LES PAULICIENS
Au VIIe siècle, les pauliciens, apparus au sein du christianisme d'Asie Mineure et sans doute influencés par le manichéisme perse, adoptent à leur tour une théologie dualiste et ascétique.
Les hérésiarques pauliciens, aux tendances gnostiques, rejettent tout le Nouveau Testament, sauf Paul.
La secte paulicienne se développe surtout en Arménie où elle subit les persécutions des empereurs byzantins à partir du VIIIe siècle.
Le VIIIe siècle est une période florissante pour les manichéens de Mésopotamie, grâce au régime de tolérance dont ils jouissent durant le khalifat des Omayyades.
L’avènement des Abbassides en 775 amène un revirement de la situation. Al-Madhi (775-785) entame des persécutions sanglantes plus ou moins pratiquées par ses successeurs.
Sous al-Moqtadir (908-932), les manichéens doivent chercher refuge dans le Khorasan.
Sur l’ordre de l’empereur Constantin V Copronyme (741-775), puis de Jean Ier Tzimiskès (969-976), les pauliciens sont déportés en masse de Syrie et d’Arménie en Thrace et dans les environs de Philippopolis (Plovdiv), en Bulgarie, d'où leur surnom de "Bulgares", transformé en "Bougres" par les Français qui désigneront ainsi les cathares (voir ci-après).
Ils contribuent, avec d’autres groupes gnostiques tels que les messaliens, à faire naître dans ces régions, vers 940, le mouvement des bogomiles que le patriarche de Constantinople, Théophylacte (933-956), dénonce, dans une lettre au tsar Pierre de Bulgarie comme "un manichéisme mâtiné de paulicianisme".
En 843, Théodora, veuve de l’empereur Théophile (829-842) et régente au nom de son fils, le petit Michel III, persécute les manichéens qu’elle fait périr en grand nombre.
Sous le règne de Michel III l’ivrogne (+ 867), deux grands hommes d’État, le logothète Théoctistos et le césar Bardas, frère de Théodora, prennent l’offensive contre les Arabes et aussi contre les hérétiques pauliciens qui, persécutés par Théodora, ont constitué sur le haut Euphrate un État indépendant, allié aux Arabes.
Les pauliciens apparaissent dans une chronique latine de la première croisade : on les mentionne comme alliés des Sarrasins à la bataille de Dorylée, en juillet 1097.
Pour échapper à l'autorité du patriarche de Constantinople, les pauliciens se font catholiques au XIIIe siècle. Aujourd’hui 70 000 fidèles pratiquent le rite paulicien, proche du rite arménien et forment deux diocèses (distincts de l'exarchat bulgare de rite byzantin) : Nicopoli (à Roussé) et Sofia-Philippopoli (à Plovdiv).
D’après un fragment de texte provenant d’Asie centrale, le manichéisme fait son apparition en Chine en 675.
Le 16 juillet 731, sur ordre de l’empereur Xuanzong, le Catéchisme de la religion du Buddha de Lumière, Mani (Moni guangfo jiao fa yi liüe) est composé par un "évêque" manichéen.
Le texte, adroit mélange de taoïsme, de bouddhisme et de manichéisme et présentant Laozi et Sakyamuni (Bouddha) comme des précurseurs ou des avatars antérieurs de Mani, est destiné à renseigner les autorités sur les dogmes, les Écritures, la discipline de la secte afin de la faire agréer officiellement.
En 732, un édit accorde la liberté de culte à la "doctrine de Mo-mo-ni" (Mar Mani).
Entre 754 et 775, "l’Église de la Lumière" a pour chef suprême, pour "imam", un Africain, Abu Hilal al-Dayhuri.
La conversion, en 763, d’un souverain des Ouïghours (Turcs septentrionaux), sans doute Buqu Qan, fait du manichéisme la religion officielle de l’État ouïghour.
En 843, l’empereur Wuzong interdit le manichéisme dans le Royaume du Milieu et persécute ses adeptes.
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Au VIIe siècle, les pauliciens, apparus au sein du christianisme d'Asie Mineure et sans doute influencés par le manichéisme perse, adoptent à leur tour une théologie dualiste et ascétique.
Les hérésiarques pauliciens, aux tendances gnostiques, rejettent tout le Nouveau Testament, sauf Paul.
La secte paulicienne se développe surtout en Arménie où elle subit les persécutions des empereurs byzantins à partir du VIIIe siècle.
Le VIIIe siècle est une période florissante pour les manichéens de Mésopotamie, grâce au régime de tolérance dont ils jouissent durant le khalifat des Omayyades.
L’avènement des Abbassides en 775 amène un revirement de la situation. Al-Madhi (775-785) entame des persécutions sanglantes plus ou moins pratiquées par ses successeurs.
Sous al-Moqtadir (908-932), les manichéens doivent chercher refuge dans le Khorasan.
Sur l’ordre de l’empereur Constantin V Copronyme (741-775), puis de Jean Ier Tzimiskès (969-976), les pauliciens sont déportés en masse de Syrie et d’Arménie en Thrace et dans les environs de Philippopolis (Plovdiv), en Bulgarie, d'où leur surnom de "Bulgares", transformé en "Bougres" par les Français qui désigneront ainsi les cathares (voir ci-après).
Ils contribuent, avec d’autres groupes gnostiques tels que les messaliens, à faire naître dans ces régions, vers 940, le mouvement des bogomiles que le patriarche de Constantinople, Théophylacte (933-956), dénonce, dans une lettre au tsar Pierre de Bulgarie comme "un manichéisme mâtiné de paulicianisme".
En 843, Théodora, veuve de l’empereur Théophile (829-842) et régente au nom de son fils, le petit Michel III, persécute les manichéens qu’elle fait périr en grand nombre.
Sous le règne de Michel III l’ivrogne (+ 867), deux grands hommes d’État, le logothète Théoctistos et le césar Bardas, frère de Théodora, prennent l’offensive contre les Arabes et aussi contre les hérétiques pauliciens qui, persécutés par Théodora, ont constitué sur le haut Euphrate un État indépendant, allié aux Arabes.
Les pauliciens apparaissent dans une chronique latine de la première croisade : on les mentionne comme alliés des Sarrasins à la bataille de Dorylée, en juillet 1097.
Pour échapper à l'autorité du patriarche de Constantinople, les pauliciens se font catholiques au XIIIe siècle. Aujourd’hui 70 000 fidèles pratiquent le rite paulicien, proche du rite arménien et forment deux diocèses (distincts de l'exarchat bulgare de rite byzantin) : Nicopoli (à Roussé) et Sofia-Philippopoli (à Plovdiv).
D’après un fragment de texte provenant d’Asie centrale, le manichéisme fait son apparition en Chine en 675.
Le 16 juillet 731, sur ordre de l’empereur Xuanzong, le Catéchisme de la religion du Buddha de Lumière, Mani (Moni guangfo jiao fa yi liüe) est composé par un "évêque" manichéen.
Le texte, adroit mélange de taoïsme, de bouddhisme et de manichéisme et présentant Laozi et Sakyamuni (Bouddha) comme des précurseurs ou des avatars antérieurs de Mani, est destiné à renseigner les autorités sur les dogmes, les Écritures, la discipline de la secte afin de la faire agréer officiellement.
En 732, un édit accorde la liberté de culte à la "doctrine de Mo-mo-ni" (Mar Mani).
Entre 754 et 775, "l’Église de la Lumière" a pour chef suprême, pour "imam", un Africain, Abu Hilal al-Dayhuri.
La conversion, en 763, d’un souverain des Ouïghours (Turcs septentrionaux), sans doute Buqu Qan, fait du manichéisme la religion officielle de l’État ouïghour.
En 843, l’empereur Wuzong interdit le manichéisme dans le Royaume du Milieu et persécute ses adeptes.
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