Sur l'immuabilité et l'histoire du Coran
Le "Palimpseste de Sanaa" est un recueil de 38 folios de parchemins manuscrits, retrouvé avec des milliers d'autres parchemins dans le double toit de la grande mosquée de Sanaa, au Yémen, en 1972. Il est depuis conservé au Dar al-Makhtutat de la ville (MS 01-27.1). Il s'agit d'un des plus anciens recueils coraniques connus à ce jour (entre 650 et 700), comme l'avait analysé Gerd Puin, spécialiste allemand dont les autorités yéménites avaient requis les services.
C'est un manuscrit palimpseste : un premier script a été écrit, puis effacé (lavé), et l'on a réécrit sur le parchemin. Mais l'on peut toujours voir à la lumière ultra-violette la couche d'écriture inférieure.
De premières études avaient été conduite par Gerd et Elisabeth Puin (« Ein früher Koranpalimpsest aus San'ā' (DAM 01 -27.1). Teil III: Ein nicht-'utmānischer Koran » in INARAH Schriften zur frühen Islamgeschichte und zum Koran, Band 5, Berlin/Tübingen 2010). Elles avaient montré que la couche inférieure présentait un texte différent du Coran officiel : un texte partiel, des séquences différentes, des mots différents. La couche supérieure, bien que partielle, était quant à elle bien plus proche du Coran officie, quasi identique à quelques mots près.
Asma Hilali, islamologue, maître de conférence à l'Université de Lille, a conduit avec L'Institut d'Etudes Ismaéliennes (The Institute of Ismaili Studies) une étude approfondie de ce recueil , et publié un livre qui en propose une transcription des couches inférieures et supérieures : The Sanaa Palimpsest : the Transmission of the Qur'an in the First Centuries AH, Oxford University Press, 2017
Cf. https://iis.ac.uk/publication/sanaa-p...
En particulier, elle y a isolé toutes les différences avec le Coran officiel. On peut télécharger sur le site en question les fichiers pdf de ses annexes, dont la liste de ces différences (elles sont présentées à la fin de la vidéo).
Elle pose l’hypothèse que ces manuscrits auraient été des "brouillons d’apprentissage" du Coran, l’œuvre d’un "étudiant" pour en expliquer le palimpseste et "l’hétérodoxie" dans le cadre historique imposé par la tradition musulmane. Hypothèse cependant invraisemblable au regard de l’ensemble du dossier historique, invraisemblable au regard du coût du parchemin (bien trop cher pour les brouillons d’un étudiant, qui utilise plutôt des supports bon marché, tablettes ou équivalents) et invraisemblable au regard de l’analyse des textes eux-mêmes. Cette dernière met par exemple en lumière la présence dans le texte inférieur (effacé) d’instructions de prédication au début de la sourate 9 (la taqul bismillah, « on ne dit pas la basmala ») qui ont été supprimées dans l’écriture de la couche supérieure. C’est donc...
a) que le texte en question n’était pas encore le texte canonique du "Coran divin", puisque modifiable et modifié
b) qu’il s’agissait bel et bien de notes et instructions données par un maître religieux (judéonazaréen ?) en vue de la prédication (Cf. http://legrandsecretdelislam.com pour de nombreux autres exemples de ce genre d’instructions conservées par le Coran)
c) qu’il y a eu un processus de « normalisation » du texte pour lui donner les apparences d’un message divin (suppression des traces trop évidentes de ses origines réelles, comme ces instructions de prédication).
Page Academia d'Asma Hilali : https://lille1.academia.edu/AsmaHilali
Extraits portant sur:
1. les feuillets de Sanaa
2. histoire de la fixation d'un seul Coran avec le calife Othman
.
Le "Palimpseste de Sanaa" est un recueil de 38 folios de parchemins manuscrits, retrouvé avec des milliers d'autres parchemins dans le double toit de la grande mosquée de Sanaa, au Yémen, en 1972. Il est depuis conservé au Dar al-Makhtutat de la ville (MS 01-27.1). Il s'agit d'un des plus anciens recueils coraniques connus à ce jour (entre 650 et 700), comme l'avait analysé Gerd Puin, spécialiste allemand dont les autorités yéménites avaient requis les services.
C'est un manuscrit palimpseste : un premier script a été écrit, puis effacé (lavé), et l'on a réécrit sur le parchemin. Mais l'on peut toujours voir à la lumière ultra-violette la couche d'écriture inférieure.
De premières études avaient été conduite par Gerd et Elisabeth Puin (« Ein früher Koranpalimpsest aus San'ā' (DAM 01 -27.1). Teil III: Ein nicht-'utmānischer Koran » in INARAH Schriften zur frühen Islamgeschichte und zum Koran, Band 5, Berlin/Tübingen 2010). Elles avaient montré que la couche inférieure présentait un texte différent du Coran officiel : un texte partiel, des séquences différentes, des mots différents. La couche supérieure, bien que partielle, était quant à elle bien plus proche du Coran officie, quasi identique à quelques mots près.
Asma Hilali, islamologue, maître de conférence à l'Université de Lille, a conduit avec L'Institut d'Etudes Ismaéliennes (The Institute of Ismaili Studies) une étude approfondie de ce recueil , et publié un livre qui en propose une transcription des couches inférieures et supérieures : The Sanaa Palimpsest : the Transmission of the Qur'an in the First Centuries AH, Oxford University Press, 2017
Cf. https://iis.ac.uk/publication/sanaa-p...
En particulier, elle y a isolé toutes les différences avec le Coran officiel. On peut télécharger sur le site en question les fichiers pdf de ses annexes, dont la liste de ces différences (elles sont présentées à la fin de la vidéo).
Elle pose l’hypothèse que ces manuscrits auraient été des "brouillons d’apprentissage" du Coran, l’œuvre d’un "étudiant" pour en expliquer le palimpseste et "l’hétérodoxie" dans le cadre historique imposé par la tradition musulmane. Hypothèse cependant invraisemblable au regard de l’ensemble du dossier historique, invraisemblable au regard du coût du parchemin (bien trop cher pour les brouillons d’un étudiant, qui utilise plutôt des supports bon marché, tablettes ou équivalents) et invraisemblable au regard de l’analyse des textes eux-mêmes. Cette dernière met par exemple en lumière la présence dans le texte inférieur (effacé) d’instructions de prédication au début de la sourate 9 (la taqul bismillah, « on ne dit pas la basmala ») qui ont été supprimées dans l’écriture de la couche supérieure. C’est donc...
a) que le texte en question n’était pas encore le texte canonique du "Coran divin", puisque modifiable et modifié
b) qu’il s’agissait bel et bien de notes et instructions données par un maître religieux (judéonazaréen ?) en vue de la prédication (Cf. http://legrandsecretdelislam.com pour de nombreux autres exemples de ce genre d’instructions conservées par le Coran)
c) qu’il y a eu un processus de « normalisation » du texte pour lui donner les apparences d’un message divin (suppression des traces trop évidentes de ses origines réelles, comme ces instructions de prédication).
Page Academia d'Asma Hilali : https://lille1.academia.edu/AsmaHilali
Extraits portant sur:
1. les feuillets de Sanaa
2. histoire de la fixation d'un seul Coran avec le calife Othman
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