apprend la même chose (Juges 13). L’Ange de l’Éternel, qui est apparu à Manoah et à sa femme, dit : «Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux». Et Manoah, saisi de crainte, s’écrie : «Nous mourrons, car nous avons vu Dieu». Gédéon aussi avait craint de mourir, parce qu’il avait vu Dieu. Et l’Éternel le rassura en lui disant : «Paix te soit ; ne crains point, tu ne mourras pas» (Juges 6:22, 23). Ainsi Dieu lui-même se manifestait aux hommes, voilant sa gloire qu’ils n’auraient pu contempler sans mourir, et venant leur parler. 
    Mais la parole de Dieu nous apprend une autre chose non moins merveilleuse. C’est que l’Ange de l’Éternel, l’Éternel lui-même, n’est autre que le Fils de Dieu, Jésus dont le nom signifie l’Éternel Sauveur. C’est ce qui ressort de la comparaison de plusieurs passages. Quand Manoah, le père de Samson, demande à l’Ange de l’Éternel : «Quel est ton nom ?» l’Ange lui répond : «Pourquoi demandes-tu mon nom ? Il est merveilleux (ou admirable)» (Juges 13:17, 18). Et le prophète Ésaïe annonçant la naissance du Fils glorieux qui devait monter sur le trône de David et établir un règne de paix qui n’aurait pas de fin, énumère ses titres dont le premier est : «Merveilleux» ou Admirable (Ésaïe 9:6, 7). Si nous comparons. le chapitre 6 du même prophète avec les versets 37 à 41 du chapitre 12 de l’évangile de Jean, nous voyons que le Seigneur, l’Éternel des armées, dont les séraphins proclament la sainteté et la gloire, est le même que Jésus, que les Juifs rejetaient, car il est dit : «Ésaïe dit ces choses quand il vit sa gloire et qu’il parla de lui». 
    Nous savons donc qui était ce personnage mystérieux qui apparut à Abraham, qui lutta avec Jacob (comparer Gen. 32:24-30 avec Osée 12:4-6), qui parlait avec Moïse dans le buisson, avec Gédéon dans l’aire et avec Manoah. C’était l’Éternel, Jéhovah, et c’était Celui qui vint sur la terre et fut l’humble Jésus de Nazareth, Celui dont il est dit : «Il vint chez soi», chez ce peuple d’Israël qu’il avait tiré d’Égypte, conduit et protégé dans le désert, introduit en Canaan, si souvent délivré et si longtemps supporté, mais quand il vint plein de grâce et de vérité, «les siens ne l’ont pas reçu» (Jean 1:11). «Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom» (v. 12). Quelle immense grâce de faire partie de ceux-là ! 

    3. 3 Les mauvais anges 
    La parole de Dieu nous apprend que, parmi les anges, il en est qui sont tombés en se révoltant contre Dieu. Nous avons vu que les anges demeurés fidèles sont appelés les anges élus (1 Tim. 5:21), les saints anges (Luc 9:26), et ils sont employés pour servir en faveur de ceux qui vont hériter du salut (Héb. 1:14). Les anges déchus, les mauvais anges, les démons, comme ils sont nommés, ont, au contraire, une activité qui s’exerce pour faire du mal aux hommes. Il est importait que nous soyons instruits par l’Écriture à l’égard de ces êtres invisibles à nos regards, mais qui ont une existence aussi réelle que celle des bons anges. De même que ceux-ci, ils sont appelés des principautés et des autorités, pour nous montrer leur puissance en intelligence, mais en intelligence de méchanceté (Éph. 6:12 ; Col. 2:15). La grande ruse de Satan, leur chef, est de chercher à persuader aux hommes que lui et ses anges n’existent pas, et cela afin de les faire tomber plus aisément dans leurs pièges. Plusieurs se sont laissés entraîner dans l’incrédulité à cet égard. Mais les esprits de malice nous entourent et nous avons à les combattre. Pour cela, Dieu donne aux siens une armure complète (Éph. 6:11-18), et nous avons un Chef, le Seigneur Jésus, à la suite duquel nous sommes toujours vainqueurs. 

    1. 3.1 leur chute 
    Voyons ce que la parole de Dieu nous dit au sujet de Satan et de ses anges. Dans la seconde épître de Pierre, nous lisons : «Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement» (2 Pierre 2:4). Jude nous apprend que «Dieu a réservé dans des liens éternels, sous l’obscurité, pour le jugement du grand jour, les anges qui n’ont pas gardé leur origine, mais qui ont abandonné leur propre demeure» (Jude 6). Ces versets nous disent donc que ces anges ont péché. «Le péché est l’iniquité» dit Jean (1 Jean 3:4), la révolte contre Dieu, et l’apôtre ajoute : Le diable pécha dès le commencement» (v. 8). En péchant, les anges déchus n’ont pas gardé leur origine. Quelle était leur origine ? Ils étaient fils de Dieu, étoiles du matin, brillant d’un vif éclat dans le ciel, leur demeure (Job 1:6 ; 38:7). Comme les autres anges, ils étaient des serviteurs de Dieu. Ils n’ont pas gardé cette position bénie, mais se sont élevés par orgueil, et ont désobéi. Ils ont ainsi abandonné leur propre demeure, le ciel, la présence de Dieu, devant qui ils ne voulaient ni ne pouvaient subsister. Ils voulaient être indépendants de leur Créateur, et ont été bannis loin de Lui. 

    2. 3.2 leur avenir 
    La conséquence de leur chute fut bien terrible. Au lieu d’être des étoiles du matin, ils sont dans les ténèbres, privés de la lumière divine ; au lieu d’être heureux dans la jouissance du souverain bien qui est Dieu, ils sont livrés au mal, aux pensées de mal, et ainsi misérables. Et ils sont liés de chaînes d’obscurité, dans des liens éternels, de manière à rester pour toujours dans ce triste état, dans l’impossibilité absolue de recouvrer jamais leur première condition. Il n’y a aucun salut possible pour eux, aucune rédemption. Ils sont et resteront une puissance spirituelle de méchanceté, constamment opposée à Dieu. Leur demeure, qui autrefois était le ciel, est maintenant l’abîme, lieu ténébreux où ne pénètre pas un seul rayon de lumière consolante ou d’espérance. Et ils ont à attendre un dernier et plus terrible châtiment devant lequel ils tremblent et qui leur sera infligé lors du jugement du grand jour. Actuellement ils ont un certain répit. Mais ils savent que cela ne durera pas. Les démons, qui s’étaient emparés d’un homme, se prosternaient devant Jésus en s’écriant par la bouche du malheureux possédé : «Jésus, Fils de Dieu, es-tu venu pour nous tourmenter avant le temps ? Et ils le priaient pour qu’il ne leur commandât pas de s’en aller dans l’abîme» (Matt. 8:29 ; Luc 8:31). Et le Seigneur dira aux méchants lorsqu’il jugera les vivants : «Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui est préparé pour le diable et ses anges» (Matt. 25:41). Tel est le sort qui les attend au jugement du grand jour. 

    3. 3.3 leur chef — Satan — sa chute 
    De même qu’à la tête des anges fidèles se trouve l’archange Micaël ou Michel, de même à la tête des anges déchus, il y en a un qui excelle en grandeur et aussi en méchanceté au-dessus de tous les autres : celui que l’Écriture nomme Satan ou l’adversaire, celui qui s’oppose à Dieu. Elle l’appelle aussi le diable, c’est-à-dire le calomniateur ; le serpent à cause de sa ruse, et parce qu’il se servit de cet animal pour s’adresser à Ève et la séduire ; serpent ancien, parce qu’il entraîna l’homme au mal dès le commencement. Il est aussi nommé le dragon lorsqu’il se sert des puissances du monde pour faire le mal (Apoc. 12:3, 7-9 ; 2 Cor. 11:3 ; Genèse 3:1). 


    En Ézéchiel 28:11-17, nous apprenons, sous la figure du roi de Tyr, ce qu’était Satan avant sa chute, et ce qui l’a fait tomber. Il était «un chérubin oint» c’est-à-dire consacré «pour protéger», «la forme accomplie de la perfection», aucune qualité ne lui manquait ; il était «plein de sagesse, parfait en beauté». Il resplendissait des différents rayons de la gloire de Dieu représentés par les pierres précieuses et par l’or (voir Exode 28:17-20 ; Apoc. 21:18-20) ; il en était revêtu. Sa place était Eden, un lieu de délices ; le jardin de Dieu, non sur la terre, mais dans le ciel, où il jouissait de la présence de Dieu (voir Apoc. 2:7, où le paradis de Dieu est mentionné en contraste avec le paradis terrestre). La joie, une joie harmonieuse comme produite par une musique céleste, l’accueillit et le remplit au jour qu’il fut créé. Car il n’était qu’une créature, mais une créature ornée des plus excellents dons de Dieu. Il occupait une place éminente de puissance, au milieu des autres anges, autorités, principautés et puissances ; il était dans la sainte montagne de Dieu. Quelle n’était pas la grandeur et l’excellence de cette créature de Dieu ! 


    Il fut ainsi «parfait dans ses voies depuis le jour où il fut créé, jusqu’à ce que l’iniquité se trouve en lui». En voyant l’excellence de ses dons et la splendeur de sa beauté, son coeur s’est élevé, sa sagesse s’est dévoyée ; rempli d’orgueil, il a péché (1 Tim. 3:6), c’est-à-dire qu’il s’est révolté contre Dieu. Quelle en a été la conséquence ? Ayant profané ou souillé le sanctuaire divin, il a été précipité de sa haute position qu’il occupait, précipité de la montagne de Dieu. Il a été dépouillé de sa gloire, et est devenu le prince des ténèbres, entraînant dans sa désobéissance et sa chute d’autres anges, des principautés et des autorités qui sont devenues les dominateurs des ténèbres, la puissance du mal (Éph. 6:12), combattant sous ses ordres contre Dieu (Apoc. 12:7-8). Sa puissance est devenue une énergie redoutable pour le mal, son intelligence supérieure ne lui sert qu’à combiner des plans afin de s’opposer à Dieu, sa sagesse autrefois divine est devenue une sagesse perverse inventant des ruses pour séduire les hommes. Créé pour protéger, il ne s’emploie qu’à détruire comme l’indique son nom, Apollyon — le destructeur (Apoc. 9:11 ; Jean 10:10). Ange de lumière d’abord, il est devenu un ange de ténèbres, mais qui sait se déguiser en ange de lumière pour séduire les âmes (2 Cor. 11:14). Oh ! quel être redoutable ! Et il est toujours là, rôdant autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer (1 Pierre 5:8). Il est plus fort que nous, mais Christ est plus fort que lui, Christ l’a vaincu, et en nous attachant à Christ, nous n’avons rien à craindre. 


    Quand a eu lieu la chute de Satan et de ses anges ? L’Écriture n’en fixe pas l’époque, mais nous voyons que c’est avant la création de l’homme. En effet, aussitôt qu’Adam et Ève ont été placés dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder, Satan y pénètre et, sous la forme du serpent, séduit Ève qui entraîne son mari dans sa désobéissance. Satan s’empare ainsi du coeur de l’homme et le domine par le moyen des convoitises. 

    4. 3.4 leur activité 
    Dès ce moment nous avons l’histoire de Satan en rapport avec la terre et les hommes qui y habitent, histoire que la Bible nous rapporte comme étant celle d’un être puissant et redoutable par sa méchanceté. La terre est devenue le lieu où il l’exerce sans trêve (Job 1:7-22 ; 2), tout en ayant encore accès dans le ciel pour accuser les hommes. Ensuite du péché d’Adam, Satan et ses anges ont envahi tout le domaine soumis à l’homme. Ils agissent en opposition permanente et plus ou moins ouverte contre Dieu, séduisant les hommes, les entraînant dans le mal, et cherchant constamment à contrecarrer les desseins de la grâce de Dieu en faveur de l’homme coupable. C’est lui, Satan, qui incite Caïn à tuer son frère Abel. «Caïn était du méchant et tua son frère» (1 Jean 3:12), nous est-il dit, et dès lors il y a eu sur la terre deux classes d’hommes, les enfants de Dieu et les enfants du diable — chacune caractérisée par sa ressemblance avec son père — les uns ayant pour signe distinctif la justice, la vérité et l’amour, les autres le péché, le mensonge et la haine (1 Jean 3:8, 10 ; Jean 8:44). Le Seigneur dit du diable : «Lui est meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y a pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et le père du mensonge» (Jean 8:44). N’est-ce pas une chose qui fait frémir de se dire : tant que je ne suis pas un enfant de Dieu, je suis un enfant du diable ? Il n’y a pas de milieu : on est l’un ou l’autre. 

    5. 3.5 leur domination sur les hommes 
    Satan, dominant sur les esprits des hommes, les a entraînés loin de Dieu dans l’idolâtrie avec toutes ses abominations, ses pratiques cruelles et impures (Rom. 1:17-25). Les faux dieux que les païens adoraient et adorent ne sont au fond que des démons : «Les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons, dit l’apôtre Paul (1 Cor. 10:20 ; voir aussi Lév. 17:7 ; Deut. 32:16, 17 ; Ps. 106:36, 37). Satan est appelé «le chef de d’autorité de l’air, l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance» (Éph. 2:2-3). Ce n’est pas seulement dans les païens qu’il opère, mais même dans tous ceux qui, se disant chrétiens, mais n’étant pas soumis à Christ par la foi, sont des fils de la désobéissance et des enfants de colère. Depuis que le monde, conduit par Satan, la puissance des ténèbres (Luc 22:53), a rejeté le Seigneur Jésus, Satan est devenu «le prince de ce monde» qu’il domine et conduit (Jean 14:30). C’est le terrible état de tous ceux qui ne sont pas conduits par Christ, le bon Berger. 

    6. 3.6 l’oeuvre de Dieu prévalant sur la perpétuelle inimitié de Satan 
    Nous disions que Satan, l’adversaire, a cherché dès le commencement à s’opposer à l’accomplissement des desseins de Dieu. Et quels étaient ces desseins ? C’était de magnifier son amour et sa grâce envers l’homme coupable, en le sauvant. Pour cela, il voulait envoyer sur la terre son Fils, devenu un homme, pour vaincre le diable et détruire ses oeuvres (1 Jean 3:8). Satan avait réussi à faire tomber le premier homme dans le péché, à ruiner ainsi la belle création de Dieu, et toute la postérité d’Adam, car «par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et la mort a passé à tous les hommes, en ce que tous ont péché» (Rom. 5:12). Mais en Éden, après la désobéissance de l’homme, l’Éternel Dieu annonça au serpent, à Satan, que la semence de la femme, un Libérateur à venir, lui briserait la tête et annulerait sa puissance. Depuis ce moment, tous les efforts du diable ont tendu à empêcher l’accomplissement de cette prophétie. Cela a été le grand combat de l’adversaire contre Dieu, le Tout-Puissant. Nous en voyons toutes les phases dans les différents grands événements de l’Ancien Testament. C’est certainement sous l’action de Satan que le monde, avant le déluge, se livra à une violence et une corruption sans frein, malgré les avertissements divins. Dieu ne pouvait supporter davantage ces hommes impies. Mais s’il les détruisait tous, que devenait l’annonce du Libérateur ? Satan aurait remporté la victoire. Mais il y avait un homme intègre qui trouva grâce devant l’Éternel. Noé fut épargné et un nouveau monde commença. 


    Alors Satan conduisit les hommes dans l’idolâtrie, l’éloignement de Dieu et l’assouvissement de toutes leurs passions et de leurs convoitises. Où naîtrait le Libérateur dans un semblable monde ? Dieu se choisit un homme, Abraham, pour être le père d’un peuple qui, au milieu des nations, conserverait son Nom, et à qui il confierait ses oracles. Dans le sein de ce peuple devait naître le Libérateur annoncé, comme l’Éternel l’avait promis à Abraham (Genèse 22:18 ; comp. Galates 3:16). Ce peuple, Israël, se forma en Égypte où Jacob était venu habiter avec sa famille, sous la protection de Joseph. Les fils d’Israël s’y multiplièrent considérablement. Satan, qui savait que de ce peuple devait sortir son vainqueur, se servit des craintes politiques du Pharaon pour le pousser à détruire Israël en faisant mourir tous les enfants mâles (Exode 1:10, 15-22). C’était anéantir le dessein de Dieu. L’Éternel alors déploie sa puissance, et en dépit des efforts de l’ennemi, fait sortir son peuple du pays d’Égypte et l’amène en Canaan, où il le maintient, malgré les péchés redoublés d’Israël. 
    Le peuple désire un roi, et, après Saül, Dieu lui donne un roi selon son coeur, David, et promet à celui-ci un fils, un descendant, dont le règne durerait à toujours (1 Chron. 17:11-14). C’était le Messie, le Roi d’Israël, le grand Libérateur, dont tous les prophètes parlent (Luc 1:31-33). Que fait Satan ? Il pousse la méchante reine Athalie, fille de Jézabel, une Cananéenne, à détruire la famille royale de Juda, afin de régner seule. Si toute la postérité de David périt, la promesse de Dieu ne pourra pas s’accomplir : Satan aura le dessus. Mais l’Éternel sauve un rejeton de la famille royale, Joas, l’enfant-roi, que sa tante Jéhoshéba dérobe aux meurtriers, et qu’elle cache jusqu’au moment où il pourra être reconnu roi (2 Rois 11:1-3). Israël et Juda, suivant l’exemple de leurs rois infidèles, tombent dans l’idolâtrie sous l’action de Satan, et quand il n’y a plus de remède, sont emmenés en captivité. La famille royale est à Babylone, esclave des rois de ce pays (Daniel 1:3). Comment s’accompliront les prophéties qui disent que le Messie naîtra à Bethléhem ? (Michée 5:2). L’Éternel incline le coeur de Cyrus, roi de Perse, vainqueur de Babylone, et par son ordre, les captifs retournent dans leur pays, sous la conduite de Zorobabel, prince de Juda, descendant de David (Esdras 1:8 ; 2:2 ; 3:8 ; Aggée 1:1 ; 1 Chron. 3:17-19 ; Matt. 1:12). La ruse de Satan est encore déjouée. Mais il ne se lasse pas et veut frapper encore un grand coup. Il incite Haman, le favori d’Assuérus, roi de Perse, à faire périr tous les Juifs (Esther 3:6) répandus dans ses états, au nombre desquels étaient aussi ceux qui étaient retournés en Judée. Mais Dieu, comme on le voit dans le livre d’Esther, met à néant le dessein d’Haman, et Satan encore une fois a fait une oeuvre qui le trompe. Il a marché de défaite en défaite. 


    Nous arrivons ainsi au temps où Christ, la semence de la femme, va paraître dans le monde. L’Écriture ne nomme pas Satan comme celui qui est le premier auteur dans les évènements que nous avons vus ; mais on y voit sa main et son esprit. Mais dans l’intervalle de temps que nous venons de parcourir, la parole de Dieu rapporte quelques faits où l’on voit le rôle de l’adversaire et où il est nommé. Ainsi, dans le livre de Job, il nous est montré comme accusant le patriarche devant l’Éternel. Dieu permet à Satan de frapper Job dans ses biens, dans ses enfants et dans sa personne, afin que Job soit éprouvé. Job garde son intégrité, et la méchanceté de Satan est déjouée. Satan incite David à dénombrer Israël ; cela flattait l’orgueil du roi de voir combien était nombreux le peuple sur lequel il régnait. Cela déplut à Dieu qui châtia David en envoyant la peste en Israël. David s’humilia, et l’Éternel pardonna (1 Chron. 21). Dans le livre du prophète Zacharie, nous voyons Satan accuser Israël à cause de ses péchés (Israël est représenté par le grand sacrificateur vêtu d’habits sales). C’est comme si Satan avait dit à Dieu : «Ta justice demande que ce peuple coupable périsse». Et alors comment s’accomplirait la promesse ? Mais la grâce de Dieu s’élève au-dessus du jugement, et l’Éternel lui-même justifie le peuple. Qui alors peut condamner ? (Zach. 3:1-5 ; comp. Ésaïe 50:8 ; Rom. 8:34). 


    7. 3.7 l’activité de Satan au temps du Seigneur 
    Dans ces temps de l’Ancien Testament, Satan et ses anges avaient agi d’une manière plus ou moins cachée ; il n’y est nommé que trois ou quatre fois. Mais dès que le Fils de Dieu, le Seigneur Jésus, paraît dans le monde, l’action de Satan et de ses anges se manifeste clairement, pleine d’énergie malfaisante. Il semble déployer toutes ses forces contre Dieu et pour opprimer les hommes. Nous voyons dans les évangiles combien souvent il est question de démoniaques, d’hommes et de femmes dont les démons se sont emparés corps et âmes, et qu’ils font horriblement souffrir. D’où viennent à cette époque ces efforts si puissants de Satan ? C’est qu’une puissance nouvelle et bienfaisante, une puissance divine et spirituelle, est apparue sur la terre dans la Personne adorable du Christ, le Fils de Dieu, manifesté «afin qu’il détruisît les oeuvres du diable» (1 Jean 3:8). Alors Satan engage la lutte suprême contre le Seigneur Jésus. 
    Quand le Christ, le Sauveur, fut né à Bethléhem, aux acclamations de joie et de triomphe de l’armée céleste, Satan qui reconnut en Lui la postérité de la femme annoncée en Eden comme devant détruire sa puissance (Gen. 3:15), fit un suprême effort pour faire périr le petit enfant. En Apocalypse 12, nous lisons qu’un grand dragon roux ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes, se tient devant la femme qui allait mettre au monde un fils, afin de le dévorer dès qu’il naîtrait. Qui est ce grand dragon ? C’est le serpent ancien, appelé diable et Satan (Apoc. 12:9). Pourquoi est-il vu avec sept têtes et dix cornes, et des diadèmes sur sa tête ? Parce qu’il est représenté comme se servant de la puissance civile, de l’autorité dans le monde, pour accomplir ses desseins contre Dieu. La femme est la figure d’Israël, du peuple au sein duquel devait naître le Messie. Et l’enfant, c’est Christ. C’est ce qui eut lieu quand Jésus fut né à Bethléhem ; les mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent où était le Roi des Juifs dont Dieu, dans leur pays lointain, leur avait fait connaître la naissance. Le méchant et cruel roi Hérode, poussé par Satan, et craignant que ce Roi des Juifs ne voulût un jour lui ôter le royaume, fit tuer tous les petits enfants de Bethléhem et des environs. Il croyait dans sa folie, annuler les desseins de Dieu, écrits dans les livres des prophètes. C’était bien l’oeuvre de Satan, du grand dragon. Mais Dieu veillait sur son Fils et déjoua la méchanceté d’Hérode et le dessein du diable, comme nous le lisons en Matthieu 2:12-15. 
    Que fera maintenant Satan ? Il cherchera à entraîner Jésus dans le péché. Le Seigneur ayant été baptisé par Jean, le Saint Esprit descendit sur lui, et Il fut emmené par l’Esprit dans le désert. Satan s’y suivit, espérant le séduire et le faire tomber, comme il avait fait tomber Adam et Israël. Ah ! s’il pouvait induire Jésus à douter de Dieu, à lui désobéir, à être orgueilleux, à se prosterner devant lui, Satan, quel triomphe ! sa tête ne serait pas brisée, sa puissance ne serait pas détruite, Dieu serait déshonoré et vaincu, les hommes resteraient sous l’empire du mal et ne seraient pas sauvés. Mais Jésus, l’homme saint et parfait en tout, resta dans la soumission, la dépendance et l’obéissance à Dieu ; il ne céda pas au diable, mais le repoussa par la parole de Dieu, l’épée de l’Esprit (Éph. 6:17). À chaque assaut de l’ennemi, il répondait par : «Il est écrit», et le diable confus dut se retirer de Lui pour un temps (Luc 4:13). Quel exemple pour nous ! Que la parole de Dieu demeure en nous, et par elle nous repousserons et vaincrons le méchant (1 Jean 2:14). 


    Satan ne se découragea pas après cet échec. Notre précieux Sauveur poursuivait sa course bénie sur la terre, «faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance» (Actes 10:38) ; «les démons sortaient de plusieurs, criant et disant : Tu es le Fils de Dieu» (Luc 4:41) ; «on lui apportait beaucoup de démoniaques, et il chassait les esprits par une parole» (Matt. 8:16) ; en un mot, il avait vaincu et lié l’homme fort, Satan, et il délivrait ceux que Satan tenait captifs (Luc 11:21, 22). Jésus déployait sa puissance de grâce envers ceux que les esprits malins tourmentaient (Matt. 12:22 ; Marc 5:1-20 ; 7:24, 30 ; 9:17-29 ; Luc 8:2 ; 13:10-17). Mais pendant ce temps Satan agissait aussi. Les chefs du peuple juif haïssaient le Seigneur, parce qu’il mettait à nu leur avarice, leur hypocrisie, leur orgueil et leur propre justice, et Satan les poussa à le faire mourir (voir Jean 8:37, 38, 40, 41, 44 ; Luc 19:47 ; 20:19 ; 22:53). C’est lui qui mit au coeur de Judas de trahir son Maître : «Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote» dit la Parole (Luc 22:3 ; Jean 13:27). Quelle chose terrible que le diable ait pu s’emparer ainsi d’un homme qui avait vécu avec le Seigneur pendant trois années ! C’est que Judas avait laissé une mauvaise passion, l’amour de l’argent, dominer dans son coeur. Il aurait voulu qu’on vendît le parfum que Marie, dans son amour, versa sur les pieds de Jésus, et qu’on en donnât l’argent aux pauvres. Mais, dit l’évangéliste, «ce n’est pas qu’il se souciât des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et qu’il avait la bourse» (Jean 12:5, 6). C’est par les convoitises de notre coeur, si nous ne les réprimons pas, que Satan trouve accès en nous : prenons-y garde ! 


    Satan livra encore un combat au Seigneur Jésus. Il le suit au jardin de Gethsémané. Jésus anticipe là les terreurs de la mort qu’il devait subir et dont Satan avait le pouvoir (Héb. 2:14) ; devant l’âme du Sauveur sont placées les souffrances du jugement divin contre le péché, et il est saisi de tristesse jusqu’à la mort. Satan cherche à en profiter pour détourner Jésus de l’accomplissement de son oeuvre. Mais notre adorable Sauveur prie, se soumet et accepte de la main de son Père la coupe amère des douleurs (Matt. 26:36-46 ; Jean 18:14), et Satan encore une fois est vaincu. Alors l’ennemi met en oeuvre la puissance du monde. Animés par lui et conduits par Judas, des soldats et les serviteurs des chefs des Juifs s’emparent de Jésus ; le sanhédrin le condamne injustement et le livre au gouverneur romain qui, contre sa conscience, le fait crucifier. C’était l’acte suprême du péché de l’homme et de l’effort de Satan. Celui-ci semble triompher. Son adversaire est mort ; il a disparu de la terre ; Satan est désormais le prince du monde qui a rejeté et mis à mort le Fils de Dieu. Mais le dessein de Dieu peut-il être anéanti ? Dieu avait envoyé son Fils dans le monde pour sauver les pécheurs ; Satan aurait-il le dessus ? Non, le diable a fait une oeuvre qui le trompe. La mort de Jésus accomplit la parole que la semence de la femme aurait le talon brisé en écrasant la tête du serpent. De la mort de Jésus jaillit la lumière, la vie, la paix, le salut pour l’homme pécheur. La puissance du diable est brisée ; et la preuve en est la résurrection de Christ, son ascension et sa séance à la droite de Dieu. «Par la mort, il a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable» (Héb. 2:14). «Ayant dépouillé les principautés et les autorités, il les a produites en public, triomphant d’elles en la croix» (Col. 2:15). Et nous lisons encore : «Étant monté en haut, il a emmené captive la captivité» (Éph. 4:8) ; c’est-à-dire que Satan qui tenait captif les pécheurs, est lui-même réduit en captivité. 

    8. 3.8 Satan agit encore après la résurrection — le pouvoir des ténèbres 
    Christ, notre puissant et précieux Sauveur, a donc vaincu Satan sur la croix. Cet ennemi de Dieu n’a-t-il donc plus le pouvoir de nuire ? Oui, il l’a ; il n’est pas encore lié, comme il le sera pendant un temps, ni jeté dans l’étang de feu et de soufre, ce qui sera sa fin pour l’éternité (Apoc. 20:1-3, 10). C’est encore maintenant le temps de l’épreuve de l’homme, et Dieu permet à Satan d’agir dans ce but. 
    Le monde, qui a rejeté le Seigneur, est sous sa puissance : Satan est le chef de ce monde. C’est lui qui le conduit (Jean 16:11). Il est «l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance» (Éph. 2:2). Pour nous montrer la triste condition du monde, de ceux qui ne sont pas à Christ, la parole de Dieu dit : «Le monde entier gît dans le méchant» (1 Jean 5:19). Il retient les âmes dans ses chaînes ; elles sont par nature sous son pouvoir (Actes 26:18), et ceux qui lui sont assujettis à cause du péché et qui pratiquent le péché, sont appelés «enfants du diable» (1 Jean 3:8, 10). Quelle affreuse condition ! Être enfants du diable, conduits par lui, enchaînés par lui comme des captifs qu’il entraîne à la perdition, cela ne devrait-il pas faire frémir ceux qui ne sont pas convertis ? Il n’y a point de milieu, on est enfant de Dieu ou enfant du diable. Mais, béni soit Dieu ; le Seigneur a vaincu Satan, et celui qui croit en Lui est délivré du pouvoir de l’ennemi : il passe «des ténèbres à la lumière, du pouvoir de Satan à Dieu» (Actes 26:18). Le Père le délivre «du pouvoir des ténèbres, et le transporte dans le royaume du Fils de son amour (Col. 1:13). Quel heureux changement ! Être affranchi de la puissance de celui qui ne veut que notre mal et qui voudrait nous entraîner en enfer, et être placé sous l’heureuse domination de Celui qui nous aime et a donné sa vie pour nous ! Mais Satan fait tous ses efforts pour retenir les âmes sous sa domination. C’est pourquoi, lorsque la parole de Dieu, qui produit la vie dans le coeur qui la reçoit, est prêchée, et que les auditeurs sont indifférents, insouciants, inattentifs, comme un sol dur où la semence ne pénètre pas, Satan, toujours aux aguets, vient et ôte la parole de leur coeur, de peur qu’en croyant, ils ne soient sauvés (Luc 8:11-12). 

    9. 3.9 les chrétiens et l’activité de Satan — comment échapper et vaincre 
    Mais quand on a cru au Seigneur Jésus, on lui appartient ; on a échappé à la puissance du diable, on est dans les bras de Jésus qui nous donne la vie éternelle, et tous les efforts de l’ennemi ne peuvent nous arracher à ses bras puissants ni nous séparer de son amour (Rom. 8:35-39). Mais, Satan, toujours actif et opposé à Christ, cherche à nous nuire de toutes sortes de manières. Dans les temps passés, quelquefois encore de nos jours en certains endroits, il a soulevé la haine du monde contre les enfants de Dieu, et a suscité contre eux de terribles persécutions pour les décourager, leur faire renier Christ, et les détruire (Apoc. 2:10). Il est comme un lion rugissant, qui rôde autour de nous, cherchant qui il pourra dévorer (1 Pierre 5:8). Il cherche ainsi à s’opposer à la prédication de l’Évangile, en entravant les serviteurs de Dieu (Actes 13:8-10 ; 1 Thess. 2:18). Et quand il ne se sert pas de la violence par le moyen des hommes incrédules qu’il pousse et conduit, il a recours à toutes sortes de ruses et d’artifices pour séduire les croyants et les faire tomber dans le mal et dans l’erreur, et ainsi les rendre malheureux et les faire déshonorer Christ. Il s’était emparé du coeur d’Ananias pour le faire mentir à l’Esprit Saint (Actes 5:3). Il se déguise en ange de lumière, et, par le moyen des faux docteurs, cherche à introduire des erreurs parmi les chrétiens (2 Cor. 11:13-15). Il cherche à entraîner dans le piège de l’orgueil, et à séduire par les convoitises du coeur (1 Tim. 3:6, 7 ; 1 Jean 2:15, 16). Quel ennemi redoutable ! Il est plus fort que nous ; il a une intelligence étendue, une énergie puissante pour le mal. Comment lui échapper ? 


    Béni soit le Seigneur ! si nous sommes au Seigneur, «celui qui est en nous», Jésus, par son Esprit, «est plus grand que celui qui est dans le monde, c’est-à-dire Satan (1 Jean 4:4). Et c’est par Jésus que nous sommes vainqueurs de Satan. Mais nous sommes exhortés à veiller et à prier pour ne pas nous laisser surprendre par quelque convoitise ou par quelque erreur. Si nous résistons à l’ennemi en criant au Seigneur qui a remporté la victoire sur lui, «il s’enfuira de nous» (Jacq. 4:7, 8 ; 1 Pierre 5:9). Et puis Dieu nous a donné toutes les armes nécessaires pour combattre ce puissant adversaire. «Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force» dit l’apôtre Paul. Satan a éprouvé toute la puissance du Seigneur Jésus qui l’a vaincu au désert, sur la croix, dans le tombeau, car «par la mort, il a rendu impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable» (Héb. 2:14). Jésus, malgré tous les efforts du diable, a triomphé de lui, et est allé s’asseoir à la droite de Dieu, et c’est Lui qui est notre force. Pour être en état de se servir d’une armure, il faut avoir de la force ; nous avons celle de Christ, et alors nous pouvons revêtir «l’armure complète de Dieu, afin de tenir ferme contre les artifices du diable» (Éph. 6:10-18). Mais ne perdons jamais de vue que nous avons affaire à un ennemi redoutable qui ne nous laisse pas un moment de répit, c’est pourquoi nous devons «veiller et prier». Bientôt le Seigneur viendra pour nous prendre auprès de Lui, dans la maison du Père, où Satan n’a pas accès. Les luttes seront finies, nous jouirons du repos, et nous posséderons la couronne de gloire réservée aux vainqueurs. Nous participerons à la pleine victoire de Jésus : Satan sera brisé sous nos pieds, et ce sera bientôt (Rom. 16:20). 


    10. 3.10 l’activité de Satan dans la période post-chrétienne 
    Voyons maintenant quelle sera l’activité de Satan quand les saints seront auprès du Seigneur, et à quelle fin il est réservé. Lorsque les croyants auront été enlevés au ciel, et que les incrédules, ceux «qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ» (2 Thess. 1:8), auront été laissés sur la terre, des temps terribles surviendront. Les hommes qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés, seront abandonnés à l’erreur, au mensonge et à l’iniquité (2 Thess. 2:9-11), et Satan les conduira toujours plus avant dans le mal. Ils le suivront, malgré les jugements de Dieu qui fondront sur eux pour les avertir, et ne se repentiront pas (Apoc. 9:20, 21). Satan et ses anges ont encore maintenant accès dans le ciel, non pour en jouir sans doute, mais là ils accusent les fidèles (voir Job 1 ; Éph. 6:12 ; Luc 10:18). Mais un grand combat aura lieu dans le ciel ; l’archange Michel et ses anges combattront contre Satan et ses anges. Satan voudrait garder cette place de puissance et d’autorité, mais il sera vaincu et précipité sur la terre, lui et ses anges, pour ne plus jamais retrouver leur place dans le ciel. Alors, nous est-il dit, «malheur à la terre et à la mer», c’est-à-dire à toutes nations et peuples, «car le diable est descendu vers vous, étant en grande fureur, sachant qu’il a peu de temps» (Apoc. 12:7-12). 


    Et que fera-t-il sur la terre ? Deux choses : séduire les hommes et les entraîner à la révolte ouverte contre Dieu, car il est «celui qui séduit la terre habitée tout entière», et persécuter les saints qui seront alors sur la terre. Ces saints ne seront pas comme ceux d’aujourd’hui tirés de toutes les nations, car dans l’Église, il n’y a ni Juif, ni Grec ; aucune nationalité : Christ est tout en tous (Col. 3:11). Mais à l’époque dont nous parlons, il y aura au milieu des nations un résidu juif fidèle qui attendra la délivrance et qui, au milieu des souffrances, rendra témoignage à Dieu. C’est contre ces fidèles que le diable exercera sa fureur. «Le dragon fut irrité contre la femme (qui représente Israël) et s’en alla faire la guerre contre le résidu de la semence de la femme, ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus» (Apoc. 12:17). Sans doute que, parmi les nations, il y aura des personnes converties par le moyen des missionnaires du résidu juif qui annonceront l’Évangile du royaume. Ceux-là aussi seront persécutés. 


    Le diable aura pour instruments de sa méchanceté deux hommes revêtus d’un pouvoir royal, et qui sont représentés sous l’image de deux bêtes. À l’un, qui sera un empereur puissant, régnant sur l’Occident, «le dragon donne sa puissance, et son trône, et un grand pouvoir», «et il ouvre sa bouche en blasphèmes contre Dieu» et «il fait la guerre aux saints et les vaincra». L’autre instrument de Satan est l’Antichrist, le faux prophète, l’homme de péché, qui prétendra être le Christ en Judée, et qui s’associera avec la première bête et lui prêtera le concours de ses ruses diaboliques, accomplissant de grands miracles, séduisant les hommes, les induisant à adorer l’image de la première bête, et faisant mettre à mort tous ceux qui refuseront de commettre cet acte d’idolâtrie (*) (Apoc 13 et 2 Thess. 2:4-10). Ensuite le dragon, la bête et le faux prophète enverront des messagers impurs, revêtus de la puissance diabolique et faisant des miracles, vers les rois de la terre pour les assembler afin de combattre contre Dieu, le Tout-Puissant (Apoc. 16:13, 14). Quelle folie, quelle audace ! Mais c’est là la puissance de Satan sur ceux qui rejettent la vérité. Ensuite nous voyons ce rassemblement des rois de la terre et de leurs armées, conduits par la bête et le faux prophète, mais animés par Satan, livrer combat au Seigneur qui descend du ciel, armé de sa grande puissance. Il détruit les rois et leurs armées ; la bête et le faux prophète sont jetés vifs dans l’étang de feu, et Satan, saisi par un ange, est lié et jeté dans l’abîme, sa demeure, pour mille années durant lesquelles il ne pourra pas exercer sa malice. La terre, heureuse sous le sceptre de justice et de paix du Seigneur Jésus, sera débarrassée de la présence de cette puissance du mal. Mais les mille ans accomplis, Satan sera délié pour la dernière épreuve de l’homme. Sa longue captivité ne l’aura pas changé ; il sera encore le séducteur, le père du mensonge, et il ne sortira de prison que pour égarer les hommes. Ceux d’entre eux qui ne se soumettront à Christ qu’«en dissimulant» (Ps. 18:44), n’auront pas été changés par les bénédictions dont ils auront joui sous le règne du Seigneur. Ils prêteront l’oreille aux séductions de Satan, et se rassembleront pour faire la guerre aux saints, et dans leurs personnes, à Dieu lui-même. Le feu descendra du ciel de la part de Dieu et les dévorera. Et quant à Satan, l’adversaire, son temps est fini, son histoire est close, la victoire de Christ est complète. Satan est jeté dans l’étang de feu et de soufre, d’où il ne sort plus. Il va y rejoindre la bête et le faux prophète, et hélas ! dans ce feu préparé pour lui et ses anges, seront jetés aussi tous ceux qui auront écouté sa voix plutôt que celle de Dieu (Apoc. 19:19-21 ; 20). Quel bonheur d’appartenir à Jésus pour échapper à une fin si terrible, et d’être sous son aile à l’abri des ruses du Méchant. 


    (*) Dans les premiers temps du christianisme, on voulait forcer les chrétiens à brûler de l’encens devant les statues de l’empereur romain. Ceux qui refusaient étaient mis â mort, livrés aux bêtes dans le cirque.
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:34

    Crucifié avec Christ 

    Table des matières : 
    0 Avant-propos 
    1 Chapitre 1 — Introduction et vue d’ensemble du sujet 
    1.1 La croix 
    1.2 Porter sa croix 
    1.3 Crucifiés avec Christ et ressuscités avec lui 
    1.3.1 Deux faits 
    1.3.2 L’appropriation de ces faits, par la foi 
    1.4 Différents aspects de notre mort avec Christ 
    1.4.1 Ce qui nous sépare du monde 
    1.4.2 Ce qui nous délivre du péché 
    1.4.3 Ce qui nous délivre de la loi 
    1.5 Je suis crucifié avec Christ 
    1.6 Liberté chrétienne et déviations 
    2 Chapitre 2 — Le croyant et le monde 
    2.1 Le monde 
    2.2 Le jugement de ce monde et de son chef 
    2.3 Le monde m’est crucifié, et moi au monde 
    2.4 Dans le monde, mais pas du monde 
    2.5 Quelques remarques pratiques 
    2.5.1 Un monde tolérant et séduisant 
    2.5.2 Un témoignage mal supporté par le monde 
    2.5.3 Contamination 
    2.5.4 L’extérieur et l’intérieur 
    2.5.5 Distinctions nécessaires 
    2.5.6 La frontière 
    2.6 Des témoins de Christ dans le monde 
    2.7 L’exemple du Seigneur Jésus, le témoin fidèle 
    3 Chapitre 3 — Le croyant et le péché — Romains 6 
    3.1 Le péché et les péchés 
    3.2 Notre vieil homme crucifié 
    3.3 Nous tenir pour morts au péché 
    3.4 Nous livrer à Dieu 
    4 Chapitre 4 — La chair et l’Esprit — Galates 5 
    4.1 Liberté et servitude 
    4.2 Le combat entre la chair et l’Esprit 
    4.3 Les oeuvres de la chair et le fruit de l’Esprit 
    4.4 La chair crucifiée 
    5 Chapitre 5 — La chair et le vieil homme 
    5.1 Le vieil homme et le nouvel homme 
    5.2 Trompeur par-dessus tout et incurable 
    5.3 Connaître ce qu’il y a dans notre coeur 
    5.4 Confiance en soi-même et confiance en Dieu 
    6 Chapitre 6 — Le croyant et la loi — Romains 7 
    6.1 Mort à la loi (Rom. 7:1-6) 
    6.2 La loi entraîne condamnation et mort (Rom. 7:7-13 et Gal. 2:19, 20) 
    6.3 Combat et défaite (Rom. 7:14-25) 
    6.4 Deux natures 
    6.5 Une seule personne, avec sa responsabilité devant Dieu 
    6.6 Le dernier verset de Romains 7 
    7 Chapitre 7 — Le croyant affranchi, conduit par l’Esprit — Romains 8 
    7.1 Affranchi de la loi du péché (v. 1-11) 
    7.2 La juste exigence de la loi est accomplie 
    7.3 Dans la chair ou dans l’Esprit 
    7.4 La marche par l’Esprit 
    8 Chapitre 8 — Le croyant mort et ressuscité avec Christ — Colossiens 2:8 à 3:11 
    8.1 Identifiés avec Christ dans sa mort et dans sa résurrection 
    8.2 Morts avec Christ 
    8.3 Ressuscités avec Christ 
    8.4 Des membres à mortifier 
    8.5 Le nouvel homme renouvelé en connaissance 
    8.6 Quelques mots concernant l’épître aux Éphésiens 
    9 Chapitre 9 — La vie de Christ dans le croyant 
    9.1 La vie éternelle 
    9.2 La position et la marche 
    9.3 La vie de Jésus manifestée en nous 
    9.3.1 La sentence de mort 
    9.3.2 Un trésor dans des vases de terre 
    9.3.3 Porter dans le corps la mort de Jésus… 
    9.3.4 …afin que la vie de Jésus soit manifestée 



    1. 0 Avant-propos 
    Quatre passages, dans le Nouveau Testament, nous présentent le croyant comme crucifié avec Christ : 

    «Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché» (Rom. 6:6). 
    «Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu. Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi» (Gal. 2:19, 20). 
    «Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises» (Gal. 5:24). 
    «Qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde» (Gal. 6:14). 

    En plus, la mort du croyant avec Christ — sans mention explicite de la crucifixion — est présentée dans plusieurs autres passages. Cet aspect essentiel de la vérité chrétienne est développé dans les épîtres aux Romains, aux Galates et aux Colossiens. On le trouve occasionnellement ailleurs. Les épîtres aux Galates et aux Colossiens ont été écrites pour corriger des enseignements erronés qui s’introduisaient parmi les chrétiens. L’épître aux Romains, quant à elle, a été écrite dans le but d’instruire ses destinataires et de les affermir dans la vérité. 
    Tout naturellement, la plus grande partie de notre texte va donc être un exposé des chapitres qui traitent ce sujet, dans les trois épîtres. Nous porterons aussi notre attention sur le sujet qui lui est intimement lié : notre résurrection avec Christ. 
    L’importance de l’enseignement des épîtres concernant notre mort et notre résurrection avec Christ doit être soulignée. Cet enseignement est un des fondements de la vie chrétienne pratique, dans la liberté et dans la sainteté, sur les traces du Seigneur Jésus. Il conduit à l’affranchissement du croyant — aussi bien à l’affranchissement du joug du péché que de celui du légalisme. 


    2. 1 Chapitre 1 — Introduction et vue d’ensemble du sujet 
    1. 1.1 La croix 
    La croix de Christ est au centre de l’histoire du temps et de l’éternité. Elle a toujours été dans les pensées de Dieu : Christ était «l’agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde» (1 Pierre 1:19). C’est vers la croix que Dieu avait regardé, dès les premiers holocaustes ; c’est grâce à elle qu’il avait pu pardonner à ceux qui se repentaient, déjà bien avant la venue de Christ sur la terre. Et c’est vers elle que les regards des rachetés seront tournés durant l’éternité (Apoc. 5:6). 
    Aussi la crucifixion de Jésus est-elle le thème central de la prédication de l’évangile : «Je n’ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié», dit l’apôtre Paul (1 Cor. 2:2). Et si «la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent», pour nous qui obtenons le salut, elle est «la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu» (1 Cor. 1:18, 24). 
    La croix — l’oeuvre accomplie par Christ à la croix — est le fondement de notre salut ; aucun vrai chrétien ne peut en douter. Mais avons-nous réalisé qu’elle est aussi le fondement de notre vie chrétienne pratique ? 


    Seigneur, tu courbas la tête : 
    Tu pris mon faix sur toi ; 
    Et, pour acquitter ma dette, 
    Tu te livras pour moi. 
    Plus de crime 
    Qui m’opprime ; 
    Plus de fardeau pour moi ! 

    De courroux la coupe emplie 
    A débordé pour toi. 
    Tu la bus jusqu’à la lie ; 
    Elle est vide pour moi. 
    Ton calice, 
    Ton supplice 
    Sont le salut pour moi ! 

    Ta mort effaça ma peine ; 
    Je suis mort avec toi. 
    Vainqueur, tu rompis ma chaîne, 
    Et je vis avec toi. 
    Ta venue 
    Sur la nue, 
    C’est la gloire avec toi. 
    (Hymnes et Cantiques, N° 173) 
    2. 1.2 Porter sa croix 
    Dans chacun des trois premiers évangiles, nous assistons au développement progressif de l’hostilité des Juifs contre le Seigneur Jésus. Le moment arrive où Jésus se met à parler ouvertement à ses disciples de son rejet par les chefs de la nation, de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection. Et immédiatement après, dans les trois évangiles, le Seigneur Jésus parle d’une croix. Il ne dit pas explicitement qu’il sera cloué sur une croix, mais il déclare : «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera» (Matt. 16:24, 25 ; voir aussi Marc 8:34, 35 et Luc 9:23). Dans le troisième évangile, le Seigneur dit même : «qu’il prenne sa croix chaque jour». 
    Le Seigneur adresse des paroles semblables au jeune homme riche : «Viens, suis-moi, ayant chargé la croix» (Marc 10:21). Plus tard, alors que «de grandes foules allaient avec lui» il se tourne vers elles et leur dit : «Quiconque ne porte pas sa croix, et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple» (Luc 14:27). Et à une autre occasion encore, nous l’entendons dire : «Celui qui ne prend pas sa croix et ne vient pas après moi, n’est pas digne de moi» (Matt. 10:38). 
    Ce sont des paroles extrêmement fortes. Le Seigneur utilise ici un langage figuré, comme souvent ailleurs. Que veut-il donc nous dire, lorsqu’il nous demande de façon si pressante de porter notre croix et de le suivre ? Le monde chrétien a gravement dévalorisé ces paroles. On entend dire : chacun a sa part de souffrances, chacun doit porter sa croix ! Mais ce n’est pas du tout ce que le Seigneur veut dire. Il fait sans aucun doute allusion à la croix qu’il devra porter et sur laquelle il sera cloué. Nous savons en effet qu’à l’issue du procès où il a été condamné à mort, «il sortit portant sa croix, et s’en alla au lieu appelé lieu du crâne, … où ils le crucifièrent» (Jean 19:17). 
    Quel spectacle que celui d’un homme portant sa croix ! Celui qui marchait ainsi était publiquement couvert de honte. Voilà un crucifié ! pouvait-on dire. C’était un homme voué à la mort, à la mort honteuse de la croix. 
    Et le Seigneur nous appelle tous à le suivre dans un tel chemin ! 
    La foi des disciples avait discerné en Jésus l’envoyé de Dieu, le Messie promis. Leurs pensées étaient fixées sur le royaume qu’il allait établir, et sur leur part glorieuse dans ce royaume. Mais le rejet de Jésus par la nation impliquait qu’avant l’établissement de son royaume, il y avait maintenant devant lui une croix. Or il en était de même pour eux. Suivre Jésus — ce à quoi il ne se lasse de les appeler et de les encourager — c’était aussi porter sa croix, la prendre, la charger. C’était accepter de perdre sa vie pour l’amour de lui, c’était haïr sa propre vie (Luc 14:26), c’était encore renoncer à tout ce que l’on avait (Luc 14:33) et se renoncer soi-même (Matt. 16:24). 
    Nous qui avons trouvé en Jésus notre Sauveur, nous désirons sans doute le servir. C’est bien ! Mais il nous dit : «Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ! et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur» (Jean 12:26). Acceptons-nous, au fond de nous-mêmes, la place de rejet et d’opprobre qui a été la sienne dans ce monde ? Acceptons-nous d’être, nous aussi, des crucifiés ? 
    Ce que le Seigneur nous demande dans tous ces passages nous interpelle fortement, même si nous n’en comprenons pas entièrement la portée. Le lecteur attend sans doute une explication plus claire de l’expression «porter sa croix». Et les pages qui suivent devraient contribuer à éclairer le sujet. Mais comment remplacer les paroles du Seigneur — des paroles d’un tel poids — par d’autres mots, ou par des mots plus simples, sans les affaiblir ? Pour ceux qui les entendaient de la bouche même de Jésus, elles pouvaient aussi paraître énigmatiques. Et pourtant ils devaient sentir tout ce qu’elles avaient d’impérieux. 
    3. 1.3 Crucifiés avec Christ et ressuscités avec lui 
    Bien des enseignements que le Seigneur Jésus a donnés à ses disciples ne pouvaient leur être complètement expliqués avant sa mort, sa résurrection, et son ascension dans le ciel. Alors il leur enverrait le Saint Esprit pour les conduire dans toute la vérité (Jean 16:12, 13). Ce qu’il a exprimé de façon un peu mystérieuse quand il a parlé de «porter sa croix» va être abondamment développé dans les épîtres, particulièrement celles de l’apôtre Paul. C’est le grand sujet de notre mort avec Christ. Nous en ferons un survol dans ce chapitre, puis reprendrons les choses plus en détail dans les chapitres qui suivent. 
    1. 1.3.1 Deux faits 
    Il y a d’abord un grand fait, vrai de tous ceux qui ont réellement cru au Seigneur Jésus. Ils sont «morts avec Christ». Ils ont été «crucifiés avec Christ». Ils ont été «identifiés avec Christ» dans sa mort sur la croix. Cela implique qu’ils ne sont plus dans la condition dans laquelle ils étaient par naissance, comme enfants d’Adam. Ils ne font plus partie de cette race caractérisée de façon irrémédiable par le péché. Détachés de la race d’Adam, ils sont liés à un autre chef de race, Christ. (Cf. Rom. 6:5-8 ; Gal. 2:20 ; Col. 2:20.) 
    Un autre grand fait, intimement lié au premier, c’est qu’ils ont été «ressuscités avec Christ». Ils vivent de la vie de Christ ressuscité. (Cf. Éph. 2:5 ; Col. 3:1.) 
    Les privilèges dont nous venons de parler appartiennent au chrétien, qu’il les connaisse ou non — qu’il en éprouve les effets ou non. Ils concernent ce qu’on appelle la position chrétienne. 
    2. 1.3.2 L’appropriation de ces faits, par la foi 
    Notre mort et notre résurrection avec Christ ne sont pas des vérités théoriques, abstraites. Bien au contraire, saisir cela est à la base d’une vie chrétienne pratique à la suite du Seigneur Jésus. 
    En Romains 6, après avoir exprimé le fait de base sous différentes formes — «nous avons été identifiés avec [Christ] dans la ressemblance de sa mort» (v. 5), «notre vieil homme a été crucifié avec lui» (v. 6), «nous sommes morts avec Christ» (v. 8) —, l’apôtre ajoute : «De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus» (v. 11). «Tenez-vous…», c’est-à-dire considérez-vous de cette manière. Dieu vous considère comme morts avec Christ. Voyez donc les choses comme Dieu les voit. Tenez pour vrai ce que Dieu vous dit, sans vous occuper de vos propres sentiments, sans faire de raisonnements. Vous ne voyez pas que votre vieil homme a été crucifié avec Christ ? Vous ne voyez pas davantage que le sang de Christ a effacé vos péchés ! Alors, que votre foi se repose simplement sur la parole de Dieu, qui déclare qu’il en est ainsi ! 
    Il s’agit donc de s’approprier les déclarations de Dieu concernant les grands faits du christianisme, de les saisir par la foi. Si nous le faisons, la vérité aura toute sa puissance dans nos âmes, et produira des résultats pratiques dans notre vie de tous les jours. 
    Prendre notre croix, la charger, la porter en suivant le Seigneur Jésus, c’est accepter au plus profond de nous-mêmes les conséquences pratiques du fait que nous sommes crucifiés avec Christ. C’est le suivre, comme étant nous-mêmes des crucifiés. 
    4. 1.4 Différents aspects de notre mort avec Christ 
    En ce qui concerne les humains, la mort n’exprime pas l’idée d’une cessation d’existence, mais la pensée d’une séparation ou de la rupture d’une relation. La mort dans son sens le plus immédiat, la «mort physique», est la séparation de l’âme et du corps. Mais l’Écriture utilise aussi le terme de «mort» dans d’autres sens. Par exemple, l’homme naturel, totalement éloigné de Dieu, est considéré comme «mort dans ses péchés» (Éph. 2:1). 
    La parole de Dieu nous présente la mort — ou la crucifixion — du croyant avec Christ sous différents aspects : en rapport avec le monde, avec le péché et avec la loi. 
    1. 1.4.1 Ce qui nous sépare du monde 
    La croix de Christ constitue une barrière morale absolue entre le monde et les chrétiens. Ainsi que le Seigneur l’a dit : «Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde» (Jean 17:16). Selon les paroles de Paul aux Galates, il y a deux crucifiés, le monde et moi : «Qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde» (Gal. 6:14). 
    2. 1.4.2 Ce qui nous délivre du péché 
    L’homme naturel est esclave, même s’il prône sa liberté et son indépendance de Dieu. Il est esclave du péché et de Satan (Jean 8:34 ; Rom. 6:6, 12, 17 ; Héb. 2:15). Il est asservi à ses propres convoitises, et à travers elles, au diable lui-même. Le salut que Dieu nous offre n’est pas seulement le pardon des péchés que nous avons commis et l’assurance d’une félicité éternelle dans sa présence, c’est la délivrance de l’esclavage actuel du péché. 
    Cette délivrance est fondée sur notre mort avec Christ. Ce que nous étions par nature, comme hommes pécheurs, a été cloué à la croix. Le vieil homme ne méritait pas autre chose que le jugement de Dieu. Ce jugement ayant été exécuté, nous sommes devant Dieu dans une toute nouvelle condition : nous sommes en Christ, et ainsi agréables à Dieu. De plus, la crucifixion du vieil homme nous libère de la domination du péché. «Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché» (Rom. 6:6). «Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises» (Gal. 5:24). 
    3. 1.4.3 Ce qui nous délivre de la loi 
    Le peuple d’Israël avait reçu la loi de Dieu donnée par Moïse. Celle-ci était un test de l’homme dans la chair — de l’homme tel qu’il est par nature. L’homme pourrait-il accomplir les commandements de Dieu, et marcher d’une manière qui lui plaise ? L’histoire d’Israël, tout au long de l’Ancien Testament, donne la réponse. La loi n’a fait que stimuler le péché ; l’interdiction et l’obligation ont stimulé la désobéissance. De sorte que «nulle chair ne sera justifiée devant [Dieu] par des oeuvres de loi» (Rom. 3:20). La justification — dont l’homme a un besoin absolu pour se présenter devant Dieu — c’est la grâce qui l’apporte. 
    Il faut donc que l’homme soit totalement délivré du joug de la loi et placé dans la liberté. Cela était vrai en particulier pour les Juifs qui étaient sous la loi, et c’est vrai pour l’homme en général — qui est facilement enclin à se placer lui-même sous un joug de commandements. Cette libération, c’est la croix de Christ qui l’a opérée. «Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu» (Gal. 2:19). «Vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ» (Rom. 7:4). «Nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus» (v. 6). Ainsi, le chrétien n’est pas sous la loi, mais sous la grâce (Rom. 6:15). La loi n’est ni son moyen de salut, ni sa règle de vie. 
    5. 1.5 Je suis crucifié avec Christ 
    «Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi» (Gal. 2:20). 
    La manière dont l’apôtre Paul s’exprime ici est bien remarquable. Ce qu’il dit est vrai en principe de tous les chrétiens, mais il parle comme s’il était concerné lui seul. Nous n’avons pas ici un docteur qui expose des vérités générales, mais un chrétien qui réalise pour lui-même, dans son coeur, la puissance de la vérité qu’il présente. 
    «Je suis crucifié avec Christ». Voilà un homme qui avait chargé sa croix, et qui suivait Christ ! Son secret, c’est qu’il avait lui-même «été saisi par le Christ» (Phil. 3:12). L’amour du Seigneur Jésus remplissait son coeur et le faisait déborder. Il ne parle pas de son amour pour le Seigneur, qui certainement était très profond et très vivant ; il ne parle que de l’amour du Seigneur pour lui. Ce que le Seigneur a fait pour lui occupe ses pensées, engage ses affections, et fait passer son moi à l’arrière-plan. «Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi». 
    Quelle place le moi tient-il dans nos vies ? Nous avons tellement tendance à lui donner de l’importance, et à en faire le centre de nos pensées, de nos préoccupations, de nos efforts. Paul s’oubliait lui-même. Christ était l’objet de son coeur. Comme tout croyant, il possédait la vie de Christ, mais cette vie le remplissait à tel point qu’il pouvait dire : «Christ vit en moi». C’était vrai aussi dans un sens pratique. Si notre moi est mis en avant, la vie de Jésus ne peut être vue en nous. Si nos pensées sont orientées vers nous-mêmes, comment oserions-nous dire : Christ vit en moi ? 
    «Et ce que je vis maintenant dans la chair (*), je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu…» La vie de Paul était une vie de foi, l’objet de sa foi étant le Fils de Dieu qui l’avait aimé et s’était livré lui-même pour lui. Quel tableau d’un coeur entièrement attaché à son Sauveur, un coeur non partagé ! Quelle chaleur communicative dans les paroles de l’apôtre ! Le souvenir de ce qu’il avait été avant sa conversion était constamment en lui (**). Ce souvenir humiliant entretenait un sentiment profond de l’immense grâce de Christ envers lui et une absence totale de confiance en lui-même. Il disait : «Pour moi, vivre, c’est Christ» (Phil. 1:21). Christ était sa seule raison de vivre. 

    (*) L’apôtre parle ici simplement de son corps. 
    (**) Cf. 1 Tim. 1:12-16 ; 1 Cor. 15:9 ; Gal. 1:13 ; Phil. 3:6 
    Où en sommes-nous nous-mêmes ? La recherche de nos intérêts terrestres, de notre bien-être, de notre propre gloire, de notre propre satisfaction — et de tant d’autres choses qui ne sont pas Christ — nous animent souvent. Même dans le service pour le Seigneur, notre moi tend à occuper une place de premier plan. Oh ! que, dans sa grâce, le Seigneur nous accorde d’être les imitateurs de ce serviteur qui avait «reçu miséricorde… pour être fidèle» (1 Cor. 7:25) ! 
    6. 1.6 Liberté chrétienne et déviations 
    Les deux versets qui suivent attirent notre attention sur deux dangers opposés : «Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude» (Gal. 5:1). «Car vous, frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, n’usez pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair» (v. 13). 
    Satan s’est toujours efforcé de détourner les croyants d’une juste compréhension de la grâce où l’oeuvre de Christ les a placés. Tantôt il les a conduits à mêler la loi avec la grâce, et à se priver ainsi de la vraie liberté chrétienne — c’est le légalisme. Tantôt, à l’inverse, il les a incités à abuser de la grâce et à s’abriter derrière elle pour se permettre une marche selon la chair — c’est le laxisme. Diverses déviations sont déjà apparues du temps des apôtres, et leur ont fourni l’occasion de nous donner, de la part de Dieu, les enseignements correctifs nécessaires. L’épître aux Galates en est un exemple particulier. 
    L’épître aux Colossiens a été écrite à des chrétiens qui étaient en danger de se laisser entraîner par des docteurs qui mêlaient au christianisme les enseignements juifs et la philosophie. L’apôtre met ces croyants très sérieusement en garde contre ce mouvement. «Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par de vaines déceptions, selon l’enseignement des hommes, selon les éléments du monde, et non selon Christ» (2:8). 
    Les dangers de la philosophie ne sont pas moindres qu’autrefois, au contraire ! La psychologie, très en vogue aujourd’hui, a beaucoup pénétré dans les milieux chrétiens. Si, par l’une ou par l’autre, nous pensons pouvoir enfermer la pensée de Dieu dans les cadres de la logique humaine, nous nous égarerons à coup sûr. 
    Une caractéristique de certains amalgames de psychologie et de christianisme, c’est la valorisation du moi. Tout votre comportement, dit-on, est conditionné par la valeur que vous accordez à votre personne. Et on prêche l’acceptation de soi-même, l’amour de soi-même, l’estime de soi-même… Mais ces notions sont anti-bibliques ! S’il est bien vrai que nous devons accepter les infirmités ou les handicaps physiques qu’il a plu à Dieu de nous dispenser, il est extrêmement dangereux d’accepter tous nos traits de caractères — y compris ceux qui déshonorent le Seigneur — comme des choses inéluctables avec lesquelles il nous faut vivre. Les accepter revient à renoncer à marcher comme Christ a marché, à renoncer à le suivre. D’un autre côté, l’estime de soi-même est expressément condamnée dans des passages tels que Ésaïe 5:21, Romains 12:3 ou Philippiens 2:3-5. Cette estime est très proche parente de la confiance en soi-même ; or celle-ci, dans toutes les Écritures, est mise en opposition avec la confiance en Dieu. Nous y reviendrons à la fin du chapitre 5. 
    En fait, chaque fois que nous donnons de l’importance à notre moi, c’est au détriment de la vie de Christ en nous. «Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi», pouvait dire l’apôtre Paul (Gal. 2:20). 
    Un certain courant de pensées a contesté le bien-fondé d’expressions telles que les deux natures du croyant, la vieille et la nouvelle… Ces expressions appartiennent pourtant au sain enseignement ! Nous en dirons quelques mots au chapitre 5. On a affirmé que «le vieil homme», puisqu’il est crucifié, n’existe plus. Et on a voulu introduire une immense différence entre le vieil homme (qui n’existerait plus) et la chair (qui existe encore) — une différence telle que le principe de mal dans le croyant en est très fortement atténué. La chair, a-t-on dit, n’est autre que de vieilles habitudes, de mauvais plis qui datent d’avant notre conversion. 
    Les conséquences d’un tel enseignement sont graves. Lorsque nous avons péché, nous avons à confesser nos manquements devant Dieu, à nous juger nous-mêmes devant lui. Or pour que ce jugement soit vraiment réel et profond, il doit porter non seulement sur les actes commis, mais sur la source dont ils proviennent. Minimiser le caractère de celle-ci conduit à ne pas se juger soi-même avec le sérieux nécessaire. Il faut se souvenir que ce n’est jamais un avantage de sous-estimer la force d’un ennemi. Selon les Écritures, notre ennemi intérieur, la chair, est beaucoup plus que de vieilles habitudes. «La pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas» (Rom. 8:7). Aussi longtemps que nous serons dans nos corps mortels, nous aurons à faire à un tel ennemi. Bien connaître son caractère pervers et ses ruses nous est indispensable. Et le salut actuel que Dieu a préparé pour nous contient toutes les ressources dont nous avons besoin pour être des vainqueurs. Apprenons donc à les connaître et à les utiliser, dans la défiance de nous-mêmes et dans une entière confiance en Dieu. 
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:34

    3. 2 Chapitre 2 — Le croyant et le monde 
    1. 2.1 Le monde 
    Dans la parole de Dieu, le terme monde a manifestement plusieurs sens : 
    • Il y a d’abord la création, la terre : «Il était dans le monde, et le monde fut fait par lui» (Jean 1:10). 
    • Il y a ensuite l’humanité, tous les hommes : «Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique…» (Jean 3:16). «Le Père a envoyé le Fils pour être le Sauveur du monde» (1 Jean 4:14). 
    • Il y a enfin le système constitué par l’humanité sous la domination de Satan, le «chef de ce monde». C’est de ce monde-là qu’il est dit, par exemple : «N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde» (1 Jean 2:15). Ce système, structuré et organisé comme nous pouvons le voir autour de nous, a sa propre «sagesse», son «esprit», ses «éléments», ses «principes» (1 Cor. 1:20 ; 2:12 ; Col. 2:8 ; 1 Jean 4:5). Satan lui imprime son caractère. «Le monde entier gît dans le méchant» (1 Jean 5:19). Il y a ainsi le plus grand contraste entre ce qui est «du Père» et ce qui est «du monde» (1 Jean 2:16). 

    Les caractères fondamentaux du monde sont, au fond, ceux de l’homme naturel lui-même — modelés et accentués par l’effet de masse. Ainsi, «tout ce qui est dans le monde» se résume dans ces trois traits de l’homme naturel : «la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie» (1 Jean 2:16). 
    2. 2.2 Le jugement de ce monde et de son chef 
    Le Fils de Dieu est venu dans ce monde comme l’envoyé de son Père. Il a fait briller la lumière divine dans les ténèbres morales du monde, et a révélé l’amour de Dieu pour les hommes. Il n’était pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver (Jean 3:17 ; 12:47). De façon générale, «le monde ne l’a pas connu» (1:10). «Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom» (1:12). 
    Le jugement de Dieu — la perdition éternelle — est la part que tous les hommes ont devant eux en raison de leur culpabilité. Ceux qui croient en Jésus échappent à ce jugement ; ils reçoivent la vie éternelle et sont amenés dans la faveur de Dieu. «Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie» (Jean 5:24). Quant aux autres : «celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu» (Jean 3:18). «Il est déjà jugé» — son jugement est prononcé. Sa condamnation est fondée sur le fait qu’il a rejeté la grâce de Dieu offerte en Jésus Christ. Cependant, aussi longtemps que dure le jour de la grâce et que lui-même est en vie, il peut encore se repentir, accepter le Sauveur, et échapper ainsi au jugement. 
    Très près de la fin de sa vie sur la terre, le Seigneur dit : «Maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors. Et moi, si je suis élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi-même. Or il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir» (Jean 12:31-33). Il parle donc de la croix sur laquelle il va être «élevé» (*). Dans cette position, rejeté de la terre, il va attirer tous les hommes à lui-même. Ceux qui croient en lui sont détachés de la terre et attirés vers lui, vers le ciel où il sera dorénavant. Ainsi, le rejet ou l’acceptation de Jésus partage l’humanité en deux classes absolument distinctes : ceux qui sont «du monde» et ceux qui n’en sont plus. 

    (*) L’évangile de Jean rapporte encore deux autres occasions où le Seigneur Jésus emploie le mot «élevé» pour désigner sa crucifixion. «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l’homme soit élevé» (3:14). Et « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme» (8:28) 
    Remarquons les deux mots «maintenant» de ce passage : 
    • Maintenant est le jugement de ce monde». C’est à la croix que le monde a été jugé. Le monde continue son existence, hostile à Christ et aux chrétiens — comme l’Écriture nous le montre et comme nous le voyons de nos yeux. Mais son jugement est prononcé, un jugement sans appel. S’il y a de l’espoir pour les individus, il n’y en a plus aucun pour le monde comme système. Par la crucifixion de Jésus, il a montré son véritable caractère. Il a fourni à Dieu la preuve évidente de sa méchanceté et de son assujettissement à Satan. Pour Dieu, il est déjà jugé. L’exécution de ce jugement est réservée pour un jour futur, et elle s’accomplira de la manière décrite dans les livres prophétiques, l’Apocalypse en particulier. Voir également 2 Pierre 3. 
    • Maintenant le chef de ce monde sera jeté dehors». À la croix, Satan, le chef de ce monde, a subi une défaite complète. Selon la prophétie la plus ancienne de l’Écriture, c’est à la croix que «le serpent» devait avoir la tête «brisée» par Christ, «la semence de la femme» (Gen. 3:15). Dans l’épître aux Hébreux, nous voyons que Jésus est devenu homme «afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable» (Héb. 2:14). En apparence, la croix était la victoire de Satan sur Christ ; en réalité, elle est la victoire de Christ sur Satan. 

    Malgré cela, Satan continue à séduire les hommes et à exercer tant qu’il peut son activité malfaisante. Son jugement effectif et complet aura lieu plus tard, en plusieurs étapes : il sera chassé du ciel (Apoc. 12:7-12), puis lié durant le Millénium (20:1-3) et finalement jeté dans l’étang de feu (20:10). Mais la foi peut véritablement le considérer comme un ennemi vaincu. 
    La victoire de Christ sur Satan est le fondement sur lequel nous nous tenons pour être nous-mêmes des vainqueurs. «Résistez au diable, et il s’enfuira de vous» (Jacq. 4:7). «Résistez-lui, étant fermes dans la foi» (1 Pierre 5:9). Il en est de même quant à ce monde : «C’est ici la victoire qui a vaincu le monde, savoir notre foi» (1 Jean 5:4). 
    Bien souvent, dans les Écritures, Dieu nous présente les choses telles qu’elles seront dans leur état final, lorsqu’elles auront trouvé leur juste place selon ses décrets éternels, et selon les pleins résultats de l’oeuvre de Christ. Que Dieu nous accorde d’élever davantage les regards de notre foi, pour voir les choses dans cette perspective, et pour actualiser ce qu’il va bientôt réaliser ! 
    3. 2.3 Le monde m’est crucifié, et moi au monde 
    «Qu’il ne m’arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde» (Gal. 6:14). Ici, l’apôtre Paul prend acte de ce qui s’est passé à la croix de Christ. Il en voit le vrai caractère, et en tire les conséquences. 
    Ce qu’il dit est vrai en principe pour tous les chrétiens. Mais cette façon personnelle de s’exprimer nous montre comment sa foi s’appropriait la vérité, et lui en faisait réaliser la puissance. La croix de Christ constituait une barrière absolue entre lui et le monde. 
    Tout d’abord, dit-il, «le monde m’est crucifié». Les pensées de Paul sont à l’unisson du jugement que Dieu a prononcé. C’est à la croix que le monde a été jugé, que sa condamnation définitive et sans appel a été prononcée par Dieu. Le monde, pour lui, est donc «crucifié». 
    Il ajoute : «et moi au monde», c’est-à-dire : pour le monde, je suis un crucifié. Ce monde a rejeté et crucifié Christ, voilà aussi ma place ! 
    C’est de cette manière que l’apôtre réalisait ce que signifie porter sa croix et suivre Jésus. La croix mettait une distance morale infinie entre lui et le monde. 
    4. 2.4 Dans le monde, mais pas du monde 
    Dans sa prière du chapitre 17 de l’évangile de Jean, le Seigneur dit à deux reprises, en parlant des siens : «Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde» (v. 14 et 16). 
    Au cours de ses derniers entretiens avec ses disciples, dans les chapitres précédents, le Seigneur leur montre que leur position par rapport au monde découle de sa position à lui. «Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait» (15:18, 19). À la suite de leur Maître, les disciples de Jésus vont être comme des corps étrangers dans ce monde, et ils auront à y souffrir. Mais le Seigneur les encourage en leur disant : «Vous avez de la tribulation dans le monde ; mais ayez bon courage, moi j’ai vaincu le monde» (16:33). 
    Au début de l’épître aux Galates, l’apôtre Paul parle de «notre Seigneur Jésus Christ, qui s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais» (1:4). Cela complète l’enseignement du Seigneur résumé par les mots : dans le monde, mais pas du monde. Nous sommes bien «dans le monde» physiquement, quant à nos corps. Mais moralement, nous en avons été «retirés» par l’oeuvre de Christ à la croix. Le Seigneur s’est donné lui-même pour cela. Comme croyants, nous appartenons maintenant à une autre sphère. Et pour cette raison, nous sommes des étrangers dans le monde : «Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme» (1 Pierre 2:11). 
    En résumé, on peut dire qu’il y a deux raisons fondamentales à la séparation du chrétien d’avec le monde : 
    1° Les caractères moraux de ce monde — les convoitises et l’orgueil — sont, dans leur essence même, opposés à Dieu. Ceci était vrai déjà avant la venue de Christ sur la terre, et cette venue l’a mis en évidence. 
    2° Le rejet du Fils de Dieu venu en grâce, et sa crucifixion, ont comblé la mesure et ont entraîné définitivement le jugement de ce monde. 
    5. 2.5 Quelques remarques pratiques 
    1. 2.5.1 Un monde tolérant et séduisant 
    Dans les temps de persécution qui ont précédé notre époque, les conditions de vie rappelaient sans cesse aux chrétiens qu’ils étaient des «étrangers», des «crucifiés» dans ce monde. «Nous sommes devenus comme les balayures du monde et le rebut de tous», dit l’apôtre Paul (1 Cor. 4:13). À l’époque à laquelle nous vivons aujourd’hui, dans nos pays, la situation est souvent bien différente. La tolérance est à l’ordre du jour. Le monde n’est, en général, plus agressif à l’égard des chrétiens. Il est plutôt souriant et aimable. Il séduit par ses attraits. 
    En fait, c’est une autre forme d’agression ! Le monde, avec ses principes et ses convoitises, cherche à s’infiltrer dans nos maisons, dans nos esprits et dans nos coeurs. Les médias, présents presque partout, y contribuent puissamment. En face de ces séductions, nous avons un grand besoin de l’exhortation de Jacques : «Ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Quiconque donc voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu» (Jacq. 4:4). 
    2. 2.5.2 Un témoignage mal supporté par le monde 
    Aujourd’hui, l’hostilité du monde se manifeste plutôt sous forme de mépris et de moquerie, dans la mesure où nous sommes fidèles dans notre témoignage. Celui-ci comporte deux parties d’égale importance : notre conduite et nos paroles. Notre conduite différente de celle des gens du monde les étonne (cf. 1 Pierre 4:4). Nos paroles aussi étonnent facilement. Le chrétien fidèle ne peut pas être tolérant, comme le sont en général les gens du monde, à l’égard de toutes les idées, de toutes les conceptions religieuses et de tous les comportements immoraux que condamne l’Écriture. Celui qui annonce l’évangile, même dans le cadre restreint d’un contact personnel, ne peut pas confondre le bien et le mal, comme le fait le monde. Si on invite des pécheurs à la repentance, on ne peut évidemment pas rayer le mot péché de son vocabulaire. Le croyant, s’il est fidèle, doit donc s’attendre à être considéré comme un intolérant. 
    3. 2.5.3 Contamination 
    Notre vie de chrétiens dans ce monde — même si nous en avons été moralement «retirés» — nous expose à un très haut risque de «contamination». Le mot peut paraître fort, mais l’idée qu’il exprime est bien biblique. Le livre des Proverbes nous avertit : «Qui marche avec les sages devient sage, mais le compagnon des sots s’en trouvera mal» (13:20). «Ne sois pas l’ami de l’homme colère, et n’entre pas chez l’homme violent ; de peur que tu n’apprennes ses sentiers, et que tu n’emportes un piège dans ton âme» (22:24, 25) (*). Et le Nouveau Testament confirme : «Ne soyez pas séduits : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes moeurs» (1 Cor. 15:33). 

    (*) Israël, avant son entrée dans le pays promis, était solennellement mis en garde contre le danger d’adopter les principes et les mœurs des peuples du pays de Canaan. Les mariages entre Israélites et Cananéens, en particulier, devaient avoir les conséquences les plus désastreuses (Deut. 7:3, 4 ; Juges 3:5-7). 
    À cause de notre travail, nous avons des contacts obligés et abondants avec le monde. À l’école déjà, les enfants sont placés dans l’atmosphère du monde et instruits selon ses principes. Ce sont des choses inévitables, mais qui constituent un grand danger pour nous. Le Seigneur le sait, et il peut nous garder, nous et nos enfants, de subir la mauvaise influence du monde. Que la parole de Dieu — lue, méditée, étudiée, gardée soigneusement dans nos coeurs — exerce sur nous son influence préventive et corrective, pour nous préserver d’être contaminés par les manières et les principes de ce monde ! Le Seigneur Jésus allait s’asseoir à table avec «des publicains et des pécheurs», mais il y allait comme un «médecin» qui se rend auprès des malades (Matt. 9:10-13). 
    4. 2.5.4 L’extérieur et l’intérieur 
    À quoi servirait-il de nous fixer des règles pour notre comportement extérieur — par exemple une liste de lieux et d’activités à éviter — si les mêmes éléments mondains que nous paraissons fuir sont entretenus dans notre vie privée ou dans le secret de nos coeurs, peut-être sous des formes légèrement différentes ? 
    «La convoitise de la chair, et la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie» (1 Jean 2:16), «l’amour de l’argent» (1 Tim. 6:9, 10), le désir d’avoir «une belle apparence dans la chair» (Gal. 6:12), la tendance à vouloir «être grand» ou à «être le premier» (Matt. 20:27 ; 3 Jean 9), la volonté de «dominer» (1 Pierre 5:3) — toutes ces choses caractérisent le coeur de l’homme, et non seulement le monde. Ne les laissons pas prospérer en secret au-dedans de nous, alors que nous donnons l’impression de nous en garder dans notre vie pratique. 
    5. 2.5.5 Distinctions nécessaires 
    Il importe de ne pas confondre les choses de la terre avec les choses du monde. S’il est bien vrai que nos sujets de joie les plus réels et les plus profonds sont «dans le Seigneur» (Phil. 4:4), il est vrai aussi qu’il y a des joies terrestres que le chrétien peut goûter en communion avec Dieu. Par exemple, celle qu’une femme trouve dans son enfant nouveau-né (Jean 16:21). Ou bien «la joie que le fiancé a de sa fiancée» ; joie qui est même l’image de celle que l’Éternel trouvera dans son peuple Israël restauré (És. 62:5). (*) 

    (*) De même, il convient de ne pas confondre le corps et la chair. Nous devons prendre soin de nos corps et ne pas prendre soin de la chair (Éph. 5:28, 29 ; Rom. 13:14). 
    Une difficulté résulte du fait que dans le langage humain, et même dans le langage biblique, les mots peuvent avoir des sens variables. On peut trouver le mot monde pour désigner la terre, ou inversement. Nous avons besoin de discernement spirituel pour bien voir le caractère moral des choses. Celles qui nous permettent de demeurer en communion avec Dieu, et pour lesquelles nous pouvons lui rendre grâces, sont bonnes. C’est d’elles qu’il est écrit que «Dieu… nous donne toutes choses richement pour en jouir» (1 Tim. 6:17). Reçues avec reconnaissance, de telles choses ne stimulent ni nos convoitises ni notre orgueil. Elles ne nous font pas respirer l’atmosphère du monde. 
    6. 2.5.6 La frontière 
    La vraie frontière entre le monde et le chrétien se trace dans le coeur. Nos coeurs sont-ils attachés à Christ ou aux choses du monde ? Sommes-nous disposés à porter notre croix et à suivre le Seigneur ? Si les paroles de l’apôtre : «le monde m’est crucifié, et moi au monde» — étaient mieux gravées dans nos coeurs, bien des problèmes pratiques seraient d’emblée résolus. 
    6. 2.6 Des témoins de Christ dans le monde 
    Nous nous sommes arrêtés surtout sur l’aspect négatif de notre relation avec le monde : la séparation. N’oublions pas qu’il y a un aspect positif. 
    Dans sa prière au Père, le Seigneur Jésus dit : «Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde» (Jean 17:18). Et il dit à ses disciples réunis le soir même du jour de sa résurrection : «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie» (Jean 20:21). Pesons ces paroles. Être envoyés par le Seigneur dans le monde comme lui-même y a été envoyé par son Père ! Quelle dignité dans cette mission ! Le témoignage qu’il a rendu est le modèle de notre témoignage. 
    «La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ» (Jean 1:17). Nous avons à manifester dans ce monde les caractères de notre Sauveur. Il a été ici-bas la révélation de Dieu : «Celui qui m’a vu a vu le Père», pouvait-il dire (Jean 14:9). Ce monde peut-il discerner en nous quelque chose de Christ ? Peut-il nous reconnaître «pour avoir été avec Jésus» ? (Act. 4:13). Répandons-nous autour de nous «la bonne odeur de Christ» ? (2 Cor. 2:15). Bien sûr, il y aura toujours une immense distance entre lui et nous. En lui, tout était parfait, tout était à la mesure divine ; alors qu’il y a en nous beaucoup de faiblesse et d’infirmités. Mais malgré cela, cette glorieuse mission nous a été confiée. 
    S’il n’y a plus aucun espoir pour le monde, il y en a encore un pour les hommes de ce monde. Notre témoignage, s’il est fidèle, peut être utilisé par Dieu pour arracher des âmes à la perdition. 
    Dans l’accomplissement de notre mission, nous ne devons pas nous attendre à être mieux traités que notre Maître. Ceux qui ont reçu ses paroles ont été en petit nombre, et il n’en sera pas autrement pour ses disciples. Il était «la vraie lumière… celle qui, venant dans le monde, éclaire tout homme» (Jean 1:9). «La lumière est venue dans le monde, et… les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises ; car quiconque fait des choses mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient reprises» (Jean 3:19, 20). Le même principe est vrai pour ceux qui sont appelés à être comme de petites lumières dans ce monde. «Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tortue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie» (Phil. 2:14-16). 
    7. 2.7 L’exemple du Seigneur Jésus, le témoin fidèle 
    Pour conclure ce chapitre, arrêtons-nous sur l’exemple que nous donne le Seigneur Jésus dans le chapitre 7 de Jean. «La fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche» (v. 2). «Ses frères» — de ses proches qui n’avaient pas cru en lui — lui suggèrent de monter à Jérusalem pour y déployer la puissance miraculeuse qu’il avait montrée en Galilée : «Si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même» (v. 4). Le Seigneur refuse. Il ne cherche pas la gloire et les honneurs de ce monde. «Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête» (v. 8). Et il demeure en Galilée. 
    «Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret» (v. 10). Il n’avait aucune communion avec cette fête, mais il avait un témoignage à rendre en ce lieu, aux hommes qui s’y trouvaient à ce moment. 
    «Comme on était déjà au milieu de la fête», Jésus se montre publiquement. Il monte au temple et il y enseigne (v. 14). Et même, «Jésus… criait dans le temple» (v. 28). Mais ses paroles irritent ses adversaires. «Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue» (v. 30). 
    «Et en la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là et cria, disant : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, selon ce qu’a dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre» (v. 37, 38). 
    Si nous sommes de ces bienheureux qui sont venus à lui, qui ont cru en lui et qui ont été désaltérés par l’eau qu’il donne, suivons son exemple dans nos rapports avec le monde. C’est ainsi seulement que des fleuves d’eau vive pourront jaillir vers des âmes assoiffées. 


    4. 3 Chapitre 3 — Le croyant et le péché — Romains 6 
    1. 3.1 Le péché et les péchés 
    Lors de notre nouvelle naissance, nous saisissons par la foi que Jésus Christ est mort pour nos péchés. «Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures» (1 Cor. 15:3). «Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois» (1 Pierre 2:24). «Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu» (3:18). Par son sacrifice, nous sommes délivrés de notre culpabilité devant Dieu, nous sommes «justifiés», nous avons «la paix avec Dieu» et nous sommes amenés dans sa «faveur» (Rom. 5:1, 2). C’est un premier aspect, essentiel, de l’oeuvre de Christ. La connaissance de cela, par la foi, fait le bonheur de ceux qui ont reçu Jésus comme leur Sauveur. 
    Toutefois, l’Écriture nous apprend que l’oeuvre de Christ à la croix n’a pas seulement réglé la question des péchés ; elle a réglé aussi celle du péché. Dans plusieurs passages, le mot «péché», au singulier, désigne le principe de mal qui se trouve dans l’homme depuis la chute. C’est la source qui produit «les péchés». Le figuier produit des figues, l’olivier des olives, et «le péché» «des péchés». L’épître aux Romains, jusqu’au milieu du chapitre 5, traite des péchés. Depuis là jusqu’à la fin du chapitre 8, elle s’occupe du péché (voir note Rom. 5:12). 
    Comment Dieu a-t-il réglé la question du péché ? «Celui qui n’a pas connu le péché» — c’est de Christ qu’il s’agit, bien sûr ! — «il l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui» (2 Cor. 5:21). Mystère profond ! Cette chose abjecte qu’est le péché… Christ l’a aussi prise sur lui à la croix. Il a été «fait péché», traité par Dieu comme le péché. Et qu’est-ce que le Dieu saint devait faire de ce péché ? Le juger sans miséricorde ! Il a «condamné le péché dans la chair» (Rom. 8:3). D’un côté, la crucifixion de Christ était l’acte par lequel l’homme manifestait son état irrémédiable de révolte contre Dieu. Et d’un autre côté, c’est à la croix que Dieu a jugé le péché comme il devait l’être, dans la personne de notre Substitut, c’est-à-dire de Celui qui avait pris notre place. Dieu a dû abandonner, durant les trois heures de ténèbres, Celui qui portait nos péchés, et qui était fait péché pour nous. À cause de la position qu’il prenait alors, toute la colère de Dieu a été sur lui, bien qu’il ait été le Saint et le Juste. 

    Oui, ton divin amour, dans ses plans adorables, 
    Pour nous soustraire à notre sort 
    Abandonna ton Fils aux coups inexorables 
    Du jugement et de la mort. 

    Jamais oeil ne verra chose plus merveilleuse 
    Que la croix, où fut attaché 
    Le Prince de la vie, à l’heure ténébreuse 
    Où Dieu condamna le péché. 
    (Hymnes et Cantiques, N° 172) 
    2. 3.2 Notre vieil homme crucifié 
    Nous allons maintenant parcourir le chapitre 6 de l’épître aux Romains. 
    Le point de départ de l’enseignement de l’apôtre dans ce chapitre, c’est un mauvais usage que l’on pouvait faire de la grâce qu’il annonçait. En écrivant, comme il venait de le faire : «là où le péché abondait, la grâce a surabondé» (5:20), encourageait-il le péché ? Il pose donc la question : «Demeurerions-nous dans le péché afin que la grâce abonde ?» (v. 1), et il la répète sous une autre forme un peu plus loin : «Quoi donc ! pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ?» (v. 15). Voici sa réponse : «Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ?» (v. 2). Ici apparaît une expression d’une importance capitale : nous sommes morts au péché. La croix de Christ a opéré une rupture totale entre nous et le péché. Quelle contradiction ce serait, si nous marchions encore dans le péché ! 
    «Morts au péché…» — Nous voici devant une expression difficile à comprendre. Et nous avons grand besoin de l’opération de Dieu dans nos coeurs et dans nos esprits pour y entrer quelque peu, et toujours davantage. Mais la suite du chapitre va nous aider. 
    «Nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort» (v. 5). Cette identification constitue la base de l’enseignement que nous avons ici. Christ est mort ; il est mort «au péché» (v. 10). Parce que nous sommes liés à lui, nous sommes morts au péché. Le baptême est le signe de cette mort : «Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le Christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ?» (v. 3). 
    Le fait que Christ soit mort, non seulement «pour nos péchés», mais aussi en étant «fait péché» pour nous, a une portée immense. Si d’une part nos péchés ont été effacés, d’autre part, ce que nous étions par naissance, notre vieil homme, a été crucifié avec Christ. Dieu le considère comme mort, cloué à la croix, jugé entièrement et définitivement : 
    «Notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché» (v. 6). 
    La grande vérité présentée ici, c’est que le croyant n’est plus devant Dieu dans la condition où il était avant sa conversion. L’homme pécheur qu’il était alors a été condamné à la croix, crucifié avec Christ. 
    L’Ancien Testament nous montre l’homme mis à l’épreuve de différentes façons, sans loi, sous la loi, objet des soins et de la bonté de Dieu, ou sous sa discipline. Le résultat invariable de cette épreuve, confirmé de façon définitive par le rejet de Christ, c’est que l’homme est irrémédiablement mauvais. En conséquence, Dieu l’a condamné et mis de côté. Ceci a eu lieu à la croix, mais le prophète Ésaïe l’avait déjà annoncé : «Finissez-en avec l’homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui ?» (És. 2:22). 
    Lorsque nous avons passé par la nouvelle naissance, nous n’avons peut-être pas saisi tous les aspects du changement qui a eu lieu. Devant Dieu, notre vie d’enfants d’Adam a pris fin. Nous avons reçu une nouvelle vie, ayant été engendrés par Dieu lui-même. Un nouvel homme a été créé. C’est dans cette nouvelle condition que nous nous trouvons devant lui. 
    Le «corps du péché» (v. 6) n’est pas notre corps physique. C’est un corps moral dont les membres sont moraux. Nous trouvons ceux-ci en Colossiens 3:5, dans une liste non exhaustive : «la fornication, l’impureté, les affections déréglées, la mauvaise convoitise, et la cupidité». Ce passage, en effet, nous présente ces choses comme étant nos «membres qui sont sur la terre». «Notre vieil homme», donc, «a été crucifié avec Christ, afin que le corps du péché soit annulé». 
    Notre identification à Christ dans sa mort a un but pratique : c’est «pour que nous ne servions plus le péché». 
    «Le péché» — la source qui produit les péchés — est présenté dans ce chapitre 6 comme un tyran auquel nous étions asservis : «Vous étiez esclaves du péché» (v. 17 et 20). Le Seigneur avait déjà dit : «Quiconque pratique le péché est esclave du péché» (Jean 8:34). Mais par la mort de Christ, cet esclavage, cette obligation de servir le péché, a pris fin. «Le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce» (v. 14). 
    La mort de Christ, qui entraîne avec elle la crucifixion du vieil homme, nous introduit donc dans la liberté. Nous avons «été affranchis du péché» (v. 18 et 22). L’affranchissement, c’est le terme même qui décrit la libération de la condition d’esclave. «Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant» (Gal. 5:1). 
    Concrètement, cela signifie que le chrétien n’est jamais obligé de pécher. Si le vieil homme prétend réclamer des droits, souvenons-nous qu’il n’en a aucun. Il pourrait nous arriver de considérer avec indulgence, comme quelque chose d’inévitable, certaines manifestations du péché qui habite en nous : ce serait nier dans la pratique l’enseignement qui nous est donné ici. L’Écriture reconnaît bien que nous pouvons nous «laisser surprendre par quelque faute», que «nous faillissons tous à plusieurs égards», et elle nous indique le chemin à suivre lorsqu’il en a été ainsi : confesser à Dieu nos manquements (Gal. 6:1 ; Jacq. 3:2 ; 1 Jean 1:9). Mais jamais nous ne sommes dans l’obligation de pécher. 
    Dans les onze premiers versets du chapitre 6, on trouve six ou sept fois, sous différentes formes, la mention de notre mort avec Christ. Au verset 6, il y a la déclaration : «notre vieil homme a été crucifié avec lui». Mais celle-ci n’implique en aucune façon que le vieil homme n’existe plus. S’il en était ainsi, il faudrait aussi conclure, puisque «nous sommes morts avec Christ», que nous n’existons plus ! 
    3. 3.3 Nous tenir pour morts au péché 
    Notre mort avec Christ est un fait accompli. Cela a eu lieu entièrement en dehors de nous, à la croix de Christ, et nous avons à le recevoir par la foi, de la même manière que nous avons cru le témoignage de Dieu concernant le pardon de nos péchés. Dieu nous dit ce qu’il a fait de nous et nous avons à l’accepter. C’est pourquoi l’apôtre dit ici : 
    «Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus» (v. 11). 
    J’ai donc à me tenir pour mort, sans me demander si je le sens ou si je le vois. 
    Ce verset 11 introduit aussi une autre pensée, une pensée qui tient une place importante dans ce chapitre : celle de la vie. Christ est mort, mais il a été «ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père» (v. 4). Et s’il y a une identification «avec lui dans la ressemblance de sa mort», il y en a aussi une «dans la ressemblance de sa résurrection» (v. 5). Et cela, afin que «nous marchions en nouveauté de vie». Nous participons à la vie de Christ ressuscité. Délivrés de l’esclavage du péché, nous pouvons vivre pour Dieu, nos vies entières étant pour ainsi dire orientées vers lui. Nous pouvons suivre en cela les traces de notre Sauveur : «Car en ce qu’il est mort, il est mort une fois pour toutes au péché ; mais en ce qu’il vit, il vit à Dieu (v. 10). 
    On remarque ici l’expression «mort au péché», utilisée déjà au verset 2, et qui peut être rapprochée des expressions «mort à la loi» ou «mort au monde». Elle est à peu près équivalente à : mort relativement au péché. Christ est venu «pour le péché» (8:3). Il avait une oeuvre à accomplir à l’égard du péché, une oeuvre qui nécessitait sa mort, et il l’a accomplie une fois pour toutes. Ainsi il est mort au péché. Maintenant qu’il est ressuscité, il n’a plus rien à faire avec le péché, et «il vit à Dieu» c’est-à-dire pour Dieu. Qu’il en soit ainsi de nous aussi ! 
    L’exhortation «Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché» n’aurait pas sa raison d’être si ce que nous avons à tenir pour mort ne tendait pas à montrer des signes d’activité. Cette exhortation met donc en évidence le double aspect du vieil homme : d’une part crucifié et d’autre part toujours prêt à se manifester. 
    Il est essentiel de bien voir que ce qui tend à produire le mal chez le croyant n’est rien d’autre que ce que Dieu a condamné et crucifié. Notre foi en cette «crucifixion» est ce qui nous permet de porter un jugement juste sur le mal qui peut germer en nous-mêmes — un jugement impitoyable, à l’unisson de celui que Dieu a prononcé. De plus, cela ouvre la voie à une vie pratique dans laquelle le vieil homme est tenu dans la mort. 
    4. 3.4 Nous livrer à Dieu 
    «Ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquité, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant faits vivants, — et vos membres à Dieu, comme instruments de justice» (v. 13). 
    Après l’exhortation «Tenez-vous vous-mêmes…», voici l’exhortation «Livrez-vous vous-mêmes…». La possibilité de nous livrer nous-mêmes suppose que nous sommes dans une position de liberté, et il en est bien ainsi puisque nous avons été «affranchis». C’est la liberté de la grâce dans laquelle nous sommes, car «nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce» (v. 15 ; cf. v. 14). «Cette grâce dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu» (1 Pierre 5:12). 
    L’homme sous la loi était contraint d’accomplir la volonté de Dieu, de se plier à une volonté contre laquelle les tendances de sa nature s’élevaient toujours. Le chrétien, étant placé sous la grâce, dans la liberté, est encouragé à se livrer à Dieu, à se mettre à la disposition de Dieu, pour le servir. C’est l’exhortation de base que nous retrouvons au début de la partie pratique de l’épître, au chapitre 12: «Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent» (v. 1). Ne songeons pas à servir Dieu en travaillant beaucoup pour lui selon nos propres idées et selon notre propre volonté. Mais mettons à sa disposition nos membres, nos facultés, nos corps, nous-mêmes, dans un esprit d’obéissance (v. 16). Dans la mesure où nous nous tiendrons pour morts au péché et vivants à Dieu, il pourra employer utilement ce que nous lui avons livré. 
    Ce chapitre 6 de l’épître aux Romains nous présente donc les grands faits sur la base desquels le croyant peut marcher en nouveauté de vie. Mais il ne mentionne pas la puissance qui nous est absolument indispensable pour réaliser une telle marche : celle du Saint Esprit. Ce sujet sera présenté au chapitre 8 de l’épître, dont nous nous occuperons plus loin. 

    5. 4 Chapitre 4 — La chair et l’Esprit — Galates 5 
    1. 4.1 Liberté et servitude 
    Les Galates avaient reçu l’évangile par le ministère de l’apôtre Paul lui-même (4:13-15). Puis, des docteurs étaient venus les troubler — des gens qui voulaient «pervertir l’évangile du Christ» (1:7). Ces gens s’efforçaient d’amener, ou de ramener, les chrétiens «aux faibles et misérables éléments» du judaïsme (*) (4:9-11). En grande perplexité à leur sujet, l’apôtre leur écrit la lettre solennelle que nous possédons. Il leur montre qu’en se plaçant sous la loi, ils se séparaient «de tout le bénéfice qu’il y a dans le Christ», ils étaient «déchus de la grâce» (5:4). Aujourd’hui encore, bien des chrétiens, hélas ! se placent sous ce même joug, celui du légalisme. 

    (*) Le judaïsme, c’est le système juif (cf. Gal. 1:13, 14). 
    «Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant ; tenez-vous donc fermes, et ne soyez pas de nouveau retenus sous un joug de servitude» (5:1). L’homme qui n’a pas passé par la nouvelle naissance est esclave du péché. Les Juifs, en outre, étaient dans la servitude de la loi donnée autrefois par Moïse. De l’un et de l’autre de ces esclavages, la mort de Christ affranchit tous ceux qui ont cru en lui. 
    Christ, donc, «nous a placés dans la liberté en nous affranchissant», en nous libérant de toute servitude (5:1). Mais il y a un autre danger que celui du légalisme. Notre chair serait bien disposée à prendre occasion de la liberté pour faire ce qui lui plaît. «Vous avez été appelés à la liberté ; seulement n’usez pas de la liberté comme d’une occasion pour la chair» (v. 13). Prenons garde ! Si nous la laissons agir, elle suivra ses désirs et se manifestera, à notre honte. 
    2. 4.2 Le combat entre la chair et l’Esprit 
    Dans quelques passages, le mot chair désigne simplement le corps humain, sans aucun sens péjoratif. Par exemple : «Dieu a été manifesté en chair» (1 Tim. 3:16) ou «Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi» (Gal. 2:20). 
    Mais, dans la plupart des passages du Nouveau Testament où ce mot est employé, la chair est le terme spécifique qui évoque l’homme dans son caractère naturel de faiblesse et de péché. 
    L’Écriture nous présente la chair comme quelque chose d’actif, même dans le croyant. Elle convoite (Gal. 5:17), elle a des pensées (Rom. 8:6, 7 ; Col. 2:18), elle a une volonté (Éph. 2:3). Mais va-t-elle dominer la vie de celui que Christ a racheté ? 
    Il y a dans le croyant une autre source de désirs et d’activité, une source de bien ; c’est le Saint Esprit dont il a été scellé (Éph. 1:13) et qui habite en lui (Rom. 8, 11). L’apôtre Paul nous exhorte : «Soyez remplis de l’Esprit» (Éph. 5:18). Posséder le Saint Esprit comme un hôte qui habite en nous est une chose, en être remplis en est une autre. La première est la part de tous les vrais chrétiens ; la seconde est l’heureux état de ceux qui le laissent agir et manifester sa puissance. L’action du Saint Esprit dans un croyant n’est pas indépendante de son état spirituel. Par l’état de notre coeur, nous pouvons attrister cet hôte divin et l’empêcher d’agir. D’où l’exhortation : «N’attristez pas le Saint Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption» (Éph. 4:30). Etienne est un bel exemple d’un homme plein de l’Esprit Saint (Act. 6:5, 10 ; 7:55). 
    «Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair» (Gal. 5:16). «Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit» (v. 25). Sans aucun doute, le Saint Esprit a toute la puissance divine, et il peut agir souverainement quand il le veut et comme il le veut. Mais son action est liée à notre responsabilité de croyants, puisqu’il est dit ici : «Marchez…», «marchons…». Lorsque nous laissons le Saint Esprit agir, les convoitises de la chair sont tenues en échec. 
    «Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi» (v. 18). C’est un très grand privilège de pouvoir être conduit par l’Esprit. Les désirs du coeur sont en accord avec la volonté de Dieu et c’est une joie d’accomplir le bien. «C’est une joie pour le juste de pratiquer ce qui est droit» (Prov. 21:15). La motivation est tout autre que d’accomplir la loi. 
    «La chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez» (v. 17). Ce passage, avec les versets qui suivent, nous présente très distinctement deux sources de pensées, d’actions ou de sentiments dans le croyant : la chair et l’Esprit. Ces deux sources «convoitent» l’une contre l’autre, ce qui amène nécessairement un combat intérieur. L’issue de ce combat, qui se livrera aussi longtemps que le croyant est sur la terre, n’a pourtant rien d’incertain. Si nous nous tenons dans la présence de Dieu, dans le jugement de nous-mêmes et dans la défiance de ce que peut produire notre coeur, nous profitons des ressources pleinement suffisantes que Dieu nous a données, et nous sommes vainqueurs. Si nous ne vivons pas près de Dieu, si nous faisons taire notre conscience, si nous comptons sur nos propres forces, nous allons à grands pas vers la chute. Remarquons bien que, selon ce verset 17, le but de l’action de l’Esprit en nous est que nous ne pratiquions pas les choses que nous voudrions, c’est-à-dire que notre chair voudrait. La puissance du Saint Esprit en nous est plus que suffisante pour tenir la chair en bride. Laissons-le donc agir ! 
    3. 4.3 Les oeuvres de la chair et le fruit de l’Esprit 
    Les versets suivants décrivent ce que produisent ces deux sources qui sont en nous. 
    «Or les oeuvres de la chair sont manifestes, lesquelles sont la fornication, l’impureté, l’impudicité, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les intrigues, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les orgies, et les choses semblables à celles-là» (v. 19-21). 
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:35

    COMMENT DIEU TRAVAILLE 

    Un aspect de l’épître aux Romains 

    Plan de l’épître / Table des matières : 
    1 Introduction 
    2 Chapitres 1 à 3. 20 — Nécessité du travail de Dieu 
    3 Chapitres 3. 21 à 5. 11 — Ce que Dieu a fait pour nous 
    4 Chapitre 5. 12 à 7 — Ce que Dieu fait en nous 
    5 Chapitre 8 — Ce que Dieu a fait de nous. 
    5.1 Ce que Dieu a fait de nous 
    5.2 Où nous nous trouvons 
    5.3 Quelles ressources 
    5.4 La main de Dieu derrière les causes immédiates 
    5.5 Pourquoi nous sommes sur la terre 
    6 Chapitres 9 à 11 — Ce que Dieu fait pour Israël et les nations. 
    7 Chapitres 12 à 15 — Ce que Dieu fait par nous 
    8 Chapitre 16 — Pleins résultats de l’oeuvre de Dieu. 
    9 Conclusion 



    1. 1 Introduction 
    Plusieurs sujets sont développés dans l’épître aux Romains. 
    Le premier est l’évangile (ou bonne nouvelle) : ce mot est employé quatre fois dans le premier chapitre (v. 1, 9, 15 et 16). L’évangile est généralement considéré comme l’annonce du salut, le point de départ de la vie chrétienne, et cependant ici, au verset 15 du chapitre premier, Paul se propose de l’annoncer à des croyants : preuve que l’évangile va bien au delà du salut de l’âme et comprend toute la pensée de Dieu révélée à l’homme, tout le plan de Dieu à son égard. 
    Un deuxième sujet est la justice de Dieu (ch. 1. 17) : le Dieu juste révèle et offre sa justice à l’homme après l’avoir convaincu qu’il en a besoin. 
    Un troisième sujet, c’est l’oeuvre de Dieu (ch. 14 v. 20). À travers cette épître, nous voyons Dieu au travail. Il commence par mettre de côté les oeuvres de l’homme et fait successivement une oeuvre : 
    • pour nous (jusqu’au chapitre 5 v. 11) 
    • en nous (à partir du chapitre 5 v. 12) 
    • par nous (à partir du chapitre 12). 
    C’est sous cet aspect du travail de Dieu que l’épître a été considérée dans les pages qui suivent. 


    2. 2 Chapitres 1 à 3. 20 — Nécessité du travail de Dieu 
    Tant que l’homme a confiance en lui-même, il n’est pas prêt à faire confiance à Dieu et à le laisser travailler ; il est donc nécessaire de lui ôter ses illusions. 
    Nous observons le même plan dans le livre d’Ésaïe où Dieu doit déclarer dès le début (ch. 2 v. 22) : «Finissez-en avec l’homme dont le souffle est dans ses narines». Puis, progressivement, est introduit Celui que Dieu envoie, à son peuple Israël d’abord, mais aussi pour être une lumière des nations et son salut jusqu’au bout de la terre (Ésaïe 49 v. 6). De même, dans l’Exode, Israel nous est d’abord présenté sous l’esclavage en Égypte, sans aucune possibilité de briser son joug, pour que l’on puisse constater ensuite ce que Dieu fait pour lui. Il le délivre, mais il fait plus : il en fait son peuple, un peuple d’adorateurs au milieu duquel il dressera son tabernacle (Exode 40 verset 34). 
    La structure est la même dans l’épître aux Romains : 
    Nous trouvons en premier lieu un triste portrait moral de l’homme dans les trois premiers chapitres : 
    D’abord un portrait du païen. On demande souvent ce que Dieu fera de ceux qui n’ont pas entendu l’évangile. Le verset 20 du premier chapitre nous dit que tout homme est doué d’une intelligence qui lui permet de voir Dieu dans la création ; mais, faute de l’avoir glorifié et de lui avoir rendu grâces, d’une manière générale, la créature a sombré dans l’idolâtrie et dans la dégradation morale. C’est un affreux tableau que celui que nous trouvons à la fin du premier chapitre. L’homme met en avant ses progrès intellectuels, techniques, scientifiques ; mais ce qui intéresse Dieu, ce qui compte à ses yeux, ce ne sont pas les capacités dont il a lui-même doué sa créature, c’est le côté moral, le coeur de l’homme. Et là, l’Écriture constate que «toute la tête (les pensées) est malade et tout le coeur (les affections) fait défaut. Depuis la plante du pied (la marche) jusqu’à la tête, il n’y a rien en lui qui soit sain» (Ésaïe 1. 5, 6). 
    Certes, tous n’ont pas été jusqu’à commettre les abominations mentionnées dans ce premier chapitre, mais il nous est parlé, à la fin de cette description, de «ceux qui trouvent leur plaisir en ceux qui les commettent». Le fait de vivre dans un monde plein d’immoralité et de violence expose non seulement à minimiser le mal, à ne plus en avoir horreur (Romains 12. 9) mais à s’y intéresser. 
    Au début du chapitre 2, nous trouvons un second portrait. Voilà l’homme qui a progressé dans la civilisation et la culture : les moralistes, ceux qui savent expliquer aux autres ce qu’ils doivent faire et ne pas faire. C’est la preuve que l’être humain possède une conscience. En effet, en discernant la faille chez le voisin, il s’accuse lui-même, montre qu’il sait distinguer le bien du mal, tout en tombant dans les mêmes égarements. Ainsi la conscience accuse l’homme plutôt qu’elle ne l’excuse (2. 15). 
    Enfin un troisième tableau nous dépeint le Juif, l’homme privilégié qui a reçu la Parole de Dieu et qui jouit d’une relation officielle avec Dieu. Il connaît l’expression de sa volonté, ses exigences et il s’en prévaut ... tout en les transgressant. D’une manière constante, le Juif se considérait au-dessus «des pécheurs d’entre les nations» (Galates 2. 15). Mais son privilège le condamnait. La loi lui montrait ce que Dieu voulait et il était incapable de la respecter. Nous pouvons étendre aujourd’hui ce troisième tableau à tous ceux qui possèdent la Bible tout en faisant simple profession de christianisme. 
    On retrouve, dans le Psaume 19, quoique dans un ordre différent, ces trois côtés du témoignage rendu à l’homme : 
    • par la création (v. 1 à 6) 
    • par la parole (v. 7 à 11) 
    • par la conscience (v. 12 à 14). 
    Ainsi Dieu a un langage pour toutes ses créatures, même pour celles qui n’ont jamais eu l’occasion d’entendre l’évangile, et sa conclusion, nous la trouvons au chapitre 3 : «tous ont péché», «point de juste» (v. 10), «personne qui ait de l’intelligence» (v. 11), «tous rendus inutiles» (v. 12). Quel bilan ! Le trouvons-nous trop sévère ? Dieu se doit à lui-même — et nous doit à nous, tel un médecin consciencieux — de nous dire la vérité. Et au verset 22 tombe le verdict définitif : «Il n’y a pas de différence, car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu». 
    Dieu fait donc table rase des prétentions de l’homme avant de lui offrir sa grâce. Lorsqu’on veut construire une maison sur un terrain occupé par de vieilles bâtisses en ruine, il faut d’abord démolir celles-ci. La ruine de l’homme est une vérité solidement établie par l’Écriture et nous avons à la reconnaître avant de faire un pas de plus. 

    3. 3 Chapitres 3. 21 à 5. 11 — Ce que Dieu a fait pour nous 
    Après un tel constat propre à nous plonger dans le désespoir, n’est-il pas merveilleux de lire aussitôt, dans la même phrase (versets 23, 24), que Dieu nous déclare «justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus» ? 
    Le désir de Dieu, c’est que nous soyons d’accord avec lui quant au jugement qu’il porte sur notre passé, et alors il nous offre gratuitement ce qu’il a préparé pour nous. Qu’a-t-il préparé ? De quoi ont besoin des injustes ? D’une justice. 
    Mais un don ne devient ma propriété que si je l’accepte. La fin du chapitre 3 nous montre le côté de Dieu. Il offre gratuitement sa justice à l’injuste. Le chapitre 4 nous montre le côté de l’homme : la réception du don qui se fait par la foi. Pour mieux le confirmer, nous avons, au chapitre 4, un exemple illustre dans la personne d’Abraham. Tout fidèle qu’il ait été, avec toutes les oeuvres qu’aurait pu faire valoir un homme tel que lui, c’est par la foi qu’il a été justifié ! 
    Il l’a été avant l’alliance de la circoncision, preuve que le moyen de salut est bien la foi et s’étend à tous les hommes, pas aux Juifs seulement. Aucune différence quant au don : Ia justice gratuite que la grâce de Dieu offre a tous ; aucune différence non plus quant au moyen de se l’approprier et qui est la foi sans oeuvres. Et c’est alors un cri de joie qui se fait entendre au chapitre 5 v. 1 et 2. 
    Sans force, impies, pécheurs et ennemis, nous avons trouvé, dans l’amour de Dieu donnant son Fils, la paix, la réconciliation et tous nos grands sujets de gloire et de joie. La question des péchés commis a été réglée, le lourd passif moral a été payé par un Autre, l’homme est rendu propre à entrer au ciel, dans la présence du Dieu qui est saint. Ses péchés sont pardonnés, mais une autre question se pose maintenant, c’est celle de la nature pécheresse, de l’arbre qui a produit ces fruits-là, de la source d’où coule cette eau corrompue. Et alors Dieu va faire un autre travail : après avoir travaillé pour nous — et en dehors de nous — il va accomplir une oeuvre en nous. En général, nous trouvons celle-ci beaucoup moins agréable, parce que Dieu nous apprend à nous connaître nous-mêmes et cette connaissance nous apporte honte et confusion. 

    4. 4 Chapitre 5. 12 à 7 — Ce que Dieu fait en nous 
    Au chapitre 5. 12 à 21, nous sont présentés deux chefs de race et leurs familles respectives. Nous appartenons par la naissance à la race d’Adam, qui se reproduit, moralement conforme à elle-même, d’une génération à l’autre. Race de pécheurs, de désobéissants, de transgresseurs, nous sommes de ce fait condamnés à mort, selon la sentence de Dieu dès le jardin d’Éden. Il n’y a pas d’autre issue : Dieu ne répare pas ce que l’homme a gâté. Ce qu’il fait : il introduit un nouvel homme, son Fils, chef d’une nouvelle famille à laquelle appartient désormais l’enfant de Dieu. Sans doute, la vieille nature est-elle toujours dans le croyant, mais Dieu a réglé ce problème, car il n’y a pas place devant lui pour deux hommes : cette mort que l’homme en Adam méritait, elle a été subie par le Christ à la croix et, par conséquent, le croyant peut considérer cette vieille nature comme définitivement mise de côté par Dieu. 
    En cela consiste l’affranchissement, expression magnifique, synonyme de liberté, de délivrance. Bonne nouvelle s’il en est une, et qui fait bien partie de cette bonne nouvelle qu’est l’évangile complet ! 
    De quoi sommes-nous délivrés ? 
    De la chair, du moi et de la confiance qu’il inspire, des illusions sur le bien existant dans la nature humaine ; voilà où Dieu veut nous amener : être entièrement d’accord avec lui a ce sujet. Et comment sommes-nous délivrés ? Par la mort. Mais «mort» dans l’Écriture ne signifie pas inexistence ni anéantissement ; cet état indique une séparation, une absence de relation avec Dieu. Par exemple, en Éphésiens 2. 1, ceux qui étaient «morts dans leurs fautes et dans leurs péchés» étaient bien vivants quant à la chair ; en Apocalypse 20. 12, devant le grand trône blanc, nous voyons les morts, grands et petits, se tenir debout ; et nous savons que la seconde mort est bien une existence, hélas éternelle, loin de Dieu. 
    Les membres de l’homme, ses multiples facultés, employés jusque-là, pas toujours pour faire de mauvaises choses, mais toujours pour lui-même, pour sa propre satisfaction, vont, chez le croyant, changer de propriétaire. Ces membres : notre langue, notre intelligence, notre mémoire ... ne sont que des instruments neutres, sous une certaine direction. Les voilà délivrés de l’assujettissement obligatoire au moi par la «mort» de celui-ci ; ils sont disponibles pour une autre autorité qui se substitue à la première. C’est le Christ qui va utiliser ces mêmes membres, autrefois au service du moi, des convoitises, du péché, du monde, pour un nouveau service ; ils vont devenir instruments de justice (6. 13 fin). 
    Mais dans la pratique, cette nouvelle autorité ne peut pas toujours s’exercer, parce que la chair, sortant de sa place (la mort), s’attribue des droits qu’elle a perdus. D’où l’exhortation du verset 11 : «Tenez-vous vous-mêmes pour morts» ; surveillez la chair, maintenez-la où Dieu l’a placée, ne la laissez pas reprendre le contrôle de ce qui ne lui appartient plus. Nous tenir pour morts, c’est réaliser pratiquement cette destitution du moi, ce fait que tout en nous -nos facultés, nos capacités appartient à un nouveau maître et doit rester à sa disposition. Car le Seigneur l’a dit : «Nul ne peut servir deux maîtres».C’est une vérité que nous avons à saisir par la foi, comme le pardon des péchés. 
    L’affranchissement d’un croyant est donc un acte de foi de sa part, comme la conversion, et il ne faudrait pas croire qu’il est nécessaire pour comprendre cela d’arriver à la fin de sa vie chrétienne. Mais le principe est une chose, l’expérience pratique en est une autre et nous savons que notre tendance est de soustraire au Seigneur ce qui lui appartient, pour le remettre au service du «moi». 
    Au chapitre 7 v. 12, nous assistons à un combat décourageant. Un homme lutte ; il a la vie de Dieu, il sait ce qu’est le bien, mais il n’a pas la force de le faire, ou plutôt, il cherche la force en lui-même, et ce n’est pas là qu’elle se trouve. Tout au long de ce chapitre, ce pauvre croyant est occupé de lui-même ; nous trouvons au moins quarante fois «je», «moi», «me» : c’est le moi qui est le centre. Cet homme cherche à se débarrasser de ses tendances, il cherche à plaire à Dieu, mais enregistre échec sur échec. Qui de nous n’a pas fait cette expérience ? Nous prenons une bonne résolution, et comme elle s’envole vite ! 
    Cela signifie-t-il qu’on ne doit pas faire d’effort, puisque c’est inutile ? Doit-on tout laisser aller ? 
    Certes, il y a des efforts à faire mais dans le sens d’une surveillance. Dans une armée, sur le front, la vigilance de la sentinelle exige un effort différent de celui du combattant, mais la victoire en dépend dans une large mesure. Tenir la chair dans la mort, cultiver la communion avec le Seigneur, ce n’est pas une petite chose et c’est en cela que consiste notre effort (qui n’est possible que par le Saint Esprit) : rester près du Seigneur, pour que, tenus par sa main, nous comprenions enfin que nous avons besoin de lui pour tout. Séparés de lui, nous ne pouvons rien faire (Jean 15. 15). Aussi, à la fin de ce chapitre 7, nous entendons ce croyant, qui a vainement essayé de s’extraire du marécage dans lequel il était embourbé, s’écrier enfin : «Je ne peux pas me délivrer moi-même ; j’ai besoin qu’une main se tende vers moi. Qui me délivrera de ce corps de mort ? Tout seul cela m’est impossible». Justement le Seigneur attend que nous ayons fait cette expérience, qui peut être plus ou moins longue et pénible, pour se faire connaître à nous comme le grand libérateur. 
    Ainsi, à mesure que la grâce de Dieu travaille en nous, Dieu nous fait perdre peu à peu nos illusions sur nous-mêmes, pour nous apprendre à nous confier plus pleinement en lui. Nos déceptions proviennent de ce que nous nous attendons à trouver du bien dans l’homme. Il nous faut apprendre et expérimenter que tout ce que nous ne trouvons pas en nous, nous pouvons l’attendre de Jésus Christ, notre Seigneur, et c’est là qu’est véritablement le bonheur pour nous. 

    5. 5 Chapitre 8 — Ce que Dieu a fait de nous. 
    Le chapitre 8 nous montre dans quelle liberté et quelle joie l’âme affranchie se trouve maintenant. Elle avait la vie, mais il lui manquait la force (chapitre 7), et cette force, cette puissance, lui est communiquée par le Saint Esprit. 
    Le Saint Esprit demeure dans ce vase humain qu’est le coeur du croyant, mais il est nécessaire que ce vase soit dans un état convenable et, premièrement, vidé de lui-même pour pouvoir être rempli : on ne peut rien mettre dans un récipient qui n’est pas vide. 
    Avec l’Esprit viennent aussi l’intelligence et l’amour. Dans ce chapitre 8, nous trouvons donc le croyant qui a appris à mettre de côté toutes les prétentions de l’homme et dont l’esprit est maintenant ouvert : le Christ s’est substitué au «moi» ; il est «dans le Christ Jésus» (8. 1), uni à Lui. Sa foi s’empare de ce fait et l’expérience suit. Son intelligence va s’ouvrir à un ensemble de vérités d’une portée extraordinaire : 
    1. 5.1 Ce que Dieu a fait de nous 
    Il va découvrir non seulement ce que Dieu a fait pour lui mais ce qu’il a fait de lui : son propre enfant, ayant la faculté d’employer ce mot si rempli de douceur, «Abba», que le Seigneur lui-même a prononcé à Gethsémané. Et, comme conséquence, il a un héritage commun avec tous les enfants : il est «héritier de Dieu, cohéritier du Christ». 
    Le propos de Dieu, c’est de nous rendre conformes à l’image de son Fils, expression qui est comme la clé de ce chapitre. En attendant de lui être rendus semblables par la transformation du «corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire» (Phil. 3. 21), une conformité morale doit se produire en nous. L’obéissance, la patience, la sagesse, le dévouement... toutes ces beautés morales du Premier-né sont infiniment précieuses au coeur du Père et il désire les voir reproduites dans ses enfants, dans tous les membres de sa famille. 
    2. 5.2 Où nous nous trouvons 
    Dieu veut aussi nous faire réaliser où nous nous trouvons : au milieu d’une création qui soupire, qui souffre. Et nous ne pouvons pas y être indifférents. Un croyant ne peut que souffrir en constatant l’outrage que le péché constitue aux yeux de Dieu, l’indifférence des hommes à l’offre de la grâce, le spectacle de cette pauvre humanité qui se précipite tête baissée vers le jugement. Jésus, en traversant ce même monde, mais avec une parfaite sensibilité, a ressenti plus que personne l’insulte faite à Dieu par le péché et toutes les misères qui en résultaient pour la créature elle-même (voir Marc 7. 34 ; 8. 12). La tentation même est, pour l’enfant de Dieu, un sujet de souffrance. Il n’est plus dans la chair (v. 9) mais il a toujours la chair en lui, caractérisée dans les versets 6 et 7. 
    Les soupirs du chapitre 8 v. 23 ne doivent pas être confondus avec des murmures qui, eux, expriment un état d’insatisfaction, l’envie de quelque chose que Dieu ne nous a pas donné. Ce ne sont pas non plus les soupirs de découragement du chapitre 7, mais bien les soupirs d’une âme qui ressent profondément l’état moral de ce monde, et les servitudes de sa condition présente. 
    3. 5.3 Quelles ressources 
    Mais nous apprenons aussi avec quelles ressources nous sommes laissés dans un tel monde : essentiellement la présence du Saint Esprit en nous, intercesseur sur la terre (v. 26) et la présence du Seigneur en haut, notre intercesseur dans le ciel (v. 34). 
    4. 5.4 La main de Dieu derrière les causes immédiates 
    Nous sommes également rendus capables de discerner, par la foi, la main de Dieu derrière les causes immédiates en interprétant toutes les circonstances de notre vie à la lumière du précieux verset 28. Le travail de Dieu, sujet de notre épître, ne consiste pas seulement en grandes choses accomplies en notre faveur : justification, rédemption, réconciliation, affranchissement ... Utilisées par lui, toutes choses, y compris les plus petites, les moins agréables, sont les outils dont Dieu se sert pour le bien de ceux qui l’aiment, bien qui consiste à les rendre conformes au Premier-né. Dieu s’intéresse à tous les détails de notre vie, qui est tout entière sous son contrôle. Et remarquons que le verbe travailler (conforme à l’original : sunergei) est particulièrement à sa place dans cette épître qui nous décrit l’oeuvre de Dieu. 
    5. 5.5 Pourquoi nous sommes sur la terre 
    Nous apprenons aussi pourquoi nous sommes sur la terre. Certes il y a les leçons des chapitres 5, 6 et 7, mais ce sont surtout des leçons négatives, et nous ne sommes pas laissés sur la terre uniquement pour apprendre cela. Il y a, heureusement, un précieux côté positif de la connaissance que nous donne le Saint Esprit : c’est connaître l’amour de Dieu et l’amour du Christ (v. 35, 39). Le Seigneur n’a jamais promis au croyant de lui donner après sa conversion une vie plus facile qu’avant. Ce qui change, avec la vie divine, c’est la manière de traverser les circonstances, et chacune de celles-ci est, pour Dieu, un moyen de nous apprendre à connaître d’une manière nouvelle l’amour du Seigneur. Nous avons, entre autres, le mot «tribulations» que nous retrouvons souvent dans la Parole (Jean 16. 33) — il vient du latin «tribulum» — le fléau à battre le blé — suggérant les coups douloureux qui nous dépouillent mais qui sont nécessaires pour que nous portions du fruit. Chacune de nos épreuves est une occasion de connaître l’amour du Seigneur sous un côté dont nous n’aurions pas pu faire l’expérience autrement. Car cet amour se manifeste et accompagne toutes les formes d’épreuves auxquelles nous sommes confrontés. 
    Dans toutes ces choses, il peut donc y avoir une victoire remportée : «Nous sommes plus que vainqueurs» (v. 37) parce qu’il en résulte une expérience, un fruit produit pour la gloire de Dieu. L’épreuve n’a pas été seulement subie avec résignation, mais traversée en faisant une expérience nouvelle de la grâce. 
    Et ce chapitre 8 qui commençait par «plus de condamnation» se termine par «plus de séparation». 

    6. 6 Chapitres 9 à 11 — Ce que Dieu fait pour Israël et les nations. 
    Dans les chapitres 9 à 11, l’intelligence spirituelle continue à s’ouvrir et l’Esprit nous enseigne que le Seigneur est non seulement celui qui nous aime, mais aussi celui qui est parfaitement sage et qui est souverain. 
    Pourquoi, par exemple, Israël a-t-il été mis de côté momentanément au profit des nations ? Nous n’avons pas à discuter ce problème, Dieu est souverain et il accomplira entièrement son propos. Pas une de ses paroles, pas une de ses promesses ne tomberont et Israël sera sauvé à la fin. Mais nous sommes nous-mêmes le peuple céleste, c’est-à-dire une catégorie de personnes extraordinairement privilégiées dont la vocation est unique au milieu de toutes les catégories de créatures. 
    Le chapitre 11 se termine donc par une louange qui exalte la sagesse de Dieu ; le croyant adore. 
    Nous verrions facilement l’épître se terminer sur ces accents de louange du chapitre 11, mais elle se poursuit maintenant par une autre forme du travail de Dieu, non plus pour nous ni en nous, mais à travers nous. 

    7. 7 Chapitres 12 à 15 — Ce que Dieu fait par nous 
    Ce qui fait le lien entre les chapitres 11 et 12, c’est le «donc» du chapitre 12 v. 1 : si Dieu a fait pour nous de si grandes choses, il doit s’ensuivre de notre part une consécration pratique dans la réalisation des droits que l’amour du Seigneur a sur nous. Remarquons que Jésus n’a jamais demandé à quelqu’un qu’il avait guéri de le suivre ou de le servir. Mais nous voyons, par exemple, un Bartimée, ayant jeté loin son manteau, suivre spontanément le Seigneur, et un «Légion» guéri demander à pouvoir l’accompagner. 
    Pour faire un travail avec un outil, il faut commencer par préparer celui-ci : c’est ce que Dieu fait, il forme l’instrument afin de s’en servir. Ce que Dieu fait pour nous et en nous précède donc normalement ce qu’il fait par nous. Nous avons, dans la Parole, l’exemple de beaucoup de serviteurs qui sont passés par un long temps de mise à l’écart avant d’être employés pour le service, afin que celui-ci soit réellement utile et efficace. 
    Au chapitre 12, nous trouvons alors une liste non limitative de services préparés pour les instruments qui viennent d’être formés afin de les accomplir. Cette portion commence par «les compassions de Dieu», rappel de l’amour du Seigneur et des droits de cet amour sur nous. Nous ne trouvons pas là comme dans la loi une énumération d’oeuvres à faire — ou à ne pas faire -mais quelques activités (le chrétien est appelé à être actif) placées devant ceux qui ont saisi la grandeur de l’amour du Christ. À cet amour le croyant répond, tout en réalisant que ce qui pourra être fait pour le Seigneur ne sera jamais qu’insignifiant, compte tenu de ce que lui a fait pour nous. Mais Dieu veut nous faire goûter la joie de son service, cette joie d’un coeur décidé et dévoué pour lui, qui a été celle du Seigneur lui-même sur la terre. 
    Dans le premier paragraphe du chapitre 12, nous avons une liste des services qui attendent, pour ainsi dire, que des ouvriers soient poussés dans la moisson. Mais, pour cela, il faut être préalablement transformé (V. 2). Le mot employé dans l’original a donné «métamorphose» ; il implique une transformation radicale de notre pensée qui nous fait attribuer de la valeur à ce qui n’en avait pas auparavant pour nous et, au contraire, mettre de côté ce qui était autrefois important à nos yeux, à commencer par le «moi». Il s’est produit une inversion de notre échelle de valeurs : nous voyons maintenant les choses comme Dieu les voit. Il nous a conduits à cette nouvelle manière de penser, qui est la sienne, à travers les expériences des chapitres qui précèdent, et par le don du Saint Esprit. En effet, seul celui-ci a la faculté de renouveler notre intelligence et notre raisonnement pour nous faire trouver «bonne, agréable et parfaite» la volonté de Dieu, qui auparavant avait pu nous sembler pénible et contraignante. L’homme naturel n’aime pas être soumis à la volonté d’un maître. Mais, si l’on partage avec ce maître les mêmes sentiments et les mêmes désirs, alors cela ne nous coûte plus : c’est le changement que produit l’amour. 
    Il nous faut aussi discerner cette pensée de Dieu, donc la demander, la rechercher et l’attendre ; ne pas partir sans cette direction. Comment entreprendre un service quel qu’il soit sans les instructions du Seigneur ? Il s’agit d’un sacrifice vivant et d’un service intelligent. Le Saint Esprit en nous remplace les longues instructions détaillées de l’Ancien Testament, notamment quant aux fonctions des sacrificateurs et des lévites. 
    Il est bien remarquable qu’avant tout service il soit fait mention de l’humilité (v. 3) : n’oublions pas que c’est toujours la grâce de Dieu qui travaille. La chose nous est aussi présentée en Éphésiens 2 où l’ordre est le suivant : les oeuvres de l’homme sont laissées de côté pour le salut ; l’oeuvre de Dieu, c’est en fait le croyant lui-même : «nous sommes son ouvrage» ; Ensuite seulement il est parlé des bonnes oeuvres dans lesquelles nous avons à marcher, mais c’est encore Dieu qui les prépare pour nous. Ces oeuvres étant celles de Dieu, il s’ensuit que nous n’avons pas à nous en glorifier. 
    Après l’énumération des services nous sont présentées les occasions de les accomplir :relations de l’homme avec Dieu, des croyants entre eux, enfin relations avec les autres hommes. Dans les chapitres 13 à 15, nous trouvons des détails de la vie chrétienne qui sont des applications pratiques de ce que nous avons vu dans les chapitres précédents et Paul, l’auteur de l’épître, nous donne son propre exemple de serviteur actif et diligent. 

    8. 8 Chapitre 16 — Pleins résultats de l’oeuvre de Dieu. 
    Ce patient travail de Dieu, nous aimons en voir le résultat au chapitre 16. Un ensemble de personnes sont nommées qui apparaissent comme le fruit de l’oeuvre de Dieu, pour eux, en eux et par eux. Le Seigneur, par l’apôtre, a quelque chose à dire au sujet de chacun. Nous avons là comme un échantillon de la vision que nous aurons dans l’éternité : ce que le Seigneur aura fait pour, dans et à travers chacun des siens pendant toute l’histoire de l’homme sur la terre. 
    9. 9 Conclusion 
    En terminant nous laissons sur la conscience de chacun la question de savoir à quelle étape nous sommes parvenus dans ce qui est le propos de Dieu pour chacun de nous. 
    • En sommes-nous encore aux trois premiers chapitres ? Alors nos péchés sont encore sur nous et le jugement est encore devant nous. 
    • Ou bien sommes-nous arrivés au chapitre 5 ? S’il en est ainsi, nous voilà rachetés, sauvés, ayant fait l’expérience que nous sommes justifiés par la foi. Mais Dieu veut faire davantage. 
    • Avons-nous alors franchi les chapitres 6 et 7 qui nous montrent le travail de Dieu en nous ? L’épreuve de l’homme en Adam est-elle une chose définitivement classée pour nous, comme elle l’est pour Dieu ? 
    • Sommes-nous, espérons-le, parvenus au chapitre 8, qui est un chapitre triomphant où les yeux et le coeur s’ouvrent et où l’on comprend la grandeur de ce que le Seigneur a fait de nous ? 
    • Prenons alors conscience du fait que sa grâce a placé devant chacun de nous tel ou tel service, comme nous le voyons au chapitre 12. Un ou plusieurs services sont ainsi préparés pour chacun de ces instruments formés par lui avec tant de patience. À nous de les discerner. 
    • Et ainsi nous pourrons nous situer humblement mais avec reconnaissance dans l’immense cortège des croyants. Ils doivent tout au Seigneur qui a pourtant quelque chose à dire au sujet de chacun et l’a pour ainsi dire consigné dans le livre de l’Éternité, comme il l’a fait ici dans sa Parole pour ces croyants de Rome. 
    • Devant toutes les merveilles ainsi déployées devant nos yeux, nous pouvons bien nous écrier avec l’apôtre en terminant la lecture de cette épître : «Au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ ... soit la gloire éternellement ! Amen» (16. 27).
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    Message  Arlitto Sam 21 Nov 2020 - 9:36

    LES TROIS DERNIÈRES ÉGLISES DE L’APOCALYPSE 

    Tables des matières: 
    1 Les trois premières églises d’Apocalypse 2 et 3 par rapport aux quatre premières 
    2 Sardes 
    3 Philadelphie 
    4 Laodicée 

    1. 1 Les trois premières églises d’Apocalypse 2 et 3 par rapport aux quatre premières 
    Parmi les traits qui séparent les assemblées de Sardes, Philadelphie et Laodicée des quatre premières Églises, il en est un sur lequel on ne peut assez insister. Dans les épîtres à Éphèse, à Smyrne, à Pergame et à Thyatire, le Seigneur se présente avec les caractères, pour ainsi dire officiels, sous lesquels il lui avait plu d’apparaître au premier chapitre. Ces caractères sont ceux d’un juge qui prend connaissance de l’état de l’Église dans les développements successifs qu’elle a subis, comme Église professante et responsable. Ces mots signifient que ce n’est pas l’Église telle que Dieu l’a instituée à la Pentecôte qui est jugée dans l’Apocalypse. Dieu ne peut pas plus juger l’Église au moment où elle sort parfaite de ses mains, qu’il ne pouvait juger la création au moment où, l’ayant tirée du chaos, il vit qu’elle était «très bonne». Mais lorsque l’Église est livrée à la responsabilité de se maintenir dans l’état où la grâce de Dieu l’avait placée, nous assistons aux divers développements du mal dans son sein. Nous exceptons ici, dans une mesure, le cas de Smyrne, qui doit être considérée comme un effort du Seigneur pour ramener, par les persécutions, son Église à l’état initial du «premier amour», que son infidélité lui avait fait perdre. Hélas ! si les persécutions ont été abondamment bénies pour les âmes individuellement et en ont fait de puissants témoins de Christ au milieu d’un monde méchant, elles n’ont pas ralenti le déclin. Le mal s’est accentué de plus en plus, jusqu’à ce qu’il ait atteint le plein développement de la corruption romaine dont l’épitre à Thyatire est le tableau.


    Ces remarques, à dessein fort incomplètes, nous amènent aux trois dernières églises. On les a appelées des églises de Résidus, assez justement si l’on entend par là qu’elles sont la suite d’une oeuvre partielle de restauration pour retirer du sein de l’église romaine les fidèles appelés «les autres qui sont à Thyatire» (2:24), et pour en former le noyau d’un nouveau témoignage. Ce témoignage partiel va désormais, dans la bouche de Christ, porter le nom d’Église. Seulement, comme il s’agit ici de l’Église professante et responsable, Dieu ne nous entretient pas du tout de l’oeuvre éclatante accomplie par son Esprit au début de ce qu’on appelle la Réformation, mais il nous parle de son déclin, relativement très rapide, lorsque, sous cette forme nouvelle, l’Église fut livrée à la responsabilité de se maintenir dans les bénédictions reçues.


    Les trois dernières églises, Sardes, Philadelphie et Laodicée, font partie du tableau d’ensemble qui nous représente, dans les sept églises, la suite du déclin de l’Église, dans son caractère historique d’Église responsable. En effet, depuis l’abandon du premier amour (Éphèse), jusqu’au moment où l’Église est vomie de la bouche du Seigneur (Laodicée), le déclin se précipite vers la ruine irrémédiable. Cependant les trois dernières églises offrent, je n’en doute pas, un autre caractère qui, pour avoir été souvent ignoré, a conduit à de fausses interprétations au sujet de Philadelphie : je veux parler du fait que, malgré leur suite historique indéniable, ces trois églises représentent beaucoup plus certaines phases, ou certains états caractéristiques de l’Église dans les derniers jours. La suite de cet article montrera l’importance de cette remarque au point de vue pratique. 
    Ce qui distingue en premier lieu Sardes, Philadelphie et Laodicée, et fournit la preuve péremptoire qu’elles ne sont plus seulement, comme les quatre premières églises, le développement historique du mal dans l’Église professante, ce sont les titres que le Seigneur y prend. Ces titres n’ont plus rien de commun avec ce que, pour me faire comprendre, j’ai appelé des titres officiels. J’en excepte cependant un seul titre, par lequel l’Esprit relie évidemment les trois dernières églises avec les quatre premières. Ce titre, nous le trouvons dans l’adresse à Sardes, où le Seigneur se présente comme «Celui qui a les sept étoiles». Cependant il ne dit pas, comme à Éphèse : «Celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite». Cette parole : «dans sa main droite» signifie que les églises, ou les anges qui les personnifient, possédaient une autorité, nullement indépendante il est vrai, mais subordonnée à celle de Christ, et ne pouvant subsister que par lui. 


    2. 2 Sardes 

    À Sardes, cette autorité de l’Église, même subordonnée, a entièrement disparu. Nous la voyons concentrée en Christ ; elle appartient à lui seul : «Il a les sept étoiles». L’autorité de l’Église s’est, pour ainsi dire, réfugiée en lui. Lui, la possède et ne la transmettra à nul autre. Or tel est le bonheur et la sécurité du chrétien en un temps de ruine. 
    La mention que le Seigneur a les sept étoiles est en même temps le lien qui rattache historiquement la deuxième section des sept églises à la première. Toutes deux sont ensemble, si j’ose m’exprimer ainsi, sous la même invocation. Cependant, comme nous l’avons dit, la liaison, tout en étant réelle, de manière à faire de Sardes une suite de Thyatire, n’a plus du tout la même valeur historique que dans les églises de la première section. Quoique la succession existe, soit de l’une à l’autre, soit dans leur rapport avec Thyatire qui les précède, les trois dernières églises sont sans doute plutôt contemporaines que successives. 
    À part cet attribut que le Seigneur ne partage désormais avec personne, tous les autres attributs de Christ mentionnés dans les trois dernières églises sont entièrement nouveaux. Ils lui appartiennent à lui seul, mais le point capital, c’est que tout fidèle peut les posséder, en les cherchant, non pas dans l’Église, mais uniquement en lui. Tel est le cas, à Sardes, pour les sept Esprits de Dieu, que le Seigneur seul possède. La plénitude de l’Esprit se trouve en lui. Quand l’Église fut instituée, elle avait reçu cette plénitude de la part d’un Christ monté dans la gloire, et chaque membre du corps l’avait aussi en partage. L’Esprit, en personne, avait «rempli toute la maison», et «tous étaient remplis de l’Esprit Saint» (Actes 2:2-4). Mais, si le don du Saint Esprit n’a pas changé, où est maintenant sa manifestation et sa puissance ? Elle demeure invariablement en Christ.


    Sardes place devant nous l’état auquel la Réforme, si belle à l’origine, a abouti : un état de mort spirituelle. Il n’est pas question ici de ce qu’il peut y avoir de bon dans le protestantisme dégénéré, mais de la condition que ce protestantisme a présenté aux yeux de Christ à une époque déterminée, qui n’a pas encore entièrement pris fin. Je le répète, il s’agit d’une condition déterminée caractérisant, à un certain moment, l’Église professante, ou le protestantisme, aux yeux de Christ. C’est cet état qui compte pour lui. Livrés à notre propre jugement, nous pourrions l’estimer tout différemment, mais le Seigneur nous révèle comment lui l’envisage : cet état, il l’estime absolument mauvais. Nous allons voir pourquoi il envisage comme absolument bon l’état de Philadelphie. 
    Or notez que l’appréciation de Christ au sujet de l’état des églises est toujours en rapport avec les bénédictions premières qu’il leur avait accordées. Dieu juge toujours de l’état de son peuple selon les privilèges dans lesquels il l’avait primitivement établi, et non selon le bien partiel qui peut s’y rencontrer, quoique cela ne lui échappe pas non plus. C’est ce dont l’histoire d’Israël est la preuve, et ce que toute la prophétie de l’Ancien Testament nous fait connaître. Le même principe prévaut dans l’histoire de l’Église. L’épître à Sardes nous montre cela d’une manière très claire. Sardes, la chrétienté protestante, que Dieu avait sortie et séparée du monde, à laquelle il avait confié tant de vérités précieuses, est traitée selon les lumières qui lui avaient été confiées, et assimilée au monde sur lequel le Seigneur viendra comme un voleur ; mais elle n’est pas traitée d’après les quelques noms qui s’y trouvent et qui n’ont pas souillé leurs vêtements. 
    S’il est vrai que l’état de Sardes, comme celui de Thyatire, se perpétuera jusqu’au jugement final, la Parole, par contre, nous encourage beaucoup par la description de l’état de Philadelphie. À un moment donné, dans la période actuelle de l’histoire de l’Église, le Seigneur s’est suscité un témoignage au milieu de l’indifférence générale. Pour être reconnu de lui, ce témoignage devait être dépourvu de toute prétention. Les prétentions, nous les rencontrerons à Laodicée ; elles sont étrangères à Philadelphie, qui non seulement a peu de force, mais en a conscience et est approuvée et encouragée en cela par le Seigneur lui-même. On a si souvent parlé de Philadelphie qu’il semble presque inutile d’y revenir, et cependant il est particulièrement profitable d’y insister de nouveau dans le jour actuel. 


    3. 3 Philadelphie 

    Qu’est-ce donc que cette église de Philadelphie, contre laquelle le Seigneur n’articule aucun reproche, et qu’il approuve au contraire sur tous les points, même sur son peu de force ? Forme-t-elle un corps compact et visible ? Souvent, de nos jours, des chrétiens ont eu la prétention de revendiquer à leur profit le nom de Philadelphie. Or Philadelphie, comme nous l’avons déjà fait pressentir, n’est un développement historique de l’Église que dans une faible mesure et, de fait, seulement en un point, c’est que son existence ne précède pas celle de Sardes. Philadelphie, nous le répétons, comme Sardes qui l’a précédée et comme Laodicée qui la suit, est la description d’un état assez important aux yeux du Seigneur pour recevoir de lui le nom d’Assemblée. La différence est que Sardes est la description très réelle d’un état des plus fâcheux, manifesté particulièrement à une certaine époque, tandis que Philadelphie est la description tout aussi réelle d’un état approuvé du Seigneur et manifesté dès l’époque suivante. Il l’approuve parce que Philadelphie a pleine conscience de sa faiblesse, ce qui l’encourage à chercher sa force et ses ressources en Christ seul. Les éléments vivants de l’Église ont été représentés à un moment donné, et le sont encore, par l’état philadelphien. Ils y demeurent ; cependant, s’il ne s’agit que de la condition historique de Philadelphie, cet état n’a pas duré tel qu’il nous est présenté ici. Mais, au contraire de ce qui est arrivé à Sardes, le Seigneur continue à voir ces éléments tels qu’il les a suscités au début. La raison de ce phénomène, unique dans les épîtres aux sept églises, il faut la chercher dans les faits suivants : D’abord le Seigneur aime tendrement Philadelphie, parce que, ayant pleinement conscience de sa faiblesse, elle dit comme Gédéon : «Moi, je suis le plus petit dans la maison de mon père». Ensuite, parce qu’elle a une confiance entière en sa puissance, comme un faible enfant dans les bras de sa mère. Enfin, parce que le Seigneur est tout pour elle, le seul digne d’être écouté et suivi. Mais allons plus loin : à Philadelphie le nom du Seigneur a pris, dès le commencement, une telle importance qu’elle le maintient au milieu de l’infidélité générale. Ce nom est celui du Saint, d’un Christ qui, personnellement, est séparé de tout mal. Il s’agit, pour Philadelphie, de ne pas le renier, c’est-à-dire de réaliser, à l’exemple du Maître, une sainte séparation du milieu moral dans lequel le monde est plongé. Mais le nom du Seigneur est aussi : le Véritable. Il est en rapport avec la Parole, car elle est la Vérité. La sainteté de la personne de Christ ayant été révélée à Philadelphie, la Parole a pris tout à coup pour elle une importance immense, car elle a révélé cette Personne au coeur de ce faible Résidu.


    La Parole avait été jadis mise en lumière à la Réformation, mais il est remarquable, quand on lit les écrits des Réformateurs, de voir combien l’oeuvre de la justification par la foi y prend plus de place que la Personne qui l’a accomplie ; le salut, plus que le Sauveur. Ici, la Parole a mis pleinement en lumière cette Personne bénie qui s’est emparée du coeur de Philadelphie : Je suis «le Véritable» et «tu as gardé ma parole». Enfin Philadelphie, comme nous l’avons vu, ne prétend pas à la puissance ; elle n’en a point, mais elle l’a trouvée tout entière en Celui qui a la clef de David et qui met cette puissance à la disposition de ses bien-aimés pour leur ouvrir la porte du service. 
    La porte est comptée à Philadelphie comme ouverte pour elle, alors même que d’autres peuvent largement profiter de cette liberté du service. N’arrive-t-il pas aujourd’hui que beaucoup de chrétiens profitent de la porte ouverte sans être attachés de coeur aux principes qui dirigent la marche de Philadelphie ? Nous trouvons ici, en effet, une période de l’histoire de l’Église où la porte est ouverte, et cela, à cause d’un pauvre et faible témoignage à la Parole et au nom de Christ. 
    Il y a donc, actuellement, pour l’Église, aux yeux du Seigneur, une période de témoignage à sa Personne, à son caractère, à sa Parole. Ce témoignage a pour conséquence, avant tout, la prédication de l’Évangile, dans la plus vaste acception de ce mot, au milieu du monde. Le Seigneur répand largement cet Évangile, comme approbation du témoignage qu’il a suscité, témoignage que, ni le monde, ni la synagogue de Satan, la religion légale, ne connaissent, auquel bien plutôt ils s’opposent, mais que les yeux et le coeur du Seigneur discernent et apprécient. Il peut être reconnu à l’extension de la bonne nouvelle et du service de la Parole que le Seigneur suscite à la suite de ce témoignage. Cette extension a pour point de départ l’approbation que le Seigneur donne au témoignage de Philadelphie et elle en portera la marque jusqu’au bout. Or tous ceux auxquels il peut dire, dans la conscience qu’ils ont de leur faiblesse : «Tu as gardé ma parole et tu n’as pas renié mon nom», en font partie. 
    Le Seigneur ajoute encore : «Tu as gardé la parole de ma patience». Il est de toute importance de ne pas oublier ce dernier caractère du portrait de Philadelphie. Tout vrai Philadelphien le porte aujourd’hui. Il s’agit d’attendre la venue du Seigneur avec la même patience que celle qu’il met lui-même à voir enfin tout ce que son coeur désire, l’ensemble de ses rachetés, son Épouse chérie, réunie à lui pour toujours. 
    Aussi, quel encouragement pour Philadelphie d’entendre cette parole : «Je viens bientôt» et d’être exhortée par elle à tenir ferme et à ne pas se laisser enlever sa récompense. Cette venue du Seigneur, d’autres chrétiens peuvent la mettre en doute, mais elle fait partie aujourd’hui du témoignage de Philadelphie, tel que lui le reconnaît.


    Les chrétiens qui ont le privilège de savoir en quoi consiste le témoignage de Philadelphie sont, comme nous l’avons dit, en danger de prétendre être eux-mêmes ce témoignage, à l’exclusion d’autres chrétiens. Ils oublient que Philadelphie est un état d’ensemble, que le Seigneur apprécie et auquel il fait l’honneur de donner le nom d’Église au milieu du mal qui l’entoure, malgré son insignifiance apparente et son peu de force, pleinement reconnus par ceux qui en font partie. De cet état, il est important de le retenir, le Seigneur nous fait un tableau d’ensemble, comme il l’a fait pour Sardes, et va le faire pour Laodicée. À Philadelphie il réunit en un les traits du témoignage pendant une période donnée, où la valeur de sa Personne est remise en lumière comme au commencement. Ce témoignage touche son coeur. La joie d’être personnellement, quoique faiblement, compris, le touche plus que toute autre manifestation. Quand il dit à ses disciples : «Vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations», alors que, de fait, leurs coeurs étaient bien plus occupés d’eux-mêmes que de Lui, — quand il dit : «Je suis glorifié en eux» ou «vous m’avez aimé», on voit quelle réponse un peu d’amour de notre part pour lui trouve dans ce coeur, ce coeur où une sensibilité parfaite se joint à un amour parfait ! 
    Le tableau tracé par le Seigneur n’est mêlé d’aucun blâme et exprime toute son approbation, parce que, au milieu du mal qui prédomine de toutes parts et de la faiblesse que les fidèles acceptent et reconnaissent, Jésus constate une connaissance réelle de sa personne, un attachement à son nom en son absence, une communion avec lui qui, jusqu’à ce jour, n’était plus réalisée, une espérance patiente de sa venue, la force en lui, l’amour en lui, l’espérance en lui, toutes ces choses réalisées au milieu d’une faiblesse qui caractérise les temps de la fin. 
    Lui seul se réserve de connaître l’activité de Philadelphie. Il dit : «Je connais tes oeuvres», sans autre addition comme dans les églises précédentes, alors que Philadelphie ne pourrait ni ne voudrait les énumérer elle-même. Se parer du nom de Philadelphie ne serait qu’une fausse prétention, une parure extérieure contredite par la réalité. Qui oserait dire : Par ma conduite je n’ai pas renié le nom du Saint ? ou bien : J’ai gardé la parole de sa patience ? Laissons donc au Seigneur le soin d’apprécier si cette condition est la nôtre. Lui seul est compétent pour le faire, et toujours il l’apprécie bien au-delà de ce qu’elle peut être en réalité. 
    Cet état de Philadelphie est sorti d’un Réveil que lui seul a provoqué, dont lui seul est capable de découvrir les premières origines dans le passé, comme il est seul capable de déterminer dans le présent ceux qui en font partie. Ce Réveil a des caractères très distincts : il est le Réveil de la fin. L’étoile du matin n’a pas été nommée dans les trois premières églises ; elle n’est promise, dans l’épître à Thyatire (2:28), qu’à ceux qui auront finalement remporté la victoire. À Sardes, le Seigneur ne vient que comme juge. À Philadelphie, l’espérance actuelle de sa venue en grâce, comme Sauveur, est proclamée pour la première fois. 
    Nous pouvons constater depuis bien des années la présence de ce Réveil et l’activité dans le service qui en est la conséquence immédiate ; et notre plus grand désir doit être d’y participer et d’en réaliser les caractères, sinon nous n’y appartiendrions pas. Or c’est ici qu’il est important, comme nous l’avons dit plus haut, de se souvenir que Philadelphie est un tableau d’ensemble, dans lequel rentrent tous les individus qui réalisent les caractères énumérés, alors que beaucoup de ceux qui sembleraient appartenir extérieurement au témoignage actuel pourraient en être finalement exclus comme n’y ayant aucun droit.


    De même qu’à Sardes les yeux de Christ ne voient que la mort, ils ne voient à Philadelphie que l’amour, la vie, la communion et l’espérance. L’état de mort et d’indifférence du monde est ici comme dissocié de Philadelphie et concentré sur Sardes et Laodicée. De même le témoignage est concentré sur Philadelphie, comme si le Seigneur avait voulu qu’aucun de ses rayons ne se perdit et les avait réunis en un faisceau de lumière dès leur origine, n’en laissant rien, ni pour Sardes, ni pour Laodicée qui précèdent ou suivent cette ère bénie. Tout cela confirme ce que nous avons dit plus haut, c’est que Philadelphie est plutôt un tableau de la condition du témoignage dans une période donnée que le développement historique de ce qui se passe pendant cette période. C’est cette condition qui compte pour le Seigneur, et cela se comprend, parce que sa personne est tout pour cette faible Assemblée. La récompense de ce témoignage pratique à l’intégrité absolue de la Parole et à la sainte séparation du mal, séparation dont le modèle est en Christ, cette récompense, Philadelphie la reçoit par une porte désormais ouverte à sa faiblesse pour la prédication de la Parole. Ce service n’est pas, comme le disent aujourd’hui beaucoup de chrétiens qui renient le témoignage de Philadelphie tout en prétendant aux privilèges qui en sont la conséquence, ce service, disons-nous, n’est pas ce qui caractérise Philadelphie elle-même, mais ce que le Seigneur donne et accorde à son peu de force et à son affection pour lui. 
    Le Réveil de Philadelphie est de fait peu apparent en présence de la sphère beaucoup plus étendue de mort et d’indifférence où Sardes et Laodicée sont plongées, mais c’est précisément pourquoi le Seigneur a soin de le mettre si remarquablement en évidence, afin que tous connaissent que son appréciation est diamétralement opposée à celle des hommes et quelle valeur Lui attribue à un témoignage qui n’a pour objet que lui-même : «Ils connaîtront que moi je t’ai aimé». Et si même ce Réveil était très apparent, on peut dire qu’il ne correspondrait pas aux pensées de Christ : «Tu as peu de force», voilà ce qu’il loue en premier lieu, et : «une porte ouverte», voilà ce qu’il donne. Considérée de cette manière, Philadelphie nous apparaît comme une oasis au milieu du désert, entourée entièrement des sables arides de Sardes et de Laodicée ; n’étant de fait qu’une oasis de peu d’étendue, mais attirant d’autant plus les regards que rien, en dehors d’elle, ne porte ni fleurs, ni fruits, ni verdure pour le Cultivateur. 
    Il est encore un trait distinctif de Philadelphie. Nous l’avons gardé pour la fin parce qu’il découle de tous les autres et les domine : C’est la communion avec le Seigneur. 
    La première épître de Jean nous montre que la vie éternelle a été communiquée aux apôtres, pour avoir vu, entendu, contemplé et touché la parole de vie manifestée en Christ. Ceux-ci l’ont fait connaître à d’autres ; elle est devenue, comme don de Dieu accordé à la foi, la part de tous les croyants. Elle nous a été communiquée afin que nous ayons communion avec le Père et le Fils, puis avec tous les saints. La communion est une part et une jouissance communes dans tout ce qu’est le Père pour le Fils, le Fils pour le Père, et les croyants pour l’un et pour l’autre. Le résultat est une joie parfaite goûtée par tous. Cette merveilleuse communion nous est donnée afin que nous ne péchions pas, car le péché est, sous quelque forme que ce soit, la chose qui trouble, détruit absolument la communion. L’apôtre nous montre que, pour qu’elle puisse être maintenue et ne soit pas détruite par le péché, trois choses sont nécessaires : 1° Le sang de Jésus Christ qui purifie une fois pour toutes de tout péché ; 2° la confession de nos péchés au Père qui est fidèle à ses promesses envers nous pour nous pardonner, et qui est juste envers Christ pour nous purifier de toute iniquité ; 3° l’office d’Avocat auprès du Père, Jésus Christ intercédant en notre faveur et nous lavant les pieds par sa Parole pour que nous puissions avoir part avec lui. 
    Cette communion, Philadelphie la possède. Elle l’a rencontrée dans toute la marche de Christ comme homme ici-bas. Elle l’a vu traverser le monde en toute faiblesse extérieure ; elle l’a vu garder chaque iota de la parole de Dieu pour l’accomplir ; elle l’a vu marcher dans une séparation absolue de tout mal, correspondant à son nom de «Saint» ; elle l’a vu souffrir patiemment pour atteindre le but d’amour que le Père lui avait proposé ; elle le voit encore attendant avec patience le moment où il sera réuni à son Épouse. Philadelphie elle-même a marché pas à pas sur ses traces, consciente de son extrême faiblesse. En l’imitant, elle a trouvé la communion avec lui, son Modèle parfait, et la même part commune avec tous les témoins de Christ. Elle peut dire : «Nous avons communion les uns avec les autres».
    L’état de Philadelphie est ce qui caractérise l’Église aux yeux de Christ à une période de son existence. Cet état, nous n’en doutons pas, durera jusqu’à la fin, puisque Philadelphie est exhortée à retenir ferme ce qu’elle a jusqu’à ce que le Seigneur vienne. Toujours donc le chrétien pourra trouver la communion collective des saints en attendant le jour des récompenses, mais, ne craignons pas de le dire, cet état, aussi bien à Philadelphie que dans toute autre assemblée est sujet au déclin. De là l’exhortation qui lui est adressée de «retenir ferme ce qu’elle a, afin que personne ne prenne sa couronne». 



    4. 4 Laodicée 

    Si nous considérons les trois dernières églises, non pas à leur point de vue historique, mais comme représentant les traits moraux des derniers jours, nous voyons Sardes, le milieu d’où le témoignage philadelphien est sorti, se joindre à Laodicée ; mais cette dernière, avec des caractères infiniment aggravés. Dans l’une et dans l’autre, il reste, comme éléments fidèles, un petit noyau à Sardes et des individus isolés à Laodicée ; mais l’état moral de ces quelques-uns ne caractérise ni l’une ni l’autre de ces deux églises. Ce qui les caractérise, c’est d’une part la mort, de l’autre la tiédeur orgueilleuse qui s’attribue de la force. Entre les deux parait Philadelphie, un très faible témoignage ne tirant sa valeur, au milieu de la ruine, que de l’attachement à la personne de Christ, à sa Parole, et de l’attente de sa venue. Remarquez que l’indifférence générale à la vérité, propre à Sardes et à Laodicée, est la même dans le milieu qui entoure Philadelphie. On y trouve la mention de «ceux qui habitent sur la terre» (v. 10), terme familier à l’Apocalypse pour désigner les hommes qui ont détourné les yeux des choses du ciel et ont élu leur domicile ici-bas. C’est là le caractère général que revêt le monde aux derniers jours ; mais on y trouve aussi «la synagogue de Satan», le formalisme légal et judaïque dont Satan se sert pour détourner les âmes de Christ. 
    Non, ce à quoi le Seigneur donne son nom, ce qu’il estime, ce qu’il aime et recommande, c’est un état qui, quelque méprisé qu’il soit par la synagogue de Satan ou par ceux qui habitent sur la terre, a pour tout premier caractère d’être faible, d’en avoir conscience, et de ne pas sortir de cette condition. Si Philadelphie en sortait, elle s’attribuerait quelque mérite et suivrait le courant de Laodicée, tandis que son témoignage même est d’attribuer à Christ seul tout mérite et toute gloire. 
    Par contre, en Laodicée, dernière période et de l’histoire et de l’état de l’Église, il n’y a plus, ni témoignage à Christ, ni communion avec Lui, ni porte ouverte ; ou plutôt nous y trouvons une porte largement ouverte au vieil homme, mais entièrement fermée à Christ. Il est obligé d’y frapper pour être admis. Philadelphie ne s’attribue rien, ne prétend à rien, pas même à être Philadelphie, mais n’a pas d’autre objet que de marcher humblement dans la communion avec son Seigneur. À Laodicée, le témoignage n’étant plus collectif, la communion n’est plus qu’individuelle, mais, précisément à cause de cela, cette communion est très intime et peut avoir lieu sans être troublée, comme l’est ici-bas toute communion collective, par quelque élément étranger à cette communion. Ce dernier cas n’est pas mentionné à Philadelphie, parce qu’elle est un tableau d’ensemble. Cependant le Seigneur envisage la possibilité que Philadelphie ne tienne pas «ferme ce qu’elle a». 
    Envisagée historiquement, l’église de Philadelphie s’est affaiblie comme toute autre, mais il n’en est pas ainsi quand nous la voyons avec les yeux de Christ comme un ensemble moral auquel il ne manque que la puissance. Cet état, la communion dans la puissance, elle ne l’atteindra qu’après être entrée dans la gloire. Elle en a déjà la merveilleuse promesse, adressée à celui qui vaincra (3:12).


    Mais, ne l’oublions pas, l’état de Philadelphie n’est pas le dernier de l’Église responsable. Laodicée y fait suite, car nous ne pouvons assez le répéter, la suite historique des trois dernières églises, tout en n’étant pas le tableau principal, doit être maintenue comme pour les quatre premières. Or un nouvel état d’ensemble de l’Église, une dernière forme qu’elle revêt aux yeux de Christ, est non seulement près de se développer, mais se développe rapidement aujourd’hui. Cette condition finira par être prédominante dans le monde, si elle ne l’est pas déjà. Elle est caractérisée par l’abandon de tout témoignage. Jésus reste seul : seul l’Amen, l’accomplissement de tous les conseils de Dieu ; seul, le témoin fidèle et véritable ; seul, le commencement, en résurrection, de la création de Dieu, de la nouvelle création. Laodicée est un témoignage exclusif que l’ancienne création déchue se rend à elle-même, et ce témoignage est plus que louangeur. Elle a l’audace de proclamer cela en présence d’une condition qui l’a laissée malheureuse, misérable, pauvre, aveugle et nue ! 
    Lorsque le croyant est rejeté par le milieu qui l’entoure, il ne trouvera souvent d’accueil qu’auprès de Christ seul ; il peut arriver même qu’il soit séparé pour un temps de la communion de ses frères. Les divisions dans la famille de Dieu en ont fourni plus d’une fois la preuve. Ce que nous voyons aujourd’hui de la Philadelphie historique ne correspond pas à la description qui nous en est faite, mais il reste une chose : L’état de Philadelphie fait toujours règle aux yeux de Christ. Il la voit comme lui l’a faite et non pas comme les hommes l’ont faite. Heureux celui qui, la considérant avec les yeux du Seigneur, règle son témoignage sur ce modèle ! 
    Mais il peut arriver, selon des circonstances locales, que, devant la prédominance du mal dans la maison de Dieu, le chrétien soit contraint de marcher seul. J’ai connu un éminent serviteur de Dieu qui, aux prises avec le mal dominant dans le témoignage du Seigneur, se trouva dans l’obligation ou de marcher seul ou de s’expatrier. Le Seigneur eut soin, par la suite, de remédier à cette terrible alternative, mais dans son isolement, ce chrétien avait trouvé une communion individuelle avec le Seigneur d’autant plus profonde et précieuse qu’il avait Jésus pour unique compagnon. Cette communion individuelle, un chrétien, séparé par la maladie de toute communication avec ses frères, peut en jouir aussi sous un régime qui, comme circonstances, pourrait rappeler l’isolement du fidèle à Laodicée ; et, quand il a trouvé cette communion au milieu d’un tel isolement, nécessaire ou imposé, il pourra seul nous dire si elle est inférieure en joie et en intimité à la communion collective que des éléments terrestres viennent si souvent interrompre ou entraver. Il va sans dire que la communion dans la gloire reste toujours le modèle parfait de la communion collective aussi bien que de la communion individuelle. C’est de cette dernière, ici-bas, que jouit le pauvre isolé de Laodicée quand le Seigneur dit : «J’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi». C’est aussi de cette dernière dans la gloire que jouit le vainqueur, dont le Seigneur dit : «Je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom ! »

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