La Kabbale - Kabbalah
Arlitto- Admin
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Re: La Kabbale - Kabbalah
Kabbale et connaissance
La Kabbale est la connaissance ésotérique transmise par les mystiques juifs. Elle a pour but d’expliquer l’origine de la Création et les liens subtils qui existent entre l’homme et le divin. Mais c’est surtout une démarche intérieure qui doit amener l’âme humaine à s’éveiller à la conscience cosmique.
http://www.rose-croix.org/
La Kabbale est la connaissance ésotérique transmise par les mystiques juifs. Elle a pour but d’expliquer l’origine de la Création et les liens subtils qui existent entre l’homme et le divin. Mais c’est surtout une démarche intérieure qui doit amener l’âme humaine à s’éveiller à la conscience cosmique.
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Arlitto- Admin
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- Message n°3
Re: La Kabbale - Kabbalah
"La Signature du Père. Le Nom Nouveau prophétisé dans l'apocalypse"
"Le Nom et le Nombre de DIEU La Signature du Père Le Nom Nouveau prophétisé dans l'apocalypse" - La Kabbal a la Signature du Père. Tout ceci expliqué en 3 mn dans cette vidéo. Elle révèle qu'elle vient du Père qu'elle a Son Nom Divin, attestant sa légitimité Divine.
"Le Nom et le Nombre de DIEU La Signature du Père Le Nom Nouveau prophétisé dans l'apocalypse" - La Kabbal a la Signature du Père. Tout ceci expliqué en 3 mn dans cette vidéo. Elle révèle qu'elle vient du Père qu'elle a Son Nom Divin, attestant sa légitimité Divine.
Arlitto- Admin
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- Message n°4
Re: La Kabbale - Kabbalah
Kabbale, la mystique juive ésotérique
Magie et sciences occultes juives désormais au grand jour
Kabbale, "la tradition magique juive". Les science occultes de la Kabbalah.
La kabbale, une mystique de l'étude
La mystique juive, fondée sur l'interprétation ésotérique des textes, peut se comprendre comme une spiritualité de l'étude et de l'imagination
https://www.la-croix.com/Religion/Spiritualite/La-kabbale-une-mystique-de-l-etude-_NG_-2005-11-04-511213#
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Arlitto- Admin
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- Message n°5
Re: La Kabbale - Kabbalah
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La Kabbale n’est pas un enseignement secret. Elle est l’enseignement d’un secret.
À l’intérieur de votre corps respire une personne – une âme. À l’intérieur du corps de la pratique juive respire une sagesse intérieure – l’âme du Judaïsme. Nous l’appelons souvent « Kabbalah », qui signifie « réception ». Tout comme la pratique juive est reçue à travers une tradition ancienne et ininterrompue depuis la révélation au Sinaï, ainsi est son âme.
La Kabbale est donc la sagesse reçue, la théologie et la cosmologie natives du Judaïsme.
Un autre nom de la Kabbalah – bien plus révélateur – est « Torat ha-Sod ». Ce terme est couramment traduit de façon erronée par « l’enseignement secret ». La traduction correcte a en effet un sens opposé, c’est : « l’enseignement du secret ».
« L’enseignement secret » signifie qu’on essaye de vous cacher quelque chose.
« L’enseignement du secret » signifie qu’on essaye de vous enseigner quelque chose, de s’ouvrir à vous et de vous révéler quelque chose de caché.
Certes, vous pourriez faire la remarque que, si un secret est enseigné, ce n’est plus secret. Un secret révélé, semble-t-il, est un oxymore.
Tel serait le cas s’il s’agissait d’un secret artificiel, qui serait secret du seul fait de sa dissimulation, parce que certaines personnes ne veulent pas qu’on le découvre. Les véritables secrets, même après avoir été enseignés, expliqués, illustrés, analysés et intégrés à votre conscience, demeurent tout aussi mystérieux qu’auparavant. En fait, bien plus mystérieux encore, car, au fur et à mesure que l’île de la connaissance s’étend, ses plages donnant sur l’océan infini de l’inconnaissable s’étendent également.
La vie fourmille de tels mystères : Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce que l’esprit ? Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que l’existence ? Comment viennent-ils à l’existence ? D’où sortent-ils ? Qu’est-ce que votre âme, la personne à l’intérieur de votre corps ? Toutes ces choses sont présentes dans votre vie à chaque instant. Elles sont vous. Et pourtant, plus vous contemplez les profondeurs de leurs mystères, plus leurs eaux deviennent profondes.
Les secrets les plus profonds sont les plus connus de tous, ceux que nous apprenons dans notre petite enfance, que nous tenons pour acquis tout le reste de notre vie et avec lesquels nous vivons au quotidien, et que nous ne parvenons pourtant jamais à élucider ou à saisir avec notre esprit cognitif.
Il existe. Les choses existent. J’existe. Je suis vivant. La vie n’est pas la mort. L’obscurité n’est pas la lumière. Il existe quelque chose de plus grand que moi.
La Kabbale plonge dans ces secrets et met leurs profondeurs au jour. Elle apporte métaphore, parabole et compréhension. Elle met en lumière et ouvre nos yeux. Elle nous inspire et nous guide à utiliser cette sagesse pour guérir et grandir dans la vie quotidienne. C’est pourquoi l’étude de la Kabbale suscite un « Oui ! J’ai toujours connu cette vérité ! Mon cœur la connaissait, mais ma bouche était incapable de l’énoncer ! » Les vérités de la Kabbale appartiennent à tout être sensible.
Pourtant, en premier lieu, la Kabbalah confère une perception de l’au-delà ; la connaissance de ce qui ne peut être connu, la sagesse du mystère, la compréhension que nous ne comprenons pas. La Kabbalah est la connaissance du merveilleux.
Pourquoi la Kabbale est-elle si secrète?
Enseigner un secret est une entreprise risquée. L’étudiant est en danger, car il pourrait croire qu’il comprend vraiment. Un mystère ne peut jamais être présenté sans les enveloppes de la métaphore et de la parabole. Peut-être l’étudiant saisira-t-il l’emballage, sans parvenir à mettre au jour son contenu, tel une personne qui mâcherait l’écorce du fruit et en jetterait la chair qu’elle contient.
L’enseignant est en danger, car comment peut-il savoir s’il a vraiment été compris ? Il instruira beaucoup d’étudiants, ses idées seront vulgarisées, leur essence se perdra et leur sens sera défiguré pour devenir l’opposé de ce qu’il entendait transmettre.
La Kabbale elle-même est en danger, car dès qu’elle aura perdu son intégrité, elle ne sera plus « la sagesse reçue ». Elle pourra demeurer sagesse, elle pourra conserver sa beauté, mais il ne s’agira plus de Kabbale.
C’est pour cette raison que, la plupart du temps, la Kabbale fut transmise d’un maître à un élève choisi et de confiance, dans le plus grand secret. Quand elle fut mise par écrit, les écrits furent délibérément cryptiques et obscurs, sous forme d’énigmes, de paraboles et d’allusions murmurées. À certains moments des restrictions durent être réaffirmées de manière à restreindre l’étude de la Kabbale à quelques individus triés sur le volet.
C’est seulement depuis quelques centaines d’années que les grands maîtres ont commencé à révéler ces vérités au grand jour. Les maîtres ‘hassidiques révélèrent une lumière et fournirent un ensemble de métaphores qui permettent à tous d’aborder cette lumière, mettant ainsi la Kabbale à la portée de la plus simple parmi les âmes.
Néanmoins, il demeure indispensable d’avoir un guide, et un grand soin doit être pris pour préserver la pureté des enseignements.
Qui est ce guide ? Comment pouvez-vous savoir que vous recevez des eaux pures, directement de la source originelle ?
En premier lieu, l’eau pure donne un clair reflet. Si la vie de l’enseignant ne reflète pas ses enseignements, ses eaux sont impures.
Ensuite, sachez que jusqu’à ce que Machia’h vienne, le chemin intérieur n’est jamais exempt de difficultés. Si l’enseignement vient facilement, il ne s’agit pas de l’enseignement profond.
Et troisièmement : Il est vrai qu’il n’est pas nécessaire d’être juif pour boire le doux vin de la Kabbale ou pour étudier ses chemins de guérison. Mais l’âme de la Kabbale est différente de l’âme humaine – elle ne peut jamais être arrachée à son corps, car le mariage de l’âme et du corps y est absolu. La pratique juive et la Kabbale ne font qu’un. Si l’on vous dit : « Cela n’a rien à voir avec le Judaïsme, » on vous ment.
Que peut m'apporter l'étude de la Kabbale?
La Kabbale est un aspect de la Torah, et Torah signifie « direction » ou « instruction ». Tout dans la Kabbale est conçu comme une instruction pour la vie. Nous n’étudions pas la Kabbale pour seulement nous élever, mais parce que nous avons besoin de son inspiration dans la vie quotidienne, et parce qu’elle nous donne une orientation et des conseils pratiques.
La Kabbale apporte une dimension cosmique aux questions de la vie quotidienne de l’être humain. La maladie est un reflet de comment la présence divine languit d’amour après la Lumière Infinie. Les épreuves de la vie sont les étincelles perdues dans l’acte primordial de la création, qui se présentent à vous pour être réparées et élevées. Votre vie est une mission, dans laquelle vous êtes dirigé(e) vers les étincelles divines qui appartiennent uniquement à votre âme, pour lesquelles votre âme est revenue plusieurs fois dans ce monde jusqu’à ce qu’elles soient toutes réunies.
Comprendre la dimension cosmique signifie que rien dans la vie n’est trivial. Tout est porteur de sens. Tout converge en direction d’un but unique. Comprendre permet de relever ces défis et de mener à bien le voyage de votre âme.
Qu’est-ce qui distingue la Kabbale des autres enseignements spirituels?
Il existe beaucoup d’enseignements pleins de sagesse parmi les peuples du monde entier. Dans leur pratique, les gens atteignent une transcendance du monde matériel, illumination et sérénité.
L’objectif de la Kabbale n’est pas la sérénité. Ni l’illumination transcendantale. Elle les apporte également, mais en tant que moyens et non comme buts. Le but de la Kabbale est l’action inspirée. Quelle que soit la sagesse que le Kabbaliste acquiert, quel que soit l’état d’extase ou d’union mystique auquel il s’élève, le résultat final sera toujours un acte de beauté dans le monde physique.
Pour le dire dans l’autre sens : de nombreux enseignants vous diront d’accomplir des bonnes actions et des actes bienveillants parce que cela vous fait avancer sur le chemin vers la conscience supérieure. Le Kabbaliste vous dira que dans l’instant même de l’accomplissement de la bonne action, vous y êtes déjà. L’acte lui-même est votre but, auquel une conscience plus élevée doit vous mener.
Pour le Kabbaliste, le paradis ultime est ici et maintenant, parce que la Lumière Infinie est ici et maintenant et, plus que dans toute autre sphère spirituelle, c’est ici que la Lumière Infinie aspire à être découverte. Notre travail consiste gratter la surface pour révéler cette lumière à l’intérieur de chaque objet physique de notre monde. Ceci pour éclairer non seulement nous-mêmes, mais chaque être vivant, et même la matière inerte de notre monde.
Quand la Kabbale a-t-elle commencé?
Les histoires de nos ancêtres sont dépeintes avec une palette de visions mystiques, de révélations divines et de communication avec des êtres non physiques. Pourtant, la Torah, Kabbale comprise, n’est pas définie par ces visions. L’événement central de l’histoire juive est la révélation au mont Sinaï, où « tout le peuple vit les sons et les éclairs ».
Imaginons que vous ayez vécu peu de temps après l’événement. Imaginons que vous ayez demandé aux gens qui y avaient assisté : « Racontez-moi ce qui s’est passé. »
Que pensez-vous qu’ils vous auraient raconté ?
« On nous a dit de ne pas avoir d’autres dieux » ?
« On nous a dit d’honorer nos parents, de ne pas voler ou d’assassiner » ?
Je ne pense pas.
Il est plus probable que leur réponse aurait été quelque chose comme ceci :
« Nous avons vu tous les secrets du cosmos exposés devant nous. Nous avons vu comment chaque chose est portée à l’existence à chaque instant. Nous avons vu qu’il n’existe véritablement rien d’autre que le Créateur unique, et tout le reste est seulement un ensemble d’articulations de Sa volonté. »
Les commandements eux-mêmes – ne pas avoir d’autres dieux, honorer ses parents, ne pas voler ou tuer – furent seulement le contenu de cette expérience. Le média, l’expérience, là était le cœur du message. C’est dans cette expérience mystique que notre peuple est né – l’expérience d’un monde, dans lequel « de toutes les directions, D.ieu leur parla ». Ils virent l’ensemble de la réalité comme rien d’autre que les paroles d’une origine unique et inconnaissable de toute chose. Et ils entrèrent en communion avec cette source.
Pendant pratiquement mille ans après la révélation au mont Sinaï, l’expérience juive resta définie par la prophétie. La sagesse était transmise au peuple par l’intermédiaire de prophètes et de voyants, des hommes et des femmes qui se séparaient des convoitises et des vanités humaines afin d’atteindre une vision claire des dimensions profondes. Pourtant, aucune de ces visions n’apporta une nouvelle révélation qui ait ajouté ou soustrait quoi que ce soit à la Torah. Elles vinrent seulement affirmer, clarifier et maintenir la vision du Sinaï.
L’ère de la prophétie prit fin au début de la période du Deuxième Temple, mais la révélation divine et la vision mystique ne disparurent jamais. Et les receveurs de cette sagesse ne furent jamais en marge de la tradition juive. Beaucoup, sinon la majorité, des maîtres les plus connus de « l’âme » de la Torah étaient également les maîtres établis du « corps » de la pratique de la Torah. Rabbi Akiva est souvent considéré comme le père de la Michna, et le Talmud comme le Sefer HaBahir décrivent ses voyages mystiques. Son élève, Rabbi Chimone Bar Yo’haï, fut l’auteur de l’œuvre classique de la Kabbale, le Zohar, et ses opinions imprègnent chaque section du Talmud.
À certains moments, et dans certains endroits, la recherche philosophique a poussé de côté la tradition reçue pour dominer la pensée juive. Cependant, cela n’a jamais été considéré comme la théologie juive originale, mais plutôt comme une sorte de greffage de vignes étrangères. La philosophie procède du bas vers le haut, s’efforçant de créer une vision unique à partir de pièces disparates. La Kabbale fait l’inverse, en commençant par une claire vision holistique et s’efforce de transmettre cette vision aux autres. Néanmoins, en particulier après l’expulsion d’Espagne, le rationalisme et une grande partie de la terminologie des philosophes se virent intégrés à la Sagesse holistique de la Kabbale. Le résultat en fut un essor et une popularité sans précédent de la pensée kabbalistique.
À l’époque cruciale où la halakha fut codifiée et établie (depuis l’expulsion d’Espagne jusqu’à la moitié du 17ème siècle), presque tous les grands savants étaient pétris de Kabbale. Rabbi Joseph Caro, auteur du Code de loi juive, le Choul’hane Aroukh, Rabbi Moché Isserlès, dont les gloses rendirent ce code acceptable pour le monde juif ashkénaze, ainsi que la plupart des commentateurs de ce code furent également des auteurs d’œuvres kabbalistiques. Même le sermon populaire à la synagogue était souvent habillé et garni de références kabbalistiques.
Pour la plupart des Juifs originaires des pays musulmans, le Zohar est aussi sacré que le Livre des Psaumes. Le mouvement ‘hassidique émergea directement de la Kabbale. Les opposants initiaux au mouvement ‘hassidique, comme Rabbi Eliahou, le « Gaon de Vilna », étaient des maîtres de la Kabbale. De nombreux commentaires du Pentateuque, parmi les plus classiques d’entre eux étudiés de nos jours, sont pleins de références aux idées kabbalistiques.
C’est pourquoi tenter de comprendre l’expérience juive sans une compréhension de la Kabbale est comme analyser le comportement d’une personne sans savoir ce qui se passe dans son esprit. Les grands Juifs des temps jadis qui n’avaient pas gouté à la Kabbale ressentaient intuitivement cette âme profonde dans la Torah qu’ils étudiaient, dans leurs prières et dans leur pratique des mitsvot. Dans toutes ces choses, leurs âmes rayonnaient. Au cours des siècles, à mesure que le monde devint un endroit plus stérile, plus matérialiste et plus confus, cette âme s’exténua et tomba en léthargie. De nos jours, le moyen le plus efficace pour une personne réfléchie de ressentir l’âme de l’expérience juive est de goûter à ses secrets intérieurs. Aujourd’hui, le Judaïsme sans la Kabbale est un corps dépouillé de son âme.
L’étude de la Kabbale de nos jours est vitale pour une raison encore plus importante : en tant qu’étape essentielle dans l’évolution finale de l’humanité. Nous y reviendrons.
Peut-on être créatif avec la Kabbale?
L’idée d’une sagesse reçue pourrait prêter à penser qu’il ne reste plus de place pour l’originalité ou la créativité. Le Zohar nous dit que celui qui crée ses propres idées et les appelle « Torah » crée une idole.
La comparaison est significative : de même qu’une idole est une fausse représentation de D.ieu, cette idée est une fausse représentation de la sagesse de D.ieu, or « Lui et Sa sagesse sont un ».
Pourtant, comme dans d’autres domaines de la Torah, la Kabbale bouillonne de pensée créative et d’originalité. Voici comment Rabbi Moché Cordovéro, un maître de l’école kabbalistique-rationaliste de Tsfat au 16ème siècle, a expliqué la nécessité et les paramètres de l’originalité dans la Kabbale :
Les kabbalistes peuvent certes avoir des visions, mais ils ne fondent pas leurs enseignements sur ces révélations. Quelle que puisse être la profondeur de leur inspiration, ils considèrent cela seulement comme une perspective lumineuse des textes sacrés et des enseignements qu’ils ont reçus dans le cadre de la tradition. De cette façon, la Kabbale demeure un arbre de vie avec de profondes racines qui l’ancrent fermement dans la tradition, tout en portant de délicieux nouveaux fruits en toute saison.
Quelques idées de base de la Kabbale
Bien que tous les enseignements de la Kabbale découlent d’une vision unique et unifiée, les sujets dont elle traite sont vastes et variés. En voici quelques thèmes majeurs :
La Lumière Infinie :
C’est une métaphore de D.ieu. D.ieu est insondable et sans forme, pourtant toutes les formes émanent de Lui. L’idée d’une lumière sans limites permet de communiquer cette idée. Pourtant, l’essence de D.ieu transcende même l’infini. Et D.ieu est présent dans l’obscurité tout comme Il est présent dans la lumière.
Lumière et récipients :
Analogue au concept moderne d’énergie et de matière. L’acte de la création est entretenu par une dynamique où la lumière infinie est compressée dans des états définis d’existence appelés « récipients », qui projettent ensuite la lumière pour créer une multitude d’êtres.
Les dix sefirot :
Le fossé entre la Lumière Infinie et une création limitée devrait être insurmontable, et pourtant nous sommes là, des projections assurément limitées de cette Lumière Infinie. Tel est le mystère des dix sefirot : comment l’Infini interagit avec les mondes qu’il a engendrés par l’intermédiaire de dix modalités lumineuses. L’ordre des sefirot part du domaine intellectuel, parcourt le champ émotionnel et descend jusqu’au domaine de la « domination », la sphère de l’action effective. Ceci est l’« image divine » selon laquelle l’être humain est créé. Ainsi, en nous connaissant nous-mêmes en tant qu’êtres humains, nous sommes en mesure de découvrir le divin. Et par la compréhension du divin, nous sommes mieux à même de guérir et de nourrir l’être humain.
Le mystère de l’alphabet hébraïque :
En hébreu, il n’y a pas de choses, il n’y a que des mots. Le nom hébraïque de chaque être contient sa force de vie essentielle. La puissance infinie du Créateur est présente en chaque situation et en chaque objet de la création ; rien n’est en dehors de cette lumière et rien n’en est exempt. Les vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque expriment les articulations spécifiques de cette force créatrice. Celui qui maîtrise leur mystère détient la clé de la compréhension de la nature de chaque chose.
L’union des opposés :
L’univers entier est intrinsèquement la dynamique de l’union des principes mâle et femelle. L’âme vivifiante de l’univers, la Chekhina, et la Lumière Infinie aspirent à se réunir l’une avec l’autre, de même que l’âme humaine aspire à se réunir avec son origine en D.ieu. L’étude de la Torah et l’accomplissement des mitsvot réalisent ces unions, permettant ainsi à une nouvelle lumière transcendante de pénétrer le cosmos.
Le tikoun :
Le plus grand des Kabbalistes, Rabbi Its’hak Louria, surnommé « le Ari » (le lion), put expliquer de nombreux passages obscurs du Zohar à travers la doctrine du tikoun, qui signifie « réparation ». Inversant le paradigme habituel, le Ari expliqua que le monde fut créé dans un état brisé et que l’être humain y fut placé pour en recueillir les débris et restaurer son intégrité. Le résultat final en est l’union de l’existence finie avec la Lumière Infinie, d’une manière plus profonde encore que l’état qui prévalait à l’origine de la création.
Quelle est la place de la Kabbale dans le monde moderne?
Au cours du dernier siècle, la science a mis à nu la complexité et l’immensité du monde physique d’une façon qui aurait été inconcevable auparavant. Nous avons découvert une fascinante harmonie à travers laquelle tout l’univers physique est considéré comme une seule entité, chaque particule étant intégralement reliée à chaque autre particule ; une harmonie par laquelle même la matière et l’énergie ne forment essentiellement qu’une seule dynamique.
La technologie nous a donné des moyens de partager et d’examiner cette connaissance qui étaient inimaginables il y a à peine une génération. La programmation de nos propres environnements virtuels nous enrichit de la métaphore par laquelle nous pouvons imaginer ce que cela signifie de créer un monde et de maintenir son existence à chaque instant.
L’humanité devrait être pénétrée de crainte et d’émerveillement, mais au lieu de cela, nous avons été laissés dehors dans le froid. Paradoxalement, dans notre recherche de l’unité des lois physiques, nous nous sommes coupés de cette unité en creusant un fossé considérable entre le dur monde matériel qui nous entoure et le doux monde humain qui brûle à l’intérieur de nous. En négociant ce divorce, nous nous sommes rendus nous-mêmes orphelins.
La Kabbale guérit cette blessure. Elle décrit le monde qui nous entoure dans le langage de notre propre psyché. Elle nous met en contact avec un monde composé non pas de matière muette, mais d’esprit insondable.
Le scientifique décrit l’univers au sein des dimensions du temps et de l’espace, en termes quantifiables et mesurables. Pourtant, tout ce qui compte ne peut pas toujours être compté. Une des œuvres les plus anciennes de la Kabbale, le Sefer Yetsira (« Livre de la Formation »), décrit une autre dimension : celle de la vie, de la conscience et de l’âme. Tout ce qui existe dans le temps et l’espace, nous dit-on, est d’abord présent au plus profond de cette dimension intérieure.
C’est une dimension qui nous est intimement familière.
L’artiste regarde un arbre et ne voit pas une structure cellulaire de carbone, mais la beauté, la vie et la magnificence. Le mélomane entend, dans un quatuor à cordes, non pas les vibrations de cordes métalliques et leurs harmonies, mais la quête de rédemption dans l’âme du compositeur. Le critique littéraire lit entre les mots du roman les pensées de l’auteur, entre les pensées, les attitudes, entre les attitudes, la perception du monde qui génère de telles attitudes, et au sein de cette perception, la personne de l’auteur elle-même.
De la même façon, le kabbaliste voit dans chaque occurrence de la réalité non pas sa présence palpable et définie, mais une énergie divine qui soutient toute existence, toujours nouvelle tout comme l’eau des rapides est renouvelée à chaque instant, générant et régénérant chaque détail de la création à partir du vide absolu, conférant à chaque chose ses qualités propres et sa force vitale, chaque situation de l’existence selon sa modalité particulière. Et au sein de cette dynamique de création, le kabbaliste voit D.ieu Lui-même.
De fait, nous avons une ressemblance avec cet univers qui nous entoure. Tout comme nous percevons en nous-mêmes des degrés successifs de personnalité, des strates de plus en plus profondes de conscience, mais aussi, au cœur de tout cela, une essence indéfinissable de l’être, nous pouvons aussi percevoir qu’au plus profond de l’existence de l’univers se trouve une conscience infiniment plus grande que la nôtre, et une essence qui transcende totalement la connaissance et le connaître.
Nous sommes les enfants de cette essence inconnaissable. Nos esprits sont un pâle reflet de sa lumière au sein des eaux boueuses du monde matériel ; nos âmes, son souffle même au sein de ces limites corporelles.
Pourquoi nous avons besoin de la Kabbale aujourd’hui
L’étude de la Kabbale de nos jours n’est pas seulement importante parce que nous avons besoin de son inspiration, mais parce que nous vivons une étape vitale dans l’évolution du monde.
La phase ultime de ce monde est une ère messianique dans laquelle « l’occupation du monde entier sera uniquement de connaître D.ieu ». Cela ne signifie pas simplement savoir qu’il existe un D.ieu, mais connaître Son univers tel qu’Il le connaît, et connaître la sagesse qui le sous-tend telle que cette sagesse est une avec Lui. La préparation à cette époque a déjà commencé, et nous sommes en plein processus.
L’œuvre principale de la Kabbale, le Zohar, décrit un âge qui sera à l’image du déluge de Noé, mais cette fois avec un monde inondé de sagesse plutôt que d’eau :
À ce sujet, le Zohar dit :
Le sixième siècle du sixième millénaire dans le calendrier juif correspond à la période allant de 1740 à 1840 qui fut effectivement une période de progrès radical dans la technologie et la science. À cette même époque, les portes de la sagesse céleste s’ouvrirent à travers les maîtres ‘hassidiques de la Kabbale.
Il est maintenant temps de s’adonner à ces deux sagesses, la sagesse terrestre et la sagesse céleste, de les fusionner en une seule et d’en inonder le monde jusqu’à ce que s’accomplisse la promesse du prophète :
par Tzvi Freeman 4
https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/1856977/jewish/Kabbalah.htm
Qu’est-ce que la Kabbale?
L’âme du Judaïsme
par Tzvi Freeman
La Kabbale n’est pas un enseignement secret. Elle est l’enseignement d’un secret.
À l’intérieur de votre corps respire une personne – une âme. À l’intérieur du corps de la pratique juive respire une sagesse intérieure – l’âme du Judaïsme. Nous l’appelons souvent « Kabbalah », qui signifie « réception ». Tout comme la pratique juive est reçue à travers une tradition ancienne et ininterrompue depuis la révélation au Sinaï, ainsi est son âme.
La Kabbale est donc la sagesse reçue, la théologie et la cosmologie natives du Judaïsme.
Un autre nom de la Kabbalah – bien plus révélateur – est « Torat ha-Sod ». Ce terme est couramment traduit de façon erronée par « l’enseignement secret ». La traduction correcte a en effet un sens opposé, c’est : « l’enseignement du secret ».
« L’enseignement secret » signifie qu’on essaye de vous cacher quelque chose.
« L’enseignement du secret » signifie qu’on essaye de vous enseigner quelque chose, de s’ouvrir à vous et de vous révéler quelque chose de caché.
Certes, vous pourriez faire la remarque que, si un secret est enseigné, ce n’est plus secret. Un secret révélé, semble-t-il, est un oxymore.
Tel serait le cas s’il s’agissait d’un secret artificiel, qui serait secret du seul fait de sa dissimulation, parce que certaines personnes ne veulent pas qu’on le découvre. Les véritables secrets, même après avoir été enseignés, expliqués, illustrés, analysés et intégrés à votre conscience, demeurent tout aussi mystérieux qu’auparavant. En fait, bien plus mystérieux encore, car, au fur et à mesure que l’île de la connaissance s’étend, ses plages donnant sur l’océan infini de l’inconnaissable s’étendent également.
La vie fourmille de tels mystères : Qu’est-ce que l’amour ? Qu’est-ce que l’esprit ? Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que l’existence ? Comment viennent-ils à l’existence ? D’où sortent-ils ? Qu’est-ce que votre âme, la personne à l’intérieur de votre corps ? Toutes ces choses sont présentes dans votre vie à chaque instant. Elles sont vous. Et pourtant, plus vous contemplez les profondeurs de leurs mystères, plus leurs eaux deviennent profondes.
Les secrets les plus profonds sont les plus connus de tous, ceux que nous apprenons dans notre petite enfance, que nous tenons pour acquis tout le reste de notre vie et avec lesquels nous vivons au quotidien, et que nous ne parvenons pourtant jamais à élucider ou à saisir avec notre esprit cognitif.
Il existe. Les choses existent. J’existe. Je suis vivant. La vie n’est pas la mort. L’obscurité n’est pas la lumière. Il existe quelque chose de plus grand que moi.
La Kabbale plonge dans ces secrets et met leurs profondeurs au jour. Elle apporte métaphore, parabole et compréhension. Elle met en lumière et ouvre nos yeux. Elle nous inspire et nous guide à utiliser cette sagesse pour guérir et grandir dans la vie quotidienne. C’est pourquoi l’étude de la Kabbale suscite un « Oui ! J’ai toujours connu cette vérité ! Mon cœur la connaissait, mais ma bouche était incapable de l’énoncer ! » Les vérités de la Kabbale appartiennent à tout être sensible.
Pourtant, en premier lieu, la Kabbalah confère une perception de l’au-delà ; la connaissance de ce qui ne peut être connu, la sagesse du mystère, la compréhension que nous ne comprenons pas. La Kabbalah est la connaissance du merveilleux.
Pourquoi la Kabbale est-elle si secrète?
Enseigner un secret est une entreprise risquée. L’étudiant est en danger, car il pourrait croire qu’il comprend vraiment. Un mystère ne peut jamais être présenté sans les enveloppes de la métaphore et de la parabole. Peut-être l’étudiant saisira-t-il l’emballage, sans parvenir à mettre au jour son contenu, tel une personne qui mâcherait l’écorce du fruit et en jetterait la chair qu’elle contient.
L’enseignant est en danger, car comment peut-il savoir s’il a vraiment été compris ? Il instruira beaucoup d’étudiants, ses idées seront vulgarisées, leur essence se perdra et leur sens sera défiguré pour devenir l’opposé de ce qu’il entendait transmettre.
La Kabbale elle-même est en danger, car dès qu’elle aura perdu son intégrité, elle ne sera plus « la sagesse reçue ». Elle pourra demeurer sagesse, elle pourra conserver sa beauté, mais il ne s’agira plus de Kabbale.
C’est pour cette raison que, la plupart du temps, la Kabbale fut transmise d’un maître à un élève choisi et de confiance, dans le plus grand secret. Quand elle fut mise par écrit, les écrits furent délibérément cryptiques et obscurs, sous forme d’énigmes, de paraboles et d’allusions murmurées. À certains moments des restrictions durent être réaffirmées de manière à restreindre l’étude de la Kabbale à quelques individus triés sur le volet.
C’est seulement depuis quelques centaines d’années que les grands maîtres ont commencé à révéler ces vérités au grand jour. Les maîtres ‘hassidiques révélèrent une lumière et fournirent un ensemble de métaphores qui permettent à tous d’aborder cette lumière, mettant ainsi la Kabbale à la portée de la plus simple parmi les âmes.
Néanmoins, il demeure indispensable d’avoir un guide, et un grand soin doit être pris pour préserver la pureté des enseignements.
Qui est ce guide ? Comment pouvez-vous savoir que vous recevez des eaux pures, directement de la source originelle ?
En premier lieu, l’eau pure donne un clair reflet. Si la vie de l’enseignant ne reflète pas ses enseignements, ses eaux sont impures.
Ensuite, sachez que jusqu’à ce que Machia’h vienne, le chemin intérieur n’est jamais exempt de difficultés. Si l’enseignement vient facilement, il ne s’agit pas de l’enseignement profond.
Et troisièmement : Il est vrai qu’il n’est pas nécessaire d’être juif pour boire le doux vin de la Kabbale ou pour étudier ses chemins de guérison. Mais l’âme de la Kabbale est différente de l’âme humaine – elle ne peut jamais être arrachée à son corps, car le mariage de l’âme et du corps y est absolu. La pratique juive et la Kabbale ne font qu’un. Si l’on vous dit : « Cela n’a rien à voir avec le Judaïsme, » on vous ment.
Que peut m'apporter l'étude de la Kabbale?
La Kabbale est un aspect de la Torah, et Torah signifie « direction » ou « instruction ». Tout dans la Kabbale est conçu comme une instruction pour la vie. Nous n’étudions pas la Kabbale pour seulement nous élever, mais parce que nous avons besoin de son inspiration dans la vie quotidienne, et parce qu’elle nous donne une orientation et des conseils pratiques.
La Kabbale apporte une dimension cosmique aux questions de la vie quotidienne de l’être humain. La maladie est un reflet de comment la présence divine languit d’amour après la Lumière Infinie. Les épreuves de la vie sont les étincelles perdues dans l’acte primordial de la création, qui se présentent à vous pour être réparées et élevées. Votre vie est une mission, dans laquelle vous êtes dirigé(e) vers les étincelles divines qui appartiennent uniquement à votre âme, pour lesquelles votre âme est revenue plusieurs fois dans ce monde jusqu’à ce qu’elles soient toutes réunies.
Comprendre la dimension cosmique signifie que rien dans la vie n’est trivial. Tout est porteur de sens. Tout converge en direction d’un but unique. Comprendre permet de relever ces défis et de mener à bien le voyage de votre âme.
Qu’est-ce qui distingue la Kabbale des autres enseignements spirituels?
Il existe beaucoup d’enseignements pleins de sagesse parmi les peuples du monde entier. Dans leur pratique, les gens atteignent une transcendance du monde matériel, illumination et sérénité.
L’objectif de la Kabbale n’est pas la sérénité. Ni l’illumination transcendantale. Elle les apporte également, mais en tant que moyens et non comme buts. Le but de la Kabbale est l’action inspirée. Quelle que soit la sagesse que le Kabbaliste acquiert, quel que soit l’état d’extase ou d’union mystique auquel il s’élève, le résultat final sera toujours un acte de beauté dans le monde physique.
Pour le dire dans l’autre sens : de nombreux enseignants vous diront d’accomplir des bonnes actions et des actes bienveillants parce que cela vous fait avancer sur le chemin vers la conscience supérieure. Le Kabbaliste vous dira que dans l’instant même de l’accomplissement de la bonne action, vous y êtes déjà. L’acte lui-même est votre but, auquel une conscience plus élevée doit vous mener.
Pour le Kabbaliste, le paradis ultime est ici et maintenant, parce que la Lumière Infinie est ici et maintenant et, plus que dans toute autre sphère spirituelle, c’est ici que la Lumière Infinie aspire à être découverte. Notre travail consiste gratter la surface pour révéler cette lumière à l’intérieur de chaque objet physique de notre monde. Ceci pour éclairer non seulement nous-mêmes, mais chaque être vivant, et même la matière inerte de notre monde.
Quand la Kabbale a-t-elle commencé?
Les histoires de nos ancêtres sont dépeintes avec une palette de visions mystiques, de révélations divines et de communication avec des êtres non physiques. Pourtant, la Torah, Kabbale comprise, n’est pas définie par ces visions. L’événement central de l’histoire juive est la révélation au mont Sinaï, où « tout le peuple vit les sons et les éclairs ».
Imaginons que vous ayez vécu peu de temps après l’événement. Imaginons que vous ayez demandé aux gens qui y avaient assisté : « Racontez-moi ce qui s’est passé. »
Que pensez-vous qu’ils vous auraient raconté ?
« On nous a dit de ne pas avoir d’autres dieux » ?
« On nous a dit d’honorer nos parents, de ne pas voler ou d’assassiner » ?
Je ne pense pas.
Il est plus probable que leur réponse aurait été quelque chose comme ceci :
« Nous avons vu tous les secrets du cosmos exposés devant nous. Nous avons vu comment chaque chose est portée à l’existence à chaque instant. Nous avons vu qu’il n’existe véritablement rien d’autre que le Créateur unique, et tout le reste est seulement un ensemble d’articulations de Sa volonté. »
Pendant pratiquement mille ans après la révélation au mont Sinaï, l’expérience juive resta définie par la prophétie. La sagesse était transmise au peuple par l’intermédiaire de prophètes et de voyants, des hommes et des femmes qui se séparaient des convoitises et des vanités humaines afin d’atteindre une vision claire des dimensions profondes. Pourtant, aucune de ces visions n’apporta une nouvelle révélation qui ait ajouté ou soustrait quoi que ce soit à la Torah. Elles vinrent seulement affirmer, clarifier et maintenir la vision du Sinaï.
L’ère de la prophétie prit fin au début de la période du Deuxième Temple, mais la révélation divine et la vision mystique ne disparurent jamais. Et les receveurs de cette sagesse ne furent jamais en marge de la tradition juive. Beaucoup, sinon la majorité, des maîtres les plus connus de « l’âme » de la Torah étaient également les maîtres établis du « corps » de la pratique de la Torah. Rabbi Akiva est souvent considéré comme le père de la Michna, et le Talmud comme le Sefer HaBahir décrivent ses voyages mystiques. Son élève, Rabbi Chimone Bar Yo’haï, fut l’auteur de l’œuvre classique de la Kabbale, le Zohar, et ses opinions imprègnent chaque section du Talmud.
À certains moments, et dans certains endroits, la recherche philosophique a poussé de côté la tradition reçue pour dominer la pensée juive. Cependant, cela n’a jamais été considéré comme la théologie juive originale, mais plutôt comme une sorte de greffage de vignes étrangères. La philosophie procède du bas vers le haut, s’efforçant de créer une vision unique à partir de pièces disparates. La Kabbale fait l’inverse, en commençant par une claire vision holistique et s’efforce de transmettre cette vision aux autres. Néanmoins, en particulier après l’expulsion d’Espagne, le rationalisme et une grande partie de la terminologie des philosophes se virent intégrés à la Sagesse holistique de la Kabbale. Le résultat en fut un essor et une popularité sans précédent de la pensée kabbalistique.
À l’époque cruciale où la halakha fut codifiée et établie (depuis l’expulsion d’Espagne jusqu’à la moitié du 17ème siècle), presque tous les grands savants étaient pétris de Kabbale. Rabbi Joseph Caro, auteur du Code de loi juive, le Choul’hane Aroukh, Rabbi Moché Isserlès, dont les gloses rendirent ce code acceptable pour le monde juif ashkénaze, ainsi que la plupart des commentateurs de ce code furent également des auteurs d’œuvres kabbalistiques. Même le sermon populaire à la synagogue était souvent habillé et garni de références kabbalistiques.
Pour la plupart des Juifs originaires des pays musulmans, le Zohar est aussi sacré que le Livre des Psaumes. Le mouvement ‘hassidique émergea directement de la Kabbale. Les opposants initiaux au mouvement ‘hassidique, comme Rabbi Eliahou, le « Gaon de Vilna », étaient des maîtres de la Kabbale. De nombreux commentaires du Pentateuque, parmi les plus classiques d’entre eux étudiés de nos jours, sont pleins de références aux idées kabbalistiques.
C’est pourquoi tenter de comprendre l’expérience juive sans une compréhension de la Kabbale est comme analyser le comportement d’une personne sans savoir ce qui se passe dans son esprit. Les grands Juifs des temps jadis qui n’avaient pas gouté à la Kabbale ressentaient intuitivement cette âme profonde dans la Torah qu’ils étudiaient, dans leurs prières et dans leur pratique des mitsvot. Dans toutes ces choses, leurs âmes rayonnaient. Au cours des siècles, à mesure que le monde devint un endroit plus stérile, plus matérialiste et plus confus, cette âme s’exténua et tomba en léthargie. De nos jours, le moyen le plus efficace pour une personne réfléchie de ressentir l’âme de l’expérience juive est de goûter à ses secrets intérieurs. Aujourd’hui, le Judaïsme sans la Kabbale est un corps dépouillé de son âme.
L’étude de la Kabbale de nos jours est vitale pour une raison encore plus importante : en tant qu’étape essentielle dans l’évolution finale de l’humanité. Nous y reviendrons.
Peut-on être créatif avec la Kabbale?
L’idée d’une sagesse reçue pourrait prêter à penser qu’il ne reste plus de place pour l’originalité ou la créativité. Le Zohar nous dit que celui qui crée ses propres idées et les appelle « Torah » crée une idole.
La comparaison est significative : de même qu’une idole est une fausse représentation de D.ieu, cette idée est une fausse représentation de la sagesse de D.ieu, or « Lui et Sa sagesse sont un ».
Pourtant, comme dans d’autres domaines de la Torah, la Kabbale bouillonne de pensée créative et d’originalité. Voici comment Rabbi Moché Cordovéro, un maître de l’école kabbalistique-rationaliste de Tsfat au 16ème siècle, a expliqué la nécessité et les paramètres de l’originalité dans la Kabbale :
Le Livre de la Formation (Sefer Yetsira) dit : « Comprends avec sagesse ; sois sage avec compréhension. »
« Comprendre avec sagesse » signifie de bien analyser tout ce que votre maître vous a appris dans la sagesse des modalités. Après tout, nous ne transmettons de ces questions qu’une simple esquisse. À partir de cette esquisse, chacun doit parvenir à la compréhension en déduisant une idée à partir d’une autre.Ceci est exprimé dans les paroles de nos Sages, lorsqu’ils ont dit : « Ce domaine est seulement enseigné au sage qui comprend de par son propre esprit. » Il ressort qu’une personne doit utiliser son propre esprit pour comparer une chose à une autre, et ainsi extraire une idée d’une idée précédente. C’est ainsi qu’il acquerra un esprit fécond et non figé.
Pourtant, il dit ensuite « sois sage avec compréhension ». Cela signifie que lorsque l’on exerce son imagination et son sens de l’analyse de sorte à pouvoir comprendre, il faut veiller à concevoir et à développer son idée dans le cadre de la tradition reçue des sages. Les idées de bases doivent être incluses dans ces nouveaux développements, quelle qu’en soit l’envergure.
Les kabbalistes peuvent certes avoir des visions, mais ils ne fondent pas leurs enseignements sur ces révélations. Quelle que puisse être la profondeur de leur inspiration, ils considèrent cela seulement comme une perspective lumineuse des textes sacrés et des enseignements qu’ils ont reçus dans le cadre de la tradition. De cette façon, la Kabbale demeure un arbre de vie avec de profondes racines qui l’ancrent fermement dans la tradition, tout en portant de délicieux nouveaux fruits en toute saison.
Quelques idées de base de la Kabbale
Bien que tous les enseignements de la Kabbale découlent d’une vision unique et unifiée, les sujets dont elle traite sont vastes et variés. En voici quelques thèmes majeurs :
La Lumière Infinie :
C’est une métaphore de D.ieu. D.ieu est insondable et sans forme, pourtant toutes les formes émanent de Lui. L’idée d’une lumière sans limites permet de communiquer cette idée. Pourtant, l’essence de D.ieu transcende même l’infini. Et D.ieu est présent dans l’obscurité tout comme Il est présent dans la lumière.
Lumière et récipients :
Analogue au concept moderne d’énergie et de matière. L’acte de la création est entretenu par une dynamique où la lumière infinie est compressée dans des états définis d’existence appelés « récipients », qui projettent ensuite la lumière pour créer une multitude d’êtres.
Les dix sefirot :
Le fossé entre la Lumière Infinie et une création limitée devrait être insurmontable, et pourtant nous sommes là, des projections assurément limitées de cette Lumière Infinie. Tel est le mystère des dix sefirot : comment l’Infini interagit avec les mondes qu’il a engendrés par l’intermédiaire de dix modalités lumineuses. L’ordre des sefirot part du domaine intellectuel, parcourt le champ émotionnel et descend jusqu’au domaine de la « domination », la sphère de l’action effective. Ceci est l’« image divine » selon laquelle l’être humain est créé. Ainsi, en nous connaissant nous-mêmes en tant qu’êtres humains, nous sommes en mesure de découvrir le divin. Et par la compréhension du divin, nous sommes mieux à même de guérir et de nourrir l’être humain.
Le mystère de l’alphabet hébraïque :
En hébreu, il n’y a pas de choses, il n’y a que des mots. Le nom hébraïque de chaque être contient sa force de vie essentielle. La puissance infinie du Créateur est présente en chaque situation et en chaque objet de la création ; rien n’est en dehors de cette lumière et rien n’en est exempt. Les vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque expriment les articulations spécifiques de cette force créatrice. Celui qui maîtrise leur mystère détient la clé de la compréhension de la nature de chaque chose.
L’union des opposés :
L’univers entier est intrinsèquement la dynamique de l’union des principes mâle et femelle. L’âme vivifiante de l’univers, la Chekhina, et la Lumière Infinie aspirent à se réunir l’une avec l’autre, de même que l’âme humaine aspire à se réunir avec son origine en D.ieu. L’étude de la Torah et l’accomplissement des mitsvot réalisent ces unions, permettant ainsi à une nouvelle lumière transcendante de pénétrer le cosmos.
Le tikoun :
Le plus grand des Kabbalistes, Rabbi Its’hak Louria, surnommé « le Ari » (le lion), put expliquer de nombreux passages obscurs du Zohar à travers la doctrine du tikoun, qui signifie « réparation ». Inversant le paradigme habituel, le Ari expliqua que le monde fut créé dans un état brisé et que l’être humain y fut placé pour en recueillir les débris et restaurer son intégrité. Le résultat final en est l’union de l’existence finie avec la Lumière Infinie, d’une manière plus profonde encore que l’état qui prévalait à l’origine de la création.
Quelle est la place de la Kabbale dans le monde moderne?
Au cours du dernier siècle, la science a mis à nu la complexité et l’immensité du monde physique d’une façon qui aurait été inconcevable auparavant. Nous avons découvert une fascinante harmonie à travers laquelle tout l’univers physique est considéré comme une seule entité, chaque particule étant intégralement reliée à chaque autre particule ; une harmonie par laquelle même la matière et l’énergie ne forment essentiellement qu’une seule dynamique.
La technologie nous a donné des moyens de partager et d’examiner cette connaissance qui étaient inimaginables il y a à peine une génération. La programmation de nos propres environnements virtuels nous enrichit de la métaphore par laquelle nous pouvons imaginer ce que cela signifie de créer un monde et de maintenir son existence à chaque instant.
L’humanité devrait être pénétrée de crainte et d’émerveillement, mais au lieu de cela, nous avons été laissés dehors dans le froid. Paradoxalement, dans notre recherche de l’unité des lois physiques, nous nous sommes coupés de cette unité en creusant un fossé considérable entre le dur monde matériel qui nous entoure et le doux monde humain qui brûle à l’intérieur de nous. En négociant ce divorce, nous nous sommes rendus nous-mêmes orphelins.
La Kabbale guérit cette blessure. Elle décrit le monde qui nous entoure dans le langage de notre propre psyché. Elle nous met en contact avec un monde composé non pas de matière muette, mais d’esprit insondable.
Le scientifique décrit l’univers au sein des dimensions du temps et de l’espace, en termes quantifiables et mesurables. Pourtant, tout ce qui compte ne peut pas toujours être compté. Une des œuvres les plus anciennes de la Kabbale, le Sefer Yetsira (« Livre de la Formation »), décrit une autre dimension : celle de la vie, de la conscience et de l’âme. Tout ce qui existe dans le temps et l’espace, nous dit-on, est d’abord présent au plus profond de cette dimension intérieure.
C’est une dimension qui nous est intimement familière.
L’artiste regarde un arbre et ne voit pas une structure cellulaire de carbone, mais la beauté, la vie et la magnificence. Le mélomane entend, dans un quatuor à cordes, non pas les vibrations de cordes métalliques et leurs harmonies, mais la quête de rédemption dans l’âme du compositeur. Le critique littéraire lit entre les mots du roman les pensées de l’auteur, entre les pensées, les attitudes, entre les attitudes, la perception du monde qui génère de telles attitudes, et au sein de cette perception, la personne de l’auteur elle-même.
De la même façon, le kabbaliste voit dans chaque occurrence de la réalité non pas sa présence palpable et définie, mais une énergie divine qui soutient toute existence, toujours nouvelle tout comme l’eau des rapides est renouvelée à chaque instant, générant et régénérant chaque détail de la création à partir du vide absolu, conférant à chaque chose ses qualités propres et sa force vitale, chaque situation de l’existence selon sa modalité particulière. Et au sein de cette dynamique de création, le kabbaliste voit D.ieu Lui-même.
De fait, nous avons une ressemblance avec cet univers qui nous entoure. Tout comme nous percevons en nous-mêmes des degrés successifs de personnalité, des strates de plus en plus profondes de conscience, mais aussi, au cœur de tout cela, une essence indéfinissable de l’être, nous pouvons aussi percevoir qu’au plus profond de l’existence de l’univers se trouve une conscience infiniment plus grande que la nôtre, et une essence qui transcende totalement la connaissance et le connaître.
Nous sommes les enfants de cette essence inconnaissable. Nos esprits sont un pâle reflet de sa lumière au sein des eaux boueuses du monde matériel ; nos âmes, son souffle même au sein de ces limites corporelles.
Pourquoi nous avons besoin de la Kabbale aujourd’hui
L’étude de la Kabbale de nos jours n’est pas seulement importante parce que nous avons besoin de son inspiration, mais parce que nous vivons une étape vitale dans l’évolution du monde.
La phase ultime de ce monde est une ère messianique dans laquelle « l’occupation du monde entier sera uniquement de connaître D.ieu ». Cela ne signifie pas simplement savoir qu’il existe un D.ieu, mais connaître Son univers tel qu’Il le connaît, et connaître la sagesse qui le sous-tend telle que cette sagesse est une avec Lui. La préparation à cette époque a déjà commencé, et nous sommes en plein processus.
L’œuvre principale de la Kabbale, le Zohar, décrit un âge qui sera à l’image du déluge de Noé, mais cette fois avec un monde inondé de sagesse plutôt que d’eau :
Dans la six-centième année de la vie de Noé... jaillirent toutes les sources du grand abîme et les cataractes du ciel s’ouvrirent...Genèse 7, 11
À ce sujet, le Zohar dit :
Au sixième siècle du sixième millénaire, les portes de la sagesse céleste s’ouvriront, tout comme les sources de la sagesse terrestre, pour préparer le monde à être élevé au septième millénaire.
Le sixième siècle du sixième millénaire dans le calendrier juif correspond à la période allant de 1740 à 1840 qui fut effectivement une période de progrès radical dans la technologie et la science. À cette même époque, les portes de la sagesse céleste s’ouvrirent à travers les maîtres ‘hassidiques de la Kabbale.
Il est maintenant temps de s’adonner à ces deux sagesses, la sagesse terrestre et la sagesse céleste, de les fusionner en une seule et d’en inonder le monde jusqu’à ce que s’accomplisse la promesse du prophète :
La terre sera remplie de la conscience de D.ieu comme l’eau couvre le fond des océans.Isaïe 11, 9
par Tzvi Freeman 4
https://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/1856977/jewish/Kabbalah.htm
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- Message n°6
Re: La Kabbale - Kabbalah
L'histoire de la Kabbale - Sciences Occultes
La kabbale est une tradition philosophique et ésotérique issue du judaïsme. les origines de cette tradition restent obscures même de nos jours néanmoins la kabbale juive suit le grand mouvement des hérésies gnostiques du Moyen Âge.
Sources
Sefer Ha Zohar - Le livre de la splendeur Maurice-Ruben Hayoun - La Kabbale Charles Mopsik - Cabale et Cabalistes Paul Vulliaud - La kabbale juive,
histoire et doctrine
La kabbale est une tradition philosophique et ésotérique issue du judaïsme. les origines de cette tradition restent obscures même de nos jours néanmoins la kabbale juive suit le grand mouvement des hérésies gnostiques du Moyen Âge.
Sources
Sefer Ha Zohar - Le livre de la splendeur Maurice-Ruben Hayoun - La Kabbale Charles Mopsik - Cabale et Cabalistes Paul Vulliaud - La kabbale juive,
histoire et doctrine
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- Message n°7
Re: La Kabbale - Kabbalah
Qu'est-ce que la Kabbale ?
Le mot « Kabbale » peut avoir beaucoup de significations différentes selon les personnes qui emploient ce terme. En un mot, il s'agit d'une sagesse très ancienne qui nous révèle le fonctionnement de la vie et de l'univers. Au sens littéral, le mot Kabbale signifie « recevoir ». En étudiant la Kabbale, nous apprenons à accomplir notre destinée.
Parfois, nous négligeons le fait que nous n'avons pas réussi à accomplir notre destinée. Ce sentiment d'insatisfaction domine chez la plupart des gens à un moment ou un autre de leur vie. Et malheureusement, plus nous nous efforçons d'accomplir notre destinée, plus elle nous échappe.
« Accomplir sa destinée » ne veut pas dire éprouver un bonheur ou un bien-être temporaire, car nous avons tous vécu des moments fugitifs de bonheur. Lorsque nous parlons de nous relier à l'énergie qui nous permettra d'accomplir notre destinée, nous voulons dire que nous serons reliés à cette énergie de manière durable et même permanente.
La Kabbale est un paradigme très ancien et cependant entièrement nouveau qui nous enseigne comment vivre. Il nous enseigne que tous les domaines de notre vie - la santé, les relations avec autrui, les affaires - ont la même origine et la même racine. Il s'agit d'une technologie qui nous explique comment l'univers fonctionne au niveau fondamental. Il s'agit d'une manière totalement nouvelle de percevoir le monde qui peut vous apporter la paix et la sérénité que vous recherchez peut-être.
La véritable preuve de la valeur de la Kabbale, vous l'aurez grâce à votre expérience personnelle. Les connaissances qui vous sont transmises sur le site « fr.kabbalah.com », les informations que nous vous communiquons et les ressources que nous mettons à votre disposition, doivent donner des résultats concrets dans votre vie.
Pour pratiquer la Kabbale, vous n'avez pas besoin de changer de croyance ou de religion.
La Kabbale va vous permettre d'approfondir votre compréhension de l'univers et vous donner davantage d'informations et d'outils pour comprendre ce qui vous arrive et comment vous pouvez être mieux relié à la lumière du Créateur et atteindre l'accomplissement que vous recherchez.
La Kabbale enseigne des principes universels qui sont valables pour les personnes de toutes les croyances et de toutes les religions, quelle que soit votre appartenance ethnique ou votre origine. L'étude de la Kabbale est particulièrement séduisante parce que vous conservez votre liberté de penser. La seule chose que nous pouvons faire pour vous, consiste à vous transmettre des informations en espérant que vous les mettrez en pratique dans votre vie et qu'elle va s'améliorer.
Tel est le but de tout ce que vous allez découvrir sur le site « fr.kabbalah.com » .
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- Message n°8
Re: La Kabbale - Kabbalah
L'influence des astres et des planètes = "Astrologie"
La Torah mentionne à plusieurs reprises l’influence des astres et planètes sur notre vie.
Mais à la différence des autres peuples, l’étude de la Torah et les Mitsvot nous permettent d’échapper aux influences négatives.
Par exemple, l’influence de Saturne est la tristesse mais peut-être annulée par le respect du Chabbat qui est un jour de joie.
Passage en revue des influences et des remèdes.
Rav Ron Chaya et myLeava : La Torah pour les francophones
L’astrologie est une « interprétation » de l’influence supposée des étoiles (et des planètes) sur la destinée humaine.
Il s’agit d’une fausse croyance. Les astrologues de la cour du roi de Babylone ont été humiliés par le prophète (Daniel 1:20) et étaient bien incapables d’interpréter le rêve du roi (Daniel 2:27). Dieu dit que les astrologues seront brûlés lors du jugement de Dieu (Ésaïe 47.13-14). L’astrologie est une forme de divination que la Bible condamne clairement (Deutéronome 18.10-14).Daniel 1:20 Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume.
Daniel 2:27 Daniel répondit en présence du roi et dit: Ce que le roi demande est un secret que les sages, les astrologues, les magiciens et les devins, ne sont pas capables de découvrir au roi.
Ésaïe 47:13 Tu t'es fatiguée à force de consulter: Qu'ils se lèvent donc et qu'ils te sauvent, Ceux qui connaissent le ciel, Qui observent les astres, Qui annoncent, d'après les nouvelles lunes, Ce qui doit t'arriver! 14 Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, Ils ne sauveront pas leur vie des flammes: Ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, Ni un feu auprès duquel on s'assied. 15 Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter. Et ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse Se disperseront chacun de son côté: Il n'y aura personne qui vienne à ton secours.
Dieu a interdit aux Israélites d’adorer et de servir « les corps célestes » (Deutéronome 4.19), mais cela ne les a pas empêchés de tomber dans ce péché plusieurs fois dans leur histoire (par ex. en 2 Rois 17.16), ce pourquoi Dieu les a jugés.Deutéronome 18:10 Qu'on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, 11d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. 12 Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel; et c'est à cause de ces abominations que l'Eternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
Deutéronome 4:19 Veille sur ton âme, de peur que, levant tes yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles, toute l'armée des cieux, tu ne sois entraîné à te prosterner en leur présence et à leur rendre un culte: ce sont des choses que l'Eternel, ton Dieu, a données en partage à tous les peuples, sous le ciel tout entier.
2 Rois 17:16 Ils abandonnèrent tous les commandements de l'Eternel, leur Dieu, ils se firent deux veaux en fonte, ils fabriquèrent des idoles d'Astarté, ils se prosternèrent devant toute l'armée des cieux, et ils servirent Baal. 17 Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l'Eternel, afin de l'irriter.
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- Message n°9
Re: La Kabbale - Kabbalah
« Dans la kabbale, c’est à l’homme de compléter le monde créé par Dieu »
Depuis plus de trente ans, le rabbin Mordékhaï Chriqui s’intéresse à la kabbale et ses implications philosophiques dans l’histoire. Dans son livre Tikoun Olam. La réparation du monde*, il observe que cette réfection du monde ne peut se faire sans l’homme. Ce qui lui confère une responsabilité spirituelle très profonde.
Les dix sefirot
Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est la kabbale dans la tradition juive et ce qu’elle cherche à nous enseigner ?
Kabbale en hébreu signifie « tradition », « recevoir ». Quoi ? Cela n’est pas défini a priori. Elle a commencé sur le mont Sinaï avec Moïse et concerne le sens secret de la Torah, des lois, des commandements, des figures et des histoires qui y sont rapportés. En somme, la kabbale désigne l’ésotérisme juif : elle va au-delà du texte, elle cherche la symbolique de tous les éléments bibliques, ainsi que des mots et des lettres, dans leur rapport avec Dieu.
En osant parler d’autres choses que de la loi et de l’éthique – auxquelles s’intéressent tous les maîtres exotéristes, traditionnels – Rabbi Akiva et Rabbi Chimon bar Yohaï (IIe siècle de notre ère) sont à l’origine de la kabbale. Dans le Talmud (IIe siècle), Rabbi Akiva est la figure qui entre dans le Pardes, le « paradis », et y accompagne trois autres amis. Pardes en hébreu signifie également le « jardin mystique », où l’on rencontre la Présence divine. Aussi Rabbi Akiva prévient-il tout un chacun des dangers de ce chemin initiatique vers l’Éternel.
Les grands sujets de la kabbale sont le Récit de la création et le Récit du chariot. Le premier est une cosmogonie, un enseignement sur la création du monde ainsi que sur l’Être avant la création, appelé l’Infini ou le Sans fin (En Sof). Pourquoi la création ? Quels sont sa structure primordiale et son but ? La kabbale étudie les mondes qui se sont enchaînés et ont précédé le nôtre. Elle propose une approche théocentrique de l’univers, dans lequel l’homme est invité à entrer. Elle ne s’intéresse pas, en effet, au comportement de l’homme pour sortir de sa condition animale, ni à l’organisation de la justice sociale, etc., mais plutôt à Dieu et ses divers attributs (ou Visages) : les sefirot, les forces ou émanations du divin.
À côté, le Récit du chariot a été très discuté – quant à sa signification – entre les différents maîtres kabbalistes. Pour le Ramhal (XVIIIe siècle), qui fonde sa kabbale sur la logique de Ramus (Pierre de la Ramée, XIVe siècle), le chariot concerne la dynamique du cours de l’histoire, le déplacement des événements dans le temps. Dieu fait déplacer ou amène l’humanité et l’univers d’une étape à une autre. Le chariot correspond ainsi à leur histoire.
L’un des grands principes de la kabbale est que tout ce qui existe en bas a son parallèle en haut, et inversement. Chaque chose a sa place, chaque créature a son temps. D’après le Ramhal, les principes premiers (les s efirot), qui ont réalisé toute la création, permettent aussi de comprendre la dynamique de l’histoire et son but.
Parmi les textes clés de la kabbale figure le Sefer Yetsirah, le Livre de la Création. Attribué à Rabbi Akiva, il aborde le sujet principal de la création, qui est la première expression du divin. Omnipotent, omniscient, Dieu est seul et n’a besoin de personne. Pourquoi donc a-t-il créé le monde ? Le Sefer Yetsirah parle de la création par le biais des lettres. Ce sont les lettres, la parole, le Verbe qui vont permettre à Dieu de s’exprimer et donc de créer. Un autre texte clé est le Zohar, publié au XIIIe siècle par Moïse de León. Attribué cependant à Rabbi Chimon bar Yohaï, il est un commentaire ésotérique de la Torah, qui tente d’expliquer le sens caché du texte.
Qu’est-ce que le Tikoun Olam, la réparation du monde ? Quels sont ses enjeux ?
Pour le Ramhal, il existe une direction divine de l’histoire qui est au-delà de la justice, de l’amour, etc., faisant partie des douze Visages de Dieu ou modes de direction divine : la réparation du monde. Dieu a créé le monde incomplet et l’homme doit le compléter. Aussi l’inspire-t-il dans cette réalisation, dont le but lui échappe. L’homme ne peut pas en effet écrire l’histoire : il peut la vivre comme un sujet, sans être passif, accepter qu’elle est déjà définie et qu’il ne peut pas la changer. Dieu fait tout, il frappe, guérit, etc. Il est le Souverain et le Maître de l’histoire. L’important est de comprendre la direction divine, le but. Car celui qui ne le comprend pas ne peut pas saisir le processus. Or, l’histoire n’est qu’un processus pour arriver à un but : réparer aussi bien les créatures que l’acte de Dieu créateur. Acte qui laisse place au mal ontologique et le sépare de la création. Les lois de l’univers dissimulent Dieu. La nature est incomplète : elle se détériore et ne peut subsister éternellement. Seul Dieu est éternel. Étape après étape, il révèle le principe d’éternité à l’œuvre dans l’histoire pour mener le monde à la perfection. Le Tikoun Olam permet aux hommes de participer à celle-ci.
D’où vient cette volonté de réparer, d’arranger, d’améliorer chez l’homme ?
Dieu a créé l’homme et le monde avec un manque, mais il lui a octroyé le principe de complétude à travers le souffle. Dans ce souffle, il y a comme une sorte de programme : le désir de réparer – pas de survivre, manger, procréer et se protéger comme chez les animaux. L’homme est la seule créature qui parle. Dieu lui a insufflé le souffle de vie, la parole, pour lui permettre de parler et de créer comme lui. Chez l’animal, il n’y a que l’âme nutritive. Ce souffle intelligible chez l’homme le pousse à sophistiquer, arranger, réparer ; ce désir est inhérent à l’âme humaine. Quand il dépasse la volonté de survivre, l’homme dévoile son but : atteindre la perfection, cette image de Dieu, et s’unir à l’éternité.
Quel est le rôle du « mal ontologique » dans la réparation du monde ?
Pour comprendre l’origine du mal, il faut commencer par expliquer ce qu’est le bien. Le roi David dit : « Mon bonheur, c’est la proximité avec Dieu » (Ps. 73, 28). C’est vivre dans le palais, afin de contempler Sa présence. Ainsi, le bien représente la proximité et l’union avec un être chéri, un groupe ou Dieu. Être uni avec l’Être suprême, l’Être primordial, voilà le véritable bonheur ! Le mal, dit le Ramhal, est donc la division, la séparation. Il n’y a pas de créatures mauvaises, ni de Satan. Par contre, il existe un principe qui sépare. La création, l’humanité elle-même, est séparée du divin. Nous pouvons survivre tout en étant séparés de Dieu. Cependant, grâce à notre sagesse, à l’âme divine qui est en nous, nous sommes capables de rester en contact avec l’éternité, d’avoir de la compassion envers Dieu, qui a créé des choses antinomiques.
Épouser cet esprit de pluralité et d’unité nous permet donc de nous dégager de cette séparation, de réparer cette dichotomie et de revenir à l’union, tout en vivant dans ce monde. Pour le Ramhal, le monde n’est pas en contradiction avec cette aspiration. Mieux, il est là pour nous aider. L’homme a en effet besoin de la vie matérielle, de s’éprouver dans l’expérience, même s’il est affecté. Sa présence ici-bas est une nécessité pour vivre cette union entre son corps et son âme, le haut et le bas, et tout rattacher à la vie divine afin que le mal ontologique ne devienne pas un mal moral.
Vous écrivez : « Le sentiment d’appartenir à un grand ensemble qui partage le même but (…) pourra seul unifier la société des hommes et leur donner un espoir meilleur. » Pourriez-vous préciser votre pensée ?
Nous pouvons être différents et avoir un même but. Le Tikoun Olam, c’est l’espoir de partager un but commun. Dans un cercle, chacun occupe une place définie tout en étant réuni. Le rayon est le même et chacun a le sien. Chaque rayon est une vision. Le but, qui se trouve au centre, n’est pas de triompher ou d’obtenir un pouvoir, qui appartient seulement à Dieu, mais de lui redonner sa place dans le monde.
« Quelle est la maison que vous pourriez me bâtir ? » est-il écrit dans Isaïe (66, 1). Le temple, c’est le cœur de chacun de nous, portant la Présence. Ainsi les scientifiques, les religieux, les politiques, etc., doivent-ils se rencontrer, parler entre eux de ce but commun. Aujourd’hui, Dieu est un mot qui fait peur. Or la kabbale peut, à mon avis, donner une véritable définition de Dieu, comme principe qui rassemble tous les hommes pour les amener à un entendement, qui les aide à se comprendre et à s’unir avec lui. L’homme doit atteindre cette conscience de l’Unité et la vivre. Se délivrer de sa condition animale pour manifester la gloire de Dieu et faire avancer l’humanité. Sa préoccupation ultime doit être la réparation du monde !
(*) Tikoun Olam. La réparation du monde (Auteurs du Monde, 2016)
La métaphysique de l’unité chez le Ramhal (Auteurs du Monde, 2016)
https://www.aish.fr/h/yom-yeroushalaim/Pourquoi-le-Mur-occidental-est-il-un-lieu-saint.html
Kabbale et Gematria - le Tétragramme sacré et la tradition juive (YHWH).
Julien Darmon - Suite: https://www.yhwh.fr/yhwsh
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Depuis plus de trente ans, le rabbin Mordékhaï Chriqui s’intéresse à la kabbale et ses implications philosophiques dans l’histoire. Dans son livre Tikoun Olam. La réparation du monde*, il observe que cette réfection du monde ne peut se faire sans l’homme. Ce qui lui confère une responsabilité spirituelle très profonde.
Les dix sefirot
Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est la kabbale dans la tradition juive et ce qu’elle cherche à nous enseigner ?
Kabbale en hébreu signifie « tradition », « recevoir ». Quoi ? Cela n’est pas défini a priori. Elle a commencé sur le mont Sinaï avec Moïse et concerne le sens secret de la Torah, des lois, des commandements, des figures et des histoires qui y sont rapportés. En somme, la kabbale désigne l’ésotérisme juif : elle va au-delà du texte, elle cherche la symbolique de tous les éléments bibliques, ainsi que des mots et des lettres, dans leur rapport avec Dieu.
En osant parler d’autres choses que de la loi et de l’éthique – auxquelles s’intéressent tous les maîtres exotéristes, traditionnels – Rabbi Akiva et Rabbi Chimon bar Yohaï (IIe siècle de notre ère) sont à l’origine de la kabbale. Dans le Talmud (IIe siècle), Rabbi Akiva est la figure qui entre dans le Pardes, le « paradis », et y accompagne trois autres amis. Pardes en hébreu signifie également le « jardin mystique », où l’on rencontre la Présence divine. Aussi Rabbi Akiva prévient-il tout un chacun des dangers de ce chemin initiatique vers l’Éternel.
Les grands sujets de la kabbale sont le Récit de la création et le Récit du chariot. Le premier est une cosmogonie, un enseignement sur la création du monde ainsi que sur l’Être avant la création, appelé l’Infini ou le Sans fin (En Sof). Pourquoi la création ? Quels sont sa structure primordiale et son but ? La kabbale étudie les mondes qui se sont enchaînés et ont précédé le nôtre. Elle propose une approche théocentrique de l’univers, dans lequel l’homme est invité à entrer. Elle ne s’intéresse pas, en effet, au comportement de l’homme pour sortir de sa condition animale, ni à l’organisation de la justice sociale, etc., mais plutôt à Dieu et ses divers attributs (ou Visages) : les sefirot, les forces ou émanations du divin.
À côté, le Récit du chariot a été très discuté – quant à sa signification – entre les différents maîtres kabbalistes. Pour le Ramhal (XVIIIe siècle), qui fonde sa kabbale sur la logique de Ramus (Pierre de la Ramée, XIVe siècle), le chariot concerne la dynamique du cours de l’histoire, le déplacement des événements dans le temps. Dieu fait déplacer ou amène l’humanité et l’univers d’une étape à une autre. Le chariot correspond ainsi à leur histoire.
L’un des grands principes de la kabbale est que tout ce qui existe en bas a son parallèle en haut, et inversement. Chaque chose a sa place, chaque créature a son temps. D’après le Ramhal, les principes premiers (les s efirot), qui ont réalisé toute la création, permettent aussi de comprendre la dynamique de l’histoire et son but.
Parmi les textes clés de la kabbale figure le Sefer Yetsirah, le Livre de la Création. Attribué à Rabbi Akiva, il aborde le sujet principal de la création, qui est la première expression du divin. Omnipotent, omniscient, Dieu est seul et n’a besoin de personne. Pourquoi donc a-t-il créé le monde ? Le Sefer Yetsirah parle de la création par le biais des lettres. Ce sont les lettres, la parole, le Verbe qui vont permettre à Dieu de s’exprimer et donc de créer. Un autre texte clé est le Zohar, publié au XIIIe siècle par Moïse de León. Attribué cependant à Rabbi Chimon bar Yohaï, il est un commentaire ésotérique de la Torah, qui tente d’expliquer le sens caché du texte.
Qu’est-ce que le Tikoun Olam, la réparation du monde ? Quels sont ses enjeux ?
Pour le Ramhal, il existe une direction divine de l’histoire qui est au-delà de la justice, de l’amour, etc., faisant partie des douze Visages de Dieu ou modes de direction divine : la réparation du monde. Dieu a créé le monde incomplet et l’homme doit le compléter. Aussi l’inspire-t-il dans cette réalisation, dont le but lui échappe. L’homme ne peut pas en effet écrire l’histoire : il peut la vivre comme un sujet, sans être passif, accepter qu’elle est déjà définie et qu’il ne peut pas la changer. Dieu fait tout, il frappe, guérit, etc. Il est le Souverain et le Maître de l’histoire. L’important est de comprendre la direction divine, le but. Car celui qui ne le comprend pas ne peut pas saisir le processus. Or, l’histoire n’est qu’un processus pour arriver à un but : réparer aussi bien les créatures que l’acte de Dieu créateur. Acte qui laisse place au mal ontologique et le sépare de la création. Les lois de l’univers dissimulent Dieu. La nature est incomplète : elle se détériore et ne peut subsister éternellement. Seul Dieu est éternel. Étape après étape, il révèle le principe d’éternité à l’œuvre dans l’histoire pour mener le monde à la perfection. Le Tikoun Olam permet aux hommes de participer à celle-ci.
D’où vient cette volonté de réparer, d’arranger, d’améliorer chez l’homme ?
Dieu a créé l’homme et le monde avec un manque, mais il lui a octroyé le principe de complétude à travers le souffle. Dans ce souffle, il y a comme une sorte de programme : le désir de réparer – pas de survivre, manger, procréer et se protéger comme chez les animaux. L’homme est la seule créature qui parle. Dieu lui a insufflé le souffle de vie, la parole, pour lui permettre de parler et de créer comme lui. Chez l’animal, il n’y a que l’âme nutritive. Ce souffle intelligible chez l’homme le pousse à sophistiquer, arranger, réparer ; ce désir est inhérent à l’âme humaine. Quand il dépasse la volonté de survivre, l’homme dévoile son but : atteindre la perfection, cette image de Dieu, et s’unir à l’éternité.
Quel est le rôle du « mal ontologique » dans la réparation du monde ?
Pour comprendre l’origine du mal, il faut commencer par expliquer ce qu’est le bien. Le roi David dit : « Mon bonheur, c’est la proximité avec Dieu » (Ps. 73, 28). C’est vivre dans le palais, afin de contempler Sa présence. Ainsi, le bien représente la proximité et l’union avec un être chéri, un groupe ou Dieu. Être uni avec l’Être suprême, l’Être primordial, voilà le véritable bonheur ! Le mal, dit le Ramhal, est donc la division, la séparation. Il n’y a pas de créatures mauvaises, ni de Satan. Par contre, il existe un principe qui sépare. La création, l’humanité elle-même, est séparée du divin. Nous pouvons survivre tout en étant séparés de Dieu. Cependant, grâce à notre sagesse, à l’âme divine qui est en nous, nous sommes capables de rester en contact avec l’éternité, d’avoir de la compassion envers Dieu, qui a créé des choses antinomiques.
Épouser cet esprit de pluralité et d’unité nous permet donc de nous dégager de cette séparation, de réparer cette dichotomie et de revenir à l’union, tout en vivant dans ce monde. Pour le Ramhal, le monde n’est pas en contradiction avec cette aspiration. Mieux, il est là pour nous aider. L’homme a en effet besoin de la vie matérielle, de s’éprouver dans l’expérience, même s’il est affecté. Sa présence ici-bas est une nécessité pour vivre cette union entre son corps et son âme, le haut et le bas, et tout rattacher à la vie divine afin que le mal ontologique ne devienne pas un mal moral.
Vous écrivez : « Le sentiment d’appartenir à un grand ensemble qui partage le même but (…) pourra seul unifier la société des hommes et leur donner un espoir meilleur. » Pourriez-vous préciser votre pensée ?
Nous pouvons être différents et avoir un même but. Le Tikoun Olam, c’est l’espoir de partager un but commun. Dans un cercle, chacun occupe une place définie tout en étant réuni. Le rayon est le même et chacun a le sien. Chaque rayon est une vision. Le but, qui se trouve au centre, n’est pas de triompher ou d’obtenir un pouvoir, qui appartient seulement à Dieu, mais de lui redonner sa place dans le monde.
« Quelle est la maison que vous pourriez me bâtir ? » est-il écrit dans Isaïe (66, 1). Le temple, c’est le cœur de chacun de nous, portant la Présence. Ainsi les scientifiques, les religieux, les politiques, etc., doivent-ils se rencontrer, parler entre eux de ce but commun. Aujourd’hui, Dieu est un mot qui fait peur. Or la kabbale peut, à mon avis, donner une véritable définition de Dieu, comme principe qui rassemble tous les hommes pour les amener à un entendement, qui les aide à se comprendre et à s’unir avec lui. L’homme doit atteindre cette conscience de l’Unité et la vivre. Se délivrer de sa condition animale pour manifester la gloire de Dieu et faire avancer l’humanité. Sa préoccupation ultime doit être la réparation du monde !
(*) Tikoun Olam. La réparation du monde (Auteurs du Monde, 2016)
La métaphysique de l’unité chez le Ramhal (Auteurs du Monde, 2016)
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Re: La Kabbale - Kabbalah
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Hiloula de Baba Salé : sur le Tombeau à Netivot !
Tsadikim
Rabbenou Israël ABIH'SSIRA zatsal dit Sidna BABA SALÉ (1890-1984)
Rabbenou Israël ABIH'SSIRA zatsal dit Sidna BABA SALÉ (1890-1984)
BABA SALÉ naquit au Maroc à Tafilalet en 5650 (1890) le jour de Roch Hachana. Ce grand Saint est le descendant d’une des plus illustres familles de la communauté sépharade, la famille ABIH'SSIRA, dont l’ancêtre était Rabbénou Chmouel Elbaz de mémoire bénie qui vécut à Jérusalem il y a 400 ans. Il fut nommé « le père de la natte » en araméen « ABIH'SSIRA » le jour où on lui refusa l’accès au bateau pour se rendre en Turquie où il devait récolter des fonds pour les malheureux. C’est alors qu’il s’assit sur une petite natte et par la ferveur de sa prière il prit la mer sous le regard stupéfait des témoins. Les miracles de la famille ABIH'SSIRA n’ont jamais cessé depuis lors.
Le père de Baba Salé était Rabbénou Massoud ABIH'SSIRA , fils aîné du saint et illustre Rabbénou Yaacov ABIH'SSIRA , géant en Torah tant dans ses sens révélés que dans la Kabbala du Ari zal. En effet, avant sa naissance, son père eut un rêve qui lui révéla qu’il donnerait naissance à un grand Sage dont la sainteté et l’érudition en Torah illumineraient le monde.
Le vénéré Tsadik Rabbi Yaakov ABIH'SSIRA zatsal, grand père de Sidna BABA SALÉ
C’est ainsi que naquit Rabbi Yaacov en 5567 (1807). Enfant il était déjà assidûment versé dans les textes et faisait preuve de facultés exceptionnelles sur le plan intellectuel ainsi que d’une extrême humilité qui n’avait d’égal que sa crainte du Ciel. Son étude nuit et jour du Talmud et des décisionnaires ainsi que la Kabbala du Ari zal montrent l’érudition phénoménale de ce saint homme. Les nombreux miracles qu’il accomplissait étaient le fruit d’une grande pureté. Innombrables furent ses actions de générosité et la bienfaisance qu’il octroyait lui-même aux pauvres juifs dont certains dénués de tout. Il quitta ce monde le 20 Tévet 5640 (1880) sans avoir pu réaliser son rêve de monter en Israël.
Baba Salé hérita des qualités hors-normes de ses aïeux. Le jour de sa Bar Mitsvah, il tint un discours qui dévoila des aptitudes et des compréhensions exceptionnelles à la communauté de Tafilalet qui fut fortement impressionnée et le considéra dès lors avec beaucoup de respect. A l’âge de dix neuf ans, suite au décès de son père, il fut choisi comme dirigeant de la Yéchiva de celui-ci. A l’âge de 28 ans il fut nommé Dayan (juge rabbinique).
Un mikvé (bain rituel) fut construit au Maroc mais la sécheresse sévissait et il était resté inutilisable. Rabbi Israël implora le Créateur pour que la pluie tombe et permette ainsi à la communauté juive de mener une vie sainte. La pluie se mit à tomber dès la fin de la prière du saint homme et le mikvé se remplit entièrement. C’est alors que Rabbi Israël réalisa que le mikvé n’était pas conforme à l’avis du Gaon NODAH BIHOUDA. Il décida qu’on le vide pour respecter l’avis de tous les décisionnaires. La communauté en émoi qui avait assisté au miracle craignit qu’un second miracle ne puisse être réalisé. Mais Baba Salé sollicita Gaon NODAH BIHOUDA dans le Ciel et lui demanda qu’il intercède auprès du Très Haut pour que le peuple juif bénéficie d’un mikvé d’une pureté parfaite. Il fut ainsi fait, il se mit à pleuvoir et le mikvé fut rempli une nouvelle fois.
C’est en 1964 que Rabbi Israël quitta le Maroc pour s’installer en Israël dans la petite ville de Nétivot au Sud du pays. Il vivait dans une maison modeste et sa porte était toujours ouverte. Il prenait le temps pour chacun, le renforçait dans sa foi et le bénissait. Des milliers de Juifs du monde entier venaient lui rendre visite pour lui demander conseil ou recevoir une sublime bénédiction. Ses prières avaient un impact tellement puissant dans le Ciel qu’il put sauver la vie de nombreux Juifs et accomplir d’innombrables prodiges. Des centaines de pages ne suffiraient pas à narrer les miracles accomplis par ce grand Saint, agréé par le Très Haut.
Baba Salé étudiait 18 heures par jour le Niglé (Talmud et décisionnaires) et le Nistar (Kabbala). Il détenait son érudition kabbalistique par tradition de son grand-père dont il utilisait les kavanot dans les prières et la méditation, élaborées à l’origine par le Ari zal et dévoilées aux seuls initiés. Ses connaissances en Torah étaient phénoménales. Les mots sont faibles pour qualifier sa grandeur, son humilité et son amour d’Israël.
Mausolée de Sidna BABA SALÉ » à Nétivot – Israël
En 1920 alors qu’il n’était âgé que de 30 ans il rendit visite à Rabbi Chlomo Eliézer Alfandri, le Saba Kadicha, alors âgé de 95 ans. Dès qu’il vu Rabbi Israël il se leva aussitôt et lui demanda de le bénir. Cette histoire eu un écho dans tout le peuple d’Israël qui prit conscience de la sainteté de Baba Salé.
C’est le 4 Chevat 5744 (1984) à l’âge de quatre vingt quatorze ans que Rabbenou Israël rendit son âme pure à son Créateur. Il fut enterré à Netivot. Plus de cent milles personnes venues de tout Israël assistèrent à ses funérailles en ce triste jour d’hiver où le monde venait de perdre un de ses piliers.
L’illustre et sainte famille ABIH'SSIRA et le souvenir de Sidna Baba Salé de mémoire bénie perdurent à travers ces merveilleux Tsadikim aujourd’hui. Que le Saint bénit soit-Il leur accorde de longs jours.
Que le mérite de ce Grand Tsadik Sidna BABA SALÉ soit une bénédiction pour tout le peuple juif et amène la délivrance (Guéoula) rapidement de nos jours. Amen.
https://www.tsidkat-eliaou.org/tsadikim