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La Tour de Babel :: l'origine de l'empire mondial des religions

    les Upanishads

    Arlitto
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:05

    Hindouisme


    Les Upanishads

    Aitareya upanishad
    Kaushitaki upanishad
    Isha upanishad
    Taittiriya upanishad
    Katha upanishad
    Shvetashvatara upanishad
    Mandukya upanishad
    Munduka upanishad
    Prashna upanishad





    Aitareya upanishad

    Chapitre 1


    Sloka
    1.

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    Om ! Que mon discours reflète et s'accorde à mon esprit; Que mon esprit reflète mon discours. Ô l'Unique, irradiant Ta propre splendeur, révèle-Toi à moi. Que tous deux, discours et esprit, vous me transmettiez le Véda. Que tout ce que j'ai entendu ne quitte jamais mon esprit. Je réunirai et comblerai la différence entre le jour Et la nuit, grâce à cette étude. Je prononcerai ce qui est verbalement véridique; Je prononcerai ce qui est mentalement véridique. Puisse ce Brahman me protéger; Puisse-t-Il protéger celui qui parle et enseigne, puisse-t-Il me protéger; Puisse-t-Il protéger celui qui parle – Puisse-t-Il protéger celui qui parle. Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !

    ॐ वाङ् मे मनसि प्रतिष्ठिता मनो मे वाचि प्रतिष्ठितमाविरावीर्म
    एधि वेदस्य म आणीस्थः श्रुतं मे मा प्रहासीरनेनाधीतेनाहोरात्रान्
    सन्दधाम्यृतं वदिष्यामि सत्यं वदिष्यामि तन्मामवतु
    तद्वक्तारमवत्ववतु मामवतु वक्तारमवतु वक्तारम् ॥
    ॥ ॐ शान्तिः शान्तिः शान


    Sloka
    1.i-1

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    Au temps des commencements, il n'existait que le Soi absolu, et uniquement Lui. Il n'existait rien d'autre, de quelque nature que ce soit, qui puisse émettre une lueur . Le Soi pensa : « Je vais créer les mondes. »

    ॐ आत्मा वा इदमेक एवाग्र आसीन्नान्यत्किंचन मिषत् ।
    स ईक्षत लोकान्नु सृजा इति ॥१॥


    Sloka
    1.i-2

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    Il créa ces mondes, à savoir ambhas, marici, mara et apah. Ambhas (Feu) se trouve au-delà du séjour divin, celui-ci en étant le support. Marici est le ciel cosmique (Air). Mara est la terre. Les mondes situés en-dessous constituent Apah (Eau).

    स इमाँ ल्लोकानसृजत ।
    अम्भो मरीचीर्मापोऽदोऽम्भः परेण दिवं द्यौः प्रतिष्ठाऽन्तरिक्षं मरीचयः ॥
    पृथिवी मरो या अधस्तात्त आपः ॥२॥


    Sloka
    1.i-3

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    Il pensa : «Voici donc les mondes. Je vais créer les protecteurs de ces mondes. » Il réunit une portion de (ce qui allait devenir) la forme humaine, et à l'aide de l'eau elle-même, Il se mit à façonner Virat .

    स ईक्षतेमे नु लोका लोकपालान्नु सृजा इति ॥
    सोऽद्भ्य एव पुरुषं समुद्धृत्यामूर्छयत् ॥३॥


    Sloka
    1.i-4

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    Il délibéra sur l'aspect de ce prototype (Virat). Cependant, la bouche de Celui-ci (Virat) se descella, comme le fait un oeuf. De cette bouche, sortit la parole; de la parole, sortit le Feu. Les narines se descellèrent, il en sortit le sens de l'odorat; de l'odorat, sortit l'Air (Vayu). Les yeux se descellèrent, il en sortit le sens de la vue; de la vue, sortit le Soleil. Les oreilles se descellèrent, il en sortit le sens de l'ouïe; de l'ouïe, sortirent les Directions. La peau apparut; de la peau, sortit le système pileux et le sens du toucher; du sens du toucher, sortirent les herbes et les arbres. Le coeur prit forme; du coeur, sortit l'organe interne (manas, le mental); de l'organe interne, sortit la Lune. Le nombril se descella, il en sortit les organes d'excrétion; des organes d'excrétion, sortit la Mort. Le siège des organes de procréation se descella, et ceux-ci en sortirent; des organes de procréation, sortit l'Eau.

    तमभ्यतपत्तस्याभितप्तस्य मुखं निरभिद्यत यथाऽण्डं
    मुखाद्वाग्वाचोऽग्निर्नासिके निरभिद्येतं नासिकाभ्यां प्राणः ॥
    प्राणाद्वायुरक्षिणी निरभिद्येतमक्षीभ्यां चक्षुश्चक्षुष आदित्यः
    कर्णौ निरभिद्येतां कर्णाभ्यां श्रोत्रं श्रोत्रद्दिशस्त्वङ्निरभिद्यत
    त्व


    Sloka
    1.ii-1

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    Ces déités, qui venaient d'être créées, plongèrent dans le vaste océan. Le Créateur, assujettit alors Virat à la faim et à la soif. Les déités Lui dirent alors : « Construis-nous une demeure, où nous resterons et trouverons notre nourriture. »

    ता एता देवताः सृष्टा अस्मिन्महत्यर्णवे प्रापतन् ।
    तमशनापिपासाभ्यामन्ववार्जत् ।
    ता एनमब्रुवन्नायतनं नः प्रजानीहि यस्मिन्प्रतिष्ठिता अन्नमदामेति ॥१॥


    Sloka
    1.ii-2

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    Pour elles donc, Il créa une vache. Elles répondirent : « Cette créature ne nous convient certainement pas ! » Pour elles, Il créa ensuite un cheval. Elles répondirent : « Cette créature ne nous convient certainement pas ! »

    ताभ्यो गामानयत्ता अब्रुवन्न वै नोऽयमलमिति ।
    ताभ्योऽश्वमानयत्ता अब्रुवन्न वै नोऽयमलमिति ॥२॥


    Sloka
    1.ii-3

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    Pour elles, Il créa ensuite un être humain. Elles répondirent : « Celui-ci a belle apparence; vraiment, l'homme est une création de la Divinité Elle-même ! » Il leur dit alors : « Entrez dans vos demeures respectives. »

    ताभ्यः पुरुषमानयत्ता अब्रुवन् सुकृतं बतेति पुरुषो वाव सुकृतम् ।
    ता अब्रवीद्यथायतनं प्रविशतेति ॥३॥


    Sloka
    1.ii-4

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    Le Feu entra dans la bouche, sous la forme de l'organe de la parole; l'Air entra dans les narines, sous la forme du sens de l'odorat; le Soleil entra dans les yeux, sous la forme du sens de la vue; les Directions entrèrent dans les oreilles, sous la forme du sens de l'ouïe; les Herbes et les Arbres entrèrent dans la peau, sous forme de pilosité (c-à-d. du sens du toucher); la Lune entra dans le coeur, sous la forme de l'organe interne (Manas, le Mental); la Mort entra dans l'ombilic, sous la forme d'Apana (le prana qui a pour fonction de régler l’expiration). L'eau entra dans l'organe de génération, sous la forme de la semence.

    अग्निर्वाग्भूत्वा मुखं प्राविशद्वायुः प्राणो भूत्वा
    नासिके प्राविशदादित्यश्चक्षुर्भूत्वाऽक्षिणी प्राविशाद्दिशः
    श्रोत्रं भूत्वा कर्णौ प्राविशन्नोषधि वनस्पतयो लोमानि
    भूत्वा त्वचंप्राविशंश्चन्द्रमा मनो भूत्वा हृदयं प्राविशन्मृत्युरपानो
    भूत्वा नाभ


    Sloka
    1.ii-5

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    Au Créateur, la Faim et la Soif demandèrent alors : « Construis-nous une demeure. » Il Leur répondit : « C'est parmi ces Déités que J'ai créées que vous trouverez vos moyens de subsistance; Je vous ferai réserver une part dans les portions que Je leur attribuerai. » En conséquence, quand des oblations sont portées à quelque divinité que ce soit, la Faim et la Soif sont réellement associée à celle-ci dans le partage de l'offrande.

    तमशनायापिपासे अब्रूतामावाभ्यामभिप्रजानीहीति ते
    अब्रवीदेतास्वेव वां देवतास्वाभजाम्येतासु भागिन्न्यौ करोमीति ।
    तस्माद्यस्यै कस्यै च देवतायै हविगृर्ह्यते
    भागिन्यावेवास्यामशनायापिपासे भवतः ॥५॥


    Sloka
    1.iii-1

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    Le Créateur délibéra : « Voilà do

    स ईक्षतेमे नु लोकाश्च लोकपालाश्चान्नमेभ्यः सृजा इति ॥१॥


    Sloka
    1.iii-2

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    Il délibéra au sujet de l'Eau. De l'Eau, ainsi agitée par la réflexion du Créateur, une forme évolua. Et la forme qui en fut l'aboutissement, était vraiment une nourriture.

    सोऽपोऽभ्यतपत्ताभ्योऽभितप्ताभ्यो मूर्तिरजायत ।
    या वै सा मूर्तिरजायतान्नं वै तत् ॥२॥


    Sloka
    1.iii-3

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    Cette nourriture, ainsi créée, se détourna et voulut prendre la fuite. Il tenta de la rattraper à l'aide de la parole. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en parlant de nourriture !

    तदेनत्सृष्टं पराङ्त्यजिघांसत्तद्वाचाऽजिघृक्षत् तन्नाशक्नोद्वाचा ग्रहीतुम् ।
    स यद्धैनद्वाचाऽग्रहैष्यदभिव्याहृत्य हैवान्नमत्रप्स्यत् ॥३॥


    Sloka
    1.iii-4

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    Il tenta de la rattraper à l'aide de l'odorat. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en inhalant des odeurs de nourriture !

    तत्प्राणेनाजिघृक्षत् तन्नाशक्नोत्प्राणेन ग्रहीतुं स
    यद्धैनत्प्राणेनाग्रहैष्यदभिप्राण्य हैवान्नमत्रप्स्यत् ॥४॥


    Sloka
    1.iii-5

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    Il tenta de la rattraper à l'aide de la vue. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en contemplant de la nourriture !

    तच्चक्षुषाऽजिघृक्षत् तन्नाशक्नोच्चक्षुषा ग्रहीतु
    न् स यद्धैनच्चक्षुषाऽग्रहैष्यद्दृष्ट्वा हैवानमत्रप्स्यत् ॥५॥


    Sloka
    1.iii-6

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    Il tenta de la rattraper à l'aide de l'ouïe. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en écoutant décrire de la nourriture !

    तच्छ्रोत्रेणाजिघृक्षत् तन्नाशक्नोच्छ्रोत्रेण ग्रहीतुं स
    यद्धैनच्छ्रोतेणाग्रहैष्यच्छ्रुत्वा हैवान्नमत्रप्स्यत् ॥६॥


    Sloka
    1.iii-7

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    Il tenta de la rattraper à l'aide du toucher. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en palpant de la nourriture !

    तत्त्वचाऽजिघृक्षत् तन्नाशक्नोत्त्वचा ग्रहीतुं स
    यद्धैनत्त्वचाऽग्रहैष्यत् स्पृष्ट्वा हैवान्नमत्रप्स्यत् ॥७॥


    Sloka
    1.iii-8

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    Il tenta de la rattraper à l'aide du mental. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en évoquant de la nourriture !

    तन्मनसाऽजिघृक्षत् तन्नाशक्नोन्मनसा ग्रहीतुं स
    यद्धैनन्मनसाऽग्रहैष्यद्ध्यात्वा हैवान्नमत्रप्स्यत् ॥८॥


    Sloka
    1.iii-9

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    Il tenta de la rattraper à l'aide de l'organe de procréation. En vain ! S'il y avait réussi, l'humanité se serait substantée uniquement en éjaculant de la nourriture !

    तच्छिश्नेनाजिघृक्षत् तन्नाशक्नोच्छिश्नेन ग्रहीतुं स
    यद्धैनच्छिश्नेनाग्रहैष्यद्वित्सृज्य हैवानमत्रप्स्यत् ॥९॥


    Sloka
    1.iii-10

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    Il tenta de la rattraper à l'aide d'Apana (le prana qui a pour fonction de régler l’expiration). Et il l'attrapa ! Car Apana est le dévoreur de nourriture. Cette énergie vitale que l'on sait être dépendante de la nourriture, où elle puise sa subsistance, est la partie de prana que l'on nomme Apana.

    तदपानेनाजिघृक्षत् तदावयत् सैषोऽन्नस्य ग्रहो
    यद्वायुरनायुवार् एष यद्वायुः ॥१०॥


    Sloka
    1.iii-11

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    Le Créateur délibéra : « Comment cette créature-nourriture peut-elle continuer d'exister sans Mon soutien ? » Il pensa : « Par laquelle des diverses entrées y pénétrerai-Je ? » Il pensa : « Si le discours est émis par l'organe de la parole, si l'odeur est perçue par l'odorat, la vision par l'oeil, l'écoute par l'oreille, la sensation par le toucher, si la pensée est produite par le mental, l'acte d'inspirer puis d'expirer par Apana, l'éjaculation par l'organe de procréation – alors Qui ou Que suis-Je ? »

    स ईक्षत कथं न्विदं मदृते स्यादिति स ईक्षत कतरेण प्रपद्या इति ।
    स ईक्षत यदि वाचाऽभिव्याहृतं यदि प्राणेनाभिप्राणितं
    यदि चक्षुषा दृष्टं यदि श्रोत्रेण श्रुतं यदि त्वचा स्पृष्टं यदि मनसा
    ध्यातं यद्यपानेनाभ्यपानितं यदि शिश्नेन विसृष्टमथ कोऽहमिति ॥११॥


    Sloka
    1.iii-12

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    Puis Il fendit la partie du crâne (siman) où se fait la raie de la chevelure, et Il pénétra par cette ouverture. Cette ouverture est appelée Vidriti, la soudure ou la suture de la tête (littéralement la fissure), et c'est également le lieu de la félicité. Du Créateur, trois demeures restent en la créature humaine – trois états de conscience [durant la veille, Il demeure dans l'oeil; durant le rêve, Il demeure dans le mental (Manas); durant le sommeil profond, Il demeure dans l'éther du coeur ]. De chacun d'eux, l'on peut affirmer : « C'est une demeure du Soi. »

    स एतमेव सीमानं विदर्यैतया द्वारा प्रापद्यत ।
    सैषा विदृतिर्नाम द्वास्तदेतन्नाऽन्दनम् ।
    तस्य त्रय आवसथास्त्रयः स्वप्ना
    अयमावसथोऽयमावसथोऽयमावसथ इति ॥१२॥


    Sloka
    1.iii-13

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    La créature humaine une fois née et achevée, le Créateur manifesta toutes les autres créatures; car savait-Il penser à autre chose ou parler d'autre chose ? Il réalisa que ce Purusha est Brahman, le plus omniprésent de tous les êtres, et Il le contempla.

    स जातो भूतान्यभिव्यैख्यत् किमिहान्यं वावदिषदिति ।
    स एतमेव पुरुषं ब्रह्म ततममपश्यत् । इदमदर्शनमिती ॥१३॥


    Sloka
    1.iii-14

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    En conséquence, le nom de ce Purusha est Idandra (“Je l'ai contemplé”). Il est vraiment connu sous ce nom d'Idandra. Néanmoins, on Lui donne l'appellation indirecte d'Indra ; car, en vérité, les Dieux aiment à recevoir des appellations indirectes.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:06

    Kaushitaki upanishad

    Chapitre 1


    Sloka
    1.0
    Om ! Que mon discours reflète et s'accorde à mon esprit; Que mon esprit reflète mon discours. Ô l'Unique, irradiant Ta propre splendeur, révèle-Toi à moi. Que tous deux, discours et esprit, vous me transmettiez le Véda. Que tout ce que j'ai entendu ne quitte jamais mon esprit. Je réunirai et comblerai la différence entre le jour Et la nuit, grâce à cette étude. Je prononcerai ce qui est verbalement véridique; Je prononcerai ce qui est mentalement véridique. Puisse ce Brahman me protéger; Puisse-t-Il protéger celui qui parle et enseigne, puisse-t-Il me protéger; Puisse-t-Il protéger celui qui parle – Puisse-t-Il protéger celui qui parle.



    Sloka
    1.1
    Un jour, le sage Chitra, fils de Gangya (ou Gargya), eut le désir d'accomplir un sacrifice et choisit Aruni comme prêtre. Mais celui-ci envoya son fils Svetaketu officier à sa place. À l'arrivée de Svetaketu, Gangyayani le fit asseoir et lui dit : « Ô fils de Gautama , y a-t-il une fin à ce monde (de transmigration de l'âme), à laquelle tu serais capable de me mener ? Ou alors y a-t-il une voie qui mène à cette fin et sur laquelle tu pourrais me conduire ? » Svetaketu répondit : « Je n'en sais rien. Mais je vais m'en enquérir auprès de mon maître. » Il s'en retourna chez son père et lui demanda : « Voilà ce que m'a demandé Chitra. Que dois-je lui répondre ? » Son père lui dit : « Moi non plus, je n'en sais rien. Organisons une session d'études védiques dans sa demeure et nous apprendrons ce que d'autres, plus compétents que nous, révéleront ! Viens, allons-y tous les deux ! » Et c'est avec un fagot sacrificiel à la main qu'Aruni s'approcha de Chitra, fils de Gangya, et lui dit : « Accepte-nous tous deux comme tes disciples ! » Celui-ci lui répondit : « Tu es le meilleur des prêtres, ô Gautama, et pourtant tu t'es montré humble. Approche, je vais t'enseigner. »


    Sloka
    1.2
    Enseignement de Chitra : « Tous ceux qui quittent ce monde vont sur la lune. Durant sa quinzaine croissante, la lune se nourrit de leur souffle vital (Prana); et durant sa quinzaine décroissante, elle les dirige vers une nouvelle naissance (par le Pitriyana, la voie des ancêtres). Mais la lune est aussi la porte vers les mondes célestes (par le Devayana, la voie des dieux). Qui répond correctement aux questions de la lune, est autorisé à prendre la voie des mondes célestes; par contre, qui ne peut y répondre est transformé en pluie et redescend vers le monde ici-bas. Et il renaît ici-bas, en tel ou tel lieu, en tant que vermisseau, moucheron, poisson, oiseau, lion, sanglier, taureau ou tigre, ou alors en tant qu'être humain – chacun à la mesure de ses actes antérieurs, chacun à la mesure de son savoir. Car lorsqu'un être humain parvient au monde lunaire, on lui demande : « Qui estu ? » Il doit alors répondre : « C'est de la lune resplendissante, qui ordonne les saisons, lorsqu'elle apparaît constituée de quinze parts, oui, c'est de la lune qui est la demeure de nos ancêtres, que la semence a été recueillie. Moi qui suis cette semence, placez-moi dans un homme qui sera l'agent. Au moyen de cet homme, déposez-moi dans la matrice d'une mère. Alors, grandissant en vue de naître, de redevenir un être qui vit au fil des mois, soit douze soit treize (mois solaires ou lunaires de l'année), je fus avec mon père, qui vivait lui aussi au fil de douze ou treize mois, afin de pouvoir soit Le connaître [Cela, Brahman], soit ne pas Le connaître. En conséquence, ô saisons, accordez-moi de pouvoir parvenir à l'immortalité ! Par mes paroles véridiques, par mon épreuve*, je suis moi-même une saison, oui, je suis l'enfant des saisons. » « Qui es-tu ? » lui demande-t-on à nouveau. « Je suis toi », répond-il. Il est alors libre de poursuivre sa route.


    Sloka
    1.3
    Celui qui commence à cheminer sur le sentier des dieux (Devayana) parvient tout d'abord au monde du Feu, puis à celui de l'Air, puis à celui de Varuna, puis à celui d'Indra, puis à celui de Prajapati, et enfin à celui de Brahma. Dans ce monde, on trouve le lac Ara (“aux eaux agitées”), les heures Yeshtihas (“durée du sacrifice”), la large rivière Vijara (“sans âge, immortelle”), l'arbre Ilya (“au suc rafraîchissant”), la cité Salajja (“protégée par des arcs aux cordes aussi solides que l'arbre Sala”), le palais Aparajita (“l'Invincible”), dont les gardiens du seuil sont Indra et Prajapati, avec son hall Vibhu (“qui se déploie sans limites”), son trône Vichakshana (“visible de loin”), son divan Amitaujas (“empli d'une force incommensurable”), ainsi que la bien-aimée Manasi (“la muse de l'intelligence”) et sa compagne Chaksusi (“la muse de l'oeil”), qui, des fleurs dans les mains, tissent ensemble la texture du monde (en tant que Nama et Rupa, le Nom et la Forme), et aussi les nymphes Ambas (“les mères”) et Ambayavis (“les nourrices”), et les rivières Ambayas (“les maternelles”). C'est de ce monde que s'approche celui qui connaît tout ceci . Le dieu Brahma prononce ces mots : « Accourez vers lui, ô serviteurs, avec une vénération égale à celle qui m'est due. Car il est parvenu à la rivière Vijara (“sans âge, immortelle”), et ne vieillira plus jamais.


    Sloka
    1.4
    Accourent alors vers lui cinq cents Apsaras : une centaine d'Apsaras ont les mains emplies de fleurs, une centaine de fruits, une centaine tiennent des onguents, une centaine des vêtements, une centaine des poudres aromatiques. Elles l'ornent des ornements mêmes de Brahma. Car c'est avec les ornements de Brahma que le connaisseur de Brahman se dirige vers Brahman*. Tout d'abord, il arrive au lac Ara, qu'il traverse à l'aide de son mental (Manas); mais ceux qui, durant la traversée, ne pensent qu'à l'instant présent, s'y laissent engloutir. Puis il parvient auprès des heures Yeshtihas, qui s'enfuient à son approche. Puis il parvient à la rivière Vijara, qu'il traverse également à l'aide de son mental, en se dépouillant de ses actes passés, positifs comme négatifs. Ceux qu'il a aimés héritent de ses actes positifs, tandis que ceux qu'il n'a pas aimés héritent de ses actes négatifs. Et de même que celui qui conduit un chariot à vive allure garde les yeux baissés sur les roues du chariot (dont les rayons deviennent indistincts), il contemple ainsi le jour et la nuit, les actes bons et mauvais, et les paires d'opposés. C'est ainsi que le connaisseur de Brahman, affranchi de ses actes positifs comme de ses actes négatifs, se dirige vers Brahman*.



    Sloka
    1.5
    Il arrive près de l'arbre Ilya, et le parfum de Brahma l'imprègne intimement. Il arrive à la cité Salajja, et la saveur de Brahma l'imprègne intimement. Il arrive au palais Aparajita, et le pouvoir de Brahma l'imprègne intimement. Il arrive aux gardiens du seuil Indra et Prajapati, et ceux-ci s'enfuient à son approche. Il arrive au hall Vibhu, et la gloire de Brahma l'imprègne intimement. Il s'approche du trône Vichakshana : le Brihad Saman () et le Rathantara sont ses deux pieds avant, le Syaita Saman et le Naudhasa ses deux pieds arrière, le Vairupa Saman et le Vairaja ses deux côtés d'axe nord-sud, le Shakvara Saman et le Raivata ses deux côtés d'axe est-ouest. Ce trône est, en son essence, la Sagesse omnisciente (Prajna), car qui monte dessus devient clairvoyant. Puis il s'approche du divan Amitaujas , qui est énergie vitale (Prana). Passé et futur sont ses deux pieds avant, prospérité et monde physique ses deux pieds arrière, le Bhadra Saman et le Yajnayajniya ses deux côtés d'axe nord-sud, le Brihad Saman et le Rathantara ses deux côtés d'axe est-ouest, à la tête et aux pieds; les versets et les hymnes sont les cordes qui le tendent sur sa longueur, les formules sacrificielles sont les cordes sur sa largeur. Des tiges végétales constituent son rembourrage, le Haut-chant (Udgitha) lui tient lieu de traversin, la Beauté (Shri) est son coussin. C'est là que se repose Brahma. Celui qui possède cette connaissance monte vers ce divan et y pose le pied. Brahma lui demande alors : « Qui es-tu ? »
    Il doit répondre : « Je suis comme une saison, je suis l'enfant des saisons. Je suis apparu du sein de l'éther sans limite (Akasha) et j'ai jailli de la lumière de Brahman. La lumière, l'origine de l'année, ce qui est le passé, ce qui est le présent, ce qui est toutes les créatures vivantes, et tous les éléments, tout cela est l'Atman. Et ce que Tu es, moi aussi je le suis. » Puis Brahma lui demande : « Que suis-je donc ? »



    Sloka
    1.6
    Il doit répondre : «Tu es le Réel (Satya). » « Et qu'est-ce que le Réel ? » « Ce qui est autre que les dieux et les souffles vitaux correspondants, c'est cela, le Réel (Sat); mais ce que sont les dieux et les souffles vitaux correspondants , c'est cela que Tu es (Tvam). Et cela est exprimé par le mot Satyam, le Réel, qui inclut tout ce qui existe. Et Tu es tout ce qui existe. » Puis il ajoutera : « Cette vérité a été exprimée par un verset du Rig Véda : “Avec le Yajur Véda pour ventre, le Sama Véda pour tête, Le Rig Véda pour corps, sous sa forme impérissable, Il est le grand Voyant (Rishi), empli de Brahman, Il est le Brahman.” » Brahma : « Comment as-tu obtenu mes noms masculins ? » Le connaisseur : « Par le souffle (Prana). » — Et mes noms féminins ? — Par la parole (Vac). — Et mes noms neutres ? — Par le mental (Manas). — Comment as-tu connu mes odeurs ? — Par l'odorat. — Et mes formes ? — Par la vue. — Et mes sons ? — Par l'ouïe. — Et mes saveurs nourrissantes ? — Par la langue. — Et mes actes ? — Par les mains. — Et mon plaisir et ma douleur ? — Par le corps. — Et ma félicité, mes désirs et mon acte de procréation ? — Par l'organe sexuel. — Et mon déplacement d'un lieu à un autre ? — Par les pieds. — Et mes pensées, les objets de ma recherche et mes désirs ? — Par l'intelligence tout-inclusive (Prajna). » C'est ainsi qu'il lui faudra répondre. Et Brahma lui déclarera : « Les eaux primordiales constituent mon monde, en vérité, et c'est aussi le tien ! » Car, en vérité, toute victoire appartient à Brahma, toute réalisation est celle de Brahma, et celui qui possède cette connaissance parvient à cette victoire, accomplit cette réalisation. Oui, il y parvient, celui qui possède cette connaissance.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:07

    Isha upanishad

    Chapitre 1



    Sloka
    1.0
    Om ! Cela est plénitude; ceci est plénitude; De la plénitude, naît la plénitude. Quand la plénitude est extraite de la plénitude, Ce qui reste est plénitude, indéniablement. Om ! Shanti ! Shanti ! Shanti ! Om ! Paix ! Paix ! Paix !










    Sloka
    1.1
    Om ! Tout ce qui nous entoure est recouvert de la présence d'Isha, le Seigneur, quel que soit l'être qui se meut à la surface de la terre. C'est par une telle renonciation à l'irréel que tu seras sous la protection du Réel. Ne convoite aucunement les biens d'autrui .









    Sloka
    1.2
    Accomplissant des actions droites dans l'esprit prescrit par les Écritures , l'on peut désirer atteindre l'âge de cent ans . Car, dans cet esprit, l'action ne lie pas son auteur. Il n'est nulle autre voie que celle-ci.









    Sloka
    1.3
    Les mondes inférieurs des démons (Asuras) sont recouverts de l'épais linceul de l'affliction, aveuglant. Ceux qui ont négligé et traité comme lettre morte le Soi, rejoignent ces mondes après leur mort.









    Sloka
    1.4
    Cela est l'Un, tout à la fois sans mouvement et bien plus rapide que l'esprit. Les sens (pourtant si rapides, quasi instantanés) ne peuvent L'atteindre, Il court toujours loin devant. Immobile, Il dépasse ceux qui courent à toute allure. Par la vertu de Sa présence, le vent, Matarishva , mène les activités vitales de tous les êtres .









    Sloka
    1.5
    Il se meut; Il est immobile. Il est lointain; Il est proche. Il est à l'intérieur de tout; Il est à l'extérieur de tout.









    Sloka
    1.6
    Celui qui perçoit tous les êtres en le Soi, et qui perçoit le Soi en tous les êtres, ne peut ressentir un quelconque sentiment d'aversion pour quiconque, en raison de cette identité.









    Sloka
    1.7
    Quand un homme réalise que tous les êtres ne sont rien d'autre que le Soi, quelle illusion peut subsister, quelle souffrance, en lui qui perçoit la fondamentale unicité ?









    Sloka
    1.8
    Cela est omni-pénétrant, rayonnant, incorporel, serein, homogène , pur, non souillé d'imperfections. Cela est le Voyant, le Seigneur de la pensée, transcendant et existant par Soi-même. Cela a assigné aux éternels Prajapatis , connus sous le nom de samvatsara , leurs tâches respectives.









    Sloka
    1.9
    Ceux qui cultivent l'ignorance (avidya), se dirigent vers une profonde obscurité. Mais vers une obscurité encore plus intense, du moins à première vue, se dirigent ceux qui se vouent à Vidya, la divine Connaissance.









    Sloka
    1.10
    Indéniablement différent est le résultat que procure Vidya, et indéniablement différent celui que procure avidya. Cela, nous le tenons des sages, selon leurs propres enseignements.









    Sloka
    1.11
    Celui qui connaît à la fois Vidya et avidya dans leur complémentarité, transcende la mort qui est associée à vidya et atteint à l'immortalité qui est associée à Vidya.









    Sloka
    1.12
    Ceux qui honorent le Non-manifesté (Prakriti) , se dirigent vers une profonde obscurité. Mais vers une obscurité encore plus intense se dirigent ceux qui honorent le Manifesté (Hiranyagarbha) .









    Sloka
    1.13
    Indéniablement différent est le résultat que procure le Non-manifesté (Prakriti) , et indéniablement différent celui que procure le Manifesté (Hiranyagarbha). Cela, nous le tenons des sages, selon leurs propres enseignements.









    Sloka
    1.14
    Celui qui connaît à la fois le Non-manifesté (Prakriti) et le Manifesté (Hiranyagarbha) dans leur complémentarité, transcende la mort qui est associée à Prakriti et atteint à l'immortalité qui est associée à Hiranyagarbha.









    Sloka
    1.15
    La face de la Vérité (Purusha dans l'orbe solaire) est voilée par un vaisseau d'or. Puisse-tu la dévoiler, ô Soleil, afin que je puisse la contempler, moi dont le dharma est vérité.









    Sloka
    1.16
    Ô Soleil, père nourricier, pèlerin des grandes solitudes cosmiques, Régent, qui Te nourris de toutes les saveurs, fils de Prajapati (cf. shloka 8), rassemble les rayons que Tu as projetés au loin, puis libère Ta splendeur radieuse. Sous Ta forme glorieuse, fais-moi la grâce de pouvoir Te contempler. Car Lui, le Purusha qui réside en Ton orbe, je Le suis aussi .









    Sloka
    1.17
    Que le souffle qui m'anime atteigne maintenant ce Prana (cf. shloka ) immortel et tout-pénétrant ! Et que ce corps puisse être réduit en cendres ! Om ! Ô Esprit, souviens-toi – souviens-toi de ce qui a été accompli ! Souviens-t'en, ô Esprit !









    Sloka
    1.18
    Ô Feu d'Agni, Ô Dieu, Toi qui connais la moindre de nos actions comme de nos pensées et de nos connaissances, mène-nous sur la Voie droite afin que nous jouissions des fruits de nos actes. Libère-nous des actes négatifs, dus à nos illusions. A Toi, à tout jamais nous offrons ces paroles d'adoration.









    Sloka
    1.19
    Om ! Cela est plénitude; ceci est plénitude; De la plénitude, naît la plénitude. Quand la plénitude est extraite de la plénitude, Ce qui reste est plénitude, indéniablement. Om ! Shanti ! Shanti ! Shanti ! Om ! Paix ! Paix ! Paix !










    Sloka
    1.20
    Ici se termine l'Ishavasyopanishad, appartenant au Sukla Yajur Véda.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:07

    Taittiriya upanishad

    Chapitre 1




    Sloka
    1.
    Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Puisse-t-Il nous nourrir tous deux ! Puissions-nous travailler conjointement avec une grande énergie, Que notre étude soit vigoureuse et porte fruit; Que nous ne nous disputions pas, et que nous ne haïssions personne. Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !












    Sloka
    1.i-1
    Puisse Mitra nous accorder la félicité ! Puisse Varuna nous accorder la félicité! Puisse Aryaman nous accorder la félicité ! Puissent Indra et Brihaspati nous accorder la félicité ! Puisse Vishnu aux puissantes enjambées nous accorder la félicité ! Hommage à Brahman ! Hommage à Toi, ô Vayu ! Tu es en vérité Brahman, à notre portée immédiate. Toi seul peux être appelé le Brahman direct. Je T'attribuerai l'épithète de droiture. Je T'attribuerai l'épithète de vérité. Puisse-t-Il me protéger ! Puisse-t-Il protéger le Maître! Oui, puisse-t-Il me protéger ! Puisse-t-Il protéger le Maître!












    Sloka
    1.ii-1
    Nous allons exposer succinctement la science de la prononciation. Les notions à acquérir sont : l'alphabet, l'accentuation, la métrique, l'accent tonique, la modulation, la combinaison . Ainsi s'articule le chapitre sur la prononciation.









    Sloka
    1.iii-1
    Puissions-nous tous deux atteindre à la notoriété ensemble. Puisse la perfection spirituelle [de Brahman] nous être accordée à tous deux simultanément. Maintenant nous allons exposer la méditation sur la combinaison à l'aide des cinq catégories en rapport aux mondes, aux objets lumineux célestes, à la connaissance, à la progéniture et au corps. Ce sont ces catégories que l'on appelle les combinaisons majeures. Maintenant, voyons la méditation sur les mondes : la terre est la première lettre, l'espace céleste est la dernière, l'Akasha est l'entremonde ; Vayu () fait la liaison. Telle est la méditation sur les mondes.














    Sloka
    1.iii-2-4
    Vient ensuite la méditation sur les objets célestes lumineux. Le feu est la première lettre, le soleil est la dernière, l'eau est le point de jonction; l'éclair fait la liaison. Telle est la méditation sur les objets lumineux. Vient ensuite la méditation sur la connaissance. L'instructeur est la première lettre, l'étudiant est la dernière, la connaissance est le point de jonction; l'instruction fait la liaison. Telle est la méditation sur la connaissance. Vient ensuite la méditation sur la progéniture. La mère est la première lettre, le père est la dernière, la progéniture est le point de jonction; l'acte de génération fait la liaison. Telle est la méditation sur la progéniture. Vient ensuite la méditation sur le corps [de l'individu incarné - NdT]. La mâchoir inférieure est la première lettre, la mâchoire supérieure est la dernière, la parole est le point de jonction; la langue fait la liaison. Telle est la méditation sur le corps. Telles sont les grandes juxtapositions. Quiconque médite sur elles selon les explications données, se relie profondément à sa progéniture, aux animaux, à la splendeur de la perfection [de Brahman], aux aliments comestibles et aux espaces célestes.












    Sloka
    1.iv-1-2
    Ce Om qui est tenu en si haute estime par les Védas, qui est répandu dans tous les mondes et qui sortit des Védas immortels en tant que quintessence, puisse-t-il, ce Om qui est Indra , le Seigneur suprême, me conférer l'intelligence. Ô Seigneur, que je puisse devenir digne réceptacle de l'immortalité ! Que mon corps soit en pleine santé, que ma langue surpasse toutes les autres en compassion, que mes oreilles entendent beaucoup d'enseignements. Tu es le fourreau de Brahman et tu es revêtu de la sagesse du monde. Protège l'enseignement que j'ai entendu ! Om ! Accorde-moi la garantie que la prospérité me sera favorable, à moi qui lui suis dévoué, et qu'elle m'apportera, en les accroissant à vive allure, laine et bétail, nourriture et boisson pour toujours, ainsi que la chaleur protectrice associée aux animaux et à leur fourrure. Salut ! Puissent les brahmacharins venir à moi de toutes parts comme étudiants ! Puissent-ils venir à moi de diverses façons ! Salut ! Puissent-ils surtout venir à moi avec les résolutions les plus favorables ! Salut ! Puissent mes futurs étudiants avoir une bonne maîtrise de leurs pulsions corporelles. Salut ! Enfin, puissent-ils avoir une bonne maîtrise de leurs pulsions mentales. Salut !















    Sloka
    1.iv-3
    Que je puisse acquérir une certaine notoriété parmi mes semblables. Salut ! Que je puisse devenir un personnage honoré parmi les nantis. Salut ! Ô l'Unique et l'Adorable, que je puisse entrer en Toi tel que Tu es. Salut ! Ô Vénérable, puisses-Tu, tel que Tu es, entrer en moi. Salut ! Ô l'Unique et l'Adorable, qui es diversifié en formes innombrables, que je puisse purifier mes imperfections en Toi. Salut ! Comme l'eau dévale les pentes, comme les mois filent et s'amalgament pour faire une année, de même, ô Seigneur, puissent les étudiants venir à moi de tous les horizons. Salut ! Tu es pour moi tel un refuge, c'est comme tel que Tu t'es révélé à moi, et Tu m'as touché en plein coeur et de part en part.












    Sloka
    1.v-1-2
    Bhuh, Bhuvah, Suvah – ces trois-ci sont en réalité les Vyahritis . En plus d'eux, Mahacamasya en connaissait un quatrième – Maha, de son nom. C'est Brahman, c'est le Soi, et les autres dieux sont Ses membres. Bhuh, bien sûr, est ce monde-ci, Bhuvah est l'entremonde, Suvah est “l'autre monde”. Maha est le soleil, grâce auquel les mondes s'épanouissent. Bhuh est aussi le feu, Bhuvah est l'air et Suvah, le soleil. Maha est la lune, grâce à laquelle les luminaires s'épanouissent. Bhuh, en vérité, est le Rig Véda, Bhuvah le Sama Véda et Suvah le Yajur Véda.













    Sloka
    1.v-3
    Maha est Brahman (c.-à-d. Om), et c'est bien par Brahman (Om) que tous les Védas sont irrigués. Bhuh est en vérité Prana (l'inspir -), Bhuvah est Apana (l'expir), Suvah est Vyana (la rétention), et Maha est la nourriture, grâce à laquelle toutes les forces vitales sont entretenues. Et chacun de ces quatre-là est quadruple : ainsi, les Vyahritis se subdivisent en quatre quaternités. Quiconque les connaît toutes, connaît Brahman. C'est à Lui que tous les dieux portent des offrandes.













    Sloka
    1.vi-1-2
    Dans la caverne du coeur , se tient cette Entité, immortelle, émettant une lumière radieuse, que nous devons réaliser au moyen de la Connaissance. Quant à cette chose qui pend au fond du palais comme une tétine [sic!], c'est à travers elle que court le sentier vers Brahman; lorsqu'il atteint la raie de la chevelure, il la traverse en séparant le cerveau en deux hémisphères. L'aspirant qui a suivi ce sentier est capable de se tenir fermement dans le Feu, représenté par le Vyahriti Bhuh; dans l'Air, représenté par le Vyahriti Bhuvah; dans le Soleil, représenté par le Vyahriti Suvah; en Brahman, représenté par le Vyahriti Maha. Il a acquis, en ce qui le concerne, une souveraine indépendance; il a atteint à la maîtrise de son mental et tient fermement les rênes de ses discours, de ses regards, de son écoute, de son étude. Et par-dessus tout, il devient Brahman, qui s'est incarné dans l'Akasha (cf. shloka I-iii-), identique dans le grossier comme dans le subtil, ayant la Vérité comme nature authentique, se manifestant dans la vie sous toutes ses formes, Lui qui est source de félicité pour l'esprit entré en Sa possession, Lui qui est riche et possède la paix intégrale et l'immortalité. C'est ainsi, ô Prachinayogya, que tu dois méditer sur Lui.













    Sloka
    1.vii-1
    Terre, atmosphère, espace céleste, directions primaires et directions intermédiaires; feu, air, soleil, lune, étoiles; eau, herbes, arbres, espace et Virat – tous ceuxci sont en relation aux facteurs naturels. Viennent ensuite les facteurs individuels : Prana, Vyana, Apana, Udana et Samana (cf. shloka I-v-); oeil, oreille, mental, parole et sens tactile; peau, chair, muscles, os et moelle. Les ayant visualisés dans l'ordre ci-dessus, le voyant dit : “Tout est constitué de groupes de cinq facteurs”, et l'on emplit les quinternités de l'univers naturel (extérieur) au moyen des quinternités de l'univers individuel (intérieur).













    Sloka
    1.viii-1
    Om est Brahman. Om est tout ceci qui nous entoure. Om est réputé être un excellent mot stimulant l'émulation. Qui plus est, les enseignants le font réciter par leurs élèves à l'intention des dieux, en leur disant : “Om, récite à l'intention des dieux”. On entonne les chants du Sama Véda en commençant par Om. Prononçant les mots “Om som”, on récite les Shastras . Le prêtre de Brahma signifie son approbation au moyen du mot Om. On donne l'autorisation de procéder au sacrifice de l'Agnihotra au moyen du mot Om. Un Brahmane , au moment de réciter les Védas, entonne le Om avec l'idée : “Je veux atteindre à Brahman”. Et c'est véritablement ce qu'il fait : il atteint à Brahman.













    Sloka
    1.ix-1
    La droiture, l'étude et l'enseignement sont les disciplines à pratiquer. Oui, véracité, étude et enseignement des Védas doivent être pratiqués. On doit recourir à l'ascèse, l'étude et l'enseignement des Védas. On doit pratiquer le contrôle des sens orientés vers l'extérieur, l'étude et l'enseignement des Védas. On doit recourir au contrôle des sens orientés vers l'intérieur, l'étude et l'enseignement des Védas. Les feux doivent être allumés et vivifiés, et l'étude et l'enseignement des Védas s'ensuivre. Le sacrifice de l'Agnihotra doit être accompli, suivi d'étude et d'enseignement des Védas. On doit recevoir des hôtes, et cependant continuer de pratiquer étude et enseignement des Védas. On doit s'acquitter de ses devoirs selon les conventions sociales, et cependant continuer de pratiquer étude et enseignement des Védas. On doit engendrer des enfants, et cependant continuer de pratiquer étude et enseignement des Védas. Procréation, étude et enseignement doivent être menés de front. Un petit-fils doit être élevé, et l'étude et l'enseignement ne pas cesser. La vérité est le point essentiel – telle est la conviction de Satyavacha, de la lignée de Rathitara. L'ascèse est le point essentiel – telle est la conviction de Taponitya, fils de Purusisti. Seuls l'étude et l'enseignement des Védas sont les points essentiels – telle est la conviction de Naka, fils de Mudgala. [Face aux divergences de points de vue], l'austérité est tout indiquée; l'austérité sert à cela, en vérité.















    Sloka
    1.x-I
    « Je suis source de vigueur pour l'arbre du monde. Ma renommée va aussi haut que la cime d'une montagne. La source qui m'irrigue est la pureté suprême de Brahman. Je suis l'essence immaculée de l'Atman , elle est tel le nectar d'immortalité qui se trouve dans le soleil. Je suis tel un trésor rutilant. Je possède une intelligence affûtée, je suis immortel et sans déclin. » Telles furent les paroles de Trisanku après qu'il eut atteint à la réalisation.










    Sloka
    1.xi-1
    Après qu'il leur ait enseigné les Védas, l'instructeur communique ces ultimes préceptes à ses étudiants : « Dites la vérité. Pratiquez la droiture . Ne négligez pas l'étude des Védas. Après avoir offert à votre Maître le prix convenu, ne négligez pas votre devoir vis-à-vis de votre lignée et fondez une famille. Ne vous écartez pas, même par inadvertance, de la vérité. Ne déviez jamais de l'action droite. Ne commettez pas d'erreur concernant votre bien-être personnel. Ne négligez pas la prospérité de votre situation. Et ne relâchez jamais votre étude et votre enseignement des Védas.













    Sloka
    1.xi-2-4
    Ne commettez pas d'erreurs dans vos devoirs envers les divinités et les mânes, à commencer par la négligence. Que votre mère soit une déesse à vos yeux. Et votre père un dieu. Et que soient pour vous comme des dieux votre instructeur et l'hôte que vous hébergez. Les activités qui ne sont pas dignes de louanges, vous pouvez les pratiquer au besoin, mais pas celles qui sont méprisables. Ce sont les activités louables à nos yeux que vous devez pratiquer de préférence aux autres. Vous devez, afin de les soulager de leur fatigue, offrir des sièges aux brahmanes qui sont les plus méritants parmi nous. L'offrande doit être accomplie comme un honneur et jamais sans foi, et doit être en abondance. Elle doit aussi s'accompagner de modestie. Et de crainte sacrée. On doit la pratiquer dans un esprit de sympathie. Et si vous rencontrez le moindre doute concernant les devoirs ou les coutumes, vous devez de préférence vous comporter comme le ferait un brahmane, en prenant pour modèle ceux qui pourraient être présents à ce moment-là et qui sont aptes à disputer avec clarté de ces questions, qui sont eux-mêmes adeptes de tels devoirs et coutumes sans y être forcés par d'autres personnes, qui n'ont pas un jugement trop sévère et désirent sincèrement pratiquer le dharma (cf. shloka I-xi-). Et de même en ce qui concerne les gens sous le coup d'une opprobre sociale : vous devez vous comporter comme le ferait un brahmane [et selon les mêmes critères que précédemment – NdT]. Telle est l'injonction, telle est l'instruction. Telle est la sagesse secrète des Védas. Tel est le commandement divin. Telle est la façon de méditer. Et c'est cette façon qu'il vous faut observer. »













    Sloka
    1.xii-1
    Puisse Mitra nous accorder la félicité ! Puisse Varuna nous accorder la félicité ! Puisse Aryaman nous accorder la félicité ! Puissent Indra et Brihaspati nous accorder la félicité ! Puisse Vishnu aux puissantes enjambées nous accorder la félicité ! Hommage à Brahman ! Hommage à Toi, ô Vayu ! Tu es en vérité Brahman, à notre portée immédiate. Toi seul peux être appelé le Brahman direct. Je T'attribuerai l'épithète de droiture. Je T'attribuerai l'épithète de vérité.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:08

    Katha upanishad

    Chapitre 1





    Sloka
    1.
    Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux, Et nous dévoiler la nature de la Connaissance; Puisse-t-Il nous nourrir tous deux des fruits de la Connaissance; Puissions-nous conjointement atteindre à la force que confère la Connaissance, Que notre étude nous apporte l'illumination; Qu'il n'y ait aucune trace de haine en nous, ni entre nous ! Om ! Shanti ! Shanti ! Shanti ! Om ! Paix ! Paix ! Paix !








    Sloka
    1.I-1
    Un sage du nom de Vajasravasa, ainsi va l'histoire, désira un jour accumuler beaucoup de mérite et il accomplit un sacrifice Vishvajit, lequel consiste à faire don de tous ses biens. Or, cet homme avait un fils, nommé Nachiketas.









    Sloka
    1.I-2
    Lors de la distribution des biens paternels, une grande foi envahit le coeur de Nachiketas, qui était encore un jeune garçon.








    Sloka
    1.I-3
    Il se dit : Elles ont bu leur dernière eau, brouté leur dernière herbe, épuisé tout le lait qu'elles pouvaient donner, et ne vêleront plus jamais, ces vaches que mon père offre ainsi, tant elles sont vieilles ! Ils sont certainement lugubres, ces mondes où s'en ira celui qui fait un tel don !









    Sloka
    1.I-4
    Il se tourna subitement vers son père : « Mon père ! À qui donc allez-vous me donner, moi, votre fils ? » Une seconde fois, une troisième fois, il reposa cette question, avant que le père ne réponde : « À Yama, le dieu de la Mort, je vais te donner. »









    Sloka
    1.I-5
    Nachiketas pensa : Dans la multitude (qui ira vers Yama), je viens en tête; dans la multitude (de tous ceux qui sont allés et de tous ceux qui iront vers Yama), je suis au milieu. Mais en aucun cas, je ne puis être le dernier ! Quel sombre souhait du Roi de la Mort mon père sert-il aujourd'hui, en me livrant ainsi à Lui ?









    Sloka
    1.I-6
    Il dit alors à son père : « Regarde en arrière, et vois ce qu'il advint de nos ancêtres; regarde autour de toi, et observe ce qu'il en est de nos contemporains. Comme les céréales dans les champs, les humains mûrissent, tombent, puis renaissent. »









    Sloka
    1.I-7
    En vérité, c'est avec un éclat semblable à celui de Vaishvanara qu'un Brahmane entre comme invité dans une demeure. Le maître de maison lui offre un siège et lui fait amener de l'eau, pour lui être agréable. Ô Yama, fils de Vivasvat , fais-lui donc amener de l'eau !









    Sloka
    1.I-8
    Espoirs, attentes, relations propices avec des êtres pieux, mérite des paroles agréables, gains procurés par les sacrifices et les actes méritoires, fils, bétail – tout cela est détruit pour l'homme insensé chez qui séjourne un Brahmane qui n'y mange rien. [Mais l'accueil de Yama enfreint les coutumes ci-dessus. Il dédaigne Nachiketas.]









    Sloka
    1.I-9
    Yama prit la parole : « Ô jeune Brahmane, je te salue ! Tu es un hôte vénérable et voici trois jours et trois nuits que tu es sous mon toit, sans avoir mangé ! En compensation, je te laisse choisir trois voeux, un pour chaque nuit. Ô jeune Brahmane, que la paix soit en moi ! »









    Sloka
    1.I-10
    Nachiketas lui répondit : « Ô Yama, je souhaite que Vajasravasa, mon père, du clan des Gautamas, soit soulagé de ses angoisses, qu'il devienne calme et gai, et qu'il ne ressente aucune colère contre moi. Qu'il me reconnaisse et me fasse bon accueil à mon retour, lorsque tu m'auras libéré et renvoyé chez moi. Voilà, sur les trois voeux, le premier de mon choix. »









    Sloka
    1.I-11
    Yama : « Uddilaki, fils d'Aruna [autre nom du père de Nachiketas], te reconnaîtra et sera vis-à-vis de toi comme par le passé. T'ayant vu libéré des griffes de la mort par un effet spécial de ma faveur, il y gagnera un sommeil paisible toutes les nuits, et ne sera plus jamais en colère contre toi. »









    Sloka
    1.I-12
    Nachiketas : « Dans les mondes célestes, il n'existe aucune crainte, quelle qu'elle soit. Car toi, ô Mort, tu n'y pénètres pas, et nul n'y craint le grand âge. Ayant abandonné derrière eux toutes les faims et toutes les soifs, hors d'atteinte des affres de la souffrance, les humains parvenus aux Cieux n'y connaissent que réjouissances.









    Sloka
    1.I-13
    Ô Yama, tu connais le sacrifice par le Feu, qui mène aux Cieux. Explique-le moi, car grande est ma foi. C'est par ce Feu que les résidents des mondes célestes sont parvenus à l'immortalité. Voilà, sur les trois voeux, le second de mon choix. »









    Sloka
    1.I-14
    Yama : « Je connais bien ce sacrifice du Feu, qui mène aux Cieux, et je vais te l'enseigner. Écoute-moi bien attentivement ! Sache que ce Feu qui est le moyen de parvenir aux Cieux, est aussi le support de l'univers, et qu'il se trouve occulté dans le coeur des humains, où le trouvent ceux qui parviennent à la Sagesse. »









    Sloka
    1.I-15
    Yama lui parla alors longuement de ce Feu à la source de tous les mondes manifestés, mais aussi des sortes de briques à utiliser pour bâtir l'autel sacrificiel, en quel nombre, de quelle façon attiser la flamme, et Nachiketas répéta chaque instruction, telle qu'entendue, pour la mémoriser. Et la Mort se réjouissait d'avoir un si bon élève, et parlait encore et encore.









    Sloka
    1.I-16
    Yama – que Son âme soit exaltée ! – ajouta : « Tiens, je t'accorde une faveur supplémentaire : qu'à partir de cet instant-même, ce sacrifice du Feu soit connu sous ton nom ! Et accepte donc ce collier-chaîne dont les maillons sont tous différents. »









    Sloka
    1.I-17
    Quiconque depuis lors accomplit trois fois ce sacrifice de Nachiketas, après avoir reçu la triple instruction et mené à son terme le triple karma , transcende la naissance et la mort. Il connaît ce Feu né de Brahman, omniscient, brillant et adorable, il L'a réalisé et est parvenu à la Paix suprême.









    Sloka
    1.I-18
    Celui qui, connaissant les triplicités associées à l'art du sacrifice par le feu (cf. -I-1), empile les briques pour le Feu de Nachiketas en conformité à ce savoir, rejette au loin les chaînes de la mort avant même que son corps n'entre en décrépitude, et, victorieux de la souffrance, se réjouit déjà dans la félicité des Cieux.









    Sloka
    1.I-19
    Yama : « Tel est le Feu, ô Nachiketas, qui mène vers les Cieux, et c'était l'objet de ton second voeu ! Désormais, le monde parlera de ce Feu comme étant associé à toi. Et maintenant, ô Nachiketas, choisis ton troisième voeu. »









    Sloka
    1.I-20
    Nachiketas : « Un doute subsiste sur le sort de l'homme après sa mort : selon les uns, il existe toujours, selon les autres, il n'existe plus. Quant à moi, je ne le saurai qu'après que tu me l'aies enseigné. Voilà, sur les trois voeux, le troisième de mon choix. »









    Sloka
    1.I-21
    Yama répliqua : « Sur ce point, le doute a subsisté même chez les dieux, et cela depuis les temps jadis. La nature de l'Atman est d'une telle subtilité, que cela n'est pas facile à comprendre. Demande donc un autre voeu, ô Nachiketas ! N'insiste pas, et épargne-moi d'avoir à tenir un tel engagement ! »









    Sloka
    1.I-22
    Nachiketas : « Ô Yama, si même les dieux entretiennent toujours des doutes à ce sujet et que Toi, la Mort, tu confirmes qu'il est malaisé à comprendre, je conçois qu'il n'est pas d'enseignant qui puisse t'être supérieur sur un tel sujet ! Et assurément, nul autre voeu ne peut valoir celui-ci. »









    Sloka
    1.I-23
    Yama : « Demande-moi des fils et petits-fils qui deviendront centenaires. Demande-moi des troupeaux entiers de bétail, des éléphants, des chevaux et de l'or. Demande-moi un vaste domaine sur la terre des humains, où tu vivras autant d'automnes que tu le désireras.









    Sloka
    1.I-24
    S'il est un autre voeu que tu puisses juger égal à celui-ci, demande-le moi : ainsi la richesse et la longévité. Puisses-tu devenir roi, ô Nachiketas, et régner sur un vaste royaume. Je t'accorderai de pouvoir jouir de tout ce que tu pourras désirer !









    Sloka
    1.I-25
    Tous ces désirs qui sont si difficiles à obtenir dans ce monde des mortels, quels qu'ils puissent être, choisis donc parmi eux. Vois ces belles et jeunes nymphes dans leurs chariots, qui jouent du luth – aucun mortel n'a jamais pu en obtenir une. Je te les offre, et elles seront tes douces esclaves. Mais, ô Nachiketas, ne me demande pas de t'éclairer le mystère de la mort ! »










    Sloka
    1.I-26
    Nachiketas lui répondit : « Tous ces biens, ô Mort, sont éphémères et ne durent que jusqu'au petit matin ! De plus, les plaisirs épuisent la vigueur de tous les sens dans l'homme. Et la vie, même la plus longue, est en vérité bien courte ! Garde donc ces chevaux, ces danses et ces chants, pour Ton propre plaisir.









    Sloka
    1.I-27
    Les richesses ne procureront jamais le bonheur à l'homme. Qui plus est, puisque je T'ai vu face à face, j'obtiendrai forcément la richesse ; et la durée de ma vie sera de toute façon fixée par Toi. Aussi le seul voeu qui me satisfasse est bel et bien celui que je t'ai demandé.









    Sloka
    1.I-28
    Après avoir eu le privilège d'un séjour chez les impérissables et les immortels, et y avoir appris que ses souhaits les plus ardents pouvaient être satisfaits par eux, quel mortel résidant ici-bas se réjouirait d'une grande longévité, lui qui est devenu conscient du caractère éphémère de la beauté, des plaisirs et des joies ici-bas ?









    Sloka
    1.I-29
    Ô Yama, dévoile-moi ce grand Au-delà, qui est d'une telle obscurité pour les mortels. Moi, Nachiketas, je ne te supplie d'aucune autre faveur que de me faire pénétrer dans le grand mystère de l'Au-delà ! »









    Sloka
    1.II-1
    Yama expliqua : « Ce qui est préférable, est une chose; autre chose, et bien différent, est ce qui est agréable et procure du plaisir. Ces deux catégories – le préférable et l'agréable – servent des buts différents, mais l'une comme l'autre enchaînent les humains. Cependant, du bien s'ensuit pour celui qui – des deux – choisit le préférable. Celui qui choisit l'agréable, déchoit face au but et rate la cible.









    Sloka
    1.II-2
    Le préférable et l'agréable vont à la rencontre de tout homme. L'intelligent les examine bien, les évaluant avec discrimination. Certes, l'intelligent opte pour le préférable, tandis que l'ignorant sélectionne tout de suite l'agréable, en vertu de la cupidité qui pousse à saisir tout ce qu'on ne possède pas, et de l'avarice qui pousse à préserver ce qui est déjà en notre possession.









    Sloka
    1.II-3
    Bravo, ô Nachiketas, tu as dédaigné tous les objets de désir, chéris et convoités par le plus grand nombre, car tu as pesé leur peu de valeur. Tu as décliné mon offre de la voie des richesses, sur laquelle périssent plus d'un mortel.









    Sloka
    1.II-4
    Ce qui est connu comme étant l'ignorance, et ce qui est connu comme étant la connaissance, sont diamétralement opposés, et mènent à des voies différentes. Je te considère, ô Nachiketas, comme un de ceux qui aspirent à la connaissance, car les plaisirs – aussi nombreux puissent-ils t'être proposés – ne peuvent te détourner de ta détermination initiale.









    Sloka
    1.II-5
    Vivant au sein de l'ignorance tout en s'estimant intelligents et éclairés, les ignorants tournent inlassablement en rond, trébuchant sur des chemins tordus, semblables à des aveugles menés par des aveugles.









    Sloka
    1.II-6
    L'Au-delà jamais ne se révèle à celui qui est dénué de discrimination, insouciant et qui, trompé par l'illusion de la richesse, devient négligent. Celui qui pense : “Ce monde seul existe, et nul autre” tombera encore et encore sous mon joug.









    Sloka
    1.II-7
    Innombrables sont-ils, ceux qui ne sont pas aptes à écouter des enseignements relatifs au Soi; innombrables aussi, ceux qui – capables d'écouter un enseignement – ne le comprennent pas. Merveille de rareté, celui qui expose la nature véritable du Soi, qui L'a atteint et en parle avec compétence. Oui, en vérité, précieuse et merveilleuse est l'expérience de l'Atman enseignée par un instructeur compétent !









    Sloka
    1.II-8
    L'Atman, lorsqu'enseigné par un instructeur médiocre, est malaisé à comprendre, car Il est saisi de diverses façons par les intervenants (du débat philosophique). Par contre, lorsqu'Il est exposé par un maître qui a réalisé l'unification en son propre Soi, aucun doute ne subsiste alors, car l'Atman, étant plus subtil que l'infiniment subtil, reste inconnaissable par la méthode argumentative.









    Sloka
    1.II-9
    Cette connaissance du Soi que tu as atteinte, ce n'est certes pas au moyen de l'argumentation que tu y es parvenu. Ô très cher, cette doctrine mène à la connaissance authentique uniquement lorsqu'elle est enseignée par un instructeur qui n'est pas un pur logicien. Oui, vraiment, tu es enraciné dans la vérité, ô Nachiketas ! Puissent les chercheurs te ressembler tous ! »









    Sloka
    1.II-10
    Et Yama continua : « Je le sais bien, le trésor karmique qui résulte des actes justes est impermanent, car rien de ce qui est permanent ne peut être atteint au moyen du transitoire. Moi-même, dieu de la Mort, j'ai dû sacrifier au Feu de Nachiketas en utilisant des matériaux périssables, et je suis ainsi parvenu à ma position actuelle, qui n'est que relativement éternelle.









    Sloka
    1.II-11
    L'assouvissement de tous les désirs, la fondation de l'univers, les fruits intarissables des sacrifices , l'autre rive où toute crainte est bannie, la voie large où l'on récolte louanges et prestige, le vaste royaume et le statut royal – tout cela a miroité devant tes yeux, et ta sage intelligence t'a incité à les repousser résolument.









    Sloka
    1.II-12
    Le sage qui, au moyen de la concentration sur le Soi, réalise cet Unique, intemporel, lumineux, difficile à contempler car non-manifesté, occulté derrière la manifestation, et qui réside dans le mental supérieur (buddhi) et repose dans le corps – cet homme-là, indéniablement, abandonne derrière lui plaisir et souffrance.









    Sloka
    1.II-13
    Le mortel qui a entendu parler de tout cela et qui l'a bien compris, qui a dès lors établi une claire discrimination entre d'une part cet Atman, qui est l'âme véritable du dharma , d'autre part son corps et tous les autres objets physiques, et qui a réalisé l'essence subtile du Soi, – cet homme-là se réjouit, car il a obtenu ce qui est source de félicité. Le royaume de Brahman, je crois, s'ouvre grand devant toi, ô Nachiketas. »









    Sloka
    1.II-14
    Nachiketas reprit la parole : « Cela qui est, et que tu vois comme différent de la droiture (dharma) et de la non-droiture (adharma) , différent de la cause et de l'effet, différent de ce qui fut et de ce qui sera – parle-moi, je t'en prie, de Cela. »









    Sloka
    1.II-15
    Yama : « Le but ultime, qui est exposé dans tous les Védas, que visent toutes les formes d'ascèses, et qui est ce que désirent les hommes et qui motive leur vie de continence (Brahmacharya) , ce but, je te le dis en peu de mots : c'est Om.









    Sloka
    1.II-16
    Cette syllabe Om est en vérité le Brahman, et c'est le moins qu'on puisse en dire; cette syllabe est en vérité le Brahman, et c'est le plus qu'on puisse en dire ! Quiconque connaît cette syllabe, obtient tout ce qu'il désire.









    Sloka
    1.II-17
    C'est le meilleur des supports; c'est le plus haut des supports. Quiconque connaît ce support est tenu en grande estime dans le monde de Brahma (Brahmaloka) .









    Sloka
    1.II-18
    Le Soi tout-connaissant est non-né, et impérissable. Il n'a pas d'origine, et n'a rien engendré. Il est non-né, sans âge, Il est très ancien et vivra jusqu'à la fin du temps, et Il n'est pas tué quand le corps est tué.









    Sloka
    1.II-19
    Si le tueur pense qu'il tue effectivement, et si la victime pense que son Soi est effectivement tué, l'un et l'autre témoignent d'une conception erronée. Le Soi ne donne pas la mort, le Soi ne meurt pas .









    Sloka
    1.II-20
    Le Soi, qui est plus subtil que toute subtilité et plus grand que toute grandeur, siège dans le coeur de toute créature. Celui qui a maîtrisé tous ses désirs peut contempler la gloire majestueuse du Soi à travers ses sens apaisés et son esprit pacifié, et il se libère dès lors de toute souffrance.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:09

    Shvetashvatara upanishad

    Chapitre 1



    Sloka
    1.1
    Les étudiants de Brahman (c.-à-d. des Védas) discutent entre eux : Quelle est la cause première ? Est-ce Brahman ? D'où venons-nous ? Pourquoi vivons-nous ? Où trouverons- nous le repos ultime ? Sous les ordres de qui sommes-nous assujettis, nous qui connaissons Brahman, à la loi de joie et de souffrance ?










    Sloka
    1.2
    Le temps, la nature, la loi, le hasard, la matière, l'énergie, l'intelligence – aucun d'eux, ni pris en soi ni combinés, ne se prête à un examen en raison de leur origine propre, de leur identité et de l'existence du soi. Le soi non plus n'est pas un agent libre, étant sous l'emprise de la joie et de la souffrance.









    Sloka
    1.3
    Pratiquant la méthode de la méditation, les étudiants de Brahman réalisèrent cet Être qui est la Divinité pour la religion, le Soi pour la philosophie et l'Énergie pour la science; qui existe en tant que puissance lumineuse en tout être; qui est la source de l'intellect, des émotions et de la volonté; qui est l'Un sans second; qui préside à toutes les causes énumérées ci-dessus (I-), présent depuis le commencement du temps mais prenant fin avec l'âme individuelle; et qui était resté incompréhensible en raison des limitations de leur propre intellect.









    Sloka
    1.4
    Nous L'évoquons comme l'univers à l'image d'une roue qui a une jante munie d'un triple pneu, seize extrémités, cinquante rayons, vingt contre-rayons et six octades; qui est mue sur trois chemins différents au moyen d'une courroie d'entraînement, unique mais néanmoins tissée d'innombrables brins; et dont chaque révolution donne naissance à la dualité .









    Sloka
    1.5
    Nous L'évoquons, dans Sa manifestation de l'univers, semblable à une rivière qui réunit les eaux de cinq ruisseaux ; qui décrit cinq larges méandres, dus à cinq causes; qui possède les cinq souffles (Pranas) en guise de vagues; l'esprit – à la base de la quintuple perception – en guise de source, avec cinq tourbillons; les cinq souffrances en guise de rapides; et qui possède cinquante divisions, et cinq affluents.









    Sloka
    1.6
    En cette roue infinie de Brahman, en quoi tout vit et repose, l'âme pèlerine est entraînée en tourbillon. Dès lors qu'elle sait que l'âme individuelle (jiva), jusque là considérée comme séparée, est elle-même la Force qui meut la roue, l'âme pèlerine atteint l'immortalité par la grâce de Sa bénédiction .









    Sloka
    1.7
    Tel est le Brahman suprême, et Il est expressément déclaré tel. En Cela est enclose la triade divine . Il est le support ferme, et Il est l'impérissable. Par la connaissance de l'essence cachée de cette vérité, les connaisseurs du Véda se vouent à Brahman, se fondent en Lui, et sont libérés des naissances.









    Sloka
    1.8
    Le Seigneur soutient cet univers, qui consiste en une combinaison de périssable et d'impérissable, de manifesté et de non-manifesté. Aussi longtemps que le soi n'a pas connaissance du Seigneur, il reste attaché aux plaisirs du monde et captif; mais quand il Le connaît, toutes ses chaînes tombent.









    Sloka
    1.9
    Le sujet conscient et l'objet inconscient, le maître et l'esclave, sont tous deux non-nés. Elle aussi , qui est occupée à provoquer la relation du jouisseur et de l'objet dont il jouit (ou entre ces deux), est non-née. Quand il est arrivé à la réalisation que ces trois-ci sont Brahman, le soi devient infini, universel et libéré du sentiment qu'il est est l'auteur de ses actes.









    Sloka
    1.10
    La matière est périssable, la Divinité est impérissable, immortelle. Lui, l'unique Divinité, règne sur la matière périssable et les âmes individuelles. En méditant sur Lui, en s'unissant à Lui et en devenant un avec Lui, se produit à terme la cessation de toute illusion.









    Sloka
    1.11
    Avec la connaissance de la Divinité, toutes les chaînes tombent. En même temps que décroît l'ignorance, cessent naissance et mort. En méditant sur Lui, on va audelà de la conscience liée au corps, on atteint le troisième état, à savoir la maîtrise universelle. Tout désir étant comblé, on est devenu l'Un sans second.









    Sloka
    1.12
    Et ceci, on doit le reconnaître comme ayant éternellement existé en notre propre Soi. Vraiment, il n'y a rien à connaître au-delà de ceci. En résultat de la méditation, le jouisseur, l'objet dont il jouit et le pouvoir qui provoque la jouissance – sont tous trois reconnus comme étant les trois aspects de Brahman.









    Sloka
    1.13
    Le feu n'est pas perceptible à sa source – le bâton à feu – avant d'être lancé en combustion par friction . L'essence subtile du feu, néanmoins, n'a jamais été absente du bâton; car le feu peut être obtenu depuis sa source, le bâton à feu, à chaque fois qu'on le frotte. Il en est ainsi de l'état de l'Atman avant et après sa réalisation. C'est en méditant sur le Pranava que l'Atman est manifestement perçu à l'intérieur du corps, mais il était là à l'état latent bien avant la réalisation.









    Sloka
    1.14
    Si l'on fait de son propre corps le morceau de bois du bas, et du Pranava celui du haut, et que l'on pratique le barattage sous forme de méditation, on devrait réaliser Dieu comme on trouverait un objet caché.









    Sloka
    1.15-16
    Ainsi que l'huile dans les graines de sésame, le beurre dans le lait caillé, l'eau dans les sources souterraines, le feu dans le bois, ainsi ce Soi est perçu dans le soi . Celui qui, s'appuyant sur l'honnêteté, le contrôle de soi et la concentration, part en quête – inlassablement – de ce Soi, lequel est omniprésent à la façon du beurre contenu dans le lait, et tire ses racines de la connaissance de soi et de la méditation – celui-là devient ce Brahman suprême, destructeur de l'ignorance.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:09

    Mandukya upanishad

    Chapitre 1



    Sloka
    1.0
    Om ! Ô Dieux, puissions-nous entendre de nos propres oreilles ce qui est propice; Puissions-nous voir de nos propres yeux ce qui est propice, Ô Vous, dignes de vénération ! Puissions-nous jouir de notre vie jusqu'au terme alloué par les Dieux, Leur adressant des louanges, avec notre corps bien ferme sur ses membres ! Qu'Indra le glorieux nous bénisse ! Que Surya (le Soleil) omniscient nous bénisse ! Que Garuda, le tonnerre qui foudroie le mal, nous bénisse ! Que Brihaspati nous octroie le bien-être ! Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !












    Sloka
    1.1
    Om ! Cette syllabe est tout ceci (qui nous entoure). En voici une explication pénétrante. Tout le passé, présent et futur, n'est rien d'autre que le son Om. Tout ce qui transcende les trois périodes du temps est aussi le son Om.










    Sloka
    1.2
    Tout ceci, en vérité, est Brahman. Cet Atman (le Soi) est Brahman , et il possède quatre quartiers .








    Sloka
    1.3
    Le Soi qui siège à l'état de veille (jagrat) et porte alors le nom de Vaishvanara, l'Être Universel, possède la conscience du monde extérieur, ainsi que sept membres et dix-neuf bouches , et il jouit des objets matériels. Tel est le premier quartier.









    Sloka
    1.4
    Le Soi qui siège à l'état de rêve (svapna) et porte alors le nom de Taijasa, le Lumineux, possède la conscience du monde intérieur, ainsi que sept membres et dix-neuf bouches, et il jouit des objets subtils sur un mode sélectif. Tel est le second quartier.









    Sloka
    1.5
    Lorsque le dormeur ne désire plus jouir de quelque objet que ce soit et ne voit plus aucun rêve se dérouler, il entre alors en sommeil profond (sushupti). Au sein du Soi qui siège à l'état de sommeil profond et porte alors le nom de Prajna, l'Intelligence toutinclusive , tout est unifié, il est densément empli de pure conscience, il est empli de félicité, tout en restant celui qui jouit de cette félicité, et il est doté d'une unique bouche, la Conscience. Tel est le troisième quartier.











    Sloka
    1.6
    Il est le Seigneur de la totalité, il est omniscient, il est le guide intérieur, il est le berceau de l'univers, oui, en vérité, Il est la création et la disparition tout à la fois des créatures.









    Sloka
    1.7
    Cela qui n'a ni conscience du monde intérieur, ni conscience du monde extérieur, ni de la coexistence de ces deux dimensions, cela qui n'est pas densément empli de pure conscience, cela qui n'est ni conscient ni inconscient, — oui, cela qui est invisible, intouchable, insaisissable, sans caractéristiques, inconcevable, innommable, qui est établi dans la certitude de son propre Soi, qui met fin à l'expansion de l'univers, qui est paisible, propice, sans second – cela est le quatrième quartier , et on doit le connaître comme étant l'Atman.











    Sloka
    1.8
    Cet Atman, envisagé sous l'aspect des syllabes suprêmes, est l'Omkara , avec une attention spéciale pour ses unités phonétiques ; les unités phonétiques sont les trois quartiers de l'Atman*, et ceux-ci sont les unités phonétiques, à savoir A, U et M.









    Sloka
    1.9
    L'Être Universel, Vaishvanara, qui siège à l'état de veille, est le son A, la première unité phonétique, “du fait de l'obtention (apti) ou du fait de l'existence première (adimattvam)”*. Celui qui possède cette connaissance, en vérité obtient tous ses souhaits et devient le premier.









    Sloka
    1.10
    Le Lumineux, Taijasa, qui siège à l'état de rêve, est le son U, la seconde unité phonétique, “du fait de l'élévation (utkarsha) ou du fait qu'il se trouve des deux côtés (ubhayatvam)”*. Celui qui possède cette connaissance, en vérité élève bien haut la tradition du savoir [dans sa famille] et est également respecté des deux côtés [amis et ennemis], et nul qui ne serait un connaisseur de Brahman ne naît dans sa famille.










    Sloka
    1.11
    L'Intelligence tout-inclusive, Prajna, qui siège à l'état de sommeil profond, est le son M, la troisième unité phonétique, “du fait de la construction ou de la destruction”*. Celui qui possède cette connaissance, en vérité construit la totalité de ce monde, et il est également sa destruction.









    Sloka
    1.12
    Le Quatrième (turiya) est sans unité phonétique, intouchable, mettant fin à l'expansion de l'univers, propice et sans second. Ainsi, la syllabe Om est l'Atman. Celui qui possède cette connaissance voit son soi individuel fusionner avec le Soi suprême.









    Sloka
    1.13
    Om ! Ô Dieux, puissions-nous entendre de nos propres oreilles ce qui est propice; Puissions-nous voir de nos propres yeux ce qui est propice, Ô Vous, dignes de vénération ! Puissions-nous jouir de notre vie jusqu'au terme alloué par les Dieux, Leur adressant des louanges, avec notre corps bien ferme sur ses membres ! Qu'Indra le glorieux nous bénisse ! Que Surya (le Soleil) omniscient nous bénisse ! Que Garuda, le tonnerre qui foudroie le mal, nous bénisse ! Que Brihaspati nous octroie le bien-être ! Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !












    Sloka
    1.14
    Ici se termine la Mandukyopanishad, appartenant à l'Atharva Véda.
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    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:10

    Munduka upanishad

    Chapitre 1




    Sloka
    1.
    Om ! Ô Dieux, puissions-nous entendre de nos propres oreilles ce qui est propice; Puissions-nous voir de nos propres yeux ce qui est propice, Ô Vous, dignes de vénération ! Puissions-nous jouir de notre vie jusqu'au terme alloué par les Dieux, Leur adressant des louanges, avec notre corps bien ferme sur ses membres ! Qu'Indra le glorieux nous bénisse ! Que Surya (le Soleil) omniscient nous bénisse ! Que Garuda, le tonnerre qui foudroie le mal, nous bénisse ! Que Brihaspati nous octroie le bien-être ! Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !












    Sloka
    1.i-1
    Om ! Brahma, le créateur de l'Univers et le protecteur des mondes, fut le premier d'entre les dieux à Se manifester. À Son fils aîné, Atharva, Il confia cette Connaissance de Brahman , qui est la base de tout savoir.









    Sloka
    1.i-2
    La Connaissance de Brahman que Brahma confia à Atharva, celui-ci la transmit à Angir, dans les temps anciens. Angir la transmit à Satyavaha, de la lignée de Bharadvaja. Ce dernier donna à son tour à Angiras cette Connaissance, qui s'est ainsi communiquée par succession, des plus vénérables aux plus humbles.









    Sloka
    1.i-3
    Shaunaka, un maître de maison d'excellente réputation, étant venu trouver Angiras, s'approcha de lui selon les formes, et lui demanda : « Ô, Seigneur bien-aimé, quel est cette Connaissance dont l'acquisition donne la clef de tout savoir ? »









    Sloka
    1.i-4
    Angiras lui répondit : « Deux sortes de connaissance doivent être acquises – la supérieure et l'inférieure; c'est – selon la Tradition - ce qu'affirment les connaisseurs éminents des Védas.









    Sloka
    1.i-5
    Cette connaissance inférieure comprend le Rig Véda, le Yajur Véda, le Sama Véda, l'Atharva Véda, la science de la prononciation, etc., les codes de rituels, la grammaire, l'étymologie, la versification et l'astrologie. Puis, il y a la Connaissance supérieure, par laquelle on atteint à cet Impérissable, Brahman.










    Sloka
    1.i-6
    Grâce à Elle, le sage réalise en tout lieu Cela qui ne peut être perçu ou saisi, qui n'a ni origine, ni visage, ni yeux, ni oreilles, ni mains, ni pieds; Cela qui est éternel, multiforme, omnipénétrant, d'une extrême subtilité, qui ne peut diminuer, et qui est la source de tous les existants.









    Sloka
    1.i-7
    De même qu'une araignée tisse et rétracte sa toile, de même que sur la terre poussent herbes et arbres, et de même que sur un homme vivant croît le système pileux, ainsi de l'Impérissable a émergé l'Univers qui nous entoure, manifesté à travers cette création phénoménale.









    Sloka
    1.i-8
    C'est par la connaissance que Brahman croît. De Cela, le non-manifesté, est née la nourriture. De la nourriture, a évolué Prana en tant qu'Hiranyagarbha ; de celui-ci, a évolué le Mental cosmique, d'où proviennent les cinq éléments; ce sont eux qui composent les mondes, en lesquels réside l'immortalité attachée à l'action dans le monde .









    Sloka
    1.i-9
    De Lui, ce Brahman qui est omniscient en général et tout-connaissant dans le détail, et dont l'ascèse est la Connaissance, ont dérivé les noms (attachés aux formes des existants), les couleur (dans la diversité de la manifestation) et la nourriture (qui entretient la vie).









    Sloka
    1.ii-1
    Tout cela est véridique, et tel qu'énoncé. Les rites que le sage découvre dans les mantras, sont accomplis de façon variée dans les sacrifices, où les trois devoirs du Véda s'expriment à l'unisson. On doit les accomplir durablement, avec un désir sincère d'obtenir des résultats concrets. Ils sont le sentier qui mène aux fruits karmiques que le sage acquiert par lui-même.









    Sloka
    1.ii-2
    Lorsque, le feu ayant été lancé, la flamme s'élève, on doit offrir les oblations vers cette direction à mi-chemin entre la droite et la gauche.









    Sloka
    1.ii-3
    L'Agnihotra détruit les sept mondes pour celui qui pratique un tel sacrifice sans y adjoindre les rites de Darsa et Paurnamasa (Nouvelle Lune et Pleine Lune), sans le Chaturmasya (rite de la mousson), dépourvu d'Agrayana (oblation de prémices), non sanctifié par la présence d'invités, qui n'est pas accompli intégralement, non accompagné du rite de Vaisvadeva (consécration à l'assemblée des dieux), qui est un sacrifice de pure forme.









    Sloka
    1.ii-4
    Kali la Noire, Karali la Dévorante, Manojava Rapide-comme-la-pensée, et Sulohita la Rouge-sang, et celle qui est Sudhumravarna Couleur-de-fumée, comme aussi Sphulingini l'Étincelante, et Visvaruchi l'Éclatante de beauté – telles sont les sept langues de feu.









    Sloka
    1.ii-5
    Ces oblations se fondent dans les rayons du soleil et, emportant celui qui accomplit les rites au milieu des flammes brillantes, elles le mènent – au moment opportun – là même où l'unique Seigneur des divinités exerce Sa régence.









    Sloka
    1.ii-6
    « Viens, viens », disent-elles et, tout en prononçant des paroles agréables, telles « Ceci est le sentier de vertu que tu as bien mérité et qui te mènera vers le ciel », et lui faisant le don d'adoration, les oblations scintillantes transportent le sacrificateur le long des rayons du soleil.









    Sloka
    1.ii-7
    Puisque ces dix-huit constituants du sacrifice, sur lesquels – dit-on – repose le karma méritant inférieur, sont périssables du fait de leur fragilité, en conséquence ces gens ignorants qui sont transportés de joie à l'idée que « Ceci est cause de félicité », subiront la vieillesse et la mort maintes fois encore.









    Sloka
    1.ii-8
    Maintenus dans le giron de l'ignorance par leur certitude que « Nous sommes sages et érudits », les insensés, secoués par les événements de la vie, radotent et déblatèrent, tels des aveugles menés par un aveugle.









    Sloka
    1.ii-9
    Poursuivant des sentiers divers au sein de l'ignorance, ces esprits sans lumière prennent de grands airs, persuadés qu'ils ont « atteint le but ». Les hommes, occupés par leurs activités, ne comprennent pas la vérité tant qu'ils sont sous l'influence de l'attachement; en conséquence, ils sont affligés par les souffrances qui surviennent et se voient retirés du séjour céleste aussitôt que s'est épuisé le résultat de leur karma positif.









    Sloka
    1.ii-10
    Ces insensés, pris dans leurs illusions, croyant que les rites inculqués par les Védas et la Smriti sont le sommet de la spiritualité, ne comprennent pas l'autre voie qui mène à la libération. Et, après avoir consommé les fruits de leurs actions positives dans les demeures du plaisir aux sommets du monde céleste, ils reviennent en ce monde, voire dans un monde inférieur.









    Sloka
    1.ii-11
    Ceux qui vivent dans les forêts et mendient des aumônes – à savoir les ascètes et les ermites qui accomplissent scrupuleusement les devoirs assignés à leur classe d'âge, et se consacrent à la méditation – de même que les maîtres de maison qui se sont instruits et tiennent leurs sens et leurs pensées sous contrôle – tous ceux-là, après s'être débarrassés de leurs souillures, empruntent le sentier solaire qui mène au royaume du Purusha , immortel et sans déclin.









    Sloka
    1.ii-12
    Un brahmane ne doit opter pour la renonciation qu'après avoir examiné les avantages procurés par un karma positif, les mondes auxquels il donne accès, en s'aidant de cette maxime : « Ici-bas, il n'est rien qui ne soit le résultat de l'action karmique; alors, à quoi mène l'accomplissement de l'acte, quel qu'il soit ? » Afin de connaître la Réalité, il doit se rendre, muni d'un fagot sacrificiel, auprès d'un Maître versé en les Védas et parvenu à l'absorption en Brahman.









    Sloka
    1.ii-13
    A celui qui s'est approché de lui selon les usages, dont le coeur est calme et dont les organes extérieurs des sens sont tenus sous contrôle, cet homme illuminé doit communiquer de façon adéquate cette connaissance de Brahman, grâce à laquelle on réalise cet authentique et impérissable Purusha.
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    les Upanishads Empty Re: les Upanishads

    Message  Arlitto Jeu 12 Nov 2020 - 20:10

    Prashna upanishad

    Chapitre 1

     






    Sloka
    1. 
    Om ! Ô Dieux, puissions-nous entendre de nos propres oreilles ce qui est propice; Puissions-nous voir de nos propres yeux ce qui est propice, Ô Vous, dignes de vénération ! Puissions-nous jouir de notre vie jusqu'au terme alloué par les Dieux, Leur adressant des louanges, avec notre corps bien ferme sur ses membres ! Qu'Indra le glorieux nous bénisse ! Que Surya (le Soleil) omniscient nous bénisse ! Que Garuda, le tonnerre qui foudroie le mal, nous bénisse ! Que Brihaspati nous octroie le bien-être ! Om ! Que la Paix soit en moi ! Que la Paix gagne mon environnement ! Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !












    Sloka
    1.1 
    Sukesa, fils de Bharadvaja; Satyakama, fils de Sibi; le petit-fils de Surya, né dans la famille des Garga; Kausalya, fils d'Asvala; un rejeton de la lignée de Bhrigu, né à Vidarbha; ils étaient tous dévoués à Brahman, tous ils s'étaient engagés dans la voie vers la réalisation de Brahman, et fermement résolus dans leur quête du suprême Brahman, ils se munirent un jour de fagots de bois et approchèrent le vénérable Pippalada, avec la pensée confiante : “Ce sage-ci va certainement tout nous dire à propos de Brahman.”












    Sloka
    1.2 
    Le voyant leur déclara : « Vivez ici encore une année de façon convenable, en contrôlant vos sens , en pratiquant l'abstinence et en développant votre foi (). Vous pourrez ensuite me questionner à votre guise. Dans la mesure de mon savoir, j'éclaircirai tous vos questionnements. »










    Sloka
    1.3 
    Après ce délai, Kabandhi, descendant de Katya, alla trouver le rishi Pippalada et lui posa cette question : « Vénérable maître, à quelle origine attribuer la naissance de toutes ces créatures ? »









    Sloka
    1.4 
    Le sage lui répondit : « Le Seigneur des créatures eut le désir d'une progéniture. Il passa en revue les annales des ères védiques passées. Il médita sur cette somme de savoir, puis Il créa un couple – nourriture et Prana – avec l'idée suivante : « Ces deux vont engendrer des créatures d'innombrables sortes, à mon intention. »









    Sloka
    1.5 
    Le Soleil est Prana, en vérité; et la Lune est nourriture, en vérité. Quoi que ce soit qui puisse être, grossier * ou subtil, est uniquement nourriture. Le grossier – pour le distinguer du subtil – est en vérité la nourriture du subtil.









    Sloka
    1.6 
    Examinons maintenant le fait que le soleil, lorsqu'il se lève, pénètre dans l'horizon oriental; en conséquence, il absorbe dans ses rayons toutes les créatures peuplant l'orient. De même, il pénètre successivement dans l'horizon méridional, puis occidental, puis septentrional, il atteint le nadir puis le zénith, dépassant les points intermédiaires du zodiaque, et ce faisant, il illumine tous les horizons; en conséquence, il absorbe dans ses rayons la totalité des créatures vivantes.












    Sloka
    1.7 
    C'est bien lui qui se lève, qui est Prana et Feu, qui est identique en toutes les créatures, et qui a pris toutes les formes du vivant. C'est bien de lui que parle ce verset du Véda :









    Sloka
    1.8 
    « Ceux qui ont réalisé Brahman connaissent Celui qui a pris toutes les formes du vivant, dont les rayons ardents engendrent l'illumination, qui est refuge et unique lumière pour tous, feu à la source de toute chaleur. C'est Lui, le Soleil qui se lève, le Soleil qui possède des rais par milliers, qui s'épand sous des centaines de formes et donne substance vitale à toutes les créatures. »









    Sloka
    1.9 
    L'année est en vérité Prajapati, le Seigneur des créatures. Vers Lui, il est deux voies : celle du sud et celle du nord. Par celle du sud, ceux qui suivent les prescriptions relatives aux sacrifices, favorables à l'intérêt public (ce qui relève donc du domaine des actes, karma, et de leurs conséquences), ceux-là conquièrent le monde de la Lune. Ce sont eux qui reviennent ici-bas. Aussi ceux-là qui ont vu le ciel lunaire, qui ont gardé le désir d'une progéniture, atteignent-ils le Seigneur par la voie du sud. Cette voie des ancêtres est nourriture, en vérité.











    Sloka
    1.10 
    Quant à ceux qui recherchent le Soi en s'aidant du contrôle des sens, de l'abstinence, de la foi et de la méditation, ils conquièrent le Soleil en empruntant la voie du nord. Car Il est le refuge de tout ce qui vit, Il est indestructible et ne connaît pas la crainte. Car Il est le but suprême, et ceux qui L'ont atteint ne s'en reviennent plus jamais. Il est, Lui, hors de portée de l'ignorant, qui ne peut Le réaliser. À ce propos, voici un verset du Véda :










    Sloka
    1.11 
    « Selon certains, ce Soleil possède cinq pieds, Il est le père, formé de douze membres, et Il est empli d'eau dans le séjour suprême qui surplombe le ciel. Mais il en est d'autres, selon qui ce Soleil est l'Omniscient, possédant sept roues et six moyeux, sur lesquelles est arrimé l'univers tout entier.









    Sloka
    1.12 
    Le mois est Prajapati, le Seigneur des créatures, en vérité. La quinzaine sombre est Sa nourriture, la quinzaine claire Son Prana. Voilà pourquoi les voyants accomplissent les sacrifices durant la quinzaine claire. Quant aux autres, la quinzaine sombre leur est réservée pour le même usage.









    Sloka
    1.13 
    Jour et nuit sont en vérité Prajapati. Le jour est sûrement Son Prana, et la nuit Sa nourriture, certainement. Ceux qui s'adonnent aux plaisirs charnels durant le jour gaspillent leur Prana. Mais laisser libre cours à ses passions charnelles durant la nuit est tout aussi favorable que la chasteté.










    Sloka
    1.14 
    Toute nourriture n'est rien d'autre que Prajapati, le Seigneur de toutes les créatures. C'est d'elle que provient la semence humaine. Et c'est de celle-ci que furent engendrés tous ces vivants.









    Sloka
    1.15 
    Ceci étant, ceux qui suivent le voeu de Prajapati, si bien connu, engendrent des fils et des filles. Ceux qui observent les voeux et la continence et chez qui est bannie à jamais toute forme de fausseté, à eux seuls est réservé le monde de la Lune.









    Sloka
    1.16 
    Ceux chez qui il n'y a ni duplicité, ni fausseté, ni dissimulation, à eux seuls est réservé le monde parfait de Brahman. » 







    Langues et sources














    Sanskrit

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